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7.

Escaliers

7.1 Vocabulaire
 L’escalier
Ouvrage constitué d’un ensemble de marches
échelonnées qui permettent d’accéder à pied à un autre
niveau.
 La cage d’escalier
Espace ménagé à l’intérieur d’un bâtiment pour recevoir
l’escalier.
 Une volée
Ensemble des marches d’un escalier comprise entre deux
paliers successifs.

 Un palier
Plateforme ménagée entre deux volées d’escalier.
 Palier d’arrivée ou palier d’étage:
Palier situé dans le prolongement d’un plancher d’étage.
 Palier intermédiaire ou palier de repos:
Palier inséré́ entre deux volées et situé entre deux étages.
En principe, un palier intermédiaire ne dessert aucun local. Ce type de palier est
nécessaire quand le nombre de marches est trop important pour une seule volée ou
lorsque la seconde volée n’est pas placée dans le prolongement de la première.

 Le jour d’un escalier ou lunette


Espace central autour duquel l’escalier se développe.
 La ligne de foulée
Ligne fictive figurant la trajectoire théorique suivie par une personne
empruntant l’escalier.
 Le limon
Partie rampante d’un escalier dans laquelle s’assemblent les marches et
contremarches.
 Limon de jour
Le limon situé côté jour
 Limon de mur
Le limon situé côté mur

 La marche
Surface plane sur laquelle on pose le pied pour monter ou descendre un escalier.
(s’applique à la partie matérielle)

On distingue plusieurs types de marches:


 La marche droite
Marche de forme rectangulaire
 La marche balancée
Marche de forme trapézoïdale. Permet le changement de direction.
 La marche palière
Nom donné à la marche située au niveau d’un palier et qui en forme le bord.

 La contremarche

Face verticale située entre deux marches successives.


 Le giron
Largeur d’une marche d’escalier, mesurée entre les nez de deux contremarches
successives.
 L’emmarchement
Disposition des marches d’un escalier.
Ou Largeur utile de l’escalier mesurée entre murs ou entre limons.
 Le nez de marche
Est formé par la saillie de la marche sur la contremarche.
 Le pas
La longueur totale d’une marche, nez compris.

 L’échappée
Hauteur libre de passage mesurée à l’aplomb des marches.
On distingue deux types d’échappées:
 La hauteur mesurée entre deux volées de marches
superposées.
 La hauteur minimum de passage mesurée entre la
marche et le bord de la trémie de l’escalier.
 L’échiffre ou mur d’échiffre
Désigne le mur sur lequel prennent appui les marches d’un
escalier.

 La dénivelée
Hauteur totale franchie par un escalier.
Dans le cas d’un escalier intérieur, elle est égale à la
hauteur libre sous plafond augmentée de l’épaisseur du
plancher d’arrivée.
 Le reculement
Longueur de l’escalier projetée au sol.
Le reculement définit l’encombrement de l’escalier.
 La trémie d’escalier
Ouverture ménagée dans un plancher permettant le passage de l’escalier.

 L’escalier droit
Escalier constitué d’une seule volée et dont toutes les marches sont de forme
rectangulaire.
 L’escalier à volées droites avec palier(s) intermédiaire(s)
Escalier comportant plusieurs volées droites de directions différentes séparées par un ou
plusieurs paliers intermédiaires.

 L’escalier balancé
Escalier sans palier intermédiaire dont les changements de direction sont
assurés par des marches balancées.
On distingue deux principaux types d’escaliers balancés:
 L’escalier à un quartier tournant ou à quart tournant
Le changement de direction est à 90°. Le quart tournant peut se situer en
bas, au milieu ou en haut de l’escalier.

 L’escalier à deux quartiers tournants ou à deux quarts tournants


Le changement de direction est de 180°. L’appellation "quartier tournant" désigne la
portion de l’escalier qui assure le changement de direction à l’aide de marches
balancées.

 L’escalier ajouré
Escalier sans contremarche

 L’escalier hélicoïdal appelé aussi escalier à vis, en spirale ou en colimaçon


Escalier tournant dont les marches se développent autour d’un noyau
cylindrique central.

 Le perron
Petit escalier extérieur de quelques marches placé le plus
souvent devant une porte d’entrée.

 L’escalier à la française:
Escalier dont les marches sont soutenues par deux limons
parallèles dans lesquels les marches sont encastrées, ou par un
limon plein du côté du jour central et un faux- limon de l'autre
côté́.
 Le limon:
Pièce de bois inclinée dans laquelle les extrémités des marches
et des contremarches (quand ces dernières existent) viennent
s’encastrer. Le limon porte également la rampe d’escalier.

 L’escalier à l’anglaise:
Escalier dont les marches reposent sur des crémaillères. (appelé́ Escalier à crémaillère)
 La crémaillère ou limon crémaillère:
Pièce de bois inclinée à redans, sur laquelle repose une des extrémités des marches et des
contremarches.
 La fausse-crémaillère:
Crémaillère de faible épaisseur fixée au mur par l’intermédiaire de corbeaux.
 Le collet:
Partie la plus étroite d’une marche balancée.
 La queue:
Extrémité́ de la marche, opposée au collet.
 Le socle de surélévation ou socle de départ:
Le socle fait office de première marche et est généralement
indépendant de l’escalier.

 L’échelle de meunier
Escalier incliné de 45° environ et composé essentiellement de marches encastrées dans
deux limons.
 L’échelle à pas décalés:
Échelle dont la forme des marches permet d’obtenir une pente raide (proche de 60°) qui
permet de diminuer l’encombrement au sol.
 L’escalier hélicoïdal en bois:
On distingue deux principaux types d’escaliers hélicoïdaux:
 L’escalier sur plan carré:
Escalier dont l’encombrement s’inscrit dans un parallélépipède rectangle à base
carrée. Toutes les marches ne sont pas identiques (quatre familles de marches le plus
souvent).
 L’escalier sur plan circulaire:
Escalier dont l’encombrement s’inscrit dans un cylindre vertical. Toutes les marches
sont identiques.

 L’escalier béton coulé en place:


Escalier réalisé́ entièrement sur le chantier.
 La paillasse:
Dalle inclinée en béton armé constituant l’élément porteur de l’escalier. Elle renferme
toutes les armatures en acier longitudinales et transversales.
 L’escalier préfabriqué́:
Escalier dont les éléments (crémaillères, marches...) sont réalisés dans un atelier de
préfabrication, puis acheminés sur le chantier pour être mis en place.

 L’escalier monobloc:

Escalier préfabriqué́ en béton armé constitué d’un seul élément correspondant le plus
souvent à une hauteur d’étage.
 Le fût:
Colonne centrale en béton d’un escalier hélicoïdal préfabriqué́.
Suivant le mode de liaison de l’escalier avec le gros œuvre, le fût peut être creux ou
plein.
 Le noyau:
Partie centrale évidée d’un fût creux. Cet espace est rempli de béton lors de la mise en
place de l’escalier.

 L’escalier acier

 Garde-corps et main courante


Le garde-corps appelé́ aussi garde-fou ou rambarde:
Ouvrage vertical de protection contre les risques de chute fortuite dans le vide.
Les garde-corps sont établis en bordure d’un vide (en extrémité́ de paliers, de balcon,
autour d’une trémie, de part et d’autre d’une passerelle). La hauteur minimale d’un
garde-corps est déterminée par une norme.

La rampe :
Ouvrage incliné de protection établi à l’extrémité́ des
marches et dont l’inclinaison des lisses suit la pente de
l’escalier.
La hauteur minimale d’une rampe est déterminée par une
norme.

La balustrade :
A l’origine ce terme est employé́ pour les garde-corps
massifs composés de balustres reposant sur un socle et
portant un couronnement continu.
Par extension, de nos jours, la balustrade désigne une
rampe ou un garde-corps ajouré dont le remplissage est
constitué d’éléments verticaux.

Le poteau :
Montant d’extrémité́ d’un garde-corps ou d’une rampe.
Suivant la longueur de l’ouvrage, des poteaux intermédiaires sont parfois nécessaires.
Un poteau est dit tourné lorsqu’il a été exécuté́ au tour (machine-outil qui façonne des
éléments cylindriques par rotation).

Le pilastre ou poteau de départ :


Poteau situé au pied de l’escalier, en début de rampe.
Le gabarit du pilastre est parfois supérieure à celui des poteaux courants.

La lisse:
Pièce horizontale ou inclinée reliée aux montants et recevant les éléments de remplissage
(barreaux, balustres).
On distingue la lisse basse ou lisse inférieure située au plus près du palier et la lisse haute
ou lisse supérieure. Les lisses situées dans la partie centrale de l’ouvrage sont appelées
lisses intermédiaires.

La main courante:
Partie permettant de se tenir en montant ou descendant
l’escalier. La main courante peut constituer la lisse supérieure
ou être fixée sur celle-ci.
Elle peut être aussi indépendante et fixée au mur de la cage
d’escalier par l’intermédiaire de supports.

Le remplissage:
Désigne l’ensemble des éléments (barreaux, balustres,
panneaux pleins ou vitrés) qui occupent l’espace délimité́ par
les poteaux et les lisses d’un garde-corps ou d’une rampe a
main courante

Le barreau:
Montant de petite section assurant le remplissage du garde-corps.
En menuiserie, le mot "barreau" est souvent remplacé par le mot "balustre" qui, à
l’origine, désignait un élément vertical en pierre, béton, terre cuite ou bois de forme
cylindrique, tourné et profilé.

Rampant:
Qualifie les parties inclinées des ouvrages de protection.
Exemples: main courante rampante, lisse rampante...

7.2
Escaliers selon Neufert
 Énergie et formule de Blondel
L’échelle des sensations concernant les escaliers et leurs accès est vaste: depuis les
différentes possibilités de configuration des escaliers d'habitation jusqu'aux généreux
escaliers d'extérieurs sur lesquels on marche au milieu en montant et descendant. Le
déplacement sur un escalier demande une énergie sept fois plus importante, en
moyenne, que pour un déplacement sur un terrain plat. Pour monter un escalier, le
"travail" le plus approprié physiologiquement est obtenu avec une pente de 30° et un
rapport de monté "hauteur de marche (h)/profondeur de marche (g)" de 17/29. Ce
rapport est déterminé́ par la longueur de pas d'un adulte (de 61 à 64 cm environ). La
formule de Blondel 2h + g = 63 (un pas) établit le rapport de montée propice à la plus
petite dépense d'énergie. Lors du dimensionnement et de la réalisation d'un escalier, en
dehors des aspects mentionnés ci-dessus, la cohérence entre les aspects de création et de
fonction est d'une grande importance. Ce n'est pas seulement le fait de monter, mais la
façon de le faire qui est important.
La formule de Blondel 2h + g = 60 à 63

 Considérations générales
Pour des escaliers extérieurs avec une circulation importante, on préfère des marches
basses de 16 x 30 cm. Les escaliers dans les bureaux ou les escaliers de secours doivent
faciliter par contre un franchissement rapide. Tout escalier utilitaire doit se trouver dans
une cage d'escalier continue particulière qui, par sa forme et sa conception vis-à-vis de
son entrée et de sa sortie vers l'extérieur, permette son emploi comme issue de secours
sans danger. La largeur de la sortie doit être supérieure à la largeur de l'escalier.

La cage d'un escalier utilitaire ou d'une sortie doivent être accessible à partir de
n'importe quel endroit d'une pièce habitable ainsi que d'un sous-sol et à une distance
règlementaire. Si plusieurs escaliers sont nécessaires, ils sont à disposer de telle sorte que
les voies de secours soient les plus proches possible. Les accès des cages d'escalier vers
les sous-sol, les combles non aménagés, les ateliers, les magasins, les entrepôts et autres
locaux semblables doivent être équipés de portes se fermant automatiquement et ayant
une durée de résistance au feu règlementaire.

On obtient une pente douce et agréable pour les perrons dans les jardins en prévoyant
des paliers toutes les trois marches. Comme on se déplace plus lentement sur un escalier
de théâtre ou un perron, ils peuvent être plus doux.
Un escalier pour une entrée secondaire ou les escaliers de secours doivent permettre de
franchir une grande hauteur en peu de temps.

 Énergie et formule de Blondel


 Considérations générales
 Classification des circulations verticales
 Les rampes dont la pente se situe entre 1 et 10 %, ce qui correspond à 6 à 24°. Une
distinction s’opère entre les rampes douces (jusqu’à 10 %), les rampes moyennes
(entre 10 et 16 %), et les rampes raides (entre 16 et 40%)
 Les perrons dont l’inclinaison se situe entre 20 et 24°.
 Les escaliers domestiques dont l’inclinaison se situe entre 24 et 40° (45° pour les
escaliers très raides).
 Au-delà̀ de 45°, on se trouve dans la catégorie d’escaliers très raides ou d’échelles. Ce
type d’ouvrage n’offre plus le confort nécessaire pour un usage régulier.
 Tenir compte de la fonction du bâtiment et du rôle de l’escalier au sein du bâtiment
 Bâtiment domestique ↔ Bâtiment accueillant du public

 Dimensions
 Types et encombrements
Les escaliers sans paliers intermédiaires recouvrent pratiquement la même surface quelle
que soit leur forme, mais par leur marches tournantes on peut raccourcir la distance
entre départ et arrivée.
Commentaire: Ces configurations sont néanmoins moins confortables et sont, par
conséquent, à éviter.

La largeur des paliers ≥ largeur de l’escalier. Les escaliers 4 et 5 permettent l’évacuation


en cas d’incendie.

 Échappée et main courante

 Données ergonomiques
Ligne de foulée
 Escalier droit: 55 cm de la rampe
 Escalier hélicoïdal rayon 80 cm: 60 cm du centre du noyau
 Escalier hélicoïdal rayon 100 cm: 70 cm du centre du noyau

7.3 Calcul d’un escalier


Idéalement
 Déterminer l’usage
 Formule de Blondel  plus pentu pour un domestique par exemple
 Dimensionner la trémie
 Dessiner garde-corps et main courante

Calcul du dessin de l’escalier à confronter avec toutes les autres contraintes (mettre une
fonction secondaire en dessous, …)
Penser à l’encombrement de l’escalier, voir l’espace que l’escalier va prendre.

Insertion dans le projet :


 Nombre de marches min. 3, Max 18
 Échappée min. 2.00m (2,10)
 Contraintes spatiales
 Contraintes structurelles
 Superpositions d’escaliers
 Intégration de fonctions sous l’escalier

Parcours itératif

 Exercice : déterminer la hauteur de marche


280/18 cm = 15,55 donc on met 16 hauteurs de marches.
280/16  hauteur de marches de 17,5cm

 Formule de Blondel
2h + g = 63
35 + 28 = 63

 h/g = tg ά
ά = 32°

 Hauteur libre = 250cm


 Marche palière = 13cm
Retirer de la trémie ou 400 – 13 cm = 387cm

 Détermination de la hauteur en bordure de trémie


387/28 = 13,8
On est descendu de 14 hauteurs de marche ou 14 x 17,5 = 245
245 – 30 (épaisseur dalle d’étage) = 215cm = échappée

Escalier hélicoïdal :
 Données ergonomiques
Ligne de foulée
 Escalier droit : 55cm de la rampe
 Escalier hélicoïdal rayon 80 cm : 60 cm du centre du
noyau
 Escalier hélicoïdal rayon 100 cm : 70 cm du centre du
noyau
1 quartier pour un palier donc pour connaitre les dimensions, on prend ¾ du développement
au niveau de la ligne de foulée

7.4 Garde-corps et main-courante


Généralités :
 Confort et sécurité de l’escalier de paliers
 Moyen de protection architecturaux – préservation des chutes. On essaie donc de
réduire au maximum la probabilité des chutes. Les éléments doivent être conçus pour
satisfaire aux sollicitations prévisibles. T
 Il faut donc satisfaire aux sollicitations prévisibles. Tout cela sera calculé par l’ingénieur
car une force horizontale peut être exercée par une personne.
 Installations extérieures : corrosion !
 Verre, plastique, … risque de blessure par bris doit être éviter  verre brisé

7.4.1 Garde-corps
 Hauteur de chute supérieure à 1,00 m
 Prévoir de part et d’autre de l’escalier
 Deuxième rampe pour escaliers de plus de 1,20 m de largeur
 Se prolonger à chaque palier
 Hauteurs de garde-corps plus élevées aux paliers
 Arrivée de volée: prolonger garde-corps
 Sécurité́ enfants

7.4.2 Mains-courantes
 + de 5 marches
 Prévoir des deux côtés
 Main courante secondaire
 Distance main courante mur min. 4 cm ou 6 cm
 Intégration dans le mur

Hauteurs
 Bord de la marche au bord supérieur de l’élément de protection
 Variations en fonction de la hauteur de chute
8. Ascenseurs
8.1 Généralités
8.2 Implications constructives
 Cage d’ascenseur en béton armé, maçonnerie, structure métallique
 Stabilité́
 Rôle structurel dans le bâtiment
 Respect des cotes et tolérances minimes pour les hors d’aplomb
 Sécurité́ incendie
 Isolation phonique
 Ventilation (clapets à commande automatique)
 Étanchéité́ pour cages électrohydrauliques

8.3 Technicité
8.3.1 Familles d’ascenseurs
 Ascenseurs électromécaniques à traction à câble
 Ascenseurs électrohydrauliques à piston

Énergie électrique
Conséquences spatiales: logement des
équipements techniques

8.3.2 Encombrement, dimensions, accessibilité


 Encombrement
 Système à câbles
Dimensions en plan de la cage:
 dimension de la cabine d’ascenseur
 Plus de place nécessaire au contrepoids et équipements techniques
La machinerie peut être logée au sommet de la cage. Dans ce cas, aucun local
technique complémentaire n’est nécessaire.

 Système à pistons
La machinerie peut être située dans un local séparé́, situé à n’importe quel étage,
dans un rayon de 10.00 m.

Les deux systèmes demandent la présence d’une fosse d’environ 1.20 m de


profondeur. La dalle supérieure se trouve à 3.40 m au-dessus du dernier niveau
accessible.

 Dimensions et accessibilité

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