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1. Chapitre 1.

Notions fondamentales de codage source et codage canal

1.1. Introduction
Les systèmes de communication numériques consistent à transmettre l’information sur un
support physique sous forme de signal numérique. Une information émise par une source
(générateur de données), subit un certain nombre de modifications et de manipulation avant que
le récepteur puisse la restaurer le plus fidèlement possible. La figure 1.1 montre les trois blocs
principaux qui schématisent un système de communication avec des perturbations externes
(bruits) sur le canal de transmission.

Source Canal Recepteur

Pérturbations

Figure 1.1 Schéma d’un système de transmission

La source : génère les données d’une manière aléatoire ou non aléatoire, elle peut être signal
audio, vidéo, image, texte, …

Canal : c’est le support où l’information est acheminée, elle peut être un fil coaxial, fibre
optique, ondes électromagnétiques,….

Récepteur : c’est le destinataire de l’information généré par la source.

Perturbations : l’ensemble des bruits qui agissent et altère l’information au niveau du canal de
transmission
Avant de transmettre les informations sur un canal, les données subissent un codage au niveau de
la source qu’on appelle codage source et un autre codage au niveau du canal qu’on appelle
codage canal.

1.2. Codage source

Est une technique de compression de données qui sert à représenter les données avec un
nombre minimum de bits en gardant l’information essentielle donc réduire la longueur du
message à transmettre.

Dans les années 1940-1950, Shannon a proposé de compresser des messages numériques
en calculant la probabilité d’apparition de chaque message, et les longueurs des codes sont
proportionnellement inversées aux probabilités d’apparitions des messages à coder. Ainsi, à
partir une description statistique, on peut atteindre une compression maximum sans perte.

Exemple: on veut compresser le mot « Mississippi »

Le codage sans perte :


- la méthode la plus évidente (Trivial) c’est d’associer un mot de code binaire pour chaque
lettre. Le mot « Mississippi » est constitué de 4 lettres (M, I, S, P) donc on peut coder
chaque lettre avec un code de 2 bits.

M = 00, I = 01, S = 10, P = 11

Le mot peut être codé sur 22 bits : 00 01 10 10 01 01 01 01 11 11 01

- Une méthode plus efficace tiendra compte de la probabilité de l’apparition de chaque


lettre (entropique), ce qui donnera des mots de codes de différentes tailles.
M =001 , I = 0, S =1 , P =01

Cela nous permet de coder le mot « Mississippi » sur 15 bits


Le codage avec perte:
On enlève les répétitions des lettres qui constituent le mot Mississippi. Le mot devient Misisipi,
et le codage est :
- Codage « trivial »
Misisipi  00 01 10 01 10 01 11 01
Donc sur 16 bits

- Codage « entropique »
Misisipi  000 0 1 0 1 0 01 0
Donc sur 11 bits
Remarque : on utilisant le codage avec perte, on ne peut pas retrouver le mot original Mississippi

1.3. Codage canal

Le but du codage canal est de détecter d’éventuelles erreurs lors de la transmission des
données et de tenter de les corriger. En effet, le codage canal consiste à ajouter de l’information,
donc un certain nombre de bits, aux données à transmettre pour ainsi créer de la redondance.
Lors du décodage à la réception, la redondance introduite par le codage canal est exploitée pour
détecter et corriger des erreurs ayant pu introduites par le canal.

1.4. Codage conjoint source/canal


Le codage source a pour but de compresser, donc de réduire les redondances d’information à
transmettre et ainsi réduire la quantité des données. D’autre part, le codage canal a pour but de
détecter des erreurs de transmission en ajoutant des données à l’information à transmettre. Selon
le théorème de Shannon, les deux fonctions contradictoires du codage source et canal n’affectent
pas les performances et l’efficacité du système global. Cependant, ce codage séparé nécessite des
codeurs complexes et des délais plus longs. D’où l’introduction du codage conjoint source/canal
caractérisé par la simplicité des décodeurs et de ne pas ajouter des données pour détecter les
erreurs.

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