Décembre 2012 (N°21 du Magazine international)

ISSS 2100-1197
 Je te le dis, Vassula, un jour, dans Mes
cours, et au Jour du Jugement, tous ceux qui
t’accusaient et te ridiculisaient seront frappés
de remords pour avoir rejeté Mon Trésor
Inépuisable duquel leur esprit aurait pu
acquérir la Sagesse et gagner Mon amitié, cette
amitié qui les aurait conduits dans la beauté
de Ma Souveraineté et de Ma Splendeur, et
dans l’intimité de leur Dieu. Tes accusateurs
te regarderont et diront, comme dit l’Ecriture:
“c’est celle dont nous nous moquions jadis,
en butte à nos sarcasmes, fous que nous
étions ! Sa vie, nous la considérions comme
folie...”. Et toi, Mon enfant, tu regarderas en
face chacun de ceux qui t’avaient oppressée,
et ils réaliseront combien ils avaient rendu
amère Ma Coupe...

Reste avec Moi dans Mon agonie ; J’ai

besoin de ton amitié. Prie en Me disant
ces paroles :

“mon Seigneur,
puissent les paroles de ma bouche
trouver faveur et être consolation
pour Ton Sacré Cœur ;

Rédempteur du monde,
pourquoi trament-ils encore et toujours
des plans contre Toi ?

Consolateur de Ta famille,
pourquoi continuent-ils
à Te charger de douleur et de chagrin ?

Ami de l’humanité,
pourquoi les Tiens renient-ils
Ton Cœur blessé
et, dans le péché durant toute leur vie,
plantent-ils des bannières de trouble ?
Les cieux déclarent ouvertement
Ta Gloire,
et Ta Voix s’entend jusqu’aux
extrémités du monde,
appelant :
2 L a V r a i e V e e n D i e u
 “Retournez à Moi et Je vous donnerai
une nouvelle vie pour votre âme” ;

mais ce que Tu reçois,

c’est le mépris, mon Rédempteur ;
et – ah! – tant raillent Ton Appel,
mon Consolateur !

Ami de l’humanité, Parfaite Beauté,

Lumière Trois fois Sainte,
Ton Amour est à nouveau trahi,
renié et mis à l’épreuve ;
Tes ennemis se multiplient
et leur violence s’accroît ;

Agneau Sacrificiel,
accusé par Tes accusateurs,
constamment attaqué par Tes agresseurs,
quand apparaîtras-Tu sur Ton cheval
comme le Combattant pour la Justice ?”

Mienne, ne quitte jamais Mon Cœur; Mes ennemis te

persécutent, mais en réalité, c’est Moi qu’ils persécutent.
Mon ange, Mon enfant, le Père t’envoie voyager pour Nous
et témoigner ; c’est pourquoi Ma marque est sur toi. Prends
courage ; Je suis à ton côté. Appelle-Moi quand tu es lasse et
Je te porterai. Comble Mes assemblées et n’aie pas peur. Je suis
Celui qui interviendra dans les moments de tyrannie pratiquée
contre toi, aussi, sois patiente.

(1er Mai 1995)

Magazine International de La Vraie Vie en Dieu traduit du magazine anglais N° 21 d’octobre 2012
Edité par l’association française La Vraie Vie en Dieu
11 rue Villebois-Mareuil - 16700 RUFFEC - France - Tél : +33 (0)5 45 31 19 46 - e-mail : TLIGfrance@tlig.org
Directeur de publication : Bertrand Vallancien
Imprimeur : MACE imprimerie. Parc d’Activités TALENCIA - 79100 THOUARS - Tél : +33 (0)5 49 66 22 35
Dépôt légal : juillet 2012 ISSN 2100-1197

M A G A Z I N E (Decembre 2012) 3
 LA VRAIE VIE EN DIEU
Décembre 2012 ISSN 2100-1197 MAGAZINE

S’il y a un thème général dans ce numéro, je suppose que c’est le rejet des
prophètes et de la prophétie. Le rejet peut signifier différentes choses. Saint
Jean Baptiste a été rejeté par Hérodias pour la même raison que le roi Hérode,
mais ils ont réagi différemment. À la fin, le Baptiste a été décapité à la demande
d’une jeune femme qui cherchait seulement à faire plaisir à sa mère. Salomé Table des matières
a-t-elle rejeté le Baptiste, ou bien était-ce la dernière insulte de Satan envers le
saint ? On ne lui a pas dit qu’il était exécuté parce que son message avait été
2. Message choisi
rejeté par le roi. Je pense qu’il nous est permis de penser que les gardes l’ont
nargué (comme les soldats romains allaient plus tard narguer le Christ) en lui
4. Editorial
disant que sa tête allait être le prix d’une danse provocante.
5. Accueillir un prophète
Le message prophétique de saint Jean Eudes n’a pas été autant rejeté que
mal compris par plusieurs ou, peut-être, simplement ignoré ou reçu avec
8. Un message opportun
indifférence. L’appel du Christ à la France a été entendu tard, trop tard.
C’est un appel qui a été répété depuis, comme nous pouvons le voir dans les
9. Jésus et Marie dans La VVeD
Messages. À la fin, Dieu ne rejette pas son peuple, mais celui-ci doit supporter
les conséquences de L’avoir rejeté. Pourtant, les Écritures et les inspirations
12. On ne compte plus les fruits de Nos Cœurs
des mystiques suggèrent qu’après avoir répété Son message si souvent, et
après plus de deux mille ans de christianisme, ce sera bientôt le temps de
14. Sur le martyre de saint Jean Baptiste
rendre des comptes. Plusieurs de ceux qui ont constamment considéré les
appels des prophètes et des mystiques comme non pertinents, sans importance
15. Salutation au saint Cœur de Jésus et Marie
ou risibles, devront affronter la vérité de ce qu’ils auront si cavalièrement
écarté.
18. Les Pères de L’Eglise
Pour ceux d’entre nous qui acceptent les Messages, chaque jour apporte
19. Témoignage au Canada
l’occasion de les accepter ainsi que la mission qu’ils présentent. On pourrait
dire qu’il n’y a rien de nouveau dans les Messages, mais que le message
20. Icône de la Trinité
évangélique lui-même est « toujours nouveau », parce qu’il touche les cœurs
de manière différente chaque jour, peut-être à chaque heure. Aujourd’hui
22. Appel
pourrait être un « nouveau » jour pour quelques lecteurs de ce magazine.
Aujourd’hui pourrait être le « bon jour », alors que les Messages se propagent
23. Prière devant le crucifix
pour révéler la glorieuse présence du Christ qui marche déjà mystérieusement
sur les routes du monde.

Père John Abberton

à propos des Messages de
La Vraie Vie en Dieu
Vassula Rydén est née en Égypte, de parents grecs,
le 18 janvier 1942. Elle est mariée et mère de
deux fils adultes. Bien que baptisée dans l’Église
grecque orthodoxe, elle pensait rarement à Dieu
jusqu’en 1985, alors qu’elle a commencé à recevoir
des Messages divins. Ceux-ci ont été nommés
par Jésus Lui-même La Vraie Vie en Dieu. Ils sont
maintenant traduits en 49 langues et tout le travail
a été fait par des bénévoles. Vassula ne perçoit aucun droit d’auteur sur les
publications de La Vraie Vie en Dieu.
Dans ces Messages prophétiques (dont certaines prophéties sont déjà
réalisées), Dieu appelle Sa création tout entière à revenir à l’Amour tout en
demandant aux chrétiens d’unifier Son Corps, Son Église (« Orthodoxes !
Catholiques ! Protestants ! Vous M’appartenez tous ! Vous êtes tous Un à Mes
Yeux ! »). La mission de Vassula est d’aller proclamer la Vérité. Elle a jusqu’à
maintenant visité plus de 79 pays et a parlé dans plus de 970 réunions,
certaines avec un auditoire assez considérable de plus 100 000 personnes.
Les Messages de La Vraie Vie en Dieu sont profondément spirituels
et sont écrits dans une langue clair et direct. Nous sommes invités à
entrer en conversation avec Dieu en substituant dans les textes notre
nom à celui de Vassula. Cela fait, nous sommes doucement conduits
à l’intérieur des mystères du Dieu Un et Trine et nous commençons à
croître dans la connaissance de Dieu. Grâce à la bonté de l’Esprit-Saint
qui agit en nous (la seconde Pentecôte), nous commençons alors à
croître dans l’Amour de Dieu, la Paix et l’Unité. La prière de Jésus au
Père (Jn 17, 21), « Que tous soient un, comme Toi, Père, Tu es en Moi
et Moi en Toi, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé », sera alors
accomplie. Jésus explique cette prière le 10 décembre 2001 : « Mes
Paroles entonnées signifiaient que la création tout entière doit
être affectée en une unité spirituelle et non une unité par un traité
signé. Pour accomplir Mes Paroles, les Églises doivent rechercher
d’abord l’humilité et l’amour ; grâces qui peuvent être obtenues
par le Saint-Esprit et à travers un grand repentir. »
Dans les derniers messages, publiés sous le titre Les Odes de la
Sainte Trinité, la Sainte Trinité résume le but de ces Messages divins :
redécouvrir la Vérité révélée et entrer dans le mariage spirituel avec
Dieu, la fête des noces de l’Apocalypse, chapitre 21. Dans cette union
de la créature avec Dieu, la Volonté de Dieu sera faite sur la terre comme
au ciel, car nous trouverons la vraie Vie, la vie en Dieu et avec Dieu.

w w w. t l i g. o r g
 Accueillir un prophète
« Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète » (Mt 10,41)
« Qui accueille… »
Cela signifie que nous pouvons accepter le prophète
ou le rejeter. Il n’en tient qu’à nous.
« ...en sa qualité de prophète »
Cela signifie que nous pouvons l’accueillir comme
quelqu’un d’autre. Nous pouvons nous méprendre
sur son identité. Cette méprise peut avoir deux
facettes. D’une part, nous pouvons exagérer l’accueil,
surestimant le prophète, croyant qu’il est plus que
ce qu’il est, en d’autres mots nous pouvons oublier
qu’il est toujours le prophète de QUELQU’UN,
quelqu’un de plus grand que lui, qu’il est un simple
prophète. Bref, nous pouvons commettre un péché
d’idolâtrie. Ou bien, nous pouvons sous-estimer le
prophète, le voir plus petit qu’il n’est. Nous pouvons
« accueillir un prophète », mais seulement en tant
qu’enseignant ou sage. Nous pouvons parler de ses
enseignements de manière positive tout en ignorant
l’autorité de Celui au nom de qui parle le prophète.
Nous diminuons ainsi l’importance de la parole qui
nous est adressée et nous ignorons Celui qui parle
en réalité. Finalement, nous pouvons adopter une
attitude plus dévastatrice dans ses effets, lorsque,
non seulement nous n’accueillons pas le prophète,
mais que nous essayons aussi de le tuer, peut-être pas
physiquement, mais néanmoins en tuant sa mission
et son identité de prophète. Dans ce contexte, Jésus
nous met en garde contre le péché contre l’Esprit
Saint, le péché impardonnable. Saint Marc nous le
présente de cette façon :
« Les scribes qui descendaient de Jérusalem
disaient : « Il a Béelzéboul en lui » et « C’est par le
chef des démons qu’il chasse les démons. » Il les
fit venir et il leur disait en paraboles : « Comment
Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est
divisé contre lui-même, ce royaume ne peut se
maintenir. Si une famille est divisée contre elle-
même, cette famille ne pourra pas tenir. Et si Satan
s’est dressé contre lui-même et s’il est divisé, il ne
peut pas tenir, c’en est fini de lui. Mais personne
ne peut entrer dans la maison de l’homme fort et
piller ses biens, s’il n’a d’abord ligoté l’homme fort
; alors il pillera sa maison. En vérité, je vous déclare,
tout sera pardonné aux fils des hommes, les péchés
et les blasphèmes aussi nombreux qu’ils en auront
proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre
l’Esprit Saint, il reste sans pardon à jamais; il est
coupable de péché pour toujours. » Cela parce qu’ils
disaient : « Il a un esprit impur. » (Marc 3, 22-30)
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
Le texte en Matthieu 12, 24-33 n’est que légèrement
différent de l’Évangile de Marc, mais il conserve
le même sens. Il est à noter que l’attitude décrite,
selon l’évangile cité, est celle de personnes qui
connaissaient bien leur religion. Saint Marc les décrit
comme des « scribes qui descendaient de Jérusalem »
et saint Matthieu parle de Pharisiens, alors que de
simples témoins des choses extraordinaires venant
de l’activité de Jésus réagissent spontanément avec
foi en adorant Dieu. En transposant ces choses à
notre époque, on pourrait dire que, paradoxalement,
ce sont les « gens d’Église », théologiens et prêtres,
qui courent le plus grand risque de pécher contre
l’Esprit Saint.
Les deux enseignements évangéliques nous mettent
en garde contre le blasphème contre l’Esprit lorsqu’on
veut discerner les actions de Dieu. On peut toutefois
demander pourquoi il est fait mention de l’Esprit. Les
gens étaient venus vers le Fils de l’Homme et avaient
dit : « Belzéboul est en lui. » On peut supposer qu’il
s’agit seulement d’un jugement contre le « Fils de
l’Homme » (Mt 12,32). Mais il est important de noter
la situation à laquelle ces paroles se réfèrent. Peu
de temps auparavant, les gens avaient été témoins
de quelque chose d’humainement impossible :
la délivrance d’un esprit mauvais, une guérison
instantanée (Mc 3,10-12; Mt 12, 13.22). Il était clair
pour eux que Jésus n’avait pas fait cela de Son propre
pouvoir, parce qu’aucun homme ne peut accomplir
de telles choses de par sa propre nature.
Il leur fallait donc admettre qu’il s’agissait de faits
surnaturels, mais, en même temps, ils refusaient
d’accepter que ce dont ils avaient été témoins étaient
des actes de Dieu. S’ils l’avaient fait, ils auraient été
forcés d’accepter Jésus comme l’Oint de Dieu. Un tel
homme, rempli des charismes de Dieu à cause de sa
relation directe à Dieu, met en danger la position et
le standing des savants sur les choses de la religion
dans une société religieuse. Il y a aussi la possibilité
qu’il y ait eu de l’envie, de la tristesse parce que
quelqu’un d’autre possédait ce don, surtout si c’était
une personne d’un niveau social inférieur. Ils ne
pouvaient rien faire d’autre que d’attribuer les actions
dont ils venaient d’être témoins aux puissances des
ténèbres. En agissant ainsi, ils prenaient la décision
préméditée de demeurer dans les ténèbres en
refusant de faire face à la réalité. Jésus, reconnaissant
cette caractéristique fatale de l’attitude des savants,
leur sert une double leçon :
« Il les fit venir et il leur disait en paraboles » (Mc
3,23)
5
 Jésus se sert de paraboles pour expliquer ce que leur jugement
avait d’irrationnel. S’ils gardent quelque honnêteté dans leur
manière de penser, ils verront que leur erreur est évidente. Mais
le Christ ne s’en tient pas là. Il dirige les pensées des scribes
vers les conséquences s’ils persistent dans leur attitude rigide.
Il les oblige même à considérer la nature de la faute éternelle.
La cause de cette faute impardonnable doit clairement venir de
l’homme, non de Dieu. C’est la volonté de l’homme qui agit ici
et décide de se fermer à la vérité ; c’est la décision d’accepter
ce qui est faux, de croire à ce qui est faux. Le problème ici
n’est pas que l’on méprise Jésus en tant qu’homme. Après
tout, c’était Sa mission même ici, sur terre, d’être rejeté (voir Is
53,3). Par conséquent, ils méprisent Jésus en tant qu’homme.
Il y a problème lorsqu’ils méprisent le témoignage clair, divin
que l’Esprit rend à Jésus. Appeler satanique le témoignage de
Jésus leur ferme la porte du salut qui ne peut venir que par
Jésus et le pardon qu’Il nous a obtenu. La mission spécifique
de l’Esprit est donc de convaincre le monde que c’est un péché
de ne pas croire en Jésus (voir Jean 16, 7-8). Alors, s’ils rejettent
le surnaturel, le témoignage divin sur Jésus, ils ne seront pas
capables de trouver le chemin pour L’accepter comme Sauveur.

Cette mission de l’Esprit Saint est toujours la même et demeure

avec l’Église. L’Esprit Saint remplit cette mission de diverses
façons, et la prophétie occupe une place privilégiée dans ce
témoignage.

« Le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie »

(Ap 19,10)

La prophétie, par son contenu même, donne témoignage à

Jésus et s’accompagne aussi de signes surnaturels qui donnent
de la crédibilité au témoignage et confirment l’authenticité
du message prophétique. C’est là que les théologiens
contemporains pourraient se retrouver visés par la mise en
garde de Jésus. Refuser de reconnaître que le prophète est
un messager de Dieu, malgré le témoignage divin fourni
par l’Esprit Saint, et, qui plus est, aller jusqu’à combattre ces
témoignages, les qualifiant de diaboliques, et chercher, de
plus, à annihiler la mission du prophète et détruire la parole
vivifiante – puisqu’elle vient de la bouche de la Vérité même –
cela est vraiment une attitude semblable à celle qui est décrite
dans l’Évangile. Les paroles de saint Irénée de Lyon, à l’origine
de la chrétienté, s’appliquent parfaitement à notre époque :

« D’autres, pour rejeter le don de l’Esprit répandu aux derniers temps

sur le genre humain selon le bon plaisir du Père, n’admettent pas la
forme de l’Évangile selon Jean, dans laquelle le Seigneur a promis
d’envoyer le Paraclet. Mais ils repoussent du même coup et l’Évangile
et l’Esprit prophétique. Ils sont vraiment infortunés, ces gens qui
soutiennent qu’il y a de faux prophètes et qui en prennent prétexte
pour repousser de l’Église la grâce prophétique, se comportant comme
ceux qui, à cause de gens qui viennent en hypocrites, s’abstiennent
même des relations avec les frères. Il est normal que de tels hommes
n’acceptent pas non plus l’apôtre Paul, car, dans l’épître aux
Corinthiens, il a parlé avec précision des charismes prophétiques et il
connaît des hommes et des femmes qui prophétisent dans l’Église. Par
tout cela donc, ces gens pèchent contre l’Esprit de Dieu et tombent de
ce fait dans un péché irrémissible. »1

« …recevra une récompense de prophète »

6 L a V r a i e V e e n D i e u
 Revenant à l’argument principal, il est important de dire quelques
mots des quelques personnes qui « accueillent un prophète en sa
qualité de prophète ». Généralement, quand on entend exprimer
ces sentiments, on pense à leur sens eschatologique, et c’est juste.
Mais allons plus loin. Le prophète reçoit sa récompense même
pendant sa mission. En plus de la croix qui, de toute évidence,
vient avec la mission2, la principale récompense est d’entendre la
parole même de Dieu. Il/elle est celui/celle qui parle avec le Tout-
Puissant et qui, de ce fait, peut apprendre directement de la Sagesse.
Cette parole lui donne, en retour, l’occasion de sonder le Cœur de
Dieu, Ses plans et désirs pour les temps et pour la génération du
vivant du prophète. Elle lui donne aussi un aperçu de l’avenir, lui
apportant une espérance inébranlable, car « le Seigneur Dieu ne
fait rien sans révéler son secret à ses serviteurs les prophètes »
(Amos 3,7). De cette manière, Dieu fait du prophète le témoin de
Ses propres actions. Cependant, les prophètes sont plus que des
serviteurs. Si, aux yeux de ceux qui les regardent, ils semblent être
des serviteurs, leur véritable attitude envers Dieu vient d’un type
de relation tout à fait différent, celui de l’amitié.

« Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur reste dans

l’ignorance de ce que fait son maître ; je vous appelle amis,
parce que tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous
l’ai fait connaître » (Jean 15,15). Cette connaissance particulière
du Cœur de Dieu à laquelle les prophètes ont été amenés et la
connaissance de ce que Dieu fait chez Son peuple, leur permet de
devenir de vrais amis de Dieu, L’accompagnant sur Ses chemins.
C’est pourquoi il est dit de la Sagesse de Dieu, que « au long des
âges, elle passe dans les âmes saintes pour former des enfants de
Dieu et des prophètes » (Sg 7,27). Les deux titres, prophète et ami
de Dieu, leur donnent leur pleine signification.

La prophétie est, par sa nature même, une mission. Dieu appelle un

prophète « pour » Son peuple3 précisément pour que la bénédiction
donnée à l’un s’étende à plusieurs. Qui donc décide d’accueillir un
prophète en sa qualité de prophète, parce qu’il accepte la parole
donnée, est aussi amené à la même connaissance, entre dans la
même relation et, avec le prophète, devient un témoin de l’action
de Dieu. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète reçoit
la récompense du prophète : il devient ami de Dieu.

Aleksander Sztramski

1 Saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre III, ch. 11, 9.
2 « Le prophète est appelé de manière spécifique à l’imitation
de la souffrance : être prêt à souffrir et à partager la croix du
Christ est son véritable critère. Il ne cherche pas à s’imposer. Son
message se vérifie et porte du fruit par la croix (…) La mystique
se manifeste par la souffrance par obéissance et la capacité
d’endurer. Ainsi, cette voix dure alors que le temps file. En ce
qui concerne l’Église, elle doit faire attention à ne pas « tuer les
prophètes » (voir Luc 13,34 et Matthieu 23, 37-39), si elle veut
éviter d’être réprimandée
(« Le problème de la prophétie chrétienne ; le christianisme porte en lui
une structure d’espérance. Entrevue avec le cardinal Josef Ratzinger par
Niels Christian Hvidt », 30Giorni, No 1 – 1999)
3 Voir Jr 1,5, Ex 18,15

M A G A Z I N E (Decembre 2012) 7
 Un message opportun …

« Arrêtez et sachez que je suis Dieu » (Psaume 46) dit le Seigneur, « Vous aurez aussi à
entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres ; voyez, ne vous alarmez pas : car il faut
que cela arrive … » (Mt 24,6). Ces paroles, qui me sont venues à l’esprit pendant la
méditation, m’ont paru assez troublantes, jusqu’à ce que je me rende compte que le
Seigneur permet les bouleversements politiques, économiques, religieux et physiques
pour nous préparer à la dernière phase de notre époque.

Il faut prier…

Les adeptes du Nouvel Âge ont décrit à tort cette période de notre histoire comme un
« nouvel ordre mondial », mais elle est, en fait, un reflet de la Babylone mentionnée au
livre de l’Apocalypse et ailleurs (voir Ap 14,8; 16,19; 17,1; 18:2 – ainsi qu’Isaïe, Jérémie
et Daniel). Les force de l’esprit des ténèbres, qui est l’esprit de l’Antéchrist, continue de
chercher à établir un ordre mondial unique sans recourir à Dieu. Des événements récents
nous rappellent avec force que ce scénario n’a pas disparu. Il existe des plans pour faire
de la Communauté européenne des « États Unis d’Europe », afin de sauver l’euro (entre
autres choses). Cette idée n’est évidemment pas nouvelle, mais elle gagne du terrain.
Il faut mettre un frein à cela, sinon la Grande-Bretagne perdra sa souveraineté. Il faut
prier pour combattre le combat spirituel, en utilisant le nom de Notre Seigneur Jésus
Christ pour vaincre les œuvres des ténèbres à l’œuvre dans l’Union européenne.

La moisson sera la plus abondante là où prévalent les ténèbres…

Une des raisons pour lesquelles nous sommes témoins de tant de discorde dans la
communauté et dans d’autres nations, est que le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant,
prépare le monde à l’apparition de « l’homme impie ». Mais tout demeure sous le
contrôle de l’autorité de Dieu, pendant qu’Il prépare la terre entière à se soumettre à
Son jugement, lorsqu’Il anéantira la puissance du mal. En même temps, plusieurs seront
jugés et se soumettront au Seigneur. Au milieu de tous ces orages, Dieu moissonnera
une récolte à la grandeur du monde. En d’autres mots, là où prévalent les ténèbres et la
souffrance, la moisson sera la plus abondante.

Il oindra ceux qui sont fidèles…

Le Seigneur attirera les pénitents de l’est et de l’ouest, du nord et du sud. Dans tous ces
bouleversements et cette confusion, l’Esprit de Dieu agira avec puissance. Avec grâce
et vigueur, Il oindra ceux qui sont fidèles et, par des signes et merveilles, il renforcera
leurs propres ministères. Pourtant, ceux qui sont fidèles souffriront. Par conséquent,
ouvrez votre cœur à Dieu pendant qu’il est temps et Il agira profondément en vous par
Son Esprit. Notre Père céleste fera cela parce qu’il désire ardemment que ceux qu’Il a
rachetés partagent les fruits de Son Esprit.
Dieu appelle Ses enfants à l’intercession, mais il prévient que le disciple devra tout
donner (Mt 19,29). « Le moment est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu »
(1 Pi 4,17). Cela se verra dans les situations économiques, financières et climatologiques
qui nous entourent et d’où surgiront de grands bouleversements économiques, sociaux
et politiques et des perturbations météorologiques. Aucune personne ou institution n’y
échappera.

La VVeD, de concert avec l’Église universelle, est bien placée pour former de puissants
liens de prière, à la gloire de Dieu.

Fr William Doyle

8 L a V r a i e V e e n D i e u
 Jésus et Marie
dans La Vraie Vie en Dieu
Jésus dit : « Mes Trésors vous feront marcher
sur le chemin de la vertu. Heureux l’œil qui voit
ce qu’il voit dans Mon Cœur et l’obtient ; il
obtiendra la vie et il gagnera la faveur de Mon
Père, et Nous serons à son côté, le délectant
jour après jour, déversant bénédiction après
bénédiction sur lui et sur toute sa maisonnée »
(VVeD, 28 novembre 1996).
Dans La Vraie Vie en Dieu, nous sommes
émerveillés par la magnificence et l’intimité
des dons divins qui nous sont offerts.
Le cœur comme symbole de dévotion remonte
à l’Ancien Testament. Le mot « cœur » était
utilisé pour signifier l’esprit, toute la nature
émotionnelle et toute la compréhension de la
personne, ou comme le centre des choses.
Jésus nous dit que la dévotion à Son Sacré-
Cœur a été réservée pour notre temps ; c’est un
don de l’Esprit Saint qui déborde de Son Cœur
avec une générosité sans limite. Ceux qui le
désirent peuvent l’obtenir :
« Mon Eau curative (l’Esprit Saint) coulant
de Ma Poitrine, ce torrent qui jaillit de Mon
Sanctuaire (le Sacré-Cœur) vous comblera et
vous guérira. Nul ne pourra arrêter ce ruisseau.
Le torrent continuera à jaillir à profusion de
Mon Cœur. Il coulera partout, se répartissant en
plusieurs bras, se séparant en plusieurs autres
ruisseaux partant dans toutes les directions, et
partout où ces eaux curatives couleront, TOUT
LE MONDE, malade, estropié, aveugle, sera
guéri ; même les morts reviendront à la vie.
Nul ne pourra M’empêcher de vous purifier »
(VVeD, 2 juin 1991).
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
Jésus prend Son plus grand plaisir à nous
révéler Son Sacré Cœur. C’est comme s’Il ne
pouvait S’empêcher d’en parler. Il révèle Son
Cœur, avec l’Esprit Saint et le Cœur Immaculé
de Marie, dans la langue si belle et élevée que
nous trouvons dans La Vraie Vie en Dieu. Nous
prenons conscience que tous les trois, l’Esprit
Saint et les Deux Cœurs de Jésus et de Marie
sont liés dans une unité spirituelle indissoluble.
Nous sommes appelés à cette unité avec eux
pour laquelle nous avons été créés. Dans
cette union, nous rendons grâce au Père et
gloire à la Sainte Trinité qui est l’expression
constante, dans l’éternité, de la Volonté Divine.
Nous devenons des participants intimes, des
partenaires dans la Vie Divine. Le péché est
annihilé et la Volonté de Dieu est faite sur la
terre comme au Ciel. C’est un don. Même si
nous étions parfaits, nous ne pourrions rien
faire pour le mériter. C’est ce que Dieu désire
pour nous et pour Lui. C’est ce qu’Il désire de
toute éternité. Sa seule exigence est que nous
l’acceptions.
Il nous est difficile d’accepter, parce que, dans
notre folie et notre aveuglement, nous avons
mis notre propre volonté humaine au-dessus de
la Volonté Divine. Dans Sa Miséricorde, Dieu
a fourni le moyen de surmonter notre rejet :
le Sacré Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé
de Marie. C’est dans le Sacré-Cœur que nous
pouvons être libérés de nos imperfections :
« Ton cœur alors sera impatient de Me servir-
moi ton Dieu, centrant sur Mon seul Cœur
Royal toutes les affections que tu avais eues
ailleurs. Oui, toutes tes dispositions, tes
indispositions, tes délices, tes chagrins, tes
9
 joies, tes angoisses, tes loisirs, tes larmes,
tout, oui, tout sera offert à Mon Cœur comme
on offre au bien-aimé un bouquet de roses.
C’est à quoi J’aspire de chacun de vous du plus
profond de Mon Cœur… » (VVeD, 28 janvier
1997)
C’est par le Sacré Cœur que
nous recevons l’Esprit Saint,
le porteur des dons de Dieu.
C’est dans le Sacré Cœur que
nous reconnaissons vraiment
le Cœur Immaculé de Marie, le
bien-aimé de Son Cœur, la Mère
de Miséricorde par qui nous
recevons le Sacré Cœur. C’est
dans la Miséricorde du Sacré
Cœur, ce grand mystère de
notre salut, que nous sommes
rachetés. Le Cœur agonisant
de Jésus a été transpercé par
la lance du soldat et il s’en
est écoulé du sang et de l’eau
(Jean 19,34) sur la terre et sur
toute l’humanité : le Sang de
Jésus pour laver nos péchés, l’Eau de l’Esprit
Saint pour nous purifier et nous sanctifier. Le
Sacré Cœur de Jésus, avec le Cœur Immaculé
de Marie, est le Trône de la Divinité. Le Sacré
Cœur est le délice du Père et la Joie de l’Esprit
Saint. C’est le Ciel de la Sainte Trinité. Le Sacré
Cœur de Jésus est l’incarnation de la Divinité
incorporée dans l’homme.
Jésus nous indique ce qu’est
l’union de Son Sacré Cœur avec
l’Esprit Saint et sa puissance
pour nous :
« J’ai réservé pour votre temps,
enfants bien-aimés, cette Céleste
Manne donnée par Mon Esprit.
C’est cette Manne cachée (Ap
2.17) que J’ai réservée aux temps
de désert et d’iniquité. C’est
la nourriture des pauvres et
de ceux qui sont affamés, et Je
vous promets qu’ils recevront à
manger autant qu’ils voudront,
et à eux, Je conférerai Mon
Nouveau Nom. C’est cette
Nourriture Céleste que Je déverse du Ciel. C’est
l’effusion de Mon Saint Esprit, remplissant
votre désert intérieur. C’est l’Amour qui parle
à un monde hostile. C’est l’Amour qui frappe
à chaque porte verrouillée. C’est l’Amour qui
10
appelle depuis l’autre côté du Mur qui nous
sépare, bâti par Mes ennemis. C’est l’Amour
qui supplie tel un mendiant pour un retour
d’amour... un sourire... un regret... un soupir...
C’est Moi, le Sacré-Cœur.
Je viens une fois de plus
raviver cette flamme mourante
dans votre cœur en un Feu
Consumant de Tendresse et
d’Amour. Je descends pour
déverser avec prodigalité tous
les Trésors de Mon Cœur sur
toi, humanité... et illuminer
ceux qui demeurent dans les
ténèbres et l’ombre de la mort
» (VVeD, 12 septembre 1990).
Jésus S’identifie totalement à
Son Sacré Cœur. Il dit : « C’est
Moi, le Sacré Cœur », et non «
C’est Mon Sacré Cœur ». Il se
relie aussi à l’Esprit Saint. Il
dit : « C’est l’effusion de Mon
Esprit Saint ». On peut dire
en vérité que le Sacré Cœur de Jésus contient
l’Esprit Saint. Dans cette union intime, Dieu le
Père est aussi présent, car Il est Un avec le Fils
et l’Esprit Saint. Par conséquent, on peut dire
que le Sacré Cœur de Jésus contient aussi la
Sainte Trinité.
Notre Sainte Mère parle :
« Si vous pénétrez avec le cœur
droit, dans les Mystères que
Nous vous révélons maintenant
dans ces Messages, vous
commencerez à comprendre que
chaque œuvre que Dieu fait est
pleine de gloire et de majesté ;
Lorsqu’avec Sa Majesté, Il orne
une âme et transforme cette
âme pour qu’elle entre dans
Son Royaume et dans le Ciel,
alors, vous commémorerez
cette merveille, parce que vous
verrez Sa Gloire. Lorsque Dieu
fournit Sa Nourriture Céleste
aux affamés et à ceux qui Le
craignent, afin qu’eux aussi puissent hériter et
deviennent héritiers de Son Royaume et soient
charpentés de fidélité et d’intégrité, vous
commémorerez également ce prodige, parce
que vous reconnaîtrez Sa Bénédiction, et vous
L a V r a i e V e e n D i e u
 porterez autour de votre cou cette Bénédiction
comme on porte une guirlande. » (VVeD, 4
avril 1997)
Marie est Co-rédemptrice avec Jésus. Son Fils
Jésus, en tant que Dieu, est incréé ; en tant
qu’Homme-Dieu, il est parfait par nature,
possédant entièrement la Volonté Divine. Marie
est une créature. Elle est devenue immaculée
dans sa conception par anticipation de la valeur
rédemptrice du sacrifice de Son
Fils, qu’Elle a partagé, afin d’être
la parfaite Arche de la Nouvelle
Alliance. Dès Sa conception, Elle
a vécu dans la Volonté Divine.
Dès qu’Elle eut donné Son Fiat
(Luc 1,38) à l’Ange Gabriel, Son
Cœur Immaculé est devenu Un
avec le Cœur Sacré de Jésus,
conçu dans Son sein virginal.
La totale pureté du Cœur
Immaculé de Marie lui a permis
de vivre entièrement dans la
Volonté Divine durant toute sa
vie, sans jamais donner libre
cours à Sa volonté humaine, pas même lorsque
cela pouvait lui sembler bon, si ce n’était pas
en accord avec la Volonté Divine. C’est cette
complète soumission, Sa totale ouverture à la
Volonté de Dieu dans Son néant, qui a permis
l’Assomption corporelle de Marie au Ciel lors
de Sa Dormition.
Jésus vit dans la Volonté Divine par nature.
Marie vit dans la Volonté Divine par grâce.
Son Cœur, dans Sa perfection, est un miroir du
Cœur de Son Fils. Ils partagent la même volonté
parce qu’ils vivent tous deux, et ont toujours
vécu, dans la Volonté Divine, totalement unis
en toutes choses à la Volonté de Dieu. Par
conséquent, Leurs Deux Cœurs sont Un dans
la Volonté, la Justice, la Miséricorde, l’Amour
et tous les attributs de Dieu, car ils vivent
tous deux de la même vie, la Vie de la Volonté
Divine. Nous désirons partager les privilèges
du don de Marie en entrant dans le Sacré Cœur,
la Maison de la Volonté Divine, la maison dans
laquelle nous avons été invités.
Nous partageons déjà la vie de Marie en tant
que créature. Bien que Son état ait été parfait,
Elle a vécu sur la terre de la même manière
que nous, souffrant, travaillant, se réjouissant,
comme nous souffrons, travaillons et nous
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
réjouissons. Par conséquent, il convient que
nous cherchions le Sacré Cœur de Jésus par le
Cœur Immaculé de Marie, Sa Mère, qui avait
été obéissante, aimante et loyale à Son Fils dans
la Divine Volonté dès la Conception de Jésus.
Les intentions de Marie sont les intentions de
Jésus, les désirs de Marie sont les désirs de
Jésus. En entrant en union avec le Cœur de
Marie, Elle ne manquera pas d’obtenir l’entrée
dans le Cœur de Son Fils pour Ses propres
enfants spirituels. Jésus ne peut
dire non à Sa Mère. En fait, Il
veut que nous venions à Lui à
travers le Cœur Immaculé de Sa
Mère ; Il est malheureux de voir
tant de gens refuser de le faire :
« O Chef-d’œuvre de Mon Père
! O Sublime Chef-d’œuvre de
Yahvé ! Épouse de Mon Saint
Esprit ! Mon Rayonnant
Tabernacle ! Ton Cœur Bien-
Aimé des Bien-Aimés est Un
avec le Nôtre ! Ton Cœur est
Mon jardin enclos, une fontaine
scellée ; Ton Cœur est une Fontaine qui rend
les jardins fertiles ; Ton Cœur, ô Adorable, est
Mon Trône, sur lequel J’ai été honoré ; Cœur du
Cœur, que J’ai couronné en Notre Présence et
en présence de toute Ma cour céleste. Comment
quiconque de Mes créatures peut-il renier Ton
Cœur … N’as-tu pas entendu, (création) que Je
suis le Cœur de Son Cœur ? L’Âme de Son Âme,
l’Esprit de Son Esprit ? N’as-tu pas entendu
que Nos Deux Cœurs sont unis en Un Seul ? »
(VVeD, 25 mars 1996)
La dévotion au Sacré Cœur de Jésus n’est pas
donnée comme un extra facultatif. Plusieurs
peuvent aller au ciel dans cette dévotion
particulière, mais, pour ceux qui recherchent la
Vraie Vie en Dieu et pour tous ceux qui seront
conduits dans la vie de la Volonté de Dieu sur
la terre, c’est une nécessité. Jésus dit :
Mon Sacré Cœur est votre garant et l’Arbre de
Vie pour ceux qui le posséderont. … Il relève,
Vassula, les pauvres de la poussière et de
leur misère, pour leur donner une place en Ses
profondeurs, dans les profondeurs de l’Infinie
Miséricorde. (VVeD, 28 novembre 1996)
(Extraits des écrits de Bernard Knowles sur les
Deux Cœurs)
11
 On ne compte plus les fruits
de Nos Cœurs
10 janvier 1990
(Message pour la réunion de prière du 27 janvier 1990)
La Paix soit avec vous. Sentez Ma Présence, Je suis parmi
vous. Apprêtez vos cœurs à écouter et comprendre Mes
Paroles ; Mes enfants bien-aimés, cela fait maintenant
un petit peu plus d’une année que Moi le Seigneur, Je suis
avec vous de cette manière spéciale, vous donnant Mes
Messages, et de cette façon, Je vous ai montré les Plaies
de Mon Sacré Cœur. Je vous ai fait connaître l’état de
Mon Église d’aujourd’hui et les causes de l’amertume de
Mon Âme. J’ai partagé avec vous tous Ma Croix de Paix et
d’Amour. Je vous ai fait connaître Mes plus intimes désirs,
et Mon Saint Esprit vous a rappelé Mes préceptes. Je vous
ai rappelé les enseignements de Mon Église. Je vous ai
rassemblés parce que vous êtes Miens et c’est aux Miens
que Je viens montrer Ma gloire.
Je suis en vous et vous êtes en Moi. Je suis la Lumière du
monde, et vous Mes petits, vous êtes les vaisseaux portant
Ma Lumière et Mon Message de Paix et d’Amour. Je vous ai
rassemblés comme un berger ramène ses brebis dans leur
bercail et Je vous ai encerclés de Mes Bras. Cependant, il y
a encore d’autres brebis que J’ai, qu’il Me faut mener aussi.
Je vous prépare à vivre sous les Nouveaux Cieux et la
Nouvelle Terre parce que le temps approche maintenant
où l’Amour doit retourner vivre parmi vous. Bientôt, vous
entendrez les pas de l’Amour sur le chemin du retour et c’est
pour cette raison que Ma Voix est entendue tout autour de
la terre, et c’est pour la même raison que vos jeunes gens
ont des visions. J’ai dit que Je répandrai Mon Esprit sur
toute l’humanité, et que vos fils et vos filles prophétiseront,
et que même aux moindres d’entre vous Je donnerai Mes
Bénédictions. Oui, Ma Voix aujourd’hui crie dans le désert.
J’appelle chacun de vous, quoique certains n’aient pas
compris l’intention de Mon Esprit, et n’aient compris ni Mes
Signes ni les visions de vos jeunes gens. Ils ne comptent
plus les fruits de Nos Cœurs, mais traitent d’imposteurs Mes
âmes choisies.
Je resterai avec vous de cette manière pour seulement un
peu de temps maintenant, mais Je ne vous quitterai pas
sans M’assurer que vous ayez abri et pâturage. Je suis votre
Bon Berger qui prend soin de vous. Je suis le Seigneur qui,
comme un veilleur, veille sur vous d’En Haut. Comment
pourrais-Je résister et ne pas descendre et prendre
n’importe quel moyen pour vous atteindre quand J’entends
vos lamentations et votre agonie ? Comment pourrais-Je
résister et ne pas Me précipiter vers vous quand Je vois
tant d’entre vous se diriger dans les feux éternels ? Je viens
à vous de cette manière non pour vous condamner, mais
12
pour vous alerter. Je viens sauver le monde. Je ne viens
pas condamner le monde, mais de nouveau, le monde se
méprendra sur les Temps, comme ils se sont mépris sur
les Temps de Ma venue comme le Messie et ne M’ont pas
reconnu, mais M’ont traité à leur guise, Me livrant aux
païens.
De nouveau, le monde s’est mépris sur les Temps de celui
qui a été envoyé pour niveler le Chemin devant Moi. Ils
n’ont pas reconnu Jean-Baptiste qui était venu en toute
droiture comme Elie, mais l’ont traité lui aussi à leur
guise. Et aujourd’hui, une fois de plus, votre génération se
méprendra sur les Temps, parce que ces Temps ne sont pas
en leur faveur. J’ai dit que dans les derniers jours à venir, Je
vous enverrai sur terre Moïse et Elie, mais votre génération
ne Les reconnaîtra pas. Ils ne Les écouteront pas, ni ne
Les comprendront, mais ils Les maltraiteront, Les rejetant
comme ils ont rejeté Jean-Baptiste, et M’ont rejeté Moi
comme le Messie.
J’ai dit que dans les derniers jours surgiront de nombreux
faux Christs et Je vous ai conseillé d’être sur vos gardes de
ces faux Christs qui, en vos jours, sont les fausses religions.
Je vous ai donné Ma Parole et Je vous ai prévenus de ne
pas vous en aller à la poursuite de ces sectes. J’ai donné à
Pierre la charge de Mon Église et Je lui ai demandé de vous
nourrir, de veiller sur vous et de vous aimer.
Je vous le dis solennellement : avant que cette génération
n’ait passé, tout ce que Je vous ai dit se sera accompli. Aussi
ne vous laissez pas abuser mais résistez à vos adversaires,
résistez à ceux qui s’opposent à Pierre. Je vous donnerai
Moi-Même une éloquence à reconnaître ce qu’aujourd’hui
l’Esprit dit aux Églises, aussi, ne préparez pas votre défense...
Le figuier est mûr et Mon Royaume est proche de vous,
maintenant1 ... Priez pour ceux qui ne comprennent pas.
Croire est aussi une grâce donnée par Moi. Je vous ai choisis
et c’est pourquoi vous serez persécutés, mais ne laissez
pas vos cœurs se troubler ; aimez-vous les uns les autres
et ne jugez pas. Que cet amour que Je vous ai montré soit
l’emblème de Mes nouveaux disciples, afin qu’ils puissent
reconnaître que vous venez de Mon Bercail et que vous êtes
enfants de Dieu et en Dieu. Mes petits enfants, aimez-vous
les uns les autres comme Je vous aime. Ne demandez pas
de signes, contentez-vous de ce que l’Esprit vous donne
maintenant. Je vous dis solennellement que bientôt il y
aura Un Seul Troupeau qui sera mené et guidé par Un Seul
Berger.
Je suis Esprit et Je désire que vous M’adoriez en esprit et en
vérité, et non par des paroles mortes. Apprenez donc à prier
avec votre cœur. Priez pour toute l’Église, soyez l’encens
de Mon Église et par cela J’entends que vous priiez pour
tous ceux qui proclament Ma Parole, du Vicaire qui Me
représente aux apôtres et prophètes de vos jours, des âmes
sacerdotales et religieuses aux laïcs, afin qu’ils soient prêts
L a V r a i e V e e n D i e u
 à comprendre que vous tous que J’ai mentionnés, faites
partie d’Un Seul Corps, Mon Corps. Oui, vous tous faites un
seul corps en Moi.
Priez pour ceux qui refusent d’écouter, qu’ils soient prêts, au
lieu d’être réticents, à écouter un sermon ou une révélation
inspirée par l’Esprit. Priez pour qu’ils puissent comprendre
comment Mon Esprit œuvre de différentes manières et
comment Mon Esprit vous enseigne, vous rappelle, vous
avertit. Priez pour qu’ils laissent Mon Esprit S’exprimer
librement.
Je ne révèle rien de nouveau. Je vous ai dit tout cela à
l’avance, afin que votre foi ne soit pas ébranlée quand des
temps plus durs viendront. Rappelez-vous, Mes petits, que
celui qui n’a jamais connu d’épreuve, connaît très peu de
choses. Moi, pour Ma part, Je veillerai constamment sur
vous, mais Je désire que vous aussi M’offriez votre plein
abandon afin que Je vous moule comme il Me plaît. Je
voudrais que vous soyez comme de l’argile dans les mains
d’un potier. J’ai l’intention de vous remodeler tous à Ma
Divine Image. J’ai l’intention de vous redonner la divinité
que vous aviez jadis, mais que vous avez perdue. Mes
fleurs... Je suis Celui qui vous aime le plus. Je vous bénis
tous, laissant sur vos fronts le Soupir de Mon Amour. Soyez
un.
Viens, écoute Ma Mère :
(La Vierge Marie :)
- Reçois Mon Message, Vassula. Ma fleur, Je te bénis.
- Je Te bénis, Sainte Mère. Je suis à l’écoute.
- La Paix soit avec vous. Jésus et Moi vous bénissons tous.
Le Saint des Saints est parmi vous et la Sagesse est votre
Maître. Écoutez-Moi. Notre Amour pour vous est tel que
personne sur terre ne peut, par l’entendement, même
l’approcher (nul n’a jamais vu Dieu)2. Le Saint des Saints a
révélé Sa Sainte Face à votre nation. Il a dévoilé Son Amour
et vous a montré les Plaies de Son Sacré Cœur.
Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a envoyé Son Fils
unique pour être le Sacrifice qui enlève vos péchés, Lui qui
a Sa place à la Droite de Dieu le Père et qui, par Son Infinie
Miséricorde, est descendu pour être avec vous de cette
manière spéciale et pour être présent parmi les Siens. Le
Saint des Saints est venu rappeler à votre nation de vivre
saintement puisqu’Il est Saint. Il est venu vous rappeler
que toute chair est herbe et Sa beauté comme les fleurs
sauvages : l’herbe se dessèche, les fleurs tombent, mais Sa
Parole reste à jamais3.
Mes petits enfants, la Vigne du Seigneur, en vos jours,
s’étend en plusieurs parties du globe et Sa Voix s’entend de
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
plus en plus dans votre désert. Il continuera à multiplier ces
petites oasis de Son Royaume afin que Son Règne sur terre
soit comme il est au Ciel. Ne soyez pas étonnés ni stupéfaits.
Au contraire, réjouissez-vous ! Réjouissez-vous que Son
Saint Esprit soit répandu si généreusement sur chaque
nation, y levant de nouveaux disciples. Si seulement vous
Nous écoutiez aujourd’hui et n’endurcissiez pas vos cœurs
comme au temps de la Rébellion... le temps fuit et Je vous
implore de Nous écouter, parce que dans peu de temps
vous ne Me verrez plus.
Mes chers enfants, vivez dans le Christ, vivez en Lui.
Soyez toujours préparés à rencontrer le Seigneur, car le
Seigneur est parmi vous. Soyez heureux et réjouissez-vous
avec Moi. Continuez à faire toutes les choses que vous
avez apprises de Nous. Vivez Nos Messages et Dieu vous
les éclairera. Méditez Nos Paroles pour qu’à la fin le Plan
de Dieu parvienne à sa réalisation. Son intention est de
transfigurer vos corps en une copie de Sa Divine Image. Il a
l’intention de vous ramener dans la divinité et faire de vous
tous : Un Seul Corps Pur et Saint.
L’unité ne peut être que pour la Gloire de Dieu, alors venez
louer le Seigneur. Ne soyez pas comme les païens, en vous
différenciant vous-mêmes dans le Christ. Vous devriez,
vous tous qui êtes dans le Christ, vous aider les uns les
autres et ainsi accomplir la Loi du Christ. C’est un appel de
la Mère de votre Seigneur à tous les Chrétiens.
Le Seigneur vous prépare tous pour ce Jour Glorieux, vous
tous qui êtes sous Son Nom.
Oui, le Seigneur unira Son peuple et le délivrera de tous
les maux. La Miséricorde et la Justice accomplissent
des merveilles telles qu’il n’y en a jamais eues depuis de
nombreuses générations... et l’Unité viendra sur vous
comme l’Aurore et aussi soudainement que la chute
du communisme. Elle viendra de Dieu et vos nations
l’appelleront le Grand Miracle, le Jour Béni de votre histoire.
Ce Miracle sera pour la plus grande Gloire de Dieu, et en
ce jour tout le Ciel célébrera et se réjouira profondément...
C’est pourquoi Je vous implore, Mes enfants, d’être en
prière constante et de vous aimer les uns les autres.
Abandonnez-vous complètement à Dieu et Il fera le reste.
Je bénis chacun de vous. Ma Présence sera sentie par
beaucoup d’entre vous en rentrant dans vos foyers. Je vous
aime tous.
________________________________________
1 Jésus a dit cela très majestueusement, et comme s’Il
Se parlait à Lui-Même
2 Personne n’a jamais vu Dieu ; personne n’a jamais
compris pleinement l’amour de Dieu, alors « nous » ne
L’avons pas vu.
3 1 P 1,24-25 ; Is 40,:7-8.
13
 Sur le martyre de saint Jean Baptiste
Saint Bède le Vénérable
Cet article sur le martyre de saint Jean Baptiste est tiré d’un sermon de saint Bède le Vénérable
(Hom 23: CCL 122, 354, 356-357) et de l’Office des lectures pour le 29 août, commémoration du
martyre de saint Jean Baptiste.

Le saint précurseur de la une longue et pénible captivité.

naissance, de la prédication et Lui qui avait annoncé la bonne
de la mort du Seigneur a montré nouvelle de la liberté d’une paix
dans sa mort un courage digne supérieure est jeté en prison par
d’attirer les regards de Dieu. des impies. Il est enfermé dans
Comme dit l’Écriture, « Aux l’obscurité d’un cachot, lui qui
yeux des hommes, il subissait un était venu rendre témoignage
châtiment, mais par son espérance à la lumière et qui avait mérité
il avait déjà l’immortalité. » Nous d’être appelé flambeau ardent
avons raison de célébrer avec de lumière par la lumière elle-
joie la naissance au ciel de celui même qui est le Christ. Par son
qui, par sa passion, a rendu propre sang est baptisé celui
lui-même ce jour solennel en à qui fut donné de baptiser
l’illustrant par la pourpre de le Rédempteur du monde,
son sang. Nous vénérons dans d’entendre la voix du Père
la joie la mémoire de celui qui s’adresser au Christ, et de voir
a scellé par le sceau de son descendre sur lui la grâce du
martyre le témoignage qu’il Saint-Esprit. Mais il n’était pas
rendait au Seigneur. pénible à des hommes tels que
lui, bien plus, il leur semblait
Il n’y a en effet aucun doute léger et désirable d’endurer
que Jean Baptiste a subi la pour la vérité des tourments
prison pour le Rédempteur qu’il temporels qui laissaient
précédait par son témoignage, et entrevoir la récompense de joies
qu’il a donné sa vie pour lui. Car éternelles.
si son persécuteur ne lui a pas
demandé de nier le Christ, mais Préférant la mort qui de toute
de taire la vérité, c’est cependant façon était naturellement
pour le Christ qu’il est mort. Le inévitable, ils choisissaient de
Christ a dit en effet : « Je suis la l’accepter en confessant le nom
vérité. » Puisque c’est pour la du Christ ; ils recevaient ainsi
vérité qu’il a répandu son sang, la palme de la vie éternelle.
c’est bien pour le Christ. L’Apôtre l’a bien dit : « Il nous
a été accordé par le Christ, non
Jean avait témoigné en naissant seulement de croire en lui, mais
que le Christ allait naître, en encore de souffrir pour lui. » Et s’il
prêchant que le Christ allait dit que souffrir pour le Christ
prêcher, en baptisant qu’Il allait est un don de celui-ci à ses élus,
baptiser. En souffrant le premier c’est parce que, comme il le dit
sa passion, il signifiait que le ailleurs : « Il n’y a pas de commune
Christ devait Lui aussi souffrir. mesure entre les souffrances du
temps présent et la gloire que Dieu
Cet homme si grand parvint va bientôt révéler en nous. »
donc au terme de sa vie par
l’effusion de son sang, après

14 L a V r a i e V e e n D i e u
 La dévotion aux Deux Cœurs
de Jésus et de Marie
1. Saint Jean Eudes (1601 – 1680)
La France et le Sacré-Cœur de Jésus ; le
contexte
Nous savons, d’après les écrits de sainte
Marguerite-Marie Alacoque (1647 – 1690) et
une révélation du Christ à feu Sœur Lucie
de Fatima, que Dieu a voulu que la France
soit spécialement associée à la dévotion au
Sacré Cœur de Jésus. L’Histoire
de France au cours du XVIIe,
du XVIIIe et du début du XIXe
siècle n’est pas complète sans
référence à la montée de la franc-
maçonnerie, d’une part, et à
l’invitation faite par le Ciel à la
France de devenir un instrument
spécial de l’Amour Divin,
d’autre part. Pour voir l’Histoire
telle qu’elle est en réalité, il faut
reconnaître la réalité de la Divine
Providence. En rétrospective, on
peut souvent voir comment Dieu
a préparé son peuple au désastre
ou comment, à travers des voix
prophétiques, Il lui a offert le
moyen de l’éviter ou de l’adoucir.
Alors que l’Europe s’enfonçait plus
profondément dans les abysses, on peut
comprendre pourquoi nous en sommes
arrivés à cette situation, en reconnaissant
la réalité du mal dans notre monde et en
découvrant comment les forces du mal ont
affecté notre monde à travers les fausses
religions, l’idolâtrie, les philosophies
anticatholiques et parfois athées, les complots
politiques et une terrible violence. Il y a aussi
des rapports importants, au début et pendant
le développement des soi-disant « Lumières »
en France, avec l’Angleterre et les États-Unis.
Un livre récent et très savant le démontre de
façon évidente (Liberty. The God that Failed,
Christopher A. Ferrara, Angelico Press 2012).
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
L’invitation du Sacré Cœur au roi Louis XIV de
se consacrer lui-même – et par une extension
évidente, la France – au Sacré Cœur a été
rejetée. Le « roi-soleil », à qui on attribue – à
tort – la phrase célèbre « L’État, c’est moi », et
qui a paru habillé en soleil lors d’une fête, se
donnant l’image d’un demi-dieu, a provoqué le
désastre économique du pays. Son successeur
a aussi ignoré la demande du Ciel. Lorsque
Louis XVI et Marie-Antoinette succédèrent
au trône de France, tous les
deux, en catholiques pieux,
se sont agenouillés pour
implorer le secours de Dieu.
Malheureusement, à cause
du protocole contraignant
dont ils avaient hérité, joint
à la terrible ignorance du
peuple, Louis et la reine ont
été incapables de relever
les défis qui se présentaient
à eux. Mais Louis XVI n’a
consacré sa personne et son
pays au Sacré Cœur que
peu de temps avant sa mort.
Ce n’était pas l’acceptation
publique de Son invitation
que Notre Seigneur désirait.
Le « plan de paix » du Ciel n’avait pas été
complètement rejeté, et on a vu des signes
de la Miséricorde de Dieu au cours de la
Révolution française et après. Malgré tout,
comme le Christ l’a laissé entendre à Sœur
Lucie beaucoup plus tard, la consécration
est venue trop tard pour éviter la Terreur et
l’horrible persécution de l’Église.
La mission prophétique de saint Jean Eudes
Jean Eudes est né en 1601. Il a fait ses études
chez les jésuites à Caen où on le tenait pour
un élève brillant. En 1623, il entre dans la
Société de l’Oratoire de France (inspirée de
celle fondée par saint Philippe Néri) et est
15
 ordonné prêtre en 1625. Il se dévoue auprès
des victimes de la peste qui ravageait le pays.
En 1641, il fonde l’Ordre de Notre-Dame de
Charité, destiné à recevoir les prostituées
repenties. En 1643, après avoir obtenu
l’approbation du cardinal de Richelieu et de
plusieurs autres, il fonde la Congrégation
de Jésus et Marie pour l’instruction des
prêtres et le travail missionnaire. Ses efforts
d’évangélisation sont étonnants. On dit qu’il
a prêché environ 110 missions en Normandie
et dans d’autres provinces de France. De plus,
il a écrit nombre de livres. Il a composé une
liturgie du Sacré Cœur et du Cœur admirable
de Marie. En proclamant l’héroïcité de ses
vertus, en 1903, le pape Léon XIII lui a donné
le titre d’« auteur du culte liturgique des
Saints Cœurs de Jésus et de Marie ».
Lorsque la Révolution s’abattit
sur la France, les Eudistes furent
pourchassés et leurs maisons
fermées. Quelques-uns des écrits
de Jean Eudes ont été perdus ou
simplement égarés. Parmi ceux
qui sont restés, le plus important
est sans doute Le Cœur admirable
de Marie. Ce livre contient des
passages sublimes dont au moins
un rappelle les louanges du Christ
à l’égard de sa Sainte Mère dans les Messages
de La Vraie Vie en Dieu. Dans ce passage, saint
Jean Eudes fait dire au Christ qu’Il est le seul
qui puisse adéquatement décrire la beauté
et la gloire de Sa Mère. Un des thèmes de
la spiritualité de saint Jean Eudes est le don
du Cœur de Marie à la Croix. Voici un court
extrait de son livre :
Car premièrement, le Père éternel ayant choisi
la très Sainte Vierge pour Lui communiquer
Sa divine paternité, en La faisant Mère du
même Fils dont Il est le Père; et L’ayant obligée
conséquemment d’aimer ce très cher Fils du
même amour avec lequel Il l’aime, c’est-à-dire
d’un amour conforme et proportionné à sa
qualité de Mère et de Mère d’un tel Fils, Il L’a
rendue à cette fin participante de Son amour de
Père envers ce même Fils. Secondement, le Fils
de Dieu ayant uni à soi Sa très sacrée Mère si
intimement, qu’après l’union hypostatique, il
n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais de
si étroite que celle qui est entre un tel Fils et
une telle Mère, l’on ne peut douter qu’Il ne lui
ait communiqué l’amour infini qu’Il a pour Son
Père, afin de La disposer à coopérer avec Lui
16
pour l’accomplissement des volontés de ce divin
Père, touchant le grand œuvre qu’Il a mis entre
ses mains, qui est l’œuvre de la Rédemption
du monde. Troisièmement, le Saint-Esprit
ayant choisi cette Vierge des vierges pour être
Son Épouse, il est certain qu’Il a mis dans son
Cœur virginal un amour convenable à une telle
qualité, c’est-à-dire l’amour que l’Épouse d’un
Dieu doit avoir pour un tel Époux, qui étant
tout amour, L‘a aussi toute transformée en
amour, afin que l’Épouse soit semblable à Son
Époux.
(Le Cœur admirable de la très sacrée Mère de
Dieu…, tome 8, Livre huitième, ch. III,
[http://jesusmarie.free.fr/jean_eudes_oeuvres_
completes_tome_8.pdf])
Comment le saint est-il arrivé à une si
profonde compréhension de
l’union des Deux Cœurs ? Il
parlait même d’eux comme
d’un seul Cœur et non de deux
(bien que plus tard, pour des
raisons de clarté théologique, il
lui a semblé préférable de parler
des Deux Cœurs). Il a été reçu
à l’Oratoire de Paris par son
fondateur, le cardinal Pierre de
Bérulle. Durant une période de
convalescence, à la suite d’une
maladie, il a pu lire et méditer les écrits du
cardinal de Bérulle ainsi que ceux du père
Charles de Condren, confesseur de Bérulle
et son successeur à la tête de l’Oratoire de
France. Ces deux hommes exercèrent sur lui
une profonde influence. Leur enseignement
était centré sur le Verbe Incarné et Sa Très
Sainte Mère et ils considéraient la vie
chrétienne comme la continuation de la vie
de Jésus dans chaque personne. En 1637, Jean
Eudes était à l’Oratoire de Caen et il a publié
un livre intitulé La vie et le royaume de Jésus
dans les âmes chrétiennes (http://jesusmarie.
free.fr/jean_eudes_oeuvres_completes_tome_1.
pdf). Jean Eudes croyait que le thème de la
vie en union avec le Christ n’avait pas été
suffisamment traité par les autres auteurs, y
compris saint François de Sales. Au cœur du
livre, il y a le cri de saint Paul : « Ce n’est plus
moi, c’est le Christ qui vit en moi ! »
Saint Jean Eudes a aussi été grandement
influencé par les écrits de sainte Mechtilde et
de sainte Gertrude, et on pourrait supposer
que ses écrits sur le Sacré Cœur ont été
inspirés en grande partie par l’œuvre de ces
L a V r a i e V e e n D i e u
 deux saintes. Cependant, le Pape saint Pie X,
qui a béatifié Jean Eudes, croyait qu’il avait
reçu une grâce spéciale de Dieu, peut-être
sous forme d’une révélation privée. Dans
son enseignement sur l’union au Christ et
sa compréhension de l’union des Cœurs de
Jésus et de Marie, saint Jean Eudes était un
véritable pionnier.
Si nous comprenons que notre union au
Christ, c’est Sa vie vécue en nous et que
Notre Seigneur Jésus Christ « règne »
effectivement dans nos cœurs (au centre
de notre être), qu’il vit et agit en nous et à
travers nous, nous formant, par l’action de
l’Esprit Saint, à devenir Ses vrais disciples,
nous pouvons voir clairement comment
le saint a pu donner une telle importance
à l’union des Cœurs de Jésus et de Marie,
puisque personne n’a jamais coopéré avec
le Christ ou été mû par l’Esprit comme elle.
Si chaque chrétien est invité à une profonde
relation avec Jésus, telle que nous sommes
divinisés par participation à Sa vie, mus par
Sa Volonté et formés en « prolongement » de
Lui, alors nous pouvons parler d’une union
des cœurs, le Cœur du Christ et notre cœur,
mais il ne peut y avoir de plus grande, de
plus profonde union que celle qui existe
entre le Christ et Sa Bien-aimée Mère. En
ce sens, Marie devient notre guide et notre
inspiration.
Son « oui » constant à Dieu, vécu en union
avec Son Fils, nous invite à L’imiter en disant
un « oui » plus profond et généreux au Christ
en nous. Marie est le premier et le plus grand
disciple et nous montre que le véritable
disciple est celui qui aime le Christ et se
tient proche de Son Cœur. Ce n’est pas une
coïncidence si Marie a été particulièrement
proche de l’Apôtre Jean, le « disciple bien-
aimé », qui a reposé sur la poitrine du Christ
à la dernière Cène (quelle grande inspiration
que cette image pour les prêtres !). Une des
clefs de la spiritualité de la VVeD est le
« Nous ». Saint Jean Eudes peut nous aider à
comprendre ce que cela veut réellement dire.
Salutation au saint Cœur
de Jésus et Marie
Je vous salue, ô Cœur très saint.
Je vous salue, ô Cœur très doux.
Je vous salue, ô Cœur très humble.
Je vous salue, ô Cœur très pur.
Je vous salue, ô Cœur très dévot.
Je vous salue, ô Cœur très sage.
Je vous salue, ô Cœur très patient.
Je vous salue, ô Cœur très obéissant.
Je vous salue, ô Cœur très vigilant.
Je vous salue, ô Cœur très fidèle.
Je vous salue, ô Cœur très miséricordieux.
Je vous salue, ô Cœur très aimable et très aimant
de Jésus et de Marie.
Nous vous révérons ;
Nous vous louons ;
Nous vous glorifions ;
Nous vous remercions ;
Nous vous aimons de tout notre cœur,
De toute notre âme,
De toutes nos forces,
Nous vous offrons notre cœur,
Nous vous le donnons,
Nous vous le consacrons,
Nous vous l’immolons ;
Recevez-le, et possédez le tout entier ;
Purifiez-le,
Éclairez-le,
Et sanctifiez-le,
Afin qu’en lui vous viviez et régniez maintenant
et toujours, et dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
--Saint Jean Eudes

Père John Abberton .

M A G A Z I N E (Decembre 2012) 17
 LES PÈRES DE L’ÉGLISE

Nous lisons, dans les écrits de saint Séraphin de Sarov : « Dieu est un feu qui réchauffe et
enflamme les cœurs et les entrailles. Si nous sentons dans nos cœurs le froid qui vient du
démon - car le démon est froid - ayons recours au Seigneur et il viendra réchauffer notre
cœur d’un amour parfait, non seulement envers lui, mais aussi envers le prochain. Et la
froidure du démon fuira devant sa Face. »

« Ne croyez pas avoir acquis la sainteté à moins d’être parvenu à verser votre sang pour
l’obtenir. Car, selon l’Apôtre, nous devons combattre le péché sans relâche, même si cela
signifie la mort » (cf. Ep 6,11-17 ; He 12,4) dit Nile l’Ascète.

Marc l’Ascète a écrit : « Si vous comprenez ce que saint Paul dit, dans un sens mystique,
que « nous combattons... les esprits du mal » (Ep 16,12), vous comprendrez aussi la
parabole du Seigneur sur « la nécessité de prier constamment et de ne pas se décourager »
(Lc 18,1).

Évagre le Pontique dit : « Pendant que vous priez, cultivez une grande humilité et un
grand courage et vous échapperez au pouvoir des démons : « aucun coup ne menacera ta
tente, car il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins » (Ps. 91,10-11). Et ils
vont invisiblement repousser toute l’énergie de l’ennemi. »
Saint Antoine le Grand écrit : « J’ai vu les filets que l’ennemi étend sur le monde et j’ai
dit, en gémissant ‘qu’est-ce qui peut échapper à ces filets ? Puis j’ai entendu une voix qui
disait ‘l’humilité’. »

Saint Jean Chrysostome dit : « Même si nous avons des milliers d’actes de grande vertu
à notre actif, notre confiance d’être entendus doit être fondée sur la miséricorde de Dieu et
Son amour envers l’homme. Même si nous nous trouvons au sommet de la vertu, c’est par
cette miséricorde que nous serons sauvés. »

Saint Diadoque de Photicé écrit : « Celui qui aime Dieu en pleine certitude de son cœur,
celui-là est connu de Dieu (cf. 1 Co 8,3). Dans la mesure en effet où il reçoit dans la
certitude de son âme l’amour de Dieu, il se trouve lui-même dans l’amour de Dieu. (…)
Lorsque l’on commence à ressentir toute la richesse de la charité divine, on commence
aussi, du même coup, à aimer son prochain dans la perception spirituelle. Car telle est la
charité dont parle toute l’Ecriture. »

18 L a V r a i e V e e n D i e u
 Témoignage au Canada
Rencontre-témoignage de la VVeD à Toronto, Canada, 7 septembre 2012

Un témoignage de la VVeD s’est tenu à Toronto, dans la résidence de Nick et Toula Kasias. Il y avait 19 participants,
y compris les organisateurs et le présentateur. Tous les invités connaissaient bien les Messages ; toutefois, une des
personnes présentes ne les avait pas encore pleinement acceptés.

Jim Peters avait été invité à témoigner, mais le groupe était

davantage intéressé à entendre les réponses à des questions
spécifiques, plutôt que d’écouter la présentation que Jim avait
préparée. Jim s’est plié à leur demande et a parlé pendant environ 90
minutes sur des sujets spirituels : l’unité des chrétiens et l’accueil des
autres sans distinction ; l’amour et comment Jésus nous juge selon la
mesure de l’amour qu’Il trouve en nous ; le repentir, la confession, le
pardon des péchés, la purification ; comment témoigner de la VVeD
et autres sujets connexes. Les réponses de Jim étaient illustrées par
de multiples références tirées de la Bible, des Messages de la VVeD
et de la Tradition de l’Église. Le groupe était clairement satisfait et
plusieurs ne voulaient pas quitter après la fin de la réunion. Loué
soit Dieu !

Deux rapports sur une nouvelle forme de « retraite »
VVeD à Lethbridge, Alberta.
Les courts rapports qui suivent se rapportent à la
technologie « Skype ». Skype (qui fait maintenant
partie de Microsoft) décrit ainsi sa technologie : la
technologie texte-voix-vidéo de Skype simplifie le
partage d’expériences avec les gens où qu’ils soient.
Avec Skype, vous pouvez partager une histoire, célébrer
un anniversaire, apprendre une langue, participer à une
conférence, travailler avec des collègues – à peu près
tout ce que vous faites ensemble chaque jour. Vous
pouvez utiliser Skype avec ce qui vous convient le mieux
– votre téléphone, votre ordinateur ou un téléviseur
équipé de Skype.
Le 23 juin 2012, le groupe de prière de Lethbridge,
Alberta, Canada, a organisé une retraite à la résidence de
Sandy White, à l’occasion du 10e anniversaire du groupe,
et ils ont invité le père John Abberton et Jim Peters
comme conférenciers.
Après avoir étudié ce qu’il en coûterait de tenir une
activité à Lethbridge, Jim et Sandy ont décidé d’utiliser
la technologie Skype par Internet pour faciliter la tenue
de cet événement sur une longue distance.
11 personnes ont participé et la technologie a bien
fonctionné ! Jim a utilisé son ordinateur et la connexion
était transmise sur le téléviseur de la famille White, dans
leur salle de séjour.
Jim a parlé de la nécessité pour les membres de la VVeD
de travailler à raffermir leur spiritualité et de mettre la
VVeD en pratique quotidiennement. Il a aussi parlé de
la fin des temps et de la nécessité d’être prêts pour la
venue du Jour du Seigneur, attendant avec impatience
Son retour glorieux.
Cette retraite a démontré la viabilité de la technologie
Internet comme outil de témoignage, spécialement
lorsqu’il y a un problème de coûts de transport. Loué
soit Dieu !
Le père John Abberton parle de la « retraite Skype »
à Lethbridge
Il était certainement intéressant de parler à un groupe
de la VVeD à des milliers de kilomètres de distance grâce
à Skype. Je pouvais les voir, mais, parce que la connexion
n’était pas parfaite, ils ne pouvaient pas me voir (c’était
peut-être un avantage pour eux !) Bien que la vidéo sur
mon écran ait eu des ratés, on pouvait entendre ma voix.
Jim Peters et moi, sans nous être concertés à l’avance,
avons parlé des mêmes choses. Le groupe de Lethbridge
semble avoir apprécié la nouveauté ainsi que le contenu,
mais je crois que l’une et l’autre posaient des défis.
On peut espérer que cet exercice sera répété à l’avenir.
D’ici là, Skype aura été amélioré ou un autre système
aura pris sa place. Avec les coûts de transport croissants
et autres difficultés, d’autres groupes pourraient
essayer cela. Du moins, ils n’auraient pas à fournir aux
conférenciers le vivre et le couvert !

M A G A Z I N E (Decembre 2012) 19
 Icône de la Trinité
d’André Roublev
André Roublev, moine qui a vécu au XVe siècle,
« l’âge d’or » de l’iconographie russe, fut l’un des
plus grands iconographes russes. Il était l’un des
deux moines du monastère Andronikov de Moscou
chargés de peindre des fresques et des icônes pour la
Laure de la Trinité-Saint-Serge, monastère fondé par
saint Serge, patron de la Russie. Roublev a lui-même
été canonisé par l’Église orthodoxe russe en 1988.
L’icône de Roublev a été décrite comme « la plus
parfaite image de la Trinité ». Le mystère de la Sainte
Trinité est au cœur de la foi et de la vie des chrétiens.
La nature du Dieu trinitaire est difficile à comprendre
pour nous (et je ne fais pas exception) ; nous confessons
un seul Dieu en trois Personnes, chacune distincte
des autres et d’une même nature ou substance
(consubstantielles). Nous ne comprendrons jamais
pleinement les profonds mystères de Dieu en ce
monde, mais la contemplation de l’icône de Roublev
peut nous aider à entrer dans le mystère.
L’image rappelle le récit de l’Ancien Testament
de l’hospitalité d’Abraham, où il est dit que « Le
Seigneur apparut à Abraham » sous la forme de trois
hommes (Gn 18,1-16). Abraham s’était empressé
20
d’offrir une généreuse hospitalité aux trois voyageurs ;
il en a été récompensé par la promesse d’un enfant,
malgré son grand âge et la stérilité de Sara. Durant la
conversation avec Sara, les trois hommes deviennent
un seul, et c’est « le Seigneur » qui parle, mais ce
sont de nouveau trois hommes qui poursuivent leur
chemin. Ce texte est vu comme un présage de la
révélation de la Trinité et Roublev saisit ce mystère
relationnel d’une manière profonde et belle.
Le fond de l’icône est doré. Dans la tradition
iconographique, l’or exprime la gloire radieuse
de Dieu, car « nul n’aura besoin de la lumière du
flambeau ni de la lumière du soleil, car le Seigneur
Dieu répandra sur eux sa lumière » (Ap 22,5). Les
trois figures forment un cercle. Roublev a été l’un
des premiers à utiliser le cercle dans sa composition.
Le cercle possède des propriétés géométriques et
mathématiques uniques. Son unique « côté » n’a
ni commencement ni fin, symbolisant l’unité et
l’éternité. Le cercle est la forme parfaite ; la forme
la plus concise et efficace. Tout tend vers ce qui est
circulaire, et tout s’efforce naturellement, d’une
manière ou d’une autre, d’atteindre l’unité. Quand on
divise la circonférence d’un cercle par son diamètre,
L a V r a i e V e e n D i e u
on obtient toujours la même réponse, quelle que soit la
taille du cercle : 3,14159… défini par la lettre grecque
pi (π). Il a un nombre infini de décimales sans suite
logique. Le point central d’un cercle est un « nulle
part » ou « rien » d’où apparaît
la forme du cercle ; le « tout »
vient du « rien » ; une expression
géométrique du Créateur.
Le cercle est marqué par la courbe
des personnages assis et l’inclinaison
de leurs têtes. Il y a un merveilleux
sens d’unité et d’harmonie dans cette
image. Les personnages ne sont ni
masculins ni féminins. Leur unicité
et leur similitude sont indiquées
par la similitude dans la taille, les
ailes, les halos, les chevelures et les
visages. Il y a quelque chose de bleu
(la couleur du ciel) dans le vêtement
de chaque personnage pour
exprimer leur divinité et leur unité.
Pourtant leur individualité s’exprime aussi par les
différentes couleurs des vêtements. Les trois Personnes
sont à la fois une et la même, pourtant distinctes, car
l’une ne peut exister ou agir sans les deux autres dans
l’œuvre de la création, dans l’œuvre du salut et dans
l’Église et ses sacrements…
L’icône devait, à l’origine, montrer les noms des trois
personnages, mais ils ont disparu avec l’usure du
temps. Il est cependant possible de les identifier grâce
au symbolisme utilisé. Il est généralement accepté
que les figures sont arrangées de gauche
à droite selon l’ordre de la doxologie :
le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le
personnage de gauche a quelque
chose de mystérieux. Il porte une
tunique chatoyante, iridescente
(plus claire dans l’exemple
moderne ci-contre) qui Lui
donne l’apparence éthérée qui
convient au Père, que nul n’a
vu si ce n’est le Fils (cf. Jn 6,46).
Le regard du Père est tourné vers
les deux autres qui le regardent
à leur tour, reconnaissant qu’Il est
leur source et origine. C’est ce que
reproduisent, derrière eux, l’arbre et le
rocher inclinés vers la maison. Cette maison
peut représenter le Temple : la demeure de Dieu ou,
selon les mots de Jésus, « Dans la maison de mon Père,
il y a plusieurs demeures » (Jn 14,2).
Le personnage de droite porte un manteau vert. Vert
est la couleur liturgique de la Pentecôte dans l’Église
orthodoxe russe ; c’est aussi la couleur de la vie et par
conséquent de l’Esprit Saint. Derrière lui, il y a une
montagne. La montagne a une grande signification
dans l’Écriture ; elle est le lieu où le ciel rencontre la
terre et où l’homme rencontre Dieu. Mais ce qui est le
M A G A Z I N E (Decembre 2012)
plus signifiant, je crois, par rapport à cette icône, est le
rocher que Moïse a frappé pour en faire jaillir l’eau qui
donne la vie. Le Christ S’est révélé comme source d’eau
vive (Jn 4,7) et du sang et de l’eau ont coulé de Son côté.
L’eau vive donnée par le Christ nous
est transmise par le don de l’Esprit
Saint.
Au-dessus du personnage central
il y a un arbre. Il est évident qu’il
représente le chêne de Mambré dans
le récit d’Abraham, mais il symbolise
aussi l’arbre de la connaissance du
bien et du mal qui est lié à la chute de
l’homme (Gn 3) et l’arbre sur lequel le
Christ est mort pour notre rédemption
(Ac 5,30; Ga 3,13f). Jésus est le Chemin.
Par Lui nous avons la vie. Dans le livre
de l’Apocalypse, l’arbre est planté près
de l’eau vive. Son feuillage apporte la
guérison aux nations.
Dans l’iconographie traditionnelle, Jésus porte une
tunique brun rougeâtre (couleur de la terre) et un
manteau bleu, ce qui symbolise la plénitude de Son
humanité et de Sa divinité. Il porte sur l’épaule l’étole
sacerdotale. Il est le Grand Prêtre du sacrifice éternel.
Sa main fait un geste de bénédiction au-dessus de
la coupe qu’Il va boire, montrant Son zèle à faire la
volonté du Père. Remarquez comment les personnages
de chaque côté esquissent la forme d’un calice avec
Jésus à l’intérieur dans une profonde affirmation
eucharistique, illustrant Ses paroles lors de la Cène :
« Ceci est mon corps/mon sang donné/versé
pour vous » (Lc 22, 19-20). La table aussi
ressemble à un autel.
Rien dans cette image n’est fortuit.
Les icônes sont écrites dans
un dessein divin. La table, au
centre, est le lieu de l’hospitalité
d’Abraham, mais la Trinité n’est
pas une relation exclusive. Il y a
un espace ouvert devant, pour
nous. Remarquez la perspective.
Elle est « inversée », ce qui est
typique de l’iconographie. On peut
voir cela plus clairement dans les angles
des repose-pieds. Le point de fuite n’est
pas au loin mais en avant de l’image, où se
tient le spectateur. C’est intentionnel. L’icône est une
fenêtre sur le ciel, et le but de la perspective est d’attirer
le spectateur dans le royaume céleste. Ici, l’espace vide
accentue cela : nous sommes invités à partager la coupe
et à entrer en communion avec la Très Sainte Trinité. En
bref, nous sommes invités à « communier à la nature
divine » (2 Pi 1,4). C’est la très généreuse hospitalité
que Dieu nous offre.
Liz White
21
 Appel
et invitation aux lecteurs et lectrices

Chers amis,

Je sais que plusieurs d’entre vous aiment lire le magazine. Comme vous pouvez
le voir, nous avons plusieurs pages à remplir. J’ai déjà sollicité des articles,
mais seulement quelques-uns ont répondu. Nous avons aussi besoin de courts
témoignages sur les effets des Messages, des récits de conversion et même
(bien que soigneusement vérifiés) de miracles (lorsqu’ils sont donnés). Cela
pourrait même devenir une page consacrée à de courtes lettres qui comprendrait
des extraits de nouvelles et des commentaires de votre part. Veuillez nous les
faire parvenir en incluant votre nom complet ainsi que votre adresse postale
ou de courriel (mail). Nous avons besoin d’informations sur les réunions, les
retraites et les rencontres de témoignage qui ont eu lieu. Je sais que plusieurs
d’entre vous en envoient de temps à autre, mais lorsqu’il y a peu de nouvelles,
nous avons besoin d’articles et de suggestions concernant le contenu.

Ce magazine est vraiment votre magazine et, par conséquent, nous avons besoin
de vos contributions.

Il m’est venu une idée que nous pourrions incorporer au magazine. J’aimerais
avoir une chronique régulière sur les méditations du Rosaire. Plusieurs d’entre
nous ont médité et continuent de méditer sur les mystères du rosaire. J’invite les
lecteurs à soumettre leurs propres réflexions sur les mystères. Naturellement,
en tant que rédacteur, je dois les lire et les préparer aux fins de publication.
Toutefois, il serait bon de partager nos réflexions, par conséquent, n’hésitez pas
à m’envoyer vos contributions soit par courriel à [johnabberton@msn.com]
ou par la poste à : Holy Spirit Presbytery, 18 Cemetery Road, Heckmondwike,
West Yorkshire WF16 9EB. UK

Nous avons aussi besoin de photos des événements ou d’autres photos (icônes
ou autres) qui pourraient intéresser les lecteurs. Je tiens à remercier ceux qui
ont envoyé, et continuent d’envoyer, des documents.

Je vous serais reconnaissant de répondre généreusement à cette invitation.

Père John Abberton

22 L a V r a i e V e e n D i e u
 Prière devant le crucifix
Me voici, ô bon et très doux
Jésus, prosterné en votre
présence. Je vous prie et vous
conjure avec toute l’ardeur
de mon âme de daigner
imprimer dans mon cœur de vifs sentiments
de foi, d’espérance et de charité, un vrai
repentir de mes fautes et une très ferme
volonté de m’en corriger ; tandis qu’avec
un grand amour et une grande douleur je
considère et contemple en esprit vos cinq
plaies, ayant devant les yeux ces paroles
que le prophète David vous appliquait déjà en
les mettant dans votre bouche, ô bon Jésus :
« Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont
compté tous mes os » (Ps 21,17-18).

True Life in God

Les messages de La Vraie Vie en Dieu (1986-2003) en langue

anglaise (True Life in God) sont disponibles en un volume
unique avec reliure en cuir (1150 pages).

Le livre peut être commandé auprès de la Librairie Francophone

de La Vraie Vie en Dieu :
http://www.tlig.fr
Tel: + 33 (0)5 45 31 19 46

M A G A Z I N E (Decembre 2012) 23
 Lieu du baptême de Jésus rivière du Jourdan

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