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Institut Supérieur des Arts de Multimédia de la Manouba

Techniques de multimédia

Chapitre 3 : La composante
multimédia son
1ère année CM

Année universitaire : 2019 - 2020


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Introduction
• Le son est une vibration mécanique : pour se propager, il a besoin d’un
support matériel susceptible de se déformer (eau, l’air,,,,)
• Dans le vide, le son ne trouve plus de support matériel pour se propager
• Comme tout phénomène vibratoire, le son est analysé comme un signal
qui varie dans le temps. Deux caractéristiques essentielles: l’ amplitude et
la fréquence
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Enregistrement analogique

• Pendant de nombreuses années, la seule technologie connue était


l'enregistrement analogique du son. Enregistrements sur :
• des cylindres
• des disques en cire et en vinyle
• des bandes magnétiques.
• La technologie analogique a atteint ses limites dans les années 80.
• Les dispositifs ne permettaient plus d'amélioration significative de la
qualité, notamment l'augmentation de la dynamique et la diminution du
bruit de fond
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Enregistrement numérique
• C'est au cours des années 80 que la numérisation du son a
progressivement envahi les studios d'enregistrement, puis s'est installée
chez l'utilisateur final.
• Les ordinateurs multimédia modernes permettent de donner un nouvel
intérêt au son numérique.
 il devient possible d'enregistrer des sons à moindre frais sur son disque dur
ou sur un CD enregistrable.
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Caractéristiques de la composante son (1/4)

• Nous distinguons trois caractéristiques de la composante son :


• Hauteur ( Fréquence) : sons graves et aigus.
• Volume : intensité sonore.
• Timbre : qualité de la sensation auditive qui différencie deux sons de
même hauteur et de même volume.
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Caractéristiques de la composante son (2/4)


La hauteur ( fréquence) Reprsésentation temporelle

• La hauteur d’un son correspond à sa fréquence. La


fréquence sonore est la vitesse de vibration du son.
• La fréquence est mesurée en hertz (nombre de vibration
en seconde).
• Plus la vibration est rapide, plus le son est dit aigu ; au Représentation fréquentielle : le spectre d’amplitude
contraire, plus la vibration est lente, plus le son est dit 250
représentation fréquentielle

grave. 200

Amplitude
• Les sons sont classés de la façon suivante : 150

m odule
Basses 20 Hz à 300 Hz 100

Médiums 300 Hz à 1600 Hz


50

Aigües 1600 Hz à 20 KHz


0
-500 -400 -300 -200 -100 0 100 200 300 400 500

Fréquence
Freq en Hertz
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Caractéristiques de la composante son (2/4)


La hauteur ( fréquence)
• La fréquence est le nombre de répétition d’une période par seconde.
• Plus elle est élevée plus le son paraitra « aigu » à l’inverse « grave »
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Caractéristiques de la composante son (3/4)


Le volume
• Le volume d’un son correspond à la hauteur de l'amplitude du signal sonore.
• Le volume permet de distinguer les sons faibles et les sons forts.
• Le volume sonore s’exprime en Pascal (Pa).
• Le volume est une grandeur liée au logarithme de l’amplitude de la vibration qui se mesure en déciBel (dB).
• Le déciBel est un rapport de deux grandeurs Pa & Pa0.
• Le niveau d’une onde sonore est défini par rapport à une valeur de référence Pa0. Le déciBel n’a de signification
physique que si l’on connait Pa0.
• Niveausonore(dB) =20log10(Pa/Pa0) Pa0 = 20.10-6 Pa=20 µPa
• Remarque : Les pressions exprimées en dB ne s'additionnent pas
• Exemple : 2 sons de 90 dB émis en même temps ne donnent pas un son de 180 dB :
N = 20 Log (Pa/Pa0 + Pa/Pa0)
= 20 Log (2 x Pa/Pa0)
= 20 Log 2 + 20Log ( Pa/Pa0 )
= 6 + 20Log Pa/Pa0 = 96dB
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Caractéristiques de la composante son (3/4)


Le volume

Quelques ordres de grandeur:


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Caractéristiques de la composante son (4/4)


Le timbre

• Le timbre d'un son est en quelque sorte la couleur propre de ce son.


• Le timbre est constitué d'un ensemble de fréquences appelé spectre.
L’intensité dépend de la corrélation entre la fréquence
fondamentale, et les harmoniques (fréquences multiples de la
fréquence fondamentale).
• C'est grâce au timbre que l'on reconnaît deux instruments de
musique jouant une même note ou une personne qui parle.
• La richesse du spectre indique si un son est riche, brillant, profond, …
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Chaine de production

• Acquisition : numérisation du son.


• Traitement : création et édition analogique et numérique.
• Stockage : codage, compression et stockage (formats et qualités
variables).
• Restitution : haut Parleurs.
• Diffusion : échange de musiques ou d'extraits sonores.
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Numérisation du son (1/8)


• Un signal audio sous forme analogique est une onde continue dans le
temps. La tâche d’un convertisseur analogique-numérique (CAN) est de
traduire ce signal en une séquence binaire.
• Nous distinguons 3 étapes pour numériser du son:
• Echantillonnage : prise d'un échantillon du signal à intervalles réguliers
• Discrétisation dans le temps.
• Choix du nombre d'échantillons par seconde.
• Quantification : regroupement des amplitudes dans des plages.
• Discrétisation de l'amplitude.
• Choix de la précision de représentation d'un échantillon.
• Codage : association d’une valeur à chaque plage.
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Numérisation du son (2/8)


Echantillonnage

• L’échantillonnage correspond au nombre


de mesures effectuées par seconde lors de
la numérisation.
• Plus la fréquence d’échantillonnage est

Amplitude
élevée, plus on se rapproche du signal
analogique.
• Exemple : échantillonnage 11KHz : le son est
alors analysé 11000 fois par seconde

Temps
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Numérisation du son (3/8)


Echantillonnage

• Théorème de Shannon : pas de perte d’information lors de la phase


d’échantillonnage si l’on échantillonne à une fréquence deux fois
supérieure à la largeur de bande du signal.
Fe >= 2 Fmax
Largeur de bande Fréquence
passante d’échantillonnage
Qualité téléphonique 4 khz 4 khz
Qualité AM 7 khz 14 khz
Qualité FM 15 khz 30 khz
Qualité Hi-Fi 20 khz 40 khz
Qualité CD-R 22 khz 44 khz
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Numérisation du son (4/8)


Quantification

• C’est la discrétisation de l’amplitude


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Numérisation du son (5/8)


Codage

• Le codage consiste à attribuer des codes numériques aux échantillons.


• Le nombre de bits de codage permet de donner le nombre de niveau de la
quantification. 70 ↔ 0111
60 ↔ 0110
• Exemple : 50 ↔ 0101
1 bit 2 niveaux 40 ↔ 0100
30 ↔ 0011
2 bits 4 niveaux 20 ↔ 0010

Amplitude
3 bits 8 niveaux 10 ↔ 0001
… 0 ↔ 0000
-10 ↔ 1001
N bits 2N niveaux -20 ↔ 1010
-30 ↔ 1011
-40 ↔ 1100
-50 ↔ 1101
-60 ↔ 1110
-70 ↔ 1111
Temps
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Numérisation du son (6/8)


Exemple

• Echantillonnage 10 Hz
• Quantification : 3 bits
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Numérisation du son (7/8)


Taille d’un fichier sonore

• Taille d’un fichier sonore= Féchantillonnage x Nbbits x Nbsec x Nbvoies

• Exemple : une durée de 1 minute en qualité son stéréo sur CD, échantillonnage à 44,1
kHz, quantification à 16 bits, aura un volume :
Fréquence d’échantillonnage x Nb. bits codage x Nb. secondes x Nb. voies =
44100 x 16 x 60 x 2 = 84672000 bits = ~ 10 Mo.
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Numérisation du son (8/8)


Qualité d’une donnée sonore
• La qualité d’une donnée sonore dépend de 3 paramètres :
• Fréquence d'échantillonnage :
• Qualité téléphonique : 8 kHz.
• Qualité CD : 44,1 kHz.

• Le nombre de bits par échantillon :


• 8 bits (qualité médiocre).
• 16 bits (qualité CD).

• Le nombre de canaux :
• 1 canal : son mono.
• 2 canaux : son stéréophonique.
• 4 canaux : son quadriphonique
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Compression de l’audio (1/4)


• Le procédé de compression est performent si :
• Taux de compression est élevé : Taux = (Taille du fichier compressé / Taille
initiale) x 100
• Pas de dégradation de la qualité de restitution
• Respect des ressources matérielles de la machine (la capacité de calcul
surtout)
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Compression de l’audio (2/4)
Compression sans perte
• permet de retrouver, après décompression, l’intégralité du fichier.
• Exemples de codage sans perte :
• Codage différentiel : Mesurer la différence entre deux échantillons successifs, la différence est beaucoup
plus petite que l’échantillon (elle peut être codée sur un nombre limité de bits)
• Exemple : e1 (0001) ; e2 (0010) ; e3 (0011) , e2 – e1 = 1 ; e3 – e2 = 1 (La différence sur un bit)
• Codage de Huffman : repose sur une analyse statistique des données à compresser. On attribut à chaque
symbole un code dont le nombre de bits est inversement proportionnel à sa fréquence d’apparition.
• Symbole fréquent : code court
• Symbole rare : code long

• Algorithmes généralistes : WinZip, WinRar et WinAce (*.zip, *.rar, *.ace) peuvent se satisfaire d’une
réduction du volume du fichier d’origine (selon la complexité de la source) de 5 à 35%.
• Algorithmes spécifiques : WavArc, RKAU, Perfect Clarity Audio (*.wa, *.rka, *.pca) sont
spécifiquement dédiés au son et non destructifs, permettent d’atteindre un taux de compression
de 50%
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Compression de l’audio (3/4)


Compression sans perte
• Exemple de compression sans perte : Codage de Huffman Caractère Probabilité d’apparition

• Soit à coder le message : E 6/28

"EXEMPLE DE CODAGE DE HUFFMAN". X 1/28

1. L'algorithme commence par calculer la probabilité de chaque symbole (cf M 2/28


tableau) P 1/28
2. A chaque étape, les deux symboles de plus petite probabilité sont L 1/28
regroupés en un nouveau symbole ayant pour probabilité la somme de Espace 4/28
leurs 2 probabilités.
D 3/28
3. Le processus est itéré jusqu'à obtenir un unique symbole de probabilité 1
C 1/28

0 1 O 1/28
A 2/28
1
G 1/28
0 1
0 1 0 1 H 1/28

0 1 0 1 0 1 U 1/28

0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 F 2/28

E Espace D M A F X P L C O G H U N N 1/28

N
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Compression de l’audio (4/4)


Compression avec perte

• Une compression est appelée « destructive » quand on est incapable


d'obtenir les données originales à partir des données compressées.
• Il s'agit d'une représentation de la source en :
• éliminant les données jugées inutiles pour la bonne compréhension des
données
• se focalisant sur les données significatives.

• La compression avec perte pour l’audio est basée sur le principe de


psychoacoustique qui consiste à supprimer le son que l'auditeur ne peut
pas percevoir et les bruits.
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Formats de l’audio (1/3)

• Il existe 2 types de formats pour stocker des sons ou de la musique :


• Formats numériques :
• permettent de stocker une approximation du son analogique.
• Un format numérique est constitué d'une suite d'échantillons.
• Exemples de formats : numériques: WAV, AIFF, MP3, etc.
• Formats musicaux :
• permettent de stocker essentiellement des informations sur quand
et comment jouer tel ou tel instrument.
• Le format musical le plus répandu est le format MIDI
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Formats de l’audio (2/3)


Formats numériques

• Format WAV : Le format WAV (ou WAVE) (WAVEform audio format) est basé sur le
format de fichier RIFF, lequel est semblable au format IFF (Interchange File Format).
Mono ou stéréo, il a été mis au point par Microsoft et IBM.
• AIFF (Audio Interchange File Format) respecte la norme IFF ancêtre du RIFF. AIFF a été
proposé par Apple en 1988. Il a été initialement développé pour les ordinateurs
Macintosh. Il permet de renfermer Jusqu'à 44,1 kHz de données sonores codées sur 16
bits.
• MP3 (MPEG-1/2 Audio Layer 3). C’est un algorithme de compression qui a pris
naissance en 1987. L'ISO en fera un standard dans les années 92-93. La couche
(Layer) III est la couche la plus complexe. Elle est dédiée à des applications
nécessitant des débits faibles (128 kbit/s) d'où une adhésion très rapide du monde
Internet à ce format de compression. Très rapide à l'encodage
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Formats de l’audio (3/3)


Le format MIDI
• Le format MIDI (Musical Instrument Digital Interface) permet de coder sur 16 canaux càd 16 instruments peuvent
jouer en même temps.
• Il donne des indications sur quelle note jouer, sur quel instrument, à quel volume, etc.
• Il permet un gain de place : en 2 minutes et en format MIDI, nous avons 80 Ko alors que pour le format WAV, nous
avons 20 Mo (qualité CD). Les
fichiers MIDI sont facilement éditables avec un séquenceur MIDI.
• MIDI offre la possibilité de changer les instruments.
• Néanmoins, le format MIDI souffre de quelques limitations :
• Utilisable que pour la musique.
• La qualité de la musique dépend :
• du périphérique utilisé pour la jouer.
• du nombre de canaux.
• Le codage des instruments n'est pas normalisé : par exemple : un morceau de violon peut être interprété par un
saxophone sur un autre synthétiseur.
• Obligation d'utiliser des sons déjà existants
• Impossible d'intégrer un son créé par le musicien (échantillonné ou réellement synthétisé).

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