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ET MATRICE D’ÉTAT
EXERCICES MULTI-PHYSIQUES
Ff Fpy Fm β‒
β+
Fpx
x˙ = Ax + Bu + Ex0
i
TABLE DES MATIÈRES
ii
TABLE DES MATIÈRES
Références 516
iii
Avant-propos
En 1990, alors que j’étais étudiant au doctorat, mon directeur de thèse, le professeur émé-
rite Rung Tien Bui, me confia la charge du cours « Analyse des systèmes » à l’Université
du Québec à Chicoutimi. C’est ainsi que débutait le projet de ce livre sans m’en rendre
compte. L’analyse des systèmes, qu’est-ce que cela peut-il bien signifier ? Après tout c’est
une expression abondamment empruntée aux diverses disciplines scientifiques. Dans notre
cas, dans le domaine des sciences appliquées et en particulier en ingénierie, cela concerne
principalement la mise en équation sous toutes ses formes (statique, dynamique, domaine
continu ou discontinu, discrétisé en temps ou non, à paramètres groupés, à paramètres
distribués, etc.) dans le but de comprendre, d’étudier un système physique et d’y apporter
des améliorations, des optimisations. Le domaine étant vaste, nous devons restreindre la
portée de ce livre d’enseignement. Ce livre n’a pas la prétention de parler en termes absolus
de l’analyse des systèmes, un domaine d’une trop grande envergure et qui englobe trop
de disciplines spécialisées comme les méthodes numériques (éléments finis, volumes finis,
discrétisation des équations), les méthodes statistiques, les technologies de l’intelligence
artificielle I.A., etc. C’est plutôt l’approche de l’analyse des systèmes multi-physiques par
l’application des principes de base communs aux différentes disciplines des sciences qui
seront utilisés dans le but de construire des modèles représentatifs, en première analyse,
des systèmes physiques choisis et d’utiliser ces modèles comme outils d’analyse des carac-
téristiques de ces mêmes systèmes. Un point important est à souligner, nous n’avons pas
l’objectif de construire des systèmes trop complexes, en première analyse, afin de rendre
facile la compréhension des exemples. C’est par la suite, nous l’espérons, que le lecteur
verra les possibilités de développement dans son cas précis en utilisant des approches ana-
logues et augmentées. Nous avons choisi de couvrir des domaines, nous l’espérons, variés
et multi-physiques dans le but de faire connaitre les possibilités de cette approche. C’est
1
la méthode dite de la matrice d’état A et du vecteur d’état x qui est utilisée, car elle pos-
sède un formalisme bien connu et détaillé qui permet des analyses en profondeur jusqu’à
l’optimisation mathématique des processus. Cependant, ce livre d’enseignement n’est pas
un texte de référence pour cette méthode. En effet, nous invitons le lecteur à consulter les
ouvrages spécialisés couvrant cette méthode (voir la bibliographie). Nous ferons certes une
revue sommaire des principaux résultats de cette méthode, mais sans toutefois insister sur
les développements mathématiques conduisant aux concepts principaux. D’ailleurs, comme
mentionné, ce livre est plutôt un assemblage d’exemples d’applications de cette méthode
qui pourrait aider un éventuel intéressé à développer un modèle d’analyse particulier par
l’emprunt de concepts semblables et nouveaux.
À travers ces années, je fus en mesure de voir à maintes reprises la capacité des étudiant(e)s
de développer plus loin et plus complexe des modèles qui leur fut proposé comme point de
départ ou d’apprentissage. Un mot concernant mon collaborateur et co-auteur Frédérick
Munger, il est l’auteur des applications numériques et de la mise en forme de ce livre,
celui-ci n’aurait pu être publié sans sa collaboration.
Voilà, nous espérons que cette compilation puisse être utile aux étudiant(e)s.
2
Chapitre 1
1.1 Introduction
3
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
4
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
ou d’analyse pour les étudiant(e)s qui poursuivent des études graduées. On voit ici la né-
cessité de connaitre à priori les lois qui s’appliquent dans les domaines se rapportant aux
cas étudiés. C’est en quelque sorte la formation d’ingénieur, de physicien, de chimiste, de
biologiste qui donne cette formation de base et permet d’envisager d’élaborer une analyse
d’un système en particulier. Nous estimons que le lecteur possède déjà une formation de
niveau baccalauréat dans un domaine spécifique en science.
Une bonne façon de débuter l’analyse d’un système peut être d’élaborer une liste des ques-
tions techniques d’intérêt se rapportant à un système en particulier. De manière générale,
on pourrait résumer que les questions techniques peuvent se classer dans quatre domaines
en partie reliés soit :
2. Des questions de sécurité (protection des personnes, des investissements, des don-
nées) ;
Une autre approche qui donne des résultats intéressants dans l’élaboration d’un modèle
pourrait être d’analyser les sources d’énergie et les transformations de celles-ci. En effet,
c’est la plupart du temps la circulation ou l’évolution de l’énergie dans un système qui
permet de bien voir les principaux éléments d’importance du système. L’énergie peut
prendre une multitude de formes et elle est conservée ou transformée.
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Comment pourrait-on aborder les aspects multi-physique dans les systèmes ? En premier,
nous pouvons différencier les couplages volontaires, soient les éléments actifs qui produisent
de l’énergie dans les systèmes comme les actuateurs électriques, les moteurs qui engendrent
les quantités de mouvement des masses dans les systèmes, de ceux non volontaires qui
mettent en relations des phénomènes physiques provenant de théories différentes comme
les forces de friction appliquées sur les masses qui sont estimées par l’aérodynamisme.
Les couplages volontaires sont plus faciles à déterminer, car bien souvent ils amènent
une énergie supplémentaire au système comme les pompes qui mettent en mouvement les
fluides. Un grand nombre de couplages multi-physique est possible, dans le tableau suivant
on présente une liste non complète de ceux souvent rencontrés par ordre de difficultés ou
de complexité. Les données du tableau sont des exemples afin de faire ressortir l’existence
et la complexité des phénomènes à considérer. En guise d’exemple, l’optimisation pourrait
très bien être appliquée à la majorité des exemples cités plus bas selon le degré de détail
recherché dans une étude particulière.
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Tableau 1.1 – Exemples de systèmes multi physiques, multi domaine rencontrés
Thermo- Aéro-
Description Exemple Mécanique Électrique Fluidique Chimique Massique Environnement Optimisation Économique
dynamique dynamique
Sources type, rapport
moteurs X X
d’énergie poids/puissance
génératrice X X turbine forme turbine
vérin X liquide
compresseur X X gaz
charge é.
batterie X technologie
# cycle
profil cL ,
X air X
aérodynamique durabilité
hélice X liquide, gaz
Thermique moteur friction hybridation X combustion émission consommation
échangeur,
chauffage Joule X combustion émission
caloriporteur
conduction, aéronef,
7
Ainsi, selon les questions posées au départ et l’analyse des formes d’énergie, le dévelop-
pement d’un modèle peut prendre forme en gardant à l’esprit que le choix des variables
du modèle doit être fait en fonction des questions d’intérêt. En guise d’exemple, si une
question se rapportant à l’effet d’une variable x sur l’environnement est d’intérêt, il faut
nécessairement inclure une expression de cette variable x dans l’élaboration du modèle.
C’est l’expérience qui permet de débuter la mise en équation d’un modèle et dans ce livre,
nous présentons des exemples précisément dans le but d’aider un lecteur à élaborer un
premier modèle. Le schéma suivant présente un exemple d’une démarche chronologique ty-
pique d’analyse d’un système. Selon le degré d’analyse, des étapes pourraient être ajoutées
ou ignorées.
1. Comment pourrait-on améliorer les performances des machines, des procédés, des
systèmes ? Quelles sont les variables que nous aimerions connaitre pour l’analyse
et l’amélioration du système ? Par exemple, le poste de télévision qui a subi une
évolution continue depuis sa création.
(α) Existe-t-il des données, des rapports déjà produits au sujet de ce système ? Si
oui, il faut débuter par la connaissance de ces données précieuses.
(a) La mise en équation (utilisant les lois de la nature). Quel type de modèle ?
(dynamique, statique, paramètres groupés, distribués, etc.).
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
3. Une approche est proposée (le vecteur d’état x des variables choisies).
(f) L’équation d’état est trouvée (matrices A, B, C, D et vecteur u) (le modèle est-il
linéaire ? Si non, plus difficile). Peut-on linéariser le modèle pour une première
analyse ?
(g) La solution analytique est-elle possible ? (si non, une méthode numérique doit
être envisagée).
6. Une calibration (validation) du système est réalisée dans le but de faire une analyse.
(h) Valider les paramètres statiques du système (la géométrie, les dimensions, les
masses, les constantes physiques, m, ρ, k, cp , etc.).
(i) Faire une expérience d’évolution du système d’un état connu d’énergie zéro à
une énergie finale dans un temps donné (exemple : le chauffage, l’accélération, le
démarrage, l’arrêt). Valider le bon comportement du modèle selon l’expérience
si tel est le cas.
7. L’analyse en boucle ouverte est faite (les pôles, la stabilité, l’analyse en fréquence,
diagramme de Bode, estimation d’une sortie).
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
10. Une étude plus détaillée est réalisée pour certaines variables d’intérêt (variables
économiques, environnementales, de sécurité, de conception).
11. Une étude d’optimisation est envisagée pour maximiser un état désiré (optimum sta-
tique (le Lagrangien) ou optimum dynamique, équations d’Euler-Lagrange, équation
de Riccati régime permanent ARE, etc.).
(k) Une fonction de coût J est élaborée et une étude d’optimisation est réalisée.
12. Un rapport de l’étude est produit incluant les recommandations faisant suite à
l’étude.
Nous voyons qu’une analyse détaillée d’un système peut comporter une bonne quantité
de travail selon la complexité du système et des questions à répondre. Une règle de base
est conseillée. Il faut élaborer et développer le modèle de façon progressive avec des ver-
sions simplifiées au début qui donnent des résultats (solution convergente) pour ensuite
ajouter des éléments nouveaux au modèle par étapes avec des validations du bon fonc-
tionnement à chaque nouvelle couche de connaissances. Il faut éviter de mettre en relation
trop d’éléments d’un modèle en une seule étape, ce qui risque de faire augmenter le temps
de développement plutôt que de le faire diminuer. L’image empruntée est celle de l’oignon
avec des couches successives bien formées qui fait croître l’ampleur du modèle constamment
validé (solution convergente).
Il n’y a pas d’approche complètement universelle dans l’élaboration d’un modèle et d’une
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
analyse. Les exemples variés de ce livre permettront, nous l’espérons, à aider le lecteur
dans l’élaboration de son modèle d’analyse. Finalement, il faut commencer modestement
avec un premier modèle qui sera bonifié par étapes selon le degré de détails souhaité et le
temps disponible à y consacrer. Cependant, après toutes ces années consacrées à l’étude
des systèmes physiques, je voudrais souligner qu’il est toujours surprenant de constater que
même un modèle simplifié peut dans maintes occasions apporter des réponses satisfaisantes
qui peuvent aider à la compréhension des systèmes. Ensuite, lorsque le modèle est considéré
comme utile, la poursuite de son développement est justifiée et la motivation augmente
selon les réponses que le modèle donne aux questions de plus en plus complexes.
Ensuite, après un apprentissage adéquat des grands principes de cette méthode, on peut
débuter la revue des cas présentés. Idéalement, on peut débuter par la revue d’un cas dans
un domaine de notre spécialité. La suite des cas est organisée généralement du plus facile
vers le plus difficile pour chacun des domaines. Le tableau suivant présente les cas étudiés
ainsi que les différentes applications numériques dédiées aux cas.
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
12
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
1.4.1 Introduction
Il existe deux grandes approches en analyse des systèmes, l’analyse en fréquence (fréquen-
tielle avec la variable complexe s = jω) et le vecteur d’état (temporelle, t) :
N (s) (s − z1 )(s − z2 ) · · · (s − zm )
G(s) = = (1.1)
D(s) (s − p1 )(s − p2 ) · · · (s − pn )
ẋ = Ax + Bu + Ex0 (1.2)
y = Cx + Du (1.3)
Les variables d’état sont générales et multi-physiques. Il faut construire le vecteur d’état
x à partir des théories et de l’expérience pour chaque problème d’analyse. Généralement,
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
l’évolution de l’énergie du système est une bonne approche pour élaborer le vecteur d’état.
x = f (x1 , x2 , x3 , · · · , xi ) (1.4)
ẋ = Ax + Bu + Ex0 (1.5)
y = Cx + Du (1.6)
Avec :
— x : vecteur d’état, fonction du temps ;
— A : matrice d’état du système (matrice de constantes) ;
— B : matrice de contrôle du système (matrice de constantes) ;
— u : vecteur de contrôle ou d’entrée(s) du système ;
— E : matrice des perturbations ;
— x0 : vecteur d’état des perturbations ;
— C : matrice d’observation ;
— D : matrice d’observation du vecteur de contrôle ;
— y : vecteur d’observation.
Note : Nous référons le lecteur à des ouvrages plus complets [8, 9].
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Z ∞
L {f (t)} = F (s) = f (t)e−st dt (1.7)
0−
Il n’existe qu’une image F (s) à f (t) et un seul f (t) à une image L {f (t)}.
L’image de la somme de plusieurs fonctions f(t), h(t), g(t) est la somme des
images des fonctions
Exemple :
Théorème du déplacement
Si :
Alors,
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Dérivation de l’image
Si :
Alors :
dn F (s)
(−1)n → L {tn f (t)} (1.15)
dsn
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Équation auxiliaire
∂ 2x ∂x
2
+2 + 5x = sin t (1.16)
∂t ∂t
La forme est :
g(s)
La difficulté peut être de ramener à une forme compatible à une table de transformées
f (s)
ou encore à un logiciel.
Théorème de la convolution
Si :
Z t
f1 (t) ∗ f2 (t) → f1 (τ )f2 (t − τ )dτ → F1 (s)F2 (s) (1.23)
0
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Soit :
N (s)
G(s) = (1.24)
(s − p1 )(s − p2 )(s − p3 ) · · · (s − pn )
On peut écrire :
k1 k2 k3 kn
G(s) = + + + ··· + (1.25)
(s − p1 ) (s − p2 ) (s − p3 ) (s − pn )
Avec,
Pôles multiples
Soit :
N (s)
G(s) = (1.27)
(s − p1 )(s − p2 )(s − pn )m (s − pn )m−1 (s − pn )
On peut écrire :
Avec,
1 dm−i
kmi = lim (s − p)m G(s) (1.29)
s→p (m − i)! dsm−i
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
ẋ = Ax + Bu (1.30)
y = Cx + Du (1.31)
Z t
A(t−τ )
eA(t−τ ) Bu dλ (1.32)
x(t) = e x(τ ) +
τ
Z t
A(t−τ )
CeA(t−τ ) Bu dλ (1.33)
y(t) = Ce x(τ ) +
τ
1 22 1 33 1
eAt = Φ(t) = I + At + A t + A t + · · · + An tn (1.34)
2! 3! n!
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
|sI − A| = 0 (1.38)
Définition de la contrôlabilité
Un système est dit contrôlable si et seulement si, il est possible, en utilisant le vecteur de
contrôle u de changer l’état du système x(t) = xt vers tout autre état x(T ) = xT pendant
un temps fini T − t ≥ 0.
Soit le système :
1- On forme la matrice Q :
Q = B AB A2 B · · · Ak−1 B (1.42)
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Définition de l’observabilité
Soit un système non excité (B = 0) est dit observable si et seulement si, il est toujours
possible de définir n’importe lequel vecteur d’état x(t) = xt en utilisant un ensemble fini
de vecteurs y(τ ) de la sortie pour t ≤ τ ≤ T .
Soit le système :
ẋ = Ax (1.43)
y = Cx (1.44)
1- On forme la matrice N :
N = C 0 A0 C 0 A02 C 0 · · · A0k−1 C 0 (1.45)
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
— A : kxk toujours ;
— C : mxk, m = 1 (1 sortie) ;
— N : kxk toujours si m = 1.
|sI − A| = 0 (1.46)
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
u y
- K G
Diagramme de Nyquist
Axe imaginaire
-1/ 0 2/ 4/ 6/
K K K K
Axe réel
Figure 1.2 – Exemple d’un diagramme de Nyquist
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Plan KG
Im
-1/
K
G Re
|KG|
Critère de stabilité
Le système bouclé ci-haut est stable si le parcours dans le plan KG n’inclut pas le point
−1/k.
yr e u y
- K G
Cm+1 m
yr (t) = C1 + C2 t + · · · + t (1.47)
m!
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
N (s)
G= (1.48)
sp D(s)
Le type de système
Cas 2 :
C1 D(0)
p=m=0 → e(∞) = (1.51)
D(0) + KN (0)
Cm+1 D(0)
p=m≥1 → e(∞) = (1.52)
KN (0)
Cas 3 :
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
yr e u y
- GC (s) G(s)
Avec,
K2
Gc (s) = K1 + + K3 s (1.54)
s
G2 (s) G1 (s)
yref y
- Gc (s) G(s)
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Gc G G1 GG2
y(s) = yref (s) + u1 (s) + u2 (s) (1.55)
1 + Gc G 1 + Gc G 1 + Gc G
1
y(s) = (Gc Gyref + G1 u1 (s) + G2 Gu2 (s)) (1.56)
1 + Gc G
système bouclé
a
y
b
c t
d
Avec,
— a : temps au sommet ;
— b : dépassement ;
— c : temps de délai ;
— d : temps de montée ;
— e : réponse en régime permanent (t → ∞).
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
R∞
tg0 (t)dt G0 (0)
tbo = R0∞ = (1.57)
0
g0 (t)dt G(0)
En boucle fermée :
1
tbf = tbo (1.58)
1 + KG(0)
Avec,
KG(s)
H(s) = (1.61)
1 + KG(s)
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
1 dG(s, α)
S(α) = (1.62)
G(s, α) dα
u y
- K G
Note : Le système boucle fermée est moins sensible aux variations du gain K, ce qui est
désirable.
La marge de gain γ et de phase φ : Quel est le gain maximal et la phase maximale sans
pour autant que le système ne devienne instable ?
γ = |1 + G(jω2 )| (1.63)
T (jω1 )
φ = 2 sin−1 (1.64)
2
Avec,
ω2 = +180° = 2π (1.65)
|G(jω1 )| = 1 (1.67)
29
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Les sections suivantes sont des résumés de la théorie de l’optimisation mathématique appli-
quée à l’ingénierie. Nous référons le lecteur aux ouvrages spécialisés pour une description
plus rigoureuse et complète [7, 10, 11].
Un très grand nombre de procédés industrielles sont caractérisés par : les temps initial
et final fixés ; les états initial et final fixés en tout ou en partie et une ou des contraintes
d’inégalité imposées sur les variables, surtout les variables de contrôles (u).
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CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Z tf
J(x) = φ[x(t), ẋ(t), t]dt (1.69)
to
∂φ d ∂φ
− = 0 pour t ≤ t ≤ tf (1.70)
∂ x̂ dt ∂ x̂˙
∂φ
η(t) = 0 pour t = to , tf (1.71)
∂ x̂˙
Ces deux équations forment la base de la solution des problèmes d’optimisation utilisant
la méthode variationnelle et constituent un problème de valeurs aux deux frontières (« two
point bounday volume problem, TPBVP »), dont la résolution donne la solution optimale
x̂(t) pour un φ donné.
∂φ
η(t) = 0 pour t = tb (1.72)
∂ x̂˙
Où tb = to , tf .
31
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
∂φ
a) Si une valeur frontière x(tb ) est fixée, ce qui veut dire η(tb ) = 0, alors (tb ) est libre,
∂ x̂˙
ce qui veut dire que le Lagrangien L(φ) peut varier avec la vitesse à laquelle la trajectoire
approche son état-frontière, sans nuire à l’optimalité.
∂φ
b) Si une valeur frontière x(tb ) est libre, alors (tb ) doit être = 0. Cela veut dire qu’avec
∂ x̂˙
l’état-frontière libre, que la trajectoire rejoigne ce point frontière avec une vitesse quel-
conque, cela ne doit pas avoir d’influence sur le Lagrangien φ.
∂φ d ∂φ
− = 0 quadpour chaque xi (1.73)
∂ x̂ dt ∂ x̂˙
∂φ
η T (t) = 0 pour t = tb (1.74)
∂ x̂˙
Z tf
J= φ(x, ẋ, t)dt (1.75)
to
32
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Z tf Z tf
φ(x, ẋ, t) + λT (t)g(x, ẋ, t) dt (1.77)
J= Φ(x, ẋ, λ, t)dt =
to to
ou encore :
De plus, il peut être nécessaire d’introduire la portée x1 (tf ) dans l’intégrant de J, notons
33
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
que :
Z tf
x1 (tf ) = ẋ1 dt + x1 (to ) (1.81)
to
Z tf
ẋ1 + λ1 (x2 − ẋ1 ) + λ2 (u − ẋ2 ) + λ3 (u − umin )(umax − u) − γ 2
J = x1 (to ) + dt
to
(1.82)
Remarque sur le nombre d’équations constituant les problèmes aux valeurs aux
deux frontières (« TPBVP »)
— Si le système est d’ordre n, ceci occasionne n équations d’état du système.
— Si le vecteur-contrôle u est d’ordre r, il y aura en tout (n + r) équations d’Euler-
Lagrange. Ainsi, le problème sans contrainte d’inégalité sera fait de (2n + r) équa-
tions, avec 2n conditions de transversalité (deux valeurs xo et xf pour chaque va-
riable d’état.
— Avec chaque contrainte d’inégalité, il faut ajouter deux équations : l’une qui est
la contrainte elle-même et l’autre qui est l’équation d’Euler-Lagrange associée. Le
nombre total d’équations est donc 2n + r + 2q où q est le nombre de contraintes
d’inégalité.
34
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Z tf
t
J= θ(x(t), t)|tfo + φ(x(t), u(t), t)dt (1.83)
to
Cette dernière implique une évaluation du terme hors-intégrale entre les limites to et tf ,
tel que montré dans la relation ci-dessus.
ou encore :
Z tf
t
φ + λT f − λT ẋ dt (1.86)
J= θ|tfo +
to
35
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
Z tf
t
H − λT ẋ dt (1.88)
J= θ|tfo +
to
ou encore comme :
t
Z tf
J = θ − λT x tfo + H + λT x dt (1.89)
to
Notons :
— φ est l’intégrant de la fonction de coût du problème sans contrainte d’égalité. Nous
réservons le symbole Φ (Lagrangien) pour désigner l’intégrant de la fonction de coût
du problème avec contraintes (d’égalité et d’inégalité, le cas échéant).
— φ est fonction de x, u, t, mais pas de ẋ.
g est fonction de x, ẋ, u, t,
donc Φ = φ + λT g est aussi fonction de x, ẋ, u, t,
mais H = φ + λT f est fonction de x, u, t et pas de ẋ.
— Une autre relation utile est la suivante :
H = Φ + λT ẋ (Hamiltonien) (1.90)
Φ = H − λT ẋ (Lagrangien) (1.91)
36
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
∂θ
δx T
−λ = 0 pour to et tf (1.92)
∂x
∂H
= −λ̇ (1.93)
∂x
∂H
=0 (1.94)
∂u
∂H
= ẋ = f (x, u, t) (1.95)
∂λ
ẋ = Ax + Bu (1.96)
u = −Gx (1.97)
Z T
J= [x0 (τ )Q(τ )x(τ ) + u0 (τ )Ru(τ )] dτ (1.98)
0
Ĝ = R−1 B 0 M̂ (1.99)
37
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
soit :
˙
−M̂ = M̂ A + A0 M̂ − M̂ BR−1 B 0 M̂ + Q (1.100)
˙
M̂ ≡ 0 (1.101)
proche simplifiée)
ẋ = Ax + Bu (1.103)
y = Cx + Du (1.104)
S1 S2
G1 = , G2 = , etc. (1.105)
E1 E2
38
CHAPITRE 1. LA MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES PROCESSUS
5. Étude de l’erreur statique du système ERE (trouver le type du système mis sous la
forme canonique).
6. Au besoin, faire l’étude d’un compensateur en boucle fermée d’une variable d’inté-
rêt. (ex. méthode empirique Cohen-Coon, méthode de la synthèse directe, méthode
numérique de minimisation de l’erreur ITAE « Integral Time-weighted Absolute Er-
ror », ISE « Integral Squared Error », etc.).
39
Chapitre 2
2.1 Le monte-charge
FB F
m
x, v
40
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Avec :
— Masse : m = 1000 [kg] ;
— Friction : B = 1000 [N s/m] ;
— Accélération gravitationnelle : g = 9.81 [m/s2 ].
vitesse.
Poser :
— Position x et vitesse v de la masse comme variables d’état ;
— Le vecteur d’entrée u = [F, g]T .
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x F
= [A] + [B] (2.1)
v v g
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.2)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en x :
X
F x = m · ax = P − F − F B (2.3)
41
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
F B
v̇ = g − − v (2.4)
m m
˙
x 0 1 x 0 0 F
= B + 1 (2.5)
v 0 − v − 1 g
m m
y = Cx + DU (2.6)
x
y= 0 1 (2.7)
v
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − B (2.9)
0 1 0 −
m
42
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1 1
s s(s + B/m)
Φ(s) =
1
(2.10)
0
s + B/m
On souhaite obtenir les fonctions de transfert en vitesse du système. Celles-ci sont obtenues
par :
On obtient :
v(s) −1/m
G1 (s) = = (2.13)
F (s) s + B/m
v(s) 1
G2 (s) = = (2.14)
g(s) s + B/m
gu−1 .
C= 0 1 (2.15)
43
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
F
F (s) = L {F (t)} = (2.17)
s
g
g = L {g(t)} = (2.18)
s
−Bt −Bt
F
v(t) = − 1 − e m + g 1 − e m (2.19)
m
44
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La courbe de vitesse en fonction du temps lors d’une descente est donnée par :
7
Vitesse (m/s)
0
0 5 10 15
Temps (s)
boucle ouverte ?
1
G2 (s) = (2.22)
s + B/m
Il s’agit d’un système de premier ordre avec un pôle négatif (p = −B/m), alors le système
est stable.
45
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
g(s)
G2 (s)
46
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On souhaite obtenir les fonctions de transfert en position du système. Celles-ci sont obte-
nues par :
On obtient :
x(s) −1/m
G1 (s) = = (2.26)
F (s) s(s + B/m)
x(s) 1
G2 (s) = = (2.27)
g(s) s(s + B/m)
−1/m 1
K
s(s + B/m) X s(s + B/m) g
x(s) = + (2.28)
−1/m s −1/m s
1+K 1+K
s(s + B/m) s(s + B/m)
X
g−K
x(s) = m (2.29)
B K
s s2 + s −
m m
47
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
√ ! !
−Bt t B 2 + 4Km
2 e 2m sinh (gm − KX
2m
x(t) = L −1
{x(s)} = √ (2.30)
B 2 + 4KM
48
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
106 m
Fp x
0
Fp = αFm (2.1)
Avec :
— La fraction de la poussée : α = 0 à 1 ;
— Poussée maximale : Fm = 53 [kN] (voir [13]) ;
— Masse de la navette : m = 80 000 [kg] ;
— Vitesse de la navette : v1 7800 [m/s] ;
— Vitesse de la station : vs 7700 [m/s].
À t = 0, on a :
— Position de la navette : x(0) = 0 [m] ;
— Vitesse de la navette : v(0) = 7800 [m/s] ;
49
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons :
— La position x et la vitesse v de la navette comme variables d’état ;
— Le vecteur d’entrée u = α.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x
= [A] + [B]α (2.2)
v v
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.3)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en x :
X
Fx = m · ax = −Fp = −αFm (2.4)
50
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
αFm
v̇ = − (2.5)
m
˙
x 0 1 x 0
= + Fm α (2.6)
v 0 0 v −
m
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (2.8)
0 1 0 0
1 1
s s2
Φ(s) = (2.9)
1
0
s
51
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
x/α.
Laplace.
0.5
α(s) = (2.14)
s
52
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
53
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Pour compléter l’analyse, il propose deux stratégies pour le contrôle de la poussée lors de
l’approche de la navette vers la station spatiale :
À partir des équations pour le mouvement uniformément accéléré (MUA), on trouve pour
le rendez-vous :
x1 = xs (2.21)
1
ẋ1 (0) + v2 (0)trv + a2 t2rv = 106 + vs trv (2.22)
2
et
x2 = vs (2.23)
Soit :
1
7800trv + a2 t2rv = 106 + 7700trv (2.25)
2
7800 + a2 trv = 7700 (2.26)
54
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Soit :
a2 = βα (2.29)
et
2 · 106 2 · 106
trv = = (2.31)
(x2 (0) − vs ) (7800 − 7700)
trv = 2 · 103 [s] (2.32)
x2 (0)
vs α + x2 (s)
Gc G2
-
Avec :
55
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1
— Gc = P +
τs
β
— G2 =
s
Après manipulation, l’expression de x2 (s) est :
Gc G2 x2 (0)/s
x2 (s) = vs (s) + (2.33)
1 + Gc G2 1 + Gc G2
Soit :
√
0.33t P 2 τ − 6.04
√
√
50P τ τ − 0.33P t
x2 (t) = L {x2 (s)} = 50 − √
−1
e +
P 2 τ − 6.04
√
0.33t P 2 τ − 6.04
√ −
√
50P τ τ − 0.33P t
50 + √ 2 e + 7700 (2.35)
P τ − 6.04
À partir du fichier Excel disponible avec ce livre, on obtient les graphiques suivants mon-
trant les valeurs obtenus pour l’écart de position ∆x(t), la vitesse x2 (t) de la navette ainsi
que la fraction de la poussée α(t).
Les valeurs calibrées de P et τ pour placer la navette à 1000 [m] de la station spatiale
sont :
56
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
P = 1.4 · 10−4
τ = 2.75 · 109
Le temps nécessaire pour le rendez-vous est 40 000 [s] et la vitesse de la navette à 1000
[m] est 6 [cm/s].
7770
8,0E+05
Vitesse (m/s)
7760
6,0E+05 7750
7740
4,0E+05
7730
7720
2,0E+05
7710
0,0E+00 7700
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000 0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000
Temps depuis début du rendez-vous (s) Temps depuis début du rendez-vous (s)
0,010
Poussée (-)
0,008
0,006
0,004
0,002
0,000
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000
Temps depuis début du rendez-vous (s)
57
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le sous-marin est un système complexe dont la navigation sous l’eau fait appel à la loi de
la flottaison d’Archimède (en plongée), à la loi de Pascal (la profondeur maximale avant
implosion) et le mécanisme du remplissage et de la vidange des réservoirs d’eau ou d’air
nommés ballasts.
o
y x
FB
Ff Fr
Ballast Ballast
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres du sous-
marin nucléaire russe de classe Borei [14]. De plus, afin de rendre le développement des
équations moins difficiles, plusieurs hypothèses simplificatrices sont posées.
58
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Ballasts vides
Ballasts en remplissage
Ballasts pleins
59
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Les variables et paramètres numériques retenus du sous-marin Borei sont les suivants :
60
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Première analyse
On trouve le coefficient de trainée pour une sphère en régime turbulent Cxsphere ≈ 0.51.
On ajoute le frottement de la coque qu’on estime à Ccoque ≈ 0.2 ainsi que celui du massif
Cmassif ≈ 0.1.
61
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Alors,
Poser :
— x1 = x ;
— x2 = vx ;
— u = α;
— Ff x = 21 ρCxtotal Ax vx2 ∼ 1
vx ∼
= K1 vx (linéarisation de la loi) ;
= 2
ρCxtotal Ax vmax
— La masse totale du sous-marin en plongée est constante pour l’accélération soit
ms = 24.33 · 106 .
˙
x x
= [A] + [B]α (2.8)
vx vx
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = vx (2.9)
62
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en x :
X
Fx = ms ax = Fr = Fpx − Ff x (2.10)
1 2
0 = Fm = ρCxtotal Ax vmax (2.11)
2
Fm = 12.69 [MN] (2.12)
1
Ff x ≈ ρCxtotal Ax vmax vx = K1 vx (2.13)
2
K1 = 5.87 · 105 [kg/s] (2.14)
On peut donc remplacer les paramètres dans la sommation des forces et isoler pour l’ac-
célération, supposons aussi que la masse d’eau dans le sous-marin ne varie par pour l’ac-
célération en x :
Fm α K1
v̇x = − (2.15)
mc + me mc + me
63
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
0 1 0
x x
(2.16)
= + α
K1 Fm
vx 0 − vx
mc + me mc + me
Simplifions l’écriture :
−1
1 0 0 1
Φ(s) =
s −
(2.20)
0 1 0 a
1 1
s
Φ(s) = s(s − a) (2.21)
1
0
s−a
64
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
C= 1 0 (2.22)
Le sous-marin est à l’origine avec une vitesse nulle (t = 0), on peut réécrire :
1 1
0 α
x(s) = 1 0 s s(s − a) (2.25)
1
0 b s
s−a
αb
x(s) = (2.26)
s2 (s − a)
65
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
x(s) b
G1 (s) = = (2.30)
u(s) s(s − a)
p=1 (2.31)
C= 0 1 (2.32)
66
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le sous-marin est à l’origine avec une vitesse nulle (t = 0), on peut réécrire :
1 1
0 α
v(s) = 0 1 s s(s − a) (2.35)
1
0 b s
s−a
αb
v(s) = (2.36)
s(s − a)
x(s) b
G2 (s) = = (2.40)
u(s) s−a
p=0 (2.41)
67
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
premières 800 s.
8000 10
Vitesse x (m/s)
Position x (m)
6000
4000 5
2000
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temps (s) Temps (s)
Poser :
— x1 = y ;
— x2 = vy ;
— u = 1 − ρVc /(ms + me ) ;
— me = ṁpo t.
68
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
y y
= [A] + [B]α (2.42)
vy vy
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẏ = vy (2.43)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en y :
X
Fy = (ms + me )ay = P − Parchimede − Ff y (2.44)
Faisons l’hypothèse qu’on peut négliger la force de friction dans la direction y puisque la
vitesse est faible. On obtient alors :
Pour l’accélération :
ρVc
v̇y = g 1 − (2.46)
ms + me
Simplifions l’écriture :
ρVc
β= (2.47)
ms + me
69
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
0 1 y 0
y
(2.48)
= (1 − β)
+
vy 0 0 vy g
dm
= ṁpo (2.49)
dt
Z t Z t
dm
me = dt = ṁpo dt ∼
= ṁpo t (2.50)
0 dt 0
˙
0 1 y 0
y
ρVc
(2.51)
= + 1 − ms + ṁpo t
vy 0 0 vy g
70
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (2.53)
0 1 0 0
1 1
s s2
Φ(s) = (2.54)
1
0
s
Étant donné que le système est non linéaire, il peut s’avérer difficile d’obtenir les solutions
de la position et de la vitesse. Par contre, en connaissant les conditions initiales, on peut
utiliser une méthode numérique et procéder par itération en suivant la définition de la
dérivée.
dvy,i
vy,i+1 = dt + vy,i (2.55)
dt !
ρVc
vy,i+1 =g 1− ∆t + vy,i (2.56)
ms + Ṁpo,i
L’expression de la position :
yi+1 = vi ∆t + yi (2.57)
71
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1600
6
1400
5
1200
Vitesse y (m/s)
Position y (m)
1000 4
800 3
600
2
400
1
200
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.10 – Simulation du sous-marin pour différents débits d’eau des ballasts
72
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
50
0,2
100
Profondeur de plongée (m)
0,4
150
200 0,6
250
0,8
300
1,0
350
400 1,2
200
150
100
Débit (kg/s)
50
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
-50
-100
-150
Temps de plongée (s)
73
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons :
Avec :
— ymax = 480 [m] ;
— ṁpoM ax = 200 [kg/s].
Alors :
ṁpoM ax 200
K= = = 0.416 [kg/s·m] (2.59)
ymax 480
On pose :
yref − y
α = Ae = A (2.60)
yref
74
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
du sous-marin
˙
0 1 0 0 x 0 0
x
−K
F
1 m
vx 0 0 0
vx
0
α
ms + me + ms + me (2.61)
=
ρVc
y 1−
0 0 0 1 y 0 0
ms + me
vy 0 0 0 0 vy 0 g
Avec :
— Masse d’eau dans les ballasts : me = ṁpo t ;
— Fraction de la poussée maximale : α = 0 à 1 ;
— Force de poussée maximale : Fm = 12.8 [MN] ;
— Constante d’accélération gravitationnelle : g = 9.81 [m/s2 ] ;
— Volume du sous-marin : Vc = 24330 [m3 ].
75
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Non, il ne semble pas raisonnable de considérer le sous-marin comme ayant une masse
constante.
76
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le vol du missile est un système complexe en 3D qui fait appel à la loi de la poussée d’une
fusée, aux lois de Newton, aux lois de l’aérodynamisme et au mécanisme de guidage de
la fusée. Plusieurs variantes du vol sont possibles, mais d’une manière générale, les phases
suivantes de vol balistique peuvent être distinguées :
2. Phase intermédiaire : C’est la phase du vol suborbital, c’est lors de celle-ci que
le missile fait la majeure partie de son voyage sur une orbite elliptique. Le missile
peut atteindre un apogée d’environ 1000 [km] et parcourir plus de 10 000 [km] en
une trentaine de minutes ;
77
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
78
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
5. Le moment d’inertie du missile I est considéré comme celui d’un cylindre avec le
combustible uniformément distribué le long : I = mL2 /12 ;
79
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La loi de la propulsion des fusées permet d’estimer la vitesse maximale à la fin de la poussée
avec l’équation de Tsiolkovski suivante :
m0
∆v = vf − vi = gIsp ln − g∆t sin θ̄ (2.1)
mf
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres des missiles
Nord-Coréen Taepodong-1 et Hwasong-12 [16]. En résumé, le tableau suivant présente les
données trouvées :
Notons que peu d’informations sont disponibles à propos des missiles et plusieurs valeurs
ont été estimées avec réalisme.
Tableau 2.2 – Résumé des données disponibles des missiles Taepodong-1 et Hwasong-12
80
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
en x et en y.
Ff
ө(t)
CM
y
δ (t)
x Fp
81
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
du mouvement.
Posons :
1
Ff = ρCAv 2 = av 2 (2.2)
2
m = m0 − bt (2.3)
X
Fx = max = Fpx − Ff x (2.4)
Fp = αFm (2.5)
X
Fx = max = αFm cos δ − av 2 cosθ (2.7)
X
Fx = may = αFm sin δ − av 2 sin θ − P (2.8)
82
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Si δ 6= θ pour ∀ t, alors une rotation apparaît autour du centre de masse. Faisons la somme
des moments :
X
Mc = I θ̈ = −Fp r (2.9)
Avec :
r = l sin (δ − θ) (2.10)
mL2
I= (2.11)
12
L
l≈ (2.12)
2
Alors,
X mL
Mc = θ̈ = −αFm sin (δ − θ) (2.13)
6
83
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
individuelles.
Posons :
dθ
x1 = θ x2 =
dt
dx
x3 = x x4 =
dt
dy
x5 = y x6 =
dt
x7 = m
θ̇ = ω (2.14)
6αFm sin (δ − θ)
ω̇ = − (2.15)
Lm
Équation de position en x
ẋ = vx (2.16)
84
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Équation de vitesse en x
Avec la somme des forces en x :
αFm cos δ a vx2 + vy2 cos θ
v̇x = − (2.17)
m m
Équation de position en y
ẏ = vy (2.18)
Équation de vitesse en y
Avec la somme des forces en y :
αFm sin δ a vx2 + vy2 sin θ
v̇y = − −g (2.19)
m m
Équation de la masse
On sait que la masse est donnée par :
m = m0 − bt (2.20)
Alors,
ṁ = −b (2.21)
85
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
mier ordre.
Le système de 7 équations du premier ordre n’est pas linéaire. Alors, la solution analytique
n’est pas possible avec le résolvant. En effet, c’est un problème typique à masse variable
avec les fonctions sinus et cosinus. La solution peut être faite avec l’aide d’une méthode
numérique.
xv+1 − xvi
dxi
= i (2.22)
dt ∆t
On peut donc calculer les nouvelles variables par dérivation numérique. Commençons par
l’équation de la vitesse en x :
86
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
!
v 2 v 2
αFm sin δ a (vx ) + (v y ) sin θ
vyv+1 = − − g ∆t + vyv (2.25)
m m
6αFm
ω v+1
= − sin (δ − θ) ∆t + ω v (2.26)
Lm
Taepondong-1.
Poser que le guidage du missile, soit l’angle δ du moteur, est contrôlé avec un système
inertiel embarqué selon la loi suivante :
αδmax (θ − 45)
δ=θ+ pour θ > 45° (2.31)
45
δ=θ pour θ < 45° (2.32)
87
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
80
1000000
70
60 800000
Angle (degré)
Altitude (m)
50
600000
40
30 400000
20
200000
10
0 0
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000 0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000
Distance parcourue (m) Distance parcourue (m)
6 4000
5 2000
Vitesse (km/s)
Vitesse (m/s)
4
0
0 200 400 600 800 1000 1200
3
-2000
2
-4000
1
-6000
0
0 200 400 600 800 1000 1200 -8000
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
4000
35000
3500
30000
3000
25000
Vitesse (m/s)
Masse (kg)
2500
20000
2000
15000
1500
10000
1000
500 5000
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
88
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1000000
2000000
800000
1500000
Distance (m)
Altitude (m)
600000
1000000
400000
500000
200000
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
kovski ?
À partir de la simulation du fichier Excel, on obtient une vitesse simulée de 6.26 [km/s].
Prenons maintenant l’équation de Tsiolkovski en supposant une vitesse initiale nulle :
m0
∆v = vf − vi = gIsp ln − g∆t sin θ̄ (2.33)
mf
33500
vf = 9.81 · 230 ln − 9.81 · 305 sin 75° = 6.597 [km/s] (2.34)
500
89
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1000000
70
60
800000
Angle (degré)
Altitude (m)
50
600000
40
30
400000
20
200000
10
0 0
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000 0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000
Distance parcourue (m) Distance parcourue (m)
90
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
4,5 3000
4
2000
3,5
1000
Vitesse (km/s)
Vitesse (m/s)
0
2,5 0 200 400 600 800 1000 1200
-1000
2
1,5 -2000
1 -3000
0,5 -4000
0
0 200 400 600 800 1000 1200 -5000
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
35000
2000
30000
25000
Vitesse (m/s)
1500
Masse (kg)
20000
1000
15000
10000
500
5000
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
1600000 700000
1400000
600000
1200000
500000
Distance (m)
Altitude (m)
1000000
400000
800000
300000
600000
200000
400000
200000 100000
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 0 200 400 600 800 1000 1200
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
91
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
80 800000
70 700000
60 600000
Angle (degré)
Altitude (m)
50 500000
40 400000
30 300000
Altitude du missile
20 200000
Lancement 15 septembre 2017, réf.
NTI.org
10 100000
Poly. (Lancement 15 septembre 2017,
réf. NTI.org)
0 0
0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000 3000000 3500000 4000000 0 500000 1000000 1500000 2000000 2500000 3000000 3500000 4000000
Distance parcourue (m) Distance parcourue (m)
92
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
8 4000
7 3000
6 2000
Vitesse (km/s)
Vitesse (m/s)
5 1000
0
4
0 100 200 300 400 500 600 700 800
-1000
3
-2000
2
-3000
1
-4000
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 -5000
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
7000
25000
6000
20000
5000
Vitesse (m/s)
Masse (kg)
4000 15000
3000
10000
2000
5000
1000
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
3500000 800000
700000
3000000
600000
2500000
Distance (m)
Altitude (m)
500000
2000000
400000
1500000
300000
1000000
200000
500000 100000
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 0 100 200 300 400 500 600 700 800
Temps de vol (s) Temps de vol (s)
93
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
À partir du fichier Excel disponible, on obtient une altitude d’environ 2467 [km].
Altitude du missile
3000000
2500000
2000000
Altitude (m)
1500000
1000000
500000
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400
Temps de vol (s)
intercepter le missile ?
À partir du fichier Excel, on obtient que le missile est à 200 [km] de l’impact à 1053 [s] et
que celui-ci touche le sol à 1107 [s]. Alors, le système antimissile a moins de 54 [s] afin de
l’intercepter.
94
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
le guidage ?
Il serait possible d’utiliser les équations d’Euler qui décrivent l’évolution des vitesses an-
gulaires des coordonnées relatives au missile (ω̇i,M ) en fonction des couples dans les coor-
données du missile (τi,M ) ainsi que les équations qui décrivent l’évolution des angles φ, θ, ψ
(roulis, inclinaison, tangage) du missile. Au total, 6 équations différentielles non-linéaires.
95
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Pour réaliser le premier modèle simple, il propose de modéliser les aspects de l’énergie
élastique emmagasiner aux joints de soudure des sections lors des petites déformations
angulaires entre les sections.
+ ‒
F
soudure
L L
o1 Fg Ms Fg o2
1. Les sections sont rigides et les déformations sont engendrées aux joints des sections ;
96
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
5. L’énergie élastique de déformation est proportionnelle aux angles entre les sections ;
Poser que les entrées sont la force Fy appliquée au joint des sections et la gravité.
Cas 1
˙
θ1 θ1 Fy
= [A] + [B] (2.1)
ω1 ω1 g
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position (θ)
θ̇ = ω (2.2)
97
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
X L 3L
MO1 = Iα1 = Fg + Fy L − Ms1 + Fg (2.3)
2 2
X L 3L
MO2 = Iα2 = −Fg − Fy L − Ms2 − Fg (2.4)
2 2
Ms1 = K1 θ1 (2.5)
Ms2 = K2 θ2 (2.6)
Avec la compatibilité :
θ1 = −θ2 (2.7)
ω1 = −ω2 (2.8)
α1 = −α2 (2.9)
On obtient,
98
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
θ1 0 1 θ1 0 0 Fy
= K + L 2mL (2.12)
ω1 − 0 ω1 g
I I I
section.
Cas 2
F(y)
y
m m
o1 Ms o2
Fg Fg
X L 3L
MO1 = Iα1 = Fg + F y − Ms1 + Fg (2.13)
2 2
X L 3L
MO2 = Iα2 = −Fg − F y − Ms1 − Fg (2.14)
2 2
99
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On obtient,
2Fg L F y Kθ1
I ω̇1 = + − (2.15)
I I I
˙
θ1 0 1 θ1 0 0 F y
= K + 1 2mL pour 0 ≤ y ≤ L (2.16)
ω1 − 0 ω1 g
I I I
F
L
y
o1 Fg Ms Fg o2
X L 3L
MO1 = Iα1 = Fg + F (2L − y) − Ms1 + Fg (2.17)
2 2
X L 3L
MO2 = Iα2 = −Fg − F (2L − y) − Ms1 − Fg (2.18)
2 2
100
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On obtient donc :
˙
θ1 0 1 θ1 0 0 F (2L − y)
= K + 1 2mL pour L ≤ y ≤ 2L (2.20)
ω1 − 0 ω1 g
I I I
F
y
+ ‒
m m m
L L L
o1 Ms 1 Ms 2 o2
101
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
X L 3L 5L
MO1 = Iα1 = Fg + Fg + Fg + F y − Ms1 − 2Ms2 (2.21)
2 2 2
X L 3L 5L
MO2 = Iα2 = Fg + Fg + Fg + F y − Ms1 − 2Ms2 (2.22)
2 2 2
9L
Iα1 = Fg + F y − Ms1 − 2Ms2 (2.23)
2
9L
Iα2 = Fg + F y − 2Ms1 − Ms2 (2.24)
2
102
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Si F ou y = 0 et K1 = K2 = K alors θ1 = θ2 et :
Si F 6= 0, y = L et K1 = K2 = K alors :
3 9 FL
Kθ2 = Fg L + (2.34)
2 4 2
3 FL
Kθ2 = Fg L + (2.35)
2 3
3Fg L F L
θ2 = + (2.36)
2K 3K
3Fg L F L
Kθ1 + 2 + = 4.5Fg L + F L (2.37)
2 3
3 FL
Kθ1 = Fg L + (2.38)
2 3
3Fg L F L
θ1 = + (2.39)
2K 3K
θ1 = θ2 (2.40)
103
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Si F 6= 0, y = L/2 et K1 = K2 = K :
FL
Kθ1 + 2Kθ2 = 4.5Fg L + (2.41)
2
FL
2Kθ1 + Kθ2 = 4.5Fg L + (2.42)
2
3 9 FL
Kθ2 = Fg L + (2.43)
2 4 4
3 FL
Kθ2 = Fg L + (2.44)
2 6
3Fg L F L
θ2 = + (2.45)
2K 6K
3Fg L F L FL
Kθ1 + 2 + = 4.5Fg L + (2.46)
2 3 2
3 FL
Kθ1 = Fg L + (2.47)
2 6
3Fg L F L
θ1 = + (2.48)
2K 6K
θ1 = θ2 (2.49)
Si F 6= 0, y = L/2 et K1 6= K2 :
FL
K1 θ1 + 2K2 θ2 = 4.5Fg L + (2.50)
2
FL
2K1 θ1 + K2 θ2 = 4.5Fg L + (2.51)
2
104
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
3 9 FL
Kθ2 = Fg L + (2.52)
2 4 4
3 FL
K2 θ2 = Fg L + (2.53)
2 6
3Fg L FL
θ2 = + (2.54)
2K2 6K2
3Fg L F L FL
K1 θ1 + 2 + = 4.5Fg L + (2.55)
2 3 2
3 FL
K1 θ1 = Fg L + (2.56)
2 6
3Fg L FL
θ1 = + (2.57)
2K1 6K1
(2.58)
˙
0 1 0 0 0 0
θ1 θ1
K1 2K2 1 4.5mL
ω1 − 0 − 0
ω1 I
Fy
(2.59)
I I I
= +
θ 0 0 0 1
θ2 0 0 g
2
2K1 K2 1 4.5mL
ω2 − 0 − 0 ω2
I I I I
105
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
+ ‒
F ө1 , α1 ө2 , α2
Ms 3, ө3 L L L Ms 4, ө4
Ms 5 m m m Ms 6
o1 o2
Ms 1 Ms 2
Figure 2.28 – Schéma d’un pont à 3 sections avec dissipation sur les joints
Faisons les sommes des moments sans considérer la dissipation d’énergie dans les joints :
X 3L
Mθ3 = I θ̈3 = 3 Fg + F y − Ms1 − 2Ms2 − Ms3 (2.60)
2
X 3L
Mθ4 = I θ̈4 = 3 Fg + F y − 2Ms1 − Ms2 − Ms4 (2.61)
2
106
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
ө4
ө3 ө2 ө4
ө3 b τ
ө1 ө2
τ ө1
a b
μ
µ = 180° − θ1 − θ2 (2.62)
θ3 = θ1 + θ2 − θ4 (2.64)
θ3 + θ4 = θ1 + θ2 (2.65)
θ1 ∼ K2 θ3 ∼ K4
= et = (2.66)
θ2 K1 θ4 K3
Alors,
K1 K3
θ2 ∼
= θ1 et θ4 ∼
= θ3 (2.67)
K2 K4
107
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
K3 K2
θ3 + θ3 = θ1 + θ1 (2.68)
K4 K1
K3 K2
1+ θ3 = 1 + θ1 (2.69)
K4 K1
K2
1+
K1
θ3 = θ1 (2.70)
K3
1+
K4
K1 + K2 K4
θ3 = θ1 (2.71)
K1 K 3 + K4
K3 K1 + K2
θ4 = θ1 (2.72)
K1 K3 + K4
K2 K3 K1 + K 2
θ4 = θ2 (2.73)
K12 K3 + K 4
X 3L
Mθ3 = I θ̈3 = 3 Fg + F y − Ms1 − 2Ms2 − Ms3 − Ms5 (2.74)
2
X 3L
Mθ4 = I θ̈4 = 3 Fg + F y − 2Ms1 − Ms2 − Ms4 − Ms6 (2.75)
2
Avec :
108
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Alors,
4.5Fg L F y K1 θ1 K2 θ2 K3 θ3 B1 ω3
ω̇3 = + − −2 − − (2.77)
I I I I I I
4.5Fg L F y K1 θ1 K2 θ2 K3 θ3 B2 ω4
ω̇4 = + −2 − − − (2.78)
I I I I I I
K12 K12
K3 + K 4 K3 + K 4
+ K3
4.5Fg L F y K1 + K 2 K4 K3 K1 + K2 B1
ω̇3 = + − θ3 − 2 θ4 − ω3
I I I I I
(2.79)
K12 K12
K3 + K4 K3 + K4
+ K4
4.5Fg L F y K1 + K2 K4 K3 K1 + K2 B2
ω̇4 = + −2 θ3 − θ4 − ω4
I I I I I
(2.80)
K12
2
K3 + K4 K1 K3 + K4
+ K3
K1 + K2 K4 K3 K1 + K2
a1 = − a2 = −2 (2.81)
I I
K12 K12
K3 + K4 K3 + K4
+ K4
K1 + K2 K4 K3 K1 + K2
a3 = −2 a4 = − (2.82)
I I
109
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Simulations numériques
Faire une simulation avec les paramètres numériques suivants (calibration d’un petit pont
piétonnier) :
— L1 = L2 = L3 = L = 2 [m] ;
— m1 = m2 = m3 = m = 50 [kg] ;
— mp = 75 [kg] ;
— y = L = 2 [m] ;
— K1 = K2 = K3 = K4 = K [Nm/rad] ;
— B1 = B2 = 300 [Nm·s/rad].
110
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On trouve :
K1 + K2 K4
θ3 = θ1 (2.85)
K1 K 3 + K4
2K1 K3
θ3 = θ1 (2.86)
K1 2K3
θ3 = θ1 (2.87)
X 3L
MO1 = I θ̈1 = 0 = 3 Fg + F y − Ms1 − 2Ms1 − Ms3 (2.88)
2
3LFg
(3K1 + K3 ) θ1 = 3 + FL (2.89)
2
3 · 2 · 50 · 9.81
3 + 75 · 9.81 · 2
2
K= (2.90)
4 · 0.05235
xv+1
dxi − xvi
= i
(2.92)
dt ∆t
111
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
dxv2
xv+1
2 = ∆t + xv2 (2.93)
dt
θ̇3v+1 = θ̈3v ∆t + θ̇3v (2.94)
112
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
appliquée.
Avec le fichier Excel disponible, on obtient les résultats suivants pour 4 cas étudiés :
-0,3
F=0 0,06
Déformation en y (m)
-0,4 0,05
-0,5 0,04
-0,6
0,03
-0,7
0,02
-0,8
0,01
-0,9
0
-1,0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Distance (m) Temps après chargement du poids (s)
113
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
0,06
-0,4
0,05
-0,5
0,04
-0,6
0,03
-0,7
0,02
-0,8
0,01
-0,9
0
-1,0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Distance (m) Temps après chargement du poids (s)
-0,4
0,06
-0,5
-0,6 0,04
-0,7
0,02
-0,8
-0,9
0
-1,0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Distance (m) Temps après chargement du poids (s)
CAS 4: 0,07
-0,2 m=50 kg (y=0,66t)
F(y)=735 N 0,06
-0,3
Déformation en y (m)
(y=0,66t)
-0,4 0,05
-0,5 0,04
-0,6
0,03
-0,7
0,02
-0,8
0,01
-0,9
0
-1,0 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Distance (m) Temps après chargement du poids (s)
114
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
vements du pont ?
Les tabliers oscillent fortement et la sécurité des piétons n’est pas assurée. Pour un pont
à sections, il faut assurer que les joints entre les tabliers rigides soient bien conçus.
(y=0,66t)
-0.4
0.06
-0.5
-0.6 0.04
-0.7
-0.8 0.02
-0.9
0
-1.0 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Distance (m) Temps après chargement du poids (s)
115
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
2.6 L’ascenseur
Le mouvement d’un ascenseur est un système clé et répandu qui fait appel aux lois de
Newton et à l’importance de la sécurité des usagers. Plusieurs variantes d’ascenseur existent
par câble ou par piston. Le premier système simple étudié est le suivant :
r
o
M
x
m2
0
Contre-poids m1
Cage
Figure 2.33 – Modèle 1 de l’ascenseur
116
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres suivants :
117
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Première analyse
1 1
I = mr2 = 200 · 0.52 = 25 [kgm2 ] (2.1)
2 2
1
x = x0 + v0 t + at2 (2.2)
2
À t = 0, l’ascenseur commence à l’origine sans vitesse initiale. Alors, pour une course de
30 étages on a :
1
x = nn · e = 30 · 3 = a602 (2.3)
2
a = 0.05 [m/s2 ] (2.4)
a ∼ 0.05 ∼
α= = = 0.1 [rad/s] (2.5)
r 0.5
X
Mθ = Iα = M + m2 gr − m1 gr (2.6)
118
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Sachant que :
— θ et ω sont les variables d’état ;
— g et M sont les entrées du vecteur u.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
θ θ g
= [A] + [B] (2.8)
ω ω M
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position (θ)
θ̇ = ω (2.9)
X
Mθ = Iα = M + m2 gr − m1 gr (2.10)
M (m2 − m1 ) gr
ω̇ = + (2.11)
I I
119
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
θ 0 1 θ 0 0 g
= + (m − m ) r 1 (2.12)
2 1
ω 0 0 ω M
I I
−1
s 0 0 1
Φ = − (2.16)
0 s 0 0
1 1
s s2
Φ= (2.17)
1
0
s
120
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
C= 1 0 (2.18)
g
s
u=
M
(2.19)
On a comme conditions initiales x(0) = 0 et v(0) = 0, alors la fonction θ(t) est donnée
par :
(m2 − m1 )rg + M
θ(s) = (2.21)
Is3
t2
(m2 − m1 )rg + M
θ(t) = (2.23)
I 2
De plus,
Alors,
(m2 − m1 )r2 g + M r t2
x(t) = (2.25)
I 2
121
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
80
2.5
70
60 2
Vitesse (m/s)
Position (m)
50
1.5
40
30 1
20
0.5
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
0.09
0.08
0.07
Accélération (m/s2)
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (s)
(c) Accélération
122
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Cas 1 : Analytique
Utiliser :
— Entrée : xr = L/2 ;
— Compensation de type P, soit : M = K(xr − x) + M0 ;
— K = 1/2.
Avec,
r
G1 (s) = (2.29)
Is2
r2 (m2 − m1 )
G2 (s) = (2.30)
Is2
123
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
g(s)
G2 (s)
Mo
xr (s) x(s)
- Gc (s) G1 (s)
124
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Trouvons la sortie par l’addition des entrées, en supposant qu’elles sont sous la forme
échelon (u−1 (t)).
L Gc G1 M0 G1 gG2 1
x(s) = + + (2.31)
2s 1 + Gc G1 s 1 + Gc G1 s 1 + Gc G1
Si Gc = K alors,
Kr
Gc G1 2 Kr
= Is = 2 (2.32)
1 + Gc G1 Kr Is + Kr
1+ 2
Is
G1 r
= 2 (2.33)
1 + Gc G1 Is + Kr
1 Is2
= 2 (2.34)
1 + Gc G1 Is + Kr
r !
L M0 gr(m2 − m1 ) Kr
x(t) = L −1 {x(s)} = + + 1 − cos t (2.37)
2 K K I
125
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
En faisant les dérivées première et seconde de la position par rapport au temps, on obtient
la vitesse ainsi que l’accélération :
r r !
1 r Kr
v(t) = ẋ(t) = sin t (2M0 + LK − 2gm1 r + 2gm2 r) (2.38)
2 IK I
r !
r Kr
a(t) = ẍ(t) = cos t (2M0 + LK − 2gm1 r + 2gm2 r) (2.39)
2I I
80
2
70
60 Vitesse (m/s)
Position (m)
1.5
50
40
1
30
20
0.5
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
0.1
Accélération (m/s2)
0.05
-0.05
-0.1
-0.15
0 10 20 30 40 50 60
Temps (s)
(c) Accélération
126
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
xv+1
dxi − xvi
= i
(2.40)
dt ∆t
dx
= v → dx = vdt (2.44)
dt
xv+1 = v v ∆t + xv (2.45)
L
M v+1
=K v
− x + M0 (2.46)
2
K = a · nnb (2.47)
127
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On pose les valeurs suivantes afin d’obtenir des résultats satisfaisants (voir le fichier Excel) :
— a = 123.23 ;
— b = −2.
Position en montée compensateur P numérique Vitesse en montée compensateur P numérique
350 2,5
300
2,0
250
Vitesse (m/s)
1,5
Position (m)
200
150
1,0
100
0,5
50
0 0,0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps de course (s) Temps de course (s)
0,04 3677
0,03 3677
0,02 3676
M variable (kg.m2/s2)
Accélération (m/s2)
0,01 3676
3675
0,00
0 50 100 150 200
3675
-0,01
3674
-0,02
3674
-0,03
3673
-0,04
3673
-0,05 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps de course (s) Temps de course (s)
128
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
3
2,0
Vitesse (m/s)
1,5
Position (m)
2
1,0
0,5
1
0 0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Temps de course (s) Temps de course (s)
4,00 3850
3,00 3800
2,00
M variable (kg.m2/s2)
3750
Accélération (m/s2)
1,00
3700
0,00
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 3650
-1,00
3600
-2,00
3550
-3,00
3500
-4,00
3450
-5,00 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0
Temps de course (s) Temps de course (s)
On voit que cette méthode de compensation est moins efficace pour seulement un étage,
car on obtient une grande accélération au départ, ce qui est inacceptable pour la sécurité
des personnes.
129
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Après l’observation des résultats précédents, l’ingénieur propose une compensation de type
synthèse directe dans le domaine t. Il propose une course de type sinusoïdale. En effet,
cette compensation permet une accélération et décélération en douceur. Il propose :
L πt π
x(t) = 1 + sin − (2.48)
2 tc 2
Avec :
tc = 2nn + 10 (2.49)
sation.
L πt π
v(t) = cos − (2.50)
2tc tc 2
π2L
πt π
a(t) = − 2 sin − (2.51)
2tc tc 2
130
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Alors,
Iπ 2 L
πt π
M (t) = − 2 sin − − gr(m2 − m1 ) (2.53)
2tc r tc 2
80
2
70
60
Vitesse (m/s)
Position (m)
1.5
50
40
1
30
20
0.5
10
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70
Temps (s) Temps (s)
0.08 3683
0.06 3682
Moment d'accélération (Nm)
0.04 3681
Accélération (m/s2)
0.02 3680
0 3679
-0.02 3678
-0.04 3677
-0.06 3676
-0.08 3675
-0.1 3674
0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70
Temps (s) Temps (s)
(c) Accélération pour 30 étages (d) Moment d’accélération du treuil pour 30 étages
131
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
2.6.12 Tracer les courbes de x(t), v(t), a(t) pour une course de 1
étage.
0.35
2.5
0.3
2
0.25
Vitesse (m/s)
Position (m)
1.5 0.2
0.15
1
0.1
0.5
0.05
0 0
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Temps (s) Temps (s)
0.1 3682
Moment d'accélération (Nm)
Accélération (m/s2)
0.05 3680
0 3678
-0.05 3676
-0.1 3674
-0.15 3672
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Temps (s) Temps (s)
(c) Accélération pour 1 étage (d) Moment d’accélération du treuil pour 1 étage
On observe que la compensation par synthèse directe d’une forme sinusoïdale est acceptable
pour toutes les courses.
132
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
câble
Dans la pratique, le câble possède une certaine élasticité ainsi qu’une masse non négligeable
pour les immeubles de plus de 100 étages. Il propose un nouveau modèle d’état basé sur
le schéma suivant.
M, ө, ω, α
r, I, mp
L20
K L10 g
m2
x
m1 0
Avec,
— Poids du câble : Pc = Lgλ [N] ;
— Masse linéique du câble : λ [kg/m] ;
133
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
X
Mm1 = Iα1 = M + P2 r − FR r (2.54)
X
Fm1 = m1 ax = FR − P1 (2.55)
Au repos on a :
F R − P 1 = 0 → F R = P1 (2.56)
:0
FR = FR0 +
K∆x = m1 g (2.57)
FR0 = m1 g (2.58)
134
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
θ̇ = ω (2.59)
Vitesse en ω
Position
ẋ = v (2.61)
Vitesse
135
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
C1 = L1 (t)λg (2.66)
C2 = L2 (t)λg (2.67)
Posons :
θ̇ = ω (2.71)
136
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Vitesse en ω
Position
ẋ = v (2.76)
Vitesse
˙
0 1 0 0
0 0
θ
θ
ω −Kr2 (K + 2λg)r ω (m2 − m1 + λ(L20 − L10 ))r 1
g
0 0 I I
= I +
x I x
M
0 0 0 1 0 0
Kr K
v 0 − 0 v 0 0
m1 m1
(2.78)
137
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le modèle précédent n’est pas linéaire. En effet, l’entrée g se retrouve dans la matrice
d’état.
la cage d’ascenseur ?
La vitesse de la cage d’ascenseur v n’est plus une fonction directe de la vitesse de rotation
du treuil ω, mais une fonction de la longueur du câble déroulé x(t) + L10 .
câbles élastiques.
138
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Note : Nous référons le lecteur à la théorie de l’optimisation dynamique par les équations
d’Euler-Lagrange.
On a :
˙
x 0 1 x 0 0 g
= + (2.79)
v 0 0 v α β M
Avec,
— À t = 0 : x = 0, v = 0 ;
— À t = tc : x = L. vf = 0 ;
r2 ∆M
— α= ;
I
r
— β= .
I
On veut optimiser l’énergie pour effectuer la course. Ayant un système dynamique, utilisons
le calcul variationnel en passant par les équations d’Euler-Lagrange. L’énergie du système
(sans perte) est donnée par :
Z L Z L
M
E= F dx = dx (2.80)
0 0 r
Z tc
M dx
E= = dt (2.81)
0 r dt
Z tc
M
E= vdt (2.82)
0 r
139
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Z tc
1
φ= u2 x2 dt (2.83)
r 0
Φ = φ + λT g (2.84)
g = Ax + Bu − ẋ (2.85)
Alors,
u2 x2 λ1 x2 − ẋ1
Φ= + (2.86)
r
λ2 αu1 + βu2 − ẋ2
∂Φ d ∂Φ d(−λ1 )
− =0→0− → λ1 = C1 (2.87)
∂x1 dt ∂ ẋ1 dt
∂Φ d ∂Φ u2 d(−λ2 ) u2
− =0→ + λ1 − = 0 → λ2 = −λ1 t − t + C2 (2.88)
dx2 dt ∂ ẋ2 r dt r
u2
λ2 = −C1 t − t + C2 (2.89)
Zr
1
λ2 = −C1 t − u2 dt + C2 (2.90)
r
140
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
∂Φ d ∂Φ d(0)
− = 0 → λα − = 0 → λ2 α = 0 (2.91)
∂u1 dt ∂ u̇1 dt
Puisque dans ce cas-ci α 6= 0, cela veut dire que λ2 = 0, alors on rejette cette solution. La
quatrième équation d’Euler-Lagrange est donnée par :
∂Φ d ∂Φ x2 d(0) x2
− =0→ + λ2 β − =0→ + λ2 β = 0 (2.92)
∂u2 dt ∂ u̇2 r dt r
Z
x2 1
+ −C1 t − u2 dt + C2 β = 0 (2.93)
r r
β tc
Z
x2
u2 dt = − C1 βt + C2 β (2.94)
r 0 r
β ẋ2
u2 = − C1 β (2.95)
r r
ẋ2
M= − C1 r (2.96)
β
Ia
M= − C1 r (2.97)
r
Alors,
rM C1 r 2
a= + (2.98)
I I
a M r (m2 − m1 ) gr
ω̇ = = + (2.99)
r I I
141
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Mais,
M = M0 + ∆M (2.100)
Ia
M = −C1 r + (2.101)
r
Ia M
C1 = 2 − (2.102)
r r
M = M0 (2.103)
Cette valeur de la constante C1 est le meilleur cas pour minimiser l’énergie. On a posé qu’il
n’y a pas de perte d’énergie (champ gravitationnel conservatif). On trouve que la variation
d’énergie est une fonction uniquement de la course ∆h.
Alors,
∆Emin = C1 ∆h (2.106)
142
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La régulation adaptative de la vitesse d’une voiture utilisant le radar fait appel à la tech-
nologie du radar, aux lois de Newton ainsi qu’à celles de la théorie des systèmes bouclés.
1 3
2. Le radar détecte le véhicule plus lent et adapte la vitesse pour obtenir une distance
de sécurité ;
143
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Pour réaliser un premier modèle simple, il propose les hypothèses simplificatrices suivantes :
6. À t = 0, v = x = 0 ;
7. Considérer que le moment d’inertie des 4 roues est négligeable soit Iroue = mR2 ∼
= 0;
M Iα
G = mā
R
mg
F
b
N
Figure 2.44 – Roue accélérée avec le couple M et ralentie par la résistance au roulement bN
et l’adhérence RF [18]
144
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres de la voiture
Audi e-tron Quattro suivants :
Tableau 2.4 – Résumé des données disponibles pour la Audi e-tron quattro
(boucle ouverte)
Sachant que :
— Les variables d’état sont la position x et la vitesse v ;
— les entrées du vecteur u sont la fraction du couple maximal α et le coefficient de
friction µr ;
— µr = b/R.
Les roues accélèrent avec le couple M et ralentissent par la résistance au roulement (bN )
et l’adhérence (RF ).
145
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
x x α
= [A] + [B] (2.1)
v v µr
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.2)
Équation de vitesse
Faisons la somme des forces en x :
X
Fx = F − Fa = m̄a (2.3)
Avec,
a = Rα (2.4)
X
M = Iα = C − bN − F R (2.5)
C − bN − Iα
F = (2.6)
R
146
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
I v̇
C − bN − Iα Fa C − bN −
a= − = R − Fa (2.7)
Rm̄ m̄ Rm̄ m̄
I C − bN Fa
v̇ 1 + 2 = − (2.8)
R m Rm̄ m̄
C − bN
− Fa
v̇ = R (2.9)
I
m̄ + 2
R
Avec :
— La masse totale (carrosserie + roues) : m̄ = m ;
— Inertie négligeable : I = 0 ;
— Le coefficient de friction donné par : µr = b/R ;
— La force de friction de l’air : Fa = Kv ;
— Le couple est donné par : C = αCmax
— La force normale : N = mg
On obtient :
αCmax Kv
v̇ = − µr g − (2.10)
Rm m
˙
x 0 1 x 0 0 α
= K + Cmax (2.11)
v 0 − v −g µr
m Rm
147
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
K Cmax
a1 = − b1 = b2 = −g
m Rm
On obtient :
˙
x 0 1 x 0 0 α
= + (2.12)
v 0 a1 v b1 b2 µr
km/h.
Cmax Kvmax
v̇ = 0 = − µr g − (2.13)
Rm m
Cmax µr gm
K= − (2.14)
vmax R vmax
˙
x 0 1 x 0 0 α
= + (2.16)
v 0 −0.01087 v 0.7510 −9.81 µr
148
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (2.18)
0 1 0 a1
1 1
Φ(s) = s
s(s − a1 ) (2.19)
1
0
s − a1
à la fraction du couple α.
x
G1 (s) = (2.20)
α
v
G2 (s) = (2.21)
α
G = CΦB (2.22)
149
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
C1 = 1 0 (2.23)
Alors,
1 1
s(s − a1 ) 0 0 =
x b1 b2
G1 (s) = = 1 0 s (2.24)
α 1
s(s − a1 ) s(s − a1 )
0 b1 b2
s − a1
C2 = 0 1 (2.25)
Alors,
1 1
s(s − a1 ) 0 0 =
v b1 b2
G2 (s) = = 0 1 s (2.26)
α 1
s − a1 s − a1
0 b1 b2
s − a1
p1 = a1 = −0.01087 p2 = 0 (2.27)
On a un premier pôle négatif stable et un second égal à zéro qui est stable, mais non
asymptotique.
150
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Puisque les entrées sont des échelons, le vecteur u est donné par :
α
s
u=
µ
(2.28)
r
s
Avec des conditions initiales nulles, l’expression de la position est donnée par :
b1 α gµr
x(s) = G1 (s)u(s) = − 2 (2.30)
s2 (s− a1 ) s (s − a1 )
m2 gµr
αmCmax −K Kt
x(t) = − e m +t
−1 (2.31)
K 2R K2 m
151
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
14000
50
12000
40
10000
Vitesse (m/s)
Position (m)
8000 30
6000
20
4000
10
2000
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
152
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
(méthode numérique)
On peut utiliser la définition de la dérivée numérique du premier ordre d’une variable soit :
dx xv+1 − xv
= (2.35)
dt ∆t
dv Kv αCmax
=− + − gµr (2.36)
dt m Rm
kv v αCmax
dv = v v+1 − v v = − ∆t + ∆t − gµr ∆t (2.37)
m Rm
kv v αCmax
v v+1 = − + − gµr ∆t + v v (2.38)
m Rm
xv+1 = v v ∆t + xv (2.39)
153
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
5 100
4 80
Position (m)
Vitesse (m/s)
3 60
2 40
1 20
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 0 100 200 300 400 500 600 700
Temps (s) Temps (s)
(système bouclé)
154
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
radar théorique, il débute avec le cas de la poursuite du véhicule qui dépasse la Audi à
vitesse constante vs jusqu’à la rencontre à une distance d constante du véhicule.
µr (s)
G2 (s)
vs (s) α v(s)
- Gc (s) G1 (s)
Poser :
— La fonction de transfert de la compensation (PI) est donnée par : Gc = K1 + K2 /s ;
— La vitesse du véhicule constant est donnée par : vs = vs u−1 ;
— Le coefficient de friction est nul : µr = 0
v(s) Gc G1
T (s) = = (2.40)
vs (s) 1 + Gc G1
Cmax A
G1 (s) = = (2.41)
RM (s − a1 ) (s − a1 )
K1 As + K2 A
T (s) = (2.42)
s2 + (K1 A − a1 )s + K2 A
155
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
facteur d’amortissement ?
K
H(s) = (2.43)
s2 + 2ξωn s + ωn2
2ξωn = K1 A − a1 (2.44)
p
ωn2 = K2 A → ωn = K2 A (2.45)
K 1 A − a1
ξ= √ (2.46)
2 K2 A
156
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
100
8
Vitesse (km/h)
Distance (km)
80
6
60
4
40
2
20
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
900 0,9
800 0,8
Fraction du couple maximal (-)
700 0,7
600 0,6
Position (m)
500 0,5
400 0,4
300 0,3
200 0,2
100 0,1
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
157
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
158
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Positions des voitures en boucle fermée Vitesses des voitures en boucle fermée
10000 40
Voiture à vitesse constante Voiture à vitesse constante
9000 Voiture à vitesse adaptative Voiture à vitesse adaptative
35
8000
30
7000
25
Vitesse (m/s)
Position (m)
6000
5000 20
4000
15
3000
10
2000
5
1000
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
600 0.9
(-)
0.8
500
Fraction du couple maximal
0.7
Position (m)
400
0.6
300
0.5
200
0.4
100 0.3
0 0.2
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.51 – Simulation en boucle fermée de l’avance de la voiture avec α variable et coefficient
de friction µr
159
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Oui, car la décélération du véhicule arrière par les frottements sur la route, la compression
du moteur et la friction dans l’air ne sera pas suffisante pour assurer la sécurité dans tous
les cas.
160
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
161
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
même plan (forces qui s’ajoutent à celles motrices comme les pentes de la route dans les
deux directions, les effets du vent, les glissements, etc.). Un tel modèle permet de conserver
une certaine dynamique du véhicule (latérale et axiale), mais ne permet pas de représenter
complètement la position du véhicule sur la route (orientation précise) [19]. Néanmoins le
modèle permet de construire les équations approximatives du mouvement dynamique du
véhicule dans le plan xy.
1 1
Ff = ρCf vy2 = ρCf vymoy vy ∼
= Cf vy (2.1)
2 2
162
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
β‒ β+
Fm
Fpy
x
xR Fpx
Ff
Figure 2.52 – Schéma du modèle de la caméra suiveuse de lignes pour la voiture en mouvement
Sachant :
— Masse de la voiture : m = 1000 [kg] ;
— Fraction de la force motrice maximale : α = 0 à 1 [-] ;
— Angle de glissement des roues avants : β [rad] ;
— Force motrice maximale : Fm = 2000 [N] ;
T
— Le vecteur d’entrée u est : α sin β, α cos β, Fpx , Fpy ;
— Force de perturbation direction latérale x : Fpx [N] ;
— Force de perturbation direction avant y : Fpy [N] ;
163
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
x x α sin β
vx vx α cos β
= [A] + [B] (2.2)
y y F
px
vy vy Fpy
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équations des positions x et y
ẋ = vx (2.3)
ẏ = vy (2.4)
X
Fx = max = Fax + Fpx (2.5)
αFM sin β Fpx
v̇x = + (2.6)
m m
164
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Continuons avec la sommation des forces en y afin de trouver l’équation de vitesse d’avance.
X
Fy = may = Fay − Ff + Fpy (2.7)
αFm cos β Cf vy Fpy
v̇y = − + (2.8)
m m m
˙
0 1 0 0 0 0 0 0
x x α sin β
Fm 1
vx 0 0 0 0 vx m
0 0 α cos β
= + m (2.9)
y 0 0 0 1 y 0 0 0 0 Fpx
Cf Fm 1
vy 0 0 0 − vy 0 0 Fpy
m m m
Cf Fm 1
a1 = − b1 = b2 =
m m m
On obtient :
˙
x 0 1 0 0 x 0 0 0 0 α sin β
vx 0 0 0 0 vx b1 0 b2 0 α cos β
= + (2.10)
y 0 0 0 1 y 0 0 0 0 Fpx
vy 0 0 0 a1 vy 0 b1 0 b2 Fpy
165
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
de transfert en position x et y.
x x
G1 (s) = G2 (s) =
α sin β Fpx
y y
G3 (s) = G4 (s) =
α cos β Fpy
1 1
0 0
s
s2
0 1
0 0
s
Φ(s) = (2.13)
1 1
0 0
s s(s − a1 )
1
0 0 0
s − a1
Avec le résolvant, on peut trouver les fonctions de transfert. Commençons par celles de la
position en x.
166
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons :
C1 = 1 0 0 0 (2.14)
Gx (s) = C1 ΦB (2.15)
Alors,
x b1
G1 (s) = = 2 (2.16)
α sin β s
x b2
G2 (s) = = 2 (2.17)
Fpx s
C3 = 0 0 1 0 (2.18)
Alors,
Gy (s) = C3 ΦB (2.19)
y b1
G3 (s) = = (2.20)
α cos β s(s − a1 )
y b2
G4 (s) = = (2.21)
Fpy s(s − a1 )
167
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
L’expression de la position avec les conditions initiales se trouve sous la forme suivante :
On trouve :
Fpx t2
x(t) = x0 + vx0 t + (α sin βb1 + ) (2.25)
m 2
168
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
L’expression de la position avec les conditions initiales se trouve sous la forme suivante :
On trouve :
ea1 t (Fpy b2 + α cos βb1 + a1 vy0 ) (Fpy b2 + α cos βb1 ) t −y0 a21 + vy0 a1 + Fpy b2 α cos βb1
y(t) = − −
a21 a1 a21
(2.28)
Posons :
— α = 1;
— β = 0;
— Fpy = 0.
En prenant la somme des forces en y, on obtient le cas statique suivant :
169
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
pour 60 [s].
Évolution de l'avance de la voiture (boucle ouverte) Évolution de la vitesse de la voiture (boucle ouverte)
2000 50
1800 45
1600 40
1400 35
Vitesse (m/s)
Position (m)
1200 30
1000 25
800 20
600 15
400 10
200 5
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
(cas 1)
170
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Fpx (s)
G2 (s)
Gc (s) = K1 .
K 1 b1
Gc G1 s2 K 1 b1
G5 (s) = = = 2 (2.31)
1 + Gc G1 K b
1 1 s + K 1 b1
1+ 2
s
Par la théorie de l’addition des entrées et en supposant que la force de perturbation est
un échelon, on obtient :
xR Fpx
x(s) = G5 + G2 (2.32)
s s
171
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
p t2
x(t) = L −1
{x(s)} = xR − xR cos K1 b1 t + b2 Fpx (2.33)
2
p p
vx (t) = ẋ(t) = xR K1 b2 sin K1 b1 t + b2 Fpx t (2.34)
Afin de vérifier la stabilité, on peut trouver les pôles du système. On obtient les pôles
suivants :
√ √
p1 = 0 p2 = 0 + i 2 p3 = 0 − i 2
Aucun pôle étant positif, on peut dire que le système est stable, mais non asymptotique.
1.6
1.4
Position (m)
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (s)
172
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La trajectoire du véhicule ne s’emballe pas. Par contre, elle varie de ±1 [m] autour d’une
ligne droite, il y aurait place à amélioration.
(cas 2)
K4
Gc = K1 + (2.35)
τ
Gc G1
G6 (s) = (2.36)
1 + Gc G1
Alors,
b1 K 4
b1 K 1 s +
G6 (s) = τ (2.37)
b1 K 4
s 3 + K 1 b1 s +
τ
173
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
et XR =1 [m].
Puisqu’on ne connaît pas la force perturbatrice, posons celle-ci à 0. Alors, avec des entrées
échelons, on obtient :
b1 K 4
xR0 b1 K1 s +
xR b2 Fpx τ
x(s) = G6 (s) + = (2.38)
s s b1 K 4 s
s 4 + K 1 b1 s 2 +
τ
p1 = 0 p2 = 0.1366 + i0.5059
Avec deux pôles du côté positif de l’axe réel, on peut dire que le système est instable et non
sécuritaire. Cependant, la mise à jour continuelle des données provenant du radar permet
de rendre le système de contrôle en partie acceptable.
174
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Figure 2.57 – Schéma Simulink du contrôle en boucle fermée de la position avec un PID
175
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Évolution de la trajectoire de la voiture en boucle fermée Écart de position de la voiture en boucle fermée
1.2 0.2
Route
Voiture
1 0
0.8 -0.2
Position (m)
Position (m)
0.6 -0.4
0.4 -0.6
0.2 -0.8
0 -1
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
1,4
1,2
Position (m)
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 200 400 600 800 1 000
Distance parcourue (m)
176
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
(cas 3)
Le schéma de régulation PID demeure le même, mais l’entrée est sinusoïdale afin d’étudier
le cas d’une route avec des courbes prononcées.
soïdale.
177
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
b1 K 4
b2 Fpx b1 K1 s + τ 5π xR0
x(s) = G6 (s)XR (s) + = 2 + (2.43)
s 3
b1 K 4
π s
s + K 1 b1 s + 2
s +
τ 100
5π xR0 b1 K 4
+ b1 K 1 +
π2 s sτ
2
s +
x(s) = 100 (2.44)
2
b1 K 4
s + b1 K 1 +
sτ
position et la route.
Évolution de la trajectoire de la voiture en boucle fermée Écart de position de la voiture en boucle fermée
60 1.5
Route
Voiture
40 1
20 0.5
Position (m)
Position (m)
0 0
-20 -0.5
-40 -1
-60 -1.5
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.60 – Résultats du système en boucle fermée avec entrée sinusoïdale - compensation
PID
On observe que la voiture suit la route sinusoïdale avec un écart variant de 1 à 1.5 [m], ce
qui semble acceptable.
178
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
acceptable ?
Oui, le modèle corrige continuellement l’angle de braquage β des roues avant comme dans
le cas réel de la conduite automobile (angle du volant). Cela s’explique par le fait que
les roues arrière ne glissent pas latéralement. Elles agissent comme un pivot stable en
mouvement vers l’avant.
tion ?
179
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
En effet, la dynamique du module doit être tenue en compte dans le développement d’un
système de vol. Cependant, la mise en équation complète de la dynamique du module (3D)
nécessite la solution de plusieurs équations lorsque l’angle du moteur raptor β (angle entre
la direction de l’axe du moteur et l’axe du module SN5), varie librement dans toutes les
directions.
De plus, les effets du vent produisent des forces latérales V qui modifient la trajectoire
du module ce qui oblige à corriger dynamiquement l’angle β. Le pilotage efficace du mo-
dule ressemble à celui d’un hélicoptère, mais l’utilisation d’un système automatique sera
nécessaire compte tenu de la dimension importante du module et de la visibilité restreinte
du pilote à l’atterrissage. Cinq variables de sortie sont importantes lors du pilotage soient
l’altitude du module z, la distance latérale parcourue x, l’inclinaison θ ainsi que les vitesses
au sol à l’atterrissage vx et vz (doivent être près de zéro au moment de l’atterrissage).
180
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
ѳ‒ ѳ+
V
CM
H L
Moteur Raptor
F
Axe module g
β+ β‒
181
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Variables de sorties :
— z : Altidude ;
— x : Distance latérale ;
— θ : Inclinaison du module ;
— vx et vz : Vitesses en direction latérale et verticale.
On pose les hypothèses simplificatrices suivantes :
2. F est variable ;
182
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Mouvement en x
Faisons la sommation des forces en x :
X
Fx = mẍ = F sin (θ + β) + V (2.1)
cos θ ∼
=1 (2.3)
cos β ∼
=1 (2.4)
sin θ ∼
=θ (2.5)
sin β ∼
=β (2.6)
Ainsi,
Fx = mv̇x ∼
X
= Fθ + Fβ + V (2.7)
Fθ Fβ V
v̇x ∼
= + + (2.8)
m m m
Mouvement en z
Faisons la sommation des forces en z :
X
Fz = mz̈ = F cos (θ + β) − mg (2.9)
= F cos (| θ + β |) − mg (2.10)
183
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Ainsi,
Fz = mz̈ ∼
X
= F [1 − sin (θ + β)] − mg (2.13)
∼
= F [1 − sin θ cos β + cos θ sin β] − mg (2.14)
F [1 − θ − β]
v̇z ∼
= −g (2.15)
m
Mouvement de rotation ω
Faisons la sommation des moments autour du centre de masse CM :
X
MCM = I θ̈ = −L sin βF (2.16)
−LβF
ω̇ = (2.17)
I
En posant que la masse est constante pour un court vol, alors ṁ = 0. On peut écrire
l’équation d’état suivante :
184
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
0 1 0 0 0 0 x 0 0 0 0
x
F F 1
v 0
x 0 0 0 0 v 0
x 0 F
m
m m
z 0 0 0 1 0 0 z 0 0 0 0 β
= + (2.19)
−F
vz 0 0 0 0
v 0
0 z 0 −1 0
g
m
θ θ 0 0 0 0 V
0 0 0 0 0 1
−LF
ω 0 0 0 0 0 0 ω 0 0 0
I
F
a=
m
1 −LF
b1 = b2 =
m I
On obtient,
˙
x 0 1 0 0 0 0 x 0 0 00
v 0 0 0 0 a 0 vx 0 a 0 b1
F
x
z 0 0 0 1 0 0 z 0 0 0 0 β
= + (2.20)
vz 0
0 0 0 −a 0
vz 0
0 −1 0
g
θ 0 0 0 0 0 1 θ 0 0 0 0 V
ω 0 0 0 0 0 0 ω 0 b2 0 0
185
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−1
s 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
0 s 0 0 0 0 0 0 0 0 a 0
0 0 s 0 0 0 0 0 0 1 0 0
Φ(s) =
−
(2.22)
0
0 0 s 0 0 0
0 0 0 −a 0
0 0 0 0 s 0 0 0 0 0 0 1
0 0 0 0 0 s 0 0 0 0 0 0
1 1 a a
0 0
s
s2 s3 s4
0 1 a a
0 0
s s2 s3
1 1 −a −a
0 0
s s2 s3 4
s
Φ(s) = (2.23)
−a −a
0 1
0 0
s s2 s3
0 1 1
0 0 0 2
s s
1
0 0 0 0 0
s
186
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
z(s).
Position x(s)
L’expression de la position en x est donnée par :
Avec des conditions initiales nulles et en posant Cx = 1 0 0 0 0 0 , on obtient :
a ab2 b1 V
x(s) = + β+ (2.25)
s2 s4 s2
Position z(s)
L’expression de la position en z est donnée par :
Avec des conditions initiales nulles et en posant Cz = 0 0 1 0 0 0 , on obtient :
b1 F a ab2 g
z(s) = 2 − 2
− 4 β− (2.27)
s s s s2
187
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le terme en s4 implique une dérivée de quatrième ordre. Pour une première analyse, le
terme peut être négligé, on obtient :
1
z(s) ' b1 F − aβ − g (2.28)
s2
Alors,
F 1 V 1
x(s) = β + (2.29)
m s2 m s2
F F 1
z(s) ' − β−g 2 (2.30)
m m s
Position x(t)
Étant donné que β ∼
= 0 et V = 0, alors x(t) ∼
= 0, c’est-à-dire qu’on n’a pas de déplacement
latéral en x.
Position z(t)
On a :
F F 1
z(s) ' − β−g (2.31)
m m s2
188
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Avec β ∼
= 0, on peut réduire l’expression à :
F 1
z(s) ' −g (2.32)
m s2
F e−10s 1 − e−10s
F
L {F u−1 (t)} − L {F u−1 (t)(t − 10)} = − =F (2.33)
s s s
g
L {g(t)} = (2.34)
s
On trouve,
1 − e−10s
F g 1
z(s) = − (2.35)
m s s s2
On obtient :
F 2 g 2 F
z(t) = t − t − (t − 10)2 u(t − 10) (2.37)
2m 2 2m
F g
z(10) = 102 − 102 − 0 = h1 = 49.5 [m] (2.38)
2m 2
189
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
dz(10) F · 10
= − g · 10 = 9.9 [m/s] (2.39)
dt m
Ek = Ep (2.40)
1 2
mv = mgh2 (2.41)
2 z
h2 = 4.995 [m] (2.42)
Alors,
Altitude du module
60
X 11
50
Y 54.49
40
Altitude (m)
30 Arrêt du moteur
20
10
0
0 5 10 15
Temps (s)
190
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Il propose :
vz = Cte−kt (2.44)
X
Fz = mv˙z = m(Ce−kt )(1 − kt) = F (t) − mg (2.45)
= m(C + g) (2.48)
C>0 (2.49)
191
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons la forme de C :
C = αg (2.50)
Avec,
α>0 (2.51)
On trouve donc :
X
Fz = mz̈ = F − mg = αgm(1 − kt)e−kt (2.52)
192
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
En essayant différentes valeurs de k, on trouve que pour une valeur de k = 0.255, l’altitude
se stabilise à 150 [m] et avec une vitesse près de 0 [m/s] après 25 [s].
Altitude du module en boucle ouverte (analytique Vitesse verticale du module en boucle ouverte (analytique)
250 20
k = 0.2
k = 0.2 18 k = 0.255
k = 0.255 k = 0.3
200 k = 0.3 16
14
Vitesse (m/s)
150 12
Altitude (m)
10
100 8
50 4
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (s) Temps (s)
Alors, on pose :
C = 9.81 k = 0.255
Alors on obtient :
193
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
0.8
% de la force maximale du moteur
0.75
0.7
0.65
0.6
0.55
0.5
0.45
0.4
0.35
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (s)
Figure 2.64 – Courbe de la force F(t) en pourcentage de la force maximale du moteur raptor
Afin d’automatiser l’altitude atteinte par le module SN5, il propose un schéma de régula-
tion avec une compensation PI pour la correction de la poussée F . Le schéma de régulation
est le suivant (β = 0, mouvement vertical seulement) avec :
1
G1 = k − (2.60)
τs
1
G2 = (2.61)
ms2
194
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−g(s)m
zR (s) z(s)
- G1 (s) G2 (s)
zR (s)G1 G2
z1 (s) = (2.62)
1 + G1 G2
−g(s)mG2
z2 (s) = (2.63)
1 + G1 G2
G2
z(s) = z1 + z2 = [zR (s)G1 − g(s)m] (2.64)
1 + G1 G2
En remplaçant G1 et G2 , on obtient :
1
ms 2 1
z(s) = zR (s) k − − g(s)m (2.65)
1 1 τs
1+ k−
τ s ms2
En réarrangeant,
1 1
zR (s) k − − g(s)m
m τs
z(s) = (2.66)
2
1 1
s 1+ k−
τ s ms2
195
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
zR
zR (s) = (2.67)
s
g
g(s) = (2.68)
s
On obtient :
1 zR 1 gm
k− −
m s τs s
z(s) = (2.69)
k 1
s2 + −
m τ ms
On obtient :
kzR zR
− −g
z(s) = m mτ s (2.70)
ks 1
s3 + −
m τm
k z(s) kzR zR
z(s)s3 + z(s)s − = − −g (2.71)
m τm m τ ms
d3 −1 k d −1 z(s) kzR zR
3
L {z(s)} + L {z(s)} − L −1 { } = L −1 { } − L −1 { } − L −1 {g(s)}
dt m dt τm m mτ s
(2.72)
196
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Afin de simplifier l’expression et pour obtenir une équation de départ, considérons le terme
zR
comme étant constant et égal à 0, car zR est constant.
mτ s
On obtient l’équation différentielle suivante :
... k z kzR
z + ż − = −g (2.73)
m τm m
Avec,
— k/m = 0.001 ;
— 1/τ m = 0.0643 ;
— zR = 150u−1 .
Il faut résoudre l’équation suivante :
...
z + 0.001ż − 0.0643z = 0.15 − 9.81 (2.74)
z(t) = C1 e0.4t + C2 e−0.2t cos 0.3477t + C3 e−0.2t sin 0.3477t + 150 (2.75)
197
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
z(0)=0 et z(∞)=150.
Alors,
198
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
200 C3 = 150
150
Altitude (m)
100
50
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (s)
Avec,
1
−k +
G1 = τ s + mg (2.81)
(zR − z)
199
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
À partir de la boucle, on sait que la sortie de G1 est F . Alors, en reprenant la somme des
forces en z, on peut écrire :
X
Fz = mz̈ = F − mg (2.82)
F
z̈ = −g (2.83)
m
zR z
−kzR + kz + − + mg
z̈ = τs τs −g (2.84)
m
kzR kz zR z
z̈ = − + + − (2.85)
m m τ ms τ ms
kz z kzR zR
z̈ − + =− + (2.86)
m τ ms m τ ms
t t
d2 −1
Z Z
k 1 k 1
L {z(s)} − L −1 {z(s)} L −1
{z(s)} = − L −1 {zR } + L −1 {zR }
dt m τm 0 m mτ 0
(2.87)
... k z
z − ż + =0 (2.88)
m mτ
200
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Avec,
— k/m = 0.001 ;
— 1/τ m = 0.008 ;
— zR = 0.
On trouve :
...
z − 0.001ż + 0.008z = 0 (2.89)
z(∞) = 0 = 0 + C2 ∞ + C3 ∞ (2.91)
C2 ∞
=− (2.92)
C3 ∞
On obtient une indétermination qu’on ne peut pas résoudre. Afin de simplifier, posons
C2 = 0, on obtient :
0
z(∞) = 0 = C3 ∞ → C3 = =0 (2.93)
∞
201
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Finalement, on obtient :
100
Altitude (m)
50
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (s)
202
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
160
140
120
Altitude (m)
100
80
60
40
20
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps (s)
203
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
En modifiant les valeurs de références du fichier Excel par celle du tableau suivant, on
obtient un résultat satisfaisant des quatre critères, soit la distance de 200 [m], les deux
vitesses (x et z) et l’angle θ du module près de zéro.
204
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Vitesse en x Vitesse en z
11,00 50,00
40,00
9,00
30,00
7,00 20,00
Vitesse (m/s)
Vitesse (m/s)
10,00
5,00
0,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
3,00 -10,00
-20,00
1,00
-30,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
-1,00 -40,00
Temps (s) Temps (s)
0,08
0,005 0,06
0,04
Inclinaison θ (rad)
β moteur (rad)
0,000 0,02
0 10 20 30 40 50
0,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
-0,005 -0,02
-0,04
-0,010 -0,06
-0,08
-0,015 -0,10
Temps (s) Temps (s)
200,00
Déplacement (m)
150,00
100,00
50,00
0,00
0 10 20 30 40 50
Temps (s)
(e) Déplacement
205
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Trajectoire du module
250,00
200,00
Altitude z (m)
150,00
100,00 β θ
50,00
0,00
0 50 100 150 200
Déplacement x (m)
2.9.19 Le vol d’un module habité du type SNX proche d’un astre
Non, le pilote aura une visibilité très limitée du sol ainsi qu’une masse variable dans le
temps. Une assistance automatique sera nécessaire.
206
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Un ingénieur dans le domaine des matériaux a le mandat d’étudier les mécanismes en jeu
lors du saut à la perche dans le but d’optimiser les sauts des athlètes.
Pour réaliser le premier modèle simple, il propose de modéliser les aspects de l’énergie lors
du saut avec une masse ponctuelle m (celle du sauteur). La figure suivante présente le
premier modèle.
207
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
FS v1
FK μ
l (xp, yp)
zB
H ρ
Fg π/
2
өo γ
B ρ o
208
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
vo
m
l
H
өo
o
H
θ0 = sin−1 (2.1)
L
vi
m
l
H
өo
o
209
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1
EP = Kp ∆z 2 (2.3)
2
1
EK = mv 2 (2.4)
2
1 1 1
Kp (zA − zB )2 + mvi2 = mvo2 (2.5)
2 2 2
m 2
r
ZB = L − (v − vi2 ) (2.6)
Kp o
Équation de position θ
θ̇ = ω (2.7)
210
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
X
MO = Iα = −zFg cos θ − Fk z sin θ (2.8)
Avec,
I = mz 2 (2.9)
Fg = mg (2.10)
Fk = Kp (z0 − z) (2.11)
On obtient alors :
−g Kp
ω̇ = cos θ − (L − z) sin θ (2.12)
z mz
Équation de position z
ż = vz (2.13)
Équation de vitesse vz
Faisons la sommation des forces en z :
X
Fz = maz = −mg sin θ + Kp (z0 − z) (2.14)
Kp
v̇z = −g sin θ + (L − z) (2.15)
m
211
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
z = f (θ) (2.16)
Selon le modèle, on a :
βR = L (2.17)
β + 2ρ = π (2.18)
π π
θ+ +ρ=π →ρ= −θ (2.19)
2 2
π
β =π−2 −θ (2.20)
2
β = 2θ (2.21)
L
R= (2.22)
2θ
212
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
z R sin β
= →z=R (2.23)
sin β sin ρ sin ρ
L sin 2θ L 2 sin θ cos θ
z= π = (2.24)
2θ sin −θ 2θ cos θ
2
L
z= sin θ (2.25)
θ
x = −z cos θ (2.26)
y = z sin θ (2.27)
ө
L
m (xp, yp)
Δε y/
2
x x/
2 o
2
L z 2
≈ + ∆ε2 (2.28)
2 2
r
L2 z 2
∆ε ≈ − (2.29)
4 4
213
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Avec,
∆x
= sin θ (2.30)
∆ε
∆y
= cos θ (2.31)
∆ε
Alors,
x
xp ≈ + ∆ε sin θ (2.32)
2
y
yp ≈ + ∆ε cos θ (2.33)
2
214
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
saut.
C hmusculaire
hmax
A B hsaut (HD)
vxo HC
m HB
HA
1 2 1 1
mv0 + mgHA = mz 2 ω 2 + Kp (L − HB )2 + mgHB (2.34)
2 2 2
215
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Si hc ≈ L et vc = 0, on obtient :
Alors,
1 mv02 v2
hmax − hperchiste = = 0 (2.38)
2 mg 2g
v02
hmax = + hperchiste (2.39)
2g
216
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Fb , vb
vp
δ (x, y) (x’, y’)
α
o (x0, y0)
Ho
o’
xp
mvb
Fb = (2.40)
∆t
Fb ∆t
v0 = vp cos (δ − α) + pour δ > α (2.41)
m
217
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
x = v0 t cos α (2.42)
1
y = − gt2 + v0 t sin α + Ho (2.43)
2
x0 = v0 t cos α + xp (2.44)
y0 = y (2.45)
temps.
218
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Les résultats sont obtenus à partir du fichier Excel disponible. À titre comparatif, voici
aussi les résultats obtenus par Morlier [21].
Hauteur (m)
Hauteur (m)
4 Perche 0,75 s
4.00
3
3.00
2
2.00
1 1.00
0.00
0
-6.00 -5.00 -4.00 -3.00 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00
-6,00 -5,00 -4,00 -3,00 -2,00 -1,00 0,00 1,00
Distance (m) Distance (m)
3 000 3 000
Énergie totale Morlier 1999
Énergie (J)
Énergie (J)
1 000 1 000
500 500
0 0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
Temps du saut (s) Temps du saut (s)
(c) Évolution des énergies durant le saut (d) Évolution des énergies durant le saut
On observe que les résultats prédits par le modèle se comparent relativement bien avec
ceux de Morlier.
219
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
L’optimisation de la hauteur d’un saut dépend de plusieurs paramètres que le sauteur doit
parfaitement synchroniser. Selon le modèle, les principaux paramètres du saut sont :
— v0 : La vitesse à la course du sauteur ;
— Fs : la force d’impulsion des jambes lors du saut ;
— ∆ts : Le temps d’impulsion de la force des jambes ;
— FB : La force d’impulsion des bras sur la perche à la fin du saut ;
— ∆tB : Le temps d’impulsion de la force des bras.
Tous les paramètres ci-haut sont importants, mais la force d’impulsion des bras sur la barre
à la fin du saut semble de première importance, car elle permet de propulser le sauteur
dans une deuxième phase au-dessus de la perche. En choisissant FB = 1000 [N], on obtient
la trajectoire suivante :
220
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Perche 0,5 s
5.00
Hauteur (m)
Perche 0,75 s
4.00
3.00
2.00
1.00
0.00
-6.00 -5.00 -4.00 -3.00 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00
Distance (m)
221
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Circuit hydraulique
Circuit électrique
Maître cylindre
et groupe hydraulique
Pédale de frein
Calculateur
Capteur
de vitesse de roue
Système ABS
ABS
222
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le système de freinage ABS d’une voiture fait appel aux lois de Newton, les lois du rou-
lement et du frottement mécanique ainsi qu’à l’hydraulique. La figure suivante montre le
circuit hydraulique typique d’un système de freinage antiblocage.
La pression de freinage P est exercée par la pédale vers le maître cylindre du groupe
hydraulique et transmise vers les quatre étriers qui à leur tour transmettent la pression
aux plaquettes de frottement vers les disques, ce qui a pour effet de freiner la voiture avec
le moment de freinage Mf . Le capteur de vitesse est utilisé pour déterminer si une roue
est immobilisée ou non (système antiblocage).
Étrier
Disque
Rotation
Dd Mf
Translation
R
F N
b
223
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
2. Le moment de freinage Mf est appliqué sur une seule roue (1/4 de la masse).
5. Le mouvement étudié est celui du freinage du véhicule Audi qui est à la vitesse v0 .
6. À t = 0, v = v0 , x = 0.
Pour réaliser le premier modèle simple, il propose d’utiliser les données techniques du VUS
Audi e-tron (véhicule électrique). Les données disponibles et estimées sont résumées dans
le tableau suivant :
Tableau 2.7 – Résumé des données disponibles pour le système de freinage antiblocage pour la
voiture Audi e-tron
224
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons :
— Le vecteur d’entrée est : u = [β, µR ]T
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x β
= [A] + [B] (2.1)
v v µR
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.2)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en x :
X
Fx = mt ax = −F (2.3)
X
Mθ = Iα = −Mf − N b + F R (2.4)
225
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Avec :
— ax = αR ;
— µR = b/R ;
— I = Id + IR = md Rd2 + mR R2 ;
— N = mt g = (mv + mR + md )g
— Mf = βµd Rd APmax .
En injectant l’équation (2.3) dans la sommation des moments, on peut simplifier comme
suit :
X
Mθ = Iα = −Mf − N b − (mt αR)R (2.5)
I + mt R2 α = −Mf − N µR R (2.6)
−Mf − N µR R
α= (2.7)
I + mt R2
−Mf R − N µR R2 −(βµd Rd APmax )R − mt gµR R2
v̇x = = (2.8)
I + mt R 2 I + mt R2
˙
x 0 1 x 0 0 β
= + (2.9)
v 0 0 v b1 b2 µR
226
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (2.11)
0 1 0 0
1 1
s s2
Φ(s) = (2.12)
1
0
s
Commençons avec les fonctions de transfert en position, celles-ci sont obtenues par :
G(s) = C1 ΦB (2.13)
1 1
0 0
s s2
G(s) = 1 0 (2.14)
1 b b
0 1 2
s
On obtient :
x(s) b1
G1 (s) = = 2 (2.15)
β(s) s
x(s) b2
G2 (s) = = 2 (2.16)
µR (s) s
227
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
|sI − A| = 0 (2.17)
(2.18)
On obtient :
s2 = 0 (2.19)
Posons :
— β(t) = βu−1 (t) ;
— µR (t) = µR u−1 (t).
Avec u−1 (t) la fonction échelon. Alors, dans le domaine s, on obtient :
β
β(s) = (2.20)
s
µR
µR (s) = (2.21)
s
228
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le véhicule est à l’origine à t = 0 avec une vitesse initiale v0 , on peut donc écrire :
1 1
β
0 0 0
s s2
x(s) = 1 0 + µs (2.23)
1 v0 b1 b2
R
0 s
s
v0 b1 β b2 µR
x(s) = + 3 + 3 (2.24)
s2 s s
(b1 β + b2 µR )t2
x(t) = L −1 {x(s)} = v0 t + (2.25)
2
229
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Posons :
— β(t) = 0.9u−1 (t) ;
— µR (t) = 0.015R u−1 (t) ;
— Une vitesse initiale de 100 [km/h] (27.8 [m/s]).
Évolution de la position du véhicule Évolution de la vitesse du véhicule en boucle ouverte
80 30
70
X 5.08 25
Y 70.86
60
20
50
Vitesse (m/s)
Position (m)
40 15
30
10
20
5
10
0 0
0 1 2 3 4 5 0 1 2 3 4 5
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.81 – Simulation en boucle ouverte du véhicule lors du freinage sans glissement
Il suffit de déterminer le temps pour que la vitesse selon l’équation (2.26) soit nulle et
injecter celui-ci dans l’équation de position (2.25). Après résolution, on obtient une distance
de freinage de 70.86 [m] en 5.1 [s].
230
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
ω=0
x
N
Ff
˙
x x
= [A] + [B]µf (2.27)
v v
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.28)
231
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces en x :
X
Fx = mt ax = −FR = −N µf = −mt gµf (2.29)
˙
x 0 1 x 0
= + µf (2.31)
v 0 0 v −g
Posons que l’entrée est : µf = µf u−1 (t). Avec u−1 (t) la fonction échelon. Alors, dans le
domaine s, on obtient :
µf
µf (s) = (2.32)
s
232
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
gµf t2
x(t) = L −1 {x(s)} = x0 + v0 t − (2.36)
2
tableau ci-bas.
233
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
80
X 6.329 25
70 Y 80.06
60 20
Vitesse (m/s)
Position (m)
50
15
40
30 10
20
5
10
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (s) Temps (s)
70 70
60 60
50
Vitesse (rad/s)
50
Position (rad)
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (s) Temps (s)
-2
-4
Accélération (rad/s2)
-6
-8
-10
-12
-14
-16
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (s)
234
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
tème bouclé).
v − ωR R
G= (2.38)
v
235
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
il est difficile de bien doser la force de freinage pour éviter le glissement. Dans ce cas
c’est le système ABS qui prend le contrôle pour le freinage par le calcul du glissement G
(idéalement autour de 0.2).
Plusieurs stratégies peuvent être envisagées pour le freinage ABS. La stratégie est l’idée
(mentale) que le conducteur se fait de la distance de freinage qu’il veut réaliser dans un
temps de freinage (tf ). Cette boucle fonctionne avec une condition logique de détection
du glissement pour actionner ou non la pompe hydraulique. C’est un contrôle typique dit
« bang-bang » (soit ouvert ou fermé).
236
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
µf (s)
F rottement Gf (s)
vs (s)
µR (s)
Gµ (s) 1 1
R R
Roulement
vs (s) e β
1 ωR (s) ω(s)
- Gc (s) Gβ (s)
R
Roulement
Avec,
1
— Gc = k1 +
τi s
— v(t) = (−v0 /tf )t + v0
— Gβ = b1 /s
— Gµ = b2 /s
— Gf = −g/s
Ainsi que les conditions de roulement :
— Roulement : Mf < F R (µf = 0) ;
— Glissement : MF > F R (µR = β = 0).
237
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Gc Gβ Gµ
ω(s) = ωR (s) + µR (s) (2.39)
1 + Gc Gβ R
Gc Gβ k1 bs s + b1 /τ
H(s) = = 2 (2.40)
1 + Gc Gβ s + k1 b1 s + b1 /τ
v(t) v0
ωR (t) = =− t + v0 (2.41)
R Rtf
v0 v0
ωR (s) = L {ωR (t)} = − 2
+ (2.42)
Rtf s s
Avec (2.39) :
k1 bs s + b1 /τ v0 v0 Gµ µR
ω(s) = 2
− 2
+ + (2.43)
s + k1 b1 s + b1 /τ Rtf s s R s
238
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
v0 t(v0 − b2 µR tf )
ω(t) = L −1 {ω(s)} = −
R Rtf
r !
b1 (b1 k12 τ − 4) t
b1 k1 t r !! √ sinh τ 2
v0 − b1 (b1 k12 τ − 4) t (b1 k1 tf + 2) τ
− e 2 cosh − p
R τ 2 tf b1 (b1 k12 τ − 4
(2.44)
Poser que la pompe hydraulique produit un freinage à chaque cycle exprimé comme :
239
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La condition pour passer du mode roulement au mode glissement est F > Ff . La période
de glissement est fixée à 0.02 [s].
Évolution de la vitesse
28,0
Numérique SANS ABS (beta = 0,315)
Numérique AVEC ABS (dt = 0,005 et delta = 7,9)
27,8
Numérique AVEC ABS (dt = 0,01 et delta = 3,95)
Numérique AVEC ABS (dt = 0,015 et delta = 2,635)
27,6
Vitesse (m/s)
27,4
27,2
27,0
26,8
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Temps (s)
Figure 2.85 – Simulation en boucle fermée de la vitesse avec système de freins ABS
240
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1 000
0,7
Fraction de β (-)
0,6
800
Force (N)
0,5
600
0,4
0,3 400
0,2
200
0,1
0,0 0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50
Temps (s) Temps (s)
0,6
Position (m)
50,0 8
0,5
40,0
0,4 6
30,0
0,3
4
20,0
0,2
10,0 0,1 2
0,0 0,0
0
0,00
0,02
0,04
0,06
0,08
0,10
0,12
0,14
0,16
0,18
0,20
0,22
0,24
0,26
0,28
0,30
0,32
0,34
0,36
0,38
0,40
0,42
0,44
0,46
0,48
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.86 – Simulation en boucle fermée du freinage avec système de freins ABS
241
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
2.11.16 Une étude est faite afin de connaître les effets du cycle de
δ dt (échantillonnage)
7.9 [s-1 ] 0.005 [s]
3.95 [s-1 ] 0.01 [s]
2.635 [s-1 ] 0.015 [s]
En résumé, est-il avantageux d’accélérer les cycles de la pompe hydraulique ? Selon la figure
2.85, on remarque qu’en augmentant le nombre de cycles de la pompe on obtient de plus
petites variations de vitesse. Il est donc avantageux d’augmenter celui-ci afin d’obtenir un
freinage plus en douceur.
242
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
v0 = 0 v (10)
x0 = 0 x (10) R
sol S r S
Un ingénieur a le mandat d’étudier les effets aérodynamiques des ailerons sur la stabilité
en virage des voitures de course. Pour ce faire, il propose d’analyser la question pour un
parcours en ligne droite suivi d’un virage en considérant les principales forces qui agissent
sur la voiture. Le modèle simplifié retenu est l’équation d’état. Le schéma du parcours est
montré à la figure ci-haut. La voiture part du repos pour accélérer pendant 10 [s] pour
ensuite amorcer un virage circulaire avec un rayon de braquage de 1000 [m].
Fai = Ci v 2 ∼
= Ci v̄v (2.1)
243
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
L’équation pour la force de frottement causée par le sol dans la direction du roulement S
est donnée par :
Ff 1 = µs1 N (2.2)
L’équation pour la force de frottement causée par le sol dans la direction perpendiculaire
au roulement R (glissement latéral) est donnée par :
Ff 2 = µs2 N (2.3)
Fa = αFM (2.4)
mv 2
Fc = (2.5)
r
244
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le tableau suivant résume les informations disponibles pour la voiture de course en virage :
lement R.
N N N N
Fa Fa1 Fc Fa0
Ff1 S R Ff2
Fg Fg
245
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
X
FS = mas = Fa − Ff 1 − Fa1 (2.6)
X
FR = maR = FC − Ff 2 (2.9)
mv 2
= − µs2 N (2.10)
r
mv 2
= − µs2 (mg + C0 v 2 ) (2.11)
r
X
FR = 0 (2.12)
v
u µs2 mg
v=u
tm (2.13)
− µs2 C0
r
246
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La condition de glissement latéral pour ne pas avoir de glissement avec l’aileron est donnée
par :
v
u µs2 mg
v≤u
tm (2.14)
− µs2 C0
r
v
u µs2 mg
v>u
tm (2.15)
− µs2 C0
r
Sans aileron :
µs2 mg
s
v> m (2.16)
r
Posons :
— Position x et vitesse v de la voiture comme variables d’état ;
— Le vecteur d’entrée u = (α, µs1 )T .
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x α
= [A] + [B] (2.17)
v v µs1
247
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (2.18)
Équation de vitesse
Reprenons la sommation des forces dans la direction S :
FS = mas ∼
X
= αFM − µs1 N − C1 v̄v (2.19)
αFM C1 v̄v
v̇ ∼
= − µs1 g − (2.20)
m m
˙
x 0 1 x 0 0 α
= C1 v̄ + FM (2.21)
v 0 − v −g µs1
m m
248
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − C1 v̄ (2.23)
0 1 0 −
m
1 1
s C1 v̄
s(s + )
Φ(s) = m (2.24)
0 1
C1 v̄
s+
m
α
α(t) = αu−1 → α(s) = (2.25)
s
µs1
µs1 (t) = µs1 u−1 → µs1 (s) = (2.26)
s
C1 = 1 0 (2.27)
Alors,
FM α
− gµs1
x(s) = C1 ΦBu = m (2.28)
2
C1 v̄
s s+
m
249
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
C1 v̄
− t
FM α m
− gµs1 e − 1
FM α m
− gµs1 t
m
x(t) = L −1 {x(s)} = + (2.29)
C12 v̄ 2
C1 v̄
m m2
250
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
3500 80
X 10
70 Y 64.5
3000
60
2500
Vitesse (m/s)
Position (m)
50
2000
40
1500
30
1000
20
X 10
Y 399.6
500 10
0 0
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50
Temps (s) Temps (s)
Vérifions si cette vitesse dépasse la condition de décrochage avec (2.15) et sans aileron
(2.16).
v
u µs2 mg
vavec aileron > utm = 131.2 [m/s] = 472.3 [km/h] (2.34)
− µs2 C0
r
µs2 mg
s
vsans aileron > m = 79.1 [m/s] = 284.8 [km/h] (2.35)
r
Si le pilote souhaite utiliser le maximum de sa voiture, il lui faudra un aileron pour ne pas
décrocher durant un virage.
251
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Dans cette situation, il faut ajouter une équation de la somme des moments autour de
la roue extérieure qui permet d’estimer les forces normales Ne et Ni du côté extérieur et
intérieur au virage.
X
MRoue extérieure = Iα = Mcentrifuge − Mgravité (2.36)
252
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
2.13 Le « segway »
C. M.
m
ω
ө
r
a
N
b FR
253
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
254
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
˙
θ
θ
. .
θ θ
E
= [A] + [B] (2.1)
δ δ µR
. .
δ δ
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équations de position θ et δ
dθ
θ̇ = (2.2)
dt
dδ
δ̇ = (2.3)
dt
Équations de vitesse θ̇ et δ̇
Faisons la somme des moments pour le moteur seulement (m = 0) autour de son centre
de rotation.
X
Mo = Is δ̈ + IR θ̈ = KIT − N b (2.4)
Avec,
— IT : Le courant total traversant le moteur ;
— N : La force normale ;
— b = aµR : Friction.
255
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
IT = IE + Ii (2.5)
Où :
— IE : Le courant à l’entrée du système ;
— Ii : Le courant induit par la rotation du moteur.
Ainsi, on obtient :
E−v
Is δ̈ + IR θ̈ = K − N aµR (2.6)
R
Avec,
(2.8)
Alors, on obtient :
KE K 2
Is δ̈ + IR θ̈ = − (θ̇ − δ̇) − N aµR (2.9)
R R
256
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
Le couple total du moteur est réparti entre le rotor et le stator qui est libre de bouger
(δ + , δ − ).
Ainsi,
La répartition est une action-réaction soit 50% de l’énergie cinétique vers le rotor et 50%
de l’énergie vers le stator.
On obtient :
KE K 2
Is δ̈ = −
+ (θ̇ − δ̇) + mgr sin δ (2.12)
2R 2R
KE K 2
IR θ̈ = − (θ̇ − δ̇) − (mR + mS + m)gaµR (2.13)
2R 2R
˙
0 1 0 0 θ 0 0
θ
. K2 2
K . K ag(mR + ms + m)
θ 0 − 0 θ − E
=
2RIR 2RIR +
2RI R I R
δ
0 0 0 1 δ 0
0 µR
. . K
mgr
δ 0 0 0 δ − 0
Is 2RIs
(2.14)
K2 mgr
a1 = a2 =
2RIR Is
K ag(mR + ms + m) K
b1 = b2 = − b3 = −
2RIr IR 2RIS
257
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
On obtient,
˙
θ
0 1 0 0 θ
0 0
. .
θ 0 −a1 0 a1 θ b1 b2 E
= + (2.15)
δ 0 0 0 1 δ 0 0 µ
R
. .
δ 0 0 a2 0 δ b3 0
−1
1 0 0 0 0 1 0 0
0 −a1 0 a1
0 1 0 0
Φ(s) = s − (2.17)
0 0 1 0 0 0
0 1
0 0 0 1 0 0 a2 0
258
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
1 1 a1 a2 a1
s
s(s + a1 ) s(s + a1 )(s2 − a2 ) (s2 − a2 )(s + a1 )
0 1 a1 a2 sa1
s + a1 2
(s − a2 )(s + a1 ) (s2 − a2 )(s + a1 )
Φ(s) = (2.18)
s 1
0 0
2
s − a2 2
s − a2
a2 s
0 0 2
s − a2 s 2 − a2
G2 (s) = θ̇(s)/E(s).
C1 = 1 0 0 0 (2.19)
b1 a1 b 3 b2
Gθ (s) = C1 ΦB = + 3 2
(2.20)
s(s + a1 ) s + s a1 − sa2 − a1 a2 s(s + a1 )
b1 a1 b 3
G1 (s) = + 3 2
(2.21)
s(s + a1 ) s + s a1 − sa2 − a1 a2
C2 = 0 1 0 0 (2.22)
259
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
b1 sa1 b3 b2
Gθ̇ (s) = C2 ΦB = + 3 2
(2.23)
s + a1 s + s a1 − sa2 − a1 a2 s + a1
θ̇(s) b1 sa1 b3
G2 (s) = = + 3 2
(2.24)
E(s) s + a1 s + s a1 − sa2 − a1 a2
Afin de trouver les pôles, il suffit de résoudre l’équation caractéristique, tel que :
|sI − A| = 0 (2.25)
(2.26)
On obtient,
s4 + s3 a1 − s2 a2 − sa1 a2 = 0 (2.27)
p1 = 0 (2.28)
√
p2 = a2 = 22.1 (2.29)
√
p3 = − a2 = −22.1 (2.30)
p4 = 0.968 (2.31)
Deux pôles sont positifs, le système est instable. La compensation active de la position
verticale du bras du segway est nécessaire.
260
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
La stratégie proposée est que l’usager « détecte » s’il penche vers l’avant ou vers l’arrière.
Il fait alors une faible correction volontaire de δ. Il corrige comme suit son impression de
l’orientation du segway :
261
CHAPITRE 2. MODÈLES APPLIQUÉS EN MÉCANIQUE
180
0,14
160
0,12
140
0,10
Position (rad)
120
Position (rad)
100 0,08
80
0,06
60
0,04
40
20 0,02
0 0,00
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps (s) Temps (s)
18
7
16
6
Vitesse avance (km/h)
14
5
Distance (m)
12
10 4
8
3
6
2
4
1
2
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps (s) Temps (s)
262
Chapitre 3
0 x(t) 0
x, v
ө, ω, J Fopposition
0,5 m
ω
F
moteur m
(v, I)
r
Figure 3.1 – Schéma d’une scie circulaire pour la coupe de bois utilisant un moteur à courant
continu
Soit le système mécanique électrique ci-dessus qui représente une scie circulaire pour la
coupe de bois. La scie est actionnée par un moteur électrique. La pièce de bois se déplace
vers la scie à l’aide d’un charriot mobile et de la force F. À t = 0, le système est au repos.
263
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Afin de simplifier le problème, il propose des modèles linéaires pour les moments du sys-
tème. Les moments qui s’appliquent sur la lame lors du fonctionnement sont :
— Melec = aV ;
— Mf rottementtotal = Mcotelame + Mdent + Mmoteur = brx + crv + drω ;
La pièce de bois se déplace vers la scie avec la force F , la force d’opposition exercée par la
lame est :
— Fopposition = µv
Les valeurs des paramètres pour une scie particulière sont :
264
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
θ̇ = ω (3.1)
X
M = Iα = I ω̇ = Melec − Mf rottement (3.2)
ẋ = vx (3.4)
X
F = m · a = F − Fopposition (3.5)
265
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
F µv
v̇ = − (3.6)
m m
vitesse en translation.
Poser :
— x1 = ω, x2 = x, x3 = v ;
— Le vecteur d’entrée u est : [E, F ]T .
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
ω ω
E
(3.7)
x = [A] x + [B]
F
v v
dr br cr
˙
a
− I − I − I ω
ω I 0
E
(3.8)
x = 0 0 1 x + 0 0
1 F
v
µ v 0
0 0 − m
m
266
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
y = C3 x + Du (3.9)
ω
(3.10)
y= 0 0 1 x
v
xi
G(s) = = CΦB (3.11)
u
Alors,
267
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
dr br −cr µ
a1 = − a2 = a3 = − a4 = −
I I I m
a 1
b1 = b2 =
I m
Alors,
1 a2 sa3 + a2
s − a1 s(s − a1 ) s(s − a1 )(s − a4 )
Φ= 1 1
(3.15)
0
s s(s − a4 )
1
0 0
s − a4
0.416
F (s) = (3.16)
s
Alors,
0.416 b2
x(s) = − (3.17)
s2 (s − a4 )
0.416 b2
v(s) = (3.18)
s (s − a4 )
268
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
bois ?
r e
α h
a
Commençons par déterminer la distance totale que doit parcourir le bloc de bois :
r2 + a2 + h2 (3.23)
√
a= 1 − 0.252 = 0.968 [m] (3.24)
Alors,
Le bloc doit donc parcourir 0.532 [m] afin d’être entièrement coupé. Il suffit de résoudre
269
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
l’équation (3.19) afin d’obtenir le temps nécessaire pour couper la pièce de bois. Avec
MATLAB® , on obtient :
0.016
0.6
0.014
0.5 X 33.82
Vitesse du chariot (m/s)
Position du chariot (m)
Y 0.5295 0.012
0.4 0.01
0.3 0.008
0.006
0.2
0.004
0.1
0.002
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (s) Temps (s)
tème bouclé.
270
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
α
ө n
ө n
α L
O'
‒ } P=VI
+
ө, ω
E+
‒
moteur C. C.
O
Soit le système mécanique électrique ci-dessus qui modélise le mouvement d’un capteur
photovoltaïque avec un moteur à courant continu selon l’angle de la position des rayons
du soleil α. Le panneau tourne autour de l’axe OO0 avec l’aide du moteur. À t = 0, le
panneau est au repos (θ = 0).
Kα
P =VI = [W] (3.1)
|θ − α| + 1
mL2
J= [kg·m2 ] (3.2)
3
271
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Poser :
— La position θ = x1 ; la vitesse ω = x2 ;
— L’entrée u est la tension électrique E.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
θ θ
= [A] + [B]E (3.3)
ω ω
272
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position (θ)
θ̇ = ω (3.4)
k1 k2 k1
ω̇ = − ω+ E (3.5)
JR JR
˙
θ 0 1 θ 0
= k1 k2 + k1 E (3.6)
ω 0 − ω
JR JR
y = Cx + Du (3.7)
θ
y= 1 0 (3.8)
ω
273
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
k1 k2 k1
a1 = − b1 =
JR JR
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (3.10)
0 1 0 a1
1 1
Φ(s) = s
s(s − a1 ) (3.11)
1
0
s − a1
G1 (s)=θ(s)/E(s) et G2 (s)=ω(s)/E(s).
b1
s(s − a1 )
G(s) = ΦB = (3.12)
b1
s − a1
Alors,
θ(s) b1
G1 (s) = = (3.13)
E(s) s(s − a1 )
ω(s) b1
G2 (s) = = (3.14)
E(s) s − a1
274
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
et ω(t).
60
E(s) = (3.15)
s
Alors,
60b1
θ(s) = G1 (s)E(s) = (3.16)
s2 (s
− a1 )
60b1
ω(s) = G2 (s)E(s) = (3.17)
s(s − a1 )
1 a1 t
θ(t) = L −1
(3.18)
{θ(s)} = 60b1 e − a 1 t − 1
a21
60b1 a1 t
ω(t) = L −1 {ω(s)} = (e − 1) (3.19)
a1
275
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
0.09
1.4
0.08
1.2
0.07
1
Vitesse (rad/s)
Position (rad)
0.06
0.8 0.05
0.04
0.6
0.03
0.4
0.02
0.2
0.01
0 0
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50
Temps (s) Temps (s)
Une boucle de rétroaction est suggérée pour le contrôle de la position θ du panneau, soit :
α(s) E θ(s)
- B G1 (s)
On obtient :
b1
B
θ(s) BG1 s(s − a1 ) Bb1
G3 (s) = = = = 2 (3.22)
α(s) 1 + BG1 b1 s − sa1 + Bb1
1+B
s(s − a1 )
276
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
π
α(s) = (3.23)
4s
Alors,
Bb1 π/4
θ(s) = G3 (s)α(s) = (3.24)
s(s2 − sa1 + Bb1 )
En dérivant la position angulaire par rapport au temps, on peut obtenir la vitesse angu-
laire :
a1 t √ 2
t a1 − 4 B b 1
π B b1 e 2 sinh
2
ω(t) = θ̇(t) = √ (3.27)
2 a1 2 − 4 B b 1
277
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
1 0.03
0.8 0.02
Vitesse (rad/s)
Position (rad)
X 300
Y 0.7854
0.6 0.01
0.4 0
0.2 -0.01
0 -0.02
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps (s) Temps (s)
Par essais et erreurs, on obtient les résultats suivants avec B = 7.5 [V/rad] :
0.7 8
7
0.6
6
0.5
Vitesse (rad/s)
Position (rad)
5
0.4
4
0.3
3
0.2
2
0.1 1
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps (s) Temps (s)
278
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Anode de carbone C
L
Gaz
(CO2+CO)
V Q L
i
Q m
l T1, C1, m1
m0 v T0
Bain C0
m2=maluminium
Dépôt sur la cathode
Cathode
Figure 3.9 – Schéma simplifié de la cuve d’électrolyse de l’aluminium
Le schéma ci-haut présente les principales variables du modèle dans la zone d’électrolyse
(zone du bain électrolytique liquide à 965 [°C]) sous l’anode. Au début, la concentration
d’alumine est C1 (0) à la température T1 (0).
279
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Sachant que l’équation du bilan d’énergie dans la zone du bain est selon le premier principe
de la thermodynamique :
Avec :
— P : Source d’énergie ;
— Q : Perte d’énergie.
La conservation de la masse repose sur l’équation de réaction globale de production d’alu-
minium liquide par électrolyse suivante. L’aluminium liquide se dépose au fond sur la
cathode :
Avec :
— F : Le rendement de Faraday de la réaction (fraction variant de 0.9 à 0.95 selon les
technologies).
L’équation de conservation de l’alumine est :
280
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
281
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Les pertes thermiques de conduction dans l’anode et dans l’aluminium liquide sont né-
gligées et on considère une température moyenne du bain T1 ainsi qu’une température
moyenne à l’extérieur T0 .
k2 i
2
(3.4)
m1 Cp1 Ṫ1 = k1 li + −Q
l
D’un point de vue thermique, la cuve reçoit le premier terme qui représente les pertes par
effet Joule ainsi que le deuxième terme qui lui représentent les pertes dues au rendement
de Faraday inférieur à 1. Le terme Q est la perte par chaleur sensible et le transport du
bain sous l’anode qui peut être représenté par :
On obtient :
k2 i
2 2
(3.6)
ρb L lCp1 Ṫ1 = k1 li + − ρb lLvCp1 (T1 − T0 )
l
282
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
On considère une concentration moyenne C1 dans le bain liquide ainsi que le bilan massique
donné par :
1.89(8.058iF )
Pr = [kgalumine /jour ] (3.8)
1000
Avec,
— Courant dans l’anode : i [A] ;
— Rendement de Farday : F [-].
La consommation d’alumine par tonne d’aluminium est donnée par :
1890
Consommation = [kgalumine /kgaluminium ] (3.9)
1000
Alors les pertes d’alumine transformée en aluminium métallique sont données par :
1890 8.058iF 1
Pe = = 1.763 · 10−7 iF [kg.A/s] (3.10)
1000 1000 24 [h] · 3600 [s]
283
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Avec ṁ0 le bilan d’alumine qui entre et sort du dessous d’anode et sans être électrolysée
donné par :
On obtient :
ṁ = γ ṁ (3.14)
Finalement, on obtient :
Poser :
— La température T1 et la concentration C1 comme variables d’état ;
T
— Le vecteur d’entrée u = γ ṁ v i2 i/l2
284
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
˙ γ ṁ
T1 T1
v
= [A] + [B] (3.17)
2
C1 C1 i
2
i/l
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de température
Reprenons le bilan énergétique :
k2 i
2 2
(3.18)
ρb L lCp1 Ṫ1 = k1 li + − ρb lLvCp1 (T1 − T0 )
l
σ
R = k1 l = l (3.20)
A
Alors,
σl 2
k1 li2 = i (3.21)
L2
285
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Avec la résistivité électrique du bain (ions des sels fondus qui conduisent le courant) σ =
3.7 · 10−3 [Ω.m]. On remplace dans (3.18) :
σl 2 k2 i
2
ρb L lCp1 Ṫ1 = i + − ρb lLvCp1 (T1 − T0 ) (3.22)
L2 l
On isole Ṫ1 :
σ k2 i v v
Ṫ1 = i2
+ − T1 + T0 (3.23)
ρb L4 Cp1 ρb L2 Cp1 l2 L L
v∼
= v̄ (3.24)
σ k2 i v̄ v
Ṫ1 = 4
2
i + 2 2
− T1 + T0 (3.25)
ρb L Cp1 ρb L Cp1 l L L
Équation de la concentration
Reprenons le bilan massique :
On isole Ċ1 :
286
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
v̄ T0 σ k2
a1 = − b1 = b2 = b3 =
L L ρb L4 Cp1 ρb L2 Cp1
γ ṁ
˙
T1 a1 0 T1 0 b1 b2 b3 v
= + (3.29)
2
C1 0 0 C1 b4 b5 0 b6 i
2
i/l
287
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
−1
1 0 a1 0
Φ(s) = s − (3.31)
0 1 0 0
1
0
(s − a1 )
Φ(s) = (3.32)
1
0
s
C1 = 1 0 (3.33)
0.092
v(s) = (3.34)
s
2
10000
i2 (s) = (3.35)
s
i 10000
(s) = (3.36)
l2 0.042 s
288
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Alors,
Évolution de la température de la cuve sous l'anode Évolution de la température de la cuve sous l'anode
965 1000
900
964.9995
800
964.999 700
Température (degC)
Température (degC)
600
964.9985
500
964.998
400
964.9975 300
200
964.997
100
964.9965 0
0 20 40 60 80 100 0 5 10 15 20 25
Temps (s) Temps (h)
289
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
C2 = 0 1 (3.39)
1.6733 · 10−3
γ ṁ(s) = (3.40)
s
Alors,
C1 (0) b4 γ̄ ṁ + b5 v̄ b6 i
C1 (s) = C2 Φ(Ci (0) + Bu) = + + ¯l2 s2 (3.41)
s s2
b6 i
C1 (t) = L −1
{C1 (s)} = C1 (0) + t b4 γ̄ ṁ + b5 v̄ + ¯2 (3.42)
l
(C̄1 − C̄0 ) ∼ ∆C ∼
b5 = − = =0 (3.43)
L L
290
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
On obtient :
b6 i
C1 (t) = C1 (0) + t b4 γ̄ ṁ + ¯2 (3.44)
l
Évolution de la concentration d'alumine dans le bain Évolution de la concentration d'alumine dans le bain
0.05 0.06
0.0499998
0.05
0.0499996
Concentration (kgalumine/kgbain )
Concentration (kgalumine/kgbain )
0.0499994
0.04
0.0499992
0.049999 0.03
0.0499988
0.02
0.0499986
0.0499984
0.01
0.0499982
0.049998 0
0 20 40 60 80 100 0 5 10 15 20 25
Temps (s) Temps (h)
291
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Supposons le cas idéal où la concentration est constante. Alors la variation de celle-ci est
nulle :
b6 i −b6 i
Ċ1 (t) = 0 = b4 γ̄ ṁ + ¯2 → ṁ = ¯2 = 1.674 · 10−3 [kgalumine /s] (3.45)
l l b4
1000
Paluminium = 144.71 · = 76.6 [kgaluminium ] (3.47)
1890
292
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
2. Une croisière à vitesse constante de 100 [km/h] pendant 273.5 [s] avec le moteur à
combustion (distance parcourue 7.6 [km]) ;
3. Une croisière à vitesse constante de 100 [km/h] pendant 100 [s] avec le moteur
électrique (distance parcourue 2.8 [km]) ;
β̇ = k1 (1 − β)Fec (3.1)
β̇ = k2 v (3.2)
293
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Fc = αFm (3.4)
Ff = b v (3.8)
294
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Les données disponibles pour la voiture hybride sont résumées dans le tableau suivant :
Poser :
— La position x, la vitesse v et le niveau de charge de la batterie β comme variables
d’états.
— Le vecteur d’entrée u = α.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x
(3.9)
v = [A] v + [B]α
β β
295
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (3.10)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces :
X
F = m · a = Fc − Fec − Ff (3.11)
(1 − e)αFm bv
v̇ = − (3.13)
m m
β̇ = k1 (1 − β)Fec (3.14)
= k1 (1 − β)eαFm (3.15)
296
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
˙
x 0 1 0 x 0
v = 0 − b (1 − e)Fm
(3.18)
0 v +
α
m
m
β 0 0 −k1 eᾱFm β k1 eFm
b
a1 = − a2 = −k1 eᾱFm
m
(1 − e)Fm
b1 = b2 = k1 eFm
m
On obtient :
˙
x 0 1 0 x 0
(3.19)
v = 0 a 0 v + b α
1 1
β 0 0 a2 β b2
Équation de position
ẋ = v (3.20)
297
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces :
X
F = m · a = Fed − Ff (3.21)
= αFem − bv (3.22)
αFem b v
v̇ = − (3.23)
m m
˙
x 0 1 0 x 0
v = 0 − b 0 v + Fem α (3.25)
m m
β 0 0 0 β −k3 Fem
Fem
b3 = b4 = −k3 Fem
m
298
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
On obtient :
˙
x 0 1 0 x 0
(3.26)
v = 0 a 0 v + b α
1 3
β 0 0 0 β b4
Équation de position
ẋ = v (3.27)
Équation de vitesse
Faisons la sommation des forces :
X
F = m · a = −Ff reinage − Ff (3.28)
Ff reinage = k4 v (3.29)
k4 v bv −(k4 + b)
v̇ = − − = (3.30)
m m m
299
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
β̇ = k2 v (3.31)
˙
x 0 1 0 x
v = 0 − (k4 + b) 0 v (3.32)
m
β 0 k2 0 β
(k4 + b)
a3 = − a4 = k2
m
On obtient :
˙
x 0 1 0 x
(3.33)
v = 0 a 0 v
3
β 0 a4 0 β
300
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
−1
1 0 0 0 1 0
(3.35)
Φ1 (s) = s 0 1 0 − 0 a 0
1
0 0 1 0 0 a2
1 1
0
s s(s − a1 )
1
Φ1 (s) = 0 0 (3.36)
(s − a1 )
1
0 0
(s − a2 )
−1
1 0 0 0 1 0
(3.37)
s 0 1 0 − 0 a1 0
Φ2 (s) =
0 0 1 0 0 0
1 1
0
s s(s − a1 )
1
Φ2 (s) = 0 (3.38)
0
(s − a1 )
1
0 0
s
301
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
−1
1 0 0 0 1 0
(3.39)
Φ3 (s) = s 0 1 0 − 0 a 0
3
0 0 1 0 a4 0
1 1
0
s s(s − a3 )
1
Φ3 (s) = 0 0 (3.40)
(s − a3 )
a4 1
0
s(s − a3 ) s
Poser :
— Parcours 1 : α1 (t) = 0.7473u−1 ;
— Parcours 2 : α2 (t) = 0.4115u−1 ;
— Parcours 3 : α3 (t) = 0.4115u−1 ;
— Parcours 4 : α4 (t) = 0.
En appliquant la transformée de Laplace, on obtient les entrées suivantes :
α1 0.7473
α1 (s) = L {α1 (t)} = = (3.41)
s s
α2 0.4115
α2 (s) = L {α2 (t)} = = (3.42)
s s
α3 0.4115
α3 (s) = L {α3 (t)} = = (3.43)
s s
α4
α4 (s) = L {α4 (t)} = =0 (3.44)
s
302
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Parcours 1 : 0 à 20 [s].
Commençons par poser les vecteurs d’observation de la position, de la vitesse et du niveau
de charge :
C1 = 1 0 0 (3.45)
C2 = 0 1 0 (3.46)
C3 = 0 0 1 (3.47)
Avec des conditions initiales nulles les expressions de la position, de la vitesse et du niveau
de charge dans le domaine s s’obtiennent avec :
α 1 b1
x1 (s) = C1 Φ1 Bα1 (s) = (3.48)
s2 (s− a1 )
α 1 b1
v1 (s) = C2 Φ1 Bα1 (s) = (3.49)
s (s − a1 )
α 1 b2
β1 (s) = C3 Φ1 Bα1 (s) = (3.50)
s (s − a2 )
α1 b1 (ea1 t − 1) α1 b1 t
x1 (t) = − (3.51)
a21 a1
α1 b1 (ea1 t − 1)
v1 (t) = (3.52)
a1
α1 b2 (ea1 t − 1)
β1 (t) = (3.53)
a2
303
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
x1 (20) v1 (20) α 2 b1
x2 (s) = C1 Φ1 (xi (0) + Bα2 (s)) = + + 2 (3.54)
s s(s − a1 ) s (s − a1 )
v1 (20) α 2 b1
v2 (s) = C2 Φ1 (xi (0) + Bα2 (s)) = + (3.55)
s − a1 s(s − a1 )
β1 (20) α2 b2
β2 (s) = C3 Φ1 (xi (0) + Bα2 (s)) = + (3.56)
s − a2 s(s − a2 )
x2 (273.5) v2 (273.5) α 3 b3
x3 (s) = C1 Φ2 (xi (0) + Bα3 (s)) = + + 2 (3.60)
s s(s − a1 ) s (s − a1 )
v2 (273.5) α 3 b3
v3 (s) = C2 Φ2 (xi (0) + Bα3 (s)) = + (3.61)
s − a1 s(s − a1 )
β2 (273.5) α3 b4
β3 (s) = C3 Φ2 (xi (0) + Bα3 (s)) = + 2 (3.62)
s s
304
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
x3 (100) v3 (100)
x4 (s) = C1 Φ3 (xi (0) + Bα4 (s)) = + (3.66)
s s(s − a3 )
v3 (100)
v4 (s) = C2 Φ3 (xi (0) + Bα4 (s)) = (3.67)
s − a3
β3 (100) a4 v3 (100)
β4 (s) = C3 Φ3 (xi (0) + Bα4 (s)) = + (3.68)
s s(s − a3 )
v3 (100) (ea3 t − 1)
x3 (t) = x3 (100) + (3.69)
a3
a4 v3 (100) (ea3 t − 1)
β3 (t) = β3 (100) + (3.71)
a3
305
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
90
10
80
8 70
Vitesse (km/h)
Position (km)
60
6
50
40
4
30
20
2
10
0 0
0 100 200 300 400 500 0 100 200 300 400 500
Temps (s) Temps (s)
80
X 293.5
Y 67.18
70
Niveau de charge (%)
60
50
X 393.5
40 Y 33.21
30
20
10
0
0 100 200 300 400 500
Temps (s)
306
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
α1 b1 (ea1 t − 1)
v1 (∞) = = 75 [m/s] = 270 [km/h] (3.72)
a1
α3 b3 (ea1 t − 1)
v3 (∞) = = 67.5 [m/s] = 243 [km/h] (3.73)
a1
70 X 500
Y 75
X 400
60 Y 67.5
50 Moteur à combustion
Vitesse (m/s)
Moteur électrique
40
30
20
10
0
0 100 200 300 400 500
Temps (s)
307
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Z Z 100
Ff vdt
EB = =3 bv 2 dt (3.74)
0.33 0
Maintenant, estimons l’énergie totale pour amener la voiture à la vitesse constante de 100
[km/h] juste avant le freinage final, soit l’énergie cinétique du véhicule et l’énergie dissipée
par le travail de la force de frottement Ff .
ET = EK + EFf (3.77)
Z
1 2
ET = mv + Ff dx (3.78)
2
Z
1 2
ET = mv + Ff vdt (3.79)
2
Z
1 2
ET = mv + bv 2 dt (3.80)
2
308
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Z
∼ 1 2
ET = mv + bv̄ 2
dt (3.81)
2
1
ET ∼
= mv 2 + bv̄ 2 (393.5 − 20) (3.82)
2
ET ∼
== 3.858 · 105 + 1.153 · 107 (3.83)
6.1 · 106
%ER = · 100 = 51.2% (3.85)
1.191 · 107
ou l’autoroute ?
309
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
310
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Après analyse, il propose de construire un modèle avec l’équation d’état. Le trajet optique
retenu est représenté par le schéma suivant :
c
a
h plan des capteurs CCD
f
f
y2
y1
y3
lentille y
x, v
δ = y3 − y1 (3.1)
311
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Commençons par déterminer y1 , on a ici deux triangles opposés par le sommet avec un
angle commun égal, se sont donc deux triangles semblables avec des côtés proportionnels.
c
a
h plan des capteurs CCD
f
f
y2
y1
y3
lentille y
x, v
On trouve :
h y1 hc
= → y1 = (3.2)
o c o
312
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
c
a
h plan des capteurs CCD
f
f
y2
y1
y3
lentille y
x, v
On trouve :
h y3 h(c − f )
= → y3 = (3.3)
f c−f f
h(c − f ) h c c c
δ= − =h −1− (3.4)
f o f o
313
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
c(t) = x (3.5)
Alors,
x x
δ(t) = h −1− (3.6)
f o
x = βθ (3.7)
Avec :
— x : La distance entre le plan de la lentille et le capteur CCD [m] ;
— β : Le facteur de proportion entre la rotation du moteur et le déplacement latéral
de la lentille 3.183 · 10−6 [m/rad] ;
— θ : L’angle de rotation du micromoteur autour de son axe [rad] ;
— ω : La vitesse de rotation du micromoteur autour de son axe [rad/s].
Les paramètres du micromoteur sont les suivants :
314
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Poser :
— Position x et vitesse v du micromoteur comme variables d’état ;
— Le vecteur d’entrée u est la tension électrique E.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
x x
= [A] + [B]E (3.8)
v v
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position
ẋ = v (3.9)
Équation de vitesse
L’équation de vitesse d’un moteur à courant continu est donnée par :
k1 k2 k1
ω̇ = − ω+ E (3.10)
JR JR
v
ẋ = v = βω → ω = (3.11)
β
v̇
ω̇ = (3.12)
β
315
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
v̇ k1 k2 v k1
=− + E (3.13)
β JR β JR
k1 k2 k1 β
v̇ = − v+ E (3.14)
JR JR
˙
x 0 1 x 0
= k1 k2 + k1 β E (3.15)
v 0 − v
JR JR
k1 k2 k1 β
a1 = − b1 =
JR JR
316
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (3.17)
0 1 0 a1
1 1
Φ(s) = s
s(s − a1 ) (3.18)
1
0
s − a1
C1 = 1 0 (3.19)
1 1
s(s − a1 ) 0
G(s) = 1 0 s (3.21)
1
0 b1
s − a1
On obtient :
x(s) b1
G1 (s) = = (3.22)
E(s) s(s − a1 )
317
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
7.2
E(s) = (3.23)
s
Alors,
7.2b1
x(s) = G1 (s)E(s) = (3.24)
s2 (s− a1 )
(3.25)
1 a1 t
x(t) = L {x(s)} = 7.2b1
−1
(3.26)
e − a1 t − 1
a21
kk
1 2
− t
k1 β 1 JR k1 k2
x(t) = 7.2 2 e + t − 1 (3.27)
JR JR
k1 k2
−
JR
318
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
0.051 0.051
δ=1 −1− = 0.0096 [m] (3.28)
0.05 5
1 1 1 f o
+ = →a= = 0.0505 [m] (3.29)
o a f o−f
319
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
0.4
0.35
Position (mm)
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
Temps (s)
o f h
P erturbations
δ ∗ (s) e E x δ(s)
- PI G1 (s)
320
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
degré de flou.
-0.2
(-)
Degré de flou
-0.4
-0.6
-0.8
-1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temps (s)
321
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
tive deionization »
L’eau de mer contient environ 35 [g/L] de sel (NaCl et autres), plusieurs techniques sont
disponibles pour la désalinisation, celle retenue est l’électrodialyse utilisant la cellule CDI.
En effet, cette technique semble prometteuse au point de vue énergétique. L’électrodia-
lyse de l’eau salée fait appel aux lois des circuits électriques, à la loi de Faraday et à la
loi d’écoulement des fluides. Plusieurs variantes d’opération de la cellule CDI sont dispo-
nibles, celle étudiée est le cas de l’écoulement de l’eau entre deux électrodes capacitives tel
qu’illustré à la figure suivante.
322
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
me, xentrée
de
Alimentation
Électrode capacitive
Électrode capacitive
Circulation
l
w
Eau fraîche
me, xsortie
323
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
S C1 C2
V1 Rs V2
+ V
−
324
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Afin de valider le modèle et rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les
paramètres suivants qui proviennent d’une étude expérimentale de l’opération d’une petite
cellule CDI [23] :
Étude Valeur du
Paramètre Symbole Unité
expérimentale modèle
Capacité d’une électrode C [F] 58.25
Distance inter-électrode de [µm] 250 250
Incrément de temps ∆t [s] 1
Rendement de Faraday η [-] 1
Faraday F [C/mol]
Intensité du courant I [A]
Longueur d’une cellule l [cm] 6 6
Débit d’eau totale ṁe 60 [mL/min] 0.001 [kg/s]
Masse molaire de sel Msel [kg/mol]
Masse totale d’eau (8 cellules) mvc1 [kg] ρN lwde
Nombre de cellules CDI N [-] 8 8
Masse volumique de l’eau ρ [kg/m3 ] 1000 1000
Résistance moyenne de l’eau (8 cellules) Rs [Ω] 0.8
Tension de la cellule V [V] 1.2 1.2
Largeur d’une cellule w [cm] 6 6
Concentration de sel à l’entrée xe 20 · 10−3 [mol] 0.01168 [kg sel/kg eau]
Valence électronique Zsel [-] Cl- (1), Na+ (1)
˙
V1 V1
= [A] + [B]V (3.1)
V2 V2
325
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation V1
On sait que l’équation de charge du condensateur C1 est donnée par :
Z t
1
V − V1 = i(t) dt (3.2)
C 0
Alors,
Z t
1
V1 = V − i(t) dt (3.3)
C 0
1 1 2 + CRs
Zeq = + Rs + = (3.4)
Cs Cs Cs
2
V − t
i(t) = L −1 {I(s)} = e Rs C (3.6)
Rs
326
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
2
V − t
V1 (t) = 1 + e Rs C (3.7)
2
V 2
V˙1 (t) = − V1 (3.8)
Rs C Rs C
Équation V2
La différence de potentiel aux bornes de la résistance Rs est donnée par :
V1 − V2 = Rs i(t) (3.9)
Alors,
2 2
−
V t
V − t
V2 (t) = 1 + e Rs C − Rs e Rs C (3.10)
2 Rs
2
V − t
V2 (t) = 1 − e Rs C (3.11)
2
V 2
V˙2 (t) = − V2 (3.12)
Rs C Rs C
327
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
˙ 2 1
V − 0 V
Rs C
1 1 Rs C
(3.13)
= + 1 V
2 V
V2 0 − 2
Rs C Rs C
2 1
a1 = − b1 =
Rs C Rs C
On obtient :
˙
V1 a1 0 V1 b1
= + V (3.14)
V2 0 a1 V2 b1
328
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
−1
1 0 a1 0
Φ(s) = s − (3.16)
0 1 0 a1
1
0
s − a1
Φ(s) = (3.17)
1
0
s − a1
C1 = 1 0 (3.18)
1
0
b1
V1 s − a1
G1 (s) = = C1 ΦB = 1 0 1 (3.19)
V
0 b1
s − a1
b1
G1 (s) = (3.20)
s − a1
C2 = 0 1 (3.21)
329
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
1
0
b1
V2 s − a1
G2 (s) = = C2 ΦB = 0 1 1 (3.22)
V
0 b1
s − a1
b1
G2 (s) = (3.23)
s − a1
IMsel η
(3.26)
F Zsel
Alors, on obtient :
ṁe MNa MCl ηI
ẋ = (xe − xs ) − + (3.27)
mvc1 F ZNa F ZCl mvc1
330
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
On peut utiliser la définition de la dérivée numérique de premier ordre d’une variable pour
trouver la concentration de sel à la sortie des cellules, soit :
(xv+1 − xv )
ẋ = (3.28)
∆t
ṁe MNa MCl ηI
x v+1
= v
(xe − x ) ∆t − + ∆t + xv (3.29)
mvc1 F ZNa F ZCl mvc1
i(t) et x(t).
À partir du fichier Excel disponible, on obtient les résultats de simulation suivants. À titre
comparatif, on a inclus les résultats obtenus par Zhao et al [23].
331
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
0,8
1,0
Courant (A)
Tension (V)
0,6 0,8
0,6
0,4
0,4
0,2
0,2
0 0,0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps (s) Temps (s)
Modèle CDI
35
Mesures Zhao et al 2012
30
Concentration (mMol)
25
20
15
10
0
0 50 100 150 200 250 300
Temps (s)
332
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Le modèle développé est utilisé pour déterminer, en première analyse, ce qui serait une
usine de traitement de l’eau peu salée (saumâtre). Pour ce faire, il utilise les données de
départ provenant d’une installation industrielle existante en Mongolie (installation réalisée
par une entreprise chinoise [24]).
Après une revue des données disponibles et plusieurs simulations numériques, il obtient le
tableau suivant :
Tableau 3.7 – Résumé des paramètres de simulation pour le problème de la cellule CDI
333
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
V constant).
1 250
Courant (kA)
Tension (V)
0,8 200
0,6 150
0,4 100
0,2 50
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps (s) Temps (s)
0,0010
Concentration (kg sel / kg eau)
0,0008
0,0006
0,0004
0,0002
0,0000
0 50 100 150 200 250 300
Temps (s)
334
CHAPITRE 3. MODÈLES APPLIQUÉS EN ÉLECTRIQUE
Il étudie le cas d’une petite usine pour traiter une eau salée à 35 [g/L] (eau de mer) au
rythme de 1000 [m3 /jour] avec un taux d’enlèvement du sel de 75%. .
nécessaires ?
Un taux d’enlèvement de 75% d’une eau salée de 35 [g/L] pour un rythme de 1000 [m3 /jour]
correspond à une masse de sel de :
35
msel = 0.75 · [g/m3 ] · 1000 [m3 /jour] = 26250000 [g] = 26250 [kg/jour] (3.30)
0.001
À partir du fichier Excel (CDI-eau de mer), pour 10000 cellules, on obtient une extraction
de 26251 [kg/jour] de sel.
335
Chapitre 4
F
T1
Symétrie
T1
F
VC2 T2
q2
T1
VC1 q0
336
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Les essais en laboratoire ont montré que l’équation du chauffage des cheveux avec un
pressage mécanique s’exprime comme suit :
q2 = U (T1 − T2 ) + βF qe (4.2)
qe = αqemax (4.3)
337
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Poser :
— La température de la céramique T1 et la température des cheveux T2 comme va-
riables d’état ;
— Le degré de chauffage α, le chauffage du fer vers l’air q0 et la force de pressage de
la main F comme entrées.
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
α
T1 T1
(4.4)
= [A] + [B]
q0
T2 T2
F
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de température de la céramique
Soit le bilan énergétique :
m1 C1 Ṫ1 = qe − q0 − q2 (4.5)
On retrouve les entrées F et α dans le même terme non-linéaire, alors posons αqemax = q¯e
afin de linéariser le modèle. On obtient :
U T1 U T2 αqemax q0 F β q¯e
Ṫ1 = − + + − − (4.8)
m1 C1 m1 C1 m1 C1 m1 C1 m1 C1
338
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
m2 C2 Ṫ2 = q2 (4.9)
À nouveau, On retrouve les entrées F et α dans le même terme, alors posons αqemax = q¯e
afin de linéariser le modèle. On obtient :
U T1 U T2 F β q¯e
Ṫ2 = − + (4.12)
m2 C2 m2 C2 m2 C2
U U
a1 = a2 =
m1 C1 m2 C2
qemax 1 β q¯e β q¯e
b1 = b2 = − b3 = − b4 =
m1 C1 m1 C1 m1 C1 m2 C2
339
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
On obtient :
˙
α
T1
−a1 a1 T1 b1 b2 b3
(4.14)
= +
q
0
T2 a2 −a2 T2 0 0 b4
F
−1
1 0 −a1 a1
Φ(s) = s − (4.16)
0 1 a2 −a2
s + a2 a1
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
Φ(s) = (4.17)
a2 s + a1
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
340
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
α
α(t) = αu−1 → α(s) = (4.18)
s
q0
q0 (t) = q0 u−1 → q0 (s) = (4.19)
s
F
F (t) = F u−1 → F (s) = (4.20)
s
C2 = 0 1 (4.21)
Alors,
T1 (0)a2 + T2 (0)a1
T2 (t) = L −1 {T2 (s)} = 1 − e−t(a1 +a2 ) + T2 (0)e−t(a1 +a2 )
a1 + a2
(αa2 b1 + q0 a2 b2 + F (a1 b4 + a2 b3 )) t (αa2 b1 + q0 a2 b2 + F a2 (b3 − b4 )) −t(a1 +a2 )
+ + 2
e −1
a1 + a2 (a1 + a2 )
(4.24)
341
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
90
Température (oC)
X5
80 Y 88.85
70
60
X5
50
Y 56.93
40
X5
30 Y 25.01
20
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Temps (s)
À partir des résultats à la question précédente, on peut dire qu’il faut une force de pressage
légèrement inférieure à 5 [N] si on veut respecter la limite sécuritaire de température. Une
indication à ce sujet devrait être mentionnée à l’intention de l’usager.
342
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
installé ?
À l’équation (4.24), on observe que les paramètres α, q0 et F sont multipliés par le temps de
chauffage t. Si le fer chaud demeure en place trop longtemps, une brûlure peut se produire.
La sécurité envisageable est de limiter la puissance maximale qemax et de recommander une
température d’opération T2 plus faible.
343
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Eau mi, Ti
A
V, I
A' T2
A
T2
T1
R Q=0
T2
T1
A'
V2 T1 − T2
P = 4400 [W] = = U A(T1 − T2 ) = (4.1)
Re R
344
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Tableau 4.2 – Résumé des valeurs disponibles pour le problème du chauffe-eau instantané
345
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
En isolant Ṫ1 :
1 1 1
Ṫ1 = − T1 + T2 + V2 (4.4)
m1 C1 R m1 C1 R m1 C1 Re
En isolant Ṫ2 :
1 ṁi C2 R + 1 ṁ1
Ṫ2 = T1 − T2 + Ti (4.7)
m2 C2 R m2 C2 R m2
346
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Posons :
— Les variables d’états sont : x1 = T1 et x2 = T2 ;
— Le vecteur de contrôle est : u = [V 2 , Ti ]T
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
2
T1 T1 V
= [A] + [B] (4.8)
T2 T2 Ti
˙ 1 1
1
− 0 2
T1 m C R m C R T1 V
+ m1 C1 Re
1 1
1 1 (4.9)
=
1 ṁi C2 R + 1 ṁi
T2 − T2 0 Ti
m2 C2 R m2 C2 R m2
1 1 1 ṁi C2 R + 1
a1 = − a2 = a3 = a4 = −
m1 C1 R m1 C1 R m2 C2 R m2 C2 R
1 ṁi
b1 = b2 =
m1 C1 Re m2
On obtient :
˙
2
T1 a1 a2 T1 b1 0 V
= + (4.10)
T2 a3 a4 T2 0 b2 Ti
347
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
−1
1 0 a1 a2
Φ(s) = s − (4.12)
0 1 a3 a4
s − a4 a2
(s2 − s(a + a ) + (a a − a a )) (s2 − s(a1 + a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 ))
Φ(s) =
1 4
a3
1 4 2 3
s − a1
(4.13)
(s2 − s(a1 + a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 )) (s2 − s(a1 + a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 ))
de transfert.
C= 0 1 (4.14)
348
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
On obtient :
T2 (s) a3 b1
G1 (s) = = (4.17)
V 2 (s) (s2 − s(a1 + a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 ))
T2 (s) (s − a1 )b2
G2 (s) = = 2 (4.18)
Ti (s) (s − s(a1 + a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 ))
l’eau.
V2 2202
V (s) = L {V (t)} =
2 2
= (4.19)
s s
Ti 20
Ti (s) = L {Ti (t)} = = (4.20)
s s
349
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
T2 (t) = L −1 {T2 (s)} = 30 − 10e−0.104t cosh 0.0778t + 1.34 sinh 0.0778t (4.23)
300
30
250
28
Température (oC)
Température (oC)
200
26
150
24
100
22
50
0 20
0 50 100 150 200 250 300 350 0 50 100 150 200 250 300 350
Temps (s) Temps (s)
350
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
s2 − s(a1 + a4 ) + a1 a4 − a2 a3 (4.24)
Pour le polynôme de degré 2, le critère de stabilité de Routh-Hurwitz est que les deux
coefficients sont positifs. On a :
Critère 1 : (−a1 + a4 ) est toujours positif, car les paramètres sont tous positifs.
ṁi C2 R + 1
a1 a4 = (4.25)
m1 m2 C1 C2 R2
1
a2 a3 = (4.26)
m1 m2 C1 C2 R2
Ainsi, on observe que a1 a4 est toujours plus grand que a2 a3 et le critère 2 est donc toujours
satisfait.
351
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
q2
T2
h T1 Te
m qe
L
T0 Unité
q1
chauffante
Un ingénieur mécanique désire étudier les équipements de chauffage électrique et les gra-
dients de température dans le but d’améliorer le confort dans une pièce. Il propose d’ana-
lyser le système ci-haut avec l’aide d’un modèle simple. Le mouvement de l’air, provoqué
par le ventilateur interne, est représenté par une cellule de circulation (convection forcée)
selon une approche à deux dimensions. Après analyse, il propose l’équation suivante pour
représenter le gradient thermique :
∇T = T2 − T0 (4.1)
Avec,
h∆Tmax
T0 = T1 − ∆T = T1 − (4.2)
L(αṁ + 1)
h∆Tmax
T2 = T1 + ∆T = T1 + (4.3)
L(αṁ + 1)
352
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
q1 = A(T0 − Te ) (4.4)
q2 = A(T2 − Te ) (4.5)
Tableau 4.3 – Résumé des valeurs disponibles pour le problème du chauffage d’un bâtiment
353
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
= qe − q1 − q 2 (4.7)
qe 2AT1 2ATe
Ṫ1 = − + (4.11)
m1 C1 m1 C1 m1 C1
2A 2A 1
a1 = − b1 = b2 =
m1 C1 m1 C1 m1 C1
On obtient :
Te
Ṫ1 = [a1 ][T1 ] + b1 b2 (4.13)
qe
354
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
1
Φ(s) = (4.16)
s + a1
Alors,
b1 + b2
T1 (s) = (4.19)
s(s + a1 )
355
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
b1 + b2 a1 t
T1 (t) = L −1 {T1 (s)} = (4.20)
e −1
a1
2A
− t
2ATe + qe m1 C1
T1 (t) = e − 1 (4.21)
2A
h∆Tmax h∆Tmax
∇T = T2 − T0 = T1 + − T1 − (4.22)
L(αṁ + 1) L(αṁ + 1)
h∆Tmax
∇T = 2 (4.23)
L(αṁ + 1)
h∆Tmax
∇T1 = 2 = 6 [°C] (4.24)
L(αṁ + 1)
2h∆Tmax
∇T2 = 2 = 12 [°C] (4.25)
L(αṁ + 1)
356
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
h∆Tmax
∇T3 = 2 = 3 [°C] (4.26)
2L(αṁ + 1)
précédents.
Afin de tracer l’évolution de la température, il faut déterminer la masse d’air dans les trois
cas.
On a :
357
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
25
Dimensions initiales
Température (oC) 20 Hauteur doublée
Longueur et largeur doublées
15
10
0
0 1 2 3 4 5
Temps (h)
2h∆Tmax
∇T = = 12 [°C] (4.30)
L
h 1 2 1
ṁ = ∆Tmax − = ·3− = 0.025 [kg/s] (4.31)
αL α 20 · 4 20
358
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
dustrielle)
cheminée T2 Cn
mg
Tf
2m
T1
entrée
m
2
sortie
L
359
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Les études antérieures lors d’essais en usine sur un four existant ont montré que la tem-
pérature de la flamme suit la loi suivante selon le débit du gaz naturel ṁg et la longueur
du four (et de la flamme) L :
Avec,
Le transfert de chaleur de la flamme vers le bloc par convection forcée est donné par :
qf 1 = A1 h1 (Tf − T1 ) (4.3)
Le transfert de chaleur de la flamme vers la brique par convection forcée est donné par :
qf 2 = A2 h2 (Tf − T2 ) (4.4)
Le transfert de chaleur de la brique vers le bloc par rayonnement est donné par :
360
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Avec,
A1 = S1 S2 (4.9)
Tableau 4.4 – Résumé des données disponibles pour le four de cuisson du carbone
361
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
A1 h1 (Tf − T1 ) A1 h2 (T2 − T1 )
Ṫ1 = + (4.13)
m1 c1 m1 c1
A1 (h1 + h2 ) A1 h2 A1 h1
Ṫ1 = − T1 + T2 + Tf (4.14)
m1 c1 m 1 c1 m1 c1
Tandis que la variation de la température moyenne de la brique peut être exprimée par :
En tenant compte des masses du bloc et de la brique (masses thermiques), on suppose que
pour la brique q21 est négligeable. Alors :
A2 h2 (Tf − T2 )
Ṫ2 = (4.16)
m 2 c2
A2 h2 A2 h2
Ṫ2 = − T2 + Tf (4.17)
m2 c2 m2 c2
362
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Poser :
— x1 = T1 et x2 = T2 ;
— Le vecteur d’entrée u est Tf .
On cherche l’équation d’état sous la forme :
˙
T1 T1
= [A] + [B]Tf (4.18)
T2 T2
˙ A (h + h ) A h A1 h1
1 1 2 1 2
−
T1 m c m T
1 c1 1
m 1 c1
=
1 1
+ Tf (4.19)
A h A h
T2 2 2 T2 2 2
0 −
m2 c2 m 2 c2
A1 (h1 + h2 ) A1 h2 A2 h2
a1 = − a2 = a3 = −
m1 c1 m1 c1 m2 c2
A1 h1 A2 h2
b1 = b2 =
m1 c1 m2 c2
On obtient :
˙
a1 a2 T1 b1
T1
(4.20)
=
Tf
+
T2 0 a3 T2 b2
363
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
−1
1 0 a1 a2
Φ(s) = s − (4.22)
0 1 0 a3
1 a2
s − a1 (s − a1 )(s − a3 )
Φ(s) = (4.23)
1
0
s − a3
C1 = 1 0 (4.24)
Tf
Tf (s) = (4.25)
s
364
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Alors,
T1 (0) a2 T2 (0) b1 Tf a2 b2 Tf
T1 (s) = C1 Φ(Ti (0) + Bu) = + + +
s − a1 (s − a1 )(s − a3 ) s(s − a1 ) s(s − a1 )(s − a3 )
(4.26)
À partir des équations (4.1) et (4.2), on sait que la longueur optimale du four est lorsque
Tf 2 est maximale. Alors, il suffit de déterminer la longueur lorsque le taux de variation de
la température par rapport à celle-ci est nul.
dTf 2
= 0 = −54.6L + 401 → L = 7.34 [m] (4.29)
dL
365
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
X 7.344
1000 Y 1115
600
400
200
0
0 5 10 15
Longueur du four (m)
En supposant un débit de gaz maximal (ṁg = 0.005 [kg/s]), on peut résoudre l’équation
(4.28) afin de trouver le temps nécessaire pour que la température du bloc atteigne 900
[°C] dépendamment de la longueur de four.
366
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
1000 X 531.9
Y 900
Température du bloc (oC)
X 965.1 X 1399
800 Y 900 Y 900
600
L = 5 (m)
400 L = 7.5 (m)
L = 10 (m)
200
0
0 500 1000 1500
Temps (min)
Consommation four 7.5 [m] = ṁg t2 = 0.005 · 31914 = 159.6 [kg] (4.31)
367
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
300 L = 5 (m)
X 965.1
250 Y 289.5
200
L = 7.5 (m)
150
X 531.9
Y 159.6
100
50
0
0 500 1000 1500
Temps (min)
Figure 4.10 – Consommation de gaz et temps de cuisson pour différentes longueurs de four
La longueur idéale pour le four a été déterminée avec l’équation (4.29), L = 7.34 [m] et ce
pour chacun des scénarios.
Afin de déterminer le débit pour permettre une économie de gaz, pour avoir une produc-
tivité accrue et pour faire un compromis entre les deux, on peut tracer la consommation
de gaz en fonction du temps nécessaire pour que le bloc atteigne 900 [°C] pour différente
valeur de débit et par la suite faire un choix adéquat. On obtient le graphique suivant :
368
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
140
Consommation de gaz (kg)
130
120
110
100
90
80
70
520 540 560 580 600 620 640 660 680
Temps de cuisson (min)
Il est évident que pour avoir une économie de gaz il est nécessaire d’utiliser le débit minimal.
Pour avoir la meilleure productivité, il est nécessaire d’utiliser le débit maximal. Pour le
compromis, on choisit une consommation de 90 [kg] de gaz, ce qui correspond à un débit
de 0.0027 [kg/s].
Tableau 4.5 – Résumé des trois scénarios pour le four de cuisson du carbone
369
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
900
800
Température du bloc (oC)
700
400
300
200
100
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Temps (min)
351
350
295
300
Consommation gaz (kg)
201
200
171
162
150
Productivité accrue, 129
120 Four de 5 m de long
m = 0.005
100 95
76.6 Meilleur four de 7.5 m
59
50 51.2
45.4 44.7
Compromis, m=0.0025 à 0.003 Économie de gaz, m=0.0015
0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800
Temps de cuisson à 900 (oC) (min)
Figure 4.13 – Résumé de l’étude pour la conception d’un four de cuisson à 900 [°C]
370
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
P =R−C (4.34)
Les revenus annuels sont donnés par le profit par unité (Pb ) multiplié par le nombre de
blocs produit (N ) par an :
R = N Pb (4.35)
371
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
C = Cc + Co + CM O (4.37)
On définit le coût de construction comme étant un coût annuel amorti sur 20 ans.
Avec l’étude énergétique précédente, on trouve la productivité annuelle d’un four comme
étant une parabole inversée, telle que :
N = aL2 + bL + c (4.41)
On peut trouver l’équation du profit pour ce type de four avec l’étude énergétique et les
paramètres économiques.
372
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
dP
= 0 = 2aPb L + bPb − 2αL − δPg (4.44)
dL
Finalement, on trouve avec le fichier Excel disponible avec ce livre, que le four optimal est
d’environ :
Lopt ∼
= 7 [m] (4.45)
On obtient à la suite de l’étude économique que le four optimal est plus court de 0.34 [m]
comparativement à l’étude énergétique seule (7.34 [m]).
blocs produit.
373
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
4.5 La soufflerie
VC4
QH4 Qo4
1,5 m 1,5 m
m
1m T4 T1 1m
VC3 VC1
Qf QR
1m 1m
1m T3 T2 VC2 1m
1,5 m v 1,5 m
QH2 Qo2
To
1,5 m 7m 1,5 m
Pour ce faire, il développe un modèle du bilan d’énergie de l’air dans la soufflerie avec
l’équation d’état. En première analyse, il propose la figure ci-haute qui représente les
volumes de contrôle (V C) choisis pour effectuer les bilans d’énergie avec l’équation de la
conservation d’énergie suivante :
374
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
dEV C X 1 2
X
1 2
= QV C − WV C + ṁi hi + vi − ṁe he + ve (4.1)
dt 2 2
Afin de simplifier le développement et l’analyse, l’air est considéré comme un gaz parfait
et sa vitesse v est considérée constante le long de la soufflerie en boucle fermée. De plus, le
travail est considéré comme nul. L’équation du bilan d’énergie pour un volume de contrôle
devient :
1 d (Ti + Te )
mvc = QV C + ṁCi Ti − ṁCe Te (4.2)
2 dt
375
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
376
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
contrôle.
Volume de contrôle 1
À partir de l’équation (4.2), on trouve :
1
m1 Ṫ1 + Ṫ2 = −QR + ṁC1 T1 − ṁC2 T2 (4.3)
2
Avec,
Ṫ1 + Ṫ2 ∼
= Ṫ2 (4.4)
2
C1 = C2 = C (4.5)
On obtient :
Volume de contrôle 2
À partir de l’équation (4.2), on trouve :
1
m2 Ṫ2 + Ṫ3 = Qh2 + Q0 + ṁC2 T2 − ṁC3 T3 (4.7)
2
Avec,
Ṫ2 + Ṫ3 ∼
= Ṫ3 (4.8)
2
C2 = C3 = C (4.9)
377
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
On obtient :
Volume de contrôle 3
À partir de l’équation (4.2), on trouve :
1
m3 Ṫ3 + Ṫ4 = Qf + ṁC3 T3 − ṁC4 T4 (4.11)
2
Avec,
Ṫ3 + Ṫ4 ∼
= Ṫ4 (4.12)
2
C3 = C4 = C (4.13)
On obtient :
Volume de contrôle 4
À partir de l’équation (4.2), on trouve :
1
m4 Ṫ4 + Ṫ1 = Qh4 + Q0 + ṁC4 T4 − ṁC1 T1 (4.15)
2
378
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Avec,
Ṫ4 + Ṫ1 ∼
= Ṫ1 (4.16)
2
C4 = C1 = C (4.17)
On obtient :
˙ Qh4
T1 T1
−QR
T2 T2
(4.19)
= [A] + [B] Qh2
T T
3 3
Qf
T4 T4
Q0
379
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
On remplace les expressions du bilan énergétique des volumes de contrôle dans l’équation
d’état et on obtient :
˙ ṁ ṁ
1 1
T − 0 0 T1 0 0 0 Q
1 m m h4
m4 C m4 C
4
4
ṁ ṁ
1 −QR
T2
m1 − 0 0 T2
0 − 0 0 0
m1
=
+ m1 C
Q
ṁ ṁ
0 1 1 h2
0
T3 − 0
T3 0 0
m2 C m2 C
m2 m2
Qf
ṁ ṁ
1
T4 0 0 − T4 0 0 0 0 Q0
m3 m3 m3 C
(4.20)
380
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
m1 C Ṫ3 + m2 C Ṫ2 = −QR + ṁCT1 + Qh2 + Q0 − ṁCT3 (4.22)
Avec,
Alors,
m12 C Ṫ2 = −QR + ṁC(T4 − T2 + (k1 − K2 )v) + Qh2 + U A02 (T0 − T2 ) (4.25)
381
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
m3 C Ṫ4 + m4 C Ṫ1 = Qf + ṁCT3 + Qh4 + Q0 − ṁCT1 (4.27)
Avec,
Alors,
382
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
ṁ U A02 ṁ ṁ ṁ U A04
a1 = − − a2 = a3 = a4 = − −
m12 m12 C m12 m34 m34 m34 C
1 ṁ(k1 − k2 ) U A02 1 ṁ(k2 − k1 ) U A04
b1 = b2 = b3 = b4 = b5 = b6 =
m12 C m12 m12 C m34 C m34 m34 C
Qh4
−Q
R
˙
T2 a1 a2 T2 0 b1 b1 0 b2 b3 Qh2
= +
(4.32)
T4 a3 a4 T4 b4 0 0 b4 b5 b6 Qf
v
T0
−1
1 0 a1 a2
Φ(s) = s − (4.34)
0 1 a3 a4
383
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
φ = s(−a1 + a2 + a3 − a4 ) + (a1 a4 − a2 a3 )
On obtient :
s − a4 s − a2
φ −
φ
Φ(s) =
(4.35)
s − a3 s − a1
−
φ φ
s − a4 s − a2 s − a3 s − a1
Φ1 = Φ2 = − Φ3 = − Φ4 =
φ φ φ φ
On obtient :
Φ1 Φ2
Φ(s) = (4.36)
Φ3 Φ4
Qh4
Qh4 (s) = L {Qh4 (t)} = (4.37)
s
QR
−QR (s) = L {−QR (t)} = − (4.38)
s
Qh2
Qh2 (s) = L {Qh2 (t)} = (4.39)
s
Qf
Qf (s) = L {Qf (t)} = (4.40)
s
384
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
v
v(s) = L {v(t)} = (4.41)
s
T0
T0 (s) = L {T0 (t)} = (4.42)
s
Avec des conditions initiales non nulles, les expressions dans le domaine s des températures
s’obtiennent avec :
On obtient :
b2 v QR b1 Qh2 b1 T0 b3
T2 (s) = Φ1 T2 (0) + − + +
s s s s
b5 v Qf b4 Qh4 b4 T0 b6
+ Φ2 T4 (0) + + + + (4.45)
s s s s
b2 v QR b1 Qh2 b1 T0 b3
T4 (s) = Φ3 T2 (0) + − + +
s s s s
b5 v Qf b4 Qh4 b4 T0 b6
+ Φ4 T4 (0) + + + + (4.46)
s s s s
385
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
On obtient :
secondes ?
Il suffit de résoudre les équations (4.51) et (4.52) pour t = 250. Avec le fichier Excel
disponible, on obtient :
386
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
0
Température (oC)
-10
-20
-30
-40
0 50 100 150 200 250 300
Temps (s)
v22 602
f= = = 2.25 (4.55)
v12 402
387
CHAPITRE 4. MODÈLES APPLIQUÉS EN THERMIQUE
Alors,
QR ∼
= 390 [kW] (4.59)
Ainsi, il faudrait installer un nouvel échangeur de chaleur plus performant ainsi qu’une
soufflante plus performante.
0
Température (oC)
-10
-20
-30
-40
X 300
-50 Y -55.09
-60
0 50 100 150 200 250 300
Temps (s)
388
Chapitre 5
Un ingénieur chimique propose le montage ci-bas comme système de pré filtration de l’eau
par gravité. Au départ, l’eau turbide est envoyée de la station A au premier réservoir.
Par la suite, l’eau filtrée s’écoule par la paroi poreuse du filtre sur le côté vers le second
réservoir. Finalement, l’eau s’écoule du second réservoir vers la station B.
389
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Station A
mi
h1 1
m12
h2 2
Station B
ms
Sachant que l’équation de la conservation de l’eau pour un réservoir i est donnée par :
Le débit d’eau du réservoir 1 vers le réservoir 2 suit cette loi simplifiée et linéaire :
h21 ∼ h1
ṁ12 = = (5.3)
R1∗ R1
390
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
˙
h1 h1
= [A] + [B]mi (5.4)
h2 h2
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
ṁi ṁ12
ḣ1 = − (5.5)
S1 S1
ṁi h1
ḣ1 = − (5.6)
S1 S1 R1
391
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
ṁ12 ṁs
ḣ2 = − (5.7)
S2 R2
h1 h2
ḣ2 = − (5.8)
S2 R1 S2 R2
˙ 1
− 0 h 1
h1 S R 1
+ S1
=
1 1
ṁi (5.9)
1 1 h
h2 − 2 0
S2 R1 S2 R2
1 1 1
a1 = − a2 = a3 = −
S1 R1 S2 R1 S2 R2
1
b1 =
S1
On obtient :
˙
h1 a1 0 h1 b1
= + ṁi (5.10)
h2 a2 a3 h2 0
392
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
−1
1 0 a1 0
Φ(s) = s − (5.12)
0 1 a2 a3
1
0
s − a1
(5.13)
Φ(s) =
a2 1
(s − a1 )(s − a3 ) s − a3
Gi (s) = Ci ΦB (5.14)
C1 = 1 0 (5.15)
C2 = 0 1 (5.16)
On obtient :
h1 b1
G1 (s) = = C1 ΦB = (5.17)
ṁi s − a1
h2 a2 b 1
G2 (s) = = C2 ΦB = (5.18)
ṁi (s − a1 )(s − a3 )
393
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
réservoirs.
ṁi 1
ṁi (s) = L {ṁi (t)} = = (5.19)
s 30s
Avec des conditions initiales, les expressions dans le domaine s s’obtiennent avec :
On trouve :
h1 (0) b1 ṁi
h1 (s) = + (5.21)
s − a1 s(s − a1 )
h2 (0) a2 h1 (0) a2 b1 ṁi
h2 (s) = + + (5.22)
s − a3 (s − a1 )(s − a3 ) s(s − a1 )(s − a3 )
b1 ṁi a1 t
h1 (t) = ea1 t h1 (0) + (5.23)
e −1
a1
ea1 t ea3 t
a3 t a2 h1 (0) a1 t a3 t
1
h2 (t) = h2 (0)e + e −e + a2 b1 ṁi + −
a1 − a3 a1 a3 a1 (a1 − a3 ) a3 (a1 − a3 )
(5.24)
394
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
0.45 0.9
0.4 0.8
Niveau du réservoir (m)
0.3 0.6
0.25 0.5
0.2 0.4
0.15 0.3
0.1 0.2
0.05 0.1
0 0
0 50 100 150 200 250 0 50 100 150 200 250
Temps (s) Temps (s)
Il suffit de résoudre l’équation (5.24) pour atteindre 99.9% de la valeur maximale (1 [m]).
Après résolution, on obtient un temps de 228 [s].
0.8
Niveau du réservoir (m)
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 50 100 150 200 250
Temps (s)
395
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Il faut trouver le temps nécessaire pour que 95% du réservoir se soit vidé. En prenant
comme entrée :
b1 ṁi
1 − e−ds (5.27)
h1 (s) =
s(s − a1 )
a2 b1 ṁi
1 − e−ds (5.28)
h2 (s) =
s(s − a1 )(s − a2 )
b1 ṁi
u−1 (t − d) + ea1 t − u−1 (t − d)ea1 (t−d) − 1 (5.29)
h1 (t) =
a1
Il suffit de résoudre l’équation (5.30) pour h2 (t) = 0.05·h2 (228). On obtient alors un temps
total de 338 [s].
396
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
0.45 0.9
0.4 0.8
Niveau du réservoir (m)
0.3 0.6
0.25 0.5
0.2 0.4
0.15 0.3
0.1 0.2
X 338.3
0.05 0.1 Y 0.05
0 0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Temps (s) Temps (s)
5.1.7 Quel est le débit maximal d’eau que l’ont peut traiter en
Afin de déterminer le débit maximal, il suffit de résoudre l’équation (5.24) pour h2 (∞) =
h2 . On trouve ṁi = 1/30 [m3 /s]
Afin de trouver les pôles, il suffit de résoudre l’équation caractéristique, tel que :
|sI − A| = 0 (5.31)
(5.32)
397
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On obtient,
(s − a1 )(s − a3 ) = 0 (5.33)
1 1
p1 = − p2 = −
S1 R1 S2 R2
Les pôles sont toujours négatifs, car Si et Ri sont toujours positifs. Le système est toujours
stable. Cependant, l’opération d’un tel système de réservoirs nécessite d’ajouter un système
de protection contre les débordements.
398
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
par pompage
Le système fluidique fait appel aux lois de la mécanique des fluides. La figure suivante
montre les réservoirs et la pompe centrifuge de transfert du fluide. L’objectif de l’analyse
est de déterminer les effets des variations des entrées et sorties sur le niveau du liquide du
réservoir 2 (réacteur) qui doit être le plus constant possible. L’alimentation du réservoir 2
est réalisée par le mélangeur (réservoir 1).
A1 A2
qi
V1 V2
h1 h2
qe
R1 R2
P
399
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres suivants :
Tableau 5.2 – Résumé des paramètres disponibles pour le problème de la régulation du niveau
de liquide
400
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
qi = qe = 0).
˙
h1 h1
= [A] + [B]α (5.2)
h2 h2
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Avec l’équation de conservation du fluide pour chacun des réservoirs :
−αq0 K(h2 − h1 )
ḣ1 = + (5.5)
ρA1 ρA1
αq0 K(h2 − h1 )
ḣ2 = − (5.6)
ρA2 ρA2
˙ K K
q0
− −
h1 ρA1 ρA1 h1 ρA1
= K
+
q0 α
(5.7)
K
h2 − h2
ρA2 ρA2 ρA2
401
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
K K
a1 = − a2 =
ρA1 ρA2
q0 q0
b1 = − b2 =
ρA1 ρA2
On obtient :
˙
h1 −a1 a1 h1 b1
= + α (5.8)
h2 a2 −a2 h2 b2
−1
1 0 −a1 a1
Φ(s) = s − (5.10)
0 1 a2 −a2
s + a2 a1
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
Φ(s) = (5.11)
a2 s + a1
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
402
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
h1 (s)
G1 (s) = = C1 Φ(s)B (5.12)
α(s)
h2 (s)
G2 (s) = = C2 Φ(s)B (5.13)
α(s)
C1 = 1 0 (5.14)
C2 = 0 1 (5.15)
On obtient :
b1 (s + a2 ) a1 b 2
G1 (s) = + (5.16)
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
a2 b1 b2 (s + a1 )
G2 (s) = + (5.17)
s(s + a1 + a2 ) s(s + a1 + a2 )
5.2.4 Trouver les pôles du système. Est-ce que celui-ci est stable ?
Les pôles sont situés à gauche de l’axe imaginaire, alors on peut dire que le système est
stable et non asymptotique.
403
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
α
α(s) = L {α(t)} = (5.19)
s
Avec des conditions initiales non nulles, les expressions dans le domaine s des niveaux de
liquide s’obtiennent avec :
404
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
h1 (t) = 0.5[h1 (0) + h2 (0)] − 2.78α + e−0.06 [2.78α + 0.5(h1 (0) − h2 (0))] (5.26)
h2 (t) = 0.5[h1 (0) + h2 (0)] + 2.78α − e−0.06t [2.78α + 0.5(h1 (0) − h2 (0))] (5.27)
Poser :
— h1 (0) = 10 [m] ;
405
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
— h2 (0) = 0 [m] ;
— α = 0.36u−1 (t).
On obtient :
7
Niveau de liquide (m)
0
0 20 40 60 80 100
Temps (s)
ouverte).
406
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Prenons l’équation de conservation du fluide dans chacun des réservoirs :
−αq0 K(h2 − h1 ) qi
ḣ1 = + + (5.31)
ρA1 ρA1 ρA1
αq0 K(h2 − h1 ) q2
ḣ2 = − − (5.32)
ρA2 ρA2 ρA2
1 1
b3 = b4 = −
ρA1 ρA2
On obtient :
˙ α
h1 −a1 a1 h1 b1 b3 0
(5.34)
= + q
i
h2 a2 −a2 h2 b2 0 b4
qe
407
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
α
α(s) = L {α(t)} = (5.35)
s
qi
qi (s) = L {qi (t)} = (5.36)
s
qe
qe (s) = L {qe (t)} = (5.37)
s
Avec des conditions initiales non nulles, les expressions dans le domaine s des niveaux de
liquide s’obtiennent avec :
408
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
h1 (t) = 0.5[h1 (0) + h2 (0)] − 2.78α + 0.28 + e−0.06t [2.78α − 0.28 + 0.5(h1 (0) − h2 (0))]
(5.44)
h2 (t) = 0.5[h1 (0) + h2 (0)] + 2.78α − 0.28 − e−0.06t [2.78α − 0.28 + 0.5(h1 (0) − h2 (0))]
(5.45)
409
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Poser :
— h1 (0) = 10 [m] ;
— h2 (0) = 0 [m] ;
— α = 1u−1 (t) ;
— qi = 100u−1 (t) ;
— qe = 100u−1 (t).
On obtient :
7
Niveau de liquide (m)
0
0 20 40 60 80 100
Temps (s)
410
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
h2 (s) qp − qe h2 (s)
- Gc Gp
h2 (s)
Gp (s) = (5.48)
q p − qe
411
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
sρA2 h2 = qp − qe (5.49)
Alors,
h2 (s) 1
Gp (s) = = (5.50)
qp − qe sρA2
Gc = P (5.51)
h2 (s) Gc Gp P
H(s) = ¯ = = (5.52)
h2 (s) 1 + Gc Gp sρA2 + P
412
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Tableau 5.3 – Résumé des paramètres disponibles pour le problème de la régulation du niveau
de liquide
Commençons par déterminer les expressions de h1 (t), h2 (t) et α(t). En appliquant la trans-
formée de Laplace à (5.29), on obtient :
qe q i
sρA1 h1 = − sρA2 h2 + + (5.54)
s s
qe
− sρA2 h2 + qi h (0)
h1 (s) = s +
1
(5.55)
sρA1 h1 s
Pt
−
t (qe + qi ) A2 h2 (0) − A1 h1 (0) + A2 h¯2 A2 h¯2 e A2 ρ
h1 (t) = − + (5.56)
A1 ρ A1 A1
413
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
P h2 (0)
h2 (s) = H(s)h¯2 (s) = h¯2 (s) + (5.57)
sρA2 + P s
−d AP tρ
h2 (t) = L −1 {h2 (s)} = h2 (0) + h¯2 − h¯2 e 2 (5.58)
Trouvons maintenant α(t) bouclé, avec les équations (5.1) et (5.30), on obtient dans le
domaine s :
qe
sρA2 h2 (s) + + K(h2 (s) − h1(s))
α(s) = s (5.59)
q0
414
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
7 0.8
Niveau de liquide (m)
6
0.7
(-)
5
0.6
4
3 0.5
2
0.4
1
0 0.3
0 50 100 150 0 50 100 150
Temps (s) Temps (s)
(a) Niveau de liquide dans les réservoirs (b) Fraction de pompage de la pompe
415
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Tableau 5.4 – Résumé des paramètres disponibles pour le problème de la régulation du niveau
de liquide
On obtient :
7
Niveau de liquide (m)
0
0 50 100 150 200 250
Temps (s)
416
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
0,8
1 500
0,6
1 000
0,4
500
0,2
0 0,0
0 50 100 150 200 250 0 50 100 150 200 250
Temps (s) Temps (s)
200
150
Débit (kg/s)
100
50
0
0 50 100 150 200 250
Temps (s)
417
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
7
Niveau de liquide (m)
0
0 20 40 60 80 100
Temps (s)
418
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
900
800
700
600
G 1( )
500
400
300
200
100
0
10 -4 10 -3 10 -2 10 -1 10 0 10 1
Pulsation (rad/s)
Il s’agit du comportement d’un filtre passe-bas. Cela s’explique par le caractère inertiel de
la variation de h1 (t) lorsque la pompe centrifuge démarre et arrête rapidement (α = 0, 1).
419
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
7
Niveau de liquide (m)
0
0 20 40 60 80 100
Temps (s)
420
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Supposons que cette réaction chimique simplifiée est ajoutée au modèle (conversion de A
vers B par l’effet de la température T2 ).
CA −−−→ CB (5.66)
R(T2 )
Avec,
dmA
qp C1A − qe CA = +R (5.68)
dt
Avec,
mA = CA M2 = CA ρA2 h2 (5.69)
dmA
= ρA2 (CA ḣ2 + h2 ĊA ) (5.70)
dt
421
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Posons que le niveau du réservoir 2 est gardé constant pour la réaction chimique (ḣ2 ∼
= 0).
Alors,
ṁA ∼
= ρA2 h2 ĊA (5.71)
qp C1A − qe CA ∼
= ρA2 h2 ĊA + βTi (5.72)
qp C1A − qe CA − βTi
ĊA ∼
= (5.73)
ρA2 h2
(αq0 − K(h2 − h1 )) C1A − qe CA − βTi
ĊA ∼
= (5.74)
ρA2 h2
q0 K Kh1 qe β
ĊA = α+ − + C1A − CA − Ti (5.75)
ρA2 h2 ρA2 ρA2 h2 ρA2 h2 ρA2 h2
Le modèle est non linéaire, on pourrait utiliser une méthode numérique pour la solution des
équations. Si on admet une faible variation du niveau des réservoirs, on trouve l’équation
d’état :
α
˙
h 1
−a 1 a2 0 h1
b 1 b 3 0 0 0
q i
∼ (5.76)
2 2 −a2 0 h2 + b2 0 b4 0 0 qe
h = a
CA 0 0 0 CA b5 0 b6 b7 b8 C1A
Ti
Avec,
q0 C¯A K K h¯1 β
b5 = b6 = − b7 = − + b8 = −
ρA2 h¯2 ρA2 h¯2 ρA2 ρA2 h¯2 ρA2 h¯2
422
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
5.3 Le malaxeur
E Moteur
T
h
Valve
ω, ѳ
Un ingénieur chimique propose le système ci-haut pour le malaxage contrôlé d’un fluide
visqueux (pâte). Au début (t = 0), le fluide est au repos et le moteur du malaxeur est
activé ainsi que la valve v est ouverte pour laisser couler le fluide.
0 − k5 h = Aḣ (5.2)
T = k4 ω + k3 h [Nm] (5.3)
423
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
˙
θ θ
(5.4)
ω = [A] ω + [B]E
h h
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position (θ)
θ̇ = ω (5.5)
424
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
k1 k2 k1
ω̇ = − ω+ E (5.6)
JR JR
k5 h
ḣ = − (5.7)
A
˙
0 1 0 θ 0
θ
k1 k2 k4 k3 ω + k1 E (5.8)
ω = 0 − + −
JR J J
JR
k5
h 0 0 − h 0
A
k1 k2 k4 k3 k5
a1 = − + a2 = − a3 = −
JR J J A
k1
b1 =
JR
425
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On obtient :
˙
θ 0 1 0 θ 0
(5.9)
ω = 0 a a ω + b E
1 2 1
h 0 0 a3 h 0
−1
1 0 0 0 1 0
(5.11)
s 0 1 0 − 0 a1 a2
Φ(s) =
0 0 1 0 0 a3
1 1 a2
s
s(s − a1 ) s(s − a1 )(s − a3 )
1 a2
Φ(s) = 0 (5.12)
(s − a1 ) (s − a1 )(s − a3 )
1
0 0
(s − a3 )
426
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
fluide.
C2 = 0 1 0 (5.13)
C3 = 0 0 1 (5.14)
E 100
E(s) = L {E(t)} = = (5.15)
s s
Avec une hauteur initiale non nulle, les expressions dans le domaine s de la vitesse et du
niveau du liquide s’obtiennent avec :
a2 h0 b1 E
ω(s) = C2 Φ(xi (0) + BE(s)) = + (5.16)
(s − a1 )(s − a3 ) s(s − a1 )
h0
h(s) = C3 Φ(xi (0) + BE(s)) = (5.17)
s − a3
ea1 t (E a1 b1 − E a3 b1 + a1 a2 h0 ) b1 E a2 h0 ea3 t
ω(t) = L −1 {ω(s)} = − − (5.18)
a1 (a1 − a3 ) a1 a1 − a3
427
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
120 0.9
100 0.8
80 0.7
60 0.6
40 0.5
20 0.4
0 0.3
-20 0.2
-40 0.1
-60 0
0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Temps (s) Temps (s)
Une boucle par rétroaction est suggérée pour le contrôle de la vitesse du malaxage du
fluide :
ω(s) E ω(s)
- k6 G1 (s)
e
Avec,
— ω̄(t) = 4.08t [rad/s] ;
428
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
— k6 = 20 [Vs/rad] ;
ω(s) b1
— G1 (s) = =
E(s) s − a1
fermée.
ω k6 G1 (s) k6 b1
Gbf = = = (5.22)
ω̄ 1 + k6 G1 (s) (s − a1 ) + k6 b1
ω̄ 4.08
ω̄(s) = L {ω̄(t)} = 2
= 2 (5.23)
s s
¯ = ω̄k6 b1
ω(s) = Gbf ω(s) (5.24)
s2 ((s − a1 ) + k6 b1 )
ω̄k6 b1 ω̄k6 b1 t
ω(t) = L −1 {ω(s)} = t(a1 −k6 b1 )
(5.25)
e − 1 −
(a1 − k6 b1 )2 a1 − k6 b1
429
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
350
300
Vitesse (rad/s)
250
200
150
100
50
0
0 20 40 60 80 100
Temps (s)
b1 N (s)
G1 (s) = ≡ p (5.27)
s − a1 s D(s)
430
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Cm+1 m
yr (t) = C1 + C2 t + · · · + t = ω̄t (5.28)
m!
e(∞) = ∞ (5.29)
Ainsi,
e(t) ∼
= (3.92t − 0.653) − 4.08t (5.30)
e(t) ∼
= −0.16t − 0.653 (5.31)
431
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
vy
y
O (0, 0)
Niveau de l’eau
au repos
H
Niveau de l’eau
en croisière
Hy
dro H f oi
l g
f oi
l d ro
Hy
β
45° S
vx
Hydrofoil
Niveau de l’eau
hc en croisière
FH SH
W H = S sin 45°
432
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
L’hydroptère est un bateau muni d’un dispositif appelé hydrofoil qui permet de soulever
le bateau hors de l’eau à vitesse élevée afin de réduire la friction de la coque du bateau
et atteindre des vitesses importantes sur l’eau. Les hydrofoils agissent comme un effet
de portance dans l’eau au même titre que celle des ailes pour l’avion. Les hydroptères
furent populaires dans les années 1960 et 1980, surtout en Europe, et plus particulièrement
en URSS. Cependant, des couts d’opération et de maintenance plus élevés que celle des
bateaux ont réduit les intérêts pour ce genre de transport sur l’eau. Dernièrement, un
certain regain d’intérêt a été manifesté avec les avancées de la technologie.
1
Fpoussée = ρcl Av 2 (5.1)
2
1
Ftraînée = ρct Av 2 (5.2)
2
433
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
FH = 2ρSH vp (vp − vx ) ∼
= 2ρSH αvHmax (αvHmax − vx ) (5.3)
2
A = 2ρSH vHmax B = 2ρSH vHmax
Alors,
FH ∼
= Aα2 − Bvx α (5.4)
434
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Afin de rendre les simulations plus réalistes, l’ingénieur choisit les paramètres suivants de
l’hydroptère KOMETA russe [27] :
435
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
X
Fx = max = 2FH − Ftc − 4Ftf (5.6)
1 1
∼
= 2 Aα2 − Bvx α − ρCtc Acoque vx2 − 4 ρCtf Ahydrofoil vx2 (5.7)
2 2
L y L
Acoque = (H − y) − = (H − y) −y (5.8)
2 sin β 2
Ahydrofoil = SC (5.9)
2 1 L 2
Aα2 − Bvx α − 2 2
(5.10)
v̇x = ρCtc (H − y) − y vx − ρCtf SCvx
m 2m 2 m
X
Fy = may = FArchimède + Fpc + 4Fpf − Fg (5.11)
436
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
1 L 1 L 2
v̇y = ρW (H − y) −y g + ρ(H − y) − y Clc vx
m 2 2m 2
2
+ ρSCClf vx − g (5.12)
2
m
X
Fx = max = 2FH − 4Ftf (5.13)
∼ 1
= 2 Aα2 − Bvx α − 4 ρCtf Ahydrofoil vx2 (5.14)
2
y−H
Ahydrofoil = S− C (5.15)
sin β
Alors, on obtient :
2 2 y−H
v̇x ∼ Aα2 − Bvx α − Cvx2 (5.16)
= ρCtf S−
m m sin β
X
Fy = may = 4Fpf − f g − 4Ftf (5.17)
2 y−H
v̇y = ρClf S− Cvx2 − g (5.18)
m sin β
437
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
À vitesse maximale, l’hydroptère est à sa hauteur maximale. Alors, avec l’équation (5.16)
avec y = ymax et α = 1, on obtient :
ymax − H
v̇x = 0 ∼
= (A − Bvxmax ) − ρCtf S− 2
Cvxmax (5.19)
sin β
2 ymax − H
v̇y = 0 = ρClf S− 2
Cvxmax −g (5.20)
m sin β
Alors,
ymax − H mg
S− = 2
(5.21)
sin β 2ρClf Cvxmax
mg
0 = (A − Bvxmax ) − ρCtf 2
2
Cvxmax (5.22)
2ρClf Cvxmax
∼ A mg Ctf
vxmax = − (5.23)
B 2B Clf
Alors,
∼ mg Ctf
vxmax = vHmax − (5.24)
4ρSH vHmax Clf
438
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
hydroptère.
À la vitesse maximale, on a :
mg Ctf
vxmax = 18 [m/s] ∼
= vHmax − (5.25)
4ρSH vHmax Clf
Alors,
vHmax ∼
= 21.03 [m/s] (5.26)
La hauteur maximale hors de l’eau s’obtient à la vitesse maximale. Alors, avec l’équation
(5.20)
2 ymax − H
v̇y = 0 = ρClf S − 2
Cvxmax −g (5.27)
m sin β
mg
ymax = S − 2
sin β + H = 3.87 [m] (5.28)
2ρClf Cvxmax
Ce qui semble être acceptable, car on veut 1.5 [m] à la vitesse de croisière de 16.45 [m/s].
439
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On sait avec l’équation (5.4) que la force des hélices en mode croisière est :
FHcrois ∼ 2 2
(5.30)
= 2 2ρSH vHmax αcrois − 2ρSH vHmax vxcrois αcrois
On sait avec l’équation (5.16) que la force de traînée en mode croisière est :
ycrois − H
Ftcrois = 2ρCtf S− 2
Cvxcrois = 71592 [N] (5.31)
sin β
Alors,
dant.
440
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Fx = 0 ∼
X
2
= 2(Aαtrans − Bvxtrans αtrans ) − 2ρCtf SCvxtrans (5.35)
X
2
Fy = 0 = 2ρClf SCvxtrans − mg (5.36)
mg
r
vxtrans = = 9.51 [m/s] (5.37)
2ρClf SC
2
2(Aαtrans − Bvxtrans αtrans ) − 2ρCtf SCvxtrans ∼
= 0 → αtrans ∼
= 0.6677 (5.38)
hydroptère.
441
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Position d'avance (x) en boucle ouverte (α variable) Hauteur (y) en boucle ouverte (α variable)
1000 4,5
900 4
800
3,5
700
3
600
Position (m)
Position (m)
2,5
500
2
400
1,5
300
1
200
100 0,5
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
16
0,4
14
12 0,3
Vitesse (m/s)
Vitesse (m/s)
10
0,2
8
6
0,1
2 0
0 10 20 30 40 50 60
0
0 10 20 30 40 50 60 -0,1
Temps (s) Temps (s)
Figure 5.21 – Simulation en boucle ouverte de l’hydroptère avec α varie de αtrans à αcrois
442
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
ptère.
Le modèle trouvé à la partie A est fortement non linéaire. L’utilisation de l’équation d’état
et du résolvant n’est pas idéale. La linéarisation est possible, mais non souhaitée, car la
vitesse de l’hydroptère varie beaucoup.
vx (s) K
G(s) = = (5.44)
α(s) τs + 1
443
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
haut en bas.
Pour le confort des passagers, on veut au maximum ∆y = ±0.2 [m/s2 ] pour une vitesse de
référence ∆vx∗ = 5 [m/s].
444
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
16
14
12
Vitesse (m/s)
10
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps (s)
On trouve que τ ∼
= 2.8 [s].
25.6
G(s) = (5.47)
2.8s + 1
445
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Vitesse d'avance (vx) en boucle fermée (α variable) Vitesse d'ascension (vy) en boucle fermée (α variable)
18 0,5
16
0,4
14
12 0,3
Vitesse (m/s)
Vitesse (m/s)
10
0,2
8
6
0,1
0
2
0 10 20 30 40 50 60
0
0 10 20 30 40 50 60 -0,1
Temps (s) Temps (s)
1,3
0,4
1,1
0,3
0,9
Accélération (m/s2)
Accélération (m/s2)
0,7 0,2
0,5 0,1
0,3
0
0 10 20 30 40 50 60
0,1
-0,1
-0,1 0 10 20 30 40 50 60
-0,3 -0,2
Temps (s) Temps (s)
Figure 5.24 – Simulation en boucle fermée de l’hydroptère avec α varie de αtrans à αcrois
446
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Il faudrait ajouter une variable de rotation ω autour d’un axe O avec les moments de
rotation causés par les différentes forces (gravité, portance de la coque et des hydrofoils).
447
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
h vv e
l
Fv Fp l/
2
H
Piston de pompage
l'
Pivot
ө
Δ
a Fond de la mer
448
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
La force des vagues résultant du débit volumique de l’eau et de sa vitesse sur le panneau
est donnée par :
449
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Q0 = Llvv (5.2)
Alors, on obtient :
Cherchons maintenant la force d’amortissement exercée par le piston. Celle-ci est donnée
par :
l/
2
μ
l'
ө δ
450
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
2
02 L l
l =a + 2
− 2a cos (θ) (5.5)
2 a
l2
= a2 + − al cos (θ) (5.6)
4
Alors,
r
l2
0
l = a2 + − al cos (θ) (5.7)
4
√ ẋ
f˙( x) = (5.8)
2x
On obtient :
al sin (θ)
l˙0 = r θ̇ (5.9)
l2
2 a2 + − al cos (θ)
4
Cherchons à simplifier cette expression en une expression de premier ordre. Avec les valeurs
numériques, on obtient pour le dénominateur avec θ = 0 et θ = π :
r
102
2 0.62 + − 0.6 · 10 = 8.8 [m] (5.10)
r 4
102
2 0.62 + + 0.6 · 10 = 11.2 [m] (5.11)
4
451
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Alors, en moyenne :
8.8 + 11.2
Dénominateur = = 10 = l [m] (5.12)
2
al sin (θ)
l˙0 = θ̇ = aω sin (θ) (5.13)
l
˙
θ θ 2
= [A] + [B]vv (5.15)
ω ω
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
Équation de position θ
θ̇ = ω (5.16)
452
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Équation de vitesse ω
Faisons la sommation des moments autour de l’axe de rotation ∆.
X l l
M∆ = Iα = Fv − Fp (5.17)
2 2
1
I∼
= ml2 (5.18)
3
Alors,
3 3
ω̇ = ρL sin (θ)vv2 − βa sin (θ)ω (5.19)
2m 2ml
˙
θ 0 1 θ 0
(5.20)
2
= 3 + 3 vv
ω 0 − βa sin (θ) ω ρL sin (θ)
2ml 2m
3 3
a1 = βa b1 = ρL
2ml 2m
On obtient :
˙
θ 0 1 θ 0
(5.21)
2
= + vv
ω 0 −a1 sin (θ) ω b1 sin (θ)
Le modèle proposé est non linéaire, car il est dépendant de la position angulaire θ.
453
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
−1
1 0 0 1
Φ(s) = s − (5.23)
0 1 0 −a1 sin (θ)
1 1
s s(s + a1 sin (θ))
Φ(s) = (5.24)
1
0
s + a1 sin (θ)
C1 = 1 0 (5.25)
454
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
C2 = 0 1 (5.27)
On suppose la vitesse de groupe nulle, alors les vagues réalisent un va-et-vient sur le
panneau sans se déplacer globalement. On propose de modéliser la vitesse des vagues par
une sinusoïdale, telle que :
2πt
vv (t) = |vv | sin (5.29)
T
r
Lv W g
vv (t) = = 0 ∼
= tan Kh (5.30)
T K K0
Avec,
2π
W = (5.31)
T
2π
K0 = (5.32)
Lv
455
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Lv = vv T = 3 · 25 = 75[m] (5.33)
On propose de modéliser la hauteur (−h à +h) des vagues par une sinusoïdale, telle que :
2πx
y = H + h sin (5.34)
Lv
18
3
16
2
14
12
Hauteur (m)
1
Vitesse (m/s)
10
0
0 50 100 150 200 8
-1
6
-2 4
-3 2
0
-4 -60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Longueur (m)
456
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
houlomoteur.
θv+1 = θv + ω̇ v ∆t (5.36)
0,20
2,5
0,15
2,0 0,10
Position (rad)
Vitesse (rad/s)
0,05
1,5
0,00
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
1,0 -0,05
-0,10
0,5
-0,15
-0,20
0,0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
-0,25
Temps (s) Temps (s)
457
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
0,50 16
14
0,40
Accélération (rad/s2)
12
Hauteur (m)
0,30 10
8
0,20
6
0,10 4
2
0,00
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0
-60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60
-0,10 Longueur (m)
Temps (s)
à la sortie du système.
On veut le débit d’eau qui est pompé en sortie. Pour cela, on sait que le débit dépend de
la section K du piston et de la variation de sa longueur l0 .
Ainsi, on obtient :
458
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Ainsi, on obtient :
0
P = β l˙ 2 = βa2 ω 2 sin2 (θ) (5.39)
0,10
200
0,08
Débit d'eau (m3/s)
Puissance (kW)
150
0,06
100
0,04
50
0,02
0,00 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps (s) Temps (s)
La mise en oeuvre d’un tel système oblige l’utilisation de plusieurs panneaux en parallèle
afin de régulariser la puissance produite.
459
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
w+
y
a
x
α
P
F1 CM h
FM L
F2
f1 f l
f
f2
460
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Afin de rendre les simulations plus réalistes, il choisit les paramètres suivants :
Supposons que l’angle d’inclinaison θ de la planche est petit. On cherche l’équation d’état
sous la forme :
˙
x x
v v
x x
β
y y
(5.1)
= [A] + [B] a
vy vy
g
θ θ
ω ω
Trouvons la matrice d’état du système [A] ainsi que la matrice de contrôle [B].
461
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Équation de position θ
θ̇ = ω (5.2)
Équation de vitesse ω
Faisons la sommation des moments autour du centre de masse.
MCM = Iα ∼
X
= F1 f + P a + Fm l − F2 f (5.3)
MCM = 0 ∼
X
= F1 f + P a + Fm l − F2 f (5.4)
F2 f − F1 f Fm
a∼
= − (5.5)
mg mg
F1 > F2 (5.6)
Ainsi, posons :
F1 = KF2 (5.7)
Avec K > 1.
462
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On obtient :
F1
− F1 f
K Fm l
a= − (5.8)
mg mg
Ainsi, avec le foil avant plus gros et avec la force de propulsion du moteur, le planchiste
doit se placer vers l’avant pour garder l’équilibre. Tel que montré à la figure suivante :
y
-a
x
P
CM h
F 1 = Cl v 2 (5.9)
Cl 2
F2 = v (5.10)
K
I∼
= hm2 (5.11)
Fm = βFM (5.12)
463
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Ainsi, on obtient :
MCM = Iα ∼
X
= F1 f + P a + Fm l − F2 f (5.13)
f Cl (K − 1)v 2 ga βFM
α∼
= 2
+ + (5.14)
Khm hm hm2
v2 ∼
= v̄v (5.15)
g∼
= ḡ (5.16)
Alors, on obtient :
Équation de position x
ẋ = vx (5.18)
Équation de vitesse vx
Faisons la somme des forces en x :
Fx = max ∼
X
= βFM − F1t − F2t (5.19)
En première analyse, posons que les forces de traînée sont données par
F1t ∼
= F2t ∼
= Ct v 2 ∼
= Ct v̄v (5.20)
464
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Alors, on obtient :
β 2Ct
v̇x ∼
= FM − v̄v (5.21)
m m
Équation de position y
ẏ = vy (5.22)
Équation de vitesse vy
Faisons la somme des forces en y :
Fy = may ∼
X
= F1 + F2 − P (5.23)
Cl v 2 Cl v 2
ay ∼
= + −g (5.24)
m
Km
Cl 1
v̇y ∼
= 1+ v̄v − g (5.25)
m K
2Ct v̄ Cl 1 f Cl (K − 1)v̄
a1 = − a2 = 1+ v̄ a3 =
m m K Khm2
FM FM ḡ
b1 = b2 = b3 =
m hm2 hm
465
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
˙
x 0 1 0 0 0 0 x 0 0 0
v 0 a 0 0 0 0 v b 0 0
x 1 x 1
β
y 0 0 0 1 0 0 y 0 0 0
=
+
a
(5.26)
vy 0 0 −1
vy 0 a2 0 0 0 0
g
θ 0 0 0 0 0 1 θ 0 0 0
ω 0 a3 0 0 0 0 ω b 2 b3 0
du planchiste.
Afin de garder l’équilibre, on veut l’angle de rotation (θ) constante. Alors, on propose la
boucle de rétroaction suivante :
a(s)
G2 (s)
θR (s) β θ(s)
- Gc (s) G1 (s)
466
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
Avec,
Gc = P (5.27)
θ(s) b2 (s − a1 ) + a3 b1
G1 (s) = = (5.28)
β(s) s2 (s − a1 )
θ(s) b3
G2 (s) = = 2 (5.29)
a(s) s
467
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
0
0.002 0 10 20 30 40 50 60
-0.002
Accélération angulaire (rad/s2)
-0.004 -0.01
-0.012
-0.006
-0.014
-0.008 -0.016
Temps (s) Temps (s)
0.02
0
0 10 20 30 40 50 60 0
0 10 20 30 40 50 60
-0.02
-0.02
Position angulaire (rad)
-0.04 -0.04
Position (m)
-0.06 -0.06
-0.08
-0.08
-0.1
-0.1
-0.12
-0.12
-0.14
-0.14 -0.16
Temps (s) Temps (s)
4
0.25
Fraction de la force du moteur (-)
3.5
0.2 3
Vitesse (m/s)
2.5
0.15
2
0.1 1.5
1
0.05
0.5
0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
468
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On trouve par essais et erreurs avec le fichier Excel, qu’il faut atteindre une vitesse de
croisière d’approximativement 4.9 [m/s] afin que le surfeur soit en équilibre.
0
0 10 20 30 40 50 60 5
-0.02
Position angulaire (rad)
-0.04 4
Vitesse (m/s)
-0.06
3
-0.08
2
-0.1
-0.12
1
-0.14
0
-0.16 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
469
CHAPITRE 5. MODÈLES APPLIQUÉS EN FLUIDIQUE
On trouve avec le fichier Excel, qu’à une vitesse de croisière de 7 [m/s] l’inclinaison arrière
de la planche est d’environ −18° (-0.31 [rad]).
0 7
0 10 20 30 40 50 60
-0.05 6
Position angulaire (rad)
5
-0.1
Vitesse (m/s)
4
-0.15
3
-0.2
2
-0.25
1
-0.3
0
-0.35 0 10 20 30 40 50 60
Temps (s) Temps (s)
Au début, le surfeur est placé vers l’avant sur la planche. Lorsque la vitesse augmente,
il se déplace rapidement vers l’arrière. Par la suite, il se déplace à nouveau vers l’avant
progressivement pour trouver la position idéale (stable) à la vitesse de croisière.
470
Chapitre 6
2
y
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
-1
-2
1
-3
x
471
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
(6.1)
p
d= (x − x1 )2 + (y − y1 )2
f (x) = y1 − m1 x1 − b1 = 0 (6.2)
Le Lagrangien s’écrit :
L=φ+λ (6.3)
L = d2min + λf (6.4)
L = (x − x1 )2 + (y − y1 )2 + λ(y1 − m1 x1 − b1 ) (6.5)
∂L
= −2x + 2x1 − λm1 = 0 (6.6)
∂x1
∂L
= −2y + 2y1 + λ = 0 (6.7)
∂y1
∂L
= 2x − 2x1 = 0 → x = x1 (6.8)
∂x
∂L
= 2y − 2y1 = 0 → y = y1 (6.9)
∂y
472
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
−2x + 2x1
λ= (6.10)
m1
λ = 2y − 2y1 (6.11)
Alors,
x1 − x = m1 (y − y1 ) (6.12)
x1 − x x x1
y= + y1 = − + y1 + (6.13)
m1 m1 m1
1
Cette droite qui exprime la distance minimale a une pente m = − , elle passe par le
m1
point b (voir la figure suivante) et fait un angle droit à la droite de contrainte y1 .
6
2
y
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
-1
-2
1
-3
x
473
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
le plan XY positif
Un type d’optimisation statique fréquent est l’augmentation des profits P d’une entreprise
produisant n éléments d’un produit vendu au prix p soumis à des coûts de production q,
soit :
P = n(p − q) = xy (6.1)
La contrainte f est la loi du marché qui fixe le prix et la loi de la productivité qui réduit
le coût q d’un élément lorsque la quantité produite augmente
θ(x, y) = xy (6.3)
θ(x1 , x2 ) = x1 x2 (6.4)
f (x, y) = y + x = 7 (6.5)
f (x1 , x2 ) = x1 + x2 − 7 = 0 (6.6)
474
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Le Lagrangien s’écrit :
L = x1 x2 + λ(x1 + x2 − 7) (6.7)
∂L
= x2 + λ = 0 → λ = −x2 (6.8)
∂x1
∂L
= x1 + λ = 0 → λ = −x1 (6.9)
∂x2
On trouve donc :
x1 = x2 (6.10)
Avec la contrainte :
x1 + x2 = 7 → x1 = x2 = 3.5 (6.11)
La surface maximale est donc un carré sous la courbe avec des côtés de 3.5.
475
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
4
y
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
X
476
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
θ(u, y) = u2 + y 2 (6.1)
f (u, y) = y − ln u (6.2)
√
On cherche donc à optimiser le rayon ( θ) d’un cercle limité par une courbe.
Le Lagrangien s’écrit :
L = u2 + y 2 + λ(y − ln u) (6.3)
∂L λ
= 2u − = 0 → λ = 2u2 (6.4)
∂u u
∂L
= 2y + λ = 0 → λ = −2y (6.5)
∂y
On trouve :
u2 = −y = − ln u (6.7)
ln u + u2 = 0 (6.8)
477
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
uopt ∼
= 0.65 (6.9)
Alors,
yopt ∼
= −0.43 (6.10)
θopt ∼
= 0.6 (6.11)
θopt ∼ (6.12)
p
= 0.78
1,5
0,5
0
y
0 1 2 3 4
-0,5
-1
-1,5
-2
u
478
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
f (x, y) = x2 (6.2)
√
On cherche donc à optimiser le rayon ( θ) d’un cercle centré sur le point p(x, y) = (18, 0)
et limité par une courbe y = x2 .
Le Lagrangien s’écrit :
∂L 18
= 2(x − 18) − 2λx = 0 → λ = 1 − (6.4)
∂x x
∂L
= 2y + λ = 0 → λ = −2y (6.5)
∂y
On trouve :
18
1− = −2y (6.6)
x
18
1− = −2x2 (6.7)
x
479
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
2x3 + x − 18 = 0 (6.8)
xopt = 2 (6.9)
Alors,
yopt = 4 (6.10)
θopt ∼
= 272 (6.11)
θopt ∼ (6.12)
p
= 16.5
20
18
16
14
12
10
y
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
x
480
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
rayon R
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 − R2 = 0 (6.2)
On cherche donc à optimiser la volume d’un parallélépipède dans une sphère de rayon R.
Le Lagrangien s’écrit :
∂L yz
= yz + 2λx = 0 → λ = − (6.4)
∂x 2x
∂L xz
= xz + 2λy = 0 → λ = − (6.5)
∂y 2y
∂L xy
= xy + 2λz = 0 → λ = − (6.6)
∂z 2z
481
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
On trouve :
yz xz xy
− =− =− (6.7)
2x 2y 2z
3x2opt = R2 (6.9)
R
xopt = √ (6.10)
3
2R
copt = 2xopt = √ (6.11)
3
482
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
On veut optimiser les revenus d’une petite usine qui produit un seul produit a. Le revenu
est représenté simplement par l’équation :
θ(n, p) = np (6.1)
Où :
— n est le nombre d’unité produit par l’usine [unité].
— p est le prix de vente d’une unité a [$/unité]
Un ingénieur à étudié le coût de fabrication de cette pièce (matériaux, salaires, énergie,
etc.) selon le rendement de cette usine. La loi qu’il propose pour fixer le prix de vente p
selon la production n est la suivante :
n2 p2
f (n, p) = 1 − − =0 (6.2)
10000 1000000
n2 p2
L = np + λ 1 − − (6.4)
10000 1000000
λn2 λp2
L = np + λ − − (6.5)
10000 1000000
483
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
∂L 2nλ 10000p
=p− →λ= (6.6)
∂n 10000 2n
∂L 2pλ 1000000n
=n− →λ= (6.7)
∂p 1000000 2p
Alors :
10000p 1000000n
= → p2 = 100n2 (6.8)
2n 2p
Non, car le prix par unité devient imaginaire pour plus de 100 unités.
√
p= 1000000 − 100n2 (6.12)
484
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
C =A+B (6.13)
P =C +D+E−A−B (6.14)
FIGURE 6.6
Fin
Début d’exploitation
optimisation
Début
(p-q) rentabilité
Début
profit D E
C Baisse
des
coûts
n(t)
R et D
B
A
Début productivité
Début
R et D
Figure 6.6 – Optimisation du profit
L M
M
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Une usine de fabrication de vélo veut étudier la forme idéale des tubes cylindriques qui
maximise la rigidité en flexion.
L M
M
Avec la section A du tube qui est constante le long du tube. Celle-ci est choisie à 5 [cm2 ]
(5 · 10−4 [m2 ]).
l
F
M a b M
a > b
ym
c
Figure 6.8 – Flèche d’une poutre sur deux appuis simples
Selon les résultats théoriques pour la flexion des poutres (tubes), on peut écrire de manière
486
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
fF
ym = (6.2)
EI
Où :
— f est une fonction qui dépend de la géométrie du tube
— F est la force appliquée sur le tube [N]
— E est le module de Young [N/m2 ]
— I est le moment d’inertie quadratique [m4 ]
Pour une poutre sur deux appuis simples, on aura :
l3 F
ym = (6.3)
48EI
π 4
I= (R − r4 ) (6.4)
4
A = π(R2 − r2 ) (6.5)
487
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
A
R
y
Figure 6.9 – Coupe d’un cylindre creux
π 4
θ(R, r) = (R − r4 ) (6.6)
4
Soumis à la contrainte :
488
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
∂L R2
3
= 2πλR + πR = 0 → λ = − (6.10)
∂R 2
2
∂L r
= −2πλr − πr3 = 0 → λ = − (6.11)
∂r 2
Alors, on trouve :
R2 r2
− =− →R=r (6.12)
2 2
R=r+δ (6.13)
Pour une paroi très mince δ → 0, on peut négliger le terme au carré, on obtient :
A∼
= π2Rδ (6.15)
489
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Étape 7 : conclure.
Le tube cylindrique le meilleur pour la résistance à la flexion est celui du plus grand rayon
R « admissible » d’épaisseur δmin pour obtenir la surface A désirée.
δ
δ δ
A A
A
490
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
bustible
Z ∞
J= [x0 (τ )Q(τ )x(τ ) + u0 (τ )Ru(τ ))] dτ (6.1)
0
Dans le cas du rendez-vous spatial, on pose la fonction de coût simplifiée suivante comme
première approche, car on sait que le temps du rendez-vous n’est pas infini :
∞
α2
Z
J= 2
v + 2 dτ (6.2)
0 c
Avec :
Fm
c= (6.3)
m106
q1 q2 x
Q= x v = v
2
(6.4)
q3 q4 v
x
Q = xq1 + vq3 xq2 + vq4 =v
2
(6.5)
v
491
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Alors,
q1 = 0 q3 = 0 q2 = 0 q4 = 1 (6.7)
Soit :
0 0
Q= (6.8)
0 1
Pour R,
α2
u0 Ru = (6.9)
c2
α2
αRα = (6.10)
c2
Soit :
1
R= (6.11)
c2
0 = M̂ A + A0 M̂ − M̂ BR−1 B 0 M̂ + Q (6.12)
492
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
m1 m2
Ĝ = R−1 B 0 M̂ = c2 0 β (6.14)
m2 m3
Ĝ = c 2
βm2 βm3 = c2 βm2 c2 βm3 (6.15)
m1 m2 0 1 0 m1
M̂ A = = (6.16)
m2 m3 0 0 0 m2
0 0 m1 m2 0 0
A0 M̂ = = (6.17)
1 0 m2 m3 m1 m2
m1 m2 0 βm2
M̂ B = = (6.18)
m2 m3 β βm3
2
c βm2
M̂ BR−1 = (6.19)
c2 βm3
2 2 2
c βm2 0 0 c β m2
M̂ BR−1 B 0 = = (6.20)
2 2 2
c βm3 β 0 c β m3
2 2 2 2 2 2 2
0 c β m2 m1 m2 c β m2 c β m2 m3
M̂ BR−1 B 0 M̂ = = (6.21)
0 c2 β 2 m 3 m2 m3 c2 β 2 m2 m3 c2 β 2 m23
On trouve la solution de l’équation de Riccati en comparant tous les termes des équations
(6.8), (6.16), (6.17) et (6.21).
493
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
0 + 0 + 0 − c2 β 2 m2 = 0 → m2 = 0 (6.22)
0 + 0 + m1 − c2 β 2 m2 m3 = 0 → m1 = 0 (6.23)
0 + m1 + 0 − c2 β 2 m2 m3 = 0 (6.24)
1
1 + m2 + m2 − c2 β 2 m23 = 0 → m23 = (6.25)
c2 β 2
On obtient :
1
m3 = (6.26)
cβ
c2 β
Ĝ = 0 − = 0 −c (6.27)
cβ
494
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Ac = A − B Ĝ (6.29)
0 1 0 0 1
Ac = − 0 −c = (6.30)
0 0 β 0 βc
La forme retenue de v(t) est la suivante selon la forme reconnue de l’équation différentielle
(exponentielle) :
On trouve :
7700 t
ln
v(t) = 7800e 7800 tf (6.37)
495
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Soit :
ẋ = v (6.39)
v̇ = βcx (6.40)
Avec :
— a = 7800
7700 1
— b = ln
7800 tf
On obtient :
7700 t
vs ! t
ln ln
7800 tf v0 tf
x(t) = e 7800 tf − 1 = vs e v0 tf − 1 (6.43)
7700
ln
ln v0
7800
Avec :
— vs la vitesse constante de la station spatiale.
496
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Ainsi, on trouve :
vs ! t
v0 tf ln v0 tf − 1
vs tf + x0 = vs e (6.45)
ln
v0
x0
tf = v − v = 20043 [s] (6.46)
s 0
vs − vs
ln
v0
vs vs ! t
ln ln
v0
α(t) = cv(t) = v0 e v0 tf (6.47)
βtf
vs
vs
vs − v0 − vs ln t
v0 vs − v0 − vs ln v0
v0 x0
α(t) = e (6.48)
βx0
Le graphique suivant montre le débit du combustible pour les trois cas étudiés soit, α
constant, α avec une boucle de régulation PI et α selon l’équation de Riccati. On trouve
les quantités suivantes de combustibles pour les 3 cas étudiés.
497
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
On remarque que la solution avec l’optimisation par l’équation de Riccati permet de mi-
nimiser le combustible, mais elle est très près du cas avec α constant.
0,010
0,008
a (-)
0,006
0,004
0,002
0,000
0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000
Temps depuis début du rendez-vous (s)
Figure 6.11 – Poussée de freinage α pour les trois cas du rendez-vous spatial
498
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Un ingénieur forestier désire étudier les meilleurs méthodes de coupe de l’épinette blanche
en tenant compte de l’économie, du renouvellement naturel de la forêt et de la croissance
des épinettes blanches.
Étape 1 : données.
— La densité typique d’une forêt d’épinette est estimée à ≈ 1200 arbres par hectare
(1 hectare [ha] = 10000 [m2 ]).
— Un arbre typique est mature à ≈ 200 ans, à ≈ 10 [m] de diamètre et à ≈ 25 [m] de
haut.
— La masse volumique du bois est estimée à ≈ 420 [kg/m3 ]).
— La croissance radiale typique est estimée à ≈ 2.5 [mm/an].
— La croissance verticale typique est estimée à ≈ 0.125 [m/an].
Trouvons la loi de la croissance de l’épinette blanche. Le volume du tronc est supposé
comme étant un cylindre. Alors, on obtient :
πD2
V = Ah = h (6.1)
4
π π
V = (2.5 · 10−3 t)2 (0.125t) = 7.812 · 10−7 t3 [m3 ] (6.2)
4 4
π
m = N ρV = 1200 · 420 · 7.812 · 10−7 t3 = 0.309t3 [kg/ha] (6.3)
4
Avec t en année.
499
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Le graphique suivant présente la croissance typique d’une forêt sans coupe ni mortalité.
2000000
Masse total d'épinette (kg/ha)
1500000
1000000
500000
0
0 50 100 150 200
Années
Étape 2 : La coupe.
À 40 ans d’âge moyen, on peut débuter la coupe. La masse surfacique sera :
Avec :
— G(t) le taux de croissance [kg/an.ha]
— c(t) le taux de coupe [kg/an.ha]
500
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
3m(t)
G(t) = ṁ(t) = 3 · 0.309(t + 40)2 = (6.6)
t + 40
3m(t)
ṁ = − c(t) [kg/an.ha] (6.7)
t + 40
Posons une fonction de coût qui maximise la coupe (les profits) et soumise à la contrainte
de la croissance.
Z
J = Φdt (6.8)
Z t
1 3m
J= +λ − c − ṁ dτ (6.9)
0 c τ + 40
P = pc − qc (6.11)
Avec :
— P le profit [$/an.ha]
— p le prix vendu du bois coupé [$/kg]
— c la coupe [kg/an.ha]
— q les coûts d’exploitation [$/kg]
Ainsi pour maximiser les profits, il faut maximiser la coupe et minimiser les coûts.
501
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
∂Φ d ∂Φ
− ≡0 (6.12)
∂m dt ∂ ṁ
3λ d
− (−λ) ≡ 0 (6.13)
t + 40 dt
3λ
λ̇ = − (6.14)
t + 40
Ainsi :
c1
λ(t) = (6.15)
(t + 40)3
Pour c, on obtient :
∂Φ d ∂Φ
− ≡0 (6.16)
∂c dt ∂ ċ
1 1
− 2
− λ ≡ 0 → c2 = − (6.17)
c λ
Ainsi :
r s
1 (t + 40)3
c= − = (6.18)
λ c1
s
3m (t + 40)3
ṁ = − (6.19)
(t + 40) c1
502
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
s
(t + 40)3
m(t) = c2 (t + 40)3 + 2(t + 40) (6.20)
c1
s
(t + 40)5
= c2 (t + 40)3 + α (6.21)
c1
m(200)
m(160) = (sans la coupe) (6.22)
b
a(200)3 2.472 · 106
m(160) = = (6.23)
b b
m(40) = at3 = a(40)3 = 19776 [kg/ha] (6.24)
Alors,
s
405
m(40) = c2 (40)3 + (6.25)
c1
s
2005
m(160) = c2 (200)3 + (6.26)
c1
0.32
c1 = 2 (6.27)
1
1−
b
1
c2 = 0.309 − 0.5589 1 − (6.28)
b
503
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
1 1
(6.29)
p 3
mopt (t) = 0.309 − 0.5589 1 − (t + 40) + 3.5355 (t + 40)5 1 −
b b
s 2
(t + 40)3
1
copt (t) = 1− (6.30)
0.32 b
On obtient les graphiques suivants avec le fichier Excel disponible avec ce livre.
3 500
150000 3 000
2 500
100000 2 000
1 500
50000 1 000
500
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Année Années
250000
Profits ($/ha)
1500000
200000
1000000
150000
100000
500000
50000
0 0
0 50 100 150 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Années Années
504
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Conclusion
Trois cas ont été étudiés. Un taux de coupe constant, un taux de coupe linéaire et un taux
de coupe optimale obtenue. Les trois cas sont ajustés afin d’obtenir une forêt qui contient
toujours 10% des arbres si la coupe n’avait pas eu lieu (b = 10).
De plus, la coupe linéaire débute au même taux que la coupe optimale à 40 ans afin
d’assurer un profit de départ intéressant pour l’entreprise.
Selon les paramètres de l’étude, on obtient que les profits après 200 ans sont :
— Pcon = 1.205 [M$/ha]
— Plin = 1.921 [M$/ha]
— Popt = 1.950 [M$/ha]
L’augmentation du profit avec la coupe optimale est de 1.5%.
En résumé, la coupe linéaire serait une bonne approche. On voit qu’il est avantageux de
réduire la coupe lors des premières années ce qui permet de récolter beaucoup plus vers la
fin de l’exploitation.
505
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Un ingénieur industriel désire connaître l’impact de la vitesse d’un véhicule de service sur
la consommation de l’énergie et la rentabilité d’une entreprise de taxi. Il propose d’étudier
les cas d’une voiture taxi à moteur thermique et à moteur électrique qui effectuent des
trajets en continu aller et retour centre-ville et aéroport.
A) Moteur thermique
Étape 1 : Les données.
La course typique sera celle d’un véhicule qui roule à vitesse constante v sur l’autoroute
sans tenir compte des départs et arrêts, soit le trajet présenté à la figure suivante :
Centre-ville Aéroport
v
x
Figure 6.14 – Trajet constant sur l’autoroute de la course en taxi
La consommation d’essence suit une loi en v 2 pour une voiture (effet aérodynamique).
L = av 2 + b [l/km] (6.1)
Avec :
— a = 8.5 · 10−6 [s2 l/(m2 .km)]
— b = 4·10−2 [l/km], pour la consommation lorsque la voiture n’est pas en mouvement
(v → 0)
506
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
R = xS [$] (6.3)
P =R−c (6.4)
= xS − Lxl (6.5)
= vT S − LvT l (6.6)
Étape 2 : L’optimisation.
Le système a comme équation d’état :
ẋ = v = u (6.9)
507
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Posons l’Halmiltonien :
Z T
(vS − av 3 l − bvl)T − λv) dt (6.11)
J=
0
À l’optimum, on obtient :
∂H ∂H
= = (S − 3av 2 l − bl)T − λ = 0 (6.12)
∂u ∂v
∂H
= 0 = −λ̇ → λ = c1 (6.13)
∂x
v
u c1
u − + S − bl
t T
vopt = (6.14)
3al
r
S − bl
vopt = (6.15)
3al
On voit que les profits augmente en proportion avec le prix d’une course et inversement
avec le coût de l’essence.
508
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
S
Comme première conclusion, le cas où < b, c’est-à-dire un coût de l’essence tel que la
l
consommation de la voiture au repos dépasse les revenus indique l’impossibilité d’effectuer
un revenu.
On obtient avec le fichier Excel disponible avec ce livre les graphiques suivants pour le
profit de la voiture à moteur thermique pour une journée d’opération.
4500
0,25
4000 y = 8E-06x2 - 7E-18x + 0,04
R² = 1
Consommation (litre/km)
3500
0,2
3000
Profit ($)
2500 0,15
2000
0,1
1500
1000
0,05
500
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140 160
Vitesse (km/h) Vitesse (km/h)
On obtient que la vitesse optimale se situe à 178 km/h, ce qui est beaucoup plus élevé
vis-à-vis les limites de vitesse imposées.
509
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
B) Moteur électrique
Étape 1 : Les données.
— L’opération de la voiture de taxi est la même que celle avec le moteur thermique.
— la batterie est initialement chargée.
— Les cycles de charge et décharge de la batterie (E) suivent le type d’évolution
suivant pendant l’opération :
100%
Niveau de charge E (kWh)
50%
0%
0 td tc td tc td
Temps
Avec :
— td le temps de décharge
— tc le temps de charge
Le temps de charge est pour une borne de puissance Pu et peut être exprimé par :
E
tc = (6.16)
Pu
510
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Le temps de décharge de la batterie pour une voiture à vitesse moyenne v est donné par :
E E
td = = 3 (6.17)
Lv av
Avec :
— L la consommation d’énergie [kWh/km]
— a un coefficient décrivant la consommation [kwh.h2 /km3 ]
Alors, le temps d’un cycle charge-décharge est :
E E
tcyc = tc + td = + 3 (6.18)
Pu av
Pour une période d’une durée T , on trouve cette équation qui donne le nombre de cycles
charge-décharge :
T = ntcyc + ∆t (6.19)
T ∼
= ntcyc = ntc + ntd (6.20)
T
n∼
= (6.21)
tcyc
511
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
On obtient :
nE nE
T ∼
= 3+ (6.22)
av Pu
2
∼ nx nxav
= + (6.23)
v Pu
T
nx ∼
= (6.24)
1 av 2
+
v Pu
T T vPu
P = (S − Ll) = (S − av 2 l) (6.26)
1 av 2 Pu + av 3
+
v Pu
Étape 2 : L’optimisation.
On cherche la vitesse d’opération vopt qui maximise les profits P . Posons l’Halmiltonien :
T Pu v
T
H = φ − λ ẋ = 3
(S − av 2 l) − λv (6.27)
Pu + av
512
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Z T
T Pu v
J= 2
(S − av l) − λv dt (6.28)
0 Pu + av 3
∂H
=0 (6.29)
∂v
∂H
= −λ̇ = 0 (6.30)
∂x
2a 3 3la 2
− vopt + v +1=0 (6.31)
Pu S opt
Les graphiques suivants montrent les courbes de consommation électrique ainsi que la
courbe du profit pour cette période T de 24 heures.
513
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
Profit journalier taxi à moteur électrique Consommation typique d'un moteur électrique
3500 0,35
Consommation (kWh/km)
2500 0,25
2000 0,2
Profit ($)
1500 0,15
1000 0,1
500 0,05
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 0 20 40 60 80 100 120 140
Vitesse (km/h) Vitesse (km/h)
1. Les profits réalisés avec la voiture électrique sont moins élevés pour une vitesse
sécuritaire et légale de 100 [km/h] en moyenne. Cela est en grande partie causée
par les arrêts d’opération que nécessite la recharge.
— Pour la voiture à moteur thermique les profits sont 3480$.
— Pour la voiture à moteur électrique les profits sont 2920$.
3. Une batterie d’une plus grande capacité ne permet pas d’augmenter les profits,
car le cycle de charge augmente également. Cependant, une batterie contenant une
charge très grande combinée avec des arrêtes/charges planifiés permettrait une aug-
mentation des profits. Le paramètre qui permet l’augmentation facile du profit est
la puissance de la borne de recharge Pu qui permet de réduire le temps de recharge
et d’augmenter le temps d’opération.
514
CHAPITRE 6. OPTIMISATION STATIQUE ET DYNAMIQUE
voiture électrique ?
515
Références
[1] Norman S Nise : Control systems engineering. John Wiley & Sons, 8 édition, 2019.
(Livre de référence générale de la théorie du contrôle, chapitre 3, méthode
de l’équation d’état. Introduction à MATLAB et Simulink, annexes B et
C).
[5] Richard C. Dorf et Robert H Bishop : Modern control systems. Addison Wesley,
2012. (Livre de référence générale de la théorie du contrôle, chapitre 3,
méthode de l’équation d’état).
[6] Dale E Seborg, Duncan A Mellichamp, Thomas F Edgar et Francis J Doyle III :
Process dynamics and control. John Wiley & Sons, 2011. (Livre de référence gé-
516
RÉFÉRENCES
[8] A. Apelblat : Laplace Transforms and Their Applications. Nova Science Publishers,
2012.
[10] R.T. Bui : Le principe du maximum appliqué à l’optimisation des procédés industriels.
UQAC, 1992.
[11] A. P Sage et C. C. White : Optimum systems control. Prentice Hall, 2nd édition,
1977.
[12] B. Aldrin : Line-of-sight guidance techniques for manned orbital rendezvous. Thèse
de doctorat, Massachusetts Institute of Technology, 1963.
517
RÉFÉRENCES
[23] R Zhao, PM Biesheuvel et A Van der Wal : Energy consumption and constant
current operation in membrane capacitive deionization. Energy & Environmental
Science, 5(11):9520–9527, 2012.
[24] projet de recyclage des eaux usées d’un groupe électrique en mongolie inté-
rieure. https://web.archive.org/web/20131203014753/http:/estpure.com/a/
cases/detail_62.aspx.
518
ANALYSE DES SYSTÈMES ET MATRICE D’ÉTAT
EXERCICES MULTI-PHYSIQUES
ISBN 978-2-925285-00-7