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SUIS-MOI
SUIS-MOI
être réellement disciple de
Christ ? Peut-on affirmer croire
en Jésus sans avoir saisi le
cœur de son message ?
David Platt est
Malheureusement, oui. C’est auteur et pasteur de
même bien plus fréquent qu’on l’Église de Brook Hills
à Birmingham (États-
ne le pense ! David Platt nous
Unis). Il enseigne la
exhorte à examiner cette Bible et forme des
question fondamentale : que responsables d’Église
à travers le monde
signifie suivre Jésus ?
entier.
David est marié
« Suis-moi », dit-il. et père de quatre
Deux mots très simples, mais enfants.
qui peuvent tout changer pour
vous. Si vous répondez à cet
David Platt
Un appel à vivre.
Avez-vous répondu Préface de Francis Chan
à cet appel ? 9 782905 253248
ISBN 978-2-905253-24-8
14,90 €
SUIS-MOI
Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre :
Follow me : A call to die. A call to live • David Platt
© 2013 • David Platt.
Traduit et publié avec la permission de Tyndale House Publishers, Inc.
Tous droits réservés.
Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version
Segond 21 Copyright © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec
aimable autorisation. Tous droits réservés. Les italiques sont ajoutés par
l’auteur du présent ouvrage.
Coédition JPC
ISBN 978-2-905253-24-8 Broché
Dédicace.......................................................................................... 5
Préface de F. Chan...................................................................9
CHAPITRE UN
Des croyants non convertis.............................................21
CHAPITRE DEUX
La formidable invitation.................................................. 43
CHAPITRE TROIS
Religion superficielle et régénération
surnaturelle...............................................................................65
CHAPITRE QUATRE
Ne faites pas de Jésus votre Seigneur et
Sauveur personnel...............................................................85
CHAPITRE CINQ
Enfants de Dieu.................................................................... 103
CHAPITRE SIX
La volonté de Dieu pour votre vie...........................125
CHAPITRE SEPT
Le corps de Christ................................................................ 147
CHAPITRE HUIT
Une vision de ce qui devient possible.................. 169
CHAPITRE NEUF
Nés pour se multiplier..................................................... 193
ANNEXE
Projet personnel pour faire des disciples........ 213
Remerciements.................................................................... 219
Notes de chapitres............................................................. 221
Présentation de JPC......................................................226
Préface
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CHAPITRE UN
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Vous lui expliquez combien c’est facile : elle n’a qu’à adhérer
à certaines vérités, répéter une certaine prière, et elle sera sauvée.
Tout simplement.
Ou vous lui dites la vérité : dans l’Évangile, Dieu l’appelle à
mourir.
Littéralement.
Mourir à sa vie.
Mourir à sa famille.
Mourir à ses amis.
Mourir à son avenir.
Et en mourant, à vivre.
À vivre en Jésus.
À vivre en tant que membre d’une famille planétaire qui com-
prend toute tribu.
À vivre avec des amis de tous âges.
À vivre un avenir de joie éternelle.
Aziza n’est pas un personnage de fiction. Je l’ai rencontrée.
Malgré le prix à payer, elle a réellement choisi de devenir chré-
tienne, de mourir à elle-même et de vivre en Christ. Sa décision
l’a obligée à fuir sa famille et elle s’est retrouvée loin de ses amis.
Elle travaille pourtant aujourd’hui à répandre l’Évangile parmi
son peuple, en faisant preuve de stratégie et d’un sens du sacrifice.
Ce n’est pas sans risques : jour après jour, elle meurt à elle-même
pour vivre en Christ.
L’histoire d’Aziza nous rappelle une vérité fondamentale : l’ap-
pel du Christ est inévitablement un appel à mourir. Et ce, depuis les
débuts du christianisme. Quatre pêcheurs se tenaient près d’un lac
quand Jésus les a interpellés : « Suivez-moi et je ferai de vous des
pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4 : 19). Il exhortait ces hommes à
laisser derrière eux profession, possessions, rêves, ambitions, fa-
mille, amis, tranquillité et sécurité. Ils devaient tout abandonner.
Jésus répétait souvent : « Si quelqu’un veut me suivre, il doit renon-
cer à lui-même ». Dans un monde où tout tourne autour de notre
petite personne (« Protège-toi, défends-toi, amuse-toi, réconforte-
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toi, prends soin de toi, mets-toi en avant ! »), Jésus disait : « Mets-toi
à mort ». Et c’est exactement ce qui s’est passé pour ces quatre pê-
cheurs. Les Écritures et la tradition racontent le prix fort qu’ils ont
payé pour avoir suivi Jésus. Pierre a été crucifié à l’envers, André a
été crucifié en Grèce, Jacques a été décapité et Jean exilé.
Ils estimaient pourtant que ça en valait la peine. Ça valait la
peine de tout sacrifier pour Jésus. Ils avaient découvert un amour
qui surpasse toute compréhension, une satisfaction qui ne dépend
pas des circonstances, et une raison d’exister qui l’emporte sur
toute autre ambition sur cette terre. Sans hésiter, ils ont accepté
avec joie de « perdre leur vie » afin de connaître, de suivre et de
proclamer Jésus. En marchant sur les pas de Jésus, ces premiers
disciples ont découvert un chemin qu’il valait la peine de suivre,
même au prix de leur vie.
Deux mille ans plus tard, à quel point nous sommes-nous
égarés loin de ce chemin ? Entraînés par les courants culturels
et religieux, n’avons-nous pas étouffé l’appel pressant de Jésus à
lui abandonner totalement nos vies ? Les Églises sont remplies
de « chrétiens » qui se contentent d’une relation occasionnelle
avec Christ. Ils n’ont de chrétiens que le nom qu’ils se donnent.
Un nombre incalculable d’hommes, de femmes et d’enfants sont
convaincus qu’il suffit de reconnaître certains faits ou de pronon-
cer certains mots pour suivre Jésus. C’est faux ! Des disciples tels
que Pierre, André, Jacques, Jean et Aziza montrent que l’appel de
Jésus n’est pas une invitation à réciter une prière : c’est un appel
pressant à perdre notre vie.
Comment donc oserions-nous croire qu’être chrétien serait
plus facile pour nous que pour eux ? Et comment oserions-nous
refuser de mourir à nous-mêmes pour vivre en Christ ? Oui, il
en coûte de sortir de notre christianisme de surface, culturel et
confortable, mais cela en vaut la peine. Ou plus exactement : il en
vaut la peine. Jésus vaut bien plus qu’une croyance intellectuelle,
et le suivre signifie bien plus que suivre une simple spiritualité du
dimanche. Lorsque nous mourons à nous-mêmes et vivons pour
lui, nous découvrons une joie indescriptible, nous ressentons une
satisfaction profonde, et nous réalisons notre dessein éternel.
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Ces mots font partie des paroles les plus effrayantes de toute
la Bible. En tant que pasteur, j’en reste parfois éveillé la nuit. Je
suis hanté par la pensée que parmi ceux qui sont assis à l’Église
le dimanche matin, beaucoup pourraient être surpris de se tenir
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Le sentier difficile
C’est pourquoi il est si important de bien entendre les paroles
du Seigneur en Matthieu 7. Il démasque en effet notre dangereuse
tendance à être attirés par ce qui est facile et populaire. Écoutez sa
mise en garde :
Entrez par la porte étroite ; en effet, large est la porte et facile
la route qui mène à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y
engagent. Mais étroite est la porte et difficile le sentier qui
mène à la vie ! Qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent !
(Matthieu 7 : 13-14 – Semeur)
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Et la foi alors ?
Mon insistance à propos du prix à payer pour suivre Jésus
pourrait vous paraître surprenante à la lecture de certains passages
de la Bible dans lesquels le salut semble n’exiger qu’un simple acte
de foi. En effet, Jésus a bien déclaré à Nicodème que « Dieu a tant
aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque
croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ». Paul et Silas ont
répondu au gardien de la prison de la ville de Philippes : « Crois
au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ». Dans sa lettre aux Romains,
Paul a écrit : « Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus
est le Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité,
tu seras sauvéI ». Il serait facile d’en conclure que, pour devenir ou
être chrétien, nous n’avons qu’à croire en Jésus.
C’est totalement vrai ! Mais il faut bien comprendre ce que
la Bible entend par croire. Et pour cela, il nous faut regarder le
contexte. Quand Jésus appelle Nicodème à croire en lui, il l’appelle
à naître de nouveau : à commencer une vie complètement nou-
velle, consacrée à le suivre. Lorsque le gardien de prison croit en
Christ, il a conscience qu’il rejoint une communauté de chrétiens
battus, fouettés et emprisonnés à cause de leur foi. Le prix à payer
I
Jean 3 : 16 ; Actes 16 : 31 ; Romains 10 : 9
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Dangereusement trompés
Selon une étude récente, quatre Américains sur cinq se consi-
dèrent chrétiens. Parmi eux, moins de la moitié participe à une vie
d’Église chaque semaine. Moins de la moitié croit que la Bible est
vraie. Et la grande majorité d’entre eux n’ont pas une perspective
biblique du monde qui les entoure.
Les enquêteurs sont allés plus loin avec cette étude. Ils ont es-
sayé d’affiner leur recherche en identifiant les « chrétiens nés de
nouveau »… comme s’il pouvait exister une autre sorte de chré-
tiens ! Selon cette étude, ce sont des hommes et des femmes qui dé-
clarent avoir pris un engagement personnel envers Jésus. Ce sont
des hommes et des femmes qui se disent être en route pour le ciel
parce qu’ils ont accepté le Christ comme leur Sauveur. Selon cette
définition, près de la moitié des Américains se considèrent « chré-
tiens nés de nouveau ».
Mais l’enquête montre que les croyances de ces gens et leur
style de vie ne diffèrent quasiment en rien de celles de leurs com-
patriotes. Bon nombre d’entre eux sont convaincus que leurs
œuvres peuvent leur assurer une place au ciel. D’autres pensent
que chrétiens et musulmans adorent le même Dieu. D’autres en-
core que Jésus a péché quand il était sur la terre. Et de plus en plus
de ces « chrétiens nés de nouveau » se décrivent comme suivant
Jésus marginalement5.
Beaucoup ont conclu, à la lecture de cette étude, que les chré-
tiens ne sont pas très différents des non-chrétiens. Je ne pense pas
qu’une telle interprétation soit juste. Ce qui ressort d’une telle en-
quête, c’est plutôt que beaucoup de gens pensent être chrétiens,
mais en réalité ne le sont pas ! Beaucoup pensent être nés de nou-
veau, mais ils se sont dangereusement trompés.
Imaginez que vous et moi nous donnions rendez-vous pour
un déjeuner au restaurant. Vous arrivez le premier. Vous atten-
dez, et attendez, et attendez… Une demi-heure passe et je ne suis
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toujours pas là. Je finis par arriver, tout essoufflé, et je vous dis :
« Désolé pour mon retard mais j’ai eu une crevaison en venant ici.
Je me suis arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence et j’ai commen-
cé à changer ma roue. Malheureusement, sans faire attention, je
me suis retrouvé sur la chaussée et un camion qui roulait à 130
à l’heure m’a heurté de plein fouet. Ça m’a fait un peu mal, mais
je me suis relevé. J’ai fini de changer ma roue et me voilà enfin !
Désolé pour mon retard ».
Si je vous racontais une telle histoire, de deux choses l’une :
soit que je suis en train de vous mentir délibérément, soit que je
suis en train de vivre dans l’illusion la plus complète. Pourquoi ?
Parce qu’un individu qui rencontre de plein fouet un poids lourd
qui roule à 130 km/h ne ressemble plus du tout physiquement à ce
qu’il était avant6 !
De la même manière, je pense pouvoir affirmer ceci : tous
ceux qui rencontrent Jésus face à face, lui le Dieu de l’univers fait
homme, et qui sont profondément touchés par sa grâce, délivrés
de la puissance du péché et dont la vie est transformée afin qu’ils
puissent suivre leur nouveau maître, tous ces gens deviennent dif-
férents. Très différents. Tous ceux qui se disent chrétiens alors que
leur vie n’est pas différente de celle des non-chrétiens ne sont de
toute évidence pas des chrétiens.
Cette tromperie est très répandue, partout dans le monde. Je
prie régulièrement pour les pays du monde entier ; récemment,
j’intercédais pour la Jamaïque, un pays censé être chrétien à
presque 100 %. Mon guide de prière dit : « Le pays bénéficie du
plus grand nombre d’églises au kilomètre carré au monde, mais
la majorité des “chrétiens” ne vont pas à l’église et ne vivent pas
en chrétiens7 ». En lisant cela, j’étais bouleversé. La conclusion est
sans équivoque : une multitude de Jamaïcains pensent être chré-
tiens, alors qu’ils ne le sont pas. Comme des milliers de personnes
à travers le monde qui se disent chrétiens sans suivre Christ.
La duperie spirituelle est dangereuse… et accablante. Nous
pouvons tous nous tromper nous-même. Nous sommes pécheurs
et nous avons tendance à nous voir sous un jour favorable. La Bible
dit que le dieu de ce monde (Satan) aveugle l’intelligence des in-
croyants pour les empêcher de connaître Christ (2 Corinthiens
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L’importance de la repentance
Comment donc réellement suivre Jésus ? Que se passe-t-il
quand un individu est percuté par le poids lourd de la gloire et de
la grâce de Dieu ? Ce livre essaiera de répondre à cette question.
Mais arrêtons-nous d’abord sur une parole du Christ qui résume à
elle-même son appel pressant.
Les tout premiers mots du Fils de Dieu au début de son mi-
nistère, rapportés dans le Nouveau Testament, sont catégoriques :
« Repentez-vous ! » ou « Changez d’attitude » (Matthieu 4 : 17). Ce
sont les mêmes termes utilisés par Jean-Baptiste en préparant la
venue de Jésus (Matthieu 3 : 2). Ce même ordre est la base de la
première prédication chrétienne du livre des Actes. Après que
Pierre a proclamé la bonne nouvelle de la mort de Christ pour
le péché, les gens lui demandent : « Que ferons-nous ? » Pierre ne
leur demande pas de fermer les yeux, de répéter une prière ou de
lever la main. Non. Il les regarde bien dans les yeux et leur dit :
« Repentez-vous ! » (Actes 2 : 37-38).
La repentance est un terme biblique très riche qui sous-entend
une transformation fondamentale de l’esprit, du cœur et de la vie.
Se repentir, c’est faire demi-tour : c’est cesser de marcher dans un
sens pour courir dans la direction opposée. Se repentir, c’est com-
mencer à penser différemment, croire différemment, ressentir les
choses différemment, aimer différemment et vivre différemment.
Le « repentez-vous » de Jésus s’adressait à des pécheurs en
rébellion contre Dieu, comptant sur eux-mêmes pour leur salut.
Majoritairement juifs, ils croyaient que leur héritage familial, leur
statut social, leur connaissance de toutes les lois et leur obéissance
à certaines règles suffisaient pour être justes aux yeux de Dieu.
Jésus les a donc appelé à se repentir et à changer d’attitude.
Cet ordre de Jésus est un appel pressantII à renoncer au péché et à
II
L’expression « appel pressant » traduit le terme anglais summon : convocation, citation
à comparaître, sommation. Il souligne le caractère incontournable de l’appel (note de
l’éditeur).
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Le voyage commence
Nous allons regarder de près tous les bouleversements qui se
produisent dans la vie d’une personne qui rencontre Dieu face à
face en la personne de Jésus, et qui entend son appel : « Suis-moi ».
Nous nous laisserons interpeller par la grandeur du moi dans
« Suis-moi ». Nous nous émerveillerons de la beauté de sa grâce.
En découvrant comment Jésus transforme ses disciples de l’inté-
rieur, nous ne verrons plus la vie chrétienne comme une série de
devoirs pesants organisés, mais comme un véritable plaisir. Nous
étudierons de près certains slogans chrétiens et certaines positions
souvent considérés comme politiquement corrects dans l’Église ;
nous essayerons de comprendre en quoi ils nous empêchent
de connaître réellement Christ et de le proclamer avec passion.
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Enfin, nous rejoindrons des frères et sœurs d’un peu partout dans
le monde pour participer ensemble à la réalisation du grand projet
initié par le Seigneur avant même la création de l’univers.
Mais ce voyage ne peut commencer que si nous comprenons
correctement l’expression « être chrétien ». Annoncer que vous
croyez en Jésus sans avoir une vie transformée, c’est passer com-
plètement à côté de ce que signifie suivre Jésus. Ne vous y trom-
pez pas ! Votre relation avec Jésus et votre situation face à Dieu ne
dépendent pas d’une décision prise il y a X années de cela, d’une
prière que vous avez prononcée, d’une carte que vous avez signée,
ou d’une main que vous avez levée. Et la vie chrétienne ne com-
mence pas en invitant le Christ à venir dans votre cœur. Nous le
verrons dans le prochain chapitre : l’invitation vient de lui.
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CHAPITRE DEUX
La formidable invitation
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La formidable invitation
les lettres ! Elle était ravie. Et moi je pensais : Eh, si vous voulez, je
peux même vous lire toutes les lettres les deux yeux fermés !
Une fois l’agrément obtenu, les multiples empreintes digitales
et les examens de santé derrière nous, l’interminable angoisse
de l’attente a alors commencé. Nous pensions continuellement à
notre enfant. Nous nous demandions si ce serait un garçon ou une
fille. Nous rêvions du jour où il ou elle serait enfin dans nos bras.
Au bout de presque un an, j’ai reçu un e-mail. C’était la photo
d’un garçon. Neuf mois. Abandonné à la naissance. En manque
d’un foyer, d’une maman et d’un papa. J’ai imprimé la photo et
j’ai couru la montrer à Heather. Nous avons ri, pleuré, prié. Deux
semaines plus tard, nous prenions l’avion pour le Kazakhstan.
C’était en 2007, le lendemain de la Saint-Valentin. La direc-
trice de l’orphelinat nous a conduits dans une petite pièce. Elle
nous a donné toutes sortes d’informations médicales concernant
notre fils. Puis, le grand moment ! Une femme est entrée avec,
dans les bras, un précieux petit garçon de dix mois. Il n’y a pas
de mots pour décrire alors le déferlement d’émotions ! La femme
nous l’a tendu. Et pour la première fois, Caleb Platt a plongé son
regard dans celui d’une maman et d’un papa.
Durant quatre semaines, nous sommes allés voir Caleb à l’or-
phelinat. Nous l’avons pris dans nos bras. Nous lui avons donné à
manger. Nous lui avons chanté des chansons. Nous avons ri avec
lui. Nous avons marché à quatre pattes avec lui. Jusqu’au jour où,
enfin, nous avons pu l’adopter. Il nous fallait passer devant un
juge kazakh. On nous a dit quels vêtements porter, quoi dire et à
quoi nous attendre. Dans la salle d’audience, nos cœurs battaient
la chamade. Après toute une série de questions et de témoignages
concernant l’arrière-plan de Caleb, le juge a déclaré :
— J’accède à la requête d’adoption ; cet enfant est désormais le
fils de David et Heather Platt.
Nous avons quitté la salle les yeux remplis de larmes. Et, pour
la dernière fois, nous nous sommes rendus à l’orphelinat où nous
sommes allés chercher Caleb.
L’Évangile et l’histoire de Caleb ont de nombreux points en
commun. J’aimerais en souligner un, particulièrement important.
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Le grand initiateur
Quand nous comprenons que Jésus est celui qui prend l’initia-
tive et que c’est lui qui nous invite à le suivre, tout change !
Nous sommes tout d’abord impressionnés par la grandeur de
celui qui nous a appelés. Nous sommes bouleversés par la puis-
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Le Roi à la porte
Mais l’image d’une invitation du Président des États-Unis ne
ressemble que de très loin à l’invitation du Christ. En effet, Jésus
ne nous a pas invités à nous rendre jusqu’à lui ; c’est lui qui a fait
le voyage jusqu’à nous. C’est comme si, au lieu de m’avoir envoyé
un e-mail, on avait sonné à ma porte ; et que là, le Président en
personne m’avait invité à le rencontrer.
Frank est un membre de notre Église, et il a déménagé en
Thaïlande afin de partager l’Évangile aux étudiants dans ce pays.
Un soir, Annan, un étudiant, l’a invité au cinéma. Un repor-
tage sur le roi de Thaïlande a été projeté avant le début du film.
Immédiatement, tous les spectateurs se sont levés et ont applau-
di, y compris Annan. Certains ont même pleuré de joie. Les gens
étaient visiblement émus à la seule vue de leur souverain à l’écran.
À la sortie, Frank a demandé à Annan la raison d’une telle
émotion.
— Oh, Frank ! Nous aimons, nous respectons et honorons
notre roi, parce qu’il se soucie de son peuple. Il quitte souvent son
palais pour se rendre dans les villages afin d’être avec les gens, les
connaître et s’identifier à eux. Nous savons que notre roi aime le
peuple thaïlandais ; et nous, nous aimons notre roi.
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ténèbres et alors que vous étiez mort, sa lumière a brillé sur vous.
Il vous a parlé. Il vous a invité à le suivre. Sa majesté a ébloui votre
âme et sa miséricorde a couvert votre péché. Par sa mort, il vous a
ramené à la vie. Êtes-vous bien au clair sur cette question : si vous
êtes aujourd’hui son enfant, c’est uniquement par la grâce qu’il
vous a accordée. Pas à cause du bien que vous auriez pu faire, des
prières que vous auriez prononcées, des engagements que vous au-
riez pris, des bonnes cases que vous auriez cochées.
En êtes-vous convaincu ?
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CHAPITRE TROIS
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régénération surnaturelle
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ont donc déclaré que porter ses vêtements sur soi n’était pas une
charge. Mais en transporter un, si ! Il était donc possible de porter
sur soi une veste le jour du sabbat, mais il était interdit d’en trans-
porter une ! Un écrivain a dit :
Les tailleurs ne gardaient même pas une aiguille avec eux le
jour du sabbat, par crainte d’être tentés de raccommoder un vê-
tement et d’ainsi travailler. On ne pouvait ni acheter ni vendre,
on ne pouvait pas non plus teindre ou laver le linge. […] On ne
pouvait même pas bouger les chaises de peur de creuser un sillon
dans le sol en les traînant ; une femme n’était pas autorisée à se
regarder dans le miroir, car elle risquait d’apercevoir un cheveu
gris et d’être tentée de l’arracher10.
C’est du temps de toutes ces lois (et pas seulement celles
concernant le sabbat) que les disciples de Jésus ont vécu.
Dans un tel contexte, les paroles de Jésus sont pleines de fraî-
cheur : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous
un fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences
et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de
cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme » (Matthieu 11 : 28-
29). Quelle douceur ! Quel contraste avec les : « Redoublez d’ef-
forts, travaillez plus dur, faites davantage et améliorez-vous » des
religieux de l’époque !
Nous n’avons pas besoin de plus de lois afin de mériter le salut.
Nous sommes pécheurs et nous ne pourrons jamais nous sauver
nous-mêmes. Ce n’est pas le nombre de plongeons dans un fleuve
ou notre bonne manière de prier qui fera la différence ! Ce n’est
pas le nombre de pas que nous faisons sur tel ou tel chemin, ou
le nombre de pauvres que nous aidons. Le mal est profondément
enraciné dans notre cœur. Impossible de le cacher. Nos « bonnes »
prières, « bonnes » paroles, « bons » cantiques, « bonnes » offrandes
et même notre vie « bonne » s’avèrent impuissants. Ce n’est pas
« redoubler d’efforts » dont nous avons besoin. Nous avons besoin
d’un cœur nouveau.
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Un cœur nouveau
Jésus a réagi à la religion superficielle de Nicodème par ces
mots : « À moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le
royaume de Dieu. […] À moins de naître d’eau et d’Esprit, on ne
peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3, 5). Que voulait-il
dire ?
Des centaines d’années auparavant, Dieu, par la bouche du
prophète Ézéchiel, avait fait une promesse à son peuple. C’est à
cela que Jésus fait référence :
Je vous aspergerai d’eau pure et vous serez purifiés. Je vous
purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je
vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit
nouveau. Je retirerai de votre corps le cœur de pierre et je vous
donnerai un cœur de chair. C’est mon Esprit que je mettrai en
vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescriptions, garder et
respecter mes règles. Vous habiterez le pays que j’ai donné
à vos ancêtres, vous serez mon peuple et je serai votre Dieu.
(Ézéchiel 36 : 25-28)
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Aucune trace
Un Anglais avait acheté, à un prix vertigineux, une belle Rolls-
Royce. La publicité annonçait qu’elle ne tomberait jamais, jamais,
en panne. Un jour, à la grande surprise de notre homme, elle est
bel et bien tombée en panne ! Il se trouvait très loin de la ville et a
donc dû téléphoner chez Rolls-Royce : « Vous savez, cette voiture
qui ne devait jamais, jamais, tomber en panne ? Eh bien, elle est
en panne ».
Un mécanicien est arrivé rapidement, par hélicoptère, sur le
lieu de la panne. Il a réparé la voiture et le conducteur a pu re-
prendre la route. Il s’attendait évidemment à recevoir une facture
de Rolls-Royce. Un tel service devait être très onéreux (ce n’est pas
tous les jours qu’un mécanicien arrive en hélicoptère à l’endroit où
votre voiture est en panne !) Plusieurs semaines après l’incident,
la facture n’était toujours pas arrivée. L’homme voulait clore ce
dossier, il a donc appelé la société Rolls-Royce : « J’aimerais payer la
réparation de ma voiture afin de régler cette histoire une fois pour
toutes ». La réponse de Rolls-Royce : « Monsieur, nous sommes
désolés, mais nous n’avons absolument aucune trace d’un quel-
conque problème concernant votre voiture ».
N’est-ce pas merveilleux ? Le Dieu de l’univers affirme à tous
ceux qui viennent à Christ pour recevoir un cœur nouveau : « Je
n’ai absolument aucune trace d’un quelconque problème dans ta
vie ».
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Un esprit nouveau
Nous mettons trop souvent un point final ici, mais la foi chré-
tienne ne s’arrête pas là. Le pardon de ses péchés est devenu pour
beaucoup le cœur de leur vie chrétienne. Bon nombre de « chré-
tiens » restent ainsi coincés au niveau du pardon. Ils croient que
Jésus les a purifiés de leurs péchés ; mais ils ne connaissent tou-
jours pas de changement authentique, radical, réel dans leur vie.
Ce n’est pas ainsi que cela devrait se passer. La promesse de
Dieu, en Ézéchiel, va plus loin : « Je vous donnerai un cœur nou-
veau et je mettrai en vous un esprit nouveau. […] C’est mon Esprit
que je mettrai en vous. Ainsi, je vous ferai suivre mes prescrip-
tions, garder et respecter mes règles » (Ézéchiel 36 : 26-27).
Ce qui nous aide à comprendre ce que Jésus disait à Nicodème :
naître de nouveau signifie naître d’eau et d’Esprit. C’est extraor-
dinaire ! Non seulement Jésus pardonne vos péchés, mais il vous
remplit de son Esprit. Chers amis, laissez-vous interpeller par
cette vérité : quand vous venez à Jésus, il dépose la source de sa vie
au cœur même de votre vie !
Cette vérité est le cœur de l’appel de Jésus à le suivre. Quand
vous devenez chrétien, vous mourez et Jésus devient votre vie.
Pour paraphraser Paul : « Vous êtes morts avec Christ, et vous
n’êtes même plus vivants. Au lieu de cela, Christ est vivant en
vous, et la seule façon pour vous de vivre, c’est par la foi en lui »
(Galates 2 : 20). Paul écrira par la suite : « Et si Christ est en vous,
votre corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais votre esprit
est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité
Jésus habite en vous, celui qui a ressuscité Christ rendra aussi la vie
à votre corps mortel par son Esprit qui habite en vous » (Romains
8 : 10-11). C’est le message renversant du christianisme : Jésus est
mort pour vous afin de pouvoir vivre en vous. Il ne se contente
pas d’améliorer votre ancienne nature. Il vous en offre une entiè-
rement nouvelle ; et totalement unie à la sienne.
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SUIS-MOI
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SUIS-MOI
Un trop-plein surnaturel
Une liste de choses à faire et à ne pas faire, des principes à
respecter et des rituels à observer (pour la plupart semblables à
ceux des autres religions) : si la foi chrétienne ne consiste qu’en
cela, nous n’avons pas grand-chose à offrir au monde. Pourquoi
donc choisir le christianisme plutôt que l’islam ou l’hindouisme
s’ils sont fondamentalement identiques ? Tout le monde n’est-il pas
en train de suivre des règles en phase avec leurs habitudes reli-
gieuses ? Et ne seront-ils pas tous récompensés un jour, d’une ma-
nière ou d’une autre, pour l’avoir fait ?
Si notre foi chrétienne n’est que religion superficielle, rien ne
pourra nous convaincre de renoncer à notre confort, modifier nos
priorités, sacrifier nos biens, risquer notre réputation ou même
perdre notre vie pour devenir témoins du Christ. Nous avons
toutes les raisons de nous cantonner dans une foi strictement per-
sonnelle qui nous convient très bien, et qu’on n’imposera ni aux
gens de son entourage, et moins encore au monde entier.
Une telle approche superficielle du christianisme conduit tou-
jours à une mentalité de spectateur dans l’Église.
Mais, si le christianisme est effectivement une question de ré-
génération surnaturelle… Si le Dieu de l’univers a touché notre
âme par sa grâce, s’il a pardonné tous nos péchés et nous a remplis
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SUIS-MOI
Êtes-vous né de nouveau ?
Qu’en est-il de vous ?
Êtes-vous plongé dans une religion superficielle, ou avez-vous
fait l’expérience de la régénération surnaturelle ? Qu’est-ce qui est
le plus important à vos yeux : suivre scrupuleusement des pra-
tiques et des principes chrétiens, ou vous cramponner de toutes
vos forces au Christ lui-même ? Êtes-vous certain d’être pardonné
de vos péchés ? D’être rempli de son Esprit ? En fin de compte,
êtes-vous né de nouveau ?
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David Platt
QU’A VOULU DIRE
JÉSUS PAR CES MOTS :
« SUIS-MOI » ?
SUIS-MOI
SUIS-MOI
être réellement disciple de
Christ ? Peut-on affirmer croire
en Jésus sans avoir saisi le
cœur de son message ?
David Platt est
Malheureusement, oui. C’est auteur et pasteur de
même bien plus fréquent qu’on l’Église de Brook Hills
à Birmingham (États-
ne le pense ! David Platt nous
Unis). Il enseigne la
exhorte à examiner cette Bible et forme des
question fondamentale : que responsables d’Église
à travers le monde
signifie suivre Jésus ?
entier.
David est marié
« Suis-moi », dit-il. et père de quatre
Deux mots très simples, mais enfants.
qui peuvent tout changer pour
vous. Si vous répondez à cet
David Platt
Un appel à vivre.
Avez-vous répondu Préface de Francis Chan
à cet appel ? 9 782905 253248
ISBN 978-2-905253-24-8
14,90 €