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Abbé Pierre BOSANGIA Ile Bongonda

NOUVELLE INITIATION DES


KIZITO ET ANUARITE

GUIDE DE FORMATION

Préface de Albert DE MEESTER, s.j.

Editions Fondation KA
B.P. 1800 KINSHASA
Rép. Dém. du Congo.
Chez le même éditeur:
- "Initiation Kizito-Anuarite, n° 1", chants d'initiation en
bande-cassette audio, mars 1996
- A. NTANGU, E. LUWENGA et P. MBUYU,
"Dix ans d'initiation Kizito-Anuarite à Saint Eloi. Une
expérience vécue", 1996.

Imprimatur
Kinshasa, le 3/12/1997

Cardinal Frederic ETSOU


Archevêque de Kinshasa

Troisième édition. 2006

Les Editions de la Fondation K.A. Bureau: Paroisse Ste


Famille / N'djili B.P. 1800 Kinshasa l (RDC) Kinshasa, 1998
REMERCIEMENTS

Aux éditions St. Paul Afrique et Bandari, nous adressons nos vifs remerciements pour le geste de
bienveillance posé à notre égard dès le lancement des clans Kizito-Anuarite, en nous autorisant
de les citer largement (cf. Initiation des Kizito et Anuarite, Kinshasa, CEP (diffusion), 1985,
p.2).
Puissent le Cardinal Fréderic ETSOU et Mgr Eugène MOKE trouver ici l'expression de notre
profonde reconnaissance pour leur sollicitude et leur soutien.
Dans la rédaction de ce manuel, nous devons aussi beaucoup aux abbés José MOKO EKANGA
et Patrick MONGA MPYANA, co-auteurs de l'Initiation des Kizito et Anuarite citée plus haut.
Profonde gratitude.

Une mention spéciale de reconnaissance aux Abbés Léonard SANTEDI, Sébastien MUYENGO,
Philippe MASAMBA, Bienvenu NDOMBE, Benjamin MOLASOKO, à la Révérende Sœur
Mimy MONTILI, à Mlle Viviane MINIKONGO, à Messieurs Philippe BUKHETE, Valentin
MPUTU (concepteur du logo des KA), YAV (assistant médical) et particulièrement Blaise
MAKUIZA, pour le travail abattu à nos côtés dans la rédaction de cet ouvrage.
DEDICACE

A la mémoire de l'Abbé Dominique AMBANGITO (†3/6/1992) et de monsieur Gabriel


TAMFUMU (†29/01/1997), co-fondateurs des Kizito,

A tous les anciens Kizito et Anuarite,

Nous dédions cet ouvrage.


PREFACE

La rapidité avec laquelle les groupes KA (Kizito-Anuarite) se sont multipliés à Kinshasa,


à travers tout le Congo jusqu’'aux villages éloignés, et même en dehors du pays, prouve qu'il était
urgent de présenter aux enfants et pré-adolescents africains un programme d'éducation
chrétienne.

L'originalité de cette éducation KA est de présenter, non une série de leçons, mais des
MODELES capables d'entraîner l'esprit, le cœur, l'enthousiasme de nos jeunes dans un cadre
initiatique qui leur est familier. Nous avons une chance fantastique, une grâce même, d'avoir des
modèles si proches tels que les MARTYRS DE L'OUGANDA et ANUARITE du Congo.
Beaucoup de communautés chrétiennes dans le monde pourraient nous envier cette grâce. Mais
en profitons-nous assez?

Une expérience de 18 ans nous permet de constater la fiabilité de cette méthode


initiatique, mais... prenons bien garde! Nous risquons de souffrir d'un enlisement dangereux. Si
les encadreurs n'imitent plus ceux dont ils portent le nom, et si nous n'actualisons pas nos
méthodes, l'œuvre si bien commencée existera-t-elle encore dans 10 ans?

Ainsi, les K.A. parlent toujours de "voyages". Et il nous faut tenir au sens des voyages
qu'ils font en tant qu'étapes de leur formation. Leur voyage ne signifie pas une simple période au
bout de laquelle on déclare que le voyage est terminé. Il ne faut donc pas penser que la formation
K.A. se termine avec la fin du 4e voyage ou étape.

Tout le monde sait que pour faire un voyage, il faut, dès le départ, en connaître la
destination et ensuite prendre le chemin qui y conduit. C'est ainsi qu'en revivant les étapes de la
vie de nos Saints Patrons, et en nous inspirant des slogans des voyages, nous pouvons fixer les
destinations de la manière, suivante:

1er voyage: Etape de la mise en pratique de notre vie chrétienne.


2e voyage: Etape d'approfondissement de notre Foi et de son rayonnement par une Bonté plus
sincère.
3e voyage: Etape du témoignage évangélique contre les antivaleurs de ce monde et qui menacent
notre société.
4e voyage: Etape de l'orientation de notre vie sur le chemin de la vérité afin de réaliser la
Vocation par laquelle Dieu nous conduit.

De cette manière, on crée un ESPRIT K.A., qui vaut encore à 20 ans, à 30 ans, et même
au delà.
Félicitons l'auteur de ce volume qui a bien voulu refondre l'inspiration première de
l'initiation K.A., sous une forme et un langage plus adaptés à notre milieu socio-culturel.
Félicitons aussi tous ceux qui ont apporté leur concours à la rédaction de cet ouvrage ainsi que
tous ceux qui accepteront de consacrer leur temps et leurs talents à enrichir l'œuvre K.A. de jour
en jour.

Albert DE MEESTER, s.j.


Mapera du clan scolaire/Collège Boboto (Kinshasa)
INTRODUCTION

Le présent ouvrage se veut un guide pour l'encadrement des jeunes regroupés dans le
mouvement Kizito-Anuarite. Il s'agit d'un manuel d'initiation chrétienne et de formation générale.
Telle est la visée de son contenu: aider les responsables des jeunes Kizito et Anuarite à leur faire
comprendre que l'avenir se trouve encore entre leurs mains et qu'ils pourront le réussir avec la
grâce de Dieu, à l'exemple de leurs patrons et protecteurs, Saint Kizito et Bienheureuse Anuarite.

L'opportunité de cette publication tient à la nécessité, dix-huit ans après son lancement,
d'adapter l'initiation des Kizito et Anuarite, pourtant clairement exposée dans un livre précédent
(1), aux réalités et au contexte socio-religieux actuels. Il s'agit aussi de tenir compte de l'évolution
et de l'enrichissement ultérieur du mouvement. En ce sens, nous remercions tous ceux qui ont
rendu le projet possible. Et particulièrement la Coordination Diocésaine des Kizito-Anuarite
(Kinshasa).
CHAPITRE PREMIER

L'INITIATION KIZITO - ANUARITE

Les Kizito et Anuarite sont des jeunes garçons et filles (de 10 à 15 ans) qui s'inspirent de
la foi et des vertus de leurs patrons-protecteurs dont ils portent les noms, pour suivre le Christ et
préparer leur avenir.

1ère approche : Brève histoire

L'initiation des Kizito a été conçue par un groupe de huit séminaristes de Kinshasa,
étudiants au Grand séminaire de philosophie, Saint Kaggwa. Le point de départ décisif de cette
initiative remonte à une journée de réflexion qu'ils avaient eux-mêmes organisée, assistés par
l'Abbé Michel Gérard, avec l'autorisation de l'Abbé Kibwila Alphonse leur recteur, au Petit
Séminaire de Kinshasa, Saint Jean-Marie Vianney, du 17 au 18 novembre 1979 pour le besoin de
la cause. C'est aux paroisses Saint Laurent (Kinshasa-Ngaba) et Saint Clément (Kinshasa-
Makala) que l'expérience fut tentée pour la première fois. Les fondateurs des Kizito
rassemblèrent dix enfants (de 10 à 12 ans) par paroisse, le dimanche 25 novembre 1979 après la
messe du matin, pour lancer le mouvement. Ils étaient eux-mêmes encadreurs (yaya) de ces
jeunes et portèrent donc, les premiers, les noms initiatiques.
Déjà en avril 1980, le groupe de Saint Clément commença à disparaître par manque de
soutien de la paroisse et bientôt, à cause de l'éloignement des fondateurs dont les aînés étaient
admis au Théologat Jean XXIII (Kinshasa-Kintambo). A Saint Laurent, «» Allary encouragera
l'initiative, et fera appel successivement à deux jeunes de bonne volonté, Messieurs Adumanisa et
Ibanda pour travailler avec nous.
En 1981, quelques mamans de la paroisse Saint Laurent nous convoqueront et plaideront en
faveur de leurs filles non encadrées. Resté tout seul à poursuivre l'initiative, nous avions
beaucoup hésité pour accéder à la demande des mamans. En novembre de la même année, la
création du Grand Séminaire Jean-Paul Ier à Righini-Gombele (dans les anciens bâtiments de
Saint Kaggwa / 1970-1981) nous maintiendra proche de Saint Laurent.
Nous eûmes alors le courage, après avoir échoué dans notre proposition à certaines
religieuses de s'occuper des filles, d’intégrer celles-ci dans le groupe Kizito, le temps pour nous
de concevoir une formule pour leur initiation. L'intuition nous porta vers l'histoire du martyre de
la sœur Anuarite dont nos filles porteront désormais le nom. Le Il avril 1982, les structures de
l'initiation Anuarite seront complètement mises au point. Nous considérons donc cette date
(pâques 1982) comme celle de la fondation effective des Anuarite à la paroisse Saint Laurent. En
ce temps là, l'Abbé Claude Lufungula nous y accompagnait aux réunions de formation.
En octobre 1982, une deuxième promotion des séminaristes sera admise à Jean-Paul Ier.
Nous ferons expressément appel à l'ingéniosité du séminariste José MOKO Ekanga pour
l'encadrement des Kizito et Anuarite. Sa disponibilité et son savoir-faire nous auront permis de
solidifier l'initiative de 1979 et de s'assurer des fondations de l'initiative de pâques 1982. Le
séminariste Patrick Monga Mpyana s'y intéressera de nouveau fin 1982.
Nous mettrons alors au point une petite brochure polycopiée («Plan de formation des
Kizito et Anuarite» ) en 1983, pour aider les quelques clans déjà en activité dans l'Archidiocèse.
Le 19 décembre de la même année, une lettre de la chancellerie de l'archevêché annoncera
l'officialisation de l'initiation Kizito-Anuarite par notre regretté Père d'illustre mémoire, feu le
Cardinal Malula. A cette occasion, la session de formation "Devenir encadreur des Kizito-
Anuuarite " fut donnée dans les trois régions apostoliques de l'archidiocèse, du 28 décembre 1983
au 3 janvier 1984 : à St. Joseph (Matonge), à Ste Famille (N'djili) et à St. Sacrement (Binza). Elle
connut la participation d'une cinquantaine de paroisses. Toujours avec les séminaristes José
Moko et Patrick Monga, nous nous attellerons enfin, à rédiger le livre de base pour la formation
des Kizito-Anuarite. Sa rédaction fut achevée en janvier 1984 et sa publication interviendra en
1985 grâce au financement des Pères de Scheut (cf. diffusion / Centre d'Etudes Pastorales) et de
la Sainte enfance (Rome).
Désormais, l'initiative ne nous appartient plus. Elle est rentrée dans les structures
diocésaines de Kinshasa et d'autres Eglises locales du Congo et d’Afrique, à travers les
coordinations "Kizito-Anuarite" et les commissions des jeunes, et merveilleusement enrichie par
l'apport de tant de "Mapera" de partout. L'essentiel pour nous a été de donner le Christ aux
enfants et les enfants au Christ.

2ème approche : Intuition de départ, but poursuivi et méthode d'initiation

Après des sérieuses réflexions, nous avions constaté que, dans l'intervalle entre Il l'âge Il de la
catéchèse préparatoire à la première communion pour enfants et celui de l'admission dans des
groupes de formation tel que les " Bilenge ya Mwinda", les enfants n'avaient ou murir leur foi.
La catéchèse scolaire faisant défaut dans certaines écoles et certaines familles ayant démissionné
de leur responsabilité chrétienne, les enfants vivaient comme un " temps mort" quant à la
continuité de l'encadrement religieux.

Nous avons alors pensé qu'il fallait combler cette lacune en créant des groupes de
formation. Dans ces groupes, des initiateurs et encadreurs devront faire comprendre aux enfants,
ainsi que nous l'avons déjà dit, que l'avenir est entre leurs mains et qu'ils pourront le réussir s'ils
le réalisent avec la grâce de Dieu. Pour ce faire, nous leur avons donné comme patrons et
modèles, Saint Kizito et Sœur (aujourd’hui Bienheureuse) Anuarite.
L'initiation des Kizito/Anuarite se propose de former les enfants à devenir des hommes
SELON LE COEUR DE JESUS-CHRIST, en insistant sur l'aspect-sacrifice de toute vie
chrétienne.
Pour ce faire, la psychologie de l'enfant nous a inspirés pour placer la formation des
Kizito / Anuarite dans un cadre initiatique: le martyre. Ce cadre est tiré d'un monde conçu pour
les jeunes, à partir de l'histoire réelle de Saint Kizito et de Bienheureuse Anuarite dont ils portent
les noms et assument les devises de vie. Les encadreurs sont désormais appelés par nom
initiatique. L'aumônier des Kizito/Anuarite est lui aussi désigné par un nom initiatique. Les
étapes de formation des Kizito/Anuarite sont présentées comme des voyages en référence aux
voyages forcés, effectués par leurs patrons jusqu'aux lieux de leur supplice. Pendant la cérémonie
de promesse, les Kizito/ Anuarite font leur engagement la main levée au dessus d'un feu,
reçoivent un crucifix et un foulard (scarf) rouge..., autant de symboles du martyre.

3ème approche : Terminologie et quelques traits d'initiation

1° Les "KA" :

Il s'agit de la formule de formation des Kizito Anuarite. Un KA veut dire un Kizito ou une
Anuarite.
2° Cadre initiatique :

C'est le martyre. Il s'agit du contexte d'engagement jusqu'au martyre connu par Kizito et
Anuarite et dans lequel nous voulons suivre le Christ, avec la même générosité, en parcourant la
route du sacrifice.

3° Le clan :

- au sens large, clan signifie ensemble des Kizito et Anuarite d'une même paroisse ou d'un même
établissement scolaire dont il porte le nom.
- au sens strict, c'est l'ensemble de plus ou moins 64 Kizito ou l'ensemble de plus ou moins 64
Anuarite.
Un clan peut donc se multiplier et devenir plusieurs clans dans une même paroisse ou
établissement scolaire quand le premier clan devient " éléphant ", c'est-à-dire quand il comprend
plus de 64 Kizito ou plus de 64 Anuarite. Alors, il faut créer un nouveau clan, autonome par
rapport au premier, et qui portera le même nom que celui-ci suivi d'un nombre pair pour les filles
et impair pour les garçons. Ainsi, avons-nous un clan Saint Bernard 1 pour les garçons, Saint
Bernard 2 pour les filles, Saint Bernard 3 pour les garçons, Saint Bernard 4 pour les filles et ainsi
de suite.

4° La devise des Kizito : "PRENONS COURAGE".

Ce fut le mot d'encouragement mutuel des martyrs de l'Ouganda, en route pour le bucher
de Namougongo ." Pendant tout le temps que nous resta mes prisonniers, nous nous appelions
les uns les autres pour nous saluer et nous répéter : Amis, prenons courage, le moment de mourir
pour Jésus est près d'arrivé".

5° La devise des Anuarite: «AIME ET FAIS PLAISIR».

C’est l’adaptation de la devise de la bienheureuse Anuarite dans sa vie de religieuse: «et


faire plaisir»

6° Les principes de K.A. : POPVAP

Ce sont les qualités que doivent avoir les K.A.


- Piété : un K.A. est toujours pieux.
- Obéissance: un K.A. est toujours obéissant.
- Pureté: un K.A. est toujours pur
- Vérité: un K.A. est toujours sincère.
- Amour: un K.A. est toujours charitable.
- Persévérance: un K.A. est toujours persévérant. Pour les retenir plus facilement, nous résumons
ces principes dans le sigle POPVAP comme moyen mnémotechnique. POPV AP ainsi que les
autres vertus conduisent à la sainteté.
7° La Loi des K.A.

Elle est composée de 10 articles qui sont comme des étoiles qui guident sur le chemin de
l'Evangile. En les suivant, les K.A. finiront par ressembler aux patrons-protecteurs de leurs clans.
1) Le KA vit du Christ;
2) Le KA est témoin du christ dans toute sa vie;
3) Le KA aide les autres sans demander ni attendre récompense;
4) Le K.A. participe activement a la liturgie de sa parois
5) Le KA est poli et souriant envers tous;
6) Le KA aide ceux qui sont dans le besoin, surtout les plus faibles;
7) Le KA évite et écarte les propos qui font du tort;
8) Le KA sème la vraie joie partout ou il se trouve;
9) Le KA prend une part active au développement de son pays par son travail, sa prière et ses
sacrifices;
10) Le K.A. veut une vie féconde: il transmet la Parole et 1a Vie de Dieu.
8° B. T. = Bon Tour

Pour aller" prendre de l'air", les jeunes de chez-nous disent littéralement: "je vais faire un
tour". Pour les KA, il ne doit pas s'agir de n'importe quel tour mais bien d'un Bon Tour. C'est
dans cet esprit que nous appelons chacune de nos bonnes actions, BON TOUR (B.T.). Nous
affirmons donc que, même sans devoir" se balader" pour cela, il est possible de faire son Bon
Tour partout ou l'on se trouve.
Tout K.A. est appelé a faire chaque jour au moins un B.T. ou B.A (Bonne Action), avec
courage et amour, pour faire plaisir à quelqu'un. Il doit donc faire son A3 tous les jours, c’est-à-
dire appliquer l'article 3 de la loi des KA. L'esprit du B.T. veut inculquer un sens profond de
service gratuit a la manière de Jésus-Christ.

9° La salutation des KA : "SALAMU - AMANI"

"Salamu-Amani " est une formule de salutation porteuse de tout un message: celui de la
paix, de l'amour, de la fraternité,... La motivation profonde de cette formule de salutation l'esprit
de "paix" que nous voulons inculquer aux jeunes.' Le binôme" Salamu-Amani " est en swahili,
langue parlée dans les contrées de vie de nos deux patrons martyrs: KIZITO (à Lubiri au
Buganda) et Anuarite (dans la province orientale, au Congo).
Le premier élément "Salamu" veut dire salutation, mais une salutation toute chargée de
paix, de bienveillance, d'amour et de prospérité. Tandis que le deuxième élément ''Amani'',
synonyme de "Salama" veut dire la paix au sens " Shaloom " en hébreu.

" Salamu-Amani " devient ainsi, pour les KA, tout un programme de vie. La paix, nous
l'avons gratuitement reçue de Dieu; il nous invite à la transmettre tout aussi gratuitement dans le
monde. Et la formule de salutation des KA s'inscrit enfin dans l'esprit de paix que véhiculent les
formules de sa1utation chrétiennes déjà courantes dans l'Eglise du Congo: "Boboto-Bondeko",
"Shaloom"... Dès lors, qui dit "Boboto-Bondeko dit "Shaloom" et qui dit "Shaloom" dit "Salamu-
Amani".
C'est dans cette optique que le jeune KA doit porter en lui l'espoir d'un monde meilleur en
refusant tout ce qui rabaisse l'homme: l'injustice, la corruption, l'oppression, la dépravation des
mœurs, ... en luttant pour tout ce qui est" noble, juste, pur et beau" ; et en souhaitant à ses frères, "
ce qui est digne d'être aimé, d'être honoré, ce qui s'appelle vertu..." , tout ce qui apporte la paix.
"Salamu-Amani" est enfin le témoignage de notre foi chrétienne dans les dures réalités de la vie
quotidienne.

N.B. : Quand on salue plusieurs personnes à la fois, on devrait dire: " SALAMUNI - AMANI ".

10° L'insigne du clan

C'est une petite lampe en forme de cœur, lampe comme celle de l'Evangile (Mt. 5,15) qui
n'est pas faite pour rester cachée mais" pour éclairer tous ceux qui sont dans la maison". Elle
nous rappelle qu'à l'exemple de Saint Kizito ou de Bienheureuse Anuarite, nous devons faire
rayonner notre foi en Jésus-Christ et éclairer les autres" par nos Bonnes Actions afin qu'ils
rendent gloire à notre Père des Cieux". On le voit, les KA doivent se considérer entièrement
comme des frères et sœurs cadets des "Bilenge ya Mwinda".

L'insigne du clan

La flamme rappelle évidemment le martyre de nos saints patrons. Nous la retrouverons


d'une manière spéciale, le jour de notre promesse et de nos passages d'étapes" autour du feu".
Elle est pour nous le symbole du COURAGE et de la JOIE avec lesquels nous voulons suivre le
Christ.

11° Le style de vie clanique des KA : AM - EX – COR

KIZITO et ANUARITE n'étaient pas des chrétiens solitaires. Ils faisaient partie d'une
communauté avec des "yaya" qui poursuivaient le même idéal qu'eux. Les K.A. sont donc tous
responsables de la bonne santé du clan et de sa réputation. Pour que le clan soit dynamique et
rayonnant, les KA doivent veiller sur trois points importants:

1. Amitié (AM)

Les KA vivent en vrais amis. Aux jeux, dans les conversations..., ils évitent les querelles
et gardent la joie d'être en famille. Si l'un d'entre eux est malade ou en deuil, ils lui portent
secours. Ils s'efforcent d'être présents à toutes réunions pour ne pas nuire aux amis de l'équipe ou
au groupe et participent à toutes les activités en obéissant à l'esprit commun: " Un pour Tous et
Tous pour Un".

2. Exécution (Ex)

Lorsqu'un ordre est donné, les KA obéissent rapidement et joyeusement. Quand un


rendez-vous est fixé, ils n'y manquent jamais et arrivent à temps. Ce qu'ils ont promis, ils
exécutent. Ce qu'ils ont commencé, ils l'exécutent jusqu'au bout. Et quand une tâche leur est
confiée, Ils mettent leur fierté à l'exécuter entièrement. Quand Ils ne peuvent pas l'accomplir, ils
en avertissent les responsables.

3. Correction (COR)

Etant tous frères et amis, membres d'un même clan et tous à l'école de St. Kizito et Bse
Anuarite à la suite de Jésus, les KA doivent s'entraîner les uns les autres à vivre du même esprit
KA, et soutenir de leurs conseils fraternels ceux qui s'en écartent. Un KA accepte sans"
bouder" les remarques qu'on lui fait et tâche de se corriger.

12° Code de vie des K.A.

Un garçon ou une fille qui veut devenir champion au sport doit suivre des règles ou un
code de vie. Par exemple: éviter de fumer et de boire de l'alcool, s'entraîner tous les jours, avoir
un temps suffisant de sommeil et bien manger, suivre les conseils d'un entraîneur... Bref, mener
une vie conséquente. En devenant Kizito ou Anuarite, les jeunes décident de mettre en pratique
leurs engagements du baptême (s’ils sont baptisés) ou d'y accéder, et de se préparer à devenir des
hommes ou des femmes selon le cœur de Jésus Christ. Aussi, dès la première année d'initiation,
et surtout pendant cette première année, ils doivent avoir un programme ou un CODE DE VIE
SPIRITUELLE. Quatre points importants sont à retenir pour cela :

1. Faire tous les jours sa PRIE RE DU MATIN pour offrir à Dieu toutes les actions de la journée
en union avec Jésus-Vivant qui continue à sauver le monde aujourd'hui encore.
2. Faire tous les jours au moins un BON TOUR par la charité. La charge est le signe auquel on
reconnaît l'ami (e) de Jésus.
3. Faire tous les jours, le soir, une PRIE RE A NOTRE DU CIEL, la Sainte Vierge Marie.
4. Participer tous les dimanches à la MESSE PAROISS et recevoir si possible l'EUCHARISTIE.
Pour ce faire, il faut régulièrement demander pardon de ses fautes dans la CONFESSION.

Pour s'y aider, chaque K.A. doit faire une grille comme celle qui suit. Chaque colonne
verticale présente un jour de semaine. Chaque jour, il pourra cocher le carré correspondant à
l'action accomplie.
CODE DE VIE DU D L Ma Me J V S
KA
Prière du matin
Bon Tour
Messe du dimanche

Communion
Prière à Marie

4ème Approche : Organisation du clan

L'organisation du clan que nous présentons ici est unique mais avec deux faces,
distinguant ainsi le groupe des garçons de celui des filles. Ces deux faces d'une même réalité,
inspirées de deux expériences différentes: d'une part, celle des martyrs de l'Ouganda au temps de
la persécution chrétiens de 1885-1886 dans le pays Buganda; et d'autre celle de la congrégation
diocésaine des Sœurs de Sainte Famille (Jamaa Takatifu ) au temps de la rébellion qui a déchiré
le Congo en 1964, en particulier, à Wamba dans la provinciale orientale. C'est ainsi que sans le
forcer, il faudra toujours voir un certain parallélisme entre chacun des détails de la formation des
deux groupes, surtout dans les différentes appellations par lesquelles nous faisons revivre aux
jeunes l'histoire douloureuse de ces deux groupes.

1° DIRECTION PRIMAIRE DU CLAN (les encadreurs ou yaya des K.A.)

Chaque clan est dirigé au niveau primaire par quatre encadreurs : 4 filles pour le clan des
Anuarite et 4 garçons pour celui des Kizito. Ils ont chacun une fonction précise et portent un
nom, soit des martyrs de l'Ouganda, aînés de Kizito (pour les garçons), soit des supérieures de la
sœur Anuarite (pour les filles) : c'est-a-dire les noms des personnes qui ont joué un rôle important
dans le cheminement de la foi et l'accomplissement du martyre de nos deux héros et patrons.

Voici le nom et la fonction de chaque encadreur :

1. MUKASA (garçon) - KASlMA (fille)

Mukasa est le premier responsable primaire du clan des garçons et Kasima, la première
responsable primaire du clan des filles. Aucun d'entre eux n'est au dessus de l'autre. Ils ont un
rôle égal, chacun dans son clan, et orientent les rassemblements. Ils s'occupent particulièrement
de la doctrine générale du groupe.

2. KAGGW A (garçon) - MEKA (fille)

Ils sont chargés de la prière et des enseignements religieux. Ils s'occupent donc de la
formation religieuse et spirituelle des KA.
3. LWANGA (garçon) - KAHENGA (fille)

Ils doivent connaître les coutumes ancestrales, les «» de comportement, les notions
d'hygiène et de civisme, le légendes et contes qu'ils enseigneront aux KA. Ils s'occupent donc
particulièrement de la formation morale, intellectuelle et civique des KA.

4. MULUMBA (garçon) - BAKOMA (fille)

Ils doivent connaître les techniques de chasse, d'élevage, de pêche, de bricolage,


d'agriculture, les notions de secourisme ainsi que des jeux et exercices d'aptitude physique qu'ils
apprendront aux KA. Ils leur apprennent aussi des chants non religieux et d'''animation''. Ils
s'occupent donc de la formation technique des KA.

N.B. : * Etre responsable primaire ne signifie guère être au dessus des autres dans le sens d'un
chef «». Les différents rôles des encadreurs sont complémentaires. Nul n'est supérieur à l'autre.
* Les clans ne sont pas mixtes. Les Kizito doivent être dirigés par des jeunes gens dans le cadre
des Martyrs de l'Ouganda, tandis que les Anuarite doivent être diriger par des jeunes filles dans le
cadre de la Sœur Anuarite.
* La formation étant dispensée en langue locale (en général), les KA appelleront leurs
encadreurs par une expression désignant un aîné (yaya) en plus de leurs noms d'initiation. Ainsi,
on parlera de Ya Mukasa, Ya Meka. en langue lingala par exemple.
2° AUMONERIE ET ASSISTANCE SPIRITUELLE (les initiateurs des K.A.)

Le clan est dirigé par un aumônier que nous appelons MAPERA qui y remplit des fonctions
sacerdotales, et par assistante et un assistant spirituels ou A.S (des adultes mariés ou des religieux
non prêtres). Ils s'occupent de l'ensemble des clans d'une même paroisse et veillent sur la
formation intégrale des KA. Ils veillent aussi à l'application des directives de la coordination
diocésaine des KA en accord avec Commission diocésaine des jeunes. Les A.S. prendront leur
responsabilité devant les encadreurs qui doivent leur être subordonnés, pour la bonne marche de
l'ensemble des clans de la paroisse et le respect de la hiérarchie et de la discipline paroissiales.

N.B. : Les KA ont créé eux-mêmes l'appellation «» pour désigner les religieuses qui s'occupent
d'eux. Cette appellation est aujourd'hui adoptée. Marnera partage avec Mapera, certaines
responsabilités dans le clan.

Autres tâches des A.S., aidés par les encadreurs:

- Consacrer toute une réunion à l'enseignement sur le temps fort de la liturgie dans lequel on se
trouve ou qui approche;
- A chaque période d'examens ou de proclamation des résultats scolaires, rappeler le rôle et la
nécessité des études et exiger la communication des résultats obtenus;
-Annoncer à temps les solennités liturgiques, les grandes fêtes du Seigneur et des Saints;
- Veiller à la culture générale des enfants ...

3° EQUIPE DIRIGEANTE du clan Paroissial ou Scolaire (E.D.)

Elle est composée de tous les encadreurs de tous les clans de la paroisse (ou établissement
scolaire) et des initiateurs : Mapera, Mamera et assistants spirituels. Cette équipe se reunit une
fois le mois. de façon ordinaire, particulièrement pour donner des directives aux encadreurs et
pour préparer les rassemblements ou réunions hebdomadaires des clans.

4° COMITE DE PARENTS (C.P.)

L'érection d'un comité de parents dans chaque clan paroissial est vivement recommandée.
Le comité de parents sert de trait d'union entre le clan et les familles naturelles des KA et
demeure un soutien pour le bon fonctionnement du groupe. A ce titre, il devient comme une
nécessité étant donné que parents des KA ont le droit et le devoir de connaître et de suivre tout ce
que font leurs enfants. Ainsi, pourront-ils mieux participer à l'encadrement de leurs enfants en de
dehors de la famille. Il revient aussi à ce comité de gérer les finances du clan paroissial.

5° CONSEIL DU CLAN PAROISSIAL (C.C.P.)

Le responsable de la paroisse, l'aumônier (Mapera), Mamera, les assistants spirituels, le


président de la commission des jeunes, le président du comité de parents ainsi que tous les
Mukasa et Kasima de tous les clans de la paroisse forment le conseil du clan paroissial. Ce
conseil devra se réunir régulièrement pour juger de la bonne marche des clans, de préférence une
fois le trimestre et extraordinairement chaque fois que le besoin s'en fait sentir.

6° LA COMPOSITION DU CLAN

Outre les initiateurs et encadreurs, chaque clan est composé de MABOTA (= familles),
c'est-a-dire de petits groupes de plus ou moins 8 Kizito ou 8 Anuarite. D'après le nombre KA, il y
aura tel nombre de mabota dans un clan, le maximum étant 8 mabota.
A la tête de chaque libota, il ya un KA-BOTOMOLO (= aîné). Les Batomolo sont à
choisir parmi les KA de l'étape plus avancée dans le clan. Chaque libota doit avoir une
appellation et peut avoir un insigne particulier qu'on choisit lors son érection. Possibilités
d'appellation: Joie, Amour, Charité, Miséricorde, Espérance, Unité, Persévérance, Piété,
Obéissance, Pureté, Vérité, Travail, Service. Toutefois, l'ensemble des mabota doit vivre d'un
esprit commun: " Tous pour un, un pour tous". Le fait de poursuivre un même idéal et de suivre
une même formation noue l'unité des mabota dans le clan. (cf. AMEXCOR)

7° LES PATRONS OU PROTECTEURS DU CLAN

Saint Kizito est le plus jeune des martyrs de l'Ouganda (12-13ans). Ce jeune martyr est
pour nous l'ancêtre de tous les clans des garçons, le premier dans la lignée des jeunes Kizito.
C'est lui qui bénéficie de toutes les grâces, de toute la sagesse et de tous les bienfaits venant du
Seigneur et qui nous les transmet par le biais des responsables du clan.

Sœur Anuarite est la religieuse de la congrégation diocésaine de la Sainte Famille de


Wamba, morte martyre pendant la rébellion de 1964 au Congo pour avoir refusé d'agir son vœu
de virginité. Comme Saint Kizito, elle est pour nous l'ancêtre de tous les clans des filles. Par elle
nous sont transmis toutes les grâces, toute la sagesse et tous les bienfaits du Seigneur par
l'entremise des responsables du clan.
8° ORGANIGRAMME

JESUS – CHRIST

Saint Kizito et Bse Anuarite

Responsables diocésains
Responsable de la paroisse
Mapera (Aumônier)
Conseil du clan (dirigé par Mapera)

Assistants spirituels et Comité de parents

Equipe dirigeante
(Dirigée par les assistants spirituels
en accord avec Mapera)

Encadreurs

KA

5ème Approche : Les voyages ou étapes de formation

En vue d'aider les KA à marcher vers leur idéal, nous avons prévu des étapes que nous
pensons être réellement significatives pour eux. Ce sens, nous voulons que les K.A. le trouvent
dans le cadre du martyre de leurs patrons qu'ils veulent imiter. Aussi doivent-ils se comporter
dans le clan et dans la société, comme s'ils étaient en route pour leur propre martyre. Ils passeront
pour cela par des étapes, marchant d'une localité à une autre, à l'exemple des ancêtres de leurs
clans.

Ces étapes que nous appelons VOYAGES sont au nombre quatre. Nous les désignons
sous les noms:
Pour les Kizito :

1. RUBAGA
2. MITIYANA
3. MENGO
4. NAMOUGONGO

Pour les Anuarite :

1. MAIKA
2. IBAMBI
3. PAWA-VUBE
4. ISIRO

Ce sont les noms de villages, localités ou citées, situées sur le chemin que suivirent Saint
Kizito en Ouganda et Bienheureuse Anuarite au Congo, ainsi que leurs compagnons, quand ils
furent conduits aux lieux de leur supplice.

Pendant le premier voyage, les Kizito veulent atteindre RUGAGA et les Anuarite
MAIKA, c'est-a-dire pour nous, que les enfants désirent changer leur vie pour devenir des
baptisés conscients et fervents. D'ou le slogan de ce voyage: "SALUT EST DANS LA VIE
CHRETIENNE". Après une année d'enseignements et d'épreuves, ils passeront leur promesse,
c'est-a-dire atteindront RUBAGA ou MAIKA, étape de la première initiation chrétienne en
profondeur.

Là ne s'arrête pas leur initiation car d'autres voyages les attendent. Ils pousseront leurs
efforts plus loin pour atteindre MITIYANA ou IBAMBI, c'est-a-dire qu'ils veulent aussi assimiler
leur foi chrétienne, être bien initiés et devenir des jeunes qui entraînent les autres vers le bien.
C'est l'étape du rayonnement de la foi et de la bonté. D'ou le slogan de la deuxième étape: "FOI et
BONTE ".

L'initiation des KA les conduira ensuite à MENGO ou PAWA-VUBE, apprenant à


devenir des jeunes utiles dans la société, selon les enseignements et épreuves de ce voyage qui est
une étape du témoignage chrétien. D'ou le slogan: " UTILE A LA SOCIETE ".
Il y a enfin un quatrième voyage qui conduira les KA à NAMOUGONGO ou à ISIRO.
C'est au bout de ce dernier voyage, qu'ils achèveront leur formation de KA par plusieurs
épreuves, techniques et enseignements réservés à cette période d'initiation. Ayant atteint la fin de
celle-ci, les jeunes sortiront du cadre initiatique des KA, après plusieurs épreuves et conférences-
clés sur des thèmes choisis, pour poursuivre leur formation dans un autre cadre. Le quatrième
voyage se veut une étape de l'orientation de la vie sur la voie de la vérité et une étape du don total
de sa vie à Jésus-Christ. Le slogan de notre dernier voyage est: " TOUJOURS AMI DE LA
VERITE".

Ces différentes étapes ne sont pas des grades, mais une manière qui nous est propre de
signifier que les jeunes progressent dans le clan avec un amour toujours plus ardent. Cette
progression, ce sont les KA eux-mêmes qui la réaliseront et mèneront vers sa fin, par la grâce du
Seigneur et à l’aide de leurs patrons-protecteurs-martyrs.

Ces quatre étapes de l'initiation des KA peuvent être présentées comme une montée,
exigeant de chacune d'elles un effort plus grand. Le KA " grandit devant le Seigneur" et monte
vers son idéal. Ci-dessous, l'illustration de cette ambition qui, désormais, devrait animer le KA
dans sa croissance intégrale dans le groupe.

Dans
JESUS – CHRIST

Avenir et Idéal

NAMOUGONGO ISIRO

MENGO PAWA-VUBE

MITIYANA IBAMBI

RUBAGA MAIKA

Kizito Anuarite

CHAPITRE DEUXIEME

MATIERE DE FORMATION ET ENSEIGNEMENTS

Cette partie de notre manuel fournit à l'encadreur le résumé de -ce qu'il doit apprendre aux
KA. Il s'agit donc d'un "Dénominateur commun" pour tous les KA. Sous la direction de Mapera
et des assistants spirituels, ce programme peut être adapté selon les réalités du milieu et du
moment et peut être complété de sorte qu'il réponde à des besoins précis et forme les KA en vue
de notre idéal commun : "Devenir homme selon le cœur de Jésus ".

La matière de formation est répartie selon quatre centres d’intérêt :

La formation DOCTRINALE ( = l'ensemble des notions et idées particulières aux KA ), à donner par
MUKASA et KASIMA;
La formation RELIGIEUSE et SPIRITUELLE par KAGGWA et MEKA;
La formation MORALE, INTELLECTUELLE et CIVIQUE par LWANGA et KAHENGA;
La formation TECHNIQUE et PRATIQUE mais aussi IN-LLECTUELLE par MULUMBA et
BAKOMA.

Cet ensemble d'enseignements est réparti en quatre voyages -comprenant chacun 30


leçons. Celles-ci seront de même réparties entre les encadreurs de telle façon que chacun d'eux
s'occupe d'un voyage par réunion (au moment de la leçon du jour).
De point de vue de la matière proposée, l'année initiatique de KA s'étend sur dix mois. Et
il est prévu trois leçons par mois (sauf imprévu), soit trente leçons par année. Ceci permet de
consacrer une réunion hebdomadaire par mois, ainsi que les deux mois de "vacances", à des
activités autres que la matière prévue dans ce manuel.

DISPOSITION DES YAYA PAR VOYAGE

LECO 1ère VOYAGE 2ème VOYAGE 3ème VOYAGE 4ème VOYAGE


NS RUBAGA/ MAIKA MITIYANA/ MENGO/ PAWA- NAMOUGONGO/
DU IBAMBI VUBE ISIRO
JOUR

1. Muk/ Kas Kag/Mek Lwa/ Kah Mul/ Bak


2. Mul/ Bak Muk/ Kas Kag/ Mek Lwa/ Kah
3. Muk/ Kas Mul/ Bak Lwa/ Kah Kag/ Mek
4. Muk/ Kas Lwa/ Kah Mul/ Bak Kag/ Mek
5. Muk/ Kas Kag/ Mek Mul/ Bak Lwa/ Kah
6. Mul/ Bak Muk/ Kas Kag/ Mek Lwa/ Kah
7. Muk/ Kas Lwa/ Kah Kag/ Mek Mul/ Bak
8. Muk/ Kas Kag/ Mek Mul/ Bak Lwa/ Kah
9. Muk/ Kas Mul/ Bak Lwa/ Kah Kag/ Mek
10. Kag/ Mek Lwa/ Kah Muk/ Kas Mul/ Bak
11. Muk/ Kas Mul/ Bak Kag/ Mek Lwa/ Kah
12. Muk/ Kas Mul/ Bak Lwa/ Kah Kag/ Mek
13. Kag/ Mek Lwa/ Kah Muk/ Kas Mul/ Bak
14. Kag/ Mek Lwa/ Kah Mul/ Bak Muk/ Kas
15. Lwa/ Kah Mul/ Bak Kag/ Mek Muk/ Kas
16. Kag/ Mek Lwa/ Kah Muk/ Kas Mul/ Bak
17. Lwa/ Kah Mul/ Bak Muk/ Kas Kag/ Mek
18. Lwa/ Kah Mul/ Bak Kag/ Mek Muk/ Kas
19. Muk/ Kas Kag/ Mek Mul/ Bak Lwa/ Kah
20. Kag/ Mek Lwa/ Kah Muk/ Kas Mul/ Bak
21. Lwa/ Kah Mul/ Bak Muk/ Kas Kag/ Mek
22. Lwa/ Kah Kag/ Mek Mul/ Bak Muk/ Kas
23. Mul/ Bak Kag/ Mek Lwa/ Kah Muk/ Kas
24. Kag/ Mek Mul/ Bak Muk/ Kas Lwa/ Kah
25. Kag/ Mek Muk/ Kas Lwa/ Kah Mul/ Bak
26. Muk/ Kas Kag/ Mek Mul/ Bak Lwa/ Kah
27. Lwa/ Kah Muk/ Kas Kag/ Mek Mul/ Bak
28. Mul/ Bak Kag/ Mek Muk/ Kas Lwa/ Kah
29. Lwa/ Kah Mul/ Bak Kag/ Mek Muk/ Kas
30. Kag/ Mek Muk/ Kas Mul/ Bak Lwa/ Kah
PRORAMME DU PREMIER VOYAGE : LA ROUTE DE RUBAGA ET DE MAIKA

1ère Leçon : Que veut dire être KA? - Historique et cadre initiatique (par MUKASA et
KASIMA)
Voir Chapitre I, Introduction, 1ère approche, 3ème approche (points 1 et 2).

2ème Leçon : Les signaux de rassemblement (par MU-LUMBA et BAKOMA)

Par ces signaux, les encadrés sauront comment se rassembler dès que l'encadreur les
appelle (soit par des coups de sifflet, soit par battement des mains). C'est donc à l'encadreur de
prendre une des positions ci-dessous selon la forme qu'il pense être la mieux indiquée pour le
rassemblement. Aux KA, il reviendra de l'interpréter pour se placer selon l'ordre donné par la
position de l'encadreur.

SIGNAUX DE RASSEMBLEMENT

3ème Leçon : Qu'est-ce qu'un clan? - La salutation des K.A. (par MUKASA et KASIMA)
Voir Chapitre 1 , 3ème approche (points 3 et 9)

4ème Leçon : Les devises des K.A. (par MUKASA et KASIMA)


Voir Chapitre 1, 3ème approche (points 4 et 5) + ci-dessous.
D'après Larousse, la devise est une phrase brève ou quelques mots résumant un idéal,
exprimant une pensée, une règle de vie ou de conduite.

a. La devise des Kizito : " PRENONS COURAGE" (par MUKASA aux Kizito)
Spiritualité de notre devise: LA FORCE. Kizito ... prenons courage. Tel est notre cri de
ralliement, telle est notre devise.
Oui, ce n'est pas un esprit de crainte que le Seigneur nous a donné mais un esprit de force. La
force est la vertu qui nous rend capables de nous engager généreusement dans la lutte pour le
bien, et s'il le faut jusqu'à l'ultime sacrifice, la mort . C'est la grâce qu'ont reçue notre Saint patron
KIZ1TO et tous les martyrs de l'Ouganda.

" Sois fort et montre-toi un homme" disait David à son fils Salomon ( 1 R 2,2) . C'est ce que
nous souhaitons de tout cœur à nos Kizito. Et Moïse déclarait au peuple élu, " souviens-toi de
Yahvé ton Dieu, car c'est Lui qui t'a donné la force " ( Dt 8, 18 ). Notre force est dans une
parfaite confiance en Dieu ( cf. 1s 30, 15 ). " Ma force et mon chant, c'est Dieu", dit le psalmiste
( Ps 117, 14).

Jésus est la force même ( cf. préfiguration dans 1s 9,5). En lui nous trouverons la force et
le courage. Avant son ascension, le Seigneur dit à ses disciples: " Vous allez recevoir une force,
celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins" (Ac 1, 8). La force
donne à la volonté l'énergie nécessaire pour avancer sur le chemin de la perfection, pour se
renoncer et se dévouer au service de Dieu et du prochain, pour accomplir le bien en dépit des
difficultés qui rendent la tâche ardue. La force rend capable de supporter les épreuves, les
souffrances et les croix. Mais pour suivre ainsi le chemin du Christ, seul l'amour donne la force.
Aimons et nous aurons la force. Nos Anuarite l'ont bien compris. Ainsi disent-elles, " Aime et fais
plaisir". Oui, aimons et faisons plaisir et nous donnerons la force. Les aigris souriront, les
affamés mangeront, les malades guériront, les parents irresponsables seront confondus, les
désespérés retrouveront la force. C'est à ce miracle que prétendent nos Anuarite. "Anuarite,...
aime et fais plaisir". Tout est dit, certes, mais tout reste à faire.
En Jésus, nous trouverons la grâce de la persévérance. "Celui qui aura tenu jusqu'a la fin,
sera sauvé", dit le Seigneur ( Mt 24, 13 ). Ne craignons rien. Le Seigneur est avec nous. Il sera
notre force si nous avons besoin de force. " Je puis tout en celui qui me rend fort" , dit Saint Paul
( Phil 4, 13 ).
Telle est la spiritualité qui doit sous-tendre la vie de nos enfants. Spiritualité contenue dans les
deux devises qui se complètent et qui, finalement, ne sont plus qu'une.

" Kizito........prenons courage ".


" Anuarite….aime et fais plaisir ".
b. La devise des Anuarite : "AIME ET FAIS PLAISIR" (par KASIMA aux Anuarite)
Spiritualité de notre devise: L'AMOUR-SERVICE. "Anuarite...aime et fais plaisir", telle
est la devise de nos Anuarite, un défi lancé à nos maisons, à nos quartiers, à nos communautés, à
nos paroisses, à nos diocèses, à nos pays par ces jeunes filles de 10 à 15 ans.
Une devise inventée par elles? …Certes pas. Elles l'ont reçue de leur patronne-protectrice
et modèle, Bienheureuse Anuarite. Cette dernière cherchait toujours à faire plaisir, à servir, à
donner la joie à ses consœurs. Elle est morte martyre parce qu'elle a aimé son Dieu et ses frères
les hommes. Par sa mort, à la suite de son Divin Maître, elle a glorifié Dieu et a montré à
l'homme sa vraie valeur.
Les Anuarite, petites sœurs de la Sœur Anuarite, la bienheureuse, s'efforceront de suivre
l'exemple d'amour et de service de leur sœur aînée. Chez elles en famille, au quartier, à la
paroisse elles chercheront à donner la joie aux amies, aux frères, aux parents, aux
responsables en rendant humblement service par amour pour Jésus-Christ. Elles feront chaque
jour au moins un "Bon Tour ", mettant ainsi en application le troisième article de la Loi des KA,
avec leurs encadreurs ou seules, à l'école, dans le quartier, aidant les vieillards, les malades: à la
vaisselle, à la lessive, à faire des petits achats... C'est par ces gestes quotidiens que nous voulons
appliquer notre devise. C'est à cette folie d'amour que nous prétendons.
Nous devons nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés. L'amour de
Dieu est le plus grand et le premier commandement. "Le second lui est semblable" dit Jésus: " Tu
aimeras ton prochain comme toi-même" ( Mt 22, 39 ). Les Anuarite auront ce message du Christ
présent à leur esprit durant toute leur vie.
Si nous aimons et faisons plaisir, nous donnerons la joie à notre monde. Les aigris
souriront, les affamés mangeront, les malades guériront, les vieillards seront dans la joie, les
parents irresponsables seront confondus, les désespérés retrouveront leur force. Ainsi
témoignerons-nous partout de l'idéal de service, de joie et d'amour qui régissait la vie de notre
chère patronne.

5ème Leçon : Les voyages des KA avec insistance sur la signification et le slogan du
premier voyage (par MUKASA et KASIMA)
Voir Chapitre l, 5ème approche.

6ème Leçon : Enseignement pratique (par MULUMBA et BAKOMA).


Les enfants amèneront du cirage, une brosse et autres objets nécessaires pour apprendre à cirer
les chaussures ( ou l'encadreur prévoit ces objets ). L'encadreur mettra les enfants en garde contre
le défaut de mettre des chaussures non cirées ou non nettoyées. Un autre enseignement pratique
pourrait aussi être prévu.

7ème Leçon : Les principes et l'insigne des KA (par MU-KASA et KASIMA


Voir Chapitre l, 3ème approche (point 6 et la)

8ème Leçon : La loi des KA (par MUKASA et KASIMA).


Voir Chapitre 1, 3ème approche (point 7)

9ème Leçon : Le style de vie clanique et le code de vie des KA (par MUKASA et KASIMA).
Voir Chapitre l, 3ème approche (points 11 et 12)

10ème Leçon : La vie de Jésus (par KAGGW A et MEKA).


QUI EST JESUS?

Jésus est le fils de Dieu envoyé sur terre il y a 2000 ans pour sauver les hommes. Il est né
à Bethléem, dans la région de Judée, d'une vierge du nom de Marie. L’histoire de sa vie et de sa
mort est racontée dans quatre livres, les évangiles, écrits peu de temps après sa mort.
Durant toute sa vie terrestre, Jésus n' a fait que du bien. Il a guéri des malades, il a
pardonné les péchés, il a nourri les foules, il a ressuscité les morts, il a montré aux hommes le
vrai amour, il a enseigné à tous les hommes que Dieu, son Père est aussi leur Père .,. Par sa vie, il
nous a montré comment il faut vivre en fils de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont refusé de
l'écouter : certains d'entre eux l'ont mis à mort, comme un malfaiteur, sur la croix. Dieu ne l'a
cependant pas abandonné à la mort. Mais, en le ressuscitant, Il nous a montré que Jésus a vaincu
le monde et le péché : il est le chemin, la vérité et la vie.

LA NAISSANCE DE JESUS ET SA VIE JUSQU'A 30 ANS : LA VIE CACHEE


Voici comment Jésus est né. Marie, sa mère, fut visitée par l'ange Gabriel qui lui annonça
qu'elle sera enceinte et mettra au monde, par la grâce du Saint-Esprit, un enfant du nom de Jésus.
Marie accepta avec amour et foi cette proposition de l'ange de Dieu. Se rendant à Bethléem, la
ville de David, ancêtre de Joseph, pour le recensement selon l'ordre de César-Auguste, empereur
de Rome, Marie et son époux, Joseph, firent un voyage fatiguant. La ville étant pleine de monde
venu pour se faire recenser, Joseph et Marie ne trouvèrent pas de place dans les maisons
d'accueil. Ils s'installèrent pour la nuit dans une étable. C'est là que Marie mit au monde l'enfant
Jésus. Des bergers, puis les mages venus de loin, arrivèrent pour adorer l'enfant Jésus. C'est cet
événement que nous commémorons le jour de Noel.
Quarante jours après la naissance de Jésus, ses parents l'amenèrent au temple de
Jérusalem pour le présenter au Seigneur comme prescrit dans la loi de Moïse. L'Esprit Saint
donna à Siméon, homme juste et pieux, de venir au temple et de reconnaître en cet enfant,
l'envoyé du Seigneur qui vient sauver le monde. La prophétesse Anne aussi, se trouvait au
temple servant le Seigneur jours et nuits.
A 12 ans, Jésus monta à Jérusalem avec ses parents. Assis au milieu des Docteurs de la
loi, les écoutant et leur posant des questions, il les impressionna par son intelligence. Quand il
eut trente ans, il quitta Nazareth et sa mère. Il y avait alors au bord du Jourdain en Judée, un
prophète: Jean Baptiste, "celui qui crie dans le désert". Jésus alla chez lui pour recevoir le
baptême. Comme il sortait de l'eau, une voix se fit entendre : "Tu es mon fils bien-aimé, en toi
j'ai mis tout mon amour". A ce signe, Jean reconnut que Jésus était le Messie.

11ème Leçon : L'organisation du clan. Les encadreurs et initiateurs (par MUKASA et


KASIMA)
Voir Chapitre l, 4ème approche (points 1 et 2).

12ème Leçon: L'organisation du clan (suite) (par MU-KASA et KASIMA) ,


Voir Chapitre l , 4ème approche (points 3 à 8).

13ème Leçon: La vie publique de Jésus (par KAGGW A et MEKA) .

C'est par son baptême que Jésus commença sa mission. Il parcourait les villes et villages,
annonçant la Bonne Nouvelle de l'Evangile et se faisant des amis. Très tôt, il s'est choisi un
groupe de disciples: Il Venez avec moi, leur dit-il, et je ferai de vous pêcheurs d'hommes ". Il en
établit douze comme apôtres. Il s'agit de : Simon-Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe,
Barthélemy, Matthieu, Thomas, Thaddée, Jacques fils d'Alphée, Simon Il le nationaliste ", Judas
Iscariote. C'est désormais avec ce groupe qu'il partagera sa vie et son travail.
Durant toute sa vie publique, Jésus n'a fait que du bien. Il a donné à boire aux invités de la
fête de Cana; il a guéri les malades; il a multiplié du pain et du poisson pour les foules; il a
ressuscité des morts; il a chassé les démons; il a pardonné les péchés; il a manifesté son amour
pour les hommes… Oui, Jésus leur a fait beaucoup de bien.
Aussi, Jésus s'est efforcé par ses discours et paraboles, de nous dire qui est-il, pourquoi il
est sur terre, de qui il est le messager et le fils, quel est le message qu'il est venu nous apporter, et
ce qui nous attend après la mort.
Mais les hommes ne l'ont pas écouté. Judas Iscariote, son disciple et ami l'a trahi. Il est
mort crucifié au milieu de deux voleurs. Ce fut sous le règne de l'empereur romain Tibère ( 14-37
) et d'Hérode, le tétrarque de Galilée. Jésus passa par le jugement de Caïphe (grand prêtre ),
puis de Pilate et d'Hérode. Pilate démissionna de l'affaire en disant: Il Je ne suis pas responsable
du sang de cet homme: cela vous regarde Il et cela après que sa femme lui fit part de ce qu'elle
vit en songe ( Mt 27,19 ). Les Juifs le saisirent alors, le crucifièrent en se moquant de lui. Le
troisième jour après sa mort, Jésus ressuscita des morts comme prévu dans les Ecritures. Il est
apparu à plusieurs personnes et à ses disciples qu'il envoya dans le monde entier, prêcher la
Bonne Nouvelle et baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
C'est sur cette note que se termina une certaine forme de manifestation de Jésus avec son corps
visible. " Et il fut enlevé au ciel" (est l'Ascension ), nous dit l'Ecriture. Les disciples retournèrent
à Jérusalem et après avoir reçu le don de l'ES-PRIT que Jésus leur avait promis, ils partirent par
toute la terre annoncer la Bonne Nouvelle.

Textes bibliques

Lc 1, 26-38 Mc 1, 1-14 Mt 8, 5-13 Jn 11, 1-53


Lc 2, 1-21 Jn 1, 19-34 Mc 4, 35-41 Mc 1, 21-27
Mt 2, 1-12 Mt 4, 18-22 Jn 6, 1-15 Mc 2, 1-11
Lc 2, 22-39 Mc 1, 16-20 Lc 7, 11-17 Mc 10, 13-16
Lc 2, 41-52 Mc 3, 13-19 Mc 5, 21-43 Mt 25,31

14ème Leçon : La prière (par KAGGWA et MEKA)

La prière est un dialogue entre Dieu et nous-mêmes. On distingue généralement quatre


formes de prière:
- la prière d'action de grâce pour remercier Dieu pour ses bienfaits;
- la prière de louange pour reconnaître et adorer la grandeur de Dieu;
- la prière de demande de pardon des péchés;
- la prière de demande pour solliciter ce qui est nécessaire ou utile à notre prochain ou à nous-
mêmes.

A travers les Ecritures, nous avons des modèles. Le plus grand est Jésus, fils du Père,
l'intercesseur et médiateur miséricordieux. Durant sa vie terrestre, il a présenté à son Père prières
et supplications, et il a été exaucé pour sa piété (Héb 5, 7 ). Il priait dans les déserts ou sur les
montagnes (Lc 6, 12; Mt 14, 23 ). Il priait là ou il se trouvait, dans les mille circonstances de la
vie ( Jn 6,11; Jn Il,41-42; Lc 23, 34-46 ).
Un jour, un de ses disciples a dit: " Seigneur, apprends nous il prier ". Et Jésus leur apprit le "
Notre Père" ( Pater Noster) (Lc 11, 1-4; Mt 6, 9-13 ).
A la prière de Jésus, nous devons unir la nôtre. A travers différents textes de l'Evangile,
Jésus nous incite à la prière: Jn 15, 16; Lc 11, 9-13; Lc 18, 1; Mc 14, 38; Lc 21, 36; Mt 9, 37-38;
Mc 9,29....Aussi, connaissant la nécessité de la prière dans la vie de l'homme, Jésus nous invite à
la prière personnelle ( Mt 6, 6 ) et à la prière communautaire ( Mt 18, 19-20 ).
A la suite du Maître, les Apôtres et les premiers chrétiens se montrèrent" assidus à la
prière" ( Ac 6, 4; Ac 2, 42; Eph 5, 19-20; Phil 4, 6; 1 Thes 5, 17 ). Les KA doivent également
suivre cet exemple. Car la prière est nécessaire pour la vie de notre âme, comme la respiration
pour notre corps. Notre âme a besoin de Dieu, de même que notre corps a besoin d'eau, de
nourriture et d'oxygène. Allons-nous l'asphyxier?
La prière peut être charité pour le prochain. Elle peut aussi être apostolat. L'efficacité de
la prière vaut non seulement pour celui qui prie, mais aussi, dans une mesure que nous ne
pouvons calculer, pour d'autres, pour ceux à l'intention de qui nous prions. La prière est ainsi une
façon d'aimer, l'art de la charité spirituelle.
C'est pourquoi les KA seront "des enfants de prières ". Ils ne prieront pas seulement pour
eux mais aussi et surtout pour leurs parents, amis, encadreurs et initiateurs, pour l'Eglise, pour les
autorités ecclésiastiques et politiques, pour les malades, les prisonniers, les pauvres, les mal-
aimés.
15ème Leçon : Brefs aperçus historiques sur la vie des martyrs de l'Ouganda et sur le
martyre d'Anuarite (par LWANGA et KAHENGA)

a. Approche notionnelle
* Martyr (e) : nom et adjectif, signifie: témoin. Par ce nom on désigne celui ou celle qui professe
sa foi jusqu'à la mort : un témoin de la foi.
* le martyre : nom masculin, signifie les tourments, la mort, les souffrances endurées pour la foi.
Ainsi, on parlera du martyre de Kizito et du martyre d'Anuarite : leurs souffrances et leur mort
violente, subies au nom de la foi.
b. Le Martyre de Kizito et d'Anuarite
* Les Martyrs de l'Ouganda

Le Buganda est une partie de l'Uganda actuel, pays de l'Afrique centrale indépendant
depuis le 9 octobre 1962. Outre le Buganda, l'Uganda comprend les royaumes du Bunyoro, du
Toro, de l'Ankolé et plusieurs districts du Nord et de l'Est qui n'étaient pas organisés en
royaumes avant l'établissement du protectorat britannique.
Le Buganda était un royaume organisé et hiérarchisé, divisé en dix provinces, chacune
administrée par un gouverneur sous l'autorité du monarque absolu, le Kabaka ou roi. Chaque
gouverneur rendait compte de son administration au Katikkiro, deuxième personnalité après le
roi, qui était tout à la fois ministre de l'intérieur et de la justice.
Quant au mot' Baganda ' , il veut dire: frère appartenant à une même patrie, bien que
d'origine diverse et malgré de nombreux mélanges avec les peuples voisins. Les Baganda étaient
un peuple religieux. Ils croyaient à l'existence d'un Dieu unique et Tout-puissant, créateur et
rémunérateur: Katonda. On l'appelait aussi Mukama, le Maître, ou Seggulu, le Seigneur du ciel.
Toutefois, au cours des siècles, s'était introduit le culte de divinités secondaires, notamment les
Lubale, protecteurs de la tribu.
Les premiers missionnaires protestants arrivèrent au Buganda le 2 juillet 1877 grâce à
Stanley et furent reçu par le kabaka MUTESA. Deux années après, le 17 février 1879, les
premiers missionnaires catholiques de la congrégation des Pères Missionnaires d'Afrique,
communément appelés Pères Blancs arrivèrent aussi au Buganda et s'établirent à Rubaga.
C'étaient le Père Simon Lourdel et le Frère Amans. Les soldats et les hommes du roi trouvaient le
Père Lourdel sympathique et lui parlaient volontiers en swahili. Ils entendaient le Frère Amans
l'appeler" Mon Père" et, croyant que c'était là son nom, ils y donnèrent une forme kiganda :"
Mapera" . Le Père Lourdel fut le seul à porter ce nom, qui le désigne encore aujourd'hui dans les
souvenirs historiques.
Joseph Mukasa, le premier des martyrs du Buganda, avait été introduit à la cour du roi
huit ou dix ans avant l'arrivée de Mapera, par sa tante paternelle, une des favorites du roi Mutesa.
Ce dernier apprécia vite les belles qualités de Mukasa, et l'établit officier des pages chargés de
l'entretien de sa propre demeure. Il le surnomma Balikuddembe, ce qui signifie : ils sont en paix
(sous-entendu: ceux qui vivent avec lui). Les pages du roi l'appelaient: Mukasa Nnyondo, à cause
de son nez droit et long. On le nommait aussi: Kirimânyi, le fort, parce qu'il pouvait soulever des
objets très lourds d'un seul bras.
Trois ans après l'arrivée des premiers missionnaires catholiques, Joseph Mukasa fut parmi
les premiers Baganda à suivre le catéchuménat : il fut baptisé le 30 avril 1882 , en même temps
que son ami André Kaggwa. A leur exemple, de plus en plus de pages du Lubiri (palais royal) se
mirent également à suivre la catéchèse et à se faire baptiser. Ainsi, petit à petit, se constituait une
communauté chrétienne parmi les pages du roi. Le comportement des pages chrétiens faisait
contraste avec celui des autres pages: ils ne cédaient plus au mal, ils n'obéissaient plus quand on
leur ordonna des pratiques immorales telles que les offrandes aux dieux païens, le vol, la
polygamie, ou encore l'homosexualité, - une pratique devenue courante chez le kabaka. Ces refus
d'obéissance mécontentèrent vivement le kabaka et le Katikkiro, ainsi que certains personnages
musulmans de la cour, et ils commencèrent à voir l'expansion du christianisme comme une
menace. Après plusieurs avertissements, ils finirent par expulser les missionnaires, en novembre
1882. En quittant le Buganda, le Père Lourdel laissait derrière lui une chrétienté comprenant 20
baptisés et environ 250 catéchumènes.
Le 10 octobre 1884, le kabaka Mutesa mourut dans les bras de Joseph Balikuddembe et
Jean-Marie Muzeyi. La maladie qui causa sa mort avait provoqué dans son corps des plaies qui
répandaient une odeur nauséabonde. Les autres courtisans s'étaient ainsi écartés du roi, mais
Joseph Mukasa et son compagnon l'avaient soigné sans se laisser rebuter par l'odeur répugnante.
Le prince héritier MWANGA, âgé d'environ vingt ans, succéda à son père sur le trône
royal. Les premiers mois de son règne furent prometteurs. En effet, MW ANGA aimait beaucoup
Mukasa Balikuddembe, le chef des chrétiens de la cour: il le considérait comme son aîné
(Mukasa avait cinq ou six ans de plus que le roi), il l'aimait comme son ami depuis toujours et le
prenait aussi quelque peu comme son allié, du fait que Mukasa avait supporté la maladie de son
père. Il tenait compte de ses avis en ce qui concerne les quatre cents pages et tous les services de
la maison royale. Ainsi il le nomma majordome du palais, et il lui demanda de l'avertir si jamais
il commettrait une action indigne d'un roi. Mwanga connaissait aussi les missionnaires, en
particulier Mapera. Jeune prince, il était allé les voir souvent lorsqu'ils se trouvaient à la capitale,
entrant sans façons dans leurs chambres et faisant mille espiègleries comme cela est permis à un
adolescent de 15 à 16 ans. Pour favoriser les catholiques et leur prouver sa bienveillance,
Mwanga créa une seigneurie spéciale, le Kigowa, où. ils pouvaient pratiquer ouvertement leur
religion. La colline Kiwatule ( à 12 km du lubiri ) en serait le siège, et André Kaggwa le chef.
A la mort de Mutesa, la plupart des pages aînés avaient quitté le lubiri pour devenir
soldats. D'autres avaient reçu de nouvelles fonctions: Bruno Serunkuma, par exemple, passait
dans le groupe des gardiens des armes et fusils royaux. Chaque jour, il catéchisait ses serviteurs
et se rendait souvent chez André Kaggwa pour les réunions de prières ou autres. Jean-Marie
Muzeyi vivait maintenant chez Matthieu Kisule, fervent catéchumène et armurier du roi et y
enseignait le catéchisme presque à longueur de journée.
Peu après son avènement, Mwanga avait reçu de nouveaux jeunes pages que les parents
ou un notable de leur clan étaient venus lui présenter. Parmi eux se trouvaient plusieurs futurs
martyrs: Achille Kiwanuka, Ambroise Kibuka, Gyavira Musoke, Muggaga . Ils se joignirent aux
pages qui avaient déjà servi Mutesa : Mbaga Tuzinde, Mukasa Kiriwa-wanvu, Denis
Ssebugwawo et Kizito , qui seraient leurs compagnons de martyre.
Sur le conseil de Joseph Mukasa, Mwanga autorisa les missionnaires de revenir. Le Père
Lourdel, le Père Giraud et le Frère Amans rentrèrent à Rubaga le 15 juillet 1885. Il faut signaler
toutefois qu'avant leur arrivée, il y eut une terrible menace contre M. Mackay, missionnaire
protestant et on brilla vif trois Baganda protestants. Arrivé sur ces entrefaites, Mapera
encouragea fortement les chrétiens, surtout ceux du lubiri. Il leur conseilla de ne s'appeler que par
leurs noms ougandais, comme tous leurs compagnons; il leur rappela aussi le sens de leur
engagement et la fidélité à laquelle ils s'étaient engagés depuis leur baptême. La situation, en
effet, ne fit que s'aggraver. Peu de temps après le Père Lourdel, arriva aussi l'évêque anglican
Hannington. Le kabaka Mwanga demanda au roi voisin de l'arrêter et de le jeter en prison.
Quelques jours plus tard on le tua, lui et ses porteurs.
Cet orage menaçant n'allait pas épargner les catholiques. La bienveillance du roi à leur
égard fut éphémère. L'origine de ce changement d'attitude du kabaka fut la suivante. Pour ses
distractions, le roi aimait beaucoup les jeux sportifs, la danse, le saut et surtout la lutte: les pages
qui excellaient dans l'un ou l'autre de ces sports jouissaient de toute sa faveur royale. Mais cela
n'était pas sans risques... Mwanga était un inverti et depuis longtemps s'adonnait à
l'homosexualité. Au début de son règne, il agissait en cachette. Ses "mignons" furent des païens
ou des musulmans. Pourtant, il n'était pas insensible au charme des pages chrétiens; l'ascendant
de Mukasa Balikuddembe l'empêchait de leur faire des propositions honteuses. Il savait que le
majordome le lui reprocherait, car il lui avait demandé de lui faire des remarques s'il constatait
une action mauvaise. Malheureusement, à cause d'autres chefs païens qui l'entouraient, Mwanga
finit par appeler aussi des pages chrétiens. Pour empêcher le mal, Joseph Mukasa envoyait les
pages chrétiens menacés ailleurs, à d'autres services, de sorte qu'ils soient absents lorsque le roi
les désirait.
Ce dernier finit par s'apercevoir de ce jeu. Et comme certains pages chrétiens
commencèrent aussi à refuser ouvertement ses propositions, le roi se mit en colère contre Joseph
et décida de le faire périr. Sinon, se disait-il, il influencera tous les jeunes pages du Baganda. Ce
propos trouva un écho favorable auprès des ennemis de Mukasa, et notamment auprès du
Katikkiro et la reine mère. Il faut ajouter qu'auparavant Joseph Mukasa était intervenu en faveur
de Hannington, l'évêque anglican, lorsque le roi avait décidé de le tuer. Plus tard, un jour qu'il
était malade, le roi avait demandé des médicaments à Mapera. Comme il supporta mal ces
médicaments et qu'il passa une très mauvaise nuit, il s'imagina que Mukasa cherchait à
l'empoisonner pour venger la mort de l'évêque anglican. Appelé au chevet du roi, Joseph chercha
à le calmer, mais en vain. Le roi l'accusa de complicité avec les Européens qui voulaient le tuer et
le remplacer par un autre prince.
* La vie de la Sœur Anuarite ( par KAHENGA aux Anuarite) .

Anuarite Nengapeta est née le 29 décembre 1941 à Wamba dans la province orientale du
Congo-Kinshasa. Son père s'appelle AMISI BATSHURU BATOBOBO et sa mère ISUDE
Julienne. Elle fut baptisée quand elle avait plus ou moins deux ans, en même temps que sa mère
et quelques-unes de ses sœurs. Elle fut vraiment une fille de son peuple.
Anuarite ne fut pas brillante du point de vue des études mais ses supérieures
reconnaissent qu'elle avait une bonne volonté et s'appliquait intensément à son travail
intellectuel, surtout que réussir aux études fut, entre autres, une condition à son entrée au
couvent. Ceci fut en effet son rêve depuis l'enfance bien qu'il ne trouvait pas toujours un écho
favorable auprès de sa mère, restée seule responsable de la famille, le papa ayant abandonné le
foyer.
L'entrée d'Anuarite dans la vie religieuse est considérée par certains témoins comme une"
fuite". Elle se rendit à Bafwabaka ou se trouvait le noyau central de la Congrégation de la Sainte
Famille, sans une autorisation ferme. Elle fit son entrée au probandat en 1955, au postulat en
1956 et au noviciat en 1957. Elle fera sa première profession le 05 août 1959 et renouvellera ses
vœux temporaires jusqu'à sa mort. Son nom en religion est Sœur Marie Clémentine.
Pendant sa vie de religieuse, Anuarite fut légionnaire et avait une dévotion toute
particulière à la Vierge Marie. On raconte d'autre part qu'elle fut d'une force physique quelque
peu étonnante pour une fille. Souvent, elle utilisait cette force pour secourir les faibles. Parmi
d'autres charges et responsabilités, elle fut enseignante (monitrice) et surveillante d'école et
d'internat des filles, fonction qu'elle exerça avec compétence et dévouement. A l'internat, elle prit
en charge un groupe de Xavériennes. En outre, Anuarite ne faisait pas de distinction des gens.
Elle était l'amie des faibles, particulièrement des délinquantes qu'elle s'efforçait de convertir
malgré le désaccord de ses supérieures à ce sujet précis. Pourtant; cela ne fut pas une
désobéissance car elle savait se justifier et savait ce qu'elle voulait (et le réalisait aussi). De fait,
facilement elle entrait en dialogue avec ses supérieures à qui elle donnait même de bons conseils
sans complexe et de façon bienveillante.
Dans sa vie au couvent, Anuarite s'est donné comme devise: " SERVIR ET FAIRE
PLAISIR". C'est ainsi qu'elle se dépensait totalement et se présentait comme volontaire pour
rendre service aux autres à la cuisine, à la sacristie, au travail manuel; elle savait aussi faire de
petites surprises aux autres pour les rendre heureuses. Cela n'empêche pas qu'elle savait parfois
aussi les réprimander quand elles devenaient négligentes: elle participait ainsi à leur éducation et
leur formation. Ainsi se passa sa vie jusqu'en 1964, à une époque ou le pays, était déchiré par une
sanglante rébellion.
La rébellion dans la Province orientale du Congo-Kinshasa n'épargna pas les religieuses
de la Sainte Famille. Le 29 novembre 1964, alors qu'elles étaient à table, elles durent interrompre
leur repas de midi: les rebelles s'emparèrent de leur maison, criant, gesticulant, sautant par les
fenêtres, cassant et renversant des objets. Ils commencèrent par se partager le reste du repas des
sœurs. Ils étaient arrivés dans un gros camion, et étaient dirigés pas un certain Justin Segbande.

Au moment de l'arrivée des rebelles à Bafwabaka, certaines Sœurs s'enfuirent dans la brousse.
Là elles rencontrèrent leur supérieure qui était allée cueillir des feuilles de manioc avec quelques
orphelines. La supérieure, mère Kasima, parla à ses Sœurs, les encouragea et les convainquit de
regagner la communauté.
Après diverses menaces, les rebelles ou Simba ordonnèrent aux Sœurs de faire leurs
valises pour le voyage: pour les délivrer des Américains, ils allaient les conduire à Wamba. En
cours de route, ils maltraitèrent les Sœurs et, sous l'effet de la boisson, les injuriaient et
entonnaient des chansons obscènes et provocantes. Une première halte eut lieu à MAI-KA ou se
trouvait une station de récolte et préparation d'huile de palme. Le chef de la station s'appelait
Daniel, un jeune homme de Kisangani qui avait été forcé de se joindre aux Simba, mais qui était
resté attaché aux Sœurs. Le jeune homme les rassura: les Simba n'en voulaient pas aux
religieuses africaines, mais bien aux missionnaires européens.

Le soir, arrivé à IBAMBI, le camion débarqua les Sœurs à la mission. Les Simba
forcèrent les portes de la maison des Pères et installèrent les Sœurs dans la grande salle de séjour.
Les Pères avaient déjà été déportés et concentrés à Wamba. Les Sœurs durent passer la nuit par
terre, et eurent à supporter toutes sortes de dérangements de la part des rebelles. Pendant tout ce
pénible voyage, elles ne cessaient de prier soit en privé, soit en communauté. Dans ces
circonstances difficiles, Sœur Anuarite continuait à " SERVIR ET FAIRE PLAISIR" par son
attitude bienveillante vis-à-vis de ses consœurs.

Le 30 novembre vers 8 a 9 heures du matin, le camion reprit la route pour la dernière


étape du voyage: le tronçon Ibambi-Isiro . Les Simba continuèrent a maltraiter les Sœurs. En
cours de route ils s'arrêtèrent a PAWA, dans le but de tuer le Dr Lambert Swert qui y dirige une
léproserie. Ils le trouvent mort: il avait été tué trois jours auparavant. Le camion se remet ainsi en
route et au carrefour Ibambi-Isiro- Wamba, il prit la direction de Wamba. Mais a VUBE, on
croisa la camionnette du colonel Yuma Deo accompagné d'un officier et d'un autre gradé appelé
OLOMBE. Les deux véhicules s'arrêtèrent et les Sœurs furent contraintes de descendre pour
rendre hommage aux officiers. Yuma Deo ordonna aux Sœurs d'enlever leurs croix et rosaires, et
il fit jeter ces objets dans la brousse pas ses Simba. Anuarite, elle, garda fidèlement sur elle, dans
la poche de son jupon, la petite statuette de l'Immaculée, malgré toutes les menaces des Simba.
Elle mourra avec cette statuette. Puis le Colonel leur ordonna de remonter dans le camion pour
rentrer à Bafwabaka. Mais, arrivé au carrefour de Baseane, le camion prit la route d'ISIRO, au
grand étonnement et désespoir des Sœurs. Elles y arrivèrent vers 6 heures du soir et furent
installées dans une villa récemment abandonnée par un Européen et transformée en résidence de
passage du Colonel Deo.

16ème Leçon : Le Magnificat (par KAGGW A et MEKA)

Hymne de louange et d'action de grâce pour les hauts faits de Dieu dans l'histoire du salut,
composé de citations et de souvenirs de l'Ancien Testament. Marie, mère de Jésus, se situe dans
le prolongement de l'Israël ancien. Ce que Dieu a fait autrefois, atteint maintenant sa plénitude et
son accomplissement. L'ordre établi et l'échelle de valeurs régnant dans le monde sont
littéralement révolutionnés ( Lc 1, 52). Les petits dont parle le Magnificat, sont les pauvres en
esprit dont parle Jésus dans les béatitudes. Etant l'humble par excellence, Marie est choisie
comme Mère du Messie. En même temps, Saint Luc la présente comme le type de la
communauté chrétienne de la fin des temps. Dans l'esprit, Marie voit les générations futures qui
la proclameront Bienheureuse. Elle est la mesure de la pauvreté béatifiante, de l'humilité élevée
devant Dieu.

Cantique de la Vierge Marie :


= Le Magnificat =

Refr : LE SEIGNEUR FIT POUR MOI DES MERVEILLES, SAINT EST SON NOM !
1. Mon âme exalte le Seigneur
exulte mon esprit en Dieu mon sauveur:
2. Il s'est penché sur son humble servante,
désormais tous les âges me diront Bienheureuse.
3. Le Puissant fit pour moi des merveilles,
Saint est son nom!
4. Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
5. Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes;
6. Il renverse les puissants de leur trône,
il élève les humbles;
7. Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
8. Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour;
9. De la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.

17ème Leçon : Brefs aperçus historiques (par LWANGA et KAHENGA) (suite et fin)

* Les Martyrs de l'Ouganda (suite et fin)


Suite aux incidents dont nous avons parlé, Joseph Mukasa comprit que son sort était
décidé. Il alla à la mission assister à la messe et communia. A la sortie de l'église, un page du roi
l'appela et il fut arrêté et conduit devant le roi. Celui-ci s'adressa au katikkiro qui fit venir
Mukajanga, un des chefs -bourreaux pour arrêter et lier Joseph. Mukajanga estimait Joseph et
hésita à l'exécuter. Mais comme le Katikkiro insistait, Joseph se mit en route sans être lié. Arrivé
au lieu de supplice, Balikuddembe chargea Mukajanga d'un dernier message: " Tu diras à
MWANGA de ma part, qu'il m'a fait tuer sans raison, mais que je lui pardonne. Cependant, qu'il
se repente, car s'il ne se repent pas, je plaiderai avec lui au tribunal de Dieu" . Et Mukajanga de
répondre: Il le roi se tiendra derrière mon dos, et nous plaiderons tous les deux avec toi ". En
cours de route, Mukajanga s'était entendu avec ses assistants qu'ils couperaient la tête de Joseph,
avant de le brûler. Ainsi fut fait: c'était le 15 novembre 1885. Le supplice était à peine achevé
qu'un émissaire du kabaka arrivait, apportant l'ordre de surseoir à l'exécution. Il était trop tard!
Joseph mourait, fidèle à sa foi et à son Dieu, à 26 ans, et fut pleuré aussi bien par les protestants
que par les catholiques. Mukajanga rapporta fidèlement les dernières paroles de Balikuddembe
au roi.
Pendant ce jour du martyre de Joseph Mukasa, les chrétiens et les catéchumènes
donnèrent de nombreuses preuves de leur courage. Ils allaient la nuit demander à Mapera de leur
donnait le baptême. Nous allons mourir, disaient-ils. Et Mapera abrégea pour plusieurs la durée
du catéchuménat. Entre temps Charles LWANGA remplaçait Joseph Mukasa au Lubiri pour
protéger la vertu des pages.
Quelques mois plus tard, une atmosphère lourde, angoissante pesait à nouveau sur
Munyonyo où. se trouvait le Lubiri. Le roi se fâchait pour tout et pour rien. Brusquement, le 25
mai 1886, il décida de partir chasser l'hippopotame. Mais la chasse échoua et il rentra plus tôt que
prévu. Au palais il constata qu'un certain nombre de pages avaient profité de son absence pour
aller prier. Cela le mit dans une forte colère. Un des pages, Muwafu, qui avoua être allé prier,
n'échappa à la mort que parce qu'il était le fils de Katikkiro. Le roi appela alors Denis
Ssebugwawo. Celui-ci avoua qu'il enseignait la religion chrétienne à Muwafu. Mwanga le frappa
au cou avec une lance. Denis s'écroula, blessé à mort. Le roi le livra ensuite aux bourreaux qui
l'achevèrent le lendemain 26 mai 1886. Son corps fut abandonné aux vautours et ne fut pas
enterré.
A partir de ce jour, le roi commença à parcourir le Lubiri à la recherche des chrétiens. Il
rencontra Moïse Mukasa , un protestant, qu'il fit massacrer sur le champ. Un autre protestant,
Nyonyintono, fut arrêté et mutilé: il mourut de ses blessures.
Comprenant le danger, Charles Lwanga et André Kaggwa ordonnèrent aux plus jeunes de
se mettre à l'abri. Eux-mêmes restèrent courageusement à leur poste. Siméon et Denis Ka-myaka
partirent se réfugier à la Mission. En chemin, ils rencontrèrent KIZITO, encore plus jeune qu'eux,
qui ignorait ce qui s'était passé au Lubiri. Ils le mirent au courant de la colère de Mwanga et du
début des massacres des chrétiens. Kizito n'approuva pas leur dessein de se sauver.
- Vous vous sauvez! s'étonna-t-il . Où. allez-vous? Ne pas rester fidèle à ses serments, c'est se
parjurer !
- Nous allons chez Mapera, dit l'un d'eux.
- Et moi, répondit Kizito, je retourne au Lubiri.
Il les quitta et rentra au palais.
Au Lubiri, les chrétiens avaient prié durant toute une partie de la nuit. Au petit jour,
Charles LWANGA réveilla les pages encore catéchumènes: Mugagga, Gyavira, Kizito , Mbaga
Tuzinde, Werabé, et, après leur avoir brièvement rappelé les enseignements de Mapera, il les
baptisa. Les néophytes furent remplis de joie, Kizito surtout rayonna; depuis si longtemps, il
désirait le baptême! Ses vœux étaient comblés...
Après avoir demandé l'avis des chefs et seigneurs, Mwanga enferma tous les pages et les
fit répartir en deux groupes: les chrétiens d'un côté, les non-chrétiens de l'autre. Charles LW
ANGA se leva le premier: " Sebo kabaka, dit-il, ce dont on a pleine conscience, il est impossible
de ne pas l'avouer" ! Kizito lui prit la main et tous deux marchèrent à la tête de leurs amis...
Bruno Serunkuma qui avait la garde des fusils royaux, se mêla au groupe de LWANGA pour ne
pas manquer la chance du martyre. Tous, ils furent aussitôt jetés en prison.
Mwanga qui aimait Kaggwa, ne l'avait pas convoqué car il voulait l'épargner. Mais le
katikkiro , ennemi personnel d'André, persuada le roi de le lui céder. C'est ainsi que Kaggwa fut
livré aux bourreaux: ils lui coupèrent un bras pour l'apporter au katikkiro; ensuite ils l'achevèrent
en lui coupant la tête, puis les autres membres qu'ils jetèrent dans les broussailles.
Au début de l'après-midi du 26 mai 1886, après le repas des bourreaux, Mukajanga se mit
en devoir d'exécuter les ordres du roi. Lui et ses bourreaux rassemblèrent le groupe des chrétiens
et se mirent en route pour Namugongo où le martyre devait être consommé.
En cours de route, Pontien Ngondwe se sentit très fatigué et demanda aux bourreaux de le
tuer sur place. Mukajanga lui transperça la poitrine de sa lance, puis l'acheva. Pontien s'écroula
sans un cri : on lui trancha ensuite la tête. Un peu plus loin Athanase Bazzekuketta refusa lui
aussi d'avancer et demanda de mourir sur place. On l'amena à l'endroit où. on avait tué Joseph
Mukasa et on lui coupa la tête, puis les membres. Un autre, Gonzague Gonza, ne parvenait plus à
avancer, tellement les chaînes lui étaient entrées dans les chairs. Les bourreaux décidèrent d'en
finir avec lui et le percèrent de leurs lances. Il tomba sans soupir. Quelque temps après, non loin
de Mitiyana, Mathias Mulumba refusa d'avancer et supplia qu'on le tue. On lui transperça le
cœur, puis on lui coupa les bras et les jambes que l'on jeta. On acheva de même quelques pas plus
loin, Noé Mawaggali : on le frappa d'un coup de lance et il tomba. Puis on l'attacha à un arbre et
on l'acheva: on l'abandonna ainsi aux chiens qui dévorèrent son cadavre.
Durant les supplices de Mulumba et de Mawaggali, tous les deux originaires de
MITIYANA, trois femmes se montrèrent particulièrement courageuses. Il s'agit de MUZEI, la
mère de Noé, de Munaku, la sœur de Noé, et de la femme de Mathias Mulumba. Parce qu'elles
assistaient les martyrs et les soignaient , elles subirent même quelques tortures, mais on leur
épargna la vie.
Arrivés à Namougongo, les bourreaux apprêtèrent le bûcher pendant une semaine, du 27
mai au 3 juin 1886. Ce temps fut aussi, pour les chrétiens, celui de la préparation immédiate au
martyre. Enchaînés, attachés au pied, au cou... ils ne cessaient de répéter: "AMIS, PRENONS
COURAGE, le moment de mourir pour Jésus-Christ est près d'arriver" ! Chaque jour, ils priaient
et récitaient le chapelet. Il Y avait 17 catholiques et 11 protestants ainsi que l'un ou l'autre païen
condamné pour diverses raisons. On mit à part Mbaga Tuzinde ,parce qu'il était de la famille de
Mukajanga. Mais il refusa de céder aux sollicitations des siens et rejoignit ses amis .le matin du 3
juin 1886, à la grande joie de tous. Charles LWANGA, arrange lui-même son bûcher et s'y
coucha par-dessus. On mit alors le feu au bois à partir des pieds. " Tu me brûles, mais c'est
comme si tu versais de l'eau pour me laver ", disait-il à Senkole, un des chefs-bourreaux. On le
brûlait lentement et il priait. Vers la fin, il dit encore à son bourreau: " Maître, comme je serais
heureux si, toi aussi, tu embrassais un jour la religion". On se moquait des chrétiens, mais ceux-ci
répondaient: "Oui, vous allez brûler nos corps; mais notre âme, la brûlerez-vous "? Avant de le
jeter au feu, on assomma Mbaga en lui donnant un coup dans la nuque. Ce fut là la volonté de
Mukajanga, son parent, qui évitait ainsi de voir son fils mourir lentement dans le feu. Ensuite
tous les autres furent brûlés. Du milieu des flammes, on les entendit invoquer Dieu, jusqu'à ce
que tout ait été consommé.
On compte officiellement 22 martyrs catholiques. Ceux-ci furent béatifiés en 1920 par le
pape Benoît XV et canonisés (élevés au rang des saints) le 18 octobre 1964 par le pape Paul VI.
Le pape Pie XI avait déjà, bien avant Paul VI, proclamé Charles LWANGA patron de la jeunesse
chrétienne africaine.

* La vie de la Sœur Anuarite (suite et fin)

C'est à Isiro que se situent les dernières épreuves de la Sœur Anuarite. Là , tout à coup,
les chefs des Simba décidèrent de transférer les sœurs dans une autre maison ou elles passeraient
la nuit dans les chambres, par petits groupes.
Pendant qu'on procédait à ce déménagement par véhicule, tout à coup et de manière
inattendue le deuxième compagnon du colonel, du nom d'OLOMBE, dit à la Mère Kasima : "
Vous me laisserez cette Sœur ", en indiquant Sœur Anuarite du doigt. La Mère Kasima comprit
immédiatement qu'il voulait faire de Sœur Anuarite sa femme. Aussi refusa-t-elle énergiquement
et exigea-t-elle au contraire de rester avec sa jeune consœur. Après mille malices pour avoir la
Sœur Anuarite, les bourreaux ne réussirent pas à faire partir la Mère générale. C'est alors qu'ils
firent expressément connaître leur intention de faire d'Anuarite la femme du colonel Ngalo. Dans
une violente discussion, Anuarite et Mère Kasima, chacune de son côté, refusèrent
catégoriquement de céder à cette intention, malgré les coups qu'elles reçurent. Et les menaces de
mort commencèrent. La Mère générale fut alors poussée dans une autre chambre, d'ou elle
pouvait néanmoins continuer d'encourager sa jeune Sœur par le regard.
Pendant ce temps, on fait préparer du riz et des sardines pour les religieuses qui se
trouvaient dans l'autre maison. Celles-ci déclarèrent qu'elles ne mangeraient que si Anuarite et la
Mère générale les rejoignirent. Les rebelles finirent par céder à cette exigence. On présenta
ensuite aux sœurs diverses boissons alcooliques pour les enivrer, mais elles refusèrent de les
prendre. Pour sa part, bien qu'ayant rejoint ses consœurs, Anuarite a de plus en plus une
conscience claire de sa mort prochaine. Elle en fait part à ses amies et leur demande de beaucoup
prier pour elle. La prière était en effet le seul recours qui leur restait.
Presqu'aussitôt après, les menaces reprirent. Cette fois-ci Olombe essaya de se réserver la
Sœur Bokuma. Il commanda à Anuarite et Bokuma d'entrer dans la voiture pour aller vers la
maison de Ngalo. Les deux Sœurs se débattirent pour ne pas y entrer, et même quand on les fit
entrer de force, elles parvinrent à en sortir de l'autre côté pour se réfugier auprès de la Mère
Kasima. Le colonel Olombe, ayant vainement tenté de les faire entrer dans la voiture, se fâcha
encore plus et se mit à frapper les Sœurs. Et Anuarite de lui dire : " Je ne veux pas aller
commettre ce péché; si vous voulez, tuez-moi ". Olombe se mit maintenant à les frapper avec
force. Pendant ce temps, Anuarite lui dit: " Je vous pardonne, car vous ne savez pas ce que vous
faites ". Et malgré l'intervention de la Mère Kasima et de la Sœur Kahenga, supérieure de
Bafwabaka, Olombe continua de battre les deux Sœurs de la crosse de son fusil. Finalement les
deux victimes tombèrent inanimées. Sœur Bokuma avait le bras cassé à plusieurs endroits et ne
bougeait plus. Sœur Anuarite remuait encore un peu la jambe. Toujours furieux, Olombe se mit à
hurler: "Simba, venez vite, on veut me tuer... ". Deux Simba arrivèrent alors et comme il n' y avait
pas de fusil, Olombe leur ordonna de transpercer la Sœur Anuarite de leurs longs couteaux
(baïonnettes) jusqu'au cœur. Et ils le firent plusieurs fois. A chaque coup, un gémissement
étouffé sortait des lèvres de la Sœur. Olombe prit enfin son. révolver et lui tire une balle dans la
poitrine. Sans réagir, la Sœur Anuarite était en train de rendre l'âme. Ce fut le 1er décembre 1964
vers 1 heure du matin. La Sœur Kahenga annonça l'épisode aux Sœurs qui se trouvaient dans la
maison. Elles se mirent toutes à prier. Olombe, furieux entra dans la maison, leur interdit de prier
et leur demanda d'aller chercher le corps de la martyre. Sœur Bokuma et Sœur Nabeane , qu'on
avait également frappée, furent pour leur part conduites à l'hôpital.
Le procès de béatification de la Servante de Dieu Sœur Marie Clémentine Anuarite
Nengapeta a été ouvert, conformément aux lois ecclésiastiques, le 13 janvier 1978 près
l'Archevêché de Kisangani. Elle fut béatifiée par le pape Jean Paul II en la fête de l'Assomption
le 15 août 1985 à Kinshasa. Et l'Eglise lui a consacré la date du 1er décembre, jour
commémoratif de sa mort ou plutôt ''jour anniversaire de sa naissance au ciel".

18ème Leçon : Quelques notions de politesse. (par LWANGA et KAHENGA)

La politesse, selon Larousse, est la manière d'agir et parler. Pour Joubert, la politesse est
la fleur de l'humanité. Qui n'est pas poli n'est pas assez humain. C'est aussi un ensemble de petits
devoirs et attentions auxquels nous oblige la vie en société. La politesse exige le don de soi, le
renoncement, l'esprit d'abnégation au profit du prochain. Elle requiert de la part de l'homme, de la
douceur, de la patience, de la bonté, de la courtoisie, du respect et de la bienveillance envers les
autres.
La politesse ne dépend pas de la richesse ni du rang social. Elle est liée à l'instruction
mais surtout à l'éducation. Les rencontres entre les hommes reposent entre autres sur des règles
de bienséance communément admises et pratiquées par tous. Et il ne suffit pas de connaître les
différentes règles de politesse mais il convient en plus d'avoir un certain entraînement au tact (
délicatesse, discrétion,...) et du flair ( intuition, " feeling") pour savoir comment se comporter
dans un milieu donné, dans des circonstances données.
Ci-dessous les pratiques courantes des règles de politesse que l'homme éduqué est sensé
connaître et surtout mettre en pratique pour harmoniser ses rapports en société.

1. Les Préséances

La préséance est le droit d'avoir une place plus honorifique que celle d'une autre
personne, ou de la précéder. Elle se traduit par les pratiques suivantes :
* L’homme est présenté à la femme et non l'inverse, le jeune au vieux, l'inférieur au supérieur, la
jeune fille à la femme mariée, la femme à l'ecclésiastique ou à l'autorité.
* C'est l'hôte (celui qui accueille) qui fait les présentations.
* Un inconnu se présente lui-même
* Les hommes saluent les femmes, les inférieurs saluent les supérieurs, les jeunes saluent les
vieux. Mais attention! La femme tend la main à l'homme, le supérieur à l'inférieur, la personne
âgée à la moins âgée, l'ecclésiastique au laïc.
Lorsque trois personnes sont ensemble, la place d'honneur est celle du milieu, ensuite celle de
droite. La femme est toujours à la droite de l'homme... (à suivre).

19ème Leçon : Révision sur la doctrine des K.A. (par MUKASA et KASIMA)
Voir chapitre 1 : 3ème approche

20ème Leçon : Questionnaire et pratique sur la prière (par KAGGWA et MEKA)

1. Qu'est-ce que la prière?


2. Jésus est le fils de Dieu. Quel exemple nous laissa-t-il au sujet de la vie de prière?
3. Jésus nous invite à deux sortes de prières. Lesquelles?
4. La prière est-elle nécessaire à la vie de notre âme? Expliquez-vous.
5. a) Notre prière peut profiter aux autres. Comment?
b) Pour qui devons-nous prier?
6. Quelles sont les différentes formes de prière que l'on distingue généralement?

Vu l'importance du sujet, les encadreurs aideront les K.A. à réfléchir sur la possibilité
d'inviter leurs amis à la prière.

21ème Leçon : Quelques notions de politesse (par LWANGA et KAHENGA)

2. Les Visites
- Savoir écouter, parler (aux) et servir les visiteurs
- Ne pas rendre visite à n'importe qui, à n'importe quel moment et pour n'importe quoi.
- Ne pas prolonger les visites, à moins d'y être convié.
- Avant de sortir de chez soi, il convient de connaître l'adresse à laquelle on se rend.
- Ne pas rendre visite aux heures de repas. S'il faut le faire, on sera bref et discret.
- Avant d'entrer, on frappe discrètement la porte ou l'on se fait annoncer par sonnerie (s'il y en a).
On n'entre qu'avec permission et l'on se présente si l'on n'est pas connu.

3. La tenue
. La tenue corporelle et vestimentaire
- Ne pas porter des habits sales ou déchirés
- S'assurer d'une bonne hygiène corporelle.
- Porter des habits propres et bien repassés.
- Ne pas rechercher de toilettes ruineuses.
- Soigner ses dents et ses cheveux....
. Tenue à table
- Ne s'asseoir ni trop près, ni trop loin de la table
- Eviter de faire du bruit en mâchant et de lécher sa cuillère après usage.
- Eviter de flairer les aliments, de souiller dessus pour les refroidir et surtout de parler la bouche
pleine.
- Ne pas critiquer le menu et s'efforcer d'être gai pendant le repas.
- Manier sa cuillère et son couteau de la main droite, sa fourchette de la main gauche.
- Pendant le repas, éviter de mettre ses coudes sur la table et encore moins son avant-bras gauche
devant son assiette ou autour de celle-ci.

. Tenue dans une salle d'attente


- Saluer les personnes que l'on trouve dans la salle d'attente. - Feuilleter discrètement les revues
et éviter d'être trop curieux.
- Ne jamais claquer une porte.
- S'asseoir sans bruit et éviter de se laisser tomber avec fracas.
- Ne jamais étendre les jambes, ni les écarter.

22ème Leçon : Hygiène, propreté et ordre (par LWANGA et KAHENGA)


Un KA. est toujours propre et veille à l'hygiène de son corps. Voici quelques principes à
observer :
- Se laver les mains avant et après chaque repas;
- Se laver les mains après avoir été aux toilettes;
- Prendre sa douche et faire sa toilette plusieurs fois. (le matin, après la sieste, le soir avant de
dormir,..);
- brosser ses dents (le matin, après chaque repas…);
- Soigner ses cheveux, ses ongles,.....
- avoir au moins 9 heures de sommeil par nuit;
- Se lever à l' heure fixe le matin
- Ne pas porter des habits sales,...

Tout KA. Apprendra chaque jour à tenir propres les biens mis à sa disposition :
- Tenir propre le lieu de la réunion, la maison, les endroits publics, la salle de classe, la cour
paroissiale....
- Couvrir d'un papier de protection ses cahiers, livres et autres manuels scolaires....
- Ne jamais écrire sur les murs, les bancs,ni sur ses mains, son propre corps et ses vêtements
- Repasser ses habits, les raccommoder;
- Faire la vaisselle, la lessive,.....

Un KA. a toujours l'œil ouvert sur tout ce qui l'entoure: "Mettre chaque chose à sa place"
(Objets de toilette: brosse à dent, savon, pâte dentifrice; les manuels scolaires, stylos, crayons,
cahiers; mettre de l'ordre dans sa chambre à coucher et sur la table de travail...)

23ème Leçon : Quelques signes conventionnels sur les cartes (par MULUMBA et
(BAKOMA)
Ce sont des représentations topographiques convenues d'une chose, d'une construction, ...

: Eglise

: Chapelle

: Croix

: Moulin à vent

: Moulin à eau

N.B. Légende = Le sens des images, traits, indication que l'on trouve sur une carte.
1/25.000 = 1 Km sur le terrain est représenté sur la carte par une longueur 25.000 fois plus
petite, c'est-à-dire 4 cm.

24ème Leçon : Quelques prières usuelles du chrétien (par KAGGW A et ME KA)


- Le signe de la croix: Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Ce signe exprime que ce que nous faisons, ce que nous allons faire, ce que nous avons
fait, ce que nous sommes ... nous le faisons et nous le sommes au nom de la Sainte Trinité. La
croix est le signe distinctif des chrétiens: Jésus est mort sur la croix pour nous sauver.
"Celui qui fait le signe de la croix proclame comme St. Paul, "Pour moi, non, jamais d'autre titre
de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus-Christ; par elle, le monde est crucifie pour moi,
comme moi pour le monde" ( Ga 6, 14) . En effet, celui qui se marque ainsi se souvient que son
"vieil homme" a été crucifie avec le Christ (Rom 6, 6) lorsqu'il a été baptise" au nom du Père, et
du Fils, et du Saint-Esprit" (Mt. 28, 20) ".
Credo (Confession de notre foi! - symbole des apôtres).
Je crois en Dieu le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son fils unique,
notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis a la droite de Dieu
le Père tout-puissant,
d'ou il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l'Esprit-Saint,
a la Sainte Eglise Catholique,
a la communion des saints,
a la rémission des péchés,
a la résurrection de la chair,
a la vie éternelle. Amen.

N.B. C'est la plus ancienne profession de foi de l'Eglise romaine.


Elle doit être dite dans toute son intégralité.

Gloire au Père (Gloria Patri)


Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles des sicles. Amen.

Notre Père (pater Noster)


Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses.
Comme nous pardonnons aussi à ceux
qui nous ont offenses.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du mal. Amen.

Je vous salue Marie (Ave Maria)


Je vous salue Marie,
pleine de grâce.
Le seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre' toutes les femmes
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs
Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

A table, avant le repas


Bénis-nous, Seigneur, ainsi que cette nourriture
que nous tenons de ta bonté.
Par le Christ notre Seigneur.

N.B. Le "Je Vous salue Marie" (Ave Maria) n'est pas une prière inventée par les catholiques
comme certains le prétendent.
Le "Je Vous salue Marie" reprend, dans sa première partie, des paroles de l'Evangile (Lc.
1, 28. 42) et, dans sa seconde partie, l'exigence de la prière séculière de l'Eglise suscitée
par l'Esprit (cf. Eph. 6,18).
C'est l'occasion de prier pour soi-même mais aussi pour tous nos frères les hommes,
pécheurs comme nous.

25ème Leçon : Quelques prières usuelles du chrétien (par KAGGW A et ME KA) (suite)

. A table, après le repas


Dieu tout-puissant, nous Te remercions de tous tes bienfaits,
Toi qui règne dans les siècles des siècles. Amen.

. Souvenez-vous
Souvenez-vous ô bonne Vierge Marie,
qu'on n'a jamais entendu dire
qu'aucun de ceux qui ont recours à vous ait été abandonné.
Animés d'une telle confiance,
nous venons à vous avec nos péchés et tous nos soucis.
Ne méprisez pas nos prières mais écoutez-les favorable-
ment et daignez les exaucer, ô Sainte Vierge Marie.

. Angélus

L'Ange du Seigneur a apporta l'annonce à Marie. Et elle a conçu du Saint-Esprit.


Je vous salue, Marie ...
Voici la servante du Seigneur.
Qu'il me soit fait selon ta parole.
Je vous salue, Marie ...
Et le verbe s'est fait chair.
Et il a habité parmi nous.
Je vous salue, Marie ...
V. Priez pour nous sainte Mère de Dieu.
R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ

Prions
Nous Te supplions Seigneur,
de répandre ta grâce dans nos âmes,
Afin qu'ayant connu par la voix de l'Ange, L'incarnation de ton Fils Jésus-Christ,
Nous arrivions, par sa passion et par sa croix,
A la gloire de la résurrection.
Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

26ème Leçon : Révision sur la doctrine des K.A. (par MUKASA et KASIMA)

Voir chap. 1 : 1ère, 4ème et 5ème approches

27ème Leçon : Enseignement par les contes et les proverbes (par LWANGA et KAHENGA)
La sagesse africaine puise sa source dans les contes, proverbes, comparaisons et dictons
qui véhiculent encore de nos jours cette puissance créatrice de l'homme noir. Elle renvoie à un
système d'éducation spécifique, visant le bien-être de la communauté dans laquelle chacun doit
s'insérer et trouver sa place.
Dans les lignes qui suivent, et dans d'autres plus loin, nous donnons quelques directives
de comportement qu'on a l'habitude d'illustrer par des exemples et des contes, des proverbes et
des symboles qui les font comprendre et les insèrent dans le concret de la vie quotidienne.

Conte 1 : LA VIEILLE ET LE MECHANT VOISIN

Dans un village, vivait une veuve avec, pour toute richesse, sa fille et une chèvre. Mais
elle menait une vie droite et se trouvait plus heureuse que personne. Un méchant voisin, jaloux
de son bonheur, avait juré sa perte. Il alla voir le chef et lui dit : "Naba, la vieille qui habite mon
quartier est la plus méchante qu'on ait jamais vue. Tous ceux qui sont morts chez toi et aux
environs, c'est elle qui les a "mangés". Si tu ne la fais périr, tout le village y passera.
- Comment veux-tu que je la tue? dit le chef. Il n'y a aucune preuve de ses crimes. Elle a
toujours obéi.
- Naba, les moyens te manqueraient-ils? Vois ce gros baobab. Les fruits sont murs. Dis à la
vielle qu'elle a toute la nuit pour les cueillir. Si demain, il en reste un seul, elle devra mourir.
La pauvre vielle reçut l'ordre. Accablée de désespoir, elle regagnait sa case, lorsqu'un
signe l'aborde: " Femme, quand le maïs était mur dans ton champ, j'y suis allé et j'en ai mangé il
satiété. Mais tu ne m'as pas tendu de piège car tu avais pitié de moi. Ne t'inquiète pas. Je me
chargerai de l'ordre du chef ".
Le lendemain, plus un fruit sur le baobab! "Tu vois bien, dit le chef au méchant voisin,
que je ne puis punir cette femme ". L'homme malfaisant ne se tint pas pour battu. Il répondit au
chef: Il A l'extrémité du village se trouve une grande case abandonnée; ordonne il la veuve de
l'abattre et dis-lui que, demain il l'aube, ce travail doit être terminé ".
A nouveau, le chef fit porter cet ordre à la veuve qui en fut atterrée. Mais, en rentrant
chez elle, la femme rencontra la termite qui lui dit: "Aie confiance; quand je passais dans ta
maison, tu ne m'as pas écrasée; tu as eu pitié de moi. Maintenant, je te tirerai d'embarras ".
La termite appelle toutes ses compagnes et, à la nuit tombante, elles se rendirent en foule
à la case abandonnée. Elles s'attaquèrent, qui aux murs, qui aux fondations. Au milieu de la nuit,
la case s'écroula et, au lever du jour, elle n'était plus qu'un tas de décombres.
Il en fut de même pour tous les autres pièges que proposa l'ennemi de la pauvre veuve.
Tous les animaux qui se souvenaient de sa bonté, la défendirent.
Finalement, le lion, en personne, vint la trouver et lui avoua: "J'ai eu la cruauté de dévorer
ta chèvre et tu ne m'as pas fait poursuivre. Je vais réparer mes torts. Je vais enlever la fille du
chef et la garderai dans mon antre. Je ne lui ferai aucun mal, mais je ne la rendrai que lorsqu'on
m'aura donné le foie du méchant voisin".
Sur le champ, la vieille courut chez le naba et lui rapporta les paroles du lion. Le méchant
voisin fut égorgé et son foie jeté au roi de la brousse.

Leçon : C'est la justice car Dieu rejette les envieux, les cœurs pourris, les langues
empoisonnées. Mais le pauvre qui fait le bien, de lui jamais n'est abandonné.
.
28ème Leçon : Signes conventionnels sur les cartes géographiques (par MULUMBA et
BAKOMA)
Exercices d'application en forme de test, mieux avec une carte à l'appui pour se rassurer
que les K.A. ont retenu les signes vus et qu'ils pourront désormais se servir des cartes qui les
portent.

29ème Leçon : Conte 2 : Les cauchemars de l'écrevisse (par LWANGA et KAHENGA)


L'écrevisse était, sans cesse, obsédée de rêves pénibles. Il lui semblait que, chaque nuit,
un mauvais plaisant la couvrait d'excréments. Une fois même, elle rêva que les parois de sa case,
sa couchette, ses coussins, etc., en étaient couverts. Toute perplexe, elle se lève, rassemble sa
femme et ses enfants pour leur raconter cette chose étrange. Là-dessus, on décide d'aller
consulter un "nganga" ou devin. Le premier nganga devrait être l'araignée dont la réputation
n'est pas à faire.
L'écrevisse, munie de quelques présents, se rendit donc chez le devin et lui parla à peu
près en ces termes: ''Araignée, j'ai une affaire très grave il te soumettre. Chaque nuit, durant mon
sommeil, je rêve que quelqu'un me couvre d'excréments". Ceci dit, elle s'assit près de l'araignée et
lui remit quelques cadeaux qu'elle avait apportés.
L'araignée, toute heureuse, accepta les présents, revêtit immédiatement tout son attirail de
sorcier et passa une bonne partie de la nuit en quête de l'explication à donner. Enfin, saisissant
son miroir magique, elle prononça ces paroles: "Hum! Ton affaire n'est pas si facile que cela.
Pour te donner une réponse exacte, il me faudra y consacrer encore toute une nuit. De ton coté,
tu devras me donner encore d'autres présents. Ceux que tu m'as offerts ne sont pas suffisants" .
Cela n'arrangeait pas du tout l'écrevisse. Furieuse, elle se leva en disant: "On voit bien que tu n y
entends rien, ou tu as peur de dénoncer le coupable. Dans ce cas, rends-moi mes marchandises.
Je vais trouver un autre "nganga", plus malin que toi".
- Ah! ça, riposta l'araignée, je ne te rendrai absolument rien. Tu m'as fait consumer tout un
lambeau de résine et forcer à exhiber toute ma corbeille de fétiches. Tu n'as droit à aucune
restitution.
- Et moi, reprit l'écrevisse, j'en ai assez de rester ici; j'ai passé une grande partie de la nuit à
attendre de toi une réponse sans que tes fétiches aient pu dissiper mon cauchemar. Ce disant,
l'écrevisse prit congé de l'araignée en lui abandonna les avances qu'elle lui avait versées, et s'en
alla trouver le fameux "nganga" Malu, le magicien le plus réputé du pays. Celui-ci fut bon
accueil à l'écrevisse et la logea dans la chambre voisine de celle de ses fétiches, car il faisait déjà
nuit quand elle arriva chez lui.
Cette nuit là, l'écrevisse, toujours hantée par le même cauchemar, ne dormit guère. Au
premier chant du coq, elle se trouvait déjà dans la chambre à coucher du Nganga Malu, attendant
sa sortie. Dès que celui-ci mit le pied dehors, elle s'empressa de lui remettre des cadeaux, en le
priant de bien vouloir s'occuper immédiatement de son affaire, dans la fraîcheur du matin, avant
qu'il ne fasse trop chaud. On s'assit donc sur des nattes étendues sur le sol et Nganga Malu
examina l'écrevisse de haut en bas. Puis, d'un ton sentencieux, il lui donna l'explication de ses
rêves en disant : "Ta bouche, ton nez ainsi que ton ventre sont dans ta tête. Voila pourquoi tu ne
rêve que d'excréments. Et tu rêvera de cela aussi longtemps que ton ventre, qui est rempli de
déchets d'aliments, sera réuni a la tête, qui est le siège des songes".
Après cette explication à laquelle elle ne s'attendait pas, l'écrevisse se retira toute confuse
et rentra chez elle en jurant qu'on ne la prendrait plus jamais à demander l'explication de ses
rêves.

Leçon : Lorsqu'il nous arrive quelque chose de fâcheux, ne nous hâtons pas d'en accuser les
autres. Voyons d'abord si nous-mêmes nous n'en sommes pas la cause. N'est-ce pas
que celui qui mange beaucoup le soir, fait des cauchemars? N'est-ce pas que celui qui
passe ses journées à se représenter des drôles des scènes (notamment le monde des
sorciers et des diables) connaîtra des cauchemars et des mauvais rêves?

30ème Leçon : Les prières des K.A. (par KAGGW A et ME KA)

1. Seigneur Jésus,
Par la grâce du baptême, tu nous a permis d'entrer dans l'alliance éternelle du Père.
C'est ainsi que tu as fait de nous des enfants de Dieu. Apprends-nous à être fiers de notre
baptême.
A l'exemple de Saint Kizito et de la Bienheureuse Anua-rite, donne-nous la grâce d'être
fidèles à notre baptême, de te suivre jusqu'au bout en toutes circonstances et de rester unis à
tous nos frères chrétiens du monde par notre prière, l'Eucharistie, le sacrement du pardon et la
participation à la vie de notre paroisse.
Et vous Marie notre Mère, gardez toujours nos cœurs purs et courageux selon le cœur de
votre fils Jésus.
St. Kizito- Bienheureuse Anuarite, priez pour nous. Amen.
2. Demande de fidélité
Seigneur Jésus, ma Lumière et mon Chemin, Remplis-moi de ta joie
afin de te glorifier en toute chose
et de servir sans cesse mon prochain
Fais que par ton amour et ta force,
je puisse toujours te plaire et être modèle devant les autres. Amen.
3. Remerciement
Seigneur Dieu,
Je te rends grâce pour la vie, les parents, les amis,
les frères et sœurs que tu m'as donnés et
pour m'avoir choisi pour te servir.
Aide-moi à toujours rester sur le chemin de ton fils Jésus. Amen.

4. Demande de grâces il Dieu par les patrons du clan


Chers patrons et modèles Kizito et Anuarite,
Vous qui connaissez le bien et le mal de ce monde, Aidez-nous à porter notre croix comme
vous l'avez fait par votre martyre.
Et vous, tous les martyrs, priez pour nous
afin que nous puissions vous imiter par la grâce
de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.

5. Priée inspirée de la liturgie des Martyrs de l'Ouganda, et qui figure dans Louez le
Seigneur, page 309.

Dieu tout-puissant et miséricordieux, Lumière du monde, tu as suscité de nouveaux et splendides


témoignages de foi par le martyre de saint KIZITO et Bienheureuse ANUARITE. Conserve
aussi chez ceux qui te supplient aujourd'hui le don de la Foi, et accorde, pas l'intercession de
notre frère et notre sœur africains, que les chrétiens répandus dans le monde parviennent à
montrer au milieu des épreuves, une fidélité et une charité sans défaillance. Nous te le
demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur.

6. PRIERE DES KIZITO (récitée à chaque réunion au collège Boboto de Kinshasa).


Seigneur Jésus, tu as aimé les jeunes d'un amour particulier. A notre ami et frère KIZITO, tu
as donné la force
,d'être fidèle à tes commandements et de préférer un terrible. martyre plutôt que de profaner
son corps et son âme par le péché.
Par l'intercession et les prières de ce témoin de la pureté, donne-nous d'être aussi fidèles aux
engagements de notre baptême. Que le COURAGE et la JOIE de Kizito brillent en nos cœurs.
Que son sang nourrisse en nos âmes une FOI ARDENTE et y fasse grandir la CHARITE
FRATER-NELLE , afin que nous soyons signe d'espérance pour nos frères, et que vienne ton
règne dans notre patrie.
SAINT KIZITO, priez pour nous.

N.B. : La doctrine des KA n'étant pas forcément assimilable par les enfants du 1er voyage,
Mukasa et Kasima y reviendront tout au long des 2e et 3e voyages selon les indications du
programme de leçons et en dehors d'elles.

B. PROGRAMME DU DEUXIEME VOYAGE : SUR LA ROUTE DE MITIYANA ET D'


IBAMBI

1ère Leçon : La Bible (par KAGGW A et MEKA)

La Bible, du grec "ta biblia" qui signifie "Les Livres", désigne la collection des livres
saints et inspirés servant de fondement à la foi juive et chrétienne. Elle est le livre de la parole de
Dieu. Elle comprend deux parties: l'Ancien Testament et le Nouveau Testament.
Dans l'Ancien Testament, Dieu projetant et préparant dans son amour infini le salut de
tout le genre humain, conclut une alliance avec Abraham (Gn 12, 15) et, par Moïse, avec le
peuple d'Israël (Ex 24,8). Il se révéla au peuple de son choix comme l'unique Dieu véritable et
vivant. Ainsi Israël fit l'expérience des voies de Dieu: ce Dieu qui s'adressa ainsi pendant des
siècles a son peuple par les prophètes, pour l'instruire et le former.
L'Ancien Testament est donc cet ensemble de livres qui nous relatent l'histoire du peuple
de Dieu, Israël, avant la venue du Christ. Il contient les lois d'Israël, ses poèmes, ses chants
religieux, les visions et les discours de ses prophètes ... Il comprend 47 livres. Les protestants
comptent pour leur part 39 livres qu'on retrouve dans leurs traductions de la Bible. Les huit
autres ne sont pas canoniques pour eux. Ils les appellent apocryphes, alors que nous les appelons
deutérocanoniques c'est-a-dire reconnus ou entrés dans le canon, " après ", devenus canoniques
après. Il s'agit des livres suivants: Judith, Tobie, I Maccabées, II Maccabées, Sagesse, Siracide
(ou Ecclésiastique), Baruch, Lettre de Jérémie.
Le Nouveau Testament est cet ensemble de 27 livres qui nous rapportent la vie et les
paroles de Jésus ( les évangiles), les débuts de l'Eglise, les lettres des apôtres aux premières
communautés chrétiennes. La période dite du Nouveau Testament commence a la " naissance"
(avec sa préparation) de Jésus-Christ.

2ème Leçon : Signification et Slogan du second voyage à commenter (par MUKASA et


KA-SIMA)
Voir chapitre 1 : 5ème approche

3ème Leçon : Enseignement pratique (par MULUMBA et BAKOMA).


L'encadreur exercera les KA. a remettre les boutons a leurs habits et a raccommoder de
petites déchirures. A prévoir pour cela: bouton, fil, aiguille, ... Au cas ou l'encadreur le jugera
utile, il invitera un tailleur ou une maman du quartier pour apprendre cette technique aux K.A. .
Désormais, les enfants s'habitueront a avoir toujours en réserve, dans la maison, ces quelques
objets très utiles: aiguilles, fils, boutons, ... (comme du cirage et autres) .

4ème Leçon : Les pays limitrophes du Congo-Kinshasa et leurs capitales (par LWANGA et
KAHENGA)
Le Congo se situe au cœur du continent africain. Sa superficie est de 3.450.000 Km2 . Les
pays limitrophes de la République démocratique du Congo et leurs capitales :

1. République du Congo : Brazzaville


2. République Centrafricaine (RCA) : Bangui
3. Soudan : Khartoum
4. Ouganda : Kampala
5. Rwanda : Kigali
6. Burundi : Bujumbura
7. Tanzanie : Dar-es-Salam
8. Zambie : Lusaka
9. Angola : Luanda

Note : • L'encadreur apprendra aux KA. les noms des présidents de ces pays.
• L'encadreur apprendra aussi aux KA. les différentes provinces que compte le Congo
ainsi que leurs chefs-lieux.
* Il est évidemment entendu qu'en dehors du Congo-Kinshasa, les encadreurs adapteront cette
leçon aux pays concernes.
Il est souhaitable d'utiliser, pour la leçon, une carte géographique.

Carte de la république démocratique du Congo :


Carte d’Afrique :

5ème Leçon : Comment lire la Bible (Par KAGGW A et ME KA)

Toute lecture biblique, dans la foi, doit tenir compte, notamment, des préalables ci-
dessous :
* Lire un texte en dehors de son contexte est un prétexte (Principe de lecture de tout texte).
* La Bible n'est ni un livre de science naturelle, ni un livre d'histoire universelle, ni un cours
systématique de religion ou de morale, ni non plus, et surtout pas! un livre de magie. Elle est un
livre sacré dont l'enseignement est essentiellement religieux; c'est-a-dire révèle l'histoire de
l'alliance entre Dieu et l'homme.
* La vérité divine révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Ecriture, y a été
consignée sous l'inspiration de l'Esprit Saint (Jn 20, 31; 2 Tm 3, 16) (cfr. Dei Verbum, n!! Il).
En ce sens, la Bible est exempte de toute erreur. Car Dieu étant la Vérité Suprême ne peut pas
être l'Auteur d'une erreur. Aussi, faut-il noter que la Sainte Ecriture doit être lue et interprétée a
la lumière du même Esprit qui la fit rédiger.
* Découvrir exactement le sens des textes sacrés, eu égard a la tradition vivante de toute l'Eglise
et a l'analogie de la foi, c'est chercher avec attention ce que les auteurs sacrés ont vraiment
voulu dire et ce qu'il a plu a Dieu de faire passer par leurs paroles. C'est voir clairement ce que
Dieu lui-même a voulu nous communiquer (cfr. Dei Verbum, n!! 12).
- Pour les chrétiens, lire la Bible, c'est d'abord prendre conscience que l'on fait partie d'une
communauté dont les origines remontent a Jésus lui-même. C'est aussi une recherche personnelle
ou chacun est invité par le message biblique a le vivre et a le manifester aux autres par sa vie .
Enfin, c'est découvrir en nous-mêmes les aspirations profondes que nous portons en nous et
auxquelles la parole de Dieu répond.
A la lumière de ce qui précède, voici quelques conseils pour lire la Bible :
- Relire chez soi le passage biblique entendu à la messe quotidienne (ou dominicale).
- Lire la Bible a la suite, peu a peu, un passage, un chapitre de temps a autre, quand l'on en a le
loisir.
- Lire un livre biblique ou un évangile de manière continue.
- Etudier attentivement un thème: Royaume de Dieu, amour, espérance, alliance, sauveur,
lumière, etc.
- Enfin, il y a la lecture scientifique de la Bible pour les spécialistes.

6ème Leçon : Revenir sur la 1ère leçon du premier voyage (MUKASA et KASlMA)

7ème Leçon : Conte 3 : Le Paquet d'eau (par LWANGA et KAHENGA)


Le vieux Mangandja avait une fille, Inguéré, la plus belle de toutes les filles du village.
Lorsqu'elle atteint l'âge de se marier, il dit aux nombreux jeunes gens qui se présentaient comme
candidats: "je ne donnerai ma fille qu'a celui qui m'apportera un paquet d'eau". Les prétendants
sourirent, haussèrent leurs larges épaules et s'en allèrent.
Cependant, cette nouvelle se propageait et un beau jeune homme du village s'écrie: "c'est
bon! C'est moi qui épouserai Inguere, la fille de Mangandja, car je sais ce qu'il faut pour faire
un paquet d'eau". Il arriva chez le père de la jeune fille et lui dit: "Je suis venu pour te demander
la main de ta fille".
- Entendu, mais voilà les conditions: vous allez me faire un paquet d'eau; mon serviteur vous
accompagnera à la rivière.
- Très bien, répliqua le jeune homme.

Il alla à la rivière, essaya tous les moyens de tenir l'eau en paquet, mais sans le moindre
résultat. Ce fut le tour d'un deuxième prétendant, puis d'un troisième, mais tous se déclarèrent
incapables de faire un paquet d'eau. Le vieux Mangandja souriait ... et les mois passèrent…
Un jour, un nouveau candidat se présenta devant Mangandja . Il se nommait Tamari. Il était
réputé intelligent et les gens du pays étaient persuadés qu'il réussirait là ou les autres ont échoué.
Il avait apporté avec lui une belle pipe et un petit sac de bon tabac. Il salua poliment Mangandja
et dit simplement: "Je suis venu pour demander la main de votre fille".
Le père sourit tout doucement et dit :

- La main de ma fille est à ce prix: un paquet d'eau!


- C'est bon, je vais vous l'apporter; donnez-moi l'un de vos serviteurs, je pars à la rivière.
- Voici, jeune homme, le serviteur demandé.

Ils partirent. Lorsqu'il arriva à la rivière, Tamari dit au serviteur :

- J'ai oublié cette pipe et ce tabac, porte-les à ton maître et dis - lui de ma part qu'un savant m'a
enseigné un jour que, pour faire un paquet d'eau, il faut avoir une ficelle faite avec la fumée
d'une pipe ... C'est très simple, dis-lui de fumer cette pipe et , avec la fumée qui va sortir, il fera
une ficelle bien solide et tu me l'apporteras tout de suite. Est-ce compris?
- Entendu, dit le serviteur, qui partit au village et fit la commission de Tamari.
Le vieux Mangandja se gratta la tête, et murmura :
- En voila une affaire!
Puis il fit allumer la pipe et fuma. Il essaya de retenir la fumée pour faire la ficelle, mais
c'était impossible. Tenace, il recommença plusieurs fois mais en vain.
Furieux, il dit au serviteur d'appeler Tamari. Celui-ci arriva en souriant à son tour. Le
vieillard tout en colère, le menaça du poing. "Comment, cria-t-il, peut-on faire une ficelle avec la
fumée? C'est impossible".
Tamari laissa parler le père d'Inguéré, puis, calmement, répondit:
- "Dites-moi, a votre tour, s'il vous plaît, comment peut-on faire un paquet avec de l'eau"?
Le vieillard ne répondit pas. Il réfléchit une longue heure, puis, appelant sa fille, il dit en
souriant et en la présentant à Tamari : "Ma fille sera pour toi, je te la promets".

Leçon : Si tu ne recules pas devant les difficultés, si tu gardes confiance en toi-même, si tu as


sans cesse recours à ton intelligence, tu réussiras sans faille à obtenir ce que tu désires.

8ème Leçon : Manière de citer un texte biblique

Dans les marges et dans les notes, les références aux livres bibliques sont composées
selon les règles suivantes:
• La virgule sépare chapitres et versets. Exemple: Mt 9, 1; signifie : Evangile selon St Matthieu,
chapitre 9, verset 1 .
• Le trait d'union réunit les versets. Exemple: Mt 9, 1-5; signifie: Evangile selon St Matthieu, au
chapitre 9, verset 1 jusqu'à 5.
• Le tiret réunit les chapitres. Exemple: Lc 5-10 signifie : Evangile selon St Luc, les chapitres 5
jusqu'à 10 (compris).
• Le point sépare les versets. Exemple: Lc 5, 12. 14-16; signifie : Evangile selon St Luc, chapitre
5, verset 12 et les versets 14 à 16.

Quelques exercices:
- Lisez le texte. Notez vos réactions spontanées: ce qui vous frappe, ce qui vous plaît, vous
étonne, vous pose question ...
- Que vous dit le texte? en quoi vous aide-t-il à vivre?
- Gn 24, 25 signifie : Genèse chapitre 24, verset 25.
- Gn 24, 28-32 signifie : Genèse chapitre 24, versets 28 à 32.
- Mt 17, 14; signifie : Matthieu chapitre 17, verset 14 et les passages dans les autres Evangiles
qui sont parallèles à ce verset.
- Is 8, 23-9, 6 signifie : Isaïe depuis le chapitre 8, verset 23 jusqu'au chapitre 9, verset 6.
- Ex 19 renvoie à tout le chapitre 19 de l'Exode.

N.B. - On appelle les évangiles de Matthieu, de Marc, de Luc, évangiles synoptiques parce qu'ils
ont des sources communes et donc beaucoup de récits semblables.
Quelques méthodes pour faire assimiler la leçon:

- Mettre une référence au tableau sans lire et demander à un KA. de trouver le correspondant
dans la Bible.
- Ecrire les références au tableau et les faire lire à haute voix.
- Lire un passage biblique et demander à un KA. de vous en donner la référence. Ce qui suppose
que l'encadreur lui a indiqué le passage par un autre moyen et qu'il a bien suivi la lecture faite.
- Demander aux KA. de donner les références des textes de la messe du dimanche ...

9ème Leçon : Histoire et Jeu de Kim (par MULUMBA et BAKOMA)

L'histoire de Kim est l'œuvre de l'écrivain anglais Rudyard KIPLING. Kim était le fils
d'un sergent irlandais d'un régiment aux Indes. Devenu orphelin de deux parents, il fut recueilli
par le régiment de son père qui la fit étudier.
Plus tard, il fit connaissance d'un certain LURGAN, grand marchand et agent de
"l'Intelligence Service" aux Indes. Celui-ci trouva que Kim pourrait rendre de grands services au
gouvernement indien; il se mit donc à lui donner des leçons. Il lui apprenait à remarquer et à
retenir certains détails, connaissances nécessaires à tout service de recherche secrète et à tout
détective. Lurgan mit Kim en compétition avec un jeune indien; il leur montrait pendant une
minute, un plateau rempli de pierres précieuses et de bibelots. Puis il couvrait le plateau d'un
châle et leur demandait d'en décrire le contenu. Après plusieurs séances, Kim devint très habile à
ce jeu. C'est le "jeu de Kim ".

On peut commencer ce jeu avec quelques objets simples qu'on met sur la table. Puis, on
complique le jeu. Au lieu de donner la liste immédiatement, on essaie de la reproduire une heure
plus tard. On peut aussi passer les objets dans l'ombre. Et pour se rappeler les objets plus
facilement, on s'efforcera de les classer en diverses catégories suivant la forme, la couleur,
l'usage, etc. ... On peut aussi faire ce jeu, les yeux bandés, en essayant de reconnaître les objets au
toucher, à l'odeur, au son.
Comme on peut la remarquer, le but de ce jeu est non seulement d'apprendre à remarquer
et à retenir certains détails, mais d'une façon plus générale, d'apprendre à exercer tous ses sens,
d'apprendre à voir et à retenir les faits et les signes.
Pratique du jeu: Le meneur de jeu dispose quinze à vingt objets sur un plateau. Les
joueurs sont admis à observer le plateau pendant 60 secondes. Puis le plateau est retiré et chacun
doit transcrire de mémoire la liste des objets observés. Le gagnant est celui qui a retenu le plus
grand nombre d'objets; il peut à son tour arranger le plateau suivant.
Si l'on est que deux joueurs, chacun arrange le plateau à son tour.

Variantes du jeu:
On demande d'établir l'inventaire du plateau dix minutes après que le plateau ait été soustrait à la
vue.
Les joueurs font un croquis situant l'emplacement exact de chaque objet sur le plateau.
On ne montre le plateau que pendant 30 secondes, puis on le couvre et on y déplace un
objet ou on en remplace un par un autre. Lorsqu'on représente le plateau, les joueurs doivent
découvrir immédiatement la modification intervenue.
Il est très possible de jouer sans plateau: en déplaçant des bibelots ou des meubles dans
une pièce; en modifiant la disposition des volumes sur un rayon de bibliothèque, etc.
Kim au toucher, à l'odorat, à l'ouïe, au gout, etc. …

10ème Leçon: Les devoirs des enfants (par LWANGA et KAHENGA)

Le devoir, c'est ce à quoi on est obligé légalement (conformément à la loi) ou moralement


(du point de vue des règles de conduite, de la justice, des habitudes de la société,...).

Envers les parents : les enfants doivent à leurs parents affection, obéissance, respect et
assistance, c'est-à-dire qu'ils sont tenus :

1) de les aimer et leur témoigner l'affection;


2) de suivre leur conseil et leur obéir;
3) de leur répondre poliment et jamais se moquer d'eux;
4) de ne jamais user de leur force physique pour les frapper ou les malmener; ...

Entre eux: la famille est la première société. Elle est la base du pays. Il faut que tous les
membres de la famille soient unis et polis entre eux. Les enfants doivent être aimables, généreux,
prévenants et serviables. Les aînés ont un devoir supplémentaire : celui du bon exemple.
A l'Ecole: l'école est le prolongement de la famille. Les élèves doivent à leurs
instructeurs, comme à leurs parents : affection, obéissance, respect et assistance au besoin. Ils
doivent considérer leurs camarades comme des frères et sœurs; être charitables, généreux,
prévenants et serviables envers eux.

11ème Leçon : Les signes de pistes (par MULUMBA et BAKOMA)


Ce sont des signes conventionnels qui permettent à un initié de suivre une piste tracée
d'avance par un autre. Une piste est donc "une série de signes plus ou moins conventionnels que
tu as disposes le long d'un parcours pour permettre il un autre de te rejoindre" (14).

Le but d'un tel exercice est d'apprendre aux encadrés, de façon générale, à réfléchir sur les
faits et signes et s'entraîner à les rassembler pour les interpréter. Cela fait suite à l'exercice de
Kim dont le but est de retenir certains détails et d'exercer ses sens. Avec le jeu de piste, on va
plus loin. Après avoir retenu les signes, on leur donne une signification.
Voici quelques signes de pistes qu'on retient généralement :

12ème Leçon : Tracer une piste et suivre une piste


tracée (par MU-LUMBA et BAKOMA)
Quelques règles :
* Les signes de pistes se mettent toujours du côté droit du
chemin, sur le sol ou sur les arbres ou arbustes, jusqu'à la
hauteur des yeux. Il ne faut pas que les passants les
remarquent.
* Plus le chemin est sinueux, plus les signes doivent être
rapprochés.
* Sur une route droite, il est inutile de multiplier les signes.
* Quand il y a un long parcours à faire sur une route, il vaut mieux disposer un message caché.
* Les signes de pistes ne doivent jamais être trop grands: 10 à 15 cm sont généralement
suffisants.
* Une piste se suit en silence.

Quelques conseils :

* Quand tu trouves un message, tu dois l'exécuter avant de continuer la piste.


* N'abandonne pas un signe avant d'avoir repéré la direction à suivre.
* Ne marche pas sur les signes tracés, tu risques de les effacer.
* Ne t'énerve pas, mais réfléchis pour interpréter les signes.
* En cherchant un message, ne remue pas tout le terrain, ne creuse pas, n'abîme rien.

N.B. : - On peut tracer des pistes au moyen de signes de tout genre: on peut employer des bouts
de bois, des cailloux, des herbes noués, des branches cassées mais jamais des feuilles ni
des herbes qui peuvent facilement s'envoler.

- Trouver du temps pour les exercices pratiques. Il faudra aller pour cela à des endroits
reculés ou l'on peut bien s'exercer à suivre une piste tracée.

13ème Leçon : L'Hymne (par LWANGA et KAHENGA)

Le terme hymne veut dire chant. Il est dédié soit à la gloire de Dieu, soit à un héros, à un
personnage puissant, à des institutions. Il est donc particulier.
Par l'hymne, on exprime l'être, le passé et les aspirations de et par rapport à celui ( ou ce )
pour qui le chant est exécuté. Il doit être exécuté avec respect, sans déformation et doit être
chanté avec joie et fierté. La station débout et correcte est requise lors de l'exécution du chant.
Par l'hymne national qui n'est qu'un chant patriotique adopté par chaque pays pour être exécuté
dans les cérémonies solennelles, les citoyens expriment l'être, le passé et les aspirations de leur
nation. Comme pour le drapeau, ils doivent beaucoup d'égards à l'hymne national et doivent
l'exécuter avec respect, par amour pour leur patrie.

Exemple d’hymne:
- Hymne des KA
- La Zaïroise pour le Zaïre
- La Marseillaise pour la France
- La Brabançonne pour la Belgique
- Débout Congolais pour la République démocratique du Congo (RDC)

N.B.: Vous trouverez les textes de certains hymnes en annexes III ainsi qu'un bref aperçu
historique de ces chants, s'il le faut.
14ème Leçon : Conte 4 : La Machette (par LWANGA et KAHENGA)

Un homme qui avait trois garçons, était chasseur et tressait des filets; on le voyait, à ses
moments libres, manier sa machette pour décortiquer les fibres des meilleurs lianes et en tresser
de merveilleux pièges et des filets à toute épreuve.
Quand celui-ci mourait, il dit à ses enfants: "Je n'ai rien il vous laisser, rien que cette
machette et ces cordes ".
L'aîné, peu alléché par ce modeste héritage, s'en alla chercher fortune ailleurs. Quant aux
cadets, ils s'établirent fabricants de piège et filets, en vendirent aux chasseurs des environs et
amassèrent un certain bien. L'aîné, tombé finalement dans la misère la plus pénible, revint
chercher aide au logis familial. Alors ses frères l'accueillirent gentiment; le firent asseoir et lui
mirent dans les mains l'héritage de leur père: " Voici la machette et ces cordes que nous avons
reçus. Fais comme nous: apprends il t'en servir et, comme nous, tu deviendras riche" !

Leçon: Tu souhaites une belle vie. Elle sera ce que tu la feras. Elle ne viendra pas toute faite à ta
rencontre. C'est à toi de la construire par ton travail consciencieux.

15ème Leçon : La signalisation routière et la prudence sur la voie publique (par


MULUMBA et BAKOMA)

1. La voie publique.
Un piéton en tant que bon usager de la voie publique est prudent et connaît le code de la route.
Il le respecte, car ne pas respecter le code de la route, c'est être criminel en ce sens qu'on, expose
les autres et soi-même à des dangers.

Quelques conseils il l'enfant, usager de la voie publique:

- Fais très attention;


- Ne joue pas dans la rue;
- Ecoute les conseils des parents et éducateurs;
- Obéis au gendarme (agent de roulage );
- Marche sur le trottoir et non sur la route;
- Avant de traverser, arrête-toi sur le bord du trottoir, regarde soigneusement à gauche puis à
droite s'il n'y a pas de danger imminent, puis traverse
- En traversant, ne cours pas, car tu risques d'être surpris par un autre véhicule au devant de toi,
mais marche en continuant de regarder à gauche et à droite.
- Ne traverse pas un carrefour d'un seul coup, en diagonale; mais traverse chaque rue séparément
pour atteindre l'endroit voulu;
- Là ou c'est indiqué, traverse la rue sur le passage pour piétons dessiné sur la route par de larges
bandes blanches ou Jaunes;
- Tâche de reconnaître les signaux routiers.
2. Feu de signalisation
Ce feu placé au carrefour des routes ( là ou cela existe) permet à tout usager de la voie
publique une bonne circulation. Il éveille l'attention et la prudence de tous et joue le rôle
d'aiguilleur de la circulation.
Généralement ce feu se présente sous forme de trois lampes de différentes couleurs ou d'une
lampe à trois différentes couleurs (rouge, jaune, verte).
Placé en face de l'usager, il lui transmet un message. Lequel et comment? Si le rouge s'allume,
cet usagé doit obligatoirement s'arrêter; le jaune allumé l'appelle au ralentissement parce que
bientôt, le rouge s'allumera; tandis que le vert allumé l'autorise à circuler.
Placé en face du trottoir, il concerne plus le piéton. Comment? Le feu est présenté sous forme
de dessin d'un homme en station debout sur la lampe rouge et d'un homme marchant sur la verte
ou simplement sous la forme d'une lampe ou d'un écrit soit rouge, soit vert. Si c'est le rouge qui
est allumé, cela signifie que l'usager doit s'abstenir de traverser tandis que le vert allumé l'en
autorise.

16ème Leçon : Le drapeau (par LWANGA et KAHENGA)

Un drapeau est" une pièce d'étoffe attachée il une hampe (bois, fer,) portant les couleurs d'une
nation, d'un parti, etc.... (cf. Dictionnaire Larousse). Comme la définition l'indique, chaque
nation, ou organisation a son drapeau caractérisé par ses couleurs propres. Le drapeau est donc
l'incarnation d'une patrie, d'une communauté, d'une organisation, d'un groupe d'hommes "
Nous devons rendre honneur à notre drapeau et ainsi montrer le respect que nous vouons à
notre nation, ou à notre organisation. Il faut le respecter et l'aimer autant que la patrie ou l'entité
qu'il représente. L'honneur que nous lui devons et qui se manifeste par le" salut au drapeau ",
accompagné de l'exécution de l'hymne, exprime nos sentiments d'amour et de dévouement envers
notre patrie ou notre mouvement et tous ceux qui sont les auteurs de notre vie. Malgré
l'impatience d'aller aux différentes occupations, le drapeau doit être salué avec respect, avec joie,
avec fierté.
Pendant" le salut au drapeau", on se tient débout et on adopte une tenue impeccable pour
manifester son attachement à la patrie.
On enlève son chapeau de la tête si on en porte un, tout comme on fait devant un supérieur ou en
entrant dans une église. Toutes les couleurs et tous les symboles marqués sur le drapeau ont un
sens propre.

N.B.: En annexe IV, vous trouverez certaines notes explicatives.

17ème Leçon: La signalisation routière et la prudence sur la voie publique (par MULUMBA
et BAKOMA)

: danger : il faut donc être prudent.


: Attention école : ce signe indique aux bus, aux automobiles. un endroit
très fréquenté par des écoliers.

: Je me trouve sur une partie de la route ou il y a un grave danger. Il faut


donc faire ATTENTION.
.

: Endroit ou les cyclistes débouchent sur la chaussée ou la traversent. Aussi


bien les automobilistes que les piétons doivent faire attention.

: J'approche d'une partie de la route ou il y a des travaux. Il faut faire attention


aux trous et aux camions.

: Je vais traverser une voie de chemin de fer. Avant de le faire, je dois


m'assurer qu'aucun train n'arrive.
Si la barrière y est fermée; je dois attendre que le responsable l'ouvre.
Souvent, ce signal est accompagné d'un feu rouge qui s'allume, il
l'approche du train.

: Dès qu'on le voit, il faut se demander: "Qu'est-ce que je suis obligé de


faire il cet endroit" ?
Regarde alors le dessin en blanc qui t'indique ce qu'il faut faire.

: Chemin obligatoire pour les piétons.

: Chemin obligatoire pour les cyclistes.


18ème Leçon : La signalisation routière et la prudence sur la voie publique (suite et fin) (par
MULUMBA et BAKOMA)

: Des que je le vois, je dois me rendre compte que quelque chose est
interdit il l'endroit où je me trouve et je dois me demander; "Qu'est-ce
qui est interdit à cet endroit" ?

: Circulation interdite. Les véhicules ne peuvent pas passer. Seuls les


piétons peuvent continuer leur route.
: Accès interdit. Les véhicules doivent s'arrêter. Les piétons peuvent
encore passer.

: Accès interdit aux piétons.

: Accès interdit aux charrettes il bras (pousse-pousse)

: Accès interdit aux vélos. On ne peut poursuivre sa route qu'en


poussant son vélo.

N.B. : Trouver du temps, un lieu et des occasions pour mettre


ces connaissances en pratique.

: Indique la proximité d'un hôpital (grand H en blanc)

: Indique 13 présence d'un poste de secours, d'un dispensaire (croix.


en rouge)
: Indique un passage pour piétons. Quand il ya un passage pour piétons, on
doit l'utiliser. Ce passage est dessiné sur 13 route par de larges bandes
blanches ou jaunes. On traverse alors en marchant sur ces bandes.

19ème Leçon : L'année Liturgique (par KAGGW A et MEKA)

Nous avons dit dans notre leçon sur la prière (14ème leçon du premier voyage) que le
Christ Jésus nous invitait à deux sortes de prière: la prière personnelle et la prière
communautaire.
La liturgie fait partie de la prière communautaire. L'Eglise, notre mère, se soucie
d'alimenter notre vie de prière par des thèmes appropriés, à jours fixes, tout au long de l'année.
C'est ce canevas proposé par l'Eglise pour une année que nous appelons: " Année liturgique ".
Chaque année, au cours de différents mois qui la composent, nous faisons mémoire des
grands événements qui ont marqué la vie de Jésus-Christ sur terre. A Noël , nous fêtons la
naissance de Jésus; et nous préparons la célébration de cette fête pendant la période de l'Avent
qui dure quatre semaines. Durant la semaine sainte et à Pâques nous célébrons la passion, la mort
et la résurrection du Christ; et nous préparons ces célébrations pendant une période de quarante
jours appelée Carême. Après Pâques, nous célébrons aussi l'Ascension ou le retour du Christ
auprès de son Père, et la Pentecôte ou la descente su Saint Esprit sur les apôtres.
Pendant les autres dimanches de l'année, nous faisons mémoire des enseignements de
Jésus et des actes par lesquels il nous a montré son amour. Nous fêtons aussi au cours de l'année
des événements liés à la Vierge Marie, Mère de Dieu ainsi que les martyrs et autres saints.
L'année liturgique commence le premier dimanche de l'Avent et se clôture le dimanche du
Christ-Roi, dernier dimanche du temps ordinaire.
N.B. : Les assistants spirituels, Mapera, Mamera et les encadreurs s'efforceront à préparer les KA
à bien vivre les temps forts de l'année liturgique (Avent, Noël, Carême, Pâques).

20ème Leçon : Conte 5 : L'Eléphant et le moustique (par LWANGA et KAHENGA)


" Je pourrais te tuer si je voulais, déclara brusquement le frêle moustique à l'énorme éléphant
".
- Toi, moustique! Me tuer, moi, l'éléphant! Mais tu ne t'es donc pas regardé dans une glace?
répliqua l'éléphant, en chantant de rire.
- Je te répète que, si je voulais, il ne me serait pas difficile de t'ôter la vie, malgré la disproportion
de nos forces, riposta le moustique.
- Eh bien; soit! Chétif insecte, dit l'éléphant, vexé de cette insistance; battons-nous tout de suite.
- Non, non, pas en plein jour, reprit le moustique. Moi, je ne me bats que la nuit. En attendant, je
te préviens, aiguise bien ton grand coutelas, car la lutte sera longue et terrible.
La nuit venue, l'éléphant se prépare au combat, cambre sa taille et attend de pied ferme, certain
de vaincre. Comme il fait noir, il cherche son ennemi dans l'obscurité.
- " Moustique, ou es-tu? que je t'assomme.
- Sur la tête de ta femme.
V'lan! un grand coup de couteau sur la tête de sa femme et celle-ci tombe morte, le crâne
fendu.
Ou donc es-tu vil insecte!
- Sur la tête de ta seconde femme
V'lan! un autre coup de couteau tranche la tête de la seconde femme.
- Encore une fois, ou es-tu, vilaine bestiole?
- Sous le ventre de ton fils.
L'éléphant qui commence à s'énerver, envoie un grand coup de couteau à son fils et lui ouvre le
ventre. Encore un mort.
- Mais ou donc es-tu, diable de moustique?
- Sous ton propre ventre, espèce de sot.
De plus en plus furieux, et voulant en finir avec ce misérable avorton qui le défie et l'agace,
lui, le roi du règne animal; l'éléphant s'enfonce son grand coutelas dans le ventre. Toutes ses
entrailles sont à découvert et se répandent sur le sol, et bientôt lui-même s'écroule comme une
masse et ... expire, tandis que le moustique, victorieux, va partout annoncer son triomphe.

Leçon : Il ne faut jamais mépriser personne. Nos ennemis les plus faibles sont parfois les plus
redoutables. Quand on a peu de force, il faut de l'esprit.

21ème Leçon : Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)


Le secourisme est l'ensemble de moyens qui peuvent être mis en œuvre pour porter
secours aux personnes en danger et leur donner les premiers soins. Comment traiter les plaies?
1. Nettoyer: pour enlever les saletés, la poussière et les microbes qui auraient pu pénétrer dans la
plaie, lavons-la abondamment avec de l'eau bouillie et du savon.
(Attention en cas d' hémorragie, comprimons la plaie) .
2. Désinfecter: pour tuer surement les microbes qui seraient restés dans la plaie malgré le
nettoyage, tamponnons celle-ci avec du mercurochrome.
3. Panser: pour empêcher à tout prix les microbes de pénétrer à nouveau dans la plaie, et afin de
lui permettre de guérir rapidement, protégeons-la au moyen d'un pansement propre et sans
microbes! Il suffira de laver un linge au savon et de l'exposer au soleil jusqu'à ce qu'il soit
complètement sec. Il est souhaitable de le repasser avec un fer chaud. (Le soleil et la forte chaleur
du fer à repasser tuent les microbes). Il est nécessaire de changer le pansement tous les deux
jours.
4. En cas de plaie profonde (par objets pointus tels que clous, épines) ou étendue, ou encore si
une douleur forte persiste après un ou deux jours, consultons sans retard un infirmier au
dispensaire ou à l' hôpital.

22ème Leçon : Les sacrements (par KAGGW A et ME KA)


Ecoute....
Mongenda part pour l'Europe. La veille de son départ, sa mère lui prodigue quelques
conseils. Emue à l'idée que son enfant va la quitter, elle coupe une petite bande de tissu de son
pagne et la lui noue autour du poignet droit, en prononçant quelques paroles de bénédiction.
Loin de la mère, cette bande de pagne rappellera à Mongenda tous les conseils que sa
maman lui a donnés la nuit ou ils se sont séparés. Oui, la mère sera loin des yeux mais près du
cœur. Invisible d'une certaine manière, mais toujours présente à travers ce symbole. Cette bande
de sa maman sera pour Mongenda à la fois un signe et une aide.
Il en est un peu de même des sacrements. L'Eglise, fondée par Jésus-Christ, est le
sacrement universel du salut, c'est-à--dire l'instrument du Christ pour transmettre au monde les
grâces de la Rédemption. Dans l'Eglise se trouve la plénitude des moyens du salut. Les
sacrements sont les actions principales et fondamentales du Christ dans l'Eglise. Ils sont des
SIGNES sensibles institués par Jésus, pour produire ou augmenter la grâce dans nos âmes, afin
de nous sanctifier, d'édifier son corps et de rendre un culte à Dieu.
Les sacrements sont des signes sensibles, c'est-à-dire des signes que l'on peut voir,
toucher ou entendre. Observons dans l'Evangile comment Jésus procède pour guérir, ressusciter,
commander au vent et à la mer. Il pourrait agir sans rien dire, il pourrait faire un miracle rien
qu'en le voulant. Mais il tient à prononcer des paroles et à poser des gestes. Pour guérir l'aveugle-
né, par exemple, Jésus crache par terre, fait de la boue avec sa salive et l'applique sur les yeux de
l'aveugle, puis il lui dit: "Va te laver il la piscine de Siloé ".
L'homme s'en va donc, se lave et revient en voyant clair (Jn 9, 6-7). La boue a-t-elle une
force? Ou bien, la piscine a-t-elle une puissance? Qu'ajoutent-elles dans ce miracle de Jésus? Si
Jésus fait ainsi, c'est parce qu'il nous connaît bien. Il sait que nous comprenons mieux quand il
nous parle et quand nous voyons des gestes. C'est pourquoi, Jésus a attaché à des signes non
seulement les miracles qu'il a faits sur le corps, mais aussi la grâce qu'il apporte pour sanctifier
les âmes.
Les sacrements sont une parfaite adaptation de Dieu à notre condition humaine. Ils sont
signes et moyens. Et l'Eglise, notre mère, a défini qu'il y a sept sacrements institués par Notre
Seigneur Jésus-Christ, à savoir: le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la pénitence, l'onction
des malades, 'l'ordre et le mariage. Mais que nous dit l'Ecriture à ce
propos? (à suivre ).

23ème leçon : Les sacrements dans l'Ecriture (par KAGGW A et ME KA)


L'Evangile parle explicitement de certains sacrements institués par Notre Seigneur. Nous
y voyons Jésus prescrire à ses disciples de baptiser (Mt 28,19), leur communiquer le pouvoir de
remettre les péchés (Jn 20,23), célébrer le sacrifice de son corps et de son sang et inviter ses
apôtres à continuer de faire de même (Le 22, 19-20) . Mais l'Evangile ne raconte pas tout ce qu'a
fait Notre Seigneur. Saint Jean l'atteste à la fin de sa narration évangélique. Bien des choses ont
été accomplies par Notre Seigneur qui ne se trouvent pas décrites dans les Evangiles. Nous les
avons apprises par la tradition. Parmi ces choses-là se trouvent certains sacrements, ceux dont les
évangiles ne nous rapportent pas l'institution mais que nous trouvons en usage dès les temps
apostoliques. Nous voyons en effet les apôtres imposer les mains pour "confirmer" (Ac 8, 14-18)
et comme pour ordonner un ministre sacré (1 Tm 4, 14) . Saint Jacques dit de faire une onction
sur les malades (Jc 5, 14-16) . Le mariage, institué par Dieu dès la création de l'homme et de la
femme - ce que Jésus rappellera en insistant sur l'unité et l'indissolubilité du mariage (Mt 19, 4-6)
- devient un sacrement entre baptisés, Saint Paul y fait allusion en parlant des devoirs mutuels
entre mari et femme (Eph 5, 21-23). Comme on le voit, tous les sept sacrements ont une base
scripturaire.
* De quoi se composent les sacrements?
Tous les sacrements se composent de trois éléments :
- les choses comme matière,
- les paroles comme forme,
- et la personne du ministre qui le confère avec l'intention de faire ce que fait l'Eglise.
Un mot sur le sens des sacrements :

- Le baptême nous fait naître à la vie divine


- La confirmation nous donne les dons de l'Esprit Saint
- L'Eucharistie nous unit au Christ et nourrit notre vie intérieure
- La pénitence nous donne le pardon de nos péchés et nous réconcilie avec Dieu.
- L'onction des malades purifie et fortifie notre âme dans la maladie, guérit notre corps et nous
aide à nous associer au mystère de la passion et de la mort du Christ.
- Le mariage unit l' homme et la femme pour la vie, afin de s'aimer et de fonder un foyer.
- L'ordre confère à une personne la mission d'accomplir le travail de diacre, de prêtre ou d'évêque
au service du peuple de Dieu, pour le conduire dans la voie du salut.
Par trois sacrements, le Christ imprime dans l'âme un caractère ineffaçable: le baptême et la
confirmation qui font le chrétien, puis l'ordre qui sacre les continuateurs du Christ.

24ème Leçon : L'heure (par MULUMBA et BAKOMA)

Une heure est la 24ème partie d'un jour, c'est-a-dire qu'un jour comprend 24 heures. Elle
comporte elle-même 60 minutes et chaque minute comprend 60 secondes.
Pour connaître l' heure, on utilise une montre ou une horloge. Celle-ci indique seulement
12 heures qu'il faut donc multiplier par 2 pour avoir le temps que vaut un jour. Dans la lecture de
l' heure, il faut tenir compte de deux aiguilles, la troisième (s'il y en a), la plus rapide qui indique
les secondes étant secondaire. La première aiguille, la plus courte, indique les heures. Sa marche
est à peine perceptible. La deuxième indique les minutes. Sa marche est un peu mieux
perceptible.
La circonférence d'une montre est divisée en 12 parties. La petite aiguille parcourt
chacune des parties en une heure; c'est ainsi que chacune des parties porte un chiffre, allant de 1
à 12, qui indique l' heure qu'il est. La grande aiguille, elle, parcourt chacune des parties en 5
minutes. C'est pourquoi chaque partie est subdivisée en des petits traits, indiquant les minutes.
Actuellement, avec le progrès technologique, nous avons aussi des montres non pas avec
aiguilles mais à la place, un écran ou apparaissent des chiffres indiquant l'heure, les minutes
voire les secondes. Sur certaines montres à écran les heures vont de 1 à 12 tandis que dans
d'autres, elles vont de 1 à 24 ; ce qui rend la lecture plus facile.
Dans la lecture d'une montre, on mentionne d'abord l'heure en observant la petite aiguille
ou le chiffre, ou nombre apparaissant à gauche de l'écran; puis les minutes en observant la grande
aiguille ou le chiffre ou nombre apparaissant à droite (pour la montre à écran sans secondes) ou
au milieu (pour la montre à écran avec secondes). On peut aussi compter l'heure en utilisant des
fractions. Ainsi, on divise généralement une heure en quatre parties: 15 minutes font un quart d'
heure, 30 minutes font une demi-heure. L' heure n' est pas toujours donnée de façon progressive
.Elle l'est aussi de façon dégressive. On parle alors de 14 heures moins le quart, pour 13 h 45' ou
14 heures moins 10, pour dire 13h50'.
Exhortation: Tout KA doit pouvoir dresser l' horaire de sa journée. Il doit programmer et
prévoir ce qu'il va faire du matin au soir. Cela est d'une utilité très pratique et permet de rester
organisé.
Ainsi il prévoira en dehors des heures des cours, un temps de repos et de divertissement,
de prière, d'étude. Il s'arrangera pour être toujours en famille dès le coucher du soleil, pour se
coucher a temps (exemple, à 21 heures) et pour avoir au moins 9 heures de sommeil.

25ème Leçon : Revenir sur la 3ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASlMA)

26ème Leçon : La Messe (par KAGGW A et MEKA)


La messe ou sacrifice eucharistique est le rite que l'Eglise célèbre chaque jour pour :
- offrir à Dieu le sacrifice de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ;
- nous offrir nous-mêmes et offrir ce que nous avons (notre travail, nos biens, nos études, ...)
- faire mémoire de notre Seigneur Jésus - Christ ("Vous ferez cela en mémoire de moi';
- nourrir notre âme de la parole de Dieu et du Corps et du Sang du Christ;
- consolider nos liens fraternels: le mot "liturgie" veut dire : "œuvre du peuple"; la liturgie est un
événement et un acte communautaire de tout le peuple de Dieu.
La messe est la prière de l'Eglise par excellence et est divisée en deux grandes parties: la
célébration de la parole et la célébration de l'Eucharistie. Tout KA doit participer régulièrement à
la messe du dimanche, et, si possible, quelques fois en semaine.
27ème Leçon : Revenir sur la 4e leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA)

28ème Leçon : La vénération de la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu (par KAGGW A et
MEKA)
L'Eglise a une doctrine bien développée et cohérente sur la Vierge Marie, doctrine basée
sur la Révélation biblique. Aussi, la présente-t-elle principalement comme sa mère et son modèle.
Plusieurs textes bibliques justifient cette reconnaissance de Marie comme mère de l'Eglise et
donc notre mère. Plusieurs textes bibliques permettent de la présenter comme "exemplaire dans
l'ordre de la foi, de l'amour et par sa parfaite union au Christ" .
Retenons donc ces quelques textes bibliques :
Luc 1, 26-38 : L'annonciation.
L'ange dit à Marie:" Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi" (V.28)
"Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu" (V.30).
Luc 1,39-56 : La visitation.
Sous l'action de l'Esprit Saint, Elisabeth dit à Marie: "Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit
de ton sein! (VA2). Et dans son cantique, Marie dira: " Oui, désormais toutes les générations me
diront bienheureuse" (VA8).
Jean 2, 1-8 : Marie à Cana.
Marie arrache à Jésus son premier miracle quand bien même, avait-il dit, "Mon heure n'est pas
encore arrivée" (VA). Marie est capable de nous obtenir des faveurs auprès de son fils Jésus par
ce qu'elle est sa mère et grâce à sa grande foi: " Tout ce qu'il vous dira, faites-le" (V.5). Et Marie
s'est ainsi adressé aux serviteurs alors que Jésus n'avait pas donné expressément son accord. Et
pourtant, il s'est exécuté.
Jean 19, 25-27 : Marie près de la croix de Jésus.
Jésus dit à sa mère: " Femme, voici ton fils" (V.26) et à Jean le disciple qu'il aimait: " Voici ta
mère" (V.27). Il faut voir ici:" la proclamation de la maternité spirituelle de Marie il l'égard des
croyants représentés par le disciple bien-aimé". Jésus lui-même nous a donc donné Marie
comme notre mère.

Les paroles d'Elisabeth et le cantique de la Vierge Marie sont très éloquents et légitiment
bien le culte de Marie. C'est sous l'action de l'Esprit Saint qu'Elisabeth adresse des paroles
bienveillantes à sa cousine Marie. Ces paroles viennent donc de Dieu lui-même. Et Marie, pleine
de grâces, est une figure spéciale, une femme exceptionnelle, bénie entre toutes les femmes; dont
la salutation fait tressaillir d'allégresse l'enfant dans le sein d'Elisabeth. On pourrait même
interpréter cette même salutation comme" ayant transmis" l'Esprit Saint à Elisabeth: " Et il
advint, des qu'Elisabeth eut entendu la salutation de' Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein
et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint " (Lc 1,41).
Pour sa part, Marie prédit elle même que désormais, toutes les générations l'appelleront"
BIENHEUREUSE" : Le culte à Marie n'est-il pas la réalisation de cette parole?
L'Eglise catholique n'adore pas la Vierge Marie. L'adoration est réservée à Dieu seul.
Jamais l'Eglise catholique n' a voulu placer Marie au rang du Christ ni à celui de son Père. Nous
réservons à Marie un culte de vénération spéciale telle que nous la devons à une personne qui a
su être transformée totalement par l'amour de Dieu.
Si le chrétien possède des images et des stat.ues de la vierge Marie, ce n'est pas pour les
adorer mais pour s'en servir lors de sa vénération par la prière, l'allumage de bougies ou par
d'autres actes exprimant sa dévotion. Celui qui prie, dans sa vénération à la Vierge Marie, ne
s'adresse pas à l'image ou à la statue mais à la Vierge elle-même, représentée par ces signes
visibles qui aident les fidèles à se concentrer dans la prière et la méditation.
N.B. Jésus-Christ étant le seul intermédiaire entre le Père et nous, la prière à Marie doit
consister à lui demander de nous obtenir des faveurs auprès de ce seul intermédiaire: Jésus-
Christ. Toute prière chrétienne est faite, en effet, par Jésus, le Christ notre Seigneur. C'est ainsi
que dans la prière appelée: " AVE MARIA ", nous commençons par reprendre les paroles de
l'ange Gabriel et d'Elisabeth pour demander ensuite à Marie de prier pour nous.

29ème leçon : Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)


Maux de tête et Etat grippal

Maux de tête : Dus souvent à la constipation, à la fatigue, à des troubles hépatiques. Peuvent être
le début d'autres malaises ou maladies. Si température, voir grippe, méningite, etc. ...
S'il n'y a pas d'autre symptôme: aspirine ou analogue, repos et prendre la température.
Si cette température persiste ou autre symptôme plus gave: consulter le médecin.
Etat grippal : Courbatures, céphalées, température, fatigue ... Il faut isoler le malade et appeler le
médecin. Notons que ce peut être le début possible d'une affection en incubation ou
autre. Cependant, ne pas s'affoler pour une fatigue avec maux de tête, légère
augmentation possible de la température. Isoler et attendre un peu au repos avec des
analgésiques (aspirine ...

30ème Leçon : Revenir sur la 5ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA)
C. PROGRAMME DU TROISIEME VOYAGE : SUR LA ROUTE DE MENGO ET DE
PAWA – VUBE

1ère Leçon : conte 6 : ''Le coq et la fourmi noire" (par LW ANGA et KAHENGA)

Nos ancêtres racontent que dans le temps, tous les animaux vivaient ensemble, même
ceux qui sont actuellement des animaux domestiques. Dans un de ces villages d'animaux,
vivaient ensemble le coq et la fourmi, qui s'aimaient vraiment.
Un jour, survint une grande famine, beaucoup d'animaux mouraient. Tous les féticheurs
furent invités pour essayer de trouver le mal; on croyait à la colère des ancêtres morts; des
sacrifices furent offerts à leur intention; mais les animaux continuaient à mourir; pas de pluie, pas
de nourriture. La dernière décision fut de quitter le village.
Le coq et la fourmi noire décidèrent de continuer à vivre ensemble et de rester quand
même dans leur village.
Un matin, la fourmi noire s'éveilla et alla trouver le coq. Ils se saluèrent et se mirent à
discuter sur leur sort, quand, brusquement, un inconnu, un homme grand et fort, un chasseur sans
doute, qui était perdu dans la forêt depuis trois jours, sortit du couvert, attiré par la discussion du
coq et de la fourmi.
Il se mit à interroger ces deux êtres maigres, presque morts de faim. Le chasseur leur
demanda s'ils connaissaient un sentier qui pouvait l'amener dans son village, promettant en
récompense un sac de mais. Connaissant ce sentier, les deux animaux servirent de guide. Ils
arrivèrent au village et l' homme leur donna le sac de maïs promis. Tout heureux, ils remercièrent
l' homme et se mirent de toutes leurs forces en direction de leur village.
Près d'une rivière, ils déposèrent leur sac. La fourmi noire dit: "Faisons de la farine avec
une partie du sac et gardons le
reste des grains de maïs pour les planter quand la pluie tombera de nouveau ".
Le coq, lui, fut d'un "avis différent. "Nous ferons de la farine avec tout le sac", dit-il. Et
aussitôt, il prit le sac et le plongea dans l'eau afin que les grains se ramollissent et qu'on puisse les
piler plus facilement dans le mortier.

Après un certain temps, nos deux amis retirèrent les grains de l'eau. Le coq, à la vue de
ces grains ramollis et forts gonflés, fut rempli d'admiration, et il fit part à la fourmi de ses
sentiments. Ils étaient, tous deux, si contents de leurs forces: ''Ah a a a a" ! Mais le coq riait
tellement que brusquement, son bec se déchira.
La fourmi noire se moqua de son compagnon: "Mon cher, lui dit-elle, comme te voila
vilain" ! Le coq entendant ces paroles, se fâcha terriblement; il sauta sur la fourmi noire et la
mangea.
La famille de la fourmi noire, apprenant l'affaire, se mit à courir sous terre, ou elle est
restée jusqu'aujourd'hui.
Le coq, lui, avec toute sa famille, fit un grand dîner de grains de maïs. En un rien de
temps, le sac fut vidé. Le coq, alors, se fit la réflexion suivante : " Inutile de rester ici, dans ce
village ou il n'y a plus rien à manger. Allons vivre aux dépens de l'homme qui nous nourrira
certainement".
Ainsi, le coq et sa famille se mirent en route jusqu'au village de l'homme ou ils reçurent
de la nourriture, mais au prix de leur liberté, devenant esclaves pour toujours.
Leçons : * Ne te moque pas de ton prochain : Tu le regretteras.
* Mieux vaut travailler pour être libre, plutôt que d'être nourri pour devenir esclave.

2ème Leçon : La prière du chapelet (Par KAGGW A et MEKA)

Un "chapelet" signifie un petit chapeau, au sens de couronne. La couronne dont on ornait,


au Moyen-âge, les statues de la Vierge, était confectionnée de roses. Puis, elle formait un collier
de roses. Chacune des roses symbolisant une prière qu'on adressait à la Maman de Jésus. De cela
a surgi l'idée de se servir d'un collier de grains pour prier la Vierge.

Comment l'utiliser?
La forme du chapelet répond à l'usage qui en est fait pour la prière. La récitation du
chapelet comporte en effet cinq dizaines de ''Ave Maria" (Je vous salue Marie), chaque dizaine
étant introduite par un "Pater" (Notre Père), symbolisé par les grains séparant les dizaines.
Celles-ci sont conclues par un "Gloria Patri" (Gloire au Père).
Un rosaire comprend la récitation de trois chapelets. L'ensemble de cette prière est
introduite par une profession de la foi formulée dans le Symbole des Apôtres (Credo) et signifiée
par la croix attachée au chapelet. L'expression de la foi (Credo) est suivie d'un "Pater" adressé au
Père et de trois ''Ave Maria".

* Mystères joyeux :
1) Annonciation : Lc 1, 26-38
2) Visitation : Lc 1, 39-56
3) Nativité : Lc 2, 1-20
4) Présentation de Jésus: Lc 2, 21-38
5) Jésus retrouvé au temple: Lc 2, 41-52

* Mystères douloureux :
1) Agonie au jardin des Oliviers: Lc 22, 39-46 ;
Mc 14, 32-42
2) Flagellation : Jn 19, 1-3
3) Couronnement d'épines: Mt 27, 27-31
4) Portement de croix : Mc 15, 20-22 ;
Lc 23, 26-34
5) Mort du Christ sur la croix: Mt 27,45-56 ;
Jn 19, 28-30.
* Mystères glorieux :
1) Résurrection : Mt 28,1-8
Jn 20,1-10
2) Ascension : Mc 16,19-20
Lc 24,50-53
Ac 1,6-11
3) Pentecôte : Ac 2,1-13
4) Assomption de Marie : Ap 12,14-16
5) Couronnement de la Vierge : Ap 12,1-3
3ème Leçon : Conte 7: "Le léopard et le gorille" (par LWANGA et KAHENGA)

Autrefois le léopard et le gorille étaient camarades. Le léopard dit au gorille : " Hier soir,
je suis passé près du village: il y a là des champs de maïs magnifiquement murs. Si nous allions
cette nuit en récolter quelques paniers?
La nuit donc ils s'y rendirent. Le léopard s'adressa de nouveau au gorille : " Toi qui es si
fort et habile de tes mains, entre dans le champ et coupe le maïs; moi, je ferai le guet" !
Ce qui fut fait.
Ils rapportèrent deux énormes paniers d'épis bien murs et bien juteux. Or ce champ
appartient à un vieux. Quand il vit les ravages qu'on y avait faits, il fit sa petite enquête, découvrit
certaines traces et posa un piège.
Deux jours plus tard, leurs provisions étaient épuisées, le léopard et le gorille s'en vinrent
de nouveau à la plantation et, cette fois, le gorille fut soudain pris au piège: "Eh, ami léopard,
viens vite me sauver"! Le léopard approcha avec prudence, renifla les alentours du piège, puis
saisit les deux paniers et s'enfuit en ricanant: "Toi qui es si fort et qui a quatre mains, sors-toi
donc de là" ! Le gorille fut battu et abattu au petit .matin, parce que son camarade l'avait abonné.
Leçon : Prends garde à ne pas te laisser tenter par certaines choses ou certaines personnes qui
t'attirent trop: cela te perdrait.

4ème Leçon : Le bricolage (par MULUMBA et BAKOMA)


Il consiste à s'occuper à des petits travaux, à l'arrangement, à la réparation, à
l'aménagement, voire à la fabrication d'une manière provisoire ou personnelle, sans avoir recours
à un professionnel.
Avec les KA, l'encadreur réunira le matériel qu'il faut pour quelques séances
d'apprentissage technique: pour pouvoir bricoler entièrement par soi-même un objet quelconque
(figure géométrique, crèche, jouet, etc... )

5ème Leçon : La décoration (par MULUMBA et BAKOMA)

Selon LAROUSSE, la décoration est l'ensemble de ce qui embellit, orne ou ce qui pare ou
enrichit. C'est l'action ou l'art d'embellir, d'orner; d'enrichir avec de la matière décorative, un lieu
ou quelque chose. L'encadreur aidera les KA à décorer une salle ou un objet quelconque avec de
la matière décorative de leur propre imagination.

6ème Leçon : La messe ou les célébrations de la Parole et de l'Eucharistie (par KAGGWA et


MEKA)
Lors d'une précédente leçon (voir 26ème leçon du second voyage), nous avons dit que" la
messe est la prière de l'Eglise par
excellence" et est divisée en deux grandes parties :
- la célébration de la Parole, et
- la célébration de l'Eucharistie.
La Célébration de la Parole
C'est la première partie de la messe.
Voici comment se déroule l'introduction à cette célébration :
- Procession d'entrée avec chant d'entrée
- Les célébrants saluent l'autel
- Rite d'ouverture: signe de croix suivi d'une brève introduction
- Célébration pénitentielle: Le "Kyrie" (demande de pardon)
- Chant de louange: Le "Gloria" si prévu par la liturgie du jour (ce chant n'est pas exécuté
pendant l'Avent et le Carême)
- Prière d'ouverture
Après ces rites d'introduction commencent les lectures que l'Eglise prépare chaque jour
pour notre édification. Les jours ordinaires de la semaine, l'Eglise nous propose deux lectures: la
première est tirée de l'Ancien Testament, des Actes des Apôtres, de l'Apocalypse ou des Epîtres
des Apôtres; la seconde est un passage de l'Evangile. Les dimanches et les jours de fête, on
prévoit trois lectures: la première est généralement tirée de l'Ancien Testament, la seconde d'un
livre du Nouveau Testament en dehors des Evangiles, la troisième est un passage de l'Evangile.
Pourtant, les Actes des Apôtres et l'Apocalypse sont parfois proposés aussi pour la première
lecture. C'est ainsi que nous lisons les Actes des Apôtres pendant le temps de pâques.
La première lecture est suivie d'un chant de méditation, généralement un psaume, prévu
dans le lectionnaire, ou un chant correspondant. La seconde est suivie d'un chant d'acclamation
qui introduit en même temps la lecture de l'Evangile. Après l'Evangile intervient le sermon ou
l'homélie ( explication de la Parole de Dieu ).
La célébration de la Parole se termine par la récitation du Symbole des Apôtres ou Credo,
et la prière des fidèles ( ou Prière universelle ), si prévus.
La Célébration de l'Eucharistie
Eucharistie signifie " Action de Grace"
Du temps de l'Eglise primitive, durant les deux premiers siècles, cette partie de la messe était
réservée aux seuls baptisés. Les "païens " ou les catéchumènes ne pouvaient pas y prendre part.
Elle comporte trois parties:
- La préparation des dons ou offrandes,
- La grande prière eucharistique, avec au milieu la consécration;
- la communion, suivie du rite de conclusion.
La célébration eucharistique est toujours précédée de la liturgie de la Parole. On désigne
cependant la messe entière par le terme" célébration de l'Eucharistie ".
En plus de la messe, il existe aussi une autre forme de culte de l'Eucharistie: l'adoration
du Saint Sacrement. Celle-ci n'est pas un sacrement, mais une prière d'adoration envers les
saintes hosties, consacrées lors d'une messe précédente et conservées dans le tabernacle de
l'église.
Note 1: Pour présenter, dans la liturgie le plus grand nombre possible de passages de l'Ancien
et du Nouveau Testament, l'Eglise a établi trois séries annuelles de lectures. On les appelles
l'année A, l'année B et l'année C.
Note 2 : Dans la messe, la célébration de la Parole est suivie immédiatement de la célébration
de l'Eucharistie. Mais quand il n'y a pas de prêtre disponible, on peut aussi faire une célébration
de la Parole sans plus. Celle-ci est alors présidée par un chrétien ou un groupe de chrétiens qui
ont été nommés pour assumer cette tâche. Si celui qui préside la célébration de la Parole en a
reçu l'autorisation de l'évêque, il peut terminer la célébration en distribuant la communion aux
chrétiens: il utilise pour cela les saintes hosties, conservées dans le tabernacle de l'église et
consacrées lors d'une messe précédente.

7ème Leçon : Le rite congolais de la messe (par KAGGWA et MEKA)

L'on aura certainement constaté lors de la leçon sur la messe, que dans certains cas la
messe au Congo ne se déroule pas exactement comme il a été indiqué. Car au Congo-Kinshasa,
on suit parfois un ordre de cérémonies légèrement différent de l'ordre proposé dans le rite romain.
Cet ordre qui, sur certains points, est propre au pays, nous l'appelons " rite congolais de la messe
".
Observons de près, dans la prière, une messe selon ce rite. Quelques points particuliers en
ressortent :
1. Le célébrant commence par faire le tour de l'autel, en le baisant.
2. Après la salutation et le mot d'introduction, on passe à l'invocation des saints et des ancêtres au
cœur droit pour que ceux-ci soient avec nous pendant toute la durée de la célébration
eucharistique.
On ne dit donc pas la prière pénitentielle en ce moment.
3. La danse liturgique est exécutée à plusieurs reprises, notamment à la procession d'entrée, au
"Gloria ", à la procession de l'Evangile et à la procession des offrandes.....
4. La prière pénitentielle a lieu après l'homélie et le credo: en écoutant la Parole de Dieu, nous
avons mieux compris comment nous devons vivre, et nous prenons conscience de nos défauts et
péchés. Nous demandons à Dieu le pardon et la grâce pour mieux faire à l'avenir.
5. Les offrandes sont apportées solennellement en procession et présentées par quelques
chrétiens.
6. Durant la préface et le reste de la grande Prière Eucharistique, les fidèles interviennent
plusieurs fois par des répons ou refrains pour ratifier les paroles du célébrant.
7. Dans ce rite, la culture locale est la grande et importante source d'inspiration tant dans les
gestes, les ornements liturgiques, les chants que dans les instruments de musique.

8ème Leçon : Enseignement pratique (par MULUMBA et BAKOMA)

Avec l'aide d'un cuisinier ou d'un lavandier ou d'une autre personne compétente qu'on
invitera d'avance, l'encadreur apprendra aux enfants à allumer un feu sans pétrole, à préparer une
nourriture simple et fréquente, à faire la vaisselle et la lessive, à repasser et bien plier les
vêtements....

9ème Leçon : Devoir de l'homme envers les facultés d'autrui (par LWANGA et KAHENGA)
L'homme a des devoirs envers la sensibilité, l'Intelligence et la volonté de son prochain.
- La sensibilité est le pouvoir d'éprouver des sentiments tels que la joie, la douleur, l'amour et la
haine.
- l'Intelligence est le pouvoir de penser, de connaître, de comprendre.
- la volonté est le pouvoir de choisir, de décider librement.
Ainsi,

1) L'homme doit éviter de blesser la SENSIBILITE d'autrui, comme cela arrive quand il s'attaque
à son honneur, à sa réputation ou ses sentiments et quand il manque aux règles de politesse;
2) Il doit respecter la vérité, ne pas induire les autres en erreur, ni tenter de fausser leur
INTELLIGENCE. Cependant, s'il doit dire la vérité, il n'est pas nécessaire qu'il dise toutes les
vérités. Propager des vérités méchantes, c'est MEDIRE; tandis que propager des mensonges, c'est
CA-LOMNIER. Il est toujours préférable de chercher une circonstance atténuante à chaque faute
d'autrui et s'entraîner à admirer plutôt qu'à critiquer.
3) Il doit respecter la VOLONTE de son prochain en le laissant libre d'agir selon ses opinions.

10ème Leçon : Signification et Slogan du troisième voyage, à commenter (par MUKASA et


KASIMA)
Voir chapitre 1: 5ème approche.

11ème Leçon : Les crucifix, images et statues chez les catholiques (par KAGGWA et ME
KA)
Il ne faut pas confondre idolâtrie et ART.
L'idolâtrie consiste à adorer un objet fabriqué par les hommes en croyant qu'il peut nous
sauver (cfr Is 44,47 ). Les objets religieux (crucifix, statues, images,…) sont des objets d'art et
non des idoles ou des fétiches.
Dans l'Ancien Testament, Dieu a lui-même demandé des statues: "Et tu te feras deux
chérubins en or, tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire" ( Ex 25, 18 ). Ces deux
chérubins sont deux anges sculptés au dessus de l'Arche d'Alliance pour être gardiens et signes de
la présence invisible de Dieu. Il y avait donc des statues en Israël. Mais on ne les adorait pas. De
même, Dieu lui-même avait ordonné à Moïse de fabriquer un serpent d'airain (Nbres 21, 8-9)
pour qu'en le fixant, le peuple puni recouvre la vie. Mais ce n'est pas la statue qui sauvait, c'est
Dieu lui-même. Aussi Jésus s'appliquera ce symbole, pour affirmer que sa croix nous sauve (Jn
3,14).
Quant aux représentations en général, n'oublions pas que Dieu lui-même s'était permis de
présenter l'Esprit Saint sous l'apparence d'une colombe, au baptême de Jésus (Lc 3, 22), et des
langues de feu à la Pentecôte (Ac 2, 3). Et "le comble de tout", c'est que Jésus s'identifie aux plus
petits, aux pauvres et malheureux, "ses images" (Mt 25, 35sv.) et se rend réellement présent à
travers du pain et du vin. Il nous présente Dieu sous l'image d'un père. Dieu est son Père et notre
Père. Enfin, les textes sacrés (la Bible) ne sont-ils pas une image de la Parole de Dieu? Une
parole en effet, s'entend. On l'écoute. Elle ne peut être lue qu'une fois consignée dans des écrits
qui sont des signes et images d'après le génie de différents peuples (d'après différentes écritures
et même différents dessins).
Au Moyen-âge chrétien, les sculptures dans les églises étaient une catéchèse en images
pour un peuple illettré. On pouvait alors expliquer aux gens simples l'Histoire Sainte sous forme
des "bandes dessinées".
Le crucifix est pour le chrétien un simple rappel de l'image que Dieu lui-même s'est
donné de lui-même : " Il (le Christ) est l'image du Dieu invisible " (Coll, 15). Il nous rappelle la
croix du Christ qui est notre seule fierté (Ga 6,14). Notons que la génuflexion du Vendredi Saint
ne s'adresse pas au crucifix mais au Christ qui est maintenant le Ressuscité tout en gardant les
marques de la croix (Jn 20,24-29).
Les statues dans les églises évoquent la nuée de témoins dont parle la lettre aux Hébreux
(Rb 12,1). Mais les catholiques n'adorent pas plus les statues que les crucifix. Ce sont de simples
aides pour la prière. L'important est la réalité invisible qu'ils représentent.
Et nous en avons besoin parce que nous ne sommes que des hommes, êtres symbolisant et
non des esprits purs, sans besoin de la matière.
N.B.: A l'occasion de cette leçon, apprendre la prière du chemin de croix.

12ème Leçon : Le Congo et son histoire (Bref aperçu) (par LWANGA et KAHENGA)

Le Congo, alors Etat Indépendant du Congo (E.I.C.) fut une propriété privée du roi des
belges, le Roi LEOPOLD II, de 1885 (conférence de Berlin) à 1908, puis une colonie belge avec
comme appellation Congo Belge de 1908 à 1960.
Son indépendance fut proclamée le 30 juin 1960. Cette date ouvrit une ère nouvelle dans
l'histoire du Congo. Peu avant cette date, le sang a coulé un certain 4 janvier 1959, dans la
période pendant laquelle les nationaux réclamaient l'indépendance du pays. Ainsi commémorons
- nous à cette date "les martyrs de l'indépendance". La première république sous l'appellation
République Démocratique du Congo (RD.C.), de 1960 à 1965, connut deux personnalités
importantes: le président Joseph KASA VUBU et le premier ministre Patrice Emery
LUMUMBA.
Le 24 novembre 1965, le lieutenant-général Joseph Désiré MOBUTU devint chef d'Etat à
la suite d'un coup d'état militaire. Il donnera au pays un nouveau nom: République du Zaïre. Ce
fut le 27 juillet 1971 . La deuxième république avait consacré en gros, le système du
Monopartisme avec le Mouvement Populaire de la Révolution (M.P.R).
Le 24 avril 1990, lors d'un "discours historique" à N'sele, le président mit fin au
Monopartisme et c'est le début de la balbutiante ère démocratique caractérisée par un
multipartisme au début limité puis intégral. Dans cette ère démocratique, nous retiendrons
l'organisation de la Conférence Nationale Souveraine (C.N.8.) sous la présidence de Mgr Laurent
MOSENGWO, archevêque de Kisangani qui, plus tard, deviendra président du Haut Conseil de
la République (H.C.R), parlement de la transition (vers la troisième république). Cette C.N.S. se
déroula du 07 août 1991 au 06 décembre 1992. Le 16 février 1992, lors de la marche pacifique
dite "Marche des chrétiens" pour la réouverture des assises de la C.N.S., il y eut massacre des
chrétiens et beaucoup de citoyens en sont morts.
Le 15 août 1992, eut lieu l'élection par la C.N.S. de Monsieur Etienne TSHISEKEDI
comme premier ministre de la transition. Il sera déchu en février 1993 . De là commença le
blocage du processus de la démocratisation du Congo avec sa longue période de transition et
plusieurs gouvernements de transition.
A la suite de la guerre appelée Il guerre de l'Est" déclenchée en octobre 1996 au Kivu, le
président Laurent-Désire KABILA prendra le pouvoir le 17 mai 1997 après que les troupes de
son organisation dénommée Il Alliance des forces démocratiques de libération " du Congo
(A.F.D.L.) aient Il marche " sur tout le pays. Elles ont vaincu le président MOBUTU qui a quitté
le pouvoir en s'exilant, le 16 mai 1997. L'avenir nous enseignera...

N.B. : En dehors du Congo-Kinshasa, on enseignera l'histoire du pays concerné.

13ème Leçon : Revenir sur la 7ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA)

14ème Leçon: Le Sémaphore (par MULUMBA et BAKOMA)


Il s'agit d' un langage codé qui se sert des fanions ou drapelets pour des communications
entre initiés se trouvant en face l'un de l'autre, à une distance raisonnable qui leur permette de se
voir clairement. C'est plus, dans notre cas, un exercice pour développer la mémoire et l'esprit (cf.
jeu de Kim) que l'apprentissage d'une technique pour transmettre particulièrement des
communications.
Les exercices peuvent donc se limiter au déchiffrement d'un nombre, d'un mot, d'un
groupe de mots assez limité, plutôt que de vouloir transmettre et recevoir un message de
plusieurs phrases.
Le sémaphore suit le sens des aiguilles d'une montre et comprend sept groupes ou cercles.
Il faut apprendre soigneusement un cercle avant de passer au suivant.

1er groupe : A, B, C, D, E, F, G (alphabétique)


1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 (numérique)

2ème groupe: H, I, K, L, M, N
8,9,0
3ème groupe: 0, P, Q, R, S

15ème Leçon : Les saints chez les catholiques (par KAGGW A et ME KA)

Saint Paul appelait les chrétiens "Saints" (Eph 1, 1). En effet, nous sommes tous appelés à
l'être. Certains ont vraiment réussi. Ce sont ceux qu'aujourd'hui nous appelons SAINTS. Ils sont
des modèles pour nous et nous montrent qu'il est possible d'imiter Jésus-Christ et d'être chrétien.
De tous temps, l'Eglise a conseillé la lecture de vies de saints parce qu'elles sont des stimulants
pour la vie quotidienne. Saint Luc est le premier à en avoir écrit une en nous rapportant le
martyre d'Etienne (Ac 7, 56-60).
Le culte des saints est la manière dont l'Eglise exprime sa FOI EN LA RESURRECTION
DES MORTS (1 Co15, 13). Nous croyons que les saints participent déjà à la vie du Christ
ressuscité. C'est lui en effet qui a inauguré le Royaume céleste par sa mort et sa résurrection.
Notons que lorsque l'Eglise "CANONISE" (DECLARE SAINT) QUELQU'UN, ELLE NE FAIT
PAS ENTRER AU CIEL mais elle reconnaît solennellement que cette personne y est accueillie
par Dieu depuis longtemps.
Si les saints sont vivants en Jésus-Christ, attendant la fin du monde, ils restent solidaires
de nous. Tout comme ils priaient pour les autres quand ils étaient sur terre, ils continuent à le
faire au ciel. La mort ne peut les rendre individualistes. Ils espèrent plus que jamais notre salut et
expriment à Dieu leurs souhaits. Sainte Thérèse de Lisieux, sur son lit de
mort disait: "je passerai mon ciel il faire du bien sur la terre". Nous pouvons donc demander aux
saints de prier pour nous puisqu'ils souhaitent tant faire du bien.
Qui sait l'influence qu'a sa prière sur la vie des autres ou la prière des autres sur sa propre
vie ? De même, il est impossible de connaître le poids de la prière des saints aux yeux de Dieu.
Dieu n'ignore cependant aucune prière. Le culte des saints n'est pas idolâtrie mais fraternité sous
le regard de Dieu "dont l'Eglise est faite des visibles et des invisibles".

16ème Leçon : Revenir sur la Be leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA).

17ème Leçon : Revenir sur la 9ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA).

18ème Leçon : Révision sur la formation religieuse depuis le début du 3ème voyage (par
KAGGW A et MEKA)

19ème Leçon : Le sémaphore (suite) (par MULUMBA et BAKOMA)


4ème groupe : T, U, Y, Annulé ou erreur

5ème groupe : Numérique, J, V (alphabétique)

6ème groupe : W, X

7ème groupe : Z

20ème Leçon : Revenir sur la 11ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA).

21ème Leçon : Revenir sur la 12ème leçon du premier voyage (MUKASA et KASIMA).

22ème Leçon : Le sémaphore : "Les signaux de service" (par MULUMBA et BAKOMA)

Position "READY" = position après chaque signal isolé ou groupe de lettres.


Appel = A
J'ai un message à transmettre = C.T.
Attendez = A S
Prêt à recevoir = K
Fin de message = AR
Répétez = R
Erreur d'émission = Annulé
Emettre plus lentement = U D
"Numérique": quand on débute avec des chiffres
"Alphabétique": quand on passe à des lettres. Même signe que J.

23ème Leçon : Formation de l'intelligence (par LWANGA et KAHENGA)

L'intelligence est la capacité de connaître, de comprendre quelque chose. L'encadreur


veillera à éveiller l'intelligence des enfants dans la réflexion, la formation du jugement,
l'expression de leurs idées et la distinction entre l'essentiel et l'accessoire.

Quelques principes de base :


- Contrôler les connaissances acquises lors de la dernière réunion,
- Favoriser l'expression: dessiner, raconter, rédiger, chanter, construire, imprimer ...,
- L'observation,
- Le bricolage et la décoration,
- Encourager l'esprit d'initiative, d'imagination,
- Avoir la curiosité intellectuelle: lectures, ... (chaque KA devra lire un livre d'enfant ou un livre
littéraire de son niveau, chaque trimestre).
- Songer à orienter sa vie, ses études (choix d'école et d'option ou section d'étude),
- Revoir ses leçons au jour le jour.

24ème Leçon : Entretien avec Mapera ou Assistant Spirituel, ou causerie avec MUKASA et
KASIMA.

25ème Leçon : Formation du caractère (par LWANGA et KAHENGA)

Le caractère est l'ensemble de manières d'être qui distinguent une personne d'une autre.
L'initiation dispensée aux KA aura entre autres pour but de former de fortes personnalités qui, à
la suite du Christ, veulent devenir une "élite chrétienne" contribuant à la croissance de son corps
mystique.
Voici les caractéristiques d'un "KA de caractère" :
- Un KA ne recule jamais devant les difficultés,
- Un KA prend toujours sa décision au sérieux,
- Un KA est honnête, sincère, ...
- Un' KA songe à orienter sa vie, ses études selon l'esprit du Christ.
- Un KA ne change pas d'avis simplement à cause des "on dit" ou "qu' en dira-t-on?"
- Un KA prend au sérieux sa vie spirituelle, morale et intellectuelle.
- Un KA sait faire des économies et n'abîme pas ses affaires ni celles des autres. Il respecte les
biens communs.

26ème Leçon : Exercices d'aptitude physique et de mémorisation (par MULUMBA et


BAKOMA)
A une distance définie par l'encadreur, celui-ci enverra chaque enfant vers un autre, en
courant, pour lui transmettre mot à mot, un message de plus ou moins 15 mots.
27ème Leçon : Amour de Dieu et du prochain (par KAGGW A et MEKA)
L'amour de Dieu vient à nous par Jésus-Christ; et nous répondons à cet amour à travers
notre union à Jésus. Vivre en union avec le Christ nous renvoie au commandement nouveau qui
révolutionne notre être et notre milieu dans lequel nous devons témoigner de ce signe distinctif
des vrais disciples du Christ ( cf. Jn 15,9-13).
En aimant les hommes, nous sommes donc appelés à devenir, à notre tour, des médiations
vivantes de (amour de Dieu; spécialement des médiations vivantes de l'amour actuel que jésus
veut montrer aujourd'hui, dans des circonstances concrètes, aux hommes avec qui nous vivons en
solidarité d'entraide et communauté interpersonnelle.
On peut donc dire qu'en aimant nos frères, nous sommes capables de vivre de manière"
incarnée " notre amour envers Dieu. L'amour des hommes et l'amour de Dieu ne vont pas l'un
sans (autre. En effet, d'une part, il est vrai qu'on ne peut aimer Dieu si on refuse d'aimer les
hommes, car ceux-ci se souvent en relation avec Dieu; d'autre part, l'amour qui 'prend conscience
de son propre élan vers la perfection, est sigle privilégié pour nous faire reconnaître une réalité
qui nous dépasse et à laquelle nous participons : celle de Dieu qui est présent comme appel dans
tout amour, et qui constitue le point de référence absolu de tout dialogue entre les hommes.

28ème Leçon : Que Mukasa et Kasima aident Mulumba et Bakoma dans la pratique de leur
leçon sur le sémaphore.
29ème Leçon : KAGGW A et MEKA présenteront aux KA, la vie du Saint Patron de la
paroisse.

30ème Leçon : Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)

1. TRAITEMENT D'UN SAIGNEMENT DE NEZ


Le saignement est causé par la rupture d'un petit vaisseau sanguin. Il peut se produire soit
parce qu'on s'est gratté le nez, soit à cause de la chaleur excessive, ou encore à la suite d'une
maladie (maladie du foie, fièvre typhoïde, rougeole par exemple) ou d'une opération.

TRAITEMENT
Levez le bras du côté de la narine qui saigne; comprimez celle-ci avec le pouce ou mieux,
enfoncez dans la narine un tampon d'ouate imbibé d'eau oxygénée. Il est bon également de se
mettre une compresse froide dans la nuque ou sur le front. On pourra encore se coucher durant
cinq à dix minutes, en gardant la tête plus basse que le reste du corps. Si le saignement du nez est
abondant ou s'il persiste, envoyez le malade à l'hôpital.
Note: Ne tenez jamais la tête du malade renversée en arrière: le saignement ne s'arrêtera pas et
le sang qu'on évite de répandre sur les vêtements, est déversé dans les voies respiratoires et
digestives.

2. CORPS ETRANGER DANS L'OEIL


a. Ne frottez pas l'œil avec les doigts, surtout pas avec les doigts sales. Rabattez la paupière
supérieure sur l'inférieure et faites tourner le globe de l'œil, comme si vous vouliez regarder
la direction du nez. Ainsi le corps étranger (la petite mouche, le cil, le grain de suie ou de
poussière ...) se dirigera vers l'angle interne de l'œil d'ou il sera facile de l'en retirer avec le
coin d'un mouchoir propre.
b. Ne pas frotter! Fermer l'œil, se moucher, attendre que les larmes amènent ce corps à l'angle
interne et enlevez alors avec un coin de mouchoir propre.
Si possible, mettez un peu de collyre (médicament destiné à être appliqué contre la
conjonctivite) dans cet œil. Si l'œil reste rouge après quelques heures (sans qu'on n'y frotte),
voir un médecin d'urgence sans rien faire.
En cas de produit actif corrosif, voir aussi le médecin de toute urgence.
En attendant, aider éventuellement les larmes à couler en diluant, si possible avec un collyre
calmant.

3. CORPS ETRANGER DANS LE NEZ


Souvent on l'expulsera en faisant éternuer la victime soit à l'aide du poivre, soit en lui
chatouillant la narine opposée.
N'essayez pas d'enlever le corps avec une épingle ou un autre objet. Vous risqueriez
d'abîmer les tissus du nez et vous repousseriez l'objet plus profondément. Au besoin, consultez le
médecin.

4. CORPS ETRANGER DANS L'OREILLE


Même remarque que pour le cas précédent: n'essayez pas de retirer l'objet.
Versez plutôt un peu d'huile tiède dans l'oreille et laissez-la reposer quelques minutes,
puis faites-la s'écouler; elle entraînera peut-être le corps étranger. Dans le cas contraire, voir le
médecin.

D. PROGRAMME DU QUA TRIEME VOYAGE : SUR LA ROUTE DE NAMUGONGO


ET D' ISIRO

1ère Leçon : Enseignement pratique (par MULUMBA et BAKOMA)

Exercer les KA à faire une affiche pour annoncer un temps liturgique, une réunion
importante, une fête, une devise ou un slogan, une pièce de théâtre, ... Prévoir le matériel qu'il
faut pour cela: cartons, papiers, pièce d'étoffe, stylo, Parker, crayons, couleurs, lattes, ..

2ème Leçon : La Morale et la Conscience (par LWANGA et KAHENGA)

1. La Morale - La Loi Morale


La MORALE est l'ensemble des devoirs de l'homme envers la société.
La Morale enseigne à l’homme le Bien et le met en garde contre le Mal, et lui indique ce
qu'il peut ou doit faire en lui prescrivant ce qu'il ne doit pas faire.
La Morale est donc la science du Bien et du Mal. Elle a pour fondement la LOI
MORALE qui est une règle universelle en vertu de laquelle un acte est bon ou mauvais. De cette
loi découlent des leçons de morale.
Certaines régions sont forcées de modifier quelques coutumes, parce qu'elles vont à
l'encontre de la Loi Morale.
2. La conscience
La CONSCIENCE est l'acte intérieur qui nous dit qu'un acte est bon ou mauvais. Il
importe que notre conscience soit droite pour qu'elle ne nous trompe pas. Le devoir d'éduquer la
conscience incombe à la famille, à l'école et à toute la société ... Chacun de nous doit faire l'effort
d'éduquer sa conscience, en imitant les bons exemples et en suivant les conseils de ses
encadreurs, des parents, aînés, éducateurs et autres bons copains. Les KA devront aussi étudier
avec application leurs leçons de morale et de religion et bien suivre les enseignements du clan.

3ème Leçon : Questionnaire sur la vie de Jésus (par KAGGW A et ME KA)

1. Qui est Jésus?


2. Ou est-il né? Qui est sa mère?
3. Comment est-il né? Qui est son père adoptif?
4. Pour quelle raison Marie et Joseph voyagèrent-ils de Nazareth (en Galilée) à Bethléem (en
Judée) ?
5. Pourquoi Jésus devait-il naître dans une étable?
6. Qu'ont fait les parents de Jésus quarante jours après la naissance de leur enfant?
7. A douze ans, Jésus est resté trois jours au temple alors que ses parents le cherchaient. Que
faisait-il pendant ce temps? Avait-il bien agi ? Quelle fut sa réponse à ses parents?
8. A quel âge et par qui Jésus fut-il baptisé?
9. Qu'est-il arrivé ce jour-là?
10. Donnez les noms de douze disciples de Jésus.
11. Jésus est passé en faisant du bien aux hommes. Pouvez-vous en citer quelques exemples?
12. Qui a livré Jésus?
13. Qui était l'empereur romain à la mort de Jésus? Qui était le gouverneur (tétrarque de Galilée)
à cette même époque? Qui eurent le soin de Juger Jésus? Pouvez-vous relater brièvement ces
événements?
14. Jésus est-il vaincu par la mort ?
15. Qu'est-ce que l'ascension du Seigneur?

4ème Leçon : l'Eglise (par KAGGW A et MEKA)


Le mot "Eglise" vient du grec EKLESIA, qui signifie assemblée. L'Eglise est donc
l'assemblée de ceux qui croient en Jésus. C'est le christ prolongé, c'est la famille des frères de
Jésus. Edifiée par Jésus-Christ sur cette pierre qu'est PIERRE (disciple et apôtre), l'Eglise est le
peuple de Dieu, le corps mystique du Christ, animé par l'Esprit Saint. Elle est la société des
fidèles qui professent la même foi, reçoivent les mêmes sacrements, vivent dans la communion
avec Dieu et entre eux dans la charité, sous la conduite pastorale des Evêques et du Pape. Elle est
une, sainte, catholique et apostolique.

Textes bibliques: - Jn 10,16 ; 17,19 - Ep 5, 25-27


- Mt 28, 19 ; 16, 18.

5ème Leçon : Enseignement par les proverbes (par LWANGA et KAHENGA)


1. " Les deux mains du corps de l'homme sont orientées de telle sorte qu'elles puissent se laver
l'une l'autre ".

Leçon: Les hommes, en communauté, sont faits pour s'entraider et non pour vivre chacun pour
soi.

2. " Forgeron, toi qui possèdes le marteau, qu'on te trouve occuper il forger".
Leçon: Tu es compétent dans certaines techniques, mets les au service des autres, ne les laisse
pas rouiller en toi; cherche par tous les moyens à les perfectionner : étude personnelle,
livres, revues, stages de formation et de perfectionnement.
3. "Un seul doigt ne peut ramasser un caillou ".
Leçon: Quand tu envisages un projet, ne l'organise pas seul, forme un groupe et utilise toutes les
compétences orientées vers l'objectif commun.

4. " Sois proche de ton frère quand il forge, car le marteau peut tuer ".
Leçon : Si ta famille, ta parenté, ton groupe tente de réaliser une chose difficile, sois proche
d'eux, prêt à les aider si quelque chose leur arrive.

6ème Leçon : Enseignement par les proverbes (par LWANGA et KAHENGA)


L'HUMILITE :
1. "Ce que je trouverai dans la nasse, c'est cela que j'en sortirai ".
Leçon : Ne t'imagine pas que tu peux tout faire: considère d'~bord ce qui est en toi; ensuite
choisis ce qui te convient et ce que tu es capable d'atteindre; cela vaut pour tes décisions
concernant le choix de l'école, du travail, des dépenses....
2. "Vous qui ne savez comment vous habiller, regardez comment s'habille le mars".
Leçon : * Toi qui te conduis mal, regarde comment les autres se conduisent et prends exemple
sur les meilleurs.
* Si tu ignores la fraternité, regarde comment les autres la vivent, comme les grains de maïs
se tiennent bien unis.

3. " Deux vieux ne se moquent pas mutuellement de la courbure de leur échine".


Leçon : Tu as tes propres défauts; ne te moque pas des autres quand tu leur découvres aussi des
défauts. Il est bien possible qu'un jour tes défauts dépassent ceux des autres.

7ème Leçon : Les nœuds et leur utilité (par MULUMBA et BAKOMA)


Un nœud est un état serré d'un ou plusieurs rubans, fils, cordes. Les nœuds classiques,
connus et nommés, sont d'une utilité très pratique. Par exemple: pour lancer un pont, élever line
tour, fixer une tente, bricoler un quelconque objet. Ainsi on fabriquera des sièges, des tables et
autres choses avec du bois, en utilisant les nœuds pour fixer: c'est le " WOODCRAFT " ( =
travail du bois, métier du bois, c'est-a-dire tout ce qu'on peut faire avec du bois ).
Nous nous proposons de reprendre au cours de plusieurs leçons quelques nœuds courants.
1. Le NOEUD PLAT : sert a attacher ensemble deux cordes d'une même grosseur, à lier des
bandages et a terminer un paquet.
2. Le NOEUD DE VACHE: peut être utilisé a la place du nœud plat. Mais il est moins solide que
le premier nœud.

8ème Leçon : Enseignement par les proverbes (par LWANGA et KAHENGA)

L'AMOUR DU PROCHAIN

1. "Si c'est pour moi que tu as mis cette banane en réserve, donne-la moi avant que les insectes
ne l'aient dévorée ".
Leçon : Si tu as de l'amitié pour moi, prouve-le moi tant que je suis encore vivant, n'attends
pas que je sois mort.
2. " L'homme qui brandit le couteau restera seul dans sa maison ".
Leçon: Si tu es rude, agressif, menaçant, tout le monde t'évitera, même les gens de chez toi.
sois doux, accueillant.

9ème Leçon : L'Eglise: quelques considérations (par KAGGW A et MEKA)


a. Jésus est venu sur la terre pour le salut du monde. Sa vie terrestre a été courte (on lui donne 33
ans), mais son œuvre devrait durer jusqu'à la fin des temps. Pour la continuer, c'est-à-dire pour
enseigner aux hommes la foi chrétienne, pour les initier aux sacrements qui élèvent l'âme et la
purifient, il a institué l'Eglise et a placé à la tête Pierre et ses successeurs, à qui il a promis son
assistance jusqu'à la fin des siècles (Mt 16, 16-19).
Mais l'Eglise, divine par son origine et son fondateur toujours présent en elle, vit au
milieu du monde. Elle apparaît d'abord dans le milieu juif. Car la religion d'Israël a été une
préparation providentielle du christianisme. Partout, elle doit lutter pour faire prévaloir sa
doctrine contre les préjugés, les passions, les erreurs humaines. Dès sa première expansion dans
le monde païen, elle a connu des résistances farouches. Elle en connaîtra tout le long de son
histoire. C'est pourquoi on l'appelle "Eglise militante".
b. L'Eglise est l'assemblée de ceux qui, répandus dans toutes les parties du monde, croient en
notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, obéissent au Pape, son vicaire sur la terre,
participent aux mêmes sacrements, et s'efforcent de réaliser en eux les vertus dont le Christ
nous a laissé l'exemple. Ceux qui les pratiquent jusqu'à l'héroïsme sont les saints (cf. 15ème
leçon du 3ème voyage) : ils sont ceux en qui le message du Christ a porté ses plus beaux
fruits. L'Eglise est visible puisqu'elle est composée d'hommes qui pratiquent le même culte et
obéissent aux mêmes chefs: les évêques et le Pape. Mais elle a aussi une face intérieure,
invisible, qui est la plus importante: c'est celle de l'âme ou la grâce agit, ou se forme la
croyance, ou s'enflamme l'amour, ou murissent les pensées qui orientent vers le salut, en
union avec la communauté des saints.
c. Quant à ses origines, l'Eglise a été instituée par l'homme Dieu, le Christ. D'ou son nom d'Eglise
chrétienne. Tous les hommes sont appelés à en faire partie, pour être sauvés. D'ou son
qualificatif de catholique (qui signifie UNIVER-SELLE).
Elle a eu des origines modestes. Jésus a vécu loin des grandeurs humaines, des gloires
bruyantes et éphémères qui entourent les palais des rois. Il est né dans une étable, il a vécu
pauvre et caché, il a aidé son père adoptif, Joseph, dans son travail manuel. Il se consacra
ensuite entièrement à sa mission rédemptrice. Dans ce but, pendant les trois dernières années
de sa vie, il prêcha sa doctrine de salut, et forma des apôtres pour la répandre après son
ascension. Celle-ci marque la fin de la présence visible de Jésus sur terre. Mais il reste présent
parmi nous, de manière invisible mais réelle, par sa grâce et la force de son Esprit, jusqu'à la
fin des siècles.
d. L'incarnation du Fils de l'homme s'est fait dans un milieu donné: le milieu juif.
En venant dans ce monde, Jésus entrait dans un milieu ou les hommes continuaient à vivre
selon leurs habitudes, leurs croyances, sans le moindre soupçon de sa future grandeur. Il a
vécu en Judée et en Galilée parmi ses compatriotes israélites. C'est à eux qu'il a annoncé
d'abord l'Evangile. C'est dans la foule de ses auditeurs et disciples qu'il a choisi les douze
apôtres, pour en faire les continuateurs de son œuvre. Il a placé saint Pierre à la tête en lui
disant: "Tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise" ;
- et encore: "Pais mes agneaux, pais mes brebis";
- et enfin: "Tout ce que tu lieras sur la terre sera lie dans le ciel".
e. La religion d'Israël a été la préparation providentielle de l'Evangile. Selon la doctrine
chrétienne, elle était donc provisoire et avait deux buts:
* Maintenir l'idée du vrai Dieu, Tout-puissant et pur Esprit, au milieu d'un monde idolâtre;
* Conserver l'espérance messianique, c'est-à-dire l'attente du Messie promis qui n'était autre que
notre Seigneur Jésus-Christ. C'est lui qui devait instaurer la religion définitive.

Au temps de Jésus, l'espérance messianique s'était profondément altérée dans l'esprit de la


plupart des juifs. Ils attendaient un Messie qui serait un roi guerrier, victorieux de tous ses
voisins. Il établirait Israël au-dessus de toutes les nations et ferait vivre son peuple dans une
abondance plantureuse et dans la prospérité, aux dépens des autres.
Les transformations morales s'opèrent lentement. Les apôtres eux-mêmes, après la Cène,
ne s'en étaient pas encore complètement affranchis. Voir la question étrange qu'ils posent à Jésus
et que nous rapporte Saint Luc: "Seigneur, est-ce maintenant que vous allez rétablir le royaume
d'Israël ?" (Ac 1, 6).
Or dix jours après l'ascension, ces hommes étaient réunis dans le cénacle avec Marie,
mère de Jésus. Tout à coup, un bruit insolite surgit comme un vent violent, des langues de feu se
posèrent au-dessus de chacun des apôtres. A ce moment, ils furent remplis du Saint-Esprit. Et ces
hommes qui avaient été des lâches, lents à comprendre, pleins d'aspirations égoïstes, devinrent
miraculeusement des hommes nouveaux. Ils prêcheront le Christ ressuscité jusqu'au martyre.
L'Eglise est vraiment née le jour de la Pentecôte.

10ème Leçon : Quelques nœuds (par MULUMBA et BAKOMA)


3. LE NOEUD DE TISSERAND : sert à attacher ensemble deux cordes de grosseur différente et
à tisser un filet.

4. LE NOEUD DE PECHEUR: sert à attacher des cordes glissantes, des cordes exposées à des
fortes secousses et devant aller sous eaux. Il est souvent utilisé par des pêcheurs.

11ème Leçon : Enseignement par les proverbes (par LW ANGA et KAHENGA)


LA CONSCIENCE et LA RESPONSABILITE

1. "Quand le forgeron s'absente, son enfant risque d'être blessé par le marteau".
Leçon : Si tu es responsable d'un projet et que tu ne t'en occupes pas avec assez d'attention, la
tâche à accomplir risque de décourager les membres du groupe.
2. "Celui qui est venu te visiter qu'il rentre chez lui: le temps de se prélasser au lit est passé".
Leçon: Quand tu te rends en visite chez quelqu'un et que tu demeure chez lui un certain temps,
ne reste pas inactif, travaille avec les gens de la maison.
3. "Un enfant choyé, qui passe toute sa journée sans rien faire, est comme une pierre il moudre
dormant dans les feuilles sèches".
Leçon : Sois actif, que toutes tes journées soient si bien remplies, qu'au soir tu puisses dire: j'ai
fait beaucoup de choses" !
4. "Le bras du chef, c'est la vie de ses enfants".
Leçon : Si tu es responsable, chef ou père de famille, donne le nécessaire à ceux-là qui dépendent
de toi.
12ème Leçon : La hiérarchie dans l'Eglise (par KAGGW A et ME KA)

Expliquer brièvement aux KA la hiérarchie dans l'Eglise, au niveau universel et local.


Tâcher de répondre aux différentes questions liées à la hiérarchie de l'Eglise: Qui est le
Pape? Ou se trouve le siège de l'Eglise? Qui sont les cardinaux, les Evêques et les Archevêques?
Que veulent dire évêché ou archevêché, diocèse et archidiocèse, province ecclésiastique,
conférence épiscopale? Que veulent dire diacre, prêtre (diocésain ou séculier et régulier). Que
veut dire missionnaire? Que veulent dire congrégation ou ordre religieux, institut séculier, institut
de vie consacrée? Que veulent dire au Congo, Mokambi, Assistant paroissial, animateur pastoral?
Que veulent dire curé, vicaire, Abbé, Père, Frère (religieux), Sœur (religieuse)? Quelles sont les
structures d'un diocèse, d'une paroisse, d'une communauté Ecclésiale de base ?.....

13ème Leçon : Quelques nœuds (par MULUMBA et BAKOMA)

5. Le NOEUD DE BATELIER: sert à attacher une corde à un arbre ou à un piquet.


Quand le piquet peut être coiffé, on utilisera le premier nœud, sinon on recourt au second.

6. Le NOEUD DE CHAISE SIMPLE: sert à obtenir une boucle assez résistante pour divers
besoins tel, descendre quelqu'un d'un haut lieu.
7. Le NOEUD DE RACCOURCISSEMENT ou NOEUD DE
JAMBE DE CHIEN : sert à raccourcir une corde dont les extrémités ne sont pas libres et
qu'on ne peut couper.

14ème Leçon : Signification et Slogan du 4ème voyage (par MUKASA et KASIMA)


Voir Chapitre I, 5ème approche

15ème Leçon : Sous la responsabilité de MUKASA et KASIMA, inviter un des membres-


responsables paroissiaux du groupe "Bondeko" pour entretenir les KA sur
"l'idéal Bondeko ".

16ème Leçon : Pratique sur les nœuds (par MULUMBA et BAKOMA)

REMARQUES :

Les cordes doivent être exposées longtemps au soleil ou auvent pour qu'elles soient vraiment
sèches pour en faire des nœuds.

Une corde doit être solide et on n'utilisera pas n'importe quelle corde pour n'importe quel
travail.

Les cordes dans un nœud ne gardent pas leur réelle résistance. Elles y deviennent moins
résistantes. Prends-y garde.

17ème Leçon : Sous la responsabilité de KAGGWA et MEKA, inviter un des membres


responsables paroissiaux (un jeune) du "Renouveau dans l'Esprit" pour
entretenir les KA sur la prière du Renouveau.
18ème Leçon : Séance d' "éducation il la vie" par un spécialiste il inviter (sous la
responsabilité de MUKASA et KASIMA). D'autres séances sur le sujet devront
être programmées.
19ème Leçon : Enseignement par les proverbes (par LWANGA et KAHENGA)

LA PRUDENCE :

1. "Quand les gens d'une même famille ont les yeux sur la même poêle, n'y mets pas les tiens".
Leçon: N'interviens pas dans les discussions de ménage ou de famille (par exemple, lors de
palabres de dot ou d'héritage). Tôt ou tard, ils se réconcilieront et tous se retourneront
contre toi.

2. "Toi qui es grand amateur de danses, ne danse pas sur l'aigu d'une lance".
Leçon : Tu peux jouer et plaisanter, mais ne pousse pas les affaires trop loin: il y a des limites à
ne pas franchir.

20ème Leçon : Quelques nœuds pour terminer les cordes (par MULUMBA et BAKOMA)
Les nœuds de BOUT sont utilisés pour empêcher le bout d'une corde de s'effiler. Ces
nœuds sont les suivants :

NOEUD SIMPLE :

NOEUD EN HUIT :

NOEUD DE CAPUCIN :
N.B. : Que l'encadreur trouve régulièrement une pratique ou il faut utiliser les nœuds : dresser
une tente; une table ou des chaises en bois, élever une tour, une case en bois, dresser un mât de
drapeau...

21ème Leçon : Sous la responsabilité de KAGGWA et MEKA, inviter un des membres-


responsables paroissiaux de la "légion de Marie" Junior pour entretenir les KA
sur la "légion".

22ème Leçon : Sous la responsabilité de MUKASA et KA-SIMA, inviter un des membres


responsables paroissiaux de "Bilenge ya Mwinda" pour entretenir les KA sur les
"B. Y.M".

23ème Leçon : Comment diriger une réunion des KA (par MUKASA et KASIMA)

Au cours de cette leçon, les encadreurs apprendront aux KA comment tenir une réunion
des KA. Cela en vue de leur donner une idée sur la bonne préparation et bonne tenue d'une
réunion.

24ème Leçon : Conte 8 : ''Un homme et ses deux fils" (par LW ANGA et KAHENGA)

Un homme avait deux fils : l'aîné, garçon calme et réfléchi, le cadet, intelligent mais
léger. Le cadet s'habitua, au cours des années, à mépriser la lenteur d'esprit de son aîné : il ne
laissait passer aucune occasion de s'en moquer, de faire rire les autres à son sujet.
Le premier prit femme et, sans lésiner, paya la dot toute entière. Son frère, comme
d'habitude, le tourna en dérision: "Quel imbécile tu fais! Moi, je n'en paierai qu'une partie et, le
reste, on tâchera de l'oublier" !
Quand vint le temps pour le cadet de se marier, il ne paya effectivement qu'une partie de
la dot. Pourtant, quelque temps après, quand il eut à présenter son premier fils à son beau-père,
celui-ci garda chez lui le bébé en disant: "Mon gendre, tu auras ton fils lorsque la dot sera
entièrement payée ... Et je veux que pour cela, tu m'apportes un porc; mais attention qu'il ne soit
ni male ni femelle" !
Le cadet s'en fut fort perplexe. Cette fois-ci, son intelligence ne lui suggérait aucune
échappatoire. Il hésita longtemps; puis, acculé, se résigna à consulter son aîné. Celui-ci se mit
calmement à rire, puis suggéra : "Réponds donc au beau-père : voici que j'ai trouvé ce porc que
tu m'as demandé. Viens le chercher; mais que ce ne soit ni le jour ni la nuit; le jour, il mourait; la
nuit, tu ne pourrais le voir"!
Le cadet en fit ainsi et le beau-père, vaincu, lui rendit son enfant. Depuis lors, le cadet fut
plein d'estime et de respect pour son frère.
Leçon : Les conseils que te prodiguent tes parents, tes maîtres, tes amis, entrent par une oreille et
sortent par l'autre; mais le jour où. les ayant transgressés, tu en auras souffert, ce jour-là
tu en découvriras le bien-fondé.

25ème Leçon : Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)

EMPOISONNEMENTS - MORSURES ET PIQURES VENIMEUSES


Se basant sur des signes possibles d'empoisonnements, douleurs abdominales, crampes,
délire ou torpeur, toujours appeler le médecin d'urgence. Conserver soigneusement tout ce qui
pourrait donner une indication quant à la nature du poison. Faire vomir (doigt dans la bouche)
dans certains cas. Par exemple, pas pour le pétrole.
Neutralisations :
- Lait, beaucoup d'eau pour diluer le poison, carbobel (sauf s'il s'agit d'un insecte) ;
- Contre acide: craie pulvérisée, magnésie.
- Contre alcalin: jus de citron, eau vinaigrée

1. INSECTE : Enlevez le dard, vinaigre. Si possible, pommade ou comprimés anti-histaminiques


(postafène, phé-nergan, longifène). Danger de réaction générale parfois grave sic.
2. En particulier, PIQURES DE SCORPIONS
Elle cause une douleur vive et persistante à laquelle succèdent l'engourdissement de la
partie atteinte, et les autres symptômes généraux : maux de tête, vertiges, nausées, vomissements.
La piqure des scorpions de couleur fauve ne présente guère de gravité; celle des scorpions
noirs est plus grave; parfois même, bien que rarement, elle peut causer la mort.
On ne connaît pas de contrepoison pour le venin de scorpion. Le traitement consistera
donc à soulager et soutenir le malade comme indiqué pour le cas suivant.
3. MORSURES DE SERPENT
Les serpents venimeux - les vipères entre autres - injectent leur venin au moyen de deux
crochets situés à l'avant de leur mâchoire supérieure, ce qui laisse deux marques de piqures assez
caractéristiques. On observe de plus des marques faites par les dents des mâchoires supérieure et
inférieure.
La morsure d'un serpent non venimeux offre six rangs de marques de dents: quatre
correspondant aux dents de la mâchoire supérieure et deux pour la mâchoire inférieure.
Il est important de bien observer les traces dans le cas d'une morsure de serpent. En effet,
si l'on est certain de ne pas avoir affaire à un serpent venimeux, on pourra se contenter d'un
traitement bénin.

SYMPTOMES :
Les morsures de serpents venimeux se manifestent rapidement par des douleurs violentes
accompagnées de gonflement et d'une coloration violet sombre de la peau. Les symptômes
généraux, décrits plus haut à propos des piqûres de scorpions, apparaissent également plus ou
moins vite. Dans certains cas la victime aura tendance à s'engourdir, dans d'autres, à s'exciter.

TRAITEMENTS:
* Même si on doit essayer de transporter rapidement le malade à l'hôpital, il faudra lui apporter
de suite les premiers soins requis, pour éviter que le poison ne soit résorbé par l'organisme.
* Placez une ligature ( opération consistant à serrer avec une bande, avec un lien, afin de
comprimer) au dessus de la morsure, sans trop serrer cependant. Il s'agit, en effet, d'arrêter la
circulation veineuse pour que le venin ne se répande pas dans le corps, mais sans entraver la
circulation artérielle.
* A l'aide d'une lame de rasoir ou d'un canif passé à la flamme (ou stérilisé au préalable), faites
une incision en forme de croix d'environ un demi-centimètre de profondeur. Par compressions,
vous extrairez alors le venin mélangé de sang et de lymphe (liquide intermédiaire entre le sang
et les éléments des tissus). Si l'enflure augmente et s'étend, il faut continuer à faire des
incisions. Donc, incisez puis lavez la plaie immédiatement au dakin.
* Le matériel de secourisme comprend une "pompe à venin". Si l'on en est dépourvu, on pourra y
suppléer en suçant le venin pour le cracher ensuite. Il n'y a aucun danger pour celui qui le fait à
moins qu'il n'ait une plaie à la bouche.
* Si c'était nécessaire, il ne faut pas hésiter non plus à cautériser la plaie (en brûler
superficiellement les tissus afin d'éviter son infection), par exemple à l'aide d'une cigarette
brûlante.
* Pour détruire le venin resté dans la plaie et aux environs, il sera bon de laver l'endroit atteint et
de le désinfecter avec une solution de permanganate de potassium à 1 % ( une pastille de 25
mg dans 25 el d'eau ); on mettra ensuite sur la plaie un pansement humide au permanganate.
* On placera le membre atteint plus bas que le reste du corps.
Avant de transporter le malade ou au cours du transport, donnez-lui des boissons chaudes
mais pas de stimulants, comme de l'alcool, qui, en activant la circulation, favorise l'absorption du
venin dans l'organisme. Pour la même raison, évitez que la victime ne fasse un effort et, surtout,
qu'elle ne marche.

4. MORSURES DE CHIEN ENRAGE


Il est très important de bien soigner toute morsure de chien. Si l'on sait avec certitude que
le chien n'est pas enragé (par exemple, s'il a été vacciné récemment), la blessure se soignera
comme une plaie ordinaire.
Si quelqu'un est mordu par un chien suspecté de rage, la plaie doit être nettoyée et
désinfectée avec de l'alcool iodé ou au dakin . On ne doit pas tuer le chien, mais l'enfermer, le
nourrir et l'observer pendant plus ou moins 18 jours. Si au cours de cette période, le chien meurt
ou présente des signes de rage ( excitation, changement de caractère, crainte de l'eau, paralysie...
), la personne mordue doit se présenter immédiatement à l'hôpital pour y être vaccinée.

26ème Leçon : Enseignement par les proverbes et contes (par LWANGA et KAHENGA)

* Conte 9 : LES JEUNES GENS ET LE TRESOR

Trois jeunes vivaient dans un village ou il n'y avait que des vieux et des enfants nouveau-
nés. La mort est une ennemie invisible. Elle ne pardonne à personne: que l'on soit jeune ou
vieux, riche ou pauvre. Elle fit donc son entrée dans ce village et enleva tous les bébés.
Les trois jeunes gens accostèrent le chef du village et lui posèrent la question: "Chef, nous
sommes venus vous demander d'ou vient la mort, parce que nous voudrions lutter contre elle
pour que notre village en soit délivré". Le Chef répondit que la Mort venait de la montagne qui
se trouvait tout près de la localité. Nos trois amis se dirigèrent donc vers
la montagne mais y trouvèrent tout autre chose que la Mort, à savoir une termitière pleine
d'argent!
" Oh ! quelle trouvaille! quelle aubaine! s'écrièrent-ils. Nous voilà nageant dans
l'opulence. Le chef a bien fait de nous orienter vers ce lieu". Tout à leur joie, ils décidèrent que
l'un d'entre eux irait à la recherche de boissons pour pouvoir fêter ensemble leur découverte.
Chemin faisant, l'envoyé se demanda comment il pourrait se rendre seul maître de cette
richesse. Sur le chemin du retour, il mêla du poison à la boisson pour que ses compagnons
meurent et lui laissent la possession de l'argent. Mais pendant ce temps les deux autres s'étaient
mis d'accord pour le tuer à son retour et se partager le trésor.
Dès que l'envoyé revint, il fut mis à mort sans pitié par ses deux camarades. Ceux-ci,
ayant soif, s'emparèrent de la boisson empoisonnée que leur compagnon avait apportée, et se
mirent à boire à longs traits. Peu après, ils moururent dans d'atroces tourments.
Leçon : L'amour de l'argent est à l'origine de bien des maux. Il tue autant que la mort.

* Proverbe sur la PERSEVERANCE :


" Le charbon demeure, la cendre finit par s'envoler ".
Leçon: Quand, avec les autres, tu entreprends quelque chose, tu verras que bientôt certains s'en
vont alors que d'autres restent jusqu'au bout. Sois de ceux qui restent (vrais charbons) et
non de ceux qui abandonnent leur tâche ( la cendre).

27ème Leçon : Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)


Quelques médicaments simples pour une pharmacie familiale ou une trousse à pharmacie.
N.B.: Il est important d'avoir une balance à sa portée, surtout pour les enfants ( cf. pédiatrie ).
1. CHLOROQUINE = NIVAQUINE, RESOCHINE, AVLOQUINE : pour le traitement
préventif et curatif de la malaria, en comprimés de 100 mg ou en gouttes (1 goutte = 5 mg).
Comme prévention à la malaria, propreté autour de soi pour éviter les moustiques, vecteurs de la
malaria.
Doses :
Jusqu'à 1 an : 20 gouttes ou un comprimé par jour pendant 2 jours; puis 10 gouttes ou 1/2
comprimé par jour pendant 3 jours (cf. flacon de chloroquine préalablement conditionné)
De 1 à 3 ans : 30 gouttes ou 1 1/2 comprimés par jour pendant 2 jours; puis 20 gouttes ou un
comprimé par jour pendant 3 jours;
Adultes : 6 comprimés par jour pendant 2 jours; puis 3 comprimés par jour pendant 3 jours.

* Note explicative: Pour un adulte la dose totale est de 1,5 gr (1500mg) par voie buccale. Il faut
alors tenir compte du poids par rapport auquel il faut prendre 10 mg /Kg pendant 2 jours et
5mg/Kg le troisième et dernier jour.

Concrètement :
A partir de 60 Kg (si l'on pèse 60 Kg ou plus ), 600 mg (10mg x 60 Kg) ou 6 comprimés de
100 mg pendant 2 jours et 300 mg (5mg x 60 Kg) ou 3 comprimés de 100 mg le troisième
jour. Ce qui donne au total : 1500mg ou 15 comprimés.
Celui qui pèse 30 Kg, prendra 3 comprimés pendant 2 jours et 1,5 comprimé le troisième
jour. D'ou intérêt d'avoir une balance.

N.B.: Produit très dangereux. Faire attention. Toutefois, par rapport à la dose thérapeutique, le
danger de toxicité est très minime.
2. ASPIRINE : Contre les douleurs et les fièvres; en comprimés de 500 mg.
Doses :
Jusqu'à 1 an : 2 fois 1/4 de comprimé par jour;
De 1 à 3 ans: 2 à 3 fois 1/2 comprimé par jour;
Adultes: de 2 à 4 comprimés par jour.

N.B. Le mieux serait de calculer selon le poids pour l'enfant. Il faut en effet 60 mg !Kg de
poids répartis en trois prises( c'est-à-dire 20mg x3 ).
Exemple: un enfant de 25 Kg prendra 1500 mg répartis en 3 doses de 500 mg ( 60 mg x 25 Kg =
1500 mg ).
3. DECARIS : Contre les ascaris, les ankylostomes, les anguillules et les oxyures et
partiellement contre les trichocéphales en comprimés de 50 mg pour enfants, et de 150 mg pour
adultes.
Doses :
Jusqu'à 2 ans: 1/2 comprimé une fois; l'idéal est de 3 mg par Kg de poids
De 2 à 3 ans: 1 comprimé une fois; l'idéal est de 3 mg par Kg de poids
Adultes: 3 comprimés de 50 mg une fois ( ou 1 comprimé de 150 mg ).

N.B.: A la place de Decaris, il y a aussi Le Vamisol : vermifuge polyvalent administré en dose


unique par voie orale.

4. MINTEZOL : contre les ascaris, les ankylostomes et surtout les anguillules; en comprimés de
500 mg.
Doses:
Jusqu'à 1 an: 1/2 comprimé à croquer le soir pendant 2 jours;
De 1 à 3 ans: 1 comprimé à croquer le soir pendant 2 jours;
Adultes: 3 comprimés à croquer le soir pendant 2 jours.
N.B. : Pour les enfants, 25 mg par Kg de poids en 2 jours.

5. POTION PECTORALE : contre une toux simple. Lire toujours le prospectus ( ou le mode
d'emploi ).
Doses:
Jusqu'à 1 an : 3 fois 1/2 cuillerée à café par jour;
De 1 à 3 ans: 3 fois 1 cuillerée à café par jour;
Adultes: 3 fois 2 cuillerées à café par jour.

6. ANTIDIARRHEE : Toute diarrhée n'est pas bonne à traiter. La diarrhée est une réaction
normale de l'organisme contre un corps étranger. Devant toute diarrhée, il est conseillé
actuellement d'administrer le S.R.O. (sel de réhydratation orale) ou le S.S.S. (sérum salé sucré)
ou encore le T.R.O. (traitement par réhydratation orale).
Préparation :
il y a des sachets prêts à être utilisés
sinon, une bouteille de plus ou moins Il d'eau; y ajouter 3 cuillerée à café de sucre et 1/2 cuillerée
à café de sel de table.

Si fièvre, abattement physique, diarrhée non arrêtée, consulter un centre de santé.


7. COLLYRE ARGYROL : contre les maladies infectieuses des yeux (conjonctivites),
notamment pendant la rougeole; en solution à 2 %.
Doses : 3 Fois 1 ou 2 gouttes par jour, dans chaque œil.
8. GOUTTES NASALES .ARGYROL - EPHEDRINE : contre le rhume et les rhinites.
Doses : 3 fois 2 gouttes par jour, dans chaque narine.
9. POMMADE, SOLUTION OU LOTION ANTIGALE : contre les parasites de la gale, avec
du lindane a 2 %
Doses : frotter la pommade 1 ou 2 fois sur tous les endroits malades de la peau; ne pas oublier de
faire bouillir les vêtements et la literie. Une règle principale: soigner son corps pour éviter la
survenue de la gale. Car la mal propreté est un facteur favorisant les maladies de la peau.
10. POUDRE INSECTICIDE ( Baygon, Baytex poudre) : contre les moustiques, mouches,
poux, puces, punaises, etc.
Doses : Saupoudrer les endroits ou vivent les insectes; l'emploi sur l'homme (contre les poux) ne
peut se faire qu'avec prudence : il faut éviter de mettre la poudre sur' les aliments, dans les
yeux ou la bouche.
11. MERCUROCHROME : pour désinfecter les plaies de la peau et des muqueuses; en solution
de 2 %. Attention : il ne faut pas badigeonner de trop grandes surfaces cutanée avec le
mercurochrome.
12. PANSEMENT (ensemble d'actes par lesquels on soigne une plaie afin qu'elle se cicatrise
rapidement) : en tissu ordinaire, lavé et repassé, ou en tissu spécial, il est utilisé pour protéger
une plaie lavée et désinfectée au mercurochrome ou au dakin ; le pansement doit être changé
tous les jours ou tous les 2 jours suivant les cas, c'est-à-dire en cas de plaie infectée ou non
infectée..

N.B. : Pour une information plus sure sur le secourisme, l'encadreur essaiera de rester en contact
avec un médecin ou un infirmier des environs. Il s'efforcera de même de rassembler quelques
médicaments pour constituer une pharmacie du clan, et d'avoir à sa disposition un livre de
secourisme.

28ème Leçon : Enseignement par des proverbes (par LWANGA et KAHENGA)


1. "Les plumes de l'oiseau, c'est cela qui lui donne la victoire".
Leçon : Dans une palabre, dans les ennuis qui t'accablent peut-être, sers-toi de ton intelligence:
elle est plus forte que la force.
2. "Le tronc du palmier n'est pas ébranlé par le vent ".
Leçon : Un homme intelligent, honnête, consciencieux ne se soucie pas de ce qu'on dit de lui, il
continue sa route et poursuit son œuvre sans tenir compte des critiques, ni se laisser
abattre par les attaques dont il est l'objet . ses projets, comme les noix du palmier,
murissent l'un après l'autre, malgré le vent de l'adversaire.
29ème Leçon : Sous la responsabilité de MUKASA et KASIMA, inviter un des membres -
responsables paroissiaux des "Bilenge ya Mwinda" pour entretenir les KA sur les
"B.Y.M. ".

30ème Leçon : Enseignement par un conte et un proverbe (par LWANGA et KAHENGA)

* Conte 10 : LE ROI ET SES SUJETS


Un roi ordonna un jour a ses gens: "Allez tous a la chasse et vous m'apporterez ici le
gibier capturé". Ils allèrent et revinrent, le soir tombant, chargés de viandes diverses qu'ils
déposèrent devant la maison du roi. Celui-ci, au lieu de les en féliciter et de distribuer
équitablement le butin, prit tout pour lui.
Les gens s'étonnèrent : "Comment ? Il ne nous laisse même pas une petite antilope" ?
La semaine suivante, le roi ordonna d'aller a la pêche. Mais personne n'y alla: "Pour quel
profit irons-nous pêcher? Il va de nouveau tout prendre pour lui" !
Le roi, furieux, envoya ses soldats frapper les gens et les emmener en prison. A cette vue,
tous les habitants s'enfuirent loin de ce pays, avec tous leurs biens, et s'en allèrent fonder un autre
village. Le roi resta seul dans sa capitale abandonnée.
Leçon : Lorsque tu présides une communauté, maintiens-la bien unie. Si tu te fâches, si tu es
injuste, la communauté se dispersera comme se dispersent les feuilles d'une toiture
quand elles sont rongées par les insectes. Si tu es chef, réserve à tous et à chacun un
accueil toujours bon; sinon, tout le monde te fuira et tu resteras seul.

* Proverbe sur la RECONNAISSANCE


" Même si actuellement tu es adulte, c'est dans un pagne que
ta mère t'a porté sur son dos".
Leçon : Sans tes parents, sans ta mère et autres éducateurs, tu ne serais pas un homme. Le coq
peut chanter fort et haut, il n'oublie pas l'œuf dont il est sorti!
CHAPITRE TROISIEME

CONSIDERATIONS PRATIQUES

1. COMMENT COMMENCER LE GROUPE?

Pour commencer le groupe, il faut d'abord réunir 8 jeunes volontaires comme encadreurs
(de préférence contacter les groupes des jeunes de la paroisse) : 4 garçons pour le clan des Kizito
et 4 filles pour celui des Anuarite. Quelques critères peuvent guider le choix de ces encadreurs :
* Jeunes chrétiens convaincus, engagés dans la paroisse (bénéficiaires d'une formation
personnelle permanente), et d'un bon sens de spiritualité;
* Pour les anciens KA , attendre pendant au moins deux ans après la fin de leur formation de
KA. Pendant ce temps, ils doivent faire partie des BYM. Ils ne peuvent devenir encadreurs des
KA qu'après avoir terminé la lucidité.
* Faire preuve de certains" charismes" ou capacités selon les rôles impartis aux encadreurs en
vue d'une réelle complémentarité ;
* Avoir un comportement moral exemplaire comme il convient à des encadreurs d'enfants car
ces derniers imitent facilement et volontiers ceux qui les encadrent;
* Puisque leur tâche consiste à donner une formation générale, les qualités naturelles, morales et
spirituelles seules ne suffisent pas pour devenir encadreur des KA : il faut en plus être d'un
certain niveau d'études. Nous conseillons de choisir des encadreurs qui sont au moins en 4ème
année secondaire ou son équivalent, là ou le milieu le permet.
* Accepter le mandat de 4 ans comme encadreur (même si l'on aura à changer de rôle), une fois
seulement renouvelable (mais pas automatiquement) et ce, sur décision de Mapera.
Ces encadreurs devront suivre les sessions de formation prévues à leur intention et dont la
première et la principale s'intitule: "DEVENIR ENCADREUR DES KA". Ces sessions se
donneront au niveau paroissial ou à un autre niveau adapté. Après avoir réunis les encadreurs, il
faudra rassembler les enfants. Il convient de débuter avec des enfants de 10-11 ans ou de 'Sème
année primaire (4ème année, cas échéant) là où le milieu le permet.
2. RITES D'INITIATION

Avant l'admission dans le Clan, les encadreurs prendront des renseignements sur les
candidat (e)s : âge, identité, famille, année d'études, sacrements reçus ou non .,. Pendant les
premières rencontres avec les enfants, ils s'efforceront de les intéresser au groupe de formation
dont ils vont faire partie. Les principaux rites d'initiation (en plus de diverses épreuves : cabane
initiatique, grande chasse ...) sont les suivants :

1° Rite d'admission ou d'entrée (en dehors de la messe)

Il a lieu autour d'un grand feu et de préférence, le même soir que les rites de passage du
deuxième au troisième voyage et du troisième au quatrième voyage. A cette occasion, on invitera
les parents et autres paroissiens. Le contenu de l’engagement d'admission est inspiré du slogan du
premier voyage: " Je m'engage a améliorer ma vie et celle des autres en vivant en vrai chrétien".
2° Rite de promesse (pendant la messe)

C'est le rite de passage du premier au second voyage. Le rite est précédé de quelques
épreuves sur la matière du voyage achevé (ce que nous appelons CABANE INITIATI-QUE) et
d'une "veillée" de prière.

3° Rites de passage (en dehors de la messe)

Il s'agit des rites de passage du deuxième au troisième voyage et du troisième au


quatrième voyage. Ils ont lieu autour d'un grand feu, et de préférence, le même soir que le rite
d'admission. Le passage au troisième voyage est précédé par la cabane initiatique et le passage au
quatrième voyage par la GRANDE CHASSE ( épreuve pendant laquelle les KA sont en "quête",
à la chasse" de la formation déjà reçue)

4° Rite de conclusion ou de sortie (pendant la messe)

Précédé par la grande chasse et une veillée de prière, il consiste en la cérémonie" d'au
revoir" pour les KA ayant achevé leur formation dans le clan c'est-à-dire, à la fin du quatrième
voyage. Ce rite a lieu pendant la messe, juste après le rite de la promesse.

N.B. :
Pour le déroulement de ces différents rites, nous renvoyons à la brochure "Bilako bya ba Kizito-
Anuarite", Kinshasa, Ed. Milulu et Coordination KA, 1990,20 p. Cf. aussi Annexe II de la
présente édition.

On veillera à ce qu'il y ait uniformité des cérémonies dans toutes les paroisses. Surtout, il faut
éviter de prolonger inutilement les cérémonies, de fatiguer et de déconcentrer l'assistance.
Pour la messe des KA, les enfants n'ayant pas reçu la première communion ne peuvent pas
servir à l'autel. Les joyeuses ou "anges" doivent être des tout petites. Elles doivent aider à
prier au lieu de distraire.

Le prêtre qui préside les cérémonies des KA est prié de s'assurer de leur bon déroulement
conformément aux orientations de ce manuel. Que les initiatives des clans paroissiaux
pendant les célébrations eucharistiques, restent conformes aux règles les plus élémentaires
de la liturgie. Tout excès fantaisiste doit donc être évité. Le prêtre ou Mapera devra pour ce
faire, préparer les cérémonies avec les encadreurs
Seuls les baptisés sont admis à faire la promesse. Les non - baptisés passeront au second voyage
après avoir prononcé la parole autour du slogan de ce voyage à l’ occasion des rites de
passage en dehors de la messe. Les encadreurs veilleront à ce que tous les KA soient
baptisés avant la fin de leur initiation.

Pendant la messe, seuls les rites de promesse et de conclusion sont autorisés.

3. REUNIONS ET ACTIVITES
1° Déroulement d'une réunion ordinaire hebdomadaire
* Rassemblement, prière, Parole de vie (15') : Kasima ou Mukasa, chacun dans son clan (a
adapter selon les réalités de la paroisse), le même jour ou à des jours séparés, à la même heure ou
a des heures différentes, au moyen des signaux de rassemblement et peut-être d'un sifflet, invite
les KA à se réunir.
Un des membres du clan (encadreur ou encadré) invoque l'Esprit Saint et le patron du clan.
Mapera ou les AS, si présents, ou Kaggwa et Meka, l'un d'eux donc, fait part aux enfants de la
parole de Dieu (Evangile du dimanche) et en explique brièvement le sens pour les KA.
* Vie en mabota (15') :
Chaque libota (stable en principe) se retrouve ensuite à son lieu de rencontre en famille
(dans l'enceinte du lieu de la réunion ), sous la direction du Botomolo. Celui-ci oriente la causerie
ou l'activité du libota. Les encadreurs pourront aussi passer voir ce que les KA font "en famille".
* Révision par "voyage" (15') :
Au signal, les KA se rassemblent par "voyage". L'encadreur qui a donné "la matière du
jour" passée, c'est-à-dire la leçon passée, revoit avec eux cette matière. Ce qui fait que tous les
encadreurs seront occupés chacun dans un "voyage".
N.B.: Au cas où le clan est à ses débuts avec un seul voyage, tous les KA seront ensemble et un
seul encadreur prendra la parole. S'il y a deux voyages, on aura de même deux groupes de KA
avec chacun un encadreur ... Les autres encadreurs seront la pour assister leurs amis. Ce sera le
cas aussi pour "la matière du jour" (cf. point suivant).

* Matière du jour par "voyage" (35') :


Au signal, les encadreurs changent de "voyage" et vont dans le "voyage" ou ils doivent
dispenser leur leçon du jour. Celui qui doit donner sa leçon au "voyage" ou il était déjà la
semaine ou la fois passée, y reste naturellement.

* Chants et jeux d'ensemble (20' ) :


Toujours au signal, tous les "voyages" se rassemblent de nouveau et sous la direction de
Mulumba ou Bakoma, le clan ( encadrés et encadreurs) chante, danse, joue ensemble, ...

* Vient enfin le moment des communiqués par un des encadreurs, ou par Mapera ou les A.S., si
présents et la prière finale.
2° Organisation des colonies de vacances

Pendant les vacances scolaires, des colonies seront organisées, selon les directives des
coordinations diocésaines des K.A, aux niveaux paroissial, décan al ou diocésain.
La structure d'encadrement des K.A pendant les colonies de vacances est inspirée de
l'image d'une maison" encadrant" ou abritant une famille. La famille K.A est encadrée pendant
les colonies de vacances par une maison avec pilier ou "LIKONZI", pierre de fondation ou
"LIBANGA" et des murs ou " EFELO "(en langue lingala ).
Ainsi, nos colonies de vacances sont dirigées par trois catégories de personnes :
LIKONZI, LIBANGA, et EFELO. Les organisateurs des colonies désignent un Mapera comme
responsable de camp. Celui-ci partage sa responsabilité avec trois instances de direction :
LIKONZI (Pilier) ou l'ensemble de prêtres, religieux et parents dont les A.S présents à la
colonie. Outre l'encadrement général et l'instruction, le "LIKONZI" s'occupe de la
coordination des activités de la colonie.
LIBANGA (pierre-fondation) ou l'ensemble d'encadreurs choisis d'avance et préparés pour
la direction exécutive de la colonie.
EFELO (mur) ou l'ensemble d'encadreurs qui accompagnent les KA .
Les colonies de vacances sont des lieux d'approfondissement, par des techniques, des
enseignements, des jeux, des divertissements, des célébrations liturgiques et para-liturgi-ques,
des thèmes déjà fixés et expérimentés, en conformité avec l'ensemble de l'esprit KA et des
enseignements des slogans de chaque voyage des KA.
Les colonies de vacances annuelles et obligatoires, à organiser pendant les grandes
vacances scolaires, portent sur les thèmes suivants :

"AMOUR ET SACRIFICE" (à la fin du premier voyage)

Ce thème s'enracine dans le cadre initiatique des K.A qui est le martyre. Il est à
développer à l'aide des récits bibliques (tels que le martyre d'Eléazar (II Maccabées 6,18-31), le
martyre de 7 frères (II Maccabées 7,1-24 ), le bon samaritain (Lc 10,29-27), le pauvre Lazare (Lc
16,19-31), etc...) et de la vie des martyrs (l'amour et le sacrifice des martyrs de l'Ouganda, de la
Bienheureuse Anuarite, du Bienheureux Bakanja, l'histoire captivante de la mort de Saint
Maximilien Kölbe,...).

2. ''TOUJOURS PLUS, TOUJOURS PLUS HAUT" (à la fin du second voyage)

Ce thème est à exploiter particulièrement à partir du sermon sur la montagne (Mt 5-7),
charte par excellence de la vie chrétienne. Il devra donc culminer sur la justice nouvelle vécue
dans" la foi et la bonté", slogan du second voyage.

3. "ETRE UTILE A LA SOCIETE" (à la fin du troisième voyage).


Ce thème correspond au slogan du troisième voyage pendant lequel les KA apprennent à
devenir des jeunes utiles dans la société. Il sera exploité à partir de l'analyse des faits et
expérience de société qui appellent l'engagement des jeûnes K.A. Les initiateurs devront, pour ce
faire, aider les KA à lire les événements et à affronter les problèmes concrets de société (à partir
des expériences des jeunes) sous l'éclairage de la parole de Dieu et de la foi chrétienne. Pendant
la colonie de vacances annuelle du troisième voyage, les KA seront soumis à la "grande chasse".
Celle-ci est une pédagogie-test d'après laquelle les jeunes vont de nouveau en quête de la
connaissance qu'ils sont sensés avoir acquise par leur formation. Il s'agit d'un exercice solennel
de recherche et d'épreuves en vérification des enseignement déjà suivis.

4. "TOUJOURS AMI DE LA VERITE" (à la fin du quatrième voyage)

Ce thème correspond au slogan du quatrième voyage pendant lequel les KA se forment à


demeurer dans la vérité dans l'accomplissement de leurs tâches de chaque jour. Les
enseignements à donner pendant la colonie de vacances viseront à former les jeunes à devenir des
hommes et femmes vrais, d'une seule pièce, sans duplicité ni hypocrisie, toujours fidèles à leurs
engagements. Une parole de l'Evangile devra toujours retentir dans leurs oreilles: " Je suis le
chemin, la vérité et la vie " ( Jn 14,6 ).
On se comportera désormais en obéissance au Sacré-Cœur de Jésus, puisqu'il s'agit de devenir
des hommes et des femmes" selon le cœur de Jésus" qui est la vérité.
Pendant la colonie de vacances annuelle du quatrième voyage, les KA arrivés au terme de
leur formation "théorique" (théorique puisqu'ils continueront à se former et à vivre de l'esprit KA
tout au long de leur vie) et qui doivent "mourir" symboliquement à Namougongo ou à Isiro,
passeront une autre épreuve, en plus de la " grande chasse" comme à la fin du troisième voyage:
ils devront s'exercer à enseigner quelques leçons prévues dans le manuel de formation des KA.
Une heure avant, l'on indiquera à chaque "libota" (famille ou équipe) une leçon à dispenser par
un des siens. Celui-ci devra se comporter dans cet exercice comme s'il était encadreur des autres.
Dans cet apprentissage, une insistance particulière sera portée sur l'aspect pédagogique de
l'enseignement et aussi, évidemment, sur la maîtrise de la matière.
3° Autres activités
En dehors des réunions hebdomadaires et des colonies des vacances, les KA peuvent se
retrouver en une célébration des prières en commun pour tous les clans de la paroisse, à l'église
(de préférence une fois le mois) et surtout le jour de la fête des patrons du clan. Ils ont une
journée de réflexion chaque fois qu'il est question de passer de voyage, et ce, après les colonies
des vacances. Des récollections, pleines de jeux, excursions, journées d'amitié avec d'autres clans
paroissiaux peuvent aussi être organisées.
ANNEXES ET COMPLEMENTS

1. FORMATION ACCELEREE OU VOYAGE SPECIAL

Les deux premiers voyages des KA doivent être suivis complètement par tous les initiés
du clan. Seules les troisième et quatrième étapes peuvent être fusionnées et adaptées en vue de
constituer un programme accéléré pour les KA avancés en âge. Ceux-ci participeront aux leçons,
à ce niveau, soit avec le troisième voyage, soit avec le quatrième. La rotation des encadreurs sera
ainsi respectée. D'autres leçons utiles seront suivies en dehors des 30 semaines prévues.
Ci-dessous le canevas de cette formation accélérée :
1ère leçon / 4ème voyage: Enseignement pratique (par MU-LUMBA et BAKOMA)
2ème leçon / 4ème voyage: La morale et la conscience (par LWANGA et KAHENGA)
3ème leçon / 4ème voyage: Questionnaire sur la vie de Jésus (par KAGGW A et MEKA)
4ème leçon / 4ème voyage: L'Eglise (par KAGGW A et MEKA)
5ème leçon / 3ème voyage: La décoration (par MULUMBA et BAKOMA)
6ème leçon / 3ème voyage: La messe ou les célébrations de la parole et de l'Eucharistie (par
KAGGW A et ME KA) .
7ème leçon / 4ème voyage: Les nœuds et leur utilité (par MULUMBA et BAKOMA)
8ème leçon / 3ème voyage: Enseignement pratique (par MU-LUMBA et BAKOMA)
9ème leçon / 4ème voyage: L'Eglise: Quelques considérations (par KAGGW A et MEKA)
10ème leçon / 4ème voyage: Quelques nœuds (par MULU­MBA et BAKOMA)
11ème leçon / 3ème voyage: Les crucifix, images et statues chez les catholiques (par KAGGW A
et MEKA)
12ème leçon / 4ème voyage: La hiérarchie dans l'Eglise ( par KAGGW A et MEKA )
13ème leçon / 4ème voyage: Quelques nœuds (par MULU­MBA et BAKOMA)
14ème leçon / 3ème voyage: Le sémaphore (par MULUMBA et BAKOMA)
15ème leçon / 3ème voyage: Les saints chez les catholiques (par KAGGW A et MEKA)
16ème leçon / 4ème voyage: Pratique sur les nœuds (par MULUMBA et BAKOMA)
17ème leçon / 4ème voyage: La prière du renouveau (cf. KAGGW A et MEKA)
18ème leçon / 4ème voyage: Séance d' "éducation à la vie" (sous la responsabilité de MUKASA
et KASIMA)
19ème leçon / 3ème voyage: Le sémaphore (par MULUMBA et BAKOMA)
20ème leçon / 4ème voyage: Quelques nœuds pour terminer les cordes (par MULUMBA et
BAKOMA)
21ème leçon / 4ème voyage: La légion de Marie (cf. KAGGW A et ME KA)
22ème leçon / 3ème voyage: Le sémaphore: "les signaux de service" (par MULUMBA et
BAKOMA)
23ème leçon / 4ème voyage: Comment diriger une réunion des KA (par MUKASA et KASIMA)
24ème leçon / 4ème voyage: Conte B : "Un homme et ses deux fils" (par LWANGA et
KAHENGA)
25ème leçon / 4ème voyage: Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA)
26ème leçon / 4ème voyage: Conte 9 : Les jeunes gens et le trésor et Proverbe sur la
persévérance (par LWANGA et KAHENGA)
27ème leçon / 4ème voyage: Secourisme (par MULUMBA et BAKOMA) .
28ème leçon / 3ème voyage: Pratique du sémaphore (aide de MUKASA et KASIMA)
29ème leçon / 3ème voyage: La vie du Saint Patron de la paroisse (par KAGGW A et MEKA)
30ème leçon / 3ème voyage: Secourisme (par MUL UMBA et BAKAMA)

N.B.: Voici les leçons utiles qui doivent être dispensées en dehors de 30 semaines prévues. Les
encadreurs pourront les fusionner.
Signification et slogans des 3ème et 4ème voyages (par MUKASA et KASIMA)
Voir 10ème leçon du 3ème voyage et 14ème leçon du 4ème voyage
Contes 6, 7 et 10 et proverbes (par LWANGA et KAHE-NGA)
Voir 1ère et 3ème leçons du 3ème voyage + 5ème, 6ème, 8ème, 11ème, 19ème, 28ème et
30ème leçons du 4ème voyage.
Devoir de l'homme envers les facultés d'autrui, l'histoire de son, pays, Formation de l'intelligence
et du caractère (par LWANGA et KAHENGA)
Voir 9ème, 12ème, 23ème et 25ème leçons du 3ème voyage
Le rite congolais de la messe (par KAGGW A et ME KA)
Voir 7ème leçon du 3ème voyage
Entretiens sur l'''Idéal Bondeko" et les "Bilenge ya Mwinda"
(Sous la responsabilité de MUKASA et KASIMA)
Séances d'''éducation à la vie" (par un spécialiste à inviter - éducateur à la vie - sous la
responsabilité de MUKASA et KASIMA). Tous les KA du 4e voyage devront prendre part à ces
séances (cf. 18ème leçon).
II. RITUEL POUR LES CEREMONIES D'INITIATION

Rite d'admission ou d'entrée (en dehors de la messe, "autour du feu"


Rassemblement des anciens KA et encadreurs;
Feu allumé (cf. feu de camp);
Bénédiction du feu par Mapera; et salut au feu .
Procession des nouveaux KA avec chacun un petit bois à déposer dans le feu (les anciens K.A.
exécutent pendant ce temps, un chant d'accueil);
Parole autour du slogan du premier voyagé par les nouveaux K.A.: (ensemble, à genoux, main
levée en face d'une croix) " je m'engage il améliorer ma vie et celle des autres en vivant en
vrai ami du Christ" ;
Bénédiction des nouveaux KA par Mapera ;
Remise de l'insigne du premier voyage, de couleur verte, aux nouveaux KA par les encadreurs;
Mot de bienvenue par Mukasa ou Kasima pour accepter les nouveaux KA dans le clan;
"Djiping" (5 minutes) pour accueillir les nouveaux KA et exprimer la joie de recevoir de
nouveaux membres dans les clans et dans les mabota.

2. Rite de promesse (au cours d'une messe)

Liturgie de la messe des martyrs, en l'honneur de Saint Kizito et Bienheureuse Anuarite - Kyrie
avant le gloria;
Après l'homélie, préparation du feu sans l'allumer;
Appel de tous les promettants par Mukasa (les Kizito) et Kasima (les Anuarite) ;
Chant de la promesse;
Profession de foi (par questions et réponses)
Feu allumé
Bénédiction du feu, des petites croix de la promesse, des foulards et des insignes du second
voyage (de couleur bleue)
Parole de la promesse, la main droite au dessus ou devant le feu ( en deux groupes: les Kizito
ensemble et les Anua-rite aussi) : "Par la grâce de mon baptême et avec l'aide de Saint
Kizito / de Bienheureuse Anuarite , je promets de SERVIR DIEU, L'EGLISE ET LA
PATRIE. Je promets d' aimer le prochain, d'obéir il mes parents, et de rester un Kizito/une
Anuarite SELON LE COEUR DE JESUS".
Bénédiction des promettants par Mapéra. Le feu est ensuite écarté.
Remise des foulards, petites croix de la promesse et insignes par les encadreurs.
Prière de la promesse (en deux groupes: les Kizito ensemble et les Anuarite aussi) : "Tu as voulu,
Seigneur, que Saint Kizito / Bienheureuse Anuarite te glorifie par son martyre. Fais que
par son intercession, je mette ma foi en Toi seul,. que par cette foi je marche toujours sur
la voie que tu m'as tracée, et qu'ainsi je reste un Kizito / une Anuarite selon le cœur du
Christ pour ta plus grande gloire. C'est pourquoi je te prie de m'assister tous les jours,
pendant mes moments difficiles comme de joie, durant toute ma vie. Amen ".
Parole autour du slogan du second voyage, ensemble, à genoux, main levée vers la croix (de
derrière ou de devant l'autel) : "Je m'engage il croire sincèrement au Christ et à imiter sa
bonté".
Les promettants regagnent leurs sièges.
3° Rites de passage (en dehors de la messe, "autour du feu")

a ) Passage du deuxième au troisième voyage

Après le "Djiping" d'accueil des nouveaux KA, appel des candidats par un encadreur (autre que
Mukasa et Kasima)
Ils prennent place devant le grand feu
Parole autour du slogan du troisième voyage, ensemble, à genoux, main levée en face d'une
croix: "Au nom du Christ, je m'engage il être utile dans la société".
Remise de l'insigne du troisième voyage, de couleur jaune, par les encadreurs.

b) Passage du troisième au quatrième voyage


Après le passage du deuxième au troisième voyage, même cérémonie
Parole autour du slogan du quatrième voyage: "Je m' engage il être vrai et juste toute ma vie
durant".
Insigne de couleur blanche.
"Djiping"
Prière finale et bénédiction de l'assemblée par Mapera

4° Rite de conclusion ou de sortie (au cours d'une messe)


Après le rite de promesse, appel des candidat(e)s par Mapera;
Ils prennent place devant l'autel, face à la communauté priante ;
Exécution d'un chant d'au revoir;
Mapera leur retire les foulards (scarfs) des KA, expression de la fin de leur initiation dans le clan
(N.B.: Les anciens KA gardent tout de même" une âme de Kizito ou d'Anua-rite" pendant
toute leur vie).
Un petit mot d'au-revoir et de remerciement par un des concernés.
Prière universelle et suite de la messe

N.B.: - Tous les encadreurs et initiateurs présents aux cérémonies d'initiation doivent porter leurs
foulards (scarfs)
- Les célébrants de la messe de promesse ne porteront leurs foulards (scarfs) de mapera
que pendant la cérémonie de promesse et de conclusion, c'est-a-dire, après l'homélie
jusqu'avant la prière universelle.
- Voici quelques chants utiles pour les cérémonies d'initiation.

1° Chants de la promesse et d'engagement

Chant de la promesse
1. Devant tous je m'engage sur mon honneur
et je te fais hommage de moi, Seigneur
Refr : Je veux t'aimer sans cesse, de plus en plus Protège ma promesse, Seigneur Jésus
2. Je jure de te suivre, en fier chrétien.
Et tout entier je livre, mon cœur au tien
3. Je suis de tes apôtres, et chaque jour
Je vais aider les autres pour ton amour.

- Yo Ndeko KA (cf. Annexe VI, Initiation KA n°1)


- Merci pour notre promesse (cf. Annexe VI, Initiation KA, n° 3)

2° Chant d'au-revoir

Ce n'est qu'un au-revoir


1. Faut-il nous quitter sans espoir, sans espoir de retour?
Faut-il nous quitter sans espoir, de nous revoir un jour ?
Refr : Ce n'est qu'un au revoir, mes frères
Ce n'est qu'un au revoir,
Oui, nous nous reverrons, mes frères,
Ce n'est qu'un au revoir.
2. Formons de nos mains qui s'enlacent au déclin de ce jour
Formons de nos mains qui s'enlacent une chaîne d'amour.
3. Car Dieu qui nous voit tous ensemble, et qui va nous bénir,
Car Dieu qui nous voit tous ensemble saura nous réunir.
- Au-revoir, bandeko (cf. Annexe VI, Initiation KA, n°3)

III. LES HYMNES

1° HYMNE DES K.A.


Ce chant de gloire du groupe K.A. est l'œuvre de Monsieur Anselme MASUA , Ancien ya
Mulumba de la paroisse Sainte Marie-Goretti ( Kinshasa) . Il fut exécuté pour la première fois à
la fin d'une session de formation des encadreurs des KA organisée au mois de décembre 1983 à
la paroisse Saint Joseph ( Kinshasa ). "Cet hymne, véritable chant d'action de grâce, restera il
jamais le symbole de l'unité de tous les KA".

En voici le texte:

Ngai nakumisi Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko


Ngai nayembeli Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko
Kizito, Anuarite, yaka e toyembela Nkolo wa bileko Aaae, aaae, aaaae, yo Nkolo wa ngai.
1. Yo Nzambe bokasi, yo Nzambe bolamu
Yo wa ngai libiki, yo wa ngai bomoi
Nakosenge yo Nzambe, mpiko na bolingo.
Refr 1: Yo na ngai Kizito e, suka molongo
Yo na ngai Anuarite e, bomoi bwa sika
Nzambe wa ngai Tata mosantu
Santisa na bosantu bwa yo e
Lendisa na bolingi bwa yo e.
2. Tala ngai Kizito, tala ngai Anuarite
Bomba ngai malamu, lakisa ngai nzela e
Na molende mwa ngai, tee nakoma mosantu
Refr 1.
3. Talaka Eklezia, talaka lisang' oyo
Batela ya Mukasa, batela ya Mulumba
Yaya Kaggwa, yaya Lwanga.
Refr 2 : Yaya Kasima e, yaya Kahenga e
Yaya Bakoma e, yaya Meka .
N zambe wa ngai Tata mosantu
Santisa na bosantu bwa yo e
Lendisa na bolingi bwa yo e.
4. Tambwisa ngai Kizito, tambwisa ngai Anuarite
Na nzela ya botosi, na nzela ya bwanya,
Ya losambo, ya bosolo .
Refr 3: Esengo na Tata e, esengo na marna e
Esengo n'Assistant e, esengo na Mapera .

2° HYMNE NATIONAL CONGOLAIS


Le premier chant patriotique de la République Démocratique du Congo est le " DEBOUT
CONGOLAIS", œuvre du R.P. BOKA s.j et de Monsieur LUTUMBA. C'est l'hymne de
l'indépendance en vigueur jusqu'en décembre 1971, puis à partir du 17 mai 1997, à la prise de
pouvoir par Monsieur Laurent-Désiré KABILA.
En voici le texte:

Débout Congolais Unis par le sort


Unis dans l'effort pour l'indépendance Dressons nos fronts, longtemps courbés,
Et pour de bon, prenons le plus bel élan, Dans la paix.
O peuple ardent,
Par le labeur,
Nous bâtirons un pays plus beau qu'avant, Dans la paix.
Citoyens!
Entonnez l'hymne sacré de votre solidarité, Fièrement,
Saluez l'emblème d'or de votre souveraineté. Congo, don béni, Congo des aïeux,
Congo, ô pays, Congo bien-aimé,
Congo, nous peuplerons ton sol
et nous assurerons ta grandeur.
Trente juin, ô doux soleil!
Trente juin du trente juin,
Jour sacré sois le témoin,
Jour sacré de l'immortel serment de liberté, Que nous léguons
A notre postérité
Pour toujours.
3° HYMNE NATIONAL ZAIROIS

Le second hymne national de la République Démocratique du Congo fut" LA ZAIROISE ",


œuvre du RP. Boka , s.j. et de Mr. Lutumba qui avaient aussi composé" La congolaise ". Cet
hymne avait été imposé par les dirigeants de la deuxième république ( 1965-1997) qui avaient
aussi changé le nom du pays en Zaïre, le 8 décembre 1971 et a cessé d'être en vigueur le 17 mai
1997 à la fin du règne de Monsieur MOBUTU SESE SEKO.
Voici le texte de "LA ZAIROISE "

Zaïrois dans la paix retrouvée.


Peuple uni, nous sommes Zaïrois. En avant, fier et plein de dignité.
Peuple grand, peule libre à jamais. Tricolore, enflamme-nous du feu sacré Pour bâtir notre pays
toujours plus beau Autour d'un fleuve majesté.
Autour d'un fleuve majesté.
Tricolore au vent ravive l'idéal
Qui nous relie aux aïeux, à nos enfants, Paix, justice et travail
Paix, justice et travail.

IV. LES DRAPEAUX

La République Démocratique du Congo a déjà connu trois drapeaux au cours de son histoire.

1° LE DRAPEAU DE L'INDEPENDANCE OU PREMIER DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE


DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC)
A son accession à la souveraineté internationale (à son indépendance), la République
Démocratique du Congo, R.D.C., adopta un drapeau de fond bleu avec 6 petites étoiles jaunes
placées verticalement à gauche et une grande étoile jaune au centre. Les 6 petites étoiles
représentaient les 6 provinces ou Etats fédérés et la grande étoile, l'unité de la nation congolaise.
Ce drapeau de l'indépendance fut le drapeau national du pays jusqu'en 1964 et est redevenu
drapeau national le 17 mai 1997, à la prise de pouvoir par Monsieur Laurent-Désiré KABILA.
~
2° LE DEUXIEME DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

A la suite de la constitution de Luluabourg de 1964, la RDC adopta un deuxième drapeau


national qui sera en vigueur jusqu'en décembre 1971. Il avait trois couleurs et se présentait ainsi:
le fond bleu est traversé diagonalement du coin droit, en haut, au coin gauche, en bas, par une
barre épaisse de couleur rouge qui, elle-même, est encadrée, de par et d'autre, d'une barre jaune
moins épaisse. Vers le coin gauche, en haut, est posée une étoile jaune.

3° LE DRAPEAU ZAIROIS
Il remonte à l'année 1971, année de la révision de beaucoup de traits nationaux par le régime
de Monsieur MOBUTU, deuxième président du pays. Le fond du drapeau est de couleur verte,
avec une flamme rouge (flambeau) au milieu, dans un cercle jaune. Il a cessé d'être en vigueur le
17 mai 1997.

V. FOULARDS ET INSIGNES

1° Foulards et insignes des KA


* Foulard rouge (du 2ème au 4ème voyage)
* Insigne du 1er voyage: couleur verte
* Insigne du 2ème voyage: couleur bleue
* Insigne du 3ème voyage: couleur jaune
Insigne du 4ème voyage: couleur blanche.

CLAN KA
Ier VOYAGE : RUBAGA/MAIKA
« NOTRE SALUT EST DANS LA VIE CHRETIENNE »

CLAN KA
IIe VOYAGE : MITIYANA/IBAMBI
« FOI ET BONTE »

CLAN KA
IIIe VOYAGE : MENGO/PAWA-VUBE
« UTILE A LA SOCIETE »

CLAN KA
IVe VOYAGE : NAMUGONGO/ISIRO
« TOUJOURS AMI DE LA VERITE »
2° Foulards pour les encadreurs, initiateurs et membres du comite des parents
* Foulard rouge avec bordure verte: MUKASA et KASIMA
* Foulard rouge avec bordure bleue: KAGGW A et MEKA
* Foulard rouge avec bordure jaune : LWANGA et KAHEN-GA
* Foulard rouge avec bordure blanche: MULUMBA et BA-KOMA
* Foulard rouge avec bordure verte et étoile jaune: MAPERA et par extension les religieuses du
groupe ou marnera.
* Foulard rouge avec bordure verte et étoile bleue: Assistant(e) Spirituel(le) .
* Foulard rouge avec bordure blanche et étoile verte: Membre du comité des parents.

VI. QUELQUES CHANTS

A) INITIATION KA N°1

1. Hymne des KA

Ngai nakumisi Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko


Ngai nayembeli Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko
Nkolo wa ngai e, Nzambe wa bileko
Kizito, Anuarite, yaka e toyembela Nkolo wa bileko
Aaae , aaae, aaaae, yo Nkolo wa ngai.

1. Yo Nzambe bokasi, yo Nzambe bolamu


Yo wa ngai libiki, yo wa ngai bomoi
Nakosenge yo Nzambe, mpiko na bolingo.
Refr 1: Yo na ngai Kizito e, suka molongo
Yo na ngai Anuarite e, bomoi bwa sika
Nzambe wa ngai Tata mosantu
Santisa na bosantu bwa yo e
Lendisa na bolingi bwa yo e.
2. Tala ngai Kizito, tala ngai Anuarite
Bomba ngai malamu, lakisa ngai nzela e
Na molende mwa ngai, tee nakoma mosantu
Refr 1.
3. Talaka Eklezia, talaka lisang' oyo
Batela ya Mukasa, batela ya Mulumba
Yaya Kaggwa, yaya Lwanga.

Refr 2 : Yaya Kasima e, yaya Kahenga e


Yaya Bakoma e, yaya Meka.
Nzambe wa ngai Tata mosantu
Santisa na bosantu bwa yo e
Lendisa na bolingi bwa yo e.

4. Tambwisa ngai Kizito, tambwisa ngai Anuarite


Na nzela ya botosi, na nzela ya bwanya,
Ya losambo, ya bosolo.
Refr 3: Esengo na Tata e, esengo na marna e
Esengo n'Assistant e, esengo na Mapéra.
2. EZALAKI MWANA MOKO
1. Ezalaki mwana moko nkombo na ye Kizito, Nkolo Nkolo, Nkolo Nkolo
2. Mwana moko malamu, ndakisa elamu, Nkolo Nkolo, Nkolo Nkolo .
3. Azalaki kofanda o mboka Uganda, Nkolo Nkolo, Nkolo Nkolo
5. Amipesi mobimba o mosala mwa Nzambe, Nkolo Nkolo, Nkolo Nkolo
5. Akufi martiru o o Ozana, Nkolo Nkolo, Alleluia, Nkolo Nkolo
Ozana, Nkolo Nkolo, Alleluia, Nkolo Nkolo.
1'. Ezalaki mwana moko nkombo na ye Anuarite, Nkolo...
2'. Mwana moko...
3'. Azalaki kofanda o mboka Congo e, Nkolo...
4'. Amipesi mobimba ...
5'. Akufi martiro o o Ozana ...

3. YO NDEKO K.A.
1. Yo ndeko Kizito, ndeko Anuarite
Sepelani mingi lel' oyo.
2. Ngonga ebeti mpo na yo ndeko
ya yo elako ekomi e .
3. Kobosana te olakeli N zambe
Tata wa ngolu, ye mosantu
4. Bipayi binso, nzela, kelasi
Na ndako to wapi oooo.
5. Tika moyibi, bitumba, boswani
Zala na mpiko, linga, pes'esengo
oooo ooooo ooooo oooo (bis)
6. Wana nde nzela Kristu alengeli e
Mpo na yo ndeko oooo.
7. Na mpasi, n' esengo, libiki se Kristu
Bisengo bya ns'eye tala mpamba .
8. Tonda botosi, kumisani N zambe
Yembelani Nzambe wa bomoi .
9. Tata wa binso, Tata wa bokasi
Tala Kizito n'Anuarite.
10. Elimo wa yo abomba bango .
Na nzela bomoi bwa lobiko.
oooo ooooo ooooo oooo (bis).

4. TOSEPELA EYENGA YA BASANTU


Refr: Tika lelo e ae tosepela eyenga enene ya basantu (bis)
1. Na 1886 na Uganda, bilenge babali bamibonzeli na Tata;
Bamipesaki mobimba o mosala mwa Nzambe,
Bazikisaki bango banso na moto.
2. Yaya Kizito, yaya moko malamu ;
Andimaki e komibonzela na Tata,
Akufaki e liwa lya bomartiro.
3. Yaya Mukasa ...

5. TATA NZAMBE WA LIKOLO


1. Tata N zambe wa likolo, tozali kobondela yo lelo e
Eh eh N zambe wa nkembo e, tindela biso molimo moye mokoumela (bis)
Na ba ndako mpe na lopitalo, basusu balali se na mpasi
Oh oh Nzambe e, yokelaka bango ngolu ya yo mpe bikisa bango (bis)
3. Biso ba Kizito mpe ba Anuarite, tokosenge opambola lelo ee
Oh mingongo ya bana e, babongola baninga mitema mpe bandimela yo (bis)
4. Oyo ezali mabondeli ma biso, tokopesa o maboko ma yo e
Na nkombo ya Yezu e, oyo akufelaki biso, Amen (bis) .
Eh eh N zambe wa nkembo e, tindela biso molimo moye mokoumela e
Oh oh Nzambe e, yokelaka bango ngolu ya yo mpe bikisa bango
Oh mingongo ya bana e, babongola baninga mitema mpe bandimela yo
Oh na nkombo ya Yezu e, oyo akufelaki' biso, Amen (bis).
6. BA KA , TOLANDA YEZD

Refr: Yaka, yaka, tolanda Yezu, Kizito


Yaka, yaka, tolanda Yezu, Anuarite ( bis)
1. Nzela ya Yezu ekopesa libiki e (bis)
2. Nzela ya Yezu ekopesa esengo e (bis)
3. Nzela ya Yezu ekopesa boboto e (bis)
4. Nzela ya Yezu ekopesa botosi e (bis)
5. Nzela ya Yezu ekopesa bomoi e (bis)
6. Nzela ya Yezu ekopesa bopeto e (bis)
7. Nzela ya Yezu ekopesa bosembo e (bis)
8. Nzela ya Yezu ekopesa bokasi e (bis)
9. Nzela ya Yezu ekopesa bolingo e (bis).

7. KIZITO NDEKO YA ANUARITE

Refr: Mwana yango Kizito, ndeko na ye Anuarite (bis)


Yaya Mukasa kamba ba-Kizito,
yaya Kasima batela b' Anuarite.
1. O ngai Kizito e , nandimi kozika (bis)
Na moto e , nandimi kozika (bis)
Batumba ngai e , na moto e
Batumba ngai e mpo na Yezu e. \;
2. O ngai Anuarite, nandimi kokufa (bis)
Tiy.a ngai mopanga e, nandimi kokufa (bis)
Liwa na ngai e mpo na Nzambe e
Makila ma ngai e mpo na Yezu e.

8. BA KA, TOPELISA MWINDA

1. Biso ba Kizito ae, topelisa mwinda mwa yo (bis)


E yan
E bana Nzambe baye e yan ( bis)
Tokosenge na Nzambe abatela ba Kizito
Tokesenge na Nzambe abatela ya Mukasa
Tokosenge na Nzambe abatela ya Mulumba
Tokosenge na Nzambe abatela ya Lwanga
Tokosenge na Nzambe abatela ya Kaggwa

E yan
E bana Nzambe baye e yan (bis)
2. Eiso b'Anuarite ae, topelisa mwinda mwa yo ( bis) E yan
E bana Nzambe baye e yan (bis)
Tokosenge na Nzambe abatela b' Anuarite
Tokosenge na Nzambe abatela ya Kasima
Tokosenge na Nzambe abatela ya Bakoma
Tokosenge na Nzambe abatela ya Kahenga
Tokosenge na Nzambe abatela ya Meka

E yan
E bana Nzambe baye e yan (bis)
3. Bobenisi bwa yo o kati ya lisang' oyo (bis)
Eyan
E bana Nzambe baye e yan ( bis)
Tokosenge na Nzambe abatela ba yay' oyo
Tokosenge na Nzambe abatela ba mapera
Tokosenge na Nzambe abatela ba marnera
Tokosenge na Nzambe abatela b' assist' oyo
Tokosenge na Nzambe abatela comit' oyo

Eyan
E bana Nzambe baye e yan (bis).
\.
B) INITIATION KA N° 2

1. MBOTE BANINGA

Refr: Mbote na bino baninga e


Esengo na biso tosangani awa (bis)
1. Ba Kizito banso bapesi bino mbote
Esengo na biso tosangani awa.
2. B' Anuarite banso bapesi bino mbote
Esengo na biso tosangani awa.
3. Yaya Mukasa apesi bino mbote
Esengo na biso tosangani awa.
4. Yaya Kasima '"
5. Y aya Mulumba '"
6. Y aya Bakoma ...

2. LISAPO YA KIZITO

1. Boyoka mwa lisapo lya mwana Kizito


Azalaki mondimi wa Yezu Kristu
Mpe ye mondimi solo wa motema mpiko
Mboka ya ye Uganda 0 ndelo ya Congo.
Kuna mokonzi moko ayini bakristu
Alobi na Kizito mpo ya Yezu Kristu
Soki okotosa ngai te, ngai nakoboma yo
Ngai nde nabikisi yo 0 maboko ma nga.
3. Kizito ayanoli : nazali mokristu
Mpe te mokolo moko naboyi Kristu.
Mokonzi ayoki kanda abomi Kizito
Kizito yo mosantu sambelela biso (bis).

3. NOTRE DEVISE

Refr: Kizito zala na mpiko o o


Anuarite, linga pes' esengo awa na mokili o o (bis)

1. Kizito na Anuarite, bolanda mateya ma Nzambe malamu u u.


2. Kizito na Anuarite, bobomba mateya ma Nzambe malamu u u.
3. Kizito na Anuarite, bolanda Nzela ya Yezu Kristu u u.

4. MOPEPE MAKASI -
Refr: Mopepe makasi mozali koya a e,
mokokweisa matiti mabe e
Ba-Kizito, b' Anuarite, ba yaya banso topikama
mpo 'te tokweya te. (bis) (oh oh mopepe)
1. Bomoi bwa biso mobimba, tolanda Yezu
Oh oh Yezu, yaya wa biso (bis)
2. Bomoi bwa biso mobimba, tolanda mateya
Oh mateya ma Mapera wa biso (bis)
3. Bomoi bwa biso mobimba, tolanda mateya
Oh mateya ma ba yaya ba biso (bis)
4. Bomoi bwa biso mobimba, tolanda Kizito
Oh Kizito, prenons courage (bis).
5. Bomoi bwa biso mobimba, tolanda Anuarite
Anuarite, aime et fais plaisir (bis).

5. TOSAMBELA O NKOMBO YA BAMARTIRU


Refr: Tosambela lelo o nkombo ya bamartiru (bis)
Basili kokoma o mboka Tata Nzambe (bis)

Tokosenge lelo
1. Na Santu Kizito, asalisa biso (bis)
2. Na Ngondo Anuarite, asalisa biso (bis)
3. Na Santu Mukasa ...
4. Na Santu Mulumba ...
5. Na Santu Lwanga e ...
6. Na Santu Kaggwa e ...
7. Na Santu ... (autres noms des martyrs).

6. CRI DE JOIE

Djipe soume (bis)


Djipe soume, esengo na biso o
Cri de joie, kamata salamu (bis).

Esengo na yo ndeko Kizito


Esengo na yo mpe ndeko Anuarite.
Tala mwinda mwa Kristu mongengeli biso
Na bolingo ba yaya babengisi biso.

Tosangana, toyembela Tata N zambe Mokonzi


Tosangana, toyembela ko basantu ba Mokonzi
Hum (7x), Mokonzi
Hum (6x).

Salamu na bino ba yaya ba Kizito


Salamu na bino ba yaya b' Anuarite.
Boboto bwa Nzambe bozala na bino
Mpe mwinda mwa Kristu mongengele bino.
Tosangana, toyembela Tata N zambe Mokonzi
Tosangana, toyembela bamartiru ba Mokonzi
Hum (7x), Mokonzi
Hum (6x).

7. LELO ESENGO 0 KATI YA KA

1. Lelo esengo enene kati ya Kizito, Tata e (bis)


Yo bolingo, esengo, ndakisa ya biso, Tata e (bis)
Tokopesa na yo lokumu (bis) o o
Yo nde Mokonzi mpe mosantu.
Ngai Kizito na kosenga yo mpiko
0 kati ya mosala na zala na mpiko
Mpe n'elikya okobomba ngai na mpiko (bis)
2. Lelo esengo enene kati y'Anuarite, Tata e (bis)
Yo bolingo, esengo, ndakisa ya biso, Tata e (bis)
Tokopesa na yo lokumu (bis) o o
Yo nde Mokonzi mpe mosantu
Ngai Anuarite nakosenge yo bolingo
0 kati ya mosala na zala na esengo
Mpe n'elikya okobomba ngai n'esengo (bis).

8. ZALA NA MPIKO MPE ESENGO

Refr: E e yo Kizito, e e yo Anuarite eee (bis)


Kizito zala ndakisa mpe na mpiko Anuarite linga bandeko, pes'esengo (bis) Solo e
solo e, Kizito ya mpiko
Solo e solo e, Anuarite y'esengo
Solo e solo e, yan an an an an e yan Solo e solo e, e yan.
Wa ngai ndeko Kizito, tambola na mpiko e
Salisa moto nyonso, olongola mpasi e
Yemba, kola na mpiko ya mosala e.
Tarnbola na rnpiko yan
Salisa na rnpiko yan
Yernba na mpiko yan
Kola na mpiko yan an an an
Wa ngai ndeko Anuarite, zala na bolingo e
Bongola mpasi i rnawa na esengo e
Yemba, kola n'esengo ya rnosala e.
Tambola n'esengo yan
Salisa n'esengo yan
Yernba n'esengo yan
Kola n'esengo yan an an an.
C) INITIATION KA N° 3
1. K.A. NDAKISA

Introït: - Ngai Kizito o o, nazali solo ndakisa


Mateya bakoteyaka biso,
Solo ekolakisa nga nzela ya bomoi.
- Ngai Anuarite e e, nazali solo ndakisa
Mateya bakoteyaka biso,
Solo ekoiakisa nga nzela ya bornoi.
Refr : Ae bana Kizito o o, ae bana ya mpiko
Ae bana Anuarite e e, ae bana y' esengo.
1. Tolanda ndakisa ya Mosantu Kizito
Wana nde nzela ya bomoi (bis)
2. Tolanda ndakisa ya Ngondo Anuarite
Wana nde nzela ya bomoi (bis)
3. Elenge mobali tika lokuta, landa Kristu
Wana nde nzela ya bomoi (bis)
4. Elenge mwasi tika mobulu, landa Kristu
Wana nde nzela ya bomoi. (bis)

2. MERCI POUR NOTRE PROMESSE

Refr : Nous vous remercions, oui Seigneur


Pour notre promesse d'aujourd'hui. (bis)
1. Moi Kizito du clan ...
Je vous promets de bien travailler (bis)
2. Moi Anuarite du clan ...
Je vous promets de bien travailler (bis)
3. Moi Kizito du clan ...
Je vous promets l'obéissance (bis)
4. Moi Anuarite du clan ...
Je vous promets l'obéissance (bis)

3. NAKOBANGA NZAMBE

Refr. A ngai Kizito, A ngai Anuarite


Nakobanga Nzambe, namemya tata na mama
Nasalisa baninga e, natosa bakolo
Nabatela baleki, nalinga bato banso (bis)
1. Nakobanga Nzambe, nakotanga nkombo ya Nzambe mpamba te
Akeli ngai na elili ya ye
2. Nzambe alobi na ngai e memya tata na mama
Okoumela mingi na mokili oyo
3. Baninga ba ngai e nakosalisa bino
O nkombo ya Nzambe mpe na bolingo bwa ye
4. Nakotosa bakolo banso mpo ya kolakisa Nzambe
Nalingi ye e, mpe na bato baye
5. Baleki ba ngai, nakoyamba bino se lokola yezu ayambaki bana bake
Nakosalisa bino e mpo' te bokola na nzela ya Nzambe, nzela ya bwanya
6. Nalinga bato banso, mobeko monene yezu apesi biso
Tolingana biso na biso

NKOMBO NA YO ANUARITE

Refr. Nkombo na yo Anuarite, nkombo na yo mopanzani


Nkombo na yo, mokili mobimba bazali koyembela yo (bis)
1. Na Isiro, ondimi kokufa mpo ya Kristu
Na Isiro, omikabi mpo ya kolanda Kristu
2. Yo mamelo wa libota lisantu lya Wamba
Nkombo na yo mokili mobimba bazali koyembela yo

Concl. - Anuarite, Anuarite, Anuarite, mama mosantu,


toyembela
- Alphonsine, Alphonsine, Alphonsine, mama
mosantu, tokumisa
- Nengapeta, Nengapeta, Nengapeta, mama
mosantu, toyembela
- Clementine, Clementine, Clementine, mama
mosantu, tokumisa
Likambo linene osali e mpo ya biso bakristu

5. ANUARITE, MBANGI NA BETO


Refr. Anuarite Nengapeta, mbangi na beto ya Congo ee
Nyeke na kiese ya nene (oooo) (bis)
1. Anuarite ngeye mpangi na beto
Beto lomba kaka tima na ngeye
Anuarite ee Nengapeta
2. Anuarite ngeye Nengapeta
Beto lomba kaka luzolo na ngeye
Anuarite ee Nengapeta

6. IYO NKUMU

Refr. Iyo Nkumu ee iyo (bis)


1. Kizito, Anuarite
Mokili mobimba tosepela ee
Banso tobina mabina nsai (bis)
2. Mapera, Mamera
Mokili mobimba tosepela ee
Banso tobina mabina nsai (bis)
3. Mukasa, Kasima......
4. Mulumba, Bakoma…..
5. Kaggwa, Meka........
6. Lwanga, Kahenga.........

7. ANNIVERSAIRE CLAN ANUARITE

1. Anuarite, tika tokumisa


Ndakisa kitoko liye limonani lelo ooo
O misa ma bato
O miso ma Nkolo o , Anuarite
Refr. Tokosepela a lelo o, tokosepela a
Mbula … tokosepela a lelo o, tokosepela a
2. Mbula . lya lisanga lya bana b'Anuarite balingi kosala
O elanga ya Nzambe wa bokasi, Nzambe bolingi
Olingi te bana ba yo babunga nzela
Kasi batikala o elanga lya yo ee
3. Likanisi linene Nkolo apesi
Na Mapera Bosangia Ile Bongonda
Lisanga libandi na mosantu Laurent
Ya bosangisi bana b'Anuarite ee
4. Lingomba likomi linene
Na lisungi lya Nzambe Tata
Na mwinda mwa Kristu
Na bosangisi bana b'Anuarite ee

8. AU-REVOIR, BANDEKO
Refr. Au revoir bandeko, losako topesi na bino (bis)
Yamba salamu, losako ya Kizito
Yamba salamu, losako y'Anuarite
1. Otiki KA, otiki Kristu te
N dima, yamba mateya ma Nzambe
Pesa losako na baninga banso e
Zala na mpiko linga mpe pes'esengo
2. Otiki biso, otiki Kristu te
Ndima, yamba mateya ma Nzambe
Pesa losako na baninga banso e
Zala na mpiko, linga mpe pes'esengo

D) INITIATION KA N° 4
1) ZALA NA MPIKO MPE PESA ESENGO

Refr. Kizito, Anuarite, bana ba Nzambe


Anuarite na Kizito, baleki ba Yezu
Kizito, Kizito, zala na mpiko Anuarite,
Anuarite pesa esengo (bis)
1. Tozala na ezaleli ya bopikiliki
Tozala na botosi ya bana ba Nzambe
Tolula mingi mpenza losambo
oo oo zala na mpiko
oo oo pesa esengo
oo oo zala na mpiko
oo oo pesa esengo
2. Tolinga tolinga e , tolinga bosolo
Mpo ya N zambe , mpo ya N zambe , bolingo e
O bomoi bwa biso , tozala peta e
oo oo zala na mpiko
oo oo pesa esengo
oo oo zala na mpiko
oo oo pesa esengo

2) TIKA BANA BAKUMISA NZAMBE

Introït: - Nzambe Tata a, tala bana ba yo e


Solo mpenza a, libiki na biso na yo e
- Mapera, marnera, bayaya, baleki ba biso
Baboti, bandeko, libonza kitoko mpenza e
- Olingi obika elongo na libota lya yo e
Tosaka mibeko maye Nzamb'apesi e
Apesi e, maye Nzamb'apesi e
Apesi e, maye Nzamb'apesi e
1. Bakizito, b'anuarite, toyembeli Yezu Mokonzi wa mokili
Refr : N deko, tika bana bake bakumisa Nzambe,
Nkolo wa mokili
Baye banso bazali na mite ma lokola bana bakobika
Oo oo oo bakobika oo oo oo bakobika
2. Na a losambo tokosenge, na a losambo tokobika
3. Na mobembo mwa ns'eye ndeko wa nga,
Kangama na Yezu, nzela mpe bomoi
4. Yaya Mukasa, ya Kasima, batela bana ntango inso
5. Yaya Mulumba, ya Bakoma, batela bana ntango inso
6. Yaya Lwanga, ya Kahenga, batela bana ntango inso
7. Yaya Kaggwa, yaya Meka, batela bana ntango inso.

3) MPO NAKOTA NA LOLA


1. Nkombo na yo Tata Nzambe, yo Mosantu
Ngai mwana wa yo, lelo nakokumisa
O buku'a yo Tata solo ya bomoi i
Tiya nkombo na nga, nga nakota na lola (Mpo nakota)

Refr. : Oh Nzambe wa nga


Yo Mozalisi wa likolo na mokili oyo
Biso bana ba yo tokokumisa (Mpo nakota)

Nakota lola bandeko Oh Nzambe wa nga


Yezu asengi na nga Yo Mozalisi wa likolo
N atika bosoni Na mokili oyo
Nabanga Nzambe wa nga Biso bana ba yo tokokumisa
Nasala bolingi bwa ye Oh Nzambe wa nga
Oh Nzambe wa nga, hum! Yo Mozalisi wa likolo, hum!

2. Libiki liye ndeko yaka noki i


Oyo abangi lelo akozanga a
Tika bisalela luka nanu Yezu
Binso bitikali Yezu akopesa a (Mpo nakota)
3. Nzoto na ngai lelo, ndako ya Mokonzi i
Esik'Elimo Santu lelo, akofanda a
Kristu yo Mokonzi kengele molimo mwa nga
Natikala peta mpo nakota na lola (Mpo nakota)

4) NZAMBE WA NGA

1. Losambo la nga lya mokolo na mokolo


Ngai leki ya Kizito, ngai leki y'Anuarite
Nasalela Nzambe na motema mobimba
Nakumisa Nzambe na motema mobimba
Nayembela Nzambe na motema mobimba
Refr. : Nzambe wa nga, Nzambe wa nga
Naleli yo, Nzambe wa nga, Nzambe wa nga
Na mayi na miso, Nzambe wa nga, Nzambe wa nga
Nalingi yo, Nzambe wa nga
Yango naye motema mobimba
Nakumisa Nzambe wa nga
Nayembela Nzambe wa nga
A a Nzambe wa nga, Nzambe wa nga
Ngai na yo Yezu Kristu, se kino liwa a
Mpo na lelo ngai mwana nakotika te e
Suka na nga se na lola, o nkombo ya yo o
Wana mokano na ngai mwana, nga mwana wa yo
Aa Nzambe wa nga, N zambe wa nga
2. Esengo na nga ya mokolo na mokolo
Ngai leki ya Kizito, ngai leki y'Anuarite
Nasalela baboti na mokolo na mokolo
Nalinga mpe baninga ba nga
Nalinga mpe bandeko.
3. Kelasi na nga mpe misala mya nga
Ngai leki ya Kizito, ngai leki y'Anuarite
Nabonzeli N zambe nde libonza mobimba.
Abenisa byango na nkombo ya Yezu
Bitonda na Elimo Santu
4. Bisika binso ngai nakokende
Ngai leki ya Kizito, ngai leki y'anuarite
Moninga wa nga kaka Yezu
Asalisa nga nafanda malamu
Nayokana na bandeko

5) LOSAMBO YA LI SANGA
Repons : Losambo la nga e epayi ya yo
Nakobonzela boleli ya bana
Misala bampasi ya biso
Tata oyoka bana
Bana bakolela aa, bana bakolela
1. Mpo ya bakengeli banso ba Eklezya
Papa, b'Episkopo mpe bamibonza e
Basalela Nzambe mpe bato ba ye e
Mokolo Kristu akoya na nkembo ya ye
Akamba bango banso o mboka ya
Tata Nzambe Tata oyoka bana
Bana bakolela aa, bana bakolela
Mpo ya bakonzi ba mboka mpe basoda e
Bakima kanda ya Nzambe akobenga bango
Bamikebisa mpe babanga Nzambe
Mokolo Kristu akoya na nkembo ya ye
Akamba bango banso o mboka ya
Tata Nzambe Tata oyoka bana
Bana bakolela aa, bana bakolela
3. Ekolo ya biso, tope si yo e
Lokola libonza lya Bosembo
Mpe mpo ya biso banso tosangani awa
Mokolo Kristu akoya na nkembo ya ye
Akamba biso banso o mboka ya
Tata Nzambe Tata oyoka bana
Bana bakolela aa, bana bakolela
6) SANCTUS
Introït: Iye Nzambe yo mosantu, Iye Nzambe yo mosantu
Iye N zambe yo mosantu, Nkolo wa biso N zambe yo mosantu .
Iye Nzambe yo mosantu, Mokonzi wa biloko binso
Iye Nzambe yo mosantu, Iye Nzambe yo mosantu

1. Yo Mosantu, Alleluya
Binso okeli, yo mosantu
Okoya e o nkombo ya Mokonzi
Biso tomoyembeli
A mosantu uu, mosantu alleluya (bis)
Refr. Lelo esengo mingi mpenza o mbok'oyo
BaKizito na b'Anuarite baye lelo
Kokumisa nde N zambe Tata, ye mosantu
2. O likolo bokoyembela
Biso o nse tokokumisa
Okoya e o nkombo ya Mokonzi
Biso tomoyembeli
A mosantu uu, mosantu alleluya (bis)
3. Nkembo na yo, Alleluya
Nkembo na yo, yo Ozana
Okoya e o nkombo ya Mokonzi
Biso tomoyembeli
A ozana aa, ozan' Alleluya

7) TALA ESENGO

Introït : Mpo na a Yezu Kristu, biso tokoyemba


Nzembo ya kitoko ya kokumisa Mokonzi
Lokumu alleluya aa na Yezu

Mpo na Yezu, biso tokoyemba


Nzembo ya kitoko ya kokumisa Mokonzi
Lokumu alleluya na Yezu

Tala e tala esengo, tala e tala esengo


* Tala e tala esengo, tala e tala esengo
* Tala esengo ee, esengo oo, biso tokokumisa
Mokonzi Yezu
* Tala esengo ee, esengo mingi, esengo,
esengo,esengo,esengo,esengo mingi
1. O mboka ya biso tosili toyambi Yezu e
Bitumba, boswani toyebi te, kofinga mpe totika e
Lokuta , moyibi tobwaki e , totondi na esengo e
Refr. Lelo esengo, esengo mingi
O mitema mya biso, lelo esengo
Biso bana tokokumisa Tata Nzambe
O eyan eyan lala eyan eyan ( bis)
Yezu wa biso, Nzambe wa biso e ee Mokonzi (bis)

Nga mwana Kizito ya lelo e, nabanga Ii su su nini e


Moninga wa ngai Kristu e , mobateli wa nga monene e
Akotombola ng'o likolo e, natondi na esengo e

Nga mwan'Anuarite ya lelo e, nabanga lisusu nini e


Moninga wa ngai Kristu e , mobateli wa nga monene e
Akotombola ng'o likolo e, natondi na esengo e

8) NAPESA BOMOYI NA TATA

1. Na butu na kolala
Molimo mwa ngai
Nakobonzela Yezu
Akengele yango
Oh Nzambe Tata oyamba yango e
Losambo nakopesa
Nzambe nta bolamu
Oyamba yango Kristu
Libonza y 'Eklezya

Refr. Yo Nzambe Tata wa lokumu uu


Napesa bomoyi bwa ngai na yo Tata
Oyamba yango na motema mwa yo Tata
A aaa a Ona yo Tata
O lelo nga nakumisa nani Tata a
Se Yezu nakosimba o motema mwa nga a .
Nakumisa Mokonzi ye libiki lya nga a
N zambe, ye libiki lya nga a
2. Na molimo mpe na nzoto
Nkombo ya Mokonzi
Nakosimba makasi
Mpo na bosoni te
Oh N zambe Tata oyamba ngai e
Monguna atelemi
Tata nakosenge
Opelisa mwind'a yo
O kati ya ngai
3. Misala nakosala
Nkombo ya Mokonzi
N akotiya liboso
Mpo azwa lokumu
Oh Nzambe Tata oyamba ngai e
Esika nakokende
N abanga Mokonzi
Nazala na bolingo
Ya Mokonzi N zambe
4. Nkombo ya Yezu Kristu
Ebundeli na ngai
Nakobelela ntango
Lisumu ebelemi
Oh Nzambe Tata oyamba ngai e
N atonda na bokasi
Ntango ya etumba
Mongun'ameka nga te
Mpe apusana te
5. Kizito sala keba
Ntango okofinga
Okoyina baninga
Oza' na molili
Oh Nzambe Tata oyamba ngai e
Na yo mpe Anuarite
Zala na bokebi
Monguna akosala
Mpo 'te yo obunga

VII : QUELQUES JEUX

LES AVEUGLES HABILES


Les joueurs aux yeux bandés, sauf le meneur de jeu, sont placés en un endroit plat, de
préférence au sol sonore. Le meneur tient en main une pièce de monnaie ( ou autre chose sonore)
qu'il fait tomber. Au son de la pièce, les aveugles se mettent à la chercher. Celui qui la trouve le
premier devient meneur de jeu.
OEIL DE LINX
Le meneur de jeu place un quelconque objet ( sifflet, insigne, ... ) de façon visible mais
difficile à repérer pendant que tous les autres joueurs sont à l'écart ( on peut aussi bien leur
bander momentanément les yeux ). Au signal du meneur de jeu, les joueurs se mettent à la
recherche de l'objet mi-caché. Celui qui le voit, s'assied sans autre commentaire. Il faut alors
trouver un moyen pour s'assurer que le joueur assis a vraiment aperçu l'objet en question (par
exemple en lui posant discrètement une question sur la nature de l'objet ). Le dernier à ne pas
l'apercevoir perd le jeu.
RIVE, MER, TERRE, FORET
Le meneur de jeu trace quatre lignes parallèles nommées: Rive, Mer, Terre, Forêt. Ces lignes
doivent être plus ou moins distantes. Tous les joueurs se mettent sur une même ligne parmi les
lignes tracées. Au commandement du meneur de jeu (successivement et avec rapidité, en citant
un des lieux représentés par les lignes), tous les joueurs s'exécutent en se plaçant sur la ligne
indiquée. Celui qui se trompe est éliminé.

PIGEON, VOLE

Les joueurs sont en cercle, le meneur de jeu au milieu. Celui-ci énumère successivement et
avec une certaine rapidité, des noms d'animaux, d'autres êtres ou objets. Au cas ou le nom cité
renvoie à un être qui vole, les joueurs sautent, lèvent les bras en criant: "vole". Ainsi, Pigeon-
vole; Avion-vole ... Dans le cas contraire, les joueurs doivent rester en position fixe, sans
bouger. Mais le meneur de jeu doit tout faire pour les induire en erreur. Le joueur qui se trompe
est éliminé.
Au lieu de pigeon, vole, on peut varier le jeu pour parler de poisson-nage ... et l'action en
vogue dans le jeu, sera alors le fait de nager.

QUI A MANGE LE BONBON

Les joueurs sont en cercle et portent chacun un numéro à partir de 1.


Le n°1 chante et affirme ce qui suit: "Qui a mangé, qui a mangé, le bonbon, le bonbon, c'est la
boîte n° 3 (par exemple)". Le n° 3 (ou autre n° cité) lui demande : "Qui, moi"? Le n° 1 répond :
"Oui, toi", le n° 3 : "pas moi". Le n° 1 : "Alors qui?". Le n° 3 : "C'est la boîte n° 9".
Le n° 9 entre alors enjeu et s'adresse au n° 3 : "Qui, moi?". Le n°3 : "Oui, toi". Le n° 9 : "Pas
moi". Le n° 3 : "Alors qui ?". Le n° 9 : "C'est la boîte de n° ...". Et ainsi de suite.
Celui qui se trompe, hésite ou cite un n° hors du jeu ou déjà éliminé, est lui-même écarté du
jeu.
Variantes sans chanter :
* Le n° 1 commence en disant, 1 appelle 3
Le n° 3 continue: 3 appelle 9
Le n° 9 : 9 appelle ............ Et ainsi de suite.

Ce jeu est habituellement accompagné d'un battement de mains et des gestes rythmés.

QUI MENT ?
Les joueurs en cercle sont numérotés. Le n° 1 commence en disant à son voisin c'est-à-dire au
n° 2 : "Je reviens du bois". Le n° 2 lui demande: "Qu'y as-tu vu 1" Le n° 1 répond en employant
un chiffre renvoyant au n° d'un des joueurs: "J'ai vu 7 singes (par exemple)". Le numéro
interpellé, c'est-à-dire le n° 7 intervient : "Ce n'est pas vrai".
Puis le 1 demande : "Alors combien 1"
Le 7 répond : "Il y en avait (par exemple) 9".
Le 9 répond : Ce n'est pas vrai".
Le 7 : "Alors combien ?"
Le 9 : "Il y en avait ... (tel nombre)".
Et ainsi de suite.

JE VOUS L'ORDONNE
Les joueurs sont en demi cercle face au meneur de jeu. Celui-ci leur donne des ordres en
disant successivement et avec rapidité : "Je vous l'ordonne, souriez" - "Je vous l'or-donne,
asseyez-vous" - Je vous l'ordonne, debout" - bras croi-sés - sur une jambe ... Immédiatement
après l'ordre, les joueurs doivent s'exécuter.
Le meneur de jeu essaiera de les troubler en faisant un quelconque geste. Celui qui se trompe
ou hésite est écarté du Jeu.

LE LEOPARD ARRIVE
Les joueurs se placent en dehors d'un grand cercle tracé au sol, au milieu duquel se trouve le
meneur de jeu appelé "Léo-pard". Celui-ci engage le jeu en disant : "Attention! Atten-tion ! le
léopard arrive". Il s'avance alors vers les joueurs jusqu'au sortir du cercle pour les poursuivre.
Ceux-ci s'effor-ceront d'entrer dans le cercle sans se laisser toucher par le léopard. Celui qui se
laisse ainsi toucher ou n'arrive pas à rejoindre l'intérieur du cercle après un certain temps
(conven-tionnellement détenniné), prend la place du léopard, et le jeu recommence.
CONCLUSION

Dans notre précédent manuel de formation des Kizito-Anuarite, nous écrivions notamment,
que la situation des en-fants dans les années 1970 et début 1980, quant à leur encadrement
religieux, "risquait de les désorienter - d'ailleurs beaucoup déjà abandonnaient les messes
dominicales et ne fréquentaient plus la paroisse - précisément à un moment de leur vie ou ils ont
le plus besoin d'encadrement" (p. 5). Certai-nement que nous ne pouvons plus, avec la pastorale
des Kizi-to-Anuarite, affirmer la même chose aujourd'hui. Cette pastorale s'est révélé en effet,
une réponse, du moins en par-tie, à notre inquiétude d'alors. Aujourd' hui les enfants revien-nent
à la messe dominicale et fréquentent les paroisses. Le but poursuivi n'est toutefois pas encore
atteint. L'encadre-ment chrétien et humain déjà mis en place n'en est qu'une étape et l'initiation
K.A., un moyen.
Essentiellement pastoral, le présent guide de fonnation ne prétend donc pas avoir tout dit. Les
encadreurs et initiateurs des Kizito-Anuarite ne doivent pas se contenter de l'étudier pour
l'appliquer tel quel. S'ils aiment vraiment les plus jeunes et connaissent quelque peu leur
psychologie et leurs attentes, ils l'adapteront à leurs besoins concrets et prendront des ini-tiatives
susceptibles de compléter nos efforts. Ils pourront alors dire avec Jésus: "Laissez les petits
enfants venir a moi; Ne les empechez pas. Car le Royaume de Dieu appartient a ceux qui leur
ressemblent" (Mc 10, 14).
On l'aura enfin remarqué, nous avons voulu maintenir dans ce manuel, un grand souci: le
travail en Eglise. Ceci est, en effet, un des critères fondamentaux de reconnaissance de toute
pastorale inspirée par l'Esprit Saint. Puissent nos enca-dreurs et initiateurs mettre au centre de
leur engagement auprès des Kizito et Anuarite, le sens du service gratuit et le sens de l'Eglise.
Que vivent les K.A. et que le nom de notre Père des cieux soit toujours sanctifié.

Bon apostolat!

BLIOGRAPHIE
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