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1.1. Généralités
1 0 … 0 0
⎛0 1 0 … 0⎞
= ⎜⋮ ⋮ ⋱ 0 ⋮⎟
0 0 … 1 0
⎝0 0 0 0 1⎠
d.1. Matrice triangulaire supérieure. Une matrice = de (ℝ) est dite triangulaire supérieure si pour tous
et tels que > , alors = 0, c-à-d si tous les coefficients en-dessous de la diagonale sont nuls.
⋯ ⋯
⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⎞
⎜ 0 ⋯ ⋯ ⎟
⋮ ⋮ ⋮
⎝ 0 ⋯ 0 ⋯ ⎠
d.2.Matricetriangulaire inférieure. La matrice est dite triangulaire inférieure si pour tout , tels que < on a
= 0, c-à-d si tous les coefficients au-dessus de la diagonale sont nuls.
⋯ 0 ⋯ 0
⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⎞
⋯ ⋯ 0
⎜ ⎟
⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠
1 0 0
1 0 (ℝ).
= est matrice identité de l’espace = 0 1 0 est matrice identité de l’espace
0 1
0 0 1
(ℝ).
−1 1 2
= 0 3 4 est une matrice triangulaire supérieure
0 0 −3
1 0 0
= 1 4 0 est une matrice triangulaire inférieure
−1 0 3
Définition. La transposée de qu’on note est la matrice à lignes et colonnes obtenue à partir de en
échangeant les lignes et les colonnes.
Exemple
1 0
1 0 1
La matrice transposée de la matrice = est donnée par = 0 1 .
0 1 −1
1 −1
−1 1 −√2 −1 12
La matrice transposée de la matrice = −2 5 est = 1 −2 0
12 0 −3 −√2 5 −3
Remarque. L’élément neutre est la matrice notée 0, dont tous les éléments sont nuls.
L’addition des matrices est une loi de composition interne sur ℳ (ℝ).
Exemple.
Définition. Soit = ( ) une matrice de ℳ (ℝ) et = une matrice de ℳ (ℝ). on définit la matrice
= , l’elmement de ℳ (ℝ), de la manière suivante
Pour tout ide {1 … }, pour tout j de {1 … },
= .
Schéma de calcul
⋯ … ⋯ ⋯ ⋯ ⋯ ⋮ ⋯
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⋯ ⋯
⎜ ⎟ ⎜ ⋮
× ⋯ ⋯ ⋮ ⎟ = ⎜ ⋮ ⋯ ⋯ ⋮ ⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ … ⋯ ⎠ ⎝ ⋯ ⋯ ⎠ ⎝ ⋯ ⋮ ⋯ ⎠
Remarques.
On voit bien que le produit de deux matrices et n’est pas possible que si le nombre de colonnes pour
la matrice égal au nombre de ligne de la matrice . On obtient alors une matrice ayant autant de lignes que
et autant de colonnes que . On peut donc résumer en écrivant :
Les produits et ne sont simultanement possibles que si est de type ( , ) et de type ( , ) alors
est carrée d’ordre , tandis que est carrée d’ordre .
Si et sont toutes deux carrées d’ordre alors et sont carrées d’ordre . Mais on a en général
≠ .
2
Le produit d’un nombre réel par une matrice ∈ ℳ (ℝ)est la matrice donnée par les coefficients
× .
Exemple.
5 5
5× =
5 5
3 −2 √2 = −6 3√2 3
0 −3 3 0 −9 9
(3 −4) 2 = 3 × 2 + (−4) × 8 = −26
8
6 −2 1 × 6 + 0 × 0 + (−1) × 1 1 × (−2) + 0 × 5 + (−1) × 2
1 0 −1 5 −4
0 5 = =
2 −2 3 2 × 6 + (−2) × 0 + 3 × 1 2 × (−2) + (−2) × 5 + 3 × 2 15 −8
1 2
1 2 1/ 2 −3 1× +2×4 1 × (−3) + 2 × 1 17/ 2 −1
= =
5 −2 4 1 5 × + (−2) × 4 5 × (−3) + (−2) × 1 −11/ 2 −17
1 0 3 1 3 1 12
2 −1 0 −1 3 = 3 3
0 1 1 0 3 −1 6
1 0 3
1 2
2 −1 0 impossible de faire l’opération
5 −2
0 1 1
( ) = ( )
( + )= +
( + ) = +
( )=
( )= , ( + )= +
Définition. Soit la matrice de ℳ (ℝ), il est possible de lui associer l’application linéaire définie comme
suit : pour chaque vecteur ,…, ∈ ℝ , on associe l’application
⎛ ⎞
,…, = ×⎜ ⎟∈ℝ
⋮
⎝ ⎠
Exemple.
1 −2
Soit = 0 1 ∈ ℳ (ℝ). Alors, l’application s’écrit
3 2
1 −2 −2
( , )↦ 0 1 =
3 2 3 +2
D’où ( , ) = ( −2 , ,3 +2 )
3
Cette matrice, élément de ℳ (ℝ), est notée ℳ ( , , ′). On a
= .
Alors
⋯ ⋯
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⎞
ℳ ( , , ′) = ⎜ ⋯ ⋯
⎟
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠
( ) … … ( )
Exemple
Supposons qu’une base de E soit ={ , , } et qu’une base de soit ′={ , }.Soit l’application
linéaire de dans définie par :
( )= +2
( )=7 +5
( )=3
1 7 3
Alors la matrice de dans les bases et ′ est ℳ ( , , ′) =
2 5 0
Rermarque.
o ( ) est nul⇔ est la matrice nulle.
o ( ) est égal 1 ⇔ les différentes colonnes de A sont proportionnelles deux à deux, l’une d’elles au
moins n’étant pas nulle .
Le rang de la matrice est égal au rang de toute application linéaire susceptible d’être représentée par ou bien
c’est le nombre maximum de vecteurs-colonnes indépendants.
Un vecteur est représenté par une matrice colonne et l’application linéaire est définie par le produit de deux
matrices.
Définition. A chaque matrice carrée , on associe un nombre appelé déterminant de et est noté det( )ou | |
:ℳ →ℝ
⟼ det = | |
Définition. On a
1) = = −
2) = = − +
4
3) Par récurrence on peut calculer le déterminant d’une matrice d’ordre 4 à l’aide des déterminants de
l’ordre 3. Plus généralement, on peut calculer le déterminant d’une matrice d’ordre à l’aide des
déterminants de l’ordre − 1.Alors, on appelle mineur du coefficient , et on note , le determinant
è è
d’ordre − 1 obtenu en supprimant la ligne et la colonne du determinant de .On appelle
cofacteur du coefficient , et on note , le nombre = (−1) . Alors la valeur d’un
déterminant | | d’ordre est donnée par le développement la première ligne :
det( ) = | | = + + ⋯+
1 1 1 1
) = 0 (calculer ?)
− − − −
Définition.Une matrice carrée de ℳ (ℝ) est dite inversible (ou encore régulière) s’il existe une matrice et une
seule de ℳ (ℝ) appelée inverse de et notée , telle que
= =
Théorème.La matrice inverse est alors égale, à un coefficient mutiplicatif près, à la transposée de comatrice
(adjointe) de :
1
= com
det( )
telle que ( ) est la matrice des cofacteurs = (−1) donnée par
…
( )= ⋮ ⋱ ⋮ .
…
Exemple.Calcul d’une comatrice 2 × 2
Soit la matrice carrée de taille 2 × 2 suivante :
=
Alors la comatrice de est donnée par :
( )= −
−
Calcul d’une comatrice 3 × 3 suivante :
=
ℎ
La comatrice de est donnée par :
5
+ − +
ℎ
⎛ ℎ ⎞
( ) = ⎜− + − ⎟
⎜ ℎ ℎ⎟
+ − +
⎝ ⎠
Exercice. Calculer la comatrice des matrices suivantes :
1 −2 6 0
1 0 −1
4 3 3 0 −1 3
= , = 6 2 −2 , =
−10 5 2 1 1 5
−8 4 3
−5 0 −4 2
7. Matrice de passage
Définition (la matrice de passage ).On considère un espace vectoriel de dimension , muni d’une base
= ( , , … , ) et d’une autre base = ( , , … , ). On appelle matrice de passage de à la
matrice carrée de taille , notée dont la -ième colonne est formée des coordonnées de dans la
base . Autrement dit, la matrice de passage de à est la matrice des nouveaux vecteurs de
base exprimés en fonction des anciens.
Exemple. On considère l’e.v , muni de sa base canonique =( , , ) et d’une autre base définie en
fonction de par
=2 +3 −
=5 +2 −4
= + +2
2 5 1
= 3 2 1
−1 −4 2
Les matrices de passage sont aussi utiles pour obtenir les formules de changement de base
d'une application linéaire :
6
la matrice de passage de à .
Alors on a la relation : = ⟺ = .
On utilise le plus souvent cette relation lorsque l'application linéaire défnie de E dans E.
Dans ce cas, si
Calculons le produit
1 −1 1 −1 2 4 1 1 2 12 −11 −34
= −2 5 −3 1 2 −2 1 0 −1 = −29 34 98
1 −2 1 2 1 5 1 −1 −3 11 −14 −40
La matrice obtenue est la matrice de l'application dans la base ( , ,…, ).On a donc
( ) = 12 − 29 + 11
( ) = −11 + 34 − 14
( ) = −34 + 98 − 40
.
8. Systèmes linéaires carrés et leurs solutions
Définition. Un système linéaire carréde équations à variables à coefficients dans ℝ est une famille
d’équations
+ ⋯+ = (équation 1)
+ ⋯+ = (équation 2)
,
⋮
+ ⋯+ = (équation )
avec
7
⋯ ⋯
⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛⋮⎞
⋯ ⋯
=⎜ ⎟; =⎜ ⎟ et b = ⎜ ⋮ ⎟,
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
⎝ ⋯ ⋯ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Exemples
2 + =1
est un système linéaire à deux variables et à deux équations
− +5 = √10
+5 +2 =0
+ + =7 est un système linéaire à trois variables et à trois équations
3 + 6 − 11 = −1
1 −1 0
Exemple. Soit = 0 1 1 . Calculer −2 + + . Déduire .
1 0 0
B) Un système linéaire carré = admet unique solution ssi est inversible (det ≠ 0) et cette solution est
donnée par :
det
= ,
det
où est la matrice carrée formée en remplaçant la kème colonne de par le vecteur colonne .
Remarque.
8
8.2.3. Méthode d’inversion d’une matrice
Pour det ≠ 0 la matrice carrée admet une matrice inverse . Le système = peut être multipliépar
afin d’obtenir la solution :
= ⇒ = ⇒ = .
Exemple 1.On considère des systèmes de deux équations du premier degré à deux inconnues ( , ) de la forme :
+ =
′ ′ (1)
+ = ′
Tel que = , = , =
′ ′ ′
(b) Déterminant
′
det = det = = − ′
′ ′ ′ ′
(c) Solutions
Le système (1) possède une seule solution si et seulement si son déterminant est non nul :
′
det = det = = − ′ ≠0
′ ′ ′ ′
Dans ce cas, les formules de Cramer pour le système (1) donnent l'expression des solutions en fonction des
coefficients du système :
′ ′
′ ′ = − ′ ′ ′ = − ′
= ′− ′
= ′ − ′
′ ′ ′ ′
+ + =
+ + = (2)
+ + = ′′
où , , , , ′ , ′ , ′ , ′ , ′′
, ′′
, ′′
, ′′
sont des constantes fixées.
9
Tel que = ′ ′ ′ , = , = ′
′′ ′′ ′′ ′′
(b) Déterminant
det = det ′ ′ − ′ ′ + ′ ′
′ ′ ′ = ′ ′ ′ =
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
′′ ′′ ′′ ′′ ′′ ′′
= ( − )− ( − )+ ( − ′′ ′)
(c) Solutions
Le système (2) possède une seule solution si et seulement si son déterminant est non nul :
det = det ′ ′ ′ = ( − )− ( − )+ ( − ′′ ′) ≠ 0
′′ ′′ ′′
Dans ce cas, les formules de Cramer pour le système (2) donnent l'expression des solutions en fonction des
coefficients du système :
+2 − + =6
− + + + =8
3 + 5 − 2 − 2 = −1
− − 3 = −13
Exemple 2.
+ 2 = 11
3 + 4 = −5
On a
+ 2 = 11 1 2 11
⇔ =
3 + 4 = −5 3 4 −5
1 2 11
Tel que = , = , = . Alors = implique que = ×
3 4 −5
−2 1
La matrice inverse de est donnée par = − Donc on obtient la solution :
−2 1
3 1 11 −27
= × = = =
− −5 19
2 2
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2) Résoudre le système suivant en utilisant la méthode d’inversion d’une matrice
2 2 1 3
1 1 1 = 2
3 4 1 6
2 2 1 3
On pose = 1 1 1 , = , = 2 . Alors = implique que = ×
3 4 1 6
3 −2 −1
La matrice inverse de est donnée par = −2 1 1
−1 2 0
3 −2 −1 3 −1
Alors = × = −2 1 1 2 = 2 =
−1 2 0 6 1
Exercice. Trouver la solution (si elle existe) des systèmes suivants en utilisant deux méthodes différentes :
− − + =1
5 − +9 =1
3 + 23 = −2 2 −3 +2 =8
) , ) 2 −2 =3 , )
11 − 6 = 9 +5 +3 − =0
− − = −7
−5 + 6 − 2 + 4 = −3
La méthode du pivot de Gauss est une méthode pour transformer un système en un autre
système équivalent (ayant les mêmes solutions) qui est échelonné et est donc facile à
résoudre. Les opérations autorisées pour transformer ce système sont :
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