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à Leffrinckoucke
le 6 septembre 1944
par Jean-Pierre Salengro
LES ROSENDAËLIENS :
1912 -1944
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Né le 3 Septembre 1912 à cinq heures du matin, 34, Rue de la Paix à DUNKERQUE (Acte 601). Fils aîné
de Georges, Léon, Cornil CLAEYMAN, plombier, âgé de vingt-huit ans, né le 20 Juillet 1884 à quatre
heures du matin, Rue de la Filature (actuelle Rue Gustave Fontaine) à COUDEKERQUE-BRANCHE (Acte
88), décédé le 24 Mai 1955 à vingt heures, ancien plombier-zingueur, 34, rue du Milieu (actuelle Rue de
l’Abbé Choquet) à DUNKERQUE (Acte 120) & de Jeanne, Marie, Louise CADICQX, sans profession,
âgée de vingt-quatre ans, née le 30 janvier 1888 à trois heures de relevée, 38, Rue du Milieu (actuelle Rue
de l’ Abbé Choquet) à DUNKERQUE (Acte 108), décédée le 10 Mai 1959 à dix-huit heures, sans
profession, 422, Boulevard de la République (actuel Boulevard de la République/François Mitterrand) à
ROSENDAËL (Acte 247). Son domicile étant 34, Rue de l’Abbé Choquet à DUNKERQUE. Ses funérailles
furent célébrées le mercredi 13 mai 1959 à neuf heures en l’église Saint Martin de DUNKERQUE et furent
suivies de l’inhumation au cimetière dudit lieu. Leur mariage avait été célébré le 23 Septembre 1911 à cinq
heures du soir à DUNKERQUE (Acte 293), lui exerçant la profession de plombier, elle étant sans
profession. De leur union naîtront quatre garçons :
Georges, Auguste CLAEYMAN devait épouser le 30 Mars 1935 à dix heures à DUNKERQUE (Acte 81),
employé de commerce.
Marcelle, Alice LESTIDEAU, pas de profession indiquée.
Née le 19 Mai 1917 à neuf heures du matin, 39, Avenue Maurice Berteaux à SAINT POL-SUR-MER (Acte
75).
Décédée le 20 février 2007 à CAPPELLE-LA-GRANDE (Nord).
Fille de François, Elie LESTIDEAU, marin, âgé de trente-trois ans, natif de CALAIS (Pas de Calais),
décédé au mariage & d’Alice, Marguerite FRULEUX, sans profession, âgée de trente ans.
De leur union naîtront deux enfants :
Employé de bureau pour une firme hollandaise de relevage d’épaves dans le chenal du port et dont les
bureaux étaient installés dans une maison du rond-point Grévy à MALO-LES-BAINS. Ses deux enfants
étaient réfugiés avec leurs grands-parents dans le Maine & Loire. Il appartenait au Groupement « Voix du
Nord » des Forces Françaises de l’Intérieur chargé, à l’approche des armées alliées, de collecter des
informations sur les forces allemandes présentes dans le dunkerquois. Un acte de décès a été déposé le 1°
Octobre 1946 à la mairie de ROSENDAËL, avec la teneur suivante : « …L’an mil neuf cent quarante
quatre, le six septembre, est Mort pour la France, au Fort des Dunes à LEFFRINCKOUCKE (Nord),
CLAEYMAN Georges, Auguste, Groupement « Voix du Nord » Forces Françaises de l’Intérieur, né le 3
Né le 31 octobre 1922 à six heures quarante-cinq, 10, Rue de Roubaix (actuelle Rue Elisée Willaert) à
ROSENDAEL (acte 456). Fils unique de Fleury, Joseph VANGHELUWE, employé de commerce, âgé de
trente & un ans, né le 23 novembre 1891 à sept heures du matin, 45, Rue Saint Augustin à ARMENTIERES
(acte 946), décédé le 16 novembre 1930 à cinq heures trente, sans profession, Croix de Guerre, âgé de
trente-neuf ans, 12, rue Maurice Vincent à MALO-LES-BAINS (Acte 138) & d’Yvonne, Françoise,
Eugénie BOUTOILLE, sans profession, âgée de vingt-deux ans, née le 1° décembre 1899 à onze heures du
matin, 6, Rue Jean Bart à DUNKERQUE (Acte 1186), décédée le 4 Mai 1983 à sept heures dix, retraitée,
130, avenue Louis Herbeaux à DUNKERQUE, section de ROSENDAËL (acte 364). Elle demeurait alors
931, Avenue de Rosendaël (actuelle avenue de Rosendaël/Jacques Collache) à DUNKERQUE, section de
ROSENDAËL. Ses funérailles furent célébrées le samedi 7 Mai 1983 à neuf heures trente en l’église Sainte
Bernadette, suivies de l’inhumation au cimetière de MALO-Ancien, allée 85, case 19. Leur mariage avait
été célébré le 15 mai 1920 à neuf heures du matin à MALO-LES-BAINS (Acte 45), lui exerçant la
profession d’ employé de commerce, elle étant sans profession.
Robert, Gustave, Paul VANGHELUWE devait épouser le 22 janvier 1944 à dix heures quinze à
ROSENDAËL (acte 4), menuisier.
Agnès, Marguerite, Georgette DESCHRYVER, employée de bureau.
Née le 17 juillet 1922 à deux heures dix du soir, 5, rue de Jemmapes (actuelle rue Lucien Carlier) à
ROSENDAËL (acte 323).
Décédée le 15 mars 1997 à dix-huit heures trente, retraitée, Avenue de Magellan à PESSAC (Gironde)
(Acte 383). Elle demeurait : 20, Rue Pasteur à ARES (Gironde).
Fille de Georges, Emile DEDRYVER, facteur des postes puis retraité, âgé de trente-cinq ans, natif de
DUNKERQUE & de Rosina THELIER, sans profession, âgée de trente-six ans, native d’ANNAPES (Nord)
(devenue VILLENEUVE D’ASCQ). Mariés à LILLE (Nord).
Elle devait épouser en secondes noces le 15 novembre 1947 à dix heures trente à PARIS XVI° (Seine) (Acte
2556), employée de mairie.
André, Auguste CHAUMETON, employé de bureau.
Né le 13 Juillet 1920 à vingt & une heures, 112, Rue de Lille à SECLIN (Nord) (Acte 175).
En vie ( ?).
Fils d’Auguste, Jules CHAUMETON, cimentier, âgé de dix-neuf ans, décédé au mariage & de Lucienne,
Suzanne PLOYET, employée puis employée de banque, âgée de dix-neuf ans.
Demeure : ?.
Fils d’une épicière de l’Avenue Foch (devenue Avenue de Rosendaël/Jacques Collache), face au jardin
Mabille. Ayant fait ses études au Collège Technique, marié, domicilié 155, Avenue Foch, honnête et
courageux, menuisier de profession aux A.C.F. et qui fut aussi employé aux services annexes municipaux
(immeuble du Docteur Vansteenberghe), place de la Mairie (devenue Place des Martyrs de la Résistance).
C’était un ancien du Patro de l’Abbé BONPAIN, puis du cercle des grands. Pour échapper au S.T.O., il
s’engagea dans la Résistance. Son père était mort des suites de la Guerre 1914/1918 quand il avait huit
ans. Il appartenait aux Forces Françaises de l’Intérieur chargé, à l’approche des armées alliées, de
collecter des informations sur les forces allemandes présentes dans le dunkerquois. Pas d’acte de décès
retrouvé, seule une mention figure en marge de son acte naissance : « Mort pour la France » le 5
septembre 1944 à LEFFRINCKOUCKE (PARIS, 14 novembre 1945). Résistant fusillé au Fort des Dunes
de LEFFRINCKOUCKE, comme terroriste. Les circonstances de son arrestation et de sa mort sont reprises
en fin de dossier. Il fut décoré, à titre posthume de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance.
Jean-Pierre Salengro / Généalogie et Histoire du Dunkerquois / G.H.Dk. Page 5
Le Conseil Municipal de ROSENDAËL devait honorer sa mémoire en dénommant la rue des Ecoles (C.M.
14 Octobre 1880) à son nom lors de sa séance du 17 Mars 1946. Précédemment, elle avait porté le nom de
C.V. 11 et C.V.O. 10. Il est inhumé au caveau des fusillés au cimetière de ROSENDAËL.
Né le 5 Octobre 1922 à vingt & une heures, 25, Rue des Jardins à DENAIN (Nord) (acte 489). Fils de
Louis, Elysée, Narcisse WILLAERT, agent de police, âgé de vingt-sept ans, né le 23 mai 1895 à deux
heures du matin, Route de Bourbourg à COUDEKERQUE-BRANCHE (Nord) (Acte 67), décédé le 27
octobre 1975 à cinq heures, sans profession, 930, Avenue de Rosendaël (actuelle avenue de
Rosendaël/Jacques Collache) à DUNKERQUE, section de ROSENDAËL (Acte 754). Il demeurait : Avenue
Louis Herbeaux, pavillon 6 à DUNKERQUE, section de ROSENDAËL. Ses funérailles furent célébrées le
vendredi 31 octobre 1975 à quinze heures en l’église Sainte Bernadette de DUNKERQUE, section de
ROSENDAËL, suivies de l’inhumation à l’ancien cimetière de MALO.
Retraité des P.T.T., membre de la Maison des Aveugles, ancien combattant 1914/1918, Croix de Guerre
avec palmes, Médaille commémorative de Verdun, Membre de l’U.N.C. de ROSENDAËL.
& de Marie LOUVION, ménagère, âgée de vingt-sept ans, née le 2 juin 1895 à sept heures à
MONCHAUX-SUR-ECAILLON (Nord) (Acte 13), décédée le 13 Février 1963 à sept heures dix, sans
profession, 37, Rue Rouget de l’Isle à ROSENDAËL (Acte 120). Leur mariage avait été célébré le 2 juin
1919 à MONCHEAUX-EN-ECAILLON (Nord) (Acte 14).
Louis, Elysée, Narcisse WILLAERT devait épouser en secondes noces le 26 Septembre 1964 à dix heures
trente à ROSENDAËL (acte 132), retraité des postes.
Simone, Bertille, Georgette COPPENOLLE, sans profession.
Née le 23 juin 1913 à huit heures quarante-cinq du matin, Rue de Lorraine à ROUBAIX (Nord) (Acte
1206). Décédée le 21 Novembre 1989 à deux heures, retraitée, à la clinique médicale « l’Estacade » à
PLASSAC (Gironde) (Acte 32/24). Elle était alors domiciliée : 18, avenue de Bordeaux à CARBON-BLANC
(Gironde). Elle avait épousé en premières noces le 25 janvier 1935 à dix heures à WASQUEHAL (Nord),
sans profession.
Michel, Jean FIEVET, confectionneur.
Né le 9 juin 1914 à dix heures quarante-trois du soir, 28, rue d’Avignon à ROUBAIX (Nord) (acte 1129),
décédé le 16 novembre 1963 à treize heures, industriel, 515, cours de la Libération à TALENCE (Gironde)
(acte 317). De cette première union naîtront deux enfants :
- Bernard FIEVET-POLIAK
- Christian FIEVET-MANIE
Jean-Pierre Salengro / Généalogie et Histoire du Dunkerquois / G.H.Dk. Page 6
De l’union Louis, Elysée, Narcisse WILLAERT & Marie LOUVION naîtront quatre enfants :
Elisée, Marcel, Jean WILLAERT devait épouser le 17 juillet 1944 à seize heures à ROSENDAËL (Acte
59), menuisier.
Yvette, Berthe, Marie FRANCOIS, employée de commerce.
Née le 2 janvier 1923 à trois heures du soir à GRAVELINES-LES-HUTTES (Nord) (Acte 1).
En Vie (?). (en dernier lieu hospitalisée à BAILLEUL (Nord)).
Yvette, Berthe, Marie FRANCOIS devait épouser en secondes noces le 28 Juin 1947 à neuf heures à
ROSENDAËL (Acte 102), gérante.
Raymond, Charles DEROM, employé.
Né le 15 Janvier 1922 à vingt-trois heures trente-cinq, 196, Boulevard Montebello à LILLE (Nord) (Acte
230).
Décédé le 21 janvier 1992 à seize heures, pas de profession indiquée, 1, Rue des Cardinaux de Rohan à
ROCHEFORT-EN-YVELINES (Yvelines) (Acte 1).
Fils de Raymond, Jean DEROM, employé, âgé de vingt-deux ans & d’Eglantine, Héloïse, Clotilde
GATEL, ménagère, âgée de vingt-deux ans.
Séparés de corps par jugement du Tribunal de Grande Instance de DUNKERQUE rendu le 2 Décembre
1981. Décision de résidence séparée du 18 Septembre 1980.
Quand sa mère et ses frère et sœur partirent en évacuation, il refusa que quitter le pays où demeurait sa
fiancée, qu’il épousa d’ailleurs peu après et vint demeurer chez ses beaux-parents. Menuisier aux A.C.F.,
domicilié 23, Rue de la Tente-Verte (devenue Rue Paul Vancassel de nos jours). Il appartenait aux Forces
Françaises de l’Intérieur chargé, à l’approche des armées alliées, de collecter des informations sur les
forces allemandes présentes dans le dunkerquois. Un acte de décès a été déposé le 13 mai 1947 à la mairie
de ROSENDAËL, avec la teneur suivante : « …L’an mil neuf cent quarante quatre, le cinq septembre, est
décédé « Mort pour la France », à LEFFRINCKOUCKE (Nord), WILLAERT Elisée, Marcel, Jean, soldat
au 110° régiment d’Infanterie, né le 5 Octobre 1922 à DENAIN (Nord), domicilié en dernier lieu, 23, Rue
de la Tente Verte (actuelle Rue Paul Vancassel) à ROSENDAËL (Nord), fils de Louis, Elisée, Narcisse
WILLAERT & de Marie LOUVION, son épouse, époux d’Yvette, Berthe, Marie FRANCOIS… » (acte
284). Les circonstances de son arrestation et de sa mort sont reprises en fin de dossier.
Le Conseil Municipal de ROSENDAËL devait honorer sa mémoire en dénommant la rue de Roubaix à son
nom lors de sa séance du 17 Mars 1946. Il est inhumé au caveau des fusillés au cimetière de ROSENDAËL
LES LEFFRINCKOUCKOIS :
Né le 27 Août 1898 à dix heures du soir, Rue de la Tente Verte (actuelle Rue Paul Vancassel) à
ROSENDAËL (Acte 257). Septième enfant d’une fratrie de treize de Jules, Léonard REYNAERT, maçon,
âgé de trente-cinq ans, né le 27 octobre 1863 à onze heures du soir à ZUYDCOOTE (Nord) (Acte 24),
décédé le 4 Mai 1927 à dix-neuf heures, maçon, 12, Rue de Roubaix (actuelle Rue Elisée Willaert) à
ROSENDAËL (Acte 187) & de Mathilde, Eugénie TERRIERE, ménagère, âgée de trente & un ans, née le
3 mars 1867 à deux heures du soir à ZUYDCOOTE (Acte 3), décédée le 15 juillet 1920 à onze heures du
soir, ménagère, 12, Rue de Roubaix (actuelle Rue Elisée Willaert) à ROSENDAËL (Acte 283). Leur
mariage avait été célébré le 19 avril 1887 à sept heures du matin à ZUYDCOOTE (Acte 5), lui exerçant la
profession de maçon ; elle, celle de servante à gages. De leur union naîtront treize enfants :
Né le 6 Août 1887 à deux heures du matin, Rue Neuve (actuelle rue Joachim Du
Bellay) à ROSENDAËL (acte 206).
Décédé le 12 Août 1958 à onze heures trente, entrepreneur de bâtiments, Rue
A, Quartier Excentric (actuelle Rue Martin-Luther King) à ROSENDAËL (Acte
367). Ses funérailles furent célébrées le samedi 16 août 1958 à neuf heures en
l’église Sainte Bernadette, suivies de l’inhumation au cimetière dudit lieu.
Artiste-décorateur, entrepreneur et directeur-propriétaire de l’ « Excentric-
Moulins », s’est éteint dans ce quartier « Excentric » dont il avait eu l’idée en
1926, après une maladie qui le tenait immobilisé depuis de longs mois et l’avait
obligé de suspendre ses nombreuses activités. Ayant acheté plusieurs parcelles
de terrain en friche, à ROSENDAËL, il en effectue le lotissement pour construire
des maisons à l’architecture audacieuse. Il eut la satisfaction de constater que le
style d’avant-garde de son lotissement était apprécié. En quelques années, le
quartier devint le plus original et le plus élégant de la ville. Il manifesta dans
toutes ses œuvres – travaux d’architecture, dessins, peintures – les mêmes
- André CLARYS-MALFIGAN
- Maurice CLARYS-MATHIS
- Michel CLARYS-WINTRICH
- Marcel ELOY-CRETON
- André, ELOY-SWYNGUEDAUW
- Raymond LEFEVRE-ELOY
- Michel D’HULSTER-REYNAERT
- André REYNAERT-COURBOT
- Jean-Claude DESMET-REYNAERT
- Gérard REYNAERT-MONCAREY
- Raymond RIGAUT-REYNAERT
Marcel, Cornil, Adolphe REYNAERT devait épouser le 27 août 1921 à neuf heures quinze à
ROSENDAËL (Acte 122), Charpentier en fer.
Jeanne, Marie, Cornélie HAEZEBAERT, journalière.
Née le 10 mai 1900 à dix heures trente du matin, 45, Rue de l’Est (actuelle Rue Albert Cuenin) à
ROSENDAËL (Acte 139).
Décédée le 16 Septembre 1979 à dix-sept heures quinze, sans profession, âgée de soixante-dix-neuf ans, 50,
Avenue Kléber à DUNKERQUE, section de MALO-LES-BAINS (Acte B.86). Elle était domiciliée 31, Rue
Félix Faure à DUNKERQUE, section de ROSENDAËL. Ses funérailles furent célébrées le jeudi 20
septembre 1979 à dix heures en l’église Notre-Dame de ROSENDAËL, suivies de l’inhumation au cimetière
dudit lieu.
Fille de Louis, Henri, Théodore HAEZEBAERT, journalier, âgé de vingt-neuf ans, natif de ROSENDAËL,
y décédé le 30 juin 1908 & de Valentine, Justine ROËRE, ménagère, âgée de vingt & un ans, native de
GHYVELDE (Nord), décédée le 24 janvier 1904 à ROSENDAËL, y mariés.
De leur union naîtront trois garçons :
Marcel, Cornil, Adolphe REYNAERT fut candidat aux élections municipales de LEFFRINCKOUCKE des
5 & 12 Mai 1935 sur la Liste d’Union Communale, mais ne fut pas élu. Le père Chaudronnier de
profession, fut arrêté avec son fils, aide magasinier, mais il avait été employé au service du ravitaillement
de la mairie de Leffrinckoucke jusqu’en juillet 1943. Domiciliés rue Roger Salengro à Leffrinckoucke, ils
avaient dû quitter Leffrinckoucke en mars 1944 pour se replier à Rosendaël. Les circonstances de leurs
arrestations et de leurs morts sont reprises en fin de dossier. Ils furent décorés, à titre posthume de la Croix
de Guerre et de la Médaille de la Résistance.
Le Conseil Municipal de ROSENDAËL devait honorer leur mémoire en dénommant la rue de la
Méridienne à leur nom lors de sa séance du 17 Mars 1946.
De même le Conseil Municipal de LEFFRINCKOUCKE devait également rappeler leur mémoire en
dénommant lors de sa séance du 30 juin 1946 une rue à leur nom. Elle fut inaugurée le dimanche 25 Août
1946, sous la présidence de Monsieur le Sous-Préfet de DUNKERQUE. Dans la nombreuse assistance, on
notait la présence de Messieurs Albert DENVERS, conseiller général et BONGARCON, directeur de
l’Usine des Dunes. Le Maire, Monsieur BERTHELOT prononça un discours et, pendant que la sonnerie
« Aux Morts » était exécutée par l’harmonie municipale de LA MADELEINE (Nord), Monsieur le Sous-
Préfet découvrit la plaque portant le nom des deux héros fusillés par les allemands, et prononça une
allocution. Après la cérémonie, un concert fut donné par l’harmonie municipale de LA MADELEINE.
Une plaque avait été apposée sur la façade du 180, Rue Roger Salengro où ils vécurent, il y a quelques
années. La maison ayant été vendue et démolie, celle-ci a été remisée aux ateliers des services municipaux
Ils sont inhumés au caveau des fusillés au cimetière de ROSENDAËL.
Né le 11 Décembre 1924 à huit heures du soir à BRAY-DUNES (Nord) (Acte 71). Fils de Camille, Emile
DECROOS, boulanger, né le 27 novembre 1894 à ADINKERQUE (Belgique), décédé le 28 janvier 1978
à ? & de Madeleine, Germaine DEBLEU, ménagère, née le 30 janvier 1898 à GHYVELDE (Nord),
décédée le 9 Avril 1983 à DUNKERQUE, section de ROSENDAËL.
Employé dans la boulangerie de son père. Il appartient à un groupe local de F.F.I. chargé, à l’approche
des armées alliées de collecter des informations sur les forces allemandes présente dans le dunkerquois. A
la différence des autres condamnés, il sera abattu par une sentinelle lors d’une tentative d’évasion dans la
soirée du 5 Septembre 1944. L’obstination d’un ami, Daniel VANDAMME, permet de découvrir sa
dépouille, le 20 août 1945, au milieu des dunes, dans une fosse recouverte de douilles d’obus.
Une transcription de décès, numéro 15, en date du 13 Mars 1947 en Mairie de BRAY-DUNES (Nord) est
intitulée de la façon suivante : «Le 6 septembre 1944, « Mort pour la France » au Fort des Dunes,
Commune de LEFFRINCKOUCKE, département du Nord, DECROOS Daniel, Charles, Maurice, soldat
au régiment Forces Françaises de l’Intérieur, né le 11 décembre 1924 à BRAY-DUNES, département du
Nord, domicilié en dernier lieu 1, Rue de la Gare à BRAY-DUNES (Nord), fils de Camille, Emile & de
Madeleine, Germaine DEBLEU, son épouse, célibataire, âgé de vingt ans…. ».
Frères & sœurs (encore en vie ?):
- Benoît & Denise (1923-1998) LAMBRICHTS-DECROOS – 119, Rue Auguste Coolen 59123 –
BRAY-DUNES
- César & Bernadette PROTHIN-DECROOS – 41, Rue Pierre Decock 59123 – BRAY-DUNES
- Raymond DECROOS (1930-1989)
- Michel DECROOS-SACKENPRE demeurait à FURNES (Belgique)
- Jeanine DECROOS demeurait dans le Douaisis
Né le 16 janvier 1926 à dix-huit heures à BRAY-DUNES (Nord) (Acte 4). Fils de Maurice, Alphonse
GADEYNE, menuisier, né le 11 septembre 1900 à BRAY-DUNES (Nord) & de Rachel, Hélène, Cornélie
LEURS, ménagère, née le 12 juillet 1903 à UXEM (Nord), Y mariés.
Marin pêcheur comme son père. Le plus jeune du groupe. Il appartient à un groupe local de F.F.I. chargé,
à l’approche des armées alliées de collecter des informations sur les forces allemandes présente dans le
dunkerquois.
Une transcription de décès, numéro 20, en date du 26 Avril 1947 en Mairie de BRAY-DUNES (Nord) est
intitulée de la façon suivante : «Le 6 septembre 1944 est décédé à LEFFRINCKOUCKE (Nord),
GADEYNE Henri, Louis, Cornil, né le 16 Janvier 1926 à BRAY-DUNES (Nord), domicilié en dernier lieu
17, Rue des Dunes à BRAY-DUNES (Nord), fils de GADEYNE Maurice, Alphonse & de LEURS Rachel,
Hélène, Cornélie, son épouse, célibataire, âgé de dix-huit ans, « Mort pour la France » (autorisation du 8
décembre 1947)…. ».
Frères et Sœurs (encore en vie ?) : 6.
Ils sont tous les trois inhumés dans le caveau des fusillés au cimetière de BRAY-DUNES (Nord). Celui-ci
fut restauré et inauguré le 11 Novembre 1985. Le Conseil Municipal de BRAY-DUNES devait dénommer
une de ses places : Place des Trois Fusillés.
Le lundi 6 août 1945, dans l’après-midi, après les funérailles communes de ROSENDAËL, tous les
habitants de BRAY-DUNES, attendaient l’arrivée des corps de Vincent DEWAËLE & Henri GADEYNE.
A treize heures, les cercueils, recouverts d’un drapeau tricolore, étaient reçus pas le clergé. Le cortège se
forma. En tête, derrière les enfants de chœur et la croix, se succédaient les nombreux porteurs de couronne,
plaquettes et gerbes de fleurs, offertes par tous les groupements, administrations, familles et amis des
défunts ; venaient ensuite une délégation des A.C. français 1914/1918 avec drapeau, des A.C. belges avec
Rosendaël devenue depuis la destruction de Dunkerque, la plus peuplée des villes de l’agglomération, fut le
plus ardent foyer de la résistance dunkerquoise. Les F.F.I. y étaient inscrits nombreux, sous le signe de
divers groupements nationaux opérant secrètement et leurs chefs avaient remplacé, avec le même courage,
ceux qui étaient tombés durant les premières années ou qui avaient été capturés par l’ennemi. La plupart
de ces braves étaient de tout jeunes gens. Depuis le débarquement des alliés, surtout depuis que, ceux-ci
enserraient Dunkerque, l’impatience de nos F.F.I. était grande. Tous brûlaient de passer à l’action. En
attendant, ils se cachaient dans certaines caves aux abords desquelles la vigilance de voisins et d’amis très
sûrs leur assurait une sécurité relative et où un ravitaillement suffisant leur était assuré. Les conséquences
d’une action prématurée et particulièrement téméraire devaient être fatales à plusieurs de ces hardis
patriotes. Le lundi 4 septembre 1944 à Rosendaël, un acte de résistance individuel amenait, finalement,
l’arrestation de huit patriotes : Robert Vangheluwe, 22 ans ; Georges Claeyman, 33 ans, Elisée Willaert,
22 ans, tous trois de Rosendaël ; deux Leffrinckouckois Roger Reynaert, 21 ans, son père Marcel, 46 ans ;
de trois Bray-Dunois Daniel Decroos, 20 ans, employé dans la boulangerie de son père, rue de la gare;
Vincent Dewaele, 22 ans, marin de commerce, réfractaire du S.T.O. (venu en congé, il n’avait pas regagné
son usine, en Allemagne) et Henri Gadeyne, 19 ans, marin-pêcheur comme son père. Ces huit hommes
étaient des F.F.I. appartenant à la résistance Voix du Nord. Ils se réunissaient, avec d’autres membres de
l’armée secrète, dans une sorte de P.C. aménagé dans la cave d’une maison dont la construction n’était
pas encore achevée, Rue des Sables, puis Testelin (C.M. 10/05/1903). Cette petite artère perpendiculaire
au Boulevard de la République, sera rebaptisé, par la suite Rue des Fusillés (C.M. 30 Juin 1950), puis rue
des Résistants (C.M. 3 Décembre 1971), suite aux fusions de Communes, afin d’éviter la confusion avec
celle de MALO. Ces F.F.I. devaient partir en opération, le lendemain, 5 septembre, au soir, afin de
capturer, si possible, des allemands isolés, en rase campagne, avait recommandé le commandant Dewulf.
Que s’est-il passé ce 4 septembre, vers midi, boulevard de la République, côté Malo ? Il y a deux thèses.
Selon la première, la plus vraisemblable, l’un des F.F.I., le Bray-Dunois, Henri Gadeyne voulut faire
prisonnier un feldwebel qui, se rebiffant, fut blessé d’un coup de revolver, affirmèrent les allemands. Selon
la seconde, l’arme s’enraya et le sous-officier s’en tira indemne. Le Bray-Dunois, forcé de battre en
retraite, rejoignit ses camarades dans la cave. Malheureusement, le feldwebel, blessé ou non, put sûrement
le suivre de loin, repérer l’endroit et donner l’alerte. Très rapidement, le quartier fut cerné. C’est Elisée
Willaert qui aurait vu, le premier, des soldats débarquant des camions. Mais il était déjà trop tard pour
huit des neuf occupants de la cave où venait de descendre Marcel Reynaert, avec un repas destiné à son
fils. Ces hommes furent brutalement arrêtés au terme d’un bref, mais violent engagement à la grenade. Les
Dans cette tombe est également inhumé un résistant F.F.I. : François DEBRIL, né le 14 Novembre 1908 à
ROSENDAËL, Tué à l’ennemi le 8 Octobre 1944 à SPYCKER.
Sources :
Etat-civil
Presse notamment le Nouveau-Nord de Juillet/Août 1945
L’épopée tragique du Dort des Dunes (1940-1944) – Laurentine MORITZ-BART
Dictionnaire Biographique Dunkerquois
Jean-Pierre SALENGRO
23 Février 2014
P.S. En vie ( ?), pas de certitude que ces personnes soient encore en vie. Les actes en ma possession datent.
A vérifier.