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Chinoune Célia TA

Dossier 1 : Sujet d’invention

Amélie, M. Etienne

M. Etienne : Ma fille. Ma fille, je sais que tu m’entends.


Amélie : Papa ? Papa ? Papa, c’est toi que j’entends ?
M. Etienne : Oui, ma fille.
Amélie : Où es-tu, papa ? J’ai besoin de te voir !
M. Etienne : Je suis là.
Amélie : Où ça ?
M. Etienne : Devant toi. Mais tu ne me verras que si tu le désires réellement, ma fille. Amélie
se concentre et voit son père apparaître sous ses yeux. Ah, voilà.
Amélie : Oh ! Tu es un fantôme ?
M. Etienne : Peut-être bien.
Amélie : Papa, maman est vraiment désespérée ! Elle t’en veut d’être parti, apparemment on
a des problèmes maintenant. Dis, pourquoi c’est pas elle, que tu vas hanter ? Tu pourrais aller
la rassurer. Comme un gentil fantôme. Moi, je vais bien. Je ne t'en veux pas. Je sais que ce
n'est pas ta faute. J’ai appris qu’on ne pouvait pas choisir quand on partirait de ce monde.
Alors, tant pis ! On trouvera bien un moyen de se débrouiller. En plus, t’es quand-même avec
nous.
M. Etienne : Je suis un gentil fantôme, et je ne veux pas hanter ta maman contre son gré, tu
comprends ? Maman est débordée, alors elle a besoin que tu lui fasses un gros câlin de
réconfort, d’accord ? Ma fille, tu es forte. Tu ne pleures pas, mais je sais que tu es triste. Ce
n’est pas grave de pleurer de temps en temps. Il faut pouvoir se reposer sur l’épaule d’une
personne qui t’es chère. Si tu es triste, ce n’est pas un crime de le montrer.
Amélie : Mais maman est encore plus triste ! Si je lui montre que je suis triste aussi, elle va
l’être encore plus ! Et peut-être qu’elle va moins t’aimer. Et papa, t’es un bon gars ! Tu
mérites tout l’amour de maman, même si t’es plus vraiment avec nous…
M. Etienne : Un “bon gars” ?
Amélie : J’ai entendu un professeur dire à un camarade que c’était un “bon gars” aujourd’hui
à l’école. Ça ne se dit pas ?
M. Etienne : En temps normal, non, mais je vais faire une exception ce soir, ‘Elie. Et puis,
j’ai une faveur à te demander.
Amélie : Oui, papa ?
M. Etienne : Parle à ta maman, s’il te plaît. Dis lui de ne pas s'inquiéter, et dis lui qu’elle
peut faire le choix de ne pas être seule. Je suis là pour veiller sur vous, et je suis là si elle a
besoin de moi. Je serai là jusqu'à ce que tout aille bien. Dis lui que si je ne suis pas encore
totalement parti, c’est parce que ma famille a toujours besoin de moi. Mon départ est soudain,
je ne veux pas partir avec du chagrin.
Amélie : Mais c’est difficile de parler avec Maman ces derniers temps…
M. Etienne : Mais tu es capable de le faire. Il faut que tu le fasses. Tu es jeune, mais tu es
très intelligente, et si nous voulons arranger la situation, alors nous n’avons pas le choix.
Amélie : Mais Maman ne me croira pas si je lui dis que tu es venu me voir ce soir. Elle va
penser que ce n’était qu’un rêve, mais je sais que ça ne l’est pas. Je sais que tu es là pour de
vrai, Papa. Tu n’es juste plus comme avant.
M. Etienne : Amélie, je vais te dire un secret. Les adultes font semblant de ne pas vous
écouter, mais je sais que si tu dis ça à ta Maman, elle finira par essayer de me parler. Nous
savions dès ton plus jeune âge que tu étais une enfant très futée. Elle ne se permettra pas
d’ignorer tes paroles, j’en suis certain.
Amélie : D’accord. Demain, j'essaierai de lui parler sur le chemin de l’école.
M. Etienne : Très bien. Il est temps que tu ailles te coucher, Amélie. Une journée chargée
t’attend demain. Ne t’endors pas trop tard. Je reviendrai te voir, si tu le veux bien. Au revoir,
ma fille.
Amélie : À la prochaine papa !

Amélie s’endort, un sourire collé aux lèvres.

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