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Relativ It e
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Théorie de la relativité
Bahram Houchmandzadeh
http ://houchmandzadeh.net/cours/Relativite/reltavite.html
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Table des matières
7. Électrodynamique. 72
7.1. Formulation variationnelle des champs. . . . . . . . . . . . . . 72
7.2. Formulation invariante du champs électromagnétique. . . . . 75
7.3. Les équations de Maxwell. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
7.4. Intéraction d’une particule avec son propre champ. . . . . . . 76
3
Table des matières
C. L’expérience de Michelson-Morley. 95
4
1. Les faits expérimentaux.
L’essence de la théorie de la relativité est extrêmement simple : supposez
que vous prenez le train Grenoble-Valence ; au moment où le train quitte
la gare, vous regardez votre montre qui indique 12h, exactement comme
l’horloge de la gare. Arrivé à Valence, vous vérifiez à nouveau l’horloge de la
gare qui indique 13h et votre montre, qui indique 13h − : votre montre a
pris du retard. Ceci n’est pas un défaut de votre montre, tout processus que
vous auriez utilisé pour mesurer le temps aurait indiqué le même retard.
Ce que nous venons de décrire est un fait expérimental ; la seule raison
pourquoi nous avons mis si longtemps à le découvrir 1 est que nos instruments
de mesure n’étaient pas suffisamment précis jusqu’à la fin du XIXème siècle.
L’expérience que nous venons de décrire a été effectuée dans les années 1950,
où un avion embarquant une horloge atomique 2 a fait le tour de la terre et
on a pu mesurer exactement le retard en comparant l’horloge embarquée et
l’horloge restée sur place : le retard est exactement celui prédit par la théorie
que nous allons visiter 3 . Une autre façon de mesurer le retard de l’horloge
embarqué était de mesurer le temps de désintégration de certaines particules
élémentaires (comme les muons) : plus ces particules vont vite, plus le temps
de désintégration est long. L’explication est la même que ci-dessus : le temps
de désintégration dépend des processus embarqués sur la particules, et ces
“horloges” prennent du retard par rapport aux horloges fixes du laboratoire.
En réalité, de nombreuse preuves expérimentales s’étaient accumulées dès
la fin du XIXème siècle, bien avant l’expérience des horloges atomiques. Le
fait le plus marquant était la mesure de la vitesse des ondes lumineuses. Sup-
posez que vous jetez une pierre dans l’eau et regardez les ondes de surface
s’écarter de vous. La vitesse v de ces ondes dépend seulement des propriétés
5
1. Les faits expérimentaux.
4. et les ondes vers l’arrière avec une vitesse plus grande. Les ondes s’écartant de vous
ne se plus circulaire mais elliptique.
5. Une variante de cette expérience était pratiqué jusqu’à très tard par les marins pour
mesurer la vitesse d’un bateau : faites des noeuds régulièrement espacés sur une corde,
fixez une extrémité de la corde à votre bateau et jetez là à l’eau. Comptez combien de
noeuds reste à la surface, c’est votre vitesse, mesuré en “noeuds”.
6. Ceci est appelé l’expérience de Michelson-Morley (vers 1885) , voir l’appendice XXX.
La mesure des vitesses était fait par des techniques d’interférométrie ; l’interféromètre
développé à l’occasion, appelé Michelson, est une bête noire des étudiants lors des travaux
pratiques d’optique.
7. Cela s’appelle plus communément un billard
6
1. Les faits expérimentaux.
vitesse de la lumière c soit une constante pour tous les observateurs galiléens.
Une fois formulée cette énoncée, les scientifiques ont accumulées les preuves
expérimentales de l’existence de ce retard.
La théorie de la relativité a été adoptée par la communauté scientifique
très rapidement, pratiquement dès son apparition, et sans attendre l’accu-
mulation des preuves expérimentales. D’autres théories, formulées par des
scientifiques admirés par Einstein (comme Lorentz) existaient pour expli-
quer la constance de la vitesse de la lumière. Si la théorie d’Einstein a triom-
phé si rapidement, c’est qu’elle était d’une très grande beauté. Le concept
de beauté est aussi cher aux scientifiques qu’aux artistes 8 et probablement
aussi flous pour les uns que pour les autres. La beauté de la théorie d’Einstein
venait du fait que L’énnoncé d’un principe très simple, la relativité, avait des
conséquences extrêmement profond, permettant d’unifier des domaines qui
paraissaient disparate. L’exemple le plus frappant est l’existence des champs
magnétiques.
Depuis les travaux d’Oersted, d’Ampère et de Faraday (aux alentours de
1820), les scientifiques savaient que deux forces de nature très différentes,
l’électricité et le magnétisme, pouvaient influer l’une sur l’autre : un courant
pouvait défléchir l’aiguille d’une boussole et vice et versa. La dynamique de
ces forces a été formulée par Maxwell ( vers 1860) et s’appelle désormais
l’électromagnétisme qui calcule précisément comment des variations tempo-
relles d’un de ces champs peuvent être une source pour l’autre champs : nous
avions donc deux forces différentes, mais capable de se “transformer” l’une
dans l’autre. La théorie d’Einstein permet de voir que cela est une illusion
de notre esprit, que ces deux champs sont la même chose mais que l’on me-
sure différemment dans deux repères en mouvement relatif. Pour voir cela,
considérons un courant dans un fil rectiligne infini 9 : un courant dans un
fil veut dire des charges positifs fixes (par rapport au laboratoire) et des
charges négatives mobiles. Dans le repères fixe des charges positifs, il existe
un champs électrique radial ; dans le repère mobile des charges négatives, il
existe également un champ électrique radial. Bien sûr, personne ne mesure
un champs directement, on ne mesure que des forces ; d’ailleurs, personne
ne mesure de forces non plus directement, mais l’effet de ces forces sur des
charges par exemple à travers des déplacements durant des temps données
(d’où la dimension des forces : M LT −2 ). L’horloge de l’observateur mobile
7
1. Les faits expérimentaux.
− − − − − − − − −
+ + + + + + + + + +
− − − − − − − − −
Figure 1.1. – Le champs magnétique n’est que le résultant des champs élec-
triques des charges fixes et mobiles mesuré dans le repère fixe..
En réalité, la figure telle que dessiner ici est inexacte, nous ver-
rons la forme exacte un peu plus loin ; l’idée cependant est à
retenir.
8
2. La géométrie de l’espace
temps.
2.1. Géométrie et le concept du mouvement.
La géométrie étudie la relation entre des points, des courbes, des surfaces,...
Considérons par exemple un espace à deux dimensions où les points sont
repérés par (x, y). La solution de l’équation différentielle
9
2. La géométrie de l’espace temps.
2. Ces concepts appartiennent à l’espace métrique, un espace affine que l’on enrichit
par la donnée d’un “produit scalaire”. Par contre, le concept de “parallèle” est bien défini
en géométrie affine.
10
2. La géométrie de l’espace temps.
Une droite ∆ passant par l’origine est donnée par une relation linéaire
entre les deux coordonnées : a0 x0 + a1 x1 = 0. La pente de la courbe, si l’on
veut privilégier la coordonnée x0 est définie par
f0 = α00 e0 + α10 e1
f1 = α01 e0 + α11 e1
11
2. La géométrie de l’espace temps.
y1 = 0
12
2. La géométrie de l’espace temps.
Quand on change de repère pour passer aux cordonnées y, nous devons trou-
ver la même pseudo-distance entre les deux points :
Avant d’aller plus loin, prenons un peu d’avance et voyons pourquoi Lorentz
a fait cette proposition. Supposons que l’observateur du repère R2 (vous assis
3. Il existe mille façon expérimentale d’implémenter une mesure de distance équivalente
sans arrêter le temps, nous y viendront plus tard.
4. Beaucoup de physiciens (comme par exemple Larmor) ont contribué à cette trans-
formation, une question très “chaude” à la fin du XIXème. Le nom de “transformation de
Lorentz” a été figé par Poincaré en 1905.
13
2. La géométrie de l’espace temps.
∂2f ∂2f
2 − =0
∂x0 ∂x21
qui est comme vous remarquez, une sorte de carré de dérivé par rapport à
x0 moins une sorte de carré de dérivé par rapport à x1 . Comme nous allons
le voir sous peu, la proposition de Lorentz permet de conserver exactement
la même forme pour l’équation d’onde dans le repère R2 et avoir
∂2f ∂2f
2 − 2 =0
∂y0 ∂y1
Ce qui revient à dire que chacun des deux observateurs voit une onde sphé-
rique centrée sur lui-même et s’écarter de lui à la vitesse c = 1.
Bon, revenons à nos oignons maintenant et voyons comment le choix de
Lorentz définit de façon unique les coefficients de passage αij . Nous avons
déjà vu (eq.2.4) que pour que R2 soit un repère propre, nous devons avoir
α10 = vα00
5. Parler d’une onde sphérique avec une seule dimension spatiale peut paraître un abus
de langage
14
2. La géométrie de l’espace temps.
et 4 inconnues)
p
α00 = α11 = ±1/ 1 − v2
α01 = vα11 ; α10 = vα00
15
2. La géométrie de l’espace temps.
16
2. La géométrie de l’espace temps.
P : (y0 = x0 , y1 = −vx0 )
y1 = −vy0 (2.10)
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2. La géométrie de l’espace temps.
Figure 2.3. – Une droite quelconque dont l’équation est recherché dans deux
repères différents.
7. Ceci est juste une expérience d’esprit, formellement interdit par la SNCF.
18
2. La géométrie de l’espace temps.
U =1
ce qui veut dire que si un objet (un photon par exemple) s’écarte de vous
avec la vitesse de la lumière, l’observateur de la gare mesurera également
une vitesse de la lumière pour cet objet. Et cela bien sur quelque soit le
signe de v ou de u. La théorie de M. Einstein explique bien l’expérience de
Michelson-Morley.
yi = ui y0 i = 1, 2, 3
On peut bien sûr penser aux ui comme les composantes de vitesse d’un
point matériel dans le repère R2 . Cherchons l’équation de cette droite dans
le repère R1 . Pour plus de simplicté, nous supposons que la droite porté par
le vecteur f1 est dans le plan des vecteurs e0 ,e1 , ce qui veut dire que le repère
R2 est en déplacement dans la direction x1 du repère R1 à vitesse constante
v. La même démarche que ci-dessus nous montre que l’équation de la droite
∆00 dans le repère R1 s’écrit xi = Ui x0 où
u1 + v
U1 =
1 + vu1
u2
U2 =
γ(1 + vu1 )
u3
U3 =
γ(1 + vu1 )
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2. La géométrie de l’espace temps.
valence. l’évènement P2 “le train arrive à la gare de Valence” est repéré par les
coordonnées (x00 = L/v, x01 = L). Dans votre repère R2 à vous assis dans le
train, le point (l’événement) P1 est repéré par la coordonnées (y0 = 0, y1 = 0)
et le point P2 par les coordonnées (y00 = L/γv, y10 = 0). Le temps donné sur
l’horloge de la gare valence est x00 et celui donné par votre montre est
y00 = x00 /γ
L’expérience de Rossi & Hall, 1941. Le retard des horloges est très faibles
aux vitesses habituelles pour les objets macroscopiques qui nous entourent.
Pour un TGV roulant à 300km/h, v/c ≈ 2 × 10−7 et donc γ ≈ 1 + 10−7 ,
à la limite de nos instruments de mesures. Pour mesurer cet effet, Rossi et
Hall 8 ont effectué une expérience très astucieuse. Ils ont construit un appa-
reil pour mesurer le flux des muons (une particule élémentaire) ; plus préci-
sément, leurs appareils était capable de mesurer non seulement le nombre de
muons arrivant sur le détecteur, mais également leur vitesse 9 et de distin-
guer ainsi les muons lent des muons rapides. La terre est bombardée par des
rayons cosmiques, qui comprennent bien sûr des muons. Or, les muons ont
un temps de vie finie et se désintègrent au bout de ce temps. De plus, les par-
ticules arrivant sur terre ont des vitesses non négligeable par rapport à c. En
mesurant le flux de muons à haute altitude en montagne et à basse altitude,
ils ont pu démontrer que le temps de désintégration mesuré en laboratoire
dépendait de la vitesse des muons, parfaitement compatible avec la relativité
restreinte. L’expérience est très jolie, puisqu’en plus, cela leurs permettait
d’estimer le temps propre de désintégration des muons. Nous reprendrons en
détail leurs calcul au problème 2.5.1.
2.4.4. Simultanéité.
Considérons un objet posé sur les rails, et donc fixe dans le repère R1 . Pour
l’observateur de la gare, la coordonnée spatiale de cet objet reste constante
x1 = cte, autrement dit l’objet est caractérisé par une droite parallèle à l’axe
8. Bruno Rossi and David B. Hall, Phys. Rev. 59, 223 (1941),Variation of the Rate
of Decay of Mesotrons with Momentum. L’expérience a été raffinée et précisée quelques
années plus tard au CERN : J. Bailey et al., Nucl. Phy. B150, 1 (1979), Final report on
the CERN muon storage ring including the anomalous magnetic moment and the electric
dipole moment of the muon, and a direct test of relativistic time dilation.
9. Leur appareil permettait en fait de distinguer seulement deux groupes de vitesses,
qu’ils ont appelé rapide et lente, mais ils ne connaissaient pas la valeur de ces vitesses.
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2. La géométrie de l’espace temps.
x0 . Pour vous assis dans le train, l’objet est bien sûr pas immobile du tout,
et à différents instants, vous mesureriez des positions y1 différents. Brefs,
immobile pour les uns n’est pas immobile pour les autres.
L’espace est le temps étant symétrique, la même chose vaut pour des
évènements simultanés. Supposons que l’observateur de la gare enregistre
deux évènements (deux éclairs par exemples) au même instant à deux en-
droits différents 10 . Supposons que les coordonnées de ces évènements sont
P1 : (x0 , L1 ) et P2 : (x0 , L2 ). Dans le repère mobile R2 (vous dans le train),
les coordonnées de ces points sont données par
clairement, y0 6= y00 : simultanée pour les uns n’est pas simultanée pour les
autres. La différence de temps pour ces deux événements dans le repère R2
est ∆y0 = γv∆L. Ceci est probablement un des aspects de la théorie de la
relativité qui a le plus troublé les gens au début du XXème siècle, qui ne
comprenant pas cela, se sont inventé des “paradoxes”.
2.4.5. Causalité.
Considérons maintenant deux événements E1 (x0 , x1 ) et E2 (x00 , x01 ) se suc-
cédant dans le repère R1 , c’est à dire que x0 < x00 . Est ce que dans le repère
E2 ces deux événements conservent l’ordre temporelle ? La transformation
de Lorentz nous donne immédiatement le résultat :
y0 = γ(x0 − vx1 )
y00 = γ(x00 − vx01 )
où encore
∆y0 = γ(∆x0 − v∆x1 )
Nous avons supposé que ∆x0 > 0, mais nous voyons que cela ne garantit
pas que ∆y0 > 0, tout dépend de l’importance de la distance spatiale ∆x1 .
Considérons l’événement “Eve tire sur Adam” et l’événement “la balle pénètre
Adam et le tue” 11 . Est-il possible que dans un autre repère, l’ordre des deux
10. Ceci n’a rien à voir avec le temps que les événement mettent pour être repérés par
l’observateur de la gare. On suppose que notre observateur a des collègues distribués par
tout, y compris sur les lieux où les événement arrivent ; ils enregistrent les coordonnées de
l’évènement qu’ils observent sur place et communiquent le résultat à leur collègue de la
gare. Il existe beaucoup de façon de réaliser expérimentalement ces “collègues” distribués.
11. exemple tiré des “aventures de monsieur Pomkins” par G. Gamov
21
2. La géométrie de l’espace temps.
Nous voulons avoir cela quelque soit le repère R2 ; comme v est au plus égale
à 1 nous devons avoir
∆x1 < ∆x0
C’est ce que l’on appelle le cône d’influence d’un évènement que nous avons
rencontré plus haut : si nous acceptons que la causalité doit être absolument
respecté, alors un évènement ne peut avoir de l’influence sur un autre que
si la distance spatiale les séparant est plus faible que la distance temporelle.
Nous retombons sur le principe qu’aucune interaction ne peut se propager
plus vite qu’une vitesse maximum qui est celle de la lumière. Dans le cas
mentionné plus haut, cela est certainement vrai tant qu’Eve ne tire pas avec
des balles surluminales.
Remarquons à nouveau en passant que la causalité ne devrait pas être un
tabou de notre pensée ; elle est probablement un phénomène macroscopique.
Dès les années 1940, les physiciens ont commencé à formuler des ondes ou
des particules “remontant” le temps (l’ équivalant de “la balle tiré par Eve
provoqué par le meurtre d’Adam”). De nos jours, les particules qui remontent
le temps sont appelées anti-particules et sont produites en masse dans des
accélérateurs). Bien sûr, dans le cadre de ce manuscrit, nous nous tenons
dans le cadre de la causalité.
∂2V ∂2V
2 − =0 (2.11)
∂x0 ∂x21
C’est à dire qu’en chaque point, les courbures du champ V dans les deux
directions se compensent exactement. Donnons nous maintenant un repère
R2 muni des coordonnées yi reliées aux premiers par des transformation
de Lorentz. Comment s’écrivent les équations du champ dans ce nouveau
22
2. La géométrie de l’espace temps.
Figure 2.4. – Le champ V est de telle sorte qu’en chaque point de l’espace,
sa courbure dans les deux directions se compensent.
∂2 ∂2 ∂2 2 2 ∂
2
= γ2 − 2γv 2
+ γ v
∂x20 ∂y02 ∂y0 ∂y1 ∂y12
∂2 ∂ 2
∂ 2
∂2
= γ 2 v 2 2 − 2γv 2 + γ2 2
∂x21 ∂y0 ∂y0 ∂y1 ∂y1
∂2 ∂2 ∂2 ∂2
2 − 2 = 2 − 2
∂x0 ∂x1 ∂y0 ∂y1
ce qui veut dire que l’équation définissant le champ V s’écrit exactement
de la même façon dans le repère R1 que dans le repère R2 . Souvenons nous
23
2. La géométrie de l’espace temps.
le cas v = 1.
Effet Doppler.
2.5. Problèmes.
2.5.1. L’expérience de Rossi et Hall, 1941.
2.5.2. L’expérience de Hafele & Keating, 1972.
En 1972, des horloges atomiques ont été embarqué à bord des avions par-
courant la terre vers l’est et ouest et revenant à leur point d départ 12 . Ces
calculs sont crucial pour nos communications, puisqu’ils doivent être prise
en compte dans le signal GPS.
12. J. C. Hafele & Richard E. Keating, Science 177,166 - 168, Around-the-World Atomic
Clocks : Predicted Relativistic Time Gains.
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2. La géométrie de l’espace temps.
25
3. Dynamique relativiste :
formulation à l’ancienne.
3.1. Vitesse et impulsion à 4 dimensions.
La dynamique classique commence par la formule de Newton
dp
=F
dt
De là, on construit le concept de l’énergie cinétique, potentielle, ... Bref, toute
la mécanique que l’on connaît. C’est le même effort que l’on doit entreprendre
ici, avec la contrainte de retrouver les formules de la mécanique classique à
faible vitesse, et bien sûr une prédiction correcte des expériences à haute
vitesse où la mécanique classique donne des résultats erronées 1 . La façon
naturelle de faire cela simplement est à travers la formulation lagrangienne
que nous verrons au prochain chapitre. Ici, nous suivrons essentiellement la
démarche originale d’Einstein et de Minkowski (1905-1907).
Commençons par nous demander ce qu’est l’impulsion. On ne peut certes
pas répondre p = mv, ceci est une relation que les gens ont trouvé entre
impulsion et vitesse, dans le cadre des expériences. L’expérience mécanique
la plus simple que l’on peut envisager est le choc élastique entre deux objets
ponctuels : les physiciens se sont rendu compte que dans ces expériences,
certaines quantités se conservaient quelque soit la vitesse des particules. Trois
de ces quantités ont été regroupées dans un vecteur appelé impulsion, une
autre a eu un nom propre toute seule, énergie. Quatre quantité conservées,
quatre dimensions, cela devrait nous mettre la puce à l’oreille. Si l’on ne
séparait pas artificiellement le temps et l’espace, peut être que les quatre
quantités peuvent se grouper dans un seul vecteur à quatre dimension ?
Nous allons effectuer par la pensée des chocs élastiques entre particules, et
chercher des quantités qui se conservent quel que soit le repère on l’observe
1. Les accélérateurs de particules comme l’ESRF à Grenoble, le CERN à Genève ou le
SOLEIL à Paris sont conçu évidemment en utilisant la dynamique relativiste. De petits
synchrotrons sont en conception pour utilisation en centre hospitalier pour la génération
des rayons X.
26
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
les chocs. Nous avons maintenant bien établi les transformation de Lorentz,
et il est évident que nos définitions classique de conservation d’impulsion et
d’énergie deviennent repère-dépendant dans ces transformations. Commen-
çons par formuler quelques concepts dans notre espace à 4 dimensions.
Nous avons vu que ce qui définit la transformation de Lorentz est la conser-
vation de longueur d’arc ds définie par
3
X
ds2 = i dx2i
i=0
2. Il n’y a aucune raison de voir cela comme une sorte de distance au sens de la
géométrie habituelle. C’est seulement une forme quadratique qui se trouve conservée lors
des changement de repaire, fait vérifié par des milliards d’expériences. Le nom de pseudo-
norme est seulement utilisé pour souligner une certaine analogie avec la géométrie classique
Riemanienne, sans vouloir pousser l’analogie plus loin.
3. un (vrai) produit scalaire a une propriété essentielle : si (u, u) = 0, alors u = 0. Cette
propriété n’est pas respecté par le produit présenté ici, puisque par exemple, le vecteur
(1, 1, 0, 0) est orthogonal à lui même, sans être un vecteur nul. C’est pourquoi on ajoute
le terme pseudo avant le terme.
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3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
P~P 0
vp = lim
0P →P ds
ce vecteur (contrairement à celui défini par l’équation 3.3) ne dépend abso-
lument pas du choix des coordonnées : Si nous utilisons des coordonnées yi
4. Comme d’habitude, au lieu de la courbe C, vous pouvez imaginer un point matériel
en train de “parcourir” une courbe à trois dimensions. Vous perdrez tout les sens de la
géométrie, mais vous aurez plus de facilité de comparer cela à votre intuition. Le mieux
est bien sûr d’avoir les deux images en tête.
28
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
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3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
30
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
et en nous souvenant (eq 2.9) que γ = dx0 /ds, nous voyons que la vitesse
propre s’écrit
vp = γ(1, v1 , v2 , v3 ) = γ(1, ~v )
et le quadri-vecteur impulsion est
31
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
Figure 3.2. – Un point matériel est une courbe dans l’espace à quatre di-
mension muni de propriétés intrinsèques comme la masse et
la charge. La courbure ~κ ( différence entre deux vecteurs tan-
gents unitaires voisins) en un point P d’une courbe C est due
à la présence à proximité d’autres courbes Ci . Evidemment,
pour que l’approche soit cohérent, il en va de même pour tous
les courbes. Nos calculs se simplifient si l’on réduit l’action des
autres courbes à un “champ” de force occupant tout l’espace
32
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
comme nous l’avons dit, une particule matérielle possède une quantité in-
trinsèque propre, appelé masse. Toutes choses égale par ailleurs, la courbure
en un point est inversement proportionnelle à cette quantité 7 . Ensuite, l’ef-
fet des autres lignes est linéaire : si la courbure vaut en un point vaut ~κ1 en
présence d’une courbe C1 et ~κ2 en présence d’une courbe C2 , en présence
des deux courbes, la courbure vaut ~κ1 + ~κ2 .
Pour simplifier le calcul, les physiciens l’ont scindé en deux parties. D’abord,
ont peut calculer un champ de force F(P ) en chaque point de l’espace, ré-
sumant l’action de toutes les courbes présentes . Ensuite, il suffit d’égaler la
courbure locale d’une particule à la force définit en ce point. La force en un
point n’est alors que la lecture de la courbure du point matériel en ce point.
Cela simplifie beaucoup les choses, puisqu’une fois que nous avons calculé
F(P ) due à la présence de certaines courbes, nous pouvons en déduire l’effet
sur n’importe qu’elle particules sans reprendre le calcul depuis le début.
Cette vision a été formulée la première fois dans les années 1680 par New-
ton pour traiter la gravité et les lois de la mécanique en générale 8 . Elle a été
tellement couronné de succès qu’elle a servi de modèle pendant plus de deux
siècles. Au fur et mesure cependant, le concept de champ a occupé le premier
plan, surtout depuis les années 1920 et l’avènement de la mécanique quan-
tique moderne : les physiciens se sont rendu compte qu’aux petites échelles,
ils devaient décrire les particules elles mêmes par des champs 9 et non plus
par des courbes. La physique de nos jours est formulée à travers la théorie
de divers champs et de leurs interactions mutuelles. La physique classique
peut cependant se formuler purement à travers “action à distance” 10 .
Revenons à nos moutons. La définition du (quadri-) vecteur de la cour-
bure en un point P suit de près le modèle de notre définition de la vitesse
7. Ceci peut être quantifié parce que nous somme capable de combiner les masses pour
faire une masse plus grande. Cette capacité à combiner les masses nous fournit l’opération
d’“addition” pour les masses.
8. Remarquez que ce concept a été très révolutionnaire pour l’époque. Le concept
intuitif de la force était “ce que l’on exerce en poussant” : on n’exerçait des forces que
par/sur des systèmes mécanique en contact. Descartes (vers 1650) par exemple, pour
expliquer le mouvement des planètes, imaginait l’espace rempli de tourbillon qui pouvait
pousser/tirer les corps célestes. Beaucoup plus tard, le concept de “corps en contact” a
perdu tout son sens quand les scientifiques se sont rendu compte que les force en jeux
n’était que la somme des forces intermoléculaires, également des actions à distances.
9. Un champ lui même peut être vu comme une surface, un volume,... plongé dans un
espace à plus grande dimension.
10. Voir un très bel article de Wheeler et Feynman, Rev. Modern Physics 21 :425 (1949) :
Classical electrodynamics in terms of direct interparticle action.
33
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
propre 11 :
vp (P 0 ) − vp (P ) dvp
~κ = lim 0 =
P →P ds ds
ce qui nous donne, en y intégrant la masse, la relation
dp
=F (3.5)
ds
Il est interessant de noter un fait marquant qui découle directement du vec-
teur tangent unitaire. Nous savons que le vecteur vitesse propre est unitaire
par définition et par conséquent |p| = m. Le quadri-vecteur F ne change
donc que la direction de l’impulsion. Pour que cela soit possible, nous de-
vons avoir obligatoirement l’orthogonalité (au sens de l’éq 3.2) entre la force
et la vitesse propre vp :
X3
i Fi vi = 0 (3.6)
i=0
Cela est similaire, en mécanique classique 3d, à la dynamique d’une charge
dans un champ magnétique, où la force classique est par définition de la force
de Laplace, perpendiculaire à la vitesse classique et ne travaille pas.
Remarquez que la relation (3.6) est seulement la géométrisation quadri-
dimentionnel du théorème de l’énergie cinétique en mécanique classique tri-
dimensionnel : la variation de l’énergie cinétique égale le travail des forces.
En mécanique classique, Ec = (1/2)m(~v .~v ) et donc
dEc d~v
= m~v .
dt dt
Or, md~v /dt = F~ et nous avons donc dEc /dt = F~ .~v . En mécanique classique,
on sépare artificiellement l’espace est le temps, mais nous voyons que la
relation géométrique (3.6) exprime exactement la même chose.
34
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
~a = d~v /dx0
dγ
= γ 3~v~a
dx0
Pour la composante spatiale, nous avons
d(γ~v ) dγ
= ~v + γ~a
dx0 dx0
= γ 3 (~v~a)~v + γ~a
35
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
et donc
(f /m)2 x20
v1 = p
1 + (f /m)2 x20
et nous voyons que quand x0 → ∞, v1 → 1. Pour les temps très long,
la vitesse s’approche de la vitesse de la lumière sans jamais la dépasser.
Nous avions déjà rencontré la barrière de la vitesse de la lumière au chapitre
traitant de la cinétique pour ne pas violer la causalité ; nous restons donc
cohérent avec ce que nous avions énoncé : il n’est pas possible d’accélérer 12 un
point matériel au delà de la vitesse de la lumière.
La barrière v = 1 est apparu dans l’exemple particulier de champ de force
constant, mais elle est bien sûr générale. Considérons un champs de force
quelconque F1 = f (xi ), mais pour plus de simplicité gardons pour l’instant
F2 = F3 = 0. Par raison de symétrie (voir la section suivante) nous savons
que v2 et v3 resterons nulles si elles sont nulles à l’instant initial. L’équation
(3.9) se réduit à, une fois que nous utilisons les règles de dérivation en chaîne
dv1 1
= (f /m)
dx0 γ(1 + γ 2 v12 )
12. classiquement en tout cas. On peut formuler des théories où l’on prend en compte des
“tunneling” au delà de la barrière, mais cela dépasse de beaucoup le cadre de ce manuscrit.
36
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
Un peu plus de détail. L’équation (3.8) peut être mise en forme de façon
légèrement plus parlante. Nous pouvons décomposer l’accélération dans la
direction parallèle et perpendiculaire à la vitesse :
f~ = mγ 3 v 2~a|| + mγ~a
= mγ 3~a − mγ 3 v 2~a⊥
f~|| = mγ 3~a||
f~⊥ = mγ~a⊥
37
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
transforment les impulsions et les forces entre deux repères. Pour simplifier
et éviter les confusions, on considère le repère R2 en mouvement dans la
direction x0 du repère R1 avec la vitesse V, tandis que la tri-vitesse d’une
particule dans les deux repères sera notés par ~v et ~v 0 ; Γ = (1 − V 2 )−1/2 . En
étant très soigneux, nous trouvons
Vv20 Vv30
f1 = f10 + f20 + f0 (3.10)
1 + Vv10 1 + Vv10 3
1 1
f2 = f0 (3.11)
Γ 1 + Vv10 2
1 1
f3 = f0 (3.12)
Γ 1 + Vv10 3
Pour obtenir ces lois de transformations, nous partons de l’expression
dp0
= F0
dy0
qui donne la relation entre la variation de l’impulsion et la force, exprimé
dans le repère R2 . Il nous faut maintenant tout exprimer dans le repère R1
pour aboutir à une relation du genre
dp
=F
dx0
Et ensuite identifier les divers termes.
Avant cela, notons une relation qui nous sera bien utile. En exprimant
le quadri-vecteur impulsion dans un repère donné, nous l’écrivons (E, p~) et
nous savons que E 2 − p~p~ = m2 . Si nous dérivons cette expression le long
de la trajectoire par rapport au coordonnées x0 , nous avons 2EdE/dx0 −
2~p.d~
p/dx0 = 0 . Or, d~p/dx0 = F~ , p~ = γm~v et E = γm, ce qui nous donne
dE
= F~ .~v
dx0
Ensuite, notons que p étant un quadri-vecteur que nous avons construit
géométriquement (sans évoquer un système de coordonnées), nous pouvons
utiliser les transformations de Lorentz pour relier ses coordonnées dans dif-
férents repères :
p01 = Γ(p1 − VE)
où nous avons simplement noté E à la place de p0 . Finalement, nous avons
besoin de la transformation des dérivées entre les deux repères :
d dx0 d
=
dy0 dy0 dx0
38
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
Comme y0 = Γ(x0 − Vx1 ), nous obtenons 14 dy0 /dx0 = Γ(1 − Vv1 ) et par
conséquent,
d 1 d
=
dy0 Γ(1 − Vv1 ) dx0
Voilà, nous sommes bien équipées pour continuer. Commençons par regarder
p01 :
dp01 1 d
= (Γ(p1 − VE))
dy0 Γ(1 − Vv1 ) dx0
1 dp1 dE
= −V
(1 − Vv1 ) dx0 dx0
1 dp1
− V F~ ~v
(1 − Vv1 ) dx0
F2 v2 + F3 v3
F10 = F1 − V
1 − V v1
Si nous avions inversé l’approche pour partir des p vers les p0 , nous aurions
obtenus les expressions (3.10-3.12). Nous laissons au lecteur le soin d’obtenir
les deux autres relations.
Remarques. Il faut noter qu’il est difficile de séparer les forces des vitesses.
Les vitesses entrent dans l’expression des forces, ce qui est moins habituel
en mécanique Newtonienne classique ; là, très souvent la force dérive d’un
potentiel V (x) et dépend seulement de la position, et non de la vitesse de
la particule. Nous voyons maintenant que des considérations d’invariance
relativiste nous rendent impossible ce genre de potentiel, et c’est pourquoi
par exemple nous rencontrons des expressions du genre F~ = q~v × B. ~
F~ = q(E
~ + ~v × B)
~
14. N’oublions pas que nous somme en train d’effectuer les dérivations le long de la
courbe d’univers de la particule, et que x1 dépend de x0 .
39
3. Dynamique relativiste : formulation à l’ancienne.
et nous avons apparition des forces dans les autres directions également.
Cette force supplémentaire, qui de plus dépend de la vitesse de la particule,
à pris le nom de champ magnétique.
Quelques pages de calculs nous montrerai que la force de Laplace, F~ =
q(E~ + ~v × B)
~ est compatible avec la relativité : si nous calculons la force
électrique et magnétique dans chaque repère en suivant les recettes d’élec-
trostatique et de magnétostatique et que nous transformons cela dans un
nouveau repère, nous aboutissons à à une force qui est égale à celle que
nous aurions calculer directement dans ce repère 15 . Nous ne suivrons pas ce
chemin, puisque nous obtiendrons cela automatiquement avec la formulation
géométrique du champ au prochain chapitre.
40
4. Formulation lagrangienne de
la physique et minimisations.
Nous supposons que le lecteur est familier avec le calcul variationnel et
la formulation lagrangienne, nous allons nous contenter ici de rappeler les
concepts et développer quelques exemples qui nous seront utiles 1 .
Nous savons trouver les extrémum locaux d’une fonction de plusieurs va-
riables f (x1 , x2 , ...xn ). Au point extremum P de coordonnées (xi ), la fonction
doit satisfaire à n équations
∂f
= 0 ; i = 1, .., n
∂xi
Cela veut dire qu’en ce point, la fonction est stationnaire, ou plate. Voyons
cela de plus près : en un point quelconque, Si nous passons du point P (xi )
au point infiniment voisin P 0 (xi + dxi ), la variation causée dans la valeur de
la fonction f est
X ∂f
df = dxi + O(dx2i )
i
∂x i
1. Pour une vue approfondie, nous référons le lecteur au très beau livre de C. Lanczos,
“variationnal principles of mechanics”, Dover.
41
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
différentiel par Newton et Leibnitz dans les années 1680. L’exemple qui a
marqué son temps est le principe de temps minimum de fermat : étant donné
un milieu d’indice n(x, y, z), où en chaque point la lumière a une vitesse c/n,
pour aller d’un point A a un point B, la lumière “choisit” la trajectoire
qui minimise le temps de parcours. Le deuxième exemple 2 , apparu quelques
années après la publication de Principia a été formulé par un des frères
Bernouilli en 1684 comme un défi à la communauté scientifique : Supposons
deux points reliés par une courbe y(x), nous lachons au point A sans vitesse
initiale un objet materiel glissant sans frottement qui sous l’action de la
gravité seule, arrive au bout d’un temps T au point B. Comment choisir la
courbe y(x) pour que le temps T soit minimum ?
Nous voyons dans les exemples précédents qu’à chaque trajectoire corres-
pond un nombre (le temps de parcours) et le travail de la nature ou du
physicien est de trouver “la trajectoire” qui minimise ce temps. La solu-
tion générale à ce genre de problèmes a été donnée dans les années 1750
par Euler 3 , et son application à la mécanique énoncée par Lagrange dans
les années 1780. Aujourd’hui, toute la physique fondamentale est formulée
à travers cette formulation : les objets physiques (champs, trajectoire, ...)
minimisent quelque chose qu’on appele souvent une “action”. Voyons cela de
plus près.
Supposons une fonction f (t), et étudions le problème où la fonctionnelle
S[f (t)] qui nous intéresse donnée par une intégrale du genre
ˆ b
S= L (f (t), f 0 (t), t) dt (4.1)
a
Notons que l’intégrand, la fonction de trois variables L est une fonction “nor-
male”, c’est à dire qu’à trois valeurs a, b, c, elle associe le nombre L(a, b, c).
Cette fonction s’appelle le lagrangien. Si nous passons d’une fonction f (t) à
une fonction infiniment voisin f (t) + g(t), la quantité S varie de δS :
42
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
y1
f+εg
f
y0
a b
g(a) = g(b) = 0
qui n’est nulle ∀g que si l’équation, appelé Euler-Lagrange, est vérifié par la
fonction x :
d L ∂L
− =0 (4.3)
dt ∂ ẋ ∂x
43
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
44
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
45
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
46
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
dy
= Cte.
dx
qui est bien l’équation d’une droite. Notons également que nous avons une
troisième loi de conservation
Ceci ne devrait pas être une surprise pour nous, puisqu’en regardant de
plus près, nous voyons que le vecteur (px , py ) est le vecteur tangent unitaire
(dx/ds, dy/ds).
Nous voyons d’ailleurs que nous aurions pu dès le début paramètrer la
courbe par une des coordonnées, par exemple x et chercher directement la
courbe y(x). Nous aurions dû alors minimiser
ˆ ap
L= 1 + y 02 dx
0
et trouver
y0
p =K
1 + y 02
ou encore p
y 0 = K/ 1 − K 2 = cte
qui est bien sûr exactement le même résultat.
Compliquons les choses. Le problème est assez trivial jusque là, mais sup-
posons que notre espace à deux dimensions n’est pas plate, comme par
exemple en montagne. Dans ce cas, la distance la plus courte entre deux
points n’est pas forcément la courbe y = ax + b, et parfois il vaut mieux de
passer par un col un peu plus loin. La courbe de moindre distance entre deux
points s’appelle un géodésique.
On peut regarder notre espace à deux dimensions comme une surface qui
“baigne” dans un espace à trois dimensions et dont l’équation est donnée
par z = f (x, y). Nous pouvons comme avant, repérer les points de notre
surface par deux coordonnées (x, y) ; par exemple, sur une sphère, nous avons
besoin de deux angles (θ, φ) pour repérer un point. Quel est l’élément d’arc
cette fois ? Comme les deux points d’une surface baigne dans un espace à
47
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
1
0.5 1
0
−0.5 0.5
−1
−1 0
−0.5
0 −0.5
0.5
1 −1
48
4. Formulation lagrangienne de la physique et minimisations.
49
5. Les formes linéaires, les
vecteurs, les tenseurs et les
autres.
Nous allons nous donner un petit chapitre pour visiter les formes linéaires 1 .
Il est possible que la première fois que vous voyez ce concept, vous vous de-
mandiez pourquoi les mathématiciens ont inventé des objets aussi inutiles
qui n’ont pas l’air d’apporter grand chose par rapport aux vecteurs. Si c’est
le cas, un peu de patience. En fait, les formes linéaires sont le dual de notre
espace vectoriel, une sorte de l’autre côté du miroir. La physique gagne énor-
mément en beauté et cohérence à être formulé à l’aide de l’interaction entre
ces objets et les vecteurs. De plus, cela ne demande pas beaucoup d’effort,
puisque l’algèbre est déjà connu, c’est celui des vecteurs. Vous vous êtes de-
mandé par exemple ce que signifie la trace d’une matrice et pourquoi elle
est invariante ? Vous pouvez évidemment dire que la trace est la somme des
éléments diagonaux, mais cela ne vous donne pas la signification, seulement
la façon de la calculer 2 .
5.1. Définitions.
Bon, commençons. Nous savons ce que sont les vecteurs. Donnons nous un
espace vectoriel E, c’est à dire un ensemble de vecteurs obéissant à certaines
règles simples (voir annexe XXX). Nous avons besoin parfois d’associer des
1. Les formes linéaires sont apparu naturellement aux mathématiciens travaillant sur
les ensembles de n équations à m inconnu : ce sont des vecteurs lignes au lieu des vecteurs
colonnes. Ce concept se rencontrait partout, par exemple dans la théorie des équations
différentielles linéaires et les conditions de solvabilité de celle ci. Le concept a pris une
consistance géométrique propre et est devenu connu du grand public après l’apparition de
l’article de Ricci et Levi-Civita en 1900 (“Méthodes de calcul différentiel absolu et leurs
applications”, Mathematische Annalen, 54 :125-201, 1900) qui a marqué le début du calcul
tensoriel tel qu’on le pratique aujourd’hui.
2. Par ailleurs, dès que vous utilisez des coordonnées non-cartésiennes, ou si votre
espace n’est pas plat, vous ne pouvez pas échapper à utiliser les formes linéaires.
50
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
scalaires aux vecteurs. La norme d’un vecteur est par exemple un tel scalaire.
La projection d’un vecteur sur un axe en est un autre exemple 3 . L’ensemble
des fonctions qui associent un scalaire à un vecteur est bien sûr très vaste,
mais celui qui nous intéresse particulièrement est l’ensemble des fonctions
linéaires :
f :E → R
f (λu + µv) = λf (u) + µf (v)
λ, µ ∈ R , u, v ∈ E
de telles fonctions sont appelées des formes linéaires 4 . Notez que la fonction
“norme d’un vecteur” n’est pas une forme linéaire : la norme de la somme de
deux vecteurs n’est pas la somme de leurs normes. Par contre, la composante
(la projection sur un axe) d’un vecteur est bien une forme linéaire.
Bref, les formes linéaires agissent sur des vecteurs pour produire des sca-
laires. Il n’est pas difficile de voire que les formes linéaires constituent elles-
mêmes un espace vectoriel : si ω1 et ω2 sont deux formes linéaires, nous pou-
vons donner un sens très précis à λω1 + µω2 . On peut aller un peu plus loin
et démontrer que l’espace des formes linéaires définies sur E a exactement la
même dimension que E ! L’espace de ces formes linéaires est appelé l’espace
dual de E et noté E ∗ .
Bien, à ce stade, sans se noyer dans les abstractions, il faut juste retenir
que ω(u) où u est un vecteur et ω une forme linéaire, est un scalaire. En
mécanique quantique, Dirac a introduit une notation très astucieuse pour
distinguer les vecteurs et les formes linéaires : un vecteur est noté par |ψi
(un bra) , tandis que la forme linéaire agissant sur ce vecteur est noté par un
hφ| (un ket). L’action d’un bra sur un ket (un braket donc) est noté hφ|ψi et
c’est bien sûr un scalaire.
Le lecteur est probablement plus familier avec la notation des vecteurs
comme des “vecteurs colonnes” et les formes linéares comme des “vecteurs
lignes”. Pour distinguer les composantes de ces deux types d’objets, en géo-
métrie nous utilisons des indices en haut et en bas pour distinguer les formes
linéaires et les vecteurs. Nous allons voir que ces notations sont tout aussi
astucieuses que celles de Dirac. Donnons nous une base dans l’espace E
comme par exemple les vecteurs {e1 , e2 , ..., en }. Un vecteur quelconque u
3. Chaque composante d’un vecteur dans un repère donné est un scalaire, les compo-
santes sont donc des fonctions agissant sur un vecteur et produisant un scalaire.
4. Le mot covecteur est également utilisé.
51
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
Notez que nous avons noté les composants avec un indice en haut.
Einstein, lors du développement de la relativité générale (1910-1916), est
devenu un très gros utilisateur du calcul tensoriel et s’est rendu compte qu’à
chaque fois qu’il rencontrait une expression du genre xi ei , il y avait un signe
de sommation derrière. Il a donc laissé tomber le signe “somme” et poser la
convention suivante : un indice répété, une fois en haut, une fois en bas, veut
dire la sommation sur cet indice. C’est ce que l’on appelle la convention de
sommation d’Einstein que nous suivront dorénavant. Ainsi, l’expression
αi β k Γij
veut dire
n
X
αi β k Γij
i=1
Tandis que
αi β k Γik
veut dire
n X
X n
αi β k Γik
i=1 k=1
C’est juste une convention de notation qui nécessite un peu d’exercice mental
au début mais qui nous simplifie la vie. De plus, nous remarquerons que les
expressions bien formées ont toujours le même nombre d’indice haut que d’in-
dice bas, un peu comme les parenthèses ouvertes et fermées, ce qui procure
en plus une vérification syntaxique immédiat de ce que l’on écrit.
Revenons à nos oignons. Un vecteur quelconque s’écrit donc v = xi ei .L’espace
des formes linéaires est également un espace vectoriel de même dimension
que E, nous pouvons donc nous donner une base dans cet espace {ei } et
n’importe quelle forme linéaire ω peut s’y écrire
ω = yj ej yj ∈ R
Remarquez le changement des indices hauts et bas par rapport aux vecteurs :
ceci est l’équivalent des bras et des kets de Dirac. Remarquez également que
52
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
le nom de l’indice répété n’a pas d’importance, puisque l’on somme dessus
et que le résultat ne le contient donc pas.
Ayant en main les deux bases des deux espaces duaux, nous pouvons cal-
culer l’action de n’importe quelle forme linéaire sur n’importe quel vecteur,
en développant simplement les parenthèses 5 :
Il nous suffit de connaître les n2 nombre aji = ej (ei ) pour être capable
de calculer l’action de n’importe quelle forme sur n’importe quelle vecteur.
D’ailleurs, nous pouvons laisser tomber les parenthèse et écrire simplement
ej ei au lieu de ej (ei ), cela n’a pas d’ambiguïté et nous économise deux
parenthèses. Il ne vous pas échappé que les nombres aji peuvent-être ordonnée
dans un tableau à deux dimensions que nous appelons une matrice 6 .
Résumons : le calcul algébrique de ωv se fait en trois étapes : on décompose
ω sur une base de l’espace E ∗ pour trouver les nombres yj ; on décompose v
sur une base de l’espace E pour trouver les nombres xi ; nous avons déterminé
une fois pour toute les nombres aji = ej ei ; On combine tous ces nombres
dans une expression telle que (5.1), et voilà. Remarquer que si nous avions
choisi les bases intelligemment pour que
ej ei = δij (5.2)
ωv = xi yi
c’est ce que vous faîtes quand vous multipliez un vecteur ligne (l’expression
d’une une forme linéaire dans une base) par un vecteur colonne (l’expression
d’un vecteur dans une base) : vous assumez que vous avez choisi une base
telle que (5.2).
53
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
bi linéaire est une application qui prend deux vecteurs en entrée et produit
un scalaire en sortie, et cela de façon linéaire dans chacun de ses variables :
B :E×E → R
B(λu + µv, w) = λB(u, w) + µB(v, w)
B(w, λu + µv) = λB(w, u) + µB(w, v)
Si nous nous sommes données un base {e1 , e2 , ..., en } dans l’espace E, alors
nous avons juste besoin de n nombre bij = B(ei , ej ) pour entièrement carac-
tériser B et pouvoir calculer son effet sur n’importe qu’elle coupe de deux
vecteurs u = xi ei et v = y i ei :
B(u, v) = bij xi y j
il suffit pour cela de simplement développer les parenthèses selon les règles
de la bilinéarité 7 .
Donnons nous une forme bilinéaire B ; nous allons voir plus tard que se
donner une forme bi-linéaire que l’on consière “invariant” revient à fixer la
géométrie de l’espace. Considérons maintenant la forme linéaire
ω = B(u, .)
Cette définition veut dire simplement que l’action de ω sur un vecteur v est :
ωv = B(u, v)
Nous voyons que ceci est une façon d’associer à chaque vecteur u ∈ E, une
forme linéaire ω ∈ E ∗ : chaque vecteur a ainsi une “image mirroir” dans
l’espace dual.
Exemple fondamental. Supposons que nous nous sommes donnée une base
dans E tel que B(ei , ej ) = δij ; ceci est une base orthonormée vis à vis de
l’application B. Définissons la forme linéaire
ei = B(ei , .)
54
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
et il ne faut pas beaucoup d’effort pour démontrer que les ei forment une
base de l’espace dual. Donnons nous maintenant un vecteur x = xi ei , la
forme linéaire associée est ω = B(x, .). Dans la base des ei , nous avons
ω = yi e i
et il n’est pas difficile de démontrer que
yi = xi
C’est l’operation de transposition habituelle : pour obtenir un vecteur ligne
à partir d’un vecteur colonne, juste “tourner” le vecteur.
De façon général, si notre forme bilinéaire s’écrit bij dans la base des ei ,
un vecteur xi ei est assciée à la forme yi ei où
yi = bij xj
55
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
c’est à dire que les composants xi sont représentés par un vecteur colonne.
Supposons que maintenant, nous changeons de base et utilisons la base
Ceci est obligatoire, puisque le vecteur x ne doit pas dépendre de la base dans
laquelle on l’a exprimé. Ce que nous voyons ici c’est que nous devons faire
effectuer aux quantités xi l’opération inverse de ce que nous avons fait subir
aux vecteur ei , d’où le mot “contravariant” associé aux xi . Nous laissons au
lecteur l’explication du mot covariant.
56
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
2 2 2 2
ds2 = dx0 − dx1 − dx2 − dx3 ; cette forme quadratique est associée
à la forme bilinéaire de l’exemple fondamtenal 2. Pour cette raison, quand on
passe des vecteurs aux formes dans notre espace, nous devons changer le signe
des composants spatiaux. La forme linéaire (E, −~ p) devient ainsile vecteur 8
(E, p~) . C’est une gymnastique à laquelle nous devons nous habituer pour la
raison suivante : certaines quantités que nous obtiendrons seront des vecteurs,
d’autres des formes ; si l’on veut écrire des égalités, comme par exemple des
équations de mouvement, on doit transformer toutes les quantités en vecteur
ou en forme, mais nous ne pouvons jamais égaler une forme et un vecteur,
se sont des objets appartenant à deux mondes différents.
Notons enfin que nous pouvons nous donner une forme quadratique et
déduire le groupe de transformation linéaire qui la laisse invariant, ou nous
donner un groupe de transformations et obtenir la forme quadratique qu’elles
laissent invariant. Ces deux concepts sont strictement équivalent. 9
5.5. La dérivation.
Soit une quantité distribué dans l’espace ; nous équipant d’un système
de coordonnées xi , nous représentons cette quantité par la fonction scalaire
f (x1 , ...xn ). Nous pouvons former les dérivées partielles de cette quantité
∂f
pi =
∂xi
Les éléments pi doivent être considéré comme des éléments d’un vecteur ou
d’une forme ? En langage plus usité, les pi sont -ils contravariant ou cova-
riant ? En notant l’indice en bas, nous avons bien sûr déjà répondu par co-
8. Si nous n’avions pas les contraintes de typographies, nous le noterions comme un
vecteur colonne.
9. Le concept que la géométrie peut se ramener à la donnée d’une forme quadratique
a été formulé pour la première fois par Riemann dans les années 1840 et a constitué la
naissance des géométries non-euclidiennes. Lobachevsky l’avait précédé dans la formula-
tion d’une forme particulière de géométrie non-euclidienne, mais avec des méthodes de la
géometrie classique. Riemann cependant n’envisageait que les formes quadratiques définies
positives, qui ne couvrent pas l’espace-temps relativiste. L’équivalence entre les groupes
de transformations et les formes quandratiques invariant a été formulé par Felix Klein vers
1870 (le programme Erlingen). Le groupe de transformation associé à l’espace physique
qui nous entoure est le groupe de Lorentz, nom utilisé par Poincaré en 1905 quand il
a formulé la relativité en langage de théorie des groupes. Le groupe le plus général qui
comprend les translations et le groupe de Lorentz est appelé groupe de Poincaré.
57
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
variant et donc savons qu’ils forment les élements d’une forme. Mais on peut
établir cela sans ambiguité en considérant la quantité df , qui par définition,
s’écrit
∂f
df = dxi
∂xi
La quantité df étant un scalaire 10 , les pi doivent être covariants ( nous savons
que les dxi sont contravariant).
Prenons maintenant n quantités fonctions d’une seule variable, par exemple
les coordonnées d’un point le long d’une courbe : xi = xi (t). Nous pouvons
former les dérivées
dxi
vi =
dt
De quelle nature sont les quantités v i ? La réponse est contenue dans la
question précédente : considérons la variation de la quantité f le long de
cette courbe. Nous avons
i
df ∂f dx
=
dt ∂xi dt
= pi v i
Pour trouver les composantes dans les nouvelles coordonnées, nous avons
besoin des dérivées partielles des anciennes coordonnées par rapport aux
nouvelles : anciennes→nouvelles, donc covariant.
10. Dans la théorie des formes différentielles développée par E.Cartan dans les années
1920, df est appelé une forme différentielle et n’est donc par un scalaire. Nous avons dédié
un chapitre sur la formulation de la relativité par les formes différentielles plus loin.
58
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
Cette fois, nous avons utilisé les dérivées partielles des nouvelles coordonnées
par rapport aux anciens : nouvelles→ancienne, donc contravariant.
Vous commencez peut-être voir une des utilités des indices hauts et bas :
ils suivent les mêmes règles que la combinaison des fractions rationnelles,
genre :
4
3
2
8
∂v i
pij =
∂xj
Est ce que notre notation est correcte ? Ou fallait-il noter pij ou peut-être
pij ?
59
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
Cela dit, c’est une généralisation triviale de ce que nous venons de dire et ne
demande pas beaucoup d’effort.
Après cet avertissement, revenons à nos moutons. En algèbre classique,
nous pouvons, étant donné un nombre x, définir un nombre ax2 ou bx3 ou
cxn . Ces puissances nous sont très utile pour par exemple approximer une
fonction proche d’un point :
Pouvons nous étendre ces concepts aux fonctions vectoriels, définir un vecteur
au cube et le multiplier par une sorte de dérivée troisième ? La réponse est
oui. Considérons par exemple le nombre ax2 ; on peut définir une fonction
de deux variables
f (x, y) = axy
et donner un sens à ce que veut dire ax2 en utilisant la fonction f :
ax2 = f (x, x)
Cette façon un peu savante de redéfinir quelque chose qui nous est familier
a l’avantage suivant : la fonction f est bilinéaire, c’est à dire linéaire dans
chacune de ses variables :
f (x + y, z) = f (x, z) + f (y, z)
ou plus généralement,
et bien sur la même chose pour l’autre variable 11 . Cela nous ouvre une voie
royale pour définir la même chose pour les vecteurs :
f : E×E →R
f (λx + µy, z) = λf (x, y) + µf (x, z)
x, y, z ∈ E , λ, µ ∈ R
11. Notez que nous pouvons nous payer le luxe de ne pas exiger de f d’être commutatif,
nous n’en n’avons pas besoin.
60
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
fij = f (ei , ej )
f (x, y) = f (xi ei , y j ej )
= xi f (ei , y j ej )
= xi y j f (ei , ej )
= fij xi y j
ω̃y = f (x, y)
et cela ne vous prendra pas trop de temps de démontrer que dans la base
conjuguée aux vecteurs ei , les composantes de la forme s’écrivent :
ωj = fij xi
61
5. Les formes linéaires, les vecteurs, les tenseurs et les autres.
l’avions défini. De plus, nous pouvons décomposer ces deux formes sur la
base conjuguée des ẽi et écrire ce tenseur comme
62
6. Dynamique relativiste :
formulation lagrangienne.
La formulation lagrangienne donne une puissance incroyable à la méca-
nique, en l’unifiant avec la géométrie. En mécanique non relativiste, la tra-
jectoire d’une particule peut-être vue comme un géodésique dans un espace
où la métrique est définie par la fonction potentiel. En relativité, ce lien de-
vient encore plus élegants, puisque les champs d’interactions entre particules
prennent eux-mêmes une signification géométrique. Nous allons maintenant
visiter tout cela d’un peu plus près.
Note importante bis. Comment passer des vecteurs aux formes et vis et
versa en relativité restreinte, du à la forme simple du tenseur métrique. Ne
pas prendre l’expression gij v j pour plus compliqué qu’il ne l’est.
1. Ceci vient également du fait que la signature de ces composantes est identique.
63
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
La seule différence est que notre espace physique est équipée de l’élément
d’arc 2 2 2 2
ds2 = dx0 − dx1 − dx2 − dx3
D’ailleurs, pour nous simplifier ces notations, donnons nous le tenseur mé-
trique
1 0 0 0
0 −1 0 0
g= 0 0 −1 0
0 0 0 −1
cela nous permet d’écrire
64
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
dxi
vpi = γ
dζ
vp = γ(1, ~v )
p̃ = mγ(1, −~v )
p = mγ(1, ~v )
Le premier composant est appelé énergie, les trois autres sont groupés en un
3-impulsion.
En suivant ligne à ligne ce que nous avions dit dans le cadre de la géométrie
Riemanienne, nous pouvons démontrer que les géodésique sont ici aussi, des
droites.
65
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
Nous pouvons continuer à l’infini les possibilités, ayant en tête que les champs
eux même devraient pouvoir être décrits géométriquement pour respecter la
cohérence interne. Nous ne connaissons pas d’interaction correspondant au
premier cas. Le deuxième cas par contre décrit très bien une très grande
quantité d’expériences et est appelé le champ électromagnétique. Nous ne
poursuivrons pas ici le troisième cas, qui nous mènerai vers la relativité
générale et la gravité.
66
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
2 2
1 1
0 0
−1 −1
−2 −2
−2 −1 0 1 2 −2 −1 0 1 2
(a) (b)
Figure 6.1. – Exemple de deux champs autour d’un point P , (a) sans tor-
sion et (b) avec torsion. Pour mesurer la torsion, il faut in-
tégrer le champ le long d’une courbe fermée : si le champ
possède une torsion, les projections du champ sur la courbe
s’ajoutent et l’intégrale est non-nulle. Le tenseur F̃ mesure
cette torsion.
67
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
Comme dans la précédente section, pour manipuler cette intégrale nous pa-
ramétrons la courbe par un paramètre ζ. L’action s’écrit
ˆ ζ1 q
i j j
S= m gij v v + qAj v dζ
ζ0
i i
où v = dx /dζ et l’indice i varie de 0 à 3. L’impulsion avec champ s’écrit
∂L
pac
i =
∂v i
= mγgij v j + qAi
6. Insistons que nous mesurons le temps dans les mêmes unités que l’espace et donc
~ devrait être remplacé
c = 1 ; si on mesurait le temps avec ses propres unités, le vecteur E
~
par le vecteur E/c.
68
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
Nous voyons ici qu’en présence du champ, nous devons ajouter un terme
supplémentaire à l’impulsion qui ne dépend pas que de la particule, mais
également du champs (l’action de toutes les autres particules de l’univers).
Nous continuerons d’appeler l’impulsion sans champ la quantité pi = mγgij v i
, l’impuslion avec champ sera noté pac
i = pi + qAi .
Pour obtenir l’équation d’Euler-Lagrange, nous avons besoin de la dérivée
des pac 7
i : pour un i fixé, nous avons :
dpac
i dpi dAi
= +q
dζ dζ dζ
dpi ∂Ai j
= +q jv (6.3)
dζ ∂x
Insistons : l’expression ci-dessus contient une somme sur l’indice répété j.
Bien, nous avons traité le côté impuslion des équations d’Euler-Lagrange,
nous devons maintenant calculer les forces généralisées. Tous les Aj dé-
pendent à priori de la variable xi , donc :
∂L
fi =
∂xi
∂Aj j
= v (6.4)
∂xi
En regroupant les forces et les impulsions, nous trouvons donc
d ∂Aj ∂Ai
γmgij v j = q vj
−
dζ ∂xi ∂xj
où encore
dpi
= qFij v j (6.5)
dζ
Nous allons dans un instant montrer l’équivalence de cette équation avec
la forme plus connue d~
p/dt = q(E~ + ~v × B),
~ mais voyons d’abord deux
conséquences importantes.
69
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
à = Ãs.t + Ãt
Il n’y a que la partie avec torsion, Ãt qui aura un effet sur la particule 9 .
Nous voyons d’ailleurs que cela n’a pas de sens de parler de la partie sans
torsion du champs, puisqu’elle n’est pas mesurable , la seule façon de mesurer
le champ étant d’étudier son effet sur une particule 10 !
Donc, nous pouvons toujours ajouter au champ à un terme arbitraire Ãst
sans aucune conséquence pour les phénomènes physique que l’on observe.
Toutes les expressions que l’on obtient doivent être invariant vis à vis de
cette opération. On appelle cela l’invariance de jauge.
Dans certains problèmes, il peut être utile d’ajouter des formes particu-
lières de Ãst au vrai champ mesurable, pour mieux traiter certains conditions
aux limites ; on parle ainsi par exemple de la jauge de Coulomb ou de la
jauge de Lorentz 11 . De façon générale, considérons une fonction quelconque
8. Ceci est comme écrire une fonction comme la somme d’une fonction paire et impaire,
ou encore une matrice comme la somme d’une matrice symétrique et anti-symétrique.
9. Il faut mettre un bémol en ce qui concerne la mécanique quantique. L’expérience
d’Aharonov–Bohm tendrait à montrer qu’en mécanique quantique, la partie sans torsion
joue également un rôle. La discussion de ce sujet cependant nous emmenerai trop loin des
objectifs de ce manuscrit.
10. Les années 1980 ont vu la montée des théories post-moderne en physique, où les
mesures et observations n’ont plus d’importance et il n’y a que la cohérence interne de
la théorie qui compte. C’est ainsi que certains se sont mis a multiplier le nombre de
dimension de l’espace (le nombre 11 est souvent cité ces derniers temps) et le nombre de
monde possible (10500 ) pour essayer d’enrayer les divergences de leurs équations.
11. Voir le chapitre sur la dynamique du champ
70
6. Dynamique relativiste : formulation lagrangienne.
12. Cela s’appelle Lemme de Poincarré. En langage des formes différentielles, cela s’écrit
d(dω) = 0
71
7. Électrodynamique.
Au chapitre précédent, nous avons obtenu la courbe d’univers d’une parti-
cule étant donné un champ électromagnétique. Ce champ électromagnétique
est lui même le résultat de la présence des courbes d’univers de toutes les
particules, nous devons donc donner une dérivation cohérente de son propre
équation, c’est à dire écrire des équations locale qui une fois intégrées, nous
donnes la forme de A dans tout l’espace due à la présence de toutes les
particules. Avant de faire cela, nous avons besoin de généraliser la formaula-
tion variationnelle que nous avons vu précédement aux fonctions de plusieurs
variables.
72
7. Électrodynamique.
73
7. Électrodynamique.
∂L/∂u,t = ρu,t
∂L/∂u,x = −ku,x
∂L/∂u = 0
∂2u ∂2u
ρ 2
−k 2 =0
∂t ∂x
qui est l’équation bien connu de la propagation des ondes.
Un exemple plus général à plusieurs variables est le cas où f = f (x1 , ..., xn )
et le Lagrangien s’écrit
ij ∂f ∂f
L = (1/2)
∂xi ∂xj
74
7. Électrodynamique.
Dans le cas le plus général, la fonction f lui même est vectoriel. La corde
par exemple n’a aucune raison de ne vibrer que dans le plan vertical, nous
pouvons l’imaginer ayant deux composantes uy et uz .
Dans le cas le plus général, f est une fonction vectorielle à m composantes
(f 1 , ...f m )dépendant de n variables (x1 , ..., xn ), auquel cas nous obtenons
une équation pour chaque composante :
!
∂ ∂L ∂L
i j
− =0
∂x ∂f,i ∂f j
Fij F ij
75
7. Électrodynamique.
76
8. Électrodynamique et l’action
à distance.
Nous avons vu aux chapitres précédents que pour décrire l’interaction élec-
tromagnétique des particules, nous devions nous donner des particules et
un champ, écrire un lagrangien en fonction de ces deux entités (et de leur
couplage) et dériver ensuite les équation d’Euler-Lagrange pour donner la
dynamique de chacun 1 .
Nous sommes maintenant tellement habitué au concept de champ que nous
ne posons plus des questions sur sa réalité. D’un outil mathématiques pour
simplifier les équations, le champ est devenu un objet réel et ayant sa propre
existence. L’attitude positiviste en physique nous incite cependant à ne parler
que des choses observables. Le champ est il observable ? La réponse n’est pas
évidente : nous n’observons que des particules et le champ est détecté à
travers son action sur les particules.
Peut on alors se passer complètement du champ électromagnétique et for-
muler une théorie qui ne prend en compte que les particules ? Pour un expé-
rimentateur, la courbure de la ligne d’univers d’une particule est corrélée à la
présence de la ligne d’univers d’autres particules à proximité. Pourquoi alors
ne pas essayer de faire une théorie qui ne tient compte que de la géométrie
des ces lignes, sans inventer un objet (champ) intermédiaire plus ou moins
fictif ? Une telle théorie ressemblerai à la formulation originale de la gravité
par exemple, où les corps agissent les uns sur les autres à travers l’espace, ce
que l’on appelle action à distance.
La réponse à la question précédente est oui, à condition d’utiliser le concept
de distance au sens de la géométrie Minkowkienne dans un espace à quatre
dimension 2 . Dans l’espace de Minkowski, des points disjoints peuvent être
1. De façon séparé : soit on garde le champ fixe et on dérive la dynamique des particules,
soit on grade les (lignes d’univers des) particules fixe et on dérive la dynamique du champ.
Une approche variationnelle rigoureuse (faisant varier les deux entités) n’est pas possible
et l’interaction d’une particule avec son propre champ pose des problème de cohérence de
la formulation.
2. La théorie a été formulé par K. Shwarzschild en 1903 et développé par Trod (1922)
et Fokker (1929). Wheeler et Feyman (Classiscal Electrodynamics in terms of direct inter-
77
8. Électrodynamique et l’action à distance.
Figure 8.1. – L’action à “distance” entre deux lignes d’unviers. Les points
des deux courbes à distance nulle (connecté par un rayon lu-
mineux) sont couplés et contrbinuent au lagrangien.
à distance nulle les uns des autres. Nous pouvons alors supposer que quand
deux points appartenant à deux lignes d’univers sont à distance nulle 3 , ils
exercent “une force” l’un sur l’autre et la géométrie des deux courbes est
donnée par la somme de ces forces. Nous pouvons mettre cela sous forme
variationnelle (Fig. 8.1) :
ˆ ˆ ˆ
X 1X
S= mi dsi + qi qj δ (kPi − Pj k) dsi dsj (8.1)
i Ci 2 i,j Ci ,Cj
Le premier terme est l’action classique des particules isolées, où dsi désigne
l’élément d’arc le long de la courbe d’univers Ci de la particule i. Le deuxième
terme décrit le couplage (deux par deux) des particules, où dsi dsj est le
produit scalaire (Minkowkien) entre les deux vecteurs d’arc aux points Pi et
Pj des deux courbes d’univers des deux particules. Seul les points à distance
nulle (connecté par un rayon lumineux) contribuent au couplage, d’où la
présence du delta de Dirac δ (kPi − Pj k) dans l’intégrale.
L’expression (8.1) a plusieurs traits intéressant. Premièrement, elle est for-
mulée de façon entièrement géométrique et elle est donc invariant par trans-
formation de Lorenz. Ensuite, nous pouvons remarquer qu’une particule i,
le point Pi de sa courbe d’univers, interagit avec un point Pj d’une autre
particle action. Rev. Modern Phys., 21, 425. (1949)) l’ont utilisé pour tenter de résoudre
le problème de self-interaction d’une particle chargé. Les développements récents peuvent
être trouvé dans l’article de Hoyler et Narkila (Cosmomolgy ans action at a distance
electrodynamics. Rev. Modern Phys., 67(1), 113. (1995).)
3. Les deux points sont en contact, au sens de Minkowski
78
8. Électrodynamique et l’action à distance.
particule dans son passé, mais également avec un point Pj0 de la même par-
ticule dans son futur. Géométriquement parlant, il n’y a pas de passé et de
futur, des concepts qui sont le résultant de notre choix de système de coor-
données. Remarquons que l’interaction d’une particule avec les ondes venant
du futur n’est pas propre à la formulation “action à distance” de l’électrody-
namique. Elle apparaît également dans la formulation classique avec champs
(les solutions avancées) et elle est crucial si l’on veut rendre compte de la
self interaction d’une particule avec son propre champ 4 .
Fixant toutes les lignes d’univers sauf celle de la particule 1, et en effec-
tuant l’intégrale sur toutes les autres courbes, nous voyons que l’action pour
la particule 1 s’écrit ˆ ˆ
S=m ds + q Ads
C C
où A désigne l’intégrale sur toutes les autres courbes. Nous voyons que l’ac-
tion pour une particule a exactement la bonne forme, pourvu que la quantité
A soit équivalent au champ électromagnétique. C’est ce que nous allons dé-
montrer.
79
9. La formulation de la
relativité à l’aide des formes
différentielles.
Les tenseurs antisymétriques sont équivalent à des objets qu’on appelle les
formes différentielles. Nous avons déjà rencontré les formes linéaires, qu’on
appellera des 1-formes. Nous pouvons généraliser ces formes pour définir
des n−formes. L’avantage est que les formes différentielles ont un contenu
géométrique très fort, et les relations qui nous paraissent un peu compliqué
en formulation tensorielle prennent un sens très simple quand formulées en
terme de n−formes.
80
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
A ces vecteurs ei , nous associons des formes linéaires que nous appelons
(dx1 , dx2 , ...dxn ). Si ~t = ti ei , alors dxi (~t) = ti . Une forme différentielle quel-
conque s’écrit alors, dans la base des dxi , ω̃ = ai dxi . Le lecteur rencontrant
les formes différentielles (c’est leur nom) pour la première fois peut se sentir
troublé : en tant que physicien, il avait l’habitude d’associer des “déplace-
ments” infinitisémiaux à ces symboles du genre dx, voilà que maintenant
nous leurs donnons des significations torturées. A vrai dire, le changement
est minime, nous avons chargé les vecteurs de gérer les déplacements et les
formes différentielles de les “mesurer” en quelques sorte.
de ~t.
81
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
Nous pouvons facilement vérifier que cette définition coincide avec notre
façon habituelle de paramétrer les courbes pour l’intégration.
82
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
83
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
84
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
deux fois plus grand que le flux à travers le vecteur ~t. Nous voyons donc que
le flux est une 1−forme appliquée à un vecteur. Appelons cette 1−forme le
courant J. La mesure du flux dépend bien sûr du point de l’espace. Dans
une base donnée, par exemple (x0 , x1 ), la forme pourrait s’écrire
J = j 0 (x0 , x1 )dx0 + j 1 (x0 , x1 )dx1
Si nous souhaitons connaite le flux à travers une courbe C non-infinitésimal,
il suffit d’intégrer cette forme :
ˆ
Φ= J
C
85
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
f (x + ~t) − f (x)
df (~t) = lim
→0
Pour caractériser la différentielle df dans une base, il suffit de l’appliquer au
n vecteurs ~ei de la base au point x, noter ces valeurs (la tradition les nomme
∂f /∂xi ou plus simplement ∂i f ) et finalement donner l’expression de df dans
la base des dxi .
df = (∂i f )dxi
Nous pouvons très naturellement étendre cette défintion aux k−formes.
En nous souvenant que dxdx = 0 et que dxdy = −dydx, nous pouvons écrire
le résultat comme
86
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
87
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
88
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
Noter que la n−forme V ol est un objet géométrique qui mesure les volumes,
l’expression ci-dessus donne son expression dans une base particulière.
De façon générale, disposer de la forme bi-linéaire g pour les vecteurs nous
permet également de définir un produit scalaire pour les formes, directement
hérités des vecteurs. Pour les 1-formes, nous avons
i j
dx |dx = g(dxi , dxj ) = g(~ei , ~ej )
89
9. La formulation de la relativité à l’aide des formes différentielles.
Exemple 2. Nous pouvons faire la même chose pour les deux formes :
L’exercice est assez élementaire, il suffit de calculer, une fois le produit ex-
térieur formé, le nombre de permutation qui nous donne la n−forme V ol.
L’opération n’est pas différent de “montée-descente” des indices pour les ten-
seurs.
Pour utiliser les k−formes dans l’espace physique, nous devons incorporer
les invariants géométrique. Nous avions fait ce travail lors du traitement
tensoriel, et nous avions vu comment associer des vecteurs et des formes
linéaires en utilisant la pseudo métrique, et comment passer des covariants
aux contravariants. C’est un travail similaire que nous devons effectuer ici.
dF = 0
d(∗F ) = J
L = A ∧ J + (1/2)dA ∧ (∗dA)
90
10. Mécanique quantique
relativiste : l’équation de
Dirac.
10.1. Equation de Klein-Gordon.
10.2. Equation de Dirac.
10.3. Couplage au champ.
10.4. Electrodynamique quantique.
Un peu hors sujet peut-être.
91
A. Les dérivées totales et
partielles.
considérons une fonction d’une seule variable f (x). Si au point x, nous
effectuons un déplacement dx, nous pouvons approximer la variation de la
fonction, à l’ordre 1, par
df
df = dx
dx
où df /dx est la dérivée de la fonction au point x. Si nous avons plus qu’une
variable par exemple 2, nous pouvons effectuer des déplacement dans plu-
sieurs direction. Prenons le cas à deux variables f (x, y). Nous pouvons alors
approximer la variation de la fonction, proche de ce point, par
∂f ∂f
df = dx + dy (A.1)
∂x ∂y
92
A. Les dérivées totales et partielles.
f = f (x, y(x))
93
B. Un peu plus de rigueur :
géométrie affine.
Nous avons utilisé les concepts de vecteurs, de parallèle, ... en géométrie
affine, le lecteur les a beaucoup déjà vu au cours de sa vie. Mais il est temps
de revenir sur ces notions et les définir très précisément.
Les vecteurs comme des groupes de transformation.
Parallèle comme une relation d’équivalence.
Les formes linéaires ;
Les formes quadratiques, distance et pseudo-distance.
94
C. L’expérience de
Michelson-Morley.
95