Vous êtes sur la page 1sur 34

Retrouver ce titre sur Numilog.

com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

L'Éternel quotidien
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Luc LANNOYE

L'Éternel quotidien

Des Chrétiens/Nos Frères

Le Sarment
FAYARD
Retrouver ce titre sur Numilog.com

© Librairie Arthème Fayard, 1993.


© Photo de couverture : Véronique de Curnieu
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les quelques citations bibliques mention-


nées par l'auteur proviennent le plus souvent
dela TOBoude la BPT(Bible pourtous, du
cardinal Liénart).
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

PREMIÈRE JOURNÉE

La rencontre

RENDEZ-VOUS DANSLÉ
' TERNEL QUOTIDIEN

En quelques dizaines d'années, notre monde est


passé des certitudes aux doutes généralisés. Nous
avons rejeté successivement les diverses idéologies
et les réponses toutes faites qu'on nous proposait.
Il n'est plus resté qu'un vide, dans lequel, à
présent, germe l'angoisse.
Le progrès dans la connaissance de l'homme et
de l'univers, l'accroissement du bien-être pour cer-
tains mais des injustices pour beaucoup, nous
laissent maintenant sceptiques et l'avenir nous
inquiète.
Par ailleurs, la plupart des gens sont devenus, au
mieux, indifférents à la religion. Ils ne savent plus
«où », «qui »ni «comment»est Dieu. Dès lors, à
qui ou à quoi se fier? Sur quelle certitude bâtir
notre vie? Quel est le sens même de cette vie?
Retrouver ce titre sur Numilog.com

L'ancien triomphalisme de nos Églises ne fait


plus recette et le contenu doctrinal n'enthousiasme
guère. La contrainte est passée de mode mais nos
églises se vident. Pourtant, une exigence nouvelle
grandit en nous : comment fonder, motiver et
affermir notre démarche spirituelle que nous res-
sentons confusément comme essentielle et qui,
sous diverses formes, revient à la mode?
Je mesouviens de l'exigence séduisante mais pré-
tentieuse decertainsjeunesdesannéessoixante :«Je
veuxregarder Dieuenface. »C'était lebut desexpé-
riences psychédéliques. Voir Dieu en face! Per-
sonnellement, ce désir ne m'ajamais quitté maisje
fus préservé de l'assouvir dans la drogue oul'amour
libre. C'est finalement par grâce de l'Esprit-Saint
que j'ai reçu l'expérience personnelle de Dieu.
Observons ceux qui croient encore en Jésus. Ils
sont aujourd'hui plus convaincus dans leur foi et
davantage communicatifs de cette BonneNouvelle
que naguère. Ils ont, le plus souvent, bénéficié
d'une expérience personnelle de Dieu. C'est la réa-
lité expérimentale de leur foi qui les affermit en
ces temps troublés et leur donne l'espérance, la
joie et la paix.
Leur discours religieux peut alors s'exprimer sur
un mode moins doctrinal, une forme plus narra-
tive. On peut «raconter qui est Dieu pour nous »,
dire notre expérience vécue, se souvenir ensemble
de nos rencontres avec lui, de la première, surtout,
qui a souvent bouleversé notre existence.
Au départ d'une expérience spirituelle et sous
l'action nécessaire de l'Esprit-Saint, puis par
Retrouver ce titre sur Numilog.com

l'étude et la prière, l'homme peut arriver ainsi à


mieux connaître Dieu, à mieux l'aimer, à mieux le
servir. Il trouvera tout naturellement le sens de sa
vie. Cette révélation est un don gratuit de Dieu.
Elle nous situe à notre vraie place dans le monde.
Érasme disait : «Il y a très peu de vrais savants
mais il n'est interdit à personne d'être chrétien, à
personne de posséder la foi, j'aurai même l'audace
de le dire, à personne d'être théologien. »Bien que
n'étant pas savant, ayons l'audace de dire que le
vrai sujet de ce livre c'est deparler de Dieu, l'Éter-
nel en majuscule.

Nous lirons des histoires de la vie ordinaire des


gens, certaines personnelles, d'autres vécues par
des amis et des proches. Elles ne sont pas
«pêchées» dans des livres ni inventées pour les
besoins de la cause mais décrivent l'expérience spi-
rituelle de ceux qui voient les choses, comme si
leurs yeux voyaient l'invisible.
Ces expériences qui émaillent la vie du croyant
ne sont pas le privilège d'un petit nombre. Elles
sont largement partagées par ceux qui ont réelle-
ment mis leur espérance dans le Seigneur. Comme
tout le monde ils vivent également le silence de
Dieu mais, jusque dans l'épreuve, ils expéri-
mentent encore son absolue fidélité.
Ces histoires, authentiques pour ceux qui les
vivent, ne tiennent pas lieu de «preuves »pour les
autres. Elles illustrent nos propos en les situant
dans le quotidien de la vie.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Tous nous admettrons que le discours religieux


doit se préoccuper des grandes questions éthiques
ou doctrinales : l'écologie, le respect de la vie, la
justice sociale, etc. N'est-ce pas futile de considé-
rer notre vie ordinaire comme un sujet spirituel?
Pas du tout!Nous sommes trop habitués à limiter
la vie spirituelle à certains événements, lieux ou
circonstances. Pour certains, elle se vit dans les
couvents, à la messe, au culte ou dans les assem-
blées de prière. Ils ont leur vie de prière d'une
part et leur vie ordinaire d'autre part. Que
change, à notre travail ou à notre foyer, le fait de
croire ou non en Jésus? Beaucoup pensent que
cela ne change rien.
Précisément, nous allons voir ce qui change et
en quoi notre vie ordinaire peut devenir un sujet
spirituel tout à fait passionnant.

Le lieu de notre «rendez-vous » sera donc


commun à tous : notre vie de tous les jours. Ainsi,
nous ne devrons donc pas aller loin pour nous
comprendre ni pour rencontrer le Seigneur. Un
juste retour sur soi est même salutaire. Unjourna-
liste demandait à Sœur Teresa ce qui, à son avis,
devait être changé dans l'Église. Sa réponse fut
sans appel : «Vous et moi, cher Monsieur! »Nous
voilà à pied d'oeuvre.
Je me souviens lorsque, étant jeunes, nous écou-
tions, dans la ferveur, Don Helder Camara. Nous
étions décidés, s'il lefallait, àchangerlemondepour
Retrouver ce titre sur Numilog.com

changer les choses, prêts à lutter pour la justice.


Quelqu'un lui demanda un jour :
«Don Helder, que devons-nous faire?... »
Je me souviendrai toute ma vie de sa réponse :
«Restez dans vos pays, vos villes et vos maisons.
Changez votre cœur et commencez par balayer soi-
gneusement devant votre propre porte. »
Évidemment, cette réponse me déçut. Nous vou-
lions renverser le cours des choses et voilà qu'il nous
proposait de nous renverser nous-mêmes. Il s'en fal-
lait debeaucoup queje le comprenne. Moi,j'arrive-
rais sûrement à faire quelque chose. Je croyais au
salut de l'homme par l'homme.
Nous vécûmes, ma femme et moi, plusieurs
années«dansleTiers-Monde»,auMoyen-Orient,en
Amériquedu Sud. Je fus un momentun employé de
«Tacho»Somoza, le dictateur du Nicaragua. Tout
cela melaissa sur mafaim et medonnal'impression
de vivre «à côté de la plaque».
Au cours des années qui suivirent, je suis donc
revenuprogressivementet par delongsdétours surle
seuil demapropreporte. C'est là finalement quej'ai
rencontré le Seigneur. Il frappait et moije n'enten-
dais pas. En réalité, j'étais sorti...
Il n'est pas nécessaire d'aller plus loin que notre
seuil. Il attend que nous voulions lui ouvrir la
porte. Notre vie ordinaire est un enjeu spirituel
majeur puisqu'elle est pour nous le lieu de la ren-
contre avec le Seigneur.
Nous la croyons sans intérêt au regard des
grands problèmes qui agitent le monde ou des
enjeux de nos théologies. «L'appel de Jésus, dit
Jean Vanier, est le même pour tous, qu'ils soient
méthodistes ou catholiques, un appel que peut
Retrouver ce titre sur Numilog.com

entendre la maman dans sa cuisine. C'est la vie


théologale de tous les jours. »
Nouspensonsquele Seigneurvaserévéler «sur
la montagne», dans la nuée ou dans un orage
retentissant. La montagne va se fendre et le Sei-
gneur va enfin se faire entendre. Pas du tout! Le
Seigneur Dieu se manifestera dans le simple buis-
son de notre vie, celui que nous ne regardions
même pas, tant il nous semblait banal.

Et cependant, nous vous proposons un voyage


étonnant vers le pays que le Seigneur nous donne,
cette terre promise à nos pères et que nous avons
reçue en héritage pour nous y établir : son
Royaume.
Il est dit deceRoyaumequ'il est semblableàun
négociant qui chercherait uneperle et endécouvre
une de grand prix. Il va, vend tout ce qu'il a et
achète cette perle.
De même, pour visiter ce pays, nous allons
oublierprovisoirementnospetits et nosgrandssou-
cis, les questionsécologiques, économiquesoupoli-
tiques; négliger unmomentles épouvantails quele
monde agite si volontiers. Notre attention ne sera
pas détournée del'essentiel :Jésus est le Seigneur,
il a sauvé le monde et a reçu royauté sur toutes
choses; c'est lui qui nous montre le chemin.
Ce Royaume, nous le vivrons un jour en pléni-
tude maisil est déjà parmi nous. Il n'a pas defron-
tière dans l'espace ni dans le temps. Il est déjà
Retrouver ce titre sur Numilog.com

dans l'éternité. Nous ne franchissons pas son seuil


enentrant dansunecathédrale, dansunmonastère
ou quand nous sommes en prière. Il est parmi
nous, au bureau, en famille, dans notre couple. La
viequotidienne, vécuedans l'amitié deDieu, est le
fil conducteur du voyage que nous allons faire
ensemble. Nous découvrirons la dimension spiri-
tuelle dela vie quenousappelons ici l'éternel quo-
tidien.
Il se fera en sept journées, centrées sur des
thèmes différents, permettant au lecteur d'inter-
rompre sa lecture et d'y revenir... un autre jour. Il
y a également une notion de durée. Unvoyage ne
se fait pas en un jour. La rencontre avec le Sei-
gneur est un événement qui se vit dans le temps.
On dit souvent que la vie dans le Royaume de
Dieu est un «cheminement».
Lorsqueje mesuisremisàprier il yaunedizaine
d'années,j'ai eul'impressiond'assistermoi-mêmeau
changement de ma vie. Le spectacle était si éton-
nant, l'expérience intérieure si bouleversante, que
j'ai pris desnotes dans uncarnet. Cefut le' mbryon
decelivre. Ayantpasséunebonnepartie demavie
professionnelle dans des avions, des hôtels et des
paysétrangers,je ressentis enconnaissancedecause
combien le voyage que je vivais avec le Seigneur
était le plus dépaysant et le plus passionnant dema
carrière.
Nous sommes tous appelés à vivre intensément
notre vie d'Église mais, finalement, le plus grand
dépaysement auquel est invité le chrétien, quelle
quesoit sonappartenance confessionnelleouecclé-
Retrouver ce titre sur Numilog.com

siale, est d'entrer vraiment dans le Royaume de


veau. de situer sa vie ordinaire dans ce pays nou-
Dieu,
Chacun a son propre chemin. Les pages qui
suivent ne proposent pas un voyage organisé mais
décrivent et illustrent certains itinéraires, posant
quelques repères pour les pèlerins d'aujourd'hui.

LE TOMBEAUVIDE

Le premier rendez-vous
Lepremierjour dela semaine, degrandmatin, les
femmesse rendirent à la tombe deJésus munies des
aromates qu'elles avaient préparés pour soigner sa
dépouille. Elles étaient dans la tristesse et mêmele
désespoir depuis les événements de l'avant-veille.
Maiselles furent les premières àvivre la grande sur-
prise qui les attendait.
Ce sont souvent les femmes qui les premières,
rencontrent le Seigneur car elles restent pratiques
et gardent les traditions. En s'occupant davantage
des affaires corporelles, du foyer et des enfants,
elles sont proches de l'essentiel de la vie et vivent
moins dans l'imaginaire ou l'intellectualisme. C'est
pourquoi elles précèdent souvent les hommes dans
la découverte de Jésus vivant.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Cela s'est passé chez nous aussi. Mafemme, plus


préoccupée que moi des choses vraiment impor-
tantes, rencontra la première le Seigneur. Ce fut
pour elle un événement bouleversant. Elle racontait
sonexpérience àtout le monde. Certains l'écoutaient
avec un peu d'agacement mais cela ne l'affectait
pas. Elle était dans la joie, chantait toute la journée
en louant Dieu pour tout. Unenouvelle vie semblait
l'animer.
Intérieurement, je n'ai pas voulu croire qu'il
s'agissait dechoses sérieuses. Commele dit crûment
Luc ( L c «Ces propos leur semblèrent du
radotage (!) et ils ne les crurent pas. »
Je n'étais pas sur la même planète. Les dires de
ma femme me semblaient le fruit d'une exaltation
collective. Moi j'étais enfermé dans ma tristesse et
mes choix de vie les plus contestables. Mes oreilles
étaient rétives à toute parole spirituelle. Je me
demande après coup commentj'avais pu en arriver
là.

Nous avons tous eu ce qu'on appelle «une âme


d'enfant ». Comme «la belle au bois dormant »,
cette âme blessée par les morsures de la vie,
empoisonnéepar l'esprit du monde s'est engourdie.
Elle peut demeurer assoupie durant des années.
Nous vivons alors en déconnexion avec notre être
intérieur. Beaucoup d'hommes et de femmes ont
perdu leur âme sans s'en rendre compte.
Lorsquej'étais enfant,j'ai eula chanced'avoir des
parents chrétiens. Je vibrais à la Parole et à l'His-
Retrouver ce titre sur Numilog.com

toire sainte. Je meconsidérais commeun enfant de


Dieu, Jésus était mongrand frère. Lesens du sacré,
dubeau, del'éternité m'habitait. Il mesemblaitque
j'avais déjà un pied dans le ciel où se trouvait ma
mamandécédée. Je trouvais tout naturel qu'elle soit
«près de Dieu». Finalement,j'aspirais à m'yretrou-
ver un jour aussi. Cette accoutumance à l'invisible
me faisait pénétrer les sens cachés des choses. La
présence de Dieu dans ma vie me faisait tressaillir
d'émotion. J'avais un esprit simple et une vie inté-
rieure profonde. Je mesouviens comment, vers l'âge
de dix ans, Jésus me «parlait dans mon cœur».
Lors de l'adolescence, nous perdons pied. Les
courants telluriques qui nous traversent ébranlent
le faible édifice et nous remplissent de doutes. Le
monde environnant nous encourage à suivre ce qui
apparaît alors comme une évolution naturelle et
une croissance positive de notre personne.
L'homme jeune s'émerveille. Il essaie de
comprendre seul. Il oublie vite qu'il est créé par
Dieu et que toute sagesse vient de lui.
Mesétudes d'ingénieur mepermirent de m'émer-
veiller del'homme. Lessciences dela matière, l'élec-
tronique et les télécommunications m'enthousias-
mèrent. Ma fiancée étudiait la psychologie dans la
mêmeuniversité. Je fus comblé affectivement mais
aussi intellectuellement. Les sciences humaines
m'expliquèrent aussi l'homme et le monde. Je ne
reniais pas mafoi. J'y restais «accroché».Je voulais
rester lié à mon passé. Mais ma foi était devenue
morte. Jeveillais surelle commesurunsouvenirpré-
cieux. Dieu ne me semblait plus nécessaire pour
comprendrele monde. Devenirunhommesuffisait à
ma grandeur.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Il est passionnant d'avoir vingt ans quelle que


soit l'époque où l'on vit. Notre temps était celui de
l'espace et de l'Europe naissante. C'était le plein
emploi et le progrès social, tout semblait parti vers
un bond en avant. Onpensait que l'explication «de
l'homme par l'homme »remettait les choses à leur
vraie place. On ne songeait pas à nier Dieu ni à le
déclarer mort. On pensait l'avoir remis à sa juste
place. On pouvait comprendre les anciens qui,
n'ayant pas notre science, avaient eu besoin de lui
pour un peu tout. Nous en savions assez alors pour
pouvoir nous en passer. «Dieu a créé le monde,
disions-nous dans une revue d'étudiants, les ingé-
nieurs feront le reste!»

Lorsque d'autres générations écriront l'histoire


de la nôtre, ils constateront le grand reflux reli-
gieux dans le cœur des hommes de ce temps. Nous
avons relégué le Seigneur dans le ciel comme un
vieux monarque au milieu de sa cour archaïque, un
dernier empereur exilé dans une «cité interdite ».
L'homme, vainqueur de l'obscurantisme et promo-
teur du progrès, se chargerait de la création. Dieu
pouvait se reposer. Onpensait mêmeque cela irait
mieux sans lui. L'homme «psychique »remplace-
rait l'homme «spirituel ».
Nous avons perdu notre âme sans nous en aper-
cevoir. La psyché s'est installée en maîtresse des
lieux en disant : «Je suis ton âme ». Dès lors que
tout pouvait s'expliquer par elle, avions-nous
encore besoin d'autre chose?
Retrouver ce titre sur Numilog.com

La morale traditionnelle devait également,


suite aux révélations scientifiques et au progrès
technique, connaître de «nouvelles frontières ».
C'est dans un courant d'optimisme et avec un
malin plaisir que furent progressivement trans-
gressées les barrières les plus diverses. Il ne
devait même plus y avoir de barrière du tout. Il
était devenu «interdit d'interdire ». Nous savons
ce qui arriva sur ce plan-là et chacun pourra se
référer à sa propre expérience. L'homme spirituel
semblait vraiment voué à disparaître progressive-
ment.
Il y eut des avertissements, des mises au point
denosguides. L'apôtre Paul disait déjà auxCorin-
thiens : «L'hommepsychique n'accepte pas ce qui
vient de l'Esprit de Dieu. C'est une folie pour lui.
Il nepeut le comprendre par la chair car c'est par
l'esprit que l'on en juge. L'homme spirituel au
contrairejuge de tout car, ayant reçu la pensée de
Jésus, nous avons connu la pensée de Dieu pour
nous instruire» ( 1 C o Un langage ferme,
simple, «moderne», finalement.
Lediscours dumondeprévalut. L'Église fut tra-
versée elle aussi par les mêmes courants moder-
nistes, des fissures apparurent dans l'édifice. Le
mondecrut avoir mis Dieu autombeau. Il sembla,
commeil y a deux mille ans, ne rester de l'Église
qu'une poignée de disciples découragés, rabâchant
les paroles que Jésus leur avait apprises «de son
vivant»afin d'en garder le souvenir. Commejadis,
beaucoup quittèrent le Cénacle et décidèrent, dès
le premier jour de la semaine, de s'en retourner
chez eux.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

J'ai cru que j'allais pouvoir rendre le monde un


peumeilleur. J'étais prêt àdonnerle maximum.Tra-
vaillant dans le Tiers-Monde, j'ai dû constater ma
propre impuissance. J'ai cru aussi que notre couple
pourrait être simplement heureux, il a fallu nous
rendre compte que ce n'était pas aisé. J'ai espéré
trouver mon épanouissement personnel dans le tra-
vail et m'y suis jeté à corps perdu. Mais j'en ai
souvent retiré plus d'amertume que de satisfaction.
Peu à peu, mes rêves se sont dissipés et je me suis
replié tristement sur de plus petites valeurs :
l'argent, l'aventure, l'ambition de modestes pouvoirs
ou la simple sécurité matérielle.

Dans une telle situation nous avons tendance,


dans nos familles ou nos institutions, à nous replier
dans la tristesse et le souvenir du passé. L'homme
qui se souvient s'attriste mais conjure son angoisse.
Une manifestation de l'esprit religieux n'est-elle
pas le culte des morts? Ne sommes-nous pas
encore occupés à visiter nos tombeaux, à fleurir
nos tombes? Le culte du passé révolu nous distrait
du présent mais il peut compromettre l'avenir.
Ma famille avait un aïeul qui s'était montré un
industriel capable. Il avait fait fortune entre les deux
guerres en réussissant à produire et à vendre un des
premiers produits de masse. J'ai vécu mon enfance
dans le culte de cet homme-là.
On prenait soin de son souvenir, on redisait les
prouesses du héros, on essayait même de faire
«commeil aurait fait ». Ses successeurs sollicitaient
Retrouver ce titre sur Numilog.com

avec conviction son appui posthume : «Je suis sûr


qu'il m'aurait donné raison. » «D'ailleurs, ajoutait
un de ses fils, c'est moi qui lui ressemble le plus. »
En somme le défunt était pris comme référence
pour conduire le présent. En fait, ces affaires péri-
clitèrent ou furent reprises par d'autres. Ainsi va la
vie.
Tout le monde fait l'éloge funèbre de Jésus. Les
jeunes et les vieux, les croyants et les moins
croyants. On dit : «Jésus, c'était quelqu'un ! Son
message était merveilleux et puis, quel person-
nage !Pas étonnant qu'on l'ait tué !»Les autorités,
les riches ou les puissants ne respectent pas ce qui
leur fait obstacle. Jésus devient ainsi un «sym-
bole» des opprimés, des pauvres, des incompris.
On a toujours de la sympathie pour lui. Quel dom-
mage qu'il soit mort, finalement. De nombreux
livres le décrivent dans son contexte historique,
comme un «personnage » extraordinaire. Un peu
comme on écrirait l'histoire de Ghandi. Ces
ouvrages ont tous leurs explications particulières
des miracles, de la passion et du «phénomène »de
la Résurrection. Mais finalement on reste sur
l'impression que Jésus est bien mort. Même
l'homélie du dimanche nous laisse parfois dans cet
état d'esprit.
«Frères et sœurs, nous venons de lire comment
Jésus multiplia les pains et quelques poissons pour
nourrir une foule de cinq mille hommes, sans
compter, comme on disait à l'époque, les femmes et
les enfants. Frères et sœurs, comment ce signe nous
interpelle-t-il aujourd'hui? Savons-nous encore par-
Retrouver ce titre sur Numilog.com

tager notre pain avec nos proches? Savons-nous qu'à


nos portes, des foules, des peuples entiers ont faim
tandis que nous hésitons trop souvent à donner les
richesses que le Seigneur nous a confiées? Sachons,
frères et sœurs, nous montrer généreux et faire acte
de justice dans ce monde qui en a tant besoin. »
Sous couvert de belles idées charitables, ce dis-
cours moral déprime. Que faire concrètement
devant un tel programme! Si encore Jésus
s'occupait un peu lui-même de ces gens, de ces
pays, voire de ces continents qui ont faim! Le
poids des problèmes et des injustices du monde
nous décourage. Nous avons tendance à vivre notre
foi avec culpabilité par rapport à la détresse du
monde. Cette compassion mal vécue, cette culpa-
bilité mal placée nous amènent finalement à la
question : «Pouvons-nous encore croire en un Dieu
bon quand on voit tout cela? »
Ah!Jésus est bien mort et, à la longue, son éloge
funèbre distille dans notre cœur une sorte de déses-
poir. Que signifient encore pour nous les «signes »
évangéliques qu'Il nous a adressés de Palestine?
Nous ne le savons plus. Que pouvons-nous espérer
d'un mémorial d'histoires anciennes censées nous
interpeller et nous motiver à faire «encore » des
«efforts » dans notre vie de tous les jours?
On parle de Jésus comme s'il était mort pour de
bon. Au fond, l'éloge funèbre termine la bio-
graphie de quelqu'un. Peut-on terminer la bio-
graphie de quelqu'un qui est vivant? Certains vont
encore à l'église pour respecter une tradition et
essaient d'y emmener leur famille, un peu comme
on accomplit un culte, comme on va fleurir une
Retrouver ce titre sur Numilog.com

tombe. Mais qu'avons-nous à partager avec nos


enfants? Notre culte sent l'encaustique et la naph-
taline. Inviterons-nous longtemps nos adolescents à
venir vénérer la tombe de Jésus pour y écouter son
testament?

Nous nous disons : «Si Jésus était vivant, il arrê-


terait d'abord les guerres. Pourquoi permet-il la
famine des enfants? S'il était vraiment vivant ne
ferait-il pas d'abord les foules de choses qu'on
attend de lui? Ce n'est pas le travail qui manque :
maladies, persécutions, injustices de toutes sortes.
" Son tombeau est vide, mais lui ", disaient ceux
d'Emmaüs, incrédules et tenaces, " on ne l'a pas
vu!" Nous voulons bien croire en Jésus. Nous
l'aimons bien. Mais n'avait-il pas annoncé un
Royaume merveilleux? Finalement, quel échec
apparent! Qui oserait prétendre que ce monde
injuste, égoïste et violent, où les familles se
déchirent et où tant de jeunes se suicident de
désespoir, y ressemble d'une quelconque façon? »
Finalement, il est un roi qui n'arrive pas à
«s'imposer ». La question n'est même plus de
savoir si Jésus est vivant ou pas puisque le
Royaume qu'il a instauré n'existe pas. Nous avons
tous cru à un «mondemeilleur ». Aucune idéologie
de gauche ni de droite ne nous a satisfaits. Pour
certains ce mondemeilleur est «à venir »et dépen-
drait encore de nos efforts pour le rendre tel. On
veut bien le croire à vingt ans mais, plus tard, on
Retrouver ce titre sur Numilog.com

mesure mieux son impuissance. Les chrétiens


n'évitent pas la même ambiguïté. Le Royaume,
dit-on, est surtout celui «des cieux ». Le règne de
Dieu viendra plus tard mais aujourd'hui, frères et
sœurs, faisons un effort pour être bons et nous
aimer les uns les autres. Ce discours décourage
peut-être celui qui le dit autant que celui qui
l'écoute. Il suffit de regarder nos visages. Notre foi
est hésitante. On la garde comme une potion qui
ne peut pas faire de tort, un placebo. Certains
trouvent leur consolation en se «raccrochant à la
religion ».
Mais Jésus, où est-il? Certains disent qu'il va
«revenir». C'est donc bien qu'il est parti! Com-
ment va-t-il établir son Royaume s'il est absent?
N'est-ce pas un peu facile de laisser les hommes se
débrouiller avec leurs problèmes et leur demander
de tout organiser pour son retour? Pour beaucoup,
le message ne passe plus. Il s'agit, au mieux, d'une
utopie de plus. Car si Dieu voulait réellement
notre bonheur, nous n'en serions pas là! Sous
l'incrédulité apparaît notre rancune : Dieu se tait,
il ne dit rien, il ne fait rien et moije mesens aban-
donné.

Nous n'en finissons pas de faire le deuil de nos


espérances, toujours dans l'attente d'un «premier
jour» qui n'arrive jamais. L'histoire avait bien
commencé, nous nous étions dit aussi que Jésus
avait été puissant en actes et en paroles. Nous
Retrouver ce titre sur Numilog.com

avions aussi souhaité qu'il délivre le monde. Cer-


tains, il est vrai, le déclarent vivant, mais moi... je
ne l'ai pas vu. Nous avions des rêves auxquels nous
n'osons plus croire, des rêves simples pourtant :
que nos enfants s'aiment entre eux, que nos chefs
soient justes et honnêtes. Que la vie conjugale soit
heureuse. Et aussi que l'argent soit mieux réparti
dans le monde. Que chacun ait sa chance. Qu'on
protège les petits et les faibles, que les étrangers
soient accueillis. Que notre vie ait un sens...
Comment avons-nous pu rêver de pareilles
choses? Nous espérions que Jésus allait tout chan-
ger. Nous disions, nous aussi, «si tu es le Fils de
Dieu, fais que ceci soit comme cela ». Mais rien ne
change. On dit qu'il est «ressuscité ». Mais lui,
nous ne savons pas où il est.
Or, ce premier jour de la semaine, Jésus, sans
qu'ils le sachent, marchait avec les disciples
d'Emmaüs et leur demanda : «Dequoi parliez-vous
en marchant? »Ils répondirent : «Tues bien le seul
ànepas savoir cequi s'est passé. »Et ils s'arrêtèrent
tout tristes. L'émotion leur serra la gorge et tout ce
qu'ils avaient vécu leur revint à l'esprit.
Mais Jésus prit la parole et, commençant par
Moïseet par touslesprophètes, il leur expliqua, dans
toutes les Écritures, ce qui le concernait.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

JÉSUS VIENT À NOTRE RENCONTRE

Ils eurent bien de la chance de rencontrer Jésus,


ces deux marcheurs de l'Évangile. Cela peut-il
nous arriver? Le rencontre-t-on encore aujour-
d'hui? Certains le disent.
Je disais plus haut que ma femme avait, bien
avant moi, rencontré Jésus sur son chemin. Elle en
était devenue très différente. Comme un buisson
ardent. Cela frappait tout le monde et moi aussi.
Ce n'est pas tout de voir un buisson ardent.
Encore faut-il, comme Moïse, faire un détour pour
aller le regarder. Pour cela il faut garder un esprit
simple et sans préjugés, garder aussi un petit vide,
une inquiétude au cœur qui nous fera nous arrêter
lorsqu'une chose nouvelle nous interpelle. Il s'agit,
comme dit saint Paul, de recevoir la pensée même
de Dieu. Je ne puis la trouver par moi-même mais
notre cœur est-il dans l'attente de cette révélation?
Moïse, lorsqu'il était prince d'Égypte, connut
l'échec et dut s'enfuir au désert. Il était blessé
mais conservait, dans son for intérieur, le désir
d'une autre expérience. Il voulait s'approcher de la
montagne de Dieu, suivant le désir de son être pro-
fond. Tandis qu'il gardait les moutons, une cer-
taine attente l'habitait. Si bien que lorsqu'il vit le
Retrouver ce titre sur Numilog.com

buisson ardent il s'arrêta et fit un détour pour s'en


approcher. L'Esprit l'inclinait à suivre l'attirance
qu'il avait au fond du cœur. Il avait gardé sa curio-
sité, le désir de comprendre et une certaine simpli-
cité. Il attendait quelque chose et Dieu se mani-
festa à lui du milieu du buisson.
Lorsque ma femme est devenue comme un buis-
son ardent, je ne me suis pas moqué. Passé le pre-
mier moment de surprise, je l'ai «regardée». Par-
fois,j'allais auxréunions deprière oùelle serendait.
J'avais envie de m'approcher pour mieux regarder.
Cela m'intriguait de voir ces gens prier dans la joie,
échanger des expériences extraordinaires, partager,
témoigner de leur rencontre avec Jésus.
Lejour dePentecôte decette année-là,je melevai
avecunsentiment curieux, ouplutôt unsentimentde
curiosité. Ma femme me dit : «Que souhaites-tu
comme grâce pour ton jour de Pentecôte? »Je dis
sans réfléchir et avec un peu de provocation : «Eh
bien, je voudrais voir Dieu!» C'était une boutade.
Mais le Seigneur avait déjà décidé de venir à ma
rencontre.
Il yavait cejour-là unrassemblement dechrétiens
à Mersch au Grand Duché. Je n'avais pas prévu d'y
aller car, travaillant au loin et voyageant constam-
mentàl'étranger,j'aimais rester àlamaisonpendant
les week-ends. Je proposai néanmoins que nous y
allions tous. Je voulais faire plaisir. Je meproposais
comme«accompagnateur»pourveiller sur nosdeux
benjamines de cinq et deux ans.
Sur place, l'émotion de mes autres enfants était
telle quej'en fus enchanté. Unpère, qui conduit ses
enfants à la source de la joie et les voit s'abreuver,
est nécessairement heureux. Maisj'assistai en spec-
tateur aux prières, aux chants, aux carrefours, etc.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Puis vint l'eucharistie au cours de laquelle je


communiai et, pendant le silence de recueillement
qui suivit, je vécus une sorte de «rêve éveillé ».
J'étais en voiture et un homme mefaisait signe au
bord de la route. Je m'arrêtai et il monta. Il ressem-
blait à quelqu'un queje connaissais maisje nesavais
pas qui. Où allez-vous? lui demandai-je. «Je viens
chez toi », merépondit-il. Alors je le reconnus avec
unegrande chaleur au cœur et lui répondis aussitôt :
«Sois le bienvenu, Seigneur!» À ce moment, une
jeune femmesur le podium annonçait des guérisons.
Onproclama guéris un hommeparalysé et des gens
atteints d'autres maux, puis elle dit : «Un homme
qui a malauxreins est guéri. »Je m'aperçus aussitôt
que mes douleurs habituelles depuis environ deux
ans, dans le bas du dos, au creux des reins avaient
tout à fait disparu. Ces douleurs étaient devenues
quasi permanentes et parfois très vives. Il mefallait
m'asseoir pour m'habiller. Je ne pouvais plus me
baisser. Enfiler mes chaussettes me prenait du
temps. Parfois, cela m'empêchait d'aller travailler.
Cejour-là, j'avais eu maltoute lajournée. Depuis ce
moment-làces douleurs ont disparu... Jésus s'est pré-
sentésur le bord demaroute,je l'ai reconnu et, pour
cette première rencontre, il m'a guéri demonmalde
dos. Je merappellerai toujours ce «premier matin ».
Mavie n'a pas changé d'un seul coup,je ne suis pas
devenu vraiment chrétien tout de suite mais les
choses ne furent plus jamais comme avant. Je
n'
cetaurais
ordre.jamais cru pouvoir faire une expérience de
Peuvent témoigner d'une rencontre personnelle
analogue beaucoup de ceux qui ont souhaité mieux
connaître Dieu. Les circonstances diffèrent, les
personnes diffèrent, l'histoire se déroule autre-
Retrouver ce titre sur Numilog.com

ment, mais le sens général reste le même: c'est le


Seigneur qui se précipite à notre rencontre. Il nous
séduit le premier, il fait le premier pas et notre
cœur se réveille d'un long sommeil.
Comme le dira plus loin Gertrud, «notre cœur
retrouve sa maison ». Il se réchauffe et nous pou-
vons commencer à ressentir l'amour de Dieu pour
nous et l'amour que nous éprouvons pour lui. C'est
ce qui est arrivé à ma nièce quelques jours avant
son mariage.
Nadine vivait avec son ami Jean depuis plus de
deuxans; ils avaient décidé dese marier. Lecuréde
leur paroisse leur avait dit : «Bon, choisissez l'un ou
l'autre texte pourleslectures et quandvouslesaurez
trouvés, venez me le dire et ce sera tout. »
Lors d'une courte session de préparation au
mariage chrétien, on leur a parlé d'enfants, de
ménage, de vie de couple mais pas de Jésus, pas de
l'amour deDieu. Sansbien comprendrepourquoi, ils
devinrent tristes et cafardeux. Ils auraient souhaité
mieux vivre leur mariage religieux. Personne ne les
aidait.
Les parents des deux côtés s'en occupaient peu.
Aprèstout, lesfiancésétaient adultes, gagnaientleur
vie et habitaient dans une maison où il nemanquait
pratiquement rien. Ma nièce me téléphona «pour
parler unpeude la messe».Je ressentis cela comme
un appel.
Je leur rendis visite trois semaines avant le
mariage. Le moral était bas. Ils préparaient leurs
nocesaumilieu d'un grand videaffectif. Nousavons
donc parlé deJésus qui est le roc sur lequel onbâtit
la maison. Nous avons parlé de la réconciliation. Il
comprendrait bien, lui, queleur vie avait été compli-
quée et qu'ils avaient vécu «commeils pouvaient».
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Il fallait cependant tirer untrait et dire à Jésus : «À


partir de maintenant, je veux vivre un nouveau
départ, une nouvelle vie avec Toi. »
Durant la soirée je faisais revenir la conversation
sur le thème dela foi, dupardon, dela prière et sur-
tout del'amour deDieu. Avecentêtement,je parlais
du Seigneur vivant et présent dans notre vie. Il m'a
fallu un certain courage; je craignais de déranger.
En revenant de chez eux, j'ai prié dans ma voi-
ture :«Tuasvu,j'ai semécommej'ai pu. J'ai misun
peu de ta Parole dans leurs cœurs. Quepuis-je faire
deplus? Il faut maintenant que tu prennes le relais,
que tu fasses le reste. »Une semaine après, je rece-
vais de ma filleule la lettre que voici :
«CherLuc, pourquoi cemot? Parce queje tiens à
te faire partager unegrandejoie qui m'a envahie : la
redécouverte del'amour deJésus. J'ai retrouvé la foi
et la sérénité. J'ai été meconfier à Dieu, meréconci-
lier, et lui demander de nous réaccorder son appui,
son amour. Tu ne peux savoir à quel point, depuis
cette rencontre, je suis heureuse. Je souhaite être à
la hauteur et pouvoir revivre des moments aussi
intenses de dialogue, d'échange avec Dieu. Moi qui
étais devenue si amère envers la vie, envers la foi
chrétienne! Je me retrouve enfin et sais combien
Dieu m'aime. J'en pleurerais de joie. Pourvu que
Jean rencontre lui aussi cette joie!Il le mérite tant.
Il faut continuer à prier pour lui, pour mes parents,
pour
Fils. »tous ceux qui n'ont pas retrouvé Dieu et son

Quelques jours avant son mariage, ma filleule


était tombée «amoureuse de Dieu ». Elle l'avait
Retrouver ce titre sur Numilog.com

L'Éternité, est-ce pour aujourd'hui ou pour demain ?


«Le Royaume de Dieu n'est pas une simple maison de
campagne pour le dimanche, mais notre résidence principale
pour toute la semaine. »
Oui, nous pouvons vivre l'éternel au quotidien. Pour celui
qui expérimente l'amour de Dieu, la vie «ordinaire »devient
«extraordinaire ». Il éprouve une grandejoie àvoir se confir-
mer ce que, en son for intérieur, il espère : avec le Seigneur,
vivre pleinement !
A l'image de la Création faite par Dieu en sept jours, le
lecteur puisera àtravers sept thèmesdenotre vie «ordinaire »
—répartis selon sept «journées » —,une méditation et une
lumière nouvelle à travers les «tribulations »de sa vie fami-
liale, conjugale, personnelle, sociale, professionnelle... Dès
ici-bas, tout événement peut être vécu différemment sous le
regard de Dieu : nombreux sont les témoignages qui l'at-
testent !
Une approche œcuménique et accessible à tous, un en-
seignement vivant, illustré d'exemples concrets, font de ce
livre à la fois sérieux et souriant le compagnon de ceux qui
cherchent, auprès de leurs frères aînés dans la foi, de nom-
breux motifs d'être heureux dès aujourd'hui !

Luc Lannoye, marié et père de famille, est ingénieur de


formation et hommed'affaires enactivité. Il a voulu mettreson
engagement chrétien et son expérience humaine et profession-
nelle au service de tous.
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012
relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en vertu d’une licence confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Vous aimerez peut-être aussi