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PARTIE II

COMMUNICATIONS NUMERIQUES
CHAPITRE 1

INTRODUCTION

1. MESSAGE NUMERIQUE ET SIGNAL NUMERIQUE

A la différence des communications analogiques où le message à transmettre est un


signal analogique, les systèmes de communications numériques sont conçus pour transmettre
des messages numériques. Un message numérique est composé d’une suite d’éléments
appartenant à un ensemble fini et appelés symboles d’information. L’ensemble des symboles
est connu du destinataire qui ignore évidement la composition du message.

Si M est la taille (ou cardinal) de l’alphabet, le symbole est alors dit M-aire. Lorsque M
= 2, le symbole est dit binaire. En groupant sous forme d’un bloc, L symboles binaires
L
indépendants, on obtient un alphabet de M = 2 symboles M-aires. Ainsi un symbole M-aire
véhicule l’équivalent de L = log2 (M) bits. Lorsqu’on parle de débit numérique, on doit préciser
si l’on fait illusion au débit exprimé en bits/s ou au débit en symboles/s.

Dans la suite, nous prendrons soin d’employer deux unités de mesure pour le débit
numérique : bit/s et symbole/s. Le BAUD est également utilisé et signifie symbole/sec. En
appelant respectivement Db et Ds le débit numérique exprimé en bits/s et en symboles/s, on a
les relations :

Db = Ds log2 M

et si T (respectivement Tb) est l’intervalle de temps qui sépare deux émissions consécutives de
symboles (respectivement de bits) on a :

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Db = = log2M
Tb T

T = Tb Log2M

Lorsqu’on donne une valeur pour un débit numérique en symboles/s, on suppose connue
la valeur de M. On ne pourra pas, par exemple, parler d’un modem à 2400 Bauds sans préciser
la valeur de M.

La transmission du message numérique est effectuée par l’intermédiaire d’un signal


analogique qui véhicule les symboles d’information. Ce signal est appelé signal numérique.
Nous distinguons dans ce cours les termes message et signal.
2. LA CHAINE DE TRANSMISSION NUMERIQUE

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Nous proposons d’examiner sommairement l’architecture fonctionnelle que l’on donne à
un système avancé de communications numériques. La figure 1.1. montre la structure complète
d’une chaîne de communications numériques dans toute sa complexité. Son rôle est de livrer au
destinataire les informations émises par la source qui peut être numérique ou analogique.
La source est dite numérique si l’information émise est de nature discrète ou numérique ;
c’est le cas d’un terminal informatique ou d’un terminal télégraphoique. La source est dite
analogique si sa sortie est un message analogique ; c’est le cas d’un microphone ou d’une
caméra de télévision. Bien entendu, l’architecture de la figure 1.1. est le fruit de toute une
évolution. A l’origine, les appareils de transmission se limitaient à l’ensemble MOulateur-
DEModulateur, ce qui a donné son nom au MODEM. Dans la figure, la dénomination modem
concerne l’ensemble compris à l’intérieur des pointillés.

Figure 1.1
2.1. Le codage source

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Dans le cas d’une source d’information analogique (son, image, etc...), le rôle du codage
de source consiste à faire correspondre au message analogique un message numérique
constitué d’une suite de symboles. Citons quelques procédés de codage de source qui font
l’objet d’autres cours et dont les plus complexes visent à réduire le débit binaire délivré : MIC
(“modulation” par impulsions et codage), MIC non linéaire, MIC adaptative, MIC différentielle,
MIC différentielle adaptative, modulation delta et delta-adaptative, codage par transformation,
par prédiction linéaire, codage par la méthode de l’entropie maximale, vocodeurs de formants,
codage en sous-bandes, et enfin la quantification vectorielle. Certaines de ces techniques sont
réservées à des signaux analogiques particuliers, les signaux de parole notamment.

Exemples

La numérisation du signal de parole, préalablement limité à la bande 300-3400 Hz en


téléphonie, est réalisée en échantillonnant ce signal à la fréquence de 8 KHz puis en codant les
échantillons quantifiés sur m = 8 bits. Ainsi après numérisation, le signal de parole est
transformé en une source numérique ayant un débit binaire de 64 kbit/s (codage MIC). Avec un
codage de source plus élaboré, ce débit de 64 kbit/s peut être réduit à 32 kbit/s sans
dégradation de la qualité subjective de la parole ; des algorithmes permettant d’atteindre des
débits de 16 et 8 kbit/s on même été adoptés récemment par les organismes internationaux de
normalisation. Pour le radiotéléphone cellulaire numérique européen (GSM), ce débit a été
ramené à 13 kbit/s. Des études en cours sur le codage de la parole ont montré que des débits
de 5 kbit/s pouvaient être atteints en conservant une qualité subjective de la parole tout à fait
acceptable pour des applications spécifiques ne nécessitant pas la même qualité que celle
exigée en téléphonie numérique (par exemple en messagerie électronique).

Pour un signal, correspondant à une cadence de transmission de 25 images par seconde,


la fréquence d’échantillonnage du signal de luminance est de 13,5 MHz pour les deux signaux
de chrominance. Le codage des échantillons quantifiés étant réalisé sur m = 8 bits, le signal
vidéo après numérisation est transformé en une source numérique ayant un débit binaire de 243
Mbit/s, dont 27 bit/s sont réservés à des fonctions de synchronisation. Les techniques de
codage de source permettent actuellement de réduire ce débit à 8 Mbit/s sans pratiquement
altérer la qualité subjective des images. Pour des applications spécifiques il est possible de
réduire encore ce débit binaire. Pour le visiophone par exemple, le signal vidéo est codé à
raison de 64 kbit/s, au prix évidemment d’une dégradation notable de la qualité des images.

Lorsque la source est numérique dès le départ (ordinateur, telex, etc...), elle subit le
codage de source numérique proprement dit qui vise à supprimer la redondance intrinsèque
conformément au premier théorème de Shannon (cf. le cours de Théorie de l’Information).

2.2. Le cryptage

Le cryptage a généralement pour but de rendre l’information incompréhensible pour celui


qui chercherait à la connaître frauduleusement. Certains procédés visent à authentifier le
message en l’accompagnant de l’équivalent d’une signature. Une version dégénérée du
cryptage appelée brassage vise à rendre les symboles non corrélés.

2.3. Multiplexage et accès multiple

Dans un réseau de télécommunications, il existe de nombreuses sources émettant des


signaux à transmettre, par exemple les postes téléphoniques des abonnés. Sur les artères
importantes du réseau, il faut acheminer en même temps un grand nombre de signaux : on
pourrait bien sûr imaginer, pour transmettre quelques dizaines ou centaines de voies
téléphoniques à 64 Kbits/s sur une liaison, de mettre en parallèle des systèmes de transmission
acheminant chacun une voie. Il est plus judicieux d’utiliser un seul support de transmission à
grande capacité sur lequel transiteront ensemble les voies téléphoniques. Ceci impose de
fabriquer, à partir des trains à 64 kbit/s, un train à plus grande capacité les regroupant : c’est
l’opération de multiplexage. Partant de N trains à D bit/s, on fabriquera par multiplexage un
train unique à ND bit/s. En réception, l’opération réciproque, appelée démultiplexage, permet
de récupérer les différents trains constituants.

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Les différents débits utilisés dans les réseaux de télécommunications sont normalisés. En
Europe (mais pas aux Etats Unis ni au Japon), on trouve actuellement les niveaux suivants :

2,048 Mbit/s (soit 30 voies téléphoniques).


8,448 Mbit/s (soit 120 voies téléphoniques) obtenu pas multiplexage de 4 trains à 2,048 Mbit.
34 Mbit/s (soit 480 voies téléphoniques) obtenu par multiplexage de 4 trains à 8,448 Mbit/s.
140 Mbit/s (soit 1920 voies téléphoniques) obtenu par multiplexage de 4 trains à 34 Mbit/s.

Le choix d’une technique d’accès est un élément essentiel dans la conception de


certains systèmes, en télécommunications spatiales par exemple, mais dans les
communications avec les mobiles. Ce problème se pose chaque fois que plusieurs utilisateurs
doivent se raccorder au même point. C’est le cas des stations terriennes avec le satellite, mais
aussi des mobiles avec la station de base, ou d’un ensemble d’abonnés raccordés par voie
radioélectrique à un même point d’accès au réseau.

La technique la plus ancienne est l’accès multiple par répartition en fréquence


(AMRF), consistant à attribuer à chaque utilisateur une certaine bande de fréquence (un canal).
Cette technique est la première qui ait été en télécommunications spatiales (elle l’est toujours),
combinée avec la transmission analogiqe utilisant la modulation de fréquence.

En accès multiple à répartition dans le temps (AMRT), tous les utilisateurs occupent la
totalité de la bande de fréquence, mais se partagent le temps, chacun d’eux se voyant attribuer
une portion de celui-ci. Le point d’accès au réseau ne travaille donc à un instant donné qu’avec
un seul utilisateur. Cette technique est particulièrement adaptée à la transmission numérique ;
elle est utilisée dans des systèmes de télécommunications spatiales récents (par exemple
TELECOM I) et de raccordement d’abonnés. L’intermodulation entre canaux provoquée par les
non linéarités de l’émetteur, source de dégradation en AMRF, est supprimée. En revanche, le
partage du temps entre utilisateurs exige une gestion centralisée qui n’existe pas en AMRF.

De nombreuses études sont aujourd’hui menées sur une troisième technique, l’accès
multiple à répartition par codes (AMRC). Dans cette technique, tous les utilisateurs occupent
la totalité de la bande de fréquence et du temps. Mais chacun d’eux possède une clé (appelée
encore code) qui lui est propre. L’utilisateur n°i, ayant à transmettre le signal si(t) le multiple par
la clé Ci(t). En réception, il corrèle le signal reçu par la même clé : si les clés sont choisies de
telle sorte qu’elles soient orthogonales, cette corrélation, qui s’interprète aussi comme une
projection, permet de retrouver uniquement le signal destiné à l’utilisateur n°i. Cette technique
est limitée, pour des raisons qui ne seront pas abordées ici, à de faibles débits. Elle ne
concurrence pas les techniques AMRF et AMRT dans toutes les situations.

2.4. Codage de canal

Le codage de canal, aussi appelé codage détecteur et/ou correcteur d’erreurs, est une
fonction spécifique des transmissions numériques, qui n’a pas son équivalent en transmission
analogique. Cette opération, qui sera étudiée dans le cours de Codage du Canal, permet
d’améliorer la qualité de la transmission. Le codage de canal consiste à insérer dans le
message des éléments binaires dits de redondance suivant une loi donnée. Cette opération
conduit donc à une augmentation du débit binaire de la transmission. Le décodeur de canal, qui
connaît la loi de codage utilisée à l’émission, vient vérifier si cette loi est toujours respectée en
réception. Si ce n’est pas le cas, il détecte la présence d’erreurs de transmission qu’il peut
corriger sous certaines conditions.

Pour illustrer la fonction de codage de canal, considérons l’exemple suivant : supposons


que l’on insère un élément binaire, dit de parité, tous les p éléments binaires du message, de
telle sorte que la somme de ces (p+1) éléments binaires soit paire. En testant la parité de cette
somme, le décodeur pourra détecter toutes les erreurs de transmission en nombre impair parmi
ces (p+1) éléments binaires. Ce code, appelé code de parité ne permet pas, à l’évidence, de
corriger les erreurs de transmission, mais simplement d’en détecter la présence, ce qui
permettrait, par exemple, de demander la retransmission du message.

La fonction de codage de canal n’est pas toujours utilisée car elle accroît la complexité
des équipements de transmission et donc leur coût.

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2.5. Modulation

Le message numérique, en tant que suite d’éléments binaires, est une grandeur abstraite.
Pour transmettre ce message il est donc nécessaire de lui associer une représentation
physique, sous forme d’un signal électrique. Cette opération est appelée généralement
opération de modulation. Le signal numérique obtenu est un signal continu capable de traverser
le canal.

2.6. Etalement de spectre

L’étalement de spectre sert à étaler le spectre du signal sur une bande large, par exemple
pour réduire l’effet du brouillage intentionnel, pour cacher le signal dans le bruit (procédé de la
“low probability of interception”), pour lutter contre l’évanouissement du signal ou pour
multiplexer.

2.7. Translation de fréquence, ampli, antenne

2.8. Milieu de transmission

Le milieu de transmission représente le lien physique entre l’émetteur et le récepteur ; il


est pratiquement constitué par l’un des supports suivants :

- Un câble bifilaire, dont la bande passante est faible et qui est en général pour les
transmissions à bas débit (inférieur à 2 Mbit/s sur le réseau téléphonique).

- Un câble coaxial, qui possède une bande passante plus importante que le câble bifilaire et
qui permet de réaliser des transmissions avec un débit relativement élevé : plusieurs
centaines de Mbit/s. Le câble coaxial est notamment utilisé pour connecter les centraux
téléphoniques entre lesquels transite un grand nombre de communications.

- Une fibre optique, qui apparaît aujourd’hui, grâce à sa bande passante très élevée et sa
faible atténuation, comme un support très intéressant. Les fibres optiques sont de plus en
plus utilisées pour les réseaux terrestres à grande capacité (plusieurs Gbit/s, voire dans le
futur, plusieurs dizaine de Gbit/s), pour les câbles sous-marins (où elles ont supplanté le
câble coaxial), ainsi que pour les réseaux de distribution (c’est-à-dire sur les liaisons entre
centraux téléphoniques et abonnés).

- L’espace libre, qui utilise la propagation d’une onde électromagnétique dans l’atmosphère.
Ce milieu est généralement réservé aux transmissions par satellite ou par faisceaux
hertziens (2 à 140 Mbits/s) qu’aux radiocommunications avec les mobiles où le débit est de
quelques Kbit/s (16,32,...) selon les applications et le type de codage source choisi.

Notons que le longueur de la liaison varie en fonction du milieu de transmission. La


distance entre deux relais hertziens dans le réseau interurbain est par exemple de l’ordre de 50
km. Mais deux répéteurs d’un système des transmission sur câble coaxial ne sont réparés que
de 2 km environ, tandis que la distance entre l’émetteur et le récepteur dans une liaison par
satellite est d’environ 72000 km, avec une amplification intermédiaire dans le satellite.
Ces écarts s’expliquent en comparant la puissance d’émission utilisée et les propriétés du
milieu de propagation.
Ce milieu peut se comporter comme un simple filtre linéaire de réponse en fréquence
C(f), mais aussi être non stationnaire (la réponse C(f) est alors fonction du temps) ou présenter
des non-linéarités ou encore un effet Doppler (voir annexe 1).

2.9. Démodulation

La démodulation est l’opération inverse de la modulation, mais elle doit en plus tenir
compte du bruit et des distorsions subies par le signal.

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2.10. Synchronisation

La synchronisation consiste à coordonner dans le temps les actions de l’émetteur et du


récepteur, de façon à ne pas subir de translation dans le temps du message qui serait
susceptible de le rendre non détectable ou absurde, ainsi qu’asservir la phase de l’oscillateur du
démodulateur avec celle du signal reçu (détection cohérente).

2.11. Egalisation

L’égalisation est une opération de filtrage qui permet de réduire l’effet des distorsions
linéaire subies par le signal.

2.12. Annulation d’écho

Les méthodes d’annulation d’écho, utilisées surtout en téléphonie, ne seront pas étudiées
dans ce cours.

Dans ce cours, nous consacrerons notre étude principalement à la modulation et à la


démodulation ainsi qu’à l’étude spectrale du signal transmis et aux effets des perturbations sur
la démodulation.

3. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES COMMUNICATIONS NUMERIQUES

3.1. Les avantages des communications numériques

1- L’exactitude (ou la fiabilité) à volonté

Le principal avantage d’une transmission numérique réside dans la possibilité de


conserver intégralement une certaine qualité, ce qui est tout à fait impossible lors d’une
transmission analogique, lorsqu’il est transmis, est inexorablement distordu et bruité. Ces
déformations se retrouvent à l’arrivée, et en aucun cas le signal analogique obtenu par le
destinataire ne peut être la copie exacte du message émis. Si le message est numérique, au
contraire, tout ce qui peut arriver à un symbole, un symbole binaire (ou bit) par exemple, c’est
d’être correctement reconnu ou d’être pris pour un autre (“un bit est un bit”, comme l’on dit). On
peut toujours garder la probabilité d’erreur arbitrairement petite, grâce à un codage approprié,
comme l’a montré Shannon.

2- Le traitement

La nature numérique de l’information ouvre toute une série d’horizons et permet


d’envisager toutes sortes de traitements nouveaux, techniquement et économiquement
accessibles. On pourra ainsi réaliser des filtrages, un étalement de spectre, des adaptations,
des commutations, mais aussi des cryptages, des mémorisations, etc... et ceci de plus en plus
simplement et économiquement grâce aux progrès de la technologie numérique matérielle et
logicielle.

3- Le multiplexage

Le multiplexage remplit le même rôle que le multiplexage fréquentiel de la technique


analogique. Le moyen peut être pourtant tout à fait différent. Outre le multiplexage fréquentiel de
la technique analogique, d’autres procédés sont ici possibles : le multiplexage temporel et le
multiplexage par code. Par exemple, le multiplexage temporel consiste à entrecroiser dans le
temps les trains de symboles correspondant aux différents messages à multiplexer. Cette
technique est largement employée pour la transmission simultanée de plusieurs messages
numériques sur le même canal.

Au regard des avantages que présentent les techniques de communications numériques,


on peut se demander pourquoi celles-ci ne sont pas universellement employées à l’heure
actuelle et pourquoi les techniques analogiques ne sont pas reléguées, au même titre que les

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triodes, au musée des techniques désuettes. Bien-sûr, on prévoit la numérisation intégrale du
réseau français pour les années 90. Mais à côté de l’inertie propre au développement à grande
échelle, il faut, pour expliquer ce paradoxe, invoquer les inconvénients des techniques
numériques, lorsqu’on peut les comparer aux techniques analogiques, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit
de transmettre avec ou sans numérisation un signal analogique.

3.2. Les inconvénients des communications numériques

1- Consommation spectrale

Les communications numériques sont réputées pour leur “gourmandise spectrale”. Dans
le cas de la transmission d’un signal téléphonique, par exemple, une transmission numérique
peut s’avérer impratiquable dans la bande de 4 Khz allouée au signal analogique, si l’on ne
prend pas de grandes précautions. Il nous faut pourtant nuancer cette “réputation”.

En effet, tout le monde est tenté de faire le calcul suivant. La numérisation de type MIC du
signal de parole téléphonique commence par un échantillonnage à 8 KHz (cf. le théorème
d’échantillonnage). Si l’on représente la valeur de chaque échantillon par un mot de 8 bits, on
obtient un débit de 64 kbit/sec. Si l’on pense que les modems les plus courants sur réseau
commuté passent 1200 bit/sec, on arrive à une absurdité : Il faudrait une bande 64000/9600 = 7
fois (environ) plus grande pour passer le message téléphonique numérisé !. La recherche a rendu
possible la compression de l’information de parole en permettant, par des moyens coûteux qui
exploitent les caractéristiques de la parole, de ramener le débit de l’information à transmettre à
2400 bit/sec, ce qui représente une réduction d’un facteur 27 ! Ainsi, sur un canal téléphonique de
4 KHz, on peut envisager de transmettre 9600/2400 = 4 messages téléphoniques.

2- Complexité

Il faut tout de même retenir que la transmission d’un signal numérique nécessite certaines
précautions et précisions dans le traitement. Ce genre de précaution conduit souvent à une
complexité accrue qui, même si elle bénéficie des progrès de l’électronique numérique,
nécessité une maîtrise parfaite de la théorie et de la technologie.

3- Nécessité de synchronisation

La signification de chaque symbole dépend crucialement de sa position dans le temps. Il


est donc nécessaire que la source et le destinataire soient en synchronisme. Cette nécessité de
synchronisation (de l’horloge et des trames) est coûteuse.

Plus le progrès technologique avance, et plus l’analogique laisse la place aux


communications numériques. Les difficultés s’estompent avec le temps, et l’on envisage, à côté
des transmissions de données, de faire des liaisons téléphoniques numériques, mais aussi de la
HiFi et de la télévision numériques.
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