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Section VIII. _ Jugement de la cause.

Art. 769.<L 1992-08-03/31, art. 31, 020; En vigueur : 01-01-1993> Après les
plaidoiries et, s'il y a lieu, les répliques, le juge prononce la clôture des débats.
Le juge peut autoriser les parties ou leurs avocats à déposer leurs dossiers au
greffe, contre récépissé daté, après les débats et dans le délai qu'il fixe. Dans ce
cas, la clôture des débats a lieu de plein droit au terme du délai susvisé.
Quand il a été fait application de l'article 755, la clôture des débats a lieu de
plein droit un mois après le dépôt des dossiers au greffe ou est prononcée par le
juge le jour où lui sont fournies les explications orales qu'il a demandées.
La décision de clôture des débats et la décision visée à l'alinéa 2, actées ([1 à la
feuille d'audience]1), ne sont susceptibles ni d'opposition ni d'appel.

Art. 770.<L 2007-04-26/71, art. 19, 088; En vigueur : 22-06-2007> § 1er.


[ Lorsque le juge tient la cause en délibéré pour prononcer le jugement, il fixe le
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jour de cette prononciation, qui doit avoir lieu dans le mois, à partir de la
clôture des débats. Ce délai est prolongé d'un mois lorsque les débats ont été
clos au cours du mois avant les vacances judiciaires visées à l'article 334.]3
Si la cause est communiquée au ministère public, le délai de la prononciation
prend cours à la date où celui-ci a donné son avis ou, le cas échéant, à
l'expiration du délai dont disposent les parties pour déposer leurs conclusions
concernant ledit avis.
Si la prononciation ne peut avoir lieu dans ce délai, il est fait mention à la
feuille d'audience de la cause du retard.
La mention à la feuille d'audience de la cause du retard doit pouvoir être
objectivement justifiée à l'autorité hiérarchique chargée d'exercer le contrôle
du respect des délais du délibéré.
§ 2. Les greffiers établissent la liste, en deux exemplaires, des affaires dans
lesquelles le prononcé a été reporté au-delà d'un mois. Cette liste est soumise à
la signature du magistrat ou des magistrats concernés, ceux-ci ayant ainsi
l'occasion de formuler des observations écrites.
Les listes sont établies et envoyées chaque mois, à l'initiative du greffier en
chef, au chef de corps de la juridiction et au chef de corps du ministère public
près de cette juridiction.
[1 Alinéa 3 abrogé.]1
Une copie est conservée au greffe.
En suivant les mêmes règles, ces listes sont mensuellement actualisées.
§ 3. Si le juge prolonge son délibéré au-delà de trois mois, il en avise le chef de
corps et le premier président de la cour d'appel ou de la cour du travail, sans
préjudice de la possibilité pour une partie d'en prendre l'initiative.
§ 4. Dans le cas visé au paragraphe 3, le magistrat ou les magistrats concernés
sont convoqués sans délai par le chef de corps afin d'être entendus sur les
causes du retard.
Dans les cas visés au paragraphe 2, cette convocation est obligatoire s'il s'agit
de manquements répétés.
Le chef de corps et le magistrat ou les magistrats concernés élaborent des
solutions concertées afin de palier ce retard.
L'audition donne lieu à l'établissement d'un procès-verbal.
§ 5. Les informations visées au § 3 ainsi que les procès-verbaux y afférents sont
susceptibles d'être pris en compte à l'occasion de poursuites disciplinaires, de
l'évaluation périodique du magistrat ou d'une procédure de nomination ou de
désignation le concernant.
Si une sanction disciplinaire est justifiée, la peine infligée ne pourra en aucun
cas être inférieure à une [2 retenue de traitement ]2.

Art. 771. <L 2000-11-14/36, art. 5, 049; En vigueur : 29-12-2000> Sans préjudice
de l'application des articles 767 et 772, il ne peut être déposé, après la clôture
des débats, aucune pièce ou note, ni aucunes conclusions. Celles-ci seront, le cas
échéant, rejetées du délibéré.

Art. 772. Si durant le délibéré, une pièce ou un fait nouveau et capital sont
découverts par une partie comparante, celle-ci peut, tant que le jugement n'a
été prononcé, demander la réouverture des débats.

Art. 773. La demande est formée entre les mains du juge, par une requête
contenant, sans autres développements, l'indication précise de la pièce ou du
fait nouveau; elle est signée par l'avocat de la partie ou, à son défaut, par celle-
ci, déposée au greffe et communiquée selon les règles énumérées aux articles
742 à 744. Elle est notifiée par le greffier, sous pli judiciaire, aux autres parties
qui ont comparu.
Celles-ci peuvent, dans les huit jours de la dénonciation, et dans les mêmes
conditions, adresser au juge leurs observations.
Le juge statue sur pièces.

Art. 774. Le juge peut ordonner d'office la réouverture des débats.


Il doit l'ordonner avant de rejeter la demande en tout ou en partie sur une
exception que les parties n'avaient pas invoquée devant lui.
Art. 775.<L 2007-04-26/71, art. 20, 088; En vigueur : 22-06-2007> Si la
réouverture des débats est ordonnée, le juge invite les parties à s'échanger et à
lui remettre, dans les délais qu'il fixe et sous peine d'être écartées d'office des
débats, leurs [1 conclusions]1 sur le moyen ou la défense justifiant celle-ci. Le cas
échéant, il fixe le jour et l'heure où les parties seront entendues sur l'objet qu'il
détermine.
Les parties sont averties par pli judiciaire et le, cas échéant, leurs avocats par
pli simple.
La décision rendue après réouverture des débats est en tout état de cause
contradictoire si la décision de réouverture est elle-même contradictoire.

Art. 776. La décision du juge sur la demande de réouverture des débats n'est
pas susceptible d'appel.

Art. 777. Les causes mises en délibéré ou instruites par écrit, sont distribuées
par le président de la chambre entre les juges.

Art. 778. Après que la discussion est terminée, le président recueille les
opinions individuellement, en commençant par le dernier nommé des juges,
jusqu'au plus ancien. Le président opine le dernier.
Si différents avis sont ouverts, on procède à un second vote.

Art. 779. Le jugement ne peut être rendu que par le nombre prescrit de juges.
Ceux-ci doivent avoir assisté à toutes les audiences de la cause. Le tout, à peine
de nullité.
(alinéa 2 abrogé) <L 2007-04-26/71, art. 21, 088; En vigueur : 22-06-2007>

Art. 780.Le jugement contient, à peine de nullité, outre les motifs et le


dispositif:
1° l'indication du juge ou du tribunal dont il émane; les noms des membres du
siège, du magistrat du ministère public qui a donne son avis et du greffier qui a
assisté au prononcé;
2° les nom, prénom et domicile sous l'indication desquels les parties ont
comparu et conclu [2 et, le cas échéant, leur numéro de registre national ou
numéro d'entreprise]2;
3° [1 l'objet de la demande et la réponse aux moyens des parties exposés
conformément à l'article 744, alinéa 1er;]1
4° la mention de l'avis du ministère public;
5° la mention et la date de la prononciation en audience publique.
Le jugement contient, le cas échéant, l'indication du nom des avocats.

Art. 780bis. <Inséré par L 2007-04-26/71, art. 22; En vigueur : 22-06-2007> La


partie qui utilise la procédure à des fins manifestement dilatoires ou abusives
peut être condamnée à une amende de 15 euros à 2.500 euros sans préjudice
des dommages-intérêts qui seraient réclamés.
En ce cas, il y sera statué par la même décision dans la mesure où il est fait
droit à une demande de dommages et intérêts pour procès téméraire et
vexatoire. Si tel n'est pas le cas, les parties seront invitées à s'expliquer
conformément à l'article 775.
Tous les cinq ans, le Roi peut adapter les sommes minimales et maximales au
coût de la vie. Le recouvrement de l'amende est poursuivi par toutes voies de
droit à la diligence de l'administration de l'Enregistrement et des Domaines.
Le présent article n'est pas applicable en matière pénale ni en matière
disciplinaire.

Art. 781. Le dispositif des jugements en matière d'état des personnes, qui aux
termes de la loi doit être transcrit sur les registres de l'état civil, énonce
l'identité complète de l'intéressé, et précise les changements apportés à son
statut.
A moins que la loi n'en dispose autrement l'expédition du dispositif est, à la
demande de l'une des parties, adressée par les soins du greffier à l'officier de
l'état civil, qui la transcrit sans retard sur lesdits registres.

Art. 782.<L 2007-04-26/71, art. 23, 088; En vigueur : 22-06-2007> Avant sa


prononciation, le jugement est signé par les juges qui l'ont rendu et par le
greffier.
L'alinéa 1er n'est cependant pas d'application si le ou les juges estiment que le
jugement peut être prononcé immédiatement après les débats. [1 Dans ce cas, le
jugement est signé dans les trois jours par les juges qui l'ont rendu et par le
greffier.]1

Art. 782bis. <Inséré par L 2007-04-26/71, art. 24; En vigueur : 22-06-2007> (Le
jugement est prononcé par le président de la chambre qui l'a rendu, même en
l'absence des autres juges et, sauf en matière répressive et le cas échéant en
matière disciplinaire, du ministère public.) <L 2008-06-08/31, art. 84, 095; En
vigueur : 26-06-2008>
Toutefois, lorsqu'un président de chambre est légitimement empêché de
prononcer le jugement au délibéré duquel il a participé dans les conditions
prévues à l'article 778, le président de la juridiction peut désigner un autre juge
pour le remplacer au moment du prononcé.

Art. 783.[1 § 1er. La feuille d'audience contient les mentions suivantes :


1° la date et l'heure d'ouverture et de clôture de l'audience;
2° les actes de procédure accomplis;
3° chaque affaire traitée, avec l'indication de son numéro d'inscription au rôle
général et des noms des parties et de leurs avocats;
4° la liste des annexes à la feuille d'audience.
§ 2. La minute du jugement rendu lors de l'audience est annexée à la feuille
d'audience.
Par dérogation à l'alinéa 1er, si le jugement est établi sous forme
dématérialisée, la copie, certifiée conforme par le greffier, de ce jugement peut,
le cas échéant, être annexée à la feuille d'audience.
§ 3. Les mentions, prescrites par la loi, en marge de la minute du jugement
établi et conservé sous forme dématérialisée sont établies par le greffier, qui les
signe en apposant une signature électronique qualifiée, visée à l'article 3, 12°,
du règlement (UE) n° 910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23
juillet 2014 sur l'identification électronique et les services de confiance pour les
transactions électroniques au sein du marché intérieur et abrogeant la directive
1999/93/CE. Elles sont associées aux jugements auxquels elles se rapportent,
selon les modalités fixées par le Roi.
§ 4. Le juge qui a présidé l'audience, vérifie la feuille d'audience et la signe
avec le greffier.]1
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(1)<L 2019-05-05/19, art. 80, 177; En vigueur : 29-06-2019>

Art. 784.[1 Les feuilles d'audience et leurs annexes sont de même format et
réunies, par année, en forme de registre.
La feuille d'audience peut être établie et conservée sous forme dématérialisée
dans les conditions fixées par le Roi, par arrêté délibéré en Conseil des
ministres.
Le Roi peut imposer l'établissement et la conservation visés à l'alinéa 2 aux
cours ou tribunaux et leurs greffes.]1

Art. 785. Si le président ou un des juges se trouve dans 'impossibilité de signer


le jugement, le greffier en fait mention au bas de l'acte, et la décision est
valable, sous la signature des autres membres du siège qui l'ont prononcée.
Si un acte ne peut être signé par le greffier qui y a concouru, il suffit que le
président ou le juge qui le remplace, le signe et constate l'impossibilité.

Art. 786.Si l'impossibilité de signer la décision prononcée existe de la part de


tous les juges ou d'un juge unique, le greffier fait mention de cette impossibilité
au bas de l'acte et fait certifier le tout par le président du tribunal ou de la cour.
Cette formalité est également observée lorsque le juge de paix ou le juge au
tribunal de police se trouve dans l'impossibilité de signer le jugement qu'il a
rendu. Dans ce cas, le procès-verbal du greffier est certifié par [1 le président des
juges de paix et des juges au tribunal de police et dans les arrondissements de
Bruxelles et d'Eupen par]1 le président du tribunal de première instance.
[1 En ce qui concerne les juges de paix et les juges au tribunal de police de
l'arrondissement judiciaire de Bruxelles, le procès-verbal est certifié par le
président du tribunal de première instance francophone ou néerlandophone en
fonction de la langue du diplôme de licencié, ou de master en droit dont ils sont
porteurs.]1
Lorsque l'impossibilité existe de la part du greffier, le juge de paix ou le juge au
tribunal de police signe seul, en mentionnant l'incident.

Art. 787. Dans les cas des articles 785 et 786, le greffier est tenu d'informer de
l'omission le procureur général ou le procureur du Roi, dans les huit jours, à
dater de la prononciation de l'arrêt ou du jugement.

Art. 788.[1 Le procureur général peut se faire présenter les feuilles ou procès-
verbaux d'audience, d'office ou à la demande d'un intéressé, pour vérifier s'il a
été satisfait aux dispositions qui précèdent.]1 S'il y a omission, il peut, selon le
cas, ou la faire réparer ou en référer à la première chambre de la cour, laquelle
pourra, sur les conclusions écrites du procureur général, autoriser un des juges
qui ont assisté à ces audiences à en signer les actes ou procès-verbaux. <L 2006-
07-10/39, art. 25, 078; En vigueur : 01-01-2013 (voir L 2012-12-31/01, art. 16)>
Le procureur du Roi exerce le même contrôle que le procureur général en ce
qui concerne les feuilles ou procès-verbaux d'audience du tribunal de première
instance, du [2 tribunal de l'entreprise]2 et des justices de paix et tribunaux de
police.
L'auditeur du travail exerce ce contrôle au tribunal du travail.
Le procureur du Roi et l'auditeur du travail signalent les omissions constatées
au procureur général, qui procède ensuite comme il est dit ci-dessus.
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Art. 789.[1 Il est procédé de la même manière à la Cour de cassation pour les
arrêts et les feuilles d'audience de cette cour.]1

Art. 790. <L 24-6-1970, art. 10> A peine de nullité, l'expédition contient la copie
intégrale du jugement, précédée de l'intitulé et suivie de la formule exécutoire.

Art. 791. L'expédition est délivrée par le greffier aux parties en cause qui en
font la demande. Aucune expédition ne peut être délivrée avant la signature du
jugement.

Art. 792.[1 Dans les cinq jours de la prononciation de la décision, tant pour les
affaires civiles que pour les affaires pénales, le greffier notifie à chacune des
parties ou, le cas échéant, à leurs avocats, une copie non signée de la décision.
Cette notification ne fait pas courir le délai de recours. Elle a lieu par voie
électronique à l'adresse électronique professionnelle de l'avocat ou, s'il s'agit
d'une partie qui a comparu sans avocat, à l'adresse judiciaire électronique de
cette partie ou, à défaut, à la dernière adresse électronique que cette partie a
fournie dans le cadre de la procédure. Si aucune adresse électronique n'est
connue du greffier, ou si la notification à l'adresse électronique a
manifestement échoué, la notification est faite par simple lettre]1
(Par dérogation à l'alinéa précédent, dans les matières énumérées à l'article
704 (§ 2), (ainsi qu'en matière d'adoption,) le greffier notifie le jugement aux
parties par pli judiciaire adressé dans les huit jours. <L 2003-04-24/32, art. 4,
067; En vigueur : 01-09-2005> <L 2005-12-13/35, art. 5, 074; En vigueur : 01-09-
2007>
A peine de nullité, cette notification fait mention des voies de recours, du délai
dans lequel ce ou ces recours, doivent être introduits ainsi que de la
dénomination et de l'adresse de la juridiction compétente pour en connaître.)
<L 1993-01-12/34, art. 20, 021; En vigueur : 1993-03-01>
(Dans les cas visés au deuxième alinéa, le greffier adresse, le cas échéant, une
copie non signée du jugement aux avocats des parties ou aux délégués visés à
l'article 728, § 3.)

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