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Un essai au perméamètre à charge constante a été réalisé à 20°C sur un

échantillon de sable silliceux ayant une hauteur 115 mm et un diamètre de 102 mm


Le Poids de l'échantillon sec + moule + 2 pierres poreuses est de 3900 g, le poids
de la pierre poreuse est de 395 g et le poids du moule est de 1536 g.
L'échantillon est soumis à l'écoulement descendant de l'eau dont la hauteur de
charge est de 13.4 cm par rapport au niveau de drainage de l'eau. L'essai a été
doublé et chaque fois on mesure le volume d'eau sortant de l'échantillon et le
temps mis pour cela, comme le montre le tableau 3.3. Un passage à l'étuve est fait
après chaque essai afin de mesurer la teneur en eau.
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1) Calculer le coefficient de perméabilité k, le poids volumique sec, la porosité, et
le degré de saturation de l’échantillon.
2) Calculer le gradient hydraulique ainsi que la vitesse d'écoulement et le débit
d'infiltration de l'eau dans l'échantillon. Prendre γs= 26 kN/m3.
Tableau 4.3.Essai au perméamètre à charge constante
____________________________________________________________
Essai Volume d’eau Temps Poids tare Poids total Poids total
(cm3) (s) (g) sec humide
____________________________________________________________
1 47.83 60 22.08 33.46 36.00
2 45.12 62 21.96 38.99 42.45
____________________________________________________________
Problème 2.
Soit le rdieau de palplanches formant un écran vertical encastré dans un sol
sableux épais de 4 m et caractérisé par K=10-2 cm/s et représenté à la figure 4.10.
On considère un poids volumique saturé de 21 kN/m3.
1) Définir et justifier les conditions aux limites de l'écoulement,
2) Appliquer la méthode des fragments pour calculer le débit d'écou- lement,
3) Calculer les pressions d'eau agissant sur le rideau,
4) Calculer le gradient hydraulique critique, et la poussée d'écoulement par unité
de volume du sol.
Figure 4.10. Rideau de palplanches dans un massif sableux
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. A. Caquot & J. Kérisel (1966) " Traité de mécanique des sols", édition, Dunod
Paris.
2. M, Cassan (1980) "Les essais d'eau dans la reconnaissance des sols ", éditions
Eyrolles.
3. J.Costet & G. Sanglerat (1981) "Cours pratique de mécanique des sols", Tome
1: plasticité et calcul des tassements, 3e édition, éditions Dunod.
4. J-F Corté ( ) "Mécanique des sols-hydraulique des sols ", cours de l'agrégation
de génie civil à l'école normale supérieure de l'enseignement technique ENSET,
France.
5. G. Philiponnat (1998)" Fondations et ouvrages en terre", chapitre III:
propriétés hydrauliques du sol, éditions Eyrolles Paris.
6. A.Mahé (1986) "Mécanique des sols ", école nationale supérieure de mécanique
de Nantes.
7. H. Cambefort (1983)" Géotechnique de l'ingénieur et reconnaissance des sols",
5e édition‚ éditions Eyrolles.
8. LCPC (1970) "Hydraulique des sols ", Bulletin de liaison du Laboratoire des
Ponts et Chaussées, Numéro spécial, Avril 1970.
9. M.E. Harr (1981) " Mécanique des milieux formés de particules", traduction
française, Presses polytechniques Romandes Lausanne Suisse.
10. A, Bouafia (2009) "Mécanique des sols appliquée- Problèmes résolus",
éditions Office des Publications Universitaires, 2e édition,
ISBN 978.9961.0.0464.7, 164 p.
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ANNEXE 1. MESURE DE LA PERMÉABILITÉ AU LABORATOIRE
1. Essai au perméamètre à charge variable
Selon la figure 4.11, un échantillon de sol est placé dans un moule
cylindrique ayant une section S et une hauteur L, qui est en contact d'une part
avec un tube gradué ayant une section s, servant à alimenter l'échantillon par
l'eau, et d'autre part avec un tube de collecte de l'eau dégagée du moule.
L'échantillon est saturé au préalable par l'eau. L'eau dans le tube circule dans
l'échantillon et on mesure le temps t nécessaire pour une baisse du niveau d'eau
dans le tube de h, qui est d’ailleurs la perte de charge.
On remarque que le niveau d'eau baisse avec une vitesse suffisamment lente,
ce qui permet de supposer que le régime d'écoulement est permanent et
d'appliquer ainsi la loi de Darcy.
La continuité d'écoulement exige que le volume d'eau entrant soit égal à celui
sortant, c'est à dire que dans un temps infinitésimal dt :
qdt = -sdh, donc : q = SV= SKdh/dL =SKh(t)/L
Autrement dit, en mesurant les niveaux d’eau par rapport à celui du tube de
sortie, aux instants t1 et t2, soient h1et h2, on aura :
()
.
.
2
1
h
Ln h
St
K=sL
2. Essai au perméamètre à charge constante
Cet essai est utilisé pour des matériaux perméables (gravier et sables). On peut
utiliser le même appareillage précédent en gardant un niveau d'eau constant dans
le tube (voir figure 4.12). Le coefficient de perméabilité est déterminé comme suit :
tSh
K = VeL
Ve est le volume d'eau recueillie de l'échantillon, t le temps de collecte du volume
Ve, h est la baisse de niveau (ou perte de charge hydraulique) d'eau, S est la section
de l'échantillon du sol et L est sa hauteur.
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Figure 4.11. Schéma du perméamètre à charge variable
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Figure 4.12. Schéma de perméamètre à charge constante
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ANNEXE 2. MESURE DE LA PERMÉABILITÉ IN-SITU
Les essais au perméamètre du laboratoire permettent de déterminer une valeur
locale du coefficient de perméabilité qui ne reflète pas le caractère hétérogène du
sol, ni son état de porosité naturelle qui gouverne d’ailleurs la perméabilité du
sol. Dans certains problèmes comme celui de la collecte de l'eau à partir de puits
par pompage ou celui de la consolidation d'une couche argileuse où un volume
important du sol est le siège d’un écoulement forcé de l'eau, on s'intéresse plutôt à
une valeur globale de la perméabilité du sol.
On peut cependant calculer, et d’une manière approchée, une valeur globale du
coefficient de perméabilité, comme il a été déjà vu dans les sols stratifiés, mais
une telle approximation peut ne pas être satisfaisante, notamment dans les
problèmes de stabilité des talus et de la consolidation des sols mous par remblais.
En pratique la perméabilité globale du terrain est appréciée à l'aide d'essais in-situ.
On dispose en général soit d'un perméamètre pour la mesure ponctuelle de
la perméabilité, soit d'un équipement de pompage de l'eau, comme c'est le cas de :
• l'essai de pompage qui est relativement cher et mobilise un matériel lourd
• l’essai Lefranc, réalisé dans le forage d'une reconnaissance de sol
• l’essai Lugeon, pratiqué dans les sols rocheux, et qui permet outre la
détermination de la perméabilité, l'appréciation des fissures et leur distribution
dans la roche [5].
Les essais in-situ à l'aide des perméamètres ont connu un développement
important depuis une trentaine d'années. Divers appareils ont été conçus pour
réaliser l'essai dans des forages. On cite à titre d'exemple les appareils suivants
[2] :
- le pressio-perméamètre de Ménard (1958), issu de l'appareil pressiométrique
standard. L'essai consiste à injecter l'eau dans une cavité limitée et de déduire la
perméabilité du sol à cette profondeur.
- le perméamètre auto-foreur LCPC, mis au point par Baguelin et Jézéquel (1974)
et basé sur la technique d'autoforage qui se propose de ne pas remanier le sol du
forage.
- le perméamètre FONDASOL.
L'exposé détaillé des appareils, du mode opératoire et de la méthode
d'interprétation des résultats sort du cadre de cet ouvrage. Les références 2 et 5
offrent une lecture détaillée sur ce sujet.

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