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MPSI4 Les matrices 16/04/2021

Exercice 1 :
1 0
   
 0   ..
 .

Soient A, B ∈ Mn,p (K). E1 = 
 ...  , ..., Ep =  0
  ∈ Mp,1 (K).

0 1
1. Expliciter E1 , ..., Ep en utilisant le symbole de Kronecker.
2. On pose A = (ai,j ). Expliciter A × Ei .
3. On suppose que ∀X ∈ M1,n (K) ∀Y ∈ Mp,1 (K) XAY = 0. Montrer que A = 0.
4. On suppose que ∀X ∈ M1,n (K) ∀Y ∈ Mp,1 (K) XAY = XBY . Montrer que A = B

Exercice 2 :
Pour t ∈ R, on note
 
cos(t) − sin(t) 0
R(t) =  sin(t) cos(t) 0 
0 0 1

1. Calculer R(t).R(t0 ) pour t, t0 ∈ R.


2. Montrer que R(t) est inversible et donner son inverse.
3. Calculer (R(t))n pour n ∈ Z.
4. Montrer que {R(t), t ∈ R} est un groupe multiplicatif.

Exercice 3 :Soit
 
0 0 0
A =  −2 1 −1 
2 0 2

1. A est elle inversible.


2. Calculer A3 − 3A2 + 2A.
3. Soit n ∈ N.
(a) Calculer le reste dans la division euclidienne de X n par X 3 − 3X 2 + 2X.
(b) En déduire An .
 
1 0 0
Exercice 4 : Soit A =  0 1 0 
1 −1 2

1. Calculer (A − I3 )(A − 2I3 ).


2. En déduire que A est inversible et expliciter son inverse.
3. Montrer que ∀n ∈ N, ∃(αn , βn ) ∈ R2 tel que An = αn I3 + βn A.

Exercice 5 :  
1 1 0
On considère la matrice A =  0 1 1 .
0 0 1
1. Calculer A2 et A3 .
 
1 an bn
2. Montrer que pour tout n ∈ N, An s’écrit sous la forme : An =  0 1 an .
0 0 1

1
3. Trouver des relations de récurrence vérifiées par (an ) et (bn ).
4. Déduire l’expression de An .

Exercice 6 :  
1 1 0
On considère la matrice A =  1 1 1 .
0 −1 1
1. Calculer A3 − 3A2 + 3A − I.
2. En déduire que A est inversible et donner son inverse

Exercice 7 : Soit
 
3 1 0
A= 0 3 2 
0 0 3

Calculer Ap pour tout p ∈ N.

Exercice 8 :
Soit n ∈ N∗ On pose
···
 
1 1 1 1 1
 0 1 2 3 ··· n 
 0 0 1 3
 
  
i .. 
A= =

j 0≤i,j≤n  0 0 0 1 . 

 . .. ..
 ..

. . n 
0 ··· 0 1
Montrer que A est inversible et calculer son inverse.
Indication : On peut utiliser l’endomorphisme de Kn [X] canoniquement associée à A.

Exercice 9 :
Soit
0 1 0 ··· 0
 
.. .. 
. . 


A =  .. .. ..  ∈ Mn (K).
 
 . . . 0 
 1 
0 ··· 0
1. Calculer Ap pour p = 1, 2, 3, ... et en déduire que A est nilpotente d’indice de nilpotence n.
2. Soit M ∈ Mn (K) nilpotente d’indice de nilpotence n.
(a) Montrer qu’il existe X ∈ E = Mn,1 (K) tel que M n−1 .X 6= 0.
(b) Montrer que (X, M X, ..., M n−1 X) est une base de E.
(c) Montrer que M est semblable à A.

Exercice 10 :
p
E et F 2 K espaces  vectoriels de dimensions finies et e = (e1 , ..., en ) une base de E. Soit φ : L(E, F ) → F , f 7→
f (e1 ), ..., f (ep ) .
1. Montrer que φ est un isomorphisme de K-espaces vectoriels .

2. En déduire que dim L(E, F ) = dm(E).dim(F ).
3. Calculer la dimension de Mn,p (K).
4. Pour (i, j) ∈ Mn,p (K), on note Ei,j la matrice dont les coefficients not nuls sauf celui de la position (i,j)qui
vaut 1.
 
(a) Montrer que Ei,j est une base de Mn,p (K).
1≤i≤n 1≤j≤p

2
(b) Soit M = (mi,j ) ∈ Mn,p (K). Expliciter M dans la base ci-dessus.

Exercice 11 :(Matrices à diagonale dominante.)


Soit A = (ai,j )i,j ∈ Mn (R) telle que
P
∀i ∈ J1, nK, |ai,j | < |ai,i |.
j6=i

Montrer que A est inversible.

Exercice 12 :(Le produit de matrices n’est pas commutatif) :


Soit n un entier ≥ 2.
1. Trouver 2 matrices A, B ∈ M2 (K) telles que AB 6= BA.
2. Trouver 2 matrices A, B ∈ Mn (K) telles que AB 6= BA.
3. Donner une autre démonstration du fait que (Mn (K), +, ×) n’est pas commutatif pour n ≥ 2.

Exercice 13 :( (Mn (K), +, ×) n’est pas intègre ) :


Soit n un entier ≥ 2.
1. Trouver 2 matrices non nulles A, B ∈ M2 (K) telles que AB = 0.
2. Trouver 2 matrices non nulles A, B ∈ Mn (K) telles que AB = 0.
3. Donner une autre démonstration du fait que (Mn (K), +, ×) n’est pas intègre pour n ≥ 2.

Exercice 14 :(Centre de Mn (K)) :


Soient A = (ai,j ) ∈ Mn (K) et D = diag(λ1 , ..., λn ).
1. On pose M = AD = (bi,j ). Expliciter bi,j en fonction des données.
2. On pose N = DA = (ci,j ). Expliciter ci,j en fonction des données.
3. On suppose que A vérifie : ∀M ∈ Mn (K), AM = M A.
(a) Montrer que A est diagonale.
(b) Montrer que ∃λ ∈ K tel que A = λIn

Exercice 15 :
On considère une suite réelle (un ) définie par la donnée de u0 , u1 et la relation de récurrence :
∀n ∈ N, un+2 = 3un+1 − 2un
On se propose
 de déterminer
 l’expression du terme général de cette suite.
0 1
Soit A = .
−2 3
1. Soit C = (c1 , c2 ) la base canonique de E = M2,1 (R).
(a) Chercher deux vecteurs e1 et e2 de E vérifiant Ae1 = e1 et Ae2 = 2e2 .
(b) Montrer que B = (e1 , e2 ) est une base de E
(c) Trouver la matrice de passage de C à B et donner l’expression de An pour tout n ∈ N.
   
un+1 un
2. Vérifier que ∀n ∈ N, =A
un+2 un+1
3. En déduire l’expression de un en fonction de n, u0 et u1 .

Exercice 16 :
1. A ∈ Mn (K). Pour P = ar X r + ... + a0 ∈ K[X] on pose P (A) = ar Ar + ... + a1 A + a0 In . Soit
φA : K[X] → Mn (K)
P 7→ P (A)
(a) Montrer que φA est une application linéaire.
(b) Montrer que φA est un morphisme d’anneaux.

3
 
0 1 0
2. Soit A =  0 0 1  et P = X 3 − 2X 2 − X + 2.
−2 1 2
(a) Chercher les racines entières de P .
(b) Calculer P (A).
(c) Calculer An pour n ∈ N. Indication : on peut effectuer la division euclidienne de X n par P .
3. Soit (un ) la suite par u0 = 4, u1 = −1, u2 = 7 et pour tout n ∈ N, un+3 = 2un+2 + un+1 − 2un .
 définie 
un
On pose Xn =  un+1 
un+2
(a) Expliciter Xn+1 en fonction de A et Xn .
(b) En déduire l’expression de Xn en fonction de n.
(c) Donner l’expression du terme générale de un .

Exercice 17 :
x x2
 
0
1
Soient x ∈ R∗ et A =  x 0 x 
1 1
x2 x 0
1. Montrer que ∃(λ, µ) ∈ R2 tels que (A − λI)(A − µI) = 0.
2. En déduire que A est inversible et calculer son inverse.
3. Montrer que pour tout n ∈ N, An s’écrit sous la forme An = αn A + βn I où αn , βn ∈ N .
4. On définit les suite u et v par ∀n ∈ N, un = αn − βn et vn = 2αn + βn . Montrer que u et v sont des suites
géométriques. Donner un et vn en fonction de n.
5. Expliciter αn et βn en fonction de n. Déduire l’expression de An

Exercice 18 :(Hyperplans de Mn (K)).


1. Montrer que ∀A, B ∈ Mn (R), T r(AB) = T r(BA)
2. En déduire que si A ∈ Mn (R) et P ∈ Gln (R) alors T r(P −1 AP ) = T r(A).
3. Soit A ∈ Mn (R)
(a) Expliciter T r(AEi,j ) en fonction des coefficients de A.
(b) On suppose que ∀M ∈ Mn (R), T r(AM ) = 0. Montrer que A = 0.
4. On se propose de déterminer le dual de En = Mn (R).
(a) Soit A ∈ Mn (R). Montrer que
TA : En → R
M 7 → T r(AM )
est une forme linéaire de En .
(b) Soit l’application :
T : En → En∗
A 7 → TA
Montrer que T est un isomorphisme de R-espaces vectoriels.
(c) Donner la forme des hyperplans de Mn (R).
(d) Donner une base de H = {M ∈ Mn (R)/ T r(M ) = 0}.

Exercice 19 :
1. Soient B = (e1 , ..., en ) une base d’un K-espace vectoriel E et f ∈ L(E). A = M atB (f ). Montrer que A est
triangulaire supérieure si et seulement si ∀k ∈ J1, nK, f (ek ) ∈ V ect(e1 , ..., ek )
2. Soient A et B deux matrices triangulaires supérieures. En considérant des endomorphismes canoniquement
associés à A et B, montrer que A × B est triangulaire supérieure.
3. On suppose que A est triangulaire supérieure inversible.
(a) Montrer que ∀k ∈ J1, nK, Ai,i 6= 0.

4
(b) Montrer que A−1 est triangulaire supérieure.
Exercice 20 : Soit E un K espace vectoriel de dimension n et u ∈ L(E).
1. On suppose que ker(u) = Im(u). Montrer que u2 = 0 et n est pair.
2. On suppose que u2 = 0 et n = 2p pair. Montrer qu’il existe une base e de E telle que
 
0 A
M ate (u) =
0 0
où A est une matrice carrée d’ordre p.
Exercice 21 :(Matrice de trace nulle)
Montrer par récurrence sur n que si A ∈ Mn (K) est de trace nulle alors A est semblable à une matrice N dont la
diagonale est nulle.
Exercice 22 : Soit E un R espace vectoriel de dimension 3.
1. On se propose de montrer par l’absurde qu’il n’existe pas de f ∈ L(E) tel que f 2 + IdE = 0. Soit f ∈ L(E)
tel que f 2 + IdE = 0.
(a) Montrer que ∀x ∈ E non nul (x, f (x)) est libre.
(b) Soit u ∈ E non nul et v ∈ E tel que (u, f (u), v) est libre. Montrer que (u, f (u), v, f (v)) est libre.
Conclure.
2. Soit f ∈ L(E) non nul tel que f 3 + f = 0.
(a) Montrer que ker(f ) 6= {0}, ker(f 2 + IdE ) 6= {0} et ker(f ) ∩ ker(f 2 + IdE ) = {0}.
(b) Soit u ∈ ker(f 2 + IdE ). Montrer que (u, f (u)) est libre.
(c) En déduire que E = ker(f ) ⊕ ker(f 2 + IdE ).
 
0 0 0
(d) Montrer que si M ∈ Mn (R) non nulle vérifie M 3 = −M alors M est semblable à  0 0 −1 .
0 1 0

Exercice 23 :
0 1 0 ... 0
 
.. . . .. .. .. 
. . . . . 


 .. .. .. 
Soit la matrice J =  . . . 0  ∈ Mn (R)


 .. 
 0 . 1 
1 0 ... ... 0
1. Calculer J2
et J 3.
k
2. Calculer J pour k ∈ N
3. Déduire que J n = In et que J est inversible.
Exercice 24 :(Matrice compagnon d’un polynôme)
Soit P = X n + an−1 X n−1 + ... + a0 . On pose
0 ··· ··· 0 −a0
 
. ..
1 .. . −a1
 
 
 . .. .. .. 
A= 0 .. . . .

 
 .. . . .. .. 
 . . . 0 . 
0 ··· 0 1 −an−1
A s’appelle la matrice compagnon de P . On se propose de montrer que P (A) = 0. Soit u l’endomorphisme de
E = Mn (K) canoniquement associé à A. Notons e = (e1 , ..., en ) la base canonique de Mn (K). Soit
v = P (u) = un + an−1 un−1 + ... + a0 .IdE .
1. Déterminer u(e1 ), u2 (e1 ), ..., un−1 (e1 ) et un (e1 ).
2. En déduire que v(e1 ) = 0.
3. Montrer que v(ek ) = 0 pour k = 2, ..., n.
4. En déduire que P (A) = 0.
5. Calculer P ( t A).

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