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HISTOIRES DU PETIT NICOLAS – 1º ESO VICTORIA EUGENIA MUÑOZ JIMÉNEZ

HISTOIRES DU PETIT
NICOLAS

SEMPÉ ET GOSCINNY

Adaptation abrégée pour étudiants de FLE - 1º ESO


réalisée par
Victoria Eugenia Muñoz Jiménez

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HISTOIRES DU PETIT NICOLAS – 1º ESO VICTORIA EUGENIA MUÑOZ JIMÉNEZ

C’est qui, le petit Nicolas ?

Le Petit Nicolas est une œuvre de littérature pour la jeunesse écrite de 1956 à 1965. L’auteur
est René Goscinny, et Jean-Jacques Sempé est l’illustrateur. Elle est écrite sous forme de courts récits
amusants.
Le personnage principal est Nicolas, un écolier qui habite dans une ville pendant les années
1960. C’est un enfant espiègle et très drôle qui a beaucoup d’amis. Le Petit Nicolas est considéré en
France comme un chef-d’œuvre de littérature jeunesse.
Voilà trois récits pour les élèves de 1er ESO ; on va les lire tout au long de l’année scolaire.

Note pour les élèves : Les verbes employés dans le chapitre 1 sont au présent et à l’impératif.

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HISTOIRES DU PETIT NICOLAS – 1º ESO VICTORIA EUGENIA MUÑOZ JIMÉNEZ

1. LE SURVEILLANT

Aujourd’hui la maîtresse ne vient pas à l’école : elle est malade. Nous sommes dans la cour et la récré
se termine. Nous sommes en rang pour entrer en classe et monsieur Dubon, le surveillant, nous dit :
—Votre maîtresse est malade. Vous venez en classe avec moi aujourd’hui.
Le surveillant a une grosse moustache et il punit souvent ; avec lui, il ne faut pas rigoler. Donc, nous ne sommes
pas contents. En arrivant en classe, M. Dubon nous dit :
—Je ne peux pas rester avec vous, je dois travailler avec monsieur le directeur. Alors, promettez-moi d’être
sages.
Nous le promettons. Nous avons toujours un bon comportement, mais il se méfie et c’est pour ça qu’il demande :
—Qui est le meilleur élève de la classe ?
—C’est moi, monsieur ! —répond Agnan.
Il est le premier de la classe et le chouchou de la maîtresse.
—Bien —dit M. Dubon—. Assieds-toi au bureau de la maîtresse. Tu surveilles tes camarades et je reviens de
temps en temps. Et vous, révisez les leçons.

Agnan s’assied très content sur la chaise de la maîtresse et le surveillant part.


—Bien —dit Agnan—. Prenez vos cahiers pour faire un problème de maths.
—Tu es fou ? —demande Clotaire.
—Silence, Clotaire ! —crie Agnan ; il croit qu’il est la maîtresse.
—Viens me le dire ici si tu es un homme ! —répond Clotaire pendant que la porte de la classe s’ouvre.
Monsieur Dubon écoute derrière la porte et il entre tout content.
—Ah ! Clotaire, vient ici —dit-il très sérieux—. Tu vas écrire dix fois : « Je ne dois pas être grossier envers un
camarade qui est chargé de me surveiller et qui me propose de faire des problèmes de maths ».
Après ça, le surveillant sort, mais il nous promet de revenir. À partir de ce moment, Joachim tire la langue à
Agnan et il s’assied devant la porte. Il s’occupe de regarder par le trou de la serrure pour voir le surveillant avant
qu’il entre.
—Joachim —dit Clotaire—, tu vois quelqu’un ?
—Personne.
Alors Clotaire se lève, se dirige au bureau de la maîtresse et dit à Agnan :
—Tu vas manger le livre de maths !
—Non ! —répond Agnan ; il a très peur—. J’ai des lunettes !
La maîtresse nous dit toujours qu’on ne frappe pas une personne avec des lunettes.
—Tu vas manger les lunettes aussi !
Mais Geoffroy dit :
—Et si on joue à la balle ?
—Et les problèmes de maths, alors ? —demande Agnan ; il n’est pas content.

Nous sommes tous d’accord avec Geoffroy et on commence à se faire des passes. C’est très drôle de
jouer entre les tables. Soudain, on entend un cri, Joachim est assis par terre et il se tient le nez avec les mains.
Le surveillant vient d’ouvrir la porte et il frappe Joachim sur le nez.
—Qu’est-ce que tu as ? —demande M. Dubon.
Joachim ne répond pas ; il a très mal au nez. Le surveillant le prend dans ses bras et ils sortent. Nous ramassons
la balle et on retourne à nos places.

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HISTOIRES DU PETIT NICOLAS – 1º ESO VICTORIA EUGENIA MUÑOZ JIMÉNEZ

Peu après ils retournent. Joachim a le nez tout gonflé. Le surveillant nous dit :
—Je commence à être un peu fâché. Vous voyez votre camarade Agnan ? Il est sage, lui. Prenez-vous exemple
sur Agnan — et le surveillant sort de la classe.
—Et toi ? —nous demandons à Joachim—. Qu’est-ce qui t’arrive ?
—C’est ennuyeux de regarder par le trou de la serrure et je me suis endormi1 —répond Joachim et dit à
Agnan— : C’est ta faute, le coup du nez !
—Oui, je suis d’accord —dit Clotaire.
—Vous êtes des méchants et je vais le dire à mes parents ! —répond Agnan en pleurant.

Le surveillant ouvre à nouveau la porte. Nous sommes tous assis et il voit Agnan qui pleure.
—Alors quoi ? Quel est le problème maintenant ? Vous allez me rendre fou ! Regardez-moi bien dans les yeux,
tous ! Si je reviens encore une fois et il y a des problèmes, je vais être très en colère et je penserai à une punition
pour tout le monde ! Vous comprenez ?
—Oui, monsieur Dubon.
Le surveillant sort à nouveau.

On n’entend pas une mouche ; tout le monde est en silence parce que personne ne veut une punition du
surveillant. Soudain, on entend un petit bruit du côté de la porte. Le bouton de la porte tourne doucement et elle
s’ouvre petit à petit. Nous regardons et ne respirons pas. Tout d’un coup, quelqu’un crie :
—C’est le fou du surveillant !
La porte s’ouvre complètement et M. Dubon entre tout rouge.
—Qui a dit ça ???? —crie M. Dubon très en colère.
—Qu’est-ce qu’il se passe ? —dit monsieur le directeur qui vient d’arriver.
—Je ne sais plus, monsieur le directeur —répond le surveillant—. Un enfant est grossier envers un camarade,
un autre saigne du nez quand j’ouvre la porte, un autre qui pleure, le reste qui crie. C’est l’horreur !!!
Et le surveillant se passe la main dans les cheveux et sa moustache bouge dans tous les sens.

Le lendemain la maîtresse revient, mais le surveillant manque. C’est bizarre !

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Il ferme les yeux et dort.

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