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DOCUMENTATION
CONNAÎTRE LA TERMINOLOGIE
DE L’ESCALIER
Sommaire
I. DÉFINITION GÉNÉRALE
L’escalier est un ouvrage architectural qui permet de passer d’un plan à un autre selon
une ascension ou une descente effectuées sur une succession de marches.
L’activité liée aux escaliers est associée à un vocabulaire très spécifique et très précis
relatif aux dénominations des éléments qui les composent. Il est donc primordial de
le maîtriser parfaitement afin de réaliser des calculs d’escalier corrects.
Marche
Élément horizontal qui permet, par degrés successifs, une circulation sur l’escalier.
Une marche est le plus souvent de forme rectangulaire, mais peut être conçue d’une
manière beaucoup plus libre à condition qu’elle respecte les normes de fabrication qui
lui sont associées.
Contremarche
Élément vertical qui assure une liaison entre deux marches. La contremarche permet
aussi d’éviter de glisser entre deux marches.
Remarque : Un escalier peut ne pas avoir de contremarches, dans la mesure où sa
géométrie le permet.
Nez de marche
Arête supérieure située à l’avant de la marche.
Emmarchement
C’est la longueur utile de marche. Dans le cas d’un escalier à limons extérieurs, par
exemple, l’emmarchement est la cote intérieure/intérieure aux limons.
Dessus de marche
Surface horizontale supérieure de la marche sur laquelle on pose le pied.
Hauteur de marche
Distance verticale comprise entre deux dessus de marches consécutifs.
Giron
Distance horizontale entre deux nez de deux marches consécutifs. Dans le cas de
marches rayonnantes ou balancées, le giron est pris sur la ligne de foulée.
Recouvrement
Différence entre la profondeur et le giron d’une marche.
Cochonnet
Distance entre le nez de marche et le dessus du limon. Cette cote est prise à la
perpendiculaire du dessus du limon.
Collet
C’est la partie de la marche qui présente le plus petit giron. On l’assimile donc
souvent à l’extrémité intérieure d’une marche dans le cas de marches rayonnantes ou
balancées. Par déformation et par souci pratique, le terme « collet extérieur » est
apparu afin de nommer le plus grand giron d’une marche.
Encombrement
C’est la projection de l’escalier sur le plan horizontal du sol. L’encombrement est une
des principales contraintes qu’il est obligatoire de gérer lors du calcul d’un escalier.
Limon
Ossature ou élément de charpente incliné supportant les marches.
Limon à la française
Type de limon permettant l’encastrement des marches et des contremarches sur son
flanc.
Limon à la française
Limon à l’anglaise
Type de limon sur lequel les marches et les contremarches reposent.
Remarque : On retrouve fréquemment les limons à l’anglaise sous forme de crémaillères.
Limons à l’anglaise
Crémaillère
Limon avec entaille épousant la forme des marches et contremarches d’un escalier.
Remarque : Une crémaillère peut aussi bien être à la française qu’à l’anglaise.
Ligne de foulée
Ligne imaginaire représentant la trajectoire moyenne des usagers de l’escalier. C’est
sur cette ligne que se fait le calcul de confort d’un escalier.
Volée
Suite ininterrompue de marches entre deux paliers.
Échappée
Distance verticale minimale, libre de tout obstacle.
Inclinaison de l’escalier
Angle compris entre la ligne de pente et sa projection sur le plan horizontal.
Le giron et la hauteur de marche définissent l’inclinaison d’un escalier horizontal.
Palier
Plateforme située entre deux volées de marches.
Cage
Réservation totale exécutée pour le passage d’ouvrages d’ascension (escaliers et
ascenseurs), délimitée dans les trois dimensions par la ou les trémies, les murs latéraux
et la hauteur totale (du plancher inférieur au plafond).
Trémie
Vide réservé dans un plancher pour l’escalier. Ce vide peut être carré, rectangulaire,
circulaire, en secteur de cercle, etc.
Paillasse
Dans le cas des escaliers en béton, c’est la dalle en pente intégrant les marches d’une
volée.
Hauteur à franchir
Distance verticale entre les niveaux des sols finis de départ et d’arrivée.
Elle est égale à la somme de toutes les hauteurs de marches d’un escalier.
Échelle
Moyen d’accès fixe avec un angle d’inclinaison supérieur à 75 ° et jusqu’à 90 °.
Dégagement
Distance minimale mesurée perpendiculairement à la ligne de pente entre le nez
d’une marche et tout obstacle situé au-dessus de l’escalier.
Échappée
Distance minimale mesurée à l’aplomb entre le nez d’une marche et tout obstacle
situé au-dessus de l’escalier.
L’escalier est dit à gauche lorsque le garde-corps est placé à gauche en montant.
L’escalier est dit à droite lorsque le garde-corps est placé à droite en montant.
Escalier à une seule volée droite Escalier droit avec palier de repos
Escalier à quartier tournant double et palier Escalier à volée centrale et quartier tournant
intermédiaire à volées latérales
C. Escalier hélicoïdal
C’est un ouvrage employé pour réaliser le passage d’un plan horizontal à un autre, par
une succession de marches rayonnantes. Sa ligne de foulée évolue donc selon une
hélice. Cet escalier s’inscrit souvent dans un plan circulaire, mais peut également
s’inscrire dans un plan polygonal (exemple : plan carré).
C’est l’escalier qui présente l’encombrement le plus réduit. Cependant, lorsqu’il est
conçu sur un encombrement restreint, son confort est souvent plus limité qu’un
escalier droit, par exemple.
Dans ces deux exemples, les nez de marches sont tous confondus avec un rayon
provenant du même point de centre.
ATTENTION : Une marche ne doit pas obligatoirement avoir son nez confondu avec un
rayon pour être rayonnante. Dans la compétence « Calculer un escalier hélicoïdal », on
constate que les marches d’un escalier hélicoïdal peuvent, pour des raisons de confort, avoir
le tracé ci-dessous. Elles n’en sont pas moins rayonnantes, car la disposition générale des
marches s’organise selon un point de centre commun.