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MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 1 : p.

1/4

••• N.B. :
Nous rappelons qu'un document comme celui ci n'a aucunement pour objectif de
remplacer l'apprentissage et le travail de compréhension du Cours qui a été présenté en
Classe, ni la participation active aux T.D., contrairement à ce que certain(e)s semblent
penser. L'objectif ci-après est plutôt de mettre en évidence que les réponses aux diérentes questions
posées dans l'épreuve ne tombent pas du ciel. On vise, ainsi, à clairement montrer comment ce qui a
été enseigné en Cours est utilisé pour élaborer ces réponses. Ce document doit donc être davantage
vu comme un outil d'aide complémentaire à une meilleure compréhension et maîtrise de ce qui est
censé avoir été enseigné en Cours. Et aider, ainsi, à mieux préparer l'examen de rattrapage.
En tout état de cause, si, comme cela s'est vu à la lecture de bon nombre de copies d'examen, vous
avez une connaissance très approximative, voire inexistante du Cours (et des pré-requis de celui-ci,
tels qu'indiqués en début de semestre), le présent document ne vous sera à peu près d'aucune utilité.
D'ailleurs, mes Remarques/Commentaires ci-après ne portent, évidemment, que sur ce qui a été lu
dans les  vraies  copies et non les dizaines de copies remises vides ou (presque vides).

**** EXERCICE 1 **** Etudions la nature des séries :


∑ 1 1
(i) . Posons, ∀ n ∈ IN / n > 2 : un = > 0. On a :
(ln n)2 (ln n)2
n>2

lim n · un = lim n · (ln n)−2 = lim n (par croissance comparée ), =⇒ lim n · un = +∞ .


n −→ +∞ n −→ +∞ n −→ +∞ n −→ +∞

∑ 1
=⇒ d'après la règle  nα un  , la série est divergente .
(ln n)2
n>2

••• Remarque/Commentaire n◦ 1-Exo1 :


Voilà !!! Cela ne demandait pas plus que ça pour trouver la nature de cette série. Cette série est,
en eet, un prototype de série dont la nature se trouve par la règle  nα un  . Il est alors étonnant
que l'étude de cette série ait posé des dicultés franchement inattendues à une proportion aussi
élevée de la classe. Pourtant, la solution qui vient d'être présentée est, de très loin, la plus ecace
pour trouver sa nature. Ainsi, toute autre approche pour étudier cette série était :
INUTILEMENT KILOMETRIQUE !!!
Mais le plus grave, ce sont ceux/celles qui, de manière inattendue, ont réussi à  démontrer 
que cette série convergeait, en partant, le plus souvent, de l'équivalence suivante :
ln n ∼
n −→ +∞
n,
dont on il est aisé, pourtant, de vérier qu'elle est trivialement fausse . Mais le problème
pour les concerné(e)s est que cette erreur leur a été, généralement, 4 fois préjudiciable puisque
de la  convergence  de (i) , ils ont déduit que les 3 séries qui la suivaient, à savoir(ii) , (iii) et
(iv), étaient toutes absolument convergentes, alors qu'aucune ne l'est.
∑ cos n cos n
(ii) . Posons, ∀ n ∈ IN / n > 2 : un = .
(ln n)2 (ln n)2
n>2
1
Observons que un = an cos(nθ), avec : an = −−−
↘−→ 0 et θ = 1 ∈ IR \ (2π ZZ) ;
(ln n)2
∑ cos n
=⇒ d'après le Critère des séries trigonométriques , la série
(ln n)2
est convergente .
n>2

••• Remarque/Commentaire n◦ 2-Exo1 :


Ici aussi, la solution est très courte car cette série est un prototype de série dont la nature se trouve
par le Critère des séries trigonométriques . Cependant, parmi ceux qui y ont eectivement
pensé, beaucoup n'ont donné que la contrainte sur la suite (an ), à savoir an −−− ↘−→ 0, mais parfois
ne donnant même pas la valeur de l'angle de base θ, ou alors, même l'ayant donné, oubliant de
préciser sa contrainte, à savoir que θ ∈ IR \ (2π ZZ).
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 1 : p.2/4
∑ (−1)n cos n (−1)n cos n
(iii) . Posons, ∀ n ∈ IN / n > 2 : un = .
(ln n)2 (ln n)2
n>2

On sait que : ∀ n ∈ IN, (−1)n cos n = cos(n + nπ) = cos[n(1 + π)]. D'où :
1
un = an cos(nθ), avec : an = −−−
↘−→ 0 et θ = 1 + π ∈ IR \ (2π ZZ) ;
(ln n)2
∑ (−1)n cos n
=⇒ d'après le Critère des séries trigonométriques , la série est convergente .
(ln n)2
n>2

••• Remarque/Commentaire n◦ 3-Exo1 :


Cependant, cette série ne converge pas par le Critère des séries alternées comme certain(e)s
l'ont armé. En eet, ce n'est même pas une série alternée, contrairement à la déduction que
ceux/celles là ont fait de la présence du facteur (−1)n dans son terme général. Raison : cos n
change de signe une innité de fois quand n parcourt l'ensemble IN des entiers naturels.

∑ cos2 (n/2) cos2 (n/2)


(iv) . Posons, ∀ n ∈ IN / n > 2 : un = .
(ln n)2 (ln n)2
n>2
1 + cos(2x) 1 + cos x
On sait que, ∀ x ∈ IR : cos2 x = , =⇒ cos2 (x/2) = ,
2 2
1 + cos n 1 [ 1 cos n ]
=⇒ ∀ n ∈ IN / n > 2, un = = · + . (E1.iv.1 )
2 · (ln n)2 2 (ln n)2 (ln n)2
1
Comme est une constante réelle non nulle, alors
2 ∑[
∑ 1 cos n ]
(E1.iv.1 ) =⇒ les 2 séries un et + sont de même nature. (E1.iv.2 )
(ln n)2 (ln n)2
n>2 n>2
∑[ 1 cos n ] ∑ 1 ∑ cos n
Or, + est la série-somme des 2 séries et , dont on a montré
(ln n)2 (ln n)2 (ln n)2 (ln n)2
n>2 n>2 n>2
la divergence pour la 1ère en (i) et la convergence pour la 2nde en (ii) . Il s'ensuit que :
∑[ 1 cos n ]
+ est une série divergente, (E1.iv.3 )
(ln n)2 (ln n)2
n>2
comme somme d'une série divergente et d'une série convergente.

∑ ∑ cos2 (n/2)
Finalement, (E1.iv.2 ) et (E1.iv.3 ) =⇒ la série un = est divergente .
(ln n)2
n>2 n>2

••• Remarque/Commentaire n◦ 4-Exo1 :


Par contre, il était faux d'armer, comme lu dans certaines copies, que
∑ 1 ∑[ 1 cos n ]
diverge =⇒ + diverge.
(ln n)2 (ln n)2 (ln n)2
n>2 n>2

Dans ces copies, cette implication était souvent écrite après avoir écrit que :
∑[ 1 cos n ] ∑ 1 ∑ cos n
2
+ 2
converge si, et seulement si, et convergent.
(ln n) (ln n) (ln n)2 (ln n)2
n>2 n>2 n>2

Rappelons que la notation mathématique de l'expression  si, et seulement si,  est : ⇐⇒ .


Cela traduit l'équivalence logique entre 2 assertions, donc le fait qu'elles aient toujours la même
valeur de vérité, i.e. elles sont toujours soit toutes les 2 vraies, soit toutes les 2 fausses.
Or, dans le cas présent, le  si, et seulement si,  ci-dessus est faux car les 2 assertions concernées
ne sont pas équivalentes. Elles l'auraient été si on avait la série-somme de 2 séries à termes positifs,
ce qui n'est pas le cas ici. En eet, dans la présente série-somme, seule la 1ère est à termes positifs.
On ne peut donc pas armer que la divergence d'une des 2 séries dans la série-somme sut pour
entraîner la divergence de cette série-somme.
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 1 : p.3/4

(v) e−4in . Posons, ∀ n ∈ IN∗ : un = e−4in .
5 5

n>1

On a, ∀ n ∈ IN : | un | = e −4in = 1 (car e −4in = eiθ , avec θ = −4n5 ∈ IR =⇒ eiθ = 1) ;


5 5


la série e −4in est divergente .
5
=⇒ lim | un | = 1 =⇒ | un | −−− ̸ −→ 0 , =⇒
̸ −→ 0 =⇒ un −−−
n −→ +∞
n>0

••• Remarque/Commentaire n◦ 5-Exo1 :


La série (v) , ci-dessus, est bien à termes complexes . Elle n'est pas à termes réels > 0 comme
lu dans certaines copies, et ne converge pas d'après la Règle  nα un  .
La manière de traiter les séries à termes complexes (ou à termes réels quelconques) est explicitée
dans le document de Cours remis sur les séries, et l'a encore été davantage en Cours.

••• Remarque/Commentaire n◦ 6-Exo1 :


Dans le traitement de la série (v) , les un(e)s et les autres auront pris la peine de bien noter (et
comme cela a été bien précisé en Cours) que l'expression  ne tend pas vers  se note : −−− ̸ −→
et non −−−\−→ , comme lu dans certaines copies et selon l'inspiration, voire l'humeur artistique des
un(e)s et des autres !!!

∑( 1 ) 1
(vi) n sin −1 . Posons, ∀ n ∈ IN∗ : un = n sin − 1.
n n
n>1

1 x3
Quand n −→ +∞, x = −→ 0, d'où : sin x = x − + o(x3 )
n ( 1 ) 6 ( 1 )
1 1 1 1 1
=⇒ sin = − + o =⇒ n sin = 1 − + o
n n 6 n3 n3 n 6 n2 n2
1 ( 1 )
=⇒ un = − + o . (E1.vi.1 )
6 n2 n2

A partir de là, il y avait plusieurs manières valables de déduire la nature de la série un .
Nous en examinons 3 ci-après, parmi les plus ecaces. n>1

• • Approche 1 : Absolue convergence.


De (E1.vi.1 ), on déduit que : un ∼
n −→ +∞

1
2 6n {
A = 1/6 ∈ IR∗+ ,
=⇒ | un | ∼
n −→ +∞

1
6 n2
=
1
6 n2
=
A

, avec :
α = 2 ∈ IR.

Comme α > 1, alors, d'après la Règle de Riemann pour les séries , la série | un | est convergente .
n>0

∑ ∑( 1 )
D'où : la série un = n sin − 1 est absolument convergente, donc convergente .
n
n>1 n>1


•• Approche 2 : En passant par la nature de la série auxiliaire (−un ) .
n>0
De (E1.vi.1 ), on déduit que : un ∼
n −→ +∞
1

6 n2 {
A = 1/6 ∈ IR∗+ ,
=⇒ −un ∼
n −→ +∞
1
6 n2
=
A

, avec :
α = 2 ∈ IR.

Comme α > 1, alors, d'après la Règle de Riemann pour les séries , la série (−un ) est convergente .
n>0

∑ ∑ ∑( 1 )
Cette dernière étant de même nature que un , alors la série un = n sin − 1 est convergente .
n
n>1 n>1 n>1
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 1 : p.4/4

•• Approche 3 : Exploition directe du D.L. (E1.vi.1 ) de un quand n −→ +∞.


Ayant obtenu le D.L. (E1.vi.1 ) de un quand n −→ +∞, on constate que :
∑( 1 ) ∑ 1
 la série − 2
est de même nature que la série de Riemann 2
. Cette dernière
6n n
n>1 n>1
converge car α = 2 > 1,
∑( 1 )
=⇒ la série − converge ; (E1.vi.2 )
6 n2
n>1
∑ 1
 étant convergente et à termes > 0, la série de Riemann est absolument convergente,
n2
n>1

∑ ( 1 )
=⇒ la série o converge absolument, donc converge . (E1.vi.3 )
n2
n>1

Finalement, de (E1.vi.1 ), (E1.vi.2 ) et (E1.vi.3 ), on tire que :


∑ ∑( 1 )
la série un = n sin − 1 est convergente .
n
n>1 n>1

••• Remarque/Commentaire n◦ 7-Exo1 :


Par conséquent, contrairement ∑à ce qui a été armé dans un bon nombre de copies, cette série
ne diverge pas parce que la série (−1) est divergente. Cette armation fausse résultait de la
n>1
même utilisation intempestive et fatale d'une propriété des séries-sommes telle que déjà signalée
ci-dessus dans le traitement de la série (iv) .

••• Remarque/Commentaire n◦ 8-Exo1 :


Mais il y a eu un problème récurrent et inattendu chez la majorité de ceux/celles qui ont attaqué
l'étude de cette série (comme cela se devait) par un D.L. de la fonction sinus centré en x = 0.
Ils/elles ont généralement écrit que :
x3
sin x = x − + o(x3 ). (E1.vi.4 )
3
Cette erreur vient de ce que ce D.L. est souvent initialement donné sous la forme standard d'une
formule de Taylor-Young d'ordre 3 :
x3
sin x = x −+ o(x3 ). (E1.vi.5 )
3!
Mais, au lieu de calculer 3 ! et le remplacer par sa valeur 6, les intéressé(e)s ont plutôt trouvé
pertinent, dans (E1.vi.5 ), de  simplifer  la notation de la factorielle dans 3 !, pour ainsi obtenir,
en dénitive, (E1.vi.4 ) !!!
Ceci est une autre manifestation de la tendance fâcheuse, mais de plus en plus marquée chez
les élèves et étudiant(e)s camerounais(es) (due au type de formation mathématique reçue dans le
secondaire de nos jours), à faire comme si les notations mathématiques sont secondaires et donc à
n'y prêter aucune attention : on peut les mettre comme on peut ne pas les mettre, ou on peut les
changer à volonté, selon les humeurs de chacun. Seulement, si dans le cas présent, l'erreur ci-dessus
ne changeait pas la nature de la série, dans d'autres cas, cela peut changer le résultat attendu
et le rendre complètement faux. Nous en verrons une illustration plus loin dans le traitement de
l'Exercice 2 . Alors faire davantage attention !!!

FIN de l'EXERCICE 1
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.1/7

**** EXERCICE 2 **** Pour x ∈ IR et N ∈ IN, on pose, respectivement :


∑ x2n+1 ∑
+∞
x2n+1 ∑
+∞
x2n+1 ∑
T = (−1)n , F (x) = (−1)n , RN (x) = (−1)n , W = (−1)n x2n .
2n + 1 2n + 1 2n + 1
n>0 n=0 n = N +1 n>0

N.B. Ci-après, les parties I et II peuvent être traitées indépendamment l'une de l'autre, et
dans n'importe quel ordre. Par contre, la partie III utilise les résultats de I et II .
x2n+1
I - Pour tout cet Exercice, nous posons, ∀ n ∈ IN : fn (x) = (−1)n .
2n + 1

1 ) a) Trouvons DT (IR), le domaine de convergence de la série de fonctions T dans .
IR

Par dénition, on a :
{ ∑ x2n+1 }
x0 ∈ IR / la série
DT (IR) = DC (T ; IR) = un converge, avec un = fn (x0 ) = (−1)n 0 .
2n + 1
n>0

Pour trouver DT (IR), menons une discussion sur la nature de la série un selon les valeurs de x0 dans IR.
n>0
La forme de son terme général un suggère de penser à la règle de d'Alembert , ce qui n'est envisageable
que pour x0 =
̸ 0, car alors seulement un ̸= 0, ∀ n ∈ IN. Distinguons, ainsi, 2 cas :
•• Cas 1 : x0 = 0.

Alors, ∀ n ∈ IN, un = 0, =⇒ étant à termes nuls, la série un converge =⇒ 0 ∈ DT (IR).
n>0
•• Cas 2 : x0 ∈ IR∗ .
2(n+1)+1
x2n+1 x0 x2n+3
Alors, ∀ n ∈ IN, un ̸= 0 et un = (−1)n 0
=⇒ un+1 = (−1)n+1 = (−1)n+1 0 ,
2n + 1 2(n + 1) + 1 2n + 3
un+1 x2n+3 2n + 1 (−1)n+1 2n + 1 x2n+3 un+1 2n + 1
=⇒ = (−1)n+1 0 · 2n+1 = n
· · 0
2n+1 =⇒ = − · x20 ,
un 2n + 3 (−1)n x0 (−1) 2n + 3 x0 un 2n + 3

un+1 2n + 1
=⇒ = · x20 . (E2.I -1a.1 )
un 2n + 3

2n + 1 2n un+1
Comme lim = lim = 1, il vient : lim = x20 . (E2.I -1a.2 )
n −→ +∞ 2n + 3 n −→ +∞ 2n n −→ +∞ un
• D'après la règle de d'Alembert , il s'ensuit que :

1. Si x20 < 1, i.e. | x0 | < 1, la série un converge absolument, donc converge, d'où x0 ∈ DT (IR) ;
>0
n∑
2. Si x20 > 1, i.e. | x0 | > 1, la série un diverge, d'où x0 ̸∈ DT (IR) ;
n>0 ∑
3. Si x20 = 1, i.e. | x0 | = 1, alors on ne peut rien dire sur la nature de la série un .
n>0
Il faut donc changer de méthode. Pour cela, notons d'abord que comme x0 ∈ IR, alors :
| x0 | = 1 ⇐⇒ x0 = 1 ou x0 = −1.
3.1. Cas où x0 = 1 .
1 1
Alors, ∀ n ∈ IN : un = fn (1) = (−1)n · = (−1)n · an , avec an = > 0,
2n + 1 2n + 1
∑ ∑
=⇒ un = fn (1) est une série alternée . (E2.I -1a.3 )
n>0 n>0

Par ailleurs, on voit que :


1
| un | = | fn (1) | = an = −−−
↘−→ 0. (E2.I -1a.4 )
2n + 1
Ainsi, par le Critère des séries alternées ,
∑ ∑
(E2.I -1a.3 ) et (E2.I -1a.4 ) =⇒ la série un = fn (1) converge =⇒ x0 = 1 ∈ DT (IR) .
n>0 n>0
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.2/7

3.2. Cas où x0 = −1.


(−1)2n+1 −1
Alors, ∀ n ∈ IN : fn (−1) = (−1)n · = (−1)n · = −fn (1),
∑ ∑[ 2n + 1 ] 2n +1 ∑
=⇒ fn (−1) = − fn (1) est de même nature que fn (1),.
n>0 n>0 n>0

=⇒ la série fn (−1) converge =⇒ x0 = −1 ∈ DT (IR) .
n>0

• Conclusion : DT (IR) = { x ∈ IR / | x | 6 1} = [ − 1 , 1 ] .

••• Remarque/Commentaire n◦ 1-Exo2 :


Ici, on ne va pas insister sur ceux (nombreux) qui, arrivé à (E2.I -1a.2
∑ ), ont rapidement et royale-
ment conclu que :  Donc, d'après la règle de d'Alembert , la série un converge si, et seulement
n>0
si, | x0 | < 1. D'où DT (IR) = ] − 1 , 1 [.  Il a été expliqué en Classe (et dans des corrigés d'anciennes
épreuves mis à disposition), que la présence du cas douteux  ℓ = 1  dans la règle de d'Alembert
fait que le  si, et seulement si,  ci-dessus n'est pas valable. On ne reviendra donc pas là-dessus ici.
On n'insistera pas, non plus, sur ceux qui n'ont pas prêté attention au fait que la règle de d'Alembert
ne pouvait s'appliquer ici que pour x0 ̸= 0, et donc que le cas de x0 = 0 devait être examiné à part.

••• Remarque/Commentaire n◦ 2-Exo2 :


Mais le principal problème qui s'est posé dans le traitement de cette question est un problème
d'ecacité dans l'élaboration de la réponse. En eet, même parmi ceux/celles qui ont correctement
déterminé DT (IR), rares sont ceux/celles qui ont pu le faire sur moins de 2 pages complètes de leur
cahier de composition. La moyenne tournait autour de 2 pages et demie !!! Cette dépense d'énergie
excessive a été préjudiciable aux uns/unes et aux autres, notamment au niveau du temps d'examen et
ce qu'ils/elles pouvaient, en dénitive, couvrir dans l'épreuve sans sprinter inconsidérément.
Ceci a traduit, chez la plupart, une certaine inecacité (voire une inecacité certaine chez beau-
coup) dans la construction d'un raisonnement logique, même lorsqu'il est, en dénitive, correct. C'est
d'ailleurs pour cette raison que bien qu'il y avait plusieurs possibilités diérentes, nous n'avons proposé,
ci-dessus, qu'une solution à cette question, celle que nous estimons être la plus ecace et, surtout, la
plus courte et la moins risquée en termes d'erreurs de calculs ou autres. C'est aussi celle qui avait été
recommandée et utilisée en Cours pour ce type de série de fonctions.

••• Remarque/Commentaire n◦ 3-Exo2 :


Un double problème qui s'est posé chez certain(e)s est :
1. ayant montré la convergence de la série pour les réels x / | x | < 1, ils/elles en ont conclu que :
] − 1 , 1 [ ∈ DT (IR). Il fallait plutôt écrire : ] − 1 , 1 [ ⊂ DT (IR) ;
2. ayant montré la divergence de la série pour les réels x / | x | > 1, ils/elles en ont conclu que :
( )
] −∞ , −1 [ ∪ ] 1 , +∞ [ ̸∈ DT (IR). Il fallait plutôt écrire : ] −∞ , −1 [ ∪ ] 1 , +∞ [ ∩ DT (IR) = ∅.

••• Remarque/Commentaire n◦ 4-Exo2 :


Il faut aussi s'arrêter un instant sur le cas de ceux/celles qui, ayant posé
x02n+1 x2n+2
un = (−1)n , en ont déduit que un+1 = (−1)n+1 0 .
2n + 1 2n + 2
Cette erreur peut sembler anodine, mais elle a une origine tout à fait structurelle. En eet, si on pose
vn = 2n + 1 et qu'on demande de déduire vn+1 , au lieu de répondre : vn+1 = 2(n + 1) + 1 = 2n + 3,
les intéressé(e)s vont plutôt écrire : vn+1 = 2n + 1 + 1 = 2n + 2,
i.e. ils/elles ont certes compris que pour passer de l'expression de vn à celle de vn+1 , il faut remplacer
n par n + 1, mais ne comprennent pas que si, dans ce remplacement, on ne prend pas la précaution
d'entourer n + 1 par des parenthèses, le remplacement va donner un résultat faux, comme on le voit
ci-dessus. Et comme les mêmes oubliaient souvent, aussi, la valeur absolue dans la Règle de d'Alembert,
ils/elles trouvaient un DT (IR) aberrant.
Ceci est une nouvelle conrmation que le parenthésage est fondamental dans la rédaction
mathématique . En eet, il faut placer des parenthèses (et/ou des crochets) partout où il y a des
risques d'ambiguïté dans l'interprétation d'une expression mathématique.
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.3/7

b)Disons ce que cela implique pour la fonction F .


On constate que la fonction F est la fonction-somme de la série de fonctions T . On sait qu'il s'ensuit
que le domaine de dénition de F dans IR est égal au domaine de convergence de T dans IR. Le résultat
de la question précédente implique donc que le domaine de dénition de F dans IR est :
DF = [ − 1 , 1 ] .

••• Remarque/Commentaire n◦ 5-Exo2 :


De manière tout à fait surprenante, rares sont les copies à avoir correctement répondu à cette
question relativement triviale, y compris parmi celles ayant bien trouvé DT (IR) à la question précédente.
En fait, la réponse la plus populaire dans les copies a ressemblé à peu près à ceci :
 Cela implique que la fonction F est dénie sur DT (IR).  (E2.I -1a.5 )
Le problème que cette réponse pose est le suivant : lorsqu'après une question Q1, la question Q2 qui
suit demande  Qu'est-ce que cela implique pour la fonction F ?  , cela veut concrètement dire que :
 Qu'est-ce que le résultat trouvé pour la question Q1 implique pour la fonction F ?  .
Par conséquent, le strict minimum attendu , en guise de réponse à la question Q2, est que cette
réponse cite ou, au moins, utilise le résultat trouvé à la question Q1. Or, dans le cas présent, en quoi
la réponse (E2.I -1a.5 ) utilise-t-elle le résultat trouvé à la question précédente ???
En fait, le fait que  la fonction F est dénie sur DT (IR)  n'est que l'application à F et à T
d'une propriété générale des séries de fonctions : la fonction-somme d'une série de fonctions est toujours
dénie sur le domaine de convergence de cette série de fonctions. Ce n'est pas du tout le résultat de la
question précédente qui implique cela.
Par conséquent, (E2.I -1a.5 ) ne répond en rien à la question posée ici.
c) Examinons s'il y a des nombres réels x en lesquels T est semi-convergente et si oui,
précisons lesquels.
Les nombres réels x en lesquels la série de fonctions T est semi-convergente sont ceux en lesquels elle
converge, mais sans converger absolument. Donc si ces points existent, ils sont tous dans DT (IR) = [ − 1 , 1 ].
Plus précisément, ce sont les x ∈ [ − 1 , 1 ] en lesquels T ne converge pas absolument, s'il y en a. Or,
notre discussion, à la question précédente, pour trouver que DT (IR) = [ − 1 , 1 ], implique que T converge
absolument en tout x ∈ ] − 1 , 1 [, et donc T n'est semi-convergente en aucun de ces points là. Il reste donc
seulement à examiner les cas de x = 1 et x = −1.
Pour un = fn (1) ou un = fn (−1), on déduit, de (E2.I -1a.4 ), que :
{
A = 1/2 ∈ IR∗+ ,
| un | =
1
2n + 1
=⇒ | un | ∼
n −→ +∞
1
2n
=
A

, avec :
α = 1 ∈ IR.

Comme α 6 1, alors, d'après la Règle de Riemann pour les séries , la série | un | est divergente .
n>0
Donc T ne converge absolument ni en x = 1, ni en x = −1.
• Conclusion : Les nombres réels x en lesquels T est semi-convergente sont : x = 1 et x = −1 .

••• Remarque/Commentaire n◦ 6-Exo2 :


La curiosité dans le traitement de cette question est que certain(e)s de ceux/celles qui ont  bruta-
lisé  l'utilisation de la règle de d'Alembert plus haut, dans leur réponse à la question 1◦ )a), pour
trouver que DT (IR) = ] −1 , 1 [, ont néanmoins, pendant leur recherche des points de semi-convergence
de T , réussi à démontrer que T convergeait en x = 1 et x = −1. Apparemment, ils/elles ne se sont
pas rendu(e) compte que ce dernier résultat invalidait leur réponse précédente à la question 1◦ )a).


2 ) Montrons que T converge normalement sur tout intervalle [ −A , A ], avec A xé / 0 6 A < 1.
Notons d'abord que :
x2n+1 | x |2n+1
∀ n ∈ IN, ∀ x ∈ IR, | fn (x) | = (−1)n = . (E2.I -2.1 )
2n + 1 2n + 1
Fixons alors A ∈ IR / 0 6 A < 1. On sait que, ∀ x ∈ IR : x ∈ [ − A , A ] ⇐⇒ | x | 6 A. D'où :
A2n+1
∀ n ∈ IN, ∀ x ∈ [ − A , A ], | fn (x) | 6 Mn , avec Mn = = | fn (A) |. (E2.I -2.2 )
2n + 1
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.4/7

Or, 0 6 A < 1 =⇒ A ∈ ] − 1 , 1 [ =⇒ par ◦


1 )c) , la série de fonctions T converge absolument en x = A,
∑ ∑
=⇒ Mn = | fn (A) | est une série numérique convergente ; (E2.I -2.3 )
n>0 n>0

En n de compte, (E2.I -2.2 ) et (E2.I -2.3 ) =⇒ la série de fonctions T converge normalement sur tout
intervalle [ − A , A ], avec A xé / 0 6 A < 1. Cqfd.
••• Remarque/Commentaire n◦ 7-Exo2 :
Ici aussi, un problème d'ecacité s'est rencontré dans les copies pour l'élaboration de la réponse
à cette question. En eet, la plupart sont passés pluôt par la détermination préalable de :
mn = sup | fn (x) |
x ∈ [ −A , A ]
Ceci était plus long et, surtout, plus coûteux en temps, en énergie et en risques d'erreur.
De plus, il avait été bien expliqué en Cours que ceci devait pluôt être l'approche de dernier recours,
à laquelle il ne fallait penser que lorsqu'on ne pouvait pas directement trouver une Mn appropriée pour
démontrer la convergence normale visée en passant par la dénition. Or, dans le cas présent, trouver
une telle Mn était pluôt trivial.

••• Remarque/Commentaire n◦ 8-Exo2 :


On citera aussi les  simplieurs  et  simplieuses  des notations mathématiques qui, partout
dans la réponse à cette question, ont  balancé  les valeurs absolues !!!
Leur réponse était donc entièrement fausse car ils/elles ne parlaient, bien évidemment, plus de la
notion de convergence normale d'une série de fonctions. En fait, ils ont surtout montré ainsi qu'ils/elles
maîtrisaient mal la notion de valeur absolue d'un nombre réel et sa signication pratique.

3 ) a) Trouvons une suite (ρN )N > 0 / lim ρN = 0 et ∀ N ∈ IN, ∀ x ∈ DT (IR), | RN (x) | 6 ρN .
N −→ +∞
Pour cela, nous allons d'abord montrer que la série de fonctions T converge par le Critère des séries
alternées en tout x ∈ DT (IR) = [ − 1 , 1 ]. Pour y arriver, considérons x0 ∈ [ − 1 , 1 ] et posons encore :
x2n+1
∀ n ∈ IN, un = fn (x0 ) = (−1)n 0
.
2n + 1
x2n+1 x2n+3
Alors on a, ∀ n ∈ IN : un un+1 = fn (x0 ) · fn+1 (x0 ) = (−1)n 0
· (−1)n+1 0 ,
2n + 1 2n + 3
x4n+4 x4n+4
=⇒ un un+1 = (−1)2n+1 0
= − 0
=⇒ un un+1 6 0,
(2n + 1)(2n + 3) (2n + 1)(2n + 3)
∑ ∑
=⇒ un = fn (x0 ) est une série alternée . (E2.I -3a.1 )
n>0 n>0
| x0 |2n+1 1
De plus, (E2.I -2.1 ) =⇒ | un | = | fn (x0 ) | = = an bn , avec an = et bn = | x0 |2n+1 .
2n + 1 2n + 1
On a :
an −−−
↘−→ 0, (E2.I -3a.2 )
x0 ∈ [ − 1 , 1 ] =⇒ | x0 | ∈ [ 0 , 1 ] =⇒ (bn )n > 0 est une suite décroissante et > 0 ; (E2.I -3a.3 )
Or, (E2.I -3a.2 ) et (E2.I -3a.3 ) entraînent que :
| un | = an bn −−−
↘−→ 0. (E2.I -3a.4 )
Grace à (E2.I -3a.1 ) et (E2.I -3a.4 ), il vient que :
∑ ∑
la série numérique un = fn (x0 ) converge par le Critère des séries alternées .
n>0 n>0
| x0 |2N +3
De ce fait, son reste d'ordre N vérie, ∀ N ∈ IN : | RN (x0 ) | 6 | uN +1 | = . D'où :
2N + 3
1
| RN (x0 ) | 6 (car x0 ∈ [ − 1 , 1 ] =⇒ | x0 | 6 1).
2N + 3
Il s'ensuit que le reste d'ordre N de la série de fonctions T vérie, ∀ N ∈ IN :
1
∀ x ∈ [ − 1 , 1 ], | RN (x) | 6 ρN , avec ρN = . On a bien : lim ρN = 0. Cqfd.
2N + 3 N −→ +∞
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.5/7

••• Remarque/Commentaire n◦ 9-Exo2 :


A la lecture des copies, cette question s'est avérée être la plus dicile de toute l'épreuve. De mémoire,
pas plus de 5 copies y ont répondu correctement (malgré un Exemple analogue complètement traité
dans le document de Cours sur les séries de fonctions).
Néanmoins, un petit groupe de copies ont prétendu déduire la majoration de | RN (x0 ) | du seul fait
de (E2.I -3a.1 ). Ce n'est pas possible : on a aussi besoin de (E2.I -3a.4 ).

b) Montrons que la fonction F est continue sur son



domaine de dénition dans IR .
Etant la fonction-somme de la série de fonctions T = fn , pour que la fonction F soit continue sur
n>0
{
(i) ∀ n ∈ IN∗ , fn est une fonction continue sur [ − 1 , 1 ] ;
DF (IR) = [ −1 , 1 ], il sut que :
(ii) la série de fonctions T converge uniformément sur [ − 1 , 1 ].
Or,
 (i) est satisfaite car chaque fn est une fonction polynôme ;
{
(ii.1) DT (IR) = [ − 1 , 1 ] =⇒ T converge simplement sur [ − 1 , 1 ] ;
 (ii) l'est aussi car
(ii.2) le résultat démontré en 3◦ )a) ci-dessus.
Conclusion : F est continue sur DF = [ − 1 , 1 ]. Cqfd.
••• Remarque/Commentaire n◦ 10-Exo2 :
Si la majorité a montré qu'elle savait ce qu'il fallait faire pour répondre à cette question, par contre
rares sont ceux qui ont pu correctement démontrer le point (ii) , n'ayant pas détecté le rapport avec
la question précédente (malgré un Théorème du Cours spéciquement énoncé à cet égard).
En fait, pour démontrer le point (ii) , presque tou(te)s ont fait un forcing à partir du résultat
démontré précédemment à la question 2◦ ) en armant (à peu près) que :  Comme T converge
normalement sur tout intervalle [ − A , A ], avec A xé / 0 6 A < 1, alors T converge normalement
sur [ − 1 , 1 ], et donc T converge uniformément sur [ − 1 , 1 ]  . Le problème est que le  alors 
dans cette armation énonce une implication qui est fausse !!! De fait, il est plutôt relativement facile
de démontrer que T ne converge pas normalement sur [ − 1 , 1 ].

II - Pour toute la suite de cet Exercice, nous posons, ∀ n ∈ IN : gn (x) = (−1)n x2n .
a) Trouvons DW (IR), le domaine de convergence de la série de fonctions W dans IR.

1 )
{ ∑ }
DW (IR) = DC (W ; IR) = x0 ∈ IR / la série un converge, avec un = gn (x0 ) = (−1)n x2n
0 .
n>0
∑ ∑
Or, on remarqu'en tout x ∈ IR, W = n 2n
(−1) x = (−x2 )n , =⇒ W est une série géométrique de
n>0 n>0
base de raison q = −x2 . De ce fait, W converge si, et seulement si, | q | < 1, i.e. | − x2 | = x2 < 1.
Or : x2 < 1 ⇐⇒ | x | < 1 ⇐⇒ x ∈ ] − 1 , 1 [. D'où : DW (IR) = { x ∈ IR / | x | < 1} = ] − 1 , 1 [ .

••• Remarque/Commentaire n◦ 11-Exo2 :


Comme on a pu le constater, la réponse ci-dessus à cette question a été rapide et simple. Ceci
contraste avec les longs raisonnements lus dans la plupart des copies, utilisant, généralement, de manière
plus ou moins convaincante, le Critère des séries alternées ou la Règle de d'Alembert.
En fait, cette question et les 2 suivantes avaient pour objectif une vérication rapide, chez les un(e)s
et les autres, de la maîtrise des connaissances de base sur les séries géométriques.

b) Disons à quoi est égale S(x), la fonction-somme de W en tout réel x ∈ DW (IR).


Rappelons d'abord que la fonction-somme S(x) de la série de fonctions W est dénie par :

+∞ ∑
+∞
S(x) = gn (x) = (−1)n x2n .
n=0 n=0
Mais W étant une série géométrique de base convergente en tout x ∈ DW (IR) = ] − 1 , 1 [ et de raison
q = −x2 , alors il vient :
1 1 1
∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(x) = = , i.e. ∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(x) = .
1−q 1 − (−x2 ) 1 + x2
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.6/7

c) Ensemble des nombres réels x en lesquels W est semi-convergente.


Il s'agit de déterminer l'ensemble des nombres réels x en lesquels la série de fonctions W converge, mais
sans converger absolument. Or, étant une série géométrique en tout x ∈ IR, la convergence de W en un
x ∈ IR est, de ce fait, équivalente à son absolue convergence en x. Il s'ensuit qu'il n'existe aucun réel x
en lequel W est semi-convergente .
• Conclusion : L'ensemble { x ∈ IR / W est semi-convergente en x} = ∅, i.e. l'ensemble vide .

2 ) Examinons si W converge normalement sur tout intervalle [ −A , A ], avec A xé / 0 6 A < 1.
On a : ∀ n ∈ IN, ∀ x ∈ IR, | gn (x) | = = (−1)n x2n x2n .
Soit alors A ∈ IR / 0 6 A < 1. On sait que, ∀ x ∈ IR : x ∈ [ − A , A ] ⇐⇒ | x | 6 A ⇐⇒ x2 6 A. D'où :
∀ n ∈ IN, ∀ x ∈ [ − A , A ], | gn (x) | 6 Mn , avec Mn = A2n = | gn (A) |. (E2.II -2.1 )
Or, 0 6 A < 1 =⇒ A ∈ ] − 1 , 1 [ =⇒ par 1◦ )c), la série de fonctions W converge absolument en x = A,
∑ ∑
=⇒ Mn = | gn (A) | est une série numérique convergente ; (E2.II -2.2 )
n>0 n>0

(E2.II -2.1 ) et (E2.II -2.2 ) =⇒ la série de fonctions W C.N. sur [ − A , A ], ∀ A xé / 0 6 A < 1.

3 ) Utilisons ce qui précède dans ce II pour déduire que : ∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, Arctg x = F (x).
Partons du fait que le résultat de la question ◦
1 )b) de ce II peut se ré-écrire :
1
∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(x) = = (Arctg x) ′ .
1 + x2
De cette observation, il vient :
∫ x ∫ x t= x
∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(t) dt = (Arctg t) ′ dt = [ Arctg t ] = Arctg x − Arctg 0 = Arctg x − 0,
0 0 t=0
= Arctg x. (E2.II -3.1 )
D'autre part, ] − 1 , 1 [ est un intervalle de IR d'intérieur non vide et pour tout intervalle fermé et borné
[ a , b ] ⊂ ] − 1 , 1 [, on a : ∃ A ∈ IR / 0 6 A < 1 et [ a , b ] ⊂ [ − A , A ]. Or, d'après ce qui précède, W
C.N. sur [ − A , A ], donc C.U. sur [ − A , A ]. Par conséquent, W C.U. sur [ a , b ]. Comme, de plus, chaque
fonction gn est un polynôme, on a donc :
{
(i) ∀ n ∈ IN, gn est une fonction continue sur ] − 1 , 1 [,
(ii) la série de fonctions W converge uniformément sur tout segment [ a , b ] ⊂ ] − 1 , 1 [.
Comme x0 = 0 ∈ ] − 1 , 1 [, alors : ∫ ∫ +∞ ∫
x x[ ∑
+∞ ] ∑ x
(i) et (ii) =⇒ ∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(t) dt = gn (t) dt = gn (t) dt.
0 0 n=0 n=0 0
∫ x ∫ x ∫ x [ ]t = x
t2n+1 x2n+1
Or, gn (t) dt = (−1) tn 2n
dt = (−1) n
t 2n
dt = (−1) n
= (−1)n .
0 0 0 2n + 1 t=0 2n + 1
Par suite, il vient : ∫ x ∑
+∞
x2n+1
∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, S(t) dt = (−1)n = F (x). (E2.II -3.2 )
0 2n + 1
n=0
Finalement, (E2.II -3.1 ) et (E2.II -3.2 ) =⇒ ∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, Arctg x = F (x). Cqfd.
••• Remarque/Commentaire n◦ 12-Exo2 :
Cette question s'est avérée être une des questions  demi-tarif  de l'épreuve. En ce sens que les
copies obtenaient (plus ou moins) souvent l'égalité demandée, mais sans être capable de vérier les
hypothèses garantissant la validité du calcul eectué. Presque tou(te)s ont fait un forcing à partir du
résultat démontré précédemment à la question 2◦ ) de ce II en armant que :  Comme W converge
normalement sur tout intervalle [ − A , A ], avec A xé / 0 6 A < 1, alors W converge normalement
sur ] − 1 , 1 [, et donc W converge uniformément sur ] − 1 , 1 [  . Le problème est que le  alors 
dans cette armation énonce une implication qui est fausse !!! De fait, il est plutôt relativement facile
de démontrer que W ne converge ni normalement , ni uniformément sur ] − 1 , 1 [.
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 2 : p.7/7


+∞
(−1)n
III - Utilisons les résultats de I et II pour déduire la valeur de la somme innie .
2n + 1

+∞
(−1)n
n=0
Premièrement, on remarque que : = F (1).
2n + 1
n=0
Or, en I , on a montré que la fonction F est continue sur [ − 1 , 1 ], donc est continue à gauche en x = 1,
i.e. on a :
lim F (x) = F (1).
x −→ 1
<

Mais en II , on a montré que : ∀ x ∈ ] − 1 , 1 [, Arctg x = F (x). Comme Arctg et F sont continues à gauche
en x = 1, ceci entraîne que :
π
F (1) = lim F (x) = lim Arctg x = Arctg 1 = .
x −→ 1 x −→ 1 4
< <


+∞
(−1)n π
• Conclusion : = .
2n + 1 4
n=0

••• Remarque/Commentaire n◦ 13-Exo2 :


Ceci est, sans aucun doute, la question dont la réponse a été le plus bâclée dans la quasi totalité
des copies. En eet, presque tout le monde s'est contenté de remplacer la variable x par x = 1 dans
l'égalité démontrée en II - 3◦ ), ignorant superbement le fait que cette égalité y a été démontrée pour
les réels x ∈ ] − 1 , 1 [, réels dont ne fait clairement pas partie x = 1.
En fait, et bien que l'énoncé l'imposait explicitement (et donc fournissait une aide à la consttruction
de la réponse), seul(e)s quelques rares copies ont utilisé le I dans leur réponse à cette question.

••• Remarque/Commentaire n◦ 14-Exo2 :


Enn, nous signalons un type d'erreur récurrent chez certain(e)s, dans le traitement aussi bien
de l'Exercice 2 ci-dessus que des Exercices 1 et 3 , lors qu'il fallait étudier le sens de monotonie
d'une suite de nombres réels, généralement pour montrer qu'elle est décroissante.
1
A titre illustratif, considérons la suite (un )n ∈ ∗ dénie par : un =
IN .
2n + 1
Pour montrer qu'elle est décroissante, les intéressé(e)s font le  calcul  suivant :
( 1 )′ (2n + 1) ′ 2
un′ = = − 2
= − .
2n + 1 (2n + 1) (2n + 1)2
Ce  calcul  n'est pas valable , car dériver le terme général d'une suite par rapport à
l'indice de la suite n'a aucun sens .
En eet, à ce niveau, la notion de dérivabilité n'est dénie que pour une fonction d'une variable
réelle parcourant (de manière continue) un intervalle de IR d'intérieur non vide. L'indice d'une suite
n'est pas une telle variable, car il parcourt plutôt soit IN, soit une partie de IN, et un tel parcours
ne peut se faire que de manière discontinue puisqu'on passe d'un entier au suivant par un saut de
longueur 1.
La bonne approche si l'on veut étudier le sens de monotonie de la suite (un )n ∈ ∗ en passant
IN

par la dérivabilité (ce qui, soit dit en passant, n'est pas le plus ecace ici) consiste à introduire la
fonction f de la variable réelle sur l'intervalle [ 1 , +∞ [ dénie par :
1
∀ x ∈ [ 1 , +∞ [, f (x) = .
2x + 1
Cette fonction f est dérivable sur [ 1 , +∞ [ et sa dérivée s'obtient par :
( 1 )′ (2x + 1) ′ 2
f ′ (x) = = − = − .
2x + 1 (2x + 1)2 (2x + 1)2
Il vient que : ∀ x ∈ [ 1 , +∞ [, f ′ (x) 6 0, ce qui implique que f est décroissante sur [ 1 , +∞ [. Ce
dernier fait entraîne que la suite (un )n ∈ IN∗ est décroissante parce qu'on aura alors :
∀ n ∈ IN∗ , n 6 n + 1 =⇒ f (n) > f (n + 1) =⇒ un > un+1 ,

où la 2 ème implication résulte de la décroissance de f sur [ 1 , +∞ [ et du fait que IN ⊂ [ 1 , +∞ [.

FIN de l'EXERCICE 2
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 3 : p.1/4

EXERCICE 3 Soit la série numérique e− (2n+1) .
2
**** **** B=
n>0
− (2n+1)2
Pour tout cet Exercice, nous posons, ∀ n ∈ IN : un = e .

1 ) Pour chacun

des critères de convergence ci-après des séries numériques :

 (i) Montrons si, oui ou non, B converge d'après ce critère.


(ii) Et si oui, trouvons une suite (ρN )N > 0 , aisément calculable à tout rang N,


convergente vers 0 (aussi vite que possible) et vériant :



 ∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , (E3.1.0 )



où RN désigne le reste d'ordre N de la série.
a) Critère des séries alternées.

• • (i) Montrons si, oui ou non, la série B converge d'après ce critère.


Pour envisager d'appliquer le Critère des séries alternées à une série, la 1ère condition requise est que cette
série soit alternée, ce qui, pour la série B , signie qu'on doit avoir : ∀ n ∈ IN, un un+1 6 0.
Or, ici, on voit plutôt que : ∀ n ∈ IN, un = e− (2n+1) =⇒ un > 0 =⇒ ∀ n ∈ IN, un un+1 > 0 ;
2

Donc B n'est pas une série alternée. De ce fait, B ne peut pas converger par le Critère des séries alternées.
• Conclusion : La série B ne converge pas par le Critère des séries alternées .

En conséquence, le point (ii) n'a pas d'intérêt pour la série B s'agissant de ce critère .

••• Remarque/Commentaire n◦ 1-Exo3 :


Malheureusement, beaucoup ont réussi à  démontrer  que la série B converge par le Critère des
séries alternées . Parce qu'ils/elles n'ont jamais prêté attention au fait trivial que pour simplement
envisager qu'une série converge par ce critère là, une nécessité évidente est que cette série soit alternée,
comme le nom du critère lui même l'indique clairement !!!

b)Règle de Cauchy.
• • (i) Montrons si, oui ou non, la série B converge d'après ce critère.
√ [ ]
2 1/n
[ (2n + 1)2 ]
On a : ∀ n ∈ IN, un = e− (2n+1) =⇒ ∀ n ∈ IN∗ , | un | = e− (2n+1) .
2
n
= exp −
n
(2n + 1)2 1
Or, (2n + 1)2 = 4n2 + 4n + 1 =⇒ = 4n + 4 + ,
n n
(2n + 1)2 (2n + 1)2
=⇒ lim = +∞ + 4 + 0 = +∞ =⇒ lim − = −∞,
n −→ +∞ n n −→ +∞ n

| un | = 0 < 1, =⇒ la série B converge par la Règle de Cauchy .
n
=⇒ lim
n −→ +∞

•• (ii) Trouvons (ρN )N > 0 , suite majorante appropriée de


RN , le reste d'ordre N de la série B .

Pour cela, montrons d'abord que la suite ( un )n > 1 est décroissante. Pour y arriver, remarquons que,
n

∀ n ∈ IN∗ , ln n un = f (n), où f : [ 1 , +∞ [ −→ IR, dénie par :
(2x + 1)2 1
∀ x ∈ [ 1 , +∞ [, f (x) = − = −4x − 4 − .
x x
1
Cette fonction f est dérivable sur [ 1 , +∞ [, avec : ∀ x ∈ [ 1 , +∞ [, f ′ (x) = 2 − 4 < 0 ;
√ x
=⇒ f est décroissante sur [ 1 , +∞ [ =⇒ la suite (ln n un )n > 1 est décroissante,

=⇒ la suite ( n un )n > 1 est décroissante.

Il vient, pour tout N ∈ IN : ∀ n ∈ IN, n > N + 1 > 1 =⇒ n un 6 (uN +1 )1/(N +1) . Posons, ainsi :
[ (2N + 3)2 ]
rN = (uN +1 )1/(N +1) = exp − ∈ [ 0 , 1 [.
N +1
e− (2N +3)
2

Avec ce rN , il vient : ∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , où (rN )N +1 uN +1


.
ρN = = =
1 − rN 1 − rN 1 − rN
On a bien : lim rN = lim uN +1 = 0 =⇒ lim ρN = 0.
N −→ +∞ N −→ +∞ N −→ +∞
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 3 : p.2/4

c) Règle de d'Alembert.
• • (i) Montrons si, oui ou non, la série B converge d'après ce critère.
e− (2n+3)
2
un+1− (2n+1)2 (2n+1)2 −(2n+3)2
On a : ∀ n ∈ IN, un = e > 0 =⇒ = 2 = e = e− 8(n+1) .
un − (2n+1)
e
un+1
Or, lim − 8(n + 1) = − ∞ =⇒ lim e− 8(n+1) = 0 =⇒ lim = 0 < 1,
n −→ +∞ n −→ +∞ n −→ +∞ un

=⇒ la série B converge par la Règle de d'Alembert .

•• (ii) Trouvons (ρN )N > 0 , suite majorante appropriée de RN , le reste d'ordre N de la série B.
( )
un+1 ( )
La suite = e− 8(n+1) n > 0 est décroissante et à valeurs dans [ 0 , 1 [,
un n>0
un+1 uN + 2
=⇒ ∀ N ∈ IN, ∀ n > N + 1 (n ∈ IN), 6 rN , où rN = , i.e. rN = e− 8(N +2) ∈ [ 0 , 1 [ .
un uN + 1

e− (2N +3)
2
uN +1
Avec ce rN , il vient : ∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , où ρN = = .
1 − rN 1 − rN
On a bien : lim rN = lim uN +1 = 0 =⇒ lim ρN = 0.
N −→ +∞ N −→ +∞ N −→ +∞

d) Critère de comparaison d'une série avec une I.I.S. en +∞.


• • (i) Montrons si, oui ou non, la série B converge d'après ce critère.
On observe que, ∀ n ∈ IN, un = f (n), où f est la fonction dénie sur [ 0 , +∞ [ par : f (x) = e− (2x+1) .
2

∑ ∫ le Critère de comparaison
Cette fonction étant > 0 et décroissante sur [ 0 , +∞ [, alors, d'après ∫ avec
+∞ +∞
une I.I.S. en +∞, la série B = un est de même nature que I = e− (2x+1) dx.
2
f (x) dx =
n>0 0 0
Pour trouver la nature de I , qui est une I.I.S. en +∞, partons de :
[( ]
2 −(2x+1)2 x )2 2 −(2x+1)2
lim 2
x f (x) = lim x e = lim · (2x + 1) e .
x −→ +∞ x −→ +∞ x −→ +∞ 2x + 1
(
x )2 1 1
Or, lim = 2 = ∈ IR , et comme u = (2x + 1)2 −→ +∞ quand x −→ +∞,
x −→ +∞ 2x + 1 2 4
alors : lim (2x + 1)2 e−(2x+1) u e−u = e−u = 0.
2
= lim lim
x −→ +∞ u = (2x+1)2 u −→ +∞ u −→ +∞
=⇒ lim x2 f (x) = 0, =⇒ ∃ α > 1 (α = 2) / lim xα f (x) = 0,
x −→ +∞ x −→ +∞
=⇒ I converge, d'après la Règle  xα f (x)  en +∞, avec α = 2 > 1.

=⇒ la série B converge par le Critère de comparaison d'une série avec une I.I.S. en +∞ .

••• Remarque/Commentaire n◦ 2-Exo3 :


Dans la quasi totalité des copies, le calcul de la limite ci-dessus a été bâclé, le résultat étant
bombardé sans autre forme de procès, sans l'ombre d'une justication !!!

•• (ii) Trouvons (ρN )N > 0 ,


suite majorante appropriée de RN , le reste d'ordre N de la série B .
La série B convergeant par le Critère de comparaison
∫ +∞ d'une série
∫ +∞ avec une I.I.S. en +∞, il vient :
∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 IN , avec IN = e− (2x+1) dx. (E3.1d.1 )
2
f (x) dx =
N N
On pourrait penser à prendre ici ρN = IN . Cependant, ce choix n'est pas pertinent car il ne vérie pas le
critère de la maniabilité visé sur ρN , du fait que l'intégrale IN est incalculable  à la main  . Il est plutôt
souhaitable de déduire, à partir de IN , une ρN maniable telle que IN 6 ρN . Or, ceci est possible par :
( ) ( )
∀ x ∈ IR, f (x) = e−4x · e−4x ,
2 −4x−1
= e−4x
2 −1
· e−4x ∀ N ∈ IN, ∀ x > N, f (x) 6 e−4N
2 −1
=⇒
∫ +∞
=⇒ IN 6e −4N 2 −1
· e−4x dx. (E3.1d.2 )
N
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 3 : p.3/4
∫ +∞
Comme pour N ∈ IN, e−4x dx est une I.I.S. en +∞, convergente, alors sa valeur est donnée par :
N
∫ ∫
+∞ X
e−4N − e−4X e−4N
e −4x
dx = lim e−4x dx = lim = . (E3.1d.3 )
N X −→ +∞ N X −→ +∞ 4 4
En enchaînant (E3.1d.1 ) à (E3.1d.3 ), on arrive à :
e−4N
2 −1
· e−4N e− (2N +1)
2
uN
∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , avec ρN = i.e. ρN = = .
4 4 4
On a bien : lim uN = 0 =⇒ lim ρN = 0 .
N −→ +∞ N −→ +∞

2 ) Reprenons le (ii) de 1◦ ) ci-dessus, sans passer par un critère de convergence, mais en
passant plutôt par une majoration directe de e− (2n+1) par un hN (n) approprié (à trouver),
2

∀ n, N ∈ IN / n > N + 1.
Plusieurs approches étaient possibles ici, à condition qu'elles soient ecaces, i.e. produisent une suite
(ρN )N > 0 , aisément calculable à tout rang N , −→ 0 (aussi vite que possible). Nous en examinons deux.
•• Méthode 1.
On part de : un = e− (2n+1) = e−4n
2 −4n−1
= e−4n
2 −1
· e−4n ,
2

( )n
=⇒ ∀ N ∈ IN, ∀ n > N + 1 (n ∈ IN), un 6 e−4(N +1)
2 −1
· e−4n = hN (n), avec e−4n = e−4 .
Comme | e−4 | = e−4 < 1, alors il vient :

+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
( )n e−4(N +1)
hN (n) = e−4(N +1)
2 −1
e−4 = e−4(N +1)
2 −1
RN = un 6 × × .
n = N +1 n = N +1 n = N +1
1 − e−4

−4(N +1)2 −4(N +1)−1


e− (2N +3)
2
e uN +1
=⇒ ∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , avec ρN = i.e. ρN = = .
1 − e−4 1−e −4
1 − e−4
On a bien : lim uN +1 = 0 =⇒ lim ρN = 0 .
N −→ +∞ N −→ +∞
•• Méthode 2.
On part de : (2n + 1)2 = (2n + 1)(2n + 1). D'où, ∀ N ∈ IN, ∀ n > N + 1 (n ∈ IN) :
(2n + 1 > 2N + 3 et 2n + 1 > 0) =⇒ (2n + 1)2 > (2N + 3)(2n + 1) =⇒ −(2n + 1)2 6 −(2N + 3)(2n + 1),
[ ]n
=⇒ un = e− (2n+1) 6 e− (2N +3)(2n+1) = e− (2N +3) ·e− 2(2N +3)n = hN (n), avec e− 2(2N +3)n = e− 2(2N +3) .
2

Puisque | e− 2(2N +3) | = e− 2(2N +3) < 1, alors il vient :


[ ]N +1

+∞ ∑
+∞ ∑
+∞
[ ] e− 2(2N +3)
− (2N +3) − 2(2N +3) n − (2N +3)
RN = un 6 hN (n) = e × e = e × .
n = N +1 n = N +1 n = N +1
1 − e− 2(2N +3)
D'où :
e−(2N +3)−2(2N +3)(N +1) e− (2N +3)
2
uN +1
∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , avec ρN = i.e. ρN = = .
1 − e− 2(2N +3) 1−e − 2(2N +3)
1 − e− 2(2N +3)
On a bien : lim uN +1 = 0 =⇒ lim ρN = 0 .
N −→ +∞ N −→ +∞

3 ) Utilisons celle des majorations précédentes de RN qui vous semblera la plus pertinente pour
calculer une approximation de la somme S de B à 10−12 près.
Pour obtenir une valeur approchée de la somme S de B à T ol = 10−12 près, il sut de considérer une

N
somme partielle SN = un , pour un rang N (à trouver et aussi petit que possible) vériant :
n=0
| S − SN | < T ol, i.e. ici, RN < T ol. (E3.3.1 )
Ayant trouvé une suite (ρN )N > 0 , aisément calculable à tout rang N , convergente vers 0 (aussi vite que
possible) et telle que ∀ N ∈ IN, 0 6 RN 6 ρN , pour obtenir (E3.3.1 ), il sut de trouver un rang N , aussi
petit que possible, telle que : ρN < T ol.
MAT 217  Séries et Intég. gén.  , Examen Final, 2022-23 : Eléments sur la Correction EXERCICE 3 : p.4/4

Le ρN produit par la Méthode 2 en réponse à la question 2◦ ) est le plus petit de tout ceux obtenus par
les diérentes méthodes ci-dessus. Cependant, les diérents ρN obtenus sont d'ecacités comparables. En
dénitive, on doit trouver qu'au pire, N = 3 fait l'aaire. D'où :

SN = S3 ≃ 0, 368 002 850 989, qui est donc une valeur approchée de S à 10−12 près .

••• Remarque/Commentaire n◦ 3-Exo3 :


Noter que  aisément calculable  veut dire : au moins par calculatrice .

FIN de l'EXERCICE 3
FIN

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