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Arrêté du 09/11/72 relatif à l'aménagement et l'exploitation de

dépôts d'hydrocarbures liquéfiés


(JO du 31 décembre 1972)

Texte modifié par :


Arrêté du 28 avril 2008 (JO n°126 du 31 mai 2008)

Vus

Vu la loi du 19 décembre 1917 modifiée relative aux établissements dangereux, insalubres


ou incommodes;
Vu la loi du 30 mars 1928 modifiée relative au régime d'importation des pétroles, ensemble
les textes pris pour application;
Vu le décret modifié du 1er février 1925 instituant une commission interministérielle chargée
d'étudier les questions relatives aux conditions d'établissement, de fonctionnement et de
protection des dépôts d'hydrocarbures;
Vu le décret du 1er avril 1939 instaurant une procédure spéciale pour l'instruction des
demandes de construction de dépôts d'hydrocarbures;
Vu l'arrêté du 18 décembre 1951 portant approbation des règles d'aménagement intérieur
des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés;
Vu les arrêtés des 16 juin et 1er juillet 1966 fixant les règles techniques et de sécurité de
l'aménagement et de l'exploitation des dépôts d'hydrocarbures liquides et liquéfiés et portant
approbation d'une instruction relative aux dispositions complémentaires aux règles
d'aménagement et d'exploitation des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés;
Vu l'arrêté du 8 août 1967 portant création d'une commission de sécurité des établissements
pétroliers;
Vu l'avis de la commission de sécurité des établissements pétroliers en date du 22 février
1972;
Vu l'avis de la commission interministérielle des dépôts d'hydrocarbures en date du 10 mai
1972,

Arrête :

I - Dispositions générales

Article 1er de l'arrêté du 9 novembre 1972

Sont considérés comme hydrocarbures au sens du présent arrêté, les produits repris
aux tableaux B et C annexés à l'article 265 du Code des douanes, à l'exception du gaz
naturel liquéfié.
Les hydrocarbures dont la pression (absolue) de vapeur à 15° C dépasse 1 bar et qui
sont maintenus liquéfiés à une température au moins égale à 0° C, sont dénommés
Hydrocarbures liquéfiés dans le présent arrêté.

Article 2 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Toute création ou extension de dépôt d'hydrocarbures liquéfiés de 1er et de 2ème


classe effectuée par des titulaires d'autorisations spéciales d'importation de produits
pétroliers ou avec leur participation et autorisée à dater du 1er janvier 1973 est soumise aux

1
règles d'aménagement et d'exploitation annexées au présent arrêté. Ces règles
comprennent deux parties distinctes :
La première partie vise tous les dépôts d'hydrocarbures liquéfiés de 1er et de 2ème
classe, à l'exception de ceux sans transvasement d'une capacité ne dépassant pas 70 m3.
La deuxième partie concerne tous les dépôts d'hydrocarbures liquéfiés de 2ème
classe sans transvasement d'une capacité globale au plus égale à 70 m3.
Toute installation autorisée antérieurement au 1er janvier 1973 doit être rendue
conforme, compte tenu des dispositions du titre 1 des règles annexées, aux prescriptions ci-
après :
a) En ce qui concerne les dépôts visés par la première partie :
- Articles 508 et titres V - 2ème partie, articles 513 et 516 exceptés, et VI,
dans un délai de 6 mois à compter de la publication du présent arrêté;
- Articles 513 et 516, dans un délai d'un an;
- Titre V - 1er partie, article 508 excepté, dans un délai de 18 mois;
b) En ce qui concerne les dépôts visés par la deuxième partie :
- Articles 506 et titres V - 2ème partie et VI, dans un délai de 6 mois à
compter de la publication du présent arrêté; Titre V - 1er partie, dans un
délai de 3 ans.

Article 3 de l'arrêté du 9 novembre 1972


(Arrêté du 28 avril 2008, article 1er)

Abrogé

Article 4 de l'arrêté du 9 novembre 1972


(Arrêté du 28 avril 2008, article 2)

" Les prescriptions du présent arrêté et les règles qui lui sont annexées peuvent être
adaptées aux circonstances locales par l'arrêté préfectoral d'autorisation, après avis du
Conseil supérieur des installations classées. "

II - Dispositions générales concernant l'intervention des inspecteurs des


établissements classés

Article 5 de l'arrêté du 9 novembre 1972

La mise en service des installations visées par le présent règlement doit faire l'objet
d'une déclaration préalable à l'inspecteur des établissements classés, ainsi qu'au ministre
chargé des carburants.

Article 6 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Le règlement général de sécurité et les consignes générales et particulières de


sécurité doivent être communiquées à l'inspecteur des établissements classés qui peut
formuler toute observation, notamment au sujet de leur conformité aux règles
d'aménagement et d'exploitation.

Article 7 de l'arrêté du 9 novembre 1972

L'inspecteur des établissements classés visite périodiquement les installations pour


vérifier la conformité des mesures de sécurité à la réglementation. A cette occasion, il peut
se faire communiquer les documents visés aux articles :

2
- 205, 515, 605-2 et 605-3 de la première partie pour tous les dépôts
d'hydrocarbures liquéfiés de 1er ou 2ème classe, à l'exception de ceux
sans transvasement d'une capacité ne dépassant pas 70 m3;
- 205 de la deuxième partie pour tous les dépôts d'hydrocarbures liquéfiés
sans transvasement d'une capacité globale au plus égale à 70 m3.

Article 8 de l'arrêté du 9 novembre 1972

L'exploitant avise dans les meilleurs délais l'inspecteur des établissements classés :
1° De tout incident ou accident ayant compromis la sécurité du dépôt ou du
voisinage;
2° Des dates envisagées de mise en service et des m ises hors service des
installations.
L'exploitant doit également aviser dans les meilleurs délais le ministre chargé des
carburants de tout incident ou accident visés au 1° ci-dessus.
Tout incident ou accident ayant compromis la sécurité du dépôt ou du voisinage ou la
qualité des eaux doit être consigné sur un registre spécial tenu à la disposition de
l'inspecteur des établissements classés.

III - Dispositions relatives à la direction de la lutte contre l'incendie et des


secours

Article 9 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Dispositions relatives à la direction de la lutte contre l'incendie et des secours :

9.1. Dispositions applicables aux dépôts sans transvasement de plus de 200 m3 de


capacité globale ainsi qu'aux dépôts avec transvasement de plus de 100 m3 de
capacité globale.

9.1.1. Organisation interne :


Sauf accord préalable avec les services publics d'intervention conclu conformément
aux dispositions des circulaires du ministre de l'Intérieur nos 531 et 68-47 des 7 décembre
1967 et 2 février 1968, le chef d'établissement est, à l'intérieur de son dépôt, seul
responsable de l'organisation préalable et de la direction des opérations de secours et de
lutte contre l'incendie tant que le plan Orsec n'a pas été déclenché et que le PC opérationnel
n'a pas été installé.
Il peut déléguer ses fonctions, pour la lutte contre le feu, à une personne qualifiée
dans les conditions fixées par les consignes de l'établissement.
En l'absence du chef d'établissement ou de son délégué, la lutte contre l'incendie est
conduite par les sapeurs-pompiers dans les conditions normales de leur mission
d'intervention; toutefois, le nécessaire doit être fait pour rappeler sans délai le chef
d'établissement ou son délégué.

9.1.2. Plan d'opération interne :


Ce plan est établi à l'avance par le chef d'établissement; il est déclenché pour tout
incident autre que mineur et il est applicable jusqu'à la mise en place du PC d'opération
Orsec précisé sur le plan de défense.

Le plan d'opération interne précise notamment :


Le rôle à jouer par le personnel dans le dispositif de secours et de lutte contre l'incendie;
Les conditions d'appel et le rôle des renforts privés devant intervenir dans le cadre d'accords
d'aide mutuelle.

3
L'unité de commandement, sous la responsabilité du chef d'établissement ou de son
délégué, est impérative, même lorsque interviennent les centres de secours extérieurs à
l'établissement. Le plan d'opération interne doit être communiqué aux sapeurs-pompiers.

9.1.3. Plan de défense d'ensemble :

Un plan de défense est établi à l'avance sous l'autorité du préfet conformément aux
principes généraux de l'instruction ministérielle du 5 février 1952 sur l'organisation des
secours dans le cadre départemental en cas de sinistre important (plan Orsec) et de la
circulaire du 7 décembre 1967 modifiée par celle du 2 février 1968.
Sa mise en application est effective à partir du moment où le PC opérationnel Orsec
est en état de fonctionner.

9.2. Dispositions applicables aux dépôts sans transvasement d'une capacité globale
au plus égale à 200 m3 et aux dépôts avec transvasement d'une capacité globale au
plus égale à 100 m3.

Dans les dépôts sans transvasement d'une capacité globale au plus égale à 200 m3
ainsi que dans les dépôts avec transvasement d'une capacité globale au plus égale à 100
m3, la direction des opérations de secours et de lutte contre l'incendie est assurée par les
sapeurs-pompiers.

IV - Dispositions diverses

Article 10 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Pour tout nouveau matériel, en cas de modification de l'une des normes rendues
obligatoires au titre des règles ci-annexées, l'homologation de la norme modifiée entraîne
substitution des dispositions de cette dernière à celles de la norme précédente.

Article 11 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Le matériel électrique, autre que le câblage, utilisant un mode de sécurité prévu dans
l'instruction ministérielle DMT n° 44-62 du 18 juin 1963 et pour lequel n'ont pas été encore
fixées les spécifications et la procédure d'agrément prévues à l'article 3 du décret n° 60-295
du 28 mars 1960, peut, sous la responsabilité de l'exploitant et sauf opposition de
l'inspecteur des établissements classés dans les cas où il est manifeste qu'il ne présente pas
une sécurité suffisante, être assimilé à du matériel de sûreté au sens de l'article 402.2 des
règles ci-annexées. Un an après la mise en application des spécifications et de la procédure
d'agrément relatives à un nouveau mode de sécurité, l'assimilation ci-dessus cessera d'être
admise pour la mise en service du matériel électrique utilisant ce mode de sécurité.

Article 12 de l'arrêté du 9 novembre 1972

Sous réserve des dispositions de l'article 2 ci-dessus, le présent règlement se


substitue aux dispositions faisant l'objet de l'arrêté du 16 juin 1966 fixant les règles
techniques et de sécurité de l'aménagement et de l'exploitation des dépôts d'hydrocarbures
liquides ou liquéfiés et de l'arrêté du 18 décembre 1951 portant approbation des règles
d'aménagement intérieur des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés, qui sont abrogés.

4
ANNEXES

Partie I : Règles d'aménagement et d'exploitation des dépôts


d'hydrocarbures liquéfiés (catégorie A2) de 1er et de 2ème classe à
l'exception de ceux sans transvasement d'une capacité ne
dépassant pas 70 mètres cubes

Article 1er

Objet du règlement / Transvasement

Objet du règlement :
Sans préjudice des dispositions réglementaires générales applicables dont certaines
sont rappelées ci-après, le présent règlement a pour objet de définir les règles
d'aménagement et d'exploitation auxquelles sont assujettis tous les dépôts d'hydrocarbures
liquéfiés (catégorie A2) classés en première ou deuxième classe, à l'exception de ceux sans
transvasement d'une capacité ne dépassant pas 70 m3. Il n'est pas applicable aux parties de
dépôts constituées par des réservoirs enterrés.

Transvasement :
Par transvasement, on entend toute opération de chargement d'un engin de transport
d'hydrocarbures (citerne routière, wagon-citerne, bateau-citerne, navire-citerne) ou d'un
réservoir mobile (2) ou encore d'un réservoir mi-fixe carburation (3).
Ne doivent pas, notamment, être considérés comme transvasement :
- le déchargement d'un engin de transport d'hydrocarbures dans un stockage fixe;
- l'utilisation d'hydrocarbures dans une installation de combustion;
- la transformation d'hydrocarbures dans une unité de conversion;
- l'opération de chargement d'un engin de transport d'hydrocarbures, lorsque celle-ci est
nécessitée par des raisons de sécurité;
- les manipulations effectuées dans les laboratoires de contrôle ou de recherche;
- l'opération d'étalonnage des compteurs d'hydrocarbures.

(2) : L'expression « réservoir mobile » est prise au sens de l'article 2 de l'arrêté du 23 juillet 1943
relatif à la réglementation des appareils de production, d'emmagasinage ou de mises en oeuvre de
gaz comprimés, liquéfiés ou dissous.
(3) : Les réservoirs d'hydrocarbures liquéfiés montés à poste fixe sur des véhicules motorisés et
utilisés pour l'alimentation de leur moteur sont dénommés « réservoirs mi-fixes carburation » dans le
présent règlement.

Titre I : Définitions

Article 101

Classement des hydrocarbures

Les hydrocarbures liquéfiés ou liquides sont classés selon leur état physique en
quatre catégories.

Catégorie A : Hydrocarbures liquéfiés dont la pression (absolue) de vapeur à 15°C


est supérieure à 1 bar.
Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégories :
- Sous-catégorie A1 : Hydrocarbures maintenus liquéfiés à une température inférieure à
0°C;

5
- Sous-catégorie A2 : Hydrocarbures liquéfiés dans d'autres conditions.

Catégorie B : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est inférieur à 55°C.

Catégorie C : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est supérieur ou égal à


55°C et inférieur à 100°C.
Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégories :
- Sous-catégorie C1 : Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point
d'éclair;
- Sous-catégorie C2 : Hydrocarbures à une température inférieure à leur point d'éclair. Les
fuels-oils lourds, quel que soit leur point d'éclair, sont assimilés à des hydrocarbures de
catégorie C2.

Catégorie D : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est supérieur ou égal à


100°C. Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégorie s :
- Sous-catégorie D1 : Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point
d'éclair;
- Sous-catégorie D2 : Hydrocarbures à une température inférieure à leur point d'éclair.

Le présent règlement est applicable aux seuls hydrocarbures de la sous-catégorie


A2.

Article 102

Sources possibles de gaz ou de vapeurs combustibles

Certaines parties d'appareils pétroliers sont des sources possibles de gaz ou de


vapeurs combustibles. Ce sont notamment :
1° Sources possibles de gaz ou de vapeurs combustib les pouvant avoir un fort débit :
- les évacuations à l'air libre des soupapes des réservoirs de plus de 200 mètres cubes de
capacité unitaire;
- les extrémités des lignes de purge des réservoirs de plus de 200 mètres cubes de
capacité unitaire;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie
A2, d'une puissance nominale supérieure à dix tonnes/heure.
Lorsque plusieurs vaporiseurs sont installés en parallèle sur le même emplacement,
c'est la puissance totale de ces vaporiseurs qui est prise en compte.
2° Autres sources possibles de gaz ou de vapeurs co mbustibles :
- pendant la durée des opérations de chargement ou de déchargement, les extrémités aval
des flexibles et des bras articulés (4);
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge des
réservoirs (5) n'excédant pas 200 mètres cubes, à l'exception :
- des soupapes de réservoirs vides mais gazés à une pression relative au plus égale à 1
bar, ou non gazés;
- des soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation ou sur
des capacités au plus égales à 0,1 mètre cube intégrées à des canalisations;
- les orifices des postes d'emplissage et des dispositifs de gazage ou de dégazage de
réservoirs mobiles ou de réservoirs mi-fixes carburation;
- les évents des caniveaux fermés, susceptibles d'évacuer à l'air libre des vapeurs
d'hydrocarbures;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie
A2, d'une puissance nominale supérieure à une tonne/heure et n'excédant pas dix
tonnes/heure.

6
Lorsque plusieurs vaporiseurs sont installés en parallèle sur le même emplacement,
c'est la puissance totale de ces vaporiseurs qui est prise en compte.

(4) L'extrémité à considérer est celle qui doit être branchée pour procéder à l'opération.
(5) Par « réservoirs », on entend « réservoirs fixes ».

Article 103

Dispositions préliminaires

Les règles relatives à la structure et à l'implantation des dépôts d'hydrocarbures font


appel à deux notions :
- celle « d'emplacements » correspondant aux différents éléments constitutifs de
l'établissement;
- celle de « zones » de différents types autour de certains éléments.

Article 104

Emplacements d'hydrocarbures

Sous ce vocable sont notamment rangées les installations de stockage ou de transfert


d'hydrocarbures. Ce sont des installations telles que :
- les réservoirs de stockage et leurs cuvettes de rétention;
- les pompes d'hydrocarbures, centres de mélanges (mélange en ligne...);
- les canalisations d'hydrocarbures intérieures aux dépôts;
- les installations de chargement ou de déchargement des navires, des bateaux, des
chalands, des wagons-citernes ou des citernes routières;
- les postes de transfert de wagons-citernes à citernes routières;
- les postes d'emplissage de réservoirs mobiles d'hydrocarbures;
- les postes, couverts ou non, de gazage, de dégazage, de réservoirs mobiles
d'hydrocarbures, ainsi que les emplacements de peinture ou de nettoyage de réservoirs
mobiles gazés;
- les réservoirs mobiles d'hydrocarbures pleins ou vides, gazés;
- les vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie A2 à l'intérieur d'un dépôt d'hydrocarbures.

Article 105

Autres emplacements

105.1 : Installations auxiliaires


Ce sont les installations complémentaires des emplacements d'hydrocarbures telles que :
- laboratoires;
- réseaux des « utilités » (vapeur, électricité, air, gaz, etc.);
- pompes d'eau d'incendie...;
- les garages ou parcs de stationnement de citernes-routières ou de wagons-citernes et de
véhicules ou de wagons portant des réservoirs mobiles d'hydrocarbures de catégorie A2.

105.2 : Installations annexes


Elles sont constituées par les bâtiments administratifs ou divers tels que :
- bureaux administratifs, bâtiments à usage d'habitation ou locaux à usage collectif;
- garages, parcs de stationnement des véhicules non visés à l'article 105.1 et ateliers de
réparation.

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Article 106

Aires d'emplacements d'hydrocarbures

L'aire d'un emplacement d'hydrocarbures est limitée par la ligne qui joint les points
extrêmes de la projection verticale de l'installation sur le plan horizontal ou sur le sol.
Pour les emplacements ci-après, les éléments suivants sont à prendre en considération :

106.1. Pompes d'hydrocarbures :


Pompes et, lorsqu'elle existe, cuvette située sous les collecteurs-distributeurs
(manifolds) des tuyauteries.

106.2. Postes de chargement ou de déchargement de citernes routières ou de wagons-


citernes :
Dispositifs de chargement ou de déchargement en position normale d'opération et
citernes des véhicules ou wagons en cours de chargement ou de déchargement.

106.3. Poste de chargement ou de déchargement des navires, bateaux ou chalands :


Rangée de vannes terminales et dispositifs de chargement ou de déchargement en
position de repos.

106.4. Poste d'emplissage de réservoirs mobiles :


Dispositifs de chargement en position normale d'opération et le ou les réservoirs
mobiles en cours d'emplissage.

106.5. Poste de gazage ou de dégazage de réservoirs mobiles :


Dispositifs de gazage ou de dégazage en position normale d'opération et le ou les
réservoirs mobiles en cours de gazage ou de dégazage.

Article 107

Emplacement sous simple abri

Par « emplacement sous simple abri », on entend un emplacement situé au niveau


du sol ou en superstructure, protégé par une toiture et, éventuellement, par un mur sur une
seule de ses faces.

Article 108

Local ouvert / Local fermé

108.1 : Local ouvert


Un local ouvert est un local très largement ventilé en fonction de la masse volumique
des vapeurs des hydrocarbures qui y sont manipulés. Il est constitué par une toiture légère
et par des parois dont les parties pleines (portes et fenêtres comprises) n'excèdent pas 60 p.
100 de la surface latérale totale.
De plus, pour un local à base polygonale, les ouvertures doivent intéresser au moins
deux parois.
Toutefois, lorsqu'un local ouvert ne contient que des bouteilles et que la capacité
globale du dépôt n'excède pas 70 mètres cubes, les parties pleines peuvent occuper 75 p.
100 de la surface latérale totale et les ouvertures peuvent n'intéresser qu'une paroi.

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108.2 : Local fermé
Il est distingué deux types de locaux fermés :
- le local fermé ordinaire;
- le local fermé particulier.

Un local fermé est dit « particulier » lorsqu'il appartient à l'une des deux catégories ci-
après :
a ) Le local est équipé d'un dispositif d'aspiration à la source empêchant les vapeurs
d'hydrocarbures de se répandre dans l'atmosphère du local. Si une panne se produit sur ce
dispositif, l'alimentation en hydrocarbures de l'installation équipée du dispositif d'aspiration
est automatiquement arrêtée.

b ) Le local possède, par conception, une circulation d'air suffisante.

Ce local est obligatoirement équipé d'un ou plusieurs dispositifs de contrôle en


continu de l'atmosphère.

Dans le cas de vapeurs de masse volumique supérieure à celle de l'air, ces


dispositifs sont placés au plus à 0,60 mètre au-dessus du sol et de telle sorte qu'il existe un
appareil de contrôle à 2 mètres au plus de tout point d'émission.

Un dispositif doit déclencher une alarme dès que la teneur en hydrocarbures atteint
20 p. 100 de la limite inférieure d'inflammabilité. En outre, lorsque la teneur en hydrocarbures
atteint 30 p. 100 de la limite inférieure d'inflammabilité, l'alimentation en hydrocarbures de
l'installation équipée de dispositifs de contrôle d'atmosphère est automatiquement arrêtée.

Un local fermé ordinaire est un local qui n'appartient à aucune des deux catégories
définies ci-dessus.

Article 109

Bâtiments, locaux ou simples abris, dits « incombustibles »

Sont considérés comme « incombustibles » au sens du présent règlement, les constructions


répondant aux conditions suivantes :
- éléments porteurs ou autoporteurs en matériaux ferreux ou offrant au moins une stabilité
au feu de degré une demi-heure au sens de l'arrêté du 5 janvier 1959 relatif à la
classification des matériaux et éléments de construction;
- murs extérieurs et cloisonnements en matériaux durs (pierre, brique, parpaing ou béton
armé), ou en matériaux légers (éléments métalliques, amiante-ciment);
- couverture en béton, métal, tuiles, ardoises, amiante-ciment.
- Les matériaux plastiques peuvent être utilisés dans la construction des éléments visés
aux deux alinéas précédents, sous réserve qu'ils soient classés au moins dans la
catégorie des matériaux difficilement inflammables au sens de l'arrêté du 9 décembre
1957 portant classification des matériaux et éléments de construction par catégorie selon
leur comportement au feu et définissant les méthodes d'essais.
- surfaces couvertes par les aménagements intérieurs fixes combustibles, au plus égales à
5 p. 100 de la surface totale des planchers du bâtiment;
- aménagements intérieurs fixes combustibles, recouverts d'une peinture ignifuge.

9
Article 110

Définition des zones

110.1 : Définition des types de zones


Il est distingué des zones de type 1 et de type 2, classées selon la possibilité de
présence de gaz ou de vapeurs combustibles dans l'atmosphère, et selon les risques que
peuvent alors présenter ces gaz ou vapeurs.

Il en résulte que sont, en particulier, considérées comme :


Zones de type 1 : Celles où des gaz ou vapeurs combustibles peuvent apparaître en
cours de fonctionnement normal de l'installation;
Zones de type 2 : Celles notamment, où des gaz ou vapeurs combustibles ne
peuvent apparaître que dans des conditions de fonctionnement anormal de l'installation.

Les zones qui ne sont pas de type 1 ou de type 2 sont dites « non classées ».

110.2 : Classement dans les différents types de zones


En principe, seules les installations où sont mis en oeuvre des hydrocarbures
déterminent des zones classées.

L'exploitant définit, sous sa responsabilité, les volumes classés en zones de type 1 et


en zones de type 2. Toutefois, les volumes désignés ci-après aux articles 110.21 et 110.22
sont obligatoirement classés en zones de type 1 ou en zones de type 2.

110.21. Zones de type 1 :


Sont classés en zone de types 1, les volumes suivants :

110.211. A l'extérieur de tout bâtiment ou dans un local ouvert ou sous simple abri .

a ) Les volumes contenant les points dont la distance D aux évacuations à l'air libre
des soupapes des enceintes contenant des hydrocarbures de catégorie A2, est au plus
égale aux valeurs ci-dessous :
CAPACITÉ UNITAIRE DES ENCEINTES
Capacité £ 200 m3 > 200 m3
D (en mètres) 5 15
N'engendrent pas de zone de type 1 les évacuations à l'air libre des soupapes
suivantes :
- soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation ou sur des
capacités au plus égale à 0,1 mètre cube intégrées aux canalisations;
- soupapes équipant les réservoirs vides gazés à une pression relative au plus égale à un
bar, ou non gazés;
- soupapes de vaporiseurs de puissance nominale n'excédant pas dix tonnes/heure.

b ) Pendant la durée des opérations de chargement les volumes suivants déterminés


pour chaque poste de chargement, par l'enveloppe des cylindres verticaux dont les axes
s'appuient sur les positions extrêmes des centres des orifices de chargement utilisés des
engins de transport en position de chargement (navires, bateaux, chalands, wagons-
citernes, citernes routières...).
Chacun de ces cylindres est limité à la partie inférieure par le sol, à la partie supérieure
par un plan horizontal situé à une distance « h » au-dessus de l'orifice de chargement des
engins de transport.

10
La valeur de « h » est de 10 mètres. La valeur du rayon « R » des cylindres est de 10
mètres.
Pour les dépôts d'hydrocarbures de catégorie A2 d'une capacité globale au plus égale à
70 mètres cubes, les valeurs de « R » et « h » peuvent être réduites de moitié.

c ) Pendant la durée des opérations de déchargement et dans les dépôts de capacité


globale supérieure à 70 mètres cubes, les volumes suivants déterminés pour chaque poste
de déchargement d'hydrocarbures de catégorie A2 par l'enveloppe des cylindres verticaux
dont les axes s'appuient sur les positions extrêmes des centres des orifices de
déchargement utilisés des engins de transport en position de déchargement (navires,
bateaux, chalands, wagons-citernes, citernes routières...).
Chacun de ces cylindres, de 10 mètres de rayon, est limité à la partie inférieure par le
sol, à la partie supérieure par un plan horizontal situé à 10 mètres au-dessus de l'orifice de
déchargement des engins de transport.
Dans les dépôts de capacité globale au plus égale à 70 mètres cubes, les postes de
déchargement n'engendrent pas de zone de type 1.

d ) Pendant la durée des opérations autour de chaque dispositif d'emplissage, de


gazage ou de dégazage de réservoirs mobiles ou de réservoirs mi-fixes carburation
d'hydrocarbures de catégorie A2, les volumes déterminés par l'enveloppe des cylindres
verticaux définis ci-dessous :
Les axes de ces cylindres passent par les centres des orifices des dispositifs
d'emplissage, de gazage ou de dégazage de récipients.
Chacun de ces cylindres est limité à la partie inférieure par le sol, à la partie
supérieure par un plan horizontal situé à une distance « h » au-dessus de l'orifice. La valeur
de « h » est de 6 mètres (ou jusqu'à la toiture). La valeur du rayon « R » des cylindres est de
10 mètres.
Pour les dépôts d'une capacité globale au plus égale à 70 mètres cubes et ne
disposant que d'un seul poste affecté uniquement à l'emplissage des réservoirs mi-fixes
carburation, les valeurs de « R » et de « h » peuvent être réduites de moitié.

e ) L'intérieur des fosses ou caniveaux non librement aérés ou non comblés et


contenant des équipements pétroliers tels que : brides, robinetteries, pouvant présenter des
fuites d'hydrocarbures de catégorie A2.
L'intérieur des fosses ou caniveaux non comblés situés totalement ou partiellement
dans des zones de type 1 créées par des installations voisines.

f ) L'intérieur des réservoirs fixes d'hydrocarbures de catégorie A2.

110.212. A l'intérieur des locaux fermés :


a ) Local fermé ordinaire :
L'intérieur des locaux fermés présentant une ouverture en zone de type 1 ou dans
lesquels il y a possibilité de présence de gaz ou de vapeurs combustibles en cas de fuite
d'un équipement installé dans ces locaux.

b ) Local fermé particulier :


A l'intérieur des locaux fermés appartenant à l'une des deux catégories définies à
l'article 108 :
- les volumes des cylindres créés par toute source d'émission de gaz ou de vapeurs
d'hydrocarbures de catégorie A2 ayant pour hauteur celle du local, pour axe la verticale
de l'orifice d'émission de gaz ou de vapeurs et pour rayon 10 mètres.

11
110.22. Zones de type 2.

110.221. Classement en zones de type 2. Gaz de masse volumique supérieure ou égale à


celle de l'air (6).
Sont classés en zone de type 2 les volumes-enveloppes suivants :

110.2211. Pour :
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge des
réservoirs de plus de 200 mètres cubes de capacité unitaire et contenant des
hydrocarbures gazeux ou de catégorie A2;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie
A2 d'une puissance nominale supérieure à dix tonnes/heure.

Les volumes limités par :


- trois cylindres de révolution ayant pour axe commun une verticale passant par la source,
et pour rayon 7,50 mètres, 15 mètres et 25 mètres;
- trois plans horizontaux situés respectivement à 7,50 mètres au-dessus de la source, 7,50
mètres et 0,60 mètre au-dessus du sol.
CYLINDRES RAYON des cylindres COTES DES PLANS
(mètres). (mètres).
1 7,5 7,5 au-dessus de la source.
2 15 7,5 au-dessus du sol.
3 25 0,60 au-dessus du sol.

110.2212. Pour :
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge des
réservoirs de moins de 200 mètres cubes de capacité unitaire contenant des
hydrocarbures de catégorie A2 et situés dans des dépôts de capacité globale supérieure
à 70 mètres cubes, à l'exception :
- des soupapes des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2 vides mais gazés
à une pression relative au plus égale à 1 bar, ou non gazés,
- des soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation
ou sur des capacités au plus égales à 0,1 mètre cube intégrées à des
canalisations;
- les extrémités aval des flexibles et des bras articulés des postes de chargement ou de
déchargement d'hydrocarbures de catégorie A2 situées dans des dépôts de capacité
globale supérieure à 70 mètres cubes, pendant la durée des opérations;
- les dispositifs d'emplissage, de gazage ou de dégazage de réservoirs mobiles ou de
réservoirs mi-fixes carburation d'hydrocarbures de catégorie A2, situés à l'extérieur de
tout bâtiment ou dans un local ouvert ou sous simple abri, mais non visés à l'article
110.2213 (3o tiret), pendant la durée des opérations;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs de puissance supérieure à
cinq tonnes/heure, mais n'excédant pas dix tonnes/heure.

Les volumes limités par :


- le sol;
- deux cylindres de révolution ayant pour axe commun une verticale passant par la source,
et pour rayon 7,50 mètres et 15 mètres,
- deux plans horizontaux situés respectivement à 7,50 mètres au-dessus de la source et à
7,50 mètres au-dessus du sol.

12
CYLINDRES RAYON des cylindres COTE DES PLANS (mètres).
(mètres).
1 7,5 7,5 au-dessus de la source.
2 15 7,5 au-dessus du sol.

110.2213. Pour :
- les extrémités aval des flexibles et des bras articulés des postes de chargement et de
déchargement (art. 106.2 et 106.3) et les orifices des postes d'emplissage (art. 106.4)
d'hydrocarbures de catégorie A2 situés dans des dépôts dont la capacité globale
n'excède pas 70 mètres cubes, pendant la durée des opérations;
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge de
réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2 situés dans des dépôts de capacité globale
au plus égale à 70 mètres cubes;
- les dispositifs d'emplissage de réservoirs mi-fixes carburation situés à l'extérieur de tout
bâtiment ou dans un local ouvert ou sous simple abri et dans des dépôts d'une capacité
globale au plus égale à 70 mètres cubes, ne disposant que d'un seul de ces postes
d'emplissage, pendant la durée des opérations;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs de puissance supérieure à une
tonne/heure, mais n'excédant pas cinq tonnes/heure.

Les volumes limités par :


- le sol;
- un cylindre de révolution ayant pour axe une verticale passant par la source et pour
rayon 7,50 mètres;
- un plan horizontal situé à 7,50 mètres au-dessus de la source.
CYLINDRE RAYON du cylindre (mètres). COTE DU PLAN (mètres).
1 7,5 7,5 au-dessus de la source.

Sont également classés en zone de type 2 :


- les volumes contenant tous points situés à moins d'une distance « D » des parois des
réservoirs contenant des hydrocarbures de catégorie A2.
Capacité £ 200 m3 > 200 m3
D (en mètres) 5 7,50
- les cuvettes de rétention contenant des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2,
jusqu'à leur plan de débordement;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 3 mètres des bords, des fosses ou
caniveaux non étanches classés en zone de type 1;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 3 mètres de l'orifice d'évacuation à
l'air libre de la soupape d'un vaporiseur de puissance comprise entre 0,1 et une
tonne/heure;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 5 mètres des ouvertures placées en
zone de type 1 dans les bâtiments fermés;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 3 mètres des pompes et
compresseurs véhiculant des hydrocarbures gazeux ou de catégorie A2;
- l'intérieur des locaux fermés ordinaires dans lesquels sont stockés plus de 500 kilos de
butane ou de propane en réservoirs mobiles.

(6) : Les hydrocarbures en C2 (éthane, éthylène) y sont assujettis.

13
110.223.Cas des bâtiments sans appareil pétrolier :
Lorsqu'un bâtiment (salle de contrôle par exemple), situé en totalité ou en partie dans
une zone de type 2 et ne comportant pas de source possible de gaz inflammable, présente
une ouverture dans cette zone, l'intérieur du bâtiment est entièrement classé dans cette
zone.

110.23.Cas des bâtiments en surpression :


Les prescriptions relatives aux zones classées ne s'appliquent pas aux bâtiments situés
en zone de type 1 ou 2 lorsqu'ils sont en surpression par rapport à l'atmosphère extérieure et
que les conditions suivantes sont simultanément remplies :
a ) Ces bâtiments ne contiennent pas d'appareils pétroliers;
b ) L'air est prélevé à l'extérieur d'une zone classée et à 2 mètres au moins de la limite de
celle-ci;
c ) Un arrêt de fonctionnement de la ventilation actionne automatiquement un dispositif
avertisseur situé en un endroit où du personnel se tient en permanence.

Article 111

Feux nus

On considère comme « feux nus » les flammes ou étincelles, ainsi que tout ce qui est ou
peut devenir le siège à l'air libre de flammes ou d'étincelles, ou qui présente des surfaces
susceptibles d'être portées à haute température, notamment :
- les chaudières, forges et gazogènes, fixes ou mobiles, et tous les autres appareils de
combustion;
- les appareils de chauffage ou d'éclairage à feu nu;
- les vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie A2, à chauffage direct par flamme;
- les appareils de soudage; et les turbines à gaz, à l'exception de ceux qui sont définis aux
articles 112.1 et 112.3;
- les matériels électriques, à l'exception de ceux qui sont visés aux articles 402, 403 et
404;
- les lignes électriques aériennes et les parties de plans verticaux les contenant, situées
entre ces lignes et le sol;
- les ouvertures des logements ou des locaux où il est permis de faire du feu ou de fumer.

Article 112

Moteurs et appareillages « de sûreté »

Les moteurs et appareillages ci-après sont dits : « de sûreté ».

112.1. Moteurs diesel :


Lorsqu'ils sont conformes aux prescriptions de l'annexe 1 fixant les règles particulières
de construction et d'essai des moteurs diesel, et que ces moteurs sont utilisés dans des
atmosphères pouvant contenir des hydrocarbures auxquels conviennent les matériels des
groupes I ou II, au sens de l'article 3 de l'arrêté du 18 juin 1963 portant application du décret
n° 60-295 du 28 mars 1960.

112.2. Moteurs mus par des fluides sous pression non inflammables :
Lorsqu'ils ne présentent pas de risque de survitesse, ou lorsqu'ils sont munis d'un
dispositif d'arrêt automatique en cas de survitesse.

14
112.3. Moteurs à allumage commandé :
Il n'existe pas actuellement de moteur à allumage commandé dit « de sûreté ».

112.4. Turbines à gaz :


Lorsqu'elles possèdent :
- du matériel électrique répondant aux prescriptions de l'article 402;
- un dispositif s'opposant au retour des flammes à l'admission et à l'émission de flammes
ou de corps incandescents à l'échappement;
- un dispositif d'arrêt automatique en cas de survitesse.
En outre les températures de toute surface en contact avec l'atmosphère et celle des gaz
d'échappement à leur sortie à l'air libre doivent être inférieures à la température susceptible
d'enflammer l'atmosphère des zones où est utilisée la turbine.
S'il s'agit d'une turbine fixe, les gaz d'échappement doivent être évacués sans danger à
l'extérieur des zones de type 1.

112.5. Moteurs et appareillages électriques :


Lorsqu'ils répondent aux prescriptions de l'article 402.

Article 113

Dépôt-relais d'hydrocarbures de catégorie A2

Au sens du présent règlement, un dépôt-relais est constitué par un stockage


d'hydrocarbures de catégorie A2 fixe ou mobile, à partir duquel les opérations de
chargement sont limitées aux citernes routières et aux réservoirs mi-fixes carburation utilisés
dans l'établissement.
A un tel établissement, peuvent être associés un stockage de réservoirs mobiles ainsi
que le stockage d'hydrocarbures nécessaires aux besoins internes de l'établissement.

Article 114

Stockages

114.1 : Capacité d'un réservoir


Par capacité d'un réservoir fixe ou mobile, on entend la capacité nominale figurant sur les
plans, normes ou autres documents la définissant.
Une tolérance de 5 % est admise pour l'application de cette définition.

114.2 : Capacité globale d'un dépôt

114.21 - Par capacité globale d'un dépôt, on entend la somme des capacités des réservoirs
de stockage d'hydrocarbures.

114.22 - Dans un dépôt-relais d'hydrocarbures de catégorie A2, la capacité à considérer est


celle :
- du stockage fixe, s'il existe, à laquelle on ajoute la capacité globale des réservoirs
mobiles pleins, s'il y en a;
- en l'absence de stockage fixe, celle du wagon-citerne ou du véhicule-citerne en opération
de déchargement, à laquelle on ajoute la capacité globale des réservoirs mobiles pleins,
s'il y en a.
Dans ce dernier cas, le wagon-citerne ou le véhicule-citerne est considéré comme un
réservoir fixe pour l'application du présent règlement.

15
114.23 - La capacité globale d'un dépôt constitué uniquement de réservoirs mobiles est
égale à la capacité globale des réservoirs mobiles pleins pour lesquels il est prévu.

114.24 - Les stockages d'hydrocarbures de catégorie A2 sans transvasement nécessaires


pour les besoins internes de l'établissement, ne sont pas pris en compte dans le calcul si leur
capacité n'excède pas 5 mètres cubes.

De tels stockages sont assujettis aux dispositions de l'arrêté type les concernant, dans la
mesure où la capacité unitaire de ces stockages est inférieure à la limite supérieure de la 3e
classe.

114.3 : Cuvette de rétention

114.31 : Définition

Une cuvette de rétention est une capacité destinée à recevoir les hydrocarbures
s'écoulant accidentellement des réservoirs.

Une telle capacité peut être obtenue par délimitation d'un espace de terrain autour/ou à
proximité des réservoirs, à l'aide de merlons ou de murs, ou par formation d'une excavation
autour/ou à proximité de ceux-ci.

Dans le cas où cette capacité n'est pas obtenue par délimitation d'un espace de terrain à
l'aide de merlons ou de murs entourant complètement les réservoirs, la pente du terrain doit
être telle que les hydrocarbures accidentellement répandus soient canalisés par gravité vers
l'emplacement ou l'excavation prévu à cet effet.

Un ou plusieurs réservoirs sont dits : « extérieurs à leur cuvette » lorsque le plan de


débordement de la cuvette est à une cote inférieure à celle du sol à l'aplomb des réservoirs;
une telle disposition est dénommée dans le présent règlement « cuvette ne contenant pas
les réservoirs ».

114.32 : Capacité de cuvette

La capacité réelle d'une cuvette est celle qui est calculée suivant ses dimensions
géométriques, sans tenir compte de la présence des réservoirs implantés dans cette cuvette.

La capacité utile d'une cuvette est réputée égale à sa capacité réelle, qu'elle contienne
un ou plusieurs réservoirs.

Article 115

Voies, aires et passages de circulation intérieure des véhicules routiers

La circulation des véhicules routiers à l'intérieur d'un dépôt s'effectue :


a ) Sur des voies ou aires construites pour permettre l'accès habituel des véhicules;
b ) Sur des passages laissés systématiquement dégagés pour permettre l'accès
occasionnel en toutes circonstances des véhicules tels que ceux d'entretien ou de secours,
par exemple.

Ces voies, aires et passages se classent en voies, aires ou passages à « circulation


réglementée » ou en voies, aires ou passages à « libre circulation ».

16
- sont à « circulation réglementée » les parties des voies, aires ou passages situées à
l'intérieur des zones de type 1 ou 2, à l'exception des zones déterminées par les
caniveaux contenant des canalisations d'hydrocarbures;
- sont à « libre circulation » les parties des voies, aires ou passages situés en dehors des
zones classées.

Article 116

Voies de communication extérieures

Pour l'application du présent règlement, ce sont :


- les routes à grande circulation au sens de l'article R. 26 du code de la route;
- les routes nationales non classées en routes à grande circulation et les chemins
départementaux;
- les voies urbaines situées à l'intérieur des agglomérations, au sens de l'article R. 1 du
code de la route;
- les voies ferrées.
Les voies ferrées de desserte ne sont pas considérées comme voies de communication
extérieures.

Article 117

Chaîne d'emplissage / Stock intégré

Dans une installation d'emplissage, les réservoirs mobiles sont acheminés par un ou
plusieurs circuits de manutention vers des emplacements où diverses opérations peuvent
être réalisées.

C'est ainsi que pour l'emplissage proprement dit, les manipulations successives à
effectuer au cours du circuit sont en principe les suivantes :
- dépose des chapeaux et des bouchons de sécurité des réservoirs mobiles, s'ils existent;
- emplissage des réservoirs mobiles;
- remise en place des bouchons de sécurité et des chapeaux sur les réservoirs mobiles,
s'il y a lieu.
D'autres opérations peuvent être faites sur les réservoirs mobiles à l'occasion de leur
acheminement, par exemple : la peinture, le dégazage, la réépreuve, le gazage, etc.

117.1 - Est dénommée « chaîne d'emplissage », au sens du présent règlement, la partie du


circuit de manutention qui, desservant directement le poste d'emplissage, est délimitée :
- en amont, par l'emplacement où s'effectue le tri des réservoirs mobiles vides;
- en aval, par l'emplacement où les chapeaux sont reposés sur les réservoirs mobiles
réemplis.

117.2 - Est dénommé « stock intégré à une chaîne d'emplissage », au sens du présent
règlement, l'ensemble du stock constitué par :
- les réservoirs mobiles circulant sur la chaîne d'emplissage, telle qu'elle est définie ci-
dessus;
- les réservoirs mobiles présents sur le circuit annexe de peinture;
- les réservoirs mobiles présents sur le circuit annexe de gazage ou de dégazage;
- les réservoirs mobiles présents sur leur aire d'épreuve.

17
Article 118

Vaporiseur

Un vaporiseur est un appareil dans lequel un hydrocarbure liquéfié passe de l'état liquide
à l'état de vapeur sous l'action d'une source artificielle de chaleur.

Ne sont pas visés par le présent texte les appareils dénommés « brûleurs
autovaporiseurs » consommant tout ou partie de la phase vapeur produite lors de leur
fonctionnement.

Titre II : Règles d'implantation

Article 201

Distances entre différents emplacements

Les distances minimales entre différents emplacements sont données dans les tableaux
nos 1 et 2 « Distances entre différents emplacements ».

Le tableau n° 1 s'applique aux :


- dépôts sans transvasement de capacité globale supérieure à 70 mètres cubes;
- dépôts avec transvasement, autres que les dépôts-relais, de capacité globale supérieure
à 15 mètres cubes;
- dépôts-relais de capacité globale supérieure à 70 mètres cubes.

Le tableau n° 2 s'applique aux :


- dépôts avec transvasement, autres que les dépôts-relais, de capacité globale supérieure
au seuil de classement en deuxième classe et au plus égale à 15 mètres cubes;
- dépôts-relais de capacité globale supérieure au seuil de classement en deuxième classe
et au plus égale à 70 mètres cubes.

Dans ces tableaux, les distances sont comptées à partir :


- des limites d'aires d'emplacements d'hydrocarbures pour les rubriques 1-2-5-6;
- des murs extérieurs des bâtiments pour les rubriques 8 et 13;
- des installations pour la rubrique 9;
- des installations (classées des établissements visés) pour la rubrique 12.

Les distances entre les emplacements d'hydrocarbures respectifs de deux dépôts de


première ou deuxième classe ne peuvent être inférieures à celles prescrites dans les
tableaux précités. Pour l'application de cette règle, c'est la somme des capacités globales
des deux dépôts qui est considérée.

Article 202

Parcs de stationnement de véhicules routiers

Les parcs de stationnement des véhicules routiers doivent être situés à l'extérieur des
zones de type 1 ou 2.

18
Article 203

Stockage d'hydrocarbures de catégorie A2 des établissements comportant des feux


nus

L'implantation des stockages d'hydrocarbures de catégorie A2 situés dans des


établissements où existent des feux nus, tels que des fours ou des chaudières, doit tenir
compte, dans toute la mesure du possible, de la direction des vents dominants afin d'éviter la
propagation de nappes de gaz combustibles accidentelles vers des feux nus.

Article 204

Clôture

204.1 : Dispositions générales

Tout dépôt d'hydrocarbures de catégorie A2 doit comporter une clôture entourant


l'ensemble des emplacements d'hydrocarbures.

La clôture doit être située à l'extérieur des zones de type 1 ou 2. De plus, dans les
dépôts avec transvasement d'une capacité globale supérieure à 15 mètres cubes, elle doit
être placée à dix mètres au moins des zones de type 1.

Cette clôture doit avoir une hauteur minimale de :


- 2,50 mètres lorsque le dépôt a une capacité supérieure à 70 mètres cubes;
- 2 mètres lorsque le dépôt a une capacité au plus égale à 70 mètres cubes.
Cette clôture ne doit pas faire obstacle à l'aération et doit être, de préférence, réalisée en
grillage. Elle peut toutefois être pleine au voisinage d'emplacements d'hydrocarbures
surplombant des voies de communication extérieures. Elle doit être aménagée de façon a
faciliter toute intervention ou évacuation en cas de nécessité.
Les portes d'un dépôt ouvrant sur des voies publiques doivent présenter au moins une
ouverture d'une longueur minimale de 4 mètres et une accessibilité telle que l'entrée et la
sortie des citernes routières ou des véhicules d'intervention contre l'incendie puissent
s'effectuer facilement.

204.2 : Clôture commune à deux dépôts

Lorsque tout ou partie d'une clôture est commune à deux dépôts d'hydrocarbures de
catégorie A2 de première ou deuxième classe, celle-ci peut être située à l'intérieur des zones
de type 1 et 2 ou à moins de 10 mètres des zones de type 1 pour les dépôts d'une capacité
globale supérieure à 70 mètres cubes, sous réserve d'un accord dûment enregistré conclu
entre les exploitants intéressés et précisant les servitudes mutuelles de chacun des
exploitants.

204.3 : Règles particulières

Une clôture particulière autour d'un dépôt d'hydrocarbures de catégorie A2 n'est pas
indispensable lorsque l'établissement contenant ce dépôt comprend lui-même d'autres
installations classées pour risque d'incendie ou d'explosion et possède une clôture générale
conforme aux dispositions de l'article 204.1.
Toutefois, l'interdiction de faire des feux nus, notamment de fumer, doit être affichée
dans la zone qui aurait du être clôturée par l'application de l'article 204.1 du présent titre.
En outre, dans les dépôts avec transvasement d'une capacité au plus égale à 15 mètres
cubes et dans ceux sans transvasement d'une capacité au plus égale à 200 mètres cubes

19
situés dans un établissement déjà clôture, les postes de déchargement peuvent être
implantés à l'extérieur de la clôture entourant ces dépôts telle qu'elle résulte des dispositions
de l'article 204.1.
Dans un tel cas, une distance minimale de 7,5 mètres est requise entre le poste de
déchargement et la clôture de l'établissement; la zone classée déterminée par ce poste doit
être alors délimitée par une barrière mobile qui doit être mise en place lors de chaque
livraison sous la responsabilité de l'exploitant du dépôt.

Article 205

Limite des terrains extérieurs

Le respect des distances définies à la rubrique 11 des tableaux nos 1 et 2 doit être
assuré par l'acquisition des terrains correspondants, par la constitution de servitudes
amiables non ædificandi ou par tout autre moyen donnant une garantie de non implantation
équivalente.

Article 206

Distance entre un emplacement d'hydrocarbures liquéfiés et un emplacement


d'hydrocarbures liquides situés dans un même établissement

Lorsqu'un établissement comprend à la fois des emplacements d'hydrocarbures liquéfiés


et des emplacements d'hydrocarbures liquides, la distance minimale entre un emplacement
d'hydrocarbure liquéfié et un emplacement d'hydrocarbure liquide, à l'exception des
canalisations, doit être de 20 mètres.
La distance ci-dessus est réduite de moitié si l'un des deux emplacements au moins est
enterré.
Toutefois, pour des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés d'une capacité globale supérieure à
4.000 mètres cubes, la distance minimale entre :
a ) les parois de deux réservoirs dont l'un contient un hydrocarbure liquéfié et l'autre un
hydrocarbure de catégorie B doit être de 40 mètres;
b ) les parois de deux réservoirs dont l'un contient un hydrocarbure liquéfié et l'autre un
hydrocarbure de catégorie C ou D doit être de 25 mètres.

Tableau n° 1 : Dépôts d'hydrocarbures liquéfiés

- Dépôts sans transvasement de capacité globale supérieure à 70 m3.


- Dépôts avec transvasement, autres que les dépôts-relais, de capacité globale supérieure
à 15 m3.
- Dépôts-relais de capacité globale supérieure à 70 m3.

20
DÉSIGNATION DISTANCES (EN MÈTRES) ENTRE DIFFÉRENTS EMPLACEMENTS
1 2 330 331 5 6 8 9 10 1100 1101 12 1300 1301
1. Postes ou groupes de
postes d'emplissage de
réservoirs mobiles ou de (6) (12)
10 25 10 10 20 20 30 25 60 75 75
réservoirs mi-fixes 0 25
carburation, y compris les
stocks intégrés
2. Stockages de
réservoirs mobiles (7) (8) (12) (10) (10)
10 10 10 10 10 10 3 10 25
d'hydrocarbures pleins ou 10 10 20 75 75
vides gazés
3. Réservoirs de
3
stockage (paroi des
(11)
réservoirs).
330 Capacité unitaire : (12) (1) (10)
10 (5) (5) 10 10 (9) 30 15 75 75
1.000 m3 25 30 75
331 Capacité unitaire > (1)
25 10 (5) (5) 15 15 (9) 60 30 100 100 100
1.000 m3 30
5. Postes de
déchargement des
(3)
navires, bateaux, (1)
10 10 10 15 0 0 15 (11) 15 60 75 75
chalands, wagons- 20
30
citernes ou citernes
routières
6. Postes de chargement
des navires, bateaux,
(1) (3)
chalands, wagons- 10 10 10 15 0 0 15 15 60 75 75
20 30
citernes ou citernes
routières

21
8. Bâtiments
administratifs ou à usage (2)
d'habitation situés à 20 (8) 10 (9) (9) 15 15 0 0 (3) __ __ __ __
l'intérieur du dépôt, __
laboratoires
9. Pompes (fixes) d'eau (1) (1) (1) (1) (2)
20 10 0 0 __ __ __ __
d'incendie 30 30 20 20 __
10. Clôture : voir article
204 (Emplacements
3
extérieurs à
l'établissement).
11.
1100 - Limite des zones
extérieures en deçà
desquelles des
habitations, bureaux,
locaux sociaux (cantines,
vestiaires par exemple) et
ateliers occupés, ne
peuvent être situés ou
s'implanter
(3) (3) (2)
(4) (3) (2)
- Limite la plus voisine de 30 (11) 60 (11) (3) __ __ __ __ __
20 30 __
la chaussée d'une voie 30 30 __
de communication
extérieure au sens de
l'article 116

- Rail le plus voisin d'une


voie ferrée si celle-ci est
une voie de
communication extérieure
au sens de l'article 116

22
1101 - Limite la plus
voisine de la chaussée
des voies de
communication
extérieures non visées à
l'article 116
25 10 15 30 15 15 __ __ __ __ __ __ __
-Rail le plus voisin d'une
voie ferrée si celle-ci n'est
pas une voie de
communication extérieure
au sens de l'article 116
12. Etablissements
classés en 1er ou en 2ème
classe pour risques
d'incendie ou d'explosion
(autres que dépôts
l'hydrocarbures et unités
de traitement de pétrole (10) (11)
60 25 100 60 __ __ __ __ __ __ __
brut, de ses dérivés et 75 60
résidus au sens de
l'arrêté du 4 septembre
1967) lorsque ces
établissements existent à
la construction de
l'installation visée
13. Etablissements
recevant du public
assujettis au décret no
54-856 du 13 août 1954
lorsque ces
établissements existent à
la date de construction de
l'installation visée :

23
1300 Hôpitaux,
établissements scolaires
(10)
ou universitaires, 75 75 100 75 75 __ __ __ __ __ __ __
75
établissements du culte,
musées
1301 Autres (10)
75 75 100 75 75 __ __ __ __ __ __ __
établissements 100
NOTA.
• Les zéros signifient qu'aucune distance n'est imposée entre les emplacements concernés.
• Les tirets signifient qu'il n'est pas possible de fixer de distances entre les emplacements concernés car celles-ci sont déjà définies dans
d'autres règlements ou soumises à d'autres contraintes.
• Les chiffres entre parenthèses ont la signification suivante :
(1) Cette distance peut être réduite à 10 m si la pomperie est efficacement protégée contre les effets de rayonnement.
(2) Sous réserve des dispositions des article 5 et 7 de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer.
(3) Sous réserve des dispositions des articles 5 et 6 du décret no 61-1298 du 30 novembre 1961 portant règlement d'administration publique
pour, l'application de l'article 91 du code de l'urbanisme et de l'habitation,
(4) Cette distance n'est prescrite que lorsque les habitations, bureaux, locaux sociaux (cantines, vestiaires par exemple) et ateliers occupés
existent. Lorsque ces constructions n'existent pas, le stock de réservoirs mobiles pleins ou vides gazés doit être situé à une distance
minimale de 3 m de la clôture, toutefois cette faculté disparaît en cas de construction dans la zone considérée.
(5) Voir article 314 des règles de construction des stockages d'hydrocarbures de catégorie A 2.
(6) Lorsque la capacité globale des stocks intégrés à deux postes ou groupes de postes d'emplissage est susceptible de dépasser 100 m3,
cette distance est portée à 25 mètres.
(7) Voir article 316 des règles de construction des stockages d'hydrocarbures de catégorie A 2.
(8) Cette distance est comptée à partir des couvertures de bâtiments. Dans le cas d'un mur aveugle en matériaux incombustibles (cf. art. 109)
elle est réduite de moitié.
(9) Leur position par rapport a un réservoir est fixée par les valeurs données aux zones 1 et 2 engendrées par la soupape, la purge du la paroi
de ce réservoir.
(10) Cette distance est réduite aux deux tiers lorsque le dépôt d'hydrocarbures liquéfiés est un dépôt sans transvasement d'une capacité globale
de stockage fixe inférieure à 200 m3.
(11) Cette distance est réduite de moitié lorsque le dépôt d'hydrocarbures liquéfiés est un dépôt sans transvasement d'une capacité globale de
stockage fixe inférieure à 200 m3.
(12) Cette distance est réduite a 15 m pour les postes d'emplissage de réservoirs mi-fixes carburation implantés dans des dépôts ne disposant
que d'un seul de ces postes.

24
Tableau n°2 - Dépôts d'hydrocarbures liquéfiés

- Dépôts avec transvasement, autres que les dépôts-relais, de capacité globale supérieure
au seuil de classement en 2ème classe et au plus égale à 15 m3;
- Dépôts-relais de capacité globale supérieure au seuil de classement en 2ème classe et
au plus égale à 70 m3.

25
DÉSIGNATION DISTANCES (EN MÈTRES) ENTRE DIFFÉRENTS EMPLACEMENTS
1 2 3 5 8 9 10 1100 1101 1200 1201 1300 1301
1. Postes ou groupes de
postes d'emplissage de
(2)
réservoirs mobiles ou de
0 10 7.5 10 10 10 10 (3) 15 30 10 50 40
réservoirs mi-fixes
15
carburation, y compris les
stocks intégrés
2. Stockages de (2)
réservoirs mobiles (3)
10 0 5 5 7.5 10 3 7.5 20 15 40 30
d'hydrocarbures pleins ou (4)
vides gazés. 10
3. Réservoirs de stockage (3)
7.5 5 (1) 7.5 7.5 10 7.5 10 30 15 50 40
(paroi des réservoirs) 10
5. Postes de chargement
ou de déchargement des (6) (6) (3)
10 5 7.5 0 10 10 30 10 50 40
wagons-citernes ou des 7.5 7.5 10
citernes routières (5)
8. Bâtiments
administratifs ou à usage (2)
d'habitation situés à 10 7.5 7.5 7.5 0 0 0 (3) __ __ __ __ __
l'intérieur du dépôt, __
laboratoires
9. Pompes (fixes) d'eau (2)
10 10 10 10 0 0 0 __ __ __ __ __
d'incendie __
10. Clôture : voir article (6)
10 3 7.5 0 0 __ __ __ __ __ __ __
204 7.5
11.

26
1100 - Limite des zones
extérieures en deçà
desquelles des
habitations, bureaux
sociaux (cantines,
vestiaires par exemple) et
ateliers occupés, ne
peuvent être situés ou
s'implanter (2)
(2) (2) (2)
(3) (3) (2)
(3) (3) (3) __ __ __ __ __ __ __
-Limite la plus voisine de (4) 10 __
15 10 __
la chaussée d'une voie de 10
communication extérieure
au sens de l'article 116

- Rail le plus voisin d'une


voie ferrée si celle-ci est
une voie de
communication extérieure
au sens de l'article 116
1101 Limite la plus
voisine de la chaussée
des voies de
communication
extérieures non visées à
l'article 116
15 7.5 10 10 __ __ __ __ __ __ __ __ __
- Rail le plus voisin d'une
voie ferrée si celle-ci n'est
pas une voie de
communication extérieure
au sens de l'article 116

27
12. Etablissements
classés en 1er ou en 2ème
classe pour risques
d'incendie ou d'explosion
(autres que dépôts
d'hydrocarbures et usines
de traitement de pétrole
brut, de ses dérivés et
résidus au sens de
l'arrêté du 4 septembre
1967) lorsque ces
établissements existent à
la date de construction de
l'installation visée :
1200 Etablissements
30 20 30 30 __ __ __ __ __ __ __ __ __
rangés dans la 1er classe
1201 Etablissements
rangés dans la 2ème
classe (Etablissements
recevant du public
assujettis au décret no
10 15 15 10 __ __ __ __ __ __ __ __ __
54-856 du 13 août 1954
lorsque ces
établissements existent à
la date de construction de
l'installation visée )
13 (arrêté du 19
novembre 1975, art 17).
"Etablissements recevant
du public de 1ère, 2ème ,
3ème ou 4ème catégorie au
sens du décret n° 73 -

28
1007 du 31 octobre 1973
lorsque ces
établissements existent à
la date de construction de
l'installation visée".
1300 Hôpitaux,
établissements scolaires
ou universitaires, 50 40 50 50 __ __ __ __ __ __ __ __ __
établissements du culte,
musées
1301 Autres
40 30 40 40 __ __ __ __ __ __ __ __ __
établissements
NOTA :

• Les zéros signifient qu'aucune distance n'est imposée entre les emplacements concernés.
• Les tirets signifient qu'il n'est pas possible de fixer de distances entre les emplacements concernés car celles-ci sont déjà définies dans
d'autres règlements ou soumises à d'autres contraintes.
• Les chiffres entre parenthèses ont la signification suivante :

(1) Voir article 314 des règles de construction de stockages d'hydrocarbures de catégorie A2.
(2) Sous réserve des dispositions des articles 5 et 7 de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer.
(3) Sous réserve des dispositions des articles 5 et 6 du décret no 61-1298 du 30 novembre 1961 portant règlement d'administration publique
pour l'application de l'article 91 du code de l'urbanisme et de l'habitation.
(4) Cette distance n'est prescrite que lorsque les habitations, bureaux, locaux sociaux (cantines, vestiaires par exemple) et ateliers occupés
existent. Lorsque ces constructions n'existent pas, le stock de récipients pleins ou vides gazés doit être situé à une distance minimale de 3
m de la clôture, toutefois cette faculté disparaît en cas de construction dans la zone considérée.
(5) Lorsqu'il n'y a pas de borne de dépotage, il convient de prendre en considération la paroi des véhicules avitailleurs.
(6) Voir article 204.3.

29
Titre III : Règles de construction des emplacements d'hydrocarbures,
bâtiments et voies d'accès

Partie I : Voies, aires et passages de circulation

Article 301

Voies, aires et passages de circulation des véhicules

301.1 - Les rayons des courbes de raccordement des voies et la disposition des aires
doivent permettre une évolution facile des véhicules.

301.2 - Les voies et aires desservant des postes de chargement et de déchargement de


citernes-routières doivent être disposées de façon que l'évacuation des véhicules puisse
s'effectuer en marche avant.

301.3 - L'aménagement des voies et aires de circulation doit permettre l'évacuation des eaux
pluviales.

301.4 - Le franchissement des voies et aires de circulation des véhicules par les tuyauteries
aériennes s'effectue à une hauteur telle qu'il reste un espace libre permettant le passage
d'un véhicule de 4 mètres de hauteur. Les tuyauteries et les câbles électriques en tranchées
franchissent les voies et aires sous des ponceaux ou dans des gaines, ou sont enterrés à
une profondeur suffisante pour éviter toute détérioration.

301.5 - Les passages doivent respecter les dispositions ci-dessus. Toutefois, lorsque la
nature du sol le permet, ils peuvent ne pas être spécialement aménagés pour l'évacuation
des eaux fluviales. D'autre part, le franchissement de ces passages par les tuyauteries
aériennes peut s'effectuer à une hauteur telle qu'il reste un espace libre de 3,50 mètres au
minimum au-dessus de la surface de roulage.

301.6 - Les emplacements d'hydrocarbures, à l'exception des canalisations, des vaporiseurs,


des postes de déchargement de wagons-citernes et des pompes, doivent être desservis par
des voies, aires ou passages de circulation des véhicules ayant une largeur minimale de
roulement de 3 mètres.
L'implantation des postes de déchargement de wagons-citernes et des pompes doit
cependant permettre l'intervention de certains moyens de secours en cas d'accident ou
d'incendie (dévidoirs mobiles, etc.).

301.7 -Les voies, aires et passages à circulation réglementée doivent être signalés par des
marques très visibles.

301.8 - Les voies et aires à circulation simultanée dans les deux sens doivent avoir une
largeur minimale de roulement de 6 mètres. Cette longueur peut être réduite à 4 mètres
lorsque ces voies et aires ne sont empruntées que par des chariots de manutention.

Article 302

Voies ferrées

Les voies ferrées d'un établissement et leur raccordement au réseau sont établis
conformément aux prescriptions du décret du 4 décembre 1915, modifié par les décrets des
4 août 1935 et 27 août 1962, portant règlement d'administration publique au sujet des

30
mesures à prendre pour assurer la sécurité des travailleurs sur les voies ferrées des
établissements visés par l'article 65 du livre II du code du travail et de la prévoyance sociale.
L'isolement électrique de l'équipement des voies desservant les postes de chargement
ou de déchargement est réalisé conformément aux instructions techniques établies par
l'exploitant de la voie ferrée à laquelle le dépôt est raccordé, relatives aux prescriptions à
suivre pour éviter les étincelles de rupture.
Pour le franchissement des voies ferrées, le service compétent de l'exploitant de la voie
ferrée qui, pour la S.N.C.F., est la division de l'équipement de la région considérée, doit être
consulté.
Le franchissement des voies ferrées non électrifiées ni susceptibles de l'être, par des
tuyauteries aériennes, s'effectue à une hauteur telle qu'il reste un espace libre de 4,80
mètres au minimum au-dessus du rail le plus haut.
Pour le franchissement des voies ferrées par des tuyauteries enterrées, l'accord de
l'exploitant de la voie ferrée est requis.

PARTIE II : Construction des différentes installations

Article 303

Charpentes métalliques et divers

303.1 : Charpentes métalliques

Les charpentes métalliques doivent être protégées contre la corrosion.


Les charpentes métalliques supportant des réservoirs d'hydrocarbures dont le point le
plus bas est situé à plus d'un mètre du sol sous-jacent ou d'un massif de maçonnerie ou en
béton, doivent être enrobées d'au moins 5 cm de béton ou de 4 cm de gunitage ou d'autres
matériaux ignifugés d'efficacité équivalente.
L'enrobage doit être appliqué du sol jusqu'à une hauteur de 4,50 mètres ou sur toute la
hauteur si celle-ci est inférieure à 4,50 mètres. Il ne doit pas cependant affecter les soudures
de liaison entre le réservoir et la charpente qui le supporte.

303.2 : Divers

La sécurité des installations doit notamment être assurée par l'utilisation d'appareils de
contrôle ainsi que par la mise en place de soupapes de sûreté ou de joints d'éclatement ou
de dispositifs analogues.
Les appareils de manutention et de levage, les appareils fonctionnant sous pression, les
appareils tubulaires destinés à assurer un échange thermique, les compresseurs, les
pompes sont construits suivant les règles de l'art et conformément à la réglementation qui
leur est applicable. Les épaisseurs des divers éléments des appareils à pression sont
calculées par le constructeur d'après des conditions au moins égales aux conditions
maximales de température et de pression de service.
Les matériaux avec lesquels sont notamment construits les appareils fonctionnant sous
pression et les appareils tubulaires destinés à assurer un échange thermique, sont choisis
en fonction des fluides circulant dans les appareils pour atténuer ou supprimer l'effet de
corrosion. Une surépaisseur de métal doit être prévue dans tous les cas où une corrosion est
néanmoins à craindre.
Le réseau de vapeur doit, s'il existe, être efficacement protégé contre toute introduction
d'hydrocarbures.

31
PARTIE III : Construction des postes de chargement et de déchargement

Article 304

Dispositions générales

304.1 - Les prescriptions du règlement pour le transport par chemins de fer, par voies de
terre et par voies de navigation intérieure des matières dangereuses s'appliquent aux postes
de chargement et de déchargement des wagons-citernes, citernes routières et citernes de
bateaux.
304.2 - Les prescriptions du règlement pour le transport et la manutention dans les ports
maritimes des matières dangereuses s'appliquent aux postes de chargement et de
déchargement des citernes de navires.
304.3 - Les dépôts suivants doivent être équipés de bornes de dépotage :
- les dépôts sans transvasement de capacité supérieure à 70 mètres cubes;
- les dépôts avec transvasement, autres que les dépôts-relais, de capacité supérieure à 15
mètres cubes;
- les dépôts-relais de capacité supérieure à 70 mètres cubes.

Ces bornes de dépotage doivent être implantées à l'extérieur des cuvettes de rétention
contenant les stockages.

Article 305

Postes de chargement et postes de déchargement de citernes routières

305.1 - Implantation des postes de chargement et de déchargement de citernes


routières :
L'implantation des postes de chargement et des postes de déchargement de citernes
routières et la disposition des voies et aires les desservant doivent être choisies de manière
à éviter, dans toute la mesure du possible, la circulation des véhicules à proximité des
emplacements d'hydrocarbures pouvant constituer des sources possibles de gaz ou de
vapeurs combustibles, autres que les canalisations d'hydrocarbures et les postes de
chargement et de déchargement eux-mêmes.

305.2 - Moyens d'accès aux postes de chargement et de déchargement :


L'accès aux postes de chargement ou de déchargement se fait obligatoirement par des
voies ou aires telles que définies à l'article 115 (a ), à l'exclusion des passages tels qu'ils
sont définis à l'article 115 (b).

305.3 - Mesures à prendre contre les effets des courants de circulation et l'électricité
statique :
Les installations fixes de chargement ou de déchargement (charpente si elle est
métallique, canalisations métalliques et accessoires) doivent être reliées en permanence
électriquement entre elles et à une prise de terre par un conducteur.

305.4 - Equipement des flexibles de chargement et de déchargement :


Lorsque le chargement ou le déchargement d'hydrocarbures est effectué à l'aide de
flexibles, ceux-ci doivent être équipés conformément aux dispositions suivantes.
Les flexibles doivent être protégés à chacune de leur extrémité par des dispositifs de
sécurité arrêtant totalement ou partiellement le débit en cas de rupture du flexible.
Ces dispositifs doivent être, soit automatiques, soit manoeuvrables à distance. Ils doivent
être montés, soit sur le flexible, soit immédiatement à l'amont et à l'aval de celui-ci, soit sur

32
les lignes en phase liquide et en phase vapeur des réservoirs fixes et des citernes des
engins de transport.
Sans préjudice des dispositions précédentes, les lignes en phase liquide des citernes
des engins de transport mis en service à dater du 1er juillet 1973 et appelés à être chargés
ou déchargés dans les dépôts de première et deuxième classe doivent être équipés pendant
les opérations de chargement ou de déchargement, de dispositifs de sécurité arrêtant
totalement ou partiellement le débit dans les cas suivants :
- feu sous la citerne de transport;
- intervention manuelle d'un endroit situé en dehors de la cabine du véhicule.

Article 306

Postes de chargement et de déchargement de wagons-citernes, navires ou bateaux

306.1 : Wagons-citernes

306.11 - Précautions à prendre contre les effets des courants de circulation et


l'électricité statique :
Les prescriptions de l'article 305.3 sont applicables aux postes de chargement ou de
déchargement d'hydrocarbures liquéfiés en wagons-citernes.

306.111. Toutes les longueurs d'un rail au moins de la voie desservant un poste de
chargement ou de déchargement doivent être reliées électriquement et connectées à la
charpente de ce poste et aux canalisations d'emplissage ou de déchargement, l'ensemble
doit être mis à la terre. En particulier, lorsque la prise de terre des rails et celle prévue à
l'article 305.3 sont distinctes, elles doivent être interconnectées.
Dans le cas d'un embranchement électrifié, la prise de terre des rails et celle prévue à
l'article 305.3 doivent être distinctes et leur interconnexion doit comporter un interrupteur. En
outre, l'installation doit être conforme aux règles particulières établies par la Société
nationale des chemins de fer français (notice générale EF-10. E 2, n° 1)

306.112. Des dispositions spéciales, telles que, par exemple, la pose d'éclisses isolantes,
doivent être prises en accord avec l'exploitant du réseau ferroviaire.

306.12 - Equipement des flexibles de chargement et de déchargement - Lorsque le


chargement ou le déchargement d'hydrocarbures est effectué à l'aide de flexibles, ceux-ci
doivent être équipés conformément aux dispositions particulières suivantes.
Les flexibles doivent être protégés à chacune de leurs extrémités par des dispositifs
de sécurité arrêtant totalement ou partiellement le débit en cas de rupture du flexible.
Ces dispositifs doivent être, soit automatiques, soit manoeuvrables à distance. Ils
doivent être montés, soit sur le flexible, soit immédiatement à l'amont et à l'aval de celui-ci,
soit sur les lignes en phase liquide et en phase vapeur des réservoirs et des citernes des
engins de transport.
Sans préjudice des dispositions précédentes, les lignes en phase liquide des citernes des
engins de transport mis en service à dater du 1er juillet 1973 et appelés à être chargés ou
déchargés dans les dépôts de première et deuxième classe doivent être équipés, pendant
les opérations de chargement ou de déchargement, de dispositifs de sécurité arrêtant
totalement ou partiellement le débit dans les cas suivants :
- feu sous la citerne de transport;
- déplacement accidentel de l'engin de transport;
- intervention manuelle à distance.

33
306.13 - Précautions contre les tamponnements accidentels
Le tamponnement accidentel des wagons-citernes en cours de chargement ou de
déchargement par d'autres wagons-citernes ou engins en mouvement doit être rendu
matériellement impossible par des dispositifs de sécurité appropriés.

306.14 - Opérations de chargement ou de déchargement dans les gares


Les opérations de chargement ou de déchargement effectuées dans les gares sont
assujetties au règlement pour le transport des matières dangereuses par chemin de fer, par
route et par voie de navigation intérieure (cf. art. 320 de ce règlement).

306.2 : Poste de chargement et de déchargement de navires ou bateaux

306.21 - Mesures à prendre contre les effets des courants de circulation et l'électricité
statique
La canalisation de l'appontement doit être reliée à une prise de terre. Cette prise de terre
est placée au voisinage de la rive, si possible, dans une partie du sol située au-dessous du
niveau de l'eau.
Lorsque la tuyauterie fixe de chargement ou de déchargement de l'appontement n'est
pas isolée électriquement du navire ou bateau par un joint isolant, un conducteur muni d'un
dispositif de coupure conforme aux prescriptions relatives au matériel électrique relie cette
prise de terre à la canalisation du navire ou bateau.
Lorsque l'appontement fait l'objet d'une protection électrique destinée à éviter la
corrosion, une étude particulière doit être effectuée et des dispositions spéciales doivent être
prises.

306.22 - Moyens de transmission


Une liaison doit être prévue entre l'installation de pompage et l'installation réceptrice pour
assurer une exécution rapide des ordres donnés, un contrôle constant de l'allure du
transvasement et, en particulier, un arrêt rapide des groupes de pompage.

306.23 - Eclairage
L'éclairage des tuyauteries flexibles ou des bras articulés doit être suffisant pour
permettre d'effectuer commodément leur surveillance, leur accouplement et leur
désaccouplement.

Partie IV : Construction et ventilation des locaux

Article 307

Bâtiments et locaux incombustibles

307.1 - Les bâtiments doivent être incombustibles au sens de l'article 109 lorsqu'ils sont
implantés à l'intérieur des zones de type 1 et 2.
Les bâtiments doivent également être incombustibles à moins de 10 mètres des zones
de type 1 dans les dépôts avec transvasement de capacité globale au moins égale à 70
mètres cubes et les dépôts sans transvasement de capacité globale au moins égale à 200
mètres cubes.

307.2 - Les ateliers d'emplissage de réservoirs mobiles ne doivent pas être surmontés
d'étages. Leur toiture doit être légère.
Aucun local, ni cave ne doit exister sous les planchers de ces ateliers.

34
S'il existe des espaces libres sous le plancher de ces ateliers, on ne doit pas y placer de
matières combustibles.

Article 308

Ventilation des locaux

308.1 - Les emplacements d'hydrocarbures sont en principe installés à l'air libre, à moins
que le procédé ou l'équipement mis en oeuvre n'exige leur protection par un abri ou un local
au sens des articles 107 et 108.

308.2 - Dans tout local contenant des hydrocarbures, la teneur en hydrocarbures mesurée à
2 mètres des points éventuels d'émission dans l'atmosphère, en exploitation normale, ne doit
pas être supérieure à 30 p. 100 de la limite inférieure d'inflammabilité.

308.3 - Toutes dispositions doivent être prises pour éviter l'accumulation de vapeurs
d'hydrocarbures au-dessous des bâtiments et dans les groupes de pompage et de
compression, fosses, caniveaux et autres parties basses des installations.

308.4 - Les postes des locaux occupés contenant des hydrocarbures doivent s'ouvrir vers
l'extérieur.

Partie V : Tuyauteries d'hydrocarbures - vaporiseurs

Article 309

Tuyauteries d'hydrocarbures et accessoires

309.1 : Normes
Outre l'application éventuelle des dispositions de l'arrêté ministériel du 15 janvier 1962
réglementant les canalisations d'usines, les tuyauteries, robinetteries, accessoires (soupapes
et manomètres...) doivent être conformes aux normes françaises homologuées pour
l'industrie du pétrole.
En l'absence de telles normes, l'utilisation de matériel conforme aux spécifications A S T
M, A P I, ou autres spécifications équivalentes est recommandée.
Les canalisations non soumises au règlement des canalisations d'usines peuvent être :

a ) Soit en acier :
Dans ce cas, elles sont constituées en tube étiré sans soudure, ou en tube soudé, de
bonne qualité. Les raccordements des tronçons s'effectuent par brides, par soudure
autogène ou pour les canalisations d'un diamètre au plus égal à 50 millimètres par vissage
ou emboîtement avec cordon de soudure autogène ou brasure. Les équipements sont fixés
sur les canalisations par brides, par soudure ou par filetage.

b ) Soit en cuivre, si leur diamètre intérieur est au plus égal à 16 mm.


Dans ce cas, les raccordements des tronçons et des équipements sont réalisés par
brasage, brasage capillaire, raccords à braser ou raccords mécaniques.
Avant mise en service, les ensembles entre les brides des canalisations non soumises
au règlement des canalisations d'usine subissent une épreuve de résistance et d'étanchéité
sous une pression hydraulique au moins égale à 150 p. 100 de la pression de service, avec
minimum de 6 bars.
L'épreuve des canalisations de diamètre intérieur au plus égal à 16 mm peut être
pneumatique. Le fluide utilisé est, soit de l'air, soit un gaz inerte.

35
Toutes précautions doivent être prises pour que l'exécution de l'épreuve ne présente
aucun danger.

309.2 : Tuyauteries en caniveaux


Les caniveaux dans lesquels sont posées des canalisations d'hydrocarbures doivent être
équipés à leurs extrémités et tous les 25 mètres au plus de dispositifs appropriés s'opposant
à l'écoulement des hydrocarbures.
Cette distance peut toutefois être portée à 100 mètres dans les parties de caniveaux
disposées de telle façon que les liquides accidentellement déversés ne puissent se répandre
que vers les zones ne présentant pas de risque.

309.3 : Supports de tuyauteries


Les supports de tuyauteries sont réalisés en construction métallique ou en maçonnerie.
Ils sont disposés et conçus de telle sorte que :
- les contraintes mécaniques par flexion et par dilatation notamment ne puissent
compromettre la résistance des tuyauteries;
- les corrosions extérieures des tuyauteries au contact des supports soient évitées ou
puissent être facilement surveillées.

309.4 : Franchissement de tuyauteries posées sur le sol


Les ouvrages de franchissement des tuyauteries posées sur le sol sont indépendants
des tuyauteries et doivent être conçus pour supporter les charges susceptibles d'y être
appliquées.

309.5 : Tuyauteries flexibles d'hydrocarbures de catégorie A2


Les prescriptions des articles 1031 et 1033 du règlement pour le transport des matières
dangereuses approuvé par l'arrêté ministériel modifié du 15 avril 1945 s'appliquent à toutes
tuyauteries flexibles de chargement ou de déchargement. Ces flexibles doivent être
remplacés chaque fois que leur état l'exige et au plus tard cinq ans après leur année de
fabrication.
Les autres tuyauteries flexibles, celles équipant les postes d'emplissage de réservoirs
mobiles notamment, doivent également être remplacées chaque fois que leur état l'exige et
au plus tard cinq ans après leur année de fabrication. Elles doivent être constituées de
matériaux résistants aux hydrocarbures, leur pression d'éclatement doit être d'au moins 60
bars.
L'utilisation permanente (d'une durée supérieure à un mois) de flexibles aux
emplacements où il est possible de monter des tuyauteries rigides est interdite.
Sont toutefois exclus de cette interdiction les postes de chargement et de déchargement
en vrac, les amenées d'hydrocarbures sur appareillages mobiles et les postes d'emplissage,
de gazage ou de dégazage de réservoirs mobiles et les liaisons des compresseurs de gaz
avec leurs tuyauteries fixes.
La longueur des flexibles utilisés doit être la plus réduite possible.

309.6 : Tuyauteries à l'intérieur des cuvettes


La surpression dans les tuyauteries due à l'élévation de température susceptible d'être
provoquée en particulier par un incendie, doit être évitée par un dispositif de décompression.
Au passage des tuyauteries à travers les parois des cuvettes, l'étanchéité doit être
assurée par des dispositifs résistant au feu.
Le passage au travers des murs en béton doit permettre la libre dilatation des
tuyauteries.
Les tuyauteries doivent sortir des cuvettes qu'elles desservent aussi directement que
possible et ne doivent, en principe, traverser aucune autre cuvette. Une telle traversée est
toutefois admise lorsque les vannes de pied de réservoirs sont disposées de telle sorte qu'en
cas de feu dans l'une ou l'autre cuvette, celles des réservoirs de la cuvette non touchée par
le feu puissent être accessibles pour leur manoeuvre.

36
Aucune tuyauterie aérienne étrangère à l'établissement ne doit traverser de cuvette de
rétention.
La traversée des cuvettes de rétention par une tuyauterie enterrée existante, étrangère à
l'établissement, peut être admise sous réserve de l'application de mesures particulières
(signalisation des tuyauteries enterrées, profondeur d'enfouissement minimale, consignes
spéciales pour tous travaux d'entretien ou de réparation sur les tuyauteries enterrées...).
Il est interdit d'implanter un réservoir au-dessus de toute tuyauterie enterrée en service
qui serait étrangère à son exploitation.

309.7 : Franchissement des voies de circulation


Le franchissement des voies ferrées et des voies, aires et passages, par des tuyauteries
aériennes ou enterrées s'effectue conformément aux dispositions prévues aux articles 301 et
302.

Article 310

Vaporiseurs
Ne sont pas visés par le présent texte, les brûleurs auto-vaporiseurs utilisant tout ou
partie de la phase vapeur produite lors de leur fonctionnement.

310.1. Les vaporiseurs sont construits conformément à la réglementation des


appareils à pression.
Les appareils non soumis aux obligations d'épreuve sont réalisés pour fonctionner à leur
pression maximale de service, avec un minimum de calcul de 19,3 bar.

310.2. Equipement des vaporiseurs :


310.21. Tout vaporiseur doit être en communication permanente avec une soupape de
sûreté qui le garantisse contre un excès de pression.

310.22. Des dispositifs de sécurité à fonctionnement automatique doivent empêcher :


a ) Les hydrocarbures de passer dans le circuit de réchauffage en cas de rupture de ce
dernier;
b ) Les hydrocarbures en phase liquide de passer dans le circuit de gaz vaporisé.

310.23. Les vaporiseurs doivent pouvoir être isolés des réservoirs avec lesquels ils sont
reliés par des vannes ou des robinets.

310.3. Soupape de sûreté


Le débit minimal de la soupape de sûreté est déterminé conformément à l'article 315.5
en considérant une surface égale à la somme des surfaces du corps de l'appareil et de celle
du dispositif d'apport de chaleur en contact avec les hydrocarbures à vaporiser.
La plaque signalétique de l'appareil doit mentionner ces valeurs.
Les soupapes de sûreté doivent toujours évacuer à l'extérieur de tout bâtiment.

310.4. Installation des vaporiseurs :


310.41. Les appareils de vaporisation peuvent être installés à l'air libre, ou sous abri
dans un local incombustible à toiture légère convenablement ventilé et affecté exclusivement
à leur usage.

310.42. Les distances minimales entre les parois d'un réservoir d'hydrocarbures de
catégorie A2 et celles d'un vaporiseur ne constituant pas un feu nu sont :
réservoir sphérique > 500 mètres cubes : 1 d;
réservoir sphérique £ 500 mètres cubes : 0,5 d;
réservoir cylindrique > 70 mètres cubes : 2 m;
réservoir cylindrique £ 70 mètres cubes : 1 m. (d = diamètre du réservoir).

37
Lorsque le stockage comporte une cuvette de rétention, le vaporiseur est placé à
l'extérieur de celle-ci.

310.43. Les chaudières ou générateurs de chaleur à feu nu utilisés pour alimenter les
vaporiseurs doivent être situés à l'extérieur des zones classées engendrées par les autres
emplacements d'hydrocarbures. En outre, ils doivent être distants des vaporiseurs de 6
mètres ou en être isolés par une cloison en matériaux résistant au feu et étanche aux gaz de
manière à créer un parcours d'au moins 6 mètres à une fuite éventuelle. Toutefois, cette
dernière condition ne s'applique pas aux appareils dans lesquels les chaudières ou
générateurs à feu nu sont intégrés par construction aux vaporiseurs et pour lesquels des
précautions spéciales de sécurité sont prises.

310.5. Règles complémentaires concernant les vaporiseurs à chauffage direct par « feu
nu ».
Par vaporiseurs à chauffage direct, on entend les vaporiseurs dans lesquels la
transmission de chaleur s'effectue de la flamme à l'enceinte contenant les hydrocarbures
sans fluide caloporteur intermédiaire (eau, huile).

310.51. La puissance nominale unitaire d'un vaporiseur à chauffage direct par flamme ne
doit pas excéder 100 kg/heure.

310.52. La contenance unitaire des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2


raccordés à ce type d'appareil doit représenter au moins dix fois le débit horaire.

310.53. Un dispositif doit intervenir pour interrompre le chauffage lorsque la pression


maximale de service est atteinte.

310.54. Un dispositif de sécurité à contrôle de flamme doit couper l'alimentation du


brûleur en cas d'extinction de celui-ci.

310.55. Le débit calorifique du brûleur doit être indiqué sur la plaque signalétique.

310.56. La soupape de sûreté doit être disposée de manière à ne pas être soumise à
une température supérieure à 60° C.

Partie VI : Stockage d'hydrocarbures

Bien que les wagons-citernes et véhicules-citernes utilisés comme stockage dans un


dépôt-relais soient assimilés à des stockages fixes au sens de l'article 114.22, les
dispositions de la présente partie ne leur sont pas applicables.

Article 311

Cuvettes de rétention.
Dispositions générales - Une cuvette de rétention doit être associée aux réservoirs
aériens d'hydrocarbures de catégorie A2 lorsque la capacité globale du stockage est
supérieure à 70 mètres cubes.
Lorsque des réservoirs ne sont pas associés à une cuvette de rétention, ils doivent être
installés sur un sol recouvert d'une couche de gravier ou de mâchefer. Sinon, ils doivent être
entourés d'une murette de 10 centimètres de hauteur.
Une cuvette de rétention ne peut être affectée à la fois à des réservoirs d'hydrocarbures
de catégorie A et à des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie B, C ou D.

38
Article 312

Règles relatives aux cuvettes de rétention

312.1 : Cuvette en terrain plat


312.11 - Les réservoirs d'un stockage d'une capacité globale supérieure à 70 mètres cubes
doivent être implantés dans une cuvette ou plusieurs cuvettes dont la capacité utile de
chacune doit être au moins égale à 20 p. 100 de la capacité totale des réservoirs contenus.

312.12 - La hauteur maximale des murs d'une cuvette contenant des réservoirs d'une
capacité unitaire supérieure à 200 mètres cubes est de 1 mètre au-dessus du sol de celle-ci,
leur hauteur minimale de 0,50 mètre s'ils sont constitués par des merlons en terre, de 0,30
mètre s'ils sont en maçonnerie.
Lorsque les réservoirs ont une capacité unitaire au plus égale à 200 mètres cubes, la
hauteur maximale est de 1 mètre au-dessus du sol de celle-ci, leur hauteur minimale de 0,30
mètre s'ils sont constitués en terre, de 0,20 mètre s'ils sont constitués en maçonnerie.

312.13 - Lorsqu'une cuvette contient des réservoirs d'une capacité unitaire supérieure à 200
mètres cubes, elle doit être divisée en compartiments par des merlons en terre ou des murs
en maçonnerie d'une hauteur inférieure à celle des parois de la cuvette.
Chaque compartiment doit contenir au plus un réservoir de capacité supérieure à 200 mètres
cubes.
Cette séparation doit être réalisée de telle façon que la capacité de chaque compartiment
par rapport à celle de la cuvette soit proportionnelle à la capacité du réservoir contenu par
rapport à la capacité totale des réservoirs contenus dans la cuvette.

312.14 - Le fond d'une cuvette doit avoir une pente telle que tout produit répandu s'écoule
vers un point aussi éloigné que possible des réservoirs, des tuyauteries et des organes de
commande du réseau d'incendie.

312.2 : Cuvettes sur un terrain en pente


Lorsque le terrain sur lequel sont implantés des réservoirs est en pente, les règles
précédentes relatives aux hauteurs minimales des murs ou merlons ne sont plus applicables
aux parties des cuvettes situées du côté le plus élevé du terrain.
La hauteur des murs ou merlons doit être déterminée de façon à obtenir la capacité de
rétention requise.
La cuvette peut ne comporter ni mur, ni merlon sur les côtés où la topographie du terrain
s'oppose naturellement à l'écoulement des produits accidentellement répandus.
Lorsque la pente entraîne la nécessité de prévoir à la partie basse du terrain des merlons
dont la hauteur peut constituer une gêne en cas d'intervention, les voies d'accès doivent être
situées du côté où la hauteur des merlons est la moins importante.
Les autres règles de l'article 312.1 s'appliquent également aux cuvettes en pente.

312.3 : Cuvettes ne contenant pas les réservoirs


Si les dispositions adoptées permettent à la cuvette de remplir complètement son rôle de
rétention des produits en cas de fuite accidentelle sans que les réservoirs soient à l'intérieur
de la cuvette, ces réservoirs peuvent en être plus ou moins éloignés, de façon à reporter les
écoulements dans une zone présentant moins de risque, sous réserve que les conditions
suivantes soient remplies :
a ) La disposition et la pente du sol autour du réservoir doivent être telles qu'en cas de
faite les produits soient dirigés uniquement vers la cuvette;

39
b ) Le trajet suivi par les écoulements accidentels entre les réservoirs et la cuvette de
récupération ne doit pas traverser de zones comportant des feux nus, ni couper les voies
d'accès aux réservoirs.
La surface d'écoulement des fuites éventuelles pour plusieurs réservoirs desservis par
une même cuvette doit être séparée au moyen de murettes ou merlons, de 0.15 mètre de
hauteur minimale, disposés de façon à éviter qu'un écoulement accidentel n'affecte au
passage la totalité des réservoirs.
La capacité de la cuvette doit respecter les dispositions de l'article 312.1, sauf celles
relatives au compartimentage qui ne sont pas obligatoires.

Article 313

Construction et disposition des cuvettes


313.1 - Les cuvettes peuvent se construire en déblai, en remblai ou en profil mixte.

313.2 - Pour éviter des ruptures, notamment en cas d'incendie, les parois des cuvettes
doivent être constituées par des merlons en terre ou des murs résistant à la poussée des
hydrocarbures éventuellement répandus.
En outre, ces murs doivent présenter une stabilité au feu de degré quatre heures. Cette
stabilité ne doit pas être diminuée par une déficience de tenue au feu des matériaux
constituant les joints de dilatation.
Les assemblages d'angle doivent être renforcés.

313.3 - Pour le stockage des hydrocarbures liquéfiés en réservoirs de capacité unitaire


supérieure à 200 mètres cubes, la base des parois intérieures des cuvettes doit être située à
une distance minimale de 3 mètres de la projection verticale au sol des réservoirs contenus.
Cette distance peut être réduite à 2 mètres pour les réservoirs d'une capacité unitaire
inférieure ou égale à 200 mètres cubes mais supérieure à 70 mètres cubes, et à 1 mètre
pour les réservoirs de capacité unitaire au plus égale à 70 mètres cubes.

313.4 - Les parois latérales des cuvettes doivent être imperméables. S'il s'agit de merlons en
terre, leur imperméabilité peut être obtenue soit naturellement, soit par un traitement
approprié.

313.5 - Autour des cuvettes, des voies, aires ou passages d'une largeur minimale de 2,50
mètres doivent être aménagés sur au moins la moitié de leur périphérie.
Pour l'application de cette règle, les voies de communication extérieures non visées à
l'article 116 peuvent être assimilées à des voies, aires ou passages, à condition que :
a ) le dépôt ait une capacité globale au plus égale à 200 mètres cubes;
b ) les voies de communication extérieures ne soient séparées des cuvettes que par une
clôture;
c ) des voies, aires ou passages à l'intérieur de la clôture soient aménagés sur au moins
le quart de la périphérie des cuvettes.

313.6 - Les cuvettes à fond étanche doivent présenter des dispositifs permettant l'évacuation
des eaux de ruissellement pour les cuvettes en pente et des eaux de refroidissement
éventuel des réservoirs. Ces dispositifs normalement fermés doivent être non combustibles,
étanches aux hydrocarbures en position fermée et commandée de l'extérieur de la cuvette.
Les eaux ne doivent être évacuées vers le réseau d'eaux pluviales que si elles ne sont
pas polluées.
Lorsqu'elles sont polluées, leur reprise doit se faire conformément aux consignes
particulières à chaque établissement en vue de les traiter dans les installations prévues à cet
effet.

40
313.7 - L'intérieur d'une cuvette de rétention et la zone extérieure située à moins de 3 mètres
de la ligne de débordement de celle-ci doivent être laissés libres de tous matériels, engins,
emballages, etc., fixes ou mobiles, étrangers aux besoins de l'exploitation des réservoirs
situés dans la cuvette considérée.

Article 314

Disposition et espacement des réservoirs


La distance entre réservoirs est mesurée horizontalement entre parois.

Dans ce qui suit, c'est le diamètre « d » du plus grand réservoir ou du réservoir exigeant
le plus grand espacement qui doit être pris en considération dans le calcul.

Les réservoirs ne doivent pas être disposés sur plus de deux rangées.

Lorsque les réservoirs sont cylindriques à axe horizontal et que leur surface latérale ne
peut être refroidie par des moyens mobiles de lutte contre l'incendie, le nombre de ces
réservoirs ne peut excéder quatre dans la même cuvette.

Dans une même cuvette les distances minimales suivantes doivent être respectées :
a ) entre sphères, ou entre sphère et réservoir cylindrique à axe horizontal ou à axe
vertical : 0,75 d;
b ) entre parois de réservoirs cylindriques à axe horizontal ou à axe vertical d'une
capacité unitaire inférieure ou égale à 70 mètres cubes : 1 mètre;
c ) entre parois de réservoirs cylindriques à axe horizontal ou à axe vertical de capacité
supérieure à 70 mètres cubes et inférieure ou égale à 200 mètres cubes : 2 mètres;
d ) entre parois de réservoirs cylindriques à axe horizontal ou à axe de capacité
supérieure à 200 mètres cubes : d;
e ) entre parois de réservoir aérien et de réservoir enterré : 2 mètres;
f ) entre orifice d'évacuation de soupape de réservoir enterré et paroi de réservoir aérien
de plus de 200 mètres cubes : 10 mètres;
g ) entre orifice d'évacuation de soupape de réservoir enterré et paroi de réservoir aérien
de capacité au plus égale à 200 mètres cubes : 5 mètres;
h ) entre réservoirs enterrés : 1 mètre.

Deux cuvettes de rétention sont considérées comme distinctes lorsqu'elles sont séparées
par une voie, aire ou passage de circulation d'une largeur minimale de 2,5 mètres et si la
distance minimale entre parois de réservoirs situés dans ces cuvettes respectives est de :
1,5 d + 5 mètres.

Article 315

Construction et équipement des réservoirs


Sans préjudice de la réglementation des appareils à pression lorsque celle-ci est
applicable, la construction et l'équipement des réservoirs, d'hydrocarbures de catégorie A
sont soumis aux dispositions ci-après.

315.1. Piquage, lignes .


Le nombre de piquages branchés sur les réservoirs au-dessous du niveau maximal
d'utilisation doit être réduit le plus possible.
Les formes et dimensions des pièces de raccordement fixées à la paroi des réservoirs
(bossages et piquages par exemple) et leur assemblage par soudure à cette paroi doivent
être réalisées suivant les règles de l'art et assurer une résistance suffisante à la pression
interne et aux sollicitations extérieures.

41
Le tracé de montage de la ligne ainsi que ses supports doivent être prévus de façon à
soustraire la jonction au réservoir à tout effort de flexion ou de torsion.

315.2. Ligne de purge .


La présence d'une ligne de purge en acier est obligatoire sur :
- les réservoirs de capacité unitaire supérieure à 200 mètres cubes;
- les réservoirs qui alimentent les postes d'emplissage des réservoirs mobiles.

Mais toute ligne de purge, dès lors qu'elle équipe un réservoir, doit être conforme aux
dispositions suivantes.

315.21. La ligne de purge doit être branchée :


- sous le réservoir;
- ou sur une canalisation d'exploitation, de remplissage ou de vidange, en un point bas.

315.22. La ligne de purge doit être équipée de deux robinets :


- un robinet de sécurité, à corps en acier, à boisseau en acier inoxydable ou à clapet et
siège en acier inoxydable, situé entre le réservoir et le robinet de purge, à 0,50 mètre au
minimum de celui-ci;
- un robinet de purge à ouverture progressive d'un diamètre de 20 millimètres au plus et à
corps en acier. Ce dernier peut toutefois être en laiton si son diamètre est au plus égal à
10 millimètres.

La ligne de purge peut être commune à plusieurs réservoirs cylindriques à axe horizontal
lorsque la capacité unitaire n'excède pas 200 mètres cubes et la capacité globale 600 mètres
cubes, à condition que chaque réservoir soit muni d'un robinet de sécurité.
Ces robinets doivent être facilement manoeuvrables et étanches à la température la plus
basse susceptible d'être atteinte en service.
Les organes de manoeuvre des robinets de la ligne de purge doivent être fixés à
demeure.
Le sens ou la position de fermeture de ces robinets doit être repéré.
Ces robinets doivent être facilement accessibles et manoeuvrables par un opérateur.

315.23. L'extrémité de la ligne de purge doit être visible depuis le robinet de purge; elle doit
être située à l'extérieur de la projection verticale du réservoir sur le sol et être conçue de telle
sorte que l'opérateur ne puisse recevoir des projections de produits. S'il existe un puisard de
recueil des purges, celui-ci doit pouvoir être isolé du réseau d'eaux polluées par un robinet
en position normalement fermée ou par un dispositif équivalent.

315.24. La ligne de purge doit être en pente sans point bas et :


a ) Etre calorifugée et réchauffée (par fluide caloporteur ou par résistance électrique, par
exemple) au moins sur la section entre le réservoir et le robinet de purge compris;
b ) Ou pouvoir être dégelée par des lances à vapeur situées à proximité.

Les lignes de purge en siphon ou munies d'un sas, conçues de manière à éviter la
formation d'hydrates entre le robinet de purge et le robinet de sécurité, ne sont pas soumises
aux dispositions a et b ci-dessus.

315.25. Lorsque les robinets de la ligne de purge sont situés sous une sphère, la garde au
sol, de celle-ci doit être d'au moins 1,80 mètre.

42
315.3. Ligne d'échantillonnage :
315.31. La ligne de prise d'échantillon, si elle existe, est branchée :
- sur le réservoir;
- ou sur la ligne de purge:
- soit entre le robinet de sécurité et le robinet de purge;
- soit à l'extrémité de cette ligne
- ou sur une canalisation d'exploitation.

315.32. Le robinet de prise d'échantillon, à soupape ou à pointeau, doit être accessible et


d'un diamètre au plus égal à 20 mm.

315.33. L'extrémité, côté atmosphère, de la ligne de prise d'échantillon doit être dirigée du
côté opposé aux organes de manoeuvre des robinets.

315.34. Lorsque la ligne de prise d'échantillon est branchée directement sur le réservoir, un
robinet de sécurité, à corps en acier, à boisseau en acier oxydable ou à clapet et siège en
acier inoxydable, doit être monté à proximité immédiate du réservoir et à l'amont du robinet
de prise d'échantillon.

315.35. Lorsque la ligne de prise d'échantillon est branchée sur une canalisation
d'exploitation, l'isolement de la ligne de prise d'échantillon doit pouvoir être effectuée
rapidement.

315.4. Dispositifs de jaugeage .


Des dispositifs doivent permettre de contrôler à tout moment le niveau de l'hydrocarbure
contenu.

Tout réservoir fixe mis en service à partir du 1er juillet 1973 doit être équipé de deux
dispositifs de jaugeage dont l'un peut être un dispositif de contrôle du niveau maximal de
remplissage fixé par l'exploitant.

Lorsque les jauges comportent un orifice de fuite à l'atmosphère, le diamètre de celui-ci


ne doit pas excéder 1,5 mm pour les réservoirs de capacité unitaire au plus égal à 70 mètres
cubes.

Les tubulures de sortie des dispositifs de jaugeage doivent être de préférence placées
dans la partie haute des réservoirs.

Les dispositifs à niveau liquide visible doivent être conçus pour supporter une pression
d'épreuve égale à trois fois la pression de service et pour résister aux chocs thermiques
lorsqu'ils sont en communication permanente avec le réservoir. Ils doivent en outre être
munis de dispositifs de sécurité limitant le débit en cas de rupture de la paroi transparente.

315.5. Soupapes de sûreté .


Tout réservoir doit être garanti contre un excès de pression par une ou plusieurs
soupapes de sûreté limitant sa pression intérieure :
a ) Dans les conditions prévues par la réglementation des appareils à pression;
b ) En cas d'échauffement anormal dû à un incendie.
Ces deux fonctions peuvent être accomplies soit par un même groupe de soupapes de
sûreté, soit par deux groupes distincts de soupapes de sûreté (soupapes d'exploitation et
soupapes de sécurité incendie).

43
315.51. Cas d'un réservoir équipé d'un groupe unique de soupapes .
315.511. Quand le réservoir a une capacité supérieure à 50 mètres cubes, il est équipé d'au
moins deux soupapes qui doivent avoir une pression de levée au plus égale à la pression
maximale en service et l'ensemble doit être capable d'évacuer le débit horaire M de produit
défini ci-après à une pression au plus égale à 110 p. 100 de la pression maximale en
service.

315.512. Quand le réservoir a une capacité au plus égale à 50 mètres cubes, il peut n'être
équipé que d'une seule soupape qui doit avoir une pression de levée au plus égale à la
pression maximale en service et être capable d'évacuer le débit horaire M de produit défini
ci-après à une pression au plus égale à 110 p. 100 de la pression maximale en service.

315.513. Le débit M exprimé en kilogramme par heure est au moins égal à où Q est la
quantité de chaleur susceptible d'être apportée au réservoir, exprimée en thermies par
heure, et L la chaleur de vaporisation du produit à la température correspondant à une
pression de vapeur saturante au moins égale à 110 p. 100 de la pression maximale en
service, exprimée en thermies par kilogramme.
Dans l'état actuel de la technique, Q est à évaluer par la formule suivante (7) :
A est la surface en mètres carrés de la paroi du réservoir située à une hauteur inférieure ou
égale à 8 mètres du sol pour un réservoir cylindrique, et définie, pour un réservoir sphérique,
par la plus grande des deux valeurs ci-après :

Q = 37 FA0;82
- surface d'un hémisphère;
- ou surface extérieure de la paroi du réservoir située à une hauteur inférieure à 8 mètres
du sol.

F est un coefficient qui est fonction du coefficient de transfert du calorifuge à 900° C (8).
En règle générale, le coefficient F doit être pris égal à 1. Cependant, pour les soupapes de
réservoir entièrement protégées par un calorifuge au moins « difficilement inflammable » au
sens de l'arrêté ministériel du 9 décembre 1957 portant classification des matériaux et
éléments de construction par catégories selon leur comportement au feu et définissant les
méthodes d'essais, et capable de résister à l'action mécanique des moyens de lutte contre
l'incendie, le coefficient F peut être égal à :
- 0,3 lorsque le calorifuge a un coefficient de transfert à 900 ° C de : 20 mth/m2 h ° C;
- 0,15 lorsque le calorifuge a un coefficient de transfert à 900 ° C de : 10 mth/m2 h ° C;
- 0,075 lorsque le calorifuge a un coefficient de transfert à 900 ° C de : 5 mth/m2 h ° C.
(7) Cette formule est tirée de la spécification API RP 520.
(8) Cette valeur est tirée de l'article 6.2 de l'API 520 (édition de septembre 1960) et des tableaux
qui lui sont annexés.

315.514. Lorsque le réservoir est équipé d'au moins deux soupapes, il est toléré, pour
l'exécution des opérations d'entretien des soupapes, de retirer au plus l'une d'entre elles du
service, sous réserve que :
a ) La ou les soupapes restant en service soient capables d'assurer à une pression au
lus égale à 110 p. 100 de la pression maximale en service un débit au moins égal à 2M;
3
b ) L'ensemble des soupapes soit aménagé de façon à interdire la mise hors service
simultanée de plus d'une d'entre elles.

44
315.52. Cas d'un réservoir équipé de deux groupes de soupapes à fonctions distinctes
315.521. Chaque réservoir doit être équipé au minimum de deux soupapes d'exploitation et
de deux soupapes de sécurité incendie.

315.522. Les soupapes d'exploitation doivent être conformes à la réglementation des


appareils à pression.

315.523. Les soupapes de sécurité incendie doivent avoir une pression de levée au plus
égale à 110 p. 100 de la pression maximale en service et être capables d'évacuer le débit
horaire M à une pression au plus égale à 115 p. 100 de la pression maximale en service.

315.524. Le débit horaire M est défini dans les conditions du paragraphe 315.513, mais la
chaleur de vaporisation L qui doit être prise en compte est celle de l'hydrocarbure à la
température correspondant à une pression de vapeur saturante au moins égale à 115 p. 100
de la pression maximale en service.

315.525. Pour l'exécution des opérations d'entretien des soupapes, il est toléré de retirer au
plus l'une d'entre elles du service, sous réserve que :
a ) La ou les soupapes de sécurité incendie restant en service soient capables d'assurer
à une pression au plus égale à 115 p. 100 de la pression maximale en service un débit au
moins égal à 2M;
3
b ) L'ensemble des soupapes soit aménagé de façon à interdire la mise hors service
simultanée de plus d'une d'entre elles.

315.53. Dispositions applicables à toutes les soupapes :


315.531. Chaque soupape d'une sphère ou d'un réservoir de capacité supérieure à 200
mètres cubes doit être surmontée d'une cheminée d'évent d'au moins 2 mètres conçue pour
éloigner les gaz des soupapes et pour résister aux effets éventuels de réaction et de
vibration. Si l'intérieur de la cheminée n'est pas protégé en permanence contre la pluie,
l'ensemble soupape et cheminée d'évent doit être pourvu d'un dispositif d'évacuation des
eaux pluviales conçu de façon à éviter, en cas de feu, l'effet de chalumeau sur la paroi du
réservoir.

315.532. Le raccordement des orifices d'évacuation des soupapes de sûreté à une ligne de
torche est interdit.
Toutefois les soupapes d'exploitation peuvent être reliées à une ligne de torche. En
outre, lorsque les soupapes d'exploitation sont susceptibles d'évacuer des produits à l'état
liquide, elles doivent être reliées à un ballon séparateur des hydrocarbures liquides dont
l'atmosphère est en communication avec une torche.

315.54. Disque de rupture :


Lorsqu'une soupape est protégée par un disque de rupture, celui-ci doit répondre aux
conditions ci-après :
a ) Le disque de rupture doit être situé en amont de la soupape de sûreté;
b ) La pression d'éclatement du disque de rupture doit être garantie au plus égale à la
pression de levée de la soupape de sûreté;
c ) Le dispositif doit être conçu pour se rompre sans projection d'éclat;
d ) Le dispositif doit être également conçu de manière que les effets de l'éclatement du
disque de rupture ne produisent pas une réduction de la section de passage en fonction de
laquelle les caractéristiques de la soupape ont été calculées;
e ) Lorsque le disque de rupture a pour objet de se prémunir contre des effets de
corrosion ou de polymérisation du produit contenu susceptibles d'entraver le fonctionnement

45
de la soupape, l'ensemble constitué par la soupape et le disque de rupture doit être
facilement visitable.
Des dispositions doivent être prises pour que l'intervalle entre le disque et la soupape ne
soit pas le siège d'une contrepression susceptible de modifier la pression de rupture du
disque.

315.6. Sécurité complémentaire des canalisations d'exploitation en phase liquide :


Outre les dispositions qui précèdent concernant les robinets et les soupapes de sûreté, il
doit être prévu sur les réservoirs d'une capacité unitaire supérieure à 200 mètres cubes ou
sur les réservoirs implantés dans une même cuvette d'une capacité globale supérieure à 400
mètres cubes, un dispositif complémentaire de sécurité destiné à maîtriser toute fuite
accidentelle sur les canalisations d'exploitation en phase liquide, qui peut être :
- un robinet à fermeture télécommandée ou automatique;
- un dispositif d'injection d'eau dans le réservoir si les conditions de service le permettent;
- ou un clapet de retenue ou d'excès de débit ou tout autre moyen équivalent.

Partie VII :Emplissage et stockage des réservoirs mobiles d'hydrocarbures de


catégorie A2

Article 316

Emplissage et stockage de réservoirs mobiles d'hydrocarbures de catégorie A2


316.1 - La capacité du stock intégré à une chaîne d'emplissage est limitée à 100 mètres
cubes.
316.2 - Un stock distinct du stock intégré à une chaîne d'emplissage doit être situé à 10
mètres au moins de la chaîne d'emplissage, des postes de gazage, de dégazage, de
peinture des réservoirs mobiles et de l'aire d'épreuve.
316.3 - La capacité d'un ensemble de réservoirs mobiles non intégrés à une chaîne
d'emplissage de réservoirs mobiles est limitée à 400 mètres cubes.
316.4 - La distance minimale entre deux ensembles distincts de réservoirs mobiles est de 10
mètres.
316.5 - Dans les valeurs ci-dessus, les réservoirs mobiles vides non dégazés sont comptés
pour le dixième de leur capacité, les réservoirs mobiles vides dégazés ne sont pas pris en
compte.

Titre IV : Installations électriques  moteurs et machines fixes

Partie I : Matériel électrique

Article 401

Généralités
401.1 - Lorsque l'alimentation du dépôt en électricité est réalisée par le réseau public, les
liaisons avec ce réseau doivent être conformes aux dispositions de l'arrêté interministériel du
13 février 1970 déterminant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les
distributions d'énergie électrique.

46
401.2 - Les installations électriques doivent être conformes aux prescriptions du décret n°
62-1454 du 14 novembre 1962 concernant la protection des travailleurs dans les
établissements qui mettent en oeuvre des courants électriques.
Les installations électriques en basse tension doivent être conformes aux dispositions de
la norme NF C 15 100, sauf prescription contraire du présent texte.
Les canalisations électriques doivent suivre des trajets bien définis et, de préférence, la
zone longeant les voies.
Elles sont, en principe, souterraines. Elles peuvent être aériennes quand cela ne
compromet pas la sécurité.

401.3 - Des bornes ou marques spéciales repèrent leur tracé lorsqu'elles sont enterrées et
permettent leur identification facile.
Cette disposition n'est pas obligatoire dans le cas de canalisations BT situées à l'intérieur
de bâtiments lorsque celles-ci sont repérées de façon précise sur des plans maintenus
constamment à jour.

Article 402

Matériel électrique utilisable dans les zones de type 1

402.1 : Matériel utilisable dans les zones de type 1


Le matériel électrique utilisé en zone de type 1 doit être « de sûreté ».

402.2 : Matériel autre que les canalisations


Est considéré comme « de sûreté », le matériel électrique d'un type utilisable dans les
atmosphères explosives, conformément aux dispositions du décret n° 60-295 du 28 mars
1960 portant règlement sur le matériel électrique utilisable dans les atmosphères explosives
et des textes pris pour son application, sous réserve que l'agrément soit accordé, s'il y a lieu,
pour le groupe de matériel correspondant à l'atmosphère explosive susceptible d'exister
dans la zone où est utilisé ce matériel.

Pour l'application de cette règle, il est considéré, sans préjudice des dispositions de
l'article 12 de l'arrêté portant approbation des présentes règles, que le matériel utilisant un
mode de sécurité prévu dans l'instruction ministérielle D.M.T. n° 4462 du 18 juin 1963 est «
de sûreté ».

402.3 : Canalisations
Les canalisations constituées et installées conformément aux dispositions suivantes sont
considérées comme « de sûreté ».
a ) Câbles multiconducteurs protégés par deux feuillards en acier et pouvant être utilisés
dans des emplacements présentant des risques d'explosion, selon la norme NF C 15 100.

b ) Câbles alimentés à partir de source TBT (9) de sécurité au sens des dispositions du
décret n° 62-1454 du 14 novembre 1962, et transport ant des courants d'intensité au plus
égale à 50 mA lorsque ces câbles satisfont aux spécifications suivantes:
- tension nominale au moins égale à 250 volts;
- protection par deux feuillards en acier d'épaisseur au moins égale à 0,2 millimètre.

c ) Câbles sans armure, ou avec armure d'épaisseur plus faible que celle définie en a et
b mais disposant d'un revêtement protecteur ne propageant pas la flamme, et possédant une
résistance aussi bien mécanique que vis-à-vis des hydrocarbures équivalente à celle des
câbles définis ci-dessus.

47
d ) Conducteurs isolés placés sous tubes conformes à la norme NF E 29-025 (tubes gaz,
série moyenne) ou filetés au pas Briggs défini par la norme NF E 03601. D'autres types de
tubes, et en particulier des tubes flexibles, peuvent être utilisés s'ils sont d'une résistance au
moins équivalente. Un coupe-feu doit être placé à la sortie des zones de type 1.
Les feuillards protégeant les câbles désignés en a et b ci-dessus doivent être soit
galvanisés, soit recouverts dans leur ensemble par un revêtement ne propageant pas la
flamme et présentant une résistance suffisante à l'action des hydrocarbures.
Tous les câbles répondant aux caractéristiques a , b ou c doivent en outre être supportés
et protégés contre les chocs sur tout le parcours et raccordés aux appareils conformément
aux arrêtés d'agrément de ces derniers.

(9) : Sont admises au sens du présent texte comme installations de la classe TBT les installations
dans lesquelles la tension nominale ne dépasse pas 50 V en courant alternatif ou 75 V en courant
continu ou redressé.

Article 403

Matériel électrique utilisable dans les zones de type 2


403.1 - Le matériel électrique utilisé dans une zone de type 2 doit être conforme aux
prescriptions ci-après.

403.2 : Matériel autre que les canalisations


403.21 - Matériel avec étincelles
Le matériel produisant des étincelles en fonctionnement normal doit être «de sûreté».

403.22 - Matériel sans étincelles


Le matériel ne produisant pas d'étincelles en fonctionnement normal doit être:
- soit d'un type « de sûreté »;
- soit d'un type conçu pour être utilisé à l'extérieur sans abri (même si celui-ci existe) et
pour présenter une bonne étanchéité.
Dans ce dernier cas, le matériel doit répondre en outre et selon sa fonction aux
caractéristiques minimales ci-après :
a ) Machines tournantes :
- enveloppe de degré de protection au moins égal IP 445 selon la norme NF C 20010;
- carénage du ventilateur extérieur répondant au degré 5 contre les dommages
mécaniques;
- ventilateurs extérieur et intérieur (si ce dernier existe) réalisés en matériau ne provoquant
pas d'étincelles par choc ou frottement.
L'air de refroidissement des machines tournantes ne doit pas balayer directement les
parties conductrices isolées ou non.

b ) Transformateurs :
Ensemble de l'appareil de degré de protection au moins égal à IP 445 selon la norme NF
C 20010.

c ) Appareils à ventilation forcée :


La ventilation forcée des appareils, lorsqu'elle existe, doit en écarter dans la mesure du
possible les gaz ou vapeurs combustibles en provenance de la source déterminant la zone
de type 2. Par exemple, pour un moteur qui entraîne une pompe d'hydrocarbure déterminant
une telle zone, la sortie d'air de ventilation doit se faire du côté de la pompe.

d ) Accessoires particuliers :
Les accessoires pouvant présenter des points très chauds (filaments ou cathodes
chaudes) ou produire des étincelles sous tube scellé ou équivalent (ampoule à mercure par

48
exemple), doivent être sous la même enveloppe que le matériel principal ou dans une
enveloppe présentant le même degré de protection que celui-ci.

e ) Matériel d'éclairage :
Degré de protection selon la norme NF C 20010 au moins égal à :
- IP 445 pour les parties non transparentes.
- IP 45 pour les parties transparentes.

f ) Appareils de chauffage :
Résistance à conducteurs noyés  échauffement de la surface extérieure inférieur ou égal
à 120°C.
Les bornes de raccordement des matériels d'éclairage ou de chauffage ne doivent pas
être soumises aux variations importantes de température propres à ces appareils, ce qui
amènerait leur desserrage.
A cet effet, elles ne doivent pas être montées directement sur les douilles des lampes ou
sur les résistances chauffantes et doivent être disposées de telle sorte que leur température
en fonctionnement n'excède pas 60°C pour une tempér ature ambiante de 40°C.
Les liaisons entre les douilles ou résistances et les bornes ci-dessus doivent avoir un
caractère permanent et, en conséquence, doivent faire partie de l'appareil.
Elles sont exécutées en conducteurs d'un modèle convenant à leur température
maximale de fonctionnement.

403.3 : Canalisations
403.31 - Constitution : les canalisations sont constituées des mêmes éléments qu'en zone de
type 1.

403.32 - Mode d'installation : seul leur mode d'installation peut différer mais doit être au
moins conforme aux règles ci-après :
a ) Câbles armés ou équivalents :
Les câbles sont correctement fixés aux appareils auxquels ils sont raccordés de façon
qu'aucune traction ne puisse intéresser les conducteurs eux-mêmes.
Ils circulent sur chemin de câble, charpente, mur, etc., et sont protégés mécaniquement
aux points où ils sont susceptibles de recevoir des chocs aussi bien en exploitation normale
qu'au cours des travaux d'entretien. Ils sont fixés, si besoin est, par des attaches résistant au
feu.
La protection mécanique définie ci-dessus est assurée comme en zones de type 1.

b ) Conducteurs sous tube :


Ces tubes peuvent ne pas être « de sûreté », sauf s'ils sont raccordés à un matériel à
enveloppe antidéflagrante et dans les limites précisées à l'article 403.33.
Le tube d'un modèle robuste doit protéger les câbles sur tout leur parcours.
Il est étudié et disposé pour éviter les condensations ou, en tout cas, permettre de les
évacuer aisément.

403.33 - Raccordement des canalisations aux appareils - Dans le cas où l'appareil auquel
est raccordée la canalisation est d'un modèle « de sûreté », le raccordement se fait comme
en zones de type 1, c'est-à-dire conformément aux dispositions prévues dans l'arrêté
d'agrément dudit matériel.
En particulier, dans le cas d'une canalisation constituée par des conducteurs sous tube
et raccordée à un matériel à enveloppe antidéflagrante, le tube doit être conforme aux
dispositions décrites à l'article 402.3 b , et ceci, dans le parcours compris entre l'enveloppe
et le raccord coupe-feu réglementaire.

49
Dans le cas où l'appareil auquel est raccordée la canalisation n'est pas d'un modèle « de
sûreté », le raccordement se fait conformément aux règles qui concernent l'appareil.

Article 404

Règles particulières
404.1 - Cas du matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des vapeurs
d'hydrocarbures - Le matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des
vapeurs d'hydrocarbures telles que réservoirs, tuyauteries, etc. doit être de sûreté quelle que
soit la catégorie des hydrocarbures.
En outre, le matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des vapeurs
d'hydrocarbures et produisant des étincelles en fonctionnement normal doit être protégé par
une deuxième sécurité.
Par exemple un contact sous enveloppe antidéflagrante est admis :
- lorsqu'il est placé sur un circuit de sécurité intrinsèque;
- lorsqu'il est disposé dans une ampoule scellée;
- lorsque aucun joint de l'enveloppe ne débouche à l'intérieur de l'enceinte.

404.2 - Cas des électro-pompes situées à l'intérieur des cuvettes de rétention - Les moteurs
des électro-pompes situées à l'intérieur des cuvettes de rétention doivent être de sûreté ainsi
que leur équipement électrique.
Il doit être prévu au moins un poste de commande à l'extérieur de la cuvette de rétention.

Partie II : Protection contre la foudre et les courants de circulation

Article 405

Protection contre la foudre et les courants de circulation


Les mesures suivantes (liaisons électriques, mises à la terre) sont prises pour minimiser
les effets des courants de circulation et de la chute de la foudre sur les installations.
Est considéré comme « à la terre » tout équipement dont la résistance de mise à la terre
est inférieure ou égale à 20 ohms.
Ces mises à la terre sont faites par des prises de terre particulières ou par des liaisons
aux conducteurs de terre créés en vue de la protection des travailleurs par application du
décret n° 62-1454 du 14 novembre 1962.
Une consigne précise la périodicité des vérifications des prises de terre et de la
continuité des conducteurs de mise à la terre.

405.1 : Protection contre la foudre .


On considère que la mise à la terre d'un équipement métallique crée un cône de
protection de révolution, dont le sommet est le sommet de la construction, l'axe est vertical et
le rayon de base égal à deux fois la hauteur de cette structure.
Les équipements ou les structures métalliques situés en dehors des cônes de protection
définis ci-dessus doivent être mis à la terre.

405.2 : Protection contre les courants de circulation .


Des dispositions doivent être prises en vue de réduire les effets des courants de
circulation.
Les courants de circulation volontairement créés (protection électrique destinée à éviter
la corrosion, par exemple) ne doivent pas constituer de source de danger.
Des joints isolants peuvent être utilisés.

50
Partie III : Moteurs et machines fixes non électriques

Article 406

Moteurs et machines fixes non électriques utilisables en zones classées


Les moteurs non électriques situés en zones classées et utilisés pour l'entraînement des
machines fixes doivent être de sûreté.

Titre V : Protection contre l'incendie

PARTIE I : Règles de construction

Article 501

Domaine d'application
Les dispositions de la présente partie sont applicables à tous les dépôts d'hydrocarbures
de catégorie A2 ainsi qu'aux stockages d'hydrocarbures en C5 (5 atomes de carbone).
Toutefois, les dépôts sans transvasement constitués uniquement par des réservoirs
mobiles sont assujettis aux seuls articles 508.1 c et 508.4.

Article 502

Ressources en eau d'incendie


502.1 : Réserve d'eau
502.11 - Tout dépôt contenant des hydrocarbures de catégorie A2 qui ne dispose pas de
ressources en eau capable de fournir le débit réglementaire défini à l'article 504 de manière
immédiate et continue, doit être pourvu d'une réserve permettant d'assurer, seule ou en
complément d'autres ressources permanentes au moins 3 heures de plein débit.
Cette réserve est réduite à une heure et demie de plein débit pour les dépôts sans
transvasement d'une capacité globale inférieure à 200 mètres cubes et pour les dépôts avec
transvasement d'une capacité globale inférieure à 100 mètres cubes.

502.12 - Dans le cas de plusieurs dépôts, contigus ou très voisins, les réserves en eau
peuvent être communes. Dans un tel cas, la capacité de la réserve commune est égale à la
somme de la plus grande réserve qui serait prescrite pour chacun des dépôts pris isolément,
et de la moitié du total des autres réserves qui seraient prescrites pour chacun des dépôts
intéressés.

502.13 - Les engins pompes mobiles doivent pouvoir utiliser les réserves précitées.

502.14 - Lorsque l'alimentation du réseau incendie se fait à partir d'un réseau industriel d'un
établissement, le fonctionnement de ce dernier réseau ne doit pas être compromis par le
prélèvement du débit d'eau nécessaire à la lutte contre l'incendie.

502.2 : Réseau d'eau incendie


502.21 - Tout dépôt sans transvasement d'une capacité globale fixe supérieure à 100 mètres
cubes et tout dépôt avec transvasement doit être muni d'un réseau d'eau d'incendie.

51
502.22 - Le réseau d'incendie doit obligatoirement alimenter :
- des robinets d'incendie ou des matériels permettant l'établissement de lances installées à
poste fixe sur support ou à main, pour les dépôts de capacité globale fixe de stockage au
plus égale à 200 mètres cubes;
- des bouches ou poteaux d'incendie de 100 ou 150 mm munis de raccords normalisés,
pour les dépôts de capacité globale fixe de stockage égale ou supérieure à 200 mètres
cubes.

502.23 - Ces matériels doivent être judicieusement répartis dans l'établissement et implantés
dans des conditions d'accessibilité, d'éloignement par rapport aux risques et,
éventuellement, de protection, présentant le maximum de sécurité d'emploi.

502.24 - Tous les emplacements d'hydrocarbures doivent pouvoir être protégés avec de
l'eau.

502.25 - Dans les dépôts sans transvasement de capacité au plus égale à 100 mètres
cubes, il est admis que l'eau nécessaire à la lutte contre l'incendie est mise en oeuvre par les
moyens des sapeurs-pompiers des centres de secours lorsque ceux-ci sont stationnés à 10
kilomètres au plus des dépôts considérés. Une attestation écrite des services
départementaux concernés doit préciser l'existence de tels moyens.
Dans les cas contraires, ces dépôts doivent être équipés des matériels nécessaires
(moyens de pompage, tuyaux de refoulement, lances et petit matériel d'utilisation).

502.3 : Constitution du réseau d'incendie


502.31 - Canalisations
Les canalisations constituant le réseau d'incendie doivent être réservées à cet usage.
Toutefois, l'alimentation d'autres circuits à partir du réseau d'incendie, est admise à
condition que les besoins de ces circuits puissent être couverts sans que soient affectées les
exigences formulées en ce qui concerne l'eau d'incendie (débit, pression, réserve).
Les canalisations et les accessoires constituant le réseau d'incendie doivent être
capables de résister aux contraintes mécaniques et physiques auxquelles ils sont soumis en
service, ils doivent être en outre en matériaux résistant au feu et protégés contre la
corrosion.
Les sections des canalisations doivent être calculées pour obtenir les débits nécessaires
en tout emplacement, aux pressions requises, pour le bon fonctionnement des moyens de
lutte contre l'incendie.
Les canalisations suivent autant que possible les voies, aires ou passages de circulation.
Le réseau doit être autant que possible maillé et comporter des vannes de
sectionnement pour isoler rapidement toute section affectée par une rupture et permettre de
poursuivre la défense contre l'incendie. Les vannes doivent rester ouvertes en exploitation
normale.
Si nécessaire, des filtres facilement démontables doivent être montés à des endroits
judicieusement choisis sur le réseau afin de garantir un bon fonctionnement des matériels de
lutte contre l'incendie (robinets de secours, dispositifs de refroidissement, etc.).

502.32 - Moyens de pompage d'eau d'incendie

502.321. Cas général


Le débit et la pression du réseau d'incendie sont assurés par des moyens de pompage
propres à l'établissement ou par un branchement sur un réseau extérieur d'eau en pression,
donnant toutes les garanties requises de sécurité de fonctionnement.
Lorsque le débit réglementaire dépasse 120 mètres cubes par heure, il doit y avoir au
moins deux pompes.

52
Lorsque le débit réglementaire dépasse 25 mètres cubes par heure et que plus de la
moitié de celui-ci est assurée par des moyens de pompage actionnés par des moteurs
électriques, ces moteurs doivent être alimentés par deux sources d'électricité distinctes.
Pour l'interprétation de cette règle, sont considérées, par exemple, comme sources
distinctes, l'électricité du réseau public et celle produite par l'établissement considéré.
Tout moteur thermique d'un groupe de pompage doit être muni d'un dispositif de
lancement offrant toute garantie de démarrage immédiat; ce moteur doit être bien rodé.
502.322. Cas particulier de dépôts contigus ou très voisins - Dans le cas où plusieurs
dépôts, contigus ou très voisins, disposent de réseaux d'incendie alimentés par des moyens
de pompage communs, ces moyens doivent pouvoir assurer un débit égal à la somme du
plus grand débit qui serait prescrit pour chacun des dépôts pris isolément et de la moitié du
total des autres débits qui seraient prescrits pour chacun des dépôts intéressés.

Article 503

Règles générales concernant les installations fixes

503.1 : Alimentation
Dans la mesure du possible, les installations fixes qui assurent la protection des
réservoirs, doivent posséder deux possibilités distinctes d'alimentation à partir du réseau
d'incendie.

503.2 : Commandes
Plusieurs installations fixes peuvent être desservies par la même vanne de commande;
dans un tel cas, il est nécessaire que chaque installation puisse être isolée en cas d'incendie
pour limiter les écoulements d'eau inutiles et permettre une intervention efficace sur
l'incendie.

503.3 : Accessibilité
Les vannes de commande ou les raccordements doivent être accessibles en toute
circonstance et se trouver à l'extérieur des cuvettes de rétention. Si la distance est inférieure
à 25 mètres de la paroi la plus proche du (ou des) réservoir(s) desservi(s), ils doivent être
placés à l'abri d'un écran incombustible stable au feu de durée 4 heures.

503.4 : Signalisation
Les commandes de toutes les installations fixes de lutte contre l'incendie, y compris les
vannes d'évacuation des eaux hors des cuvettes de rétention, doivent être signalées à l'aide
d'inscriptions bien visibles.

Article 504

Principe de calcul du débit d'eau réglementaire


Le débit global disponible sur le réseau doit être calculé dans l'hypothèse la plus
défavorable d'un incendie survenant à un réservoir d'hydrocarbures de catégorie A2.
Le débit global Q est égal à la somme Q 1 + Q 2 :
- Q 1 est le débit correspondant au refroidissement des réservoirs d'hydrocarbures de
catégorie A2, il est défini au 504.1;
- Q 2 est un débit d'appoint tel que défini au 504.2.

504.1 : Calcul du débit Q 1.


a ) Le réservoir supposé en feu est un réservoir cylindrique.
Dans un tel cas, il est prévu de refroidir le réservoir supposé en feu ainsi que les autres
réservoirs situés à moins de 10 mètres des parois de celui-ci.

53
Le débit à prévoir est le suivant :
- sur les réservoirs sphériques : 3 litres/mètre carré/minute;
- sur les réservoirs cylindriques d'une capacité unitaire au plus égale à 200 mètres cubes :
le débit forfaitaire défini au tableau ci-après;
- sur les réservoirs cylindriques de capacité supérieure à 200 mètres cubes : 3 litres/mètre
carré/minute sur la surface non en contact avec le sol;

b ) Le réservoir supposé en feu est un réservoir sphérique.


Dans un tel cas, il est prévu de refroidir le réservoir supposé en feu ainsi que tous les
réservoirs situés en tout ou partie dans le cylindre de rayon R + 30 mètres, axé sur le
réservoir supposé en feu et tous les autres réservoirs contenus dans la même cuvette de
rétention que celle du réservoir supposé en feu.
Le débit d'eau à prévoir sur les réservoirs situés en tout ou partie dans le cylindre précité
est le suivant :
- réservoirs sphériques : 3 litres/mètre carré/minute;
- réservoirs cylindriques de capacité unitaire au plus égale à 200 mètres cubes : le débit
forfaitaire défini au tableau ci-dessous;
- réservoirs cylindriques de capacité unitaire supérieure à 200 mètres cubes : 3
litres/m2/mn sur la surface non en contact avec le sol;
- sur les autres réservoirs contenus dans la même cuvette de rétention que celle du
réservoir supposé en feu : 1 litre/m2/mn.

DEBIT D'EAU PAR RÉSERVOIR A REFROIDIR


TYPE DU Cas d'un réservoir Cas d'un réservoir cylindrique
RÉSERVOIR A
RÉSERVOIR sphérique ou d'un de capacité £ 200 m3.
REFROIDIR
supposé en feu. réservoir cylindrique de
Q en
capacité > 200 m3. C
m3/h
Réservoir Le réservoir supposé 3 l/m2/min. sur la C < 25 5
cylindrique de en feu et les réservoirs surface totale des 25 £ C < 50 10
capacité unitaire C situés à moins de 10 réservoirs. 50 £ C < 100 15
en mètres cubes. mètres des parois du
réservoir supposé en
feu.
Réservoir sphérique Le réservoir supposé 3 l/m2/min. sur la 100 £ C < 150 20
de rayon R en en feu et tous les surface totale des
mètres. réservoirs situés en réservoirs.
tout ou partie dans le
cylindre vertical de
rayon R + 30 mètres
axé sur le réservoir
supposé en feu.
Et les autres réservoirs 1 l/m2/min. sur la 150 £ C £ 200 25
sphériques contenus surface totale des
dans la même cuvette réservoirs.
de rétention que le
réservoir supposé en
feu.
Nota : l/m2/min. = litre par mètre carré et par minute.

54
504.2 : Appoint obligatoire Q 2 .
En plus des possibilités minimales découlant de l'article précédent, le réseau d'eau doit
pouvoir fournir simultanément un appoint tel que défini ci-après :
- dépôts de capacité globale de stockage fixe supérieure à 1.000 mètres cubes et
inférieure à 1.600 mètres cubes : 40 mètres cubes/heure;

55
- dépôts de capacité globale supérieure ou égale à 1.600 mètres cubes et inférieure à
2.500 mètres cubes : 80 mètres cubes/heure;
- dépôts de capacité globale supérieure ou égale à 2.500 mètres cubes : 120 mètres
cubes/heure.

504.3. Débit minimal :


Pour les dépôts de capacité globale supérieure à 200 mètres cubes, le débit du réseau
d'eau doit être au moins de 60 mètres cubes/heure.
Un débit d'au moins 60 mètres cubes/heure est également exigé dans tout dépôt
comportant des installations d'emplissage de réservoirs mobiles, quelle que soit sa capacité.

504.4. Dépôts contenant à la fois des hydrocarbures de catégories A, B, C, D :


Dans le cas de dépôts contenant à la fois des hydrocarbures de catégorie A2 et des
hydrocarbures de catégorie B ou C ou D, le débit Q à prévoir est celui correspondant à la
plus grande des valeurs résultant de l'application des règles des dépôts d'hydrocarbures
liquides d'une part et de celles des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés de l'autre.

Article 505

Dispositifs fixes de protection des réservoirs


Les réservoirs d'un dépôt d'une capacité globale supérieure à 70 mètres cubes doivent
être munis d'un dispositif fixe de refroidissement alimenté, soit par le réseau d'incendie
lorsque celui-ci est obligatoire, soit rapidement par des moyens mobiles.

De préférence, ce dispositif doit consister pour les réservoirs sphériques en une tubulure
débouchant à la partie supérieure du réservoir et assurant une répartition uniforme du
ruissellement; le diamètre minimal de la conduite d'alimentation du dispositif, en fonction du
diamètre du réservoir, est donné par le tableau ci-après :

DIAMÈTRE de la sphère D. DIAMÈTRE de la conduite d'alimentation.


D £ 13,50 m 80 mm
13,50<D<18 m 100 mm
D³18 m 150 mm

Ce dispositif peut être constitué par des pulvérisateurs alimentés par une conduite d'un
diamètre minimal de 50 mm.

Pour les réservoirs cylindriques, la protection est assurée à l'aide de rampes munies de
pulvérisateurs.

Article 506

Installations de refroidissement sur les installations d'emplissage de réservoirs


mobiles

Des installations fixes de pulvérisation d'eau doivent être installées au-dessus des postes
d'emplissage de réservoirs mobiles.

56
Article 507

Rideaux d'eau
Dans les dépôts avec transvasement, il doit être possible, avec des moyens fixes ou
mobiles, tels que lances à main, de créer un rideau d'eau entre les postes d'emplissage de
réservoirs mobiles et :
- d'une part, les stockages de réservoirs mobiles pleins et vides;
- d'autre part, les postes de chargement de wagons et camions, lorsque ceux-ci se
trouvent à moins de 20 mètres des postes d'emplissage.

Article 508

Extincteurs
508.1 : Risques dus aux hydrocarbures
Sur les emplacements d'hydrocarbures autres que réservoirs, cuvettes de rétention et
canalisations, doivent être répartis des extincteurs portatifs ou sur roues, efficaces pour les
feux susceptibles de se produire et conformes aux normes homologuées.
Leur position et leur nombre sont définis sous la responsabilité de l'exploitant en fonction
des emplacements et selon les règles professionnelles d'usage sous réserve des minima ci-
après :
a ) à proximité d'un poste ou d'un groupe de postes de chargement ou de déchargement
de camions-citernes et de wagons-citernes, un extincteur sur roue pour une bouche unique
de chargement, deux extincteurs pour un groupe de bouches de chargement. Il s'agit
d'extincteurs à poudre sur roues de 50 kilogrammes de charge (sont admis les appareils
mettant en oeuvre d'autres produits extincteurs ayant un pouvoir extincteur et une puissance
équivalentes);
b ) dans les ateliers de conditionnement ou remplissage de réservoirs mobiles :
- un extincteur homologué 55 B par 100 mètres carrés ou fraction de 100 mètres carrés de
surface, avec minimum de deux par atelier;
c ) dans les stockages de réservoirs mobiles :
- deux extincteurs homologués 55 B par 50 mètres cubes de capacité de stockage ou
fraction de 50 mètres cubes.

508.2 : Risques dus au matériel électrique


Le matériel électrique doit être protégé par des extincteurs (anhydride carbonique ou
poudre) utilisables en présence de courant électrique :
- tout poste de transformation, tout poste de coupure ou groupe de moteurs, de tension
supérieure à 380 V, doit être équipé d'au moins 2 extincteurs portatifs;
- sur les emplacements comportant de nombreux matériels électriques, doit être placé un
extincteur de ce type, cet extincteur peut être celui prévu à l'article 508.1.

508.3 : Autres risques


Des extincteurs appropriés doivent être répartis dans les divers locaux ou emplacements,
en conformité avec les règles professionnelles d'usage.

508.4 : Homologation des appareils


Les extincteurs doivent être conformes aux normes en vigueur (lorsqu'elles existent) et
être homologués NF - MIH.

57
Article 509

Sable
Les réserves de sable ne sont pas obligatoires dans les dépôts ne contenant que des
hydrocarbures liquéfiés.

Article 510

Protection contre le gel


Les précautions nécessaires doivent être prises pour que le matériel d'incendie soit
utilisable en période de gel.

Partie II : Règles d'exploitation

Article 511

Entretien des moyens d'incendie et de secours


Les moyens d'incendie et de secours doivent être maintenus en bon état de service et
être vérifiés périodiquement.
En outre, les moteurs thermiques des groupes de pompage d'incendie doivent être
essayés une fois toutes les deux semaines et les nourrices de combustibles remplies après
toute utilisation.

Article 512

Formation du personne
Tout le personnel du dépôt doit être entraîné périodiquement, au cours d'exercices
organisés à la cadence d'une fois par mois, à la mise en oeuvre des matériels d'incendie et
de secours, ainsi qu'à l'exécution des diverses tâches prévues sur le plan d'opérations
internes.
Un exercice annuel est réalisé en commun avec les sapeurs-pompiers et les services
spécialisés des établissements ayant éventuellement conclu un accord d'aide mutuelle,
après entente entre le chef du dépôt et les autorités dont dépendent les sapeurs-pompiers
ou services spécialisés.
L'ensemble du personnel du dépôt doit participer à un exercice sur feu réel au moins
tous les deux ans.

Article 513

Moyens de transmission et d'alerte


Ces moyens sont indispensables aussi bien pour l'appel des secours que pour le
rassemblement du personnel d'intervention, l'acheminement des renforts et les liaisons en
cas d'opération importante.
Tout dépôt contenant plus de 200 mètres cubes d'hydrocarbures liquéfiés doit être relié
téléphoniquement au poste des sapeurs-pompiers le plus proche. Si cela est possible, une
liaison directe avec les sapeurs-pompiers est établie pour les dépôts de capacité globale de
plus de 4.000 mètres cubes.

58
Article 514

Consignes d'incendie
Des consignes spéciales précisent notamment :
- l'organisation de l'établissement en cas de sinistre;
- la composition des équipes d'intervention;
- la fréquence des exercices;
- les dispositions générales concernant l'entretien des matériels d'incendie et de secours;
- les modes de transmission et les moyens d'alerte;
- les moyens d'appel des secours extérieurs et les personnes autorisées à lancer les
appels;
- les personnes à prévenir en cas de sinistre;
- l'organisation du contrôle des entrées et de la police intérieure en cas de sinistre.

Article 515

Registre d'incendie
La date des exercices et essais périodiques des matériels d'incendie, ainsi que les
observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu, sont consignées sur un registre
d'incendie du modèle prescrit par l'article 28 du décret modifié du 10 juillet 1913 portant
règlement d'administration publique pour l'exécution des dispositions du livre II du code du
travail et de prévoyance sociale, en ce qui concerne les mesures générales de protection et
de salubrité, applicables à tous les établissements assujettis.

Article 516

Gardiennage
Dans tout dépôt avec transvasement contenant plus de 150 mètres cubes
d'hydrocarbures de catégorie A2 et dans tout dépôt sans transvasement contenant plus de
400 mètres cubes d'hydrocarbures de catégorie A2 :
- du personnel d'exploitation convenablement instruit, doit être présent, lorsque des
mouvements de produits sont effectués;
- en dehors des opérations de mouvements de produits, de tels dépôts doivent être
gardiennés à moins que le rôle de surveillance et d'intervention en cas d'incident ne soit
rempli par du personnel d'exploitation présent ou domicilié à moins de 500 mètres de ces
dépôts.
Le gardien ou le personnel visé ci-dessus doit être informé par les soins de l'exploitant
des consignes à suivre en cas d'accident.
Dans le cas d'un complexe de dépôts d'hydrocarbures, il est admis que la mise en
commun du gardiennage puisse être organisée.

Article 517

Signalisation routière
Les dépôts situés aux abords des voies publiques doivent, pour interdire en cas de
besoin la circulation sur ces voies, se conformer aux instructions ministérielles en matière de
signalisation spéciale.

59
Titre VI : Règles d'exploitation

Article 601

Objet
Les dispositions du présent titre concernent :
- le règlement général de sécurité et les consignes;
- l'inspection du matériel;
- l'entretien du matériel;
- les règles particulières.

Partie I : Règlement général de sécurité et consignes

Article 602

Dispositions générales
Sans préjudice des dispositions réglementaires concernant l'hygiène et la sécurité des
travailleurs, un règlement de sécurité est établi pour chaque dépôt. Ce règlement est
complété par des consignes dont le contenu et l'ampleur sont fonction de la nature des
produits manipulés ainsi que de l'activité et de la capacité du dépôt.

Article 603

Règlement général de sécurité et consignes


On distingue :
- le règlement général de sécurité;
- les consignes générales de sécurité;
- les consignes particulières de sécurité.

Le règlement général de sécurité s'applique à tout le personnel du dépôt ainsi qu'à toute
personne admise à y pénétrer.
Les consignes générales de sécurité s'appliquent temporairement ou en permanence au
personnel chargé des opérations habituelles d'exploitation.
Les consignes particulières de sécurité s'appliquent au personnel chargé d'opérations
particulières telles que : opérations d'entretien, réparations, travaux neufs...
Les consignes de défense contre l'incendie font l'objet du titre V, deuxième partie.

603.1 : Règlement général de sécurité .


Le règlement général de sécurité fixe le comportement à observer dans l'enceinte du
dépôt.
Il traite en particulier des conditions de circulation à l'intérieur du dépôt, des précautions
à observer en ce qui concerne les feux nus, du port de matériel de protection individuelle et
de la conduite à tenir en cas d'accident ou d'incendie.
Ce règlement est remis à tous les membres du personnel ainsi qu'aux personnes
admises à travailler dans le dépôt. Décharge écrite en est donnée.
Il doit être affiché ostensiblement à l'intérieur du dépôt.

60
603.2 : Consignations générales de sécurité .
Ces consignes visent à assurer la sécurité permanente des travailleurs et la protection
des installations d'hydrocarbures, à prévenir les accidents et à en limiter les conséquences.

Elles spécifient les principes généraux de sécurité à suivre concernant :


- les modes opératoires d'exploitation;
- l'utilisation du matériel de protection collective ou individuelle et son entretien;
- les mesures à prendre en cas d'accident ou d'incendie.

Elles énumèrent les opérations ou manoeuvres qui doivent être exécutées avec une
autorisation spéciale et qui font l'objet alors de consignes particulières.
Les consignes générales de sécurité sont tenues à la disposition du personnel intéressé
dans les locaux ou emplacements concernés.

603.3 : Consignes particulières de sécurité .


Ces consignes complètent les consignes générales en tenant compte des conditions
spécifiques se rapportant à une opération ou à un travail bien défini : objet et nature de ce
travail, lieu, atmosphère ambiante, durée, outillage à mettre en oeuvre, etc.

Elles visent notamment les opérations ou manoeuvres qui, ne pouvant être exécutées en
sécurité qu'après réalisation de conditions particulières, nécessitent des autorisations
spéciales.

Ces autorisations font l'objet d'instructions écrites précisant le travail à effectuer et les
précautions à prendre pour assurer la sécurité du personnel et la protection du matériel
pendant le temps où s'effectue le travail. Elles sont signées, pour accord, par le chef
d'établissement ou par son préposé. Ces autorisations portent le nom des destinataires. Leur
validité est limitée, en particulier ces autorisations peuvent être suspendues ou retirées si les
mesures de protection prescrites ne sont pas respectées ou si un changement est intervenu
dans les conditions de travail.

Ces consignes sont remises en tant que de besoin au personnel des entreprises qui en
donne décharge écrite.

Il n'y a pas de limitation précise entre les consignes générales de sécurité et les
consignes particulières de sécurité; leur ensemble doit cependant au moins contenir les
prescriptions des articles 603.2 et 603.3.

603.4 : Observations des consignes .


Chaque membre du personnel suivant les responsabilités de la fonction qu'il remplit,
veille à leur application.

Les consignes sont tenues à jour.

En cas de nécessité, une consigne temporaire peut modifier ou compléter tout ou partie
du règlement général, des consignes générales ou particulières.

De telles consignes temporaires sont portées à la connaissance de toutes les personnes


intéressées et sont ostensiblement affichées dans les locaux ou emplacements concernés.

61
Partie II : Inspection du matériel

Article 604

Inspection du matériel
L'inspection périodique du matériel porte notamment sur :
- les appareils à pression dans les conditions réglementaires;
- les organes de sûreté tels que : soupapes, indicateurs de niveau, etc.;
- les réservoirs non soumis à la réglementation des appareils à pression dans les
conditions fixées à l'article 604.1;
- le matériel électrique, les circuits de terre et les systèmes de protection cathodique s'il y a
lieu.

604.1 : Visite des réservoirs .


Les réservoirs non soumis à la réglementation des appareils à pression contenant des
hydrocarbures de la catégorie A2 doivent être soumis à une visite intérieure au moins
décennale en vue de vérifier leur étanchéité.

Cette prescription n'est pas applicable lorsque des dispositions sont prises pour déceler
toute fuite dans les fonds de réservoirs.

Partie III : Entretien et réparation du matériel

Article 605

Entretien et réparation du matériel

605.1 : Mise en sécurité


Lorsque des travaux ne portent que sur une partie d'un dépôt dont le reste demeure en
exploitation, toutes précautions doivent être prises pour assurer la sécurité par exemple
selon le cas :

- en vidangeant et en dégazant ou en neutralisant l'intérieur des appareils et tuyauteries;


- en isolant les arrivées et les départs des installations par des joints pleins métalliques
facilement récupérables et montés entre brides;
- en obturant les bouches d'égouts.

605.2 : Entretien des soupapes de réservoirs


Chaque soupape doit être entretenue et essayée avec une périodicité définie par une
consigne particulière. Les travaux d'entretien et les essais doivent être consignés sur un
registre.

605.3 : Entretien des dispositions de sécurité des canalisations d'exploitation


Les dispositifs de sécurité équipant les canalisations d'exploitation en phase liquide
conformément aux dispositions de l'article 315.6 doivent faire l'objet de contrôles périodiques
définis par une consigne particulière; mention en est faite sur un registre.

62
Partie IV : Règles particulières

A - Réservoirs fixes et mobiles

Article 606

Dispositions relatives aux réservoirs fixes et mobiles

606.1 : Contrôle du niveau des réservoirs fixes


En l'absence de moyens de mesure automatique du niveau dans les réservoirs, ceux-ci
sont jaugés périodiquement en fonction du service qu'ils assurent. Les résultats sont
consignés par écrit.

606.2 : Contrôle d'atmosphère


Des contrôles d'atmosphère sont effectués en tant que de besoin là où existent des
risques de formation d'atmosphère dangereuse, notamment dans les locaux fermés.

606.3 : Purge des réservoirs et prises d'échantillon

606.31 - Lorsque la ligne de purge est réalisée conformément aux dispositions techniques de
l'article 315.2, les opérations de purge sont effectuées dans les conditions suivantes :
- pour purger un réservoir, les prescriptions suivantes, reprises dans les consignes
particulières et complétées au besoin, doivent être respectées, dans la mesure où elles
ne sont pas imposées par un dispositif mécanique simple approprié.

606.311. Purge dans une capacité ou un sas


1. S'assurer que le robinet de purge est fermé.
2. Vérifier par ouverture et fermeture que le robinet de sécurité fonctionne normalement.
3. Ouvrir le robinet de sécurité en grand.
4. Refermer le robinet de sécurité.
5. Ouvrir le robinet de purge et purger.
6. Refermer le robinet de purge.

- La purge peut ainsi se faire par opérations successives.

606.312. Purge à l'atmosphère


1. S'assurer que le robinet de purge est fermé.
2. Vérifier par ouverture et fermeture que le robinet de sécurité fonctionne normalement.
3. Ouvrir le robinet de sécurité.
4. Ouvrir le robinet de purge lentement et progressivement, purger.
5. Refermer le robinet de purge.
6. Refermer le robinet de sécurité.
7. Ouvrir le robinet de purge puis purger la canalisation; le refermer lorsque la canalisation
est purgée.

Si aucun débit ne se produit en entrouvrant le robinet de purge, l'opérateur le referme


aussitôt, ferme le robinet de sécurité et avise ensuite le responsable de l'installation.

63
En cas de givrage du robinet de purge, l'opérateur referme rapidement le robinet de
sécurité et, s'il en a les moyens, procède au dégivrage. S'il n'y parvient pas, l'opérateur
prévient le responsable de l'installation.

La purge doit se faire de jour. Si, exceptionnellement, la purge est faite de nuit,
l'opération ne peut s'effectuer qu'en présence du responsable de l'installation ou de son
préposé.

606.313. Cas particulier .


Dans le but d'éviter des entrées d'air dans les réservoirs et la formation de glace entre le
robinet de sécurité et le robinet de purge, les consignes d'exploitation doivent préciser la
température du produit au-dessous de laquelle la purge ne doit pas être réalisée, compte
tenu de la pression de vapeur du produit, du taux d'emplissage du réservoir et des
caractéristiques de la ligne de purge.

Toutefois, lorsqu'une telle opération est indispensable, des mesures particulières doivent
être prises pour assurer la sécurité.

606.32 - Dans les cas prévus à l'article 315.2, où il est possible de brancher une ligne de
purge réalisée de façon différente de celle décrite audit article, l'exploitant établit, sous sa
propre responsabilité, les consignes à suivre pour le déroulement des manoeuvres
nécessaires aux opérations de purge.
Mais si, dans ces mêmes cas, l'exploitant renonce à la possibilité qui lui est offerte et
préfère établir sa ligne de purge conformément aux dispositions techniques de l'article 315.2,
les opérations de purge sont alors obligatoirement conduites comme indiquées ci-dessus au
606.31.

606.33 - Les prises d'échantillon doivent être réalisées conformément à la norme NF M 41


001.

606.34 - La périodicité des opérations de contrôle et d'entretien de la robinetterie des lignes


de purge et de prises d'échantillon est fixée par une consigne particulière. Les travaux
d'entretien sont consignés sur un registre.

606.4 : Emplissage des réservoirs mobiles et des réservoirs mi-fixes carburation


L'emplissage des réservoirs mobiles et des réservoirs mi-fixes carburation doit être
effectué de manière à ménager un espace libre pour la phase gazeuse au moins égal à celui
qui est fixé par l'article 20 de l'arrêté du 23 juillet 1943 réglementant les appareils de
production et d'emmagasinage des gaz comprimés, liquéfiés ou dissous. Le dépôt doit
disposer de personnel ou de matériel chargé de vérifier par sondage, par exemple, que cette
prescription est satisfaite.

64
B - Circulation des véhicules

Article 607

Circulation des véhicules

607.1 : Circulation des locotracteurs


Les moteurs et équipements des locotracteurs appelés à circuler en zone de type 1 ou
en zone de type 2 doivent être :
- soit « de sûreté »;
- soit conformes à l'annexe 2 du présent règlement s'il s'agit d'un moteur Diesel ou
conformes aux dispositions relatives au matériel électrique utilisable en zone de type 2
s'il s'agit de matériel électrique, mais pour de tels locotracteurs, des consignes spéciales
de circulation doivent être établies.

En dehors des zones classées, le matériel peut être ordinaire.

607.2 : Circulation des engins motorisés de manutention utilisés pour l'exploitation


Les moteurs et équipement des engins motorisés de manutention utilisés pour
l'exploitation (tels que des chariots élévateurs par exemple) appelés à circuler en zone de
type 1 doivent être de sûreté.

Les moteurs et équipements des engins motorisés de manutention appelés à circuler en


zone de type 2 doivent être :
- soit « de sûreté »;
- soit conformes à l'annexe 2 du présent règlement s'il s'agit d'un moteur Diesel ou
conformes aux dispositions relatives au matériel électrique utilisable en zone de type 2
s'il s'agit de matériel électrique, mais pour de tels engins motorisés, des consignes
spéciales de circulation doivent être établies.

En dehors des zones classées, le matériel peut être ordinaire.

607.3 : Circulation des véhicules routiers


607.31 - La vitesse maximale des véhicules routiers est fixée en fonction des
caractéristiques des voies, aires ou passages de circulation.

607.32 - La circulation de tout véhicule routier (citernes routières, camions-plateaux, voitures


particulières...) est autorisée sur les voies, aires ou passages à libre circulation.

607.33 - Tout stationnement de véhicule est interdit dans les zones de type 1 ou 2
engendrées par les postes de chargement ou de déchargement. Cette interdiction ne vise
pas les véhicules en cours ou en instance de chargement ou de déchargement et les
véhicules équipés de moteur de sûreté.

607.34 - Véhicules à moteur Diesel - Sur les voies, aires ou passages à circulation
réglementée, la circulation des véhicules est admise :
- sans conditions lorsque le moteur et l'équipement sont de sûreté;
- sous réserve d'une consigne spéciale de conduite lorsque le moteur et l'équipement sont
conformes aux prescriptions de l'annexe 2 du présent règlement;
- cependant, sur les voies, aires ou passages à circulation réglementée, en dehors des
postes de chargement, la circulation des véhicules dont le moteur et l'équipement ne
sont ni de sûreté, ni conformes aux prescriptions de l'annexe 2, peut être admise

65
temporairement sous réserve de l'établissement de consignes spéciales de sécurité et de
circulation et d'un permis de circuler détenu par le responsable du véhicule.

607.35 - Véhicules à moteur à allumage commandé - Sur les voies, aires ou passages à
circulation réglementée situés en dehors des postes de chargement ou de déchargement,
des véhicules équipés de moteur à allumage commandé ordinaire peuvent circuler sous
réserve d'une consigne spéciale de circulation et d'un permis de circuler détenu par le
responsable du véhicule.

C - Feux nus

Article 608

Dispositions relatives aux feux nus

608.1 - Il est interdit de fumer à l'intérieur du dépôt. Cette interdiction ne vise pas l'intérieur
des bâtiments administratifs et des locaux sociaux lorsque ces bâtiments et locaux sont
situés à l'extérieur des zones classées.

608.2 - Les feux nus sont interdits dans l'enceinte du dépôt à l'exclusion de ceux :
- indispensables à la marche du dépôt et pour lesquels des dispositions spéciales de
construction et d'exploitation sont prises (chaufferie par exemple);
- faisant l'objet d'autorisations permanentes dans des secteurs déterminés tels que :
locaux administratifs et sociaux, ateliers, laboratoires.

Toutefois, de tels feux doivent être obligatoirement en dehors des zones classées.

608.3 - Lorsque des travaux nécessitant la mise en oeuvre de feux nus doivent être entrepris
à l'intérieur des zones de type 1 ou 2, ils doivent obligatoirement donner lieu à
l'établissement de consignes particulières.

608.4 - Les dispositions de l'article 608.2 ne sont pas applicables :


1. Aux véhicules dont la circulation est réglementée par l'article 607;
2. Aux matériels électriques qui sont réglementés par les articles 402, 403 et 404;
3. Aux matériels fixes qui sont réglementés par l'article 406;
4. Aux chaudières et aux générateurs de chaleur utilisés pour alimenter les vaporisateurs
visés à l'article 310.43 des règles de construction.

D - Chargement et déchargement des hydrocarbures

Article 609

Dispositions générales
609.1 - Sans préjudice des dispositions applicables du règlement du 15 avril 1945 pour le
transport par chemin de fer, par voies de terre et par voies de navigation intérieure des
matières dangereuses et du règlement du 27 juin 1951 pour le transport et la manutention
dans les ports maritimes des matières dangereuses, le chargement et le déchargement des
hydrocarbures en citernes routières, en wagons-citernes, en navires, bateaux ou chalands
doivent satisfaire aux prescriptions de la présente partie.

66
609.2 - Toute opération de chargement ou de déchargement doit être surveillée par un
préposé de l'exploitant du dépôt. Cette prescription ne s'applique pas aux dépôts-relais.

609.3 - Les citernes des engins de transport doivent être reliées par une liaison
équipotentielle aux installations fixes mises elles-mêmes à la terre, avant l'ouverture des
vannes de ces engins.

609.4 - Toutes dispositions sont prises pour que la fermeture éventuelle des vannes ne
puisse provoquer l'éclatement des tuyauteries ou de leurs joints.

609.5 - L'éclairage des tuyauteries flexibles ou des bras articulés doit être suffisant pour
permettre d'effectuer commodément leur accouplement et leur désaccoupplement.

609.6 - Tout utilisateur d'un poste de chargement ou de déchargement doit être instruit des
mesures à prendre en cas d'incident.

Article 610

Dispositions particulières applicables aux dépôts-relais


Lorsqu'un dépôt-relais dispose d'un stockage fixe pour la distribution, les camions-
citernes ravitailleurs ne doivent être remplis qu'à partir de ce stockage, sauf si celui-ci est en
cours d'épreuve, de réparation ou d'entretien le rendant indisponible.

Article 611

Dispositions particulières aux chargement et déchargement des citernes routières

611.1 -
a ) Un conducteur souple terminé par une pince conforme à la feuille de documentation
NFM 88 070, à défaut de norme homologuée, permet d'assurer la liaison équipotentielle de
l'ensemble du poste de chargement ou de déchargement avec la citerne.

b ) Les véhicules doivent être munis au moins d'un bouton moleté en laiton, conforme à
la feuille de documentation NF M 88 071. Ce bouton doit être placé à portée d'homme,
horizontalement sur la citerne ou sur le châssis et fixé de façon à assurer en permanence un
bon contact électrique. L'emplacement de ce bouton doit être choisi de telle façon qu'il soit
facilement visible et accessible. Il doit être soigneusement dénudé, notamment après toute
opération de peinture. Pour le chargement ou le déchargement, l'opérateur ou le chauffeur
doit placer la pince sur le bouton avant tout branchement de tuyauteries.

c ) La pince et le bouton cités ci-dessus peuvent être remplacés par un dispositif d'une
efficacité au moins équivalente.

611.2 - La ou les citernes équipant une citerne routière doivent être reliées au châssis par
une liaison équipotentielle.

611.3 - Le chauffeur doit amener son véhicule en position de chargement ou de


déchargement, l'avant tourné vers la sortie du poste, de telle sorte qu'il puisse repartir sans
manoeuvre. Il doit, dès la mise en place, procéder aux opérations ci-dessous et dans l'ordre
indiqué :
- serrer le frein à main ou immobiliser le véhicule à l'aide de cales facilement
escamotables, placer le levier de la boîte de vitesses au point mort;
- arrêter le moteur du véhicule;
- couper l'éclairage du véhicule;

67
- établir la liaison équipotentielle avec l'installation fixe;
- brancher les tuyauteries flexibles ou articulées;
- remettre le moteur en marche lorsque le transfert du produit nécessite son utilisation;
- procéder aux opérations de chargement ou de déchargement.

611.4 - Pendant le chargement ou le déchargement, il est interdit de procéder sur le véhicule


ou sur son moteur à des interventions telles que nettoyage ou réparations.

611.5 - La liaison équipotentielle entre la pince et le bouton moleté ne doit être interrompue
que lorsque :
- le moteur du véhicule est arrêté, s'il a été utilisé;
- les vannes ou clapet du poste de chargement ou de déchargement sont fermées et les
tuyauteries débranchées;
- les bouchons de raccord du véhicule sont remis en place.

Avant d'être débranchées, les tuyauteries flexibles ou articulées doivent être vidangées
et leur atmosphère ramenée à la pression atmosphérique lorsque leurs extrémités ne sont
pas équipées de vannes. Ces purges doivent être effectuées de telle sorte que tout choc de
fluide sur une surface solide soit évité à l'air libre et que soit assurée une bonne diffusion des
hydrocarbures.

Article 612

Chargement et déchargement des hydrocarbures liquéfiés en wagons-citernes

612.1 -
a ) Un conducteur souple terminé par une pince conforme à la feuille de documentation
NF M 88 070, à défaut de norme homologuée, permet d'assurer la liaison équipotentielle de
l'ensemble du poste de chargement ou de déchargement avec la citerne.

b ) La pince citée ci-dessus peut être remplacée par un dispositif d'une efficacité
équivalente.

c ) Pour le chargement ou le déchargement, l'opérateur doit placer la pince sur la citerne


ou le châssis avant tout branchement de tuyauteries.

d ) Si l'embranchement est électrifié, le réseau de mise à la terre des installations fixes


du poste et celui de mise à la terre des rails ne doivent être interconnectés par fermeture de
l'interrupteur prévu à l'article 306.3 qu'après coupure du courant de traction sur
l'embranchement et avant tout branchement des tuyauteries.
Inversement, l'ouverture de l'interrupteur doit suivre le débranchement des tuyauteries et
précéder la fermeture du courant de traction de l'embranchement.

e ) La ou les citernes équipant un wagon-citerne doivent être reliées électriquement au


châssis.

612.2 - Avant tout branchement des tuyauteries, le wagon-citerne doit être immobilisé par
des cales spécialement prévues pour l'utilisation sur voie ferrée ou par tout autre dispositif
d'une efficacité au moins équivalente.
L'opérateur doit, en outre, vérifier que tout tamponnement est rendu matériellement
impossible par la mise en place des dispositifs de sécurité prévus à l'article 306.13.

68
612.3 - Pendant le chargement ou le déchargement, il est interdit de procéder sur le wagon-
citerne à des interventions telles que nettoyage ou réparations.

612.4 - La liaison équipotentielle ne doit être interrompue que lorsque :


- les vannes du poste de chargement ou de déchargement sont fermées et les tuyauteries
débranchées;
- les bouchons des raccords du wagon-citerne sont remis en place.

Avant d'être débranchées, les tuyauteries flexibles ou articulées doivent être vidangées
et leur atmosphère ramenée à la pression atmosphérique lorsque leurs extrémités ne sont
pas équipées de vannes.

Ces purges doivent être effectuées de telle sorte que tout choc de fluide sur une surface
solide soit évité à l'air libre et que soit assurée une bonne diffusion des hydrocarbures.

Article 613

Chargement et déchargement des navires ou bateaux

613.1 : Précautions à prendre contre les effets des courants de circulation et


l'électricité statique

613.11 - Lorsque la tuyauterie fixe de chargement ou de déchargement de l'appontement


n'est pas isolée électriquement du navire ou bateau, par un joint isolant, les dispositions
suivantes doivent être prises :
a ) le conducteur prévu pour assurer la liaison équipotentielle est mis en place entre la
prise de terre et la canalisation du navire ou bateau;
b ) lors de la mise en place de ce conducteur ou de sa dépose, le dispositif de coupure
doit être ouvert;
c ) le flexible est branché après fermeture du dispositif de coupure et débranché avant
son ouverture.

613.12 - Lorsque la tuyauterie fixe de chargement ou de déchargement de l'appontement est


isolée électriquement du navire ou bateau, la liaison équipotentielle entre l'appontement et le
navire ou bateau n'est pas prescrite.

613.13 - Lorsque l'appontement est protégé électriquement contre la corrosion, des


dispositions spéciales doivent être prises et faire l'objet d'une consigne affichée à proximité
des postes de chargement ou de déchargement.

613.2 : Opérations de chargement et de déchargement

613.21 - Les opérations de pompage doivent être effectuées sous le commandement du


responsable désigné du dépôt. Ce responsable ou son préposé doit contrôler en
permanence ces opérations.

613.22 - Pendant toute la durée des opérations, des dispositions doivent être prises pour
arrêter immédiatement le pompage en cas de nécessité.

69
613.23 - Une liaison doit être prévue entre l'installation de pompage et l'installation réceptrice
pour assurer une exécution rapide des ordres donnés, un contrôle constant de l'allure du
transvasement et en particulier un arrêt rapide des groupes de pompage.

613.24 - Il est interdit de desserrer les brides ou de désaccoupler les raccords sous pression.
Avant de désaccoupler les flexibles ou les tuyauteries articulées, les vannes terminales
de chargement doivent être fermées, les flexibles ou les tuyauteries articulées doivent être
vidangés de liquide et ramenés à la pression atmosphérique, lorsque leurs extrémités ne
sont pas équipées de vannes.
Ce n'est qu'après ces opérations que la connexion équipotentielle prévue à l'article
613.11 peut être rompue.

Article 614

Transfert entre engins de transport

En cas de transfert entre citernes de différents engins de transport, les prescriptions du


paragraphe D du présent titre, relatives au chargement des hydrocarbures sont applicables.

Article 615

Emplissage partiel de citernes au moyen de camions ravitailleurs

Sans préjudice de l'application de toutes autres dispositions réglementaires, notamment


de celles du règlement du transport des matières dangereuses, l'emplissage partiel, au
moyen de camions ravitailleurs équipés de volucompteurs, de citernes d'hydrocarbures
liquéfiés avant leur mise en place chez la clientèle est soumis aux règles d'exploitation
particulières suivantes :
1. Les citernes destinées à être pré-emplies ont une contenance de 1.000 kg au plus.
2. La quantité pré-emplie dans chaque citerne est limitée à 200 kg au plus.
3. Pendant les opérations d'emplissage des citernes, le camion ravitailleur doit être placé à
trois mètres au moins des parois des citernes, y compris celle à emplir. Il doit pouvoir
être évacué rapidement en toute sécurité.
4. Pendant les opérations de levage des citernes pré-emplies, les équipements de celles-ci,
tels que soupapes, manomètres, jauges, robinets, doivent être protégés par un capot
offrant toute garantie de résistance aux chocs.
5. Les citernes pré-emplies doivent être solidement arrimées sur les plateaux des véhicules
destinés à leur transport.
6. Les moteurs des camions ravitailleurs destinés au pré-emplissage des citernes et des
véhicules destinés à la manutention des citernes pré-emplies doivent être des moteurs
Diesel. Ces véhicules doivent en outre satisfaire aux dispositions prévues à l'annexe n°
2.
7. Une consigne particulière d'exploitation relative à l'opération de pré-emplissage de
citernes doit être établie et communiquée à l'inspecteur des établissements classés qui
peut formuler toutes observations, notamment au sujet de sa conformité aux règles en
vigueur.

Toutes les règles générales d'exploitation non contraires aux dispositions particulières ci-
dessus sont applicables.

70
E - Dispositions diverses

Article 616

Emplissage des réservoirs mi-fixes carburation


Les opérations d'emplissage des réservoirs mi-fixes carburation sont assujetties aux
dispositions de l'article 611.
Une consigne de l'exploitant fixe le mode opératoire, elle doit être affichée
ostensiblement à proximité du poste d'emplissage.
Il est interdit de faire fonctionner tous moteurs ordinaires, fixes ou mobiles, à l'intérieur,
des zones classées qui sont engendrées pendant l'opération d'emplissage.
Le personnel chargé de l'opération d'emplissage des réservoirs mi-fixes carburation doit
être informé par les soins de l'exploitant des consignes à suivre en cas d'accident.

Annexes au règlement

Annexe I : Règles particulières de construction et d'essai des moteurs Diesel


de « sûreté »

Des règles particulières de construction doivent être observées pour empêcher, lors du
démarrage ou du fonctionnement d'un moteur diesel dans une atmosphère explosive :
a ) L'inflammation de cette atmosphère par un point chaud, par les flammes provenant
d'un retour de flammes, par une explosion susceptible de se produire entre les dispositifs
d'admission ou d'échappement ou par les gaz d'échappement;
b ) L'emballement du moteur qui entraînerait sa détérioration.

A cet effet, les moteurs diesel des engins employés normalement en zones de type 1
doivent être conformes aux dispositions ci-après :

A - Règles de construction

Article 1er

Les dispositifs d'admission ou d'échappement débouchant en zones de type 1 doivent


être composés d'un empilage de plaquettes ou de tout autre dispositif offrant une sécurité
équivalente.
L'empilage des plaquettes doit répondre aux conditions suivantes :
1. Les plaquettes doivent avoir au moins 50 mm de largeur et 2 mm d'épaisseur;

2. L'interstice maximal entre deux plaquettes voisines est de 0,7 mm. Lorsque les
plaquettes sont individuellement démontables, les cales d'espacement doivent faire
partie intégrante desdites plaquettes. Ces cales ou bossages sont de même largeur que
les plaquettes et sont assez rapprochés les uns des autres pour que l'écartement de
plaquettes ne puisse être ramené, par déformation, a une valeur supérieure aux valeurs
indiquées ci-dessus.
Lorsque les bossages ou cales d'espacement sont traversés par des vis, boulons ou
goujons d'assemblage, le joint au droit de ceux-ci, entre le bossage ou la cale d'une
plaquette et la plaquette voisine, doit avoir une longueur efficace d'au moins 10 mm.
3. Le dispositif d'assemblage des plaquettes d'un même empilage doit rendre impossible
toute erreur de montage qui aurait pour effet d'accroître l'interstice entre deux plaquettes
voisines.

71
La figure 4 représente, à titre d'exemple, un dispositif satisfaisant à cette condition.

4. Les plaquettes d'échappement doivent résister aux agents de corrosion susceptibles


d'exercer leur action sur elles au cours du fonctionnement normal de l'appareil sur lequel
est monté l'empilage dont elles font partie.

5. Les plaquettes doivent, dans tous les cas, être protégées contre les chocs.

6. Les empilages ou dispositifs doivent être facilement démontables pour le nettoyage.

Dans les parties dont le démontage est nécessaire pour l'entretien courant, on doit
prévoir l'interposition de joints en métal malléable, à l'exception de joints métalloplastiques,
afin de se prémunir contre le risque de corrosion de surfaces de même métal en contact, ou
contre le risque de déchirure du joint en service par effet thermique.

Article 2

L'enceinte dans laquelle circulent les gaz et les fumées, entre les dispositifs d'admission
et d'échappement, doit satisfaire aux conditions suivantes :
1. Les joints (10) d'assemblage des pièces constitutives de l'enceinte doivent avoir une
longueur d'au moins 25 mm (figures 1a , 1b , 1c , 1d ).
La longueur des joints constitués par un filet est comptée pour 1,5 fois la hauteur du filet
en prise, suivant l'axe de la vis (figure 2).
Les trous percés dans les joints d'assemblage de l'enceinte pour recevoir des vis,
boulons ou goujons doivent être disposés de manière telle que la longueur efficace du
joint au droit de ces trous ne soit pas inférieure à 10 mm (figures 1a , 1b , 1c ).
L'interstice entre les deux faces du joint, dans le cas d'assemblage plan, ou la différence
des diamètres des pièces femelle et mâle, dans le cas d'assemblage à emboîtement
cylindrique, ne doit pas excéder 0,3 mm (figures 1a , 1b , 1c , 1d ).

2. Toute pièce mobile qui traverse les parois doit être guidée sur une longueur d'au moins
25 mm; l'écartement entre la pièce mobile et son guidage ne doit pas être supérieur à 0,3
mm. Lorsque la pièce mobile et son guidage sont limités par deux cylindres
concentriques, la différence des diamètres des deux cylindres ne doit pas être supérieure
à 0,3 mm (figures 3a , 3b ).

3. Aucun trou de boulon ou de vis ne doit traverser les parois des enveloppes (figures 1b ,
1c ).
Les vis et boulons d'assemblage des éléments des dispositifs d'émission et
d'échappement doivent être en nombre tel et disposés de telle manière que les
caractéristiques des joints ne soient pas susceptibles d'être modifiées par suite de
l'évolution spontanée du métal postérieurement à la fabrication de ces dispositifs.

Au sens de l'arrêté du 18 juin 1963, espace entre éléments d'enveloppe constituant une
communication entre l'intérieur et l'extérieur.

Article 3

Les températures de toute surface en contact avec l'atmosphère et celle des gaz
d'échappement à leur sortie du tuyau réel d'échappement doivent être inférieures à la
température susceptible d'enflammer l'atmosphère des zones où est utilisé le moteur.

72
Dans l'état actuel de la technique, cette température est d'une façon générale fixée à
200°C.
Lorsque l'atmosphère d'une zone ne peut contenir que du butane ou du propane
commercial, cette température maximale admissible est portée à 300°C; toutefois, même
dans ce cas, la température des surfaces en contact avec l'atmosphère, mais non protégées
contre les projections de produits pétroliers (huile de graissage, gas-oil, etc.) ne doit, pour les
moteurs fixes, excéder en aucun point 200°C.

2° Les gaz d'échappement doivent être refroidis soi t par pulvérisation d'eau, soit par
barbotage, soit par tout autre moyen efficace, de telle sorte que leur température à la sortie
du tuyau réel d'échappement n'excède pas la température prescrite ci-dessus.

3° Afin de limiter en toutes circonstances la tempé rature des gaz d'échappement


évacués aux valeurs citées ci-dessus, le moteur doit être muni d'un dispositif l'arrêtant en cas
de dépassement accidentel de cette température.

Article 4

En vue d'arrêter un emballement du moteur qui risquerait d'entraîner sa détérioration, un


dispositif spécial automatique, placé sur l'ensemble d'admission du moteur, doit permettre
d'assurer simultanément la fermeture de l'aspiration d'air et l'arrêt de l'alimentation en
combustible. Ces deux opérations doivent pouvoir également s'effectuer à la main.

Le dispositif d'étouffement sur l'aspiration d'air doit être suffisamment étanche par lui-
même pour provoquer l'arrêt du moteur, quel que soit son mode d'alimentation (normal ou en
air carburé).

Le réarmement de ce dispositif doit s'effectuer manuellement et directement sur


l'ensemble d'admission du moteur.

Article 5

Le matériel électrique équipant ces moteurs et les engins sur lesquels ces moteurs
peuvent être éventuellement montés, doit être de sûreté.

Article 6

L'extrémité de la conduite d'évacuation des gaz d'échappement doit être à l'air libre et
disposée de manière à ne pas incommoder le personnel. Elle doit se trouver à une hauteur
minimale de 2,50 mètres du sol (sol matérialisé par le rail pour les engins ferroviaires). Cette
conduite doit être verticale et s'ouvrir vers le haut.

B - Règles d'essai

Article 7

Les dispositifs d'admission ou d'échappement doivent pouvoir résister à une pression


égale à 150 p. 100 de la pression maximale développée par l'explosion d'un mélange d'air et
de 3.6 p. 100 de butane en volume (11), allumé par une étincelle électrique. Cette pression
d'épreuve dot être au moins égale à 3 bar.

73
Article 8

Les prototypes de ces dispositifs sont placés dans une chambre d'essai remplie du
mélange défini à l'article 7. L'allumage étant réalisé à l'intérieur du dispositif, il ne doit pas y
avoir de transmission d'explosion à l'atmosphère de la chambre.

(11) Un mélange d'air et de 3,6 % de butane en volume peut être remplacé par un mélange d'air et de
3 % de pentane en voiture.

Annexe 2 : Règles particulières de construction des moteurs diesel des engins


mobiles appelés a circuler temporairement en zones de type 1 ou de type 2

Article 1er

Outre les prescriptions applicables du code de la route, d'une part, et du règlement pour
le transport des matières dangereuses, d'autre part, l'équipement de ces véhicules doit
satisfaire aux prescriptions ci-après.

Article 2

Pour éviter l'emballement du moteur en cas de fonctionnement en atmosphère


accidentellement carburée, le véhicule doit être muni d'une commande spéciale. Cette
commande, facilement accessible et manœuvrable de la cabine du véhicule ou du sol, doit
permettre à l'aide d'un dispositif efficace soit la fermeture de l'aspiration d'air, soit l'obturation
de l'échappement et simultanément la mise à zéro de la commande de la pompe d'injection.

Pour les véhicules dont la date de première mise en circulation est antérieure au 1er mai
1969, la simultanéité de la mise à zéro de la commande de la pompe d'injection n'est pas
requise.

Des dispositifs de conception différente susceptibles d'éviter l'emballement du moteur en


cas de fonctionnement en atmosphère accidentellement carburée peuvent être admis sous
la responsabilité de l'exploitant. Toutefois l'inspecteur des établissements classés pourra
faire opposition dans le cas où il est manifeste que les dispositifs proposés n'offrent pas de
garantie suffisante.

Article 3

Le pot d'échappement doit être maintenu en bon état.

Article 4

Seuls les dispositifs utilisables en atmosphère explosive sont admis pour le chauffage de
la cabine du véhicule.

74
Partie II : Règles d'aménagement et d'exploitation des dépôts
d'hydrocarbures liquéfiés de 2ème classe sans transvasement
d'une capacité au plus égale à 70 m3

Article 1er

Objet du règlement / Transvasement

Objet du règlement :

Sans préjudice des dispositions réglementaires générales applicables dont certaines sont
rappelées ci-après, le présent règlement a pour objet de définir les règles d'aménagement et
d'exploitation auxquelles sont assujettis les dépôts d'hydrocarbures liquéfiés (catégorie A2)
sans transvasement classés en deuxième classe de capacité au plus égale à 70 mètres
cubes. Il n'est pas applicable aux parties de dépôt constituées par des réservoirs enterrés.

Transvasement :

Par transvasement, on entend toute opération de chargement d'un engin de transport


d'hydrocarbures (citerne routière, wagon-citerne, bateau-citerne, navire-citerne) ou d'un
réservoir mobile (12), ou encore d'un réservoir mi-fixe carburation (13).

Ne doivent pas, notamment, être considérés comme transvasement :


- le déchargement d'un engin de transport d'hydrocarbures dans un stockage fixe;
- l'utilisation d'hydrocarbures dans une installation de combustion;
- la transformation d'hydrocarbures dans une unité de conversion;
- l'opération de chargement d'un engin de transport d'hydrocarbures, lorsque celle-ci est
nécessitée pour des raisons de sécurité;
- les manipulations effectuées dans les laboratoires de contrôle ou de recherche;
- l'opération d'étalonnage des compteurs d'hydrocarbures.

(12) : L'expression « réservoir mobile » est prise au sens de l'article 2 de l'arrêté du 23 juillet 1943
relatif à la réglementation des appareils de production, d'emmagasinage ou de mise en oeuvre de gaz
comprimés, liquéfiés ou dissous.
(13) : Les réservoirs d'hydrocarbures, liquéfiés montés à poste fixe sur des véhicules motorisés et
utilisés pour l'alimentation de leur moteur sont dénommés « réservoirs mi-fixes carburation » dans le
présent règlement.

Titre I : Définitions

Article 101

Classement des hydrocarbures


Les hydrocarbures liquides ou liquéfiés sont classés selon leur état physique en quatre
catégories :
Catégorie A : Hydrocarbures liquéfiés dont la pression (absolue) de vapeur à 15°C est
supérieure à 1 bar. Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégories.
- Sous-catégorie A1 : Hydrocarbures maintenus liquéfiés à une température inférieure à
0°C;
- Sous-catégorie A2 : Hydrocarbures liquéfiés dans d'autres conditions.

Catégorie B : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est inférieur à 55°C.

75
Catégorie C : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est supérieur ou égal à 55°C
et inférieur à 100°C. Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégories :
- Sous-catégorie C1 : Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point
d'éclair :
- Sous-catégorie C2 : Hydrocarbures à une température inférieure à leur point d'éclair. Les
fuels oils lourds, quel que soit leur point d'éclair sont assimilés à des hydrocarbures de
catégorie C2.
Catégorie D : Hydrocarbures liquides dont le point d'éclair est supérieur ou égal à 100°C.
Ceux-ci sont répartis en deux sous-catégories :
- Sous-catégorie D1.  Hydrocarbures à une température égale ou supérieure à leur point
d'éclair.
- Sous-catégorie D2 : Hydrocarbures a une température inférieure à leur point d'éclair.

Le présent règlement est applicable aux sous hydrocarbures de la catégorie A2.

Article 102

Sources possibles de gaz ou de vapeurs combustibles


Certaines parties d'appareils pétroliers sont des sources possibles de gaz ou de vapeurs
combustibles. Ce sont notamment :
- pendant la durée des opérations de déchargement, les extrémités aval des flexibles et
des bras articulés (14);
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge des
réservoirs (15) à l'exclusion :
- des soupapes des réservoirs vides mais gazés à une pression relative au plus égale à 1
bar, ou non gazés,
- des soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation ou sur
des capacités au plus égale à 0,1 m3 intégrées à des canalisations;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie
A2, d'une puissance nominale supérieure à une tonne/heure.

Lorsque plusieurs vaporiseurs sont installés en parallèle sur le même emplacement, c'est
la puissance totale de ces vaporiseurs qui est prise en compte.

(14) : L'extrémité à considérer est celle qui doit être branchée pour procéder à l'opération.
(15) : Par « réservoirs », on entend « réservoirs fixes ».

Article 103

Dispositions préliminaires
Les règles relatives à la structure et à l'implantation des dépôts d'hydrocarbures font
appel à deux notions :
- celle « d'emplacements » correspondant aux différents éléments constitutifs de
l'établissement;
- celle de « zones » de différents types autour de certains éléments.

Article 104

Emplacements d'hydrocarbures
Sous ce vocable sont rangées les installations de stockage ou de transfert
d'hydrocarbures. Ce sont notamment :
− les réservoirs de stockage;

76
- les pompes d'hydrocarbures;
- les canalisations d'hydrocarbures intérieures aux dépôts;
- les installations de déchargement des wagons-citernes ou des citernes routières;
- les réservoirs mobiles d'hydrocarbures pleins ou vides gazés;
- les vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie A2 à l'intérieur d'un dépôt d'hydrocarbures.

Article 105

Autres emplacements

105.1 : Installations auxiliaires


Ce sont des installations telles que :
- pompes d'eau d'incendie;
- les garages ou parcs de stationnement de citernes routières ou de wagons-citernes et de
véhicules ou de wagons portant des récipients ou réservoirs d'hydrocarbures de
catégorie A 2.

105.2 : Installations annexes


Elles sont constituées par les bâtiments administratifs ou divers.

Article 106

Aires d'emplacements d'hydrocarbures


L'aire d'un emplacement d'hydrocarbures est limitée par la ligne qui joint les points
extrêmes de la projection verticale de l'installation sur le plan horizontal ou sur le sol.

Pour les emplacements ci-après, les éléments suivants sont à prendre en considération :

106.1. Pompes d'hydrocarbures :


Pompes et, lorsqu'elle existe, cuvette située sous les collecteurs-distributeurs (manifolds)
des tuyauteries.

106.2. Postes de déchargement de citernes routières ou de wagons-citernes :


Dispositifs de déchargement en position normale d'opération et citernes des véhicules ou
wagons en cours de déchargement.

Article 107

Emplacement sous simple abri


Par « emplacement sous simple abri », on entend un emplacement situé au niveau du
sol ou en superstructure, protégé par une toiture et, éventuellement, par un mur sur une
seule de ses faces.

Article 108

Local ouvert / Local fermé

108.1 : Local ouvert


Un local ouvert est un local largement ventilé. Il est constitué par une toiture légère et par
des parois dont les parties pleines n'excèdent pas 75 p. 100 de la surface latérale totale; les
ouvertures peuvent n'intéresser qu'une paroi.

77
108.2 : Local fermé
Tout local ne répondant pas aux conditions de l'article 108-1 est considéré comme «
local fermé ».

Article 109

Bâtiments, locaux ou simples abris, dits « incombustibles »


Sont considérées comme « incombustibles » au sens du présent règlement, les
constructions répondant aux conditions suivantes :
- éléments porteurs ou autoporteurs en matériaux ferreux ou offrant au moins une stabilité
au feu de degré une demi-heure au sens de l'arrêté du 5 janvier 1959 relatif à la
classification des matériaux et éléments de construction;
- murs extérieurs et cloisonnements en matériaux durs (pierre, brique, parpaing ou béton
armé), ou en matériaux légers (éléments métalliques, amiante-ciment);
- couverture en béton, métal, tuiles, ardoises, amiante-ciment.

Les matériaux plastiques peuvent être utilisés dans la construction des éléments visés
aux deux alinéas précédents, sous réserve qu'ils soient classés au moins dans la catégorie
des matériaux difficilement inflammables au sens de l'arrêté du 9 décembre 1957 portant
classification des matériaux et éléments de construction par catégorie selon leur
comportement au feu et définissant les méthodes d'essais.
- surfaces couvertes par les aménagements intérieurs fixes combustibles au plus égales à
5 p. 100 de la surface totale des planchers du bâtiment;
- aménagements intérieurs fixes combustibles, recouverts d'une peinture ignifuge.

Article 110

Définition des zones

110.1 : Définition des types de zones


Il est distingué des zones de type 1 et de type 2, classées selon la possibilité de
présence de gaz ou vapeurs combustibles dans l'atmosphère, et selon les risques que
peuvent alors présenter ces gaz ou vapeurs.

Il en résulte que sont, en particulier, considérées comme :


- Zones de type 1 : celles où des gaz ou vapeurs combustibles peuvent apparaître en
cours de fonctionnement normal de l'installation;
- Zones de type 2 : celles notamment où des gaz ou vapeurs combustibles ne peuvent
apparaître que dans des conditions de fonctionnement anormal de l'installation.

Les zones qui ne sont pas de type 1 ou de type 2 sont dites « non classées ».

110.2 : Classement dans les différents types de zones


En principe, seules les installations où sont mis en oeuvre des hydrocarbures
déterminent des zones classées.

L'exploitant définit, sous sa responsabilité, les volumes classés en zones de type 1 et en


zones de type 2. Toutefois, les volumes désignés ci-après aux articles 110.21 et 110.22 sont
obligatoirement classés en zones de type 1 ou en zones de type 2.

110.21. Zones de type 1.

Sont classés en zones de type 1, les volumes suivants :

78
110.211. A l'extérieur de tout bâtiment ou dans un local ouvert ou sous simple abri :
a ) Les volumes contenant les points dont la distance aux évacuations à l'air libre des
soupapes des enceintes contenant des hydrocarbures de catégorie A2, est au plus égale à 5
m.
N'engendrent pas de zone de type 1 les évacuations à l'air libre des soupapes
suivantes :
- soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation ou sur des
capacités au plus égales à 0,1 m3 intégrées aux canalisations;
- soupapes équipant les réservoirs vides gazés à une pression relative au plus égale à un
bar, ou non gazés;
- soupapes de vaporiseurs de puissance nominale n'excédant pas dix tonnes/heure.
Les postes de déchargement n'engendrent pas de zone de type 1.

b ) L'intérieur des fosses ou caniveaux non librement aérés ou non comblés et contenant
des équipements pétroliers tels que : brides, robinetteries, pouvant présenter des fuites
d'hydrocarbures de catégorie A2.
L'intérieur des fosses ou caniveaux non comblés situés totalement ou partiellement dans
des zones de type 1 créées par des installations voisines.
c ) L'intérieur des réservoirs fixes d'hydrocarbures de catégorie A2.

110.212. A l'intérieur des locaux fermés .


L'intérieur des locaux fermés présentant une ouverture en zone de type 1 ou dans
lesquels il y a possibilité de présence de gaz ou de vapeurs combustibles en cas de fuite
d'un équipement installé dans ces locaux.

110.22. Zones de type 2.

110.221. Classement en zones de type 2.


Sont classés en zone de type 2, les volumes-enveloppes suivants, en fonction de la
masse volumique du gaz inflammable susceptible d'être émis par les sources de gaz ou de
vapeurs combustibles, telles qu'elles ont été définies à l'article 102.

110.2211. Gaz de masse volumique supérieure ou égale à celle de l'air.

110.22111. Pour les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs de de puissance
supérieure à cinq tonnes/heure.

Les volumes limités par :


- le sol;
- deux cylindres de révolution ayant pour axe commun une verticale passant par la source,
et pour rayon 7,50 m et 15 m;
- deux plans horizontaux situes respectivement à 7,50 mètres au-dessus de la source et à
7,50 mètres au-dessus du sol.

CYLINDRES RAYON des cylindres COTES DES PLANS


(mètres). (mètres).
1 7,5 7,5 au-dessus de la source.
2 15 7,5 au-dessus du sol.

79
110.22112. Pour :
- les extrémités aval des flexibles et des bras articulés des postes de déchargement
d'hydrocarbures de catégorie A2 pendant la durée des opérations;
- les évacuations à l'air libre des soupapes et les extrémités des lignes de purge de
réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2, à l'exception :
- des soupapes d'expansion thermique placées sur des sections de canalisation ou sur
des capacités au plus égales à 0,1 mètre cube intégrées aux canalisations;
- des soupapes équipant les réservoirs vides gazés à une pression relative au plus égale à
1 bar ou non gazés;
- les évacuations à l'air libre des soupapes des vaporiseurs de puissance supérieure à une
tonne/heure, mais n'excédant pas cinq tonnes/heure.

Les volumes limités par :


- le sol;
- un cylindre de révolution ayant pour axe une verticale passant par la source et pour
rayon 7,50 mètres;
- un plan horizontal situé à 7,50 mètres au-dessus de la source.

CYLINDRE RAYON du cylindre (mètres). COTE DE PLAN (mètres).


1 7,50 7,50 au-dessus de la source.

110.222. Autres zones de type 2 .


Sont également classés en zone de type 2 :
- les volumes contenant tous points situés à moins de 5 mètres des parois des réservoirs
contenant des hydrocarbures de catégorie A2;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 3 mètres des bords des fosses ou
caniveaux non étanches classés en zone de type 1;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 3 mètres de l'orifice d'évacuation à
l'air libre de la soupape d'un vaporiseur de puissance comprise entre 0,1 et une
tonne/heure;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 5 mètres des ouvertures placées en
zones de type 1 dans les bâtiments fermés;
- les volumes contenant tous points situés à moins de 2 mètres des pompes et
compresseurs, véhiculant des hydrocarbures gazeux ou de catégorie A2;
- l'intérieur des locaux fermés ordinaires dans lesquels sont stockés plus de 500 kg de
butane ou de propane en réservoirs mobiles.

110.223. Cas des bâtiments sans appareil pétrolier


Lorsqu'un bâtiment situé en totalité ou en partie dans une zone de type 2 et ne
comportant pas de source possible de gaz inflammable, présente une ouverture dans cette
zone, l'intérieur du bâtiment est entièrement classé dans cette zone.

110.23. Cas des bâtiments en surpression .


Les prescriptions relatives aux zones classées ne s'appliquent pas aux bâtiments situés
en zone de type 1 ou 2 lorsqu'ils sont en surpression par rapport à l'atmosphère extérieure et
que les conditions suivantes sont simultanément remplies :
a ) Ces bâtiments ne contiennent pas d'appareils pétroliers;
b ) L'air est prélevé à l'extérieur d'une zone classée et à 2 mètres au moins de la limite
de celle-ci;
c ) Un arrêt de fonctionnement de la ventilation actionne automatiquement un dispositif
avertisseur situé en un endroit où du personnel se tient en permanence.

80
Article 111

Feux nus
On considère comme « feux nus » les flammes ou étincelles, ainsi que tout ce qui est ou
peut devenir le siège à l'air libre de flammes ou d'étincelles, ou qui présente des surfaces
susceptibles d'être portées à haute température, notamment :
- les chaudières, forges et gazogènes, fixes ou mobiles, et tous les autres appareils de
combustion;
- les appareils de chauffage ou d'éclairage à feu nu;
- les vaporiseurs d'hydrocarbures de catégorie A2, à chauffage direct par flamme;
- les appareils de soudage;
- les moteurs Diesel ordinaires, les moteurs à allumage commandé ordinaires et les
turbines à gaz ordinaires;
- les matériels électriques, à l'exception de ceux qui sont visés aux articles 402, 403 et
404;
- les lignes électriques aériennes et les parties de plans verticaux les contenant, situées
entre ces lignes et le sol;
- les ouvertures des logements ou des locaux où il est permis de faire du feu ou de fumer.

Article 112

Moteurs et appareillages « de sûreté »


Les moteurs et appareillages ci-après sont dit : « de sûreté » :

112.1 : Moteurs et appareillages électriques.


Lorsqu'ils répondent aux prescriptions de l'article 402.

112.2 : Moteurs et appareillages thermiques.


Lorsqu'ils répondent aux prescriptions correspondantes des règles applicables aux
dépôts sans transvasement d'une capacité supérieure à 70 mètres cubes.

112.3 : Moteurs mus par des fluides non inflammables.


Lorsqu'ils ne présentent pas de risque de survitesse ou lorsqu'ils sont munis d'un
dispositif d'arrêt automatique en cas de survitesse.

Article 113

Stockage

113.1 : Capacité d'un réservoir


Par capacité d'un réservoir fixe ou mobile on entend la capacité nominale figurant sur les
plans, normes ou autres documents la définissant.
Une tolérance de 5 p. 100 est admise pour l'application de cette définition.

113.2 : Capacité globale d'un dépôt

113.21 - Par capacité globale d'un dépôt on entend la somme des capacités nominales des
réservoirs fixes de stockage d'hydrocarbures, à laquelle on ajoute la capacité globale des
réservoirs mobiles pleins s'il y en a.

113.22 - La capacité globale d'un dépôt constitué uniquement de réservoirs mobiles est
égale à la capacité globale des réservoirs mobiles pleins pour lesquels il est prévu.

81
113.23 - Les stockages d'hydrocarbures de catégorie A2 sans transvasement nécessaires
pour les besoins internes de l'établissement ne sont pas pris en compte dans le calcul si leur
capacité n'excède pas 5 mètres cubes.

De tels stockage sont assujettis aux dispositions de l'arrêté type les concernant, dans la
mesure où la capacité unitaire de ces stockages est inférieure à la limite supérieure de la 3o
classe.

Article 114

Voies, aires et passages de circulation intérieure des véhicules routiers

La circulation des véhicules routiers à l'intérieur d'un dépôt s'effectue :


a) Sur des voies ou aires construites pour permettre l'accès habituel des véhicules;
b) Sur des passages laissés systématiquement dégagés pour permettre l'accès
occasionnel en toutes circonstances des véhicules tels que ceux d'entretien ou de secours,
par exemple.

Ces voies, aires et passages se classent en voies, aires ou passages à « circulation


réglementée » ou en voies, aires ou passages à « libre circulation ».
- Sont à « circulation réglementée », les parties de voies, aires ou passages situées à
l'intérieur des zones de type 1 ou 2, à l'exception des zones déterminées par les
caniveaux contenant des canalisations d'hydrocarbures.
- Sont à « libre circulation », les parties de voies, aires ou passages situées en dehors des
zones classées.

Article 115

Voies de communication extérieures

Pour l'application du présent règlement, ce sont :


- les routes à grande circulation au sens de l'article R. 26 du code de la route;
- les routes nationales non classées en routes à grande circulation et les chemins
départementaux;
- les voies urbaines situées à l'intérieur des agglomérations, au sens de l'article R. 1 du
code de la route;
- les voies ferrées.

Les voies ferrées de desserte ne sont pas considérées comme des voies de
communication extérieures.

Article 116

Vaporiseur

Un vaporiseur est un appareil dans lequel un hydrocarbure liquéfié passe de l'état liquide
à l'état de vapeur sous l'action d'une source artificielle de chaleur.

Ne sont pas visés par le présent texte les appareils dénommés « brûleurs
autovaporiseurs » consommant tout ou partie de la phase vapeur produite lors de leur
fonctionnement.

82
Titre II : Règles d'implantation

Article 201

Distances entre différents emplacements

Les distances minimales entre différents emplacements sont données dans le tableau ci-
après.

Dans ce tableau, les distances sont comptées à partir :


- des limites d'aires d'emplacements d'hydrocarbures pour les rubriques 2 et 4;
- des murs extérieurs des bâtiments pour les rubriques 8 et 13.

Les distances entre les emplacements d'hydrocarbures respectifs de deux dépôts de


première ou deuxième classe ne peuvent être inférieures à celles prescrites dans le tableau
précité. Pour l'application de cette règle, c'est la somme des capacités globales des deux
dépôts qui est considérée.

Si cette somme est supérieure à 70 mètres cubes ou si d'un des dépôts est avec
transvasement, les règles de distances applicables sont celles fixées dans les règles
auxquelles sont assujettis les dépôts sans transvasement de capacité supérieure à 70
mètres cubes.

Article 202

Parcs de stationnement de véhicules routiers

Les parcs de stationnement des citernes routières et des véhicules routiers doivent être
situés à l'extérieur des zones de type 1 ou 2.

Article 203

Stockage d'hydrocarbures de catégorie A2 dans des établissements comportant des


feux nus

L'implantation des stockages d'hydrocarbures de catégorie A2 situés dans des


établissements où existent des feux nus tels que des fours ou des chaudières doit tenir
compte, dans toute la mesure du possible, de la direction des vents dominants afin d'éviter la
propagation de nappes de gaz combustibles accidentelles vers des feux nus.

Article 204

Clôture

204.1 : Dispositions générales


Le dépôt d'hydrocarbures doit comporter une clôture d'une hauteur minimale de 2
mètres.

Cette clôture ne doit pas faire obstacle à l'aération et doit être, de préférence, réalisée en
grillage. Elle peut toutefois être pleine au voisinage d'emplacements d'hydrocarbures
surplombant des voies de communication extérieure. Elle doit être aménagée de façon à
faciliter toute intervention ou évacuation en cas de nécessité.

83
Les portes d'un dépôt ouvrant sur des voies publiques doivent présenter au moins une
ouverture d'une largeur minimale de 3 mètres et une accessibilité telle que l'entrée et la
sortie des citernes routières ou des véhicules d'intervention contre l'incendie puissent
s'effectuer facilement.

La clôture doit être située à l'extérieur des zones de type 1 ou 2. Toutefois, la zone
classée déterminée à l'intérieur d'un dépôt par le poste de déchargement pendant son
utilisation peut être délimitée par une barrière mobile qui est mise en place lors de chaque
livraison sous la responsabilité de l'exploitant du dépôt.

204.2 : Clôture commune à deux dépôts

Lorsqu'une clôture est commune à deux dépôts d'hydrocarbures de catégorie A2 de


première ou de deuxième classe, celle-ci peut être située à l'intérieur des zones de types 1
et 2 ou à moins de 10 mètres des zones de type 1 pour les dépôts d'une capacité globale
supérieure à 70 mètres cubes sous réserve d'un accord dûment enregistré conclu entre les
exploitants intéressés et précisant les servitudes mutuelles de chacun des exploitants.

204.3 : Règles particulières

a) Une clôture particulière autour du dépôt n'est pas indispensable lorsque


l'établissement contenant ce dépôt comprend lui-même d'autres installations classées pour
risque d'incendie ou d'explosion et possède une clôture générale conforme aux dispositions
de l'article 204.1.

b) Lorsque le dépôt est situé dans un établissement qui ne comprend pas d'installation
classée pour risques d'incendie ou d'explosion, il doit être isolé du reste des installations par
une clôture particulière. Si l'établissement lui-même a une clôture générale résistante de 2
mètres de hauteur, la clôture particulière doit avoir une hauteur de 1,10 mètre et être
aménagée :
- à 1,25 mètre des emplacements d'hydrocarbures autres que des canalisations, si la
capacité globale du dépôt est inférieure ou égale à 15 mètres cubes;
- à 2,50 mètres des emplacements d'hydrocarbures autres que des canalisations, si la
capacité globale du dépôt est supérieure à 15 mètres cubes.

Cette clôture particulière peut être constituée par une partie de la clôture générale de
l'établissement si cette dernière est, dans la partie considérée, située aux distances fixées
par le tableau de distances.
Si l'établissement n'a pas de clôture générale résistante de hauteur au moins égale à 2
mètres, la clôture particulière doit avoir une hauteur de 2 mètres et être aménagée :
- à 2,50 mètres des emplacements d'hydrocarbures autres que des canalisations, si la
capacité globale du dépôt est inférieure ou égale à 15 mètres cubes;
- à 5 mètres des emplacements d'hydrocarbures autres que des canalisations, si la
capacité globale du dépôt est supérieure à 15 mètres cubes.

Dans ces deux cas, l'interdiction de faire des feux nus, notamment de fumer, doit être
affichée dans la zone qui aurait dû être clôturée par l'application de l'article 204.1 du présent
titre et la clôture générale de l'établissement doit être située à l'extérieur des zones de types
1 et 2.

84
Article 205

Limite des terrains extérieurs

Le respect des distances définies à la rubrique 11 du tableau doit être assuré par
l'acquisition des terrains correspondants, par la constitution des servitudes amiables non
aedificandi ou par tout autre moyen donnant une garantie de non-implantation équivalente.

Article 206

Distances entre un emplacement d'hydrocarbures de catégorie A2 et un emplacement


d'hydrocarbures liquides situés dans un même établissement
Lorsqu'un établissement comprend à la fois des emplacements d'hydrocarbures de
catégorie A2 et des emplacements d'hydrocarbures liquides, la distance minimale entre un
emplacement d'hydrocarbure liquéfié et un emplacement d'hydrocarbure liquide, à
l'exception des canalisations, doit être de 10 mètres.

Cette distance est réduite de moitié lorsque l'un des deux emplacements est enterré.

Dépôts d'hydrocarbures liquéfiés


Dépôts sans transvasement de capacité globale supérieure au seuil de classement en
2ème classe mais n'excédant pas 70 m3

85
DÉSIGNATION DISTANCES (EN MÈTRES) ENTRE DIFFÉRENTS EMPLACEMENTS
2 340 341 4 8 10 1100 1101 1200 1201 1300 1301
(2)
(3)
2. Stockage de réservoirs mobiles (2)
0 5 5 5 3 (4) 5 15 10 40 30
d'hydrocarbures pleins ou vides gazés 7.5
(5)
7.5
3. Réservoirs de stockage (paroi des (4)
réservoirs) : 5 (1) (1) 5 7.5 7.5 (5) 7.5 10 10 20 15
340 Capacité totale £ 15 m3 7.5
(4)
341 Capacité totale > 15 m3 5 (1) (1) 5 7.5 7.5 (5) 10 25 15 40 30
10
4. Paroi des véhicules avitailleurs en vrac situés
5 5 5 0 7.5 0 __ __ __ __ __ __
à l'intérieur de l'établissement
8. Bâtiments administratifs ou à usage
(2)
d'habitation situés à l'intérieur du dépôt, 7.5 7.5 7.5 0 0 __ __ __ __ __ __
7.5
laboratoires
10. Clôture (voir article 204) Emplacements
3 7.5 7.5 0 0 __ __ __ __ __ __ __
extérieurs à l'établissement.
11.
1100 - Limite des zones extérieures en deçà
desquelles des habitations, bureaux, locaux
sociaux (cantines, vestiaires par exemple) et
ateliers occupés, ne peuvent être situés ou (2)
s'implanter (3) (4) (4)
- Limite la plus voisine de la chaussée d'une voie (4) (5) (5) __ __ __ __ __ __ __ __ __
de communication extérieure au sens de l'article (5) 7.5 10
115 7.5
- Rail le plus voisin d'une voie ferrée si celle-ci
est une voie de communication extérieure au
sens de l'article 115

86
1101 Limite la plus voisine de la chaussée des
voies extérieures non visées à l'article 115
Rail le plus voisin d'une voie ferrée si celle-ci 5 7.5 10 __ __ __ __ __ __ __ __ __
n'est pas une voie de communication extérieure
au sens de l'article 115
12. Etablissements classés en 1er ou en 2ème
classe pour risques d'incendie ou d'explosion
(autres que dépôts d'hydrocarbures et usines de
traitement de pétrole brut, de ses dérivés et
résidus au sens de l'arrêté du 4 septembre 1967)
lorsque ces établissements existent à la date de
construction de l'installation visée :
1200 Etablissements rangés dans la 1er classe. 15 10 2 __ __ __ __ __ __ __ __ __
ème
1201 Etablissements rangés dans la 2 classe. 10 10 15 __ __ __ __ __ __ __ __ __
13. Etablissements recevant du public assujettis
au décret no 54-856 du 13 août 1954 lorsque
ces établissements existent à la date de
l'installation visée :
1300 Hôpitaux, établissements scolaires, ou
universitaires, établissements du 40 20 40 __ __ __ __ __ __ __ __ __
culte, musées
1301 Autres établissements 30 15 30 __ __ __ __ __ __ __ __ __
NOTA.
• Les zéros signifient qu'aucune distance n'est imposée entre les emplacements concernés.
• Les tirets signifient qu'il n'est pas possible de fixer de distances entre les emplacements concernés car celles-ci sont déjà définies dans d'autres
règlements ou soumises à d'autres contraintes.
• Les chiffres entre parenthèses ont la signification suivante :
(1)Voir article 312.
3
(2) Cette distance est réduite à 5 m pour les dépôts de capacité globale au plus égale a 15 m .
(3) Cette distance n'est prescrite que lorsque les habitations, bureaux, locaux sociaux (cantines, vestiaires par exemple) et ateliers occupés existent.
Lorsque ces constructions n'existent pas, le stock de réservoirs mobiles pleins ou vides gazés doit être situé à une distance minimale de 3 m de la clôture.
Toutefois cette faculté disparaît en cas de construction dans la zone considérée.
(4) Sous réserve des dispositions des articles 5 et 7 de la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer.
(5) Sous réserve des dispositions des articles 5 et 6 du décret no 61-1298 du 30 novembre 1961 portant règlement d'administration publique pour
l'application de l'article 91 du code de l'urbanisme et de l'habitation.

87
TITRE III : Règles de construction des emplacements d'hydrocarbures,
bâtiments et voies d'accès

PARTIE I : Voies, aires et passages de circulation

Article 301

Voies, aires et passages de circulation des véhicules

301.1 - Les rayons de courbes de raccordement des voies et la disposition des aires doivent
permettre une évolution facile des véhicules.

301.2 - Les voies et aires desservant des postes de déchargement de citernes routières
doivent être disposées de façon que l'évacuation des véhicules puisse s'effectuer en marche
avant.

301.3 - L'aménagement des voies et aires de circulation doit permettre l'évacuation des eaux
pluviales.
La surface des passages visés à l'article 114 b peut être constituée par le sol naturel si
sa nature le permet ou être réalisée par un traitement simple sans aménagement pour
l'évacuation des eaux pluviales.

301.4 - Le franchissement des voies et aires de circulation des véhicules par les tuyauteries
aériennes s'effectue à une hauteur telle qu'il reste un espace libre permettant le passage
d'un véhicule de quatre mètres de hauteur. Les tuyauteries et les câbles électriques en
tranchées franchissent les voies et aires sous des ponceaux ou dans des gaines, ou sont
enterrés à une profondeur suffisante pour éviter toute détérioration.

301.5 - Les emplacements d'hydrocarbures, à l'exception des canalisations, des vaporiseurs,


des postes de déchargement de wagons-citernes et des pompes, doivent être desservis par
des voies, aires ou passages de circulation des véhicules ayant une largeur minimale de
roulement de 2,50 mètres.
L'implantation des postes de déchargement de wagons-citernes et des pompes doit
cependant permettre l'intervention de certains moyens de secours en cas d'accident ou
d'incendie (dévidoirs mobiles, etc.).

301.6 - Les voies ou aires à circulation réglementée doivent être signalées par des marques
très visibles (poteaux, panneaux, etc.).

Article 302

Voies ferrées

Les voies ferrées d'un établissement et leur raccordement au réseau sont établis
conformément aux prescriptions du décret du 4 décembre 1915, modifié par les décrets des
4 août 1935 et 27 août 1962 portant règlement d'administration publique au sujet des
mesures à prendre pour assurer la sécurité des travailleurs sur les voies ferrées des
établissements vises par l'article 65 du livre II du code du travail et de la prévoyance sociale.

L'isolement électrique de l'équipement des voies desservant les postes de chargement


ou de déchargement est réalisé conformément aux instructions techniques établies par
l'exploitant de la voie ferrée à laquelle le dépôt est raccordé, relatives aux prescriptions à
suivre pour éviter les étincelles de rupture.

88
Le franchissement des voies ferrées non électrifiées, ni susceptibles de l'être par des
tuyauteries aériennes, s'effectue à une hauteur telle qu'il reste un espace libre de 4,80
mètres au minimum au-dessus du rail le plus haut.

Pour le franchissement des voies ferrées, le service compétent de l'exploitant de la voie


ferrée qui, pour la S. N. C. F., est la division de l'équipement de la région considérée, doit
être consulté.

Pour le franchissement des voies ferrées par des tuyauteries enterrées, l'accord de
l'exploitant de la voie ferrée est requis.

PARTIE II : Construction des différentes installations

Article 303

Charpentes métalliques et divers

303.1 : Charpentes métalliques

Les charpentes métalliques doivent être protégées contre la corrosion.

Les charpentes métalliques supportant des réservoirs d'hydrocarbures dont le point le


plus bas est situe à plus d'un mètre du sol sous-jacent ou d'un massif en maçonnerie ou en
béton doivent être enrobées d'au moins 5 cm de béton ou de 4 cm de gunitage ou d'autres
matériaux ignifuges d'efficacité équivalente.

L'enrobage doit être appliqué sur toute la hauteur. Il ne doit pas cependant affecter les
soudures de liaison entre le réservoir et la charpente qui le supporte.

303.2 : Divers

La sécurité des installations doit notamment être assurée par l'utilisation d'appareils de
contrôle ainsi que par la mise en place de soupapes de sûreté on de joints d'éclatement ou
de dispositifs analogues.

Les appareils de manutention et de levage, les appareils fonctionnant sous pression, les
appareils tubulaires destinés à assurer un échange thermique, les compresseurs, les
pompes sont construits suivant les règles de l'art et conformément à la réglementation qui
leur est applicable. Les épaisseurs des divers éléments des appareils à pression sont
calculées par le constructeur d'après des conditions au moins égales aux conditions
maximales de température et de pression de service.

Les matériaux, avec lesquels sont notamment construits les appareils fonctionnant sous
pression et les appareils tubulaires destinés à assurer un échange thermique, sont choisis
en fonction des fluides circulant dans les appareils pour atténuer ou supprimer l'effet de
corrosion. Une surépaisseur de métal doit être prévue dans tous les cas où une corrosion est
néanmoins à craindre.

Le réseau de vapeur doit, s'il existe, être efficacement protégé contre toute introduction
d'hydrocarbures.

89
Partie III : Construction des postes de déchargement

Article 304

Dispositions générales

304.1 - Les prescriptions du règlement pour le transport par chemin de fer, par voie de terre
et par voie de navigation intérieure des matières dangereuses s'appliquent aux postes de
déchargement des wagons-citernes, citernes routières et citernes de bateaux.

Les postes de déchargement de citernes de bateaux sont assujettis aux dispositions


correspondantes des règles applicables aux dépôts sans transvasement de capacité
supérieure à 70 mètres cubes.

Article 305

Postes de déchargement de citernes routières

305.1 : Implantation des postes de déchargement


L'implantation des postes de déchargement de citernes routières et la disposition des
voies et aires les desservant doivent être choisies de manière à éviter dans toute la mesure
du possible, la circulation des véhicules à proximité des emplacements d'hydrocarbures
pouvant constituer des sources possibles de gaz ou de vapeurs combustibles, autres que les
canalisations d'hydrocarbures et les postes de déchargement eux-mêmes.

305.2 : Moyens d'accès aux postes de déchargement


L'accès aux postes de déchargement se fait par des voies ou aires telles que définies à
l'article 114 (a ), à l'exclusion des passages tels qu'ils sont définis à l'article 114 (b ).

305.3 : Mesures à prendre contre les effets des courants de circulation et l'électricité
statique
Les installations fixes de déchargement (charpente si elle est métallique, canalisations
métalliques et accessoires) doivent être reliées en permanence électriquement entre elles et
à une prise de terre par un conducteur.

305.4 :Équipement des flexibles


Lorsque le déchargement est effectué à l'aide de flexibles, ceux-ci doivent être équipés
conformément aux dispositions suivantes.

Les flexibles doivent être protégés à chacune de leurs extrémités par des dispositifs de
sécurité arrêtant totalement ou partiellement le débit en cas de rupture du flexible.

Ces dispositifs doivent être soit automatiques, soit manoeuvrables à distance. Ils doivent
être montés soit sur le flexible, soit immédiatement à l'amont et à l'aval de celui-ci, soit sur
les lignes en phase liquide et en phase vapeur des réservoirs fixes et des citernes des
engins de transport.

Sans préjudice des dispositions précédentes, les lignes en phase liquide des citernes
des engins de transport mis en service à dater du 1er juillet 1973 et appelés à être
déchargés dans les dépôts de deuxième classe doivent être équipés pendant les opérations
de chargement ou de déchargement de dispositifs de sécurité arrêtant totalement ou
partiellement le débit dans les cas suivants :
- feu sous la citerne de transport;
- intervention manuelle d'un endroit situé en dehors de la cabine du véhicule.

90
Article 306

Postes de déchargement de wagons-citernes

306.1 : Mesures à prendre contre les effets des courants de circulation et l'électricité
statique

Les prescriptions de l'article 305.3 sont applicables au déchargement d'hydrocarbures


liquéfiés en wagons-citernes.

306.11. Toutes les longueurs d'un rail au moins de la voie desservant un poste de
déchargement doivent être reliées électriquement et connectées à la charpente de ce poste
et aux canalisations; l'ensemble doit être mis à la terre. En particulier, lorsque la prise de
terre des rails et celle prévue à l'article 305.3 sont distinctes, elles doivent être
interconnectées.
Dans le cas d'un embranchement électrifié, la prise de terre des rails et celle prévue à
l'article 305.3 doivent être distinctes et leur interconnexion doit comporter un interrupteur. En
outre, l'installation doit être conforme aux règles particulières établies par la Société
nationale des chemins de fer français (notice générale EF-10 E 2, n° 1).

306.12. Des dispositions spéciales, telles que, par exemple, la pose d'éclisses isolantes,
doivent être prises en accord avec l'exploitant du réseau ferroviaire.

306.2 : Equipement des flexibles

Lorsque le déchargement d'hydrocarbures est effectué à l'aide des flexibles, ceux-ci


doivent être équipés conformément aux dispositions suivantes.

Les flexibles doivent être protégés à chacune de leurs extrémités par des dispositifs de
sécurité arrêtant totalement ou partiellement le débit en cas de rupture du flexible.

Ces dispositifs doivent être soit automatiques, soit manoeuvrables à distance. Ils doivent
être montés soit sur le flexible, soit immédiatement à l'amont et à l'aval de celui-ci, soit sur
les lignes en phase liquide ou en phase vapeur des réservoirs fixes et des citernes des
engins de transport.

Sans préjudice des dispositions précédentes, les lignes en phase liquide des citernes
des engins de transport mis en service à dater du 1er juillet 1973 et appelés à être
déchargés dans les dépôts de deuxième classe doivent être équipés pendant les opérations
de déchargement de dispositifs de sécurité arrêtant totalement ou partiellement le débit dans
les cas suivants :
- feu sous la citerne de transport;
- déplacement accidentel de l'engin de transport;
- intervention manuelle à distance.

306.3 : Précautions contre les tamponnements accidentels

Le tamponnement accidentel des wagons-citernes en cours de déchargement par


d'autres wagons-citernes ou engins en mouvement doit être rendu matériellement impossible
par des dispositifs de sécurité appropriés.

91
306.4 : Opérations de déchargement dans les gares
Les opérations de déchargement effectuées dans les gares sont assujetties au règlement
pour le transport des matières dangereuses par chemin de fer, par route et par voie de
navigation intérieure (cf. art. 320 de ce règlement).

Partie IV : Construction et ventilation des locaux

Article 307

Bâtiments et locaux incombustibles


307.1 - Les bâtiments doivent être incombustibles au sens de l'article 109 lorsqu'ils sont
implantés à l'intérieur des zones de type 1 et 2.

Article 308

Ventilation des locaux


308.1 - Les emplacements d'hydrocarbures sont en principe installés à l'air libre, à moins
que le procédé ou l'équipement mis en oeuvre n'exige leur protection par un abri ou un local
au sens des articles 107 et 108 des définitions.

308.2 - Toutes dispositions doivent être prises pour éviter l'accumulation de vapeurs
d'hydrocarbures au-dessous des bâtiments et dans les groupes de pompage et de
compression, fosses, caniveaux et autres parties basses des installations.

308.3 - Les portes des locaux occupés contenant des hydrocarbures doivent s'ouvrir vers
l'extérieur.

Partie V : Tuyauteries d'hydrocarbures / vaporiseurs

Article 309

Tuyauteries d'hydrocarbures et accessoires

309.1 : Normes

Outre l'application éventuelle des dispositions de l'arrêté ministériel du 15 janvier 1962


réglementant les canalisations d'usines, les tuyauteries, robinetteries, accessoires (soupapes
et manomètres...) doivent être conformes aux normes françaises homologuées pour
l'industrie du pétrole.
En l'absence de telles normes, l'utilisation de matériel conforme aux spécifications A S T
M, A P I ou autres spécifications équivalentes est recommandée.

Les canalisations non soumises au règlement des canalisations d'usines peuvent être :

a ) Soit en acier.
Dans ce cas, elles sont constituées en tube étiré sans soudure, ou tube soudé, de bonne
qualité. Les raccordements des tronçons s'effectuent par brides, par soudure autogène ou,
pour les canalisations d'un diamètre au plus égal à 50 mm, par vissage ou emboîtement

92
avec cordon de soudure autogène. Les équipements sont fixés sur les canalisations par
brides, par soudure ou par filetage.

b ) Soit en cuivre, si leur diamètre intérieur est au plus égal à 16 mm.


Dans ce cas, les raccordements des tronçons et des équipements sont réalisés par
brasage, brasage capillaire, raccords à braser ou raccords mécaniques.
Avant mise en service, les ensembles entre les brides des canalisations non soumises
au règlement des canalisations d'usine subissent une épreuve de résistance et d'étanchéité
sous une pression hydraulique au moins égale à 150 p. 100 de la pression de service, avec
minimum de 6 bar.
L'épreuve des canalisations de diamètre intérieur au plus égal à 16 mm peut être
pneumatique. Le fluide utilisé est soit l'air, soit un gaz inerte.
Toutes précautions doivent être prises pour que l'exécution de l'épreuve ne présente
aucun danger.

309.2 : Tuyauteries en caniveaux

Les tuyauteries d'hydrocarbures en caniveaux doivent être aussi courtes que possible.

309.3 : Supports de tuyauteries

Les supports de tuyauteries sont réalisés en construction métallique ou en maçonnerie.


Ils sont disposés et conçus de telle sorte que :
- les contraintes mécaniques par flexion et par dilatation notamment, ne puissent
compromettre la résistance des tuyauteries;
- les corrosions extérieures des tuyauteries au contact des supports soient évitées ou
puissent être facilement surveillées.

309.4 : Franchissement de tuyauteries posées sur le sol

Les ouvrages de franchissement des tuyauteries posées sur le sol sont indépendants
des tuyauteries et doivent être conçus pour supporter les charges susceptibles d'y être
appliquées.

309.5 : Tuyauteries flexibles

Les prescriptions des articles 1.031 et 1.033 du règlement pour le transport des matières
dangereuses, approuvé par l'arrêté ministériel modifié du 15 avril 1945, s'appliquent aux
tuyauteries flexibles de déchargement.

En outre de telles tuyauteries doivent être remplacées chaque fois que leur état l'exige et
au plus tard cinq ans après leur année de fabrication.

309.6 : Franchissement des voies de circulation

Le franchissement des voies ferrées et des voies, aires et passages, par des tuyauteries
aériennes ou enterrées s'effectue conformément aux dispositions prévues aux articles 301 et
302.

93
Article 310

Vaporiseurs

Ne sont pas visés par le présent texte, les brûleurs autovaporiseurs utilisant tout ou
partie de la phase vapeur produite lors de leur fonctionnement.

310.1. Les vaporiseurs sont construits conformément à la réglementation des appareils à


pression.
Les appareils non soumis aux obligations d'épreuve sont réalisés pour fonctionner à leur
pression maximale de service, avec un minimum de calcul de 19,3 bar.

310.2 : Equipement des vaporiseurs.

310.21. Tout vaporiseur doit être en communication permanente avec une soupape de
sûreté qui le garantisse contre un excès de pression.

310.22. Des dispositifs de sécurité à fonctionnement automatique doivent empêcher :


a ) Les hydrocarbures de passer dans le circuit de réchauffage en cas de rupture de ce
dernier;
b ) Les hydrocarbures en phase liquide de passer dans le circuit de gaz vaporisé.

310.23. Les vaporiseurs doivent pouvoir être isolés des réservoirs avec lesquels ils sont
reliés par des vannes ou des robinets.

310.3 : Soupape de sûreté.

Le débit minimal de la soupape de sûreté est déterminé conformément à l'article 315.5


en considérant une surface égale à la somme des surfaces du corps de l'appareil et de celle
du dispositif d'apport de chaleur en contact avec les hydrocarbures à vaporiser.

La plaque signalétique de l'appareil doit mentionner ces valeurs.

Les soupapes de sûreté doivent toujours évacuer à l'extérieur de tout bâtiment.

310.4 : Installation des vaporisateurs.

310.41. Les appareils de vaporisation peuvent être installés à l'air libre, ou sous abri dans un
local incombustible à toiture légère convenablement ventilé et affecté exclusivement à leur
usage.

310.42. La distance minimale entre les parois d'un réservoir d'hydrocarbures de catégorie A2
et celles d'un vaporisateur ne constituant pas un feu nu est de 1 mètre.
Lorsque le stockage comporte une cuvette de rétention, le vaporiseur est placé à l'extérieur
de celle-ci.

310.43. Les chaudières ou générateurs de chaleur à feu nu utilisés pour alimenter les
vaporisateurs doivent être à l'extérieur des zones classées engendrées par les autres
emplacements d'hydrocarbures. En outre, ils doivent être distants des vaporiseurs de 6
mètres ou en être isolés par une cloison en matériau résistant au feu et étanche aux gaz de
manière à créer un parcours d'au moins 6 mètres à une fuite éventuelle. Toutefois cette

94
dernière condition ne s'applique pas aux appareils dans lesquels les chaudières ou
générateurs à feu nu sont intégrés par construction aux vaporiseurs et pour lesquels des
précautions spéciales de sécurité sont prises.

310.5 : Règles complémentaires concernant les vaporiseurs à chauffage direct par «


feu nu »

Par vaporiseurs à chauffage direct, on entend les vaporiseurs dans lesquels la


transmission de chaleur s'effectue de la flamme à l'enceinte contenant l'hydrocarbure sans
fluide caloporteur intermédiaire (eau, huile).

310.51. La puissance nominale unitaire d'un vaporiseur à chauffage direct par flamme ne
doit pas excéder 100 kilogrammes/heure.

310.52. La contenance unitaire des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2 raccordés à


ce type d'appareil doit représenter au moins dix fois le débit horaire.

310.53. Un dispositif doit intervenir pour interrompre le chauffage lorsque la pression


maximale de service est atteinte.

310.54. Un dispositif de sécurité à contrôle de flamme doit couper l'alimentation du brûleur


en cas d'extinction de celui-ci.

310.55. Le débit calorifique du brûleur doit être indiqué sur la plaque signalétique.

310.56. La soupape de sûreté doit être disposée de manière à ne pas être soumise à une
température supérieure à 60°C.

Partie VI : Stockage d'hydrocarbures

Article 311

Cuvettes de rétention / Dispositions générales

Il n'est pas imposé de cuvette de rétention lorsque la capacité globale du stockage est au
plus égale à 70 mètres cubes.

Article 312

Disposition et espacement des réservoirs

La distance entre réservoirs est mesurée horizontalement entre parois.

Les réservoirs ne doivent pas être disposés sur plus de deux rangées.

Les distances minimales suivantes doivent être respectées :


a ) Entre parois de réservoirs aériens à axe horizontal ou à axe vertical : 1 mètre;
b ) Entre parois de réservoir aérien et de réservoir enterré : 2 mètres.

95
Article 313

Construction et équipement des réservoirs

Sans préjudice de la réglementation des appareils à pression lorsque celle-ci est


applicable, la construction et l'équipement des réservoirs d'hydrocarbures de catégorie A2
sont soumis aux dispositions ci-après.

313.1 : Piquages, lignes .


Le nombre de piquages branchés sur les réservoirs au-dessous du niveau maximal
d'utilisation doit être réduit le plus possible.

Les formes et dimensions des pièces de raccordement fixées à la paroi des réservoirs
(bossages et piquages par exemple) et leur assemblage par soudure à cette paroi doivent
être réalisés suivant les règles de l'art et assurer une résistance suffisante à la pression
intérieure et aux sollicitations extérieures.

Le tracé de montage de la ligne ainsi que ses supports doivent être prévus de façon à
soustraire la jonction au réservoir à tout effort de flexion ou de torsion.

313.2 : Ligne de purge .


En principe, les réservoirs visés dans le présent règlement ne disposent pas de ligne de
purge.

Si toutefois il en existe une, celle-ci doit être conforme aux prescriptions correspondantes
des règles applicables aux dépôts sans transvasement de capacité supérieure à 70 mètres
cubes.

313.3 : Ligne d'échantillonnage .


En principe, les réservoirs visés dans le présent règlement ne disposent pas de ligne
d'échantillonnage.

Si exceptionnellement il en existe une, celle-ci doit être conforme aux prescriptions


correspondantes des règles applicables aux dépôts sans transvasement de capacité
supérieure à 70 mètres cubes.

313.4 : Dispositifs de jaugeage .


Des dispositifs doivent permettre de contrôler à tout moment le niveau de l'hydrocarbure
contenu.

Tout réservoir fixe mis en service à partir du 1er juillet 1973 doit être équipé de deux
dispositifs de jaugeage distincts dont l'un peut-être un dispositif de contrôle du niveau
maximal de remplissage fixé par l'exploitant.

Lorsque les jauges comportent un orifice de fuite à l'atmosphère, le diamètre de celui-ci


ne doit pas excéder 1,5 millimètre.

Les tubulures de sortie des dispositifs de jaugeage doivent être de préférence placées
dans la partie haute des réservoirs.

Les dispositifs à niveau liquide visible doivent être conçus pour supporter une pression
d'épreuve égale à trois fois la pression de service et pour résister aux chocs thermiques.

Lorsqu'ils sont en communication permanente avec le réservoir, ils doivent en outre être
munis de dispositifs de sécurité limitant le débit en cas de rupture de la paroi transparente.

96
313.5 : Soupape de sûreté .

Tout réservoir doit être garanti contre un excès de pression par une ou plusieurs
soupapes de sûreté limitant sa pression intérieure.
a ) Dans les conditions prévues par la réglementation des appareils à pression;
b ) En cas d'échauffement anormal dû à un incendie.

Ces deux fonctions sont accomplies par un même groupe de soupapes de sûreté,
répondant aux conditions suivantes :
1. Quand le réservoir a une capacité supérieure à 50 mètres cubes, il est équipé d'au moins
deux soupapes qui doivent avoir une pression de levée au plus égale à la pression
maximale en service et l'ensemble doit être capable d'évacuer le débit horaire M de
produit défini ci-après à une pression au plus égale à 110 p. 100 de la pression maximale
en service.

2. Quand le réservoir a une capacité au plus égale à 50 mètres cubes, il peut n'être équipé
que d'une seule soupape qui doit avoir une pression de levée au plus égale à la pression
maximale en service et être capable d'évacuer le débit horaire M de produit défini ci-
après à une pression au plus égale à 110 p. 100 de la pression maximale en service.

3. Le débit M exprimé en kilogrammes par heure est au moins égal à 3 Q


2L
où :
Q est la quantité de chaleur susceptible d'être apportée au réservoir, exprimée en
thermies par heure, et L la chaleur de vaporisation du produit à la température
correspondant à une pression de vapeur saturante au moins égale à 100 p. 100 de la
pression maximale en service, exprimée en thermies par kilogramme.

Dans l'état actuel de la technique, Q est à évaluer par la formule suivante (16) :
Q = 37 A0082 :
A est la surface en mètres carrés de la paroi du réservoir située à une hauteur inférieure
ou égale à 8 mètres du sol.

4. Lorsque le réservoir est équipé d'au moins deux soupapes, il est toléré, pour l'exécution
des opérations d'entretien des soupapes, de retirer au plus l'une d'entre elles du service,
sous réserve que :
a ) La ou les soupapes restant en service soient capables d'assurer à une pression au
plus égale à 110 p. 100 de la pression maximale en service un débit au moins égal à 2M;
3

b ) L'ensemble des soupapes soit aménagé de façon à interdire la mise hors service
simultanée de plus d'une d'entre elles.

(16) Cette formule est tirée de la spécification API RP 520.

97
TITRE IV : Installations électriques. Moteurs et machines fixes

PARTIE I : Matériel électrique

Article 401

Généralités

401.1 - Lorsque l'alimentation du dépôt en électricité est réalisée par le réseau public, les
liaisons avec ce réseau doivent être conformes aux dispositions de l'arrêté interministériel du
13 février 1970 déterminant les conditions techniques auxquelles doivent satisfaire les
distributions d'énergie électrique.

401.2 - Les installations électriques doivent être conformes aux prescriptions du décret n°
62-1454 du 14 novembre 1962 concernant la protection des travailleurs dans les
établissements qui mettent en oeuvre des courants électriques.
Les installations électriques en basse tension doivent être conformes aux dispositions de
la norme NF C 15 100, sauf prescription contraire du présent texte.
Les canalisations électriques doivent suivre des trajets bien définis et, de préférence, la
zone longeant les voies.
Elles sont, en principe, souterraines. Elles peuvent être aériennes quand cela ne
compromet pas la sécurité.

401.3 - Des bornes ou marques spéciales repèrent leur tracé lorsqu'elles sont enterrées et
permettent leur identification facile.
Cette disposition n'est pas obligatoire dans le cas de canalisations BT situées à l'intérieur
de bâtiments lorsque celles-ci sont repérées de façon précise sur des plans maintenus
constamment à jour.

Article 402

Matériel électrique utilisable dans les zones de type 1

402.1 : Matériel utilisable dans les zones de type 1

Le matériel électrique utilisé en zones de type 1 doit être « de sûreté ».

402.2 : Matériel autre que les canalisations

Est considéré comme « de sûreté », le matériel électrique d'un type utilisable dans les
atmosphères explosives, conformément aux dispositions du décret n° 60-295 du 28 mars
1960 portant règlement sur le matériel électrique utilisable dans les atmosphères explosives
et des textes pris pour son application, sous réserve que l'agrément soit accordé, s'il y a lieu,
pour le groupe de matériel correspondant à l'atmosphère explosive susceptible d'exister
dans la zone où est utilisé ce matériel.

Les gaz d'échappement doivent être refroidis soit par pulvérisation d'eau, soit par
barbotage, soit par tout autre moyen efficace, de telle sorte que leur température à la sortie
du tuyau réel d'échappement n'excède pas la température prescrite ci-dessus.

98
402.3 : Canalisations

Les canalisations constituées et installées conformément aux dispositions suivantes sont


considérées comme « de sûreté » :

a ) Câbles multiconducteurs protégés par deux feuillards en acier et pouvant être utilisés
dans des emplacements présentant des risques d'explosion, selon la norme NF C 15 100.

b ) Câbles alimentés à partir de source TBT (17) de sécurité au sens des dispositions du
décret n° 62-1454 du 14 novembre 1962, et transport ant des courants d'intensité au plus
égale à 50 mA lorsque ces câbles satisfont aux spécifications suivantes :
- tension nominale au moins égale à 250 volts;
- protection par deux feuillards en acier d'épaisseur au moins égale à 0.2 millimètre.

c ) Câbles sans armure, ou avec armure d'épaisseur plus faible que celle définie en a et
b mais disposant d'un revêtement protecteur ne propageant pas la flamme, et possédant une
résistance aussi bien mécanique que vis-à-vis des hydrocarbures équivalente à celle des
câbles définis ci-dessus.

d ) Conducteurs isolés placés sous tubes conformes à la norme NF E 29-025 (tubes gaz.
série moyenne) ou filetés au pas Briggs défini par la norme NF E 03601. D'autres types de
tubes, et en particulier des tubes flexibles, peuvent être utilisés s'ils sont d'une résistance au
moins équivalente. Un coupe-feu doit être placé à la sortie des zones de type 1.
Les feuillards protégeant les câbles désignés en a et b ci-dessus doivent être soit
galvanisés, soit recouverts dans leur ensemble par un revêtement ne propageant pas la
flamme et présentant une résistance suffisante à l'action des hydrocarbures.
Tous les câbles répondant aux caractéristiques a , b ou c doivent en outre être supportés
et protégés contre les chocs sur tout le parcours et raccordés aux appareils conformément
aux arrêtés d'agrément de ces derniers.

(17) : Sont admises au sens du présent texte comme installations de la classe TBT les installations
dans lesquelles la tension nominale ne dépasse pas 50 V en courant alternatif ou 75 V en courant
continu ou redressé.

Article 403

Matériel électrique utilisable dans les zones de type 2

403.1 - Le matériel électrique utilisé dans une zone de type 2 doit être conforme aux
prescriptions ci-après.

403.2 - Matériel autre que les canalisations

403.21 : Matériel avec étincelles

Le matériel produisant des étincelles en fonctionnement normal doit être de sûreté.

403.22 : Matériel sans étincelles

Le matériel ne produisant pas d'étincelles en fonctionnement normal doit être :


- soit d'un type « de sûreté »;
- soit d'un type conçu pour être utilisé à l'extérieur sans abri (même si celui-ci existe) et
pour présenter une bonne étanchéité.

99
Dans ce dernier cas, le matériel doit répondre en outre et selon sa fonction, aux
caractéristiques minimales ci-après :

a ) Machines tournantes :
- enveloppe de degré de protection au moins égal à IP 445 selon la norme NF C 20010;
- carénage du ventilateur extérieur répondant au degré 5 contre les dommages
mécaniques;
- ventilateurs extérieur et intérieur (si ce dernier existe) réalisés en matériau ne provoquant
pas d'étincelles par choc ou frottement.
L'air de refroidissement des machines tournantes ne doit pas balayer directement les
parties conductrices isolées ou non.

b ) Transformateurs :
Ensemble de l'appareil de degré de protection au moins égal à IP 445 selon la norme NF
C 20010.

c ) Appareils à ventilation forcée :


La ventilation forcée des appareils, lorsqu'elle existe, doit en écarter dans la mesure du
possible les gaz ou vapeurs combustibles en provenance de la source déterminant la zone
de type 2. Par exemple, pour un moteur qui entraîne une pompe d'hydrocarbure déterminant
une telle zone, la sortie d'air de ventilation doit se faire du côté de la pompe.

d ) Accessoires particuliers:
Les accessoires pouvant présenter des points très chauds (filaments ou cathodes
chaudes) ou produire des étincelles sous tube scellé ou équivalent (ampoule à mercure par
exemple) doivent être sous la même enveloppe que le matériel principal ou dans une
enveloppe présentant le même degré de protection que celui-ci.

e ) Matériel d'éclairage :
Degré de protection selon la norme NFC 20010 au moins égal à :
- IP 445 pour les parties non transparentes;
- IP 45 pour les parties transparentes.

f ) Appareils de chauffage :
Résistance à conducteurs noyés  échauffement de la surface extérieure inférieur ou égal
à 120°C.
Les bornes de raccordement des matériels d'éclairage ou de chauffage ne doivent pas
être soumises aux variations importantes de température propres à ces appareils, ce qui
amènerait leur desserrage.
A cet effet, elle ne doivent pas être montées directement sur les douilles des lampes ou
sur les résistances chauffantes et doivent être disposées de telle sorte que leur température
en fonctionnement n'excède pas 60°C pour une tempér ature ambiante de 40°C.
Les liaisons entre les douilles ou résistances et les bornes ci-dessus doivent avoir un
caractère permanent et, en conséquence, doivent faire partie de l'appareil.
Elles sont exécutées en conducteurs d'un modèle convenant à leur température
maximale de fonctionnement.

403.3 : Canalisations

403.31 - Constitution : les canalisations sont constituées des mêmes éléments qu'en zones
de type 1.

403.32 - Mode d'installation : seul leur mode d'installation peut différer mais doit être au
moins conforme aux règles ci-après.

100
a ) Câbles armés ou équivalents :
Les câbles sont correctement fixés aux appareils auxquels ils sont raccordés de façon
qu'aucune traction ne puisse intéresser les conducteurs eux-mêmes.
Ils circulent sur chemin de câble, charpente, mur, etc. et sont protégés mécaniquement
aux points où ils sont susceptibles de recevoir des chocs aussi bien en exploitation normale
qu'au cours des travaux d'entretien. Ils sont fixés, si besoin est, par des attaches résistant au
feu.
La protection mécanique définie ci-dessus est assurée comme en zones de type 1.

b ) Conducteurs sous tube :


Ces tubes peuvent ne pas être « de sûreté », sauf s'ils sont raccordés à un matériel à
enveloppe antidéflagrante et dans les limites précisées à l'article 403.33.
Le tube d'un modèle robuste doit protéger les câbles sur tout leur parcours.
Il est étudié et disposé pour éviter les condensations ou, en tout cas, permettre de les
évacuer aisément.

403.33 - Raccordement des canalisations aux appareils


Dans le cas où l'appareil auquel est raccordée la canalisation est d'un modèle « de
sûreté », le raccordement se fait comme en zones de type 1, c'est-à-dire conformément aux
dispositions prévues à l'arrêté d'agrément dudit matériel.
En particulier, dans le cas d'une canalisation constituée par des conducteurs sous tube
et raccordée à un matériel à enveloppe antidéflagrante, le tube doit être conforme aux
dispositions décrites à l'article 402.3 b , et ceci, dans le parcours compris entre l'enveloppe
et le raccord coupe-feu réglementaire.
Dans le cas où l'appareil auquel est raccordée la canalisation n'est pas d'un modèle « de
sûreté », le raccordement se fait conformément aux règles qui concernent l'appareil.

Article 404

Règles particulières

Cas du matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des vapeurs


d'hydrocarburesLe matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des vapeurs
d'hydrocarbures telles que réservoirs, tuyauteries, etc. doit être de sûreté quelle que soit la
catégorie des hydrocarbures.

En outre, le matériel électrique installé à l'intérieur d'enceintes contenant des vapeurs


d'hydrocarbures et produisant des étincelles en fonctionnement normal doit être protégé par
une deuxième sécurité.

Par exemple un contact sous enveloppe antidéflagrante est admis :


- lorsqu'il est placé sur un circuit de sécurité intrinsèque;
- lorsqu'il est disposé dans une ampoule scellée;
- lorsque aucun joint de l'enveloppe ne débouche à l'intérieur de l'enceinte.

101
Partie II : Protection contre la foudre, l'électricité statique et les courants de
circulation

Article 405

Protection contre la foudre et les courants de circulation

Les mesures suivantes (liaisons électriques, mises à la terre) sont prises pour minimiser
les effets des courants de circulation et de la chute de la foudre sur les installations.

Est considéré comme « à la terre », tout équipement dont la résistance de mise à la terre
est inférieure ou égale à 20 ohms.

Ces mises à la terre sont faites par des prises de terre particulières ou par des liaisons
aux conducteurs de terre créés en vue de la protection des travailleurs par application du
décret n° 62-1454 du 14 novembre 1962.

Une consigne précise la périodicité des vérifications des prises de terre et de la


continuité des conducteurs de mise à la terre.

405.1 : Protection contre la foudre .

On considère que la mise à la terre d'un équipement métallique crée un cône de


protection de révolution, dont le sommet est le sommet de la construction, l'axe est vertical et
le rayon de base égal à deux fois la hauteur de cette structure.

Les équipements ou les structures métalliques situés en dehors des cônes de protection
définis ci-dessus doivent être mis à la terre.

405.2 : Protection contre les courants de circulation .

Des dispositions doivent être prises en vue de réduire les effets des courants de
circulation.

Les courants de circulation volontairement créés (protection électrique destinée à éviter


la corrosion, par exemple) ne doivent pas constituer de source de danger.

Des joints isolants peuvent être utilisés.

PARTIE III :Moteurs et machines fixes non électriques

Article 406

Moteurs et machines fixes non électriques


Les moteurs thermiques ordinaires sont normalement interdits dans les zones classées;
si exceptionnellement de telles installations existent à l'intérieur de ces zones, elles doivent
être conformes aux prescriptions correspondantes des règles applicables aux dépôts dans
transvasement de capacité supérieure à 70 mètres cubes.

102
TITRE V : Protection contre l'incendie

Partie I : Règles de construction

Article 501

Domaine d'application

Les dispositions de la présente partie sont applicables à tous les dépôts d'hydrocarbures
de catégorie A2.

Toutefois, les dépôts constitués uniquement par des réservoirs mobiles sont assujettis au
seul article 506 b .

Article 502

Ressources en eau d'incendie

502.1 : Réserve d'eau

502.11 - Tout dépôt qui ne dispose pas de ressources en eau capable de fournir le débit
réglementaire défini à l'article 504 de manière immédiate et continue doit être pourvu d'une
réserve permettant d'assurer, seule ou en complément d'autres ressources permanentes, au
moins une heure et demie de plein débit.
Toutefois, les dépôts situés à moins de 175 mètres d'une bouche ou poteau public
d'incendie ne sont pas soumis à l'obligation d'une réserve d'eau.

502.12 - Dans le cas de plusieurs dépôts contigus ou très voisins, les réserves en eau
peuvent être communes. Dans un tel cas, la capacité de la réserve commune est égale à la
somme :
- de la plus grande réserve qui serait prescrite pour chacun des dépôts pris isolément;
- de la moitié du total des autres réserves qui seraient prescrites pour chacun des dépôts
intéressés.

502.13 - Les engins pompes mobiles doivent pouvoir utiliser les réserves précitées.

502.14 - Lorsque l'alimentation du réseau d'incendie se fait à partir d'un réseau industriel
d'un établissement, le fonctionnement de ce dernier réseau ne doit pas être compromis par
le prélèvement du débit d'eau nécessaire à la lutte contre l'incendie.

502.2 : Mise en oeuvre de l'eau d'incendie


L'eau nécessaire à la lutte contre l'incendie est mise en oeuvre par les moyens des
sapeurs-pompiers des centres de secours lorsque ceux-ci sont stationnés à 10 kilomètres au
plus des dépôts considérés.

Dans les cas contraires, les dépôts doivent être équipés des matériels nécessaires
(moyens de pompage, tuyaux de refoulement, lances et petit matériel d'utilisation).

103
Article 503

Règles générales concernant les installations fixes

503.1 : Accessibilité

Les vannes de commande ou les raccordements doivent être accessibles en toutes


circonstances.

503.2 : Signalisation

Les commandes de toutes les installations fixes de lutte contre l'incendie, y compris les
vannes d'évacuation des eaux hors des cuvettes de rétention, doivent être signalées à l'aide
d'inscriptions bien visibles.

Article 504

Principe de calcul du débit d'eau réglementaire

504.1 : Calcul du débit


Le débit global disponible sur le réseau doit être calculé dans l'hypothèse la plus
défavorable d'un incendie survenant à un réservoir.

A cet effet, il est prévu d'appliquer les débits suivants sur le réservoir supposé en feu
ainsi que sur les autres réservoirs situés à moins de 10 mètres de celui-ci :
- 5 mètres cubes à l'heure, pour les réservoirs de capacité unitaire au plus égale à 25
mètres cubes;
- 10 mètres cubes à l'heure, pour les réservoirs de capacité unitaire supérieure à 25
mètres cubes et au plus égale à 50 mètres cubes;
- 15 mètres cubes à l'heure, pour les réservoirs de capacité unitaire supérieure à 50
mètres cubes.

504.2 : Dépôt contenant à la fois des hydrocarbures de catégories A, B, C, D

Dans le cas de dépôts contenant à la fois des hydrocarbures de catégorie A et des


hydrocarbures de catégorie B ou C ou D, le débit Q à prévoir est celui correspondant à la
plus grande des valeurs résultant de l'application des règles des dépôts d'hydrocarbures
liquides, d'une part, et de celles des dépôts d'hydrocarbures liquéfiés, d'autre part.

Article 505

Dispositifs fixes de protection des réservoirs

La protection des réservoirs cylindriques mis en service à partir du 1er juillet 1973 doit
être assurée à l'aide de rampes fixes d'arrosage.

104
Article 506

Extincteurs
a ) Tout poste de déchargement doit, pendant les opérations, être équipé de deux
extincteurs portatifs à poudre d'un type homologué NF MIH. L'un de ces extincteurs doit y
rester en permanence.
b ) Tout stockage de réservoirs mobiles doit être équipé de deux extincteurs homologués
55 B par 50 mètres cubes de capacité de stockage ou fraction de 50 mètres cubes.

Article 507

Sable
Les réserves de sable ne sont pas obligatoires dans les dépôts ne contenant que des
hydrocarbures liquéfiés.

Article 508

Protection contre le gel


Les précautions nécessaires doivent être prises pour que le matériel d'incendie soit
utilisable en période de gel.

Partie II : Règles d'exploitation

Article 509

Entretien des moyens d'incendie et de secours


Les moyens d'incendie et de secours doivent être maintenus en bon état de service et
être vérifiés périodiquement.

Article 510

Organisation des secours et de la lutte contre l'incendie


Les moyens de lutte contre l'incendie et de secours sont à la disposition des sapeurs-
pompiers.

Titre VI : Règles d'exploitation

Article 601

Dispositions générales
Sans préjudice des dispositions réglementaires concernant l'hygiène et la sécurité des
travailleurs, des consignes de sécurité sont établies pour chaque dépôt.

Ces consignes spécifient les principes généraux de sécurité à suivre concernant :


- les modes opératoires ainsi que les manoeuvres qui doivent être exécutées avec des
précautions particulières;
- les mesures à prendre en cas d'accident ou d'incendie.

105
Article 602

Inspection du matériel
L'inspection périodique du matériel porte notamment sur :
- les appareils à pression dans les conditions réglementaires;
- les organes de sûreté tels que : soupapes, indicateurs de niveau, etc.;
- le matériel électrique, les circuits de terre et les systèmes de protection cathodique s'il y a
lieu.

Article 603

Entretien et réparation du matériel

603.1 : Mise en sécurité


Lorsque des travaux ne portent que sur une partie d'un dépôt dont le reste demeure en
exploitation, toutes précautions doivent être prises pour assurer la sécurité, par exemple,
selon le cas :
- en vidangeant et en dégazant ou en neutralisant l'intérieur des appareils et tuyauteries;
- en isolant les arrivées et les départs des installations par des joints pleins métalliques
facilement repérables et montés entre brides;
- en obturant les bouches d'égout.

603.2 : Entretien des soupapes de réservoir


Chaque soupape doit être réparée ou remplacée lorsque son état l'exige et au moins
tous les dix ans.

REGLES PARTICULIERES

Article 604

Dispositions relatives aux réservoirs

604.1 : Contrôle du niveau des réservoirs


En l'absence de moyens de mesure automatique du niveau dans les réservoirs, ceux-ci
sont jaugés périodiquement en fonction du service qu'ils assurent.

604.2 : Purge des réservoirs et prises d'échantillon


Il n'est pas en principe effectué de purge ou de prise d'échantillon.
Si exceptionnellement de telles opérations sont réalisées, elles doivent l'être suivant les
prescriptions correspondantes des règles applicables aux dépôts sans transvasement de
capacité supérieure à 70 mètres cubes.

Article 605

Circulation des véhicules


605.1 - La circulation des véhicules ordinaires est interdite dans les zones classées.
Toutefois les engins motorisés de manutention et les véhicules routiers appelés à circuler
dans les locaux fermés ordinaires contenant plus de 500 kilogrammes de butane ou de
propane en bouteilles (locaux classés en zones de type 2) peuvent être ordinaires sous
réserve qu'une consigne en fixe les conditions de circulation.

106
605.2 - Les moteurs des citernes routières doivent être conformes aux dispositions de
l'annexe 2.

605.3 - Si exceptionnellement des véhicules doivent circuler en zones de type 1 ou 2, ils


doivent être conformes aux prescriptions correspondantes aux règles applicables aux dépôts
sans transvasement de capacité supérieure à 70 mètres cubes.

605.4 - Tout stationnement de véhicule est interdit dans les zones de type 2 engendrées par
les postes de déchargement. Cette interdiction ne vise pas les véhicules en cours ou en
instance de déchargement.

Article 606

Dispositions relatives aux feux nus

606.1 - Il est interdit de fumer à l'intérieur du dépôt.

606.2 - Les feux nus sont interdits dans les zones classées à l'exclusion de ceux
indispensables à la marche du dépôt et pour lesquels des dispositions spéciales de
construction et d'exploitation sont prises (vaporiseurs par exemple).

606.3 - Lorsque des travaux nécessitant la mise en oeuvre de feux nus doivent être entrepris
à l'intérieur des zones de type 1 ou 2, ils doivent obligatoirement donner lieu à
l'établissement de consignes particulières.

606.4 - Les dispositions de l'article 606.2 ne sont pas applicables :


1. Aux véhicules soumis aux dispositions de l'article 605;
2. Aux matériels électriques qui sont réglementés par les articles 402, 403 et 404;
3. Aux matériels fixes qui sont réglementés par l'article 406;
4. Aux vaporiseurs visés à l'article 310.43.

Article 607

Dispositions générales applicables au déchargement

607.1 - Sans préjudice des dispositions applicables du règlement du 15 avril 1945 pour le
transport par chemin de fer, par voies de terre et par voies de navigation intérieure des
matières dangereuses, le déchargement des hydrocarbures doit satisfaire aux prescriptions
suivantes :

607.2 - Les citernes des engins de transport doivent être reliées par une liaison
équipotentielle aux installations fixes mises elles-mêmes à la terre, avant l'ouverture des
vannes de ces engins.

607.3 - Toutes dispositions sont prises pour que la fermeture éventuelle des vannes ne
puisse provoquer l'éclatement des tuyauteries ou de leurs joints.

607.4 - L'éclairage des tuyauteries flexibles ou des bras articulés doit être suffisant pour
permettre d'effectuer commodément leur accouplement et leur désaccouplement.

607.5 - Tout utilisateur d'un poste de déchargement doit être instruit des mesures à prendre
en cas d'incident.

107
Article 608

Dispositions particulières au déchargement des citernes routières

608.1 -
a ) Un conducteur souple terminé par une pince conforme à la feuille de documentation
NF M 88 070, à défaut de norme homologuée, permet d'assurer la liaison équipotentielle de
l'ensemble du poste de déchargement avec la citerne.
Avant tout branchement de tuyauteries pour le déchargement, l'opérateur ou le chauffeur
doit placer la pince sur le bouton moleté dont est muni le véhicule.
b ) La pince et le bouton cités ci-dessus peuvent être remplacés par un dispositif d'une
efficacité au moins équivalente.

608.2 - Le chauffeur doit amener son véhicule en position de déchargement, l'avant tourné
vers la sortie du poste, de telle sorte qu'il puisse repartir sans manoeuvre. Il doit, dès la mise
en place, procéder aux opérations ci-dessous et dans l'ordre indiqué :
- serrer le frein à main ou immobiliser le véhicule à l'aide de cales facilement
escamotables, placer le levier de la boîte de vitesses au point mort;
- arrêter le moteur du véhicule;
- couper l'éclairage du véhicule;
- établir la liaison équipotentielle avec l'installation fixe;
- brancher les tuyauteries flexibles ou articulées;
- remettre le moteur en marche lorsque le transfert du produit nécessite son utilisation;
- procéder aux opérations de déchargement.

608.3 - Pendant le déchargement, il est interdit de procéder sur le véhicule ou sur son
moteur à des interventions telles que nettoyage ou réparations.

608.4 - La liaison équipotentielle entre la pince et le bouton moleté ne doit être interrompue
que lorsque :
- le moteur du véhicule est arrêté, s'il a été utilisé;
- les vannes du poste de déchargement sont fermées et les tuyauteries débranchées;
- les bouchons des raccords du véhicule sont remis en place.
Avant d'être débranchées, les tuyauteries flexibles ou articulées doivent être vidangées
et leur atmosphère ramenée à la pression atmosphérique, lorsque leurs extrémités ne sont
pas équipées de vannes. Ces purges doivent être effectuées de telle sorte que tout choc
fluide sur une surface solide soit évité à l'air libre et que soit assurée une bonne diffusion des
hydrocarbures.

Article 609

Déchargement des wagons-citernes

609.1 -
a ) Un conducteur souple terminé par - une pince conforme à la feuille de documentation
NF M 88 070, à défaut de norme homologuée, permet d'assurer la liaison équipotentielle de
l'ensemble du poste de chargement ou de déchargement avec la citerne.
b ) La pince citée ci-dessus peut être remplacée par un dispositif d'une efficacité
équivalente.
c ) Pour le déchargement, l'opérateur doit placer la pince sur la citerne avant tout
branchement de tuyauteries.
d ) Si l'embranchement est électrifié, le réseau de mise à la terre des installations fixes
du poste et celui de mise à la terre des rails ne doivent être interconnectés par fermeture de
l'interrupteur prévu à l'article 306.11 qu'après coupure du courant de traction sur

108
l'embranchement et avant tout branchement des tuyauteries. Inversement, l'ouverture de
l'interrupteur doit suivre le débranchement des tuyauteries et précéder la fermeture du
courant de traction de l'embranchement.

609.2 - Avant tout branchement des tuyauteries, le wagon-citerne doit être immobilisé par
des cales spécialement prévues pour l'utilisation sur voie ferrée ou par tout autre dispositif
d'une efficacité au moins équivalente.

609.3 - Pendant le déchargement, il est interdit de procéder sur le wagon-citerne à des


interventions telles que nettoyage ou réparations.

609.4 - La liaison équipotentielle ne doit être interrompue que lorsque :


- les vannes du poste de déchargement sont fermées et les tuyauteries débranchées;
- les bouchons des raccords du wagon-citerne sont remis en place.
Avant d'être débranchées, les tuyauteries flexibles ou articulées doivent être vidangées
et leur atmosphère ramenée à la pression atmosphérique lorsque leurs extrémités ne sont
pas équipées de vannes.
Ces purges doivent être effectuées de telle sorte que tout choc de fluide sur une surface
solide soit évité à l'air libre et que soit assurée une bonne diffusion des hydrocarbures.

Article 610

Déchargement des citernes de bateaux


Les opérations de déchargement des citernes de bateaux sont assujetties aux règles
correspondantes applicables aux dépôts sans transvasement de capacité supérieure à 70
mètres cubes.

Annexe 2 : Règles particulières de construction des moteurs diesel des engins


mobiles appelés a circuler temporairement en zones de type 1 ou de type 2

Article 1er

Outre les prescriptions du code de la route, d'une part, et du règlement pour le transport
des matières dangereuses, d'autre part, l'équipement de ces véhicules doit satisfaire aux
prescriptions ci-après.

Article 2

Pour éviter l'emballement du moteur en cas de fonctionnement en atmosphère


accidentellement carburée, le véhicule doit être muni d'une commande spéciale. Cette
commande, facilement accessible et manœuvrable de la cabine ou du sol, doit permettre à
l'aide d'un dispositif efficace soit la fermeture de l'aspiration d'air, soit l'obturation de
l'échappement et simultanément la mise à zéro de la commande de la pompe d'injection.

Pour les véhicules dont la date de première mise en circulation est antérieure au 1er mai
1969, la simultanéité de la mise à zéro de la commande de la pompe d'injection n'est pas
requise.

Des dispositifs de conception différente susceptibles d'éviter l'emballement du moteur en


cas de fonctionnement en atmosphère accidentellement carburée peuvent être admis sous

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la responsabilité de l'exploitant. Toutefois l'inspecteur des établissements classés pourra
faire opposition dans le cas où il est manifeste que les dispositifs proposés n'offrent pas de
garantie suffisante.

Article 3

Le pot d'échappement doit être maintenu en bon état.

Article 4

Seuls les dispositifs utilisables en atmosphère explosive sont admis pour le chauffage de
la cabine du véhicule.

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