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M P S I 2 V ENDREDI 25 SEPTEMBRE
LYCEE C HARLEMAGNE
2020/2021 D.S.1.

 ♥ 0 ♥ On définit f a = ( x, y) 7−→ ( x + 3.y, 2.x + a.y). Montrez que f a est injective de Z dans lui même
2

si et seulement si a est dans Z − {6}. 3 pt.


 

Montrez que f est bijective de Z2 dans lui même si et seulement si a vaut 5 ou 7. 2 pt.
 ♥ 1 ♥  a  
 4 2 
 ♥ 2 ♥ Résolvez z − (5 + 10.i ).z − 48 + 14.i = 0 d’inconnue complexe z. 4 pt. 

 ♥ 3 ♥ Sachant tan(a) = 4 et tan(b) = 239, calculez tan(2.a), tan(4.a)
π 
et comparez avec tan + b . 2 pt.
4  
Pendant les quelques milliards d’années qui ont précédé ma naissance,
je n’ai pas vu le temps passer.
J’espère qu’il en sera de même pendant ceux qui suivront ma mort.
Philippe G ELUCK (Le Chat)
 
Pour quelles valeurs du réel a l’application x 7−→ x + a.x est elle injective de R dans R ? 1 pt. 
3

♥ 4♥
♥ 5 ♥ Pour quelles valeurs du réel a l’application x 7 −→ x + a.x est elle injective de Q dans Q ? 2 pt. 
3
 
 ♥ 6 ♥ Pour quelles valeurs du réel a l’application x 7−→ x + a.x est elle bijective de Q dans Q ? 2 pt. 
3

x3

si x rationnel
On définit f = x 7−→ 3 . On veut étudier l’injectivité de f .
x + 1 si x irrationnel
Élève : x 7−→ x3 est injective, demême que x 7−→ x3 + 1, donc f est injective.
3.x2 si x rationnel
Élève : on dérive : f = x 7−→ = x 7−→ 3.x2 . f 0 est strictement positive, f est
3.x2 si x irrationnel
strictement
 croissante, donc injective. 
 Corrigez leurs démonstrations (mais sans être méchant ! expliquez l’erreur). 2 pt.
♥ 7 ♥
  
 ♥ 8 ♥ Au fait, elle est injective ou pas ? 1 pt. 

 ♥ 9 ♥  A, B et C sont trois ensembles. On suppose A ∪ C ⊂ A ∪ B et A ∩ C ⊂ A ∩ B. Pouvez vous déduire
C ⊂ B ? 2 pt.
 
 a +b =A 
 a, b et A sont trois complexes vérifiant a2 . Calculez a3 + b3 . 3 pt.
♦ 0♦ + b2 =A  
a +b =A

a, b et A sont trois complexes vérifiant a2 + b2 = A . Calculez A, a et b (plusieurs solutions). 2 pt.
 
a3 + b3 =A
a +b +c = A

a, b, c et A sont quatre complexes vérifiant a 2 + b2 + c2 = A . Calculez a4 + b4 + c4 . 3 pt.
 ♦ 1♦   
a3 + b3 + c3 = A
a +b +c = A
a2 + b2 + c2 = A 
a, b, c et A sont quatre complexes vérifiant 3 . Calculez A, a, b et c. 3 pt.
a + b3 + c3 = A  
a3 + b4 + c4 = A
Les constructeurs de tunnel n’ont jamais eu la foi qui déplace les montagnes.
Pierre D AC.
 
 ] -1 ] La notation a%b désigne « a modulo b ». Montrez que % n’est pas commutatif. Ni associatif. 2 pt. 
 ] 0] Sachant que pour Python, a%b%c, c’est (a%b)%c, que va-t-il afficher pour
2

a = 5 a = 12
b = 8 b = 7
R = (a**b)%a%b-(b**a)%b%a R = (a**b)%a%b-(b**a)%b%a
S = (a**b)%b%a-(b**a)%a%b S = (a**b)%b%a-(b**a)%a%b
print(R, S) print(R, S)
√ a+b 
I∼0) Montrez pour tout couple ( a, b) de (R+ )2 : a.b 6 . 1 pt.
 n + 1 n  2  

I∼1) Déduisez : n!.n! 6 . 2 pt.
2  
I∼2) Étudiez les variations de x 7−→ x − ln(1 + x ) sur ]0, +∞[ : et déduisez pour tout x de R+ :
   1 n 
x. ln 1 + 1x 6 1 et pour tout n de N∗ : 1 + 6 e. 2 pt.
 n nn   
I∼3) Montrez par récurrence sur n : n! > . 2 pt.
e  


   
2.n 2.n + 2
II∼0) Sachant = 24 .32 .5.17.19.23.29, décomposez en produit de facteurs premiers. 3 pt.
n n+1  

F = 1
for k in range(25) :
....F = F*(k+1)
On exécute : Nz = 0
. while (F%10)==0 : Justifiez qu’il va afficher
 4 et 6
. (dans quel ordre ?). 4 pt.
....F = F/10  
. ....Nz += 1 .
. print(Nz, F%10) .
III∼0) .

I∼0) Montrez que ( ABC ) est un triangle rectangle isocèle (en B) si et seulement si (b − a)2 + (b − c)2 est
nul. 2 pt.
 
I∼1) Déduisez que les racines complexes de X 3 + p.X + q (noté P) forment un triangle rectangle isocèle si et
seulement si on a 27.q2 − 50.p3 = 0. (on 2 2
 pourra exprimer (b − a) + (b − c) à l’aide de p et b et reporter, et
surtout pas aller chercher Tartaglia). 3 pt.
 
I∼2) Montrez
 qu’alors les deux racines de P0 sont sur la hauteur du triangle rectangle isocèle en
question. 3 pt.
 

P0 ( X )
II∼0) Soit X 3 − S.X 2 + D.X − P un polynôme (noté P) de degré 3 de racines a, b et c. Montrez : =
P( X )
1 1 1 
+ + . 2 pt.
X−a X−b X−c  
α−a α−b α−c 
II∼1) Montrez que si α est une des deux racines de P0 alors on a + + = 0. 2 pt. 
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2 |
λ.a + µ.b + ν.c
II∼2) Trouvez trois réels positifs λ, µ et ν vérifiant α = . Déduisez que le point d’affixe α est
 λ+µ+ν
à l’intérieur du triangle de sommets A, B et C. 2 pt.
  
II∼3) Montrez que la racine de P” est le centre de gravité de du triangle ( ABC ). 1 pt.
 

M P S I 2 59 points D.S.1.
3

M P S I 2 C ORRECTION
LYCEE C HARLEMAGNE
2020/2021 D.S.1.
Application de Z2 dans lui même.
M P S I 2 D.S.1.

Prenons le sens direct. On suppose que a est un entier et ne vaut pas 6.


On montre que f a est une application (chaque couple ( x, y) a une image) de Z2 dans lui même (les deux
réels a + 3.b et 2.a + a.b sont bien des entiers).
Pour l’injectivité, on prend ( x, y) et ( x 0 , y0 ) qui ont la même image. On doit aboutir à x = x 0 et y = y0 (c’était
le même couple).
x +3.y = x 0 +3.y0

On résout le système (deux équations, deux inconnues) : .
2.x + a.y = 2.x 0 + a.y0
On combine 2.( L1) − ( L2) : (6 − a).y = (6 − a).y0 .
Comme a ne veut pas 6, on trouve y = y0 . On reporte : x = x 0 . On finalise : ( x, y) = ( x 0 , y0 ).

Pour l’autre sens, on suppose que l’application est injective. On va montrer que a ne vaut pas 6.
En effet (contraposée ou « par l’absurde »), si a valait 6, on aurait ( x, y) 7−→ ( x + 3.y, 2.x + 6.y). On voit
alors que tous les couples atteints sont de la forme ( A, 2.A).
Et par exemple, on voit que (0, 1) et (3, 0) ont la même image (3, 6). L’application n’est pas injective.

Mais si on a juste fait ça, on est loin d’avoir tous les points. Même si on a pensé à l’équivalence.
En effet, la question est « injective de Z × Z dans lui même ».
Et pas juste « injective ».
. C’est fini le temps de « une question dans un devoir amène une réponse ».
C’est à vous d’analyser la question et de voir tout ce qu’elle contient.
On n’est plus au collège. Ou alors, le Collège qu’on vise, c’est le Collège de France... Mais pour ça, il faut
de la rigueur, de l’initiative, et pas juste des recettes toutes prêtes et un formulaire qu’on apprend par
cœur.
ce n’est plus avec le par cœur qu’on travaille mais avec le cerveau.

Et c’est ce qui fait intervenir « a est dans Z ».


Si a est dans Z, l’application prend un couple d’entiers et associe un couple d’entiers (stabilité de Z par
addition et multiplication).

On a donc bien a ∈ Z ⇒ ”de Z dans Z” et a 6= 6 ⇒ ”injective”.


On compacte en a ∈ Z − {6} ⇒ ”injective de Z dans Z”.

Pour la réciproque, il faut que a soit entier pour que les images soient toutes entières.
En effet, il faut par exemple que (0, 1) ait son image dans Z × Z. Et son image, c’est (3, a).
. Oui, c’est une question toute bête, ce coup de « de Z2 dans lui même » (en tout cas si on manipule bien
les implications à prouver).
Alors pourquoi y mettre la moitié des points face à un truc qui était l’injectivité (dont certains diront
« c’était ça le programme de colle et du devoir ».
Mais parce qu’on veut que vous soyez des gens qui raisonnent, et pas juste des élèves qui comptent leurs
points pour des questions de cours.
Quand vous serez ingénieur, ce sera à vous de TOUT surveiller, et pas de vous contenter de « c’était ça
qui m’avait sauté aux yeux, et j’ai laissé le reste de côté »...
Pour bijective de Z2 dans lui même, on va s’intéresser à la surjectivité en supplément.
Tout couple ( a, b) a-t-il un antécédent ? 
x +3.y = α
On se donne a et b dans Z et on se demande si il existe x et y dans Z vérifiant le système .
2.x + a.y = β
On est amené à résoudre encore un système. Par combinaison : (6 − a).y vaut 2.α − β et ( a − 6).x vaut
4

a.α − 3.b.

Sens direct : • si a vaut 5 on trouve l’antécédent (3.β − 5.α, 2.α − β). Il est dans Z2 .
L’application est bijective, et on connaît sa réciproque.

• si a vaut 7 on trouve l’antécédent (6.α − 3.β, β − 2.α). Il est aussi dans Z2 .


L’application est bijective de Z2 dans Z2 .
 a.α − 3.β −2..α + β 
Sens indirect : le couple (α, β) a bien un antécédent, c’est , .
a−6 a−6
Il sera dans Q × Q. Mais pas forcément dans Z × Z.
A cause du dénominateur.
Et la condition est bien « il vaut 1 ou −1.
Il suffit de s’intéresser à l’antécédent de (0, 1).

La condition nécessaire et suffisante est bien a est entier, et il vaut 5 ou 7.


Sinon, si a est juste entier, différent de 6, il envoie les points du quadrillage sur des points du quadrillage,
mais il en rate un bon paquet...

Injectivité avec des


M P S I 2 D.S.1.

x 7−→ x3 + a.x est une fonction polynôme de dérivée x 7−→ 3.x3 + a.

Si a est strictement positif, sa dérivée est strictement


positive, l’application est strictement croissante, donc
injective.

Si a est nul, on a x 7−→ x3 , toujours strictement


croissante, donc injective.

Si a est négatif ou nul, on a une application croissante, décroissante, croissante, d’où un défait d’injectivité.

On la veut injective de Q dans Q. On doit encore prendre α positif ou nul.


Mais pour qu’elle soit à valeurs dans Q, il faut (et il suffit) que a soit rationnel.
r p p3 r p
Pour a rationnel de la forme , l’image de est le rationnel 3 + . . C’est bon.
s q q s q

Et pour a irrationnel, 1 a pour image 1 + a qui est irrationnel (rationnel+irrationnel).

Et pour bijective de Q dans Q, il faut que tout rationnel ait un antécédent.


Même pour a = 0 on a un problème. 2 n’a pas d’antécédent rationnel.
Et les formules de cardan nous disent qu’on va avoir des antécédents irrationnels.
La répons est « aucun a ». Mais ce n’est pas évident à prouver.

Les erreurs des élèves.


L’application définie par conditions n’est ni continue, ni dérivable. Comment peut il la dériver ?
On rappelle qu’il faut grandement se méfier de la dérivation aux points où on recolle deux définitions. Et
ici, on passe son temps à recoller.
On ne peut pas dérivée, on ne peut pas regarder l’injectivité par cet argument.

Quant à l’élève qui recolle des définition « injective sur Q, injective sur R − Q », il oublie une grande partie
des cas.
On peut lui balancer un contre-exemple : x 7−→ x2 est injective sur ] − ∞0, 0]
x 7−→ x2 est injective sur [0, +∞[
x 7−→ x2 n’est pas injective sur ] − ∞, +∞[
On peut aussi voir qu’il a prouvé : ∀( a, b) ∈ Q2 , f ( a) = f (b) ⇒ a = b
∀( a, b) ∈ (R − Q)2 , f ( a) = f (b) ⇒ a = b
5

Il ne peut en déduire ∀( a, b) ∈ R2 , f ( a) = f (b) ⇒ a = b.


a ∈ Q et b ∈ Q a ∈ Q et b ∈ R − Q
Il n’a que deux cas il manque
a ∈ R − Q et b ∈ R − Q a ∈ R − Q et b ∈ Q
Et pour ces cas là, on ne sait rien.

La preuve
√ = 2 7−→ 23 car
: f√ √ 2 est rationnel
f = 7 7−→ ( 3 7)3 + 1 car 3 7 est irrationnel.
3

Deux éléments distincts ont la même image. L’application n’est pas injective.

Degré 4.
M P S I 2 D.S.1.

Pour bien
 rédiger une équation bicarrée, on raisonne par équivalences : (z4 − (5 + 10.i ).z2 − 48 + 14.i =
Z = z 2
0) ⇔ .
Z2 −(5 + 10.i ).Z −48 + 14.i = 0
On résout l’équation du second degré.
2
) −
Son discriminant vaut 25.(1 + 2.i 4.(−48 + 14.i ). On trouve −75 + 100.i + 192 − 56.
 x2 − y2 = 117 <e
On cherche une racine carrée : 2.x.y = 44 =m .
 2
x + y2 = 125 module
On extrait (en tenant compte des signes) : les deux racines de ∆ sont 11 + 2.i et −11 − 2.i.

Les solutions de Z2 − (5 + 10.i ).Z − 48 + 14.i = 0 sont 8 + 6.i et −3 + 4.i.

On reprend le système d’extraction de racines


z2 = 8 + 6.i z2 = −3 + 4.i
 2
y2 = 8  x2 y2 = −3

 x − <e − <e
2.x.y = 6 =m 2.x.y = 4 =m
 2
y2 = 10 module
 2
x + x + y2 = 5 module
3+i −3 − i 1 + 2.i −1 − 2.i
 
Proprement : Sz = {3 + i, −3 − i, 1 + 2.i, −1 − 2.i }
 

Des tangentes.
M P S I 2 D.S.1.

2.5 10 5
Comme proposé : tan(2.a) = =− =− .
1 − 5.5 24 12
10

On recommence : tan(4.a) = 12 = − 10 144
=−
120
. C’est fou, presque −1 !
25 144 − 25 12 119
1−
 144
 5.π  1 + 239 240 120
On termine : tan +b = = =−
 4 1 − 239 −238 119
5.π
Il y a égalité ! Trop joli. En fait, 4.a = + b. Mais il resterait a priori des modulo Π qu’on effacera en les
4
encadrant tous deux.

Des ensembles.
M P S I 2 D.S.1.

On fait un dessin, et on exploite les hypothèses.


On semble obtenir C ⊂ B.

Preuve directe.
On prend c dans C, il faut montrer qu’il est dans B. On aura le droit d’utiliser les hypothèses. On verra bien
6

quand. Mais on gardera à l’esprit qu’il faut arriver à c ∈ B.


c est dans C, il est donc dans C ∪ A.
Par hypothèse, il est dans A ∪ B.
Par définition de la réunion, il est donc dans B ou dans A.
S’il est dans B c’est fini. S’il est dans A, étant déjà dans C, il est dans A ∩ C.
Par hypothèse, le voilà dans A ∩ B.
Il est donc dans B.
Dans tous les cas, il est dans B.

On peut aussi passer, pourceux qui connaissent, par les fonctions indicatrices.
1 si x ∈ A
La définition est 1 A ( x ) = . Les éléments de A répondent 1, ceux hors de A répondent 0.
0 si x 6∈ A
Pour avoir les éléments de A, il suffit de demander « qui a répondu 1 » (ou « qui a levé la main »).
Et les propriétés sont
A∪B A∪B A=B B⊂C Ac A∆B
1 A∪ B = 1 A + 1B − 1 A .1B 1 A∩ B = 1 A .1B 1 A = 1B 1B 6 1C 1 Ac = 1 − 1 A 1 A∆B = |1 A − 1B |
Les hypothèses nous disent 1 A + 1C − 1 A .1C 6 1 A + 1B − 1 A .1B et 1 A .1C 6 1 A .1B .
On additionne, et c’est fini !

Des systèmes et des puissances.


M P S I 2 D.S.1.

On nous donne a + b = A, on tient la somme, puis a2 + b2 = A, on tient le produit.


( a + b )2 − a2 − b2
En effet, on rappelle : a.b = .
2
A2 − A
Par les formules de Viète, a et b sont les racines de X 2 − A.X + .
2
2
= A.a − A 2− A
a2
On écrit donc 2 (l’équation elle même)
= A.b − A 2− A
b2
2
a3 = A.a2 − A 2− A .a
puis 3 2 .
b = A.b2 − A 2− A .b
A2 − A
On somme : a3 + b3 = A.( a2 + b2 ) − .( a + b ).
2
2
A −A 3.A2 − A3
On remplace : a3 + b3 = A.A − .A = .
2 2

Variante (finalement
 plus rapide) : on part de ( a + b)3 = a3 + b3 + 3.( a + b).a.b (comme chez Tartaglia).
( a + b )2 − ( a2 + b2 ) 3 A2 − A
on isole : a3 + b3 = ( a + b )3 − 3.( a + b). = A − 3.A.
 2 2
a +b = A
3.A2 − A3
Si le système est a2 +b2 = A , alors le résultat précédent donne = A.
2
a3 + b3 = A
On a une équation d’inconnue A qu’on ne simplifie surtout pas par A (car en fait, A = 0 est donc une
solution).
On fait un produit en croix et on réunit d’un côté : A3 − 3.A2 + 2.A = 0.

On résout cette équation (racine évidente 0, et discriminant simple). On trouve trois valeurs de A possibles.
A2 − A
Et pour chacune, a et b sont les racines de X 2 − A.X + :
2
7

A 0 1 2
A2 −A
X 2 − A.X + X2 X2 − X X 2 − 2.X + 1
2
a et b 0 et 0 0 et 1 1 et 1
0 +0 = 0 0 +1 = 1 1 +1 = 2
vérification 02 +02 = 0 02 + 12 = 1 12 +12 = 2
03 +03 = 0 03 + 13 = 1 13 +13 = 2
. Décevant si on espérait des solutions « originales ».
Satisfaisant si on n’aimait pas les gros calculs moches.
a +b =A +c
A2 − A
Avec a2 + b2 + c2
= A et avec nos notations habituelles, on a S = A, d = pour commencer.
2
a3 + b3 =A + c3
A2 − A
Il nous manque P (produit des trois racines) ? On écrit l’équation x3 − A.x2 + .x − P = 0.
2
2
a3 − A.a2 + A 2− A .a − P = 0
2
On l’écrit pour a, b et c : b3 − A.b2 + A 2− A .b − P = 0 et on somme :
2
c3 − A.c2 + A 2− A .c − P = 0
A2 − A
S3 − A.S2 + .S1 − 3.P = 0.
2
A2 − A A3 − 3.A2 + 2.A
Comme chaque somme Sk vaut A : A3 − A2 + .A − 3.P = 0. On isole : P = .
2 6
A 2−A
a4 − A.a3 + 2 .a2 − P.a = 0
2
On repart de b4 − A.b3 + A 2− A .b2 − P.b = 0 (système multiplié par a, b et c), et on somme :
2
c4 − A.c3 + A 2− A .c2 − P.c = 0 
A2 − A A2 − A A3 − 3.A2 + 2.A A4 − 6.A3 + 11.A2
S4 = A.S3 − .S2 + P.S1 = A2 − .A + .A =
2 2 6 6
A4 − 6.A3 + 11.A2
Si la somme S4 est égale à A encore, alors on a l’équation = A.
6
On fait un produit en croix, on trouve A4 − 6.A3 + 11.A2 − 6.A = 0.
certes, 0 est racine évidente, mais aussi 1. On factorise et on a cette fois A2 − 5.A + 6.
Finalement, A4 − 6.A3 + 11.A2 − 6.A = A.( A − 1).( A − 2).( A − 3).
On voit venir la généralisation, non ?
A 0 1 2 3
A2 − A A3 − 3.A2 + 2.A
X3 − A.X 2 + .X − X3 X3 − X2 X3 − 2.X 2 +X X3 − 3.X 2 + 3.X −
2 6
a, b et c 0, 0 et 0 0, 0 et 1 0, 1 et 1 1, 1 et 1
0 +0 +0 =0 0 +0 +1 =1 0 +1 +1 =2 1 +1 +1
02 +02 +02 =0 02 +02 +12 =1 02 +12 +12 =2 12 +12 +12
vérification
03 +03 +03 =0 03 +03 +13 =1 03 +13 +13 =2 13 +13 +13
04 +04 +04 =0 04 +04 +14 =1 04 +14 +14 =2 14 +14 +14
L’exercice se généralise. Avec du travail à l’aide de matrices.

Des factorielles.
M P S I 2 D.S.1.

√ √
a+b √ ( b − a )2
L’inégalité a.b 6 est dans le cours. On la prouve en montrant que la différence est (un
2 2
carré de réel est toujours positif).
s
√ n n
Prenons n!.n! qu’on écrit ∏ k. ∏ i.
k =1 i =1
On regroupe les termes deux à deux. k avec n + 1 − i. Visuellement
n! = 1 ×2 ×3 ... ×k ... ×n
n! = n ×(n − 1) ×(n − 2) ... ×(n − k + 1) ... ×1
8

p n+1
Chaque produit k.(n + 1 − k) se majore (grâce à l’inégalité précédente, justement) par .
2
√ n q n
n+1  n+1 n 
Et il y en a n : n!.n! = ∏ k.(n + 1 − k ) 6 ∏ = .
k =1 k =1
2 2
 0  x 
On dérive x 7−→ x − ln(1 + x ) = x 7−→ . on dresse un tableau de variations. La limite en +∞
1+x
vient des croissances comparées.
La valeur en 0 vient du calcul. La limite en −1 ne recèle aucune indétermination.
x ] − 1, 0] 0 [0, +∞[
+∞
x − ln(1 + x ) &0 0 0 % +∞
Pour tout x de ] − 1, +∞[ , on a donc x − ln(1 + x ) > 0.
ln(1 + x )
Pour x positif, on peut diviser par x sans modifier le sens : 1 − > 0.
x
1  1
Pour n donné, on applique le résultat à x = (strictement positif) : 1 − n. ln 1 + > 0.
n n
 1 n 
On fait passer de l’autre côté, on profite des propriétés du logarithme : ln 1 + 6 1.
n
 1  n
Par croissance de l’exponentielle : 1 + 6 e.
n
Essayez d’obtenir ça par récurrence sur n, je vous souhaite bonne chance.
. Donc, évitez les réflexes « je vois un n je fais une récurrence ».
 n n  n n
Pour prouver n! > par récurrence sur n, on note Pn la proposition n! > .
e e
1
On démontre P1 : 1 > .
e
 n n
On se donne alors n quelconque, et on suppose la propriété vraie au rang n : n! > .
 n + 1  n +1 e
Comme on vise (n + 1)! > , il me semble naturel de multiplier l’hypothèse de rang n par n + 1
e
(positif) :
 n n ( n + 1)
(n + 1)! = (n + 1) × (n!) > (n + 1). = .( n ) n .
e en
( n + 1 ) n +1
On veut voir ? Forçons la main en élevant n + 1 et e à la puissance n + 1.
e n +1
( n + 1) ( n + 1 ) n +1 e
( n + 1) ! > n
.( n ) n = . .( n ) n .
e e n +1 ( n + 1) n
( n + 1 ) n +1 e n ( n + 1 ) n +1  n  n
Regroupons : (n + 1)! > . . ( n ) = . .e.
e n +1 ( n + 1) n e n +1 n+1
Il est temps d’utiliser le résultat précédent, puisqu’on doit « déduire ».
 1 n  n + 1 n  n n
On a e > 1 + = et par produit en croix de réels positifs : e. > 1.
n n n+1
( n + 1) n + 1  n  n ( n + 1) n + 1
On peut donc reporter : (n + 1)! > . .e > .
e n +1 n+1 e n +1
 n  n
On a donc prouvé ne 6 n! 6 n+ 2
1
pour tout n. Ce n’est pas encore d’une grande finesse, mais c’est
pas mal.
 n n  n + 1 n
n n!
e 2
5 21, . . . 120 243  n √
Par exemple 10 4, 5 × 105 3, 6 × 106 2, 5 × 107 La vraie formule sera n ∼n→+∞ ne . 2.n.π
20 2, 2 × 1017 2, 4 × 1018 2, 6 × 1020
30 1, 9 × 1031 2, 6 × 1032 5, 1 × 1035
40 5, 1 × 1046 8, 1 × 1047 2, 9 × 1052
9

Encore des factorielles.


M P S I 2 D.S.1.

 
(2.n)! 2.n
On nous dit = = 24 .32 .5.17.19.23.29.
n!.n! n
La seule façon de faire naître 29 au numérateur est d’avoir 2.n plus grand que 29.
n vaut au moins 14.
Mais si 2.n dépasse 31, on fait venir un 31 au numérateur que le dénominateur ne compense pas (2.n monte
jusqu’à 31, mais n en est encore loin).

n vaut donc14  ou 15.


28 28! 28! 1 15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.25.26.27.28
On calcule = = . = .
14 14!.14! 14!14! 1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14
28 15.18.21.24.27 16.17.19.20.22.23.25.26.28 5.3.21.2.3 16.17.19.20.22.23.25.26.28
Regardons juste le facteur 3 : = = .
14 3.6.9.12 1.2.4.5.7.8.10.11.13.14 4 1.2.4.5.7.8.10.11.13.14
Il y en a trop.
 
30
C’est donc qu’on a affaire à .
  15
30 30! 1 15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.25..26.27.28.29.30
Vérifions quand même : = . =
15 15! 15! 1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.15
(3.5).(24 ).(17).(2.32 ).(19).(22 .5).(3.7).(2.11).(23).(23 .3).(52 ).(2.13).(34 ).(22 .7).(29).(2.3.5)
 
30
On factorise =
15 1.(2).(3).(22 ).(5).(2.3).(7).(23 ).(32 ).(2.5).(11).(22 .3).(13).(2.7).(3.5)
Une fois éliminés les 2 entre numérateur et dénominateur, il reste 24 .
De même, il reste 32 , un seul 5, aucun 7, de même qu’aucun 11 et ainsi de suite.
 
2.(n + 1)
La question va ensuite plus loin : il faut décomposer .
n+1
(2.n + 2)! 32!
On l’écrit . Ou même ici .
(n + 1)!.(n + 1)!  16!.16!  
32 30!.31.32 30! 31.32 30 31
On isole ce qu’on a déjà : = = . = . .
16  (15!.16)2 (15!)2 16.16 15 8
32 31
On tient notre décomposition : = 24 .32 .5.17.19.23.29. = 2.32 .5.17.19.23.29.31
16 8
 
2.(n + 1)
Un demi point quand même à qui (à défaut d’avoir trouvé n) écrira =
  n+1
2.n (2.n + 1).(2.n + 2)
. . Une telle formule montre une maitrise dans la manipulation des binomiaux et
n ( n + 1)2
.. des factorielles.
Que fait ensuite le programme ?
10

F = 1
for k in range(50) :
....F = F*(k+1)
calcule une factorielle classiquement
Ici, F est un accumulateur multiplicatif.
k est la variable qui nous fait monter jusqu’à 25 !
Nz = 0
while (F%10)==0 :
....F = F/10
....Nz += 1
Tant que F est divisible par 10, on divise.
Chaque passage dans la boucle efface un 0 au bout de
l’écriture de 25 !...
....tant qu’il y en a.
Cette partie du programme efface les 0 au bout de
l’écriture de base 10.
Quand la boucle conditionnelle s’arrête, il n’y a plus
de 0 au bout.
1307674368000
130767436800
Par exemple, 15 !=1307674368000. On passe dans l’a boucle autant de fois qu’il faut
13076743680
1307674368
Le compteur Nz compte le nombre de passages dans la boucle. Il compte donc le nombre de 0.
Et F%10 donne le chiffre des unités de F après nettoyage. Dans l’exemple de 15 !, il donne le 8.

On doit donc compter le nombre de 0 de l’écriture de 25 !, et le dernier chiffre, juste avant tous ces 0.
On imagine donc 1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.25.
C’est même 2.3.22 .5.2.3.7.23 .32 .2.5.11.22 .3.13.2.7.3.5.24 .17.2.32 .19.22 .5.3.7.2.11.23.23 .3.52 .
On « simplifie » en 222 .310 .56 .73 .112 .13.17.19.23.
On regroupe en (106 ).(216 .310 .73 .112 .13.17.19.23).
C’est 106 qui donne le nombre de 0 : il y en a 6.
Et on cherche le chiffre des unités de 216 .310 .73 .112 .13.17.19.23.
Multiplions dans l’ordre qui nous plait.
Par exemple, quand on multiplie par 11, le chiffre des unités ne change pas. Faisons le deux fois.
On cherche le chiffre des unités de 216 .310 .73 .13.17.19.23.
Mais 13.17 se termine par un 1. Donc, multiplier par 13.17 ne change pas le chiffre des unités.

On cherche le chiffre des unités de 216 .310 .73 .19.23.


Et vous savez quoi ? (3.7)3 fait la même chose. On élimine es 7 et quelques 3.

On cherche le chiffre des unités de 216 .37 .19.23.


Allez, cadeau : 19.23 donne encore un 7 comme chiffre des unités. On lui demande de rejoindre un 3 et c’est
liquidé pour eux.

On cherche le chiffre des unités de 216 .36 .

Et qui est 34 ? C’est 81. Encore un 1. On barre. Il reste 216 .32 .


Qui est le chiffre des unités de 216 ? 25 redonne une 2 (c’est 32).
Et comme 216 = 25 .25 .25 .2, c’est comme si on avait 2.2.2.2. Chiffre des unités 6.
Face à 32 = 54, le chiffre des unités sera celui de 6.4.

Le chiffre cherché est un 4. D’ailleurs 25! = 15 511 210 043 330 985 984 000 000.

Python et les modulo.


M P S I 2 D.S.1.

Modulo n’est pas commutatif. On donne un contre-exemple : 3%2=1 et 2%3=2.


11

(5%4)%3 =1%3 =1
Il n’est pas associatif :
5%(4%3) =5%1 =0
On va calculer les quantités indiquées :
a = 5 a = 12
b = 8 b = 7
R = (a**b)%a%b-(b**a)%b%a R = (a**b)%a%b-(b**a)%b%a
R = ((58 )%5)%8-((85 )%8)%5 R = (127 %12)%7-(712 %7)%12
R = 0%8 - 0%5 R = 0%7-0%12
car 58 est un multiple de 5 donc congru R est aussi égal à 0
à 0 modulo 5 (idem pour 85 modulo 8)
R est égal à 0 S = (a**b)%b%a-(b**a)%a%b
il va falloir calculer 127 modulo 7 et
S = (a**b)%b%a-(b**a)%a%b 712 modulo 12. On explique plus bas.
S = ((58 )%8)%5 - (85 )%5%8
pas facile print(R, S)
S = 1-3
print(R, S)
affiche 0, -2 affiche 0, 4

Expliquons ce qu’il arrive avec 58 modulo 8.


Calculons les premières puissances et réduisons les modulo 8 :
52 vaut 25 ce qui fait 1 modulo 8.
On fonce : (52 )4 vaut 1 modulo 8.
On réduit ensuite modulo 5 : (5 pair )%8)%5 vaut toujours 1.

De la même manière : 85 = 82 .82 .8 = 64.64.3 = 4.4.3 = 1.3 = 3 partout modulo 5.


Donc ((85 )%5)%8 = (3%8) = 3.

On fait de même avec 712 modulo 12 et 127 modulo 7.


72 vaut 49 c’est à dire 48 + 1. On réduit 72 = 1 [12] puis donc 712 = 1 [12].
On réduit modulo 7, pas de changement : (712 %12)%7 vaut 1.

12 vaut 5 modulo 7. Et donc 122 vaut 25 modulo 7. On réduit à 4.


124 vaut donc 16 puis 2 modulo 7.
127 vaut donc 124 .122 .12 [7] et en exploitant ce qui a été fait : 2.4.5. On termine : 127 %7 vaut 5.
Comme indiqué plus haut, la différence vaut 4.

Polynômes et triangles rectangles isocèles.


M P S I 2 D.S.1.

Comment exprimer que ( ABC ) est isocèle « en B » : BA et BC ont la même norme.


La même longueur. Le même module.
Comment exprimer que le triangle est rectangle en B : l’angle est droit.

π
On passe de BA à BC par une rotation d’angle (au signe près), qui réserve les longueurs.
2
π
Et pour faire tourner un vecteur de , c’est la multiplication par i (ou si vous le préférez par ei.π/2 , c’est le
2
même).

Le critère (équivalence) devient (b − a) = i.(b − c) ou (b − c) = i.(b − a) suivant le sens de rotation.


c−b
Ou si vous préférez : vaut i ou −i.
a−b

Et comment caractériser qu’un complexe vaut i ou −i ? Son carré vaut −1.


12

 c − b 2
On aboutit donc à = −1.
a−b
On transforme sans effort en (c − b)2 + ( a − b)2 = 0
. Sur C, ce n’est pas un problème qu’une somme de carrés vaille 0.
C’est sur R que ça conduit à « tout est nul ».
Que donne cette information pour le polynôme X 3 + p.X + q (dont le centre de gravité est en 0 car la somme
des racines est nulle).
Les relations coefficients-racines disent déjà a + b + c = 0, a.b + a.c + b.c = p et a.b.c = −q.

La relation serait donc a2 + 2.b2 + c2 − 2.b.c − 2.a.b = 0.


On l’arrange pour qu’elle ne s’exprime qu’à l’aide de b, p et q (en sachant S = 0) :
a2 + 2.b2 + c2 − 2.b.c − 2.a.b = ( a2 + b2 + c2 ) + b2 − 2.b.( a + b + c) + 2.b2
a2 + 2.b2 + c2 − 2.b.c − 2.a.b = ( a + b + c)2 − 2.( a.b + a.c + b.c) + b2 − 2.b.( a + b + c) + 2.b2
a2 + 2.b2 + c2 − 2.b.c − 2.a.b = −2.p + 3.b2

La relation « triangle rectangle isocèle centré sur l’origine » donne donc 3.b2 = 2.p.

On reporte dans l’équation afin de ne pas particulariser le nom du sommet B : b3 + p.b + q = 0 donne
 2.p 
b. + p.b + q = 0.
3
5
On fusionne : .p.b + q = 0.
3
On fait passer de l’autre côté, on multiplie par 3 et on élève au carré 9.q2 = 25.p2 .b2 .
2.p 25 3
On remplace b2 par : 9.q2 = .p . C’est la relation demandée.
3 3
Et c’est en fait une équivalence.

Racines de P et de P0 .
M P S I 2 D.S.1.

P0 ( X ) 1 1 1
Pour prouver = + + , il y a deux pistes.
P( X ) X−a X−b X−c
La première est celle vers laquelle les élèves se précipitent : écrire P( X ) = X 3 − s.X 2 + d.X − p, et faire
3.X 2 − 2.s.X + d 1 1 1
ressembler 3 à + + . C’est quand même assez facile.
X − s.X 2 + d.X − p X − a X−b X−c
Mais il y a mieux.

On écrit P( X ) = ( X − a).( X − b).( X − c). On dérive (dérivée d’un produit (u.v)0 = u0 .v + u.v0 se générali-
sant en (u.v.w)0 = u0 .v.w + u.v0 .w + u.v.w0 ) :
P0 ( X ) = 1.( X − b).( X − c) + ( X − a).1.( X − c) + ( X − a).( X − b).1.
P0 ( X ) ( X − b ).( X − c ) ( X − a ).( X − c )
On divise par ( X − a).( X − b).( X − c) : = + +
P( X ) ( X − a ).( X − b ).( X − c ) ( X − a ).( X − b ).( X − c )
( X − a ).( X − b )
.
( X − a ).( X − b ).( X − c )
C’est fini.
. Faire des maths ou de la physique niveau Terminale, c’est calculer en écrivant P toujours sous forme
X 3 − s.X 2 + d.X − p.
Faire de la physique niveau Sup, c’est savoir que P peut s’écrire X 3 − s.X 2 + d.X − p mais aussi
( X − a ).( X − b ).( X − c ).
Faire des maths niveau Sup , c’est se dire « quel intérêt ai-je à choisir une forme plutôt qu’une autre, à
passer de l’une à l’autre ».
P0 (α)
Si α est une racine de P0 , alors P0 (α) est nul. On a donc = 0.
P(α)
1 1 1
On reporte : 0 = + + .
α−a α−b α−c
13

α−a α−b α−c 1 z √


On conjugue : + + = 0 (formule = 2 puisque |z| = z.z).
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2 z |z|
α−a α−b α−c
On a donc : + + = 0.
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2
Tiens, ce n’est pas la formule attendue ! Il reste des conjugués.
α−a α−b α−c
Mais si on commençait par tout conjuguer dans + + = 0?
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2
Le conjugué de 0, c’est 0. Et à gauche, c’est la somme des conjugués.
1 1 1
Mais justement .(α − a) a pour conjugué .(α − a) car est un réel.
| α − a |2 | α − a |2 | α − a |2
1 1 1
Il reste .( α − a ) + .( α − b ) + .(α − c) = 0.
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2
. On vous demandait juste de penser aux conjugués, une fois pour virer le dénominateur, une fois pour
virer les conjugués eux même....
1 1 1
On repart de .( α − a ) + .( α − b ) + .(α − c) = 0 et on fait passer les α de l’autre côté :
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2
1 1 1  1 1 1 
.a + .b + .c = + + .α.
| α − a |2 | α − b |2 | α − c |2 | α − a |2 | α − b |2 | α − c |2
1 1 1
N’est il pas naturel alors de poser λ = 2
,µ= 2
et ν = ?
|α − a| |α − b| | α − c |2
Et de diviser par λ + µ + ν (somme de trois réels strictement positifs).
λ.a + µ.b + ν.c
On aboutit bien à α = .
λ+µ+ν
. Certes, λ, µ et ν dépendant de α dans leur écriture. Mais l’essentiel est qu’ils existent.

On vient d’écrire α comme une moyenne à coefficients positifs de a, b et c. C’est la définition d’un « bary-
centre » 1 .

Si vous voulez le faire par étapes, vous définissez


λ.a + µ.b
d= qui est par construction sur le segment
λ+µ
(λ + µ).d + ν.c
[ A, B] puis vous faites intervenir qui
(λ + µ) + ν
est sur le segment [C, D ] donc dans le triangle.

Ce qui a été fait pour α peut être fait pour tout β,


l’autre racine de P0 .

Les deux racines de P0 sont dans le triangle délimité


par les trois racines de P.
. Ce résultat se généralise à un polynôme de degré n, avec n racines, et un polygône à n sommets dans
lequel on confine les racines de la dérivée, écrites comme barycentres à coefficients positifs des racine de P.
Pour P”, c’est bien plus rapide. Le polynôme s’écrit 3.X − s.
s a+b+c
Sa racine est . Et par les relations coefficients racines, c’est .
3 3
Et c’est aussi le milieu de α et β.

1 α−a
. Petit détail : on a écrit des et autres . Encore faut il que α − a soit non nul.
α−a |α − a|
Mais vous savez quoi ? C’est le cas qui correspond à a = α. Mais alors on a le complexe a qui est à la fois
racine de P et de P0 .
C’est une racine double de P. Et elle est bien « à l’intérieur du triangle », car « sur le bord ».

M P S I 2 59 points D.S.1.
1. centre de gravité ou isobarycentre, c’est quand λ, µ et ν sont égaux

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