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LEGISLATION ET FISCALITE MINIERE: -partim Législation

-partim Fiscalité
Principaux objectifs
1. permettre à l’étudiant de prendre connaissance des textes
juridiques régisant la recherche, l’exploration, l’exploitation
et la commercialisation des substances minérales du sous-sol
RDC

2. faciliter la compréhension de leur application quotidienne


dans la province du Katanga, i.e. Haut K., Lualaba

3. confronter les irrégularités relevées aux textes juridiques et


faire des propositions des sanctions - critiques du code

4. susciter la participation de l’étudiant par des commentaires


suggestifs
Contenu du cours

1. Rappel des motifs de revisitation de la loi de 2002

2. Modifications majeures apportees dans la loi de 2018

3. Principaux points de la matière


Ø Différence entre droit et titre minier
Ø Conditions-Procédures d’octroi d’un droit et titre minier
Ø Droits et obligations alloués à un droit/titre minier
Ø Renonciation partielle ou totale à un droit/titre minier
Ø Relations entre operateurs miniers entre eux et avec les
communautés locales
Ø Sanctions prévues
Ø Fiscalité
INTRODUCTION

Le sous sol de la RDC regorge d’inombrables trésors:


Colombo-tantale (coltan), cobalt, cuivre,
diamant….distribués en majeure partie dans les
formations du Protérozoique.

L’exploitation de ces ressources naturelles colossales qui


s’est toujours faite par la violence, suscite aujourd’hui
encore convoitises et rivalités . D’un côté se trouve le bloc
occidental avec des multinationales difficiles à controler
par les pays qui les logent, de l’autre côté le bloc chinois
récemment venu perturber l’équilibre établi sur plusieurs
décenies par le gouvernement de la RDC et l’occident.
La Loi n°018/001 du 09 mars 2018 portant Code Minier
est venue modifier et completer la loi n° 007/2002 du 11 juillet
2002.

Cette Loi précédente vielle de plus de 15 ans a nécessité


de reforme pour
Ø renflouer les caisses de l’Etat pour faire face à ses multiple
problèmes de financement en interne de ses programme
de développement
Ø Financer les élections qui étaient prévues en 2016 (Banque
Mondiale Mining Indaba 10 février 2016) .
Principales Modifications

Ø Augmentation du taux de la redevance minière.

Ø Rapatriement de 60 % ou 100 % des recettes de vente


à l’exportation.

Ø Hausse des taxes et royalties:


aligner l’impôt des sociétés minières qui était de 30%
sur la catégorie du régime général (35%).

Ø Réduction de la durée de la clause de stabilité des


droits acquis qui s’étendait sur 10 ans
Ø Rendre plus transparent le code et augmenter le profit retiré par
l’Etat congolais de l’exploitation des ressources minérales de son
sol et de son sous-sol
Ø Introduction d’une taxe sur les superprofits ou profits excedentaires
; introduction des dispositions visant à consolider la base
d’imposition des sociétés minières.
Ø Renforcement des obligations d’emploi local et de
transformation sur place.
Ø Elaboration d’un cahier des charges type renforçant les
obligations socio-environnementales des opérateurs miniers vis-
à-vis des communautés locales.
Ø Participation des personnes de nationalité congolaise d’au moins 10%
dans le capital social des sociétés minières
Ø Participation des personnes de nationalité congolaise dans le capital
des comptoirs d’achat et de vente des matières précieuses et de
traitement.
LA MATIERE - partim Législation
La RDC est entièrement divisée en PR Périmètre de
Recherche. Chaque PR ayant la forme d’un polygone porte
des bornes à chaque sommet.

Il est divisé en carrés cadastraux orientés N-S sur une carte


dite Retombe minière. Ses limites sont imposables par les
frontières du Territoire National et celles se rapportant aux
Zones de réserves interdites et protégées.

Attention!!! PR n’est pas le sigle de Permis de Recherche

La situation du PR est identifiée par les coordonnées du


centre de chaque carré dont il est constitué. Les PR sont
indiqués sur des cartes à l’ échelle 1/200.000 disponibles au
CAMI.
ØLe sol et le sous-sol sont une propriété à part
entière de l’Etat congolais: O.L. N° 67/231
DU 3 MAI 1967 dite LOI BAKAJIKA rendant à
la RDC tous les droits fonciers, forrestiers et
miniers

ØL’Etat octroie les droits miniers à des


personnes physiques ou des personnes
morales qui en remplissent les conditions
Les droits miniers : sont des prérogatives, des
autorisations octroyées par le Ministre par voie
d’arreté
ØPermis de Recherche
ØPermis d’exploitation
ØPermis d’exploitation de petites mines
ØPermis d’exploitation des rejets

Les titres : sont des attestations des droits miniers


délivrés par le CAMI Cadastre Minier
ØCertificat de Recherche
ØCertificat d’Exploitation
ØCertificat d’Exploitation de petites mines
ØCertificat d’Exploitation des rejets
Le Président de la République signe un décret relatif au Code
minier, à publier dans le journal officiel.

L’Etat propriétaire assure la mise en valeur des substances


minérales contenues. Le rôle principal de l’Etat est de
promouvoir et de réguler le développement du secteur
minier.
L’Etat fait appel notamment

Øà l’initiative privée conformément aux dispositions du


présent Code.
Øà des organismes spécialisés créés à cet effet,
Øà des organismes scientifiques : universités, centre de
recherche- pour améliorer la connaissance géologique du
Territoire National et mieux connaitre le sous-sol.
Eligibilité

2 types d’exploitation

Ø Exploitation industrielle : droits miniers

Ø Exploitation artisanale.
Sont éligibles aux droits miniers

Ø toute personne morale de droit congolais qui a son


siège social et administratif dans le Territoire
National et dont l’objet social porte exclusivement
sur les activités minières

Øtoute personne morale de droit étranger dont


l’objet social porte sur les activités minières et qui
se conforme aux lois de la République
Démocratique du Congo.
Sont éligibles à l’exploitation atrisanale

Ø Seules les personnes physiques majeures de


nationalité congolaise détenant une carte
d’exploitant artisanale et affiliées aux
coopératives minières ou de produits de
carrières agrées

ØSeules les personnes physiques majeures de


nationalité congolaise peuvent acquérir et
détenir une carte de négociants .
Ne sont pas éligibles pour demander et détenir de
carte d’exploitant artisanal, de négociant, l’agrément
au titre de coopérative minière ou de produits de
carrières, l’agrément au titre de comptoir d’achat et de
vente des substances d’exploitation artisanale

1. Les agents et fonctionnaires de l’Etat, les


Magistrats, les membres des Forces Armées, la
Police et les Services de Sécurité, les employés des
organismes publics habilités à procéder aux
opérations minières.
Mais ils peuvent avoir des participations dans les
capitaux des sociétés minières
2. Les personnes frappées d’incapacité juridique
relative au code de la famille
3. Les personnes condamnées par un jugement pour
des infractions à la législation minière et de carrières
ou à celles se rapportant aux activités
économiques de ses droits miniers et de carrières et
de ses sociétés affiliées et ce, pendant 10 ans;
4. Les personnes auxquelles la carte d’exploitation
artisanale ou de négociant a été retirée et ce,
pendant trois ans ;
5. Les personnes auxquelles l’agrément au titre des
comptoirs d’achat et de vente des substances
minérales d’exploitation artisanale a été retirée et ce,
pendant 5 ans.
Compétences – Roles de l’Etat

1. Le Président de la République
2. Le Premier Ministre
3. Le Ministre (ayant les mines dans ses
attributions)
4. Le Gouverneur de Province
5. Le Ministre Provincial des Mines
6. Le Cadastre Minier
7. La Direction de Géologie
8. La Direction des Mines
9. Le Service Chargé de la Protection de
l’Environnement Minier
I.Le Président de la République signe un décret relatif au Code
minier, à publier dans le journal officiel. Il est compétent
pour édicter le Règlement Minier pour l’application du présent
Code ;

II Le Premier Ministre est compétent pour


Ø classer, déclasser ou reclasser les substances minérales en
mines ou en produits des carrières et inversement ;

Ø déclarer, classer ou déclasser une zone interdite à l’activité


minière ou aux travaux de carrières ;

Ø déclarer, classer ou déclasser une substance minérale en


« substance réservée » ;

Le Premier Ministre exerce les prérogatives ci-dessus par voie


d’arreté qui doit être publié au Journal Officiel.
II. Le Ministre :

ØOctroie ou pas les droits miniers pour les substances minérales;


ØRetire ces droits miniers déchoit le titulaire d’un droit minier ou de
carrières, donne acte aux déclarations de renonciation aux droits
miniers et/ou de carrières et Acte l’expiration de droit minier et de
carrières ;
Ø Autorise les exportations des minerais à l’état brut ;
Ø Instituer les zones d’exploitation artisanale ;
Ø Agrée et Retire l’agrément des comptoirs d’achat des produits de
l’exploitation artisanale;
Ø Exerce la tutelle des institutions, organismes publics ou para-
étatiques se livrant aux activités minières et aux travaux de carrières ;
Ø Réserve le gisement à soumettre à l’appel d’offres ;
Ø Approuve la constitution des hypothèques ;
Ø Accepte ou Refuse l’extension d’un titre minier ou de carrières aux
substances associées ou non-associées ;
Ø Délivre les autorisation d’agrément au titre de coopérative
minière
Øes autorisations de traitement ou de transformation des produits
d’exploitation artisanale ;

ØPropose au Premier Ministre le classement, le reclassement ou le


déclassement des substances réservées des substances minérales
classées en mines ou en produits de carrières et inversement ainsi
que des zones interdites ;

Ø Etablit une zone d’interdiction ;


ØNomme et Convoque les membres de la Commission
Interministérielle chargée de sélectionner les offres relatives à
l’exploitation d’un gisement soumis à l’appel d’offres ainsi que les
membres de la Commission Interministérielle chargée d’examiner
les listes des biens à importer pour les activités minières ;
Ø Agrée les mandataires en mines et carrières.
III. Cadastre minier

Service public doté de la personnalité juridique. Sous la tutelle des


Ministres ayant les mines et les finances dans leurs attributions. Ses
statuts, son organisation et son fonctionnement sont fixés par Décret
du Président de la République.

Prélève ses Frais de fonctionnement sur les frais de dépôt des


dossiers et droits superficiaires annuels par carré, d’où son
autonomie financière.

Il est le Conservateur des titres miniers et de carrières.


Il est chargé de :
ØInscription de la demande d’octroi des droits miniers et/ou de
carrières ;
ØInstruction cadastrale des demandes des droits miniers et/ou de
carrières, de l’extension de droit minier ou de carrières à d’autres
substances
Ø Coordination de l’instruction technique et environnementale
des demandes de droit minier ou de carrières ainsi que de la
délivrance de l’attestation de prospection.

ØCertification de la capacité financière minimum des requérants


de droits miniers et de carrières de recherche.

ØTenue régulière des registres et cartes de retombes minières


suivant un cadastre spécifique national ouvert à la consultation du
public. Il constate les renouvellements des droits miniers et/ou de
carrières conformément aux dispositions du présent Code.

ØNotification des avis des instructions minières concernées aux


requérants intéressés et leur délivre les titres miniers et ceux de
carrières en vertu des droits accordés par l’autorité compétente.
Ø Émission des avis en cas de classement, de déclassement ou de
reclassement d’une Zone Interdite.

ØAutorité de décision en matière de mutation et d’amodiation de


droits miniers et de carrières et procède à leur inscription.

ØRadie l’inscription du périmètre minier ou de carrière sur la carte


cadastrale.

ØA le pouvoir de notaire en matière d’authentification des actes


d’hypothèque, d’amodiation et de mutation de droits miniers et de
carrières.

Le Règlement Minier fixe les modalités d’inscription des actes prévus


dans le présent Code, de la coordination, de l’instruction technique et
environnementale des demandes, de la notification des avis des
instructions minières aux personnes intéressées, les modèles des
titres miniers ou de carrières ».
IV. Le Gouverneur de Province
Ø Délivre aux bijoutiers, joailliers, artistes, dentistes les autorisations
de détenir des produits miniers
Ø Propose l’érection de zones interdites aux activités minières
Ø Emet des avis en cas d’institution d’une zone d’exploitation arti

V. Le Ministre Provincial des Mines


ØDélivre les cartes d’exploitant artisanal et les cartes de négociants
des produits d’exploitation artisanale;
Ø Autorise la détention des produits miniers aux bijoutiers, artistes…
ØAutorise la recherche des produits des carrières et l’exploitation des
matériaux de construction
VI. Le Chef de Division Provinciale des Mines :
Ø contrôle et surveille les activités minières en province ;
Ø réceptionne les demandes d’agrément au titre de coopératives
adressées au ministre
ØEmet des avis au ministre provincial sur toute matière relevant des
mines.
VII. Services spécialisés
1. La Direction de Géologie

q A la charge de promouvoir le secteur minier à travers la recherche


géologique de base, la compilation et la publication des informations
sur la géologie ainsi que de la publication et de la vulgarisation desdites
informations.

qSe livre aux activités d’investigation et d’études prévues dans ce


Code.

q Est seule habilitée à recevoir ou à réclamer le dépôt des échantillons


témoins de tout échantillon ou de lot d’échantillons prélevés sur le
Territoire National pour analyse ou essai en donnant visa.
La Direction de Géologie émet ses avis en cas de :
a)classement, déclassement ou reclassement des substances minérales en mines ou
en produits de carrières et inversement ;
b) ouverture et fermeture d’une zone d’exploitation artisanale ;
c)classement ou déclassement d’une substance déclarée « substance réservée ».
2. La Direction des Mines
a) reçoit et instruit les demandes d’agrément au titre de coopérative
minière ainsi que la demande d’agrément au titre des comptoirs d’achat.

b) inspecte et contrôle les activités minières et des travaux de carrières


en matières de sécurité, d’hygiène, de conduite de travail, de
production, de transport, de commercialisation et en matière sociale.

c) compile et assure la publication des statistiques et informations sur la


production et la commercialisation des produits des mines et de
carrières.

d) contrôle et inspecte l’exploitation minière industrielle ou à petite


échelle et l’exploitation artisanale.
La Direction des Mines émet ses avis en cas de :

a) octroi des droits miniers et de carrières d’exploitation ;


b) ouverture d’une zone d’exploitation artisanale ;
c) instruction des demandes d’agrément au titre de comptoir d’achat
de l’or, du diamant et des autres substances minérales d’exploitation
artisanale.

Le Règlement Minier fixe l’organisation et le fonctionnement de la


Direction des Mines.

3. Le Service Chargé de la Protection de l’Environnement Minier

Fonctionne au sein du Ministère des Mines. Exerce, en coordination


avec les autres organismes de l’Etat chargés de la protection de
l’environnement, les prérogatives qui lui sont dévolues en matière de
protection de l’environnement, notamment :
Ødéfinition et la mise en œuvre de la réglementation minière en
matière de protection de l’environnement en ce qui concerne :
- le régime pour la prospection ;
- le régime pour les exploitants artisanaux ;
-les directives pour les opérations de recherches et d’exploitation
des mines et des carrières ;
-les modalités de contrôle des obligations en matière de
protection de l’environnement.

Øinstruction technique du PAR Plan d’Atténuation et de


Réhabilitation en relation avec les opérations de recherches des
substances minérales classées en mines et en carrières; et

Øinstruction technique de l’EIES Etude d’Impact Environnemental


et Social et du PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
présentés par les requérants des droits miniers et/ou de carrières
d’exploitation.
Zones concessibles = Périmètres miniers ou PR
espaces géographiques délimités en surface et
indéfiniment en profondeur sur lesquels porte un
droit minier.
Zones interdites
L’activité minière, les travaux de carrières,
protection de l’environnement et autres usages
existants peuvent porter atteinte à la sûreté
nationale, securité de la population, le Premier
Ministre peut déclarer Zone interdite aux activités
minières, à son initiative ou sur proposition du
Ministre, après avis du Cadastre minier.
-La sureté nationale : aéroports, chemins de fer, bases
militaires,
-La sécurité de la population: cimetières, camps HCR
-La protection de l’environnement,
Zones protégées : zones protégées et réserves naturelles de
flore et de faune. L’UNESCO est le grand défenseur des
réserves naturelles de flore et de faune
Substances réservées : en particulier les substances
radioactives U, Th dont la radioctivité peut porte atteinte à la
sécurité de la population. Peuvent être réclassées en
substances minérales exploitables si l’intéret de l’Etat,
économique en particulier en depend.
Substances stratégiques
Substances actuellement très recherchées dans l’industrie
communication cellulaire, aéronautique, défense…: Cobalt,
Germanium, Columbo-tantalite (Coltan) liste non limitative
Requête de droits miniers
ØToute requête, tout renouvellement des droits se
fait auprès de CAMI. CAMI coordonne les actions
d’examiner le dossier, récolter tous les avis

qInstruction cadastrale: au Cadastre minier


qInstruction technique: à la Direction des Mines
qInstruction environnementale : au Service
Chargé de la Protection de l’Environnement
Minier

ØCAMI transmet tous les avis au Ministre pour


prise de décision: signature d’un arreté
ØDans les 2 mois suivant la délivrance d’un titre
minier, le titulaire procède au bornage de son PR.

ØAinsi le PR est délimité en ses 4 sommets par des


bornes cadastrales permanentes portant (1) les
mentions du nom du titulaire; (2) du numéro de son
titre et (3) de celui de l’identification de la borne

ØLe carré cadastral est l’unité de base de définition


d’un PR. Il est connu après définition des
coordonnées géographiques de son centre.
Empiétements des périmètres miniers et de carrières

Les PR des droits miniers et les périmètres de carrières ainsi


que les zones d’exploitation artisanale sont exclusifs. Ils ne
peuvent empiéter les uns sur les autres.

Quelques exceptions :
1. Un PR d’un droit minier de recherches peut être superposé
sur un périmètre d’un droit de carrières de recherche ; la
partie du périmètre d’un droit de recherches des produits de
carrières sur laquelle le PR est superposé, est exclue du PR de
droit minier

2. Un PR de droit minier de recherches peut être superposé


sur un périmètre d’un droit de carrières d’exploitation
temporaire
3. Un PR de droit de carrière peut être superposé
sur un périmètre d’un droit minier de recherches
avec le consentement du titulaire ou par décision du
Ministre, sur une partie du périmètre d’un Permis
d’Exploitation

Prospection – Recherche
La loi fait la part entre la Prospection et la Recherche.
ØL’ Autorisation de Prospection délivrée par la direction
du CAMI donne droit à la prospection uniquement. Cette
autorisation n’est pas un Titre minier
Ø In contrari le Permis de Recherches comme le Permis
d’Exploitation sont des droits réels, immobiliers, cessibles
et transmissibles.

ØCes droits peuvent faire l’objet d’hypothèque.


ØIls sont octroyés par le Ministre sous forme d’arrêté
ØIls sont constatés par un Titre minier appelé Certificat de
Recherches ou d’Eploitation délivrés par le CAMI.
Ø Le Certificat de recherche appartient à la catégorie des
Titres miniers alors que l’Attestation n’en est pas un.
ØEn outre, pour obtenir le Permis de Recherches, le
requérant doit absolument apporter la preuve de sa
capacité financière minimum instruite et attestée par le
Cadastre Minier
ØDoit produire un PAR
Prospection
But:découvrir les indices d’un gisement
économiquement utile ou d’intérêt scientifique
Techniques
vTélédétection : observations à distance, landsats,
photogéologie
vGéologie de surface : observations de près, prise et
analyse des échantillons de surface, dans les terrains
superficiels. Ne pas déformer la topographie
vGéochimie sol (250 x 250 m) et stream sediment ou
géochimie des sédiments prélevés dans les cours
d’eaux
vGéophysique aéroportée: Airmag, Electromag,
Radio
Faire une déclaration préalable auprès du Cadastre Minier.
Dans les 5 jours suivants cette déclaration, CAMI délivre une
Attestation de Prospection valable pour une durée de 2 ans non
renouvelables.
L’Attestation de Prospection n’est pas un droit minier. Il n’est pas
exclusif et ne confère aucune priorité pour l’obtention d’un droit
minier ou de carrières.
Obligations :
Øcommencer immédiatement les travaux et respecter la
réglementation applicable en matière de protection de
l’environnement ;
Øinformer l’autorité locale de son arrivée et de son départ de
chaque territoire administratif où on réalise les travaux de
prospection ;
Øne pas effectuer des opérations de recherches ou d’exploitation
minière;
Ørespecter la réglementation sur le prélèvement des échantillons.
Recherche:

à partir d’indices montrant l’existence d’un gisement


on veut atteindre l’objectif suivant:
évaluer le gisement (déterminer la teneur du
minerai (qualité) et le tonnage -quantité des
réserves. Etude de faisabilité (évaluer les possibilités
technico-financières et commerciales)
vTravaux de géologie de surface et de profondeur.
Creusement des PP, TR et Sondages,
vGéophysique de détail dans les zones à anomalies
aériennes.
vGéochimie de détail: maille de 100 m à 50 ou 25
m dans les zones anomales.
I. Permis de Recherches : droit réel, immobilier, exclusif,
cessible et transmissible. Il est constaté par un titre minier
dénommé « Certificat de Recherches ».
Validité :
5 ans renouvelable 1 fois pour une durée de 5 ans à chaque
renouvellement pour les substances minérales.
4 ans renouvelable 2 fois pour une période de 2 ans à chaque
renouvellement pour les pierres précieuses (diamant,
tourmaline, pyrope, beryl, almandin… ;
Limitations:
ØLa superficie du PR périmètre faisant l’objet d’un Permis de
Recherches ne peut pas dépasser un maximum de 400 km2.
ØUne personne et ses sociétés affiliées ne peuvent détenir
plus de 50 Permis de Recherches et donc pas plus de 20.000
km2 sur le territoire national.
Perte de 50 % du permis à chaque renouvellement
Conditions d’octroi du Permis de Recherche

Ø Apporter la Preuve des capacités financières et


techniques pour pouvoir conduire et faire
abouttir les Recherches relatives à la substances
sollicitée. Montant non inférieur à 5 fois les
droits superficiaires annuels payables pour la
dernière année de la première période de
validité
Ø Remplir les exigences imposées par la loi, i.e.
personne morale de droit congolais, personne
morale de droit étranger; paiement des frais de
dépôt du dossier, numéro de registre de
commerce
PAIEMENT des Droits superficiaires annuels par carré
v première période de validité du titre: équivalent en FC à
0,03 USD/ha pour les deux premières années; équivalent en
FC à 0,31 USD/ha pour le reste des années (3 années sur 5)
v2e période de validité: équivalent en FC à 0,51 USD /ha
v3e période de validité du titre: équivalent en FC à 1,46
USD/ha
PREUVE DE CAPACITES FINANCIERES: le demandeur d’un
permis de recherche doit prouver qu’il a les moyens
financiers pour conduire son programme de recherches
minières, des fonds propres, des fonds empruntés ou encore
une caution bancaire susceptible de couvrir les PR sollicités.
Le minimum requis = 5 fois le montant total des droits
superficiaires annuels payables pour la dernière année de la
première période de la validité du permis de recherches
sollicité (équivalent en FC à 0,31 USD par ha x 10).
Obligation: le titulaire d’un Permis de Recherches est tenu de
commencer les travaux de recherches dans un délai de six mois
à compter de la délivrance du titre constatant son droit.

Avant l’obtention du titre: il doit produire le PAR et le faire


approuver par le Ministère à travers son Service Chargé de la
Protection de l’Environnement minier en collaboration avec le
Ministère de l’Environnement. Le Plan d’Atténuation et de
Réhabilitation est un plan requis consistant à s’engager de
réaliser
(1) certaines mesures d’atténuation des impacts de son activité
sur l’environnement ainsi que
(2) des mesures de réhabilitation du lieu de leur implantation.
Le titulaire s’engage aussi à fournir ou à constituer une sûreté
financière pour couvrir le coût d’atténuation et de réhabilitation
de l’environnement ;
Extension à d’autres substances
L’extension d’un Permis de Recherches a une ou des
substances minérales autres que celles pour lesquelles il a été
délivrées peut être obtenue sur demande, à condition que
Øce Permis soit en cours de validité ;
Øle titulaire décrive l’information qui lui fait croire à
l’existence des substances minérales pour lesquelles
l’extension du permis est demandée.
Renonciation au Permis de Recherches
Partielle ou totale. En faire la demande. Elle ne donne droit à
aucun remboursement des droits et frais payés
antérieurement à l’Etat.
La partie du périmètre faisant l’objet de renonciation doit être
composée de carrés entiers.
La partie du périmètre restant doit respecter la forme d’un
périmètre minier prévue par le Code.
Renouvellement du Permis de Recherches
A l’expiration du Permis de Recherches, le Cadastre Minier notifie
immédiatement au titulaire l’expiration de son titre avec copie à la
Direction Géologique.

Le Permis de Recherches peut être renouvelé si le titulaire n’a pas


failli à ses obligations de maintien de la validité du permis prévues
le code. Par ailleurs, il doit déposer un rapport des travaux de
recherches pendant la période antérieure de validité de son titre
et les résultats obtenus.

La demande de renouvellement du Permis de Recherches est


adressée par le requérant au Cadastre Minier au moins trois mois
avant la date de l’expiration du permis en cours.

A chaque renouvellement, le titulaire du Permis de Recherches


renonce d’office à 50% du périmètre couvert par son permis.
IIPermis d’Exploitation : un droit réel, immobilier, exclusif,
cessible, transmissible et amodiable conformément aux
dispositions du présent Code. Il est constaté par un titre
minier dénommé « Certificat d’Exploitation ».
Validité :
25 ans renouvelable plusieurs fois pour une durée de 15 ans.
Limitations:
La superficie du périmètre faisant l’objet du Permis d’Exploitation
est celle du Permis de Recherches dont il découle ou celle de la
partie du périmètre du Permis de Recherches transformée en
Permis d’Exploitation.
Une personne et ses sociétés affiliées ne peuvent pas détenir plus
de 50 Permis d’Exploitation.

Droits superficiaires annuels par carré : montant en Francs


Congolais équivalent à 5,00 USD par ha quelle que soit la période
de validité de son titre.
La demande de Permis d’Exploitation à déposer auprès du
Cadastre Minier doit contenir :
ØCopie du Certificat de Recherches en cours de validité ;
ØRapport sur le résultat de recherches: nature, qualité, volume,
situation géographique de la ressource minérale identifiée ;
ØEtude de faisabilité de l’exploitation du gisement ;
ØPlan d’encadrement technique des travaux de développement,
de construction et d’exploitation de la mine ;
ØL’EIES et le PGES pour le projet ;
ØRapport sur les consultations avec les autorités des entités
administratives locales et avec les représentants des
communautés environnantes ;
ØPlan pour la contribution du projet au développement des
communautés environnantes ;
ØPlan de financement avec identification des sources de
financement visés ;
ØPreuve de paiement des frais de dépôt.
Conditions complémentaires d’octroi du Permis d’Exploitation est
subordonné aux conditions suivantes dans le chef du requérant :
ØDémontrer l’existence d’un gisement économiquement exploitable
en présentant une étude de faisabilité, accompagnée d’un plan
d’encadrement technique des travaux de développement, de
construction et d’exploitation de la mine ;

ØPreuve des capacités financières: existence des ressources


financières nécessaires pour conduire le projet selon un plan de
financement des travaux de développement, de construction et
d’exploitation de la mine ainsi que le plan de réhabilitation du site à
sa fermeture. Ce plan précise chaque type de financement, les
sources de financement visées et les justifications de leur
disponibilité probable ;

Ø obtenir au préalable l’approbation de l’EIES et du PGES du projet ;


céder à l’Etat 10% des parts du capital social de la société
requérante. Ces parts sont libres de toutes charges et non diluables.
Commencement
. des travaux: approbation de l’EIES et PGES par le
Ministère à travers son Service Chargé de la Protection de
l’Environnement minier en collaboration avec le Ministère de
l’Environnement.
L’Etude de l’Impact Environnemental et Social présente une description
de l’écosystème avant les opérations minières, y compris la faune et la
flore; les sols et la topographie; la qualité de l’air, des eaux souterraines
et de surface. Elle en précise les aspects qui peuvent être affectés
qualitativement et quantitativement par l’activité minière ou
l’exploitation de carrières. les mesures envisagées pour la protection de
l’environnement, l’élimination ou la limitation des pollutions et la
reconstitution des sites ainsi que pour vérifier l’efficacité envisagée
desdites mesures.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale est le cahier des
charges environnementales du projet consistant en un programme de
mise en œuvre et de suivi des mesures envisagées par l’EIE pour
supprimer, réduire et éventuellement compenser les conséquences
dommageables du projet sur l’environnement.
Extension à d’autres substances
L’extension du Permis d’Exploitation aux substances
minérales associées est de droit si le titulaire du permis
démontre qu’elles se trouvent avec les substances pour
lesquelles le permis a été octroyé dans un état
d’association tel qu’il entraîne nécessairement leur
extraction simultanée.

Dans le cas où le titulaire du Permis d’Exploitation ne


sollicite pas une telle extension, la Direction des Mines le
met en demeure de la solliciter dans un délai de soixante
jours. Pour les substances non-associées, si il le désire, il
doit suivre la procédure requise pour l’institution de son
Permis d’Exploitation en cours de validité en
réintroduisant le dossier.
Renonciation au Permis d’Exploitation

On peut renoncer à une partie ou à la totalité du périmètre


couvert par le droit en adressant une déclaration au Ministre.

La déclaration de renonciation partielle précise les


coordonnées de la partie du périmètre renoncée et celles de
la partie retenue. Elle prend effet au jour du donner acte du
Ministre ou dans tous les cas, dans les trois mois à compter
du dépôt de la déclaration.

La partie du périmètre faisant objet de renonciation doit être


composée de carrés entiers.

La partie du périmètre restant doit respecter la forme d’un


périmètre minier prévue par le Code.
Renouvellement du Permis d’Exploitation
Durée: périodes successives de 15 ans. La demande de
renouvellement du Permis d’Exploitation est adressée par
le titulaire au Cadastre Minier au moins un an et pas plus
que cinq ans avant la date d’expiration du Permis
d’exploitation.
le titulaire n’a pas failli à ses obligations de maintien de la
validité du permis prévues le code.
• Il doit démontrer le non épuisement du gisement à travers
une mise à jour de l’étude de faisabilité ;
Doit fournir des preuves de capacités financières nécessaires
pour poursuivre son projet selon le plan de financement et
de travaux d’exploitation de la mine ainsi que le plan de
réhabilitation du site à sa fermeture. Ce plan précise
chaque type de financement visé et les justifications de
leur disponibilité probable ;
Obtenir l’approbation de la mise à jour de l’EIE et du PGEP
Droit d’effectuer le traitement ou la transformation des substances
minérales
Le traitement ou la transformation des substances minérales peut être
réalisée soit par le titulaire d’un Permis d’Exploitation, soit par une
entité de traitement ou de transformation.

Droit d’implanter des usines de traitement ou de transformation


L’implantation et le fonctionnement d’une usine de traitement ou de
transformation des substances minérales sont soumis à la
réglementation en matière de protection de l’environnement prévues
par le présent Code et par la législation particulière sur l’environnement.

Droit de transporter les produits d’exploitation minière

Le titulaire d’un Permis d’Exploitation a le droit de transporter ou de


faire transporter par le transporteur de son choix, les produits miniers
qui proviennent de son périmètre d’exploitation.
Droit d’entreposage des produits d’exploitation minière
Le titulaire d’un Permis d’Exploitation a le droit d’entreposer ses
produits miniers dans des sites clôturés, aménagés à cette fin, situés
aux alentours des lieux de chargement, à condition de respecter la
réglementation sur la sécurité du site et sur le contrôle de la pollution
industrielle.

Droit de commercialisation des produits d’exploitation minière


La commercialisation des produits miniers qui proviennent des
périmètres d’exploitation est libre. Le titulaire d’un permis
d’Exploitation peut vendre ses produits aux clients de son choix à des
prix librement négociés.
L’exportation des minerais à l’état brut pour traitement à l’extérieur du
Territoire National peut être accordée que si le titulaire qui la demande
démontre à la fois :
.l’inexistence d’une possibilité de traitement dans le Territoire National à
un coût économiquement rentable pour le projet minier ;
.les avantages pour la République Démocratique du Congo au cas où
l’autorisation d’exportation est accordée.
III. Permis d’Exploitation de Petites Mines

Les conditions techniques caractérisant certains gisements des substances minérales


ne permettent pas d’en faire une exploitation à grande échelle économiquement
rentable, mais permettent une exploitation minière de petite taille avec un minimum
d’installations fixes utilisant des procédés semi-industriels ou industriels, ceux-ci sont
considérés comme gisements d’exploitation minière à petite échelle.

Ce sont des gisements résultant des travaux de recherches entrepris par l’Etat . Ils se
situent sur la superficie du périmètre couvert par le Permis de Recherches dont il
découle ou celle de la partie du périmètre du Permis de Recherches transformée en
Permis d’Exploitation de Petite Mine. Sont soumis à l’appel d’offres conformément au
présent Code.

Le Permis d’Exploitation de Petite Mine est un droit réel, immobilier, exclusif, cessible,
amodiable et transmissible conformément aux dispositions du présent Code.
Ce droit est constaté par un titre minier dénommé « Certificat d’Exploitation de Petite
Mine ». Durée de validité : variable, mais ne peut excéder 10 ans, y compris les
renouvellements.

Droits superficiaires annuels par carré : somme en Francs Congolais équivalent à 2,30
USD par ha quelle que soit la période de validité de son titre.
IV. Permis d’Exploitation des rejets

Ce sont des gisements artificiels. 2 types des rejets:

Ørejets des opérations hydro métallurgiques et


Ørejets des opérations pyro métallurgiques (terrils)

Leur exploitation est soumise à des dispositions


légales précisées par le code minier.

Le droit conféré au titulaire du Permis d’Exploitation


de ces gisements se limite à la surface qu’il couvre et
ne s’étend pas en profondeur.
Le titulaire d’un Permis d’Exploitation peut céder le droit
d’exploiter des gisements artificiels situés dans son périmètre
minier au tiers tout en gardant ses droits sur le sous-sol.

Il sollicite la transformation partielle de son Permis


d’Exploitation en Permis d’Exploitation des Rejets des Mines
ainsi que le transfert de ce permis au cessionnaire.

Durée du Permis d’Exploitation des Rejets: 5 ans renouvelable


plusieurs fois pour la même durée.
Droit superficiaire annuel par carré: 8,00 USD par ha quelle
que soit la période de validité de son titre.
Permis d’Exploitation des Rejets = droit réel, immobilier,
exclusif, cessible, transmissible et amodiable conformément
aux dispositions du présent Code. Ce droit est constaté par un
titre minier dénommé Certificat d’Exploitation des Rejets.
L’EXPLOITATION ARTISANALE
Les facteurs techniques et économiques qui caractérisent certains gîtes
d’or, de diamant ou de toute autre substance minérale ne permettent
pas d’en assurer une exploitation industrielle ou semi-industrielle, mais
permettent une exploitation artisanale, de tels gîtes sont érigés, dans
les limites d’une aire géographique déterminée, en zone d’exploitation
artisanale. Par Voie d’Arrêté du Ministre après avis de la Direction des
Mines et du Gouverneur de la province concernée.

Un périmètre minier faisant l’objet d’un titre minier en cours de validité


ne peut pas être transformé en zone d’exploitation artisanale.

Tant qu’une zone d’exploitation artisanale existe, aucun titre minier ne


peut y être octroyé à l’exception d’un permis de recherches demandé
par un groupement des exploitants artisanaux qui travaillent dans la
zone. Toutefois, la Direction de Géologie peut à tout moment procéder
aux travaux de prospection et de recherches dans les zones
d’exploitation artisanale.
Dans les zones d’exploitation artisanale, seuls les détenteurs des cartes
d’exploitant artisanal en cours de validité pour la zone concernée sont
autorisés à exploiter l’or, le diamant ou toute autre substance minérale
qui est exploitable artisanalement.

Les cartes d’exploitant artisanal sont délivrées par le Chef de Division


Provinciale des Mines du ressort aux personnes éligibles qui les
demandent et qui s’engagent à respecter la réglementation en matière
de protection de l’environnement, de l’hygiène et de la sécurité dans les
zones d’exploitation artisanale.

La durée de la carte d’exploitant artisanal est d’ 1 an, renouvelable pour


la même durée sans limitation.

L’exploitants artisanaux travaillant dans la zone d’exploitation artisanale


peuvent former un groupement d’exploitants artisanaux: EMAK
Commercialisation des produits de l’exploitation artisanale

Les exploitants artisanaux ne peuvent vendre leurs produits


miniers qu’aux négociants, aux marchés boursiers, aux comptoirs
ou organismes agréés ou créés par l’Etat. Ils peuvent également
vendre leurs produits miniers aux artistes agréés par le Ministère
de la Culture et des Arts, dans les limites des autorisations définies
par le Code.

Les négociants agréés ne peuvent vendre les produits de


l’exploitation artisanale qu’aux comptoirs ou aux organismes
agréés ou créés par l’Etat ainsi qu’aux marchés boursiers.

Les artistes agréés ne peuvent vendre les produits de l’exploitation


artisanale non travaillés qu’en vertu d’une autorisation spéciale
obtenue pour les cas exceptionnels de liquidation des stocks
excessifs.
Cartes de négociant: délivrées par le Gouverneur de province aux
personnes majeures de nationalité congolaise qui les demandent.
Doivent produire la preuve de leur immatriculation au registre de
commerce.

Durée de la carte de négociant: 1 an, renouvelable pour la même durée


et sans limitation.

Comptoirs agréés : sont seuls autorisés à acheter, à vendre et à


exporter les substances minérales d’exploitation artisanale
conformément aux dispositions du présent Code et de ses mesures
d’application.

L’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des substances


minérales d’exploitation artisanale est accordé par le Ministre.

Durée de l’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des


substances minérales d’exploitation artisanale: 1 an, renouvelable sans
limitation.
Fermeture d’une zone d’exploitation artisanale

ØLes facteurs qui ont justifié l’institution d’une zone d’exploitation


artisanale ont cessé d’exister ou
Øun nouveau gisement ne relevant pas de l’exploitation artisanale
vient d’être découvert,, sur avis de la Direction de Géologie, le
Ministre procède à la fermeture de la zone d’exploitation artisanale.

La fermeture d’une zone d’exploitation artisanale est notifiée au


Cadastre Minier qui en informe les Exploitants Artisanaux . Ces
derniers sont tenus de libérer la zone d’exploitation artisanale dans
les 60 jours à compter de la notification de la décision de fermeture.
Le groupement d’exploitants artisanaux travaillant dans la
zone d’exploitation artisanale concernée dispose d’un droit de
préemption pour solliciter un permis d’exploitation
industrielle ou d’exploitation de petite mine conformément
aux dispositions du présent Code.
Contrat d’amodiation

Entre l’amodiant détenteur de titre défaillant et


l’amodiataire.

ØLouage de tout ou partie des droits, mieux des


avantages attachés à un droit minier pour une durée
fixe ou indéterminée, moyennant une rémunération
fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire.

ØCe contrat est sans faculté de sous-louage

ØLes droits miniers de recherche ne peuvent pas faire


l’objet d’amodiation.
ØCe contrat d’amodiation doit comporter,
sous peine de nullité, une clause résolutoire :

•pour non paiement par l’amodiataire des


impôts, taxes et redevances dus à l’Etat ;

•pour non observation des lois et règlements


pouvant entraîner des conséquences
financières ou administratives préjudiciables
à l’amodiant.
ØTout contrat d’amodiation doit comporter, sous
peine de nullité,

des clauses fixant les conditions d’entretien et de


réinvestissement nécessaires à l’exploration et au
développement raisonnables du gisement.

ØTout contrat d’amodiation comporte la


responsabilité solidaire et indivisible de l’amodiant et
de l’amodiataire vis à vis de l’Etat.
ØL’amodiataire est redevable des impôts, taxes et
redevances dus en vertu du titre minier. En cas de
défaillance de l’amodiataire, l’amodiant est responsable
vis à vis de l’Etat, sous réserve de son droit de recours
contre l’amodiataire défaillant.

ØLes divers Partenariats signés par les sociétés minières


de l’Etat rentre dans le cadre de l’amodiation.

ØTout partenariat non profitable à l’Etat et sa population


constitue un contrat léonin et doit être révisité.
L’amodiant peut exercer un droit de surveillance et d’inspection
des travaux de l’amodiataire, soit personnellement soit par tout
expert de son choix dûment mandaté par lui.

La Direction des Mines communique à l’amodiant les


observations qu’elle adresse à l’amodiataire et doit lui faire
prendre connaissance de ses rapports d’inspection.

L’amodiataire est responsable civilement et pénalement vis-à-vis


des tiers, sauf s’il prouve que le dommage est survenu avant
l’existence du contrat d’amodiation ; que le fait dommageable
est intervenu après l’existence du contrat d’amodiation, mais
avant l’occupation effective du lieu d’exploitation par lui ; que le
dommage est causé par une exploitation frauduleuse faite soit
par l’amodiant soit par un tiers.
Contrat d’option conclu librement entre parties sur le Permis de
Recherches

ØLe bénéficiaire doit au préalable être une personne éligible à


requérir et à détenir les droits miniers ou les autorisations
d’exploitation de carrière permanente.

ØL’option est totale ou partielle. Toute option partielle doit porter


sur des carrés entiers et indivisibles.

ØCe contrat donne au bénéficiaire


§ le droit d’obtenir une participation dans la jouissance du droit
minier d’exploitation découlant du Permis de Recherches
§ le droit d’obtenir une participation dans la transformation totale
ou partielle de celui-ci s’il réalise un certain investissement et/ou
un travail dans le cadre des activités minières concernant le
Permis de Recherches en cause.
De la Protection du Patrimoine Culturel

Le titulaire d’un droit minier ou des carrières est doit déclarer à


l’autorité administrative locale et l’autorité chargée de la Culture, Arts et
Musées, la découverte des indices archéologiques pendant les travaux
de recherches ou d’exploitation.

Si des éléments du patrimoine culturel national, biens meubles et autres


venaient à être mis à jour, il est interdit au titulaire de déplacer ces
objets. Avant de faire quoique ce soit et sans tarder il faut écrire à
l’autorité administrative locale et l’autorité chargée de la Culture, Arts et
Musées.

Le titulaire est tenu d’enlever, de sécuriser et de conserver, selon le cas,


ces éléments du patrimoine culturel national à charge et pour le compte
de l’Etat, si l’autorité administrative locale et l’autorité chargée de la
Culture, Arts et Musées concernée ne les enlève ni ne les sécurise dans
un délai de 60 jours après l’avis notifiant la découverte.
Précautions spéciales à prendre

Le titulaire d’un droit minier doit se conformer aux mesures de sécurité,


d’hygiène et de protection qui sont ordonnées par l’Administration des
Mines en vue de prévenir ou de faire disparaître les causes des dangers
que les travaux font courir à la sécurité et à la salubrité publiques, à la
conservation des gisements, aux sources et aux voies publiques.

En cas de péril imminent, les agents de l’Administration des Mines


habilités à cet effet prennent immédiatement les mesures nécessaires
pour écarter le danger. En cas de nécessité, ils peuvent adresser à cet
effet toutes réquisitions utiles aux autorités locales et aux exploitants.

Tout accident grave ou mortel survenu dans une mine ou une carrière
ou dans ses dépendances, doit être porté, sans délai et par les moyens
de communication les plus rapides, à la connaissance de la Direction
des Mines et des autorités administratives et judiciaires du ressort.
Des Infrastructures
Le titulaire de droits miniers ou d’Autorisations d’Exploitation des
Carrières Permanentes est autorisé à construire les infrastructures
nécessaires aux activités liées aux titres ou à l'autorisation
environnementale afférente et a assurer leur maintenance. Ces
infrastructures doivent faire l’objet d’un plan soumis à l'autorité
compétente de l’administration pour visa, après consultation de
l’autorité locale territorialement compétente. Parmi ces infrastructures,
les voies de communication créées à l'intérieur ou à l'extérieur du
périmètre minier ou de carrière peuvent être utilisées, sous réserve de
l’accord du titulaire, par les services des établissements miniers,
industriels et commerciaux voisins sur leur demande, moyennant une
juste compensation fixée de commun accord entre parties, et
comportant une participation des intéressés à l'entretien desdites voies.
Ces voies de communication peuvent être ouvertes au public dans les
mêmes conditions. La juste compensation est à convenir entre le
titulaire et la commune ou l’entité cadastrale locale dont les habitants
utilisent ces voies de communication.
Sauf accord contraire exprès et écrit entre le titulaire et l’Etat, toute
infrastructure d'utilité publique construite par le titulaire d'un droit
minier ou de carrières qui reste en place à l'expiration ou à la cessation
de la validité de son droit, tombe dans le domaine public de l’Etat.

Le titulaire d’un titre est soumis à des obligations diverses entre autres:

1. Entretien des bons rapports avec les autorités locales


Avant de commencer ses activités, le titulaire d'un droit minier ou de
carrières a l'obligation de se présenter aux autorités locales du ressort
et de leur remettre, contre récépissé, une copie de son titre minier ou
de carrières.

2. Tenue des registres et des rapports


Le titulaire des titres miniers ou des carrières a l’obligation de tenir les
registres, d’élaborer et de déposer les rapports de ses activités
conformément auprès de la Direction de la Géologie.
3. Soumission à des inspections
Le titulaire des titres miniers doit se soumettre aux inspections
effectuées par les agents chargés de l’inspection des opérations
minières ou de carrières.

Ces inspections ont lieu pendant les heures d’ouverture des


bureaux, ateliers ou chantiers.

4. Ouverture et fermeture d’un centre de recherches ou


d’exploitation
Toute ouverture ou fermeture d’un centre de recherches ou
d’exploitation minière doit être déclarée sans délai à
l’Administration des .
RELATIONS ENTRE TITULAIRES DES DROITS MINIERS

Des travaux entre deux mines voisines

ØCertains travaux d’intérêt commun entre deux mines


voisines sont exécutés par les titulaires concernés. Les
intéressés, entendus par la Direction des Mines, sont tenus
d’y participer chacun dans la proportion de son intérêt.

ØLorsque les travaux d’une mine occasionnent des


dommages à une mine voisine, l’auteur des travaux en doit
réparation.

ØLorsque, au contraire, ces travaux apportent un allègement


aux charges d’une mine voisine, ils donnent lieu à une
indemnité.
Des servitudes de passage

Le titulaire d’un Permis d’Exploitation ou d’un Permis


d’Exploitation de Petite Mine a une servitude de passage sur
le périmètre d’exploitation des rejets en vue d’accéder à son
périmètre d’exploitation.

Le titulaire d’un Permis d’Exploitation des Rejets a droit à une


indemnisation lorsque le passage sur le périmètre du titulaire
d’un Permis d’Exploitation ou d’un Permis d’Exploitation de
Petite Mine lui cause un préjudice énorme qui s’analyse en
une charge supplémentaire à son activité minière.
RELATIONS DES TITULAIRES AVEC LES OCCUPANTS DU SOL

Sauf consentement du propriétaire ou occupant légal, nul ne peut


occuper un terrain situé à moins de:
§180 m de maisons ou des bâtiments occupés, inoccupés ou
temporairement inoccupés ;
§45 m des terres sarclées et labourées pour cultures de ferme ;
§90 m d’une ferme ayant un élevage de bovins, un réservoir, un
barrage ou une réserve d’eau privée.

Pour protéger des édifices et agglomérations, sources, voies de


communication, ouvrages d'art et travaux d'utilité publique le
Gouverneur de Province, sur constat du service compétent de
l’Administration des Mines, peut établir des périmètres de
protection à l'intérieur desquels la recherche et l'exploitation
minières peuvent être soumises à certaines conditions ou interdites,
sans que le titulaire du titre minier ne puisse réclamer une
quelconque indemnité.
L’occupation des certains terrains est soumise à une stricte
restriction
Sauf consentement des autorités compétentes, nul ne peut
occuper un terrain, e.g.,
Øréservé au cimetière ;
Øcontenant des vestiges archéologiques ou un monument
national ;
Øsitué sur, ou à moins de 90 m d’un barrage ou d’un bâtiment
appartenant à l’Etat ;
Øproche des installations de la Défense Nationale ;
Øfaisant partie d’un aéroport ;
Øréservé au projet de chemin de fer ;
Øréservé à la pépinière pour forêt ou plantation des forêts ;
Øsitué à moins de 90 m des limites d’un village, d’une cité, d’une
commune ou d’une ville ;
Øconstituant une rue, une route, une autoroute ;
Øcompris dans un parc national.
De la responsabilité du fait de l’occupation du sol

Le titulaire ou l’amodiataire est, de plein droit, tenu de réparer les


dommages causés par les travaux, même autorisés, qu’il exécute dans le
cadre de ses activités minières.
En cas de mutation d’un droit minier d’exploitation ou d’une
autorisation d’exploitation de Carrières Permanentes, la responsabilité
des dommages provenant de travaux antérieurs au transfert incombe
solidairement à l’ancien et au nouveau titulaire.
En cas de mutation, l’ancien titulaire est tenu d’en informer par écrit le
nouveau. Il l’informe également, pour autant qu’il reconnaît les dangers
ou inconvénients importants qui résultent de l’exploitation. A défaut de
cette information, le bénéficiaire de la mutation a le choix de poursuivre
la résolution de la mutation ou de se faire restituer une partie du prix. Il
peut aussi demander, aux frais de l’ancien titulaire, l’élimination des
dangers ou la suppression des inconvénients qui peuvent causer
préjudice au tiers.
De l’indemnisation des occupants du sol

Toute occupation de terrain privant les ayants-droits de la jouissance


du sol, toute modification rendant le terrain impropre à la culture
entraîne l’obligation de payer une juste indemnité correspondant soit
au loyer, soit à la valeur du terrain lors de son occupation,
augmentée de la moitié pour le titulaire ou l’amodiataire des droits
miniers, à la demande des ayants-droits du terrain et à leur
convenance

Le sol dont il est question correspond au sol sur lequel les individus
ont toujours exercé ou exercent effectivement une activité
quelconque.

Le règlement à l’amiable du litige s’effectue par toutes voies de droit


non juridictionnelles, notamment la transaction, le compromis,
l’arbitrage ou devant un Officier de Police Judiciaire ou un Officier du
Ministère Public.
Faute d’arrangement à l’amiable entre les parties dans les trois
mois à compter de la date de la survenance du litige, les
indemnités seront allouées par le tribunal compétent en vertu des
règles de l’organisation et de la compétence judiciaire en vigueur
en République Démocratique du Congo.

Toutefois, l’occupant du terrain coutumier peut, en accord avec le


titulaire, continuer à exercer son droit de culture à condition que
les travaux des champs ne gênent pas les opérations minières. Le
propriétaire du terrain ne pourra dès lors plus continuer à y
construire des bâtiments.

Enfin, le simple passage sur le terrain ne donne droit à aucune


indemnité si aucun dommage n’en résulte. Le passage doit
s’effectuer dans les meilleures conditions de préservation de
l’environnement.
Acte de cession
Les droits miniers et les Autorisations d’Exploitation de Carrière
Permanente peuvent faire l’objet d’une cession totale ou partielle.
Cette cession est définitive et irrévocable. Toute cession partielle doit
concerner des carrés entiers et indivisibles.

Le cessionnaire doit préalablement être une personne éligible à


requérir et à détenir les droits miniers ou les autorisations
d’exploitation de carrière permanente.

L’acte de cession doit contenir l’engagement du cessionnaire à


assumer toutes les obligations du titulaire vis à vis de l’Etat découlant
du droit minier ou de l’autorisation d’exploitation de carrière
permanente concernée.

En cas de cession partielle de droit minier ou de carrière de


recherche, le Cadastre Minier délivre un nouveau titre minier ou de
carrières.

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