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Introduction
L’administration système est une fonction indispensable dont il faut tenir compte
lorsqu’on décide de s’investir dans la gestion d’un réseau informatique. Cette
fonction est tellement importante que l’on peut la résumer en cinq directives pour
spécifier l’étendue du travail d’administration. Ainsi, l’administrateur Système
doit :
Installer et désinstaller ;
Créer les utilisateurs et modifier les profils ;
Gérer les droits d’accès des utilisateurs ;
La sauvegarde ;
Effectuer les mises à jour.
Pour ce module, nous travaillerons dans l’environnement Linux. Installer Linux
est très simple. Les tâches d’administration communes le deviennent aussi. La
complexité du système est masquée par de nombreux outils, graphiques
notamment, qui tendent à simplifier le travail des utilisateurs et des
administrateurs.
CHAP I : SYSTEME LINUX
I- PRESENTATION DE LINUX
Linux est un système d’exploitation libre. Initialement, le terme "Linux" désigne
uniquement le noyau. Par extension, on donne également ce nom aux distributions
basées sur ce noyau et un ensemble d’outils du projet GNU.
Linux est un système Unix, mais n’utilise aucun code propriétaire et est fourni
sous licence GPL, ce qui implique la disponibilité des sources. Comme tout autre
système Unix, il est multi-tâches, multi-utilisateurs. Il est également portable.
II- QUEL MATERIEL POUR LINUX ?
1- L’architecture
Linux existe pour au moins trois architectures matérielles courantes :
- x86 pour les ordinateurs dont les processeurs sont du type Intel (du 386 au
Pentium 4) ou AMD (Athlon, Duron, Sempron) 32 bits. Cette version
fonctionne aussi sur les machines à base de processeurs 64 bits.
- x86_64 pour les ordinateurs dont les processeurs sont du type Intel
(Pentium 4 à partir des séries 600, Xeon, Dual Core/Quad Core) ou AMD
(Athlon 64, Sempron 64, Opteron) 64 bits. Cette version ne marche pas sur
les processeurs 32 bits.
- ppc pour les ordinateurs dont les processeurs sont de type PowerPC c’est-
à-dire les anciens ordinateurs de marque Apple. Cette version ne
s’installera pas sur les dernières machines Apple basées sur un processeur
de marque Intel.
2- Configuration matérielle de base
Linux supporte théoriquement tous les types de processeurs depuis la version 386,
et peut fonctionner avec seulement quelques Mo de mémoire.
Les prérequis suivants doivent être respectés :
- Un processeur (ou plus) de type Intel Pentium et supérieur ou un
équivalent de marque AMD.
- Au moins 128 Mo de mémoire, mais 256 Mo ou plus apportent un réel
confort d’utilisation. Pensez plutôt à disposer de 512 Mo voire 1 Go pour
une utilisation optimale. Dans le cadre d’une installation minimale en mode
texte, 64 Mo suffisent.
4- Mandriva (ex-Mandrake)
Mandriva Linux (ex-Mandrake) est une
distribution dérivée et longtemps entièrement
compatible avec la distribution Red Hat. Elle a été créée par Gaël Duval afin
d’intégrer à la distribution l’environnement de bureau graphique KDE
contrairement à Red Hat qui intégrait l’environnement GNOME. Pendant
plusieurs années Mandrake a été la distribution phare en forte compétition avec
Red Hat. Mandrake était en effet (et est toujours) plus conviviale. Son processus
d’installation est un modèle du genre et son utilisation des plus simples.
Renommée Mandriva suite au rachat de la société Connectiva, la distribution est
pourtant en perte d’audience depuis quelques temps. Les raisons sont multiples
mais fortement liées aux aléas de la société Mandriva. Souffrant d’une image trop
grand public, les solutions professionnelles n’arrivent pas à s’imposer. Enfin la
distribution grand public si elle reste toujours au top techniquement souffre
parfois de quelques problèmes d’instabilité. Mandriva continue cependant
d’innover fortement, notamment dans le poste de travail nomade avec des
distributions clé en main bootables depuis des clés USB, et c’est généralement
plus par habitude et ouïe dire qu’elle est bien souvent automatiquement conseillée
aux débutants.
5- openSUSE
Se prononçant sousse, openSUSE est une distribution
d’origine allemande datant de 1992. Le nom de
l’entreprise lui-même était un hommage au célèbre
Konrad Zuse l’inventeur des ordinateurs modernes.
La distribution est originellement basée sur la distribution Slackware. En 1996
SuSE se rapproche d’une distribution française appelée Jurix créée par Florian
La Roche qui est utilisée comme base à la place de Slackware. Cette même année
le développement de l’outil YaST est démarré et la version 4.2, en fait totalement
nouvelle, sort. Au même moment SuSE utilise le nouveau gestionnaire de
packages de Red Hat appelé RPM.
Début 1997 SuSE tente l’aventure américaine en installant de nouveaux bureaux
à Oakland. Entre 1997 et 2003 la distribution SuSE ne cesse d’être améliorée pour
devenir une référence en matière de simplicité d’installation, d’administration et
d’utilisation.
Si l’avenir de la distribution était garanti, la société Novell rachète tout d’abord la
société Ximian spécialisée dans le développement Open Source d’outils pour
Linux dont un bureau Gnome, une messagerie appelée Evolution et une suite de
configuration appelée Red Carpet. Novell annonce le rachat de la société SuSE en
janvier 2004. Le développement est désormais communautaire avec le projet
openSUSE. Le monde entier s’il le souhaite peut contribuer à l’amélioration du
produit. En réponse, Novell s’engage à fournir à la communauté tous les six à huit
mois une version stable, libre et gratuite.
CHAP II : UTILISATEURS ET FICHIERS
Il est possible de définir plusieurs utilisateurs ayant le même uid. Ceux-ci auront
les mêmes droits d’accès, mais pourront bénéficier de mots de passe, de
répertoires de départ ou d’interpréteur de commandes différents.
Le fichier de déclaration des groupes /etc/group contient une ligne par
groupe dans un format similaire au fichier /etc/passwd.
Une ligne de ce fichier comporte les champs suivants, séparés par des caractères ‘ :’ :
• nom du groupe
• mot de passe du groupe
• numéro du groupe (gid)
• liste des utilisateurs appartenant au groupe séparés par des virgules
Par exemple :
actrices:*:400:sandra,meg,michelle
Le premier groupe donné dans la liste est le groupe courant avec lequel sont
effectués les tests de droits d’accès et les créations de fichiers et de processus.
La commande newgrp permet à un utilisateur de changer son groupe courant. Par
exemple :
3- Ajouter un utilisateur
La commande useradd permet d’ajouter un utilisateur, il est utilisé avec
certaines options :
-c : Ajouter un commentaire
-d : définir le répertoire personnel
-g : définit le groupe principal de l’user. Celui qui sera affiché dans le fichier -
/etc/passwd.
-G : définir les groupes secondaires séparés par des ‘‘virgules (,)’’.
-m : Créer automatiquement le répertoire personnel, par défaut le répertoire n’est
pas créé. A l’ajout de l’user une inscription se fait dans le fichier
/etc/passwd, la partie /home/toto mais le répertoire toto n’est pas créé
d’où l’importance de l’option -m.
-M : est l’inverse de -m, signifie que le répertoire personnel ne sera pas créé.
-p : créer un password en clair.
-s : définir le shell.
-u : définir explicitement UID de l’user.
-o : Définir que l’UID peut être réutilisé par un autre utilisateur. Donc plusieurs
comptes pourront utiliser ce même UID.
Nous allons utiliser la commande passwd pour activer l’user.
$ passwd philippe
Changing password for user philippe
New UNIX password :
Retype new UNIX password :
Passwd : all authentification tokens update successfully
4- Modifier un utilisateur
Pour modifier un user, nous allons utiliser la commande usermod :
usermod [option] [-d répertoire [-m]] [-l login] [-L] [-U] login
Les options sont similaires à celle de useradd. Les différences principales :
-d : définir un répertoire personnel différent. Si nous ajoutons l’option -m, nous
déplaçons le répertoire d’origine vers le nouveau répertoire personnel ;
-l : définir un nouveau login à l’user, c’est-à-dire modifier le login ;
-L : verrouiller le compte utilisateur ;
-U : déverrouiller le compte utilisateur.
-a : ajouter l’user dans un ou plusieurs groupes
Syntaxe : Ajout de l'utilisateur jchalle aux groupes Admin et LP3
usermod -a -G Admin,LP3 jchalle
Syntaxe : Suppression de l'utilisateur jchalle dans tous les groupes
Secondaires
usermod -G “” jchalle
Syntaxe : Pour changer l’uid d’un utilisateur (en root) :
usermod -u nouvel_uid login_utilisateur
5- Supprimer un utilisateur
Pour supprimer un user, nous allons utiliser la commande userdel, les options
sont :
-r : permet de supprimer tous les fichiers, c’est-à-dire la file d’attente des mails,
le répertoire personnel de l’user.
-f : permet de forcer la suppression dans le cas où l’user est loggé. On peut
l’additionner avec le -r, il supprimera des fichiers même si d’autres en sont les
propriétaires.
Syntaxe : Suppression d’un utilisateur
userdel –r nom_utilisateur
6- Ajouter un Groupe
La commande groupadd nous permet de créer des groupes et d’ajouter un
utilisateur à un groupe d’user.
-g : définir un GID.
d) Modifier le groupe
La commande chgrp permet de modifier uniquement le groupe propriétaire d’un
fichier. Syntaxe : chgrp root Nom_Rep
C’est l’équivalent de : chown :root Nom_Rep
Pour le récursif : chgrp -R root Nom_Rep/
CHAP III : GESTIONNAIRES DES PAQUETS
I- GESTIONNAIRE DE PAQUETS
1- Définition des termes
Un gestionnaire de paquet est un (ou plusieurs) outil(s) automatisant le processus
d’installation, désinstallation, mise à jour de logiciels installés sur un système
informatique.
Un paquet est une archive comprenant les fichiers informatiques, les informations
et procédures nécessaires à l’installation d’un logiciel sur un système
d’exploitation.
2- Utilité
Le gestionnaire de paquets permet d’effectuer différentes opérations sur les
paquets disponibles :
- Installation, mise à jour et désinstallation ;
- Utilisation des paquets provenant de supports variés (CD d’installation,
dépôts sur internet, partage réseau…) ;
- Vérification des sommes de contrôle de chaque paquet récupéré pour en
vérifier l’intégrité ;
- Vérification des dépendances logicielles afin d’obtenir une version
fonctionnelle d’un paquetage.
3- Nomenclature des systèmes de paquets
On trouve deux grands types de système de paquets :
- RPM : Red Hat Entreprise Linux, Fedora, Centos, …
- DPKG : Debian, Ubuntu, Mint, Kali-linux,….
II- LES GESTIONNAIRES DE PAQUETS
1- dpkg
Dpkg est utilisé pour installer, supprimer, et fournir des informations à propos
des paquets *.deb qui sont supportés par les distributions basées Debian.
Commandes utiles dpkg
Pour installer un paquet
dpkg -i Nom_Paquet
Pour désinstaller un paquet
dpkg -r Nom_Paquet
Pour vérifier qu’un paquet soit installé :
dpkg -s Nom_Paquet
Pour lister les fichiers installés par un paquet :
dpkg -L Nom_Paquet
2. APT
2.1- Présentation
Un gestionnaire de paquet avancé comme apt gère des sources de logiciels (la
plupart du temps déjà compilés). Le lieu où sont placés ses sources est appelé
dépôt de paquet. Cette source est la plupart du temps une source locale comme
un CD ou un DVD, un serveur Internet HTTP/FTP ou encore un miroir de dépôt
local.
La définition d’un dépôt de paquets dépend outre de la source elle-même de la
distribution, de l’architecture matérielle, des sources officielles ou autres.
Certains concepteurs de logiciels fabriquent eux-mêmes les binaires d’installation
pour les distributions et hébergent leurs propres dépôts de paquets.
2.2- Principe de fonctionnement
La section main comprend l’ensemble des paquets qui se conforment aux DFSG
- Directives Debian pour le logiciel libre et qui n’ont pas besoin de programmes
en dehors de ce périmètre pour fonctionner. Ce sont les seuls paquets considérés
comme faisant partie de la distribution Debian.
La section contrib comprend l’ensemble des paquets qui se conforment aux
DFSG, mais qui ont des dépendances en dehors de main (qui peuvent être
empaquetées pour Debian dans non-free).
La section non-free contient des logiciels qui ne se conforment pas aux DFSG.
b- Recherche APT
Recherche dans les descriptions de paquets :
apt-cache search wget
configurations)
apt-get autoremove wget / apt-get autoremove paquet (Retirer le paquets sans les
dépendances)
apt-get purge wget / apt-get purge paquet (Retirer totalement un paquet)