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Tournoi d’éloquence

3 Milliard et demi, c’est le nombre de personnes vivant dans des


conditions hautement vulnérables au changement climatique.
100 ans, c’est selon certains chercheurs le nombre d’années qu’il reste
à l’espèce humaine si on ne trouve pas une vraie solution pour le
réchauffement climatique.

On ne respecte pas la terre, c’est selon moi le plus grand échec de


l’Homme, après le film Pocahontas, bien évidemment. Vous êtes concernés, je
suis concerné, on est tous concerné. C’est un gamin de 18 ans qui vous fait la
morale, un gamin qui présente un exposé / pour le rythme place pour dans
un petit concours d’une petite école / dans une petite école d’un petit village.
En somme à l‘échelle de la planète, je ne représente rien.
Et je vais parler d’un sujet que vous pensez peut-être trop adulte pour le
gamin que je suis, les échecs. / l’échec = plus général peut-être les deux
pour bien poser le sujet : les échecs, l’ECHEC/
Je vous vois venir cher jury, « Comment ça un ado va nous parler des
échecs ? Il est trop jeune pour ça, il ne sait pas ce qu’est un vrai échec, il ne
connaît rien de la vie ce môme. » / J’hésite car ne pas alourdir, ne pas ajouter pour
ajouter si tu ne le sens plus mais humour Pour un adulte, c’est simple : si t’as/
vous / pas divorcé, si vous ne vous êtes pas fait virer, vous ne savez pas ce
qu’est un VRAI échec. Il ne connaît rien à la vie, ce môme / vraiment TB
cette phrase/

Récapitulons les faits, on ne connaît rien de la vie et on nous demande


d’écrire un texte philosophique, sur la vie ; vous attendez de nous une réponse à
des questions fondamentales ; comment vivre ? La beauté est-elle salvatrice ?
Alors que vous nous prend pour des jeunes ignares, des jeunes cons.
Mais moi j’ai décidé de relever le défi. Du haut de mes 18ans, de mon mètre 74,
fort de tous mes échecs, de tous mes flops, de tous mes ratages, de tous mes
bides, et de tous mes râteaux, je vais ici et maintenant vous offrir un discours dont
même le grand Brutus / ici je crois qu’il faut préciser, à la fois pour éclairer le public et pour
l’emphase ; tu as le souffle pour insérer un compl
Le grand Brutus dans le chef-d’œuvre du grand Shakespeare je crois le mieux
Justifiant le meurtre de César devant la plèbe romaine,
serait vert de jalousie.
Ça, c’est ce que j’aurai aimé pouvoir vous dire mais à m’entendre/ je crois qu’il faut
préciser/ la seule chose que Brutus fera, c’est de sortir son poignard ensanglanté et
se le planter dans le cœur. / vraiment le jouer avec emphase : c’est un tournoi
d’éloquence/

Je voulais faire un texte à la hauteur des plus grands. Alors que j’étais
rempli d’ambition, de motivation, je restais inactif, passif devant une feuille
presque blanche. Comme le dirait Indila / je ne sais pas qui c’est ; je suppose
un pers de Pocahontas, place pour une ironie Indila, une philosophe ! (ou
autre expression qui donne le temps de saisir/ , j’avais l’impression de
tourner dans le vide. Je stressais. Je stressais parce que je pensais que ce
n’était jamais assez bien. Je m’infligeais une pression si énorme que j’en
était découragé.
Mais je stressais aussi car, excusez-moi, j’ai autre chose à faire. Je dois
travailler pour l’école, je dois vaquer à aller à mes activités hors extra-
scolaire, je dois étudier le permis, je dois être avec ma famille, je dois
penser à mon impact sur le climat. C’est éprouvant, je ne peux pas tout faire
en même temps…

Attendez, ce que je viens de dire c’est le quotidien de tous les gens de mon âge,
pourquoi certains y arrivent et font bien plus encore ? C’est tous des surhommes
peut-être. Et puis, il y a moi. Ou alors je suis juste flemmard ? Mais vu que ça fait
un peu mal d’avouer dans son propre discours qu’on est peut-être un peu flemmard
sur les bords, laissez-moi revenir sur le point d’avant, la pression.

La pression est omniprésente, souvent elle vient de nous-même, parfois


elle vient des autres. On nous demande pleins / tant de = meilleur niveau de
lg/ de choses au quotidien, avec des contraintes, qui plus est dans un temps
imparti.
Et lorsque les tâche s’accumulent ou lorsqu’elles sont difficiles, la pression
augmente, notre cerveau bout, comment tout faire en même temps ?
Comment surmonter toutes ces tâches ? Comment ? On se remet en
question, si seulement j’avais fait autrement. Les adultes ont peut-être
raison, on est con. On est stressé, on est paniqué, on est crispé. Et paf !
Le moment fatidique est là, une interro loupée, un entretien d’embauche
foiré, une amitié brisée, la relation avec la personne qu’on aime envolée. Mais
si la pression n’existait pas, on ne ferait plus grand-chose vu que de toute
façon, on a le temps, on n’est pas pressé.

Un grand philosophe a dit un jour : La peur mène à la colère, la colère mène à


la haine, la haine … mène à la souffrance. Moi je dis : La pression mène à
l’angoisse, l’angoisse mène à la panique, la panique … mène à l’échec . La
pression est nécessaire mais destructrice.

Je le rappelle mais mon propos n’est pas la pression, c’est l’échec, plus
précisément son caractère fatidique, inéluctable, /je crois place pour terme précis/ on ne
peut l’empêcher. Mais qu’est-ce qu’est un échec ?
Certains / comme je le disais hier soir, place pour l’ironie ici mais si ça te dit ! De grands
esprits Mandela .... / disent qu’il n’y a pas d’échecs, que des apprentissages. Quelle
blague ! Les échecs sont là, ils ont toujours été là, ils seront toujours là. Les
personnes qui pensent ça sont soit des sages qui ne voient l‘échec nulle part, soit
celles qui échouent souvent et qui se rassurent en niant leur échec.

Moi je ne peux m’éloigner de ma conception de l’échec qui voit


Possible d’alléger : moi qui ne peux m’ empêcher de voir

dans chaque ratage le visage / place pour un adj « littéraire » grimaçant/ sardonique
ou ... / de l’échec. Un match de tennis perdu, un contrôle raté, un dessin à peine mal
esquissé, ou même un nounours en peluche qui tombe par terre devant un bébé en
pleure. Ce sont tous des échecs, graves ou non, ça dépend de notre sensibilité.

Si les échecs sont inévitables, ça veut dire que l’on ne peut rien faire
face à eux ? On se les prend en pleines tronches et voilà ? Non, quatre choix
s’offrent à vous.

1) Faire comme moi après le redoublement de ma quatrième et s’empoisonner


l’esprit, et ne rien faire pour améliorer les choses. Se rabaisser, culpabiliser,
déprimer. Se dire par exemple que c’est notre faute à nous pour la
destruction de la planète = pas bien écrit

2) Vous pouvez aussi – permettez-moi l’expression - n’en avoir rien à carrer,


ne jamais se remettre en question et ne jamais vouloir progresser. Avoir
conscience qu’on échoue de temps en temps mais penser qu’il ne faut pas
changer, on a des défauts et ça fait partie de nous, on ne change absolument
Rien

3) Votre 3e choix c’est de se battre, Tout faire pour changer les choses
même si ça semble perdu d’avance. Être un peu extrémiste, mais l’histoire
nous a appris que l’extrémisme peut mener à des conséquences dramatiques.
= le seul passage problématique. On ne comprend pas ou on comprend un
rapport indu ou forcé : ce n’est pas parce qu’on a de la ténacité qu’on est un
extrémiste. Comme tu n’as plus le temps, laisser tomber ou simplifier :
.... de se battre. Même si ça semble perdu d’avance, tout faire pour
changer les choses... sans tomber l’extrémisme : l’histoire nous montre où il
conduit... Bof

4) Et vous pouvez aussi accepter l’échec. Avoir conscience que l’on a échoué
et que de toute façon, ce qui est fait est fait. / Vous faire stoïcien :
supporte et abstiens-toi/ Et écouter les critiques en cherchant à s’améliorer
s’il le faut. Le réchauffement climatique est là d’accord. Qu’est-ce que je
peux faire pour changer les choses à mon échelle bien évidemment. C’est le
choix que je vous conseille, se / nous/ remettre en question s’il le faut en
essayant de progresser.

Il faut une péroraison, si possible dans le ton léger du texte.

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