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PRIMA INSTANȚĂ

CHAPITRE III
LE REMPLACEMENT DU JUGE

326. Si un juge est dessaisi d’une affaire, ou s’il décède, cesse d’exercer ses fonctions ou
est empêché d’agir, le juge en chef peut ordonner que les affaires dont ce juge était saisi
soient continuées et terminées par un autre juge ou réinscrites pour instruction, selon leur
état.
Le juge qui cesse d’exercer ses fonctions doit, si le juge en chef le lui demande, terminer
dans les trois mois les affaires qu’il a prises en délibéré. Si le juge cesse d’exercer ses
fonctions en raison de sa nomination à un autre tribunal, il doit, si le juge en chef de ce
tribunal donne son accord, continuer et terminer les affaires dont il était saisi.
La décision du juge en chef tient compte des circonstances et de l’intérêt des parties. Le
juge en chef exerce lui-même les responsabilités qui lui sont ainsi attribuées, mais, à sa
demande, un juge en chef associé ou adjoint peut aussi les exercer.
Dans sa décision, le juge en chef statue sur les frais de justice quant aux actes déjà faits
et peut prendre toute autre mesure qu’il estime juste et appropriée.
2014, c. 1, a. 326.

327. Le juge appelé à continuer une affaire ou à entendre une affaire réinscrite pour
instruction peut, avec le consentement des parties, s’en tenir, quant à la preuve, à
l’enregistrement de l’instruction ou à la transcription des notes sténographiques. Il peut
cependant, en cas d’insuffisance de ces éléments, rappeler un témoin ou requérir des
parties une autre preuve.
Si la transcription des notes sténographiques ou le rappel de témoins est nécessaire, les
frais de transcription ou d’audition des témoins sont assumés par le ministre de la Justice,
à moins que le juge n’en ordonne autrement.

APEL
CHAPITRE V
L’ARRÊT

387. L’arrêt de la Cour d’appel est rendu lorsque la majorité des juges qui ont entendu
l’appel y concourt. Il peut être prononcé en audience par le juge qui a présidé l’audience
d’appel, même en l’absence des autres juges; il peut aussi être déposé au greffe sous la
signature d’au moins la majorité des juges qui ont entendu l’appel.
Le greffier avise, sans délai, les parties que l’arrêt de la cour a été rendu. Il le transmet
au tribunal de première instance qui avait entendu l’affaire et lui retourne le dossier.
Les arrêts et les décisions de la Cour d’appel ou de ses juges sont aussi soumis aux règles
du jugement prévues au présent livre, compte tenu des adaptations nécessaires.
2014, c. 1, a. 387.
388. L’impossibilité pour l’un des juges de faire connaître son opinion n’empêche pas les
autres de rendre un arrêt, s’ils sont en nombre suffisant. Dans le cas contraire, le juge en
chef peut, si l’intérêt de la justice l’exige, ordonner une nouvelle audience.
Le juge qui est empêché d’agir ou qui cesse d’exercer ses fonctions, y compris parce qu’il
est nommé à un autre tribunal, peut néanmoins participer à la décision.
2014, c. 1, a. 388.

389. Tout arrêt contient, outre le dispositif, le nom des juges qui ont entendu l’appel,
avec mention de celui ou de ceux qui ne partagent pas l’opinion de la majorité.
Il est motivé, à moins qu’il ne renvoie à une ou à des opinions exprimées par les juges.
2014, c. 1, a. 389.

390. L’arrêt est exécutoire immédiatement et il porte intérêt à compter de sa date, sauf
mention contraire. Il est mis à exécution, tant pour le principal que pour, le cas échéant,
les frais de justice, par le tribunal de première instance.
Cependant, la Cour d’appel ou l’un de ses juges peut, sur demande, ordonner, aux
conditions appropriées, d’en suspendre l’exécution, si la partie démontre son intention de
présenter une demande d’autorisation d’appel à la Cour suprême du Canada.

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