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Outils de la langue : Les registres / tonalités

Chapitre I, P.3
LE SOIR, quand tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les
marches des boutiques ou sous les porches des palais, moi, je ne dors pas. Je songe à ma
solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Chapitre I, P.16
-Qui es-tu, toi, femme d’un fabricant de charrues, sans extraction, pour oser mettre ton linge,
plein de poux, près du mien fraîchement lavé ? Je sais ce que tu es, une mendiante d’entre les
mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu-pieds, crottée et pouilleuse, une
lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim. Et ton mari parle-moi de cet être difforme, à la
barbe rongée de mites, qui sent l’écurie et brait comme un âne ! Que dis-tu ? En parler à ton
mari ? Est-ce que moi, je crains ton mari ? Qu’il vienne ! Je lui montrerai de quoi peut être
capable une femme de noble origine. Quant à toi, arrête tes piaillements et ramasse tes hardes.
Toutes les voisines témoigneront en ma faveur. Tu m’as provoquée. Je ne suis pas une petite
fille pour me laisser insulter par une femme de ton espèce.
Chapitre IV, P.P.70-71
… Zineb jouait avec le chat, un chat noir, maladif, que la famille avait adopté pour satisfaire un
caprice de leur fille. J’écoutais ce qu’elle lui racontait. Il y était question de le nourrir de miel et
de beurre, de gâteaux fourrés, d’amandes et de cuisses de poulets ; le grand bébé aurait un
burnous de velours et porterait des turbans de soie.
Grande niaise ! Depuis quand les chats raffolent-ils de miel ? Un chat avec un turban de soie
serait la chose la plus ridicule du monde. Une fille aussi bête que Zineb ne peut rien trouver
d’amusant dans sa pauvre cervelle. Elle ne savait pas jouer, à mon avis. Elle était donc
particulièrement pauvre et méprisable.
Chapitre V, P.82
- Lalla Aïcha, cherifa d’une grande tente, ne peut pas laisser son mari déchoir aux yeux de la
corporation des babouchiers et de patron devenir simple salarié. Le Croyant dans ce monde
rencontre de nombreux obstacles, l’essentiel pour lui est de surmonter toutes les difficultés sans
jamais se révolter contre son Créateur. Moulay Larbi, homme généreux, mérite qu’une femme
aux sentiments nobles se dépouille de ses bijoux et de son mobilier afin qu’il ne perde pas la
face aux yeux de ses pairs. Lalla Aïcha fait une bonne action.
Chapitre VI, P.119
Rahma continua : […]
Si Othman rebroussa chemin. Chez le marchand de menthe du petit carrefour de la rue Sagha, il
tomba en arrêt devant une magnifique rose. Il pensa que s’il l’offrait à Lalla Khadija, elle lui
pardonnerait de ne rien rapporter de comestible. J’étais dans la rue quand il entra chez lui, fier
de sa belle rose qui embaumait et j’ai assisté de mes yeux au dénouement. Il entra, puis la porte
se rouvrit presque immédiatement, la rose s’écrasa à mes pieds, puis, le turban de Si Othman
vint la rejoindre suivi d’un Si Othman pâle et défait. Il ramassa son couvre-chef, prit la rose
qu’il respira longuement et, me voyant-là qui le dévisageait, il me gratifia d’un large sourire.
=== Complétez le tableau suivant :
Extrait Enonciateur Visée de l’énoncé Moyens utilisés Tonalité / Registre
Outils de la langue : Les registres / tonalités

Chapitre I, P.3
LE SOIR, quand tous dorment, les riches dans leurs chaudes couvertures, les pauvres sur les
marches des boutiques ou sous les porches des palais, moi, je ne dors pas. Je songe à ma
solitude et j’en sens tout le poids. Ma solitude ne date pas d’hier.
Chapitre I, P.16
-Qui es-tu, toi, femme d’un fabricant de charrues, sans extraction, pour oser mettre ton linge,
plein de poux, près du mien fraîchement lavé ? Je sais ce que tu es, une mendiante d’entre les
mendiantes, une domestique d’entre les domestiques, une va-nu-pieds, crottée et pouilleuse, une
lécheuse de plats qui ne mange jamais à sa faim. Et ton mari parle-moi de cet être difforme, à la
barbe rongée de mites, qui sent l’écurie et brait comme un âne ! Que dis-tu ? En parler à ton
mari ? Est-ce que moi, je crains ton mari ? Qu’il vienne ! Je lui montrerai de quoi peut être
capable une femme de noble origine. Quant à toi, arrête tes piaillements et ramasse tes hardes.
Toutes les voisines témoigneront en ma faveur. Tu m’as provoquée. Je ne suis pas une petite
fille pour me laisser insulter par une femme de ton espèce.
Chapitre IV, P.P.70-71
… Zineb jouait avec le chat, un chat noir, maladif, que la famille avait adopté pour satisfaire un
caprice de leur fille. J’écoutais ce qu’elle lui racontait. Il y était question de le nourrir de miel et
de beurre, de gâteaux fourrés, d’amandes et de cuisses de poulets ; le grand bébé aurait un
burnous de velours et porterait des turbans de soie.
Grande niaise ! Depuis quand les chats raffolent-ils de miel ? Un chat avec un turban de soie
serait la chose la plus ridicule du monde. Une fille aussi bête que Zineb ne peut rien trouver
d’amusant dans sa pauvre cervelle. Elle ne savait pas jouer, à mon avis. Elle était donc
particulièrement pauvre et méprisable.
Chapitre V, P.82
- Lalla Aïcha, cherifa d’une grande tente, ne peut pas laisser son mari déchoir aux yeux de la
corporation des babouchiers et de patron devenir simple salarié. Le Croyant dans ce monde
rencontre de nombreux obstacles, l’essentiel pour lui est de surmonter toutes les difficultés sans
jamais se révolter contre son Créateur. Moulay Larbi, homme généreux, mérite qu’une femme
aux sentiments nobles se dépouille de ses bijoux et de son mobilier afin qu’il ne perde pas la
face aux yeux de ses pairs. Lalla Aïcha fait une bonne action.
Chapitre VI, P.119
Rahma continua : […]
Si Othman rebroussa chemin. Chez le marchand de menthe du petit carrefour de la rue Sagha, il
tomba en arrêt devant une magnifique rose. Il pensa que s’il l’offrait à Lalla Khadija, elle lui
pardonnerait de ne rien rapporter de comestible. J’étais dans la rue quand il entra chez lui, fier
de sa belle rose qui embaumait et j’ai assisté de mes yeux au dénouement. Il entra, puis la porte
se rouvrit presque immédiatement, la rose s’écrasa à mes pieds, puis, le turban de Si Othman
vint la rejoindre suivi d’un Si Othman pâle et défait. Il ramassa son couvre-chef, prit la rose
qu’il respira longuement et, me voyant-là qui le dévisageait, il me gratifia d’un large sourire.
=== Complétez le tableau suivant :
Extrait Enonciateur Visée de l’énoncé Moyens utilisés Tonalité / Registre

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