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Propriété remarquable
de l’ellipse
La parabole n’est pas la seule conique à avoir 31
une propriété optique remarquable, l’ellipse en
a également une.
a) Montrer que la pointe du crayon décrit un
arc de parabole (voir définition p. 2). L’ellipse est le lieu géométrique des points
du plan dont la somme des distances à deux
b) Montrer que le foyer de la parabole est en
points F1 et F2 est égale à une constante C
O et que (D) est sa directrice.
(où C > | F1F2|).
Démontrer la propriété remarquable de l’ellipse :
Anthemius de Thralle Tout rayon partant d’un des foyers et réflé-
chi sur l’ellipse arrive à l’autre foyer (figure
Anthemius de Thralle (474-534) était un
ci-contre).
mathématicien et architecte byzantin. Comme
architecte, et en collaboration avec Isidore de Volume et aire d’une sphère
Milet, il a construit la cathédrale Sainte-Sophie Archimède a comparé un cylindre droit à la
à Constantinople. Les connaissances qu’il avait sphère inscrite dans celui-ci et a affirmé que :
acquises par l’étude des coniques lui furent utiles
dans la conception de cette cathédrale. C’est lui Lorsqu’un cylindre est circonscrit à une
qui le premier a décrit la technique, appelée sphère, le volume et la surface du cylindre
méthode du jardinier, utilisant une corde fixée sont une fois et demie le volume et la surface
aux deux foyers pour tracer une ellipse. Il n’utilise de la sphère.
cependant pas le mot « foyer ». Cette appella- a) Déterminer les formules du volume et de
tion est due à Johannes l’aire de la surface du cylindre considéré
Kepler qui, dans ses par Archimède.
études sur les lentilles, a b) En utilisant la relation établie par Archimède
constaté la convergence déterminer les formules usuelles du volume
de la lumière entre et de l’aire de la surface de la sphère.
ces deux points, ce qui
constitue la propriété
remarquable de l’ellipse.
Section problèmes
Suite
Les surprises de l’infini En exploitant cette caractéristique des
Dans l’article L’infini, c’est gros comment ? sommes infinies :
Annick et Yannick ont rencontré une parti- a) déterminer les sommes suivantes :
cularité de l’infini. Il y a autant de nombres
naturels que de nombres naturels pairs. i)
L’infini réserve beaucoup d’autres surprises.
ii)
Considérons la somme infinie :
1 – 1 + 1 – 1 + 1 – 1 + 1 – 1 + 1 – .... b) montrer que 0,9999... = 1
Quelle est la valeur de cette somme ? Par c) exprimer 0,4444... comme quotient de
exemple si on regroupe les nombres deux par deux entiers.
deux à partir du premier, on obtient : d) exprimer 0,424242... comme quotient de
(1 – 1) + (1 – 1) + (1 – 1) + (1 – 1) + .... deux entiers.
= 0 + 0 + 0 + 0 + ... = 0 e) montrer que ,
Vol. 2 • hiver – printemps 2007
Traçage de l’hyperbole
Prenons la droite (D) passant par P et faisant des
angles égaux avec F1P et F2P. On doit montrer que
cette droite est tangente à l’ellipse en P.
A
A P
P Quelle est la propriété qui distingue la tangente à
B B l’ellipse en P de toutes les droites (D’) qui passent
F2 F1 F2 F1 par P? Toute autre droite (D’) que la tangente a des
points à l’intérieur de l’ellipse. Par contre, la tan-
gente n’a aucun point à l’intérieur de l’ellipse et seul
le point de tangence est sur l’ellipse. Il faut donc
montrer que seul le point P de la droite (D) est sur
a) Puisque la corde demeure tendue, on a toujours l’ellipse, c’est-à-dire que tout point R de (D) (diffé-
|AP| + |PF2| = Lc. Donc : rent de P) satisfait |F1R| + |F2R| > C.
|PF1| – |PF2| = (|AF1| – |AP|) – |PF2|
= |AF1| – (|AP| + |PF2|) F
= |AF1| – Lc
= L – Lc = r H
b) Puisque L – Lc = r, P
Lc = L – r K
(D)
c) Pour tracer l’autre branche de l’hyperbole, on F1 F2
place le point B au deuxième foyer.
Puisque :
Surprises de l’infini
a)
|F1R| + |F2R| >C,
i) Notons S la somme :
le point R est en dehors de l’ellipse. Ceci étant vrai
pour tout point R distinct de P, on peut conclure
que P est le seul point de la droite (D) sur l’ellipse.
1 1 1 1 1
S= + + + + +
La droite (D) est donc la tangente à l’ellipse. 3 32 33 34 35
En multipliant par 3, on obtient :
Volume et aire d’une sphère 3 3 3 3 3
a) Le volume d’un cylindre est 3S = + + + + +
3 32 33 34 35
donné par le produit de l’aire de
1 1 1 1
sa base par sa hauteur, soit : = 1+ + 2 + 3 + 4 +
V = πr2h 3 3 3 3
Dans ce cas, on a h = 2r. Le vo-
lume est donc : En soustrayant membre à membre :
Vcylindre = 2πr3 3S – S = 2S = 1 et S = 1/2.
d’où l’on tire :
ii) Notons S la somme : 1 − r n +1
2 1 2 1 2 S (1 − r ) = 1 − r n +1 et S =
S= + + + + + 1− r
3 32 33 34 35 On obtient donc :
1 − r n +1
En multipliant par 9, on obtient : 1+ r + r 2 + r 3 + + r n =
1− r
2×9 9 2×9 9 2×9
9S = + 2 + 3 + 4 + 5 +
3 3 3 3 3 f) Si | r | < 1, alors rn+1 tend vers 0 lorsque n
2 1 2 1 2 tend vers l’infini. Il est donc naturel d’obte-
= 6 + 1+ + 2 + 3 + 4 + 5 +
3 3 3 3 3 nir :
2 1 2 1 2 1
= 7 + + 2 + 3 + 4 + 5 + 1+ r + r 2 + r 3 + = (*)
1− r
3 3 3 3 3
g) En multipliant par r les deux membres de
En soustrayant membre à membre : l’équation (*), on obtient :
9S – S = 8S = 7 et S = 7/8. r
r + r 2 + r 3 + r 4 + = (**)
1− r
b) Notons S la somme, on a alors : h) Considérons à nouveau la première somme
S = 0,9999... en a), soit :
En multipliant par 10, cela donne : 1 1 1 1 1
10S = 9,9999... S= + + + + +
Accromath vol.2, no 1 hiver-printemps 2007
Remarque
Dans Proof without words1, on trouve la dé- Vols de 11 et de 17
monstration suivante de l’équation (*). (selon Collatz)
60
Série géométrique de raison r < 1
A 1 D 50
1–r
Altitude
40
1 E
r r2 30
r3 Altitude de départ
B 1 r r 2 r3 C 20
vol 17
Le ∆ABC est semblable au ∆ADE. 10
vol 11
Donc : 1 + r + r2 + r3 + ... = 1 1– r
5 10 15
Étapes du vol
Un autre argument relève de l’algèbre. En consi-
dérant r/(1 –r) comme un quotient de polynô-
mes et en effectuant la division de ceux-ci, on En effet, le vol 11 a 8 étapes à une altitude
obtient : supérieure à 11 et le vol 17 a 4 étapes supé-
r 1–r rieures à son altitude de départ.
–(r – r2) r + r2 + r3 + r4 + ...
r2 c) L’altitude maximale du vol 23 est 160 et cel-
–(r2 – r3) le de 29 est 88.
r3 Vols de 23 et de 29
–(r3 – r4) (selon Collatz)
160
50 70
60
Altitude
40
50 Altitude
30 40 de départ
vol 29
20 30
20 vol 23
10
10
5 10 15
5 10 15 20
Étapes du vol Étapes du vol
La description graphique des vols de 5 et de d) Les vols 5, 17, 23 et 29 sont des vols de cour-
7 permet de conclure que 7 a la plus grande te durée.
durée de vol.
Remarque
b) La description graphique des vols de 11 et de Parmi les nombres considérés dans les problè-
17 permet de conclure que 11 a la plus gran- mes, seul 7 et 11 sont des vols de longue durée.
de durée de vol en altitude. Il ne faut pas conclure qu’il s’agit d’exceptions.
Ainsi, le vol 19 comporte 20 itérations et le vol
1. Nelsen, Roger B. Proofs without words,I et II, MAA 31 en comporte 106.
Service Center, Washington,