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Filière M.I.P.
Module d'Algèbre 1
Semestre 1
Notes de Cours Préparées par le Pr. M.C. Ismaili
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
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CHAPITRE I
Soit P une proposition (un énoncé), alors deux cas seulement peuvent se
produire :
i) P est un énoncé vrai, auquel cas on dira que sa valeur logique est V (ou
1).
ii) P est un énoncé faux dont la valeur logique est F (ou 0).
La négation d'une proposition P est notée non(P ) ou P , qui est vraie lorsque
P est fausse et inversement.
Les liens logiques s'expriment par les mots : ou, et, non, l'implication et
l'équivalence ; appelés connecteurs logiques et notés par :
ou = ∨, et = ∧, non = ¯ , l'implication : ⇒, l'équivalence : ⇔.
Et par les quanticateurs :
Quel que soit, noté ∀ et appelé le quanticateur universel.
Il existe, noté ∃ et appelé le quanticateur existentiel.
Le symbole ∃! signie il existe un et un seul.
Lois de Morgan :
non(P et Q) ⇔ (non(P ) ou non(Q))
non(P ou Q) ⇔ (non(P ) et non(Q))
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Exemple 1.2
Parfois, il arrive que l'on ne sache pas à l'avance combien de rangs il faut
supposer vrais, an d'en déduire l'hypothèse de récurrence. On utilise alors
le principe de récurrence forte (ou complète) qu'on formule de façon générale
comme suit :
• P (0) est vraie.
• Pour tout entier n ≥ 0, si P (0), P (1), P (2), · · · , P (n − 1), P (n) sont
vraies, alors P (n + 1) est vraie.
• Conclusion : par récurrence forte sur n, on a montré que, pour tout entier
n ≥ 0, P (n) est vraie.
Exemple 1.4
Tout ensemble est caractérisé par les objets qu'il contient. Si E est un
ensemble donné et x est un objet de E , on dit que x appartient à E ou
que c'est un élément de E ; et on note x ∈ E . Si l'objet x n'est pas dans
l'ensemble E , on écrit x 6∈ E .
L'ensemble vide, noté ∅, est déni comme étant l'ensemble ayant la propriété
x 6∈ ∅ pour tout objet x.
Ensemble des parties d'un ensemble
Notations :
1) En général, on exprime les notions d'appartenance et d'égalité moyennant
les connecteurs logiques : et, ou, ⇒, ⇔, et des quanticateurs :
Quel que soit, noté ∀ et appelé le quanticateur universel.
Il existe, noté ∃ et appelé le quanticateur existentiel.
Le symbole ∃! signie il existe un et un seul.
2) Soit E un ensemble. S'il existe une proposition P qui porte sur les élé-
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ments de E telle que : x ∈ E ⇔ P (x) est vraie, on écrit E = {x | P (x) vraie}.
Par exemple N = {n ∈ Z | n ≥ 0}.
3) Soient E et A deux ensembles tels que pour tout élément x l'implication :
x ∈ A ⇒ x ∈ E soit vraie, alors A est dit un sous-ensemble (ou une partie)
de E , et on note A ⊂ E . On dit aussi que A est contenu (ou inclus) dans E .
On note P(E) = {A | A ⊂ E}, P(E) est un ensemble appelé l'ensemble des
parties de E .
Quelques propriétés :
1) ∀A, B, C ∈ P(E), on a :
A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) et A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C).
2) ∀A, B ∈ P(E), on a :
C A∪B = C A ∩ C B et C A∩B = C A ∪ C B .
a) Applications
Remarques 1.1
1) Montrer que f : E −→ F est une application revient à montrer que :
i) ∀x ∈ E, ∃y ∈ F tel que y = f (x).
Exemple 1.6
1) Soit E un ensemble et soit f : E −→ E, x 7→ x. On note f = idE (ou IE )
et elle est appelée l'application identité de E . C'est en fait la relation être
égal.
2) Soit A ⊂ E , alors iA : A −→ E, x 7−→ x, est une application appelée
l'injection canonique de A dans E .
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Exemple 1.7 Soient E et F deux ensembles et A ⊂ E . Pour toute ap-
plication f de E dans F , f oiA est une application de A dans F ; appelée la
restriction de f à A qu'on note f |A. On a ∀x ∈ A : f |A (x) = f oiA (x) =
f (iA (x)) = f (x).
i∈I
i∈I
Si I = {1, 2, · · · , n}, le produit Ai n'est rien d'autre que le produit car-
Y
i∈I
tésien
A1 × A2 × · · · × An = {(x1 , x2 , · · · , xn ) | xi ∈ Ai pour 1 ≤ i ≤ n}.
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Dénition 1.9 On appelle relation d'ordre sur un ensemble E toute relation
binaire dénie sur E qui est réexive, antisymétrique et transitive.
Exemples 1.8
1) La relation ≤ est une relation d'ordre sur chacun des ensembles N, Z, Q
et R.
2) Soit E un ensemble, alors la relation d'inclusion dénit sur P(E) une re-
lation d'ordre.
De plus, si x, y ∈ E et x 6= y , alors x ∩ y = ∅.
Dénition 1.12 Soit E un ensemble. Soit F = (Ai)i∈I une famille de par-
ties de E . On dit que F est une partition de E si :
i) ∀i ∈ I, Ai 6= ∅.
ii) ∀i,
S j ∈ I, Ai = Aj ou Ai ∩ Aj = ∅.
iii) i∈I Ai = E .
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Soient maintenant E et F deux ensembles, f : E → F une application, et soit
R la relation d'équivalence associée à f . On sait que xRy ⇔ f (x) = f (y).
Soit f (E) = {f (x) | x ∈ E} l'ensemble image de E par f , et soit f la
correspondance :
f : E/R → f (E), x 7→ f (x) = f (x).
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Opérations sur les nombres cardinaux :
Dénition 1.14 Un ensemble E est dit dénombrable s'il existe une bijection
de N dans E .
Théorème 1.3 Toute partie non vide de N est nie ou dénombrable.
Corollaire 1.1 Toute partie non vide d'un ensemble dénombrable est nie
ou dénombrable.
Corollaire 1.3 Soit E un ensemble tel qu'il existe une injection de E dans
N, alors E est ni ou dénombrable.
Théorème 1.4 la réunion nie d'ensembles dénombrables est dénombrable.
On en déduit facilement que Z est dénombrable. On a aussi N × N et Q sont
dénombrables, mais R n'est pas dénombrable.
Ce résultat sera utilisé dans l'établissement de tous les théorèmes qui vont
suivre.
Théorème 1.5 (Principe des bergers). Soit f une surjection de E sur F
ni de cardinal n, telle que quel que soit y de F , card f −1 ({y}) = p, alors :
card E = np.
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Démonstration : Voir travaux dirigés.
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Démonstration : I(M, N ) est ni puisque c'est un sous-ensemble de F(M, N ),
et si i est une injection de M dans N , alors m = |M | = |i(M )| ≤ |N | = n
puisque i(M ) ⊂ N .
Lorsque card M = p, on pose ψ(p, n) = card (I(M, N )), et si a ∈ M
et M 0 = M − {a}, on notera par G l'application dénie de I(M, N ) dans
I(M 0 , N ) ; qui à toute injection i de M dans N fait correspondre sa restric-
tion à M 0 , c.-à-d. G(i) = iM 0 . Il est clair que G est surjective. L'ensemble
des prolongements d'une injection iM 0 de M 0 dans N est G−1 ({iM 0 }) dont le
nombre d'éléments est égal au cardinal de N − iM 0 (M 0 ) qui correspond aux
valeurs possibles de i(a) si i est un prolongement injectif de iM 0 à M . Ainsi,
|G−1 ({iM 0 })| = |N − iM 0 (M 0 )| = |N | − |M 0 | = n − (p − 1). En appliquant le
principe des bergers, on a :
card I(M, N ) = (n − p + 1)card I(M 0 , N ).
On a ψ(1, n) = n d'où
ψ(1, n) = n
ψ(2, n) = (n − 1)ψ(1, n)
.
..
ψ(p, n) = (n − p + 1)ψ(p − 1, n)
..
.
ψ(m, n) = (n − m + 1)ψ(m − 1, n)
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c) Nombre de parties à m éléments d'un ensemble à n éléments
Théorème 1.8 Soit E un ensemble à n éléments et 1 ≤ m ≤ n. Le nombre
de parties à m éléments de E est égal à :
n(n − 1) · · · (n − m + 1) n!
(nm ) = Cnm = = ·
m! m!(n − m)!
Toute partie à m éléments d'un ensemble à n éléments est appelée combinai-
son sans répétition de n éléments m à m.
Démonstration : Comme tout ensemble de cardinal n est en bijection avec
N = {1, 2, · · · , n}, on peut supposer que E = N . On note par Pm (N )
l'ensemble des parties à m éléments de N , et M = {1, 2, · · · , m}. Toute in-
jection i de M dans N donne une partie A de N à m éléments ; A = i(M ) =
{i1 , i2 , · · · , im }. Cela permet de dénir une application H : I(M, N ) →
Pm (N ) par H(i) = i(M ). H est surjective car si B = {i1 , i2 , · · · , im } est
une partie de N à m éléments, alors l'application j 7→ ij est une injection
et B = H(i). Maintenant si A est une partie à m éléments de N , alors
l'ensemble des injections de M dans N donnant la même partie A est évi-
demment H −1 ({A}). Si i est une injection de M dans N telle que i(M ) = A,
alors i est une bijection de M dans A. Inversement, si i est une bijection de
M dans A, alors c'est une injection de M dans N telle que i(M ) = A. Donc
le cardinal de H −1 ({A}) est le nombre de bijections de M dans A qui est
égal à m!. Ainsi (principe des bergers) :
card I(M, N ) = m!card Pm (N ),
d'où
n(n − 1) · · · (n − m + 1) n!
card Pm (N ) = = ·
m! m!(n − m)!
Il faut noter que la formule reste valable même si m = 0. Le coecient (nm )
ou Cnm s'appelle le coecient des binômes de Newton.
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CHAPITRE II
Structures algébriques
2.1 Groupes
a) Généralités
Dénition 2.1 i) Une loi de composition interne T sur un ensemble E est une applica-
tion de E × E dans E . Pour tout (x, y) ∈ E × E , l'élément T (x, y) est noté xT y.
ii) Une partie F de E est dite stable pour la loi T si : ∀x, y ∈ F, xT y ∈ F .
iii) Une relation binaire R sur E est dite compatible avec la loi T si :
∀x, y, x0 , y 0 ∈ E, on a (xRy et x0 Ry 0 ) ⇒ (xT x0 )R(yT y 0 ).
Exemples 2.1
1) L'opération d'addition, notée +, est une loi de composition interne sur Z. L'ensemble
des entiers naturels N est une partie de Z, stable pour l'addition.
2) Soit E un ensemble non vide et soit F(E) = {f | f : E → E application}. La composi-
tion des applications, notée o, est une loi de composition interne sur F(E). Si on note par
S(E) = {f ∈ F(E) | f bijective} alors S(E) est une partie de F(E), stable pour la loi o.
3) Soit n ∈ N∗ et soit ≡ la relation de congruence modulo n dénie sur Z par :
x ≡ y mod(n) ⇔ x − y est divisible par n. On vérie que la relation ≡ est compatible
avec l'addition.
Dans la suite (sauf mention contraire) une loi de composition interne sera notée par ·
ou +.
Dénition 2.2 1) Soit G un ensemble muni d'une loi de composition interne
(x, y) 7→ x · y . On dit que cette loi détermine sur G une structure de groupe (ou que G est
un groupe) si les trois axiomes suivants sont vériés :
i) La loi · est associative, c.-à-d. ∀x, y, z ∈ G, (x · y) · z = x · (y · z).
ii) La loi · admet un élément neutre, c.-à-d. ∃e ∈ G tel que ∀x ∈ G, x · e = e · x = x.
iii) Tout élément x de G admet un symétrique x0 ∈ G pour la loi ·, c.-à-d. ∀x ∈ G, ∃x0 ∈ G
tel que x · x0 = x0 · x = e.
2) Le groupe (G, ·) est dit commutatif (ou abélien) si de plus la loi · est commutative,
c.-à-d. ∀x, y ∈ G, x · y = y · x.
Remarques 2.1 Soit (G, ·) un groupe.
1) G 6= ∅ car e ∈ G.
2) L'élément neutre est unique. Il en est de même pour le symétrique x0 d'un élément x
de G donné ; qu'on note x−1 si la loi est notée multiplicativement (·), x−1 est dit l'inverse
de x .
3) Si la loi est notée additivement (+), l'élément neutre est noté 0 et le symétrique de x
est noté −x et appelé l'opposé de x.
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Exemples 2.2
1) (Z, +), (Q, +), (R, +) et (C, +) sont tous des groupes commutatifs.
2) Soit E un ensemble non vide, alors (S(E), o) est un groupe dont l'élément neutre est
idE l'application identité de E , et le symétrique de f est l'inverse f −1 de f . On vérie que
le groupe (S(E), o) est non commutatif si E contient plus de deux éléments.
3) ∀a ∈ G, ∀m, n ∈ Z, on a :
(m + n)a = ma + na et (mn)a = m(na) = n(ma).
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b) Morphisme de groupes
Dénition 2.4 Soient (G1 , ·) et (G2 , ∗) deux groupes. Un homomorphisme de G1 dans
G2 est une application f : G1 → G2 telle que :
∀x, y ∈ G1 , f (x · y) = f (x) ∗ f (y).
Si de plus f est bijective, on dit que f est un isomorphisme de G1 dans G2 ou que G1 et
G2 sont isomorphes et on note G1 ' G2 .
Un endomorphime du groupe G1 est un homomorphisme de G1 dans lui-même. Enn, un
automorphisme de G1 est un isomorphisme de G1 sur lui-même.
Propriétés : Soient (G1 , ·) et (G2 , ·) deux groupes d'éléments neutres respectifs e1 et e2 ,
et soit f : G1 → G2 un homomorphisme, alors :
1) f (e1 ) = e2 . En eet, f (e1 · e1 ) = f (e1 ) = f (e1 ) · f (e1 ) = f (e1 ) · e2 , d'où f (e1 ) = e2 car
f (e1 ) est régulier.
2) ∀x ∈ G1 , f (x−1 ) = (f (x))−1 car f (x−1 ) · f (x) = f (x−1 · x) = f (e1 ) = e2 .
Exemples 2.3 Soit (G, ·) un groupe.
1) Soit a ∈ G ; alors l'application x 7→ a−1 xa dénie de G dans G est un endomorphisme
car (a−1 xa)(a−1 ya) = a−1 (xy)a. Cet endomorphisme est en fait un automorphisme, car il
est bijectif et admet pour réciproque l'automorphisme x 7→ axa−1 . Les automorphismes
de cette forme s'appellent les automorphismes intérieurs de G.
2) Si on note par θa l'automorphisme intérieur x 7→ axa−1 , alors l'application : G → S(G)
telle que a 7→ θa est un homomorphisme de groupes.
3) Soit a ∈ G, alors l'application : (Z, +) → (G, ·) dénie par n 7→ an ; est un homomor-
phisme puisque : ∀m, n ∈ Z, ∀a ∈ G, on a : am+n = am · an .
4) Soit a ∈ G, l'application τa : G → G dénie par x 7→ ax, qu'on appelle translation à
gauche associée à a, est une bijection. On vérie que l'application τ : (G, ·) → (S(G), o)
telle que τ (a) = τa est un homomorphisme injectif.
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c) Sous-groupe
Dénition 2.6 Soit (G, ·) un groupe. On dit qu'une partie H de G est un sous-groupe de
G si les conditions suivantes sont vériées :
i) H est stable pour la loi ·.
ii) (H, ·) est un groupe.
Théorème 2.1 Soit G un groupe d'élément neutre e. Pour qu'une partie H de G soit un
sous-groupe de G, il faut et il sut que :
i) H 6= ∅.
ii) ∀x, y ∈ H, xy −1 ∈ H .
Démonstration :
⇒) Evident.
⇐) On a H = 6 ∅. Soit donc a ∈ H , alors aa−1 = e ∈ H , d'où ∀x ∈ H, ex−1 = x−1 ∈ H .
Ainsi, ∀x, y ∈ H, xy = x(y −1 )−1 ∈ H , c.-à-d. que H est stable pour la loi ·. Enn, (H, ·)
est un groupe.
Remarques 2.3
1) Soit (G, ·) un groupe. Une partie H de G est un sous-groupe de G si et seulement si
i) H 6= ∅.
ii) ∀x ∈ H, x−1 ∈ H .
iii) ∀x, y ∈ H , x · y ∈ H .
2) Un sous-groupe H d'un groupe G est un groupe.
i∈I
4) Soient G1 et G2 deux groupes, et soit f : G1 → G2 un homomorphisme. Pour tout
sous-groupe H1 de G1 l'image directe f (H1 ) est un sous-groupe de G2 . Pour tout sous-
groupe H2 de G2 , l'image réciproque f −1 (H2 ) est un sous-groupe de G1 ; en particulier
ker f est un sous-groupe de G1 , et Im f est un sous-groupe de G2 .
Exemples 2.4
1) On a Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C, et chaque ensemble est un sous-groupe pour l'addition du
suivant.
2) Soient (G, ·) un groupe, et soit Z(G) = {a ∈ G | ax = xa, ∀x ∈ G}, alors on vérie
que Z(G) est un sous-groupe de G, appelé le centre de G.
Dénition 2.7 Soient G un groupe et A une partie de G, alors l'intersection de tous les
sous-groupes de G contenant A est un sous-groupe de G, appelé le sous-groupe engendré
par A et noté hAi.
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Remarque 2.4 Pour montrer que hAi est le sous-groupe de G engendré par A, il faut
vérier que :
1) hAi est un sous-groupe de G contenant A.
2) Si H est un sous-groupe quelconque de G et contenant A, alors hAi ⊂ H .
Dénition 2.9 1) Un groupe (G, ·) est dit ni si l'ensemble G est ni, auquel cas, le
nombre d'éléments de G, noté |G|, s'appelle l'ordre de G.
2) Soit (G, ·) un groupe ni d'élément neutre e, et soit a ∈ G. On appelle ordre de a, et
on note o(a), le plus petit entier naturel non nul n tel que an = e.
Dénition 2.10 Soit (G, ·) un groupe et H un sous-groupe de G. On appelle congruence à
droite (resp. à gauche) modulo H , la relation dénie sur G par : xRd y modH ⇔ xy−1 ∈ H
(resp. xRg y modH ⇔ x−1 y ∈ H ).
Remarques 2.5
1) Les relations Rd et Rg sont des relations d'équivalence dont les ensembles quotients
respectifs sont notés (G/H)d et (G/H)g . On vérie que (G/H)d = {Hx | x ∈ G} où
Hx = {hx | h ∈ H}, et (G/H)g = {xH | x ∈ G} où xH = {xh | h ∈ H}.
2) Toutes les classes d'équivalence à gauche (resp. à droite) ont le même cardinal égal à
celui de H . En eet, l'application h 7→ hx est une bijection de H dans Hx.
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Parmi les théorèmes fondamentaux de la théorie des groupes nous citons le théorème de
Lagrange qui s'énonce comme suit :
Théorème 2.3 Soit (G, ·) un groupe ni et soit H un sous-groupe de G, alors l'ordre de
H divise l'ordre de G et
Démonstration :
EnX
écrivant G comme réunion disjointe des classes d'équivalence de (G/H)gX
, on a |G| =
|x̄| et comme x̄ = xH est en bijection avec H , alors |G| = |H| =
x̄∈(G/H)g x̄∈(G/H)g
|H||(G/H)g )|.
Le cardinal de (G/H)g s'appelle l'indice de H dans G et on le note
[G : H] = |(G/H)g | = |(G/H)d |.
Théorème 2.4 Soit G un groupe ni d'élément neutre e, soit x ∈ G et soit n l'ordre de
x. Alors
i) n divise l'ordre de G.
ii) n est le plus petit entier positif tel que xn = e.
iii) Les éléments e, x, x2 ,..., xn−1 sont tous distincts dans G.
iv) hxi = {e, x, x2 , · · · , xn−1 }.
Démonstration :
i) n divise l'ordre de G à cause du théorème de Lagrange.
ii) Si n = 1, c'est terminé. On suppose donc que n ≥ 2, la démonstration se fait en deux
étapes.
(a) On montre qu'il existe au moins un entier l compris entre 1 et n tel que xl = e.
Soit A = {x, x2 , · · · , xn , xn+1 } ⊆ hxi, comme l'ordre de hxi est égal à n, il existe au moins
deux éléments égaux dans A. Ainsi
∃k, ∃l, 1 ≤ k ≤ n, 1 ≤ k + l ≤ n + 1 vériant xk = xk+l ,
on en déduit
1 ≤ l ≤ n et xl = e.
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(b) Soit m le plus petit entier positif tel que xm = e, il résulte de (a) que m ≤ l ≤ n.
On va montrer que hxi ⊆ {e, x, x2 , · · · , xm−1 }. Soit k ∈ Z, la division euclidienne de k par
m s'écrit k = mq + r avec 0 ≤ r ≤ m − 1. Cela donne
a) Anneaux
Dénition 2.11 1) On dit qu'un ensemble A muni de deux lois de composition internes
notées + et · est un anneau si :
i) (A, +) est un groupe commutatif (dont l'élément neutre est noté 0).
ii) La loi · est associative, c.-à-d. ∀x, y, z ∈ A on a : x · (y · z) = (x · y) · z .
iii) La loi · admet un élément neutre noté 1 ou 1A .
iv) La loi · est distributive par rapport à la loi +, c.-à-d.
x · (y + z) = x · y + x · z,
∀x, y, z ∈ A
(x + y) · z = x · z + y · z.
2) On dit que l'anneau (A, +, ·) est commutatif si de plus la loi · est commutative.
Exemples 2.5
1) (Z, +, ·) est un anneau commutatif.
2) Soit (A, +, ·) un anneau et E un ensemble, alors l'ensemble AE des applications de E
dans A, muni des lois (f, g) 7→ f + g : x 7→ f (x) + g(x) et (f, g) 7→ f · g : x 7→ f (x)g(x),
est un anneau.
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Règles de calcul dans un anneau :
Soit (A, +, ·) un anneau.
1) ∀a ∈ A on a : a · 0 = 0 · a = 0. On dit que 0 est un élément absorbant pour la multi-
plication.
2) ∀x, y ∈ A, (−x) · y = x · (−y) = −x · y.
3) ∀x, y ∈ A, ∀m, n ∈ Z (mx)(ny) = (nx)(my) = (mn)(xy), en particulier nx = (n1A )x.
On dénit l'exponentiation dans (A, ·) par ∀x ∈ A − {0}, ∀n ∈ N, x0 = 1 et xn+1 = xn x.
On a alors,
4) ∀x ∈ A − {0}, ∀m, n ∈ N, xm xn = xn xm = xm+n et (xm )n = (xn )m = xmn
5) Si xy = yx, alors (xy)n = xn y n pour tout n ∈ N.
n!
6) Notons par Cnp l'élément Cnp = , alors (formule du binôme de Newton)
p!(n − p)!
∀x, y ∈ A tels que xy = yx, ∀n ≥ 1 :
n−1
X
n n
(x + y) = x + Cnp xn−p y p + y n .
p=1
Dénition 2.12 Soit A un anneau, on dit qu'un élément u ∈ A est une unité de A si u
est inversible pour la multiplication de A, c.-à-d. s'il existe u0 ∈ A tels que u·u0 = u0 ·u = 1.
L'ensemble des unités de A est noté par U(A).
Exercice : Soit (A, +, ·) un anneau. Montrer que l'ensemble des unités de A est un groupe
pour la multiplication.
Par exemple U(Z) = {−1, +1}.
b) Corps
Dénition 2.13 Soit (A, +, ·) un anneau, on dit que (A, +, ·) est un corps si les éléments
inversibles de A sont les éléments non nuls, c.-à-d. si U(A) = A − {0}.Autrement dit
i) (A, +) est un groupe abélien.
ii) (A − {0}, ·) est un groupe.
iii) La multiplication est distributive par rapport à l'addition.
Le corps (K, +, ·) est dit commutatif si, de plus, sa multiplication est commutative.
Par exemple (Q, +, ·), (R, +, ·) et (C, +, ·) sont tous des corps commutatifs.
Dénition 2.14 Soit (K, +, ·) un corps. Une partie L de K est un sous-corps de K si :
i) L est un sous-groupe de (K, +).
ii) L − {0} est un sous-groupe de (K − {0}, ·)
Exemple 2.6 (Q, +, ·) est un sous-corps de (R, +, ·) lequel est un sous-corps de (C, +, ·).
28
c) Sous-anneau
Dénition 2.15 Soit (A, +, ·) un anneau. On dit qu'une partie B de A est un sous-
anneau de A si :
i) B est un sous-groupe de (A, +).
ii) B est stable pour la multiplication de A.
iii) 1A ∈ B .
Exemple 2.7
Z est un sous-anneau de Q, R et C.
Il est facile de vérier que l'intersection d'une famille quelconque de sous-anneaux d'un
anneau A est un sous-anneau de A.
Dénition 2.16 Soient A un anneau et S une partie de A. On appelle sous-anneau
engendré par S l'intersection de tous les sous-anneaux de A contenant S .
En d'autres termes, B est le sous-anneau de A engendré par S si et seulement si :
i) B est un sous-anneau de A contenant S .
ii) Si C est un sous-anneau de A contenant S , alors B ⊂ C .
d) Morphisme d'anneaux
Dénition 2.17 Soient (A, +, ·) et (B, +, ·) deux anneaux d'éléments neutres respectifs
pour la multiplication 1A et 1B . Un homomorphisme f : (A, +, ·) → (B, +, ·) est une
application f : A → B telle que :
i) ∀x, y ∈ A, f (x + y) = f (x) + f (y).
ii) ∀x, y ∈ A, f (x · y) = f (x) · f (y).
iii) f (1A ) = 1B .
Lorsque f est de plus bijective, on dit que f est un isomorphisme ou que A et B sont
isomorphes, et on note A ' B .
Quelques propriétés :
1) Soit f : A → B un homomorphisme d'anneaux, alors
i) f (0A ) = 0B .
ii) ∀a ∈ A, ∀n ∈ Z, f (na) = nf (a).
iii) ∀a ∈ A, ∀n ∈ N∗ , f (an ) = (f (a))n .
iv) f (U(A)) ⊂ U(B).
2) Si f : A → B et g : B → C sont des homomorphismes d'anneaux, alors gof : A → C
est un homorphisme d'anneaux.
3) Si f : A → B est un isomorphisme d'anneaux, alors son application réciproque
f −1 : B → A est aussi un isomorphisme d'anneaux.
29
Dénition 2.18 Soit f : A → B un homomorphisme d'anneaux. Le noyau de f et
l'image de f , notés respectivement par ker f et Im f , sont les ensembles suivants :
ker f = {x ∈ A | f (x) = 0B } et Im f = {f (x) | x ∈ A}.
Comme f : (A, +) → (B, +) est en particulier un homomorphisme de groupes, alors
f est injectif ⇔ ker f = {0A } et f est surjectif ⇔ Im f = B.
Théorème 2.5 Soient (A, +, ·) un anneau et I un sous-groupe de (A, +). Pour que la
relation : x ≡ y modI ⇔ x − y ∈ I soit compatible avec la multiplication de A, il faut et
il sut que : ∀a ∈ A, ∀x ∈ I, ax et xa ∈ I .
Démonstration :
⇐) Soient x, x0 , y, y 0 ∈ A tels que x ≡ x0 et y ≡ y 0 modI , alors (x − x0 ) et (y − y 0 ) ∈ I ,
d'où (x − x0 )y + x0 (y − y 0 ) = xy − x0 y 0 ∈ I , c.-à-d. xy ≡ x0 y 0 modI .
⇒) ∀a ∈ A, ∀x ∈ I , on a : x ≡ 0 modI ⇒ a · x ≡ a · 0 = 0 modI ⇒ ax ∈ I et
0 ≡ x modI ⇒ 0 = 0 · a ≡ x · a modI ⇒ xa ∈ I .
Dénition 2.19 Soit (A, +, ·) un anneau, un sous-ensemble I de A est dit un idéal de A
si :
i) I est un sous-groupe de (A, +).
ii) ∀a ∈ A, ∀x ∈ I, ax et xa ∈ I .
Remarque 2.6
1) Le théorème précédent permet de dénir sur l'ensemble quotient A/I des lois + et ·
comme suit : x + y = x + y et x · y = x · y . On établit alors que (A/I, +, ·) est un anneau,
ce dernier est commutatif si A est commutatif ; on l'appelle l'anneau quotient de A par I .
2) I ⊂ A est un idéal de A si et seulement si
i) I 6= ∅.
ii) ∀x, y ∈ I, x − y ∈ I.
iii) ∀a ∈ A, ∀x ∈ I, ax et xa ∈ I .
30
L'idéal (S) est caractérisé par :
i) (S) est un idéal de A contenant S .
ii) Pour tout idéal I de A, on a : S ⊂ I ⇒ (S) ⊂ I .
Si S = {x1 , · · · , xn }, on note (S) = (x1 , · · · , xn ), on note aussi ({a}) = (a).
Exercice : Montrer que si A est un anneau commutatif, alors ∀a ∈ A, l'idéal engendré
par a est (a) = {ab | b ∈ A} = aA.
Dénition 2.21 Dans un anneau A un idéal I est dit principal, s'il existe a ∈ A tel que
I = (a).
2) On dit que A est un anneau principal si A est un anneau commutatif, intègre et tout
idéal de A est principal.
Les idéaux de l'anneau (Z, +, ·) sont les nZ = (n), où n ∈ N. En eet, Tout idéal de
(Z, +, ·) est un sous-groupe de (Z, +), il sera donc de la forme nZ, où n ∈ N. On vérie
par ailleurs que les nZ sont des idéaux de (Z, +, ·), donc Z est un anneau principal.
L'anneau (Z/nZ, +, ·) est dit l'anneau des classes résiduelles modulo n.
Remarques 2.7
1) Tout corps est un anneau intègre.
2) Tout élément non nul d'un anneau intègre A est régulier pour la multiplication, c.-à-d.
∀a ∈ A − {0}, ∀x, y ∈ A, ax = ay ⇒ x = y et xa = ya ⇒ x = y .
a c ad + bc a c ac
+ = et · = ·
b d bd b d bd
On vérie que (Q(A), +, ·) est un corps et que l'application j : A → Q(A) dénie par :
a 7→ a1 ; est un homomorphisme d'anneaux injectif qui permet de considerer A comme un
sous-anneau de Q(A) en identiant tout élément a ∈ A à la fraction a1 ·
Q(A) est appelé le corps des fractions de l'anneau A. Le corps Q(A) est caractérisé par
les deux propriétés suivantes :
1) Q(A) est un corps qui contient A comme sous-anneau.
31
2) Si (K, +, ·) est un corps qui contient A comme sous-anneau, alors K contient un sous-
corps K1 tel que Q(A) ' K1 et A ⊂ K1 . Il sut de considerer K1 = {ab−1 | (a, b) ∈
A × (A − {0})}.
De 1) et 2) on déduit que Q(A) est unique à isomorphisme près.
Comme exemple on peut rappeler que le corps des fractions de l'anneau Z est le corps des
nombres rationnels Q.
2.3 Arithmétique de Z
On commence tout d'abord par des dénitions et des résultats d'ordre général.
Dénition 2.24 Soit (A, +, ·) un anneau commutatif, et soient a, b ∈ A.
1) On dit que b divise a dans A, et on note b|a, s'il existe c ∈ A tel que a = bc.
2) a et b sont dits associés, et on note a ∼ b, s'il existe une unité u de A, tel que a = ub.
Remarques 2.8 Soit A un anneau commutatif et soient a, b ∈ A, alors
1) b|a ⇔ (a) ⊂ (b).
2) La relation être associé est une relation d'équivalence.
3) Si de plus A est intègre, on a (a) = (b) ⇔ a ∼ b.
Dénition 2.25 1) On dit qu'un idéal I d'un anneau commutatif A est maximal si I 6= A
et pour tout idéal J de A on a :
I ⊂ J ⇒ J = I ou J = A.
2) Un élément p d'un anneau commutatif et intègre est dit irréductible s'il n'est pas une
unité de A et s'il n'est divisible que par des éléments inversibles ou des éléments qui lui
sont associés. Dans Z un élément irréductible est appelé nombre premier.
Comme U(Z) = {−1, +1}, alors p ∈ Z − {0, ±1} est un nombre premier si et seulement
si p n'est divisible que par ±1 et ±p.
32
Théorème 2.6 Dans un anneau principal A l'idéal (p) est maximal si et seulement si p
est irréductible.
Dénition 2.26 1) Deux éléments a et b d'un anneau A sont dits étrangers ou premiers
entre eux s'ils n'ont pour diviseurs communs que des éléments inversibles de A.
2) Les éléments a1 , a2 , · · · , an de A sont dits étrangers (ou premiers entre eux) dans
leur ensemble s'ils n'ont de diviseurs communs que des éléments inversibles de A.
Démonstration : Soit a ∈ Z tel que |a| ≥ 2, alors l'ensemble des diviseurs positifs de a
plus grands que 2 est une partie non vide de N puisque qu'il contient au moins |a|. Cet
ensemble admet donc un plus petit élément qu'on notera p. Soit q ≥ 2 un diviseur de p,
alors ∃k ∈ N tel que p = kq ≥ q . Comme q divise p et p divise a, alors q est aussi un
diviseur ≥ 2 de a. À cause de la dénition de p on a p ≤ q . Finalement p = q et donc les
seuls diviseurs de p sont 1 et p. Donc p est un nombre premier.
Proposition 2.2 Si n est √ un entier positif non premier, alors il possède un diviseur
premier inférieur
√ ou égal à n. Par contraposée, on a : si aucun nombre premier inférieur
ou égal à n ne divise n, alors n est un nombre premier.
Démonstration : Soit n ∈ N∗ un entier positif non premier et p son plus petit diviseur
supérieur ou égal à 2, alors (d'après la proposition précédente) p est premier. Comme p|n,
il existe q ∈ N tel que n = pq . Comme n n'est pas premier, on a forcément√ q > 1 et
comme q est un diviseur de n, on a p ≤ q . Ainsi, n = pq ≥ p2 donc p ≤ n.
Cette proposition est ce qu'on appelle un test de primalité.
33
Théorème 2.7 (Division euclidienne) Soient a et b deux éléments de Z, avec b > 0.
Il existe un couple unique (q, r) ∈ Z × Z vériant
a = bq + r
0 ≤ r < b.
0 ≤ r − b = a − bq − b = a − b(q + 1) ∈ A,
mais on a 0 ≤ r − b < r, ce qui contredit le fait que r est le plus petit élément de A. Donc
0 ≤ r < b et a = bq + r.
• Unicité. Supposons a = bq1 + r1 = bq2 + r2 , avec 0 ≤ r1 < b et 0 ≤ r2 < b.
Si q1 6= q2 , supposons q1 − q2 ≥ 1 par exemple, on écrit :
b ≤ b(q1 − q2 ) = r2 − r1 ≤ r2 ,
Exemples 2.8
- La division euclidienne de 22 par −4 donne : 22 = 4 × 5 + 2 = (−4) × (−5) + 2.
- La division euclidienne de −13 par −4 donne : −13 = 4 × (−4) + 3.
34
2.3.2 Plus grand commun diviseur ou pgcd
Soient a1 , a2 , · · · , an des entiers relatifs non tous nuls. Comme Z est un anneau prin-
cipal, alors l'idéal engendré par les ai est principal, il existe donc un unique entier D > 0
tel que :
(a1 , a2 , · · · , an ) = (D).
L'entier D est appelé le plus grand commun diviseur (p.g.c.d.) des ai . Comme
(a1 , a2 , · · · , an ) = (a1 ) + (a2 ) + · · · + (an ) = (D),
Parmi les corollaires les plus importants de l'identité de Bézout (Ètienne Bézout (1730-
1783) gure le résultat suivant connu sous le nom du lemme de Gauss (Carl Friedrich
Gaus, 1777-1855).
Théorème 2.10 (Lemme de Gauss) Soient a, b et c trois entiers relatifs. Si a divise
le produit bc et si a est premier avec b, alors a divise c.
Démonstration : Comme a divise bc, il existe k ∈ Z tel que bc = ka, et comme a est
premier avec b, il existe (d'après le théorème de Bézout) u, v ∈ Z tels que 1 = au + bv . En
multipliant les deux membres de cette égalité par c on obtient c = cau+cbv = cau+kav =
a(cu + kv). Donc a divise c.
35
Théorème 2.11 Soient a et b deux entiers relatifs non tous deux nuls. Un entier d ≥ 1
est le pgcd de a et b si et seulement si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
i) d est un diviseur commun de a et b.
ii) Tout diviseur commun de a et b divise d.
Démonstration : L'implication dans le sens direct est évidente.
Inversement, soit d0 ≥ 1 un entier positif vériant les conditions i) et ii) du théorème, la
condition i) implique que d0 divise d et le condition ii) implique d divise d0 , d'où d0 = d.
On voit bien que pgcd(a, b) = d équivaut à D(a) ∩ D(b) = D(d), c'est-à-dire que d est le
plus grand élément de D(a) ∩ D(b). C'est pour cela que d est appelé le plus grand commun
diviseur de a et b.
b) L'algorithme d'Euclide
Cet algorithme a été établi et baptisé ainsi par Bézout, il est basé sur la proposition pré-
cédente et permet de calculer le pgcd de deux entiers a et b en eectuant un nombre ni
de divisions euclidiennes.
Soient a et b deux entiers strictement positifs, on pose r0 = a et r1 = b, et tant que ri > 0
on eectue les divisions euclidiennes successives suivantes.
où 0 ≤ r2 < r1
r0 = r1 q1 + r2
où 0 ≤ r3 < r2
r1 = r2 q2 + r3
.. .. ..
. . .
où 0 ≤ rk < rk−1
rk−2 = rk−1 qk−1 + rk
où 0 ≤ rk+1 < rk
r
k−1 = r q
k k + rk+1
La suite des restes (r1 , r2 , r3 , ....) étant une suite strictement décroissante d'entiers positifs,
on obtient nécessairement un reste nul au bout d'un nombre ni de divisions.
Il résulte de la proposition précédente que pour chaque k ≥ 0, on a pgcd(a, b) = pgcd(rk , rk+1 ).
Notons par rn le dernier reste non nul. On a donc rn+1 = 0, ce qui signie que :
pgcd(a, b) = pgcd(rn , rn+1 ) = pgcd(rn , 0) = rn .
D'où l'algorithme d'Euclide : On eectue les divisions euclidiennes successives décrites
précédemment jusqu'à obtenir un reste nul, le pgcd de a et b est le dernier reste non nul.
36
Théorème 2.12 Soient a1 , a2 , · · · , an des entiers relatifs tous non nuls, il existe un plus
petit commun multiple M > 0 unique et
(a1 ) ∩ (a2 ) · · · ∩ (an ) = (M ).
M est appelé le plus petit commun multiple (p.p.c.m.) de a1 , a2 , · · · , an .
Proposition 2.4 Soient a et b deux entiers relatifs tous deux non nuls. Un entier m ≥ 1
est le ppcm de a et b si et seulement si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
i) m est un multiple commun de a et b.
ii) Tout multiple commun de a et b est un multiple de m.
Proposition 2.5 Soient a et b deux entiers relatifs tous deux non nuls et soit d leur pgcd.
Si on pose a = da1 et b = db1 , alors a1 et b1 sont premiers entre eux et ppcm(a, b) = d|a1 b1 |.
En particulier, on a :
pgcd(a, b) × ppcm(a, b) = |ab|.
Démonstration : Pour simplier on supposera que a et b sont tous deux non négatifs.
Comme d = pgcd(a, b), il existe u et v dans Z tels que d = au + bv = da1 u + db1 v , d'où
a1 u + b1 v = 1 et d'après Bézout, a1 et b1 sont premiers entre eux.
Soit M un multiple commun de a = a1 d et b = b1 d. Si on pose M = dM1 , alors M1 est
un multiple commun de a1 et b1 . On peut donc écrire M1 = c1 a1 = c2 b1 , où c1 , c2 ∈ N.
On remarque que b1 divise c1 a1 et b1 premier avec a1 , donc d'après le lemme de Gauss,
b1 divise c1 , par suite a1 b1 divise M1 , c'est-à-dire que M1 est un multiple de a1 b1 . On en
déduit que M = dM1 est un multiple de m1 = da1 b1 . Il est clair que m1 est lui-même un
multiple commun de a et b. D'après la proposition précédente, m1 = ppcm(a, b). Il est
clair enn que dm1 = da1 db1 = ab.
Si a1 , a2 , · · · , an sont des entiers relatifs tous non nuls, le ppcm des ai est déni comme
étant l'unique entier m ≥ 1 tel que
mZ = a1 Z ∩ a2 Z ∩ · · · ∩ an Z.
Nous avons maintenant tout ce qu'il faut pour démontrer le théorème fondamental de
l'arithmétique
37
Théorème 2.13 Tout entier a > 1 s'écrit de façon unique
a = pα1 1 pα2 2 · · · pαnn ,
où les entiers pi sont des nombres premiers vériant p1 < p2 < · · · < pn et les αi sont des
entiers strictement positifs.
Démonstration :
• Existence : soit p1 le plus petit diviseur premier de a. L'ensemble des entier α > 0 tels
que pα1 divise a est ni, soit α1 son plus grand élément, alors α1 est l'unique entier ≥ 1
tel que
(pα1 1 divise a) et (pα1 1 +1 ne divise pas a),
on écrit a = pα1 1 a1 .
Si a1 = 1, c'est terminé. Si a1 > 1, on recommence.
Soit p2 le plus petit diviseur premier de a1 , et α2 ≥ 1 le plus grand entier tel que pα2 2
divise a1 . On pose a = pα1 1 pα2 2 a2 , et on remarque que p1 < p2 et que a > a1 > a2 ≥ 1.
On recommence l'opération jusqu'à obtenir un quotient an = 1, ce qui arrive au bout d'un
nombre ni d'opérations puisque
a > a1 > a2 > · · · > ak > · · · ≥ 1.
• Unicité. Supposons
β β β
(?) a = pα1 1 pα2 2 · · · pαnn = p0 1 1 p0 2 2 · · · p0 mm ,
38
2.5 Congruences dans Z
a) L'anneau quotient Z/nZ
Dénition 2.29 Soit n un entier positif. On dit que deux entiers relatifs a et b sont
congrus modulo n, et on note a ≡ b (mod n), si leur diérence (b − a) est multiple de n,
c'est-à-dire si (b − a) ∈ nZ. Autrement dit
a ≡ b (mod n) ⇔ (b − a) ∈ nZ ⇔ n|(b − a).
0 ≤ r < n.
Démonstration : Il est clair que r ≡ a (mod n). Si r1 est un autre entier vériant la
proposition précédente alors r ≡ r1 (mod n), d'où r − r1 est un multiple de n, et comme
|r − r1 | < n, on a r − r1 = 0.
Cette proposition induit sur Z/nZ deux nouvelles lois appelées addition et multiplication,
notées par + et · et dénies par
∀a, b ∈ Z, a + b = a + b et a · b = ab.
39
Démonstration : Soit a ∈ Z. On sait que si r et le reste de la division euclidienne de a
par n alors a = r ∈ {0, 1, · · · , n − 1} puisque 0 ≤ r < n. Comme les classes 0, 1, · · · , n − 1
sont toutes distinctes, alors le groupe (Z/nZ, +) est cyclique d'ordre n et engendré par 1.
La relation de congruence modulo n est en fait la relation de congruence modulo le sous-
groupe nZ de (Z, +). Enn, on peut facilement vérier que (Z/nZ, +, ·) est un anneau
commutatif.
Théorème 2.14 Soit n > 0 un entier naturel et soit q ∈ Z, alors
pgcd(q, n) = 1 ⇔ ∃l ∈ Z tel que ql = 1.
Dans ce cas on dit que q est inversible pour la multiplication dans Z/nZ.
Démonstration : Soit q ∈ Z/nZ une classe telle que ql = 1, alors il existe k ∈ Z tel que
ql = 1 + nk , d'où q et n vérient l'identité de Bézout, par suite, pgcd(q, n) = 1.
Réciproquement, si pgcd(q, n) = 1, il existe d'après le théorème de Bézout deux entiers u
et v vériant qu + nv = 1, d'où, modulo n, q u + n v = 1 mais n = 0, d'où q u = 1.
b) Le théorème de Fermat
Théorème 2.15 Petit théorème de Fermat (Pierre de Fermat, 1601-1665) Étant
donné un nombre premier p et un entier a ∈ Z, on a
ap ≡ a (mod p).
Où les ai et les mi sont des entiers donnés. Résoudre le système (SC) consiste à déterminer
tous les entiers x ∈ Z vériant le système.
40
Lorsque les entiers mi sont premiers entre eux deux à deux, on va voir que le système
(SC) admet toujours des solutions. Ce résultat est connu sous le nom du théorème des
restes chinois parce que les chinois en utilisaient des cas particuliers pour déterminer les
dates de certains événements astronomiques.
Théorème 2.16 (théorème des restes chinois) Soient m et n deux entiers naturels
premiers entre eux.
Pour tout couple d'entiers (a, b) ∈ Z × Z, il existe c ∈ Z tel que l'on ait l'équivalence
x ≡ a (mod m),
(SC) x ≡ b (mod n).
⇐⇒ (x ≡ c (mod mn)).
Le système (SC) admet une innité de solutions dans Z, ce sont tous les entiers de la
forme x = c + kmn, où k ∈ Z. Deux solutions distinctes sont congrues modulo mn.
Démonstration : m et n vérient l'identité de Bézout, il existe donc u et v dans Z tels
que un + vm = 1. L'entier c déni par c = aun + vbm est solution de (SC) puisque
c = a(1 − vm) + bvm = a + vm(b − a) ≡ a (mod m),
On vérie facilement que pour tout entier k ∈ Z, l'entier x = c + kmn est solution de
(SC).
Réciproquement, soit x une solution de (SC), alors x − c est congru à 0 modulo m et
modulo n, donc m et n divisent x − c, d'où mn divise x − c puisque pgcd(m, n) = 1.
Le théorème des restes chinois nous apprend qu'un système de deux congruences équivaut,
lorsque m et n sont premiers entre eux, à une seule congruence. Pour résoudre un système
(SC) à k > 2 congruences, où les mi sont premiers entre eux deux à deux, il sut donc
de résoudre le système des deux premieres congruences en les remplaçant par une unique
congruence, ce qui ramène le système à k − 1 congruences, etc. Pour nalement aboutir à
deux.
41
CHAPITRE III
Addition :
Si P = (a0 , a1 , · · · , an , · · ·) et Q = (b0 , b1 , · · · , bn , · · ·), on pose P + Q = (ai + bi )i∈N .
Multiplication :
Si P = (ai )i∈N et Q = (bi )i∈N , on pose P · Q = (c0 , c1 , c2 , · · ·), où
c 0 = a0 b 0 ,
c 1 = a0 b 1 + a1 b 0 ,
c 2 = a0 b 2 + a1 b 1 + a2 b 0 ,
..
.
X n
X
c = ai b j = ai bn−i .
n
i+j=n i=0
Proposition 3.1 Les deux opérations predénies sont des lois de composition interne
pour lesquelles A[X] est un anneau commutatif, appelé l'anneau des polynômes à une
indéterminée à coecients dans A.
• L'élément neutre de l'addition est le polynôme nul 0 = (ai ) où ∀i ∈ N, ai = 0.
• Le symétrique de P = (ai )i est −P = (−ai )i .
• L'élément neutre de la multiplication est (1, 0, 0, 0, · · ·).
• Deux polynômes sont égaux si et seulement si, ils ont les mêmes coecients, c.-à-d.
(ai )i = (bi )i ⇔ ∀i ∈ N, ai = bi . Ainsi, un polynôme est nul si et seulement si, tous ses
coecients sont nuls.
Remarques 3.1
i : A −→ A[X]
1) L'application est un homomorphisme injectif d'anneaux qui
a 7→ (a, 0, 0, · · ·),
permet d'identier les éléments de A à des polynômes.
42
2) Générateurs de A[X].
On pose X le polynôme X = (0, 1, 0, 0, · · ·) qu'on appelle l'indéterminée. On a alors :
X 2 = X · X = (0, 0, 1, 0, · · ·).
X 3 = X 2 · X = (0, 0, 0, 1, 0, · · ·).
..
.
X n = X n−1 · X = (0, · · · , 0, 1, 0, · · ·), où 1 se trouve à la (n + 1)ième place.
Soit P = (a0 , a1 , · · · , an , 0, 0, · · ·) ≡ a0 (1, 0, 0, · · ·)+a1 (0, 1, 0, · · ·)+· · ·+an (0, · · · , 0, 1, 0, · · ·) ≡
n
ai X i . Les élément ai s'appellent les coecients du
X
2 n
a0 + a1 X + a2 X + · · · + an X =
i=0
polynôme P .
i≥0
et on note d◦ (P ) ou deg(P ), le plus grand entier n tel que an 6= 0.
Ainsi, n = d◦ (P ) ⇔ P = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · + an X n avec an 6= 0.
∀a ∈ A, a est dit un polynôme constant, et si a 6= 0, on a d◦ (a) = 0. On convient de noter
le degré du polynôme nul par le symbole −∞ qui vérie :
i) −∞ < n , ∀n ∈ N.
ii) −∞ + n = −∞ , ∀n ∈ N.
iii) −∞ + (−∞) = −∞
Démonstration :
Les deux propriétés sont évidentes si l'un des deux polynômes est nul.
ii) On suppose que P, Q ∈ A[X] − {0}. Posons P = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · + an X n avec
an 6= 0, c.-à-d. d◦ (P ) = X
n et Q = b0 + b1 XX+ b2 X 2 + · · · + bm X m avec bm 6= 0, c.-à-d.
d◦ (Q) = m, alors P Q = cp X p où cp = ai bj . Si i > n ou j > m on a ai bj = 0, et
p≥0 i+j=p
si i + j > n + m alors i > n ou j > m, par suite ai bj = 0, donc cp = 0 pour p > n + m.
Ainsi, d◦ (P · Q) ≤ n + m.
Théorème 3.1 Si A est un anneau commutatif et intègre, alors l'anneau A[X] est aussi
intègre. De plus, ∀P, Q ∈ A[X], P 6= 0 et Q 6= 0 ⇒ (P Q 6= 0 et d◦ (P · Q) = d◦ (P ) +
d◦ (Q))
Démonstration :
Soient P = a0 + a1 X + · · · an X n avec an 6= 0 et Q = b0 + b1 X + · · · bm X m avec bm 6= 0,
alors P Q = a0 b0 + (a0 b1 + a1 b0 )X + · · · an bm X n+m .
Comme A est intègre, (an 6= 0 et bm 6= 0) ⇒ an bm 6= 0, d'où P Q 6= 0 et d◦ (P · Q) =
n + m = d◦ (P ) + d◦ (Q).
43
Remarques 3.2
n
1) Soit P = ai X i ∈ A[X], où an est régulier pour la multiplication dans A, alors
X
i=0
∀Q ∈ A[X], Q 6= 0 on a d◦ (P · Q) = d◦ (P ) + d◦ (Q) (puisque an bm = 0 = an 0 ⇒ bm = 0).
n
2) Soit P = ai X i ∈ A[X] un polynôme unitaire, c.-à-d. que an ∈ U(A), alors
X
i=0
∀Q ∈ A[X], Q 6= 0 on a d◦ (P · Q) = d◦ (P ) + d◦ (Q) car tout élément de U(A) est
régulier.
Démonstration :
Unicité : Supposons qu'il existe q, q1 , r, r1 ∈ A[X] tels que f = gq + r = gq1 + r1 avec
d◦ (r) < d◦ (g) et d◦ (r1 ) < d◦ (g), alors g(q − q1 ) = r1 − r. Supposons que q − q1 6= 0, alors
d◦ (r1 − r) = d◦ (g) + d◦ (q − q1 ) ≥ d◦ (g), or d◦ (r1 − r) ≤ max(d◦ (r1 ), d◦ (−r)) < d◦ (g), d'où
la contradiction. Ainsi, q = q1 et r = r1 .
Existence : Si d◦ (f ) < d◦ (g), on prend q = 0 et r = f et on a f = gq + r.
Supposons alors d◦ (f ) ≥ d◦ (g), et écrivons f = a0 + a1 X + a2 X 2 + · · · + an X n et g =
b0 + b1 X + b2 X 2 + · · · + bm X m avec bm ∈ U(A), et d◦ (f ) = n ≥ m. Soit q1 = (an b−1 m )X
n−m
,
alors f1 = f − gq1 est tel que d◦ (f1 ) < d◦ (f ), car gq1 = an X n + · · · + b0 an b−1
m X n−m
.
Si d◦ (f1 ) < d◦ (g), alors q1 et f1 sont respectivement le quotient et le reste de la d.e. de
f par g , car f = gq1 + f1 . Sinon, il existe un polynôme q2 tel que f2 = f1 − gq2 vérie
d◦ (f2 ) < d◦ (f1 ) (q2 est construit de la même manière que q1 ). Si d◦ (f2 ) < d◦ (g), on a le
résultat ; en prenant q = q1 + q2 et r = f2 car f = g(q1 + q2 ) + f2 . Sinon, au bout d'un
nombre ni d'opérations on obtient :
f1 = f − gq1 avec d◦ (f1 ) < d◦ (f ),
f2 = f1 − gq2 avec d◦ (f2 ) < d◦ (f1 ),
..
.
fp = fp−1 − gqp avec d◦ (fp ) < d◦ (g).
En additionnant ces p égalités on obtient
f − g(q1 + q2 + · · · + qp ) = fp . En posant q = q1 + q2 + · · · + qp et r = fp on a f = gq + r
avec d◦ (r) < d◦ (g).
Exemple 3.1
Dans Z, soient f = 2X 4 − 3X 3 + 4X 2 − 5X + 6 et g = X 2 − 3X + 1. On trouve que
f = gq + r avec q = 2X 2 + 3X + 11 et r = 25X − 5. A noter que la division euclidienne
s'appelle aussi la division suivant les puissances décroissantes.
44
Corollaire 3.1 Soit K un corps commutatif, alors pour tous f, g ∈ K[X] où g 6= 0,
il existe q, r ∈ K[X] uniques tels que f = gq + r avec d◦ (r) < d◦ (g).
Exemples 3.2
1) Eectuer à l'ordre 4 la division suivant les puissances croissantes de f = −2X 3 + X + 3
par g = X + 3 dans R[X]. On trouve f = gq + X 5 r avec q = 1 − 2/3X 3 + 2/9X 4 et
r = −2/9.
2) Eectuer à l'ordre 1 la division suivant les puissances croissantes de f = 1+(1+i)X+X 2
par g = 1 − i + X dans C[X]. On trouve f = gq + X 2 r avec q = (1 + i)/2 + i/2X et
r = 1 − i/2.
Dans toute la suite K désignera un corps commutatif. Parmi les propriétés remar-
quables de l'anneau K[X] nous avons :
Dénition 3.3 1) On dit que Q divise P (ou que P est un multiple de Q) dans K[X],
et on note Q|P , s'il existe R ∈ K[X] tel que P = QR.
2) On dit que P et Q sont associés, et on note P ∼ Q, s'il existe λ ∈ K ? tel que P = λQ.
45
Remarques 3.3
1) Q|P ⇔ (P ) ⊆ (Q).
2) La relation être associé est une relation d'équivalence.
3) U(K[X]) = K ? .
Soient A1 , A2 , · · · , An des polynômes de K[X], non tous nuls et soit I l'idéal engen-
dré par les Ai ; I = (A1 , A2 , · · · , An ) = (A1 ) + (A2 ) + · · · + (An ). Comme K[X] est un
anneau principal, il existe un polynôme D tel que (D) = I .
Dénition 3.4 Le polynôme D est appelé un pgcd des polynômes Ai .
Remarques 3.4 Les notations sont celles de la dénition précédente.
n
1) ∃P1 , · · · , Pn ∈ K[X] tels que D = Pi Ai .
X
i=1
2) ∀1 ≤ i ≤ n, ∃Qi ∈ K[X] tel que Ai = Qi D, c.-à-d. D|Ai .
3) Si D0 est un diviseur commun des Ai , alors (D) ⊂ (D0 ), donc D0 |D.
4) Si D0 est un autre pgcd des Ai , alors D|D1 et D1 |D, donc D1 = λD où λ ∈ K − {0}
Dénition 3.5 Les polynômes A1 , A2 , · · · , An sont dits premiers entre eux dans leur
ensemble, si leur pgcd est 1 ou une constante non nulle.
Comme dans Z nous avons le
P1 A1 + P2 A2 + · · · + Pn An = 1.
Démonstration :
⇒) Si 1 est un pgcd des Ai , alors (1) = (A1 ) + (A2 ) + · · · + (An ) d'où, il existe Pi ∈ K[X]
n
tels que Pi Ai = 1.
X
i=1
n
⇐) Si 1 = Pi Ai , alors 1 ∈ (A1 ) + (A2 ) + · · · + (An ), d'où (A1 ) + (A2 ) + · · · + (An ) =
X
i=1
K[X] = (1), par suite 1 est un pgcd des Ai .
Démonstration :
C premier avec A donc il existe U, V ∈ K[X] tels que U A + V C = 1, et C|AB , donc
AB = CL, d'où B = B(U A + V C) = U AB + V CB = U CL + V CB = C(U L + V B),
46
donc C|B .
Soient A1 , A2 , · · · , An des polynômes tous non nuls de K[X], il existe alors M ∈ K[X]
tel que (M ) = (A1 ) ∩ (A2 ) ∩ · · · ∩ (An ). Il est facile de voir que M est un multiple commun
des Ai , et que si M 0 est un autre multiple commun des Ai , alors (M ) ⊂ (M 0 ) ou encore
M |M 0 .
Dénition 3.6 Soient A1 , A2 , · · · , An des polynômes tous non nuls de K[X], on dit
que M est un p.p.c.m. des Ai si
(M ) = (A1 ) ∩ (A2 ) ∩ · · · ∩ (An ).
Algorithme d'Euclide
Soient A et B deux polynômes de K[X] tels que B 6= 0, On construit deux suites de
polynômes (Rk )k≥0 et (Qk )k≥1 comme suit :
R0 = A et R1 = B .
On considère ensuite la suite des divisions euclidiennes :
A = BQ1 + R2 avec d◦ (R2 ) < d◦ (R1 ).
R0 = R1 Q1 + R2 , et si R2 6= 0, alors
B = R1 = R2 Q2 + R3 avec d◦ (R3 ) < d◦ (R2 ). Si R3 6= 0
R2 = R3 Q3 + R4 avec d◦ (R4 ) < d◦ (R3 ).
Supposons Rk déni pour un k ≥ 1.
Si Rk 6= 0 on a Rk−1 = Rk Qk + Rk+1 avec d◦ (Rk+1 ) < d◦ (Rk ).
Si Rk = 0, on pose Rk+1 = 0 et Qk = 0.
Supposons que Rk 6= 0 pour tout entier k ≥ 1. Comme d◦ (Rk+1 ) < d◦ (Rk ) ≤ d◦ (B), on
aurait un suite innie d'entiers naturels strictement décroissante mais minorée par 0, et
ceci est impossible. Il existe donc un entier k tel que Rk = 0. Soit donc k0 le plus petit
entier tel que Rk0 = 0.
Théorème 3.5 Rk0 −1 est un pgcd de A et B .
Démonstration :
∀k ≤ k0 − 1 on a Rk−1 = Rk Qk + Rk+1 .
Tout diviseur commun de Rk+1 et Rk est un diviseur commun de Rk et Rk−1 et inverse-
ment, d'où pgcd(Rk−1 , Rk ) ∼ pgcd(Rk , Rk+1 ).
Ainsi, pgcd(A, B) ∼ pgcd(R0 , R1 ) ∼ pgcd(R1 , R2 ) ∼ · · · ∼ pgcd(Rk0 −2 , Rk0 −1 ) ∼ Rk0 −1 =
D. Ainsi le pgcd de A et B est le dernier reste non nul de la suite des divisions euclidiennes
successives précitée.
Exemple 3.3 Déterminons un pgcd des polynômes :
A = X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 et B = X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1.
On trouve :
A = BQ1 + R1 , avec Q1 = 1 et R1 = 2X 3 − 4X 2 + 4X − 2.
B = R1 Q2 + R2 , avec Q2 = 21 (X 2 + X) et R2 = X 2 − X + 1.
R1 = R2 Q3 + R3 , avec Q3 = 2X − 2 et R3 = 0.
Ainsi, R2 = X 2 − X + 1 est un pgcd de A et B .
47
3.3 Factorisation dans C[X] et dans R[X]
Soit P = a0 +a1 X +· · ·+an X n un polynôme à coecients dans K . On appelle fonction
polynôme associée à P , qu'on note encore par P , l'application dénie de K dans K par :
∀a ∈ K, P (a) = a0 + a1 a + · · · + an an .
Dénition 3.7 On dit que l'élément a ∈ K est une racine d'un polynôme P dans K , si
P (a) = 0.
Démonstration :
(X − a)|P ⇒ P = (X − a)Q ⇒ P (a) = 0.
Inversement, si P (a) = 0, d'après la d.e. de P par X − a, on a P = (X − a)Q + R où
R ∈ K . D'où 0 = P (a) = R ⇒ (X − a)|P .
Démonstration :
1) ⇒ 2) (X − a)m |P ⇒ P = (X − a)m Q. On a Q(a) 6= 0, car sinon on aurait (X − a)|Q,
par suite (X − a)m+1 diviserait P .
2) ⇒ 1) Évidemment (X − a)m |P . Supposons que (X − a)m+1 |P , alors
P = (X − a)m+1 Q1 , par suite, Q = (X − a)Q1 , d'où Q(a) = 0, ce qui est absurde.
48
Démonstration : Par récurrence sur n.
Pour n = 1, c'est le théorème précédent.
n−1
L'hypothèse de récurrence à l'ordre n − 1 est P = (X − ai )mi Q1 , avec Q1 (ai ) 6= 0,
Y
i=1
∀1 ≤ i ≤ n − 1.
A l'ordre n on a, (X − an )mn est premier avec (X − ai )mi ∀1 ≤ i ≤ n − 1 car ai 6= an pour
n−1
i < n, d'où (X − an ) est premier avec (X − ai )mi . Comme (X − an )mn divise P ,
Y
mn
i=1
alors d'après le théorème de Gauss, (X − an )mn divise Q1 , d'où Q1 = (X − an )mn Q. Par
suite P = (X − a1 )m1 · · · (X − an )mn Q avec Q(ai ) 6= 0, ∀1 ≤ i ≤ n − 1, car Q1 (ai ) 6= 0,
et Q(an ) 6= 0 car an est une racine d'ordre mn de P .
Dénition 3.8 Soit P ∈ K[X]. On dit que P est irréductible dans K[X] si
1) d◦ (P ) ≥ 1.
2) Les seuls diviseurs de P dans K[X] sont les constantes non nulles et les polynômes
associés à P c.-à-d. les λP où λ ∈ K ? .
Exemples 3.4
1) Tout polynôme de degré 1 est irréductible dans K[X].
2) X 2 + 1 est irréductible dans R[X].
3) X 2 − 2 est irréductible dans Q[X].
De ce théorème on déduit que les seuls polynômes irréductibles dans C[X] sont les poly-
nômes de degré 1.
2) Cas de R[X].
Soit P ∈ R[X] et soient a1 , a2 , · · · , an des racines de P dans C telles que :
n
Y
P = λ (X − ai ).
i=1
On a λ ∈ R.
On remarque que si a est une racine de P dans C, alors son conjugué a est aussi une
racine de P dans C.
49
En eet, soit P = b0 + b1 X + · · · + bn X n , alors P (a) = b0 + b1 a + · · · + bn (a)n =
b0 + b1 a + · · · + bn an = b0 + b1 a + · · · + bn an = P (a), car les bi sont des réels, d'où
P (a) = 0 ⇒ P (a) = 0.
Ainsi, le nombre des racines purement complexes (dans C − R) est pair.
Réindéxons les (ai ) comme suit :
a1 , a2 , · · · , ar :
les racines réelles.
ar+1 , · · · , ar+s
les racines purement complexes.
ar+1 , · · · , ar+s
r s
Ainsi, P = λ (X − ai ) (X − ar+j )(X − ar+j ), par suite
Y Y
i=1 j=1
r
Y s
Y
P = λ (X − ai ) (X 2 − 2αj X + βj ),
i=1 j=1
i=0
n
P , et on note P , le polynôme P = iai X i−1 . On dénit de même la dérivée k ème de
X
0 0
i=1
P comme suit : P ” = (P 0 )0 et P (k+1) = (P (k) )0 . Par convention, on note P (0) = P .
50
Théorème 3.10 Soit a ∈ K une racine d'un polynôme P de K[X]. Alors a est une
racine d'ordre m de P dans K si et seulement si :
m−1
(X − a)k (k)
Démonstration : D'après la formule de Taylor, on a P (X) =
X
P (a) +
k=0
k!
m n m−1 k
(X − a) (X − a) (n) X (X − a) (k) (X − a)m (m)
P (m) (a) + · · · + P (a) = P (a) + P (a) +
m! n! k=0
k! m!
(X − a)m+1 S , où S ∈ K[X].
m−1
X (X − a)k
P (m) (a)
Posons (X − a)S + m! = Q et R = P (k) (a), alors P = (X − a)m Q + R.
k=0
k!
Ce n'est rien d'autre que la division euclidienne de P par (X − a)m , car d◦ (R) < m. Par
ailleurs a est une racine d'ordre m de P si et seulement si (X − a)m divise P et (X − a)m+1
ne divise pas P si et seulement si R = 0 et Q(a) 6= 0. En considérant R comme polynôme
en la variable Y = X − a, on trouve que R = 0 ⇐⇒ P (a) = P 0 (a) = · · · = P (m−1) (a) = 0.
(m)
D'autre part, Q(a) = P m!(a) 6= 0 signie P (m) (a) 6= 0, d'où le résultat.
Soit l'anneau K[X] des polynômes à une indéterminée à coecients dans K , et po-
sons L = K[X] × (K[X] − {0}). On dénit sur L la relation binaire R comme suit :
∀(P, Q), (P1 , Q1 ) ∈ L :
(P, Q)R(P1 , Q1 ) ⇔ P Q1 = P1 Q.
On vérie que R est une relation d'équivalence sur L. La classe d'équivalence de (P, Q)
P
sera notée et sera appelée fraction rationnelle. L'ensemble quotient L/R sera noté
Q
51
P
K(X). Ainsi, K(X) = { | (P, Q) ∈ L}. On dénit sur l'ensemble K(X) deux lois de
Q
composition internes + et · comme suit :
P R P R P S + QR P R PR
∀ , ∈ K(X), + = et · = ·
Q S Q S QS Q S QS
Proposition 3.1 (K(X), +, ·) est un corps commutatif, appelé le corps des fractions
rationnelles à une indéterminée à coecients dans K .
Remarques 3.1
P
1) L'application i : K[X] → K(X) dénie par i(P ) = est une injection qui permet de
1
considérer K[X] comme un sous-anneau de K(X).
PR = P ·
2) ∀P ∈ K[X], ∀Q, R ∈ (K[X] − {0}), on a : QR Q
P
Dénition 3.10 1) Une fraction rationnelle F = est dite irréductible si P et Q sont
Q
premiers entre eux.
P une fraction rationnelle irréductible, on dit qu'un élément a ∈ K est un pôle
2) Soit F = Q
d'ordre α de F si a est une racine d'ordre α du dénominateur Q, c.à.d. si F = P
(X − a)α Q1
où Q1 est un polynôme de K[X] tel que Q1 (a) 6= 0.
P
Soit F = une fraction rationnelle mise sous sa forme irréductible. On sait que Q
Q
s'écrit dans K[X] sous la forme Q = λΠri=1 Qαi i , où les Qi sont des polynômes normalisés,
irréductibles et premiers entre eux deux à deux. On peut supposer que Q est normalisé
c.à.d. λ = 1.
Théorème 3.12 1) Avec les notations précédentes, la fraction rationnelle F se décompose
de manière unique sous la forme :
r
X
F =E+ Pi ,
i=1
αi
Pi,j
où E ∈ K[X] et pour tout 1 ≤ i ≤ r, Pi = avec Pi,j ∈ K[X] et
X
j=1
Qji
d◦ (Pi,j ) < d◦ (Qi ) pour 1 ≤ j ≤ αi .
2) Le polynôme E s'appelle la partie entière de la fraction F , c'est le quotient de la division
euclidienne de P par Q.
52
Application : décomposition des fractions rationnelles dans C(X) et dans R(X).
1) Cas de C(X) :
P
Soit F = une fraction rationnelle de C(X), avec P et Q premiers entre eux et Q nor-
Q
r
malisé. On sait que Q se factorise dans C(X) sous la forme Q = (X − ai )αi , où les
Y
i=1
ai sont les racines distinctes deux à deux de Q dans C. Grâce au théorème précédent, la
fraction rationnelle F se décompose de manière unique sous la forme :
αi
r X
X Pi,j
F =E+
i=1 j=1
(X − ai )j
où E ∈ C[X] et d◦ (Pi,j ) < d◦ (X − ai ) = 1, donc les Pi,j sont des constantes λi,j ∈ C. D'où,
la décomposition en éléments simples dans C(X) de la fraction F s'écrit :
αi
r X
X λi,j
F =E+ ·
i=1 j=1
(X − ai )j
j=1
(X − a i )
dans C(X) toute fraction de la forme : λ où λ ∈ C∗ et j ∈ N∗ .
(X − a)j
2) Cas de R(X) :
Commençons par le cas des fractions rationnelles irréductibles de R(X) de la forme
P où X 2 + pX + q est irréductible dans R[X], c.à.d. p2 − 4q < 0. En
(X 2 + pX + q)β
appliquant le théorème précédent, on trouve que :
β
P X ai X + b i
=E+
2
(X + pX + q)β
i=1
(X + pX + q)i
2
où ai , bi ∈ R et E ∈ R[X].
P une fraction rationnelle irréductible de R(X), où Q se
Plus généralement, soit F = Q
r s
factorise dans R[X] sous la forme : Q = (X − ai ) (X 2 + pk X + qk )βk , avec ai , pk et
Y Y
αi
i=1 k=1
qk ∈ R tels que p2k − 4qk < 0. En appliquant le théorème précédent, la décomposition en
éléments simples dans R(X) de la fraction rationnelle F est :
αi
r X k s β
X λi,j XX ak,l X + bk,l
F =E+ j +
i=1 j=1
(X − ai ) k=1 l=1
(X + pk X + qk )l
2
53
forme : λ où λ ∈ R∗ , et j ∈ N∗ . On appelle élément simple de deuxième espèce
(X − a)j
toute fraction rationnelle de la forme : 2 aX + b j où (a, b) ∈ (R×R−(0, 0)), j ∈ N∗ ,
(X + pX + q)
et p, q ∈ R avec p2 − 4q < 0.
54
Bibliographie
Livres de cours :
-MICHEL QUEYSANNE, Algèbre. Premier cycle et préparation aux grandes écoles.
Armand Colin.
-Jean-Marie Monier Cours et 700 exercices corrigés. Algèbre MPSI. Dunod. 3ème édition.
-A. DONEDDU, Structures fondamentales, Tome 1. Vuibert.
-D. GUININ-F. AUBONNET-B. JOPPIN, ALGEBRE 1. Précis de MATHEMATIQUES.
Cours Exercices résolus. Classes préparatoires-Premier cycle universitaire. Bréal.
-ROGER GODEMENT, Cours d'algèbre. HERMANN.
Livres d'exercices :
-M. Serfati, Exercices de Mathématiques, 1. Algèbre. BELIN.
-J. Rivaud, Algèbre. Classe Préparatoires et Université. TOME 1. Exercices avec solu-
tions. VUIBERT.
-B. CALVO, J. DOYEN, A. CALVO, F. BOSCHET, exercices d'algèbre. 1er cycle, 1ère
année, préparation aux grandes écoles. Armand Colin- collection U.
-P. Attali · J. Guillard · A. Tissier, ALGEBRE 1. Collection exercices et problèmes. Classes
préparatoires scientiques, premier cycle universitaire, 1ère année. Bréal.
-E. RAMIS, exercices d'algèbre avec solutions développées. Classes préparatoires M et P.
Enseignement supérieur. 1er cycle. Masson et CIE.
-Jérôme Germoni Best of Algèbre 1ère année. Les meilleurs sujets d'examen corrigés,
DEUG MIAS/MASS. DUNOD.
-M. Aamri, S. Benkaddour, M. Mouzouna, M. Rachik, ALGEBRE, Exercices corrigés avec
Rappels de cours, Tome 1. Université HASSA II - Mohammedia.
55