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DE
SAINT CYRILLE
PATRIARCHE DE JÉRUSALEM
Se K ! 1
LYON
CHEZ J. B. PÉLAGAUD ET C IE
IMPRIMEURS-LIBRAIRES DE N. S. P. LE PAPE
1844
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DISSERTATION
SUR LE SECRET.
muet.
Nous donnons aujourd'hui avec les Grecs le nom de
mystères aux dogmes du christianisme qui surpassent
l'intelligence humaine, mais qui exigent du chrétien une
adhésion pleine et entière de sa foi. Nous appelons aussi
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,,
SUR LE SECRET. 31
Chinois. (T.'n, pag. 152. Mem sur les Grecs ,3e part. sect. vm, §5.)
On peut en dire autant de nos loges maçonniques ou illuminées. Per-
sonne n'ignore qu'on y subit des épreuves plus ou moins facétieuses ,
in-4.
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SUR LE SECRET. 33
To:tr. 1. 3
y
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SUR LE SECRET. . 35
« mystères du Verbe; je vous les exposerai sous la figure
nom à' orgies aux fêtes de Bacchus. Car les Grecs donnaient indiffé-
vent employé pour celui de mystères en général. C'est ainsi que Syne-
sius a dit : Ta ytAoaof tes 8py ta. Les mystères de la philosophie. Lu-
cien a dit aussi : Tà'/xèv Spyia aiun&v <x\tov r&v oc/xuVjtwv evexa. Il
(3) Les Péans étaient des hymnes qu'on chantait à l'honneur d'Âpol*
Ion dans les fêtes ou mystères Pythiques.
3.
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,
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« ciel ,
je vois Dieu , je suis saint ; me voilà initié. Le
« Seigneur est lui-même mon mystagogue , c'est lui
zedt>y(
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(1) Voyez noire préface sur la tradition et la note Aa, XVI e Catéch.
« II y a des choses, disent les rabbins, qu'il est permis de prêcher en
« public, il en est d'autres que tu as l'obligation de tenir secrètes. »
v (Lettre 2«, de M. Drach, aux Israélites,)
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à profit pour combattre les juifs , les ariens et tous les
déclarer la guerre.
Mais n'est-ce pas plutôt Jésus-Christ lui-même qui est
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Apôtres :
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de Cottelier.
Il est donc constant que la loi du secret remonte aux
Apôtres , et que ceux-ci l'ont fondée sur les paroles
même de Jésus-Christ.
A l'entrée du livre de S. Denys l'Aréopagite, sur la
Hiérarchie Ecclésiastique ,
je lis ces mots qu'il adresse
à Timothée, disciple de S. Paul : « Mais prenez bien
« garde de divulguer les saints des saints , respectez les
« mystères du Dieu caché qui doivent être couverts d'un
« voile spirituel et invisible, qui doivent être inacces-
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nés et les fidèles était d'institution apostolique, les Pères
de l'Eglise citent souvent ces paroles de S. Paul aux
Corinthiens Pour moi, mes Frères, je ri ai pu vous par»
:
Lor$que vous aurez lu cette lettre , faites en sorte quelle soit lue
le Nouveau Testament.
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(i ) Dans toutes les éditions qui ont passé par les mains des héréti-:
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,
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Une autre preuve que le commun des fidèles n'avait
pas dans leurs mains les Livres saints, ou tout au moins
le Nouveau Testament , c'est que parmi les traditeurs
e
de ces mêmes livres , au commencement du III siècle ,
<aux saints mystères. (Eusèbe, Hist. Eccl. lib. iv, cap. 7.)
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re
son Apologie I , n. 65, à révéler tous les rits du bap-
tême et le mystère de l'Eucharistie.
On est également surpris de voir Athénagore parler
ouvertement du mystère de la sainte Trinité , en pré-
sence des empereurs Marc-Aurèie, Antonin, etc. (Légat,
pro Christian., n. 10.) Mais la surprise cessera , si on
réfléchit que ce dogme paraît avoir été un des premiers
divulgués, soit parce que la philosophie de Platon l'avait
fait entrevoir , soit parce que, étant connu de la syna-
gogue, les ébionites, qui étaient des hérétiques juifs d'ori-
gine , l'avaient promulgué partout. Nous en avons une
preuve sans réplique dans le dialogue intitulé Philo-
patris , faussement attribué à Lucien qui vivait sous
l'empereur Marc-Aurèle, tandis que l'auteur se dit avoir
été baptisé par S. Paul, ce Galilèenau front chauve,
au nez aquilin, qui a été enlevé au troisième ciel à tra-
vers les airs. L'auteur fait dire à Critias : « Par qui
« veux-tu que je jure P Tryphon répond et dit :Par le
« Dieu qui commande en haut, grand, immortel, de-
« meurant dans les deux, le Fils du Père, l'Esprit pro-
« cédant du Père , un de trois et trois d'un ,
puisque
« ces trois sont Jupiter et qu'il est Dieu. »
Ne soyons donc pas étonnés si S. Pontius , qui souf-
frit le martyre en l'année 259 selon Fleury, ou 245 se-
lon d'autres, parle si ouvertement du mystère de la
Trinité devant ses juges. C'est à tort que par ces motifs
Schelstradt a suspecté ces actes.
e e
C'est ici , c'est dans cette période du II au III siècle,
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en s'écrivant.
le mot symbole.
C'était surtout au signe de la croix qu'ils se recon-
naissaient en se saluant, les bras croisés sur la poitrine.
a appris par tradition que les Apôtres , étant près de se séparer, s' as
pelèrent lù/iBoXov f
collation , marque, gage, qu'ils ne l'enseignèrent
que de vive voix, et que pendant plusieurs siècles il ne fut pas permis
de l'écrire. C'était le mot du guet pour la milice de Jésus-Christ.
[De Symbolo, pag. 539. )
cles, que les douze Apôtres avaient rédigés chacun en leur particulier.
Quelques-uns même prétendent , et S. Augustin est de ce nombre ,
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ques chrétiens , la trahison de quelques apostats , pour
confondre les hérétiques du XVI e siècle.
« sur lequel les Grecs sont fort entêtés, au point de croire contre tout
« bon sens que la Religion chrétienne serait perdue, si on en retran-
« chait un seul , a été inconnu chez eux pendant plus de mille ans. Ce
« n'est enfin que pour complaire aux Latins , ou du moins par une
« sotte imitation, pour ne rien céder à ceux-ci, qu'ils l'ont admis. Car
TOM. I. 4
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« Baptême et la Cène. »
Ce passage prête à rire sous la plume d'un homme d'ailleurs très-
dû nous dire le nom de celui qui avait gratifié toutes les Eglises
d'Orient de ces cinq nouveaux mystères. Les Grecs ont essayé de jus-
tifier leur schisme sous le prétexte que Rome avait ajouté un mot au
symbole de Nicée , qu'elle se servait de pains azymes dans la célébra-
tion des mystères. C'est eux qui pour complaire aux Latins ou du
moin* par une sotte imitation ont adopté ces cinq sacrements que
leurs pères ignoraient» L'extravagance de l'esprit de secte est ici pous-
sée à ses dernières limites.
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Syrique , etc. , ont tous traité , expliqué les sept mys-
tères.
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