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KASASE KUWEMA Helain


De la fiscalité minière en droit congolais face au développement de la R.D.C. Cas de la
Province du Lualaba

TEXTE
Ce thème a comme base légal la loi n°18/001 du 09 mars 2018 modifiant et
complétant la Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier et le Décret n°
038/2003 du 26 mars 2003 portant règlement minier.
Ces deux textes disposent que le titulaire du Permis d’exploitation, du Permis
d’exploitation des rejets, du Permis d’exploitation de petite mine, de l’Autorisation
d’exploitation de carrières permanente, autres que celles des matériaux de construction
d’usage courant, et l’entité de traitement et/ou de transformation agréée sont assujettis à une
redevance minière dont l’assiette est calculée sur la base de la valeur commerciale brute. Les
titulaires visés à l’alinéa précédent du présent article sont redevables de cette redevance sur
tout produit marchand, à compter de la date de commencement de l’exploitation effective. La
redevance minière est calculée et due au moment de la sortie du produit marchand du site de
l’extraction ou des installations de traitement pour expédition.
La loi n°18/001 du 09 mars 2018 modifiant et complétant la Loi n° 007/2002
du 11 juillet 2002 portant Code minier et le Décret n° 038/2003 du 26 mars 2003 portant
règlement minier repartissent la redevance minière de la manière ci-après : 50% acquis au
Pouvoir central ; 25% versés sur un compte désigné par l’Administration de la province où se
trouve le projet ; 15% sur un compte désigné par l’entité territoriale décentralisée dans le
ressort de laquelle s’opère l’exploitation et 10% au Fonds minier pour les générations futures.
Les fonds résultant de la répartition dont il est question à l’alinéa précédent du
présent article, en faveur des Entités Administratives Décentralisées ci-dessus, sont affectés
exclusivement à la réalisation des infrastructures de base d’intérêt communautaire.
Hormis les redevances minières qui peuvent contribuer au développement de la
RDC, le titulaire des droits miniers d’exploitation et de l’autorisation d’exploitation de
carrières permanentes est tenu de contribuer, durant la période de son projet, à la définition et
à la réalisation des projets de développement socio-économiques et industriels des
communautés locales affectées par les activités du projet sur la base d’un cahier des charges
pour l’amélioration des conditions de vie desdites communautés, c’est par rapport à la
responsabilité sociétale.
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La province du Lualaba regorge plusieurs entreprises minières qui versent leurs


redevances minières qui pourraient permettre à cette province de se developper. Reste à savoir
si la gestion de ces revenus est légale.
CONTEXTE
Il en résulte que l’objectif poursuivi n’est pas atteint, puisque les communautés
restent sous-développées. Nous constatons que dans plusieurs villages et entités de la province
minière du Lualaba dite province pilote où l’exploitation des minerais se réalise, il n’existe
pas d’infrastructures de base comme les écoles et les centres de santé, les routes, etc.,
construites par l’État grâce à la quote-part que lui réserve la loi minière sur la Redevance
Minière. Ces populations pour la plupart n’ont pas accès à l’eau potable, ni à l’électricité. « A
quoi sert la réhabilitation d’un bureau de l’autorité locale alors que vous avez une
communauté qui n’a pas accès à l’eau, qui n’a pas accès à l’électricité, alors que vous avez
des enfants qui n’ont pas accès à de bonnes infrastructures scolaires ?
Que c’est ainsi, si la redevance minière pouvait être partagée conformément à
l’esprit et à la lettre de l’article 175 de la Constitution, on aurait pu déjà, assister à un
changement positif.
Certes, il existe bien l’initiative pour la transparence des industries extractives,
qui recommande aux entreprises de publier ce qu’elles payent à l’État et à ce dernier de faire
de même pour ce qu’il perçoit. Mais c’est une chose que de publier des opérations de
perception et une autre que d’affecter réellement ces revenus aux projets qui devraient en
bénéficier.
D’ailleurs, d’après l’initiative pour la transparence des industries extractives «
gagnerait à s’inscrire dans un processus de contrôle et de validation de l’équité du « partage »
des revenus de l’extraction des ressources […] en attestant enfin que les paiements et les
recettes traduisent concrètement ces dispositions contractuelles ». Mais l’initiative pour la
transparence des industries extractives relève du soft law, c’est-à-dire du droit dit « mou »,
considéré comme moins contraignant. Or, l’État étant souverain, il est, en principe, libre de la
gestion des revenus qu’il perçoit. Profitant de ce « privilège », le gouvernement central
congolais se complait à contourner une loi dont il est pourtant censé garantir l’application.
OBJECTIFS VISES

L’objectif visé est de mettre en place une politique efficiente dans la gestion
des fonds issus de la redevance minière versée aux provinces et aux ETD.

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