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NOUVELLE CONSTITUTION VERS UN CHANGEMENT DE SYSTEME SUGGEREE OU

RECOMMANDEE A LA NATION HAITIENNE TOUTE ENTIERE OU A LA


COMMISSION CHARGEE DE REDIGER LA NOUVELLE CONSTITUTION.

Conçue, Rédigée et suggérée par Me Ludestin SAINTILUS, Av. au barreau de la


Croix-des-Bouquets en mémoire du Bâtonnier exécuté en sa résidence, Me
Monferrier Dorval.
Sommaire

Considérant que les crises à répétition que connait le pays sont favorisées par les
dispositions de la constitution du 29 Mars 1987, amendée le 14 Mai 2011 et
publiée le 19 juin 2012 dans les rapports entre les trois (3) pouvoirs (Exécutif,
Législatif, judiciaire) et entravant considérablement la stabilité, la paix, le
développement physique, social et économique d’Haïti.

Considérant que la majeure partie des secteurs du pays et de la population sont


conscients des problèmes que favorisent la constitution du 29 Mars 1987 et dont
ils subissent également dans les rues dans leur vie quotidienne.

Considérant que les autorités au plus haut niveau du pays, tout en étant
conscientes de la problématique, veulent que cette constitution soit changée ou
réformée mais tardent encore à adopter une procédure, une formule de
l’orienter.

Qu’en attendant cette formule qui passera par la concertation et la résolution de


la crise actuelle du pays, et en tenant compte de la proposition faite par la
Commission Spéciale de la Chambre des Députés dirigé par le député Jerry
Tardieu (R-CSCD) en date du mois d’Août 2018 et de la suggestion de la
Commission de la Fédération Haïtienne d’Europe (FEDHE) en date du mois de
Décembre 2017, nous suggérons, comme contribution, cet Avant-projet de
constitution à la société haïtienne toute entière et aux membres d’éventuelle
commission qui seront chargés de rédiger cette nouvelle constitution.
INTRODUCTION

Le peuple haïtien adoptera-t-il et ou modifiera-t-il cet Avant-projet de


Constitution :

Pour garantir ses droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et à la


poursuite du bonheur, conformément à son Acte d'Indépendance de 1804 et à la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 Décembre 1948.

Pour constituer une nation haïtienne socialement juste, économiquement libre, et


politiquement indépendante.

Pour établir un état stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions,
la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale.

Pour implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et


l'alternative politique et affirmer les droits inviolables du peuple haïtien.

Pour fortifier l'unité nationale, en éliminant toutes discrimination entre les


populations des villes et des campagnes, par l'acceptation de la communauté de
langues et de culture et par la reconnaissance du droit au progrès, à l'information,
à l'éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens et citoyenne.

Pour assurer la séparation et la répartition harmonieuse des pouvoirs de l'État au


service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la nation.

Pour instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et


le respect des droits humains, la paix sociale, l'équité économique, l'équité de
genre, la concertation et la participation de toute la population aux grandes
décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.

Pour assurer aux femmes une représentation dans les instances du pouvoir et de
décision qui soit conforme à l’égalité des sexes et à l’égalité de genre ?

Ou, la rejettera-t-il ?
TITRE I

De la République d'Haïti

Son emblème - ses symboles

CHAPITRE I

De la République d'Haïti

Art. 1er.- Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, libre,
démocratique et sociale.

Art. 1er.1.- La ville de Port-au-Prince est sa capitale et le siège de son


gouvernement. Ce siège peut être déplacé en cas de force majeure.

Son emblème – ses symboles

Art. 2.- Les couleurs nationales sont: le bleu et le rouge.

Art. 3.- L'emblème de la Nation Haïtienne est le drapeau qui répond à la


description suivante:

a) Deux (2) bandes d'étoffes d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre
rouge en bas, placées horizontalement.

b) Au centre, sur un carré d'étoffe blanche, sont disposées les Armes de la


République.

c) Les Armes de la République sont : le palmiste surmonté du bonnet de la Liberté


et ombrageant de ses palmes, un trophée d'armes avec la Legendre: L'Union fait
la Force.

Art. 4.- La devise nationale est : Liberté, Égalité, Fraternité.

Art. 4.1.- L'hymne national est la Dessalinienne.


Art. 5.- Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune: le créole.

Le créole et le français sont les langues officielles de la République.

Art. 6.- L'unité monétaire est la gourde. Elle est divisée en centimes.

Art. 7.- Le culte de la personne est formellement interdit.

Les effigies, les noms de personnages vivants ne peuvent figurer sur la monnaie,
les timbres, les vignettes. Il en est de même pour les bâtiments publics, les rues et
les ouvrages d'art.

Art. 7.1.- L'utilisation d'effigie de personne décédée doit obtenir l'approbation du


Corps Législatif.

CHAPITRE II

Du territoire de la République d'Haïti

Art. 8.- Le territoire de la République d'Haïti comprend:

a) La partie occidentale de l'Ile d'Haïti ainsi que les îles adjacentes: la Gonâve, la
Tortue, l'île à Vache, les Cayimites, la Navase, la Grande Caye et les autres îles de
la mer territoriale. Il est limité à l'Est par la République Dominicaine, au Nord par
l'Océan Atlantique, au Sud et à l'Ouest par la mer des Caraïbes ou mer des
Antilles.

b) La mer territoriale et la zone économique exclusive;

c) Le milieu aérien surplombant la partie terrestre et maritime.

Art. 8.1.- Le territoire de la République d'Haïti est inviolable et ne peut être aliéné
ni en tout ni en partie par aucun traité ou convention.

Art. 9.- Le territoire de la République est divisé et subdivise en Départements,


Arrondissements, Communes, Sections communales et Quartiers.
Art. 9.1.- La loi détermine le nombre, les limites de ces divisions et subdivisions et
en règle l'organisation et le fonctionnement.

TITRE II

De la nationalité haïtienne

Art. 10.- Les règles relatives à la nationalité haïtienne sont déterminées par la loi.

Art. 11.- A la qualité haïtienne, tout individu né d’un père et ou d’une mère
haïtiens R-CSCD p. 21 # 28

Art. 11.1.- La loi règle les modes d’acquisition de la nationalité haïtienne par
naturalisation.

Les enfants mineurs des haïtiens par naturalisation acquerront de plein droit la
nationalité haïtienne par naturalisation de leurs parents.

Art. 12.- Tout haïtien jouit de l’ensemble des droits fixés à son statut et est
soumis aux devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne. Aucun
haïtien ne peut faire valoir sa nationalité étrangère sur le territoire de la
République d'Haïti. Seule la nationalité haïtienne vaut pour Haïti.

Art. 12.1.- Tout étranger après cinq (5) ans de résidence continue sur le territoire
de la République peut obtenir la nationalité haïtienne par la naturalisation, en se
conformant aux règles établies par la loi.

Art. 12.2.- Les haïtiens par naturalisation sont admis à exercer leur droit de vote
mais ils doivent attendre cinq (5) ans après la date de leur naturalisation pour être
éligibles ou Occuper des fonctions publiques liées à leur statut.

Art. 13.- La nationalité haïtienne se perd par:

a) La naturalisation acquise en pays étranger;


b) l'occupation d'un poste politique au service d'un gouvernement étranger;

c) La résidence continue à l'étranger pendant un (1) ans d'un individu étranger


naturalisé haïtien sans une autorisation régulièrement accordée par l'autorité
compétente. Quiconque perd ainsi la nationalité haïtienne, ne peut la recouvrer.

Art. 14.- L’haïtien naturalisé étranger peut recouvrer sa nationalité haïtienne, en


remplissant toutes les conditions et formalités imposées à l'étranger par la loi.

Art. 15.- La double nationalité haïtienne et étrangère n'est admise dans aucun
cas.

Art. 16.- Les fonctions politiques, administratives ou électives, quelles qu’elles


soient sont ouvertes à tous les haïtiens. Cependant, pour la fonction de président,
il faut être haïtien de naissance et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité .R-CSCD
p. 21 # 28

Art.17.-La renonciation à la nationalité haïtienne se fait par un acte délibéré par


devant les autorités haïtiennes désignées par la loi.

TITRE III

Du citoyen - des droits et devoirs fondamentaux

CHAPITRE I

De la qualité du citoyen

Art. 18.- L'exercice des devoirs civiques et la jouissance des droits civils et
politiques constituent la qualité entière de citoyen haïtien. Le manquement à ses
devoirs civiques, cause de la suspension ou la perte de ses droits est réglé par la
loi.
Art. 19.- Les haïtiens sans distinctions de sexe et d'État Civil, âgé de dix-huit (18)
ans accomplis sont majeurs et doivent exercer constamment leurs devoirs
civiques à la patrie. Ils peuvent exercer également leurs droits civils et politiques
s'ils réunissent les autres conditions prévues par la Constitution et par la loi.

Art. 20.- Le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est
reconnu à tous les niveaux dans toutes les institutions publiques que privées de la
vie nationale.

Art. 21.- Les Haïtiens sont égaux devant la loi.

CHAPITRE II

Des droits fondamentaux

SECTION A

Droit à la vie et à la santé

Art. 22.-L'État a l'impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au


respect de la personne humaine. Il reconnait également le droit à l’alimentation à
tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des
droits de l'homme.

Art. 23.- L'État est astreint à l'obligation d'assurer à tous les citoyens dans toutes
les collectivités territoriales des moyens appropriés pour garantir la protection, le
maintien et le rétablissement de leur santé par la mise en place d'hôpitaux, de
centres de santé et de dispensaires bien équipés.

Art. 24.- La peine de mort est abolie en toute matière.

SECTION B
De la liberté individuelle

Art. 25.- La liberté individuelle est garantie et protégée par l'État.

Art.25.1.- Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas
déterminés par la loi et selon les formes qu'elle prescrit.

Art.25.2.- L'arrestation et la détention, sauf en cas de flagrant délit, n'auront lieu


que sur un mandat écrit d'un fonctionnaire légalement compétent.

Art.25.3.- Pour que ce mandat puisse être exécuté, il faut:

a) Qu'il est rédigé formellement en créole et en français, qu’il précise le ou les


motifs de l'arrestation ou de la détention et la disposition de loi qui punit le fait
imputé;

b) Qu'il soit notifié et qu'il en soit laissé copie au moment de l'exécution à la


personne prévenue;

c) Qu'il soit notifié au prévenu de son droit de se faire assister d'un avocat à
toutes les phases de l'instruction de l'affaire jusqu'au jugement définitif;

Art. 25.4.- Sauf en cas de flagrant délit, aucune arrestation sur mandat, aucune
perquisition ne peut avoir lieu entre six (6) heures du soir et six (6) heures du
matin;

Art. 25.5.- La responsabilité pénale est personnelle. Nul ne peut être arrêté à la
place d'un autre.

Art. 26.- Toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender
une personne ou la maintenir en détention, toute pression morale ou brutalité
physique notamment pendant l'interrogation sont interdites.

Art. 26.1.- En Cas de contravention, l'inculpé est déféré par devant le Juge de Paix
qui statue définitivement.

En cas de délit ou de crime, le prévenu peut, sans permission préalable et sur


simple mémoire, se pourvoir par devant le Doyen du Tribunal de Première
Instance du ressort qui, sur les conclusions du Ministère Public, statue à
l'extraordinaire, audience tenante, sans remise ni tour de rôle, toutes affaires
cessantes sur la légalité de l'arrestation et de la détention.

Art. 26.2.- Si l'arrestation est jugée illégale, le juge ordonne la libération


immédiate du détenu et cette décision est exécutoire sur minute nonobstant
appel, pourvoi en cassation ou défense d'exécuter.

Art. 27.- Toutes violations des dispositions relatives à la liberté individuelle sont
des actes arbitraires. Les personnes lésées peuvent, sans autorisation préalable,
se référer aux Tribunaux compétents pour poursuivre les auteurs et les
exécuteurs de ces actes arbitraires quelles que soient leurs qualités et à quelque
corps qu'ils appartiennent.

Art. 27.1.- Les fonctionnaires et les employés de l'état sont directement


responsables selon les lois pénales, civiles et administratives des actes accomplis
en violation des droits. Dans ces cas, la responsabilité civile s'étend à l'État.

SECTION C

De la liberté d'expression

Art. 28.- Tout Haïtien a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute
matière par la voie qu'il choisit.

Art. 28.1.- Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet
exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de
guerre.

Art. 28.2.- Le journaliste ne peut être forcé de révéler ses sources.

Il a toutefois pour devoir de vérifier l'authenticité et l'exactitude des informations.


Il est également tenu de respecter l'éthique professionnelle.

Art. 28.3.- Tout délit de presse ainsi que les abus de droit d'expression relèvent
du Code Pénal.
Art. 29.- Le droit de pétition est reconnu. Il est exercé personnellement par un ou
plusieurs citoyens mais jamais au nom d'un corps.

SECTION D

De la liberté de conscience

Art. 30.- Toutes les religions et tous les cultes sont libres. Toute personne a le
droit de professer sa religion et son culte, pourvu que l'exercice de ce droit ne
trouble pas l'ordre et la paix publics.

Art.30.1.- Nul ne peut être contraint à faire partie d'une association ou à suivre un
enseignement religieux contraire à ses convictions.

Art. 30.2.- La loi établit les conditions de reconnaissance et de fonctionnement


des religions et des cultes.

SECTION E

De la liberté de réunion et d'association

Art. 31.- La liberté d'association et de réunion pacifique sans armes à des fins
politiques, économiques, sociales, culturelles ou à toutes autres fins pratiques est
garantie. Toute violence, l’usage du feu et d’objets servant à la destruction des
biens d’autrui dans ces manifestations sont formellement interdits. Les forces
publiques les répriment.

Art. 31.1.- Nul ne peut être contraint de s'affilier à une association quel que soit le
caractère.

Art. 31.2.- Les réunions sur la voie publique sont sujettes à notification préalable
aux autorités de Police.
SECTION F

De l'éducation et de l'enseignement

Art. 32.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à l’éducation et il le garantit.


L'enseignement est libre à tous les degrés. Cette liberté s'exerce sous le contrôle
de l'État.

Art.32.1.- La première charge de l'État et des Collectivités Territoriales est la


scolarisation massive, seule capable de permettre le développement du pays. Ils
mettront l'école gratuitement à la portée de tous et veilleront au niveau de
formation des enseignants des secteurs publics et non publics. L'État encourage
et facilite l'initiative privée en ce domaine.

Art. 32.2.- La formation préscolaire et fondamentale sera prise en charge par


l'État et les collectivités territoriales.

Art. 32.3.- L'État veille à ce que chaque Collectivité Territoriale, soit dotée
d'établissement adaptés à son développement.

Art. 32.4.- L'enseignement fondamental est obligatoire. Les fournitures classiques


et le matériel didactique seront mis gratuitement par l'État à la disposition des
élèves au niveau de l'enseignement fondamental.

Art. 32.5.- L'enseignement est libre à tous les degrés. Cet enseignement s'exerce
sous le contrôle de l'État.

Art. 32.6.- L'enseignement agricole, professionnel, et technique est pris en charge


par l'État et les collectivités territoriales.

Art. 32.7.- L'accès aux études supérieures est ouvert en pleine égalité à tous.

Art. 32.8.- L'État garantit aux personnes à besoins spéciaux la protection,


l'éducation et tout autre moyen nécessaire à leur plein épanouissement et à leur
intégration ou réintégration dans la société.

Art. 32.9.- L'État et les Collectivités Territoriales ont pour devoir de prendre
toutes les dispositions nécessaires en vue d'intensifier la campagne
d'alphabétisation des masses. Ils encouragent toutes initiatives privées tendant à
cette fin.

Art. 32.10.- L'enseignant à droit à un salaire de base équitable.

Art. 33.- Hormis les cas de flagrant délit, l'enceinte des établissements
d'enseignement est inviolable. Aucune force de l'ordre ne peut y pénétrer qu'en
accord avec la direction des dits établissements.

Art. 33.1.- Cette disposition ne s'applique pas quand un établissement scolaire est
utilisé à d'autres fins.

SECTION G

De la liberté du travail

Art. 34.-L’État reconnait à tout citoyen le droit au travail et il le garantit. Tout


citoyen a également pour obligation de se consacrer à un travail de son choix en
vue de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, de coopérer avec l'État à
l'établissement d'un système de sécurité sociale.

Art. 35.- Tout employé d'une institution privé ou publique a droit à un juste
salaire, au repos, au congé annuel payé et au bonus.

Art. 36.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à la sécurité sociale. Il garantit au
travailleur, l’égalité des conditions de travail et de salaire quel que soit son sexe,
ses croyances, ses opinions et son statut matrimonial.

Art. 37.-L’État établit un système de crédit suivant des principes d’égalité


d’épanouissement et de chance de réussite uniques pour tous.

Art. 37.1.- L’État garantit l’accès au crédit minimal à tous les citoyens sans
distinction et sans discrimination pour promouvoir, faciliter leur développement
économique et celui du pays en général.
Art. 38.- La liberté syndicale est garantie. Tout travailleur des secteurs privés et
publics peut adhérer au syndicat de ses activités professionnelles pour la défense
exclusive de ses intérêts de travail.

Art. 38.1.- Le syndicat est essentiellement apolitique, à but non lucratif et non
confessionnel. Nul ne peut être contraint d'y adhérer.

Art. 39.- Le droit de grève est reconnu dans les limites déterminées par la loi.

Art. 40.- La loi fixe la limite d’âge pour le travail salarié. Des lois spéciales
règlementent le travail des enfants mineurs et des gens de maison.

SECTION H

De la propriété

Art. 41.-La propriété privée est reconnue et garantie. La loi en détermine les
modalités d'acquisitions, de jouissance ainsi que les limites.

Art. 41.1.- L'expropriation pour cause d'utilité publique peut avoir lieu moyennant
le paiement ou la consignation ordonnée par justice aux ordres de qui de droit,
d'une juste et préalable indemnité fixée, à dire d'expert.

Si le projet initial est abandonné, l'expropriation est annulée et l'immeuble ne


pouvant être l'objet d'aucune spéculation, doit être restitué à son propriétaire
originaire, sans aucun remboursement pour le petit propriétaire. La mesure
d'expropriation est effective à partir de la mise en œuvre du projet.

Art. 41.2.- La nationalisation et la confiscation des biens, meubles et immeubles


pour causes politiques sont interdites.

Nul ne peut être privé de son droit légitime de propriété qu'en vertu d'un
jugement rendu par un tribunal de droit commun passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée, sauf dans le cadre d'une réforme
agraire.
Art. 41.3.- La propriété entraine également des obligations. Il n'en peut être fait
un usage contraire à l'intérêt général.

Art. 41.4.- Le propriétaire foncier s’oblige de cultiver, exploiter, protéger le sol lui
appartenant notamment contre l'érosion et le mettre en valeur. La sanction de
cette obligation est prévue par la loi.

Art. 42.- L’État reconnait à tout citoyen le droit à un logement décent


harmonieusement compatible à son environnement.

Art. 43.- Le droit de propriété ne s'étend pas au littoral, aux sources, rivières,
cours d'eau, mines et carrières. Ils font partie du domaine public de l'État.

Art. 44.- La loi fixe les règles qui conditionnent la liberté de prospection et le droit
d'exploiter les mines et carrières du sous-sol, en assurant au propriétaire de la
surface, aux concessionnaires et à l'État haïtien, une participation équitable au
profit que procure la mise en valeur de ces ressources naturelles.

Art. 45.- La loi fixe les conditions de morcellement et de remembrement de la


terre en fonction du plan d'aménagement du territoire et du bien-être des
communautés concernées dans le cadre d'une réforme agraire.

Art. 46.- La propriété scientifique, littéraire et artistique est protégée par la loi.

Art. 47.- Les habitants des sections communales ont un droit de préemption pour
l'exploitation des terres du domaine privé de l'État dans leur localité.

SECTION I

Droit à l'information

Art. 48.- Obligation est faite à l'État de donner publicité aux Lois, Arrêtés, Décrets,
Accords internationaux, Traités, Conventions, par voie de presse parlée, écrite et
télévisée, en langue créole et française à tout ce qui touche la vie nationale,
exception faite pour les informations relevant de la sécurité nationale.
SECTION J

Droit à la sécurité

Art. 49.- Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de
laisser le territoire national pour quelque motif que ce soit, sauf en cas de
convention bilatérale ou multilatérale dûment ratifié ou approuvé. Nul ne peut
être privé de sa capacité juridique et de sa nationalité pour des motifs politiques.

Art. 49.1.- Aucun Haïtien n'a besoin de visa pour laisser le pays ou pour y revenir.

Art. 50.-La justice militaire n'a juridiction que:

a) Dans les cas de violation des règlements du Manuel de Justice Militaire des
militaires.

b) Dans les cas de conflits entre les membres des Forces Armées.

c) En cas de guerre.

Art. 50.1.- Le militaire accusé pour crime de haute trahison envers la Patrie est
passible du Tribunal de Droit Commun.

Art. 51.-Aucun citoyen civil ou militaire ne peut être distrait des Juges que la
Constitution et les lois lui assignent.

Art. 51.1.- Les cas de conflits entre civils et militaires, les abus, violences et crimes
perpétrés contre un civil par un militaire dans l'exercice de ses fonctions, relèvent
des Tribunaux de Droit Commun.

Art. 51.2.- Aucune visite domiciliaire, aucune saisie de papier ne peut avoir lieu
qu'en vertu de la loi et dans les formes qu'elle prescrit.

Art.52.-Le régime des prisons doit répondre aux normes attachées au respect de
la dignité humaine selon la loi sur la matière.
Art. 52.1.-Les détenus provisoires qui attendent d'être jugés doivent être séparés
de ceux qui purgent une peine.

Art. 53.- Nul ne peut être obligé en matière criminelle, correctionnelle ou de


simple police, à témoigner contre lui-même ou ses parents jusqu'au quatrième
degré de consanguinité ni au deuxième degré d'alliance.

Art. 54.- Nul ne peut être contraint de prêter serment que dans les cas et dans les
formes prévus par la loi.

Art. 55.- Nulle peine ne peut être établie, ni appliquée que dans les cas que la loi
détermine.

Art. 56.- L'État veille à ce qu'une caisse de pension civile de retraite soit établie
dans les secteurs privés et publics. Elle sera alimentée par les contributions des
employeurs et employés suivant les critères et modalités établis par la loi.
L'allocation de la pension est un droit et non une faveur.

Art. 57.- La liberté, le secret de la correspondance et de toutes les autres formes


de communication sont inviolables. Leur limitation ne peut se produire que par un
acte motivé de l'autorité judiciaire, selon les garanties fixées par la loi.

Art. 58.- Dans le cadre de la Constitution et de la loi, le Jury est établi en matière
criminelle pour les crimes de sang et en matière de délits politiques.

Art. 59.- La loi ne peut avoir d'effet rétroactif, sauf en matière pénale quand elle
est favorable à l'accusé et pour toutes les infractions concernant les domaines de
la recette, de la dépense ainsi que les biens matériels de l’État qui ne seront
également jamais prescrites.

CHAPITRE III

Des devoirs du citoyen

Art. 60.- À la qualité du citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est
contrebalancé par le devoir correspondant.
Art. 61.- Le devoir civique est l'ensemble des obligatoires du citoyen dans l'ordre
moral, politique, social et économique vis-à-vis de l'État et de la Patrie.

Ces obligations sont:

a) Respecter la Constitution et l'Emblème national;

b) Respecter les lois;

c) Respecter les droits et la liberté d'autrui. R- CSCD p. 21 #27 ;

d) Respecter et protéger l'environnement;

e) Respecter scrupuleusement les deniers et biens de l'État;

f) Respecter le bien d'autrui;

g) œuvrer pour le maintien de la paix;

h) Fournir assistance aux personnes en danger;

i) Aider et veiller sans frais avec ou sans sollicitation à la réalisation de bonnes


élections ;

j) Voter aux élections sans contrainte;

k) Payer ses taxes;

l) Servir de Juré;

m) Défendre le pays en cas de guerre;

n) S'instruire et se perfectionner;

Art. 61.1.- La dérogation à ces prescriptions est sanctionnée par la loi.

Art. 61.2.- L’État criminalise les évasions fiscales à travers une loi.

Art. 61.3.- Il est établi un service civique mixte obligatoire dont les conditions de
fonctionnement sont établies par la loi.
TITRE IV

Des étrangers

Art. 62.- Les conditions d'admission et de séjour des étrangers dans le pays sont
établies par la loi.

Art. 63.- Les étrangers qui se trouvent sur le territoire de la République


bénéficient de la même protection que celle qui est accordée aux Haïtiens
conformément à la loi. Il jouit des droits civils, des droits économiques et sociaux.
Ils obéissent aux valeurs et traditions de la nation haïtienne.

Art. 64.- Le droit de propriété immobilière est également accordé à l'étranger


résidant en Haïti et aux sociétés étrangères pour les besoins de leurs entreprises
agricoles, commerciales, industrielles, religieuses, humanitaires ou
d'enseignement, dans les limites et conditions déterminées par la loi. Toutefois,
les sociétés étrangères de promotion immobilières bénéficient d'un statut réglé
par la loi.

Art. 65.- Aucun étranger ne peut être propriétaire d'un immeuble borné par la
frontière terrestre haïtienne.

Art. 65.1.- Ce droit prend fin cinq années après que l'étranger a cessé les
opérations de ces sociétés, conformément à la loi qui détermine les règlements à
suivre pour la transmission et liquidation des biens appartenant aux étrangers.

Art. 65.2.- Les contrevenants aux sus dites dispositions ainsi que leurs complices
seront punis conformément à la loi.

Art. 66.- L'étranger peut être expulsé du territoire de la République lorsqu'il


s'immisce dans la vie politique du pays et dans les cas déterminés par la loi.

Art. 67.- Le droit d'asile est reconnu aux réfugiés politiques.


TITRE V

De la Souveraineté Nationale

Art. 68.- La Souveraineté Nationale réside dans l'universalité des citoyens


haïtiens.

Art. 68.1.-Les citoyens haïtiens exercent directement les prérogatives de la


Souveraineté par:

a) L'élection du Président de la République;

b) L'élection des membres du Pouvoir Législatif;

c) L'élection des membres de tous autres corps ou de toutes assemblées prévues


par la Constitution et par la loi.

Art. 68.2.- Les citoyens délèguent l'exercice de la Souveraineté Nationale à trois


(3) pouvoirs:

1- Le Pouvoir Législatif;

2- Le Pouvoir Exécutif;

3- Le Pouvoir Judiciaire.

Le principe de la séparation des trois (3) pouvoirs est consacré par la Constitution.

Art. 68.3.- L'ensemble de ces trois (3) pouvoirs constitue le fondement essentiel
de l'organisation de l'État qui est civil.

Art. 68.4.- Les trois (3) pouvoirs sont dirigés et exercés par des civils, jamais par
des membres des forces publiques : La police et l’armée d’Haïti.

Art. 69.- Chaque pouvoir est indépendant des deux (2) autres dans ses
attributions qu'il exerce séparément.
Art. 69.1.- Aucun d'eux ne peut sous aucun motif, déléguer ses attributions en
tout ou en partie, ni sortir des limites qui sont fixées par la Constitution et par la
Loi.

Art. 69.2.- La responsabilité entière est attachée aux actes de chacun des trois (3)
pouvoirs.

Art. 69.3.- Le crime de trahison consiste dans le fait par tout fonctionnaire de
voler les biens de l’État confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution
par ceux chargés de la faire respecter et par ceux chargés de contribuer à son
respect comme les élus des pouvoirs législatif et judicaire ainsi que les ministres,
les directeurs généraux, et est puni de la peine de travaux forcés à temps avec
commutation pas plus d’un quart de la peine selon la gravité.

Art. 69.4.-Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée
étrangère contre la République, à servir une nation étrangère en conflit avec la
République et est puni de la peine de travaux forcés à perpétuité sans
commutation de peine.

CHAPITRE I

Les partis politiques

Art. 70.-Un parti politique est un groupe de personnes réunis en association,


partageant des idées politiques communes. Il influence le pouvoir actuellement
en place ou s’oppose à ce pouvoir.

Art. 70.1.- Il ne peut exister plus que deux partis politiques sur tous le territoire
de la république d’Haïti.

Art. 71.- Les citoyens exercent les prérogatives de la souveraineté aux élections à
travers ces deux partis politiques.

Art. 71.1.- Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du


suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. La loi détermine les
conditions de leur reconnaissance et de leur fonctionnement, les avantages et
privilèges qui leur sont réservés. Ils doivent respecter les principes de la
Souveraineté Nationale et de la Démocratie. Toute pratique tendant à perturber
les principes démocratiques de la nation est formellement interdite.

Art. 71.2.- Les deux partis politiques sont financés par leurs membres et
subventionnés par l’État à hauteur de un pour cent (1%) du budget national à
proportion égal à charge par ces partis de fournir à la fin de chaque année un
rapport de leur gestion de ces fonds à l’Unité de Lutte Contre la Corruption
(ULCC), le parquet près les Tribunaux de Première Instance de la république de
l’ordre administratif et aux Cabinets d’instruction de cet ordre administratif.

Art. 71.3.- Le parti politique est national. Il n’existe que s’il est inscrit au Ministère
des affaires sociales, organisé et structuré sur tout le territoire de la république
d’Haïti, c’est-à-dire qu’il est représenté dans tous les départements, dans tous les
arrondissements, dans toutes les communes, dans toutes les sections
communales et quartiers de la république pour mériter la subvention de l’État.

Art. 71.4.- Les élections sont organisées uniquement pour les candidats des deux
partis politiques à tous les niveaux.

Art. 71.5.- Toute loi relative aux Partis Politiques doit réserver dans ses structures
et dans ses mécanismes de fonctionnement un traitement en conformité avec le
principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes exprimés à
l'article 17.1.

Art. 71.6.-Les règlements et conditions pour que ces deux partis politiques
puissent être représentés incessamment à tous les niveaux et à toutes les phases
aux élections seront déterminés par la loi électorale.

Art. 71.7.-Le Conseil Électoral National (CEN) a la charge de l’application des


règles relatives aux partis politiques et en absence de règles établies, il impose de
jurisprudence qui demeure à l’avenir. La procédure pour la résolution des conflits
en matière électorale sera également applicable pour la résolution des conflits
existant entre les partis politiques.
CHAPITRE II

Des Collectivités Territoriales et de la décentralisation

Art. 72.- Les Collectivités Territoriales sont la Section Communale, la Commune et


le Département.

Art. 72.1.- La loi peut créer toute autre Collectivité Territoriale.

SECTION A

De la Section Communale

Art. 73.- La Section Communale est la plus petite entité territoriale administrative
de la République.

Art. 74.- L'Administration de chaque section communale est assurée par un


conseil de trois (3) membres élus au suffrage universel pour une durée de cinq (5)
ans. Ils sont indéfiniment rééligibles. Son mode d'organisation et de fondement
est réglé par la loi.

Art. 75.- Pour être élu membre au Conseil d'Administration de la Section


Communale, il faut:

a) Être Haïtien et âgé de vingt-cinq (25) ans au moins


b) Détenir au minimum le certificat de la neuvième (9) année fondamental et
être capable d’écrire correctement le créole.
c) Avoir son domicile ou sa résidence dans la Section Communale deux (2) ans
avant les élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son
mandat.
d) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses
droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante.

Art. 76.-Le Conseil d'Administration de la section communale administre en bon


père de famille au profit exclusif de la section communale les ressources
disponibles à sa charge et rend compte par écrit semestriellement au Maire et au
Député de la circonscription qui achemine les rapports annuellement aux
autorités judiciaires dans l’ordre administratif avec leur recommandation.

Art. 76.1.- En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le membre du Conseil
d’Administration de la Section Communale sera destitué de sa fonction par le
président de l’Assemblée Départementale à charge par ce dernier d’en faire le
rapport au Conseil Électoral National (CEN) pour élire son remplaçant dans le
délai de trois mois à partir de la date de la destitution en vue de gérer les intérêts
de la Section Communale pour le temps qui reste à courir, si ce temps est plus
d’une année ; dans le cas contraire les deux autres membres assurent la gestion
de la section . Cette procédure s'applique également en cas de vacance pour
toute autre cause.

Art. 77.- L'État a pour obligation, via le Conseil d'Administration de la section


communale, d'établir au niveau de chaque section communale les structures
propres à la formation sociale, économique, civique et culturelle de sa population.

SECTION B

De la Commune

Art. 78.- La Commune a l'autonomie administrative et financière. Chaque


Commune de la République est dirigée et administrée par une candidate ou un
candidat élu au suffrage universel appelé Maire. R-CSCD p. 14 # 3

Art. 79.- Pour être élu Maire, il faut:

a) Être Haïtien et âgé de vingt-cinq (25) ans au moins


b) Détenir au minimum le diplôme de fin d’études classiques (baccalauréat) ;
écrire correctement le créole et le français.
c) Avoir son domicile ou sa résidence dans la Commune trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
d) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses
droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante.

Art. 80.- Le mandat du Maire est de cinq (5) ans et est indéfiniment rééligibles.

Art. 81.- Le mode d'organisation et le fonctionnement de la Commune et de la


mairie sont réglés par la loi.

Art. 82.- Une loi fixera la portion et la nature des revenus publics attribuées aux
collectivités territoriales. Néanmoins, un pourcentage d’au moins 15% du budget
national est allouée aux collectivités territoriales afin d’assurer leur autonomie
dans le cadre de la décentralisation. R-CSCD, p. 15 # 4-4

Art. 83.-Le Maire administre les ressources disponibles à sa charge en bon père
de famille au profit exclusif de la municipalité et rend compte semestriellement
par écrit à l'Assemblée Municipale et au Député de la circonscription. Ils font leur
rapport annuellement aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif ave leurs
recommandations. L’assemblée municipale se réunit chaque trois (3) mois.

Art. 83.1.-Le Maire a le privilège de veiller à la gestion des biens fonciers du


domaine privé de l'État situés dans les limites de sa commune par les services
compétents conformément à la loi.

Art. 83.2.- Chaque Maire est assisté par des techniciens choisis par concours en
accord avec l’administration centrale.

Art. 84.-En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le Maire sera destitué de sa
fonction par le président de l’Assemblée Départementale. En cas de destitution, le
député de la circonscription supplée à la vacance et saisit immédiatement le
Conseil Électoral National (CEN) pour élire son remplaçant dans le délai de trois
(3) mois à partir de la date de la destitution en vue de l'élection d'un nouveau
Maire devant gérer les intérêts de la Commune pour le temps qui reste à courir, si
ce temps est plus d’une année. Cette procédure s'applique également en cas de
vacance pour toute autre cause.
SECTION C

De l'arrondissement

Art. 85.- L'arrondissement est une division administrative pouvant regrouper


plusieurs communes. Son organisation et son fonctionnement sont réglés par la
loi.

SECTION D

Du Département

Art. 86.-Le Département est une personne morale. Il est autonome.

Art. 86.1.- Le Département est la plus grande division territoriale. Il regroupe les
arrondissements.

Art. 86.2.- Chaque Département est administré par un conseil départemental


composé de tous les députés élus du département dans le cadre du contrôle des
actions exécutées dans le département par les CASEC, les Maires et le Pouvoir
exécutif, jouant ainsi le double rôle et a un mandat égal à celui de la députation.

Art. 87.- L’Assemblée Départementale est composée de tous les députés, de tous
les maires et de tous les membres des Conseils Administratifs de toutes les
Sections Communales de chaque département. Elle se réunit en assemblée
chaque six (6) mois.

Art. 88.-Le Conseil d'Administration du département administre les ressources


disponibles à sa charge en bon père de famille au profit exclusif du département
et rend compte semestriellement par écrit à l’Assemblée Départementale et au
sénateur du département. Ils acheminent leurs rapports annuellement à
l’administration centrale et aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif
avec leurs recommandations.
Art. 89.- Ont accès aux réunions de l'Assemblée Départementale avec voix
consultative.

a) Le Sénateur du Département;

b) Un (1) représentant de chaque association socioprofessionnelle ou syndicale du


département;

c) Le délégué départemental et vice-délégués;

d) Les directeurs des services publics du département.

Art. 90.- Le Conseil Départemental élabore en collaboration avec l'administration


centrale, le plan de développement du département.

Art. 91.-L'organisation et le fonctionnement du conseil départemental et de


l'assemblée départementale sont réglés par la loi.

Art. 91.1.-En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le Membre du conseil
départemental, il sera destitué de sa fonction par le président de l’Assemblée
Départementale ou à défaut par le Président de la République. En cas de
destitution, l’assemblée départemental élit démocratiquement entre eux un
député qui supplée à la vacance et qui saisit immédiatement le Conseil Électoral
National (CEN) pour élire son remplaçant dans le délai de trois (3) mois à partir de
la date de la prise de fonction en vue de l'élection d'un nouveau député devant
gérer conjointement les intérêts du département pour le temps qui reste à courir,
si ce temps est plus d’une année. Cette procédure s'applique également en cas de
vacance pour toute autre cause.

SECTION E

Des délégués et vice délégués


Art. 92.- Dans chaque chef-lieu de Département, le Pouvoir Exécutif nomme un
représentant qui porte le titre de délégué. Un vice délégué placé sous l'autorité
du délégué est également nommé dans chaque chef-lieu d'Arrondissement.

Art. 93.- Les délégués et vice délégués assurent la coordination et le contrôle des
services publics et n'exercent aucune fonction de police répressive. Les autres
attributions des délégués et vice délégués sont déterminées par la loi.

SECTION F

Du conseil interdépartemental

Art. 94.- L'Exécutif est assisté d'un (1) conseil interdépartemental dont les
membres sont désignés par les assemblées départementales à raison d'un (1) par
Département.

Art. 94.1.- Ce représentant choisi démocratiquement entre les membres de


l’Assemblée départementale sert de liaison entre le Département et le Pouvoir
Exécutif.

Art. 95.- Le conseil interdépartemental, de concert avec l'Exécutif, étudie et


planifie les projets de décentralisation et de développement du pays au point de
vue social, économique, commercial, agricole et industriel.

Art. 95.1.- Il assiste aux séances de travail du conseil des Ministres lorsqu'elles
traitent des objets mentionnés au précédent paragraphe avec voix délibérative.

Art. 96.- La décentralisation doit être accompagnée de la déconcentration des


services publics avec délégation de pouvoir et du décloisonnement industriel au
profit des départements.

Art. 97.- La loi détermine l'organisation et le fonctionnement du conseil


interdépartemental.
CHAPITRE III

Du Pouvoir Législatif

Art. 98.- Le Pouvoir Législatif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.

Art. 99.- Le Pouvoir Législatif s'exerce par deux (2) chambres représentatives. Une
(1) chambre des députés et un (1) Sénat qui forment le Corps Législatif ou
Parlement.

SECTION A

De la Chambre des Députés

Art. 100.- La Chambre des Députés est un corps composé de membres élus au
suffrage direct par les citoyens. Ils sont chargés d'exercer de concert avec le Sénat
les attributions du Pouvoir Législatif.

Art. 101.- Chaque arrondissement constitue une circonscription électorale et élit


un (1) Député.

Art. 101.1.- Les haïtiens établis hors d’Haïti sont représentés à la chambre des
députés dont le nombre n’excède pas trois (3) qui sont repartis en raison de la
taille démographique dans les pays ou groupement de pays ou continent ou
groupement de continent formant ainsi des circonscriptions électorales.

Art. 101.2.- Le Conseil Électoral National (CEN) détermine les trois (3)
circonscriptions électorales extérieures devant élire ces trois (3) députés dans la
loi électorale.

Art. 101.3.- La loi fixe le nombre de députés au niveau des grandes


agglomérations sans que ce nombre n’excède pas trois (3) députés. En attendant
l’application des alinéas précédents, le nombre de députés ne peut être inférieur
à quarante (40).
Art. 101.4.- L'élection du Député a lieu le dernier dimanche d'octobre de la
cinquième année de son mandat. Il est élu à la majorité absolue des suffrages
exprimés dans les Assemblées électorales à travers des votes valides
conformément à la loi électorale.

Art. 101.5.- A l’occasion des élections, le candidat à la députation le plus favorisé


au premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclaré vainqueur
dans le cas ou son avance par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pourcent (25%).

Art. 101.6- Les Députés sont élus pour cinq (5) ans et sont indéfiniment
rééligibles.

Art. 102.- Pour être élu membre de la Chambre des Députés, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au jour des


élections;

2) Être âgé de vingt-cinq (25) ans accomplis;

3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.

4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.

5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

6) Être propriétaire d'un immeuble au moins dans la circonscription ou y exercer


une profession ou une industrie;

7) Avoir reçu décharge, le cas échéant, comme gestionnaire de fonds publics.

Art. 103.- L’ensemble des députés élus pour l’ensemble des arrondissements d’un
département forment le Conseil départemental prévu à l’article 86.2 de la
présente constitution.
Art. 103.1.- Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs
élections et siègent en deux (2) sessions annuelles. La durée de leur mandat
forme une législature.

Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
députés élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et
leur mandat de cinq (5) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier de l'année de l'entrée en fonction.

Art. 104.- la chambre des députés fournit à l’état au moins 9 mois de travail par
année législative. Chaque année législative se divise en deux sessions de travail.
La première session commence le troisième lundi de Janvier et se termine le
troisième lundi de Juin. La deuxième session commence le premier lundi d’Août
au deuxième lundi de décembre. R-CSCD p. 18 # 15

Art. 105.- Le renouvellement de la chambre des députés se fait intégralement


tous les cinq (5) ans.

Art. 106.- La Chambre des députés élit un bureau au début de chaque législature
et a un mandat égal à celle-ci.

Art. 107.- La chambre des Députés, outre les attributions qui lui sont dévolues par
la Constitution et par la loi en tant que branche du Pouvoir Législatif, a le privilège
de mettre en accusation le chef de l'État, les Ministres par devant la Haute Cour
de Justice, par une majorité des 2/3 de ses membres.

SECTION B

Du Sénat de la République

Art. 108.- Le Sénat est un corps composé de membres élus au suffrage direct par
les citoyens et chargé d'exercer en leur nom, de concert avec la Chambre des
Députés, les attributions du pouvoir législatif.

Art. 109.- Le Sénateur de la République est élu au suffrage universel à la majorité


absolue des votes valides exprimés dans les Assemblées électorales tenues dans
les Départements Géographiques et selon les conditions prescrites par la
constitution et par la loi électorale.

Art. 109.1.- À l’occasion des élections, le candidat au Sénat le plus favorisé au


premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclarée vainqueur dans
le cas où son avance par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pour cent (25%).

Art. 109.2.- Les Sénateurs sont élus pour six (6) ans et sont indéfiniment
rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxièmes lundi de janvier qui suit leurs
élections.

Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
Sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin
et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier dans l'année de l'entrée en fonction.

Art. 109.3.- Les haïtiens vivant en terre étrangère forment un département, ils
élisent un sénateur pour être représentés au Sénat de la République. R-CSCD p.
18 # 14

Art. 109.4.- Le nombre de Sénateur est fixé à un (1) Sénateur par Département.
Les haïtiens qui sont établis hors d’Haïti constituent un département et sont
représentés au Sénat de la République.

Art. 110.- Pour être élu Sénateur, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au jour des


élections;

2) Être âgé de trente (30) ans accomplis;

3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.

4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
5) Être propriétaire d'au moins un immeuble dans le Département ou y exercer
une profession ou une industrie et Avoir son domicile ou sa résidence dans le
département trois (3) ans avant les élections et s’engager à y domicilier ou à y
résider durant tout son mandat.

6) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

7) Avoir reçu décharge, le cas échéant, comme gestionnaire de fonds publics.

Art. 111.- Le Sénat de la République élit un bureau chaque 2 ans.

Art. 112.- Le Sénat siège en permanence.

Art. 112.1.- Les sénateurs ne laisseront pas leur siège à la fin de leur mandat tant
qu’ils ne sont pas remplacés par les nouveaux sénateurs élus.

Art. 113.- En addition aux responsabilités qui lui sont inhérentes en tant que
branche du pouvoir législatif, le Sénat exerce les attributions suivantes:

1) S'ériger en Haute Cour de Justice;

2) Exercer toutes autres attributions qui lui sont assignées par la présente
Constitution et par la loi.

SECTION C

De l'Assemblée Nationale

Art. 114.- La réunion en une seule Assemblée de deux (2) branches du Pouvoir
Législatif constitue l'Assemblée Nationale.

Art. 114.1.- L'Assemblée Nationale se réunit pour l'ouverture et la clôture de


chaque session et dans tous les autres cas prévus par la constitution.
Art. 114.2.- L'Assemblée Nationale est présidée par le Président du Sénat, assisté
du Président de la Chambre des Députés en qualité de Vice-président. Les
Secrétaires du Sénat et ceux de la Chambre des Députés sont les Secrétaires de
l'Assemblée Nationale.

Art. 114.3.- En cas d'empêchement du Président du Sénat, l'Assemblée Nationale


est présidée par le Président de la Chambre des Députés, le Vice-président du
Sénat devient alors Vice-président de l'Assemblée Nationale.

Art. 114.4.- En cas d'empêchement des deux (2) Président, les deux (2) Vice-
présidents y suppléent respectivement.

Art. 114.5.- En cas d'urgence, lorsque le Corps Législatif n'est pas en session, le
Président de la République peut convoquer l'Assemblée Nationale à
l'extraordinaire.

Art. 115.- Le chef du Pouvoir Exécutif rend compte de cette mesure par un
message.

Art. 116.- Dans le cas de convocation à l'extraordinaire du Corps Législatif en


Assemblée Nationale, il ne peut décider sur aucun objet étranger au motif de la
convocation.

Art.117.- L'Assemblée Nationale ne peut siéger ou prendre des décisions et des


résolutions sans la présence en son sein de la majorité de chacune des deux (2)
Chambres. Cependant, si après deux (2) séances sur un même ordre du jour, cette
majorité n’est pas trouvée, l’Assemblée Nationale peut siéger et prendre des
décisions si chaque branche de l’Assemblée détient plus d’un tiers (1/3) dans la
troisième séance à la majorité des membres présents.

Art. 117.1.- Les attributions de l'Assemblée Nationale sont:

1) De recevoir le serment constitutionnel du Président de la République;

2) De ratifier toute décision de déclarer la guerre quand toutes les tentatives de


conciliation ont échoué;

3) D'approuver ou de rejeter les traités et conventions internationaux;


4) D'amender la Constitution selon la procédure qui y est indiquée;

5) De ratifier la décision de l'Exécutif de déplacer le siège du gouvernement dans


les cas déterminés par l'article 1.1 de la présente Constitution;

6) De statuer sur l'opportunité de l'État d'urgence et de l'État de siège, d'arrêter


avec l'Exécutif les garanties constitutionnelles à suspendre et de se prononcer sur
toute demande de renouvellement de cette mesure;

7) De concourir à la nomination d'un Président Provisoire, conjointement avec les


Présidents des autres pouvoirs, conformément aux articles 148 et 148.1 de la
présente constitution;

8) De concourir à la formation du Conseil Constitutionnel, conformément aux


articles 195 et 196 de la présente Constitution;

9) De recevoir à l'ouverture de chaque session, le bilan des activités du Président


de la République.

Art. 117.2.- Les pouvoirs de l'Assemblée Nationale sont limités et ne peuvent


s'étendre à d'autres objets que ceux qui lui sont spécialement attribués par la
Constitution.

Art. 118.- Le Corps Législatif a son siège à Port-au-Prince. Néanmoins, suivant les
circonstances, ce siège peut être transféré ailleurs au même lieu et en même
temps que celui du pouvoir Exécutif.

Art. 119.- En aucun cas, la Chambre des Députés ou le Sénat ne peut être dissous
ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogés.

Art. 120.- Chaque Chambre au terme de ses règlements nomme son personnel,
fixe sa discipline et détermine le mode suivant lequel elle exerce ses attributions.

Art. 120.1.- Chaque Chambre peut appliquer à ses membres pour conduite
répréhensible, par décision prise à la majorité des 2/3, des peines disciplinaires
sauf celle de la radiation.
SECTION D

De l'exercice du Pouvoir Législatif

Art. 121.-Contrôler les actions du pouvoir exécutif et Légiférer sont les deux
principales missions des parlementaires prévues par la présente constitution.

Art. 122.-La session du Corps Législatif prend date dès l'ouverture des deux (2)
Chambres en Assemblée Nationale.

Art. 122.1.- Chaque Chambre vérifie et valide les pouvoirs des membres de l’autre
chambre et juge souverainement et par vote les contestations qui s'élèvent à ce
sujet.

Art. 122.2.-Les membres de chaque Chambre prêtent le serment suivant: " Je jure
de m'acquitter de ma tâche avec probité, de maintenir et de sauvegarder les droits
du peuple et d'être obligatoirement fidèle à la Constitution."

Art. 123.- Les séances des deux (2) Chambres sont publiques. Chaque Chambre
peut travailler à huis clos sur la demande de cinq (5) membres et décider ensuite
à la majorité si la séance doit être reprise en public.

Art. 123.1.- Toutes les séances parlementaires, qu’elles soient ordinaires ou


extraordinaires doivent être débutées au plus tard à onze heures du matin
(11hres AM). Toutefois, les présidents de la chambre des Députés et du Sénat de
la République ont la prérogative de fixer l’heure de chaque séance ne dépassant
pas onze heures du matin (11hres AM). La première vérification ou l’appel
nominal des parlementaires se fera à neuf heures et quarante-cinq minutes du
matin (9 hres et 45 Mn AM), la deuxième à dix heures quinze minutes du matin
(10 hres et 15 Mn AM), la troisième à dix heures et quarante-cinq minutes du
matin (10 hres et 45 Mn AM). Un parlementaire qui se présente à onze heures
une minute (11hres 1 Mn) et plus sera considéré comme absent et perd
automatiquement un trentième (1/30e) de son indemnisation ou de son
appointement comme pénalité pour chaque jour de séance d’absence, sauf pour
incapacité de maladie ou de mission pour l’État à l’étranger prouvée aux
responsables de l’appel après le retour du concerné.
Art. 123.2.- Les responsables de l’appel nominal ou de vérification de la présence
des parlementaires transmettront leur appel ou leur vérification aux responsables
des services comptables charges du paiement à onze heures cinq minutes du
matin (11hres 5Mn AM) si ces services se trouvent au Parlement, dans le cas
contraire dans vingt-quatre (24) heures pour être obligatoirement exécuté deux
jours après le retour du concerné sous peine de trahison de la population. Tous
les parlementaires ont également le devoir, dans l’intérêt de la population, de
veiller au respect scrupuleux de ce principe sous peine de trahison à la population
par la saisine automatique du Commissaire ou du Procureur de la République.

Art. 123.3.- Ces fonds de pénalité seront orientés et déposés dans le compte
spécial de prévention et de réparation des catastrophes naturels par les services
comptables et financiers de rétention. Ces rapports seront signifiés à l’ULCC, au
Parquet et au cabinet du Juge d’instruction près le TPICCA.

Art. 123.4.-Les responsables de ces services qui n’obtempèrent pas à ces


principes, toutes les formes de preuve admise, seront poursuivies et jugés pour
trahison et pour toutes autres éventuelles infractions contre le trésor public
conformément à la loi par la saisine automatique du Commissaire ou du
Procureur de la République.

Art. 124.- Le quorum dans les séances est de 2/3 des membres du corps.
Cependant, pour faciliter le travail des deux corps législatifs, si après 3 appels
nominaux des membres du corps à intervalle de trente (30) minutes sur le même
ordre du jour à partir de l’heure régulière d’arrivée qui est de 9 heures du matin
ou fixée en séance précédente par le président du corps, les 2/3 des membres du
corps ne sont pas présent, le quorum est alors de 1/3 des membres de chaque
corps législatif. R-CSCD p. 16 # 7

Art. 124.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.
Art. 125.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.

Art. 125.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.

Art. 125.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.

Art. 126.-Il sera interdit à tout parlementaire de solliciter ou d’obtenir de privilège


ni pour lui ni pour ses proches dans et par l’institution dont il est appelé à
contrôler en commission. La violation de ce principe fera l’objet de poursuite
judiciaire contre tout contrevenant conformément à la loi, toutes les formes de
preuve admise.
Art. 127.- Sera déchu de sa qualité de Député ou de Sénateur entrainant leur
inéligibilité, tout membre du Corps Législatif qui, pendant la durée de son mandat
aura été frappé d'une condamnation prononcée par un tribunal de droit commun
qui a acquis l’autorité de la chose définitivement ou souverainement jugée.

Art. 128.- Les parlementaires sont disposées de la déclaration de politique


générale du Président de la République sur du papier, sept (7) jours ordinaires
avant sa déclaration au parlement par devant l’assemblée nationale, ils proposent
des modifications à faire et votent le programme de cette politique générale,
séance tenante, sans remise ni tour de rôle après les corrections proposées et
résolues par les parlementaires. En aucun cas, Ce vote ne sera différé, sauf en cas
de force majeure indépendante de la volonté des parlementaires. Toutefois, ce
cas de force majeure ne peut pas surseoir au commencement de l’exécution de
cette politique par le Président de la République dont les corrections et le vote
favorable reste obligatoire.
Art. 128.1.-Les parlementaires sont représentés par un (1) sénateur et deux (2)
députés à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président de la
République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3

Les parlementaires, en assemblée nationale, traitent la loi budgétaire dans les


mêmes formes que la déclaration de la politique générale du Président. Ils
peuvent prendre une résolution de réaffectation d’une partie d’un ou des fonds
des rubriques budgétaires alloués à certains sphères d’actions du gouvernement.
Toutefois, les parlementaires n’enlèveront pas des fonds aux rubriques
budgétaires concernant les secteurs des cinq premières grandes lignes de la
politique générale du Président de la République.

Si l’Assemblée Nationale ne peut avoir lieu comme prévu, la Chambre des


députés peuvent voter le budget de la République sans le Sénat de la République
en raison de leur proximité avec la population. R- CSCD, p. 16 # 8

Art. 129.- Chaque Chambre ou chaque commission de chaque chambre doit


enquêter sans aucune contrainte ni aucun obstacle sur les questions dont elle est
saisie. En cas de contrainte ou d’obstacle, il fait appel à l’ULCC, ou au Commissaire
ou Procureur de la République.

Art. 129.1.- Les parlementaires de chaque commission dressent un rapport de


leur contrôle la dernière semaine de chaque semestre et sera signifiée à l’ULCC,
au Parquet et au cabinet du juge instructeur de chaque Juridiction concernée par
un huissier du TPI de la juridiction de l’ordre administratif, ils le feront
pareillement au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Les parlementaires
de chaque commission qui ne signifient pas conjointement la copie de leur
rapport à ces autorités administratifs la dernière semaine de chaque semestre
perd la moitié de leur émolument pour le semestre suivant pour n’avoir pas
rempli l’une des deux missions qui leur sont attribuées par la constitution, sans
préjudicier à leur toute éventuelle implication dans des cas d’infractions contre le
trésor public dont ils seraient responsables par devant les tribunaux de droit
commun.
Art. 129.2.- A l’expiration de chaque semestre, l’ULCC signifie à son tour un Acte
aux services comptables et financiers chargés du paiement des parlementaires
dans lequel elle énumère les rapports reçus des commissions parlementaires dont
copies de ces rapports seront laissés à ces services pour qu’ils puissent exécuter
les mesures disciplinaires au sujet des rapports manquants prévus au précédent
article et orienteront et déposeront ces fonds de pénalité dans le délai de deux (2)
jours de cette signification dans un compte spécial de prévention et de réparation
des catastrophes naturels, sous peine de trahison à la population.

Art. 129.3.- Les rapports sur l’orientation et la copie des fiches de dépôt de ces
fonds de pénalité seront de retour signifiés à l’ULCC et au Parquet près le TPICCA.
Et l’ULCC signifie également à son tour la copie de ces Actes (celui reçu par les
parlementaires et ceux faits aux services comptables et financiers chargés du
paiement des parlementaires) au Parquet près du TPICCA dans le délai de huit
jours du prochain semestre de la session parlementaire.

Art. 129.4.- Les commissions de contrôle de l’exécutif du parlement, en


produisant leur rapport aux acteurs judiciaires et sur les éventuelles infractions
contre le trésor et les biens matériel de l’État, leur font des recommandations
dans les zones d’approfondissement des enquêtes.

Art. 129.5.- Les parlementaires ont un large pouvoir indépendant de contrôler les
actions des membres du pouvoir exécutif, les interpeller pour infractions
financières et sur les biens matériels de l’État suspectées.

Art. 129.6.- La demande d'interpellation doit être appuyée par cinq 5 membres
du Corps législatif intéressé. Elle aboutit à un vote de confiance ou de censure pris
à la majorité des deux tiers (2/3) des membres présents de ce corps.

Art. 129.7.- Lorsque la demande d'interpellation aboutit à un vote de censure sur


une question se rapportant au programme ou à une déclaration de politique
générale du Président de la République. Le censuré remet sa démission au
Président de la République et sera mis en accusation pour les raisons de la
censure et déféré au Tribunal de droit commun à la charge obligatoire du
Commissaire ou du Procureur de la république et du représentant de l’État en
justice, lequel sera, lui aussi, s’il s’abstient de poursuivre un prévenu ou un
inculpé censuré, poursuivi pour trahison conformément à la loi.

Art. 129.8.- Le Président de la République accepte cette démission et nomme une


autre personne pour le remplacer conformément aux dispositions de la
Constitution.

Art. 129.9.- Le Pouvoir Législatif ne peut prendre, à l'endroit d’un membre du


Pouvoir exécutif plus d'un vote de censure par an.

Tout membre du gouvernement du Président de la République ayant obtenu un


vote de confiance ne peut être interpellé que dans un délai de six (6) mois après
ce vote de confiance.

L'échec d'une motion de censure, soumise au vote dans un des deux Chambres, à
l'endroit d’un membre du gouvernement du Président de la République équivaut
à un vote de confiance.

Art. 130.- Le Pouvoir Législatif prépare des projets de loisur tous les objets
d'intérêt public dans le but du bonheur de la population et les transforment en loi
par vote.

Art. 130.1.- L'initiative des projets de loi appartient à chacune des deux (2)
Chambres ainsi qu'au Pouvoir Exécutif.

Art. 130.2.- Aucun projet de loi ne devient loi qu'après avoir été voté dans la
même forme par les deux (2) Chambres.

Art. 130.3.- Toutefois, l'initiative du projet de loi budgétaire, des projets de loi
concernant l'assiette, la quotité et le mode de perception des impôts et
contributions, de celles ayant pour objet de créer des recettes ou d'augmenter les
recettes et les dépenses de l'État est du ressort exclusif du Pouvoir Exécutif. Les
projets présentés à cet égard doivent être votés d'abord par la Chambre des
Députés.
Art. 130.4.- En cas de désaccord entre les deux (2) Chambres relativement au vote
des projets de loi mentionnées dans les précédents articles, chaque chambre
nomme au scrutin de listes trois (3) membres au minimum pour former une
commission parlementaire qui résout en dernier ressort le désaccord. Toutes les
contradictions persistantes au sein de la commission seront représentées et
délibérées démocratiquement dans cette commission.

Art. 130.5.- Tout projet de loi peut être voté article par article ou chapitre par
chapitre ou titre par titre ou en block.

Art. 130.6.- une résolution précédant le vote du projet de loi indique la formule
adoptée du précédent article.

Art. 130.7- Le Pouvoir Exécutif peut solliciter le bénéfice de l'urgence qui ne


dépasse pas une semaine pour le vote d'un projet de loi.

Dans le cas où le bénéfice de l'urgence sollicité est obtenu, le projet de loi est
voté dans une forme de l’article susdit, toutes affaires cessantes.

Dans le cas où le projet de loi n’est pas voté en séance suivant le bénéfice de
l’urgence susdit, le Président de la République cherche l’adhésion individuelle de
la majorité des parlementaires du pouvoir législatif à ce projet de loi par signature
comme s‘il s’agit d’un vote régulier pour l’adopter comme loi.

Art. 130.8.- Tout projet de loi peut être retiré de la discussion tant qu'il n'a pas
été définitivement voté.

Art. 130.9.- Toute loi votée par le Corps Législatif est immédiatement adressée au
Président de la République qui, avant de la promulguer, a le droit d'y faire des
objections en tout ou en partie.

Art. 130.10.- Dans ce cas, le Président de la République renvoie la loi avec ses
objections à la chambre où elle à été primitivement votée. Si la loi est amendée
par cette Chambre, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.

Art. 130.11.- Si la loi ainsi amendée est votée par la seconde Chambre, elle sera
adressée de nouveau au Président de la République pour être promulguée.
Art. 130.12.- Si les objections sont rejetées par la Chambre qui a primitivement
voté la loi, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.

Art. 130.13.- Si la seconde Chambre vote également le rejet, la loi est renvoyée au
Président de la République qui est dans l'obligation de la promulguer.

Art. 130.14.- Le rejet des objections est voté par l'une et l'autre Chambre à la
majorité prévue par l'article 124 de la présente constitution.

Dans ce cas, les votes de chaque Chambre seront émis au scrutin secret.

Art. 130.15.- Si dans l'une et l'autre Chambre, la majorité prévue à l'alinéa


précédent n'est pas obtenue pour le rejet, les objections sont acceptées.

Art. 130.16.- Le droit d'objection doit être exercé dans un délai de huit (8) jours
francs pour chaque cent (100) article d’une loi, à partir de la date de réception de
la loi par le Président de la République.

Art. 130.17.- Si dans les délais prescrits, le Président de la République ne fait


aucune objection, la loi doit être promulguée, à moins que la session du Corps
Législatif ait pris fin avant l'expiration des délais, dans ce cas, la promulgation de
la loi demeure ajournée. La promulgation ainsi ajournée est, à l'ouverture de la
session suivante, adressée à la Chambre qui a primitivement voté la loi pour être
fait comme il est dit dans les articles susdits.

Art. 130.18.- Un projet de loi rejeté par l'une des deux (2) Chambres ne peut être
présenté de nouveau dans la même session. Il en sera fait comme il est dit dans
l’article 111.3.

Art. 131.- Chaque Chambre a le droit d'amender, de diviser les amendements


proposés et les articles. Les amendements votés par une chambre ne peuvent
faire partie d'une loi qu'après avoir été votés par l'autre Chambre dans la même
forme et en des termes identiques.

Art. 132.- Les lois et autres actes du Corps Législatif ou de l'Assemblée Nationale
seront exécutoires par leur promulgation et leur publication au journal officiel de
la République.
Art. 132.1.- Ils sont insérés et numérotés dans le bulletin imprimé, ayant pour
titre BULLETIN DES LOIS ET ACTES.

Art. 133.- La loi prend date du jour de son adoption définitive par les deux (2)
Chambres.

Art. 134.- L'interprétation des lois par vote d'autorité n'appartient qu'au Pouvoir
Législatif, elle est donnée dans la forme d'une loi.

Art. 134.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.

Art. 135.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.

Art. 135.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.

Art. 135.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.

Art. 136.- Nul ne peut en personne présenter des pétitions à la tribune du Pouvoir
Législatif. Toute pétition adressée au Pouvoir Législatif doit donner lieu à une
procédure réglementaire permettant de statuer sur son objet.

Art. 137.- Chaque membre du Corps Législatif reçoit une indemnité mensuelle à
partir de sa prestation de serment.

Art. 137.1.- La fonction de membre du Corps Législatif est incompatible avec


toute fonction rétribuée par l'État, sauf celle d'enseignant.
Art. 138.- En cas de mort, de démission, de déchéance, d'interdiction judiciaire ou
d'acceptation d'une fonction incompatible avec celle de membre du Corps
Législatif, il est pourvu au remplacement du Député ou du Sénateur dans sa
circonscription électorale pour le temps seulement qui reste à courir par une
élection partielle sur convocation faite par le Conseil Électoral National (CEN) dans
le mois même de la vacance.

Art. 138.1.- L'élection a lieu dans une période de trente (30) jours après la
convocation du Conseil Électoral National (CEN), conformément à la Constitution.

Art.138.2.-Cependant, si la vacance se produit au cours de la dernière session


ordinaire de la Législature, il n'y a pas lieu à cette élection partielle susdite.

Art. 138.3.-Il en est de même à défaut d'élection ou en cas de nullité des élections
prononcées par le Conseil Électoral National (CEN) dans une ou plusieurs
circonscriptions lors des joutes électorales générales.

SECTION E

Des incompatibilités

Art. 139.- En cas de différends entre les députés d’un département, le sénateur
de ce département leur sert d’intermédiaire pour résoudre ces différends.

Art. 140.- Ne peuvent être élus membres du Corps Législatif:

1) Les Commissaires ou cocontractants de l'État pour l'exploitation des services


publics;

2) Les Représentants ou Mandataires des Concessionnaires ou Cocontractants de


l'État.

3) Les Délégués, vice Délégués, les Juges, les Officiers du Ministère Public dont les
fonctions n'ont pas cessé six (6) mois avant la date fixée pour les élections.
4) Toute personne se trouvant dans les autres cas d'inéligibilité prévus par la
présente Constitution et par la loi.

Art. 140.1.- Les membres du Pouvoir Exécutif et les Directeurs généraux de


l'Administration publique ne peuvent être élus membre du Corps Législatif s'ils ne
démissionnent un (1) an au moins avant la date des élections.

CHAPITRE IV

Du Pouvoir Exécutif

Art. 141.- Le Pouvoir Exécutif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.

Art. 141.1.- Le Pouvoir Exécutif est exercé par le Président de la République, chef
de l'État;

SECTION A

Du Président de la République

Art. 142.- Le Président de la République est élu au suffrage universel à la majorité


absolue des votants, établie à partir des votes valides conformément à la loi
électorale. Si cette majorité n'est pas obtenue au premier tour, il est procédé à un
second tour. Seuls peuvent s'y présenter les deux (2) candidats qui, le cas
échéant, après retrait de candidats les plus favorisés, se trouvent avoir recueilli le
plus grand nombre de voix au premier tour.

Art. 142.1.- A l'occasion des élections, le candidat à la Présidence le plus favorisé


au premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclaré vainqueur
dans le cas où son avancé par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pour cent (25%) des votes valides.
Art. 142.2.- L'élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d'octobre de la
cinquième année du mandat présidentiel.

Le Président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au


cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le Président élu entre en
fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé
avoir commencé le 7 février de l'année de l'élection.

Art. 142.3.- La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période
commence et se termine le 7 février, suivant la date des élections.

Art. 142.4.- Le Président de la République ne peut bénéficier de la prolongation


de mandat. Il peut néanmoins participer à nouveau à l’élection générale pour
pouvoir briguer consécutivement un second mandat, en aucun cas, il ne peut
briguer un troisième mandat.

Art. 143.- Pour être élu Président de la République d'Haïti, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et n'avoir jamais renoncé à sa nationalité et ne détenir


aucune autre nationalité au moment de l'inscription;

2) Être âgé de trente-cinq (35) ans accomplis;

3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.

4) 5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble, y Avoir son domicilié ou y


résidé cinq (5) années avant la date des élections et s’engager à y domicilier ou à
y résider pour le reste de sa vie.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics;

Art. 143.1.- Avant d'entrer en fonction, le Président de la République prête


devant l'Assemblée Nationale, le serment suivant: "Je jure devant Dieu et devant
la Nation d'observer et de faire observer fidèlement la Constitution et les lois de
la République, de respecter et de faire respecter les droits du peuple haïtien, de
travailler à la grandeur de la Patrie, de maintenir l'indépendance nationale et
l'intégrité du territoire."

Art. 144.- La politique générale du Président de la République, déjà connue et


approuvée par la population lors des élections, est déclarée par devant
l’assemblée nationale qui la modifie, s’il est nécessaire, sauf pour les cinq
premières grandes lignes de cette politique générale, et le chef de l’État prend
l’engagement de respecter ces modifications apportées lors de la séance plénière
sans être ajourné ni accompagné des membres de son gouvernement qui seront
connus du public après cette séance. Les parlementaires votent la politique
générale modifiée du Président de la République, séance tenante, sans remise ni
tour de rôle. En cas de non respect de ces modifications dans l’exécution de cette
politique générale du Président de la République, le prochain budget ne sera pas
voté sans ces modifications.

Art. 144.1.- Les actions du Président de la République sur la déclaration de sa


politique générale ne doivent pas souffrir d’aucun retard d’autres institutions sur
la base d’éventuel conditionnement politique. Seules des recommandations
seront faites sur les actions du chef de l’État par les parlementaires.

SECTION B

Des attributions du Président de la République

Art. 145.- le Président de la République, chef de l'État, veille au respect, à


l'exécution de la Constitution et à la stabilité des institutions. Il assure le
fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.

Art. 145.1.- Le Président de la République garant de la bonne marche des


institutions du pays, prend toutes les dispositions sur les réquisitions du Conseil
Électoral National (CEN) de lui garantir les moyens matériels et financiers
nécessaires pour qu’il puisse réaliser toutes les élections dans les délais prévus
par la présente constitution, sous peine de trahison ni pour le Président ni pour
les membres du dit conseil, chacun en ce qui le concerne.

Art. 145.2.- Le Président de la République prend toutes les dispositions


nécessaires pour que les principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité prévus à
l’article 4 de cette Constitution soient respectés.

Art. 146.- Le Président de la République a le devoir de faire une gestion efficace et


efficiente de la finance publique tant dans les collectes que dans les dépenses des
fonds publics et est assujetti à l’obligation de la transparence de sa gestion
financière au sein de son gouvernement. Il est également astreint à l’obligation de
la reddition de compte. En ce sens, il rendra public annuellement au journal le
Moniteur le budget nationale qu’il va mettre à exécution immédiatement après sa
modification et sa ratification au parlement ou au moment de sa reconduction. Et
le Président de la République le fera pareillement à la fin de son exécution, c’est-
à-dire la publication de toutes les dépenses ou traitements de ce budget.

Art. 146.1.- Au nom de l’indépendance de chaque pouvoir, le Président de la


République assure le transfert graduel à proportion égale en pourcentage (%) les
fonds prévus dans le budget national à chaque pouvoir(l’exécutif, judiciaire et le
législatif)aux comptes de ceux-ci, via son ministre des finances, même si ce
Ministère doit s’occuper des paiements des salaires de tous les employés et
fonctionnaires de l’administration publique de l’État, et il le fera pareillement aux
comptes des collectivités territoriales. R-CSCD p. 14 # 3

Art. 147.- Le Président de la République s’assure que toutes les institutions


publiques de la République, qu’elles soient dans la collecte de fond ou dans la
dépense pour le compte de l’État, aient chacune un service d’audit interne qui lui
fera semestriellement les rapports de l’état financier et du fonctionnement de ces
institutions et il leur fera en retour ses observations si nécessaire.

Art. 147.1.- Le Président de la République est responsable de l’inventaire des


biens matériels de l’État et s’assure que toutes les institutions publiques du
Pouvoir exécutif le fait immédiatement après son investiture dans un délai ne
dépassant pas trente (30) jours et le rendra à l’ULCC, aux Parquets des Juridictions
d’affectation de ces biens et à la CSPJ. Le Président de la République le fera
pareillement à la fin de son mandat.

Art. 147.2.- Le Président de la République veillera à ce que les autres pouvoirs


(judiciaire et le législatif) le fassent pareillement.

Dans le cas où l’un ou ces autres pouvoirs n’exécutent pas ces principes de
transparence, les proportions de leur budget seront retenues par l’exécutif
jusqu'à ce que ces pouvoirs fassent la preuve à l’exécutif, via le ministre des
finances, qu’ils aient envoyés leur rapport à l’ULCC et au Parquet et à la CSPJ.

Art. 147.3.- Tous les comptes publics doivent être publics c’est-à-dire être
accessible à tous les citoyens haïtiens et ne doivent en aucun cas être gardés de
manière secrets ou privés. L’inexécution des principes de transparence, de
reddition des comptes et de l’inventaire sur les biens matériels de l’État doit être
soupçonnée d’infractions financières et autres, et doit être obligatoirement objet
de traitement et d’enquête par les autorités compétentes.

Art. 147.4.- La responsabilité du Président de la République dans la gestion des


finances publiques et les biens de l’État ne délie pas les autres acteurs de leur
responsabilité distinctive et réciproque suivant le principe que la responsabilité
pénale est personnelle.

Art. 148.- Le Président de la République assurant la permanence de l’exécutif ne


peut pas être l’objet de poursuite judiciaire de droit commun qu’après
l’achèvement de son mandat.

Art. 149.- Le Président de la République est le garant de l'indépendance nationale


et de l'intégrité du territoire.

Art. 149.1.- Il négocie et signe tous traités, conventions et accords internationaux


et les soumet à la ratification de l'Assemblée Nationale.

Art. 149.2.- Le Président de la République est responsable de la défense nationale


en accord avec les ministères de la défense et de l’intérieur.
Art. 149.3.- Il déclare la guerre, négocie et signe les traités de paix avec
l'approbation de l'Assemblée Nationale.

Art. 149.4.-Le Président de la République nomme, après délibération en conseil


des Ministres, puis approbation du Sénat, le commandant en chef des Forces
Armées d'Haïti.

Art. 149.5.-Le Président de la République est le chef nominal des Forces Armés, il
ne les commande jamais en personne.

Art. 149.6.-Le Président de la République choisit seul les membres de son cabinet
ministériel.

Art. 149.7.- Il nomme et accrédite les Ambassadeurs, Consuls Généraux et les


envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères, reçoit les lettres de
créance des Ambassadeurs des puissances étrangères et accorde l'exequatur aux
Consuls.

Art. 149.8.- Par Arrêté pris en conseil des Ministres, le Président de la République
nomme les Conseils d'Administration des organismes autonomes, les Directeurs
généraux de l'Administration Publique, les Délégués et vice Délégués des
Départements et Arrondissements.

Art. 149.9. - Le Président de la République nomme les arpenteurs, les notaires et


les officiers de l’État Civil.

Art. 149.10.- Le Président de la République nomme et révoque directement ou


par délégation les fonctionnaires publics selon les conditions prévues par la
Constitution et par la loi sur le statut général de la fonction publique.

Art. 149.11.- Le Président de la République révoque les arpenteurs, les notaires et


les officiers de l’État Civil sur recommandation du Commissaire ou Procureur de la
République qui exécute préalablement les sanctions disciplinaires à la
recommandation de révocation prévues par la loi ou selon qu’il existe contre ces
officiers un jugement de condamnation pénale passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée.
Art. 149.12.- Le Président de la République fait sceller les lois et autres actes du
corps législatif du sceau de la République et les promulgue au Journal Officiel de
la République dans un délai ne dépassant pas 15 jours ordinaires après le délai de
8 jours dont il dispose pour faire des objections. Passé ces délais, le parlement
s’érigera en assemblée nationale pour acheminer ladite loi au Journal Officiel de
la République par une résolution. R-CSCD, p. 18 #13

Art. 149.13.-Le Président de la République fait exécuter les lois. Il veille à


l’exécution des décisions judiciaires conformément à la loi.

Art. 149.14.- Le Président de la République a le droit de grâce et de commutation


de peine relativement à toute condamnation passée en force de chose jugée, à
l'exception des condamnations prononcées par la Haute Cour de Justice ainsi qu'il
est prévu dans la présente Constitution.

Art. 149.15.- Il ne peut accorder amnistie qu'en matière politique et selon les
prescriptions de la loi.

Art. 149.16.- Le Président de la République n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui
attribue la Constitution.

Art. 149.17.- A l'ouverture de la première session législative annuelle, le Président


de la République, par un message au Corps Législatif, fait l'exposé général de la
situation. Cet exposé ne donne lieu à aucun débat.

Art. 149.18.- Le Président de la République reçoit du trésor public une indemnité


mensuelle à partir de sa prestation de serment.

Art. 149.19.- Le Président de la République a sa résidence officielle au Palais


National, à la Capitale, sauf en cas de déplacement du siège du Pouvoir Exécutif.

Art. 149.20.- Le Président de la République préside le conseil des Ministres de son


gouvernement.

Art. 149.21.-En cas d'absence temporaire et volontaire du Président de la


République ou sur sa demande, l’un des Ministres qu’il choisit, préside le Conseil
des Ministres.
Art. 150.-Si en cas de vacance pour quelque cause que ce soit, le Président se
trouve dans l'impossibilité temporaire et involontaire d'exercer ses fonctions de
Président, les présidents des deux branches du parlement et celui du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se réunissent immédiatement pour
nommer par consensus démocratique l’un des ministres en poste pour le
remplacer comme président provisoire et il exerce le Pouvoir Exécutif tant que
dure la vacance.

Art. 150.1.-Si, de quelque cause que ce soit, la vacance est permanente et


inférieur à deux années, Les Présidents des pouvoirs susdits à l’alinéa précédente
procèdent de la même manière pour nommer un ministre comme président
provisoire jusqu’à l’élection présidentielle ordinaire et est remplacé par le
prochain Président élu quelques soient les circonstances. Dans le cas où elle est
permanente et supérieure à deux années, le Conseil Électoral National (CEN)
organise les élections à l’extraordinaire pour le temps qui reste à courir dans le
délai de trois mois.

Art. 150.2.-Si l’un ou les autres Présidents de ces pouvoirs sont absents pour la
nomination du Président Provisoire de la République, le ou les absents sont
remplacés successivement dans cette tache par le Président du Conseil
Constitutionnel, du Protecteur du Citoyen et ou du Président du Conseil Électoral
National (CEN).

Art. 150.3.- Dans les deux cas de figure susdits, le Président remplacé est réputé
avoir complété son mandat présidentiel.

Art. 150.4.- Le Président provisoire, une foi nommé ainsi, il est assujetti à la
Constitution.

Art. 150.5.- Le Président en fonction est passible de la Haute Cour de Justice


pendant la durée de son mandat, il est cependant susceptible des Tribunaux de
droit commun pour toute infraction commise avant et après l’exercice de sa
fonction de Président. R- CSCD, P. 14 #2
SECTION C

Du gouvernement

Art. 151.- Le gouvernement se compose du Président de la République et des


Ministres. Le Président de la République est le chef du gouvernement.

Art. 151.1.- Le gouvernement conduit la politique générale de la Nation. Il est


responsable devant le Parlement dans les conditions prévues par la Constitution.

SECTION D

Des Ministres

Art. 152.- Le Président de la République préside le conseil des Ministres. Le


nombre de ceux-ci, ne peut être inférieur à dix (10).

Art. 152.1.- La loi fixe le nombre des ministères.

Art. 152.2.- La fonction ministérielle est incompatible avec l'exercice de tous


autres emplois publics, sauf ceux de l'enseignement supérieur.

Art. 152.3.- Les Ministres perçoivent des indemnités mensuelles établies par la loi
budgétaire.

Art. 152.4.- Les Ministres nomment certaines catégories d'agents de la Fonction


Publique par délégation du Président de la République, selon les conditions fixées
par la loi sur la fonction publique.

Art. 152.5.- Lorsque l'une des deux (2) Chambres, à l'occasion d'une
interpellation, met en cause la responsabilité d'un Ministre par un vote de
censure pris à la majorité absolue de ses membres, l'Exécutif renvoie ce Ministre.

SECTION E

Les attributions des Ministres


Art. 153.- Le Président de la République et les ministres ont leurs entrées aux
Chambres pour soutenir les projets de lois, les objections aux lois du Président de
la République ainsi que pour répondre aux interpellations.

Art. 154.- Les actes du Président de la République sont contresignés, le cas


échéant, par les Ministres chargés de leurs exécutions. Le Président de la
République peut être chargé d'un portefeuille ministériel.

Art. 154.1.- Le Président de la République et les Ministres sont responsables


conjointement ou solidairement des actes contresignés tant que les
responsabilités personnelles des actes ne sont pas fixées. Ils sont également
responsables de l'exécution des Lois, chacun en ce qui le concerne.

Art. 154.2.- En aucun cas, l'ordre écrit ou verbal du Président de la République ne


peut soustraire les Ministres de la responsabilité attachée à leurs fonctions et
dans leur champ d’action.

Art. 155.- La fonction de Président de la République et celle de membre de son


gouvernement sont incompatibles avec tout mandat parlementaire. Dans un tel
cas, le Président ou membre du gouvernement opte pour l'une ou l'autre
fonction.

CHAPITRE V

Du Pouvoir Judiciaire

Art. 156.-Le Pouvoir Judiciaire est indépendant. Cette indépendance est garantie
par les autorités judiciaires et sécurisée par les forces de l’ordre : La Police et
l’Armée d’Haïti.

Art. 157.-Le Pouvoir Judiciaire est composé de deux (2) ordres : l’ordre judiciaire
et l’ordre administratif. Il est exercé par les Cours de Cassation, les Cours d'Appel,
les Tribunaux de Première Instance de ces deux ordres ainsi que les Tribunaux de
Paix et les Tribunaux spéciaux de l’ordre judiciaire et dont le nombre, la
composition, l'organisation, le fonctionnement et juridiction pour les deux ordres
sont fixés par la loi.

Art. 157.1.- L’ordre judiciaire est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance et la Cour D’Appel. La Juridiction de Première
Instance a un Doyen, un Commissaire ou Procureur de la République ou Ministère
Public, des Juges et Juges d’Instruction, un greffier et des huissiers audienciers
etc. La Juridiction d’Appel a un Président, des Juges, un Commissaire ou Procureur
de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers audienciers etc.

Art. 157.2.- L’ordre judiciaire comprend dix-huit (18) Tribunaux de Première


Instance qui se trouvent à : Port-au-Prince, Saint-Marc, Gonaïves, Cap-Haitien,
Grande-Rivière du Nord, Port-de-Paix, Fort-Liberté, Hinche, Mirebalais, Croix-des-
Bouquets, Jacmel, Petit-Goâve, Coteaux, Aquin, Miragoâne, Anse-à-Veau, Cayes,
Jérémie, et de cinq (5) Cours d’Appel qui se trouvent à : Port-au-Prince, Cayes,
Hinche, Gonaïves et Cap-Haitien pour toute l’étendue du territoire de la
république.

Art. 157.3.- L’ordre judiciaire connait de tous les conflits civils et pénaux attribués
à sa compétence parla loi.

Art. 157.4.- La Cour de Cassation de l’ordre judiciaire a son siège à Port-au-Prince.

Art. 157.5.- l’organisation, le fonctionnement et la composition de l’ordre


judiciaire sont déterminés par la loi.

Art. 158.- L’ordre administratif est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance des comptes et du Contentieux Administratif
(TPICCA) et la Cour D’Appel des comptes et du Contentieux Administratif (CACCA).
En tant qu’ordre juridictionnel, ils sont constitués de la même manière que les
Tribunaux et les Cours de l’Ordre Judiciaire. La Juridiction de Première Instance
des comptes et du Contentieux Administratif a un Doyen, un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, des Juges et Juges d’Instruction,
un greffier et des huissiers audienciers etc. La Juridiction d’Appel des comptes et
du Contentieux Administratif a un Président, des Juges un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers
audienciers etc.

Art. 158.1.- L’ordre administratif comprend cinq (5) Tribunaux de Première


Instance des comptes et du Contentieux Administratif (TPICCA) qui se trouvent
dans les mêmes villes que les cinq (5) Cours d’Appel de l’Ordre Judiciaire et
couvrent les mêmes superficies de Juridiction que ces dernières, et deux (2) Cours
d’Appel des comptes et du Contentieux Administratif (CACCA) qui se trouvent à
Port-au-Prince et au Cap-Haitien pour toute l’étendue du territoire de la
république. Celle de Port-au-Prince a Juridiction sur le Tribunal de Première
Instance des comptes et du Contentieux Administratif de Port-au-Prince et celui
des Cayes. Tandis que celle du Cap-Haitien a Juridiction sur le Tribunal de
Première Instance des comptes et du Contentieux Administratif du Cap-Haitien,
de Hinche et celui des Gonaïves.

Art. 158.2.- L’Ordre Administratif connait les questions des employés, et


fonctionnaires publics face à l’administration publique et les collectivités
territoriales ; des administrés face aux services publics ; les Collectivités
territoriales face à l’administration publique ; les collectivités territoriales entre
elles. Tandis que l’ordre judiciaire traite les questions des personnes physiques et
morales de droits privés, et entre elles. Les Officiers de Police Judiciaire (OPJ) de
cet ordre ont l’entrée incessante et sans obstacle dans les services de
comptabilité des entreprises de l'État, dans ceux des collectes et des dépenses,
ainsi que dans celles des collectivités territoriales dans le cadre de vérification et
d’enquête.

Art. 158.3.- La Cour de Cassation ou la Cour Supérieure des Comptes et du


Contentieux Administratif de cet ordre aura son siège à Port-au-Prince et l’ordre
est coiffé, comme la Cour de Cassation de l’ordre judiciaire, par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) au sein duquel il est comparativement
représenté comme l’ordre judiciaire.

Art. 158.4.- Les Tribunaux de Première Instance des Comptes et du Contentieux


Administratif (TPICCA) prononcent les jugements de débet ou de quitus sur les
gestions des comptes tant pour les collectes que dans les dépenses et les
jugements sur les contentieux administratifs. Les Cours d’Appel des Comptes et
du Contentieux Administratif (CACCA) ainsi que la Cour de Cassation des Comptes
et du Contentieux Administratif (CCCCA) ou la Cour Supérieure des Comptes et du
Contentieux Administratif (CSCCA) prononcent les arrêts de débet ou de quitus
sur les gestions des comptes tant pour les collectes que dans les dépenses et les
arrêts sur les contentieux administratifs.

Art. 158.5.- La décision de débet renvoie le ou la concerné (e) par devant le


Tribunal correctionnel ou criminel. Une expédition de cette décision sera signifiée
par le Commissaire ou Procureur de la République au ou à la concerné (e) qui
peut recourir à la juridiction supérieure pour une révision de la gestion du compte
dans le délai de huit (8) jours francs. Si la décision de débet est devenue définitive
ou souveraine, le ou la concerné (e) sera à nouveau signifié par le Commissaire ou
Procureur de la République au Président de la République via le Ministre de
tutelle qui sera tenu de respecter cette décision en se libérant de celui-ci ou de
celle-ci pour qu’il ou qu’elle puisse répondre par devant les tribunaux de droit
commun sous peine d’être solidairement ou conjointement responsable après
son mandat. Tandis que la décision de quitus sera signifiée au ou à la concerné (e)
par le Greffier de cette dernière décision et autorise le bénéficiaire à obtenir du
greffe de la décision définitive ou souveraine le certificat de décharge qui sera
visé et scellé du greffier, du juge de la dernière décision, du procureur ou
commissaire de la république, du juge instructeur et du directeur général
de l’ULCC après le délai de recours.

Art.- 158.6.- Si la décision de débet concerne un fonctionnaire ou un employé de


la chambre des députés ou du sénat de la république, au cas où elle est devenue
définitive ou souveraine, elle sera signifiée par le Commissaire ou Procureur de la
République au Président de la chambre en question qui sera tenu de respecter
cette décision en se libérant de celui-ci ou de celle-ci pour qu’il ou qu’elle puisse
répondre par devant les tribunaux de droit commun sous peine d’être
solidairement responsable après son mandat. Dans le cas d’une décision de
quitus, Il sera fait comme il est dit à l’article précédent.
Art. 158.7.- Tous les ordonnateurs et comptables de deniers publics doivent avoir
annuellement une décision judiciaire de l’ordre administratif de leurs gestions
quelque soit la durée et le montant de la gestion dans l’année.

Art. 159.- Un Code de Loi Administratif et un Code de Procédure Administratif


seront adoptés et votés par le Pouvoir législatif de la République d’Haïti.

Art. 160.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), étant l’organe


hiérarchique et représentatif de ce Pouvoir, est composé de dix-sept 17
personnalités suivantes :

a) Du Président de la Cour de Cassation de l’ordre judiciaire, Président ;


b) Du Président de la Cour de Cassation ou de la Cour Supérieure des Comptes
et du Contentieux Administratif de l’ordre administratif, Vice-président ;
c) Un juge de chaque Cour de Cassation élu par leurs pairs à la majorité
relative ;
d) Le Commissaire ou Procureur de la République près chaque Cour de
Cassation ;
e) Un juge de la Cour d’Appel de chaque ordre, élus par leurs pairs à la
majorité relative pour chaque ordre;
f) Un Commissaire ou Procureur de la République près la Cour d’Appel de
chaque ordre, élus par leurs pairs à la majorité relative pour chaque ordre ;
g) Un juge du Tribunal de Première Instance de chaque ordre, élus par leurs
pairs à la majorité relative pour chaque ordre;
h) Un Commissaire ou Procureur de la République près les Tribunaux de
Première Instance de chaque ordre, élus à la majorité relative pour chaque
ordre ;
i) Un juge titulaire du Tribunal de Paix élu par l’ensemble des juges de Paix de
la République ;
j) Une personnalité de la société civile désignée par le Protecteur du Citoyen,
à partir d’une liste de trois noms soumise par les Organisations des Droits
Humains ;
k) Un Bâtonnier élu par l’Assemblée des bâtonniers en exercice. R-CSCD p. 16
# 10.4
Art. 160.1. Les élus au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ont un
mandat d’une durée de trois (3) ans, renouvelable une seule fois.

Art. 160.2.- Au siège du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), les


membres de ce conseil prêtent, sur la constitution, devant la croix du Christ et en
présence du Président de la République, du Président du Sénat de la République
et celui de la Chambre des Députés, le serment suivant :

« Je jure de respecter la Constitution, les lois et les règlements de la


République, de veiller au fonctionnement régulier du Pouvoir Judiciaire et à
la protection des droits des justiciables ».

Un procès-verbal de prestation de serment est dressé et il est signé du Président


de la République, du Président du Sénat de la République et du Président de la
Chambre des députés. Une expédition sera délivrée aux membres du Conseil. R-
CSCD p. 16 # 10.4

Art. 160.3.- a) Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) détient


exclusivement le privilège d’élire ou de choisir ou de nommer tout le personnel
du système judiciaire, selon la Constitution, la loi et les règlements intérieurs de
ce pouvoir. Il s’occupe de toutes les questions relatives au fonctionnement de la
justice et au Pouvoir Judiciaire en particulier et il s’assure du bon fonctionnement
de toutes les institutions relatives à ce pouvoir selon ses règlements intérieurs.

b) Le contrôle et l’administration du Pouvoir Judiciaire sont confiés au Conseil


Supérieur du Pouvoir Judiciaire qui exerce sur les magistrats un droit de
surveillance, de renseignement et d’information en toute indépendance, sans
proie de mesure, avec équité, et qui dispose d'un pouvoir de discipline sur tous
les acteurs du système judiciaire en générale et sur les magistrats en particulier.

c) Tous les fonctionnaires et employés du Pouvoir Judiciaire sanctionnés par le


Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire pour une faute à caractère pénal seront
justiciables des Tribunaux de droit commun et poursuivis par le Commissaire ou
Procureur de la République ou par les victimes mais charge par le Commissaire
d’en faire l’exercice de la poursuite.
e) Les conditions d'organisations et de fonctionnement Du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire sont réglées par la loi.

Art. 160.4.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) est représenté par
trois (3) membres à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président
de la République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3

Art. 161.- Tous les Juges et Commissaires ou Procureurs de la République de


l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) suivant les principes démocratiques
qu’ils déterminent à l’avance dans les règlements intérieurs dudit conseil qui sont
en conformité avec la loi pour mieux s’écarter de ceux sur lesquels pèsent les
soupçons d’immoralité, d’infraction et de condamnation judiciaire. Toutes les
autres décisions administratives relatives au système judiciaire doivent être
également prises par vote délibérative entre les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) dans les mêmes conditions, surtout : dans les choix des
Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), de l’Unité
Centrale des Renseignements Financiers (UCREF), de la Police Nationale d’Haïti
(PNH) et du Protecteur du Citoyen pour l’Office (OPC).

Art. 161.1.- Les Juges de la Cour de Cassation, qu’ils soient de l’ordre judiciaire ou
de l’ordre administratif, seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à cette Cour sont :

a) Les anciens Juges des Cours d’Appel de la République qui ont été honnêtes,
compétents, irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens
juges ayant les plus forts pourcentages (%) d’arrêts dans leur actif sur le
total d’Arrêts rendus en Appel pendant leur mandat qui n’ont pas été cassé
en Cassation seront successivement privilégiés pour la qualité des arrêts
auxquels ce magistrat participe. Le plus grand nombre d’arrêts sera
également pris en compte en excluant ceux pour lesquels la faute
procédurale est faite par les parties aux procès et non appréciée par les
juges de la Cour.

b) En cas de carence de Juges candidats disponibles dans ces conditions, les


Juges, actuellement en poste à la Cour d’Appel, ayant cinq (5) ans de
carrière et plus et âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel
et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné peuvent
se porter candidat supplémentairement sur cet Appel à candidature par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même
processus des anciens Juges des Cours d’Appel de la République.

Art. 161.2.- Les Juges des Cours d’Appel seront élus par les membres du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Cours sont :

a) Les anciens Juges des Tribunaux de Première Instance de la République


dans les juridictions respectives qui ont été honnêtes, compétents,
irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens juges
ayant les plus forts pourcentages (%) de jugements dans leur actif sur le
total de jugements rendus en Première Instance pendant leur mandat qui
n’ont pas été infirmés en Appel et cassés en cassation seront
successivement privilégiés pour la qualité de leurs jugements. Le plus grand
nombre de jugements sera également pris en compte en excluant ceux
pour lesquels la faute procédurale est faite par les parties aux procès et non
appréciée par les juges dudit Tribunal.

b) En cas de carence de Juges disponibles dans ces conditions, les Juges


actuellement en poste aux Tribunaux respectifs de Première Instance ayant
trois (3) ans de carrière et plus, âgés de moins de 65 ans accomplis au jour
de cet appel et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre
chevronné peuvent se porter candidats sur Appel à candidature par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même
processus des anciens Juges des Tribunaux de Première Instance dans les
juridictions respectives, candidats à ce poste ;

c) Les avocats militants de dix (10) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de dix (10) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les dix (10)
dernières années, et quinze (15) affaires dans les mêmes conditions, dans
le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil,
peuvent se porter candidats dans ces appels à candidature.

Art. 161.3.- Les Juges de Première Instance seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Tribunaux sont :

a) Les anciens Juges des Tribunaux de Paix de la République dans les


juridictions respectives qui ont été honnêtes, compétents, irréprochables et
certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), âgés de moins
de 65 ans accomplis au jour de cet appel et qui sont saints d’esprit sur
certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens juges ayant les plus forts
pourcentages (%) de sentences dans leur actif sur le total de sentences
rendues au Tribunal de Paix pendant leur mandat qui n’ont pas été infirmés
en Appel du Tribunal de Première Instance et cassés en cassation seront
successivement privilégiés pour la qualité de leurs sentences. Le plus grand
nombre de sentences sera également pris en compte en excluant celles
pour lesquelles la faute procédurale est faite par les parties aux procès et
non appréciée par les juges dudit Tribunal.
b) En cas de carence de Juges disponibles dans ces conditions, les Juges
respectifs actuellement en poste aux Tribunaux de Paix ayant cinq (5) ans
de carrière et plus et âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet
appel et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné
peuvent se porter candidats sur Appel à candidature par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même processus des
anciens Juges des Tribunaux de Paix dans les juridictions respectives,
candidats à ce poste ;

c) Les avocats militants de cinq (5) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de sept (7) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les cinq
dernières années et dix (10) affaires dans les mêmes conditions, dans le cas
de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil, peuvent se
porter candidats dans ces appels à candidature.

Art. 161.4.- Les Juges de Paix seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Tribunaux sont :

a)Les diplômés de l’école de la magistrature ;

b) Les avocats militants de trois (3) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau d’attaches
avec un répertoire de cinq (5) affaires traitées et gagnées définitivement dans
les tribunaux du pays pendant les trois dernières années et sept (7) affaires
dans les mêmes conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception
des affaires de divorces.

c) Les licenciés en droit ayant été fondé de pouvoir pendant sept (7) ans au
moins avec un répertoire de dix affaires (10) affaires traitées et gagnées
définitivement dans les tribunaux de Paix comme fondé de pouvoir pendant
les cinq dernières années et dix-sept (17) affaires dans les mêmes conditions,
dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil.
Art. 161.5.- Tous les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République
qu’ils soient dans l’ordre judiciaire ou dans l’ordre administratif et qu’ils soient au
Tribunal de Première Instance, à la Cour d’Appel et à la Cour de Cassation seront
élus par vote délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ), ce, pour un mandat de quatre (4) ans inamovible chacun et sont
indéfiniment rééligible. Les substituts Commissaires ou Procureurs de la
République le sont pour deux (2) ans inamovibles et indéfiniment rééligibles. Une
formation en administration est un atout majeur pour chaque poste de
Commissaire ou Procureur de la République dans l’ordre administratif.

a) Les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République de la Cour de


Cassation, seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
parmi les Commissaires ou Procureurs de la République des Cours d’Appel
de la République ayant terminé leur mandat et ceux en fin de mandat pour
les postes à combler et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
b) Les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République des Cours
d’Appel seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
parmi les Commissaires ou Procureurs de la République Première Instance
ayant terminé leur mandat et ceux en fin de mandat pour les postes à
combler et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont saints
d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
En cas d’impossibilité, sur proposition d’au moins cinq (5) avocats militants
de leur bâtonnier procédant lui-même d’abord par élection démocratique
dans son barreau, ayant quinze (15) ans au moins de carrière irréprochable
par la justice et de son barreau d’attaches avec un sens élevé d’homme
d’État, avec un répertoire de vingt (20) affaires personnellement traitées et
gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant ces quinze (15)
dernières années de carrière et vingt-cinq (25) affaires dans les mêmes
conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires
de l’état civil et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
c) Les Commissaire ou Procureurs Généraux de la République du Tribunal de
Première Instance seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ) parmi ceux en fin de mandat pour les postes à combler et âgés de
moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont saints d’esprit sur
certificat d’un psychiatre chevronné, et sur proposition d’au moins cinq (5)
avocats militants de leur bâtonnier procédant lui-même d’abord par
élection démocratique dans son barreau, ayant chacun dix (10) ans au
moins de carrière irréprochable par la justice avec un sens élevé d’homme
d’État, avec un répertoire de quinze (15) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant ces dix (10)
dernières années de carrière et vingt (20) affaires dans les mêmes
conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires
de l’état civil et âgés de moins de (50) ans au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
a) Tous les substituts Commissaires ou substituts Procureurs de la République
des Cours de Cassation et de toutes les juridictions seront élus dans les
mêmes conditions précédentes pour les avocats et parmi les diplômés de
l’école de la magistrature par les membres du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ). Une formation en administration ou en comptabilité sera
un atout majeur pour l’ordre Administratif.

Art. 161.6.- Les Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption


(ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF) seront élus à la
majorité relative par les commissaires ou Procureurs de la République de tous les
degrés de juridiction, sur appel à candidature du CSPJ, parmi les comptables
agréés et inscrit au tableau de l’ordre des comptables agréés d’Haïti ayant une
carrière professionnelle d’au moins quinze (15) ans dans une ou des institutions
privés de la République pour un mandat de cinq (5) ans inamovible et qui
également indéfiniment rééligibles sauf pour infractions financières prouvées
contre les intérêts de l’État par n’importe quel citoyen et autorité du pays et jugé
par le Tribunal compétent de la République ou pour incapacité mental et ou
physique constatée et certifiée par un spécialiste chevronnée du pays sur la
demande et le choix du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de ce
spécialiste expert. Être avocat de profession est un atout.

Art. 161.6.1.- Les Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption


(ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers ont le statut d’Officier
de Police Judiciaire (OPJ) Comparativement aux articles 11, 165, 249 et suivant du
Code d’Instruction Criminelle (CIC), leurs rapports servent de preuves pour la
justice et sont crus jusqu’à inscriptions de faux.

Art. 161.6.2.- D’autres critères selon les règlements intérieurs du Conseil


Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) peuvent être prévus d’avance pour les
élections. Tous les autres fonctionnaires et employés du système Judiciaire
doivent être des professionnels de la fonction occupée et élus ou nommés sur
concours supervisés par des Parquetiers et des membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et être amovibles uniquement en cas d’incompétence,
d’infractions financières et d’incapacité mentale et ou physique prouvée comme
susdit et selon les règlements intérieurs du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ).

En ce sens, une loi organisera l’organigramme de fonctionnement pour chacune


de ces institutions. Tous les acteurs de l’ULCC et de l’UCREF doivent être des
incorruptibles authentiques et avisées, c’est-à-dire donner ou recevoir des
privilèges et avantages dans le cadre de son travail à l’ULCC et à l’UCREF ou
exerçant n’importe quel autre acte illégal est radicalement interdit dans leur
action. Le contrevenant sera poursuivi par les autorités compétentes
conformément à la loi.

Art. 161.7.- Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti sera élu par tous
les Commissaires ou Procureurs de la République de tous les degrés de juridiction
du pays parmi les cadres le plus haut placés hiérarchiquement et immédiatement
après le poste de Directeur Général pour un mandat de trois (3) années
consécutives, inamovible et indéfiniment rééligible sur appel à candidature du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), et ce Directeur Général prêtera
allégeance tant aux Commissaires ou Procureurs de la République qu’aux
membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) simplement en
matière d’officier de police judiciaire (OPJ) et est indépendant dans son travail de
maintien d’ordre, de protéger et de servir.

Tous les cadres de ce même rang de l’institution policière sont automatiquement


candidats à ce poste de Directeur Général au côté du directeur général en fin de
mandat.

Art. 161.8.- Le Protecteur du Citoyen sera élu parmi les membres des
organisations ou des militants des droits humains dans le pays par vote
délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sur
appel à candidature de ce pouvoir. D’autres critères d’éligibilité seront établis par
ce Conseil.

Art. 161.8.1.- L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a pour but de protéger


tous les individus contre toutes les formes d'abus généralement quelconque.

Art. 161.8.2.- Le Protecteur du Citoyen dirige ledit office. Il est investi d'un
mandat de sept (7) ans, non renouvelable.

Art. 161.8.3.- Dans l'exercice de ses fonctions, il accordera une attention spéciale
aux plaintes déposées par les femmes, particulièrement en ce qui a trait aux
discriminations et aux agressions dont elles peuvent être victimes notamment
dans leur travail.

Art. 161.8.4.- Son intervention en faveur de tout plaignant se fait sans frais aucun,
quelle que soit la juridiction.

Art. 161.8.5.- Une loi fixe les conditions et règlements de fonctionnement de


l'Office du Protecteur du Citoyen.

Art. 162.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se donne les moyens
adéquats pour vérifier les informations fournies par les candidats à toutes les
fonctions relatives au pouvoir judiciaire concernant l’historique de leur
personnalité.

Art. 163.- Chaque Juge, qu’il soit seul ou en conseil dans sa décision doit, au
minimum, rendre chacun quinze (15) décisions au moins par année judiciaire,
toutes affaires ou matières confondues, avec un pourcentage minimum de
quatre-vingt pour cent (80%) de bonne qualité de ces décisions qui ne seront ni
infirmées ni cassées par les Tribunaux Supérieurs pour mériter un renouvellement
de mandat par vote délibérative des membres du CSPJ. Le délai pris pour rendre
ces décisions sera pris en compte en fonction du délai prévu par la loi.

Art. 164.- Les membres du CSPJ jugent les Commissaires ou Procureurs de la


République en fonction de la qualité de leur réquisition aux parquets et aux
Tribunaux, de leur intégrité et probité dans l’exercice de leur pouvoir pour
mériter le renouvèlement de leur mandat par vote délibérative.

Art. 165.- Les Commissaires ou Procureurs de la République apprécient les


Directeurs Généraux de l’ULCC et de l’UCREF en fonction de leur perspicacité, de
leur performance, de leur intégrité et probité de leur rapport pour mériter le
renouvèlement de leur mandat par vote délibérative.

Art. 166.- Les Commissaires ou Procureurs de la République apprécient le


Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti en fonction de sa performance
dans le maintien de la sécurité nationale et dans la protection des vies et des
biens pour mériter le renouvèlement de son mandat par vote délibérative.

Art. 167.-Les Commissaires ou Procureurs de la République sont un (1) en tout


temps et en tout lieu sur tout le territoire de la république tout en respectant les
limites juridictionnelles et fonctionnelles dans l’exercice de leur pouvoir.

Art. 167.1.- Les Commissaires ou Procureurs de la République exécutent, font


exécuter les lois de la République et les décisions définitives et souveraines de la
justice.

Art. 167.2. Les officiers de l’État Civil, les arpenteurs et les notaires sont sous
l’autorité immédiate des Procureurs ou Commissaires de la République qui
disposent d’un pouvoir disciplinaire sur leur fonctionnement.

Art. 167.3.- Les Commissaires ou Procureurs de la République ont les mêmes


privilèges que les juges par l’État, chacun en leur rang.
Art. 168.- Le Pouvoir Judiciaire est composé des membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ), des Juges, des Commissaires ou Procureurs de la
République, des Directeurs Généraux : de la Police Nationale d’Haïti, de l’Unité de
Lutte Contre la Corruption (l’ULCC), de l’Unité Centrale des Renseignements
Financiers (UCREF) et du Protecteur du Citoyen. Ils sont tous justiciables par
devant la Haute Cour de Justice.

Art. 168.1.- La loi et les règlements intérieurs déterminent les mesures


disciplinaires et l’envoi par devant la Haute Cour de Justice des membres du
Pouvoir Judiciaire suivi des tribunaux de droit commun. Les autres fonctionnaires
et employés du système judiciaire sont passibles des mesures disciplinaires des
règlements intérieurs du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et les
Tribunaux de droit commun.

Art. 169.- Nul Tribunal, nulle Juridiction contentieuse ne peut être établi qu'en
vertu de la loi. Il ne peut être créé de Tribunal extraordinaire sous quelque
dénomination que ce soit.

Art. 170.- La loi règle les conditions exigibles pour être membre du Pouvoir
Judiciaire à tous les degrés. Une école de la Magistrature est créée.

Art. 170.1.- Les membres élus et ayant mandat à tous les degrés du Pouvoir
Judiciaire sont inamovibles. Ils ne peuvent être suspendus qu'à la suite d'une
inculpation et destitués que pour forfaiture, infractions financières et infractions
sur les biens matériels de l’État légalement prononcée. Ils ne peuvent être l'objet
d'affectation nouvelle, sans leur consentement, même en cas de promotion. Ils ne
peuvent être mis fin à leur service durant leur mandat qu'en cas d'incapacité
physique ou mentale permanente dûment constatée et justifiée par un psychiatre
chevronné de la place.

Art. 171.- Les Cours de Cassation ne connaissent pas du fond des affaires.
Néanmoins, en toutes matières autres que celles soumises au Jury lorsque sur un
second recours, même sur une exception, une affaire se présentera entre les
mêmes parties, les Cours de Cassation admettant le pourvoi, ne prononceront
point de renvoi et statueront sur le fond, sections réunies.
Art. 171.1.- Cependant, lorsqu'il s'agit de pourvoi contre l'Ordonnance de Référé,
les Ordonnances du Juge d'Instruction, les Arrêts d'Appel rendus à l'occasion de
ces Ordonnances ou contre les sentences en derniers ressorts des Tribunaux de
Paix ou des décisions de Tribunaux spéciaux, les Cours de Cassation admettant les
recours statuent sans renvoie.

Art. 172.- Les fonctionnaires élus du système judiciaire sont incompatibles avec
toutes autres fonctions salariées, sauf celles de l'enseignement.

Art. 173.- Les audiences des Tribunaux sont publiques. Toutefois, elles peuvent
être à huis clos dans l'intérêt de l'ordre publics et des bonnes mœurs sur décision
du Tribunal.

Art. 173.1.- En matière de délit politique et de délit de presse, le huis clos ne peut
être prononcé.

Art. 173.2.- Tout arrêt ou jugement est motivé et prononcé en audience publique.

Art. 173.3.- Les arrêts ou jugements sont rendus et exécutés au nom de la


République. Ils portent le mandement exécutoire aux officiers du Ministère Public
et aux agents de la force publique. Les actes des Notaires susceptibles d'exécution
forcée sont mis dans la même forme.

Art. 173.4.- Les Tribunaux n'appliquent pas les Arrêtés et règlements judiciaires et
d'Administration Publique que pour autant qu'ils sont conformes aux lois.

Art. 173.5.- La loi détermine les compétences des Cours et Tribunaux, règle la
façon de procéder devant eux.

Art. 174.- Les Cours de Cassation se prononcent sur les conflits d’attributions,
d’après le mode réglé par la loi.

Art. 174.1.- Elles connaissent des faits et du droit dans tous les cas de décisions
rendus par les Tribunaux Militaires.
TITRE VI

Des institutions indépendantes

CHAPITRE I

Du Conseil Électoral National (CEN)

Art. 175.- Le Conseil Électoral porte le nom de Conseil Électoral National dont le
sigle est : CEN. R- CSCD, p. 19 # 19

Art. 176.- Ce conseil est formé démocratiquement de :

1- Un représentant de l'Exécutif, non fonctionnaire;

2.- Un représentant du Parlement, non fonctionnaire désigné par Assemblée


Nationale

3- Un représentant du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), non


fonctionnaire

4- Un représentant des organismes de défense des droits humains

5- Un représentant de la Conférence Épiscopale;

6- Un représentant de la Fédération ou de la Confédération des protestants


d’Haïti

7- Un représentant des autres confessions religieuses

8- Un représentant des associations patronales haïtiennes

9- Un représentant de l'association nationale ou confédération des associations


des journalistes.

Art. 176.1.- Le Président de la République actuellement en fonction appelle les


secteurs à lui envoyer chacun leur représentant. Il les reçoit pour former le
Conseil Électoral National (CEN).
Art. 176.2.- Si après tout consensus pour choisir une personnalité pour former
ledit conseil, un ou plusieurs secteurs de cette liste précédente n’arrivent pas à
jeter leur dévolue sur une personnalité dans le délai de quarante-cinq (45) jour
après l’annonce officiel du Président de la République à la demande de l’envoi de
personnalités pour la formation du Conseil Électoral National (CEN), ils perdent
leur siège à cet éventuel conseil et le Président de la République les remplacera
librement par un ou plusieurs autres secteurs de la vie nationale régulièrement
organisés qui choisiront démocratiquement leur représentant à ce conseil.

Art. 177.- Pour être membre du Conseil Électoral (CEN), il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de la


nomination;

2) Être âgé au minimum de quarante (40) ans accomplis au moment de la


nomination;

3) Avoir au minimum une licence en administration et 10 années de carrière


comme administrateur ; être avocat ou ancien juge est un atout majeur.

4) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son domicile ou sa


résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la nomination et s’engager à y
domicilier ou à y résider durant son mandat.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics; -

7) Être de bonne moralité et de grande probité reconnues du secteur de l’envoi.

Art. 178.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont nommés par
arrêté Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable.
Cependant la durée du mandat des membres du premier Conseil Électoral
National (CEN) est renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par
tiers du premier Conseil se fait démocratiquement par tirage au sort entre les
membres, ce qui modifie la durée du mandat de 2/3 des membres du premier
Conseil Électoral National (CEN) en 3 ans et 6 ans. Les membres dudit Conseil sont
inamovibles.

Le Président du Conseil Électoral National (CEN) est élu par ses pairs pour une
durée de trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.

Art. 178.1.- Chaque membre du Conseil Électoral National (CEN) dont le mandat
arrive à terme tous les trois (3) ans ou son poste est devenu vacant permanent
pour une raison ou pour une autre, sera toujours remplacé par l’entité de l’envoi
et nommé par arrêté présidentiel à ce conseil soit pour un mandat de neuf (9) ans
ou pour le temps qui reste à courir.

Art. 179.- Avant d'entrer en fonction, les membres du Conseil Électoral National
(CEN) prêtent le serment suivant devant la Cour de Cassation: " Je jure de
respecter la Constitution et les dispositions de la Loi Électorale et de m'acquitter
de ma tâche avec dignité, indépendance, impartialité et patriotisme.

Art. 180.- Le siège du Conseil Électoral National (CEN) se trouve à la capitale. Sa


juridiction s'étend sur tout le territoire de la République.

Art. 181.- Le Conseil Électoral National (CEN) assure de la tenue à jour des listes
électorales.

Art. 181.1.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN), jouissant d’une autonomie


administrative et financière, est chargé d'organiser, de contrôler toutes les
opérations électorales sur tout le territoire de la République, de collecter et de
traiter toutes les données des résultats recueillis des joutes électorales, de juger
et de proclamer, en toute indépendance, les résultats définitifs. R- CSCD, p. 19 #
19

Art. 181.2.- L’élection des collectivités, du Président de la République et des


députés se fait tous les cinq (5) ans et celle des sénateurs se fait tous les 6 ans, à
l’exception de celle qui organise le renouvellement par tiers (1/3) du Sénat de la
République. R- CSCD p. 22 # 30
Art. 181.3.- Le Conseil Électoral National (CEN) organise et réalise les élections au
niveau national pour renouveler le personnel politique dans les délais de la loi.
Les élections pour les Conseils d’Administration des Sections Communales
(CASEC), pour les Mairies, pour la chambre des Députés et pour les Sénateurs de
la République seront réalisées chaque deuxième Dimanche d’Octobre de la
dernière année de leur mandat. Les élections pour le Président seront réalisées
chaque quatrième Dimanche d’Octobre de la dernière année de son mandat. Cet
intervalle de temps entre ces deux séries d’élections sera respecté dans le cas de
prolongation de ces élections.

Art. 182.-Les membres du CASEC, les Maires, les Députés et les Sénateurs élus
entrent en fonctions au cours du mois de Janvier de l’année suivante et le
Président entre en fonction le 7 Février de cette même année.

Au cas où ces élections ne pouvaient avoir lieu dans les délais prescrits ci-dessus
pour entrer en fonction, les élus entrent en fonctions immédiatement après leurs
élections et leurs mandats sont censés avoir commencé dans les délais ci-dessus
fixés de l’année en cours.

Art. 183.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN) est divisé en deux grands organes :
l’organe administratif et l’organe juridictionnel

a) l’organe administratif connait de toutes les questions administratives et


financières liées aux opérations électorales.
b) l’organe juridictionnel traite, de façon indépendante, à travers les
différents tribunaux électoraux à mettre en place toutes les contestations
soulevées soient à l’occasion des élections, soit de l’application ou de la
violation de la loi électorale. R- CSCD, p. 19 # 20

Art. 184.- Un fonds National des Élections (FONE) sera créé et alimenté par un
impôt minimal prélevé en même temps que celui exigé pour le matricule fiscal.

Art. 185.- La Loi détermine les règles d'organisation et de fonctionnement du


Conseil Électoral National (CEN).
Art. 185.1.- Il élabore également le projet de loi électorale qu'il soumet au
Pouvoir Exécutif pour les suites nécessaires.

Art. 186.- Le Conseil Électoral National (CEN) est l’ordre juridictionnel d’exception
des contentieux de toutes les contestations soulevées à l'occasion soit des
élections, soit de l'application ou de la violation de la Loi Électorale, sans
préjudices de toute autre poursuite légale à entreprendre contre le ou les
coupables par devant les tribunaux compétents.

Art. 187.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) ne peuvent occuper
aucune fonction publique, ni se porter candidat à une fonction élective que trois
(3) ans après leur démission ou la fin de leur mandat.

Art. 188.- Le Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) est l’équivalent des
Cours de Cassation. Il juge en dernier ressort sans renvoi. R-CSCD p. 19 # 17

Art. 189.-Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont passibles de la


Haute Cour de Justice.

CHAPITRE II

De la Haute Cour de Justice

Art. 190.- La Haute Cour de Justice est une institution judiciaire indépendante.
Elle prononce, la destitution, la déchéance et la privation des hauts fonctionnaires
de l’État qui sont passibles devant elle et elle renvoie par devant les Tribunaux
ordinaires.

Art. 191.- La Haute Cour de Justice est formée de dix (10) membres, élus par les
avocats de toutes les juridictions du pays, à charge par le Conseil Électoral
National (CEN) d’organiser ces joutes.

Les dix (10) membres sont issus de dix (10) secteurs de la vie nationale qui
envoient chacun trois (3) membres à ces joutes électorales dont un (1) sera élu
pour chaque secteur par les avocats.
Art. 191.1.- Pour être élu membre de la Haute Cour de Justice, il faut:

1- Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de


la nomination;
2- Être âgé de quarante (40) ans accomplis au moment de la nomination;
3- Avoir au minimum une carrière de 10 années dans l’exercice de la
profession d’avocat ou une maitrise universitaire dans une profession
quelconque.
4- Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses
droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante pour un crime de droit commun;
5- Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son domicile ou
sa résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la nomination et
s’engager à y domicilier ou à y résider durant son mandat.
6- Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics;
7- Être de bonne moralité et de grande probité reconnue par le secteur de
désignation et de l’envoi.

Art. 191.2.- Sont représentés à ces joutes électorales :

1- Trois (3) représentants des organismes de défense des droits humains ;


2- Trois (3) représentants de la Conférence Épiscopale;
3- Trois (3) représentants de la Fédération ou de la Confédération des
protestants d’Haïti ;
4- Trois (3) représentants des autres confessions religieuses ;
5- Trois (3) représentants des associations patronales haïtiennes ;
6- Trois (3) représentants de l'association nationale ou confédération des
associations des journalistes haïtiens;
7- Trois (3) représentants de la fédération des organisations populaires ;
8- Trois (3) représentants de la fédération des syndicats du secteur public ;
9- Trois (3) représentants de la fédération des syndicats du secteur privé ;

10-Trois (3) représentants de la fédération des barreaux d’Haïti ;


Art. 191.3.- Les membres de la Haute Cour de Justice prêtent individuellement
devant la croix du Christ, le serment suivant: "Je jure devant Dieu et devant la
Nation de juger avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme
probe et libre, suivant ma conscience et mon intime conviction."

Art. 191.4.- Les dix (10) membres élus de la Haute Cour de Justice élisent
démocratiquement parmi eux un président avec le pouvoir de convocation des
membres. Le Président forme trois (3) commissions d’enquête indépendante.

Art. 192.- La Haute Cour de Justice est saisie des dossiers. Elle enquête et
instruise à travers les commissions sur tous les dignitaires généralement
quelconques des pouvoirs publics dans le champ de sa compétence.

Art. 192.1.- La Haute Cour de Justice, une fois saisie, doit siéger jusqu'au
prononcé de la décision.

Art. 192.2.- La décision de la Haute Cour de Justice est rendue au scrutin secret de
la majorité des deux tiers (2/3) de ces membres, sous forme de décret sur le
rapport de chaque commission d’enquête. Sa décision n’est susceptible d’aucun
recours.

Art. 192.3.- les membres de la Haute Cour de Justice, par l’organe du Président,
ne peuvent prononcer d'autre peine que la destitution, la déchéance et la
privation du droit d'exercer toute fonction publique entre cinq (5) à vingt (20) ans.

Art. 192.4.-Il sera ordonné par le décret que le condamné soit traduit devant les
tribunaux ordinaires dans le même décret, conformément à la loi, s'il y a lieu
d'appliquer d'autres peines ou de statuer sur l'exercice de l'action civile.

Art. 193.- Les membres de la Haute Cour de Justice ont un mandat de 10 années
consécutives, inamovibles et non renouvelables. Ils sont immunisés pour tout acte
commis dans l’exercice de leur fonction.

CHAPITRE III

Du Conseil Constitutionnel
Art. 194.- Le Conseil Constitutionnel est un organe chargé de s’assurer de la
constitutionnalité des lois. Il juge de la constitutionnalité des lois du parlement,
des règlements et des actes administratifs du Pouvoir Exécutif. Ses décisions ne
sont susceptibles d’aucun recours.

Art. 195.- Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf (9) membres, dont trois
(3) sont désignés par le Pouvoir Exécutif, trois (3) par l'Assemblée Nationale à la
majorité des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, trois
(3) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

Art. 196.-Le Conseil Constitutionnel comprend:

a) trois (3) magistrats ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1)
est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité
des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire;

b) trois juristes de haut niveau, professeurs ou avocats ayant une expérience de


dix (10) ans au moins, dont un (1) est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par
l'Assemblée Nationale à la majorité des deux (2/3) des membres de chacune des
deux chambres, un (1) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

c) trois personnalités de grande réputation professionnelle dans l’enseignement


supérieur ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1) est désigné
par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité des deux
tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

Art. 196.1.- Le Président de la République procède à la nomination des membres


du conseil Constitutionnel par arrêté pris en conseil des Ministres.

Art. 197.- Pour être membre du Conseil Constitutionnel, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de la


nomination;

2) Être âgé de quarante (40) ans accomplis au moment de la nomination;


3) Avoir au minimum une maitrise universitaire dans une profession quelconque
ou une carrière de 10 années dans la magistrature dans l’un des deux ordres ou
dans l’exercice de la profession d’avocat.

4) 5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son domicile ou sa


résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la nomination et s’engager à y
domicilier ou à y résider durant son mandat.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics; -

7) Être de bonne moralité et de grande probité reconnue du pouvoir de


désignation.

Art. 198.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont nommés par arrêté
Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable. Cependant la
durée du mandat des membres du premier Conseil Constitutionnel est
renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par tiers du premier
Conseil se fait par tirage au sort entre les membres, ce qui modifie la durée du
mandat de 2/3 des membres du premier Conseil Constitutionnel en 3 ans et 6 ans.

Le Président du Conseil Constitutionnel est élu par ses pairs pour une durée de
trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.

Art. 198.1.- En cas de vacance permanente parmi les membres du Conseil


Constitutionnel, l'autorité de désignation pourvoit au remplacement pour le
temps qui reste à courir dans un délai de trois (3) mois.

Art. 198.2.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont inamovibles pendant la


durée de leur mandat. Ils ne peuvent être poursuivis ou arrêtés sans l'autorisation
du Conseil constitutionnel sauf en cas de flagrant délit.
Art. 199.- Le Conseil Constitutionnel statue sur la constitutionnalité des lois, des
décrets, des arrêtés et de tous autres règlements avant leur mise en application
lorsqu'il est saisi des institutions publiques de la république;

Art. 199.1.-Les lois en général seront déférées au Conseil Constitutionnel par la


chambre qui statue le dernier sur ces lois avant leur promulgation pour permettre
au Conseil de statuer sur leur constitutionnalité à raison de cent (100) articles par
semaine. Toutefois, s'il y a urgence, à la demande du Gouvernement, du tiers du
Sénat ou du tiers de la chambre des Députés, ce délai est ramené à cinq (5) jours
pour chaque cent (100) articles.

Dans ces cas, la saisine du Conseil Constitutionnel suspend le délai de


promulgation.

Ils seront pareillement faits pour les décrets, les arrêtés et les règlements
éventuels envoyés au Conseil Constitutionnel par les institutions qui les adoptent
avant leur entrée en application.

Art. 200.- Le Conseil Constitutionnel est appelé à se prononcer sur les conflits qui
opposent le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Législatif ou les deux branches du
Pouvoir Législatif.

De même, Il se prononce sur les conflits d'attribution entre les tribunaux


administratifs, les tribunaux judiciaires, la haute cour de justice et les tribunaux
électoraux.

Art. 201.- Lorsqu'à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est
soulevé une exception d'inconstitutionnalité, le Conseil Constitutionnel peut être
saisi sur le renvoi de la Cour de Cassation.

Si la disposition est déclarée inconstitutionnelle, le Conseil Constitutionnel la


renvoie au parlement qui statue souverainement sur le cas. La nouvelle
disposition est promulguée.

Art. 201.1.- Une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée


ni mise en application.
Art. 202.- Une loi organique détermine l'organisation et le fonctionnement du
Conseil Constitutionnel, ainsi que les autres entités habilitées à la saisir, la
procédure suivie devant elle, notamment les délais pour la saisine des
contestations de même que les immunités et le régime disciplinaire de ses
membres.

CHAPITRE IV

De l'Université - de l'Académie de la Culture

Art. 203.- L'Enseignement Supérieur est libre. Il est dispensé par l'Université
d'État d'Haïti qui est autonome et par des Écoles Supérieures Publiques et des
Écoles Supérieures privées agréées par l'État.

Art. 204.- L'État doit financer le fonctionnement et le développement de


l'Université d'État d'Haïti et des Écoles Supérieures Publiques. Leur organisation
et leur localisation doivent être envisagées dans une perspective de
développement régional.

Art. 205.- la création de centres de recherches doit être encouragée.

Art. 206.- Il est créé un organisme public chargé de la régulation et du contrôle de


qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur tout le
territoire. Cet organisme exerce son contrôle sur toutes les institutions publiques
et non publiques travaillant dans ces deux domaines. Chaque année, il publie un
rapport sur la qualité de la formation et établit une liste des institutions
performantes. La loi détermine la dénomination, fixe le mode d'organisation et de
fonctionnement de cet Organisme.

Art. 207.- Les Universités, les Écoles Supérieures privées et publiques dispensent
un enseignement académique et pratique adapté à l'évolution et aux besoins du
développement national.
Art. 208.- Une loi organique règlemente la création, la localisation et le
fonctionnement des Universités et des Écoles Supérieures Publiques et Privées du
pays.

Art. 209.- Une académie haïtienne est instituée en vue de fixer la langue créole et
de permettre son développement scientifique et harmonieux.

Art. 209.1.- D'autres Académies peuvent être créées

Art. 209.2.- Le titre de membre de l'Académie est purement honorifique.

Art. 209.3.- La loi détermine le mode d'organisation et de fonctionnement des


Académies.

Art. 210.- Les richesses archéologiques, historiques, culturelles et folkloriques du


pays de même que les richesses architecturales, témoin de la grandeur de notre
passé, font partie du patrimoine national. En conséquence, les monuments, les
ruines, les sites des grands faits d'armes de nos ancêtres, les centres réputés de
nos croyances africaines et tous les vestiges du passé sont placés sous la
protection de l'État.

Art. 210.1.- La loi détermine pour chaque domaine les conditions spéciales de
cette production.

TITRE VII

Des finances publiques

Art. 211.- Les Finances de la République comportent deux composants: Les


finances nationales et les finances locales. Leur gestion respective est assurée par
des organismes et mécanismes prévus à cet effet.

L'Exécutif est tenu de prévoir un mode de consultation des collectivités


territoriales pour toute démarche intéressant les finances locales.
Art. 212.- Aucun impôt de l'État ne peut être établi que par une loi. Aucune
charge, aucune imposition soit départementale, soit municipale, soit de section
communale ne peut être établie qu'avec le consentement de ces Collectivités
Territoriales.

Art. 212.1.- Il ne peut être établi de privilège en matière d'impôts.

Aucune exception, aucune augmentation, diminution ou suppression d'impôt ne


peut être établie que par la loi.

Art. 213.- Aucune pension, aucune gratification, aucune allocation, aucune


subvention, à la charge du trésor public, ne peut être accordée qu'en vertu d'une
loi. L'indexation des pensions versées par l'État sera établie suivant le rythme de
l'augmentation des émoluments des fonctionnaires de l'État.

Art. 214.- Le cumul des fonctions publiques salariées par l'État est formellement
interdit, excepté pour celles de l'enseignement, sous réserve des dispositions
particulières.

Art. 215.- Les procédures relatives à la préparation du budget et à son exécution


sont déterminées par la loi.

Art. 216.- L'exécution de la Loi des finances est régie par les lois sur le budget et la
comptabilité publique et est assurée par les services prévus par la loi qui garantit
la scrupuleuse transparence.

Le contrôle de l'exécution de la Loi des finances est assuré par les institutions
prévues par la loi et par l’ordre administratif du Pouvoir Judiciaire.

Art. 217.- Le budget est voté par entité administrative suivant la classification
établie par la loi.

Art. 218.- Les comptes généraux des recettes et des dépenses de la République
sont gérés par le Ministre des Finances selon un mode de comptabilité établi par
la loi.
Art. 219.- Un organisme public autonome jouissant de la personnalité juridique et
de l'autonomie financière remplit les fonctions de Banque Centrale. Son statut est
déterminé par la loi.

Art. 219.1.- La politique monétaire nationale est déterminée par la Banque


Centrale conjointement avec le Ministère de l'Économie et des Finances.

Art. 219.2.- La Banque Centrale est investie du privilège exclusif d'émettre avec
Force libératoire sur tout le territoire de la République, des billets représentants
de l'unité monétaire, la monnaie divisionnaire, selon le titre, le poids, la
description, le chiffre et l'emploi fixés par la loi.

Art. 220.- les comptes généraux et les budgets prescrits par l'article 118, le bilan
annuel, les opérations de la Banque Centrale, ainsi que de tous autres comptes
pratiqués pour et au nom de l'État doivent être soumis à l’Unité de Lutte Contre la
Corruption (ULCC), aux Parquets près les Tribunaux de Première Instance et aux
juges d’instruction de ces Tribunaux de l’ordre administratif par le Ministre chargé
des Finances dans les délais établis par la loi à la fin de chaque exercice.

Art. 221.- L'exercice administratif commence le premier (1er) Janvier de chaque


année et finit le trente (30) Décembre de la même année.

Art. 222.- Chaque année, le Pouvoir Législatif arrête:

1) Le compte des recettes et des dépenses de l'État pour l'année écoulée ou les
années précédentes;

2) Le budget général de l'État.

Art. 223.- Toutefois, aucune proposition, aucun amendement ne peut être


introduit au budget à l'occasion du vote de celui-ci sans la prévision
correspondante des voies et moyens.

Art. 224.- L'examen et la liquidation des Comptes de l'Administration Générale et


de tout Comptable de deniers publics se font suivant le mode établi par la
présente constitution et par la loi.
Art. 225.- Au cas où les Chambres Législatives pour quelque raison que ce soit,
n'arrêtent pas à temps le budget pour un ou plusieurs départements ministériels
avant leur ajournement, le ou les budgets des départements intéressés restent en
vigueur jusqu'au vote et adoption du nouveau budget.

Art. 225.1.- Au cas où par la faute de l'Exécutif, le budget de la République n'a pas
été voté, le Président de la République convoque immédiatement les Chambres
Législatives en session extraordinaire à seule fin de voter le budget de l'État.

Art. 226.- Les Organismes, Les Entreprises autonomes et les entités


subventionnés par le Trésor Public en totalité ou en partie sont régis par les
budgets spéciaux et des systèmes de traitements et salaires approuvés par le
Pouvoir Exécutif.

Art. 227.- Toutes les recettes et les dépenses des fonds de l’État doivent être
régulièrement justifiées.

Art. 228.- En vue d'exercer un contrôle sérieux et permanent des dépenses


publiques. Il est élu au scrutin secret, au début de chaque session ordinaire, une
commission parlementaire de quinze (15) membres dont neuf (9) Députés et six
(6) Sénateurs chargée de rapporter sur la gestion des Ministres, et ces rapports
seront acheminés aux autorités compétentes avec des recommandations.

Cette commission peut s'adjoindre des spécialistes pour l'aider dans son contrôle.

TITRE VIII

De la fonction publique

Art. 229.- L'Administration Publique haïtienne est l'instrument par lequel l'État
concrétise ses missions et objectifs. Pour garantir sa rentabilité, elle doit être
gérée avec honnêteté et efficacité.
Art. 229.1.- L'Administration Publique Nationale est constituée de
l'Administration d'État et de l'Administration des Collectivités territoriales.

Art. 229.2.- La loi fixe l'organisation des diverses structures de l'Administration et


précise leurs conditions de fonctionnement.

Art. 230.- La loi règlemente la fonction publique sur la base de l'aptitude, du


mérite et de la discipline. Elle garantit la sécurité de l'emploi.

Art. 230.1.- La fonction publique est une carrière. Elle s’étend à toutes les
institutions publiques nationales. Nul ne peut être engagé comme fonctionnaire
que par voie de concours ou autres conditions prescrites par la constitution et par
la Loi, ni être révoqué que pour des causes spécifiquement déterminées par la loi.
Cette révocation doit être prononcée dans tous les cas par le contentieux
Administratif. R- CSCD p. 20 # 25

Art. 230.2.- Les fonctionnaires de carrière n'appartiennent pas à un service public


déterminé mais à la Fonction Publique qui les met à la disposition des divers
organismes de l'État.

Art. 230.3.- Les fonctionnaires et employés sont exclusivement au service de


l’État. Ils sont tenus à l'observance stricte des normes et éthique déterminées par
la loi sur la fonction publique.

Art. 230.4.- Les fonctionnaires indiqués par la loi sont tenus de déclarer l'État de
leur patrimoine au Greffe du Tribunal Civil dans les trente (30) jours qui suivent
leur entrée en fonction. Le Commissaire du Gouvernement doit prendre toutes
les mesures qu'il juge nécessaires pour vérifier l'exactitude de la déclaration.

Art. 230.5.- Les fonctionnaires et employés publics peuvent s'associer pour


exercer rigoureusement leurs devoirs envers la patrie et défendre leurs droits
dans les conditions prévues par la loi.

Art. 231.- Les fonctions ou charges politiques ne donnent pas ouverture à la


carrière administrative, notamment les fonctions de Ministre, de Délégué et de
Vice-Délégué, d'Ambassadeur, de Secrétaire privé du Président de la République,
de membre du cabinet de Ministre, de Directeur général de Département
Ministériel ou d'organisme autonome, de membres de conseil d'administration.

Art. 232.- La loi sanctionne les infractions contre le fisc et l'enrichissement illicite.
Les fonctionnaires qui ont connaissance de tels faits ont pour devoir de les
signaler à l'autorité compétente sous peine de recel prévu au code pénal.

Art. 232.1.- L'enrichissement illicite peut être établi par tous les modes de
preuves, notamment par présomption de la disproportion marquée entre les
moyens acquis du fonctionnaire depuis son entrée en fonction et le montant
accumulé du traitement ou des émoluments auxquels lui a donné droit la charge
occupée.

Art. 232.2.- Les fonctionnaires coupables des délits sus désignés ne peuvent
bénéficier que de la prescription vicennale. Cette prescription ne commence à
courir qu'à partir de la cessation de leurs fonctions ou des causes qui auraient
empêché toute poursuite.

Art. 233.- L'État a pour devoir d'éviter les grandes disparités d'appointements
dans l'administration publique entre les fonctionnaires et, entre les employés.

TITRE IX

CHAPITRE I

De l'Économie - de l'Agriculture

Art.- 234.- La liberté économique est garantie tant qu'elle ne s'oppose pas à
l'intérêt social.

L'État protège l'entreprise privée et vise à ce qu'elle se développe dans les


conditions nécessaires à l'accroissement de la richesse nationale de manière à
assurer la participation du plus grand nombre au bénéfice de cette richesse.
Art. 235.- L'État encourage, en milieu rural et urbain, la formation de coopération
de production, la transformation de produits primaires et l'esprit d'entreprise en
vue de promouvoir l'accumulation du capital national pour assurer la permanence
du développement.

Art. 236.- L'agriculture, source principale de la richesse nationale, est garante du


bien-être des populations et du progrès socio-économique de la Nation.

Art. 237.- Il est créé un organisme spécial dénommé: INSTITUT NATIONAL DE LA


REFORME AGRAIRE en vue d'organiser la refonte des structures foncières et de
mettre en œuvre une réforme agraire au bénéfice des réels exploitants de la
terre. Cet institut élabore une politique agraire axée sur l'optimisation de la
productivité au moyen de la mise en place d'infrastructure visant la protection et
l'aménagement de la terre.

Art. 237.1.- La loi détermine la superficie minimale et maximale des unités de


bases des exploitations agricoles.

Art. 238.- L'État a pour obligation d'établir les structures nécessaires pour assurer
la productivité maximale de la terre et la commercialisation interne des denrées.
Des unités d'encadrement techniques et financières sont établies pour assister les
agriculteurs au niveau de chaque section communale.

Art. 239.- Aucun monopole ne peut être établi en faveur de l'État et des
Collectivités Territoriales que dans l'intérêt de la société. Ce monopole ne peut
être cédé à un particulier.

Art. 240.- L'importation des denrées agricoles et de leurs dérivés, produits en


quantité suffisante sur le territoire nationale est interdite, sauf en cas de force
majeure.

Art. 241.- L'État peut prendre en charge le fonctionnement des entreprises de


production, de biens et de services essentiels à la communauté, aux fins d'en
assurer la continuité dans le cas où l'existence de ces établissements serait
menacée.

Ces entreprises seront groupées dans un système intégré de gestion.


CHAPITRE II

De l'environnement

Art. 242.- L'environnement étant le cadre naturel de vie de la population, les


pratiques susceptibles de perturber l'équilibre écologique sont formellement
interdites.

Art. 242.1.- Tant que la couverture forestière reste en deçà de 10% du territoire
national, des mesures d'exception doivent être prises en vue de travailler au
rétablissement de l'équilibre écologique.

Art. 242.2.- Pour protéger les réserves forestières et élargir la couverture


végétale, l'État encourage le développement des formes d'énergies propres:
solaire, éolienne et autres.

Art. 242.3.- Dans le but d’initier les jeunes de dix (10) ans et plus au devoir
civique, les responsables d’écoles établissent dans leur école un enseignement
pratique sur l’environnement, particulièrement sur la couverture végétale de leur
commune toute entière dans la préparation et la plantation de plantules avec la
collaboration des responsables agricoles de la commune.

Art. 243.- L'État organise la mise en valeur des sites naturels, en assure la
protection et les rend accessibles à tous.

Art. 244.- Dans le cadre de la protection de l'environnement et de l'éducation


publique, l'État a pour obligation de procéder à la création et à l'entretien de
jardins botaniques et zoologiques en certains points du territoire.

Art. 245.- L'État peut, si la nécessité en est démontrée, déclarer une zone d'utilité
écologique.

Art. 246.- La loi détermine les conditions de protection de la faune et de la flore.


Elle sanctionne les contrevenants.
Art. 247.- Nul ne peut introduire dans le pays des déchets ou résidus de
provenances étrangères de quelque nature que ce soit.

TITRE X

De la famille

Art. 248.- L'État protège la famille, base fondamentale de la société.

Art. 248.1.- Il doit une égale protection à toutes les familles qu'elles soient
constituées ou non dans les liens du mariage. Il doit procurer aide et assistance à
la maternité, à l'enfance et à la vieillesse.

Art. 249.- La loi assure la protection à tous les enfants. Tout enfant a droit à
l'amour, à l'affection, à la compréhension et aux soins moraux et matériels de son
père et de sa mère.

Art. 250.- Un code de la famille doit être élaboré en vue d'assurer la protection et
le respect des droits de la famille et de définir les formes de la recherche de la
paternité. Les Tribunaux et autres organismes de l'État chargés de la protection
de ces droits doivent être accessibles gratuitement au niveau de la plus petite
Collectivité Territoriale.

TITRE XI

De la Sécurité Publique

Art. 251.- La Sécurité Publique est garantit par deux (2) catégories de forces
distincts:

1.- Les Forces Armées d'Haïti


2.- la Police Nationale d'Haïti.

Art. 251.1.- Tout membre de la force publique prête lors de son engagement, le
serment d'allégeance et de respect à la Constitution et au drapeau.

Art. 251.2.- Aucune autre force armée ne peut exister sur le territoire national.

CHAPITRE I

Des Forces Armées d’Haïti

Art. 252.- Les Forces Armées comprennent les Forces de terre, de mer, de l'air et
les services techniques.

Les Forces Armées d'Haïti sont instituées pour garantir la sécurité et l'intégrité du
territoire de la République.

Art. 252.1.- Les Forces Armées sont commandées effectivement par un officier
général ayant pour titre Commandant en Chef.

Art. 252.2.- Le commandant en chef des Forces Armées, conformément à la


Constitution, est choisi parmi les officiers généraux en activité de service.

Art. 252.3.- Son mandat est fixé à trois (3) ans. Il est renouvelable.

Art. 252.4.- Les Forces Armées d'Haïti sont apolitiques. Leurs membres ne
peuvent faire partie d'un groupement ou d'un parti politique et doivent observer
la plus stricte neutralité.

Art. 252.5.- Les membres des Forces Armées exercent leur droit de vote lors des
élections, conformément à la Constitution.

Art. 253.- Les Forces Armées d'Haïti ont pour attribution:

a) Défendre le pays en cas de guerre;

b) Protéger le pays contre les menaces venant de l'extérieur;


c) Assurer la surveillance des frontières terrestres, maritimes et aériennes;

d) Prêter main forte sur requête motivée de l'Exécutif, à la Police au cas où cette
dernière ne peut répondre à sa tâche.

e) Aider la nation en cas de désastre naturel.

f) Outre les attributions qui lui sont propres, Les Forces Armées d'Haïti peuvent
être affectées à des taches de développement.

Art. 254.- Les militaires en activité de service ne peuvent être nommés à aucune
fonction publique, sauf de façon temporaire pour exercer une spécialité.

Art. 254.1.- Tout militaire en activité de service, pour se porter candidat à une
fonction élective, doit obtenir sa mise à la retraite ou sa démission deux (2) ans
avant les élections.

Art. 254.2.- La carrière militaire est une profession. Elle est hiérarchisée. Les
conditions d'engagement, les grades, promotions, révocations, mises à la retraite,
sont déterminées par les règlements des Forces Armées d'Haïti.

Art. 254.3.- Le militaire n'est justiciable d'une cour militaire que pour les délits et
crimes commis en temps de guerre ou pour les infractions relevant de la discipline
militaire.

Art. 254.4.- Le militaire conserve toute sa vie, le dernier grade obtenu dans les
Forces Armées d'Haïti. Il ne peut en être privé que par décision du Tribunal
compétent passé en force de chose définitivement ou souverainement jugée.

Art. 254.5.- L'État doit accorder aux militaires de tous grades des prestations
garantissant pleinement leur sécurité matérielle.

Art. 255.- Dans le cadre d'un service national civique mixte obligatoire, prévu par
l'article 61.2 de cette Constitution, les Forces Armées participent à l'organisation
et à la supervision de ce service.
Le service militaire est obligatoire pour tous les Haïtiens âgés de dix-huit (18) ans.
La loi fixe le mode de recrutement, la durée et les règles de fonctionnement de
ces services.

Art. 256.- Tout citoyen a droit à l'auto défense armée dans les limites de son
domicile mais n'a pas droit au port d'armes sans l'autorisation expresse et
motivée du chef de la Police.

Art. 256.1.- La détention d'une arme à feu doit être déclarée à la Police.

Art. 256.2.- Les Forces Armées ont le monopole de la fabrication, de


l'importation, de l'utilisation, et de la détention des armes de guerre et de leurs
munitions, ainsi que du matériel de guerre.

CHAPITRE II

De la Police Nationale d’Haïti

Art. 257.- La Police Nationale d’Haïti est un corps armé, dirigé par un
commandant en chef appelé directeur général. Son organisation et son mode de
fonctionnement sont réglés par la loi.

Cependant son fonctionnement est contrôlé par les Commissaires ou des


Procureurs de la République, en quelque juridiction qu’ils se trouvent.

Art. 257.1.- Elle est créée pour la garantie de l'ordre public et la protection de la
vie et des biens des citoyens.

Art. 258.- le commandement en chef de la Police Nationale d’Haïti est élu,


conformément à la constitution, pour un mandat de trois (3) ans indéfiniment
renouvelable.

Art. 259.- Il est créé une (1) Académie et une (1) École de Police dont
l'organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi.
Art. 260.- Des sections spécialisées notamment l'Administration Pénitentiaire, le
Service des Pompiers, le Service de la Circulation, la Police Routière, les
Recherches Criminelles, le Service Narcotique et anti-Contrebande sont créés par
la loi régissant l'Organisation, le fonctionnement et la Localisation de la Police
Nationale d’Haïti.

Art. 261.- La Police en tant qu'auxiliaire de la justice, recherche les


contraventions, les délits et les crimes commis en vue de la découverte et de
l'arrestation de leurs auteurs.

Art. 262.- Les agents de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées dans
l'exercice de leurs fonctions sont soumis à la responsabilité civile et pénale dans
les formes et conditions prévues par la Constitution et par la loi.

TITRE XII

Dispositions générales

Art. 263.- Le chômage de l'Administration Publique, Privée et du Commerce sera


observé à l'occasion des fêtes nationales et des fêtes légales.

Art. 263.1.- Les fêtes nationales sont:

1.- La fête de l'Indépendance Nationale le 1er janvier;

2.- Le jour des Aïeux le 2 janvier;

3.- La fête de l'Agriculture et du Travail le 1er mai;

4.- La fête du Drapeau et de l'Université le 18 mai;

5.- La commémoration de la Bataille de Vertières, Jour des Forces Armées, le 18


novembre.

Art. 263.2.- Les fêtes légales sont déterminées par la loi.


Art. 264.- L'Assemblée Nationale ne peut ratifier aucun Traité, Convention ou
Accord internationaux comportant des clauses contraires à la présente
Constitution.

Art. 264.1.- La ratification des Traités, des Conventions et des Accords


internationaux est donnée sous forme de Décret.

Art. 264.2.- Les Traités ou accords internationaux, une fois sanctionnés et ratifiés
dans les formes prévues par la Constitution, font partie de la législation du pays et
abrogent toutes les lois qui leur sont contraires.

Art. 265.- L'État haïtien peut intégrer une communauté économique d'État dans
la mesure où l'accord d'association stimule le développement économique et
social de la République d'Haïti et ne comporte aucune clause contraire à la
présente Constitution.

Art. 266.- Aucune place, aucune partie du territoire ne peut être déclarée en état
de siège qu'en cas de guerre civile ou d'invasion de la part d'une force étrangère.

Art. 266.1.- L'acte déclaratif d'état de siège du Président de la République doit


être contresigné par les Ministres de la défense et de l’intérieur, du commandant
général en chef de l’armée, du directeur général de la police et porter
convocation immédiate de l'Assemblée Nationale appelée à se prononcer sur
l'opportunité de la mesure.

Art. 266.2.- L'Assemblée Nationale arrête avec le Pouvoir Exécutif, les garanties
constitutionnelles qui peuvent être suspendues dans les parties du territoire
mises en état de siège.

Art. 266.3.- L'État de siège devient caduc s'il n'est pas renouvelé tous les quinze
(15) jours après son entrée en vigueur par un vote de l'Assemblée Nationale.

Art. 267.- Trente (30) jours après son élection, le Président de la République doit
déposer au greffe du Tribunal de Première Instance de son domicile, l'inventaire
notarié de tous ses biens meubles et immeubles; il en sera de même à la fin de
son mandat.
Art. 267.1.- Les Ministres sont astreints à la même obligation dans les trente (30)
jours de leur installation et de leur sortie de fonction.

Art. 268.- Aucun frais ou aucune indemnité généralement quelconque n’est


accordé aux membres des grands corps de l'État à titre des taches spéciales qui
leur sont attribuées.

Art. 269.- L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) saisit le Parquet par son
rapport et se portera partie civile au nom et pour l’État par devant les tribunaux.

Art. 270.- Les Commissaires ou Procureurs de la République et le juge


d’instruction peuvent se saisir des affaires au nom de la République, en faire le
suivi judiciaire et notifient le Directeur Général de l’ULCC de la saisine en ce qui le
concerne.

Art. 271.- Tous les élus du pouvoir Exécutif et du pouvoir Législatif peuvent
briguer et exercer consécutivement ou alternativement deux mandats en se
faisant réélire. En aucun cas, ils ne peuvent exercer un troisième mandat pour la
même fonction.

Art. 271.1.- Les fonds publics sont unes, les acteurs de l’ordre administratif de
toutes les juridictions travaillent conjointement et solidairement en harmonie
dans la traçabilité des collectes, des dépenses des fonds et de leur vérification en
respectant les limites juridictionnelles.

Art. 272.- Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire


détiennent chacun un fond de service secret émargé du budget national. Le
Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Judiciaire ont chacun la même proportion, celui du
Pouvoir Législatif a la moitié de l’un des deux premiers Pouvoirs. La totalité de ces
trois fonds pour ce service ne peut être supérieure à 0,50% de la totalité du
budget national. Seul ce fonds est exempt du principe de la transparence et du
rapport de reddition de compte obligatoire aux autorités du Pouvoir Judiciaire.
TITRE XIII

Amendement à la Constitution

Art. 273.- L’amendement est la modification, de quelque forme que ce soit,


apportée à la constitution actuellement en vigueur au pays.

Art. 174.- Avec motifs à l’appui, le Pouvoir Exécutif peut, en conseil des Ministres,
déclarer qu’il y a lieu d’amender la constitution. Le 1/3 du Pouvoir Législatif, en
assemblée nationale ou l’une des deux branches du parlement peut le faire
également. R- CSCD, p. 16 # 6

Art. 275.- Cette déclaration doit réunir l’adhésion d’au moins deux tiers (2/3) de
chacune des deux (2) branches du parlement, et décidée par le Conseil
Constitutionnel sur l’opportunité de cette déclaration.

Si la déclaration est ordonnée par décision du Conseil Constitutionnel, elle est


publiée immédiatement et gratuitement dans les medias réguliers sur toute
l’étendue du territoire pendant une année. Dans le cas contraire, elle sera
modifiée, avant d’être ordonnée et publiée, ou rejetée par ledit Conseil selon son
intime conviction.

Art. 276.- L'Assemblée Nationale ne peut siéger, ni délibérer sur la déclaration de


l'amendement si les deux (2/3) au moins des membres de chacune des deux (2)
Chambre ne sont pas présents, sauf dans les formes prescrites par l’article 124 de
la présente constitution

Art. 276.1.- Aucune décision de l'Assemblée Nationale ne peut être adoptée qu'à
la majorité des deux tiers (2/3) des suffrages exprimés.

Art. 276.2.-L'amendement obtenu ne peut entrer en vigueur qu'après


l'installation du prochain Président élu. En aucun cas, le Président sous le
gouvernement duquel l'amendement a eu lieu ne peut bénéficier de l’application
qui en découle.

Art. 276.3.- Toute consultation populaire tendant à amender la Constitution par


voie de referendum est formellement interdite.
Art. 276.4.- Aucun amendement, aucune réforme à la Constitution ne doit porter
atteinte au caractère démocratique et républicain de l'État.

TITRE XIV

Dispositions finales

Art. 277.- Tous les codes de lois ou manuels de Justice, toutes les lois, tous les
décrets-lois, tous les décrets et arrêtés actuellement en vigueur sont maintenus
en tout ce qui n'est pas contraire à la présente Constitution.

Art. 278.- La présente Constitution doit être publiée dans la quinzaine de son
adoption par voie référendaire. Elle entre en vigueur dès sa publication au
Moniteur, Journal officiel de la République.-
Conçue, Rédigée et suggérée à la nation haïtienne toute entière par Me Ludestin
SAINTILUS, Av. au barreau de la Croix-des-Bouquets en mémoire du Bâtonnier
exécuté en sa résidence, Me Monferrier Dorval, faisant suite au document sur
l’amendement ou la reforme de la constitution déjà déposé au service de
réception du Palais National les 6 et 18 Décembre 2019 ainsi qu’à la Chambre des
députés et au Sénat de la République les 18 et 20 Décembre 2019.

Pour tout commentaire et suggestion, appeler ou écrire au : 4071-7540 /


WhatsApp : 4274-2684.

Ce document sera disponible sous peu dans la version créole.


NOUVELLE CONSTITUTION SUGGEREE OU RECOMMANDEE A LA NATION
HAITIENNE

PLAN
SOMMAIRE 1

PREAMBULE

TITRE I

De la République d’Haïti

Son emblème_ ses symboles

CHAPITRE I

De la République d’Haïti

CHAPITRE II

Du territoire de la République d’Haïti

TITRE II

De la nationalité haïtienne

TITRE III
Du citoyen _ des droits et devoirs fondamentaux

CHAPITRE I

De la qualité de citoyen

CHAPITRE II

Des droits fondamentaux

SECTION A

Droit à la vie et à la santé

SECTION B

De la liberté individuelle

SECTION C

De la liberté d'expression

SECTION D

De la liberté de conscience

SECTIONS E

De la liberté de réunion et d'association

SECTION F

De l'éducation et de l'enseignement

SECTION G

De la liberté du travail

SECTION H

De la propriété

SECTION I
Droit à l'information

SECTION J

Droit à la sécurité

CHAPITRE III

Des devoirs du citoyen

TITRE IV

Des étrangers

TITRE V

De la Souveraineté Nationale

CHAPITRE I

Les partis politiques

CHAPITRE I

Des Collectivités Territoriales et de la décentralisation

SECTION A

De la Section Communale

SECTION B

De la Commune
SECTION C

De l'arrondissement

SECTION D

Du Département

SECTION E

Des délégués et vice délégués

SECTION F

Du conseil interdépartemental

CHAPITRE II

Du Pouvoir Législatif

SECTION A

De la Chambre des Députés

SECTION B

Du Sénat de la République

SECTION C

De l'Assemblée Nationale

DEBAT SUR LA REPARTITION DES ROLES DANS LE BICAMERALISME

SECTION D

De l'exercice du Pouvoir Législatif

SECTION E
Des incompatibilités

CHAPITRE III

Du Pouvoir Exécutif

SECTION A

Du Président de la République

SECTION B

Des attributions du Président de la République

SECTION C

Du gouvernement

SECTION D

Des attributions des Ministres

SECTION E

Des Ministres

Du Pouvoir Judiciaire

TITRE VI

Des institutions indépendantes

CHAPITRE I

Du Conseil Électoral National (CEN)

CHAPITRE V

De la Haute Cour de Justice

CHAPITRE VI
Du Conseil Constitutionnel

CHAPITRE V

De l'Université - de l'Académie de la Culture

TITRE VII

Des finances publiques

TITRE VIII

De la fonction publique

TITRE IX

CHAPITRE I

De l'Économie - de l'Agriculture

CHAPITRE II

De l'environnement

TITRE X

De la famille

TITRE XI

De la Force Publique

CHAPITRE I
Des Forces Armées d’Haïti

CHAPITRE II

De la Police Nationale d’Haïti

TITRE XII

Dispositions générales

TITRE XIII

Amendement à la Constitution

TITRE XV

Dispositions finales

Conçue, Rédigée et suggérée par Me Ludestin SAINTILUS, Av. au barreau de la


Croix-des-Bouquets à la nation toute entière.
NOUVELLE CONSTITUTION SUGGEREE OU RECOMMANDEE A LA NATION
HAITIENNE

AVANT-PROJET DE LA CONSTITUTION SUGGEREE A LA NATION HAITIENNE ET


AUX AUTORITES DE LA REPUBLIQUE D’HAITI.

Sommaire

Considérant que les crises à répétition que connait le pays sont favorisées par les
dispositions de la constitution du 29 Mars 1987, amendée le 14 Mai 2011 et
publiée le 19 juin 2012 dans les rapports entre les trois (3) pouvoirs (Exécutif,
Législatif, judiciaire) et entravant considérablement la stabilité, la paix, le
développement physique, social et économique d’Haïti.
Considérant que la majeure partie des secteurs du pays et de la population sont
conscients des problèmes que favorisent la constitution du 29 Mars 1987 et dont
ils subissent dans les rues dans leur vie quotidienne.

Considérant que les autorités au plus haut niveau du pays, tout en étant
également conscientes de la problématique, veulent changer ou réformer cette
constitution mais tardent encore à adopter une procédure, une formule de le
faire.

Qu’en attendant cette formule qui passera par la concertation et la résolution de


la crise actuelle du pays, et en tenant compte de la proposition faite par la
Commission Spéciale de la Chambre des Députés dirigé par le député Jerry
Tardieu (R-CSCD) en date du ……………………… et de la suggestion de la Commission
de la Fédération Haïtienne d’Europe ( FEDHE) en date du ……………………….., nous
suggérons, comme contribution, cet Avant-projet de constitution à la société
haïtienne toute entière et aux membres d’éventuelle commission qui seront
chargés de rédiger cette nouvelle constitution.

INTRODUCTION

Le peuple haïtien adoptera-t-il et ou modifiera-t-il cet Avant-projet de


Constitution :

Pour garantir ses droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et à la


poursuite du bonheur, conformément à son Acte d'Indépendance de 1804 et à la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1984.

Pour constituer une nation haïtienne socialement juste, économiquement libre, et


politiquement indépendante.

Pour établir un état stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions,
la souveraineté, l'indépendance et la vision nationale.

Pour implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et


l'alternative politique et affirmer les droits inviolables du peuple haïtien.
Pour fortifier l'unité nationale, en éliminant toutes discrimination entre les
populations des villes et des campagnes, par l'acceptation de la communauté de
langues et de culture et par la reconnaissance du droit au progrès, à l'information,
à l'éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens et citoyenne.

Pour assurer la séparation et la répartition harmonieuse des pouvoirs de l'État au


service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la nation.

Pour instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et


le respect des droits humains, la paix sociale, l'équité économique, l'équité de
genre, la concertation et la participation de toute la population aux grandes
décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.

Pour assurer aux femmes une représentation dans les instances du pouvoir et de
décision qui soit conforme à l’égalité des sexes et à l’égalité de genre ?

TITRE I

De la République d'Haïti

Son emblème - ses symboles

CHAPITRE I

De la République d'Haïti

Art. 1er.- Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, libre,
démocratique et sociale.

Art. 1er.1.- La ville de Port-au-Prince est sa capitale et le siège de son


gouvernement. Ce siège peut être déplacé en cas de force majeure.
Son emblème – ses symboles

Art. 2.- Les couleurs nationales sont: le bleu et le rouge.

Art. 3.- L'emblème de la Nation Haïtienne est le drapeau qui répond à la


description suivante:

a) Deux (2) bandes d'étoffes d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre
rouge en bas, placées horizontalement.

b) Au centre, sur un carré d'étoffe blanche, sont disposées les Armes de la


République.

c) Les Armes de la République sont : le palmiste surmonté du bonnet de la Liberté


et ombrageant de ses palmes, un trophée d'armes avec la Légendre: L'Union fait
la Force.

Art. 4.- La devise nationale est : Liberté, Égalité, Fraternité.

Art. 4.1.- L'hymne national est la Dessalinienne.

Art. 5.- Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune: le créole.

Le créole et le français sont les langues officielles de la République.

Art. 6.- L'unité monétaire est la gourde. Elle est divisée en centimes.

Art. 7.- Le culte de la personne est formellement interdit.

Les effigies, les noms de personnages vivants ne peuvent figurer sur la monnaie,
les timbres, les vignettes. Il en est de même pour les bâtiments publics, les rues et
les ouvrages d'art.

Art. 7.1.- L'utilisation d'effigie de personne décédée doit obtenir l'approbation du


Corps Législatif.

CHAPITRE II
Du territoire de la République d'Haïti

Art. 8.- Le territoire de la République d'Haïti comprend:

a) La partie occidentale de l'Ile d'Haïti ainsi que les îles adjacentes: la Gonâve, la
Tortue, l'île à Vache, les Cayimites, la Navase, la Grande Caye et les autres îles de
la mer territoriale. Il est limité à l'Est par la République Dominicaine, au Nord par
l'Océan Atlantique, au Sud et à l'Ouest par la mer des Caraïbes ou mer des
Antilles.

b) La mer territoriale et la zone économique exclusive;

c) Le milieu aérien surplombant la partie terrestre et maritime.

Art. 8.1.- Le territoire de la République d'Haïti est inviolable et ne peut être aliéné
ni en tout ni en partie par aucun traité ou convention.

Art. 9.- Le territoire de la République est divisé et subdivise en Départements,


Arrondissements, Communes, Sections communales et Quartiers.

Art. 9.1.- La loi détermine le nombre, les limites de ces divisions et subdivisions et
en règle l'organisation et le fonctionnement.

TITRE II

De la nationalité haïtienne

Art. 10.- Les règles relatives à la nationalité haïtienne sont déterminées par la loi.

Art. 11.- A la qualité haïtienne, tout individu né d’un père et ou d’une mère
haïtiens R-CSCD p. 21 # 28

Art. 11.1.- La loi règle les modes d’acquisition de la nationalité haïtienne par
naturalisation.
Les enfants mineurs des haïtiens par naturalisation acquerront de plein droit la
nationalité haïtienne par naturalisation de leurs parents.

Art. 12.- Tout haïtien jouit de l’ensemble des droits fixés à son statut et est
soumis aux devoirs et obligations attachés à sa nationalité haïtienne. Aucun
haïtien ne peut faire valoir sa nationalité étrangère sur le territoire de la
République d'Haïti. Seule la nationalité haïtienne vaut pour Haïti.

Art. 12.1.- Tout étranger après cinq (5) ans de résidence continue sur le territoire
de la République peut obtenir la nationalité haïtienne par la naturalisation, en se
conformant aux règles établies par la loi.

Art. 12.2.- Les haïtiens par naturalisation sont admis à exercer leur droit de vote
mais ils doivent attendre cinq (5) ans après la date de leur naturalisation pour être
éligibles ou Occuper des fonctions publiques liées à leur statut.

Art. 13.- La nationalité haïtienne se perd par:

a) La naturalisation acquise en pays étranger;

b) l'occupation d'un poste politique au service d'un gouvernement étranger;

c) La résidence continue à l'étranger pendant un (1) ans d'un individu étranger


naturalisé haïtien sans une autorisation régulièrement accordée par l'autorité
compétente. Quiconque perd ainsi la nationalité haïtienne, ne peut la recouvrer.

Art. 14.- L’haïtien naturalisé étranger peut recouvrer sa nationalité haïtienne, en


remplissant toutes les conditions et formalités imposées à l'étranger par la loi.

Art. 15.- La double nationalité haïtienne et étrangère n'est admise dans aucun
cas.

Art. 16.- Les fonctions politiques, administratives ou électives, quelles qu’elles


soient sont ouvertes à tous les haïtiens. Cependant, pour la fonction de président,
il faut être haïtien de naissance et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité .R-CSCD
p. 21 # 28
Art. 17.- La renonciation à la nationalité haïtienne se fait par un acte délibéré par
devant les autorités haïtiennes désignées par la loi.

TITRE III

Du citoyen - des droits et devoirs fondamentaux

CHAPITRE I

De la qualité du citoyen

Art. 18.- L'exercice des devoirs civiques et la jouissance des droits civils et
politiques constituent la qualité entière de citoyen haïtien. Le manquement à ses
devoirs civiques, cause de la suspension ou la perte de ses droits est réglé par la
loi.

Art. 19.- Les haïtiens sans distinctions de sexe et d'État Civil, âgé de dix-huit (18)
ans accomplis sont majeurs et doivent exercer constamment leurs devoirs
civiques à la patrie. Ils peuvent exercer également leurs droits civils et politiques
s'ils réunissent les autres conditions prévues par la Constitution et par la loi.

Art. 20.- Le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de femmes est
reconnu à tous les niveaux dans toutes les institutions publiques que privées de la
vie nationale.

Art. 21.- Les Haïtiens sont égaux devant la loi.

CHAPITRE II

Des droits fondamentaux


SECTION A

Droit à la vie et à la santé

Art. 22.- L'État a l'impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, au


respect de la personne humaine. Il reconnait également le droit à l’alimentation à
tous les citoyens sans distinction, conformément à la déclaration universelle des
droits de l'homme.

Art. 23.- L'État est astreint à l'obligation d'assurer à tous les citoyens dans toutes
les collectivités territoriales des moyens appropriés pour garantir la protection, le
maintien et le rétablissement de leur santé par la mise en place d'hôpitaux, de
centres de santé et de dispensaires bien équipés.

Art. 24.- La peine de mort est abolie en toute matière.

SECTION B

De la liberté individuelle

Art. 25.- La liberté individuelle est garantie et protégée par l'État.

Art.25.1.- Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou détenu que dans les cas
déterminés par la loi et selon les formes qu'elle prescrit.

Art.25.2.- L'arrestation et la détention, sauf en cas de flagrant délit, n'auront lieu


que sur un mandat écrit d'un fonctionnaire légalement compétent.

Art.25.3.- Pour que ce mandat puisse être exécuté, il faut:

a) Qu'il est rédigé formellement en créole et en français, qu’il précise le ou les


motifs de l'arrestation ou de la détention et la disposition de loi qui punit le fait
imputé;

b) Qu'il soit notifié et qu'il en soit laissé copie au moment de l'exécution à la


personne prévenue;
c) Qu'il soit notifié au prévenu de son droit de se faire assister d'un avocat à
toutes les phases de l'instruction de l'affaire jusqu'au jugement définitif;

Art. 25.4.- Sauf en cas de flagrant délit, aucune arrestation sur mandat, aucune
perquisition ne peut avoir lieu entre six (6) heures du soir et six (6) heures du
matin;

Art. 25.5.- La responsabilité pénale est personnelle. Nul ne peut être arrêté à la
place d'un autre.

Art. 26.- Toute rigueur ou contrainte qui n’est pas nécessaire pour appréhender
une personne ou la maintenir en détention, toute pression morale ou brutalité
physique notamment pendant l'interrogation sont interdites.

Art. 26.1.- En Cas de contravention, l'inculpé est déféré par devant le Juge de Paix
qui statue définitivement.

En cas de délit ou de crime, le prévenu peut, sans permission préalable et sur


simple mémoire, se pourvoir par devant le Doyen du Tribunal de Première
Instance du ressort qui, sur les conclusions du Ministère Public, statue à
l'extraordinaire, audience tenante, sans remise ni tour de rôle, toutes affaires
cessantes sur la légalité de l'arrestation et de la détention.

Art. 26.2.- Si l'arrestation est jugée illégale, le juge ordonne la libération


immédiate du détenu et cette décision est exécutoire sur minute nonobstant
appel, pourvoi en cassation ou défense d'exécuter.

Art. 27.- Toutes violations des dispositions relatives à la liberté individuelle sont
des actes arbitraires. Les personnes lésées peuvent, sans autorisation préalable,
se référer aux Tribunaux compétents pour poursuivre les auteurs et les
exécuteurs de ces actes arbitraires quelles que soient leurs qualités et à quelque
corps qu'ils appartiennent.

Art. 27.1.- Les fonctionnaires et les employés de l'état sont directement


responsables selon les lois pénales, civiles et administratives des actes accomplis
en violation des droits. Dans ces cas, la responsabilité civile s'étend à l'État.
SECTION C

De la liberté d'expression

Art. 28.- Tout Haïtien a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute
matière par la voie qu'il choisit.

Art. 28.1.- Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet
exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de
guerre.

Art. 28.2.- Le journaliste ne peut être forcé de révéler ses sources.

Il a toutefois pour devoir de vérifier l'authenticité et l'exactitude des informations.


Il est également tenu de respecter l'éthique professionnelle.

Art. 28.3.- Tout délit de presse ainsi que les abus de droit d'expression relèvent
du Code Pénal.

Art. 29.- Le droit de pétition est reconnu. Il est exercé personnellement par un ou
plusieurs citoyens mais jamais au nom d'un corps.

SECTION D

De la liberté de conscience

Art. 30.- Toutes les religions et tous les cultes sont libres. Toute personne a le
droit de professer sa religion et son culte, pourvu que l'exercice de ce droit ne
trouble pas l'ordre et la paix publics.

Art.30.1.- Nul ne peut être contraint à faire partie d'une association ou à suivre un
enseignement religieux contraire à ses convictions.

Art. 30.2.- La loi établit les conditions de reconnaissance et de fonctionnement


des religions et des cultes.
SECTION E

De la liberté de réunion et d'association

Art. 31.- La liberté d'association et de réunion sans armes à des fins politiques,
économiques, sociales, culturelles ou à toutes autres fins pratiques est garantie.

Art. 31.1.- Nul ne peut être contraint de s'affilier à une association quel que soit le
caractère.

Art. 31.2.- Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du


suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. La loi détermine les
conditions de leur reconnaissance et de leur fonctionnement, les avantages et
privilèges qui leur sont réservés. Ils doivent respecter les principes de la
Souveraineté Nationale et de la Démocratie. Toute pratique tendant à perturber
les principes démocratiques de la nation est formellement interdite.

Art. 31.2.1.- Toute loi relative aux Partis Politiques doit réserver dans ses
structures et dans ses mécanismes de fonctionnement un traitement en
conformité avec le principe du quota d'au moins trente pour cent (30%) de
femmes exprimés à l'article 17.1.

Art. 31.3.- Les réunions sur la voie publique sont sujettes à notification préalable
aux autorités de Police.

SECTION F

De l'éducation et de l'enseignement

Art. 32.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à l’éducation et il le garantit.


L'enseignement est libre à tous les degrés. Cette liberté s'exerce sous le contrôle
de l'État.
Art.32.1.- La première charge de l'État et des Collectivités Territoriales est la
scolarisation massive, seule capable de permettre le développement du pays. Ils
mettront l'école gratuitement à la portée de tous et veilleront au niveau de
formation des enseignants des secteurs publics et non publics. L'État encourage
et facilite l'initiative privée en ce domaine.

Art. 32.2.- La formation préscolaire et fondamentale sera prise en charge par


l'État et les collectivités territoriales.

Art. 32.3.- L'État veille à ce que chaque Collectivité Territoriale, soit dotée
d'établissement adaptés à son développement.

Art. 32.4.- L'enseignement fondamental est obligatoire. Les fournitures classiques


et le matériel didactique seront mis gratuitement par l'État à la disposition des
élèves au niveau de l'enseignement fondamental.

Art. 32.5.- L'enseignement est libre à tous les degrés. Cet enseignement s'exerce
sous le contrôle de l'État.

Art. 32.6.- L'enseignement agricole, professionnel, et technique est pris en


charge par l'État et les collectivités territoriales.

Art. 32.7.- L'accès aux études supérieures est ouvert en pleine égalité à tous.

Art. 32.8.- L'État garantit aux personnes à besoins spéciaux la protection,


l'éducation et tout autre moyen nécessaire à leur plein épanouissement et à leur
intégration ou réintégration dans la société.

Art. 32.9.- L'État et les Collectivités Territoriales ont pour devoir de prendre
toutes les dispositions nécessaires en vue d'intensifier la campagne
d'alphabétisation des masses. Ils encouragent toutes initiatives privées tendant à
cette fin.

Art. 32.10.- L'enseignant à droit à un salaire de base équitable.

Art. 33.- Hormis les cas de flagrant délit, l'enceinte des établissements
d'enseignement est inviolable. Aucune force de l'ordre ne peut y pénétrer qu'en
accord avec la direction des dits établissements.
Art. 33.1.- Cette disposition ne s'applique pas quand un établissement scolaire est
utilisé à d'autres fins.

SECTION G

De la liberté du travail

Art. 34.- L’État reconnait à tout citoyen le droit au travail et il le garantit. Tout
citoyen a également pour obligation de se consacrer à un travail de son choix en
vue de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, de coopérer avec l'État à
l'établissement d'un système de sécurité sociale.

Art. 35.- Tout employé d'une institution privé ou publique a droit à un juste
salaire, au repos, au congé annuel payé et au bonus.

Art. 36.- L'État reconnait le droit de tout citoyen à la sécurité sociale. Il garantit au
travailleur, l’égalité des conditions de travail et de salaire quel que soit son sexe,
ses croyances, ses opinions et son statut matrimonial.

Art. 37.- L’État établit un système de crédit suivant des principes d’égalité
d’épanouissement et de chance de réussite uniques pour tous.

Art. 37.1.- L’État garantit l’accès au crédit minimal à tous les citoyens sans
distinction et sans discrimination pour promouvoir, faciliter leur développement
économique et celui du pays en général.

Art. 38.- La liberté syndicale est garantie. Tout travailleur des secteurs privés et
publics peut adhérer au syndicat de ses activités professionnelles pour la défense
exclusive de ses intérêts de travail.

Art. 38.1.- Le syndicat est essentiellement apolitique, à but non lucratif et non
confessionnel. Nul ne peut être contraint d'y adhérer.

Art. 39.- Le droit de grève est reconnu dans les limites déterminées par la loi.
Art. 40.- La loi fixe la limite d’âge pour le travail salarié. Des lois spéciales
règlementent le travail des enfants mineurs et des gens de maison.

SECTION H

De la propriété

Art. 41.- La propriété privée est reconnue et garantie. La loi en détermine les
modalités d'acquisitions, de jouissance ainsi que les limites.

Art. 41.1.- L'expropriation pour cause d'utilité publique peut avoir lieu moyennant
le paiement ou la consignation ordonnée par justice aux ordres de qui de droit,
d'une juste et préalable indemnité fixée, à dire d'expert.

Si le projet initial est abandonné, l'expropriation est annulée et l'immeuble ne


pouvant être l'objet d'aucune spéculation, doit être restitué à son propriétaire
originaire, sans aucun remboursement pour le petit propriétaire. La mesure
d'expropriation est effective à partir de la mise en œuvre du projet.

Art. 41.2.- La nationalisation et la confiscation des biens, meubles et immeubles


pour causes politiques sont interdites.

Nul ne peut être privé de son droit légitime de propriété qu'en vertu d'un
jugement rendu par un tribunal de droit commun passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée, sauf dans le cadre d'une réforme
agraire.

Art. 41.3.- La propriété entraine également des obligations. Il n'en peut être fait
un usage contraire à l'intérêt général.

Art. 41.4.- Le propriétaire foncier doit cultiver, exploiter le sol et le protéger


notamment contre l'érosion. La sanction de cette obligation est prévue par la loi.

Art. 42.- L’État reconnait à tout citoyen le droit à un logement décent.


Art. 43.- Le droit de propriété ne s'étend pas au littoral, aux sources, rivières,
cours d'eau, mines et carrières. Ils font partie du domaine public de l'État.

Art. 44.- La loi fixe les règles qui conditionnent la liberté de prospection et le droit
d'exploiter les mines et carrières du sous-sol, en assurant au propriétaire de la
surface, aux concessionnaires et à l'État haïtien, une participation équitable au
profit que procure la mise en valeur de ces ressources naturelles.

Art. 45.- La loi fixe les conditions de morcellement et de remembrement de la


terre en fonction du plan d'aménagement du territoire et du bien-être des
communautés concernées dans le cadre d'une réforme agraire.

Art. 46.- La propriété scientifique, littéraire et artistique est protégée par la loi.

Art. 47.- Les habitants des sections communales ont un droit de préemption pour
l'exploitation des terres du domaine privé de l'État dans leur localité.

SECTION I

Droit à l'information

Art. 48.- Obligation est faite à l'État de donner publicité aux Lois, Arrêtés, Décrets,
Accords internationaux, Traités, Conventions, par voie de presse parlée, écrite et
télévisée, en langue créole et française à tout ce qui touche la vie nationale,
exception faite pour les informations relevant de la sécurité nationale.

SECTION J

Droit à la sécurité

Art. 49.- Aucun individu de nationalité haïtienne ne peut être déporté ou forcé de
laisser le territoire national pour quelque motif que ce soit, sauf en cas de
convention bilatérale ou multilatérale dûment ratifié ou approuvé. Nul ne peut
être privé de sa capacité juridique et de sa nationalité pour des motifs politiques.
Art. 49.1.- Aucun Haïtien n'a besoin de visa pour laisser le pays ou pour y revenir.

Art. 50.- La justice militaire n'a juridiction que:

a) Dans les cas de violation des règlements du Manuel de Justice Militaire des
militaires.

b) Dans les cas de conflits entre les membres des Forces Armées.

c) En cas de guerre.

Art. 50.1.- Le militaire accusé pour crime de haute trahison envers la Patrie est
passible du Tribunal de Droit Commun.

Art. 51.- Aucun citoyen civil ou militaire ne peut être distrait des Juges que la
Constitution et les lois lui assignent.

Art. 51.1.- Les cas de conflits entre civils et militaires, les abus, violences et crimes
perpétrés contre un civil par un militaire dans l'exercice de ses fonctions, relèvent
des Tribunaux de Droit Commun.

Art. 51.2.- Aucune visite domiciliaire, aucune saisie de papier ne peut avoir lieu
qu'en vertu de la loi et dans les formes qu'elle prescrit.

Art.52.- Le régime des prisons doit répondre aux normes attachées au respect de
la dignité humaine selon la loi sur la matière.

Art. 52.1.- Les détenus provisoires qui attendent d'être jugés doivent être séparés
de ceux qui purgent une peine.

Art. 53.- Nul ne peut être obligé en matière criminelle, correctionnelle ou de


simple police, à témoigner contre lui-même ou ses parents jusqu'au quatrième
degré de consanguinité ni au deuxième degré d'alliance.

Art. 54.- Nul ne peut être contraint de prêter serment que dans les cas et dans les
formes prévus par la loi.

Art. 55.- Nulle peine ne peut être établie, ni appliquée que dans les cas que la loi
détermine.
Art. 56.- L'État veille à ce qu'une caisse de pension civile de retraite soit établie
dans les secteurs privés et publics. Elle sera alimentée par les contributions des
employeurs et employés suivant les critères et modalités établis par la loi.
L'allocation de la pension est un droit et non une faveur.

Art. 57.- La liberté, le secret de la correspondance et de toutes les autres formes


de communication sont inviolables. Leur limitation ne peut se produire que par un
acte motivé de l'autorité judiciaire, selon les garanties fixées par la loi.

Art. 58.- Dans le cadre de la Constitution et de la loi, le Jury est établi en matière
criminelle pour les crimes de sang et en matière de délits politiques.

Art. 59.- La loi ne peut avoir d'effet rétroactif, sauf en matière pénale quand elle
est favorable à l'accusé et pour toutes les infractions concernant les domaines de
la recette, de la dépense ainsi que les biens matériels de l’État qui ne seront
également jamais prescrites.

CHAPITRE III

Des devoirs du citoyen

Art. 60.- À la qualité du citoyen se rattache le devoir civique. Tout droit est
contrebalancé par le devoir correspondant.

Art. 61.- Le devoir civique est l'ensemble des obligatoires du citoyen dans l'ordre
moral, politique, social et économique vis-à-vis de l'État et de la Patrie.

Ces obligations sont:

a) Respecter la Constitution et l'Emblème national;

b) Respecter les lois;

c) Respecter les droits et la liberté d'autrui. R- CSCD p. 21 #27 ;

d) Respecter et protéger l'environnement;


e) Respecter scrupuleusement les deniers et biens de l'État;

f) Respecter le bien d'autrui;

g) œuvrer pour le maintien de la paix;

h) Fournir assistance aux personnes en danger;

i) Aider et veiller sans frais avec ou sans sollicitation à la réalisation de bonnes


élections ;

j) Voter aux élections sans contrainte;

k) Payer ses taxes;

l) Servir de Juré;

m) Défendre le pays en cas de guerre;

n) S'instruire et se perfectionner;

Art. 61.1.- La dérogation à ces prescriptions est sanctionnée par la loi.

Art. 61.2.- Il est établi un service civique mixte obligatoire dont les conditions de
fonctionnement sont établies par la loi.

TITRE IV

Des étrangers

Art. 62.- Les conditions d'admission et de séjour des étrangers dans le pays sont
établies par la loi.

Art. 63.- Les étrangers qui se trouvent sur le territoire de la République


bénéficient de la même protection que celle qui est accordée aux Haïtiens
conformément à la loi. Il jouit des droits civils, des droits économiques et sociaux.
Ils obéissent aux valeurs et traditions de la nation haïtienne.
Art. 64.- Le droit de propriété immobilière est également accordé à l'étranger
résidant en Haïti et aux sociétés étrangères pour les besoins de leurs entreprises
agricoles, commerciales, industrielles, religieuses, humanitaires ou
d'enseignement, dans les limites et conditions déterminées par la loi. Toutefois,
les sociétés étrangères de promotion immobilières bénéficient d'un statut réglé
par la loi.

Art. 65.- Aucun étranger ne peut être propriétaire d'un immeuble borné par la
frontière terrestre haïtienne.

Art. 65.1.- Ce droit prend fin cinq années après que l'étranger a cessé les
opérations de ces sociétés, conformément à la loi qui détermine les règlements à
suivre pour la transmission et liquidation des biens appartenant aux étrangers.

Art. 65.2.- Les contrevenants aux sus dites dispositions ainsi que leurs complices
seront punis conformément à la loi.

Art. 66.- L'étranger peut être expulsé du territoire de la République lorsqu'il


s'immisce dans la vie politique du pays et dans les cas déterminés par la loi.

Art. 67.- Le droit d'asile est reconnu aux réfugiés politiques.

TITRE V

De la Souveraineté Nationale

Art. 68.- La Souveraineté Nationale réside dans l'universalité des citoyens


haïtiens.

Art. 68.1.- Les citoyens haïtiens exercent directement les prérogatives de la


Souveraineté par:

a) L'élection du Président de la République;

b) L'élection des membres du Pouvoir Législatif;


c) L'élection des membres de tous autres corps ou de toutes assemblées prévues
par la Constitution et par la loi.

Art. 68.2.- Les citoyens délèguent l'exercice de la Souveraineté Nationale à trois


(3) pouvoirs:

1- Le Pouvoir Législatif;

2- Le Pouvoir Exécutif;

3- Le Pouvoir Judiciaire.

Le principe de la séparation des trois (3) pouvoirs est consacré par la Constitution.

Art. 68.3.- L'ensemble de ces trois (3) pouvoirs constitue le fondement essentiel
de l'organisation de l'État qui est civil.

Art. 68.4.- Les trois (3) pouvoirs sont dirigés et exercés par des civils, jamais par
des membres des forces publiques : La police et l’armée d’Haïti.

Art. 69.- Chaque pouvoir est indépendant des deux (2) autres dans ses
attributions qu'il exerce séparément.

Art. 69.1.- Aucun d'eux ne peut sous aucun motif, déléguer ses attributions en
tout ou en partie, ni sortir des limites qui sont fixées par la Constitution et par la
Loi.

Art. 69.2.- La responsabilité entière est attachée aux actes de chacun des trois (3)
pouvoirs.

Art. 69.3.- Le crime de trahison consiste dans le fait par tout fonctionnaire de
voler les biens de l’État confiés à sa gestion ou toute violation de la Constitution
par ceux chargés de la faire respecter et par ceux chargés de contribuer à son
respect comme les élus des pouvoirs législatif et judicaire ainsi que les ministres,
les directeurs généraux, et est puni de la peine de travaux forcés à temps avec
commutation pas plus d’un quart de la peine selon la gravité.
Art. 69.4.- Le crime de haute trahison consiste à porter les armes dans une armée
étrangère contre la République, à servir une nation étrangère en conflit avec la
République et est puni de la peine de travaux forcés à perpétuité sans
commutation de peine.

CHAPITRE I

Les partis politiques

Art. 70.- Un parti politique est un groupe de personnes réunis en association,


partageant des idées politiques communes. Il influence le pouvoir actuellement
en place ou s’oppose à ce pouvoir.

Art. 70.1.- Il ne peut exister plus que deux partis politiques sur tous le territoire
de la république d’Haïti.

Art. 71.- Les citoyens exercent les prérogatives de la souveraineté aux élections à
travers ces deux partis politiques.

Art. 71.1.- Les deux partis politiques sont financés par leurs membres et
subventionnés par l’État à hauteur de un pour cent (1%) du budget national à
proportion égal à charge par ces partis de fournir à la fin de chaque année un
rapport de leur gestion de ces fonds à l’Unité de Lutte Contre la Corruption
(ULCC), le parquet près les Tribunaux de Première Instance de la république de
l’ordre administratif et aux Cabinets d’instruction de cet ordre administratif.

Art. 71.2.- Le parti politique est national. Il n’existe que s’il est inscrit au Ministère
des affaires sociales, organisé et structuré sur tout le territoire de la république
d’Haïti, c’est-à-dire qu’il est représenté dans tous les départements, dans tous les
arrondissements, dans toutes les communes, dans toutes les sections
communales et quartiers de la république pour mériter la subvention de l’État.

Art. 71.3.- Les élections sont organisées uniquement pour les candidats des partis
politiques à tous les niveaux.
Art. 71.4.- Les règlements et conditions pour que ces deux partis politiques
puissent être représentés incessamment à tous les niveaux et à toutes les phases
aux élections seront déterminés par la loi électorale.

Art. 71.5.- Le Conseil Électoral National (CEN) a la charge de l’application des


règles relatives aux partis politiques et en absence de règles établies, il impose de
jurisprudence qui demeure à l’avenir. La procédure pour la résolution des conflits
en matière électorale sera également applicable pour la résolution des conflits
existant entre les partis politiques.

CHAPITRE II

Des Collectivités Territoriales et de la décentralisation

Art. 72.- Les Collectivités Territoriales sont la Section Communale, la Commune et


le Département.

Art. 72.1.- La loi peut créer toute autre Collectivité Territoriale.

SECTION A

De la Section Communale

Art. 73.- La Section Communale est la plus petite entité territoriale administrative
de la République.

Art. 74.- L'Administration de chaque section communale est assurée par un


conseil de trois (3) membres élus au suffrage universel pour une durée de cinq (5)
ans. Ils sont indéfiniment rééligibles. Son mode d'organisation et de fondement
est réglé par la loi.

Art. 75.- Pour être élu membre au Conseil d'Administration de la Section


Communale, il faut:

e) Être Haïtien et âgé de vingt-cinq (25) ans au moins


f) Détenir au minimum le certificat de la neuvième (9) année fondamental et
être capable d’écrire correctement le créole.
g) Avoir son domicile ou sa résidence dans la Section Communale deux (2) ans
avant les élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son
mandat.
h) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses
droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante.

Art. 76.-Le Conseil d'Administration de la section communale administre en bon


père de famille au profit exclusif de la section communale les ressources
disponibles à sa charge et rend compte par écrit semestriellement au Maire et au
Député de la circonscription qui achemine les rapports annuellement aux
autorités judiciaires dans l’ordre administratif avec leur recommandation.

Art. 76.1.- En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le membre du Conseil
d’Administration de la Section Communale sera destitué de sa fonction par le
président de l’Assemblée Départementale à charge par ce dernier d’en faire le
rapport au Conseil Électoral National (CEN) pour élire son remplaçant dans le
délai de trois mois à partir de la date de la destitution en vue de gérer les intérêts
de la Section Communale pour le temps qui reste à courir, si ce temps est plus
d’une année ; dans le cas contraire les deux autres membres assurent la gestion
de la section . Cette procédure s'applique également en cas de vacance pour
toute autre cause.

Art. 77.- L'État a pour obligation, via le Conseil d'Administration de la section


communale, d'établir au niveau de chaque section communale les structures
propres à la formation sociale, économique, civique et culturelle de sa population.

SECTION B

De la Commune
Art. 78.- La Commune a l'autonomie administrative et financière. Chaque
Commune de la République est dirigée et administrée par une candidate ou un
candidat élu au suffrage universel appelé Maire. R-CSCD p. 14 # 3

Art. 79.- Pour être élu Maire, il faut:

e) Être Haïtien et âgé de vingt-cinq (25) ans au moins


f) Détenir au minimum le diplôme de fin d’études classiques (baccalauréat) ;
écrire correctement le créole et le français.
g) Avoir son domicile ou sa résidence dans la Commune trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.
h) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses
droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante.

N.B. : Le concept DEPUTE-MAIRE proposé par la Fédération Nationale des Maires


Haïtiens (FENAMH) fera objet de débat de toutes les couches sociales intéressées.

Art. 80.- Le mandat du Maire est de cinq (5) ans et est indéfiniment rééligibles.

Art. 81.- Le mode d'organisation et le fonctionnement de la Commune et de la


mairie sont réglés par la loi.

Art. 82.- Une loi fixera la portion et la nature des revenus publics attribuées aux
collectivités territoriales. Néanmoins, un pourcentage d’au moins 15% du budget
national est allouée aux collectivités territoriales afin d’assurer leur autonomie
dans le cadre de la décentralisation. R-CSCD, p. 15 # 4-4

Art. 83.-Le Maire administre les ressources disponibles à sa charge en bon père
de famille au profit exclusif de la municipalité et rend compte semestriellement
par écrit à l'Assemblée Municipale et au Député de la circonscription. Ils font leur
rapport annuellement aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif ave leurs
recommandations. L’assemblée municipale se réunit chaque trois (3) mois.
Art. 83.1.- Le Maire a le privilège de veiller à la gestion des biens fonciers du
domaine privé de l'État situés dans les limites de sa commune par les services
compétents conformément à la loi.

Art. 83.2.- Chaque Maire est assisté par des techniciens choisis par concours en
accord avec l’administration centrale.

Art. 84.- En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le Maire sera destitué de sa
fonction par le président de l’Assemblée Départementale. En cas de destitution, le
député de la circonscription supplée à la vacance et saisit immédiatement le
Conseil Électoral National (CEN) pour élire son remplaçant dans le délai de trois
(3) mois à partir de la date de la destitution en vue de l'élection d'un nouveau
Maire devant gérer les intérêts de la Commune pour le temps qui reste à courir, si
ce temps est plus d’une année. Cette procédure s'applique également en cas de
vacance pour toute autre cause.

SECTION C

De l'arrondissement

Art. 85.- L'arrondissement est une division administrative pouvant regrouper


plusieurs communes. Son organisation et son fonctionnement sont réglés par la
loi.

SECTION D

Du Département

Art. 86.- Le Département est une personne morale. Il est autonome.

Art. 86.1.- Le Département est la plus grande division territoriale. Il regroupe les
arrondissements.
Art. 86.2.- Chaque Département est administré par un conseil départemental
composé de tous les députés élus du département dans le cadre du contrôle des
actions exécutées dans le département par les CASEC, les Maires et le Pouvoir
exécutif, jouant ainsi le double rôle et a un mandat égal à celui de la députation.

Art. 87.- L’Assemblée Départementale est composée de tous les députés, de tous
les maires et de tous les membres des Conseils Administratifs de toutes les
Sections Communales de chaque département. Elle se réunit en assemblée
chaque six (6) mois.

Art. 88.-Le Conseil d'Administration du département administre les ressources


disponibles à sa charge en bon père de famille au profit exclusif du département
et rend compte semestriellement par écrit à l’Assemblée Départementale et au
sénateur du département. Ils acheminent leurs rapports annuellement à
l’administration centrale et aux autorités judiciaires dans l’ordre administratif
avec leurs recommandations.

Art. 89.- Ont accès aux réunions de l'Assemblée Départementale avec voix
consultative.

a) Le Sénateur du Département;

b) Un (1) représentant de chaque association socioprofessionnelle ou syndicale du


département;

c) Le délégué départemental et vice-délégués;

d) Les directeurs des services publics du département.

Art. 90.- Le Conseil Départemental élabore en collaboration avec l'administration


centrale, le plan de développement du département.

Art. 91.-L'organisation et le fonctionnement du conseil départemental et de


l'assemblée départementale sont réglés par la loi.

Art. 91.1.- En cas d'incurie, de malversation ou d'administration frauduleuse


légalement prononcée par le Tribunal compétent, le Membre du conseil
départemental, il sera destitué de sa fonction par le président de l’Assemblée
Départementale ou à défaut par le Président de la République. En cas de
destitution, l’assemblée départemental élit démocratiquement entre eux un
député qui supplée à la vacance et qui saisit immédiatement le Conseil Électoral
National (CEN) pour élire son remplaçant dans le délai de trois (3) mois à partir de
la date de la prise de fonction en vue de l'élection d'un nouveau député devant
gérer conjointement les intérêts du département pour le temps qui reste à courir,
si ce temps est plus d’une année. Cette procédure s'applique également en cas de
vacance pour toute autre cause.

SECTION E

Des délégués et vice délégués

Art. 92.- Dans chaque chef-lieu de Département, le Pouvoir Exécutif nomme un


représentant qui porte le titre de délégué. Un vice délégué placé sous l'autorité
du délégué est également nommé dans chaque chef-lieu d'Arrondissement.

Art. 93.- Les délégués et vice délégués assurent la coordination et le contrôle des
services publics et n'exercent aucune fonction de police répressive. Les autres
attributions des délégués et vice délégués sont déterminées par la loi.

SECTION F

Du conseil interdépartemental

Art. 94.- L'Exécutif est assisté d'un (1) conseil interdépartemental dont les
membres sont désignés par les assemblées départementales à raison d'un (1) par
Département.

Art. 94.1.- Ce représentant choisi démocratiquement entre les membres de


l’Assemblée départementale sert de liaison entre le Département et le Pouvoir
Exécutif.
Art. 95.- Le conseil interdépartemental, de concert avec l'Exécutif, étudie et
planifie les projets de décentralisation et de développement du pays au point de
vue social, économique, commercial, agricole et industriel.

Art. 95.1.- Il assiste aux séances de travail du conseil des Ministres lorsqu'elles
traitent des objets mentionnés au précédent paragraphe avec voix délibérative.

Art. 96.- La décentralisation doit être accompagnée de la déconcentration des


services publics avec délégation de pouvoir et du décloisonnement industriel au
profit des départements.

Art. 97.- La loi détermine l'organisation et le fonctionnement du conseil


interdépartemental.

CHAPITRE III

Du Pouvoir Législatif

Art. 98.- Le Pouvoir Législatif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.

Art. 99.- Le Pouvoir Législatif s'exerce par deux (2) chambres représentatives. Une
(1) chambre des députés et un (1) Sénat qui forment le Corps Législatif ou
Parlement.

SECTION A

De la Chambre des Députés

Art. 100.- La Chambre des Députés est un corps composé de membres élus au
suffrage direct par les citoyens. Ils sont chargés d'exercer de concert avec le Sénat
les attributions du Pouvoir Législatif.

Art. 101.- Chaque arrondissement constitue une circonscription électorale et élit


un (1) Député.
Art. 101.1.- Les haïtiens établis hors d’Haïti sont représentés à la chambre des
députés dont le nombre n’excède pas trois (3) qui sont repartis en raison de la
taille démographique dans les pays ou groupement de pays ou continent ou
groupement de continent formant ainsi des circonscriptions électorales.

Art. 101.2.- Le Conseil Électoral National (CEN) détermine les trois (3)
circonscriptions électorales extérieures devant élire ces trois (3) députés dans la
loi électorale.

Art. 101.3.- La loi fixe le nombre de députés au niveau des grandes


agglomérations sans que ce nombre n’excède pas trois (3) députés. En attendant
l’application des alinéas précédents, le nombre de députés ne peut être inférieur
à quarante (40).

Art. 101.4.- L'élection du Député a lieu le dernier dimanche d'octobre de la


cinquième année de son mandat. Il est élu à la majorité absolue des suffrages
exprimés dans les Assemblées électorales à travers des votes valides
conformément à la loi électorale.

Art. 101.5.- A l’occasion des élections, le candidat à la députation le plus favorisé


au premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclaré vainqueur
dans le cas ou son avance par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pourcent (25%).

Art. 101.6- Les Députés sont élus pour cinq (5) ans et sont indéfiniment
rééligibles.

Art. 102.- Pour être élu membre de la Chambre des Députés, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au jour des


élections;

2) Être âgé de vingt-cinq (25) ans accomplis;

3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.


4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.

5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

6) Être propriétaire d'un immeuble au moins dans la circonscription ou y exercer


une profession ou une industrie;

7) Avoir reçu décharge, le cas échéant, comme gestionnaire de fonds publics.

Art. 103.- L’ensemble des députés élus pour l’ensemble des arrondissements d’un
département forment le Conseil départemental prévu à l’article 86.2 de la
présente constitution.

Art. 103.1.- Ils entrent en fonction le deuxième lundi de janvier qui suit leurs
élections et siègent en deux (2) sessions annuelles. La durée de leur mandat
forme une législature.

Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
députés élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin et
leur mandat de cinq (5) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier de l'année de l'entrée en fonction.

Art. 104.- la chambre des députés fournit à l’état au moins 9 mois de travail par
année législative. Chaque année législative se divise en deux sessions de travail.
La première session commence le troisième lundi de Janvier et se termine le
troisième lundi de Juin. La deuxième session commence le premier lundi d’Août
au deuxième lundi de décembre. R-CSCD p. 18 # 15

Art. 105.- Le renouvellement de la chambre des députés se fait intégralement


tous les cinq (5) ans.

Art. 106.- La Chambre des députés élit un bureau au début de chaque législature
et a un mandat égal à celle-ci.
Art. 107.- La chambre des Députés, outre les attributions qui lui sont dévolues par
la Constitution et par la loi en tant que branche du Pouvoir Législatif, a le privilège
de mettre en accusation le chef de l'État, les Ministres par devant la Haute Cour
de Justice, par une majorité des 2/3 de ses membres.

SECTION B

Du Sénat de la République

Art. 108.- Le Sénat est un corps composé de membres élus au suffrage direct par
les citoyens et chargé d'exercer en leur nom, de concert avec la Chambre des
Députés, les attributions du pouvoir législatif.

Art. 109.- Le Sénateur de la République est élu au suffrage universel à la majorité


absolue des votes valides exprimés dans les Assemblées électorales tenues dans
les Départements Géographiques et selon les conditions prescrites par la
constitution et par la loi électorale.

Art. 109.1.- À l’occasion des élections, le candidat au Sénat le plus favorisé au


premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclarée vainqueur dans
le cas où son avance par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pour cent (25%).

Art. 109.2.- Les Sénateurs sont élus pour six (6) ans et sont indéfiniment
rééligibles. Ils entrent en fonction le deuxièmes lundi de janvier qui suit leurs
élections.

Au cas où les élections ne peuvent aboutir avant le deuxième lundi de janvier, les
Sénateurs élus entrent en fonction immédiatement après la validation du scrutin
et leur mandat de six (6) ans est censé avoir commencé le deuxième lundi de
janvier dans l'année de l'entrée en fonction.

Art. 109.3.- Les haïtiens vivant en terre étrangère forment un département, ils
élisent un sénateur pour être représentés au Sénat de la République. R-CSCD p.
18 # 14
Art. 109.4.- Le nombre de Sénateur est fixé à un (1) Sénateur par Département.
Les haïtiens qui sont établis hors d’Haïti constituent un département et sont
représentés au Sénat de la République.

Art. 110.- Pour être élu Sénateur, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au jour des


élections;

2) Être âgé de trente (30) ans accomplis;

3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.

4) Avoir son domicile ou sa résidence dans le département trois (3) ans avant les
élections et s’engager à y domicilier ou à y résider durant tout son mandat.

5) Être propriétaire d'au moins un immeuble dans le Département ou y exercer


une profession ou une industrie et Avoir son domicile ou sa résidence dans le
département trois (3) ans avant les élections et s’engager à y domicilier ou à y
résider durant tout son mandat.

6) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

7) Avoir reçu décharge, le cas échéant, comme gestionnaire de fonds publics.

Art. 111.- Le Sénat de la République élit un bureau chaque 2 ans.

Art. 112.- Le Sénat siège en permanence.

Art. 112.1.- Les sénateurs ne laisseront pas leur siège à la fin de leur mandat tant
qu’ils ne sont pas remplacés par les nouveaux sénateurs élus.

Art. 113.- En addition aux responsabilités qui lui sont inhérentes en tant que
branche du pouvoir législatif, le Sénat exerce les attributions suivantes:

1) S'ériger en Haute Cour de Justice;


2) Exercer toutes autres attributions qui lui sont assignées par la présente
Constitution et par la loi.

SECTION C

De l'Assemblée Nationale

Art. 114.- La réunion en une seule Assemblée de deux (2) branches du Pouvoir
Législatif constitue l'Assemblée Nationale.

Art. 114.1.- L'Assemblée Nationale se réunit pour l'ouverture et la clôture de


chaque session et dans tous les autres cas prévus par la constitution.

Art. 114.2.- L'Assemblée Nationale est présidée par le Président du Sénat, assisté
du Président de la Chambre des Députés en qualité de Vice-président. Les
Secrétaires du Sénat et ceux de la Chambre des Députés sont les Secrétaires de
l'Assemblée Nationale.

Art. 114.3.- En cas d'empêchement du Président du Sénat, l'Assemblée Nationale


est présidée par le Président de la Chambre des Députés, le Vice-président du
Sénat devient alors Vice-président de l'Assemblée Nationale.

Art. 114.4.- En cas d'empêchement des deux (2) Président, les deux (2) Vice-
présidents y suppléent respectivement.

Art. 114.5.- En cas d'urgence, lorsque le Corps Législatif n'est pas en session, le
Président de la République peut convoquer l'Assemblée Nationale à
l'extraordinaire.

Art. 115.- Le chef du Pouvoir Exécutif rend compte de cette mesure par un
message.

Art. 116.- Dans le cas de convocation à l'extraordinaire du Corps Législatif en


Assemblée Nationale, il ne peut décider sur aucun objet étranger au motif de la
convocation.
Art. 117.- L'Assemblée Nationale ne peut siéger ou prendre des décisions et des
résolutions sans la présence en son sein de la majorité de chacune des deux (2)
Chambres. Cependant, si après deux (2) séances sur un même ordre du jour, cette
majorité n’est pas trouvée, l’Assemblée Nationale peut siéger et prendre des
décisions si chaque branche de l’Assemblée détient plus d’un tiers (1/3) dans la
troisième séance à la majorité des membres présents.

Art. 117.1.- Les attributions de l'Assemblée Nationale sont:

1) De recevoir le serment constitutionnel du Président de la République;

2) De ratifier toute décision de déclarer la guerre quand toutes les tentatives de


conciliation ont échoué;

3) D'approuver ou de rejeter les traités et conventions internationaux;

4) D'amender la Constitution selon la procédure qui y est indiquée;

5) De ratifier la décision de l'Exécutif de déplacer le siège du gouvernement dans


les cas déterminés par l'article 1.1 de la présente Constitution;

6) De statuer sur l'opportunité de l'État d'urgence et de l'État de siège, d'arrêter


avec l'Exécutif les garanties constitutionnelles à suspendre et de se prononcer sur
toute demande de renouvellement de cette mesure;

7) De concourir à la nomination d'un Président Provisoire, conjointement avec les


Présidents des autres pouvoirs, conformément aux articles 148 et 148.1 de la
présente constitution;

8) De concourir à la formation du Conseil Constitutionnel, conformément aux


articles 195 et 196 de la présente Constitution;

9) De recevoir à l'ouverture de chaque session, le bilan des activités du Président


de la République.

Art. 117.2.- Les pouvoirs de l'Assemblée Nationale sont limités et ne peuvent


s'étendre à d'autres objets que ceux qui lui sont spécialement attribués par la
Constitution.
Art. 118.- Le Corps Législatif a son siège à Port-au-Prince. Néanmoins, suivant les
circonstances, ce siège peut être transféré ailleurs au même lieu et en même
temps que celui du pouvoir Exécutif.

Art. 119.- En aucun cas, la Chambre des Députés ou le Sénat ne peut être dissous
ou ajourné, ni le mandat de leurs membres prorogés.

Art. 120.- Chaque Chambre au terme de ses règlements nomme son personnel,
fixe sa discipline et détermine le mode suivant lequel elle exerce ses attributions.

Art. 120.1.- Chaque Chambre peut appliquer à ses membres pour conduite
répréhensible, par décision prise à la majorité des 2/3, des peines disciplinaires
sauf celle de la radiation.

SECTION D

De l'exercice du Pouvoir Législatif

Art. 121.- Contrôler les actions du pouvoir exécutif et Légiférer sont les deux
principales missions des parlementaires prévues par la présente constitution.

Art. 122.-La session du Corps Législatif prend date dès l'ouverture des deux (2)
Chambres en Assemblée Nationale.

Art. 122.1.- Chaque Chambre vérifie et valide les pouvoirs des membres de l’autre
chambre et juge souverainement et par vote les contestations qui s'élèvent à ce
sujet.

Art. 122.2.- Les membres de chaque Chambre prêtent le serment suivant: " Je jure
de m'acquitter de ma tâche avec probité, de maintenir et de sauvegarder les droits
du peuple et d'être obligatoirement fidèle à la Constitution."

Art. 123.- Les séances des deux (2) Chambres sont publiques. Chaque Chambre
peut travailler à huis clos sur la demande de cinq (5) membres et décider ensuite
à la majorité si la séance doit être reprise en public.
Art. 123.1.- Toutes les séances parlementaires, qu’elles soient ordinaires ou
extraordinaires doivent être débutées au plus tard à onze heures du matin
(11hres AM). Toutefois, les présidents de la chambre des Députés et du Sénat de
la République ont la prérogative de fixer l’heure de chaque séance ne dépassant
pas onze heures du matin (11hres AM). La première vérification ou l’appel
nominal des parlementaires se fera à neuf heures et quarante-cinq minutes du
matin (9 hres et 45 Mn AM), la deuxième à dix heures quinze minutes du matin
(10 hres et 15 Mn AM), la troisième à dix heures et quarante-cinq minutes du
matin (10 hres et 45 Mn AM). Un parlementaire qui se présente à onze heures
une minute (11hres 1 Mn) et plus sera considéré comme absent et perd
automatiquement un trentième (1/30e) de son indemnisation ou de son
appointement comme pénalité pour chaque jour de séance d’absence, sauf pour
incapacité de maladie ou de mission pour l’État à l’étranger prouvée aux
responsables de l’appel après le retour du concerné.

Art. 123.2.- Les responsables de l’appel nominal ou de vérification de la présence


des parlementaires transmettront leur appel ou leur vérification aux responsables
des services comptables charges du paiement à onze heures cinq minutes du
matin (11hres 5Mn AM) si ces services se trouvent au Parlement, dans le cas
contraire dans vingt-quatre (24) heures pour être obligatoirement exécuté deux
jours après le retour du concerné sous peine de trahison de la population. Tous
les parlementaires ont également le devoir, dans l’intérêt de la population, de
veiller au respect scrupuleux de ce principe sous peine de trahison à la population
par la saisine automatique du Commissaire ou du Procureur de la République.

Art. 123.3.- Ces fonds de pénalité seront orientés et déposés dans le compte
spécial de prévention et de réparation des catastrophes naturels par les services
comptables et financiers de rétention. Ces rapports seront signifiés à l’ULCC, au
Parquet et au cabinet du Juge d’instruction près le TPICCA.

Art. 123.4.- Les responsables de ces services qui n’obtempèrent pas à ces
principes, toutes les formes de preuve admise, seront poursuivies et jugés pour
trahison et pour toutes autres éventuelles infractions contre le trésor public
conformément à la loi par la saisine automatique du Commissaire ou du
Procureur de la République.

Art. 124.- Le quorum dans les séances est de 2/3 des membres du corps.
Cependant, pour faciliter le travail des deux corps législatifs, si après 3 appels
nominaux des membres du corps à intervalle de trente (30) minutes sur le même
ordre du jour à partir de l’heure régulière d’arrivée qui est de 9 heures du matin
ou fixée en séance précédente par le président du corps, les 2/3 des membres du
corps ne sont pas présent, le quorum est alors de 1/3 des membres de chaque
corps législatif. R-CSCD p. 16 # 7

Art. 124.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.

Art. 125.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.

Art. 125.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.

Art. 125.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.

Art. 126.- Il sera interdit à tout parlementaire de solliciter ou d’obtenir de


privilège ni pour lui ni pour ses proches dans et par l’institution dont il est appelé
à contrôler en commission. La violation de ce principe fera l’objet de poursuite
judiciaire contre tout contrevenant conformément à la loi, toutes les formes de
preuve admise.
Art. 127.- Sera déchu de sa qualité de Député ou de Sénateur entrainant leur
inéligibilité, tout membre du Corps Législatif qui, pendant la durée de son mandat
aura été frappé d'une condamnation prononcée par un tribunal de droit commun
qui a acquis l’autorité de la chose définitivement ou souverainement jugée.

Art. 128.- Les parlementaires sont disposées de la déclaration de politique


générale du Président de la République sur du papier, sept (7) jours ordinaires
avant sa déclaration au parlement par devant l’assemblée nationale, ils proposent
des modifications à faire et votent le programme de cette politique générale,
séance tenante, sans remise ni tour de rôle après les corrections proposées et
résolues par les parlementaires. En aucun cas, Ce vote ne sera différé, sauf en cas
de force majeure indépendante de la volonté des parlementaires. Toutefois, ce
cas de force majeure ne peut pas surseoir au commencement de l’exécution de
cette politique par le Président de la République dont les corrections et le vote
favorable reste obligatoire.

Art. 128.1.- Les parlementaires sont représentés par un (1) sénateur et deux (2)
députés à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président de la
République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3

Les parlementaires, en assemblée nationale, traitent la loi budgétaire dans les


mêmes formes que la déclaration de la politique générale du Président. Ils
peuvent prendre une résolution de réaffectation d’une partie d’un ou des fonds
des rubriques budgétaires alloués à certains sphères d’actions du gouvernement.
Toutefois, les parlementaires n’enlèveront pas des fonds aux rubriques
budgétaires concernant les secteurs des cinq premières grandes lignes de la
politique générale du Président de la République.

Si l’Assemblée Nationale ne peut avoir lieu comme prévu, la Chambre des


députés peuvent voter le budget de la République sans le Sénat de la République
en raison de leur proximité avec la population. R- CSCD, p. 16 # 8

Art. 129.- Chaque Chambre ou chaque commission de chaque chambre doit


enquêter sans aucune contrainte ni aucun obstacle sur les questions dont elle est
saisie. En cas de contrainte ou d’obstacle, il fait appel à l’ULCC, ou au Commissaire
ou Procureur de la République.

Art. 129.1.- Les parlementaires de chaque commission dressent un rapport de


leur contrôle la dernière semaine de chaque semestre et sera signifiée à l’ULCC,
au Parquet et au cabinet du juge instructeur de chaque Juridiction concernée par
un huissier du TPI de la juridiction de l’ordre administratif, ils le feront
pareillement au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Les parlementaires
de chaque commission qui ne signifient pas conjointement la copie de leur
rapport à ces autorités administratifs la dernière semaine de chaque semestre
perd la moitié de leur émolument pour le semestre suivant pour n’avoir pas
rempli l’une des deux missions qui leur sont attribuées par la constitution, sans
préjudicier à leur toute éventuelle implication dans des cas d’infractions contre le
trésor public dont ils seraient responsables par devant les tribunaux de droit
commun.

Art. 129.2.- A l’expiration de chaque semestre, l’ULCC signifie à son tour un Acte
aux services comptables et financiers chargés du paiement des parlementaires
dans lequel elle énumère les rapports reçus des commissions parlementaires dont
copies de ces rapports seront laissés à ces services pour qu’ils puissent exécuter
les mesures disciplinaires au sujet des rapports manquants prévus au précédent
article et orienteront et déposeront ces fonds de pénalité dans le délai de deux (2)
jours de cette signification dans un compte spécial de prévention et de réparation
des catastrophes naturels, sous peine de trahison à la population.

Art. 129.3.- Les rapports sur l’orientation et la copie des fiches de dépôt de ces
fonds de pénalité seront de retour signifiés à l’ULCC et au Parquet près le TPICCA.
Et l’ULCC signifie également à son tour la copie de ces Actes (celui reçu par les
parlementaires et ceux faits aux services comptables et financiers chargés du
paiement des parlementaires) au Parquet près du TPICCA dans le délai de huit
jours du prochain semestre de la session parlementaire.

Art. 129.4.- Les commissions de contrôle de l’exécutif du parlement, en


produisant leur rapport aux acteurs judiciaires et sur les éventuelles infractions
contre le trésor et les biens matériel de l’État, leur font des recommandations
dans les zones d’approfondissement des enquêtes.

Art. 129.5.- Les parlementaires ont un large pouvoir indépendant de contrôler les
actions des membres du pouvoir exécutif, les interpeller pour infractions
financières et sur les biens matériels de l’État suspectées.

Art. 129.6.- La demande d'interpellation doit être appuyée par cinq 5 membres
du Corps législatif intéressé. Elle aboutit à un vote de confiance ou de censure pris
à la majorité des deux tiers (2/3) des membres présents de ce corps.

Art. 129.7.- Lorsque la demande d'interpellation aboutit à un vote de censure sur


une question se rapportant au programme ou à une déclaration de politique
générale du Président de la République. Le censuré remet sa démission au
Président de la République et sera mis en accusation pour les raisons de la
censure et déféré au Tribunal de droit commun à la charge obligatoire du
Commissaire ou du Procureur de la république et du représentant de l’État en
justice, lequel sera, lui aussi, s’il s’abstient de poursuivre un prévenu ou un
inculpé censuré, poursuivi pour trahison conformément à la loi.

Art. 129.8.- Le Président de la République accepte cette démission et nomme une


autre personne pour le remplacer conformément aux dispositions de la
Constitution.

Art. 129.9.- Le Pouvoir Législatif ne peut prendre, à l'endroit d’un membre du


Pouvoir exécutif plus d'un vote de censure par an.

Tout membre du gouvernement du Président de la République ayant obtenu un


vote de confiance ne peut être interpellé que dans un délai de six (6) mois après
ce vote de confiance.

L'échec d'une motion de censure, soumise au vote dans un des deux Chambres, à
l'endroit d’un membre du gouvernement du Président de la République équivaut
à un vote de confiance.
Art. 130.- Le Pouvoir Législatif prépare des projets de loi sur tous les objets
d'intérêt public dans le but du bonheur de la population et les transforment en loi
par vote.

Art. 130.1.- L'initiative des projets de loi appartient à chacune des deux (2)
Chambres ainsi qu'au Pouvoir Exécutif.

Art. 130.2.- Aucun projet de loi ne devient loi qu'après avoir été voté dans la
même forme par les deux (2) Chambres.

Art. 130.3.- Toutefois, l'initiative du projet de loi budgétaire, des projets de loi
concernant l'assiette, la quotité et le mode de perception des impôts et
contributions, de celles ayant pour objet de créer des recettes ou d'augmenter les
recettes et les dépenses de l'État est du ressort exclusif du Pouvoir Exécutif. Les
projets présentés à cet égard doivent être votés d'abord par la Chambre des
Députés.

Art. 130.4.- En cas de désaccord entre les deux (2) Chambres relativement au vote
des projets de loi mentionnées dans les précédents articles, chaque chambre
nomme au scrutin de listes trois (3) membres au minimum pour former une
commission parlementaire qui résout en dernier ressort le désaccord. Toutes les
contradictions persistantes au sein de la commission seront représentées et
délibérées démocratiquement dans cette commission.

Art. 130.5.- Tout projet de loi peut être voté article par article ou chapitre par
chapitre ou titre par titre ou en block.

Art. 130.6.- une résolution précédant le vote du projet de loi indique la formule
adoptée du précédent article.

Art. 130.7- Le Pouvoir Exécutif peut solliciter le bénéfice de l'urgence qui ne


dépasse pas une semaine pour le vote d'un projet de loi.

Dans le cas où le bénéfice de l'urgence sollicité est obtenu, le projet de loi est
voté dans une forme de l’article susdit, toutes affaires cessantes.
Dans le cas où le projet de loi n’est pas voté en séance suivant le bénéfice de
l’urgence susdit, le Président de la République cherche l’adhésion individuelle de
la majorité des parlementaires du pouvoir législatif à ce projet de loi par signature
comme s‘il s’agit d’un vote régulier pour l’adopter comme loi.

Art. 130.8.- Tout projet de loi peut être retiré de la discussion tant qu'il n'a pas
été définitivement voté.

Art. 130.9.- Toute loi votée par le Corps Législatif est immédiatement adressée au
Président de la République qui, avant de la promulguer, a le droit d'y faire des
objections en tout ou en partie.

Art. 130.10.- Dans ce cas, le Président de la République renvoie la loi avec ses
objections à la chambre où elle à été primitivement votée. Si la loi est amendée
par cette Chambre, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.

Art. 130.11.- Si la loi ainsi amendée est votée par la seconde Chambre, elle sera
adressée de nouveau au Président de la République pour être promulguée.

Art. 130.12.- Si les objections sont rejetées par la Chambre qui a primitivement
voté la loi, elle est renvoyée à l'autre Chambre avec les objections.

Art. 130.13.- Si la seconde Chambre vote également le rejet, la loi est renvoyée au
Président de la République qui est dans l'obligation de la promulguer.

Art. 130.14.- Le rejet des objections est voté par l'une et l'autre Chambre à la
majorité prévue par l'article 124 de la présente constitution.

Dans ce cas, les votes de chaque Chambre seront émis au scrutin secret.

Art. 130.15.- Si dans l'une et l'autre Chambre, la majorité prévue à l'alinéa


précédent n'est pas obtenue pour le rejet, les objections sont acceptées.

Art. 130.16.- Le droit d'objection doit être exercé dans un délai de huit (8) jours
francs pour chaque cent (100) article d’une loi, à partir de la date de réception de
la loi par le Président de la République.
Art. 130.17.- Si dans les délais prescrits, le Président de la République ne fait
aucune objection, la loi doit être promulguée, à moins que la session du Corps
Législatif ait pris fin avant l'expiration des délais, dans ce cas, la promulgation de
la loi demeure ajournée. La promulgation ainsi ajournée est, à l'ouverture de la
session suivante, adressée à la Chambre qui a primitivement voté la loi pour être
fait comme il est dit dans les articles susdits.

Art. 130.18.- Un projet de loi rejeté par l'une des deux (2) Chambres ne peut être
présenté de nouveau dans la même session. Il en sera fait comme il est dit dans
l’article 111.3.

Art. 131.- Chaque Chambre a le droit d'amender, de diviser les amendements


proposés et les articles. Les amendements votés par une chambre ne peuvent
faire partie d'une loi qu'après avoir été votés par l'autre Chambre dans la même
forme et en des termes identiques.

Art. 132.- Les lois et autres actes du Corps Législatif ou de l'Assemblée Nationale
seront exécutoires par leur promulgation et leur publication au journal officiel de
la République.

Art. 132.1.- Ils sont insérés et numérotés dans le bulletin imprimé, ayant pour
titre BULLETIN DES LOIS ET ACTES.

Art. 126.- La loi prend date du jour de son adoption définitive par les deux (2)
Chambres.

Art. 128.- L'interprétation des lois par vote d'autorité n'appartient qu'au Pouvoir
Législatif, elle est donnée dans la forme d'une loi.

Art. 129.1.- Tous les actes du Corps Législatif doivent être pris à la majorité de ses
membres présents, excepté s'il en est autrement prévu par la présente
Constitution.

Art. 130.- La liberté, l’intégrité physique des membres du Corps Législatif ainsi
que leur bureau de travail sont inviolables du jour de leur prestation de serment
jusqu'à l'expiration de leur mandat.
Art.130.1.- Ils ne peuvent, en aucun cas, être poursuivis et attaqués pour les
opinions et votes émis par eux dans l'exercice de leur fonction de parlementaire.

Art. 130.2.- Nul membre du Corps Législatif ne peut durant son mandat, être
arrêté en matière correctionnelle ou de police pour délit et contravention de droit
commun si ce n'est avec l'autorisation de la Chambre à laquelle il appartient. Dans
ce cas, il en est alors référé à la Chambre des Députés ou au Sénat sans délai si le
Corps Législatif est en session, dans le cas contraire, à l'ouverture de la prochaine
session ordinaire ou extraordinaire.

Art. 127.- Nul ne peut en personne présenter des pétitions à la tribune du Pouvoir
Législatif. Toute pétition adressée au Pouvoir Législatif doit donner lieu à une
procédure réglementaire permettant de statuer sur son objet.

Art. 129.- Chaque membre du Corps Législatif reçoit une indemnité mensuelle à
partir de sa prestation de serment.

Art. 129.1.- La fonction de membre du Corps Législatif est incompatible avec


toute fonction rétribuée par l'État, sauf celle d'enseignant.

Art. 130.- En cas de mort, de démission, de déchéance, d'interdiction judiciaire ou


d'acceptation d'une fonction incompatible avec celle de membre du Corps
Législatif, il est pourvu au remplacement du Député ou du Sénateur dans sa
circonscription électorale pour le temps seulement qui reste à courir par une
élection partielle sur convocation faite par le Conseil Électoral National (CEN) dans
le mois même de la vacance.

Art. 130.1.- L'élection a lieu dans une période de trente (30) jours après la
convocation du Conseil Électoral National (CEN), conformément à la Constitution.

Art.130.2.- Cependant, si la vacance se produit au cours de la dernière session


ordinaire de la Législature, il n'y a pas lieu à cette élection partielle susdite.

Art. 130.3.- Il en est de même à défaut d'élection ou en cas de nullité des


élections prononcées par le Conseil Électoral National (CEN) dans une ou plusieurs
circonscriptions lors des joutes électorales générales.
SECTION E

Des incompatibilités

Art. 131.- En cas de différends entre les députés d’un département, le sénateur
de ce département leur sert d’intermédiaire pour résoudre ces différends.

Art. 132.- Ne peuvent être élus membres du Corps Législatif:

1) Les Commissaires ou cocontractants de l'État pour l'exploitation des services


publics;

2) Les Représentants ou Mandataires des Concessionnaires ou Cocontractants de


l'État.

3) Les Délégués, vice Délégués, les Juges, les Officiers du Ministère Public dont les
fonctions n'ont pas cessé six (6) mois avant la date fixée pour les élections.

4) Toute personne se trouvant dans les autres cas d'inéligibilité prévus par la
présente Constitution et par la loi.

Art. 132.1.- Les membres du Pouvoir Exécutif et les Directeurs généraux de


l'Administration publique ne peuvent être élus membre du Corps Législatif s'ils ne
démissionnent un (1) an au moins avant la date des élections.

CHAPITRE IV

Du Pouvoir Exécutif

Art. 133.- Le Pouvoir Exécutif est indépendant. Cette indépendance est sécurisée
et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.

Art. 133.1.- Le Pouvoir Exécutif est exercé par le Président de la République, chef
de l'État;
SECTION A

Du Président de la République

Art. 134.- Le Président de la République est élu au suffrage universel à la majorité


absolue des votants, établie à partir des votes valides conformément à la loi
électorale. Si cette majorité n'est pas obtenue au premier tour, il est procédé à un
second tour. Seuls peuvent s'y présenter les deux (2) candidats qui, le cas
échéant, après retrait de candidats les plus favorisés, se trouvent avoir recueilli le
plus grand nombre de voix au premier tour.

Art. 134.1.- A l'occasion des élections, le candidat à la Présidence le plus favorisé


au premier tour n'ayant pas obtenu la majorité absolue est déclaré vainqueur
dans le cas où son avancé par rapport à son poursuivant immédiat est égale ou
supérieure à vingt-cinq pour cent (25%) des votes valides.

Art. 134.2.- L'élection présidentielle a lieu le dernier dimanche d'octobre de la


cinquième année du mandat présidentiel.

Le Président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au


cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le Président élu entre en
fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé
avoir commencé le 7 février de l'année de l'élection.

Art. 134.3.- La durée du mandat présidentiel est de cinq (5) ans. Cette période
commence et se termine le 7 février, suivant la date des élections.

Art. 134.4.- Le Président de la République ne peut bénéficier de la prolongation


de mandat. Il peut néanmoins participer à nouveau à l’élection générale pour
pouvoir briguer consécutivement un second mandat, en aucun cas, il ne peut
briguer un troisième mandat.

Art. 135.- Pour être élu Président de la République d'Haïti, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et n'avoir jamais renoncé à sa nationalité et ne détenir


aucune autre nationalité au moment de l'inscription;

2) Être âgé de trente-cinq (35) ans accomplis;


3) Détenir au minimum une licence universitaire dans une profession quelconque.

4) 5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble, y Avoir son domicilié ou y


résidé cinq (5) années avant la date des élections et s’engager à y domicilier ou à
y résider pour le reste de sa vie.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics;

Art. 135.1.- Avant d'entrer en fonction, le Président de la République prête


devant l'Assemblée Nationale, le serment suivant: "Je jure devant Dieu et devant
la Nation d'observer et de faire observer fidèlement la Constitution et les lois de
la République, de respecter et de faire respecter les droits du peuple haïtien, de
travailler à la grandeur de la Patrie, de maintenir l'indépendance nationale et
l'intégrité du territoire."

Art. 136.- La politique générale du Président de la République, déjà connue et


approuvée par la population lors des élections, est déclarée par devant
l’assemblée nationale qui la modifie, s’il est nécessaire, sauf pour les cinq
premières grandes lignes de cette politique générale, et le chef de l’État prend
l’engagement de respecter ces modifications apportées lors de la séance plénière
sans être ajourné ni accompagné des membres de son gouvernement qui seront
connus du public après cette séance. Les parlementaires votent la politique
générale modifiée du Président de la République, séance tenante, sans remise ni
tour de rôle. En cas de non respect de ces modifications dans l’exécution de cette
politique générale du Président de la République, le prochain budget ne sera pas
voté sans ces modifications.

Art. 136.1.- Les actions du Président de la République sur la déclaration de sa


politique générale ne doivent pas souffrir d’aucun retard d’autres institutions sur
la base d’éventuel conditionnement politique. Seules des recommandations
seront faites sur les actions du chef de l’État par les parlementaires.
SECTION B

Des attributions du Président de la République

Art. 137.- le Président de la République, chef de l'État, veille au respect, à


l'exécution de la Constitution et à la stabilité des institutions. Il assure le
fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.

Art. 137.1.- Le Président de la République garant de la bonne marche des


institutions du pays, prend toutes les dispositions sur les réquisitions du Conseil
Électoral National (CEN) de lui garantir les moyens matériels et financiers
nécessaires pour qu’il puisse réaliser toutes les élections dans les délais prévus
par la présente constitution, sous peine de trahison ni pour le Président ni pour
les membres du dit conseil, chacun en ce qui le concerne.

Art. 137.2.- Le Président de la République prend toutes les dispositions


nécessaires pour que les principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité prévus à
l’article 4 de cette Constitution soient respectés.

Art. 138.- Le Président de la République a le devoir de faire une gestion efficace et


efficiente de la finance publique tant dans les collectes que dans les dépenses des
fonds publics et est assujetti à l’obligation de la transparence de sa gestion
financière au sein de son gouvernement. Il est également astreint à l’obligation de
la reddition de compte. En ce sens, il rendra public annuellement au journal le
Moniteur le budget nationale qu’il va mettre à exécution immédiatement après sa
modification et sa ratification au parlement ou au moment de sa reconduction. Et
le Président de la République le fera pareillement à la fin de son exécution, c’est-
à-dire la publication de toutes les dépenses ou traitements de ce budget.

Art. 138.1.- Au nom de l’indépendance de chaque pouvoir, le Président de la


République assure le transfert graduel à proportion égale en pourcentage (%) les
fonds prévus dans le budget national à chaque pouvoir(l’exécutif, judiciaire et le
législatif)aux comptes de ceux-ci, via son ministre des finances, même si ce
Ministère doit s’occuper des paiements des salaires de tous les employés et
fonctionnaires de l’administration publique de l’État, et il le fera pareillement aux
comptes des collectivités territoriales. R-CSCD p. 14 # 3

Art. 139.- Le Président de la République s’assure que toutes les institutions


publiques de la République, qu’elles soient dans la collecte de fond ou dans la
dépense pour le compte de l’État, aient chacune un service d’audit interne qui lui
fera semestriellement les rapports de l’état financier et du fonctionnement de ces
institutions et il leur fera en retour ses observations si nécessaire.

Art. 139.1.- Le Président de la République est responsable de l’inventaire des


biens matériels de l’État et s’assure que toutes les institutions publiques du
Pouvoir exécutif le fait immédiatement après son investiture dans un délai ne
dépassant pas trente (30) jours et le rendra à l’ULCC, aux Parquets des Juridictions
d’affectation de ces biens et à la CSPJ. Le Président de la République le fera
pareillement à la fin de son mandat.

Art. 139.2.- Le Président de la République veillera à ce que les autres pouvoirs


(judiciaire et le législatif) le fassent pareillement.

Dans le cas où l’un ou ces autres pouvoirs n’exécutent pas ces principes de
transparence, les proportions de leur budget seront retenues par l’exécutif
jusqu'à ce que ces pouvoirs fassent la preuve à l’exécutif, via le ministre des
finances, qu’ils aient envoyés leur rapport à l’ULCC et au Parquet et à la CSPJ.

Art. 139.3.- Tous les comptes publics doivent être publics c’est-à-dire être
accessible à tous les citoyens haïtiens et ne doivent en aucun cas être gardés de
manière secrets ou privés. L’inexécution des principes de transparence, de
reddition des comptes et de l’inventaire sur les biens matériels de l’État doit être
soupçonnée d’infractions financières et autres, et doit être obligatoirement objet
de traitement et d’enquête par les autorités compétentes.

Art. 139.4.- La responsabilité du Président de la République dans la gestion des


finances publiques et les biens de l’État ne délie pas les autres acteurs de leur
responsabilité distinctive et réciproque suivant le principe que la responsabilité
pénale est personnelle.
Art. 140.- Le Président de la République assurant la permanence de l’exécutif ne
peut pas être l’objet de poursuite judiciaire de droit commun qu’après
l’achèvement de son mandat.

Art. 141.- Le Président de la République est le garant de l'indépendance nationale


et de l'intégrité du territoire.

Art. 141.1.- Il négocie et signe tous traités, conventions et accords internationaux


et les soumet à la ratification de l'Assemblée Nationale.

Art. 141.2.- Le Président de la République est responsable de la défense nationale


en accord avec les ministères de la défense et de l’intérieur.

Art. 141.3.- Il déclare la guerre, négocie et signe les traités de paix avec
l'approbation de l'Assemblée Nationale.

Art. 141.4.- Le Président de la République nomme, après délibération en conseil


des Ministres, puis approbation du Sénat, le commandant en chef des Forces
Armées d'Haïti.

Art. 141.2.- Le Président de la République est le chef nominal des Forces Armés, il
ne les commande jamais en personne.

Art. 141.3.- Le Président de la République choisit seul les membres de son cabinet
ministériel.

Art. 141.4.- Il nomme et accrédite les Ambassadeurs, Consuls Généraux et les


envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères, reçoit les lettres de
créance des Ambassadeurs des puissances étrangères et accorde l'exequatur aux
Consuls.

Art. 141.5.- Par Arrêté pris en conseil des Ministres, le Président de la République
nomme les Conseils d'Administration des organismes autonomes, les Directeurs
généraux de l'Administration Publique, les Délégués et vice Délégués des
Départements et Arrondissements.

Art. 141.6. - Le Président de la République nomme les arpenteurs, les notaires et


les officiers de l’État Civil.
Art. 141.7.- Le Président de la République nomme et révoque directement ou par
délégation les fonctionnaires publics selon les conditions prévues par la
Constitution et par la loi sur le statut général de la fonction publique.

Art. 141.8.- Le Président de la République révoque les arpenteurs, les notaires et


les officiers de l’État Civil sur recommandation du Commissaire ou Procureur de la
République qui exécute préalablement les sanctions disciplinaires à la
recommandation de révocation prévues par la loi ou selon qu’il existe contre ces
officiers un jugement de condamnation pénale passé en force de chose
définitivement ou souverainement jugée.

Art. 142.- Le Président de la République fait sceller les lois et autres actes du
corps législatif du sceau de la République et les promulgue au Journal Officiel de
la République dans un délai ne dépassant pas 15 jours ordinaires après le délai de
8 jours dont il dispose pour faire des objections. Passé ces délais, le parlement
s’érigera en assemblée nationale pour acheminer ladite loi au Journal Officiel de
la République par une résolution. R-CSCD, p. 18 #13

Art. 142.1.- Le Président de la République fait exécuter les lois. Il veille à


l’exécution des décisions judiciaires conformément à la loi.

Art.142.2.- Le Président de la République a le droit de grâce et de commutation


de peine relativement à toute condamnation passée en force de chose jugée, à
l'exception des condamnations prononcées par la Haute Cour de Justice ainsi qu'il
est prévu dans la présente Constitution.

Art. 142.3.- Il ne peut accorder amnistie qu'en matière politique et selon les
prescriptions de la loi.

Art. 143.- Le Président de la République n'a d'autres pouvoirs que ceux que lui
attribue la Constitution.

Art. 144.- A l'ouverture de la première session législative annuelle, le Président de


la République, par un message au Corps Législatif, fait l'exposé général de la
situation. Cet exposé ne donne lieu à aucun débat.
Art. 145.- Le Président de la République reçoit du trésor public une indemnité
mensuelle à partir de sa prestation de serment.

Art. 146.- Le Président de la République a sa résidence officielle au Palais


National, à la Capitale, sauf en cas de déplacement du siège du Pouvoir Exécutif.

Art. 147.- Le Président de la République préside le conseil des Ministres de son


gouvernement.

Art. 147.1.- En cas d'absence temporaire et volontaire du Président de la


République ou sur sa demande, l’un des Ministres qu’il choisit, préside le Conseil
des Ministres.

Art. 148.- Si en cas de vacance pour quelque cause que ce soit, le Président se
trouve dans l'impossibilité temporaire et involontaire d'exercer ses fonctions de
Président, les présidents des deux branches du parlement et celui du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se réunissent immédiatement pour
nommer par consensus démocratique l’un des ministres en poste pour le
remplacer comme président provisoire et il exerce le Pouvoir Exécutif tant que
dure la vacance.

Art. 148.1.- Si, de quelque cause que ce soit, la vacance est permanente et
inférieur à deux années, Les Présidents des pouvoirs susdits à l’alinéa précédente
procèdent de la même manière pour nommer un ministre comme président
provisoire jusqu’à l’élection présidentielle ordinaire et est remplacé par le
prochain Président élu quelques soient les circonstances. Dans le cas où elle est
permanente et supérieure à deux années, le Conseil Électoral National (CEN)
organise les élections à l’extraordinaire pour le temps qui reste à courir dans le
délai de trois mois.

Art. 148.2.- Si l’un ou les autres Présidents de ces pouvoirs sont absents pour la
nomination du Président Provisoire de la République, le ou les absents sont
remplacés successivement dans cette tache par le Président du Conseil
Constitutionnel, du Protecteur du Citoyen et ou du Président du Conseil Électoral
National (CEN).
Art.148.3.- Dans les deux cas de figure susdits, le Président remplacé est réputé
avoir complété son mandat présidentiel.

Art.148.4.- Le Président provisoire, une foi nommé ainsi, il est assujetti à la


Constitution.

Art. 148.5.- Le Président en fonction est passible de la Haute Cour de Justice


pendant la durée de son mandat, il est cependant susceptible des Tribunaux de
droit commun pour toute infraction commise avant et après l’exercice de sa
fonction de Président. R- CSCD, P. 14 #2

SECTION C

Du gouvernement

Art. 149.- Le gouvernement se compose du Président de la République et des


Ministres. Le Président de la République est le chef du gouvernement.

Art. 149.1.- Le gouvernement conduit la politique générale de la Nation. Il est


responsable devant le Parlement dans les conditions prévues par la Constitution.

SECTION D

Des Ministres

Art. 150.- Le Président de la République préside le conseil des Ministres. Le


nombre de ceux-ci, ne peut être inférieur à dix (10).

Art. 150.1.- La loi fixe le nombre des ministères.

Art. 150.2.- La fonction ministérielle est incompatible avec l'exercice de tous


autres emplois publics, sauf ceux de l'enseignement supérieur.

Art. 150.3.- Les Ministres perçoivent des indemnités mensuelles établies par la loi
budgétaire.
Art. 150.4.- Les Ministres nomment certaines catégories d'agents de la Fonction
Publique par délégation du Président de la République, selon les conditions fixées
par la loi sur la fonction publique.

Art. 150.5.- Lorsque l'une des deux (2) Chambres, à l'occasion d'une
interpellation, met en cause la responsabilité d'un Ministre par un vote de
censure pris à la majorité absolue de ses membres, l'Exécutif renvoie ce Ministre.

SECTION E

Les attributions des Ministres

Art. 151.- Le Président de la République et les ministres ont leurs entrées aux
Chambres pour soutenir les projets de lois, les objections aux lois du Président de
la République ainsi que pour répondre aux interpellations.

Art. 152.- Les actes du Président de la République sont contresignés, le cas


échéant, par les Ministres chargés de leurs exécutions. Le Président de la
République peut être chargé d'un portefeuille ministériel.

Art. 152.1.- Le Président de la République et les Ministres sont responsables


conjointement ou solidairement des actes contresignés tant que les
responsabilités personnelles des actes ne sont pas fixées. Ils sont également
responsables de l'exécution des Lois, chacun en ce qui le concerne.

Art. 152.2.- En aucun cas, l'ordre écrit ou verbal du Président de la République ne


peut soustraire les Ministres de la responsabilité attachée à leurs fonctions et
dans leur champ d’action.

Art. 153.- La fonction de Président de la République et celle de membre de son


gouvernement sont incompatibles avec tout mandat parlementaire. Dans un tel
cas, le Président ou membre du gouvernement opte pour l'une ou l'autre
fonction.
CHAPITRE V

Du Pouvoir Judiciaire

Art. 154.- Le Pouvoir Judiciaire est indépendant. Cette indépendance est


sécurisée et garantie par les forces de l’ordre : La Police et l’Armée d’Haïti.

Art. 155.- Le Pouvoir Judiciaire est composé de deux (2) ordres : l’ordre judiciaire
et l’ordre administratif. Il est exercé par les Cours de Cassation, les Cours d'Appel,
les Tribunaux de Première Instance de ces deux ordres ainsi que les Tribunaux de
Paix et les Tribunaux spéciaux de l’ordre judiciaire et dont le nombre, la
composition, l'organisation, le fonctionnement et juridiction pour les deux ordres
sont fixés par la loi.

Art. 155.1.- L’ordre judiciaire est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance et la Cour D’Appel. La Juridiction de Première
Instance a un Doyen, un Commissaire ou Procureur de la République ou Ministère
Public, des Juges et Juges d’Instruction, un greffier et des huissiers audienciers
etc. La Juridiction d’Appel a un Président, des Juges, un Commissaire ou Procureur
de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers audienciers etc.

Art. 155.2.- L’ordre judiciaire comprend dix-huit (18) Tribunaux de Première


Instance qui se trouvent à : Port-au-Prince, Saint-Marc, Gonaïves, Cap-Haitien,
Grande-Rivière du Nord, Port-de-Paix, Fort-Liberté, Hinche, Mirebalais, Croix-des-
Bouquets, Jacmel, Petit-Goâve, Coteaux, Aquin, Miragoâne, Anse-à-Veau, Cayes,
Jérémie, et de cinq (5) Cours d’Appel qui se trouvent à : Port-au-Prince, Cayes,
Hinche, Gonaïves et Cap-Haitien pour toute l’étendue du territoire de la
république.

Art. 155.3.- L’ordre judiciaire connait de tous les conflits civils et pénaux attribués
à sa compétence par la loi.

Art. 155.4.- La Cour de Cassation de l’ordre judiciaire a son siège à Port-au-Prince.

Art.155.5.- l’organisation, le fonctionnement et la composition de l’ordre


judiciaire sont déterminés par la loi.
Art. 156.- L’ordre administratif est composé de deux (2) degrés de juridiction : Les
Tribunaux de Première Instance des comptes et du Contentieux Administratif
(TPICCA) et la Cour D’Appel des comptes et du Contentieux Administratif (CACCA).
En tant qu’ordre juridictionnel, ils sont constitués de la même manière que les
Tribunaux et les Cours de l’Ordre Judiciaire. La Juridiction de Première Instance
des comptes et du Contentieux Administratif a un Doyen, un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, des Juges et Juges d’Instruction,
un greffier et des huissiers audienciers etc. La Juridiction d’Appel des comptes et
du Contentieux Administratif a un Président, des Juges un Commissaire ou
Procureur de la République ou Ministère Public, un greffier et des huissiers
audienciers etc.

Art. 156.1.- L’ordre administratif comprend cinq (5) Tribunaux de Première


Instance des comptes et du Contentieux Administratif (TPICCA) qui se trouvent
dans les mêmes villes que les cinq (5) Cours d’Appel de l’Ordre Judiciaire et
couvrent les mêmes superficies de Juridiction que ces dernières, et deux (2) Cours
d’Appel des comptes et du Contentieux Administratif (CACCA) qui se trouvent à
Port-au-Prince et au Cap-Haitien pour toute l’étendue du territoire de la
république. Celle de Port-au-Prince a Juridiction sur le Tribunal de Première
Instance des comptes et du Contentieux Administratif de Port-au-Prince et celui
des Cayes. Tandis que celle du Cap-Haitien a Juridiction sur le Tribunal de
Première Instance des comptes et du Contentieux Administratif du Cap-Haitien,
de Hinche et celui des Gonaïves.

Art. 156.2.- L’Ordre Administratif connait les litiges mettant en cause l'État central
et les Collectivités Territoriales, l'Administration publiques et les fonctionnaires
Publics, les Services Publics et les Administrés. Les Officiers de Police Judiciaire
(OPJ) de cet ordre ont l’entrée incessante et sans obstacle dans les services de
comptabilité des entreprises de l'État, dans ceux des collectes et des dépenses,
ainsi que dans celles des collectivités territoriales dans le cadre de vérification et
d’enquête.

Art. 156.3.- La Cour de Cassation ou la Cour Supérieure des Comptes et du


Contentieux Administratif de cet ordre aura son siège à Port-au-Prince et l’ordre
est coiffé, comme la Cour de Cassation de l’ordre judiciaire, par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) au sein duquel il est comparativement
représenté comme l’ordre judiciaire.

Art. 156.4.- Les Tribunaux de Première Instance des Comptes et du Contentieux


Administratif (TPICCA) prononcent les jugements de débet ou de quitus sur les
gestions des comptes tant pour les collectes que dans les dépenses et les
jugements sur les contentieux administratifs. Les Cours d’Appel des Comptes et
du Contentieux Administratif (CACCA) ainsi que la Cour de Cassation des Comptes
et du Contentieux Administratif (CCCCA) ou la Cour Supérieure des Comptes et du
Contentieux Administratif (CSCCA) prononcent les arrêts de débet ou de quitus
sur les gestions des comptes tant pour les collectes que dans les dépenses et les
arrêts sur les contentieux administratifs.

Art. 156.5.- La décision de débet renvoie le ou la concerné (e) par devant le


Tribunal correctionnel ou criminel. Une expédition de cette décision sera signifiée
par le Commissaire ou Procureur de la République au ou à la concerné (e) qui
peut recourir à la juridiction supérieure pour une révision de la gestion du compte
dans le délai de huit (8) jours francs. Si la décision de débet est devenue définitive
ou souveraine, le ou la concerné (e) sera à nouveau signifié par le Commissaire ou
Procureur de la République au Président de la République via le Ministre de
tutelle qui sera tenu de respecter cette décision en se libérant de celui-ci ou de
celle-ci pour qu’il ou qu’elle puisse répondre par devant les tribunaux de droit
commun sous peine d’être solidairement ou conjointement responsable après
son mandat. Tandis que la décision de quitus sera signifiée au ou à la concerné (e)
par le Greffier de cette dernière décision et autorise le bénéficiaire à obtenir du
greffe de la décision définitive ou souveraine le certificat de décharge qui sera
visé et scellé du greffier, du juge de la dernière décision, du procureur ou
commissaire de la république, du juge instructeur et du directeur général
de l’ULCC après le délai de recours.

Art.- 156.6.- Si la décision de débet concerne un fonctionnaire ou un employé de


la chambre des députés ou du sénat de la république, au cas où elle est devenue
définitive ou souveraine, elle sera signifiée par le Commissaire ou Procureur de la
République au Président de la chambre en question qui sera tenu de respecter
cette décision en se libérant de celui-ci ou de celle-ci pour qu’il ou qu’elle puisse
répondre par devant les tribunaux de droit commun sous peine d’être
solidairement responsable après son mandat. Dans le cas d’une décision de
quitus, Il sera fait comme il est dit à l’article précédent.

Art. 156.7.- Tous les ordonnateurs et comptables de deniers publics doivent avoir
annuellement une décision judiciaire de l’ordre administratif de leurs gestions
quelque soit la durée et le montant de la gestion dans l’année.

Art. 157- Un Code de Loi Administratif et un Code de Procédure Administratif


seront adoptés et votés par le Pouvoir législatif de la République d’Haïti.

Art. 158.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), étant l’organe


hiérarchique et représentatif de ce Pouvoir, est composé de dix-sept 17
personnalités suivantes :

l) Du Président de la Cour de Cassation de l’ordre judiciaire, Président ;


m) Du Président de la Cour de Cassation ou de la Cour Supérieure des Comptes
et du Contentieux Administratif de l’ordre administratif, Vice-président ;
n) Un juge de chaque Cour de Cassation élu par leurs pairs à la majorité
relative ;
o) Le Commissaire ou Procureur de la République près chaque Cour de
Cassation ;
p) Un juge de la Cour d’Appel de chaque ordre, élus par leurs pairs à la
majorité relative pour chaque ordre;
q) Un Commissaire ou Procureur de la République près la Cour d’Appel de
chaque ordre, élus par leurs pairs à la majorité relative pour chaque ordre ;
r) Un juge du Tribunal de Première Instance de chaque ordre, élus par leurs
pairs à la majorité relative pour chaque ordre;
s) Un Commissaire ou Procureur de la République près les Tribunaux de
Première Instance de chaque ordre, élus à la majorité relative pour chaque
ordre ;
t) Un juge titulaire du Tribunal de Paix élu par l’ensemble des juges de Paix de
la République ;
u) Une personnalité de la société civile désignée par le Protecteur du Citoyen,
à partir d’une liste de trois noms soumise par les Organisations des Droits
Humains ;
v) Un Bâtonnier élu par l’Assemblée des bâtonniers en exercice. R-CSCD p. 16
# 10.4

Art. 158.1. Les élus au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ont un
mandat d’une durée de trois (3) ans, renouvelable une seule fois.

Art. 158.2.- Au siège du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), les


membres de ce conseil prêtent, sur la constitution, devant la croix du Christ et en
présence du Président de la République, du Président du Sénat de la République
et celui de la Chambre des Députés, le serment suivant :

« Je jure de respecter la Constitution, les lois et les règlements de la


République, de veiller au fonctionnement régulier du Pouvoir Judiciaire et à
la protection des droits des justiciables ».

Un procès-verbal de prestation de serment est dressé et il est signé du Président


de la République, du Président du Sénat de la République et du Président de la
Chambre des députés. Une expédition sera délivrée aux membres du Conseil. R-
CSCD p. 16 # 10.4

Art. 158.3.- a) Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) détient


exclusivement le privilège d’élire ou de choisir ou de nommer tout le personnel
du système judiciaire, selon la Constitution, la loi et les règlements intérieurs de
ce pouvoir. Il s’occupe de toutes les questions relatives au fonctionnement de la
justice et au Pouvoir Judiciaire en particulier et il s’assure du bon fonctionnement
de toutes les institutions relatives à ce pouvoir selon ses règlements intérieurs.

b) Le contrôle et l’administration du Pouvoir Judiciaire sont confiés au Conseil


Supérieur du Pouvoir Judiciaire qui exerce sur les magistrats un droit de
surveillance, de renseignement et d’information en toute indépendance, sans
proie de mesure, avec équité, et qui dispose d'un pouvoir de discipline sur tous
les acteurs du système judiciaire en générale et sur les magistrats en particulier.
c) Tous les fonctionnaires et employés du Pouvoir Judiciaire sanctionnés par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire pour une faute à caractère pénal seront
justiciables des Tribunaux de droit commun et poursuivis par le Commissaire ou
Procureur de la République ou par les victimes à charge par le Commissaire d’en
faire l’exercice de la poursuite.

e) Les conditions d'organisations et de fonctionnement Du Conseil Supérieur du


Pouvoir Judiciaire sont réglées par la loi.

Art. 158.4.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) est représenté par
trois (3) membres à l’élaboration du budget national sur l’invitation du Président
de la République via le ministre de l’économie et des finances dans une ou deux
séances de travail. R-CSCD p. 16 # 10.3

Art. 159.- Tous les Juges et Commissaires ou Procureurs de la République de


l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) suivant les principes démocratiques
qu’ils déterminent à l’avance dans les règlements intérieurs dudit conseil qui sont
en conformité avec la loi pour mieux s’écarter de ceux sur lesquels pèsent les
soupçons d’immoralité, d’infraction et de condamnation judiciaire. Toutes les
autres décisions administratives relatives au système judiciaire doivent être
également prises par vote délibérative entre les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) dans les mêmes conditions, surtout : dans les choix des
Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), de l’Unité
Centrale des Renseignements Financiers (UCREF), de la Police Nationale d’Haïti
(PNH) et du Protecteur du Citoyen pour l’Office (OPC).

Art. 159.1.- Les Juges de la Cour de Cassation, qu’ils soient de l’ordre judiciaire ou
de l’ordre administratif, seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à cette Cour sont :

c) Les anciens Juges des Cours d’Appel de la République qui ont été honnêtes,
compétents, irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens
juges ayant les plus forts pourcentages (%) d’arrêts dans leur actif sur le
total d’Arrêts rendus en Appel pendant leur mandat qui n’ont pas été cassé
en Cassation seront successivement privilégiés pour la qualité des arrêts
auxquels ce magistrat participe. Le plus grand nombre d’arrêts sera
également pris en compte en excluant ceux pour lesquels la faute
procédurale est faite par les parties aux procès et non appréciée par les
juges de la Cour.

d) En cas de carence de Juges candidats disponibles dans ces conditions, les


Juges, actuellement en poste à la Cour d’Appel, ayant cinq (5) ans de
carrière et plus et âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel
et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné peuvent
se porter candidat supplémentairement sur cet Appel à candidature par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même
processus des anciens Juges des Cours d’Appel de la République.

Art. 159.2.- Les Juges des Cours d’Appel seront élus par les membres du Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de dix (10) ans consécutifs.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Cours sont :

d) Les anciens Juges des Tribunaux de Première Instance de la République


dans les juridictions respectives qui ont été honnêtes, compétents,
irréprochables et certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ), âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens juges
ayant les plus forts pourcentages (%) de jugements dans leur actif sur le
total de jugements rendus en Première Instance pendant leur mandat qui
n’ont pas été infirmés en Appel et cassés en cassation seront
successivement privilégiés pour la qualité de leurs jugements. Le plus grand
nombre de jugements sera également pris en compte en excluant ceux
pour lesquels la faute procédurale est faite par les parties aux procès et non
appréciée par les juges dudit Tribunal.

e) En cas de carence de Juges disponibles dans ces conditions, les Juges


actuellement en poste aux Tribunaux respectifs de Première Instance ayant
trois (3) ans de carrière et plus, âgés de moins de 65 ans accomplis au jour
de cet appel et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre
chevronné peuvent se porter candidats sur Appel à candidature par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même
processus des anciens Juges des Tribunaux de Première Instance dans les
juridictions respectives, candidats à ce poste ;

f) Les avocats militants de dix (10) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de dix (10) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les dix (10)
dernières années, et quinze (15) affaires dans les mêmes conditions, dans
le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil,
peuvent se porter candidats dans ces appels à candidature.

Art. 159.3.- Les Juges de Première Instance seront élus par les membres du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à
candidature de ce Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Tribunaux sont :

d) Les anciens Juges des Tribunaux de Paix de la République dans les


juridictions respectives qui ont été honnêtes, compétents, irréprochables et
certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), âgés de moins
de 65 ans accomplis au jour de cet appel et qui sont saints d’esprit sur
certificat d’un psychiatre chevronné. Les anciens juges ayant les plus forts
pourcentages (%) de sentences dans leur actif sur le total de sentences
rendues au Tribunal de Paix pendant leur mandat qui n’ont pas été infirmés
en Appel du Tribunal de Première Instance et cassés en cassation seront
successivement privilégiés pour la qualité de leurs sentences. Le plus grand
nombre de sentences sera également pris en compte en excluant celles
pour lesquelles la faute procédurale est faite par les parties aux procès et
non appréciée par les juges dudit Tribunal.
e) En cas de carence de Juges disponibles dans ces conditions, les Juges
respectifs actuellement en poste aux Tribunaux de Paix ayant cinq (5) ans
de carrière et plus et âgés de moins de 65 ans accomplis au jour de cet
appel et qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné
peuvent se porter candidats sur Appel à candidature par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et suivront le même processus des
anciens Juges des Tribunaux de Paix dans les juridictions respectives,
candidats à ce poste ;

f) Les avocats militants de cinq (5) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau
d’attaches avec un répertoire de sept (7) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant les cinq
dernières années et dix (10) affaires dans les mêmes conditions, dans le cas
de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil, peuvent se
porter candidats dans ces appels à candidature.

Art. 159.4.- Les Juges de Paix seront élus par les membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) par vote délibérative sur Appel à candidature de ce
Conseil, ce, pour un mandat de sept (7) ans.

Seuls éligibles à ce scrutin comme Juge à ces Tribunaux sont :

a)Les diplômés de l’école de la magistrature ;

b) Les avocats militants de trois (3) ans au moins de carrière irréprochable par
la justice, par leur bâtonnier et le conseil de discipline du barreau d’attaches
avec un répertoire de cinq (5) affaires traitées et gagnées définitivement dans
les tribunaux du pays pendant les trois dernières années et sept (7) affaires
dans les mêmes conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception
des affaires de divorces.
c) Les licenciés en droit ayant été fondé de pouvoir pendant sept (7) ans au
moins avec un répertoire de dix affaires (10) affaires traitées et gagnées
définitivement dans les tribunaux de Paix comme fondé de pouvoir pendant
les cinq dernières années et dix-sept (17) affaires dans les mêmes conditions,
dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires de l’état civil.

Art. 159.5.- Tous les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République


qu’ils soient dans l’ordre judiciaire ou dans l’ordre administratif et qu’ils soient au
Tribunal de Première Instance, à la Cour d’Appel et à la Cour de Cassation seront
élus par vote délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ), ce, pour un mandat de quatre (4) ans inamovible chacun et sont
indéfiniment rééligible. Les substituts Commissaires ou Procureurs de la
République le sont pour deux (2) ans inamovibles et indéfiniment rééligibles. Une
formation en administration est un atout majeur pour chaque poste de
Commissaire ou Procureur de la République dans l’ordre administratif.

d) Les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République de la Cour de


Cassation, seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
parmi les Commissaires ou Procureurs de la République des Cours d’Appel
de la République ayant terminé leur mandat et ceux en fin de mandat pour
les postes à combler et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et
qui sont saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
e) Les Commissaires ou Procureurs Généraux de la République des Cours
d’Appel seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ)
parmi les Commissaires ou Procureurs de la République Première Instance
ayant terminé leur mandat et ceux en fin de mandat pour les postes à
combler et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont saints
d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
En cas d’impossibilité, sur proposition d’au moins cinq (5) avocats militants
de leur bâtonnier procédant lui-même d’abord par élection démocratique
dans son barreau, ayant quinze (15) ans au moins de carrière irréprochable
par la justice et de son barreau d’attaches avec un sens élevé d’homme
d’État, avec un répertoire de vingt (20) affaires personnellement traitées et
gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant ces quinze (15)
dernières années de carrière et vingt-cinq (25) affaires dans les mêmes
conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires
de l’état civil et âgés de moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
f) Les Commissaire ou Procureurs Généraux de la République du Tribunal de
Première Instance seront élus par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire
(CSPJ) parmi ceux en fin de mandat pour les postes à combler et âgés de
moins de (60) ans au jour de cet appel et qui sont saints d’esprit sur
certificat d’un psychiatre chevronné, et sur proposition d’au moins cinq (5)
avocats militants de leur bâtonnier procédant lui-même d’abord par
élection démocratique dans son barreau, ayant chacun dix (10) ans au
moins de carrière irréprochable par la justice avec un sens élevé d’homme
d’État, avec un répertoire de quinze (15) affaires personnellement traitées
et gagnées définitivement dans les tribunaux du pays pendant ces dix (10)
dernières années de carrière et vingt (20) affaires dans les mêmes
conditions, dans le cas de constitution conjointe à l’exception des affaires
de l’état civil et âgés de moins de (50) ans au jour de cet appel et qui sont
saints d’esprit sur certificat d’un psychiatre chevronné.
b) Tous les substituts Commissaires ou substituts Procureurs de la République
des Cours de Cassation et de toutes les juridictions seront élus dans les
mêmes conditions précédentes pour les avocats et parmi les diplômés de
l’école de la magistrature par les membres du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ). Une formation en administration ou en comptabilité sera
un atout majeur pour l’ordre Administratif.

Art. 159.6.- Les Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption


(ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF) seront élus à la
majorité relative par les commissaires ou Procureurs de la République de tous les
degrés de juridiction, sur appel à candidature du CSPJ, parmi les comptables
agréés et inscrit au tableau de l’ordre des comptables agréés d’Haïti ayant une
carrière professionnelle d’au moins quinze (15) ans dans une ou des institutions
privés de la République pour un mandat de cinq (5) ans inamovible et qui
également indéfiniment rééligibles sauf pour infractions financières prouvées
contre les intérêts de l’État par n’importe quel citoyen et autorité du pays et jugé
par le Tribunal compétent de la République ou pour incapacité mental et ou
physique constatée et certifiée par un spécialiste chevronnée du pays sur la
demande et le choix du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de ce
spécialiste expert. Être avocat de profession est un atout.

Art. 159.6.1.- Les Directeurs Généraux de l’Unité de Lutte Contre la Corruption


(ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers ont le statut d’Officier
de Police Judiciaire (OPJ) Comparativement aux articles 11, 165, 249 et suivant du
Code d’Instruction Criminelle (CIC), leurs rapports servent de preuves pour la
justice et sont crus jusqu’à inscriptions de faux.

Art. 159.6.2.- D’autres critères selon les règlements intérieurs du Conseil


Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) peuvent être prévus d’avance pour les
élections. Tous les autres fonctionnaires et employés du système Judiciaire
doivent être des professionnels de la fonction occupée et élus ou nommés sur
concours supervisés par des Parquetiers et des membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et être amovibles uniquement en cas d’incompétence,
d’infractions financières et d’incapacité mentale et ou physique prouvée comme
susdit et selon les règlements intérieurs du Conseil Supérieur du Pouvoir
Judiciaire (CSPJ).

En ce sens, une loi organisera l’organigramme de fonctionnement pour chacune


de ces institutions. Tous les acteurs de l’ULCC et de l’UCREF doivent être des
incorruptibles authentiques et avisées, c’est-à-dire donner ou recevoir des
privilèges et avantages dans le cadre de son travail à l’ULCC et à l’UCREF ou
exerçant n’importe quel autre acte illégal est radicalement interdit dans leur
action. Le contrevenant sera poursuivi par les autorités compétentes
conformément à la loi.

Art. 159.7.- Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti sera élu par tous
les Commissaires ou Procureurs de la République de tous les degrés de juridiction
du pays parmi les cadres le plus haut placés hiérarchiquement et immédiatement
après le poste de Directeur Général pour un mandat de trois (3) années
consécutives, inamovible et indéfiniment rééligible sur appel à candidature du
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), et ce Directeur Général prêtera
allégeance tant aux Commissaires ou Procureurs de la République qu’aux
membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) simplement en
matière d’officier de police judiciaire (OPJ) et est indépendant dans son travail de
maintien d’ordre, de protéger et de servir.

Tous les cadres de ce même rang de l’institution policière sont automatiquement


candidats à ce poste de Directeur Général au côté du directeur général en fin de
mandat.

Art. 159.8.- Le Protecteur du Citoyen sera élu parmi les membres des
organisations ou des militants des droits humains dans le pays par vote
délibérative des membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sur
appel à candidature de ce pouvoir. D’autres critères d’éligibilité seront établis par
ce Conseil.

Art. 159.8.1.- L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a pour but de protéger


tous les individus contre toutes les formes d'abus généralement quelconque.

Art. 159.8.2.- Le Protecteur du Citoyen dirige ledit office. Il est investi d'un
mandat de sept (7) ans, non renouvelable.

Art. 159.8.3.- Dans l'exercice de ses fonctions, il accordera une attention spéciale
aux plaintes déposées par les femmes, particulièrement en ce qui a trait aux
discriminations et aux agressions dont elles peuvent être victimes notamment
dans leur travail.

Art. 159.8.4.- Son intervention en faveur de tout plaignant se fait sans frais aucun,
quelle que soit la juridiction.

Art. 159.8.5.- Le mandat du Protecteur du Citoyen sera non renouvelable comme


prévu par l’article 207.1 de la constitution de Mars 1987.

Art. 159.8.6.- Une loi fixe les conditions et règlements de fonctionnement de


l'Office du Protecteur du Citoyen.
Art. 160.- Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) se donne les moyens
adéquats pour vérifier les informations fournies par les candidats à toutes les
fonctions relatives au pouvoir judiciaire concernant l’historique de leur
personnalité.

Art. 161.- Chaque Juge, qu’il soit seul ou en conseil dans sa décision doit, au
minimum, rendre chacun quinze (15) décisions au moins par année judiciaire,
toutes affaires ou matières confondues, avec un pourcentage minimum de
quatre-vingt pour cent (80%) de bonne qualité de ces décisions qui ne seront ni
infirmées ni cassées par les Tribunaux Supérieurs pour mériter un renouvellement
de mandat par vote délibérative des membres du CSPJ. Le délai pris pour rendre
ces décisions sera pris en compte en fonction du délai prévu par la loi.

Art. 162.- Les membres du CSPJ jugent les Commissaires ou Procureurs de la


République en fonction de la qualité de leur réquisition aux parquets et aux
Tribunaux, de leur intégrité et probité dans l’exercice de leur pouvoir pour
mériter le renouvèlement de leur mandat par vote délibérative.

Art. 163.- Les Commissaires ou Procureurs de la République apprécient les


Directeurs Généraux de l’ULCC et de l’UCREF en fonction de leur perspicacité, de
leur performance, de leur intégrité et probité de leur rapport pour mériter le
renouvèlement de leur mandat par vote délibérative.

Art. 164.- Les Commissaires ou Procureurs de la République apprécient le


Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti en fonction de sa performance
dans le maintien de la sécurité nationale et dans la protection des vies et des
biens pour mériter le renouvèlement de son mandat par vote délibérative.

Art. 165.- Les Commissaires ou Procureurs de la République sont un (1) en tout


temps et en tout lieu sur tout le territoire de la république tout en respectant les
limites juridictionnelles et fonctionnelles dans l’exercice de leur pouvoir.

Art. 165.1.- Les Commissaires ou Procureurs de la République exécutent, font


exécuter les lois de la République et les décisions définitives et souveraines de la
justice.
Art. 165.2. Les officiers de l’État Civil, les arpenteurs et les notaires sont sous
l’autorité immédiate des Procureurs ou Commissaires de la République qui
disposent d’un pouvoir disciplinaire sur leur fonctionnement.

Art. 165.3.- Les Commissaires ou Procureurs de la République ont les mêmes


privilèges que les juges par l’État, chacun en leur rang.

Art. 166.- Le Pouvoir Judiciaire est composé des membres du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire (CSPJ), des Juges, des Commissaires ou Procureurs de la
République, des Directeurs Généraux : de la Police Nationale d’Haïti, de l’Unité de
Lutte Contre la Corruption (l’ULCC), de l’Unité Centrale des Renseignements
Financiers (UCREF) et du Protecteur du Citoyen. Ils sont tous justiciables par
devant la Haute Cour de Justice.

Art. 166.1.- La loi et les règlements intérieurs déterminent les mesures


disciplinaires et l’envoi par devant la Haute Cour de Justice des membres du
Pouvoir Judiciaire suivi des tribunaux de droit commun. Les autres fonctionnaires
et employés du système judiciaire sont passibles des mesures disciplinaires des
règlements intérieurs du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et les
Tribunaux de droit commun.

Art. 167.- Nul Tribunal, nulle Juridiction contentieuse ne peut être établi qu'en
vertu de la loi. Il ne peut être créé de Tribunal extraordinaire sous quelque
dénomination que ce soit.

Art. 168.- La loi règle les conditions exigibles pour être membre du Pouvoir
Judiciaire à tous les degrés. Une école de la Magistrature est créée.

Art. 168.1.- Les membres élus et ayant mandat à tous les degrés du Pouvoir
Judiciaire sont inamovibles. Ils ne peuvent être suspendus qu'à la suite d'une
inculpation et destitués que pour forfaiture, infractions financières et infractions
sur les biens matériels de l’État légalement prononcée. Ils ne peuvent être l'objet
d'affectation nouvelle, sans leur consentement, même en cas de promotion. Ils ne
peuvent être mis fin à leur service durant leur mandat qu'en cas d'incapacité
physique ou mentale permanente dûment constatée et justifiée par un psychiatre
chevronné de la place.
Art. 169.- Les Cours de Cassation ne connaissent pas du fond des affaires.
Néanmoins, en toutes matières autres que celles soumises au Jury lorsque sur un
second recours, même sur une exception, une affaire se présentera entre les
mêmes parties, les Cours de Cassation admettant le pourvoi, ne prononceront
point de renvoi et statueront sur le fond, sections réunies.

Art. 169.1.- Cependant, lorsqu'il s'agit de pourvoi contre l'Ordonnance de Référé,


les Ordonnances du Juge d'Instruction, les Arrêts d'Appel rendus à l'occasion de
ces Ordonnances ou contre les sentences en derniers ressorts des Tribunaux de
Paix ou des décisions de Tribunaux spéciaux, les Cours de Cassation admettant les
recours statuent sans renvoie.

Art. 170.- Les fonctionnaires élus du système judiciaire sont incompatibles avec
toutes autres fonctions salariées, sauf celles de l'enseignement.

Art. 171.- Les audiences des Tribunaux sont publiques. Toutefois, elles peuvent
être à huis clos dans l'intérêt de l'ordre publics et des bonnes mœurs sur décision
du Tribunal.

Art. 171.1.- En matière de délit politique et de délit de presse, le huis clos ne peut
être prononcé.

Art. 171.2.- Tout arrêt ou jugement est motivé et prononcé en audience publique.

Art. 171.3.- Les arrêts ou jugements sont rendus et exécutés au nom de la


République. Ils portent le mandement exécutoire aux officiers du Ministère Public
et aux agents de la force publique. Les actes des Notaires susceptibles d'exécution
forcée sont mis dans la même forme.

Art. 171.4.- Les Tribunaux n'appliquent pas les Arrêtés et règlements judiciaires et
d'Administration Publique que pour autant qu'ils sont conformes aux lois.

Art. 171.5.- La loi détermine les compétences des Cours et Tribunaux, règle la
façon de procéder devant eux.

Art. 172.- Les Cours de Cassation se prononcent sur les conflits d’attributions,
d’après le mode réglé par la loi.
Art. 172.1.- Elles connaissent des faits et du droit dans tous les cas de décisions
rendus par les Tribunaux Militaires.

TITRE VI

Des institutions indépendantes

CHAPITRE I

Du Conseil Électoral National (CEN)

Art. 173.- Le Conseil Électoral porte le nom de Conseil Électoral National dont le
sigle est : CEN. R- CSCD, p. 19 # 19

Art. 174.- Ce conseil est formé démocratiquement de :

1- Un représentant de l'Exécutif, non fonctionnaire;

2.- Un représentant du Parlement, non fonctionnaire désigné par Assemblée


Nationale

3- Un représentant du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), non


fonctionnaire

4- Un représentant des organismes de défense des droits humains

5- Un représentant de la Conférence Épiscopale;

6- Un représentant de la Fédération ou de la Confédération des protestants


d’Haïti

7- Un représentant des autres confessions religieuses

8- Un représentant des associations patronales haïtiennes


9- Un représentant de l'association nationale ou confédération des associations
des journalistes.

Art. 174.1.- Le Président de la République actuellement en fonction appelle les


secteurs à lui envoyer chacun leur représentant. Il les reçoit pour former le
Conseil Électoral National (CEN).

Art. 174.2.- Si après tout consensus pour choisir une personnalité pour former
ledit conseil, un ou plusieurs secteurs de cette liste précédente n’arrivent pas à
jeter leur dévolue sur une personnalité dans le délai de quarante-cinq (45) jour
après l’annonce officiel du Président de la République à la demande de l’envoi de
personnalités pour la formation du Conseil Électoral National (CEN), ils perdent
leur siège à cet éventuel conseil et le Président de la République les remplacera
librement par un ou plusieurs autres secteurs de la vie nationale régulièrement
organisés qui choisiront démocratiquement leur représentant à ce conseil.

Art. 175.- Pour être membre du Conseil Électoral (CEN), il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de la


nomination;

2) Être âgé au minimum de quarante (40) ans accomplis au moment de la


nomination;

3) Avoir au minimum une licence en administration et 10 années de carrière


comme administrateur ; être avocat ou ancien juge est un atout majeur.

4) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son domicile ou sa


résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la nomination et s’engager à y
domicilier ou à y résider durant son mandat.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics; -

7) Être de bonne moralité et de grande probité reconnues du secteur de l’envoi.


Art. 176.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont nommés par
arrêté Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable.
Cependant la durée du mandat des membres du premier Conseil Électoral
National (CEN) est renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par
tiers du premier Conseil se fait démocratiquement par tirage au sort entre les
membres, ce qui modifie la durée du mandat de 2/3 des membres du premier
Conseil Électoral National (CEN) en 3 ans et 6 ans. Les membres dudit Conseil sont
inamovibles.

Le Président du Conseil Électoral National (CEN) est élu par ses pairs pour une
durée de trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.

Art. 176.1.- Chaque membre du Conseil Électoral National (CEN) dont le mandat
arrive à terme tous les trois (3) ans ou son poste est devenu vacant permanent
pour une raison ou pour une autre, sera toujours remplacé par l’entité de l’envoi
et nommé par arrêté présidentiel à ce conseil soit pour un mandat de neuf (9) ans
ou pour le temps qui reste à courir.

Art. 177.- Avant d'entrer en fonction, les membres du Conseil Électoral National
(CEN) prêtent le serment suivant devant la Cour de Cassation: " Je jure de
respecter la Constitution et les dispositions de la Loi Électorale et de m'acquitter
de ma tâche avec dignité, indépendance, impartialité et patriotisme.

Art. 178.- Le siège du Conseil Électoral National (CEN) se trouve à la capitale. Sa


juridiction s'étend sur tout le territoire de la République.

Art. 179.- Le Conseil Électoral National (CEN) assure de la tenue à jour des listes
électorales.

Art. 179.1.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN), jouissant d’une autonomie


administrative et financière, est chargé d'organiser, de contrôler toutes les
opérations électorales sur tout le territoire de la République, de collecter et de
traiter toutes les données des résultats recueillis des joutes électorales, de juger
et de proclamer, en toute indépendance, les résultats définitifs. R- CSCD, p. 19 #
19
Art. 179.2.- L’élection des collectivités, du Président de la République et des
députés se fait tous les cinq (5) ans et celle des sénateurs se fait tous les 6 ans, à
l’exception de celle qui organise le renouvellement par tiers (1/3) du Sénat de la
République. R- CSCD p. 22 # 30

Art. 179.3.- Le Conseil Électoral National (CEN) organise et réalise les élections au
niveau national pour renouveler le personnel politique dans les délais de la loi.
Les élections pour les Conseils d’Administration des Sections Communales
(CASEC), pour les Mairies, pour la chambre des Députés et pour les Sénateurs de
la République seront réalisées chaque deuxième Dimanche d’Octobre de la
dernière année de leur mandat. Les élections pour le Président seront réalisées
chaque quatrième Dimanche d’Octobre de la dernière année de son mandat. Cet
intervalle de temps entre ces deux séries d’élections sera respecté dans le cas de
prolongation de ces élections.

Art. 180.- Les membres du CASEC, les Maires, les Députés et les Sénateurs élus
entrent en fonctions au cours du mois de Janvier de l’année suivante et le
Président entre en fonction le 7 Février de cette même année.

Au cas où ces élections ne pouvaient avoir lieu dans les délais prescrits ci-dessus
pour entrer en fonction, les élus entrent en fonctions immédiatement après leurs
élections et leurs mandats sont censés avoir commencé dans les délais ci-dessus
fixés de l’année en cours.

Art. 181.- Le Conseil Électoral Nationale (CEN) est divisé en deux grands organes :
l’organe administratif et l’organe juridictionnel

c) l’organe administratif connait de toutes les questions administratives et


financières liées aux opérations électorales.
d) l’organe juridictionnel traite, de façon indépendante, à travers les
différents tribunaux électoraux à mettre en place toutes les contestations
soulevées soient à l’occasion des élections, soit de l’application ou de la
violation de la loi électorale. R- CSCD, p. 19 # 20

Art. 182.- Un fonds National des Élections (FONE) sera créé et alimenté par un
impôt minimal prélevé en même temps que celui exigé pour le matricule fiscal.
Art. 183.- La Loi détermine les règles d'organisation et de fonctionnement du
Conseil Électoral National (CEN).

Art. 183.1.- Il élabore également le projet de loi électorale qu'il soumet au


Pouvoir Exécutif pour les suites nécessaires.

Art. 184.- Le Conseil Électoral National (CEN) est l’ordre juridictionnel d’exception
des contentieux de toutes les contestations soulevées à l'occasion soit des
élections, soit de l'application ou de la violation de la Loi Électorale, sans
préjudices de toute autre poursuite légale à entreprendre contre le ou les
coupables par devant les tribunaux compétents.

Art. 185.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) ne peuvent occuper
aucune fonction publique, ni se porter candidat à une fonction élective que trois
(3) ans après leur démission ou la fin de leur mandat.

Art. 186.- Le Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) est l’équivalent des
Cours de Cassation. Il juge en dernier ressort sans renvoi. R-CSCD p. 19 # 17

Art. 187.- Les membres du Conseil Électoral National (CEN) sont passibles de la
Haute Cour de Justice.

CHAPITRE II

De la Haute Cour de Justice

Art. 188.- La Haute Cour de Justice est une institution judiciaire indépendante.
Elle prononce, la destitution, la déchéance et la privation des hauts fonctionnaires
de l’État qui sont passibles devant elle et elle renvoie par devant les Tribunaux
ordinaires.

Art. 189.- La Haute Cour de Justice est formée de dix (10) membres, élus par les
avocats de toutes les juridictions du pays, à charge par le Conseil Électoral
National (CEN) d’organiser ces joutes.
Les dix (10) membres sont issus de dix (10) secteurs de la vie nationale qui
envoient chacun trois (3) membres à ces joutes électorales dont un (1) sera élu
pour chaque secteur par les avocats.

Art. 189.1.- Pour être élu membre de la Haute Cour de Justice, il faut:

8- Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de


la nomination;
9- Être âgé de quarante (40) ans accomplis au moment de la nomination;
10- Avoir au minimum une carrière de 10 années dans l’exercice de la
profession d’avocat ou une maitrise universitaire dans une profession
quelconque.
11- Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir
de ses droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine
afflictive et infamante pour un crime de droit commun;
12- Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son
domicile ou sa résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la
nomination et s’engager à y domicilier ou à y résider durant son mandat.
13- Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers
publics;
14- Être de bonne moralité et de grande probité reconnue par le secteur
de désignation et de l’envoi.

Art. 189.2.- Sont représentés à ces joutes électorales :

10- Trois (3) représentants des organismes de défense des droits


humains ;
11- Trois (3) représentants de la Conférence Épiscopale;
12- Trois (3) représentants de la Fédération ou de la Confédération des
protestants d’Haïti ;
13- Trois (3) représentants des autres confessions religieuses ;
14- Trois (3) représentants des associations patronales haïtiennes ;
15- Trois (3) représentants de l'association nationale ou confédération
des associations des journalistes haïtiens;
16- Trois (3) représentants de la fédération des organisations populaires ;
17- Trois (3) représentants de la fédération des syndicats du secteur
public ;
18- Trois (3) représentants de la fédération des syndicats du secteur
privé ;

10- Trois (3) représentants de la fédération des barreaux d’Haïti ;

Art. 190.- Les membres de la Haute Cour de Justice prêtent individuellement


devant la croix du Christ, le serment suivant: "Je jure devant Dieu et devant la
Nation de juger avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme
probe et libre, suivant ma conscience et mon intime conviction."

Art. 191.- Les dix (10) membres élus de la Haute Cour de Justice élisent
démocratiquement parmi eux un président avec le pouvoir de convocation des
membres. Le Président forme trois (3) commissions d’enquête indépendante.

Art. 192.- La Haute Cour de Justice est saisie des dossiers. Elle enquête et
instruise à travers les commissions sur tous les dignitaires généralement
quelconques des pouvoirs publics dans le champ de sa compétence.

Art. 192.1.- La Haute Cour de Justice, une fois saisie, doit siéger jusqu'au
prononcé de la décision.

Art. 192.2.- La décision de la Haute Cour de Justice est rendue au scrutin secret de
la majorité des deux tiers (2/3) de ces membres, sous forme de décret sur le
rapport de chaque commission d’enquête. Sa décision n’est susceptible d’aucun
recours.

Art. 192.3.- les membres de la Haute Cour de Justice, par l’organe du Président,
ne peuvent prononcer d'autre peine que la destitution, la déchéance et la
privation du droit d'exercer toute fonction publique entre cinq (5) à vingt (20) ans.

Art. 192.4.- Il sera ordonné que le condamné par le décret soit traduit devant les
tribunaux ordinaires dans le même décret, conformément à la loi, s'il y a lieu
d'appliquer d'autres peines ou de statuer sur l'exercice de l'action civile.
Art. 193.- Les membres de la Haute Cour de Justice ont un mandat de 10 années
consécutives, inamovibles et non renouvelables. Ils sont immunisés pour tout acte
commis dans l’exercice de leur fonction.

CHAPITRE III

Du Conseil Constitutionnel

Art. 194.- Le Conseil Constitutionnel est un organe chargé de s’assurer de la


constitutionnalité des lois. Il juge de la constitutionnalité des lois du parlement,
des règlements et des actes administratifs du Pouvoir Exécutif. Ses décisions ne
sont susceptibles d’aucun recours.

Art. 195.- Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf (9) membres, dont trois
(3) sont désignés par le Pouvoir Exécutif, trois (3) par l'Assemblée Nationale à la
majorité des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, trois
(3) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

Art. 196.- Le Conseil Constitutionnel comprend:

a) trois (3) magistrats ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1)
est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité
des deux tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le
Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire;

b) trois juristes de haut niveau, professeurs ou avocats ayant une expérience de


dix (10) ans au moins, dont un (1) est désigné par le Pouvoir Exécutif, un (1) par
l'Assemblée Nationale à la majorité des deux (2/3) des membres de chacune des
deux chambres, un (1) par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.

c) trois personnalités de grande réputation professionnelle dans l’enseignement


supérieur ayant une expérience de dix (10) ans au moins, dont un (1) est désigné
par le Pouvoir Exécutif, un (1) par l'Assemblée Nationale à la majorité des deux
tiers (2/3) des membres de chacune des deux chambres, un (1) par le Conseil
Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
Art. 196.1.- Le Président de la République procède à la nomination des membres
du conseil Constitutionnel par arrêté pris en conseil des Ministres.

Art. 197.- Pour être membre du Conseil Constitutionnel, il faut:

1) Être Haïtien d'origine et ne détenir aucune autre nationalité au moment de la


nomination;

2) Être âgé de quarante (40) ans accomplis au moment de la nomination;

3) Avoir au minimum une maitrise universitaire dans une profession quelconque


ou une carrière de 10 années dans la magistrature dans l’un des deux ordres ou
dans l’exercice de la profession d’avocat.

4) 5) Exercer obligatoirement et constamment ses devoirs civiques, jouir de ses


droits civils et politiques et n'avoir jamais été condamné à une peine afflictive et
infamante pour un crime de droit commun;

5) Être propriétaire en Haïti d’au moins un immeuble et Avoir son domicile ou sa


résidence en Haïti cinq (5) années avant la date de la nomination et s’engager à y
domicilier ou à y résider durant son mandat.

6) Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable de deniers publics; -

7) Être de bonne moralité et de grande probité reconnue du pouvoir de


désignation.

Art. 198.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont nommés par arrêté
Présidentiel pour une période de neuf (9) ans non renouvelable. Cependant la
durée du mandat des membres du premier Conseil Constitutionnel est
renouvelable par tiers tous les trois (3) ans. La répartition par tiers du premier
Conseil se fait par tirage au sort entre les membres, ce qui modifie la durée du
mandat de 2/3 des membres du premier Conseil Constitutionnel en 3 ans et 6 ans.

Le Président du Conseil Constitutionnel est élu par ses pairs pour une durée de
trois (3) ans. Il a voix prépondérante en cas de départage.
Art. 198.1.- En cas de vacance permanente parmi les membres du Conseil
Constitutionnel, l'autorité de désignation pourvoit au remplacement pour le
temps qui reste à courir dans un délai de trois (3) mois.

Art. 198.2.- Les membres du Conseil Constitutionnel sont inamovibles pendant la


durée de leur mandat. Ils ne peuvent être poursuivis ou arrêtés sans l'autorisation
du Conseil constitutionnel sauf en cas de flagrant délit.

Art. 199.- Le Conseil Constitutionnel statue sur la constitutionnalité des lois, des
décrets, des arrêtés et de tous autres règlements avant leur mise en application
lorsqu'il est saisi des institutions publiques de la république;

Art. 199.1.- Les lois en général seront déférées au Conseil Constitutionnel par la
chambre qui statue le dernier sur ces lois avant leur promulgation pour permettre
au Conseil de statuer sur leur constitutionnalité à raison de cent (100) articles par
semaine. Toutefois, s'il y a urgence, à la demande du Gouvernement, du tiers du
Sénat ou du tiers de la chambre des Députés, ce délai est ramené à cinq (5) jours
pour chaque cent (100) articles.

Dans ces cas, la saisine du Conseil Constitutionnel suspend le délai de


promulgation.

Ils seront pareillement faits pour les décrets, les arrêtés et les règlements
éventuels envoyés au Conseil Constitutionnel par les institutions qui les adoptent
avant leur entrée en application.

Art. 200.- Le Conseil Constitutionnel est appelé à se prononcer sur les conflits qui
opposent le Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Législatif ou les deux branches du
Pouvoir Législatif.

De même, Il se prononce sur les conflits d'attribution entre les tribunaux


administratifs, les tribunaux judiciaires, la haute cour de justice et les tribunaux
électoraux.

Art. 201.- Lorsqu'à l'occasion d'une instance en cours devant une juridiction, il est
soulevé une exception d'inconstitutionnalité, le Conseil Constitutionnel peut être
saisi sur le renvoi de la Cour de Cassation.
Si la disposition est déclarée inconstitutionnelle, le Conseil Constitutionnel la
renvoie au parlement qui statue souverainement sur le cas. La nouvelle
disposition est promulguée.

Art. 201.1.- Une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée


ni mise en application.

Art. 202.- Une loi organique détermine l'organisation et le fonctionnement du


Conseil Constitutionnel, ainsi que les autres entités habilitées à la saisir, la
procédure suivie devant elle, notamment les délais pour la saisine des
contestations de même que les immunités et le régime disciplinaire de ses
membres.

CHAPITRE IV

De l'Université - de l'Académie de la Culture

Art. 203.- L'Enseignement Supérieur est libre. Il est dispensé par l'Université
d'État d'Haïti qui est autonome et par des Écoles Supérieures Publiques et des
Écoles Supérieures privées agréées par l'État.

Art. 204.- L'État doit financer le fonctionnement et le développement de


l'Université d'État d'Haïti et des Écoles Supérieures Publiques. Leur organisation
et leur localisation doivent être envisagées dans une perspective de
développement régional.

Art. 205.- la création de centres de recherches doit être encouragée.

Art. 206.- Il est créé un organisme public chargé de la régulation et du contrôle de


qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur tout le
territoire. Cet organisme exerce son contrôle sur toutes les institutions publiques
et non publiques travaillant dans ces deux domaines. Chaque année, il publie un
rapport sur la qualité de la formation et établit une liste des institutions
performantes. La loi détermine la dénomination, fixe le mode d'organisation et de
fonctionnement de cet Organisme.
Art. 207.- Les Universités, les Écoles Supérieures privées et publiques dispensent
un enseignement académique et pratique adapté à l'évolution et aux besoins du
développement national.

Art. 208.- Une loi organique règlemente la création, la localisation et le


fonctionnement des Universités et des Écoles Supérieures Publiques et Privées du
pays.

Art. 209.- Une académie haïtienne est instituée en vue de fixer la langue créole et
de permettre son développement scientifique et harmonieux.

Art. 209.1.- D'autres Académies peuvent être créées

Art. 209.2.- Le titre de membre de l'Académie est purement honorifique.

Art. 209.3.- La loi détermine le mode d'organisation et de fonctionnement des


Académies.

Art. 210.- Les richesses archéologiques, historiques, culturelles et folkloriques du


pays de même que les richesses architecturales, témoin de la grandeur de notre
passé, font partie du patrimoine national. En conséquence, les monuments, les
ruines, les sites des grands faits d'armes de nos ancêtres, les centres réputés de
nos croyances africaines et tous les vestiges du passé sont placés sous la
protection de l'État.

Art. 210.1.- La loi détermine pour chaque domaine les conditions spéciales de
cette production.

TITRE VII

Des finances publiques

Art. 211.- Les Finances de la République comportent deux composants: Les


finances nationales et les finances locales. Leur gestion respective est assurée par
des organismes et mécanismes prévus à cet effet.
L'Exécutif est tenu de prévoir un mode de consultation des collectivités
territoriales pour toute démarche intéressant les finances locales.

Art. 212.- Aucun impôt de l'État ne peut être établi que par une loi. Aucune
charge, aucune imposition soit départementale, soit municipale, soit de section
communale ne peut être établie qu'avec le consentement de ces Collectivités
Territoriales.

Art. 212.1.- Il ne peut être établi de privilège en matière d'impôts.

Aucune exception, aucune augmentation, diminution ou suppression d'impôt ne


peut être établie que par la loi.

Art. 213.- Aucune pension, aucune gratification, aucune allocation, aucune


subvention, à la charge du trésor public, ne peut être accordée qu'en vertu d'une
loi. L'indexation des pensions versées par l'État sera établie suivant le rythme de
l'augmentation des émoluments des fonctionnaires de l'État.

Art. 214.- Le cumul des fonctions publiques salariées par l'État est formellement
interdit, excepté pour celles de l'enseignement, sous réserve des dispositions
particulières.

Art. 215.- Les procédures relatives à la préparation du budget et à son exécution


sont déterminées par la loi.

Art. 216.- L'exécution de la Loi des finances est régie par les lois sur le budget et la
comptabilité publique et est assurée par les services prévus par la loi qui garantit
la scrupuleuse transparence.

Le contrôle de l'exécution de la Loi des finances est assuré par les institutions
prévues par la loi et par l’ordre administratif du Pouvoir Judiciaire.

Art. 217.- Le budget est voté par entité administrative suivant la classification
établie par la loi.

Art. 218.- Les comptes généraux des recettes et des dépenses de la République
sont gérés par le Ministre des Finances selon un mode de comptabilité établi par
la loi.
Art. 219.- Un organisme public autonome jouissant de la personnalité juridique et
de l'autonomie financière remplit les fonctions de Banque Centrale. Son statut est
déterminé par la loi.

Art. 219.1.- La politique monétaire nationale est déterminée par la Banque


Centrale conjointement avec le Ministère de l'Économie et des Finances.

Art. 219.2.- La Banque Centrale est investie du privilège exclusif d'émettre avec
Force libératoire sur tout le territoire de la République, des billets représentants
de l'unité monétaire, la monnaie divisionnaire, selon le titre, le poids, la
description, le chiffre et l'emploi fixés par la loi.

Art. 220.- les comptes généraux et les budgets prescrits par l'article 118, le bilan
annuel, les opérations de la Banque Centrale, ainsi que de tous autres comptes
pratiqués pour et au nom de l'État doivent être soumis à l’Unité de Lutte Contre la
Corruption (ULCC), aux Parquets près les Tribunaux de Première Instance et aux
juges d’instruction de ces Tribunaux de l’ordre administratif par le Ministre chargé
des Finances dans les délais établis par la loi à la fin de chaque exercice.

Art. 221.- L'exercice administratif commence le premier (1er) Janvier de chaque


année et finit le trente (30) Décembre de la même année.

Art. 222.- Chaque année, le Pouvoir Législatif arrête:

1) Le compte des recettes et des dépenses de l'État pour l'année écoulée ou les
années précédentes;

2) Le budget général de l'État.

Art. 223.- Toutefois, aucune proposition, aucun amendement ne peut être


introduit au budget à l'occasion du vote de celui-ci sans la prévision
correspondante des voies et moyens.

Art. 224.- L'examen et la liquidation des Comptes de l'Administration Générale et


de tout Comptable de deniers publics se font suivant le mode établi par la
présente constitution et par la loi.
Art. 225.- Au cas où les Chambres Législatives pour quelque raison que ce soit,
n'arrêtent pas à temps le budget pour un ou plusieurs départements ministériels
avant leur ajournement, le ou les budgets des départements intéressés restent en
vigueur jusqu'au vote et adoption du nouveau budget.

Art. 225.1.- Au cas où par la faute de l'Exécutif, le budget de la République n'a pas
été voté, le Président de la République convoque immédiatement les Chambres
Législatives en session extraordinaire à seule fin de voter le budget de l'État.

Art. 226.- Les Organismes, Les Entreprises autonomes et les entités


subventionnés par le Trésor Public en totalité ou en partie sont régis par les
budgets spéciaux et des systèmes de traitements et salaires approuvés par le
Pouvoir Exécutif.

Art. 227.- Toutes les recettes et les dépenses des fonds de l’État doivent être
régulièrement justifiées.

Art. 228.- En vue d'exercer un contrôle sérieux et permanent des dépenses


publiques. Il est élu au scrutin secret, au début de chaque session ordinaire, une
commission parlementaire de quinze (15) membres dont neuf (9) Députés et six
(6) Sénateurs chargée de rapporter sur la gestion des Ministres, et ces rapports
seront acheminés aux autorités compétentes avec des recommandations.

Cette commission peut s'adjoindre des spécialistes pour l'aider dans son contrôle.

TITRE VIII

De la fonction publique

Art. 229.- L'Administration Publique haïtienne est l'instrument par lequel l'État
concrétise ses missions et objectifs. Pour garantir sa rentabilité, elle doit être
gérée avec honnêteté et efficacité.
Art. 229.1.- L'Administration Publique Nationale est constituée de
l'Administration d'État et de l'Administration des Collectivités territoriales.

Art. 229.2.- La loi fixe l'organisation des diverses structures de l'Administration et


précise leurs conditions de fonctionnement.

Art. 230.- La loi règlemente la fonction publique sur la base de l'aptitude, du


mérite et de la discipline. Elle garantit la sécurité de l'emploi.

Art. 230.1.- La fonction publique est une carrière. Elle s’étend à toutes les
institutions publiques nationales. Nul ne peut être engagé comme fonctionnaire
que par voie de concours ou autres conditions prescrites par la constitution et par
la Loi, ni être révoqué que pour des causes spécifiquement déterminées par la loi.
Cette révocation doit être prononcée dans tous les cas par le contentieux
Administratif. R- CSCD p. 20 # 25

Art. 230.2.- Les fonctionnaires de carrière n'appartiennent pas à un service public


déterminé mais à la Fonction Publique qui les met à la disposition des divers
organismes de l'État.

Art. 230.3.- Les fonctionnaires et employés sont exclusivement au service de


l’État. Ils sont tenus à l'observance stricte des normes et éthique déterminées par
la loi sur la fonction publique.

Art. 230.4.- Les fonctionnaires indiqués par la loi sont tenus de déclarer l'État de
leur patrimoine au Greffe du Tribunal Civil dans les trente (30) jours qui suivent
leur entrée en fonction. Le Commissaire du Gouvernement doit prendre toutes
les mesures qu'il juge nécessaires pour vérifier l'exactitude de la déclaration.

Art. 230.5.- Les fonctionnaires et employés publics peuvent s'associer pour


exercer rigoureusement leurs devoirs envers la patrie et défendre leurs droits
dans les conditions prévues par la loi.

Art. 231.- Les fonctions ou charges politiques ne donnent pas ouverture à la


carrière administrative, notamment les fonctions de Ministre, de Délégué et de
Vice-Délégué, d'Ambassadeur, de Secrétaire privé du Président de la République,
de membre du cabinet de Ministre, de Directeur général de Département
Ministériel ou d'organisme autonome, de membres de conseil d'administration.

Art. 232.- La loi sanctionne les infractions contre le fisc et l'enrichissement illicite.
Les fonctionnaires qui ont connaissance de tels faits ont pour devoir de les
signaler à l'autorité compétente sous peine de recel prévu au code pénal.

Art. 232.1.- L'enrichissement illicite peut être établi par tous les modes de
preuves, notamment par présomption de la disproportion marquée entre les
moyens acquis du fonctionnaire depuis son entrée en fonction et le montant
accumulé du traitement ou des émoluments auxquels lui a donné droit la charge
occupée.

Art. 232.2.- Les fonctionnaires coupables des délits sus désignés ne peuvent
bénéficier que de la prescription vicennale. Cette prescription ne commence à
courir qu'à partir de la cessation de leurs fonctions ou des causes qui auraient
empêché toute poursuite.

Art. 233.- L'État a pour devoir d'éviter les grandes disparités d'appointements
dans l'administration publique entre les fonctionnaires et, entre les employés.

TITRE IX

CHAPITRE I

De l'Économie - de l'Agriculture

Art.- 234.- La liberté économique est garantie tant qu'elle ne s'oppose pas à
l'intérêt social.
L'État protège l'entreprise privée et vise à ce qu'elle se développe dans les
conditions nécessaires à l'accroissement de la richesse nationale de manière à
assurer la participation du plus grand nombre au bénéfice de cette richesse.

Art. 235.- L'État encourage, en milieu rural et urbain, la formation de coopération


de production, la transformation de produits primaires et l'esprit d'entreprise en
vue de promouvoir l'accumulation du capital national pour assurer la permanence
du développement.

Art. 236.- L'agriculture, source principale de la richesse nationale, est garante du


bien-être des populations et du progrès socio-économique de la Nation.

Art. 237.- Il est créé un organisme spécial dénommé: INSTITUT NATIONAL DE LA


REFORME AGRAIRE en vue d'organiser la refonte des structures foncières et de
mettre en œuvre une réforme agraire au bénéfice des réels exploitants de la
terre. Cet institut élabore une politique agraire axée sur l'optimisation de la
productivité au moyen de la mise en place d'infrastructure visant la protection et
l'aménagement de la terre.

Art. 237.1.- La loi détermine la superficie minimale et maximale des unités de


bases des exploitations agricoles.

Art. 238.- L'État a pour obligation d'établir les structures nécessaires pour assurer
la productivité maximale de la terre et la commercialisation interne des denrées.
Des unités d'encadrement techniques et financières sont établies pour assister les
agriculteurs au niveau de chaque section communale.

Art. 239.- Aucun monopole ne peut être établi en faveur de l'État et des
Collectivités Territoriales que dans l'intérêt de la société. Ce monopole ne peut
être cédé à un particulier.

Art. 240.- L'importation des denrées agricoles et de leurs dérivés, produits en


quantité suffisante sur le territoire nationale est interdite, sauf en cas de force
majeure.

Art. 241.- L'État peut prendre en charge le fonctionnement des entreprises de


production, de biens et de services essentiels à la communauté, aux fins d'en
assurer la continuité dans le cas où l'existence de ces établissements serait
menacée.

Ces entreprises seront groupées dans un système intégré de gestion.

CHAPITRE II

De l'environnement

Art. 242.- L'environnement étant le cadre naturel de vie de la population, les


pratiques susceptibles de perturber l'équilibre écologique sont formellement
interdites.

Art. 242.1.- Tant que la couverture forestière reste en deçà de 10% du territoire
national, des mesures d'exception doivent être prises en vue de travailler au
rétablissement de l'équilibre écologique.

Art. 242.2.- Pour protéger les réserves forestières et élargir la couverture


végétale, l'État encourage le développement des formes d'énergies propres:
solaire, éolienne et autres.

Art. 242.3.- Dans le but d’initier les jeunes de dix (10) ans et plus au devoir
civique, les responsables d’écoles établissent dans leur école un enseignement
pratique sur l’environnement, particulièrement sur la couverture végétale de leur
commune toute entière dans la préparation et la plantation de plantules avec la
collaboration des responsables agricoles de la commune.

Art. 243.- L'État organise la mise en valeur des sites naturels, en assure la
protection et les rend accessibles à tous.

Art. 244.- Dans le cadre de la protection de l'environnement et de l'éducation


publique, l'État a pour obligation de procéder à la création et à l'entretien de
jardins botaniques et zoologiques en certains points du territoire.

Art. 245.- L'État peut, si la nécessité en est démontrée, déclarer une zone d'utilité
écologique.
Art. 246.- La loi détermine les conditions de protection de la faune et de la flore.
Elle sanctionne les contrevenants.

Art. 247.- Nul ne peut introduire dans le pays des déchets ou résidus de
provenances étrangères de quelque nature que ce soit.

TITRE X

De la famille

Art. 248.- L'État protège la famille, base fondamentale de la société.

Art. 248.1.- Il doit une égale protection à toutes les familles qu'elles soient
constituées ou non dans les liens du mariage. Il doit procurer aide et assistance à
la maternité, à l'enfance et à la vieillesse.

Art. 249.- La loi assure la protection à tous les enfants. Tout enfant a droit à
l'amour, à l'affection, à la compréhension et aux soins moraux et matériels de son
père et de sa mère.

Art. 250.- Un code de la famille doit être élaboré en vue d'assurer la protection et
le respect des droits de la famille et de définir les formes de la recherche de la
paternité. Les Tribunaux et autres organismes de l'État chargés de la protection
de ces droits doivent être accessibles gratuitement au niveau de la plus petite
Collectivité Territoriale.

TITRE XI

De la Sécurité Publique
Art. 251.- La Sécurité Publique est garantit par deux (2) catégories de forces
distincts:

1.- Les Forces Armées d'Haïti

2.- la Police Nationale d'Haïti.

Art. 251.1.- Tout membre de la force publique prête lors de son engagement, le
serment d'allégeance et de respect à la Constitution et au drapeau.

Art. 251.2.- Aucune autre force armée ne peut exister sur le territoire national.

CHAPITRE I

Des Forces Armées d’Haïti

Art. 252.- Les Forces Armées comprennent les Forces de terre, de mer, de l'air et
les services techniques.

Les Forces Armées d'Haïti sont instituées pour garantir la sécurité et l'intégrité du
territoire de la République.

Art.264.1.- Les Forces Armées sont commandées effectivement par un officier


général ayant pour titre Commandant en Chef.

Art. 264.2.- Le commandant en chef des Forces Armées, conformément à la


Constitution, est choisi parmi les officiers généraux en activité de service.

Art. 264.3.- Son mandat est fixé à trois (3) ans. Il est renouvelable.

Art. 264.4.- Les Forces Armées d'Haïti sont apolitiques. Leurs membres ne
peuvent faire partie d'un groupement ou d'un parti politique et doivent observer
la plus stricte neutralité.

Art. 264.5.- Les membres des Forces Armées exercent leur droit de vote lors des
élections, conformément à la Constitution.

Art. 265.- Les Forces Armées d'Haïti ont pour attribution:


a) Défendre le pays en cas de guerre;

b) Protéger le pays contre les menaces venant de l'extérieur;

c) Assurer la surveillance des frontières terrestres, maritimes et aériennes;

d) Prêter main forte sur requête motivée de l'Exécutif, à la Police au cas où cette
dernière ne peut répondre à sa tâche.

e) Aider la nation en cas de désastre naturel.

f) Outre les attributions qui lui sont propres, Les Forces Armées d'Haïti peuvent
être affectées à des taches de développement.

Art. 266.- Les militaires en activité de service ne peuvent être nommés à aucune
fonction publique, sauf de façon temporaire pour exercer une spécialité.

Art. 266.1.- Tout militaire en activité de service, pour se porter candidat à une
fonction élective, doit obtenir sa mise à la retraite ou sa démission deux (2) ans
avant les élections.

Art. 266.2.- La carrière militaire est une profession. Elle est hiérarchisée. Les
conditions d'engagement, les grades, promotions, révocations, mises à la retraite,
sont déterminées par les règlements des Forces Armées d'Haïti.

Art. 266.3.- Le militaire n'est justiciable d'une cour militaire que pour les délits et
crimes commis en temps de guerre ou pour les infractions relevant de la discipline
militaire.

Art. 266.4.- Le militaire conserve toute sa vie, le dernier grade obtenu dans les
Forces Armées d'Haïti. Il ne peut en être privé que par décision du Tribunal
compétent passé en force de chose définitivement ou souverainement jugée.

Art. 266.5.- L'État doit accorder aux militaires de tous grades des prestations
garantissant pleinement leur sécurité matérielle.
Art. 267.- Dans le cadre d'un service national civique mixte obligatoire, prévu par
l'article 61.3 de cette Constitution, les Forces Armées participent à l'organisation
et à la supervision de ce service.

Le service militaire est obligatoire pour tous les Haïtiens âgés de dix-huit (18) ans.
La loi fixe le mode de recrutement, la durée et les règles de fonctionnement de
ces services.

Art. 268.- Tout citoyen a droit à l'auto défense armée dans les limites de son
domicile mais n'a pas droit au port public d'armes sans l'autorisation expresse et
motivée du chef de la Police.

Art. 268.1.- La détention d'une arme à feu doit être déclarée à la Police.
Cependant, la détention illégale d’armes de guerre est criminalisée par la loi.

Art. 268.2.- Toute détention d’armes à feu non déclarées et non enregistrées à la
Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti sur le territoire national est une
détention illégale en quelques mains qu’elles puissent se trouver et le
contrevenant délinquant sera puni conformément a la loi.

Art. 268.3.- La détention légale d’armes à feu déclarées et enregistrées est


assurée par son propriétaire ou par celui ou celle qui accompagne à l’instant
même le propriétaire. Autrement, la détention est illégale.

Art. 268.2.- Les Forces Armées ont le monopole de la fabrication, de


l'importation, de l'utilisation, et de la détention des armes de guerre et de leurs
munitions, ainsi que du matériel de guerre.

CHAPITRE II

De la Police Nationale d’Haïti

Art. 269.- La Police Nationale d’Haïti est un corps armé, dirigé par un
commandant en chef appelé directeur général. Son organisation et son mode de
fonctionnement sont réglés par la loi.
Cependant son fonctionnement est contrôlé par les Commissaires ou des
Procureurs de la République, en quelque juridiction qu’ils se trouvent.

Art. 269.1.- Elle est créée pour la garantie de l'ordre public et la protection de la
vie et des biens des citoyens.

Art. 270.- le commandement en chef de la Police Nationale d’Haïti est élu,


conformément à la constitution, pour un mandat de trois (3) ans indéfiniment
renouvelable.

Art. 271.- Il est créé une (1) Académie et une (1) École de Police dont
l'organisation et le fonctionnement sont fixés par la loi.

Art. 272.- Des sections spécialisées notamment l'Administration Pénitentiaire, le


Service des Pompiers, le Service de la Circulation, la Police Routière, les
Recherches Criminelles, le Service Narcotique et anti-Contrebande sont créés par
la loi régissant l'Organisation, le fonctionnement et la Localisation de la Police
Nationale d’Haïti.

Art. 273.- La Police en tant qu'auxiliaire de la justice, recherche les


contraventions, les délits et les crimes commis en vue de la découverte et de
l'arrestation de leurs auteurs.

Art. 274.- Les agents de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées dans
l'exercice de leurs fonctions sont soumis à la responsabilité civile et pénale dans
les formes et conditions prévues par la Constitution et par la loi.

TITRE XII

Dispositions générales

Art. 275.- Le chômage de l'Administration Publique, Privée et du Commerce sera


observé à l'occasion des fêtes nationales et des fêtes légales.
Art. 275.1.- Les fêtes nationales sont:

1.- La fête de l'Indépendance Nationale le 1er janvier;

2.- Le jour des Aïeux le 2 janvier;

3.- La fête de l'Agriculture et du Travail le 1er mai;

4.- La fête du Drapeau et de l'Université le 18 mai;

5.- La commémoration de la Bataille de Vertières, Jour des Forces Armées, le 18


novembre.

Art. 275.2.- Les fêtes légales sont déterminées par la loi.

Art. 276.- L'Assemblée Nationale ne peut ratifier aucun Traité, Convention ou


Accord internationaux comportant des clauses contraires à la présente
Constitution.

Art. 276.1.- La ratification des Traités, des Conventions et des Accords


internationaux est donnée sous forme de Décret.

Art. 276.2.- Les Traités ou accords internationaux, une fois sanctionnés et ratifiés
dans les formes prévues par la Constitution, font partie de la législation du pays et
abrogent toutes les lois qui leur sont contraires.

Art. 277.- L'État haïtien peut intégrer une communauté économique d'État dans
la mesure où l'accord d'association stimule le développement économique et
social de la République d'Haïti et ne comporte aucune clause contraire à la
présente Constitution.

Art. 278.- Aucune place, aucune partie du territoire ne peut être déclarée en état
de siège qu'en cas de guerre civile ou d'invasion de la part d'une force étrangère.

Art. 278.1.- L'acte déclaratif d'état de siège du Président de la République doit


être contresigné par les Ministres de la défense et de l’intérieur, du commandant
général en chef de l’armée, du directeur général de la police et porter
convocation immédiate de l'Assemblée Nationale appelée à se prononcer sur
l'opportunité de la mesure.

Art. 278.2.- L'Assemblée Nationale arrête avec le Pouvoir Exécutif, les garanties
constitutionnelles qui peuvent être suspendues dans les parties du territoire
mises en état de siège.

Art. 278.3.- L'État de siège devient caduc s'il n'est pas renouvelé tous les quinze
(15) jours après son entrée en vigueur par un vote de l'Assemblée Nationale.

Art. 279.- Trente (30) jours après son élection, le Président de la République doit
déposer au greffe du Tribunal de Première Instance de son domicile, l'inventaire
notarié de tous ses biens meubles et immeubles; il en sera de même à la fin de
son mandat.

Art. 279.1.- Les Ministres sont astreints à la même obligation dans les trente (30)
jours de leur installation et de leur sortie de fonction.

Art. 280.- Aucun frais ou aucune indemnité généralement quelconque n’est


accordé aux membres des grands corps de l'État à titre des taches spéciales qui
leur sont attribuées.

Art. 281.- L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) saisit le Parquet par son
rapport et se portera partie civile au nom et pour l’État par devant les tribunaux.

Art. 282.- Les Commissaires ou Procureurs de la République et le juge


d’instruction peuvent se saisir des affaires au nom de la République, en faire le
suivi judiciaire et notifient le Directeur Général de l’ULCC de la saisine en ce qui le
concerne.

Art. 282.1.- Les fonds publics sont uns, les acteurs de l’ordre administratif de
toutes les juridictions travaillent conjointement et solidairement en harmonie
dans la traçabilité des collectes et des dépenses des fonds publics, et dans leur
vérification.
Art. 283.- Toute décision administrative régulièrement prise par les autorités
compétentes des institutions publiques dans l’intérêt général sera
scrupuleusement respectée, sous peine de rébellion.

Les décisions judiciaires, définitives ou souveraines dans l’intérêt général seront


scrupuleusement respectées sous peines de travaux forcés à temps contre tout
récalcitrant.

Art. 184.- Tous les élus du pouvoir Exécutif et du pouvoir Législatif peuvent
briguer et exercer consécutivement ou alternativement deux mandats en se
faisant réélire. En aucun cas, ils ne peuvent exercer un troisième mandat pour la
même fonction.

Art. 185- Le Président de la République ne doit pas être l’objet d’injures, de


propos déshonorants. Les reproches sont faits à l’ULCC, aux Parquets, aux
cabinets d’instruction des Tribunaux de Première Instance de l’ordre
administratif.

Art. 286.- Le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire


détiennent chacun un fond de service secret émargé du budget national. Le
Pouvoir Exécutif et le Pouvoir Judiciaire ont chacun la même proportion, celui du
Pouvoir Législatif a la moitié de l’un des deux premiers Pouvoirs. La totalité de ces
trois fonds pour ce service ne peut être supérieure à 0,50% de la totalité du
budget national. Seul ce fonds est exempt du principe de la transparence et du
rapport de reddition de compte obligatoire aux autorités du Pouvoir Judiciaire.

TITRE XIII

Amendement à la Constitution

Art. 287.- L’amendement est la modification, de quelque forme que ce soit,


apportée à la constitution actuellement en vigueur au pays.
Art. 188.- Avec motifs à l’appui, le Pouvoir Exécutif peut, en conseil des Ministres,
déclarer qu’il y a lieu d’amender la constitution. Le 1/3 du Pouvoir Législatif, en
assemblée nationale ou l’une des deux branches du parlement peut le faire
également. R- CSCD, p. 16 # 6

Art. 288.1- Cette déclaration doit réunir l’adhésion d’au moins deux tiers (2/3) de
chacune des deux (2) branches du parlement, et décidée par le Conseil
Constitutionnel sur l’opportunité de cette déclaration.

Si la déclaration est ordonnée par décision du Conseil Constitutionnel, elle est


publiée immédiatement et gratuitement dans les medias réguliers sur toute
l’étendue du territoire pendant une année. Dans le cas contraire, elle sera
modifiée, avant d’être ordonnée et publiée, ou rejetée par ledit Conseil selon son
intime conviction.

Art. 288.2.- L'Assemblée Nationale ne peut siéger, ni délibérer sur la déclaration


de l'amendement si les deux (2/3) au moins des membres de chacune des deux
(2) Chambre ne sont pas présents, sauf dans les formes prescrites par l’article 124
de la présente constitution

Art. 288.3.- Aucune décision de l'Assemblée Nationale ne peut être adoptée qu'à
la majorité des deux tiers (2/3) des suffrages exprimés.

Art. 288.4.- L'amendement obtenu ne peut entrer en vigueur qu'après


l'installation du prochain Président élu. En aucun cas, le Président sous le
gouvernement duquel l'amendement a eu lieu ne peut bénéficier de l’application
qui en découle.

Art. 288.5.- Toute consultation populaire tendant à amender la Constitution par


voie de referendum est formellement interdite.

Art. 288.6.- Aucun amendement, aucune réforme à la Constitution ne doit porter


atteinte au caractère démocratique et républicain de l'État.
TITRE XV

Dispositions finales

Art. 289.- Tous les codes de lois ou manuels de Justice, toutes les lois, tous les
décrets-lois, tous les décrets et arrêtés actuellement en vigueur sont maintenus
en tout ce qui n'est pas contraire à la présente Constitution.

Art. 290.- La présente Constitution doit être publiée dans la quinzaine de son
adoption par voie référendaire. Elle entre en vigueur dès sa publication au
Moniteur, Journal officiel de la République.-

Conçue, Rédigée et suggérée à la nation haïtienne toute entière par Me Ludestin


SAINTILUS, Av. au barreau de la Croix-des-Bouquets faisant suite au document
sur l’amendement ou la reforme de la constitution déjà déposé au service de
réception du Palais National les 6 et 18 Décembre 2019 ainsi qu’à la Chambre des
députés et au Sénat de la République les 18 et 20 Décembre 2019.

Pour tout commentaire et suggestion, appeler au : 4071-7540/ 3735-7658/


WhatsApp : 4274-2684.
Atik 27.- … ale nan Tribinal ki konpetan yo pou li pouswiv ote Ak ekzekite zak abitre sa yo san pemisyon
anvan, kelkeswa kalite yo ak ko yo ladanl lan.

Atik 27.1.- Selon lwa penal yo, ak sivil ak administrativ yo, fonksyone yo ak anplwaye leta yo, yo
responsab direkteman de zak yo fe ki vyole lwa nan ka sa yo, responsablite sivil la ale pou leta.

SEKSYON C

Libete ekspresyon

Atik 28.- Tout ayisyen gen dwa di sa yo panse, lib e liben nan tout bagay jan yo vle.

Atik 28.1.- Jounalis la ekzese pwofesyon li lib e liben nan ka lalwa. Ekzesis sa pa bezwen okenn
otorizasyon pou sa, ni kontwol ak entediksyon, sof nan ka lage.

Atik 28.2.- Yo pa kapab fose jounalis devwale sous enfomasyon li. Devwa li, se verifye ke enfomasyon yo
ekzak e yo sense.

Atik 28.3.- Tout abi ak deli metye jounalis la se kod penal la ki regle sa.

Atik 29.- Yo rekonet dwa petisyon. Se yonn oubyen plizye moun ki ekzese li nan non yo selman, li pa gen
dwa janm fet nan non yon ko.

SEKSYON D

Libete Konsyans

Atik 30.- Tout relijyon yo ak seremoni li yo lib. Tout moun gen dwa pwofese relijyon li a seremoni li, depi
pratik sa pa twouble lod ak lape piblik.

Atik 30.1.- Yo pa kapab fose pyes moun fe pati yon asosyasyon oubyen swiv fomasyon nan yon relijyon
ki pa kadre ak konviksyon li yo.

Atik 30.2.- Lalwa fikse kondisyon rekonesans ak fonksyonman relijyon ak seremoni yo

SEKSYON E

Libete reyinyon ak asosyasyon

Atik 31.- Libete reyinyon ak asosyasyon san zam pou zafe politik, ekonomik, sosyal, kiltirel oubyen pou
tout lot bagay pratik, garanti.

Atik 31.1.- Yo pa kapab fose pyes moun afilye nan yon asosyasyon kelkeswa karakte li.
Atik 31.2.- Pati ak Gwoupman Politik yo cheche ansanm vot pep la. Yo fome ak ekzekite aktivite yo lib. Yo
dwe respekte prensip souverente nasyonal la ak demokrasi a. Lalwa determine kondisyon rekonesans ak
fonksyonman yo, avantaj ak privilej yo ki rezeve pou yo.

Atik 31.2.1.- Tout lwa ki gen pou we ak pati politik yo dwe rezeve nan estrikti ak mekanis fonksyonnman
li yo yon tretman ki an konfomite ak prensip kota trant pou san (30%) fanm ki eksprime nan atik 17.1 an.

Atik 31.3.- Reyinyon sou wout piblik la ap notifye bay otorite lapolis yo anvan yo fet.

Atik 32.- Leta rekonet dwa tout sitwayen e li garanti li. Anseyman an lib nan tout degre. Libete sa-a
ekzese sou kontwol leta a.

Atik 32.1.- Premye chaj leta ak kolektivite teritoryal yo se eskolarizasyon massiv, se li sel ki kapab pemet
devlopman peyi a. Yap mete lekol gratis a dispozisyon tout moun et yap veye sou fomasyon anseyan
piblik ak prive yo. Leta ap ankouraje ak fasilite inisyativ nan domen sa.

Atik 32.2.- Leta ak kolektivite teritoryal yo pran an chaj fomasyon preskole ak fondamantal yo.

Atik 32.3.- Leta ap veye pou ke chak kolektivite teritoryal genyen etablisman ki adapte ak devlopman li.

Atik 32.4.- Anseyman fondamantal, li obligatwa. Leta ap mete a dispozisyon elev nan nivo anseyman
fondamantal yo founiti klasik ak materyel didaktik gratis.

Atik 32.5.- Anseyman lib nan tout degree. Anseyman sa ekzese sou kontwol leta.

Atik 32.6.- Leta ap pran an chaj anseyman agrikol, pwofesyonel ak teknik.

Atik 32.7.- Etid siperye louvri nan tout egalite pou tout moun.

Atik 32.8.- Leta garanti pwoteksyon, edikasyon ak moun ki gen bezwen espesyal yo ansanm ak
epanouyisman yo ak entegrasyon yo oubyen reentegrasyon yo ak tout lot mwayen nesese ak moun ki
gen bezwen espesyal yo.

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