Ecole Nationale Polytechnique d’Oran- Maurice AUDIN

Département de Génie des Systèmes

Intitulé de la matière: Programmation Système

Commandes Linux de base

Dr. Nawel BENDIMERAD

Année universitaire 2023/2024

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 Introduction
• Linux est un système d’exploitation de type UNIX pour PC, initialement créé en
1991 par Linus Torvalds. Il s’agit du premier système d’exploitation complet
GNU/Linux libre. De nombreuses distributions Linux ont depuis vu le jour.
Avec un code source disponible, un grand nombre de développeurs bénévoles
ont participé à son développement.

• L’utilisation du système d'exploitation Linux peut principalement se faire de

deux manières:

à l’aide du gestionnaire de fenêtres (interface graphique à la manière de

Microsoft Windows) : l’interface propose un ensemble de fonctionnalités
usuelles;
à l’aide d’un terminal: c'est ce mode qui nous intéressera plus particulièrement
car il offre des possibilités très puissantes.
• Toute application peut aussi bien se lancer à partir d’un terminal qu’à partir du
menu du gestionnaire de fenêtre.
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 Le Shell
• Un shell est l’interpréteur de commande en mode texte qui sert
d’interface entre l’utilisateur et le SE, d’où son nom anglais
« shell » qui signifie « coquille ».
• Par défaut, c’est le shell bash qui est installé avec linux.
• Il peut s’utiliser en mode interactif ou pour exécuter des
programmes écrits dans le langage de programmation du shell
(appelés shell scripts).
• Son rôle consiste à lire la ligne de commande, interpréter sa
signification, exécuter la commande, puis retourner le résultat sur
les sorties.
• En mode interactif, le shell affiche une invite en début de ligne
(prompt), par exemple un caractère $, pour indiquer à l’utilisateur
qu’il attend l’entrée d’une commande.
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 Le Shell
• La commande est interprétée et exécutée après la frappe de la
touche “Entrée”.
• exemple :
$ ls TP
TP1 TP2
• les lignes débutants par $, sont entrées par l’utilisateur, les
autres sont affichées en réponse.

• Chaque ligne entrée par l’utilisateur est interprétée par le shell

comme une commande, dont il lance l’exécution. Le premier
mot de la ligne est le nom de la commande (ex:
ls) ; il est éventuellement suivi d’un certain nombre d’argument
(ex: l).

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 Notion de chemin
Il s’agit de l’emplacement d’un fichier ou d’un répertoire dans
l’arborescence du système de fichier. Les différents types de
chemins que nous pouvons avoir sont les suivants :
• « / »: chemin absolu à partir de la racine.
• « ~ »: chemin relatif au répertoire d’accueil (home).
• « . »: chemin relatif au répertoire courant.
• « .. »: chemin relatif au répertoire père.
• Remarque: les fichiers cachés sous linux commencent par un
point.
• Exemple:
~/.bashrc : est un fichier caché dans le répertoire home de
l’utilisateur, qui contient la configuration de son shell.
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 Définition d’une commande
• Une commande est l’exécution d’un programme dans
l’interprète (shell).
• Elle prend en entrée des options et/ou des paramètres.
• Elle peut afficher de l’information à l’écran ou dans un fichier,
modifier un fichier ou produire un message d’erreur.
• Une description de toutes les commandes est disponible avec la
commande « man » ou « help ».
• Intérêts :
Historiquement : pas d’interface graphique
Commandes complexes : interfaces graphiques peu adaptées
Efficacité : souvent plus rapide d’utiliser une commande que
l’interface graphique.
Gestion à distance
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 Commandes de navigation
Les commandes de navigation sont très utiles pour se retrouver en mode texte, les
plus utilisées sont les suivantes :
• pwd (Print Working Directory): retourne le chemin absolu du répertoire
courant.
• cd (Change Directory): change le répertoire courant. Sans argument, ramène
dans le répertoire de connexion (home).
• ls (List): affiche le contenu du répertoire courant.
Exemples:
cd .. : va dans le répertoire père du répertoire courant
cd nom-rep: le répertoire de travail devient le répertoire nom-rep.
ls –l nom-rep: affiche le contenu du répertoire nom-rep de manière détaillée (nom
des fichiers /sous répertoires, tailles, droits, propriétaire, date de dernière
modification, etc).
ls –a /home/user: affiche le contenu du répertoire courant ainsi que les fichiers
cachés.

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 Commandes de manipulation des fichiers et
des répertoires
Les principales commandes de manipulation des fichiers et des
répertoires sont les suivantes :
• touch: commande de création d’un fichier.
• touch nom-fic: si le fichier existe, mettre à jour la date de la dernière
modification. Sinon, créer un fichier vide avec le nom nom-fic.
• cat nom-fic: affiche le contenu du fichier nom-fic dans le terminal.
• more nom-fic: idem, mais page par page.
• cp (Copy): pour copier un fichier.
• cp ancien-fic nouveau-fic: copier le fichier ancien-fic dans
nouveau-fic.
• mv (move): pour déplacer un fichier.
• mv ancien nouveau: déplacer le fichier ancien dans nouveau, en le
renommant si nouveau désigne un fichier.
• rm (remove): pour effacer un fichier.
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 Création et suppression de répertoire
mkdir (Make Directory): créer un répertoire.
rmdir (Remove Directory): effacer un répertoire s’il est vide.

Exemples:
mkdir /home/user/mesdocuments : crée le répertoire mes
documents dans le sous répertoire home/user.
rmdir /home/user/TP : efface le répertoire TP de home/user si
celui-ci est vide.

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 Méta-caractères du shell
*: Toute chaîne de caractères ne commençant pas par « . »
?: Un caractère quelconque.
[abc]: Un caractère quelconque parmi a, b ou c.
[a-d]: Un caractère quelconque dans la plage allant du caractère a au
caractère d.
{1..4}: Spécifie l’ensemble d’éléments qui vont de 1 à 4.
Exemples:
ls –l *.txt : Affiche seulement les fichiers ayant l’extension txt.
rm td[1-3].pdf : Efface les fichiers td1.pdf, td2.pdf et td3.pdf.
touch td-M11{05,21}.pdf : Met à jour la date (ou crée) les fichiers
td-M1105.pdf et td-M1121.pdf.
cp /tmp/?2018.data : Copie dans le répertoire courant tous les
fichiers qui sont dans le répertoitr /tmp dont le nom est composé
d’une chaîne de cinq caractères qui se termine par 2018 et qui ont
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l’extension data.
 Commandes de recherche
Les commandes de recherche les plus utilisées sont les suivantes :
• find: Trouve un fichier répondant à certains critères.
• grep: recherche une chaîne dans un fichier.
• which: Trouve le répertoire dans le lequel se trouve une
commande.
Exemples:
find /home –name ‘*bash*’ : Trouve tous les fichiers contenant le
mot bash dans leur nom se retrouvant dans le répertoire home.
grep chaine *.txt : Recherche ‘chaine’ dans tous les fichiers dont
l’extension est txt.
which ps : Retourne le nom du répertoire dans lequel se trouve la
commande ps.
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 Redirections des entrées/sorties (1)
• Chaque programme sous linux dispose au moins de deux flux de
données:
l’entrée standard, utilisée en lecture, qui est normalement associée
au clavier du terminal, et
la sortie standard, utilisée en écriture, normalement associée à l’
écran du terminal (ou à la fenêtre de lancement le cas échéant).
• Il est très simple de rediriger l’entrée ou la sortie standard d’un
programme lors de son lancement depuis un shell.
• Pour la sortie, on utilise la commande suivante :
ls > resultat
• Dans ce cas, au lieu d’afficher sur l’écran, la commande ls va créer
un fichier nommé ici résultat et y écrire.
Rien n'apparaît à l’écran (sauf s’il se produit une erreur).

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 Redirections des entrées/sorties (2)
• Si l’on désire ne pas effacer l’ancien contenu du fichier, mais écrire
à sa fin, on peut utiliser >> :
ls >> resultats
• Pour rediriger l’entrée standard, on utilise < :
cat < UnFichier
• Il est possible de rediriger l’entrée et la sortie en même temps :
cat < UnFichier > Resultat
• Il existe aussi un troisième flux standard, utilisé pour l’écriture des
messages d’erreur (nommé stderr en C). Il se redirige avec >& .
• Il est possible de réaliser une redirection vers une autre commande
commande1 | commande2
• Toutes les données affichées en sortie par la commande 1 sont
envoyées à la commande 2 qui les prend comme entrée.
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 Droits d’accès aux fichiers
• On spécifie pour chaque ressource 3 groupes de droits
d’accès:
Les droits du propriétaire: user
Les droits des utilisateurs appartenant au même groupe que le
propriétaire: group
Les autres: others
• Pour chaque groupe, il existe 3 types de droits d’accès:
Le droit de lecture (read) désigné par: r
Le droit d’écriture (write) désigné par: w
Le droit d’exécution (execute) désigné par: x

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 Codage des droits d’accès
• Les droits d’accès sont codés sur 9 bits:

user group others

r w x r w x r w x
22 21 20 22 21 20 22 21 20

• L’expression des droits d’accès en code octal se fait de la

manière suivante:
rw- r-- --- ⬄ 640
rwx rwx r-- ⬄ 774

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 Manipulation des droits d’accès
• chmod droits référence : Changer les droits d’accès de référence.
Les droits d’accès peuvent être exprimés de deux manières:
• code octal : chmod 640 exemple.txt
• code symbolique : chmod cible opérateur droit
cible: u (user), g (group), o (others)
opérateur: + (ajouter), - (enlever), = (attribuer seulement ces droits)
droit: r (read), w (write), x (exécuter)
Exemples:
chmod ug + rw , u + x nom_fic : Le propriétaire et le groupe ont le
droit de lire et de modifier, le propriétaire a le droit d’exécuter. Les
autres droits restent inchangés.
chmod o = g , o - x nom_fic : Les autres ont les mêmes droits que le
groupe mais sans le droit d’exécution.

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 Manipulation des comptes utilisateurs et
des groupes
Les commandes de création et de suppression de compte utilisateur
et de groupe sont les suivantes :
• sudo adduser nom_utilisateur: permet de créer un nouvel utilisateur.
• sudo addgroup nom_groupe: permet d’ajouter un nouveau groupe.
• sudo adduser nom_utilisateur nom_groupe: permet d’affecter un
compte utilisateur au nouveau groupe.
Remarque: le fichier /etc/passwd contient des informations sur les
comptes utilisateurs (nom_utilisateur, mot de passe, uuid, guid, etc.)
• sudo deluser nom_utilisateur: permet de supprimer un compte
utilisateur et son groupe primaire.
• sudo delgroup nom_groupe: permet de supprimer un groupe.

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 Les Scripts
• Les scripts sont des programmes écrits dans un langage interprété
(langage du shell).
• Un script peut être une simple liste de commandes.
• La première ligne du script doit préciser l’interpréteur utilisé, elle
commence par les deux caractères #!, suivis du chemin absolu de
l’interpréteur.
Exemple : #!/bin/bash
• Le script doit être entré à l’aide d’un éditeur de texte, enregistré
dans un fichier, puis rendu exécutable grâce à la
commande chmod.
Remarque: Il est possible aussi d’écrire des scripts plus sophistiqués
(avec arguments, tests, boucles, etc.)

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 Les Scripts
Exemple
Le script suivant affiche le contenu du répertoire courant:
#!/bin/bash
echo Contenu du repertoire courant
ls -l
echo Fin de la commande
• Si le script précédent est nommé par exemple « liste » donc il faut
d’abord le rendre exécutable à l’aide de la commande suivante :
$ chmod a+x liste
• Exécution du script :
$ liste

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