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SOUS-ESPACES VECTORIELS

1. On considère dans R3 les trois sous-espaces vectoriels F, G, H définis respectivement par :

F = {(x,y,z) ∈ R3 | x = 0 et y = z} ,

G = {(x,y,z) ∈ R3 | y = 0} et H = {(x,y,z) ∈ R3 | z = 0} .
a) Donner leur dimension. Identifier les sous-espaces F ∩ G, F ∩ H, G ∩ H, F + G, F + H, G + H
et donner leur dimension.

b) Montrer que (F ∩ G) + (F ∩ H) 6= F ∩ (G + H) et que (F + G) ∩ (F + H) 6= F + (G ∩ H).

2. Soient E et F les sous-espaces de R4 définis par les systèmes d’équations suivants :


 
x+y+z+t=0 x − 2y − t = 0
E : , F :
2x − y + z = 0 x−t=0
Déterminer une base de E ∩ F .

3. Soient E et F les sous-espaces de R4 engendrés respectivement par les systèmes de vec-


teurs suivants. Déterminer une base de E, F , E + F , E ∩ F . Vérifier la formule de Grassmann.

         
1 2 0 1 2
1 1 1 1 1
a) 0 ,
    ,
1
  et
1
  ,
1
  .
0
1 0 0 1 0
         
1 2 0 1 2
2 2 2  0  3
b) 3 ,
    ,
2
  et
4
  ,
−1
  .
0
4 6 4 2 1

4. Soient E et F les sous-espaces de R5 engendrés respectivement par les systèmes de vec-


teurs suivants. Déterminer une base de E, F , E + F , E ∩ F . Vérifier la formule de Grassmann.

           
1 −1 2 1 0 1
 0  1  1   2  1  0 
           
a) −2 , 4 , −2 et  2  , −5 ,  12  .
           
 0  5  5  10 2  6 
1 0 3 3 4 −5
               
1 2 3 0 4 6 4 6
0 1 1  0   1  2 0  3 
               
b) 0 , 2 , 4 , −2 et  2  , 6 , 1 ,  7  .
               
2 3 1  4   7  6 2 11
4 4 5 3 12 13 4 21

1
5. Soient E et F les sous-espaces de R5 engendrés respectivement par les systèmes de vec-
teurs suivants, où α est un nombre réel. Sont-ils supplémentaires? Leur somme est-elle directe?

       
1 −1 0 2
 0   1   1   1 
       
−2 ,  4  et −5 , −16 .
       
 0   5   2   −1 
1 0 4 α

6. Dans un espace vectoriel quelconque E on considère trois sous-espaces F , G, H.


a) Montrer que l’on a toujours

(F ∩ G) + (F ∩ H) ⊂ F ∩ (G + H) et (F + G) ∩ (F + H) ⊃ F + (G ∩ H) .

Que déduit-on de l’exercice 1 b)?

b) Montrer que si l’on a F + G = E, F ∩ H = {0} et G ⊂ H, alors G = H.

c) Montrer l’identité :

(F ∩ (G + H)) + (G ∩ H) = (F + (G ∩ H)) ∩ (G + H) .

7. Dans un espace vectoriel quelconque E on considère quatre sous-espaces F , G, F 0 , G0 .


Montrer que F ∩ G = F 0 ∩ G0 implique

[F + (G ∩ F 0 )] ∩ [F + (G ∩ G0 )] = F .

8. Soit F et G deux sous-espaces vectoriels de dimension 2 de R4 . Montrer que


– ou bien F et G sont supplémentaires
– ou bien il existe trois vecteurs X, Y, Z tels que F =< {X,Y } > et G =< {Y,Z} >
– ou bien F = G.

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Corrigé

1. a) On peut écrire
F = {(0,y,y) | y ∈ R} ,
et F est engendré par le vecteur (0,1,1). C’est un sous-espace de dimension 1. On a également

G = {(x,0,z) | x,z ∈ R} = {x(1,0,0) + z(0,0,1) | x,z ∈ R} ,

et G est engendré par les vecteurs (1,0,0 et (0,0,1) qui sont indépendants. C’est un sous-espace
de dimension 2. De même

H = {(x,y,0) | x,y ∈ R} = {x(1,0,0) + y(0,1,0) | x,y ∈ R} ,

est engendré par les vecteurs (1,0,0 et (0,1,0) qui sont indépendants. C’est un sous-espace de
dimension 2.
Un élément (x,y,z) de F ∩ G vérifie x = 0, y = z et y = 0. Donc x = y = z = 0. On en déduit
que F ∩ G = {0}. De même F ∩ H = {0}. (Ce sont donc des sous-espaces de dimension 0).

Un élément (x,y,z) de G ∩ H vérifie y = 0 et z = 0. Donc

G ∩ H = {(x,0,0) | x ∈ R} .

C’est la droite vectorielle engendrée par (1,0,0).

Les trois sous-espaces F + G, F + H et G + H sont tous égaux à R3 (et donc de dimension 3).
En effet, si (a,b,c) est un élément de R3 , on peut écrire

(a,b,c) = (0,b,b) + (a,0,c − b) ,

donc (a,b,c) est la somme du vecteur (0,b,b) de F et du vecteur (a,0,c − b) de G. De même

(a,b,c) = (0,c,c) + (a,b − c,0) ,

est la somme du vecteur (0,c,c) de F et du vecteur (a,b − c,0) de H. Enfin

(a,b,c) = (a,0,c) + (0,b,0) ,

est la somme du vecteur (a,0,c) de G et du vecteur (0,b,0) de H.

Alors
(F ∩ G) + (F ∩ H) = {0} + {0} = {0} ,
et
F ∩ (G + H) = F ∩ R3 = F .
Les deux sous-espaces sont différents. De même

(F + G) ∩ (F + H) = R3 ∩ R3 = R3 ,
et
F + (G ∩ H) = {(x,y,y) | x,y ∈ R} .
Les deux sous-espaces sont également différents.

3
2. Un élément de E ∩ F est solution du système


 x+y+z+t=0
2x − y + z = 0

.

 x − 2y − t = 0
x−t=0

On résoud ce système en faisant un pivot sur la tableau

1 1 1 1 0 1 1 2
2 −1 1 0 0 −1 1 2
=⇒ =⇒
1 −2 0 −1 0 −2 0 0
1 0 0 −1 1 0 0 −1

0 1 1 2 0 1 0 0
0 0 2 4 0 0 2 4
=⇒
0 0 2 4 0 0 0 0
1 0 0 −1 1 0 0 −1
On en déduit les inconnues principales x, y, z, en fonction de t :

x = t , y = 0 , z = −2t .

Les vecteurs de E ∩ F sont donc les vecteurs (t,0, − 2t,t), et cet espace est la droite vectorielle
engendrée par (1,0, − 2,1).

3. On effectue un pivot sur le tableau formé par les cinq vecteurs en choisissant tout d’abord
les pivots dans E. Nous noterons ei les vecteurs de E et fj ceux de F .

a)
1 2 0 1 2 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2
1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 0 0
=⇒ =⇒ =⇒
0 1 1 1 0 0 1 1 1 0 0 0 1 1 −1
1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0

0 2 0 0 2 0 2 0 0 2
0 0 1 0 0 0 0 1 0 0
=⇒
0 0 0 1 −1 0 0 0 1 −1
1 0 0 1 0 1 0 0 0 1
A ce stade du calcul, on constate que (e1 ,e2 ,e3 ) est un système libre et engendre E. C’est donc
une base de E qui est de dimension 3. On constate aussi que (e1 ,e2 ,e3 ,f1 ) est un système libre
et engendre E + F . C’est une base de E + F qui est de dimension 4.

Enfin, en terminant le pivot sur la partie droite du tableau, on constate que l’on peut prendre
un deuxième pivot dans (f1 ,f2 ). C’est un système libre qui engendre F , donc une base de F qui
est de dimension 2.

Par ailleurs le dernier vecteur obtenu f2 se décompose dans la base (e1 ,e2 ,e3 ,f1 ) de E + F sous
la forme
f2 = e1 + e2 − f1 .

4
 
3
2
1 appartient à E ∩ F et en constitue une base.
Donc le vecteur w = f1 + f2 = e1 + e2 =  

1
C’est donc un espace de dimension 1.

On constate bien que


dim(E + F ) + dim E ∩ F = dim E + dim F = 5 .
b) Utilisons la même technique en partant cette fois des vecteurs de F
1 2 0 1 2 1 2 0 1 2 −3 −2 −4 1 0
2 2 2 0 3 2 2 2 0 3 −4 −4 −4 0 0
=⇒ =⇒ =⇒
3 2 4 −1 0 4 4 4 0 2 4 4 4 0 2
4 6 4 2 1 2 2 4 0 −3 8 8 10 0 0

1 2 0 1 0 −1 0 0 1 0
−4 −4 −4 0 0 0 0 −4 0 0
=⇒
0 0 0 0 2 0 0 0 0 2
−2 −2 0 0 0 −2 −2 0 0 0
Donc (f1 ,f2 ) est une base de F qui est de dimension 2, et (e2 ,e3 ,f1 ,f2 ) une base de E + F qui
est de dimension 4.

Si l’on continue un pivot sur la partie gauche du tableau, on peut prendre un troisième pivot
dans e1 , et (e1 ,e2 ,e3 ) est une base de E qui est de dimension 3.

Par ailleurs le dernier vecteur obtenu, e1 se décompose dans la base (e2 ,e3 ,f1 ,f2 ) de E + F sous
la forme
e1 = e2 − f1 ,
donc, le vecteur
f1 = −e1 + e2 ,
appartient à E ∩ F et constitue une base de ce sous-espace, qui est de dimension 1.

De nouveau, on peut vérifier la formule de Grassmann


dim(E + F ) + dim E ∩ F = dim E + dim F = 5 .

4. a) On effectue un pivot sur les six vecteurs, en commençant par les vecteurs de E.
1 −1 2 1 0 1 1 −1 2 1 0 1
0 1 1 2 1 0 0 1 1 2 1 0
−2 4 −2 2 −5 12 =⇒ 0 2 2 4 −5 14 =⇒
0 5 5 10 2 6 0 5 5 10 2 6
1 0 3 3 4 −5 0 1 1 2 4 −6

1 0 3 3 1 1 1 0 3 3 0 3
0 1 1 2 1 0 0 1 1 2 0 2
0 0 0 0 −7 14 =⇒ 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 −3 6 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 3 −6 0 0 0 0 3 −6

5
Donc (e1 ,e2 ) est une base de E qui est de dimension 2, et (e1 ,e2 ,f2 ) est une base de E + F qui
est de dimension 3.

Si l’on termine le pivot sur la partie droite du tableau, on peut trouver un pivot supplémentaire

3 0 3 3 0 3
2 0 2 0 0 0
0 0 0 =⇒ 0 0 0 .
0 0 0 0 0 0
0 3 −6 0 3 −6

Donc (f1 ,f2 ) est une base de F qui est de dimension 2.

Le dernier vecteur obtenu f1 se décompose dans la base (e1 ,e2 ,f2 ) de E + F sous la forme

f1 = 3e1 + 2e2 .

C’est donc un vecteur de E ∩ F et il en constitue une base. Alors E ∩ F est de dimension 1.

De nouveau, on peut vérifier la formule de Grassmann.

dim(E + F ) + dim E ∩ F = dim E + dim F = 4 .

b) On effectue un pivot sur les huit vecteurs, en commençant par les vecteurs de E.

1 2 3 0 4 6 4 6 1 2 3 0 4 6 4 6
0 1 1 0 1 2 0 3 0 1 1 0 1 2 0 3
0 2 4 −2 2 6 1 7 =⇒ 0 2 4 −2 2 6 1 7 =⇒
2 3 1 4 7 6 2 11 0 −1 −5 4 −1 −6 −6 −1
4 4 5 3 12 13 4 21 0 −4 −7 3 −4 −11 −12 −3

1 0 1 0 2 2 4 0 1 0 1 0 2 2 4 0
0 1 1 0 1 2 0 3 0 1 1 0 1 2 0 3
0 0 2 −2 0 2 1 1 =⇒ 0 0 2 −2 0 2 1 1 =⇒
0 0 −4 4 0 −4 −6 2 0 0 0 0 0 0 −4 4
0 0 −3 3 0 −3 −12 9 0 0 0 0 0 0 −21/2 21/2
1 0 1 0 2 2 0 4
0 1 1 0 1 2 0 3
0 0 2 −2 0 2 0 2
0 0 0 0 0 0 −4 4
0 0 0 0 0 0 0 0
Donc (e1 ,e2 ,e4 ) est une base de E qui est de dimension 3, et (e1 ,e2 ,e4 ,f3 ) est une base de E + F
qui est de dimension 4.

Si l’on termine le pivot sur la partie droite du tableau. :

2 2 0 4 0 −2 0 −2 0 −2 0 −2
1 2 0 3 1 2 0 3 1 0 0 1
0 2 0 2 =⇒ 0 2 0 2 =⇒ 0 0 0 0
0 0 −4 4 0 0 −4 4 0 0 −4 4
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

6
Donc (f1 ,f2 ,f3 ) est une base de F qui est de dimension 3.

Les deux derniers vecteurs f1 et f2 se décomposent dans la base (e1 ,e2 ,e4 ,f3 ) de E + F :

f1 = 2e1 + e2 et f2 = 2e1 + 2e2 − e4 .


Ce sont deux vecteurs de E ∩ F , et ils en forment une base. Donc E ∩ F est de dimension 2.

De nouveau, on peut vérifier la formule de Grassmann.


dim(E + F ) + dim E ∩ F = dim E + dim F = 6 .

5. Si F et G étaient supplémentaires, on aurait dim(F + G) = dim R5 = 5. Mais


dim(F + G) ≤ dim F + dim G ≤ 4 .
Donc F et G ne sont pas supplémentaires.

Pour savoir si la somme est directe, il suffit de déterminer l’intersection des deux sous-espaces,
en faisant un pivot sur les quatre vecteurs.

1 −1 0 2 1 −1 0 2
0 1 1 1 0 1 1 1
−2 4 −5 −16 =⇒ 0 2 −5 −12 =⇒
0 5 2 −1 0 5 2 −1
1 0 4 α 0 1 4 α−2
1 0 1 3 1 0 0 1
0 1 1 1 0 1 0 −1
0 0 −7 −14 =⇒ 0 0 0 0
0 0 −3 −6 0 0 −3 −6
0 0 3 α−3 0 0 0 α−9
Si α 6= 9, il y a quatre pivots, et la somme est directe car G ∩ H = {0}.

Si α = 9, il y a trois pivots, et f2 = e1 − e2 + 2f1 , donc le vecteur e1 − e2 = −2f1 + f2 appartient


F ∩ G et la somme n’est pas directe.

6. a) Soit x dans (F ∩ G) + (F ∩ H). On a donc x = u + v avec u dans F ∩ G et v dans F ∩ H. En


particulier u et v sont dans F , donc u + v est dans F , puisque F est un sous-espace vectoriel de
E. Par ailleurs, u est dans G et v dans H, donc x = u + v est dans G + H. Comme x appartient
à F et à G + H il se trouve dans l’intersection F ∩ (G + H). On en déduit l’inclusion
(F ∩ G) + (F ∩ H) ⊂ F ∩ (G + H) ,
mais l’exemple donné dans l’exercice 1, montre qu’il peut ne pas y avoir égalité.

Soit x dans F + (G ∩ H). On a donc x = u + v avec u dans F et v dans G ∩ H. Alors u est dans
F et v est dans G, donc x = u + v est dans F + G, et de même u est dans F et v est dans H,
donc x = u + v est dans F + H. Donc x appartient à l’intersection de ces deux sous-espaces et
F + (G ∩ H) ⊂ (F + G) ∩ (F + H) .

7
De nouveau, l’exemple donné dans l’exercice 1, montre qu’il peut ne pas y avoir égalité.

b) Soit h dans H, il s’agit de montrer que h appartient à G. Comme h appartient à E = F + G,


il s’écrit h = f + g avec f dans F et g dans G. Mais puisque G ⊂ H, le vecteur g est aussi dans
H, et h − g également. Alors f = h − g est à la fois dans F et dans H. Comme F ∩ H = {0},
on en déduit que f = h − g = 0, et donc que h = g. Cela montre que h est dans G. On a donc
l’inclusion, H ⊂ G, et comme l’inclusion inverse a lieu, on en déduit que H = G.

c) (i) On démontre tout d’abord l’inclusion

(F ∩ (G + H)) + (G ∩ H) ⊂ (F + (G ∩ H)) ∩ (G + H) .

Soit x dans (F ∩ (G + H)) + (G ∩ H). Donc x = u + v avec u dans F ∩ (G + H) et v dans G ∩ H.


En particulier u est dans G + H, et Comme G ∩ H est inclus dans G + H, le vecteur v est aussi
dans G + H, et la somme x = u + v appartient à G + H.

Par ailleurs, u est dans F , et v dans G ∩ H, donc x = u + v appartient à la somme F + (G ∩ H).

Finalement, x appartient à la fois à G + H et à F + (G ∩ H), il est donc dans l’intersection


(G + H) ∩ (F + (G ∩ H)). Ce qui démontre l’inclusion voulue.

(ii) On démontre l’autre inclusion

(F + (G ∩ H)) ∩ (G + H) ⊂ (F ∩ (G + H)) + (G ∩ H) .

Soit x dans (F + (G ∩ H)) ∩ (G + H). Il appartient à G + H donc s’écrit x = g + h avec g dans


G et h dans H. Il est aussi dans F + (G ∩ H), donc il s’écrit x = f + u, avec f dans F et u dans
G ∩ H. Alors
f = g + (h − u) .
Mais comme u est dans G ∩ H il est dans H. Alors puisque h est dans H, la différence h − u
est aussi dans H. Alors f est la somme d’un élément de G et d’un élément de H et appartient à
G + H. Comme il est aussi dans F , il est dans l’intersection F ∩ (G + H), et finalement x = f + u
appartient à la somme (F ∩ (G + H)) + (G ∩ H), ce qui démontre l’inclusion voulue.

On a donc les deux inclusions ce qui prouve l’égalité

(F + (G ∩ H)) ∩ (G + H) = (F ∩ (G + H)) + (G ∩ H) .

7. De manière évidente, F est inclus dans F + (G ∩ F 0 ) et dans F + (G ∩ G0 ) donc dans


l’intersection. On a donc

F ⊂ [F + (G ∩ F 0 )] ∩ [F + (G ∩ G0 )] ,

et l’on va démontrer l’inclusion inverse.

Soit x dans [F + (G ∩ F 0 )] ∩ [F + (G ∩ G0 )].


Il appartient à F + (G ∩ F 0 ) donc s’écrit x = f1 + f 0 avec f1 dans F et f 0 dans G ∩ F 0 .
Il appartient à F + (G ∩ G0 ) donc s’écrit x = f2 + g 0 avec f2 dans F et g 0 dans G ∩ G0 .
Alors f 0 − g 0 = f2 − f1 , et comme f 0 et g 0 sont dans G, il en est de même de la différence
f 0 − g 0 . Mais puisque f1 et f2 sont dans F , il en est de même de la différence f2 − f1 . Alors

8
f 0 − g 0 = f2 − f1 appartient à F ∩ G. Mais par hypothèse F ∩ G = F 0 ∩ G0 . Il en résulte que
f 0 − g 0 appartient à F 0 ∩ G0 donc à G0 . Mais g 0 est dans G0 , alors f 0 = (f 0 − g 0 ) + g 0 est aussi dans
G0 , comme il est dans F 0 , il appartient à F 0 ∩ G0 , donc à F ∩ G et enfin à F . Alors x = f1 + f 0
est la somme de deux éléments de F . Il se trouve bien dans F , et

[F + (G ∩ F 0 )] ∩ [F + (G ∩ G0 )] ⊂ F .

On en déduit bien l’égalité

F = [F + (G ∩ F 0 )] ∩ [F + (G ∩ G0 )] .

8. On discute suivant la dimension de F ∩ G.

(i) Si dim(F ∩ G) = 0, c’est-à-dire si F ∩ G = {0}, alors puisque

dim F + dim G = 4 = dim R4 ,

les sous-espaces F et G sont supplémentaires.

(ii) Si Si dim(F ∩ G) = 1. Le sous-espace F ∩ G est une droite vectorielle. Soit Y un vecteur


générateur de cette droite. C’est donc un vecteur non nul. On peut compléter Y pour avoir une
base (X,Y ) de F et une base (Y,Z) de G. Donc

F =< {X,Y } > et G =< {Y,Z} > .

(iii) Si Si dim(F ∩ G) = 2. Puisque F ∩ G ⊂ F et dim F ∩ G = dim F , on a nécessairement


F = F ∩ G, et de même G = F ∩ G, donc F = G.

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