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Vous étiez à l’heure, vous avez tout fait dans les normes et pourtant…une fois arrivé
à l’aéroport on vous explique que vous ne pouvez pas embarquer car il n’y a plus de
place. Cette péripétie des milliers de voyageurs la vivent chaque jour et elle a un
nom : le surbooking. Le Surbooking ne laisse pas indifférent et passe vraiment mal
chez les passagers mais il correspond à une certaine logique, je vous explique cela;
Bien que vous ayez acquis un billet votre place n’est pas forcément réservé les
compagnies aériennes ont une pratique commerciale que vous ne connaissez peut
être pas qui s’appelle le surbooking cela consiste à vendre plus de billet que de
place.
Le surbooking est une stratégie commerciale qui permet aux compagnies aériennes
de maximiser leurs profits. En effet, en surbookant les vols, elles s’assurent que tous
les sièges seront occupés et que leur avion sera plein à chaque décollage. C’est une
pratique courante et légale dans le transport aérien.
Leur prétexte est qu’en vendant davantage de billets pour un même vol, ils pourront
vendre leurs billets moins chers, ce qui sera profitable pour le voyageur. Ils font le
pari qu’un nombre important de passagers ne se présenteront pas au départ de leur
vol. Toutes sortes de raisons expliquent ces absences: les passagers ont manqué
une connexion, ils sont malades, ils ont oublié qu’ils avaient un voyage d’affaire à
l’horaire, etc. Ainsi, pour éviter qu’un avion décolle avec plusieurs sièges inoccupés,
la compagnie prend la chance de vendre plus de billets qu’il n’y a de sièges dans
l’avion, s’exposant ainsi au risque de devoir dédommager les passagers qui se
verraient alors refuser l’accès à bord. Comment une compagnie aérienne fait-elle
pour profiter au maximum du « surbooking »?
Puis ont eu l’idée d’utiliser la loi binomiale pour quantifier le nombre de passagers qui
se présenteront pour leurs vols.
On peut toujours douter de la moralité de cette pratique mais c’est ainsi. Il y à
plusieurs notion mathématique qui sont cache derrière.
1 LOI BINOMIALE
La loi binomiale est une loi mathématique permettant de calculer une probabilité. Elle
fait partie des plus anciennes lois de probabilités étudiées. Elle a été introduite par
Jacques Bernoulli qui y fait référence en 1713 dans son ouvrage Ars Conjectandi, qui
a également introduit la loi de Bernoulli.
De plus En proba, l'épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire qui ne peut
avoir que deux résultats possibles : succès (S) ou échec (E). Chaque épreuve est
indépendante des autres.
Ainsi le schéma de Bernoulli est la répétition des épreuves : il peut être représenté
sous forme d'arbre pondéré. Il permet d'analyser les séquences de résultats et de
déterminer des propriétés statistiques telles que la fréquence des succès, la longueur
des séquences de succès ou d'échecs, etc. Je vais ainsi procédé a un example pour
mieux comprendre
On lance trois fois successivement une pièce de monnaie non équilibrée dont la
probabilité de tomber sur PILE est 0,4 et on considère la variable aléatoire X donnant
le nombre de PILE obtenus.
On peut déterminer les probabilités associées à X à l’aide d’un arbre pondéré.
La probabilité d’obtenir 2 PILE est p(X = 2) = 0,4 x 0,4 x 0,6 + 0,4 x 0,6 x 0,4 + 0,6 x
0,4 x 0,4 = 0,288.
Je vais ainsi vous citer la propriété de la loi binomiale puis la démontré et finir par un
exemple:
Soit X une variable aléatoire suivant la loi B ( n ; p).
Pour tout entier k dans [0 ; n], on a
Sur un arbre représentant le schéma de Bernoulli associé à X, chaque chemin (de n
branches) correspondant à k succès « contient » k branches dont les pondérations
sont p et n-k branches dont les pondérations dont 1-p : la probabilité lui étant
associée est donc p^k x (1 - p)^n-k
Le nombre de chemins correspondant à k succès est égal au nombre de façons de
placer k pondération p sur n branches soit
Pour voir comment cela s’applique au transport aérien, examinons un cas concret.
Supposons que la compagnie Air Québec ait vendu 103 billets pour son vol matinal
Montréal-Toronto. Comment s’y prend-on pour calculer la probabilité que, par
exemple, exactement 101 passagers se présenteront à l’embarquement? Soit Y la
variable aléatoire qui désigne le nombre de passagers qui se présenteront pour leur
vol. Comme il est connu qu’en moyenne seulement 95% des passagers se
présenteront pour leur vol, la loi binomiale nous donne:
Supposons de plus que chaque passager se voyant refuser l’accès à bord coûte à la
compagnie 800 $ en compensation. Écrivons G pour dénoter le gain, c’est-à-dire le
revenu brut d’Air Québec. Ce gain est une variable aléatoire avec quatres valeurs
possibles:
En réalité, le modèle mathématique adopté par les compagnies aériennes est plus
complexe. Par exemple, à l’aéroport de Chicago, la probabilité qu’un passager rate
une connexion est beaucoup plus élevée qu’à Montréal. De même, en hiver, le fait
que les retards sont plus fréquents doit aussi être pris en compte. Néanmoins, tous
les modèles mathématiques utilisés par les grandes compagnies aériennes reposent
essentiellement sur la loi binomiale et, somme toute, sur des mathématiques pas si
compliquées