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Considérant que les crises à répétition que connait le pays sont favorisées par les
dispositions de la constitution du 29 Mars 1987, amendée le 14 Mai 2011 et
publiée le 19 juin 2012 dans les rapports entre les trois (3) pouvoirs (Exécutif,
Législatif, judiciaire) et entravant considérablement la stabilité, la paix, le
développement physique, social et économique d’Haïti.
Considérant que les autorités au plus haut niveau du pays, tout en étant
conscientes de la problématique, veulent que cette constitution soit changée ou
réformée mais tardent encore à adopter une procédure, une formule de
l’orienter.
Pour établir un état stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions,
la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale.
Pour assurer aux femmes une représentation dans les instances du pouvoir et de
décision qui soit conforme à l’égalité des sexes et à l’égalité de genre ?
Ou, la rejettera-t-il ?
TITRE I
De la République d'Haïti
CHAPITRE I
De la République d'Haïti
Art. 1er.- Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, libre,
démocratique et sociale.
a) Deux (2) bandes d'étoffes d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre
rouge en bas, placées horizontalement.
Art. 6.- L'unité monétaire est la gourde. Elle est divisée en centimes.
Les effigies, les noms de personnages vivants ne peuvent figurer sur la monnaie,
les timbres, les vignettes. Il en est de même pour les bâtiments publics, les rues et
les ouvrages d'art.
CHAPITRE II
a) La partie occidentale de l'Ile d'Haïti ainsi que les îles adjacentes: la Gonâve, la
Tortue, l'île à Vache, les Cayimites, la Navase, la Grande Caye et les autres îles de
la mer territoriale. Il est limité à l'Est par la République Dominicaine, au Nord par
l'Océan Atlantique, au Sud et à l'Ouest par la mer des Caraïbes ou mer des
Antilles.
Art. 8.1.- Le territoire de la République d'Haïti est inviolable et ne peut être aliéné
ni en tout ni en partie par aucun traité ou convention.
TITRE II
De la nationalité haïtienne
Art. 10.- Les règles relatives à la nationalité haïtienne sont déterminées par la loi.
Art. 11.- A la qualité haïtienne, tout individu né d’un père et ou d’une mère
haïtiens R-CSCD p. 21 # 28
Art. 11.1.- La loi règle les modes d’acquisition de la nationalité haïtienne par
naturalisation.
Les enfants mineurs des haïtiens par naturalisation acquerront de plein droit la
nationalité haïtienne par naturalisation de leurs parents.
Art. 12.- Tout haïtien jouit de l’ensemble des droits fixés à son statut et est
soumis aux devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne. Aucun
haïtien ne peut faire valoir sa nationalité étrangère sur le territoire de la
République d'Haïti. Seule la nationalité haïtienne vaut pour Haïti.
Art. 12.1.- Tout étranger après cinq (5) ans de résidence continue sur le territoire
de la République peut obtenir la nationalité haïtienne par la naturalisation, en se
conformant aux règles établies par la loi.
Art. 12.2.- Les haïtiens par naturalisation sont admis à exercer leur droit de vote
mais ils doivent attendre cinq (5) ans après la date de leur naturalisation pour être
éligibles ou Occuper des fonctions publiques liées à leur statut.
Art. 15.- La double nationalité haïtienne et étrangère n'est admise dans aucun
cas.
TITRE III
CHAPITRE I
De la qualité du citoyen
Art. 18.- L'exercice des devoirs civiques et la jouissance des droits civils et
politiques constituent la qualité entière de citoyen haïtien. Le manquement à ses
devoirs civiques, cause de la suspension ou la perte de ses droits est réglé par la
loi.
Art. 19.- Les haïtiens sans distinctions de sexe et d'État Civil, âgé de dix-huit (18)
ans accomplis sont majeurs et doivent exercer constamment leurs devoirs
civiques à la patrie. Ils peuvent exercer également leurs droits civils et politiques
s'ils réunissent les autres conditions prévues par la Constitution et par la loi.
Art. 20.- Le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est
reconnu à tous les niveaux dans toutes les institutions publiques que privées de la
vie nationale.
CHAPITRE II
SECTION A
Art. 23.- L'État est astreint à l'obligation d'assurer à tous les citoyens dans toutes
les collectivités territoriales des moyens appropriés pour garantir la protection, le
maintien et le rétablissement de leur santé par la mise en place d'hôpitaux, de
centres de santé et de dispensaires bien équipés.
SECTION B
De la liberté individuelle
Art.25.1.- Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas
déterminés par la loi et selon les formes qu'elle prescrit.
c) Qu'il soit notifié au prévenu de son droit de se faire assister d'un avocat à
toutes les phases de l'instruction de l'affaire jusqu'au jugement définitif;
Art. 25.4.- Sauf en cas de flagrant délit, aucune arrestation sur mandat, aucune
perquisition ne peut avoir lieu entre six (6) heures du soir et six (6) heures du
matin;
Art. 25.5.- La responsabilité pénale est personnelle. Nul ne peut être arrêté à la
place d'un autre.
Art. 26.- Toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender
une personne ou la maintenir en détention, toute pression morale ou brutalité
physique notamment pendant l'interrogation sont interdites.
Art. 26.1.- En Cas de contravention, l'inculpé est déféré par devant le Juge de Paix
qui statue définitivement.
Art. 27.- Toutes violations des dispositions relatives à la liberté individuelle sont
des actes arbitraires. Les personnes lésées peuvent, sans autorisation préalable,
se référer aux Tribunaux compétents pour poursuivre les auteurs et les
exécuteurs de ces actes arbitraires quelles que soient leurs qualités et à quelque
corps qu'ils appartiennent.
SECTION C
De la liberté d'expression
Art. 28.- Tout Haïtien a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute
matière par la voie qu'il choisit.
Art. 28.1.- Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet
exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de
guerre.
Art. 28.3.- Tout délit de presse ainsi que les abus de droit d'expression relèvent
du Code Pénal.
Art. 29.- Le droit de pétition est reconnu. Il est exercé personnellement par un ou
plusieurs citoyens mais jamais au nom d'un corps.
SECTION D
De la liberté de conscience
Art. 30.- Toutes les religions et tous les cultes sont libres. Toute personne a le
droit de professer sa religion et son culte, pourvu que l'exercice de ce droit ne
trouble pas l'ordre et la paix publics.
Art.30.1.- Nul ne peut être contraint à faire partie d'une association ou à suivre un
enseignement religieux contraire à ses convictions.
SECTION E
Art. 31.- La liberté d'association et de réunion pacifique sans armes à des fins
politiques, économiques, sociales, culturelles ou à toutes autres fins pratiques est
garantie. Toute violence, l’usage du feu et d’objets servant à la destruction des
biens d’autrui dans ces manifestations sont formellement interdits. Les forces
publiques les répriment.
Art. 31.1.- Nul ne peut être contraint de s'affilier à une association quel que soit le
caractère.
Art. 31.2.- Les réunions sur la voie publique sont sujettes à notification préalable
aux autorités de Police.
SECTION F
De l'éducation et de l'enseignement
Art. 32.3.- L'État veille à ce que chaque Collectivité Territoriale, soit dotée
d'établissement adaptés à son développement.
Art. 32.5.- L'enseignement est libre à tous les degrés. Cet enseignement s'exerce
sous le contrôle de l'État.
Art. 32.7.- L'accès aux études supérieures est ouvert en pleine égalité à tous.
Art. 32.9.- L'État et les Collectivités Territoriales ont pour devoir de prendre
toutes les dispositions nécessaires en vue d'intensifier la campagne
d'alphabétisation des masses. Ils encouragent toutes initiatives privées tendant à
cette fin.
Art. 33.- Hormis les cas de flagrant délit, l'enceinte des établissements
d'enseignement est inviolable. Aucune force de l'ordre ne peut y pénétrer qu'en
accord avec la direction des dits établissements.
Art. 33.1.- Cette disposition ne s'applique pas quand un établissement scolaire est
utilisé à d'autres fins.
SECTION G
De la liberté du travail
Art. 35.- Tout employé d'une institution privé ou publique a droit à un juste
salaire, au repos, au congé annuel payé et au bonus.
Art. 36.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à la sécurité sociale. Il garantit au
travailleur, l’égalité des conditions de travail et de salaire quel que soit son sexe,
ses croyances, ses opinions et son statut matrimonial.
Art. 37.1.- L’État garantit l’accès au crédit minimal à tous les citoyens sans
distinction et sans discrimination pour promouvoir, faciliter leur développement
économique et celui du pays en général.
Art. 38.- La liberté syndicale est garantie. Tout travailleur des secteurs privés et
publics peut adhérer au syndicat de ses activités professionnelles pour la défense
exclusive de ses intérêts de travail.
Art. 38.1.- Le syndicat est essentiellement apolitique, à but non lucratif et non
confessionnel. Nul ne peut être contraint d'y adhérer.
Art. 39.- Le droit de grève est reconnu dans les limites déterminées par la loi.
Art. 40.- La loi fixe la limite d’âge pour le travail salarié. Des lois spéciales
règlementent le travail des enfants mineurs et des gens de maison.
SECTION H
De la propriété
Art. 41.-La propriété privée est reconnue et garantie. La loi en détermine les
modalités d'acquisitions, de jouissance ainsi que les limites.
Art. 41.1.- L'expropriation pour cause d'utilité publique peut avoir lieu moyennant
le paiement ou la consignation ordonnée par justice aux ordres de qui de droit,
d'une juste et préalable indemnité fixée, à dire d'expert.
Nul ne peut être privé de son droit légitime de propriété qu'en vertu d'un
jugement rendu par un tribunal de droit commun passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée, sauf dans le cadre d'une réforme
agraire.
Art. 41.3.- La propriété entraine également des obligations. Il n'en peut être fait
un usage contraire à l'intérêt général.
Art. 41.4.- Le propriétaire foncier s’oblige de cultiver, exploiter, protéger le sol lui
appartenant notamment contre l'érosion et le mettre en valeur. La sanction de
cette obligation est prévue par la loi.
Art. 43.- Le droit de propriété ne s'étend pas au littoral, aux sources, rivières,
cours d'eau, mines et carrières. Ils font partie du domaine public de l'État.
Art. 44.- La loi fixe les règles qui conditionnent la liberté de prospection et le droit
d'exploiter les mines et carrières du sous-sol, en assurant au propriétaire de la
surface, aux concessionnaires et à l'État haïtien, une participation équitable au
profit que procure la mise en valeur de ces ressources naturelles.
Art. 46.- La propriété scientifique, littéraire et artistique est protégée par la loi.
Art. 47.- Les habitants des sections communales ont un droit de préemption pour
l'exploitation des terres du domaine privé de l'État dans leur localité.
SECTION I
Droit à l'information
Art. 48.- Obligation est faite à l'État de donner publicité aux Lois, Arrêtés, Décrets,
Accords internationaux, Traités, Conventions, par voie de presse parlée, écrite et
télévisée, en langue créole et française à tout ce qui touche la vie nationale,
exception faite pour les informations relevant de la sécurité nationale.
SECTION J
Droit à la sécurité
Art. 49.- Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de
laisser le territoire national pour quelque motif que ce soit, sauf en cas de
convention bilatérale ou multilatérale dûment ratifié ou approuvé. Nul ne peut
être privé de sa capacité juridique et de sa nationalité pour des motifs politiques.
Art. 49.1.- Aucun Haïtien n'a besoin de visa pour laisser le pays ou pour y revenir.
a) Dans les cas de violation des règlements du Manuel de Justice Militaire des
militaires.
b) Dans les cas de conflits entre les membres des Forces Armées.
c) En cas de guerre.
Art. 50.1.- Le militaire accusé pour crime de haute trahison envers la Patrie est
passible du Tribunal de Droit Commun.
Art. 51.-Aucun citoyen civil ou militaire ne peut être distrait des Juges que la
Constitution et les lois lui assignent.
Art. 51.1.- Les cas de conflits entre civils et militaires, les abus, violences et crimes
perpétrés contre un civil par un militaire dans l'exercice de ses fonctions, relèvent
des Tribunaux de Droit Commun.
Art. 51.2.- Aucune visite domiciliaire, aucune saisie de papier ne peut avoir lieu
qu'en vertu de la loi et dans les formes qu'elle prescrit.
Art.52.-Le régime des prisons doit répondre aux normes attachées au respect de
la dignité humaine selon la loi sur la matière.
Art. 52.1.-Les détenus provisoires qui attendent d'être jugés doivent être séparés
de ceux qui purgent une peine.
Art. 54.- Nul ne peut être contraint de prêter serment que dans les cas et dans les
formes prévus par la loi.
Art. 55.- Nulle peine ne peut être établie, ni appliquée que dans les cas que la loi
détermine.
Art. 56.- L'État veille à ce qu'une caisse de pension civile de retraite soit établie
dans les secteurs privés et publics. Elle sera alimentée par les contributions des
employeurs et employés suivant les critères et modalités établis par la loi.
L'allocation de la pension est un droit et non une faveur.
Art. 58.- Dans le cadre de la Constitution et de la loi, le Jury est établi en matière
criminelle pour les crimes de sang et en matière de délits politiques.
Art. 59.- La loi ne peut avoir d'effet rétroactif, sauf en matière pénale quand elle
est favorable à l'accusé et pour toutes les infractions concernant les domaines de
la recette, de la dépense ainsi que les biens matériels de l’État qui ne seront
également jamais prescrites.
CHAPITRE III
Art. 60.- À la qualité du citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est
contrebalancé par le devoir correspondant.
Art. 61.- Le devoir civique est l'ensemble des obligatoires du citoyen dans l'ordre
moral, politique, social et économique vis-à-vis de l'État et de la Patrie.
l) Servir de Juré;
n) S'instruire et se perfectionner;
Art. 61.2.- L’État criminalise les évasions fiscales à travers une loi.
Art. 61.3.- Il est établi un service civique mixte obligatoire dont les conditions de
fonctionnement sont établies par la loi.
TITRE IV
Des étrangers
Art. 62.- Les conditions d'admission et de séjour des étrangers dans le pays sont
établies par la loi.
Art. 65.- Aucun étranger ne peut être propriétaire d'un immeuble borné par la
frontière terrestre haïtienne.
Art. 65.1.- Ce droit prend fin cinq années après que l'étranger a cessé les
opérations de ces sociétés, conformément à la loi qui détermine les règlements à
suivre pour la transmission et liquidation des biens appartenant aux étrangers.
Art. 65.2.- Les contrevenants aux sus dites dispositions ainsi que leurs complices
seront punis conformément à la loi.
De la Souveraineté Nationale
1- Le Pouvoir Législatif;
2- Le Pouvoir Exécutif;
3- Le Pouvoir Judiciaire.
Le principe de la séparation des trois (3) pouvoirs est consacré par la Constitution.
Art. 68.3.- L'ensemble de ces trois (3) pouvoirs constitue le fondement essentiel
de l'organisation de l'État qui est civil.
Art. 68.4.- Les trois (3) pouvoirs sont dirigés et exercés par des civils, jamais par
des membres des forces publiques : La police et l’armée d’Haïti.
Art. 69.- Chaque pouvoir est indépendant des deux (2) autres dans ses
attributions qu'il exerce séparément.
Art. 69.1.- Aucun d'eux ne peut sous aucun motif, déléguer ses attributions en
tout ou en partie, ni sortir des limites qui sont fixées par la Constitution et par la
Loi.
Art. 69.2.- La responsabilité entière est attachée aux actes de chacun des trois (3)
pouvoirs.
Art. 69.3.- Le crime de trahison consiste dans le fait par tout fonctionnaire de
voler les biens de l’État confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution
par ceux chargés de la faire respecter et par ceux chargés de contribuer à son
respect comme les élus des pouvoirs législatif et judicaire ainsi que les ministres,
les directeurs généraux, et est puni de la peine de travaux forcés à temps avec
commutation pas plus d’un quart de la peine selon la gravité.
Art. 69.4.-Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée
étrangère contre la République, à servir une nation étrangère en conflit avec la
République et est puni de la peine de travaux forcés à perpétuité sans
commutation de peine.
CHAPITRE I
Art. 70.1.- Il ne peut exister plus que deux partis politiques sur tous le territoire
de la république d’Haïti.
Art. 71.- Les citoyens exercent les prérogatives de la souveraineté aux élections à
travers ces deux partis politiques.
Art. 71.2.- Les deux partis politiques sont financés par leurs membres et
subventionnés par l’État à hauteur de un pour cent (1%) du budget national à
proportion égal à charge par ces partis de fournir à la fin de chaque année un
rapport de leur gestion de ces fonds à l’Unité de Lutte Contre la Corruption
(ULCC), le parquet près les Tribunaux de Première Instance de la république de
l’ordre administratif et aux Cabinets d’instruction de cet ordre administratif.
Art. 71.3.- Le parti politique est national. Il n’existe que s’il est inscrit au Ministère
des affaires sociales, organisé et structuré sur tout le territoire de la république
d’Haïti, c’est-à-dire qu’il est représenté dans tous les départements, dans tous les
arrondissements, dans toutes les communes, dans toutes les sections
communales et quartiers de la république pour mériter la subvention de l’État.
Art. 71.4.- Les élections sont organisées uniquement pour les candidats des deux
partis politiques à tous les niveaux.
Art. 71.5.- Toute loi relative aux Partis Politiques doit réserver dans ses structures
et dans ses mécanismes de fonctionnement un traitement en conformité avec le
principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes exprimés à
l'article 17.1.
Art. 71.6.-Les règlements et conditions pour que ces deux partis politiques
puissent être représentés incessamment à tous les niveaux et à toutes les phases
aux élections seront déterminés par la loi électorale.
SECTION A
De la Section Communale
Art. 73.- La Section Communale est la plus petite entité territoriale administrative
de la République.
SECTION B
De la Commune
Art. 80.- Le mandat du Maire est de cinq (5) ans et est indéfiniment rééligibles.
Art. 82.- Une loi fixera la portion et la nature des revenus publics attribuées aux
collectivités territoriales. Néanmoins, un pourcentage d’au moins 15% du budget
national est allouée aux collectivités territoriales afin d’assurer leur autonomie
dans le cadre de la décentralisation. R-CSCD, p. 15 # 4-4
Art. 83.-Le Maire administre les ressources disponibles à sa charge en bon père
de famille au profit exclusif de la municipalité et rend compte semestriellement
par écrit à l'Assemblée Municipale et au Député de la circonscription. Ils font leur
rapport annuellement aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif ave leurs
recommandations. L’assemblée municipale se réunit chaque trois (3) mois.
Art. 83.2.- Chaque Maire est assisté par des techniciens choisis par concours en
accord avec l’administration centrale.
De l'arrondissement
SECTION D
Du Département
Art. 86.1.- Le Département est la plus grande division territoriale. Il regroupe les
arrondissements.
Art. 87.- L’Assemblée Départementale est composée de tous les députés, de tous
les maires et de tous les membres des Conseils Administratifs de toutes les
Sections Communales de chaque département. Elle se réunit en assemblée
chaque six (6) mois.
a) Le Sénateur du Département;
SECTION E
Art. 93.- Les délégués et vice délégués assurent la coordination et le contrôle des
services publics et n'exercent aucune fonction de police répressive. Les autres
attributions des délégués et vice délégués sont déterminées par la loi.
SECTION F
Du conseil interdépartemental
Art. 94.- L'Exécutif est assisté d'un (1) conseil interdépartemental dont les
membres sont désignés par les assemblées départementales à raison d'un (1) par
Département.
Art. 95.1.- Il assiste aux séances de travail du conseil des Ministres lorsqu'elles
traitent des objets mentionnés au précédent paragraphe avec voix délibérative.
Du Pouvoir Législatif
Art. 98.- Le Pouvoir Législatif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.
Art. 99.- Le Pouvoir Législatif s'exerce par deux (2) chambres représentatives. Une
(1) chambre des députés et un (1) Sénat qui forment le Corps Législatif ou
Parlement.
SECTION A
Art. 100.- La Chambre des Députés est un corps composé de membres élus au
suffrage direct par les citoyens. Ils sont chargés d'exercer de concert avec le Sénat
les attributions du Pouvoir Législatif.
Art. 101.1.- Les haïtiens établis hors d’Haïti sont représentés à la chambre des
députés dont le nombre n’excède pas trois (3) qui sont repartis en raison de la
taille démographique dans les pays ou groupement de pays ou continent ou
groupement de continent formant ainsi des circonscriptions électorales.
Art. 101.2.- Le Conseil Électoral National (CEN) détermine les trois (3)
circonscriptions électorales extérieures devant élire ces trois (3) députés dans la
loi électorale.
Art. 101.6- Les Députés sont élus pour cinq (5) ans et sont indéfiniment
rééligibles.
Art. 102.- Pour être élu membre de la Chambre des Députés, il faut:
4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
Art. 103.- L’ensemble des députés élus pour l’ensemble des arrondissements d’un
département forment le Conseil départemental prévu à l’article 86.2 de la
présente constitution.
Art. 103.1.- Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs
élections et siègent en deux (2) sessions annuelles. La durée de leur mandat
forme une législature.
Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
députés élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et
leur mandat de cinq (5) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier de l'année de l'entrée en fonction.
Art. 104.- la chambre des députés fournit à l’état au moins 9 mois de travail par
année législative. Chaque année législative se divise en deux sessions de travail.
La première session commence le troisième lundi de Janvier et se termine le
troisième lundi de Juin. La deuxième session commence le premier lundi d’Août
au deuxième lundi de décembre. R-CSCD p. 18 # 15
Art. 106.- La Chambre des députés élit un bureau au début de chaque législature
et a un mandat égal à celle-ci.
Art. 107.- La chambre des Députés, outre les attributions qui lui sont dévolues par
la Constitution et par la loi en tant que branche du Pouvoir Législatif, a le privilège
de mettre en accusation le chef de l'État, les Ministres par devant la Haute Cour
de Justice, par une majorité des 2/3 de ses membres.
SECTION B
Du Sénat de la République
Art. 108.- Le Sénat est un corps composé de membres élus au suffrage direct par
les citoyens et chargé d'exercer en leur nom, de concert avec la Chambre des
Députés, les attributions du pouvoir législatif.
Art. 109.2.- Les Sénateurs sont élus pour six (6) ans et sont indéfiniment
rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxièmes lundi de janvier qui suit leurs
élections.
Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
Sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin
et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier dans l'année de l'entrée en fonction.
Art. 109.3.- Les haïtiens vivant en terre étrangère forment un département, ils
élisent un sénateur pour être représentés au Sénat de la République. R-CSCD p.
18 # 14
Art. 109.4.- Le nombre de Sénateur est fixé à un (1) Sénateur par Département.
Les haïtiens qui sont établis hors d’Haïti constituent un département et sont
représentés au Sénat de la République.
4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
5) Être propriétaire d'au moins un immeuble dans le Département ou y exercer
une profession ou une industrie et Avoir son domicile ou sa résidence dans le
département trois (3) ans avant les élections et s’engager à y domicilier ou à y
résider durant tout son mandat.
Art. 112.1.- Les sénateurs ne laisseront pas leur siège à la fin de leur mandat tant
qu’ils ne sont pas remplacés par les nouveaux sénateurs élus.
Art. 113.- En addition aux responsabilités qui lui sont inhérentes en tant que
branche du pouvoir législatif, le Sénat exerce les attributions suivantes:
2) Exercer toutes autres attributions qui lui sont assignées par la présente
Constitution et par la loi.
SECTION C
De l'Assemblée Nationale
Art. 114.- La réunion en une seule Assemblée de deux (2) branches du Pouvoir
Législatif constitue l'Assemblée Nationale.
Art. 114.4.- En cas d'empêchement des deux (2) Président, les deux (2) Vice-
présidents y suppléent respectivement.
Art. 114.5.- En cas d'urgence, lorsque le Corps Législatif n'est pas en session, le
Président de la République peut convoquer l'Assemblée Nationale à
l'extraordinaire.
Art. 115.- Le chef du Pouvoir Exécutif rend compte de cette mesure par un
message.
Art. 118.- Le Corps Législatif a son siège à Port-au-Prince. Néanmoins, suivant les
circonstances, ce siège peut être transféré ailleurs au même lieu et en même
temps que celui du pouvoir Exécutif.
Art. 119.- En aucun cas, la Chambre des Députés ou le Sénat ne peut être dissous
ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogés.
Art. 120.- Chaque Chambre au terme de ses règlements nomme son personnel,
fixe sa discipline et détermine le mode suivant lequel elle exerce ses attributions.
Art. 120.1.- Chaque Chambre peut appliquer à ses membres pour conduite
répréhensible, par décision prise à la majorité des 2/3, des peines disciplinaires
sauf celle de la radiation.
SECTION D
Art. 121.-Contrôler les actions du pouvoir exécutif et Légiférer sont les deux
principales missions des parlementaires prévues par la présente constitution.
Art. 122.-La session du Corps Législatif prend date dès l'ouverture des deux (2)
Chambres en Assemblée Nationale.
Art. 122.1.- Chaque Chambre vérifie et valide les pouvoirs des membres de l’autre
chambre et juge souverainement et par vote les contestations qui s'élèvent à ce
sujet.
Art. 122.2.-Les membres de chaque Chambre prêtent le serment suivant: " Je jure
de m'acquitter de ma tâche avec probité, de maintenir et de sauvegarder les droits
du peuple et d'être obligatoirement fidèle à la Constitution."
Art. 123.- Les séances des deux (2) Chambres sont publiques. Chaque Chambre
peut travailler à huis clos sur la demande de cinq (5) membres et décider ensuite
à la majorité si la séance doit être reprise en public.
Art. 123.3.- Ces fonds de pénalité seront orientés et déposés dans le compte
spécial de prévention et de réparation des catastrophes naturels par les services
comptables et financiers de rétention. Ces rapports seront signifiés à l’ULCC, au
Parquet et au cabinet du Juge d’instruction près le TPICCA.
Art. 124.- Le quorum dans les séances est de 2/3 des membres du corps.
Cependant, pour faciliter le travail des deux corps législatifs, si après 3 appels
nominaux des membres du corps à intervalle de trente (30) minutes sur le même
ordre du jour à partir de l’heure régulière d’arrivée qui est de 9 heures du matin
ou fixée en séance précédente par le président du corps, les 2/3 des membres du
corps ne sont pas présent, le quorum est alors de 1/3 des membres de chaque
corps législatif. R-CSCD p. 16 # 7
Art. 124.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.
Art. 125.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.
Art. 125.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.
Art. 125.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.
Art. 129.3.- Les rapports sur l’orientation et la copie des fiches de dépôt de ces
fonds de pénalité seront de retour signifiés à l’ULCC et au Parquet près le TPICCA.
Et l’ULCC signifie également à son tour la copie de ces Actes (celui reçu par les
parlementaires et ceux faits aux services comptables et financiers chargés du
paiement des parlementaires) au Parquet près du TPICCA dans le délai de huit
jours du prochain semestre de la session parlementaire.
Art. 129.5.- Les parlementaires ont un large pouvoir indépendant de contrôler les
actions des membres du pouvoir exécutif, les interpeller pour infractions
financières et sur les biens matériels de l’État suspectées.
Art. 129.6.- La demande d'interpellation doit être appuyée par cinq 5 membres
du Corps législatif intéressé. Elle aboutit à un vote de confiance ou de censure pris
à la majorité des deux tiers (2/3) des membres présents de ce corps.
L'échec d'une motion de censure, soumise au vote dans un des deux Chambres, à
l'endroit d’un membre du gouvernement du Président de la République équivaut
à un vote de confiance.
Art. 130.- Le Pouvoir Législatif prépare des projets de loisur tous les objets
d'intérêt public dans le but du bonheur de la population et les transforment en loi
par vote.
Art. 130.1.- L'initiative des projets de loi appartient à chacune des deux (2)
Chambres ainsi qu'au Pouvoir Exécutif.
Art. 130.2.- Aucun projet de loi ne devient loi qu'après avoir été voté dans la
même forme par les deux (2) Chambres.
Art. 130.3.- Toutefois, l'initiative du projet de loi budgétaire, des projets de loi
concernant l'assiette, la quotité et le mode de perception des impôts et
contributions, de celles ayant pour objet de créer des recettes ou d'augmenter les
recettes et les dépenses de l'État est du ressort exclusif du Pouvoir Exécutif. Les
projets présentés à cet égard doivent être votés d'abord par la Chambre des
Députés.
Art. 130.4.- En cas de désaccord entre les deux (2) Chambres relativement au vote
des projets de loi mentionnées dans les précédents articles, chaque chambre
nomme au scrutin de listes trois (3) membres au minimum pour former une
commission parlementaire qui résout en dernier ressort le désaccord. Toutes les
contradictions persistantes au sein de la commission seront représentées et
délibérées démocratiquement dans cette commission.
Art. 130.5.- Tout projet de loi peut être voté article par article ou chapitre par
chapitre ou titre par titre ou en block.
Art. 130.6.- une résolution précédant le vote du projet de loi indique la formule
adoptée du précédent article.
Dans le cas où le bénéfice de l'urgence sollicité est obtenu, le projet de loi est
voté dans une forme de l’article susdit, toutes affaires cessantes.
Dans le cas où le projet de loi n’est pas voté en séance suivant le bénéfice de
l’urgence susdit, le Président de la République cherche l’adhésion individuelle de
la majorité des parlementaires du pouvoir législatif à ce projet de loi par signature
comme s‘il s’agit d’un vote régulier pour l’adopter comme loi.
Art. 130.8.- Tout projet de loi peut être retiré de la discussion tant qu'il n'a pas
été définitivement voté.
Art. 130.9.- Toute loi votée par le Corps Législatif est immédiatement adressée au
Président de la République qui, avant de la promulguer, a le droit d'y faire des
objections en tout ou en partie.
Art. 130.10.- Dans ce cas, le Président de la République renvoie la loi avec ses
objections à la chambre où elle à été primitivement votée. Si la loi est amendée
par cette Chambre, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.
Art. 130.11.- Si la loi ainsi amendée est votée par la seconde Chambre, elle sera
adressée de nouveau au Président de la République pour être promulguée.
Art. 130.12.- Si les objections sont rejetées par la Chambre qui a primitivement
voté la loi, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.
Art. 130.13.- Si la seconde Chambre vote également le rejet, la loi est renvoyée au
Président de la République qui est dans l'obligation de la promulguer.
Art. 130.14.- Le rejet des objections est voté par l'une et l'autre Chambre à la
majorité prévue par l'article 124 de la présente constitution.
Dans ce cas, les votes de chaque Chambre seront émis au scrutin secret.
Art. 130.16.- Le droit d'objection doit être exercé dans un délai de huit (8) jours
francs pour chaque cent (100) article d’une loi, à partir de la date de réception de
la loi par le Président de la République.
Art. 130.18.- Un projet de loi rejeté par l'une des deux (2) Chambres ne peut être
présenté de nouveau dans la même session. Il en sera fait comme il est dit dans
l’article 111.3.
Art. 132.- Les lois et autres actes du Corps Législatif ou de l'Assemblée Nationale
seront exécutoires par leur promulgation et leur publication au journal officiel de
la République.
Art. 132.1.- Ils sont insérés et numérotés dans le bulletin imprimé, ayant pour
titre BULLETIN DES LOIS ET ACTES.
Art. 133.- La loi prend date du jour de son adoption définitive par les deux (2)
Chambres.
Art. 134.- L'interprétation des lois par vote d'autorité n'appartient qu'au Pouvoir
Législatif, elle est donnée dans la forme d'une loi.
Art. 134.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.
Art. 135.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.
Art. 135.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.
Art. 135.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.
Art. 136.- Nul ne peut en personne présenter des pétitions à la tribune du Pouvoir
Législatif. Toute pétition adressée au Pouvoir Législatif doit donner lieu à une
procédure réglementaire permettant de statuer sur son objet.
Art. 137.- Chaque membre du Corps Législatif reçoit une indemnité mensuelle à
partir de sa prestation de serment.
Art. 138.1.- L'élection a lieu dans une période de trente (30) jours après la
convocation du Conseil Électoral National (CEN), conformément à la Constitution.
Art. 138.3.-Il en est de même à défaut d'élection ou en cas de nullité des élections
prononcées par le Conseil Électoral National (CEN) dans une ou plusieurs
circonscriptions lors des joutes électorales générales.
SECTION E
Des incompatibilités
Art. 139.- En cas de différends entre les députés d’un département, le sénateur
de ce département leur sert d’intermédiaire pour résoudre ces différends.
3) Les Délégués, vice Délégués, les Juges, les Officiers du Ministère Public dont les
fonctions n'ont pas cessé six (6) mois avant la date fixée pour les élections.
4) Toute personne se trouvant dans les autres cas d'inéligibilité prévus par la
présente Constitution et par la loi.
CHAPITRE IV
Du Pouvoir Exécutif
Art. 141.- Le Pouvoir Exécutif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.
Art. 141.1.- Le Pouvoir Exécutif est exercé par le Président de la République, chef
de l'État;
SECTION A
Du Président de la République
Art. 142.3.- La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période
commence et se termine le 7 février, suivant la date des élections.
SECTION B
Dans le cas où l’un ou ces autres pouvoirs n’exécutent pas ces principes de
transparence, les proportions de leur budget seront retenues par l’exécutif
jusqu'à ce que ces pouvoirs fassent la preuve à l’exécutif, via le ministre des
finances, qu’ils aient envoyés leur rapport à l’ULCC et au Parquet et à la CSPJ.
Art. 147.3.- Tous les comptes publics doivent être publics c’est-à-dire être
accessible à tous les citoyens haïtiens et ne doivent en aucun cas être gardés de
manière secrets ou privés. L’inexécution des principes de transparence, de
reddition des comptes et de l’inventaire sur les biens matériels de l’État doit être
soupçonnée d’infractions financières et autres, et doit être obligatoirement objet
de traitement et d’enquête par les autorités compétentes.
Art. 149.5.-Le Président de la République est le chef nominal des Forces Armés, il
ne les commande jamais en personne.
Art. 149.6.-Le Président de la République choisit seul les membres de son cabinet
ministériel.
Art. 149.8.- Par Arrêté pris en conseil des Ministres, le Président de la République
nomme les Conseils d'Administration des organismes autonomes, les Directeurs
généraux de l'Administration Publique, les Délégués et vice Délégués des
Départements et Arrondissements.
Art. 149.15.- Il ne peut accorder amnistie qu'en matière politique et selon les
prescriptions de la loi.
Art. 149.16.- Le Président de la République n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui
attribue la Constitution.
Art. 150.2.-Si l’un ou les autres Présidents de ces pouvoirs sont absents pour la
nomination du Président Provisoire de la République, le ou les absents sont
remplacés successivement dans cette tache par le Président du Conseil
Constitutionnel, du Protecteur du Citoyen et ou du Président du Conseil Électoral
National (CEN).
Art. 150.3.- Dans les deux cas de figure susdits, le Président remplacé est réputé
avoir complété son mandat présidentiel.
Art. 150.4.- Le Président provisoire, une foi nommé ainsi, il est assujetti à la
Constitution.
Du gouvernement
SECTION D
Des Ministres
Art. 152.3.- Les Ministres perçoivent des indemnités mensuelles établies par la loi
budgétaire.
Art. 152.5.- Lorsque l'une des deux (2) Chambres, à l'occasion d'une
interpellation, met en cause la responsabilité d'un Ministre par un vote de
censure pris à la majorité absolue de ses membres, l'Exécutif renvoie ce Ministre.
SECTION E
CHAPITRE V
Du Pouvoir Judiciaire
Art. 156.-Le Pouvoir Judiciaire est indépendant. Cette indépendance est garantie
par les autorités judiciaires et sécurisée par les forces de l’ordre : La Police et
l’Armée d’Haïti.
Art. 157.-Le Pouvoir Judiciaire est composé de deux (2) ordres : l’ordre judiciaire
et l’ordre administratif. Il est exercé par les Cours de Cassation, les Cours d'Appel,
les Tribunaux de Première Instance de ces deux ordres ainsi que les Tribunaux de
Paix et les Tribunaux spéciaux de l’ordre judiciaire et dont le nombre, la
composition, l'organisation, le fonctionnement et juridiction pour les deux ordres
sont fixés par la loi.
Art. 157.1.- L’ordre judiciaire est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance et la Cour D’Appel. La Juridiction de Première
Instance a un Doyen, un Commissaire ou Procureur de la République ou Ministère
Public, des Juges et Juges d’Instruction, un greffier et des huissiers audienciers
etc. La Juridiction d’Appel a un Président, des Juges, un Commissaire ou Procureur
de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers audienciers etc.
Art. 157.3.- L’ordre judiciaire connait de tous les conflits civils et pénaux attribués
à sa compétence parla loi.
Art. 158.- L’ordre administratif est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance des comptes et du Contentieux Administratif
(TPICCA) et la Cour D’Appel des comptes et du Contentieux Administratif (CACCA).
En tant qu’ordre juridictionnel, ils sont constitués de la même manière que les
Tribunaux et les Cours de l’Ordre Judiciaire. La Juridiction de Première Instance
des comptes et du Contentieux Administratif a un Doyen, un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, des Juges et Juges d’Instruction,
un greffier et des huissiers audienciers etc. La Juridiction d’Appel des comptes et
du Contentieux Administratif a un Président, des Juges un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers
audienciers etc.
Art. 160.4.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) est représenté par
trois (3) membres à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président
de la République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3
Art. 161.1.- Les Juges de la Cour de Cassation, qu’ils soient de l’ordre judiciaire ou
de l’ordre administratif, seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.
a) Les anciens Juges des Cours d’Appel de la République qui ont été honnêtes,
compétents, irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens
juges ayant les plus forts pourcentages (%) d’arrêts dans leur actif sur le
total d’Arrêts rendus en Appel pendant leur mandat qui n’ont pas été cassé
en Cassation seront successivement privilégiés pour la qualité des arrêts
auxquels ce magistrat participe. Le plus grand nombre d’arrêts sera
également pris en compte en excluant ceux pour lesquels la faute
procédurale est faite par les parties aux procès et non appréciée par les
juges de la Cour.
Art. 161.2.- Les Juges des Cours d’Appel seront élus par les membres du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.
c) Les avocats militants de dix (10) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de dix (10) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les dix (10)
dernières années, et quinze (15) affaires dans les mêmes conditions, dans
le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil,
peuvent se porter candidats dans ces appels à candidature.
Art. 161.3.- Les Juges de Première Instance seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.
c) Les avocats militants de cinq (5) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de sept (7) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les cinq
dernières années et dix (10) affaires dans les mêmes conditions, dans le cas
de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil, peuvent se
porter candidats dans ces appels à candidature.
Art. 161.4.- Les Juges de Paix seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.
b) Les avocats militants de trois (3) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau d’attaches
avec un répertoire de cinq (5) affaires traitées et gagnées définitivement dans
les tribunaux du pays pendant les trois dernières années et sept (7) affaires
dans les mêmes conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception
des affaires de divorces.
c) Les licenciés en droit ayant été fondé de pouvoir pendant sept (7) ans au
moins avec un répertoire de dix affaires (10) affaires traitées et gagnées
définitivement dans les tribunaux de Paix comme fondé de pouvoir pendant
les cinq dernières années et dix-sept (17) affaires dans les mêmes conditions,
dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil.
Art. 161.5.- Tous les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République
qu’ils soient dans l’ordre judiciaire ou dans l’ordre administratif et qu’ils soient au
Tribunal de Première Instance, à la Cour d’Appel et à la Cour de Cassation seront
élus par vote délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ), ce, pour un mandat de quatre (4) ans inamovible chacun et sont
indéfiniment rééligible. Les substituts Commissaires ou Procureurs de la
République le sont pour deux (2) ans inamovibles et indéfiniment rééligibles. Une
formation en administration est un atout majeur pour chaque poste de
Commissaire ou Procureur de la République dans l’ordre administratif.
Art. 161.7.- Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti sera élu par tous
les Commissaires ou Procureurs de la République de tous les degrés de juridiction
du pays parmi les cadres le plus haut placés hiérarchiquement et immédiatement
après le poste de Directeur Général pour un mandat de trois (3) années
consécutives, inamovible et indéfiniment rééligible sur appel à candidature du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), et ce Directeur Général prêtera
allégeance tant aux Commissaires ou Procureurs de la République qu’aux
membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) simplement en
matière d’officier de police judiciaire (OPJ) et est indépendant dans son travail de
maintien d’ordre, de protéger et de servir.
Art. 161.8.- Le Protecteur du Citoyen sera élu parmi les membres des
organisations ou des militants des droits humains dans le pays par vote
délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sur
appel à candidature de ce pouvoir. D’autres critères d’éligibilité seront établis par
ce Conseil.
Art. 161.8.2.- Le Protecteur du Citoyen dirige ledit office. Il est investi d'un
mandat de sept (7) ans, non renouvelable.
Art. 161.8.3.- Dans l'exercice de ses fonctions, il accordera une attention spéciale
aux plaintes déposées par les femmes, particulièrement en ce qui a trait aux
discriminations et aux agressions dont elles peuvent être victimes notamment
dans leur travail.
Art. 161.8.4.- Son intervention en faveur de tout plaignant se fait sans frais aucun,
quelle que soit la juridiction.
Art. 162.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se donne les moyens
adéquats pour vérifier les informations fournies par les candidats à toutes les
fonctions relatives au pouvoir judiciaire concernant l’historique de leur
personnalité.
Art. 163.- Chaque Juge, qu’il soit seul ou en conseil dans sa décision doit, au
minimum, rendre chacun quinze (15) décisions au moins par année judiciaire,
toutes affaires ou matières confondues, avec un pourcentage minimum de
quatre-vingt pour cent (80%) de bonne qualité de ces décisions qui ne seront ni
infirmées ni cassées par les Tribunaux Supérieurs pour mériter un renouvellement
de mandat par vote délibérative des membres du CSPJ. Le délai pris pour rendre
ces décisions sera pris en compte en fonction du délai prévu par la loi.
Art. 167.2. Les officiers de l’État Civil, les arpenteurs et les notaires sont sous
l’autorité immédiate des Procureurs ou Commissaires de la République qui
disposent d’un pouvoir disciplinaire sur leur fonctionnement.
Art. 169.- Nul Tribunal, nulle Juridiction contentieuse ne peut être établi qu'en
vertu de la loi. Il ne peut être créé de Tribunal extraordinaire sous quelque
dénomination que ce soit.
Art. 170.- La loi règle les conditions exigibles pour être membre du Pouvoir
Judiciaire à tous les degrés. Une école de la Magistrature est créée.
Art. 170.1.- Les membres élus et ayant mandat à tous les degrés du Pouvoir
Judiciaire sont inamovibles. Ils ne peuvent être suspendus qu'à la suite d'une
inculpation et destitués que pour forfaiture, infractions financières et infractions
sur les biens matériels de l’État légalement prononcée. Ils ne peuvent être l'objet
d'affectation nouvelle, sans leur consentement, même en cas de promotion. Ils ne
peuvent être mis fin à leur service durant leur mandat qu'en cas d'incapacité
physique ou mentale permanente dûment constatée et justifiée par un psychiatre
chevronné de la place.
Art. 171.- Les Cours de Cassation ne connaissent pas du fond des affaires.
Néanmoins, en toutes matières autres que celles soumises au Jury lorsque sur un
second recours, même sur une exception, une affaire se présentera entre les
mêmes parties, les Cours de Cassation admettant le pourvoi, ne prononceront
point de renvoi et statueront sur le fond, sections réunies.
Art. 171.1.- Cependant, lorsqu'il s'agit de pourvoi contre l'Ordonnance de Référé,
les Ordonnances du Juge d'Instruction, les Arrêts d'Appel rendus à l'occasion de
ces Ordonnances ou contre les sentences en derniers ressorts des Tribunaux de
Paix ou des décisions de Tribunaux spéciaux, les Cours de Cassation admettant les
recours statuent sans renvoie.
Art. 172.- Les fonctionnaires élus du système judiciaire sont incompatibles avec
toutes autres fonctions salariées, sauf celles de l'enseignement.
Art. 173.- Les audiences des Tribunaux sont publiques. Toutefois, elles peuvent
être à huis clos dans l'intérêt de l'ordre publics et des bonnes mœurs sur décision
du Tribunal.
Art. 173.1.- En matière de délit politique et de délit de presse, le huis clos ne peut
être prononcé.
Art. 173.2.- Tout arrêt ou jugement est motivé et prononcé en audience publique.
Art. 173.4.- Les Tribunaux n'appliquent pas les Arrêtés et règlements judiciaires et
d'Administration Publique que pour autant qu'ils sont conformes aux lois.
Art. 173.5.- La loi détermine les compétences des Cours et Tribunaux, règle la
façon de procéder devant eux.
Art. 174.- Les Cours de Cassation se prononcent sur les conflits d’attributions,
d’après le mode réglé par la loi.
Art. 174.1.- Elles connaissent des faits et du droit dans tous les cas de décisions
rendus par les Tribunaux Militaires.
TITRE VI
CHAPITRE I
Art. 175.- Le Conseil Électoral porte le nom de Conseil Électoral National dont le
sigle est : CEN. R- CSCD, p. 19 # 19
Art. 178.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont nommés par
arrêté Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable.
Cependant la durée du mandat des membres du premier Conseil Électoral
National (CEN) est renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par
tiers du premier Conseil se fait démocratiquement par tirage au sort entre les
membres, ce qui modifie la durée du mandat de 2/3 des membres du premier
Conseil Électoral National (CEN) en 3 ans et 6 ans. Les membres dudit Conseil sont
inamovibles.
Le Président du Conseil Électoral National (CEN) est élu par ses pairs pour une
durée de trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.
Art. 178.1.- Chaque membre du Conseil Électoral National (CEN) dont le mandat
arrive à terme tous les trois (3) ans ou son poste est devenu vacant permanent
pour une raison ou pour une autre, sera toujours remplacé par l’entité de l’envoi
et nommé par arrêté présidentiel à ce conseil soit pour un mandat de neuf (9) ans
ou pour le temps qui reste à courir.
Art. 179.- Avant d'entrer en fonction, les membres du Conseil Électoral National
(CEN) prêtent le serment suivant devant la Cour de Cassation: " Je jure de
respecter la Constitution et les dispositions de la Loi Électorale et de m'acquitter
de ma tâche avec dignité, indépendance, impartialité et patriotisme.
Art. 181.- Le Conseil Électoral National (CEN) assure de la tenue à jour des listes
électorales.
Art. 182.-Les membres du CASEC, les Maires, les Députés et les Sénateurs élus
entrent en fonctions au cours du mois de Janvier de l’année suivante et le
Président entre en fonction le 7 Février de cette même année.
Au cas où ces élections ne pouvaient avoir lieu dans les délais prescrits ci-dessus
pour entrer en fonction, les élus entrent en fonctions immédiatement après leurs
élections et leurs mandats sont censés avoir commencé dans les délais ci-dessus
fixés de l’année en cours.
Art. 183.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN) est divisé en deux grands organes :
l’organe administratif et l’organe juridictionnel
Art. 184.- Un fonds National des Élections (FONE) sera créé et alimenté par un
impôt minimal prélevé en même temps que celui exigé pour le matricule fiscal.
Art. 186.- Le Conseil Électoral National (CEN) est l’ordre juridictionnel d’exception
des contentieux de toutes les contestations soulevées à l'occasion soit des
élections, soit de l'application ou de la violation de la Loi Électorale, sans
préjudices de toute autre poursuite légale à entreprendre contre le ou les
coupables par devant les tribunaux compétents.
Art. 187.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) ne peuvent occuper
aucune fonction publique, ni se porter candidat à une fonction élective que trois
(3) ans après leur démission ou la fin de leur mandat.
Art. 188.- Le Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) est l’équivalent des
Cours de Cassation. Il juge en dernier ressort sans renvoi. R-CSCD p. 19 # 17
CHAPITRE II
Art. 190.- La Haute Cour de Justice est une institution judiciaire indépendante.
Elle prononce, la destitution, la déchéance et la privation des hauts fonctionnaires
de l’État qui sont passibles devant elle et elle renvoie par devant les Tribunaux
ordinaires.
Art. 191.- La Haute Cour de Justice est formée de dix (10) membres, élus par les
avocats de toutes les juridictions du pays, à charge par le Conseil Électoral
National (CEN) d’organiser ces joutes.
Les dix (10) membres sont issus de dix (10) secteurs de la vie nationale qui
envoient chacun trois (3) membres à ces joutes électorales dont un (1) sera élu
pour chaque secteur par les avocats.
Art. 191.1.- Pour être élu membre de la Haute Cour de Justice, il faut:
Art. 191.4.- Les dix (10) membres élus de la Haute Cour de Justice élisent
démocratiquement parmi eux un président avec le pouvoir de convocation des
membres. Le Président forme trois (3) commissions d’enquête indépendante.
Art. 192.- La Haute Cour de Justice est saisie des dossiers. Elle enquête et
instruise à travers les commissions sur tous les dignitaires généralement
quelconques des pouvoirs publics dans le champ de sa compétence.
Art. 192.1.- La Haute Cour de Justice, une fois saisie, doit siéger jusqu'au
prononcé de la décision.
Art. 192.2.- La décision de la Haute Cour de Justice est rendue au scrutin secret de
la majorité des deux tiers (2/3) de ces membres, sous forme de décret sur le
rapport de chaque commission d’enquête. Sa décision n’est susceptible d’aucun
recours.
Art. 192.3.- les membres de la Haute Cour de Justice, par l’organe du Président,
ne peuvent prononcer d'autre peine que la destitution, la déchéance et la
privation du droit d'exercer toute fonction publique entre cinq (5) à vingt (20) ans.
Art. 192.4.-Il sera ordonné par le décret que le condamné soit traduit devant les
tribunaux ordinaires dans le même décret, conformément à la loi, s'il y a lieu
d'appliquer d'autres peines ou de statuer sur l'exercice de l'action civile.
Art. 193.- Les membres de la Haute Cour de Justice ont un mandat de 10 années
consécutives, inamovibles et non renouvelables. Ils sont immunisés pour tout acte
commis dans l’exercice de leur fonction.
CHAPITRE III
Du Conseil Constitutionnel
Art. 194.- Le Conseil Constitutionnel est un organe chargé de s’assurer de la
constitutionnalité des lois. Il juge de la constitutionnalité des lois du parlement,
des règlements et des actes administratifs du Pouvoir Exécutif. Ses décisions ne
sont susceptibles d’aucun recours.
Art. 195.- Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf (9) membres, dont trois
(3) sont désignés par le Pouvoir Exécutif, trois (3) par l'Assemblée Nationale à la
majorité des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, trois
(3) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
a) trois (3) magistrats ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1)
est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité
des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire;
Art. 198.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont nommés par arrêté
Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable. Cependant la
durée du mandat des membres du premier Conseil Constitutionnel est
renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par tiers du premier
Conseil se fait par tirage au sort entre les membres, ce qui modifie la durée du
mandat de 2/3 des membres du premier Conseil Constitutionnel en 3 ans et 6 ans.
Le Président du Conseil Constitutionnel est élu par ses pairs pour une durée de
trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.
Ils seront pareillement faits pour les décrets, les arrêtés et les règlements
éventuels envoyés au Conseil Constitutionnel par les institutions qui les adoptent
avant leur entrée en application.
Art. 200.- Le Conseil Constitutionnel est appelé à se prononcer sur les conflits qui
opposent le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Législatif ou les deux branches du
Pouvoir Législatif.
Art. 201.- Lorsqu'à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est
soulevé une exception d'inconstitutionnalité, le Conseil Constitutionnel peut être
saisi sur le renvoi de la Cour de Cassation.
CHAPITRE IV
Art. 203.- L'Enseignement Supérieur est libre. Il est dispensé par l'Université
d'État d'Haïti qui est autonome et par des Écoles Supérieures Publiques et des
Écoles Supérieures privées agréées par l'État.
Art. 207.- Les Universités, les Écoles Supérieures privées et publiques dispensent
un enseignement académique et pratique adapté à l'évolution et aux besoins du
développement national.
Art. 208.- Une loi organique règlemente la création, la localisation et le
fonctionnement des Universités et des Écoles Supérieures Publiques et Privées du
pays.
Art. 209.- Une académie haïtienne est instituée en vue de fixer la langue créole et
de permettre son développement scientifique et harmonieux.
Art. 210.1.- La loi détermine pour chaque domaine les conditions spéciales de
cette production.
TITRE VII
Art. 214.- Le cumul des fonctions publiques salariées par l'État est formellement
interdit, excepté pour celles de l'enseignement, sous réserve des dispositions
particulières.
Art. 216.- L'exécution de la Loi des finances est régie par les lois sur le budget et la
comptabilité publique et est assurée par les services prévus par la loi qui garantit
la scrupuleuse transparence.
Le contrôle de l'exécution de la Loi des finances est assuré par les institutions
prévues par la loi et par l’ordre administratif du Pouvoir Judiciaire.
Art. 217.- Le budget est voté par entité administrative suivant la classification
établie par la loi.
Art. 218.- Les comptes généraux des recettes et des dépenses de la République
sont gérés par le Ministre des Finances selon un mode de comptabilité établi par
la loi.
Art. 219.- Un organisme public autonome jouissant de la personnalité juridique et
de l'autonomie financière remplit les fonctions de Banque Centrale. Son statut est
déterminé par la loi.
Art. 219.2.- La Banque Centrale est investie du privilège exclusif d'émettre avec
Force libératoire sur tout le territoire de la République, des billets représentants
de l'unité monétaire, la monnaie divisionnaire, selon le titre, le poids, la
description, le chiffre et l'emploi fixés par la loi.
Art. 220.- les comptes généraux et les budgets prescrits par l'article 118, le bilan
annuel, les opérations de la Banque Centrale, ainsi que de tous autres comptes
pratiqués pour et au nom de l'État doivent être soumis à l’Unité de Lutte Contre la
Corruption (ULCC), aux Parquets près les Tribunaux de Première Instance et aux
juges d’instruction de ces Tribunaux de l’ordre administratif par le Ministre chargé
des Finances dans les délais établis par la loi à la fin de chaque exercice.
1) Le compte des recettes et des dépenses de l'État pour l'année écoulée ou les
années précédentes;
Art. 225.1.- Au cas où par la faute de l'Exécutif, le budget de la République n'a pas
été voté, le Président de la République convoque immédiatement les Chambres
Législatives en session extraordinaire à seule fin de voter le budget de l'État.
Art. 227.- Toutes les recettes et les dépenses des fonds de l’État doivent être
régulièrement justifiées.
Cette commission peut s'adjoindre des spécialistes pour l'aider dans son contrôle.
TITRE VIII
De la fonction publique
Art. 229.- L'Administration Publique haïtienne est l'instrument par lequel l'État
concrétise ses missions et objectifs. Pour garantir sa rentabilité, elle doit être
gérée avec honnêteté et efficacité.
Art. 229.1.- L'Administration Publique Nationale est constituée de
l'Administration d'État et de l'Administration des Collectivités territoriales.
Art. 230.1.- La fonction publique est une carrière. Elle s’étend à toutes les
institutions publiques nationales. Nul ne peut être engagé comme fonctionnaire
que par voie de concours ou autres conditions prescrites par la constitution et par
la Loi, ni être révoqué que pour des causes spécifiquement déterminées par la loi.
Cette révocation doit être prononcée dans tous les cas par le contentieux
Administratif. R- CSCD p. 20 # 25
Art. 230.4.- Les fonctionnaires indiqués par la loi sont tenus de déclarer l'État de
leur patrimoine au Greffe du Tribunal Civil dans les trente (30) jours qui suivent
leur entrée en fonction. Le Commissaire du Gouvernement doit prendre toutes
les mesures qu'il juge nécessaires pour vérifier l'exactitude de la déclaration.
Art. 232.- La loi sanctionne les infractions contre le fisc et l'enrichissement illicite.
Les fonctionnaires qui ont connaissance de tels faits ont pour devoir de les
signaler à l'autorité compétente sous peine de recel prévu au code pénal.
Art. 232.1.- L'enrichissement illicite peut être établi par tous les modes de
preuves, notamment par présomption de la disproportion marquée entre les
moyens acquis du fonctionnaire depuis son entrée en fonction et le montant
accumulé du traitement ou des émoluments auxquels lui a donné droit la charge
occupée.
Art. 232.2.- Les fonctionnaires coupables des délits sus désignés ne peuvent
bénéficier que de la prescription vicennale. Cette prescription ne commence à
courir qu'à partir de la cessation de leurs fonctions ou des causes qui auraient
empêché toute poursuite.
Art. 233.- L'État a pour devoir d'éviter les grandes disparités d'appointements
dans l'administration publique entre les fonctionnaires et, entre les employés.
TITRE IX
CHAPITRE I
De l'Économie - de l'Agriculture
Art.- 234.- La liberté économique est garantie tant qu'elle ne s'oppose pas à
l'intérêt social.
Art. 238.- L'État a pour obligation d'établir les structures nécessaires pour assurer
la productivité maximale de la terre et la commercialisation interne des denrées.
Des unités d'encadrement techniques et financières sont établies pour assister les
agriculteurs au niveau de chaque section communale.
Art. 239.- Aucun monopole ne peut être établi en faveur de l'État et des
Collectivités Territoriales que dans l'intérêt de la société. Ce monopole ne peut
être cédé à un particulier.
De l'environnement
Art. 242.1.- Tant que la couverture forestière reste en deçà de 10% du territoire
national, des mesures d'exception doivent être prises en vue de travailler au
rétablissement de l'équilibre écologique.
Art. 242.3.- Dans le but d’initier les jeunes de dix (10) ans et plus au devoir
civique, les responsables d’écoles établissent dans leur école un enseignement
pratique sur l’environnement, particulièrement sur la couverture végétale de leur
commune toute entière dans la préparation et la plantation de plantules avec la
collaboration des responsables agricoles de la commune.
Art. 243.- L'État organise la mise en valeur des sites naturels, en assure la
protection et les rend accessibles à tous.
Art. 245.- L'État peut, si la nécessité en est démontrée, déclarer une zone d'utilité
écologique.
TITRE X
De la famille
Art. 248.1.- Il doit une égale protection à toutes les familles qu'elles soient
constituées ou non dans les liens du mariage. Il doit procurer aide et assistance à
la maternité, à l'enfance et à la vieillesse.
Art. 249.- La loi assure la protection à tous les enfants. Tout enfant a droit à
l'amour, à l'affection, à la compréhension et aux soins moraux et matériels de son
père et de sa mère.
Art. 250.- Un code de la famille doit être élaboré en vue d'assurer la protection et
le respect des droits de la famille et de définir les formes de la recherche de la
paternité. Les Tribunaux et autres organismes de l'État chargés de la protection
de ces droits doivent être accessibles gratuitement au niveau de la plus petite
Collectivité Territoriale.
TITRE XI
De la Sécurité Publique
Art. 251.- La Sécurité Publique est garantit par deux (2) catégories de forces
distincts:
Art. 251.1.- Tout membre de la force publique prête lors de son engagement, le
serment d'allégeance et de respect à la Constitution et au drapeau.
Art. 251.2.- Aucune autre force armée ne peut exister sur le territoire national.
CHAPITRE I
Art. 252.- Les Forces Armées comprennent les Forces de terre, de mer, de l'air et
les services techniques.
Les Forces Armées d'Haïti sont instituées pour garantir la sécurité et l'intégrité du
territoire de la République.
Art. 252.1.- Les Forces Armées sont commandées effectivement par un officier
général ayant pour titre Commandant en Chef.
Art. 252.3.- Son mandat est fixé à trois (3) ans. Il est renouvelable.
Art. 252.4.- Les Forces Armées d'Haïti sont apolitiques. Leurs membres ne
peuvent faire partie d'un groupement ou d'un parti politique et doivent observer
la plus stricte neutralité.
Art. 252.5.- Les membres des Forces Armées exercent leur droit de vote lors des
élections, conformément à la Constitution.
d) Prêter main forte sur requête motivée de l'Exécutif, à la Police au cas où cette
dernière ne peut répondre à sa tâche.
f) Outre les attributions qui lui sont propres, Les Forces Armées d'Haïti peuvent
être affectées à des taches de développement.
Art. 254.- Les militaires en activité de service ne peuvent être nommés à aucune
fonction publique, sauf de façon temporaire pour exercer une spécialité.
Art. 254.1.- Tout militaire en activité de service, pour se porter candidat à une
fonction élective, doit obtenir sa mise à la retraite ou sa démission deux (2) ans
avant les élections.
Art. 254.2.- La carrière militaire est une profession. Elle est hiérarchisée. Les
conditions d'engagement, les grades, promotions, révocations, mises à la retraite,
sont déterminées par les règlements des Forces Armées d'Haïti.
Art. 254.3.- Le militaire n'est justiciable d'une cour militaire que pour les délits et
crimes commis en temps de guerre ou pour les infractions relevant de la discipline
militaire.
Art. 254.4.- Le militaire conserve toute sa vie, le dernier grade obtenu dans les
Forces Armées d'Haïti. Il ne peut en être privé que par décision du Tribunal
compétent passé en force de chose définitivement ou souverainement jugée.
Art. 254.5.- L'État doit accorder aux militaires de tous grades des prestations
garantissant pleinement leur sécurité matérielle.
Art. 255.- Dans le cadre d'un service national civique mixte obligatoire, prévu par
l'article 61.2 de cette Constitution, les Forces Armées participent à l'organisation
et à la supervision de ce service.
Le service militaire est obligatoire pour tous les Haïtiens âgés de dix-huit (18) ans.
La loi fixe le mode de recrutement, la durée et les règles de fonctionnement de
ces services.
Art. 256.- Tout citoyen a droit à l'auto défense armée dans les limites de son
domicile mais n'a pas droit au port d'armes sans l'autorisation expresse et
motivée du chef de la Police.
Art. 256.1.- La détention d'une arme à feu doit être déclarée à la Police.
CHAPITRE II
Art. 257.- La Police Nationale d’Haïti est un corps armé, dirigé par un
commandant en chef appelé directeur général. Son organisation et son mode de
fonctionnement sont réglés par la loi.
Art. 257.1.- Elle est créée pour la garantie de l'ordre public et la protection de la
vie et des biens des citoyens.
Art. 259.- Il est créé une (1) Académie et une (1) École de Police dont
l'organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi.
Art. 260.- Des sections spécialisées notamment l'Administration Pénitentiaire, le
Service des Pompiers, le Service de la Circulation, la Police Routière, les
Recherches Criminelles, le Service Narcotique et anti-Contrebande sont créés par
la loi régissant l'Organisation, le fonctionnement et la Localisation de la Police
Nationale d’Haïti.
Art. 262.- Les agents de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées dans
l'exercice de leurs fonctions sont soumis à la responsabilité civile et pénale dans
les formes et conditions prévues par la Constitution et par la loi.
TITRE XII
Dispositions générales
Art. 264.2.- Les Traités ou accords internationaux, une fois sanctionnés et ratifiés
dans les formes prévues par la Constitution, font partie de la législation du pays et
abrogent toutes les lois qui leur sont contraires.
Art. 265.- L'État haïtien peut intégrer une communauté économique d'État dans
la mesure où l'accord d'association stimule le développement économique et
social de la République d'Haïti et ne comporte aucune clause contraire à la
présente Constitution.
Art. 266.- Aucune place, aucune partie du territoire ne peut être déclarée en état
de siège qu'en cas de guerre civile ou d'invasion de la part d'une force étrangère.
Art. 266.2.- L'Assemblée Nationale arrête avec le Pouvoir Exécutif, les garanties
constitutionnelles qui peuvent être suspendues dans les parties du territoire
mises en état de siège.
Art. 266.3.- L'État de siège devient caduc s'il n'est pas renouvelé tous les quinze
(15) jours après son entrée en vigueur par un vote de l'Assemblée Nationale.
Art. 267.- Trente (30) jours après son élection, le Président de la République doit
déposer au greffe du Tribunal de Première Instance de son domicile, l'inventaire
notarié de tous ses biens meubles et immeubles; il en sera de même à la fin de
son mandat.
Art. 267.1.- Les Ministres sont astreints à la même obligation dans les trente (30)
jours de leur installation et de leur sortie de fonction.
Art. 269.- L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) saisit le Parquet par son
rapport et se portera partie civile au nom et pour l’État par devant les tribunaux.
Art. 271.- Tous les élus du pouvoir Exécutif et du pouvoir Législatif peuvent
briguer et exercer consécutivement ou alternativement deux mandats en se
faisant réélire. En aucun cas, ils ne peuvent exercer un troisième mandat pour la
même fonction.
Art. 271.1.- Les fonds publics sont unes, les acteurs de l’ordre administratif de
toutes les juridictions travaillent conjointement et solidairement en harmonie
dans la traçabilité des collectes, des dépenses des fonds et de leur vérification en
respectant les limites juridictionnelles.
Amendement à la Constitution
Art. 174.- Avec motifs à l’appui, le Pouvoir Exécutif peut, en conseil des Ministres,
déclarer qu’il y a lieu d’amender la constitution. Le 1/3 du Pouvoir Législatif, en
assemblée nationale ou l’une des deux branches du parlement peut le faire
également. R- CSCD, p. 16 # 6
Art. 275.- Cette déclaration doit réunir l’adhésion d’au moins deux tiers (2/3) de
chacune des deux (2) branches du parlement, et décidée par le Conseil
Constitutionnel sur l’opportunité de cette déclaration.
Art. 276.1.- Aucune décision de l'Assemblée Nationale ne peut être adoptée qu'à
la majorité des deux tiers (2/3) des suffrages exprimés.
TITRE XIV
Dispositions finales
Art. 277.- Tous les codes de lois ou manuels de Justice, toutes les lois, tous les
décrets-lois, tous les décrets et arrêtés actuellement en vigueur sont maintenus
en tout ce qui n'est pas contraire à la présente Constitution.
Art. 278.- La présente Constitution doit être publiée dans la quinzaine de son
adoption par voie référendaire. Elle entre en vigueur dès sa publication au
Moniteur, Journal officiel de la République.-
Conçue, Rédigée et suggérée à la nation haïtienne toute entière par Me Ludestin
SAINTILUS, Av. au barreau de la Croix-des-Bouquets en mémoire du Bâtonnier
exécuté en sa résidence, Me Monferrier Dorval, faisant suite au document sur
l’amendement ou la reforme de la constitution déjà déposé au service de
réception du Palais National les 6 et 18 Décembre 2019 ainsi qu’à la Chambre des
députés et au Sénat de la République les 18 et 20 Décembre 2019.
PLAN
SOMMAIRE 1
PREAMBULE
TITRE I
De la République d’Haïti
CHAPITRE I
De la République d’Haïti
CHAPITRE II
TITRE II
De la nationalité haïtienne
TITRE III
Du citoyen _ des droits et devoirs fondamentaux
CHAPITRE I
De la qualité de citoyen
CHAPITRE II
SECTION A
SECTION B
De la liberté individuelle
SECTION C
De la liberté d'expression
SECTION D
De la liberté de conscience
SECTIONS E
SECTION F
De l'éducation et de l'enseignement
SECTION G
De la liberté du travail
SECTION H
De la propriété
SECTION I
Droit à l'information
SECTION J
Droit à la sécurité
CHAPITRE III
TITRE IV
Des étrangers
TITRE V
De la Souveraineté Nationale
CHAPITRE I
CHAPITRE I
SECTION A
De la Section Communale
SECTION B
De la Commune
SECTION C
De l'arrondissement
SECTION D
Du Département
SECTION E
SECTION F
Du conseil interdépartemental
CHAPITRE II
Du Pouvoir Législatif
SECTION A
SECTION B
Du Sénat de la République
SECTION C
De l'Assemblée Nationale
SECTION D
SECTION E
Des incompatibilités
CHAPITRE III
Du Pouvoir Exécutif
SECTION A
Du Président de la République
SECTION B
SECTION C
Du gouvernement
SECTION D
SECTION E
Des Ministres
Du Pouvoir Judiciaire
TITRE VI
CHAPITRE I
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
Du Conseil Constitutionnel
CHAPITRE V
TITRE VII
TITRE VIII
De la fonction publique
TITRE IX
CHAPITRE I
De l'Économie - de l'Agriculture
CHAPITRE II
De l'environnement
TITRE X
De la famille
TITRE XI
De la Force Publique
CHAPITRE I
Des Forces Armées d’Haïti
CHAPITRE II
TITRE XII
Dispositions générales
TITRE XIII
Amendement à la Constitution
TITRE XV
Dispositions finales
Sommaire
Considérant que les crises à répétition que connait le pays sont favorisées par les
dispositions de la constitution du 29 Mars 1987, amendée le 14 Mai 2011 et
publiée le 19 juin 2012 dans les rapports entre les trois (3) pouvoirs (Exécutif,
Législatif, judiciaire) et entravant considérablement la stabilité, la paix, le
développement physique, social et économique d’Haïti.
Considérant que la majeure partie des secteurs du pays et de la population sont
conscients des problèmes que favorisent la constitution du 29 Mars 1987 et dont
ils subissent dans les rues dans leur vie quotidienne.
Considérant que les autorités au plus haut niveau du pays, tout en étant
également conscientes de la problématique, veulent changer ou réformer cette
constitution mais tardent encore à adopter une procédure, une formule de le
faire.
INTRODUCTION
Pour établir un état stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions,
la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale.
Pour assurer aux femmes une représentation dans les instances du pouvoir et de
décision qui soit conforme à l’égalité des sexes et à l’égalité de genre ?
TITRE I
De la République d'Haïti
CHAPITRE I
De la République d'Haïti
Art. 1er.- Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, libre,
démocratique et sociale.
a) Deux (2) bandes d'étoffes d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre
rouge en bas, placées horizontalement.
Art. 5.- Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune: le créole.
Art. 6.- L'unité monétaire est la gourde. Elle est divisée en centimes.
Les effigies, les noms de personnages vivants ne peuvent figurer sur la monnaie,
les timbres, les vignettes. Il en est de même pour les bâtiments publics, les rues et
les ouvrages d'art.
CHAPITRE II
Du territoire de la République d'Haïti
a) La partie occidentale de l'Ile d'Haïti ainsi que les îles adjacentes: la Gonâve, la
Tortue, l'île à Vache, les Cayimites, la Navase, la Grande Caye et les autres îles de
la mer territoriale. Il est limité à l'Est par la République Dominicaine, au Nord par
l'Océan Atlantique, au Sud et à l'Ouest par la mer des Caraïbes ou mer des
Antilles.
Art. 8.1.- Le territoire de la République d'Haïti est inviolable et ne peut être aliéné
ni en tout ni en partie par aucun traité ou convention.
Art. 9.1.- La loi détermine le nombre, les limites de ces divisions et subdivisions et
en règle l'organisation et le fonctionnement.
TITRE II
De la nationalité haïtienne
Art. 10.- Les règles relatives à la nationalité haïtienne sont déterminées par la loi.
Art. 11.- A la qualité haïtienne, tout individu né d’un père et ou d’une mère
haïtiens R-CSCD p. 21 # 28
Art. 11.1.- La loi règle les modes d’acquisition de la nationalité haïtienne par
naturalisation.
Les enfants mineurs des haïtiens par naturalisation acquerront de plein droit la
nationalité haïtienne par naturalisation de leurs parents.
Art. 12.- Tout haïtien jouit de l’ensemble des droits fixés à son statut et est
soumis aux devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne. Aucun
haïtien ne peut faire valoir sa nationalité étrangère sur le territoire de la
République d'Haïti. Seule la nationalité haïtienne vaut pour Haïti.
Art. 12.1.- Tout étranger après cinq (5) ans de résidence continue sur le territoire
de la République peut obtenir la nationalité haïtienne par la naturalisation, en se
conformant aux règles établies par la loi.
Art. 12.2.- Les haïtiens par naturalisation sont admis à exercer leur droit de vote
mais ils doivent attendre cinq (5) ans après la date de leur naturalisation pour être
éligibles ou Occuper des fonctions publiques liées à leur statut.
Art. 15.- La double nationalité haïtienne et étrangère n'est admise dans aucun
cas.
TITRE III
CHAPITRE I
De la qualité du citoyen
Art. 18.- L'exercice des devoirs civiques et la jouissance des droits civils et
politiques constituent la qualité entière de citoyen haïtien. Le manquement à ses
devoirs civiques, cause de la suspension ou la perte de ses droits est réglé par la
loi.
Art. 19.- Les haïtiens sans distinctions de sexe et d'État Civil, âgé de dix-huit (18)
ans accomplis sont majeurs et doivent exercer constamment leurs devoirs
civiques à la patrie. Ils peuvent exercer également leurs droits civils et politiques
s'ils réunissent les autres conditions prévues par la Constitution et par la loi.
Art. 20.- Le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est
reconnu à tous les niveaux dans toutes les institutions publiques que privées de la
vie nationale.
CHAPITRE II
Art. 23.- L'État est astreint à l'obligation d'assurer à tous les citoyens dans toutes
les collectivités territoriales des moyens appropriés pour garantir la protection, le
maintien et le rétablissement de leur santé par la mise en place d'hôpitaux, de
centres de santé et de dispensaires bien équipés.
SECTION B
De la liberté individuelle
Art.25.1.- Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas
déterminés par la loi et selon les formes qu'elle prescrit.
Art. 25.4.- Sauf en cas de flagrant délit, aucune arrestation sur mandat, aucune
perquisition ne peut avoir lieu entre six (6) heures du soir et six (6) heures du
matin;
Art. 25.5.- La responsabilité pénale est personnelle. Nul ne peut être arrêté à la
place d'un autre.
Art. 26.- Toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender
une personne ou la maintenir en détention, toute pression morale ou brutalité
physique notamment pendant l'interrogation sont interdites.
Art. 26.1.- En Cas de contravention, l'inculpé est déféré par devant le Juge de Paix
qui statue définitivement.
Art. 27.- Toutes violations des dispositions relatives à la liberté individuelle sont
des actes arbitraires. Les personnes lésées peuvent, sans autorisation préalable,
se référer aux Tribunaux compétents pour poursuivre les auteurs et les
exécuteurs de ces actes arbitraires quelles que soient leurs qualités et à quelque
corps qu'ils appartiennent.
De la liberté d'expression
Art. 28.- Tout Haïtien a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute
matière par la voie qu'il choisit.
Art. 28.1.- Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet
exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de
guerre.
Art. 28.3.- Tout délit de presse ainsi que les abus de droit d'expression relèvent
du Code Pénal.
Art. 29.- Le droit de pétition est reconnu. Il est exercé personnellement par un ou
plusieurs citoyens mais jamais au nom d'un corps.
SECTION D
De la liberté de conscience
Art. 30.- Toutes les religions et tous les cultes sont libres. Toute personne a le
droit de professer sa religion et son culte, pourvu que l'exercice de ce droit ne
trouble pas l'ordre et la paix publics.
Art.30.1.- Nul ne peut être contraint à faire partie d'une association ou à suivre un
enseignement religieux contraire à ses convictions.
Art. 31.- La liberté d'association et de réunion sans armes à des fins politiques,
économiques, sociales, culturelles ou à toutes autres fins pratiques est garantie.
Art. 31.1.- Nul ne peut être contraint de s'affilier à une association quel que soit le
caractère.
Art. 31.2.1.- Toute loi relative aux Partis Politiques doit réserver dans ses
structures et dans ses mécanismes de fonctionnement un traitement en
conformité avec le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de
femmes exprimés à l'article 17.1.
Art. 31.3.- Les réunions sur la voie publique sont sujettes à notification préalable
aux autorités de Police.
SECTION F
De l'éducation et de l'enseignement
Art. 32.3.- L'État veille à ce que chaque Collectivité Territoriale, soit dotée
d'établissement adaptés à son développement.
Art. 32.5.- L'enseignement est libre à tous les degrés. Cet enseignement s'exerce
sous le contrôle de l'État.
Art. 32.7.- L'accès aux études supérieures est ouvert en pleine égalité à tous.
Art. 32.9.- L'État et les Collectivités Territoriales ont pour devoir de prendre
toutes les dispositions nécessaires en vue d'intensifier la campagne
d'alphabétisation des masses. Ils encouragent toutes initiatives privées tendant à
cette fin.
Art. 33.- Hormis les cas de flagrant délit, l'enceinte des établissements
d'enseignement est inviolable. Aucune force de l'ordre ne peut y pénétrer qu'en
accord avec la direction des dits établissements.
Art. 33.1.- Cette disposition ne s'applique pas quand un établissement scolaire est
utilisé à d'autres fins.
SECTION G
De la liberté du travail
Art. 34.- L’État reconnait à tout citoyen le droit au travail et il le garantit. Tout
citoyen a également pour obligation de se consacrer à un travail de son choix en
vue de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, de coopérer avec l'État à
l'établissement d'un système de sécurité sociale.
Art. 35.- Tout employé d'une institution privé ou publique a droit à un juste
salaire, au repos, au congé annuel payé et au bonus.
Art. 36.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à la sécurité sociale. Il garantit au
travailleur, l’égalité des conditions de travail et de salaire quel que soit son sexe,
ses croyances, ses opinions et son statut matrimonial.
Art. 37.- L’État établit un système de crédit suivant des principes d’égalité
d’épanouissement et de chance de réussite uniques pour tous.
Art. 37.1.- L’État garantit l’accès au crédit minimal à tous les citoyens sans
distinction et sans discrimination pour promouvoir, faciliter leur développement
économique et celui du pays en général.
Art. 38.- La liberté syndicale est garantie. Tout travailleur des secteurs privés et
publics peut adhérer au syndicat de ses activités professionnelles pour la défense
exclusive de ses intérêts de travail.
Art. 38.1.- Le syndicat est essentiellement apolitique, à but non lucratif et non
confessionnel. Nul ne peut être contraint d'y adhérer.
Art. 39.- Le droit de grève est reconnu dans les limites déterminées par la loi.
Art. 40.- La loi fixe la limite d’âge pour le travail salarié. Des lois spéciales
règlementent le travail des enfants mineurs et des gens de maison.
SECTION H
De la propriété
Art. 41.- La propriété privée est reconnue et garantie. La loi en détermine les
modalités d'acquisitions, de jouissance ainsi que les limites.
Art. 41.1.- L'expropriation pour cause d'utilité publique peut avoir lieu moyennant
le paiement ou la consignation ordonnée par justice aux ordres de qui de droit,
d'une juste et préalable indemnité fixée, à dire d'expert.
Nul ne peut être privé de son droit légitime de propriété qu'en vertu d'un
jugement rendu par un tribunal de droit commun passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée, sauf dans le cadre d'une réforme
agraire.
Art. 41.3.- La propriété entraine également des obligations. Il n'en peut être fait
un usage contraire à l'intérêt général.
Art. 44.- La loi fixe les règles qui conditionnent la liberté de prospection et le droit
d'exploiter les mines et carrières du sous-sol, en assurant au propriétaire de la
surface, aux concessionnaires et à l'État haïtien, une participation équitable au
profit que procure la mise en valeur de ces ressources naturelles.
Art. 46.- La propriété scientifique, littéraire et artistique est protégée par la loi.
Art. 47.- Les habitants des sections communales ont un droit de préemption pour
l'exploitation des terres du domaine privé de l'État dans leur localité.
SECTION I
Droit à l'information
Art. 48.- Obligation est faite à l'État de donner publicité aux Lois, Arrêtés, Décrets,
Accords internationaux, Traités, Conventions, par voie de presse parlée, écrite et
télévisée, en langue créole et française à tout ce qui touche la vie nationale,
exception faite pour les informations relevant de la sécurité nationale.
SECTION J
Droit à la sécurité
Art. 49.- Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de
laisser le territoire national pour quelque motif que ce soit, sauf en cas de
convention bilatérale ou multilatérale dûment ratifié ou approuvé. Nul ne peut
être privé de sa capacité juridique et de sa nationalité pour des motifs politiques.
Art. 49.1.- Aucun Haïtien n'a besoin de visa pour laisser le pays ou pour y revenir.
a) Dans les cas de violation des règlements du Manuel de Justice Militaire des
militaires.
b) Dans les cas de conflits entre les membres des Forces Armées.
c) En cas de guerre.
Art. 50.1.- Le militaire accusé pour crime de haute trahison envers la Patrie est
passible du Tribunal de Droit Commun.
Art. 51.- Aucun citoyen civil ou militaire ne peut être distrait des Juges que la
Constitution et les lois lui assignent.
Art. 51.1.- Les cas de conflits entre civils et militaires, les abus, violences et crimes
perpétrés contre un civil par un militaire dans l'exercice de ses fonctions, relèvent
des Tribunaux de Droit Commun.
Art. 51.2.- Aucune visite domiciliaire, aucune saisie de papier ne peut avoir lieu
qu'en vertu de la loi et dans les formes qu'elle prescrit.
Art.52.- Le régime des prisons doit répondre aux normes attachées au respect de
la dignité humaine selon la loi sur la matière.
Art. 52.1.- Les détenus provisoires qui attendent d'être jugés doivent être séparés
de ceux qui purgent une peine.
Art. 54.- Nul ne peut être contraint de prêter serment que dans les cas et dans les
formes prévus par la loi.
Art. 55.- Nulle peine ne peut être établie, ni appliquée que dans les cas que la loi
détermine.
Art. 56.- L'État veille à ce qu'une caisse de pension civile de retraite soit établie
dans les secteurs privés et publics. Elle sera alimentée par les contributions des
employeurs et employés suivant les critères et modalités établis par la loi.
L'allocation de la pension est un droit et non une faveur.
Art. 58.- Dans le cadre de la Constitution et de la loi, le Jury est établi en matière
criminelle pour les crimes de sang et en matière de délits politiques.
Art. 59.- La loi ne peut avoir d'effet rétroactif, sauf en matière pénale quand elle
est favorable à l'accusé et pour toutes les infractions concernant les domaines de
la recette, de la dépense ainsi que les biens matériels de l’État qui ne seront
également jamais prescrites.
CHAPITRE III
Art. 60.- À la qualité du citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est
contrebalancé par le devoir correspondant.
Art. 61.- Le devoir civique est l'ensemble des obligatoires du citoyen dans l'ordre
moral, politique, social et économique vis-à-vis de l'État et de la Patrie.
l) Servir de Juré;
n) S'instruire et se perfectionner;
Art. 61.2.- Il est établi un service civique mixte obligatoire dont les conditions de
fonctionnement sont établies par la loi.
TITRE IV
Des étrangers
Art. 62.- Les conditions d'admission et de séjour des étrangers dans le pays sont
établies par la loi.
Art. 65.- Aucun étranger ne peut être propriétaire d'un immeuble borné par la
frontière terrestre haïtienne.
Art. 65.1.- Ce droit prend fin cinq années après que l'étranger a cessé les
opérations de ces sociétés, conformément à la loi qui détermine les règlements à
suivre pour la transmission et liquidation des biens appartenant aux étrangers.
Art. 65.2.- Les contrevenants aux sus dites dispositions ainsi que leurs complices
seront punis conformément à la loi.
TITRE V
De la Souveraineté Nationale
1- Le Pouvoir Législatif;
2- Le Pouvoir Exécutif;
3- Le Pouvoir Judiciaire.
Le principe de la séparation des trois (3) pouvoirs est consacré par la Constitution.
Art. 68.3.- L'ensemble de ces trois (3) pouvoirs constitue le fondement essentiel
de l'organisation de l'État qui est civil.
Art. 68.4.- Les trois (3) pouvoirs sont dirigés et exercés par des civils, jamais par
des membres des forces publiques : La police et l’armée d’Haïti.
Art. 69.- Chaque pouvoir est indépendant des deux (2) autres dans ses
attributions qu'il exerce séparément.
Art. 69.1.- Aucun d'eux ne peut sous aucun motif, déléguer ses attributions en
tout ou en partie, ni sortir des limites qui sont fixées par la Constitution et par la
Loi.
Art. 69.2.- La responsabilité entière est attachée aux actes de chacun des trois (3)
pouvoirs.
Art. 69.3.- Le crime de trahison consiste dans le fait par tout fonctionnaire de
voler les biens de l’État confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution
par ceux chargés de la faire respecter et par ceux chargés de contribuer à son
respect comme les élus des pouvoirs législatif et judicaire ainsi que les ministres,
les directeurs généraux, et est puni de la peine de travaux forcés à temps avec
commutation pas plus d’un quart de la peine selon la gravité.
Art. 69.4.- Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée
étrangère contre la République, à servir une nation étrangère en conflit avec la
République et est puni de la peine de travaux forcés à perpétuité sans
commutation de peine.
CHAPITRE I
Art. 70.1.- Il ne peut exister plus que deux partis politiques sur tous le territoire
de la république d’Haïti.
Art. 71.- Les citoyens exercent les prérogatives de la souveraineté aux élections à
travers ces deux partis politiques.
Art. 71.1.- Les deux partis politiques sont financés par leurs membres et
subventionnés par l’État à hauteur de un pour cent (1%) du budget national à
proportion égal à charge par ces partis de fournir à la fin de chaque année un
rapport de leur gestion de ces fonds à l’Unité de Lutte Contre la Corruption
(ULCC), le parquet près les Tribunaux de Première Instance de la république de
l’ordre administratif et aux Cabinets d’instruction de cet ordre administratif.
Art. 71.2.- Le parti politique est national. Il n’existe que s’il est inscrit au Ministère
des affaires sociales, organisé et structuré sur tout le territoire de la république
d’Haïti, c’est-à-dire qu’il est représenté dans tous les départements, dans tous les
arrondissements, dans toutes les communes, dans toutes les sections
communales et quartiers de la république pour mériter la subvention de l’État.
Art. 71.3.- Les élections sont organisées uniquement pour les candidats des partis
politiques à tous les niveaux.
Art. 71.4.- Les règlements et conditions pour que ces deux partis politiques
puissent être représentés incessamment à tous les niveaux et à toutes les phases
aux élections seront déterminés par la loi électorale.
CHAPITRE II
SECTION A
De la Section Communale
Art. 73.- La Section Communale est la plus petite entité territoriale administrative
de la République.
SECTION B
De la Commune
Art. 78.- La Commune a l'autonomie administrative et financière. Chaque
Commune de la République est dirigée et administrée par une candidate ou un
candidat élu au suffrage universel appelé Maire. R-CSCD p. 14 # 3
Art. 80.- Le mandat du Maire est de cinq (5) ans et est indéfiniment rééligibles.
Art. 82.- Une loi fixera la portion et la nature des revenus publics attribuées aux
collectivités territoriales. Néanmoins, un pourcentage d’au moins 15% du budget
national est allouée aux collectivités territoriales afin d’assurer leur autonomie
dans le cadre de la décentralisation. R-CSCD, p. 15 # 4-4
Art. 83.-Le Maire administre les ressources disponibles à sa charge en bon père
de famille au profit exclusif de la municipalité et rend compte semestriellement
par écrit à l'Assemblée Municipale et au Député de la circonscription. Ils font leur
rapport annuellement aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif ave leurs
recommandations. L’assemblée municipale se réunit chaque trois (3) mois.
Art. 83.1.- Le Maire a le privilège de veiller à la gestion des biens fonciers du
domaine privé de l'État situés dans les limites de sa commune par les services
compétents conformément à la loi.
Art. 83.2.- Chaque Maire est assisté par des techniciens choisis par concours en
accord avec l’administration centrale.
SECTION C
De l'arrondissement
SECTION D
Du Département
Art. 86.1.- Le Département est la plus grande division territoriale. Il regroupe les
arrondissements.
Art. 86.2.- Chaque Département est administré par un conseil départemental
composé de tous les députés élus du département dans le cadre du contrôle des
actions exécutées dans le département par les CASEC, les Maires et le Pouvoir
exécutif, jouant ainsi le double rôle et a un mandat égal à celui de la députation.
Art. 87.- L’Assemblée Départementale est composée de tous les députés, de tous
les maires et de tous les membres des Conseils Administratifs de toutes les
Sections Communales de chaque département. Elle se réunit en assemblée
chaque six (6) mois.
Art. 89.- Ont accès aux réunions de l'Assemblée Départementale avec voix
consultative.
a) Le Sénateur du Département;
SECTION E
Art. 93.- Les délégués et vice délégués assurent la coordination et le contrôle des
services publics et n'exercent aucune fonction de police répressive. Les autres
attributions des délégués et vice délégués sont déterminées par la loi.
SECTION F
Du conseil interdépartemental
Art. 94.- L'Exécutif est assisté d'un (1) conseil interdépartemental dont les
membres sont désignés par les assemblées départementales à raison d'un (1) par
Département.
Art. 95.1.- Il assiste aux séances de travail du conseil des Ministres lorsqu'elles
traitent des objets mentionnés au précédent paragraphe avec voix délibérative.
CHAPITRE III
Du Pouvoir Législatif
Art. 98.- Le Pouvoir Législatif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.
Art. 99.- Le Pouvoir Législatif s'exerce par deux (2) chambres représentatives. Une
(1) chambre des députés et un (1) Sénat qui forment le Corps Législatif ou
Parlement.
SECTION A
Art. 100.- La Chambre des Députés est un corps composé de membres élus au
suffrage direct par les citoyens. Ils sont chargés d'exercer de concert avec le Sénat
les attributions du Pouvoir Législatif.
Art. 101.2.- Le Conseil Électoral National (CEN) détermine les trois (3)
circonscriptions électorales extérieures devant élire ces trois (3) députés dans la
loi électorale.
Art. 101.6- Les Députés sont élus pour cinq (5) ans et sont indéfiniment
rééligibles.
Art. 102.- Pour être élu membre de la Chambre des Députés, il faut:
Art. 103.- L’ensemble des députés élus pour l’ensemble des arrondissements d’un
département forment le Conseil départemental prévu à l’article 86.2 de la
présente constitution.
Art. 103.1.- Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs
élections et siègent en deux (2) sessions annuelles. La durée de leur mandat
forme une législature.
Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
députés élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et
leur mandat de cinq (5) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier de l'année de l'entrée en fonction.
Art. 104.- la chambre des députés fournit à l’état au moins 9 mois de travail par
année législative. Chaque année législative se divise en deux sessions de travail.
La première session commence le troisième lundi de Janvier et se termine le
troisième lundi de Juin. La deuxième session commence le premier lundi d’Août
au deuxième lundi de décembre. R-CSCD p. 18 # 15
Art. 106.- La Chambre des députés élit un bureau au début de chaque législature
et a un mandat égal à celle-ci.
Art. 107.- La chambre des Députés, outre les attributions qui lui sont dévolues par
la Constitution et par la loi en tant que branche du Pouvoir Législatif, a le privilège
de mettre en accusation le chef de l'État, les Ministres par devant la Haute Cour
de Justice, par une majorité des 2/3 de ses membres.
SECTION B
Du Sénat de la République
Art. 108.- Le Sénat est un corps composé de membres élus au suffrage direct par
les citoyens et chargé d'exercer en leur nom, de concert avec la Chambre des
Députés, les attributions du pouvoir législatif.
Art. 109.2.- Les Sénateurs sont élus pour six (6) ans et sont indéfiniment
rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxièmes lundi de janvier qui suit leurs
élections.
Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
Sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin
et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier dans l'année de l'entrée en fonction.
Art. 109.3.- Les haïtiens vivant en terre étrangère forment un département, ils
élisent un sénateur pour être représentés au Sénat de la République. R-CSCD p.
18 # 14
Art. 109.4.- Le nombre de Sénateur est fixé à un (1) Sénateur par Département.
Les haïtiens qui sont établis hors d’Haïti constituent un département et sont
représentés au Sénat de la République.
4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
Art. 112.1.- Les sénateurs ne laisseront pas leur siège à la fin de leur mandat tant
qu’ils ne sont pas remplacés par les nouveaux sénateurs élus.
Art. 113.- En addition aux responsabilités qui lui sont inhérentes en tant que
branche du pouvoir législatif, le Sénat exerce les attributions suivantes:
SECTION C
De l'Assemblée Nationale
Art. 114.- La réunion en une seule Assemblée de deux (2) branches du Pouvoir
Législatif constitue l'Assemblée Nationale.
Art. 114.2.- L'Assemblée Nationale est présidée par le Président du Sénat, assisté
du Président de la Chambre des Députés en qualité de Vice-président. Les
Secrétaires du Sénat et ceux de la Chambre des Députés sont les Secrétaires de
l'Assemblée Nationale.
Art. 114.4.- En cas d'empêchement des deux (2) Président, les deux (2) Vice-
présidents y suppléent respectivement.
Art. 114.5.- En cas d'urgence, lorsque le Corps Législatif n'est pas en session, le
Président de la République peut convoquer l'Assemblée Nationale à
l'extraordinaire.
Art. 115.- Le chef du Pouvoir Exécutif rend compte de cette mesure par un
message.
Art. 119.- En aucun cas, la Chambre des Députés ou le Sénat ne peut être dissous
ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogés.
Art. 120.- Chaque Chambre au terme de ses règlements nomme son personnel,
fixe sa discipline et détermine le mode suivant lequel elle exerce ses attributions.
Art. 120.1.- Chaque Chambre peut appliquer à ses membres pour conduite
répréhensible, par décision prise à la majorité des 2/3, des peines disciplinaires
sauf celle de la radiation.
SECTION D
Art. 121.- Contrôler les actions du pouvoir exécutif et Légiférer sont les deux
principales missions des parlementaires prévues par la présente constitution.
Art. 122.-La session du Corps Législatif prend date dès l'ouverture des deux (2)
Chambres en Assemblée Nationale.
Art. 122.1.- Chaque Chambre vérifie et valide les pouvoirs des membres de l’autre
chambre et juge souverainement et par vote les contestations qui s'élèvent à ce
sujet.
Art. 122.2.- Les membres de chaque Chambre prêtent le serment suivant: " Je jure
de m'acquitter de ma tâche avec probité, de maintenir et de sauvegarder les droits
du peuple et d'être obligatoirement fidèle à la Constitution."
Art. 123.- Les séances des deux (2) Chambres sont publiques. Chaque Chambre
peut travailler à huis clos sur la demande de cinq (5) membres et décider ensuite
à la majorité si la séance doit être reprise en public.
Art. 123.1.- Toutes les séances parlementaires, qu’elles soient ordinaires ou
extraordinaires doivent être débutées au plus tard à onze heures du matin
(11hres AM). Toutefois, les présidents de la chambre des Députés et du Sénat de
la République ont la prérogative de fixer l’heure de chaque séance ne dépassant
pas onze heures du matin (11hres AM). La première vérification ou l’appel
nominal des parlementaires se fera à neuf heures et quarante-cinq minutes du
matin (9 hres et 45 Mn AM), la deuxième à dix heures quinze minutes du matin
(10 hres et 15 Mn AM), la troisième à dix heures et quarante-cinq minutes du
matin (10 hres et 45 Mn AM). Un parlementaire qui se présente à onze heures
une minute (11hres 1 Mn) et plus sera considéré comme absent et perd
automatiquement un trentième (1/30e) de son indemnisation ou de son
appointement comme pénalité pour chaque jour de séance d’absence, sauf pour
incapacité de maladie ou de mission pour l’État à l’étranger prouvée aux
responsables de l’appel après le retour du concerné.
Art. 123.3.- Ces fonds de pénalité seront orientés et déposés dans le compte
spécial de prévention et de réparation des catastrophes naturels par les services
comptables et financiers de rétention. Ces rapports seront signifiés à l’ULCC, au
Parquet et au cabinet du Juge d’instruction près le TPICCA.
Art. 123.4.- Les responsables de ces services qui n’obtempèrent pas à ces
principes, toutes les formes de preuve admise, seront poursuivies et jugés pour
trahison et pour toutes autres éventuelles infractions contre le trésor public
conformément à la loi par la saisine automatique du Commissaire ou du
Procureur de la République.
Art. 124.- Le quorum dans les séances est de 2/3 des membres du corps.
Cependant, pour faciliter le travail des deux corps législatifs, si après 3 appels
nominaux des membres du corps à intervalle de trente (30) minutes sur le même
ordre du jour à partir de l’heure régulière d’arrivée qui est de 9 heures du matin
ou fixée en séance précédente par le président du corps, les 2/3 des membres du
corps ne sont pas présent, le quorum est alors de 1/3 des membres de chaque
corps législatif. R-CSCD p. 16 # 7
Art. 124.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.
Art. 125.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.
Art. 125.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.
Art. 125.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.
Art. 128.1.- Les parlementaires sont représentés par un (1) sénateur et deux (2)
députés à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président de la
République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3
Art. 129.2.- A l’expiration de chaque semestre, l’ULCC signifie à son tour un Acte
aux services comptables et financiers chargés du paiement des parlementaires
dans lequel elle énumère les rapports reçus des commissions parlementaires dont
copies de ces rapports seront laissés à ces services pour qu’ils puissent exécuter
les mesures disciplinaires au sujet des rapports manquants prévus au précédent
article et orienteront et déposeront ces fonds de pénalité dans le délai de deux (2)
jours de cette signification dans un compte spécial de prévention et de réparation
des catastrophes naturels, sous peine de trahison à la population.
Art. 129.3.- Les rapports sur l’orientation et la copie des fiches de dépôt de ces
fonds de pénalité seront de retour signifiés à l’ULCC et au Parquet près le TPICCA.
Et l’ULCC signifie également à son tour la copie de ces Actes (celui reçu par les
parlementaires et ceux faits aux services comptables et financiers chargés du
paiement des parlementaires) au Parquet près du TPICCA dans le délai de huit
jours du prochain semestre de la session parlementaire.
Art. 129.5.- Les parlementaires ont un large pouvoir indépendant de contrôler les
actions des membres du pouvoir exécutif, les interpeller pour infractions
financières et sur les biens matériels de l’État suspectées.
Art. 129.6.- La demande d'interpellation doit être appuyée par cinq 5 membres
du Corps législatif intéressé. Elle aboutit à un vote de confiance ou de censure pris
à la majorité des deux tiers (2/3) des membres présents de ce corps.
L'échec d'une motion de censure, soumise au vote dans un des deux Chambres, à
l'endroit d’un membre du gouvernement du Président de la République équivaut
à un vote de confiance.
Art. 130.- Le Pouvoir Législatif prépare des projets de loi sur tous les objets
d'intérêt public dans le but du bonheur de la population et les transforment en loi
par vote.
Art. 130.1.- L'initiative des projets de loi appartient à chacune des deux (2)
Chambres ainsi qu'au Pouvoir Exécutif.
Art. 130.2.- Aucun projet de loi ne devient loi qu'après avoir été voté dans la
même forme par les deux (2) Chambres.
Art. 130.3.- Toutefois, l'initiative du projet de loi budgétaire, des projets de loi
concernant l'assiette, la quotité et le mode de perception des impôts et
contributions, de celles ayant pour objet de créer des recettes ou d'augmenter les
recettes et les dépenses de l'État est du ressort exclusif du Pouvoir Exécutif. Les
projets présentés à cet égard doivent être votés d'abord par la Chambre des
Députés.
Art. 130.4.- En cas de désaccord entre les deux (2) Chambres relativement au vote
des projets de loi mentionnées dans les précédents articles, chaque chambre
nomme au scrutin de listes trois (3) membres au minimum pour former une
commission parlementaire qui résout en dernier ressort le désaccord. Toutes les
contradictions persistantes au sein de la commission seront représentées et
délibérées démocratiquement dans cette commission.
Art. 130.5.- Tout projet de loi peut être voté article par article ou chapitre par
chapitre ou titre par titre ou en block.
Art. 130.6.- une résolution précédant le vote du projet de loi indique la formule
adoptée du précédent article.
Dans le cas où le bénéfice de l'urgence sollicité est obtenu, le projet de loi est
voté dans une forme de l’article susdit, toutes affaires cessantes.
Dans le cas où le projet de loi n’est pas voté en séance suivant le bénéfice de
l’urgence susdit, le Président de la République cherche l’adhésion individuelle de
la majorité des parlementaires du pouvoir législatif à ce projet de loi par signature
comme s‘il s’agit d’un vote régulier pour l’adopter comme loi.
Art. 130.8.- Tout projet de loi peut être retiré de la discussion tant qu'il n'a pas
été définitivement voté.
Art. 130.9.- Toute loi votée par le Corps Législatif est immédiatement adressée au
Président de la République qui, avant de la promulguer, a le droit d'y faire des
objections en tout ou en partie.
Art. 130.10.- Dans ce cas, le Président de la République renvoie la loi avec ses
objections à la chambre où elle à été primitivement votée. Si la loi est amendée
par cette Chambre, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.
Art. 130.11.- Si la loi ainsi amendée est votée par la seconde Chambre, elle sera
adressée de nouveau au Président de la République pour être promulguée.
Art. 130.12.- Si les objections sont rejetées par la Chambre qui a primitivement
voté la loi, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.
Art. 130.13.- Si la seconde Chambre vote également le rejet, la loi est renvoyée au
Président de la République qui est dans l'obligation de la promulguer.
Art. 130.14.- Le rejet des objections est voté par l'une et l'autre Chambre à la
majorité prévue par l'article 124 de la présente constitution.
Dans ce cas, les votes de chaque Chambre seront émis au scrutin secret.
Art. 130.16.- Le droit d'objection doit être exercé dans un délai de huit (8) jours
francs pour chaque cent (100) article d’une loi, à partir de la date de réception de
la loi par le Président de la République.
Art. 130.17.- Si dans les délais prescrits, le Président de la République ne fait
aucune objection, la loi doit être promulguée, à moins que la session du Corps
Législatif ait pris fin avant l'expiration des délais, dans ce cas, la promulgation de
la loi demeure ajournée. La promulgation ainsi ajournée est, à l'ouverture de la
session suivante, adressée à la Chambre qui a primitivement voté la loi pour être
fait comme il est dit dans les articles susdits.
Art. 130.18.- Un projet de loi rejeté par l'une des deux (2) Chambres ne peut être
présenté de nouveau dans la même session. Il en sera fait comme il est dit dans
l’article 111.3.
Art. 132.- Les lois et autres actes du Corps Législatif ou de l'Assemblée Nationale
seront exécutoires par leur promulgation et leur publication au journal officiel de
la République.
Art. 132.1.- Ils sont insérés et numérotés dans le bulletin imprimé, ayant pour
titre BULLETIN DES LOIS ET ACTES.
Art. 126.- La loi prend date du jour de son adoption définitive par les deux (2)
Chambres.
Art. 128.- L'interprétation des lois par vote d'autorité n'appartient qu'au Pouvoir
Législatif, elle est donnée dans la forme d'une loi.
Art. 129.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.
Art. 130.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.
Art.130.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.
Art. 130.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.
Art. 127.- Nul ne peut en personne présenter des pétitions à la tribune du Pouvoir
Législatif. Toute pétition adressée au Pouvoir Législatif doit donner lieu à une
procédure réglementaire permettant de statuer sur son objet.
Art. 129.- Chaque membre du Corps Législatif reçoit une indemnité mensuelle à
partir de sa prestation de serment.
Art. 130.1.- L'élection a lieu dans une période de trente (30) jours après la
convocation du Conseil Électoral National (CEN), conformément à la Constitution.
Des incompatibilités
Art. 131.- En cas de différends entre les députés d’un département, le sénateur
de ce département leur sert d’intermédiaire pour résoudre ces différends.
3) Les Délégués, vice Délégués, les Juges, les Officiers du Ministère Public dont les
fonctions n'ont pas cessé six (6) mois avant la date fixée pour les élections.
4) Toute personne se trouvant dans les autres cas d'inéligibilité prévus par la
présente Constitution et par la loi.
CHAPITRE IV
Du Pouvoir Exécutif
Art. 133.- Le Pouvoir Exécutif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.
Art. 133.1.- Le Pouvoir Exécutif est exercé par le Président de la République, chef
de l'État;
SECTION A
Du Président de la République
Art. 134.3.- La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période
commence et se termine le 7 février, suivant la date des élections.
Dans le cas où l’un ou ces autres pouvoirs n’exécutent pas ces principes de
transparence, les proportions de leur budget seront retenues par l’exécutif
jusqu'à ce que ces pouvoirs fassent la preuve à l’exécutif, via le ministre des
finances, qu’ils aient envoyés leur rapport à l’ULCC et au Parquet et à la CSPJ.
Art. 139.3.- Tous les comptes publics doivent être publics c’est-à-dire être
accessible à tous les citoyens haïtiens et ne doivent en aucun cas être gardés de
manière secrets ou privés. L’inexécution des principes de transparence, de
reddition des comptes et de l’inventaire sur les biens matériels de l’État doit être
soupçonnée d’infractions financières et autres, et doit être obligatoirement objet
de traitement et d’enquête par les autorités compétentes.
Art. 141.3.- Il déclare la guerre, négocie et signe les traités de paix avec
l'approbation de l'Assemblée Nationale.
Art. 141.2.- Le Président de la République est le chef nominal des Forces Armés, il
ne les commande jamais en personne.
Art. 141.3.- Le Président de la République choisit seul les membres de son cabinet
ministériel.
Art. 141.5.- Par Arrêté pris en conseil des Ministres, le Président de la République
nomme les Conseils d'Administration des organismes autonomes, les Directeurs
généraux de l'Administration Publique, les Délégués et vice Délégués des
Départements et Arrondissements.
Art. 142.- Le Président de la République fait sceller les lois et autres actes du
corps législatif du sceau de la République et les promulgue au Journal Officiel de
la République dans un délai ne dépassant pas 15 jours ordinaires après le délai de
8 jours dont il dispose pour faire des objections. Passé ces délais, le parlement
s’érigera en assemblée nationale pour acheminer ladite loi au Journal Officiel de
la République par une résolution. R-CSCD, p. 18 #13
Art. 142.3.- Il ne peut accorder amnistie qu'en matière politique et selon les
prescriptions de la loi.
Art. 143.- Le Président de la République n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui
attribue la Constitution.
Art. 148.- Si en cas de vacance pour quelque cause que ce soit, le Président se
trouve dans l'impossibilité temporaire et involontaire d'exercer ses fonctions de
Président, les présidents des deux branches du parlement et celui du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se réunissent immédiatement pour
nommer par consensus démocratique l’un des ministres en poste pour le
remplacer comme président provisoire et il exerce le Pouvoir Exécutif tant que
dure la vacance.
Art. 148.1.- Si, de quelque cause que ce soit, la vacance est permanente et
inférieur à deux années, Les Présidents des pouvoirs susdits à l’alinéa précédente
procèdent de la même manière pour nommer un ministre comme président
provisoire jusqu’à l’élection présidentielle ordinaire et est remplacé par le
prochain Président élu quelques soient les circonstances. Dans le cas où elle est
permanente et supérieure à deux années, le Conseil Électoral National (CEN)
organise les élections à l’extraordinaire pour le temps qui reste à courir dans le
délai de trois mois.
Art. 148.2.- Si l’un ou les autres Présidents de ces pouvoirs sont absents pour la
nomination du Président Provisoire de la République, le ou les absents sont
remplacés successivement dans cette tache par le Président du Conseil
Constitutionnel, du Protecteur du Citoyen et ou du Président du Conseil Électoral
National (CEN).
Art.148.3.- Dans les deux cas de figure susdits, le Président remplacé est réputé
avoir complété son mandat présidentiel.
SECTION C
Du gouvernement
SECTION D
Des Ministres
Art. 150.3.- Les Ministres perçoivent des indemnités mensuelles établies par la loi
budgétaire.
Art. 150.4.- Les Ministres nomment certaines catégories d'agents de la Fonction
Publique par délégation du Président de la République, selon les conditions fixées
par la loi sur la fonction publique.
Art. 150.5.- Lorsque l'une des deux (2) Chambres, à l'occasion d'une
interpellation, met en cause la responsabilité d'un Ministre par un vote de
censure pris à la majorité absolue de ses membres, l'Exécutif renvoie ce Ministre.
SECTION E
Art. 151.- Le Président de la République et les ministres ont leurs entrées aux
Chambres pour soutenir les projets de lois, les objections aux lois du Président de
la République ainsi que pour répondre aux interpellations.
Du Pouvoir Judiciaire
Art. 155.- Le Pouvoir Judiciaire est composé de deux (2) ordres : l’ordre judiciaire
et l’ordre administratif. Il est exercé par les Cours de Cassation, les Cours d'Appel,
les Tribunaux de Première Instance de ces deux ordres ainsi que les Tribunaux de
Paix et les Tribunaux spéciaux de l’ordre judiciaire et dont le nombre, la
composition, l'organisation, le fonctionnement et juridiction pour les deux ordres
sont fixés par la loi.
Art. 155.1.- L’ordre judiciaire est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance et la Cour D’Appel. La Juridiction de Première
Instance a un Doyen, un Commissaire ou Procureur de la République ou Ministère
Public, des Juges et Juges d’Instruction, un greffier et des huissiers audienciers
etc. La Juridiction d’Appel a un Président, des Juges, un Commissaire ou Procureur
de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers audienciers etc.
Art. 155.3.- L’ordre judiciaire connait de tous les conflits civils et pénaux attribués
à sa compétence par la loi.
Art. 156.2.- L’Ordre Administratif connait les litiges mettant en cause l'État central
et les Collectivités Territoriales, l'Administration publiques et les fonctionnaires
Publics, les Services Publics et les Administrés. Les Officiers de Police Judiciaire
(OPJ) de cet ordre ont l’entrée incessante et sans obstacle dans les services de
comptabilité des entreprises de l'État, dans ceux des collectes et des dépenses,
ainsi que dans celles des collectivités territoriales dans le cadre de vérification et
d’enquête.
Art. 156.7.- Tous les ordonnateurs et comptables de deniers publics doivent avoir
annuellement une décision judiciaire de l’ordre administratif de leurs gestions
quelque soit la durée et le montant de la gestion dans l’année.
Art. 158.1. Les élus au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ont un
mandat d’une durée de trois (3) ans, renouvelable une seule fois.
Art. 158.4.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) est représenté par
trois (3) membres à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président
de la République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3
Art. 159.1.- Les Juges de la Cour de Cassation, qu’ils soient de l’ordre judiciaire ou
de l’ordre administratif, seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.
c) Les anciens Juges des Cours d’Appel de la République qui ont été honnêtes,
compétents, irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens
juges ayant les plus forts pourcentages (%) d’arrêts dans leur actif sur le
total d’Arrêts rendus en Appel pendant leur mandat qui n’ont pas été cassé
en Cassation seront successivement privilégiés pour la qualité des arrêts
auxquels ce magistrat participe. Le plus grand nombre d’arrêts sera
également pris en compte en excluant ceux pour lesquels la faute
procédurale est faite par les parties aux procès et non appréciée par les
juges de la Cour.
Art. 159.2.- Les Juges des Cours d’Appel seront élus par les membres du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.
f) Les avocats militants de dix (10) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de dix (10) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les dix (10)
dernières années, et quinze (15) affaires dans les mêmes conditions, dans
le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil,
peuvent se porter candidats dans ces appels à candidature.
Art. 159.3.- Les Juges de Première Instance seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.
f) Les avocats militants de cinq (5) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de sept (7) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les cinq
dernières années et dix (10) affaires dans les mêmes conditions, dans le cas
de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil, peuvent se
porter candidats dans ces appels à candidature.
Art. 159.4.- Les Juges de Paix seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.
b) Les avocats militants de trois (3) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau d’attaches
avec un répertoire de cinq (5) affaires traitées et gagnées définitivement dans
les tribunaux du pays pendant les trois dernières années et sept (7) affaires
dans les mêmes conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception
des affaires de divorces.
c) Les licenciés en droit ayant été fondé de pouvoir pendant sept (7) ans au
moins avec un répertoire de dix affaires (10) affaires traitées et gagnées
définitivement dans les tribunaux de Paix comme fondé de pouvoir pendant
les cinq dernières années et dix-sept (17) affaires dans les mêmes conditions,
dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil.
Art. 159.7.- Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti sera élu par tous
les Commissaires ou Procureurs de la République de tous les degrés de juridiction
du pays parmi les cadres le plus haut placés hiérarchiquement et immédiatement
après le poste de Directeur Général pour un mandat de trois (3) années
consécutives, inamovible et indéfiniment rééligible sur appel à candidature du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), et ce Directeur Général prêtera
allégeance tant aux Commissaires ou Procureurs de la République qu’aux
membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) simplement en
matière d’officier de police judiciaire (OPJ) et est indépendant dans son travail de
maintien d’ordre, de protéger et de servir.
Art. 159.8.- Le Protecteur du Citoyen sera élu parmi les membres des
organisations ou des militants des droits humains dans le pays par vote
délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sur
appel à candidature de ce pouvoir. D’autres critères d’éligibilité seront établis par
ce Conseil.
Art. 159.8.2.- Le Protecteur du Citoyen dirige ledit office. Il est investi d'un
mandat de sept (7) ans, non renouvelable.
Art. 159.8.3.- Dans l'exercice de ses fonctions, il accordera une attention spéciale
aux plaintes déposées par les femmes, particulièrement en ce qui a trait aux
discriminations et aux agressions dont elles peuvent être victimes notamment
dans leur travail.
Art. 159.8.4.- Son intervention en faveur de tout plaignant se fait sans frais aucun,
quelle que soit la juridiction.
Art. 161.- Chaque Juge, qu’il soit seul ou en conseil dans sa décision doit, au
minimum, rendre chacun quinze (15) décisions au moins par année judiciaire,
toutes affaires ou matières confondues, avec un pourcentage minimum de
quatre-vingt pour cent (80%) de bonne qualité de ces décisions qui ne seront ni
infirmées ni cassées par les Tribunaux Supérieurs pour mériter un renouvellement
de mandat par vote délibérative des membres du CSPJ. Le délai pris pour rendre
ces décisions sera pris en compte en fonction du délai prévu par la loi.
Art. 166.- Le Pouvoir Judiciaire est composé des membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ), des Juges, des Commissaires ou Procureurs de la
République, des Directeurs Généraux : de la Police Nationale d’Haïti, de l’Unité de
Lutte Contre la Corruption (l’ULCC), de l’Unité Centrale des Renseignements
Financiers (UCREF) et du Protecteur du Citoyen. Ils sont tous justiciables par
devant la Haute Cour de Justice.
Art. 167.- Nul Tribunal, nulle Juridiction contentieuse ne peut être établi qu'en
vertu de la loi. Il ne peut être créé de Tribunal extraordinaire sous quelque
dénomination que ce soit.
Art. 168.- La loi règle les conditions exigibles pour être membre du Pouvoir
Judiciaire à tous les degrés. Une école de la Magistrature est créée.
Art. 168.1.- Les membres élus et ayant mandat à tous les degrés du Pouvoir
Judiciaire sont inamovibles. Ils ne peuvent être suspendus qu'à la suite d'une
inculpation et destitués que pour forfaiture, infractions financières et infractions
sur les biens matériels de l’État légalement prononcée. Ils ne peuvent être l'objet
d'affectation nouvelle, sans leur consentement, même en cas de promotion. Ils ne
peuvent être mis fin à leur service durant leur mandat qu'en cas d'incapacité
physique ou mentale permanente dûment constatée et justifiée par un psychiatre
chevronné de la place.
Art. 169.- Les Cours de Cassation ne connaissent pas du fond des affaires.
Néanmoins, en toutes matières autres que celles soumises au Jury lorsque sur un
second recours, même sur une exception, une affaire se présentera entre les
mêmes parties, les Cours de Cassation admettant le pourvoi, ne prononceront
point de renvoi et statueront sur le fond, sections réunies.
Art. 170.- Les fonctionnaires élus du système judiciaire sont incompatibles avec
toutes autres fonctions salariées, sauf celles de l'enseignement.
Art. 171.- Les audiences des Tribunaux sont publiques. Toutefois, elles peuvent
être à huis clos dans l'intérêt de l'ordre publics et des bonnes mœurs sur décision
du Tribunal.
Art. 171.1.- En matière de délit politique et de délit de presse, le huis clos ne peut
être prononcé.
Art. 171.2.- Tout arrêt ou jugement est motivé et prononcé en audience publique.
Art. 171.4.- Les Tribunaux n'appliquent pas les Arrêtés et règlements judiciaires et
d'Administration Publique que pour autant qu'ils sont conformes aux lois.
Art. 171.5.- La loi détermine les compétences des Cours et Tribunaux, règle la
façon de procéder devant eux.
Art. 172.- Les Cours de Cassation se prononcent sur les conflits d’attributions,
d’après le mode réglé par la loi.
Art. 172.1.- Elles connaissent des faits et du droit dans tous les cas de décisions
rendus par les Tribunaux Militaires.
TITRE VI
CHAPITRE I
Art. 173.- Le Conseil Électoral porte le nom de Conseil Électoral National dont le
sigle est : CEN. R- CSCD, p. 19 # 19
Art. 174.2.- Si après tout consensus pour choisir une personnalité pour former
ledit conseil, un ou plusieurs secteurs de cette liste précédente n’arrivent pas à
jeter leur dévolue sur une personnalité dans le délai de quarante-cinq (45) jour
après l’annonce officiel du Président de la République à la demande de l’envoi de
personnalités pour la formation du Conseil Électoral National (CEN), ils perdent
leur siège à cet éventuel conseil et le Président de la République les remplacera
librement par un ou plusieurs autres secteurs de la vie nationale régulièrement
organisés qui choisiront démocratiquement leur représentant à ce conseil.
Le Président du Conseil Électoral National (CEN) est élu par ses pairs pour une
durée de trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.
Art. 176.1.- Chaque membre du Conseil Électoral National (CEN) dont le mandat
arrive à terme tous les trois (3) ans ou son poste est devenu vacant permanent
pour une raison ou pour une autre, sera toujours remplacé par l’entité de l’envoi
et nommé par arrêté présidentiel à ce conseil soit pour un mandat de neuf (9) ans
ou pour le temps qui reste à courir.
Art. 177.- Avant d'entrer en fonction, les membres du Conseil Électoral National
(CEN) prêtent le serment suivant devant la Cour de Cassation: " Je jure de
respecter la Constitution et les dispositions de la Loi Électorale et de m'acquitter
de ma tâche avec dignité, indépendance, impartialité et patriotisme.
Art. 179.- Le Conseil Électoral National (CEN) assure de la tenue à jour des listes
électorales.
Art. 179.3.- Le Conseil Électoral National (CEN) organise et réalise les élections au
niveau national pour renouveler le personnel politique dans les délais de la loi.
Les élections pour les Conseils d’Administration des Sections Communales
(CASEC), pour les Mairies, pour la chambre des Députés et pour les Sénateurs de
la République seront réalisées chaque deuxième Dimanche d’Octobre de la
dernière année de leur mandat. Les élections pour le Président seront réalisées
chaque quatrième Dimanche d’Octobre de la dernière année de son mandat. Cet
intervalle de temps entre ces deux séries d’élections sera respecté dans le cas de
prolongation de ces élections.
Art. 180.- Les membres du CASEC, les Maires, les Députés et les Sénateurs élus
entrent en fonctions au cours du mois de Janvier de l’année suivante et le
Président entre en fonction le 7 Février de cette même année.
Au cas où ces élections ne pouvaient avoir lieu dans les délais prescrits ci-dessus
pour entrer en fonction, les élus entrent en fonctions immédiatement après leurs
élections et leurs mandats sont censés avoir commencé dans les délais ci-dessus
fixés de l’année en cours.
Art. 181.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN) est divisé en deux grands organes :
l’organe administratif et l’organe juridictionnel
Art. 182.- Un fonds National des Élections (FONE) sera créé et alimenté par un
impôt minimal prélevé en même temps que celui exigé pour le matricule fiscal.
Art. 183.- La Loi détermine les règles d'organisation et de fonctionnement du
Conseil Électoral National (CEN).
Art. 184.- Le Conseil Électoral National (CEN) est l’ordre juridictionnel d’exception
des contentieux de toutes les contestations soulevées à l'occasion soit des
élections, soit de l'application ou de la violation de la Loi Électorale, sans
préjudices de toute autre poursuite légale à entreprendre contre le ou les
coupables par devant les tribunaux compétents.
Art. 185.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) ne peuvent occuper
aucune fonction publique, ni se porter candidat à une fonction élective que trois
(3) ans après leur démission ou la fin de leur mandat.
Art. 186.- Le Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) est l’équivalent des
Cours de Cassation. Il juge en dernier ressort sans renvoi. R-CSCD p. 19 # 17
Art. 187.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont passibles de la
Haute Cour de Justice.
CHAPITRE II
Art. 188.- La Haute Cour de Justice est une institution judiciaire indépendante.
Elle prononce, la destitution, la déchéance et la privation des hauts fonctionnaires
de l’État qui sont passibles devant elle et elle renvoie par devant les Tribunaux
ordinaires.
Art. 189.- La Haute Cour de Justice est formée de dix (10) membres, élus par les
avocats de toutes les juridictions du pays, à charge par le Conseil Électoral
National (CEN) d’organiser ces joutes.
Les dix (10) membres sont issus de dix (10) secteurs de la vie nationale qui
envoient chacun trois (3) membres à ces joutes électorales dont un (1) sera élu
pour chaque secteur par les avocats.
Art. 189.1.- Pour être élu membre de la Haute Cour de Justice, il faut:
Art. 191.- Les dix (10) membres élus de la Haute Cour de Justice élisent
démocratiquement parmi eux un président avec le pouvoir de convocation des
membres. Le Président forme trois (3) commissions d’enquête indépendante.
Art. 192.- La Haute Cour de Justice est saisie des dossiers. Elle enquête et
instruise à travers les commissions sur tous les dignitaires généralement
quelconques des pouvoirs publics dans le champ de sa compétence.
Art. 192.1.- La Haute Cour de Justice, une fois saisie, doit siéger jusqu'au
prononcé de la décision.
Art. 192.2.- La décision de la Haute Cour de Justice est rendue au scrutin secret de
la majorité des deux tiers (2/3) de ces membres, sous forme de décret sur le
rapport de chaque commission d’enquête. Sa décision n’est susceptible d’aucun
recours.
Art. 192.3.- les membres de la Haute Cour de Justice, par l’organe du Président,
ne peuvent prononcer d'autre peine que la destitution, la déchéance et la
privation du droit d'exercer toute fonction publique entre cinq (5) à vingt (20) ans.
Art. 192.4.- Il sera ordonné que le condamné par le décret soit traduit devant les
tribunaux ordinaires dans le même décret, conformément à la loi, s'il y a lieu
d'appliquer d'autres peines ou de statuer sur l'exercice de l'action civile.
Art. 193.- Les membres de la Haute Cour de Justice ont un mandat de 10 années
consécutives, inamovibles et non renouvelables. Ils sont immunisés pour tout acte
commis dans l’exercice de leur fonction.
CHAPITRE III
Du Conseil Constitutionnel
Art. 195.- Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf (9) membres, dont trois
(3) sont désignés par le Pouvoir Exécutif, trois (3) par l'Assemblée Nationale à la
majorité des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, trois
(3) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
a) trois (3) magistrats ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1)
est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité
des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire;
Art. 198.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont nommés par arrêté
Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable. Cependant la
durée du mandat des membres du premier Conseil Constitutionnel est
renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par tiers du premier
Conseil se fait par tirage au sort entre les membres, ce qui modifie la durée du
mandat de 2/3 des membres du premier Conseil Constitutionnel en 3 ans et 6 ans.
Le Président du Conseil Constitutionnel est élu par ses pairs pour une durée de
trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.
Art. 198.1.- En cas de vacance permanente parmi les membres du Conseil
Constitutionnel, l'autorité de désignation pourvoit au remplacement pour le
temps qui reste à courir dans un délai de trois (3) mois.
Art. 199.- Le Conseil Constitutionnel statue sur la constitutionnalité des lois, des
décrets, des arrêtés et de tous autres règlements avant leur mise en application
lorsqu'il est saisi des institutions publiques de la république;
Art. 199.1.- Les lois en général seront déférées au Conseil Constitutionnel par la
chambre qui statue le dernier sur ces lois avant leur promulgation pour permettre
au Conseil de statuer sur leur constitutionnalité à raison de cent (100) articles par
semaine. Toutefois, s'il y a urgence, à la demande du Gouvernement, du tiers du
Sénat ou du tiers de la chambre des Députés, ce délai est ramené à cinq (5) jours
pour chaque cent (100) articles.
Ils seront pareillement faits pour les décrets, les arrêtés et les règlements
éventuels envoyés au Conseil Constitutionnel par les institutions qui les adoptent
avant leur entrée en application.
Art. 200.- Le Conseil Constitutionnel est appelé à se prononcer sur les conflits qui
opposent le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Législatif ou les deux branches du
Pouvoir Législatif.
Art. 201.- Lorsqu'à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est
soulevé une exception d'inconstitutionnalité, le Conseil Constitutionnel peut être
saisi sur le renvoi de la Cour de Cassation.
Si la disposition est déclarée inconstitutionnelle, le Conseil Constitutionnel la
renvoie au parlement qui statue souverainement sur le cas. La nouvelle
disposition est promulguée.
CHAPITRE IV
Art. 203.- L'Enseignement Supérieur est libre. Il est dispensé par l'Université
d'État d'Haïti qui est autonome et par des Écoles Supérieures Publiques et des
Écoles Supérieures privées agréées par l'État.
Art. 209.- Une académie haïtienne est instituée en vue de fixer la langue créole et
de permettre son développement scientifique et harmonieux.
Art. 210.1.- La loi détermine pour chaque domaine les conditions spéciales de
cette production.
TITRE VII
Art. 212.- Aucun impôt de l'État ne peut être établi que par une loi. Aucune
charge, aucune imposition soit départementale, soit municipale, soit de section
communale ne peut être établie qu'avec le consentement de ces Collectivités
Territoriales.
Art. 214.- Le cumul des fonctions publiques salariées par l'État est formellement
interdit, excepté pour celles de l'enseignement, sous réserve des dispositions
particulières.
Art. 216.- L'exécution de la Loi des finances est régie par les lois sur le budget et la
comptabilité publique et est assurée par les services prévus par la loi qui garantit
la scrupuleuse transparence.
Le contrôle de l'exécution de la Loi des finances est assuré par les institutions
prévues par la loi et par l’ordre administratif du Pouvoir Judiciaire.
Art. 217.- Le budget est voté par entité administrative suivant la classification
établie par la loi.
Art. 218.- Les comptes généraux des recettes et des dépenses de la République
sont gérés par le Ministre des Finances selon un mode de comptabilité établi par
la loi.
Art. 219.- Un organisme public autonome jouissant de la personnalité juridique et
de l'autonomie financière remplit les fonctions de Banque Centrale. Son statut est
déterminé par la loi.
Art. 219.2.- La Banque Centrale est investie du privilège exclusif d'émettre avec
Force libératoire sur tout le territoire de la République, des billets représentants
de l'unité monétaire, la monnaie divisionnaire, selon le titre, le poids, la
description, le chiffre et l'emploi fixés par la loi.
Art. 220.- les comptes généraux et les budgets prescrits par l'article 118, le bilan
annuel, les opérations de la Banque Centrale, ainsi que de tous autres comptes
pratiqués pour et au nom de l'État doivent être soumis à l’Unité de Lutte Contre la
Corruption (ULCC), aux Parquets près les Tribunaux de Première Instance et aux
juges d’instruction de ces Tribunaux de l’ordre administratif par le Ministre chargé
des Finances dans les délais établis par la loi à la fin de chaque exercice.
1) Le compte des recettes et des dépenses de l'État pour l'année écoulée ou les
années précédentes;
Art. 225.1.- Au cas où par la faute de l'Exécutif, le budget de la République n'a pas
été voté, le Président de la République convoque immédiatement les Chambres
Législatives en session extraordinaire à seule fin de voter le budget de l'État.
Art. 227.- Toutes les recettes et les dépenses des fonds de l’État doivent être
régulièrement justifiées.
Cette commission peut s'adjoindre des spécialistes pour l'aider dans son contrôle.
TITRE VIII
De la fonction publique
Art. 229.- L'Administration Publique haïtienne est l'instrument par lequel l'État
concrétise ses missions et objectifs. Pour garantir sa rentabilité, elle doit être
gérée avec honnêteté et efficacité.
Art. 229.1.- L'Administration Publique Nationale est constituée de
l'Administration d'État et de l'Administration des Collectivités territoriales.
Art. 230.1.- La fonction publique est une carrière. Elle s’étend à toutes les
institutions publiques nationales. Nul ne peut être engagé comme fonctionnaire
que par voie de concours ou autres conditions prescrites par la constitution et par
la Loi, ni être révoqué que pour des causes spécifiquement déterminées par la loi.
Cette révocation doit être prononcée dans tous les cas par le contentieux
Administratif. R- CSCD p. 20 # 25
Art. 230.4.- Les fonctionnaires indiqués par la loi sont tenus de déclarer l'État de
leur patrimoine au Greffe du Tribunal Civil dans les trente (30) jours qui suivent
leur entrée en fonction. Le Commissaire du Gouvernement doit prendre toutes
les mesures qu'il juge nécessaires pour vérifier l'exactitude de la déclaration.
Art. 232.- La loi sanctionne les infractions contre le fisc et l'enrichissement illicite.
Les fonctionnaires qui ont connaissance de tels faits ont pour devoir de les
signaler à l'autorité compétente sous peine de recel prévu au code pénal.
Art. 232.1.- L'enrichissement illicite peut être établi par tous les modes de
preuves, notamment par présomption de la disproportion marquée entre les
moyens acquis du fonctionnaire depuis son entrée en fonction et le montant
accumulé du traitement ou des émoluments auxquels lui a donné droit la charge
occupée.
Art. 232.2.- Les fonctionnaires coupables des délits sus désignés ne peuvent
bénéficier que de la prescription vicennale. Cette prescription ne commence à
courir qu'à partir de la cessation de leurs fonctions ou des causes qui auraient
empêché toute poursuite.
Art. 233.- L'État a pour devoir d'éviter les grandes disparités d'appointements
dans l'administration publique entre les fonctionnaires et, entre les employés.
TITRE IX
CHAPITRE I
De l'Économie - de l'Agriculture
Art.- 234.- La liberté économique est garantie tant qu'elle ne s'oppose pas à
l'intérêt social.
L'État protège l'entreprise privée et vise à ce qu'elle se développe dans les
conditions nécessaires à l'accroissement de la richesse nationale de manière à
assurer la participation du plus grand nombre au bénéfice de cette richesse.
Art. 238.- L'État a pour obligation d'établir les structures nécessaires pour assurer
la productivité maximale de la terre et la commercialisation interne des denrées.
Des unités d'encadrement techniques et financières sont établies pour assister les
agriculteurs au niveau de chaque section communale.
Art. 239.- Aucun monopole ne peut être établi en faveur de l'État et des
Collectivités Territoriales que dans l'intérêt de la société. Ce monopole ne peut
être cédé à un particulier.
CHAPITRE II
De l'environnement
Art. 242.1.- Tant que la couverture forestière reste en deçà de 10% du territoire
national, des mesures d'exception doivent être prises en vue de travailler au
rétablissement de l'équilibre écologique.
Art. 242.3.- Dans le but d’initier les jeunes de dix (10) ans et plus au devoir
civique, les responsables d’écoles établissent dans leur école un enseignement
pratique sur l’environnement, particulièrement sur la couverture végétale de leur
commune toute entière dans la préparation et la plantation de plantules avec la
collaboration des responsables agricoles de la commune.
Art. 243.- L'État organise la mise en valeur des sites naturels, en assure la
protection et les rend accessibles à tous.
Art. 245.- L'État peut, si la nécessité en est démontrée, déclarer une zone d'utilité
écologique.
Art. 246.- La loi détermine les conditions de protection de la faune et de la flore.
Elle sanctionne les contrevenants.
Art. 247.- Nul ne peut introduire dans le pays des déchets ou résidus de
provenances étrangères de quelque nature que ce soit.
TITRE X
De la famille
Art. 248.1.- Il doit une égale protection à toutes les familles qu'elles soient
constituées ou non dans les liens du mariage. Il doit procurer aide et assistance à
la maternité, à l'enfance et à la vieillesse.
Art. 249.- La loi assure la protection à tous les enfants. Tout enfant a droit à
l'amour, à l'affection, à la compréhension et aux soins moraux et matériels de son
père et de sa mère.
Art. 250.- Un code de la famille doit être élaboré en vue d'assurer la protection et
le respect des droits de la famille et de définir les formes de la recherche de la
paternité. Les Tribunaux et autres organismes de l'État chargés de la protection
de ces droits doivent être accessibles gratuitement au niveau de la plus petite
Collectivité Territoriale.
TITRE XI
De la Sécurité Publique
Art. 251.- La Sécurité Publique est garantit par deux (2) catégories de forces
distincts:
Art. 251.1.- Tout membre de la force publique prête lors de son engagement, le
serment d'allégeance et de respect à la Constitution et au drapeau.
Art. 251.2.- Aucune autre force armée ne peut exister sur le territoire national.
CHAPITRE I
Art. 252.- Les Forces Armées comprennent les Forces de terre, de mer, de l'air et
les services techniques.
Les Forces Armées d'Haïti sont instituées pour garantir la sécurité et l'intégrité du
territoire de la République.
Art. 264.3.- Son mandat est fixé à trois (3) ans. Il est renouvelable.
Art. 264.4.- Les Forces Armées d'Haïti sont apolitiques. Leurs membres ne
peuvent faire partie d'un groupement ou d'un parti politique et doivent observer
la plus stricte neutralité.
Art. 264.5.- Les membres des Forces Armées exercent leur droit de vote lors des
élections, conformément à la Constitution.
d) Prêter main forte sur requête motivée de l'Exécutif, à la Police au cas où cette
dernière ne peut répondre à sa tâche.
f) Outre les attributions qui lui sont propres, Les Forces Armées d'Haïti peuvent
être affectées à des taches de développement.
Art. 266.- Les militaires en activité de service ne peuvent être nommés à aucune
fonction publique, sauf de façon temporaire pour exercer une spécialité.
Art. 266.1.- Tout militaire en activité de service, pour se porter candidat à une
fonction élective, doit obtenir sa mise à la retraite ou sa démission deux (2) ans
avant les élections.
Art. 266.2.- La carrière militaire est une profession. Elle est hiérarchisée. Les
conditions d'engagement, les grades, promotions, révocations, mises à la retraite,
sont déterminées par les règlements des Forces Armées d'Haïti.
Art. 266.3.- Le militaire n'est justiciable d'une cour militaire que pour les délits et
crimes commis en temps de guerre ou pour les infractions relevant de la discipline
militaire.
Art. 266.4.- Le militaire conserve toute sa vie, le dernier grade obtenu dans les
Forces Armées d'Haïti. Il ne peut en être privé que par décision du Tribunal
compétent passé en force de chose définitivement ou souverainement jugée.
Art. 266.5.- L'État doit accorder aux militaires de tous grades des prestations
garantissant pleinement leur sécurité matérielle.
Art. 267.- Dans le cadre d'un service national civique mixte obligatoire, prévu par
l'article 61.3 de cette Constitution, les Forces Armées participent à l'organisation
et à la supervision de ce service.
Le service militaire est obligatoire pour tous les Haïtiens âgés de dix-huit (18) ans.
La loi fixe le mode de recrutement, la durée et les règles de fonctionnement de
ces services.
Art. 268.- Tout citoyen a droit à l'auto défense armée dans les limites de son
domicile mais n'a pas droit au port public d'armes sans l'autorisation expresse et
motivée du chef de la Police.
Art. 268.1.- La détention d'une arme à feu doit être déclarée à la Police.
Cependant, la détention illégale d’armes de guerre est criminalisée par la loi.
Art. 268.2.- Toute détention d’armes à feu non déclarées et non enregistrées à la
Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti sur le territoire national est une
détention illégale en quelques mains qu’elles puissent se trouver et le
contrevenant délinquant sera puni conformément a la loi.
CHAPITRE II
Art. 269.- La Police Nationale d’Haïti est un corps armé, dirigé par un
commandant en chef appelé directeur général. Son organisation et son mode de
fonctionnement sont réglés par la loi.
Cependant son fonctionnement est contrôlé par les Commissaires ou des
Procureurs de la République, en quelque juridiction qu’ils se trouvent.
Art. 269.1.- Elle est créée pour la garantie de l'ordre public et la protection de la
vie et des biens des citoyens.
Art. 271.- Il est créé une (1) Académie et une (1) École de Police dont
l'organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi.
Art. 274.- Les agents de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées dans
l'exercice de leurs fonctions sont soumis à la responsabilité civile et pénale dans
les formes et conditions prévues par la Constitution et par la loi.
TITRE XII
Dispositions générales
Art. 276.2.- Les Traités ou accords internationaux, une fois sanctionnés et ratifiés
dans les formes prévues par la Constitution, font partie de la législation du pays et
abrogent toutes les lois qui leur sont contraires.
Art. 277.- L'État haïtien peut intégrer une communauté économique d'État dans
la mesure où l'accord d'association stimule le développement économique et
social de la République d'Haïti et ne comporte aucune clause contraire à la
présente Constitution.
Art. 278.- Aucune place, aucune partie du territoire ne peut être déclarée en état
de siège qu'en cas de guerre civile ou d'invasion de la part d'une force étrangère.
Art. 278.2.- L'Assemblée Nationale arrête avec le Pouvoir Exécutif, les garanties
constitutionnelles qui peuvent être suspendues dans les parties du territoire
mises en état de siège.
Art. 278.3.- L'État de siège devient caduc s'il n'est pas renouvelé tous les quinze
(15) jours après son entrée en vigueur par un vote de l'Assemblée Nationale.
Art. 279.- Trente (30) jours après son élection, le Président de la République doit
déposer au greffe du Tribunal de Première Instance de son domicile, l'inventaire
notarié de tous ses biens meubles et immeubles; il en sera de même à la fin de
son mandat.
Art. 279.1.- Les Ministres sont astreints à la même obligation dans les trente (30)
jours de leur installation et de leur sortie de fonction.
Art. 281.- L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) saisit le Parquet par son
rapport et se portera partie civile au nom et pour l’État par devant les tribunaux.
Art. 282.1.- Les fonds publics sont uns, les acteurs de l’ordre administratif de
toutes les juridictions travaillent conjointement et solidairement en harmonie
dans la traçabilité des collectes et des dépenses des fonds publics, et dans leur
vérification.
Art. 283.- Toute décision administrative régulièrement prise par les autorités
compétentes des institutions publiques dans l’intérêt général sera
scrupuleusement respectée, sous peine de rébellion.
Art. 184.- Tous les élus du pouvoir Exécutif et du pouvoir Législatif peuvent
briguer et exercer consécutivement ou alternativement deux mandats en se
faisant réélire. En aucun cas, ils ne peuvent exercer un troisième mandat pour la
même fonction.
TITRE XIII
Amendement à la Constitution
Art. 288.1- Cette déclaration doit réunir l’adhésion d’au moins deux tiers (2/3) de
chacune des deux (2) branches du parlement, et décidée par le Conseil
Constitutionnel sur l’opportunité de cette déclaration.
Art. 288.3.- Aucune décision de l'Assemblée Nationale ne peut être adoptée qu'à
la majorité des deux tiers (2/3) des suffrages exprimés.
Dispositions finales
Art. 289.- Tous les codes de lois ou manuels de Justice, toutes les lois, tous les
décrets-lois, tous les décrets et arrêtés actuellement en vigueur sont maintenus
en tout ce qui n'est pas contraire à la présente Constitution.
Art. 290.- La présente Constitution doit être publiée dans la quinzaine de son
adoption par voie référendaire. Elle entre en vigueur dès sa publication au
Moniteur, Journal officiel de la République.-
Atik 27.1.- Selon lwa penal yo, ak sivil ak administrativ yo, fonksyone yo ak anplwaye leta yo, yo
responsab direkteman de zak yo fe ki vyole lwa nan ka sa yo, responsablite sivil la ale pou leta.
SEKSYON C
Libete ekspresyon
Atik 28.- Tout ayisyen gen dwa di sa yo panse, lib e liben nan tout bagay jan yo vle.
Atik 28.1.- Jounalis la ekzese pwofesyon li lib e liben nan ka lalwa. Ekzesis sa pa bezwen okenn
otorizasyon pou sa, ni kontwol ak entediksyon, sof nan ka lage.
Atik 28.2.- Yo pa kapab fose jounalis devwale sous enfomasyon li. Devwa li, se verifye ke enfomasyon yo
ekzak e yo sense.
Atik 28.3.- Tout abi ak deli metye jounalis la se kod penal la ki regle sa.
Atik 29.- Yo rekonet dwa petisyon. Se yonn oubyen plizye moun ki ekzese li nan non yo selman, li pa gen
dwa janm fet nan non yon ko.
SEKSYON D
Libete Konsyans
Atik 30.- Tout relijyon yo ak seremoni li yo lib. Tout moun gen dwa pwofese relijyon li a seremoni li, depi
pratik sa pa twouble lod ak lape piblik.
Atik 30.1.- Yo pa kapab fose pyes moun fe pati yon asosyasyon oubyen swiv fomasyon nan yon relijyon
ki pa kadre ak konviksyon li yo.
SEKSYON E
Atik 31.- Libete reyinyon ak asosyasyon san zam pou zafe politik, ekonomik, sosyal, kiltirel oubyen pou
tout lot bagay pratik, garanti.
Atik 31.1.- Yo pa kapab fose pyes moun afilye nan yon asosyasyon kelkeswa karakte li.
Atik 31.2.- Pati ak Gwoupman Politik yo cheche ansanm vot pep la. Yo fome ak ekzekite aktivite yo lib. Yo
dwe respekte prensip souverente nasyonal la ak demokrasi a. Lalwa determine kondisyon rekonesans ak
fonksyonman yo, avantaj ak privilej yo ki rezeve pou yo.
Atik 31.2.1.- Tout lwa ki gen pou we ak pati politik yo dwe rezeve nan estrikti ak mekanis fonksyonnman
li yo yon tretman ki an konfomite ak prensip kota trant pou san (30%) fanm ki eksprime nan atik 17.1 an.
Atik 31.3.- Reyinyon sou wout piblik la ap notifye bay otorite lapolis yo anvan yo fet.
Atik 32.- Leta rekonet dwa tout sitwayen e li garanti li. Anseyman an lib nan tout degre. Libete sa-a
ekzese sou kontwol leta a.
Atik 32.1.- Premye chaj leta ak kolektivite teritoryal yo se eskolarizasyon massiv, se li sel ki kapab pemet
devlopman peyi a. Yap mete lekol gratis a dispozisyon tout moun et yap veye sou fomasyon anseyan
piblik ak prive yo. Leta ap ankouraje ak fasilite inisyativ nan domen sa.
Atik 32.2.- Leta ak kolektivite teritoryal yo pran an chaj fomasyon preskole ak fondamantal yo.
Atik 32.3.- Leta ap veye pou ke chak kolektivite teritoryal genyen etablisman ki adapte ak devlopman li.
Atik 32.4.- Anseyman fondamantal, li obligatwa. Leta ap mete a dispozisyon elev nan nivo anseyman
fondamantal yo founiti klasik ak materyel didaktik gratis.
Atik 32.5.- Anseyman lib nan tout degree. Anseyman sa ekzese sou kontwol leta.
Atik 32.7.- Etid siperye louvri nan tout egalite pou tout moun.
Atik 32.8.- Leta garanti pwoteksyon, edikasyon ak moun ki gen bezwen espesyal yo ansanm ak
epanouyisman yo ak entegrasyon yo oubyen reentegrasyon yo ak tout lot mwayen nesese ak moun ki
gen bezwen espesyal yo.