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Pré-requis :
– Angles orientés de vecteurs, mesure principale, notation « modulo » ;
– Relation de Chasles ;
– π = mesure de l’angle plat (indépendant de l’orientation choisie du plan) ;
−→ −→ −−→ −→ −→ −−→
– Pour tout triangle ABC, (AB, AC) + (BC, BA) + (CA, CB) = π (mod 2π).
démonstration :
Comme les triangles OAM et OBM sont isocèles, on a
−→ −−→ −−→ −−→
M (OA, OM ) = π − 2(M O, M A) (mod 2π) et
b
−−→ −−→ −−→ −−→
(OM , OB) = π − 2(M B, M O) (mod 2π).
//
démonstration :
τ′
Soit A′ le point de C diamétralement opposé à A. Alors
b A′ −−→ −−→ −→ −−→
(A′ A, A′ B) = (AT , AB) (mod π).
B −−→ −−→
τ 1 −→ −−→
(OA, OB) = (A′ A, A′ B) (mod π)
2
−→ −−→
b
= (AT , AB) (mod π),
A
b
T d’où le résultat.
Corollaire 2 : On a
−→ −→ −−→ −−→
(AT , AB) = (M A, M B) (mod π).
−→ −−→ −→ −−→
démonstration : Le corollaire 1 implique que 21 (OA, OB) = (AT , AB) (mod π). Le théorème 1,
−→ −−→ −−→ −−→
quant à lui, implique que 21 (OA, OB = (M A, M B) (mod π). Par soustraction membre à membre, on
−→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −−→ −−→
obtient 0 = (AT , AB) − (M A, M B) (mod π), soit (AT , AB) = (M A, M B) (mod π).
Proposition 1 :
(i) Si α = 0 (mod π), alors Γα
π = (AB) ;
(ii) Si α 6= 0 (mod π), alors Γα π est le cercle passant par A et B de centre l’intersection de la
−→ −→
droite perpendiculaire à (AT ) (elle-même définie par (AT , AB) = α (mod π)) passant par
A et de la médiatrice de [AB].
(i) trivial
Théorème de l’angle inscrit 3
−−→ −−→ O
de C , le corollaire 2 nous assure que (M A, M B) = α
(mod π), donc M ∈ Γαπ . On a donc C ⊂ Γαπ . b
B
b
A α
• Réciproquement, si M ∈ Γαπ , alors on a par hypothèse
(α 6= 0 (mod π)) que M, A, B sont non alignés. Il existe b
T
donc un cercle C ′ passant par ces trois points. Soient O −→ −−→ −−→ −−→
son centre et τ la tangente en A à C ′ et T ∈ τ . Alors par le corollaire 2, (AT , AB) = (M A, M B)
(mod π), ce qui détermine τ et O (comme intersection de "∆" et D). Donc C ′ = C et M ∈ C ,
d’où Γαπ ⊂ C .
Proposition 2 :
(i) Si α = 0 (mod 2π), alors Γα
2π = (AB)\[AB] ;
(ii) Si α = π (mod 2π), alors Γα
2π =]AB[ ;
(iii) Sinon, Γα 2π est l’un des deux arcs AB (A et B exclus) suivant le cercle défini dans la proposition
A (ii), déterminé par l’appartenance de α (mod 2π) à l’intervalle ] − π, 0[ ou ]0, π[.
démonstration :
(i)-(ii) trivial
(iii) Remarquons que Γαπ = Γα2π ∪ Γα+π , donc Γα2π ⊂ Γαπ .
−−→ −−→ −−→ −−→2π
Or (AB, AM ) et (M A, M B) sont de même sens et
changent donc simultanément de sens selon la position de M
M par rapport à la droite (AB) (par hypothèse, M 6∈
(AB)).
−−→ −−→
Si la mesure principale d’un angle (M A, M B) défini mo-
dulo 2π pour un point de Γα2π est dans ]0, π[ (resp. ]−π, 0[),
celle d’un angle analogue pour un point de Γα+π A
2π est dans
−−→ −−→
] − π, 0[ (resp. ]0, π[). Par suite, les angles (M A, M B)
pour M ∈ Γα2π et M ∈ Γα+π 2π sont de sens opposés, donc B
Γα2π est l’un des arcs AB et Γα+π
2π l’autre.
démonstration :
« ⇒ » : Si alignés, l’égalité est immédiate. Supposons alors A, B, C, D cocycliques et notons O le
centre du cercle obtenu. Alors le théorème 1 nous assure que
31.3 Applications
31.3.1 Symétries
Proposition 3 :
A
H3 bc b
H1 C
démonstration : Soient H1 , H2 et H3 les symétriques de H par rapport à (BC), (AC) et (AB). Par
−−→ −−→ −−→ −−→
définition de la hauteur, (AC ′ , HC ′ ) = π2 (mod π) et (AB ′ , HB ′ ) = π2 (mod π). Donc d’après le
théorème 2, les points A, H, B ′ , C ′ sont cocylciques. De plus, puisqu’une symétrie axiale change les
angles orientés en leurs opposés, on a les égalités suivantes, modulo π :
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −−→ thm 2 −−→ −−→ −−→ −→
(H1 B, H1 C) = −(HB, HC) = −(HB ′ , HC ′ ) = (HC ′ , HB ′ ) = (AC ′ , AB ′ ) = (AB, AC),
donc (toujours par le théorème 2), les points A, B, C, H1 sont cocycliques, d’où H1 ∈ C . On montre de
la même manière que H2 , H3 ∈ C .
Proposition 4 : F
B
Soit ABC un triangle non aplati, D une droite
coupant respectivement (BC), (AC) et (AB) en
D, E et F . Les cercles circonscrits aux triangles
ABC, DBF , AEF , DEC sont concourrants en A D
un point appelé point de Miquel.
E
D C
démonstration : Notons C1 à C4 les quatres cercles donnés par l’énoncé (dans le même ordre). B est
une intersection de C1 et C2 , nous allons donc noter M l’autre. On a alors que M 6= B, car sinon il
existerait une homothétie transformant C1 en C2 , en particulier A en F et C en D, ce qui impliquerait
que (AC) // (DF ), ce qui est absurde.
et au cercle C1 :
−−→ −→ −−→ −−→
(CM , CA) = (BM , BA) (mod π),
−−→ −→ −−→ −→
(F M , F A) = EM , EA) (mod π) ⇔ M ∈ C3 .
Finalement, le point M se trouve sur chacun des cercles C1 à C4 , le résultat est ainsi démontré.
6 Théorème de l’angle inscrit
P
B
Soit ABC un triangle non aplati, S ∈ P et Q
P, Q, R les projetés orthogonaux de S sur les trois
côtés. Alors P, Q, R sont alignés si et seulement si S
est sur le cercle circonscrit au triangle ABC.
A
R
C
−→ −→ −−→ −→
démonstration : On a (AC) ⊥ (RS) et (AB) ⊥ (QS), donc (AR, AQ) = (AB, AC) (mod π) =
−→ −→ thm 2 thm 2 −
−→ −→ −→ −→
(SR, SQ) (mod π) ⇒ A, S, R, Q cocylcilques ⇒ (RQ, RS) = (AQ, AS) (mod π). On montre
de même que
thm 2 −→ −→ −→ −−→
(BC) ⊥ (P S) et (AC) ⊥ (RS) ⇒ (RS, RP ) = (CS, CP ) (mod π).
−−→ −→ −−→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −−→
Donc (RQ, RP ) = (RQ, RS) + (RS, RP ) = (AQ, AS) + (CS, CP ) (mod π). Ainsi, P, Q, R ali-
−−→ −→ −→ −→ −−→ −→ −−→ −→ −−→ −→
gnés ⇔ (RQ, RP ) = 0 (mod π) ⇔ (AQ, AS) = (CP , CS) (mod π) ⇔ (AB, AS) = (CB, CS)
(mod π) ⇔ S, A, B, C cocycliques ⇔ S est sur le cercle circonscrit au triangle ABC.