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I Pour démarrer
Exercice 1 (Un vrai-faux)
Pour terminer :
Exercice 2 (Un peu de technique) Étudier les limites des suites définies par :
sin(n2 ) n3 + 5n p p
a)un = , b)un = 3 1 c)un = n + 1 + cos n2 d)un = n2 + n − n2 − n
n 5n + cos n + n2
1 1 1 1
e)un = + + + ··· + n.
4 8 16 2
Exercice 3 (Sommes de termes positifs) Paul m’a dit : «en ajoutant indéfiniment des nombres positifs,
on obtient des sommes aussi grandes que l’on veut».
Chloé m’a dit : «en ajoutant indéfiniment des nombres de plus en plus proches de 0, on ne peut pas obtenir de
somme très grande».
Voici un exemple, permettant de réfléchir à l’affirmation de Chloé.
1. Écrire une suite d’instructions Maple permettant de calculer les 10 premiers termes. Conjecturer la nature
de u.
4. Écrire une procédure utilisant une boucle while permettant de déterminer le plus petit entier n tel que
un > 20.
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n
1 X
Exercice 5 Déterminer la limite de la suite de terme général E(kx) où x est un réel et E désigne la
n2
k=1
partie entière (on pourra encadrer).
Exercice 6 (Apprendre à encadrer) Démontrer à l’aide du théorème des gendarmes que la suite de terme
général :
1 1 1
un = √ +√ + ··· + √
n +1
2 n +2
2 n +n
2
Exercice 7 (Étude d’une somme télescopique) Déterminer des réels a et b tels que pour tout k ∈ N∗ , on
ait :
1 a b
= + .
k2 − 1 k−1 k+1
n
X 1
En déduire pour n > 2, la valeur de la somme Sn = . En déduire que la suite (Sn ) est convergente et
k2 − 1
k=2
déterminer sa limite.
n
X 1
Exercice 8 (Cette série de Riemann converge) Pour n > 1, on pose sn = .
k2
k=1
1. Demander la limite de sn à votre calculatrice. Nous démontrerons ce joli résultat un peu plus tard.
1 1
1. Montrer que pour n > 1, on a n+1 6 ln(n + 1) − ln n 6 n (on pourra écrire ln(n + 1) − ln n à l’aide d’une
intégrale).
2. Montrer que les suites u et v sont adjacentes. On note γ leur limite commune, on l’appelle la constante
d’Euler 1 .
1
3. Justifier que pour tout n > 1, |un − γ| 6 n.
Exercice 10 (Moyenne arithmético-géométrique) On considère deux suites (un ) et (vn ) définies par u0 >
0 et v0 > 0 et les relations suivantes :
√ u n + vn
un+1 = u n vn et vn+1 = .
2
1. On ne sait toujours pas si la constante d’Euler est un nombre irrationnel
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Qn
1. (a) Écrire un comme un produit de n termes à l’aide du symbole k=1 .
a 1
(b) Justifier l’existence d’un entier N tel que ∀k > N, 6 .
k 2
an
(c) En déduire que lim = 0.
n!
n!
2. Démontrer aussi que lim = 0. On note alors an = o(n!) et n! = o(nn ).
nn
Exercice 14 (Bien extraire) Soit (un ) une suite réelle. On suppose que les suites extraites (u2n ), (u2n+1 ) et
(u3n ) convergent vers respectivement l1 , l2 et l3 .
Exercice 15 Soit (un ) une suite et (uφ(n) ) une suite extraite de (un ). Montrer que toute suite extraite de
(uφ(n) ) est une suite extraite de (un ).
4. Déterminer une infinité d’entiers naturels n tels que cos n > 21 . En déduire qu’il existe une extractrice φ telle
que
1
∀n ∈ N, cos(φ(n)) > .
2
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Exercice 17 (Savoir extraire) Soit (un ) une suite réelle. Parmi les suites ci-dessous, trouver celles qui sont
extraites d’une autre, on précisera les extractrices :
Exercice 19 (Notion de valeur d’adhérence) Soit u une suite et l un réel. Le but de l’exercice est de
démontrer que les deux propositions suivantes sont équivalentes :
(i) Pour tout ε > 0, il existe une infinité d’indices n tels que |un − l| < ε.
(ii) Il existe une suite extraite de u qui converge vers l.
Lorsque l’une de ces deux conditions est réalisée, on dit que l est une valeur d’adhérence de u.
III Problèmes
n
X 1
Exercice 20 (Équivalent de la série harmonique) Pour n > 1, on pose Hn = . Cela définit la série 2
k
k=1
harmonique.
P
1. Soit n ∈ N∗ . Écrire la différence H2n − Hn à l’aide du symbole , puis montrer que
1
H2n − Hn > .
2
2. Si l’on suppose que la suite (Hn ) converge vers l, que dire de la limite de H2n − Hn ?
n
X
2. On appelle série de terme général (un ) la suite de terme général uk . Vous les étudierez en détail l’année prochaine.
k=1
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Nous proposons maintenant une autre méthode, qui apportera une information supplémentaire. La technique
utilisée est importante, on l’appelle comparaison d’une somme à une intégrale.
En déduire que
1
ln n + 6 Hn 6 ln n + 2.
n
5. En déduire un équivalent de Hn . Commenter
Exercice 21 (Une suite de rationnels qui converge vers un irrationnel) On note u et v les suites de
n
X 1 1
terme général un = et vn = un + n! pour n > 1.
k!
k=0
1. Montrer que les suites u et v sont adjacentes et convergent vers une même limite l.
2. Valeurs approchées de l :
1
(a) Justifier que pour n > 1, on a |un − l| 6 n! .
(b) Déterminer un entier N à partir duquel le nombre uN est une approximation de l à 10−6 près.
(c) Donner la partie entière et les cinq premières décimales de l.
3. Reconnaissez-vous ce nombre l ?
Z 1
(1 − t)n et dt
(a) Démontrer que In = tend vers 0 quand n tend vers +∞.
0 n!
(b) Appliquer la formule de Taylor avec reste intégral à la fonction x 7→ ex et montrer que l est égal à un
nombre célèbre.
4. Une limite irrationnelle : on va montrer que l est un nombre irrationnel. On raisonne par l’absurde et on
p
suppose que l = avec p et q dans N∗ .
q
(a) Démontrer que pour tout n > 2, on a un < l < vn (on pourra remarquer que les suites u et v sont
strictement monotones à partir de n = 2 et partir de l’encadrement un+1 6 l 6 vn+1 ).
(b) Justifier que les nombres lq! et q!uq sont des entiers, conclure.
Exercice 22 (Théorème de Cesàro) Soit (un )n>1 une suite qui converge vers un réel l. On définit alors la
suite (Mn )n>1 par
1
Mn = (u1 + u2 + · · · + un ).
n
Le nombre Mn est la moyenne arithmétique des n premiers termes de la suite (un ).
1. On fixe ε > 0, montrer qu’il existe un rang n0 tel que pour tout n > n0 , on ait :
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2. Montrer ensuite qu’il existe un rang n1 tel que pour tout n > n1 , on ait :
3. Conclure avec soin que si la suite (un ) converge vers l, alors (Mn ) converge aussi vers l (ce résultat porte le
nom de théorème de Cesàro).
Exercice 23 (Une suite définie implicitement) Soit n > 1. Le but de l’exercice est de montrer que l’équa-
tion
(En ) : xn + xn−1 + · · · + x = 1
admet une unique solution positive que l’on notera un . On étudie ensuite la convergence de la suite (un )n>1 .
On note fn la fonction définie par
fn (x) = xn + xn−1 + · · · + x − 1.
1. Soit n > 1, démontrer que la fonction fn réalise une bijection de R+ sur un intervalle à préciser.
2. En déduire que l’équation (En ) admet une unique solution positive que l’on note un .
4. Soit n > 1. Exprimer fn+1 (un ) en fonction de un . En déduire par l’absurde que un+1 6 un . Que peut-on en
déduire pour la suite u ?
5. Démontrer que la suite u est convergente. On note l sa limite.
IV Suites récurrentes
1 2
Exercice 24 Étudier la suite définie par un+1 = (u + 8) et u0 ∈ R+ .
6 n
Exercice 25 On considère la suite u définie par
s r q
√
un = 2+ 2+ 2 + ··· + 2.
| {z }
n termes
Exercice 26 (Sinus itéré) On considère la suite définie par un+1 = sin(un ) et u0 ∈ [0, π2 ].
1. Prenez une calculatrice, et avec u0 = 1 par exemple «itérer le sinus». Que remarque-t-on ?
2. Démontrer que l’équation sin x = x admet une unique solution dans [0, π2 ].
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2
Exercice 27 Le but de l’exercice est d’étudier la suite définie par un+1 = 1+u2n et u0 > 0. On note
2
f : x 7→ .
1 + x2
3. Démontrer par récurrence que les suites (u2n )n et (u2n+1 )n sont monotones de sens contraire en utilisant la
question précédente et les variations de f sur I.
4. En déduire que les suites (u2n )n et (u2n+1 )n sont convergentes et préciser leur limite (on pourra chercher
avec la calculatrice les points fixes de f ◦ f ).
1. Montrer que la suite est bien définie et que pour tout n ∈ N , un > 1. Montrer que u est convergente, on
note l la limite.
2. Rapidité de convergence :
(a) On pose f : x 7→ 12 (x + x2 ). Montrer à l’aide de l’inégalité des accroissements finis que pour tout
x > sqrt2, |f (x) − f (y)| 6 12 |x − y| (on dit que f est 12 −lipschitzienne). En déduire que pour tout
n ∈ N, |un − l| 6 ( 12 )n .
(b) A partir de quel entier n, un est une approximation de l à 10−6 près ?
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Exercice 32 Soient u et v deux suites. Montrer que si u est négligeable devant v alors u + v est équivalente à
v.
1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , l’équation x + ln x = n d’inconnue x ∈ R∗+ possède une et une seule solution
que nous noterons un .
3. En déduire que un ∼ n.
4. Montrer que un − n ∼ − ln n.
VI Suites complexes
2007n2
√
ei
Exercice 34 Soit (zn ) la suite de nombres complexes définie par zn+1 = 2 zn de premier terme z0 ∈ C.
Montrer que (zn ) converge.
Exercice 35 Montrer que le théorème de Bolzano-Weierstrass est vrai pour les suites complexes.
Exercice 36 (Une suite simple mais bien complexe) Soit z un complexe. On étudie la nature de la suite
(z n )n .
3. Pour votre culture, on peut démontrer que si α est irrationnel, la suite de terme général einα diverge mais
en plus admet tous les points de S 1 comme valeurs d’adhérence ! Voir devoir maison.
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