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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de

L’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou
Campus Universitaire de Tamda II

Mémoire de fin d’études

En vue d’obtention du diplôme de MASTER en Sciences


Financières et Comptabilité
Spécialité : finance d’entreprise

L’analyse financière et son rôle dans la prise de


décision
Ѐtude de cas : « SARL Laiterie LE SEMEUR »

Réalisé par : Dirigé par :


Mr BOUGRIDA Missipsa
Mme SIAMER HADJIRA
elle
M CHEBOUCHE Wissem

Devant le jury composé de :


Mme SIDI MAMMAR Lydia Présidente M.C.B
Mme SIAMER HADJIRA Promotrice M.C.A
Mr BOUALLACHE ABD Elkrim Examinateur M.A.A

Promotion : 2021/2022
Remerciements
Au terme de ce modeste travail,
nous tenons à remercie DIEU le tout puissant
de nous avoir donné la force et la patience pour mener ce travail
à terme.

Un chaleureux remerciement à notre promotrice


Madame SIAMER HADJIRA de nous avoir fait l’honneur
d’assurer l’encadrement de ce mémoire et pour
ses précieuses orientations.

Notre remerciement ira aussi à Monsieur


MEZRAGE Rabah pour leur aide durant notre enquête au sein
de la.

Nous remercions également les membres du jury d’avoir


consacré leur temps à la lecture de ce projet de fin d’études et d’avoir
accepter d’évaluer ce travail.

Nous sincère remerciements vont à l’ensemble


des intervenants de l’Université Mouloud Mammeri Tizi Ouzou,
surtout nos enseignants pour les valeurs
qu’ils nous ont délégués.

Merci à tous ceux qui nous ont contribués de prés ou de loin


pour l’achèvement de ce travail.

Missipsa & Wissem


Dédicace
Je dédie ce modeste travail,
en signe de reconnaissance et de respect :
A mes chers parents qui ont toujours été les étoiles de mon
ciel et ont illuminés mon chemin depuis ma naissance,
Je ne les remercierai jamais assez, que Dieu tout puissant les bénisses
et les gardes en bonne santé.

Mes chers parents, Mohamed et IRNATENE Djamila


A mes chères sœurs Loundja et Cyline.
Et a mon oncle BOUGRIDA Mouloud

Mon très cher ami, Nassim et sa sœur,


a tous mes amis.

À toutes les personnes qui ont contribuées de prés ou de Loin à la


réalisation de ce travail.

Missipsa
Dédicace
Je dédie ce modeste travail,
en signe de reconnaissance et de respect :
A mes chers parents qui ont toujours été les étoiles de mon
ciel et ont illuminés mon chemin depuis ma naissance,
Je ne les remercierai jamais assez, que Dieu tout puissant les bénisses
et les gardes en bonne santé.

Mes chers parents, Ali et MAHMOUDI Ouardia


A mes frère Rabah et Anis
A ma chère sœur Nabila.

Mon très chère amie et camarade, SADI Younes et sa famille et a tout


mes amis.

À toutes les personnes qui ont contribuées de prés ou de


loin à la réalisation de ce travail

Wissem
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………… 02
Chapitre 01 : la relation entre l’analyse financière et la politique financière…………… 05
Introduction……………………………………………………………………………. 06
Section01 : Les concepts fondamentaux de la politique financière de l’entreprise……… 07
Section02 : pésentation générale de l’analyse financière……………………………… 13
Section 3 : les sources de l’information de l’analyse financière…………….…………. 19
Conclusion…………………………………………………………………………….... 35
Chapitre 02 : les outils de l’analyse financière aidant à la prise de décision………….. 36
Introduction………………………………………………………………………………37
Section 01 : le cadre conceptuel de la prise de décisions financière…………………… 38
Section 02 : : l’analyse statique de la structure financière d’une entreprise………….. 48
Section 03 : l’analyse dynamique de la situation financière d’une entreprise…………… 66
Conclusion………………………………………………………………………………. 77
Chapitre 03 : Ѐtude et analyse de la santé financière de l’entreprise « Laiterie LE
SEMEUR »……………………………………………………………………………..... 78
Introduction…………………………………………………………………………….. 79
Section 01 : présentation de l’organisme d’accueil de l’entreprise « laiterie LE
SEMEUR »…………………………………………………………………………....... 80
Section 02 : analyse de la santé financière de « Laiterie LE SEMEUR »……………….. 87
Section 03 : la prise de décisions au sein de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »……. 103
Conclusion……………………………………………………………………………… 105
Conclusion générale…………………………………………………………………… 106
Bibliographie
Table des matières
Liste des abréviations :
 (PL) Planification financière  (FRNG) le fonds de roulement net
 (CP) Les capitaux propres global.
 (K) Capital  (F.R.F) fonds de roulement
 (DLMT) les dettes à long terme fonctionnel
 (DCT) dettes à court terme  (BFR) le besoin en fonds de
 (R) résultats roulement
 (VA) Valeur ajoutée  (BFRE) Le besoins de fond de
 (EBE) Excédent brut d’exploitation roulement d’exploitation
 (RO) Résultat opérationnel  (BFRHE) Le besoin en fonds de
 (RF) Résultat financier roulement hors exploitation
 (ROAI) Résultat ordinaire avant  (TN) la trésorerie nette
impôts  (SIG) Les soldes intermédiaires de
 (DI) Décision d’investissement gestion
 (DF) Décision de financement  (CAF) la capacité
 (PPC)Les provisions pour perte et d’autofinancement
charge  (RO) la rentabilité
 (VI) valeurs Immobiliser  (ROI) Rentabilité Globale ou
 (VE) valeurs exploitations économique
 (LT) longes terme  (ROE) rentabilité financière
 (LF) L’effet de levier financière
 (VR) valeurs réalisables
 (DF) dettes financières
 (VD) valeurs disponibles  (i) coût d’endettement
 (FR) le fonds de roulement
Liste des tableaux :
Tableau n°01 : Les utilisateurs de l’analyse financière ………………………………17
Tableau n°02 : le actif bilan comptable………………………………….....…….. 22
Tableau n°03 : le passif du bilan comptable………………………………………. 25
Tableau n°04 : Compte de résultat (par nature)……………………………......... 29
Tableau n°05 : Compte de résultat (par fonction)……….…………………..…….... 30
Tableau n°06 : Evolution des immobilisations et des actifs financiers non courants...32
Tableau n°07 : Tableau des amortissements…..…………………………………….. 33
Tableau n°08 : Tableau des provisions.………………………………………….…. 33
Tableau n°09 : présentation du bilan fonctionnel…………………………………... 49
Tableau n°10 : présentation du bilan de liquidité……………………………………..50
Tableau n°11 : présentation du bilan de liquidité en grande mass (condensé)……..…50
Tableau n°12 : variation de fonds de roulement………………………………………53
Tableau n°13 : les ratios de structure………………………………………………….58
Tableau n°14 : les ratios de gestion…………………………………………………. 59
Tableau n°15 : les ratios liquidité. ………………………………………………….. 60
Tableau n°16 : soldes intermédiaires de gestion.…………………………………… 61
Tableau n°17 : Tableau de financement en compte I…………………………………70
Tableau n°18 : Tableau de financement en compte II……………………………. 71
Tableau n°19 : tableau des flux de trésorerie (méthode directe)……………………. 75
Tableau n°20 : tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte)………………….. 76
Tableau n°21 : L’actif des bilans financiers au 31/12 des exercices 2017, 2018,
2019…………………………………………………………………………………... 86
Tableau n°22 : Le passif des bilans financiers au 31/12 des exercices 2017, 2018,
2019………………………………………………………………………………….. 87
Tableau n°23 : L’actif des bilans financiers en grandes masses des années 2017,
2018, 2019. 88
Tableau n°24 : Le passif des bilans financiers en grandes masses des années 2017,
2018, 2019……………………………………………………………………………...89
Tableau n°25 : Le calcul du fonds de roulement par le haut du bilan………………...91
Tableau n°26 : Le calcul du fonds de roulement par le bas du bilan…………………91
Tableau n°27 : Le calcul du besoin en fonds de roulement………………………. 92
Tableau n°28 : Le calcule de la trésorerie nette………………………………….. 92
Tableau n°29 : Le calcul des ratios de structure…………………………………….. 94
Tableau n°30 : Le calcul des ratios de liquidité……………………………………….95
Tableau n°31 : Présentation du tableau des soldes intermédiaires de gestion
des années 2017,2018 et 2019……………………………………………………… 96
Tableau n°32 : Calcul de la CAF à partir de l'EBE…………………………………. 98
Tableau n°33 : Calcul de la CAF à partir du résultat net………………………………. 98
Tableau n°34 : Le calcul de l’autofinancement. …………………………………. 99
Tableau n°35 : Calcul des ratios de rentabilité pour les exercices 2017,
2018,2019…………………………………………………………………………… 100
Tableau n°36 : Calcul de l’effet de levier financier………………………..………... 100
Liste des schémas :
Schéma n°01 : Analyse financière statique………………………………………………... 15
Schéma n°02 : Analyse financière dynamique………………………………………...… 15
Schéma n°03 : présentation des catégories de décision…………………………………..38
Schéma n°04 : cycle de préparation de décision…………………...……………………. 39
Schéma n°05 : le fond de roulement……………………………………………………...51
Schéma n°06 : Présentation des différents ratios…………….……………………….. 57
Schéma n°07 : la période de référence du tableau de financement………………….. 67
Schéma n°08 : Organigramme de «la literie LE SEMEUR »………...…………………. 84

Liste des Graphes :


Graphe n°01 : Représentation graphique des actifs des bilans financiers en grandes
masses (2017 ; 2018 ; 2019)………………………………………………………..…… 88
Graphe n° 02 : Représentation graphique des passifs des bilans financiers en grandes
masses (2017, 2018, 2019)…………………………………………………………...…… 89
Graphe n°03 : Les équilibres financiers de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »
(2017, 2018, 2019)….……………………………………………………………..…….. 93
Graphe n°04 : Représentation graphique de l’autofinancement………………..……. 99
Graphe n°05 : Représentation graphique de l’effet de levier financier……………..…… 101
Graphe n°01 : Représentation graphique des actifs des bilans financiers en grandes
masses (2017 ; 2018 ; 2019)……………………………………………………..…..…. 88
Introduction générale
INTRODUCTION GENERALE

Introduction générale
Suite au développement économique national, l’État algérien met en disposition des
dizaines d’entreprises qui reprisent la base de l’économie avec des différentes factures.
(Humaine, technique, économique et financière…), dans le but de produire les biens et les
services afin de maximiser leur profit.
L’entreprise doit révéler des informations juridiques et économiques concernant son
environnement, et des informations financières fournies par les documents comptables ou
fiscaux pour établir un diagnostic sur la santé économique et financière de l’entreprise et de
guider la prise de décision tendant à améliorer sa situation.

L'analyse financière permet de comprendre l'état d'une entreprise (activités,


performances réalisées, structure financière), de l'interpréter, de la comparer, de mesurer la
rentabilité de son capital investi, et ce à travers l'élaboration du bilan d'analyse et du compte
de résultats d'une part, d’autre part, l'analyse des ratios pour prendre des décisions.

De manière générale, l'un des objectifs de la plupart des entreprises est de rechercher
la rentabilité, la croissance et la survie la plus élevée de l'entreprise dans un environnement
économique en mutation. La fonction financière est chargée d'atteindre ces objectifs
spécifiques en utilisant certaines méthodes et certains outils.

Le thème que nous allons traiter a pour objectif de montrer les différents outils et
techniques par lesquels nous pouvons apprécier la situation financière de l'entreprise afin
d'assurer la réalisation de ses objectifs et d’établir un diagnostic sur la situation financière, de
montrer l’importance de cette dernière dans la prise de décisions au sein de l’entreprise
« Laiterie LE SEMEUR ».

Dans le cadre de notre étude nous nous appuyons sur une question majeure, afin de
mieux comprendre et de pouvoir analyser la situation financière de l’entreprise à savoir :

Quel est le rôle de l’analyse financière dans la prise de décision dans l’entreprise
« Laiterie LE SEMEUR » ?

De cette problématique découlent certaines questions secondaires à savoir :

- Quelle est la relation excitante entre l’analyse financière et la politique financière ?


- Quels sont les outils de l’analyse financière considérés comme indispensables pour la
prise de décisions financière ?
- La structure financière de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » est-elle équilibrée
financièrement durant la période sous analysée ?
- Comment l’analyse financière contribue-t-elle à éclairer les décisions au sein de
l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » ?

2
INTRODUCTION GENERALE

Hypothèses de la recherche :

Afin de bien comprendre le sujet et de répondre aux questions posées, nous tenterons
aussi de vérifier les hypothèses suivantes :

 La politique financière comme un cadre de référence des analyses financières.


 L’analyse financière est un outil indispensable de prise de décisions.
 L’analyse financière est une démarche qui permet de porter une appréciation
sur la situation financière de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ».

Motif de choix du sujet :

Nous avons choisi ce thème pour diverses raisons :

 La correspondance du thème avec notre spécialité (Finance d’entreprise).


 C’est un thème qui est toujours d’actualité.
 Approfondir les connaissances théoriques acquises tout au long de nos études
académiques et les appliquer afin d’acquérir de l’expérience.
 l'importance du sujet, surtout face aux mutations actuelles et à la concurrence que
connaissent les marchés internationaux, notamment le marché algérien.
 L’importance de la prise de décisions financière au sein de l’entreprise.
 L’analyse financière permet d’apprécier la rentabilité et la solvabilité d’une entreprise.

Méthodologie de recherche :

Vu que notre recherche et de répondre à ses préoccupations, nous avons sélectionné


des méthodes d'études de cas qui nous paraissent plus appropriées pour de tels sujets.
(Consultation d'ouvrages, mémoires, publications Internet). C’est pour cela que nous avons
adopté les démarches suivantes :

 La démarche analytique basée sur l’analyse des résultats et l’interprétation des documents
internes de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ».

 La démarche comparative qui consiste à comparer les états financiers présentés, afin
d’apprécier la performance financière « Laiterie LE SEMEUR ».

L’outil de recherche :

Pour bien mener notre recherche qui se base sur une étude quantitative, nous avons
utilisé comme outil de recherche l’entretien semi-directif centré. Le guide de ce dernier se
présente sous forme de trois parties : Une première liée aux caractéristiques de l'entreprise
(activité, organisation, personnel, etc.). Une seconde se porte sur les différents outils et
techniques d'analyse financière à travers lesquels on peut évaluer la situation financière de
l'entreprise afin de garantir l'atteinte de ses objectifs. Et un dernier axé sur l'apport de l'analyse
financière à l'éclaircissement de la prise de décision au sein de l'entreprise.

3
INTRODUCTION GENERALE

Structure de la recherche :

Nous avons structuré notre travail en trois chapitres ; Le premier chapitre intitulé «la
relation entre l’analyse financière et la politique financière» est composé de trois sections : la
première est consacrée aux concepts fondamentaux de politique financière de l’entreprise, la
deuxième se porte sur la présentation générale de l’analyse financière et la troisième aborde
l’identification des supports de base de l’analyse financière

Quant au deuxième chapitre intitulé «les outils de l’analyse financière aidant à la prise
de décision» est composé de trois sections. La première traite le cadre conceptuel de la prise
de décisions financière. La deuxième se porte sur l’analyse statique de la structure financière
d’une entreprise et la troisième est consacrée à l’analyse dynamique de la situation financière
d’une entreprise.

Enfin, le troisième chapitre est consacré au traitement de notre cas pratique effectué au
niveau de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ». Dans cette partie, on a présenté en premier
lieu « Laiterie LE SEMEUR ». .Ensuite, on a analysé sa situation financière en se basant sur
les différentes méthodes vues dans la partie théorique.

4
Chapitre 01 : la relation
entre l’analyse financière et
la politique financière.
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Introduction :

La gestion de l’entreprise utilise certains outils pour tracer son objectif et étudier la
situation d’une entreprise données, pour notre étude nous allons voir la relation excitante entre
c’est deux outils (l’analyse financière et la politique financière). Donc, nous essayerons de
donner les combinaisons optimales d'un politique financier et analyse financière.
La politique financière est très importante dans l’étude de la situation financière de
l’entreprise. Notamment dans la détermination du cadre de référence des analyses financières
en accord avec la politique financière générale de l’entreprise
Elle utilise une hiérarchie pour sélectionner des priorités, afin de définir son objectif
réalisé et la décision prête, avec l’utilisation des objets de finance d’entreprise comme
l'analyse financière

Dans ce premier chapitre, nous allons présenter en première position ; les aspects
théoriques d’une politique financière. En deuxième lieu, nous exposerons l'analyse financière.
Et en troisième section, nous allons voir les différentes sources d’information de l’analyse
financière.

6
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Section01 : les concepts fondamentaux de la politique financière de l’entreprise.


Avant d’entamer toute démarche d’analyse, il est indispensable de connaitre au
préalable les différents concepts concernant cette étude. Pour ce, nous allons essayer dans
cette section de déterminer les différentes variables de la politique financière.

1- Evaluation de politique financier :

La théorie financière de l'entreprise connait depuis une dizaine d'années un


développement considérable qui reflète l'évolution des problèmes que doivent résoudre les
directeurs financiers des grandes entreprises. L'apparition ou l'extension de départements
charges de l'élaboration des programmes financiers et du contrôle de gestion, de la création
des cellules d'analyse des coûts et plus généralement la mise en place d'un système
d'information permettant de saisir les conséquences financières de l'activité de l'entreprise
sont des conditions préalables à la formulation précise de politiques financières dont la
complexité va croissante. En plus d'informations financières pertinentes, l'élaboration des
politiques financières nécessite une formalisation des phénomènes économiques et des choix,
qui traduisent la nature fondamentalement risquée de toute décision.1

Pendant les années quarante et le début des années cinquante, la finance fut dominée
par une approche « traditionnelle ». Cette attitude, qui avait évolué pendant les années 1920-
1930, se plaçait du point de vue des tiers - tels que prêteurs ou investisseurs - analysant
l'entreprise, et n'accordait aucune attention à la prise de décision à l'intérieur de l’entreprise.
L'étude du financement extérieur était encore largement descriptive.

Cependant, l'intérêt se porta également sur l'analyse des cash-flows de la firme sur leur
évaluation et sur leur contrôle d'un point de vue interne.

Au milieu des années cinquante, l'intérêt grandit pour le « capital budgeting » et les
considérations connexes de tous les secteurs de la finance, celui-là qui a connu les plus grands
progrès dans les années récentes. Avec le développement de nouvelles méthodes et de
nouvelles techniques pour sélectionner les projets d'investissements, on est arrivé à une
théorie de l'affectation efficiente du capital à l'intérieur de la firme.

Les nouveaux terrains de responsabilité et d'influence ouverts au directeur financier


inclurent la gestion de la totalité des fonds engagés dans des actifs et l'affectation du capital à
certains actifs sur la base d'un critère de choix approprié et objectif.

1
Jean-f. ECHARD, « La politique financière de l’entreprise et gestion du risque », 1re édition.
PARIS, 1974. p01.
7
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

En conséquence de cette évolution, le directeur financier aborde directement la


question de savoir comment les investisseurs et les créanciers évaluent la firme ? Et comment
une décision particulière affecte leurs évaluations respectives ? Pour répondre de tels
problèmes, l'usage des prévisions dans la prise de décision financière devient plus fréquent.
L'analyse boursière et la gestion financière sont en rapports étroits, et on assiste à l'intégration
de ces deux domaines d'étude auparavant séparés. En même temps que l'intérêt porté à la
prévision, capitale et à la politique de distribution de dividendes de la firme, dans la mesure
où elles ont un effet sur la valeur de celle-ci. Par suite du grand intérêt porté au « capital
budgeting », on a fait des progrès considérables vers une théorie intégrale de la finance. 1

2- Définition de la politique financière :


On peut définir la politique financière comme une simple méthode pour financer ces
investissements et oriente ces financements pour atteindre son choix de financement à court
terme et à long terme. Il est plus possible de définir la politique financière par un seul objectif
général (maximisation du profit ou de la valeur de l’entreprise).
La politique financière est la conduite des affaires de l’entreprise pour ce qui concerne
ses aspects financiers structurels. Elle consiste à préparer et à prendre les décisions utiles en
vue d’atteindre l’objectif de maximisation de la richesse. Cela suppose la définition et la mise
en place d’instruments de mesure et d’évaluation adaptés. Cela nécessite donc de choisir les
critères et les sous-objectifs pour les décisions intermédiaires. Enfin, d’organiser les circuits
d’information.2
La politique financière de l'entreprise n'est pas une discipline bien identifiée, encore
moins une science homogène, ni même une « matière » au sens universitaire du mot. C'est
l'ensemble des pratiques mises en œuvre par les dirigeants d'une firme pour « appréhender »
les flux financiers qui la traversent et influer sur eux dans le sens voulu.

Elle est une pratique orientée vers l'accomplissement d'un but, plus exactement, vers
l'atteinte d'un ensemble d'objectifs. Dès lors, très peu d'outils lui sont spécifiques ; elle
emprunte ceux dont elle a besoin aux différents domaines de la finance. Elle a recours à
plusieurs concepts de l'analyse financière comme, par exemple, les ratios, les masses
d'emplois et de ressources, ou les tableaux de flux. Elle utilise des modèles issus de la finance
de marchés tels que la valeur actuelle nette, le « MEDAFE », ou la structure des taux d'intérêt.
Elle possède ses propres modèles et outils parmi lesquels figurent entre : les notions de coût
du capital, l'effet de levier ou de planification financière. La « théorie » n'est pas absente d'une
telle démarche, comme le montrent, par exemple : les développements sur la structure
optimale du capital. Mais c'est quand même le caractère pragmatique de ses outils qui en
domine largement le contenu.3

1
James c.van HORNE, « gestion et politique financière. La gestion a long terme », tome1,
1erédition, France, 1972, p5.
2
Christian PIERRAT, « La politique financière de l’entreprise », édition la découverte, Paris,
1996, p3.
3
Idem, p6.
8
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

La politique financière consiste à déterminer le cadre de référence des décisions


financières en accord avec la politique générale de l’entreprise. Elle permet de hiérarchiser les
priorités, sélectionner les décisions et définir les objectifs.1
La politique financier de l’entreprise est l’un des multiples domaines de la gestion
financière, orientée vers le futur est un ensemble de décisions qui doivent permettre de tirer le
meilleur profit des ressources confiées par les actionnaires.2
En fonction de la situation de l’entreprise, la politique financière doit choisir
l’investissement le plus rentable, avec des discisions, au conditionnent l’équilibre à long
terme et à court terme de l’entreprise. Donc il n’existe pas de cadre prédéfini unique, car
chaque entreprise à sa propre stratégie pour atteindre ces objectifs qui sont l’excédent d’argent
que l’entreprise perçoit à son cout de production.

3- L’objectif de la politique financière de l’entreprise :

Le choix d’une politique financière doit permettre de répondre à deux objectifs 3:


- mettre à la disposition de l’entreprise les capitaux utiles à son développement au bon
moment, au meilleur coût, en étant en parfaite cohérence avec ses objectifs
stratégiques.
- Participer activement à la valorisation de l’entreprise, en liaison étroite avec les autres
variables de croissance.

4- Les principales composantes de la politique financière :

Les principales composantes de la politique financière sont :


- L’identification des besoins du financement et de leur minimisation ;
- La recherche des ressources financières au moindre coût et à risque supportable ;
- L’équilibrage des ressources entre elles et avec les emplois de fonds ;
- La décision d’investissement et la recherche des gains maximaux ;
- La décision de distribuer des revenus aux associés ;
- La gestion des risques d’investissement et de financement ;
- La prévention et la planification financière ;
- L’optimisation de la valeur de la firme.

1
Joséphine CAPODICI, Wilfried NIESSEN, « Comprenez votre comptabilité », édition
Edipro, 2004, P20.
2
Jean-Claude COILLE, « Applications et cas de gestion financière*la politique financière »,
Maxima, Paris, 1997, p11.
3
Cabane PIERRE, « L’essentiel de la finance à l’usage des managers »,2ém édition, éditions
d’organisation, Paris, 2004, p 191.

9
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

5- les outils de politique financière :

La politique financière fait partie des actes de gestion, c'est-à-dire des processus
aboutissant à des décisions. À ce titre la plupart de ses outils sont des instruments
anticipateurs plus orientés vers l'avenir que vers le passé. Mais chacun sait bien qu'il ne peut
être fait l'impasse sur l'étude à un moment ou un autre des effets des décisions passées.
Les axes d’intervention de la politique financière dans l’entreprise peuvent être regroupés
en quatre outils de la politique financière suivante ;
- Identifier les équilibres financiers (les emplois et les ressources de financement) ;
- Optimiser les coûts et les gains ;
- Arbitrer et choisir entre solutions alternatives ;
- Planification financière.

5.1 Identifier les équilibres financiers :

Maintenir un équilibre entre le travail et les ressources financières est une préoccupation
constante des responsables financiers des entreprises. Atteindre cet objectif nécessite
d'observer les masses financières concernées et leurs soldes, leurs trésoreries et d'analyser
leurs mouvements pour en comprendre la cause profonde. Cela implique, d'une part, un suivi
de la position instantanée et, d'autre part, un suivi de la tendance.

Le suivi au jour le jour de la trésorerie (instantanée) peut être aisément réalisé par les
dirigeants de l'entreprise, à qui il suffit d'observer l'état des comptes bancaires pour être
informés. La mesure de cet indicateur d'équilibre essentiel est disponible en « temps réel ».
Mais les causes de ses variations ne le sont pas avec la même rapidité, pour la simple raison
que les informations nécessaires proviennent le plus souvent de la comptabilité générale dont
I ‘exploitation implique des systèmes d'extraction coûteux et des décalages temporels parfois
importants. 1
Or, les éléments utiles à cette analyse connaissent des sorts différenciés2 :

- Le suivi des ressources externes ne pose pas généralement des problèmes car leur niveau
d'engagement est relativement simple. Les postes permanents : fonds propres et dettes
financières durables variant peu, et leur connaissance est immédiate.
- La mesure de la ressource d'autofinancement se révèle généralement le point le plus
délicat. Sa détermination met en jeu des calculs sophistiqués qui impliquent l'exploitation du
contenu du compte de résultat et de divers mouvements de fonds. Elle ne peut être réalisée
qu'à l'aide de systèmes de gestion complexes et lents.

1
Christian PIERRAT, op cit, p97.
2
James c.van HORNE, op cit, p131.
10
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

5.2 Optimiser les coûts et les gains :

Peut-être effectué à partir d'un bilan comptable ou bien d'autres états comptables lorsque
celui-ci est établi, mais avec les contraintes inhérentes à cet exercice. La première contrainte,
c'est le faible nombre de bilan qui peuvent être mis en forme au cours d'une période :
minimiser les coûts d'une part et maximiser les gains d'autre part pour les entreprises.

La notion de ‘’Système de coûts’’ a fait son apparition au début des années 2000 pour
remplacer la notion de « Méthode de coûts » qui avait elle-même remplacé la notion de «
Calcul des coûts ». C’est l’auteur Pierre MEVELLEC qui défend l’utilisation de ce terme
suite à la complexification croissante des organisations et des groupes suite à la diversité de
leurs activités.1

5.3 Arbitrer et choisir entre solutions alternatives :

La tendance est aujourd'hui à la mise en place d'instruments modernes et autonomes. La


comptabilité est en train de passer du statut d'instrument analytique au statut de simple
procédure de saisie. Les entreprises bien gérées utilisent de moins en moins les documents
comptables proprement dits pour leur gestion financière. Elles ont recours à la comptabilité en
tant que base de données primaires, et elles greffent sur ces données leurs propres modèles
d'analyse.2

5.2- Planification financière (PL) :


La planification traduit l'idée de projeter le fonctionnement d'un Système dans le futur.
Cette notion a été introduite dans le domaine de la gestion des entreprises par les spécialistes
du « management stratégique ». Très tôt, ces derniers ont considéré qu'il était difficile
d'assurer durablement la survie d'une organisation économique sans lui donner une stratégie
associée à des moyens et à un calendrier de mise en œuvre. Le « plan stratégique » était né.
Celui-ci est l'aboutissement du processus de réflexion stratégique qui part du diagnostic de
l'existant pour déboucher sur les choix qui engagent l'avenir de la firme et les modalités
pratiques de leur exécution dans le temps. Compte tenu de l'importance de la sphère
financière dans ce processus, les experts ont très vite été convaincus que le plan stratégique
devait impérativement comporter un volet financier. Puis l‘habitude a été prise d'appeler ce
volet lui-même un plan. « Le plan financier » est la partie du plan stratégique qui a pour objet
de traduire les grandes orientations de celui-ci en termes purement financiers. L'objectif
recherché est de s'assurer que l'entreprise dispose des moyens financiers de sa politique.3

1
MEVELLEC pierre, « Les systèmes de coûts. Objectifs, paramètres de conception et analyse
comparée ».1er édition, Dunod, Paris ,2005 Page 307.
2
Christian PIERRAT, op cit, p99.
3
Idem, p106.
11
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Afin de prendre des décisions financières, notamment le choix de la structure


financière, la direction générale doit tenir compte des stratégies poursuivies par l'entreprise,
les politiques financières devant être conçues en parallèle avec les projets stratégiques et les
structures organisationnelles.
Ensuite, il faut continuer à évaluer le coût de cette politique financière afin de pouvoir
vérifier son impact sur la rentabilité de l'entreprise et donc sur l'atteinte de ses objectifs,
notamment de la performance et de la croissance.

12
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Section 2 : Présentation générale de l’analyse financière


Pour mieux comprendre notre plan de travail, nous avons consacré cette section pour
définir l’analyse financière, énumérer ses objectifs et ses étapes et citer ses utilisateurs.

1- Définition de l’analyse financière :


Il existe plusieurs analystes financiers qui ont défini l’analyse financière. Nous citons
les analystes financiers suivants :

Selon Jean-Pierre LAHILLE l’analyse financière se définit comme suit : « L’analyse


financière peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur l’examen critique de
l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers, ayant
pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique
(rentabilité, pertinence des choix de gestion …), sa solvabilité (risque potentiel qu’elle
présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements...) et son patrimoine.»1

Selon Béatrice et Francis GRANDGUILLOT l’analyse financière se définit comme


suit : «La finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à
recenser les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa
performance et sa situation financière, en se plaçant dans la perspective d’une continuité de
l’exploitation.

Elle est l’ensemble des connaissances nécessaires à la compréhension des techniques à


mettre en œuvre pour étudier l’activité, la rentabilité et le financement d’une entreprise». 2

Autre définition, L’analyse financière peut être définie comme un ensemble des
méthodes d’analyse exploitant des informations financières et économiques destinées à
apprécier l’entreprise dans sa globalité et à porter un jugement sur sa performance et sa
situation financière, ses risques. Les informations traitées peuvent concerner le passé.

De ces définitions nous retenons que l’analyse financière est un ensemble d’instruments
qui consiste à effectuer des retraitements sur les documents comptables regroupés dans un
ensemble des méthodes, permettant d’apprécier la situation financière et la performance de
l’entreprise, ainsi que l’analyse financière à un outil d’aide à la décision financière.

1
LAHILLE J.P., « Analyse Financière », 1er édition Dalloz, Paris, 2001, p01.
2
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « LES ZOMM’S Analyse financière », 18éme édition,
Gualino, Paris, 2014-2015, p15.
13
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

2- l’objectif de l’analyse financière :

L’objectif premier de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de


l’entreprise ; elle est une aide à la prise de décision. L’analyse financière permet d’améliorer
la gestion de l’entreprise, d’effectuer des comparaisons avec d’autres entreprises du même
secteur d’activité et d’apporter les réponses aux objectifs suivantes :

- Création de la valeur de l’entreprise qui est assimilable à la valeur de l'actif


économique de cette société. Elle est estimée à partir de la valeur de ses capitaux
propres additionnée à sa dette financière nette.
- La notion de valeur ajoutée d’une entreprise. En exploitant ses ressources naturelles et
en favorisant la formation de sa main-d’œuvre.
- L’entreprise doit être rentable du moment où elle génère un chiffre d'affaires suffisant
pour couvrir ces frais et le rapport entre ce que l'entreprise perçoit comme revenus et
ce que dépenser.
- La structure financière de la société est équilibrée pour évaluer les actifs de la société
et donner des valeurs quantitatives aux bénéfices que les actionnaires recevront. Celui-
ci est mesuré par l'actif net.
- La stratégie de l’entreprise, est-elle adaptée à ses besoins et à ses ressources ? Et de
dégager les points forts et les points faibles de l’entreprise afin d’améliorer ses
compétences.
- l’entreprise est-elle compétitive à travers l'évolution de ses parts de marché ? Que
représentent ses performances à long terme ?
- Connaître les forces, les faiblesses et les possibilités de l'entreprise en faisant des
comparaisons entre le passé, le présent et l'avenir, ainsi qu'avec d'autres entreprises du
même secteur d'activité.
- Défini les risques encourus de l’entrepris et de lutter contre eux, notamment les
risques environnementaux, y compris les catastrophes naturelles et la gestion
des risques des employés.
3- Les différentes méthodes de l’analyse financière :
Il existe deux différentes méthodes d’analyse financière : l’une c’est l’analyse statique
et l’autre c’est l’analyse dynamique.

3.1 L’analyse statique :


Elle est basée, essentiellement, sur l’examen des comptes annuels à une date donnée.
Elle se pose sur les deux types d'analyse de bilans suivants :
- Analyse fonctionnelle de l’équilibre financier à partir du bilan fonctionnel.

- Analyse patrimoniale de l’équilibre financier à partir du bilan financier.

14
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Schéma n°01 : Analyse financière statique

L’analyse statique de la structure financière

Bilan comptable

Bilan fonctionnel Bilan financier

- Fonds de roulement - Fonds de roulement


net global financier
- Besoin en fonds de - Ratios (solvabilité,
roulement liquidité…)
- Trésorerie nette
- Ratios (structure,
rotation…)

Source : Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Mémentos LMD L’analyse financière »,


12ème édition, Paris, 2015-2016, p21.

3.1 L’analyse dynamique :


Elle est fondée, principalement, sur l’étude des flux financiers pour une période
donnée. Le schéma ci-dessous présente l’analyse financière dynamique de la situation
financière.
Schéma n°02 : Analyse financière dynamique

L’analyse dynamique de la situation financière

Tableau de financement Tableau des flux de trésorerie

• Variation du fonds de roulement • Flux de trésorerie liés à l’activité


net global • Flux de trésorerie liés aux
• Variation du besoin en fonds de opérations d’investissement
roulement • Flux de trésorerie liés aux
• Variation de la trésorerie nette
opérations de financement

Source : Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, op cit, p22.

15
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Ces deux méthodes influencent la prise de décisions financières, alors nous allons
développer tous les membres de ces deux méthodes dans le deuxième chapitre, et nous allons
voir quelles sont les décisions prêtes par une entreprise donnée afin de réaliser son objectif.

4-Les différentes étapes de l’analyse financière :


Pour réaliser une analyse financière pertinente et juste, il convient de porter une égale
importance aux trois phases successives suivantes :
 La collecte d’information : elle consiste à collecter les informations des différents
états financiers qu’en va citer par la suite.
 Le traitement de l’information : il se base en premier lieu à passer des données
comptables aux données financières, et en second lieu à déterminer les différents
indicateurs financiers.
 L’analyse des résultats : il s’agit d’interpréter les résultats et de faire un diagnostic
sur la santé financière de l’entreprise et de suggérer des solutions pour l’amélioration
de cette dernière.

5- Les utilisateurs de l’analyse financière :


5.1 Les définitions des utilisateurs de l’analyse financière :
Certains partenaires financiers et économiques de l'entreprise ont des inquiétudes
différentes et multiples, concernés et intéressés à l'utilisation pour l'analyse financière dans le
processus de prise de décision, nous distinguons :

5.1.1 Les dirigeants de l’entreprise :


En menant une bonne gestion, le dirigeant a besoin de l'analyse financier pour avoir des
informations afin de planifier et de prendre la division (investissements, financement …etc.)
et de l'édification des ressources pour les contrôler. Il a des accès aux documents de base et a
tous les états financiers.

5.1.2 Les actionnaires et les investisseurs :


Ils reçoivent des parts ou des actions qui leur donnent certains droits. Leur
préoccupation est le risque de la rentabilité de leur placement :

- Information aidant à déterminer quand ils doivent acheter, conserver survendre.


- Information pour estimer la capacité de l'entreprise de verser des dividendes.
5.1.3 Les banques et les prêtures :
L'analyse financière évolue rapidement lorsque les banques en ont besoin de s’assurer la
capacité de remboursement des clients. Il est également utilisé par les entreprises qui
consentent des prêts ou des avances à d'autres entreprises, ou qui vendent à d'autres
entreprises le crédit. L'analyse financière diffère selon qu'il s'agit d'un prêt à court terme ou à
long terme.
S’il s’agit de prêts à court terme, les prêteurs sont spécialement intéressés par la
liquidité de l’entreprise, c’est-à-dire, sa capacité de faire face aux échéances de court-terme.
S’il s’agit de prêts à long terme, au contraire, les prêteurs doivent alors s’assurer de la
Solvabilité et de la rentabilité de l’entreprise.

16
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

5.1.4 Les salariés :


Les employés veulent connaître leur entreprise afin d'évaluer les risques liés à leurs
contrats de travail, c'est-à-dire le risque d'être licencié et d'augmenter leur probabilité de
rémunération. Ils peuvent également ressentir le besoin d'en savoir plus ou moins sur leur
entreprise mieux que ses concurrents, De plus en plus, aujourd’hui, les dirigeants s’intéressent
de près à la situation financière et à la politique sociale de leur futur employeur. La lecture de
ses comptes sera donc très utile.1

5.1.5 Les concourants :


Ce sont des externes qui se trouvent en position d’exécuter des contrats avec l’entreprise
exerçant la même activité et offrant des produits plus au moins similaire. Il s’agit notamment
des clients et des fournisseurs pour la détermination de leurs créances serrant remboursées à
l’échéance. Aussi permettre de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation
commerciale.

5.2 les objectifs des utilisateurs de l’analyse financière :


Le tableau suivant présenté certains objectifs des utilisateurs de l’analyse
financière :
Tableaux n°01 : Les utilisateurs de l’analyse financière

Utilisateur objectif
• Juger les différentes politiques de l’entreprise.
Les dirigeants de
• Orienter les décisions de gestion.
l’entreprise
• Assurer la rentabilité de l’entreprise
• Accroître la rentabilité des capitaux.
Les actionnaires et
• Accroître la valeur de l’entreprise.
les investisseurs
• Réduire le risque.
• Assurer la croissance de l’entreprise.
• Apprécier le partage de la richesse créée par l’entreprise et
Les salariés et leurs
l’évolution des charges de personnel.
représentants • Initier une procédure de droit d’alerte en cas de situation
préoccupante
• Réduire le risque.
les prêteurs
• Apprécier la pérennité de l’entreprise et sa solvabilité.
• Accroître la valeur de l’entreprise.
Les actionnaires et
• Apprécier la pérennité de l’entreprise.
les investisseurs • Accroître la rentabilité des capitaux.
• Connaître les points forts et les points faibles de l’entreprise.
Les concourants
• Apprécier la compétitivité.
Source : Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, op cit, p20.

1
THOMAS Philippe, « Analyse financière, approche internationale-CFA », Edition RB, Paris,
2001, p26.
17
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

En conclusion, on peut dire que l'analyse financière consiste à étudier la situation


financière d'une entreprise pour mettre en évidence ses forces et ses faiblesses. L'analyse n'est
pas une fin en soi, elle doit donc conduire à une solution efficace.

Elle ne peut pas non plus se limiter à l'étude de situations passées et doit comporter une
dimension prospective. Elle est donc indissociable à la mesure du risque futur de l'entreprise.
C'est donc un préalable à toute décision financière.

18
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Section 3 : les sources de l’information de l’analyse financière.

L'information comptable est la matière première de base des analystes financiers. Pour
effectuer une analyse financière d'une entreprise, l'analyste doit connaître toutes les sources
d'information à sa disposition, les comprendre, et savoir les interpréter et les utiliser. L'analyse
financière s'appuie principalement sur des informations comptables, à partir des comptes
annuels, notamment : le bilan, le compte de résultat et les annexes.
Pour le financier, ces documents sont les plus importantes sources d’informations pour
accomplir sa tâche.

1. Le bilan comptable :

1.1 Définition du bilan comptable :

Le bilan est un document comptable qui exprime à une date donnée (au moins une fois par
an) la situation générale de l’entreprise.
Selon BRIQUTE Ferri : « le bilan fait la synthèse de toute comptabilité. Il est réalisé en
fin de période à la clôture de l’exercice. Il reprit la situation du patrimoine de l’entreprise à
cette datte d’où renvoi à une image de « photographie de l’entreprise ». 1
En résumé, on peut dire qu'un bilan est une photo du patrimoine d'une entreprise, valable
seulement un jour. Donc, un bilan non daté n'a absolument aucun sens.
L'actif circulant disponible de la société (trésorerie) provient des produits et des charges.
Mais la comptabilité enregistre les factures de vente et d'achat pour déterminer le résultat net
(bénéfice ou perte) de l'année. Ceci conduit à des écarts entre les résultats figurant au bilan et
la trésorerie, en fonction des prêts accordés aux clients et des prêts reçus des fournisseurs.

1.2 la forme du bilan :

Il se présente sous forme d’un tableau équilibré divisé en deux parties 2:

 À gauche, l’actif réel qui recense les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique positive pour l’entreprise, à savoir les investissements, les stocks, les
créances et la trésorerie. Ces biens ont été acquis grâce à des ressources que l’on
retrouve au passif du bilan.

 À droite, le passif réel qui recense les éléments du patrimoine ayant une valeur
économique négative pour l’entreprise, à savoir les dettes auprès des banques ou
auprès des fournisseurs. La différence entre l’actif réel et le passif réel est constituée
par les capitaux propres qui s’inscrivent au passif bien qu’il ne s’agisse pas de dette.
De fait, les capitaux propres mesurent à un instant donné la valeur nette du patrimoine
de l’entreprise.

1
BRIQUTE Ferri, « les plans de financement ». Édition Economica, paris 1997, p 07.
2
DOV Ogien ; « max fiche gestion financière de l’entreprise », 2éme édition, Paris, 2011, p10.
19
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

1.3 la structure du bilan :

1.3.1 l’actif du bilan :


1.3.1.1 les éliment de l’actif du bilan :
L’actif comprend essentiellement deux grandes rubriques (actif immobilisé et actif
circulant) composées chacune de plusieurs postes qui possèdent des caractères communs.

A. L’actif immobilisé :
L’actif immobilisé comprend les biens et les créances destinés à être utilisés ou à rester de
façon durable dans l’entreprise. Que l’on appelle également « immobilisations ». Ces
dernières sont regroupées dans les catégories suivantes 1:

 Immobilisations incorporelles :
Il s’agit des biens ou des droits qui ne constituent pas des objets matériels (frais
d’établissement ; frais de développement ; concessions, brevets, licences, logiciels… ; fonds
commercial…), autrement dit, ce sont des actifs non monétaires sans substance physique.

 Immobilisations corporelles :
Ce poste regroupe les biens constituant des objets matériels (terrains, constructions,
installations techniques, matériels et outillage industriel, mobilier…). ainsi que les avances et
acomptes versés par l’entreprise à des tiers en vue de l’acquisition d’une immobilisation.

 Immobilisations financières :
Elles sont des actifs financiers détenus par une entité, et constituées de certaines créances
et de certains titres immobilisés (titres de participation, créances rattachées à des
participations, titres immobilisés, prêts…) .Elles sont enregistrées en comptabilité en fonction
de leurs utilités et des motifs qui ont prévalu lors de leur acquisition ou lors d’un changement
de leur destination.

B. L’actif circulant :
L’actif circulant comprend les biens et les créances liés au cycle d’exploitation et qui
n’ont pas vocation à être maintenus durablement dans l’entreprise. Il est constitué des postes
suivants2 :
 Stocks et en-cours :
Il s’agit de l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation destinés à être consommés au premier usage, vendus en l’état ou au terme d’un
processus de production (stocks de matières premières, stocks de produits finis, stocks de
marchandises…).

1
Collectif EPBI, nouveau système comptable financier, Edition Pages bleues internationales,
Algérie, 2010, pp25-34 et 105-111.
2
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Mémentos LMD L’analyse financière », op cit, p
84-85.
20
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

 Avances et acomptes versés sur commandes :


Ce poste enregistre les avances et acomptes versés aux fournisseurs par l’entité sur des
commandes, des travaux ou des services à recevoir.

 Créances d’exploitation :
Ce sont des droits rattachés au cycle d’exploitation (clients, effets à recevoir, clients
douteux ou litigieux, avances ou acomptes au personnel…).

 Créances diverses :
Il s’agit de droits sur des tiers divers (État, associés, débiteurs divers, charges à payer,
produits à recevoir…).

 Valeurs mobilières de placement :


Ce sont des titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance (actions,
obligations, bons du Trésor et bons de caisse à court terme, bons de souscription…).

 Instruments de trésorerie :
Ce poste concerne le marché à terme d’instruments financiers. Il s’agit des variations de
valeur des contrats et options de taux d’intérêt constatées sur les marchés organisés pour les
opérations effectuées à titre de couverture.

 Disponibilités :
Il s’agit des liquidités disponibles en caisse ou sur un compte bancaire ou postal (banques,
chèques postaux ou caisse).

 Les primes de remboursement des emprunts


Les primes de remboursement des emprunts obligataires sont égales à la différence entre le
prix de remboursement de l’emprunt obligataire et sa valeur nominale. Les primes de
remboursement font l’objet d’un amortissement direct.

 Les écarts de conversion Actif :


Les écarts de conversion Actif correspondent à des pertes latentes constatées lors de la
conversion résultant de l’actualisation, au taux de change de fin d’exercice, des comptes de
créances et de dettes libellées en monnaies étrangères.

Pour chaque poste de l’actif, le bilan contient : La valeur brute ; Le montant des
amortissements et provision ; La valeur nette à la date de l’établissement du bilan (valeur brute
– amortissements –provision).

21
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

1.3.1.2 Présentions de l’actif du bilan :


L'actif du bilan a deux composantes comme nous l'avons vu précédemment, donc le
tableau suivant reprend certains éléments de l'actif du bilan.

Tableau n°02 : le actif bilan comptable


Marges Amortissement Mentant Mentant
ACTIF
brut et provision net net (N-1)
ACTIF NON COURANT
Ecarts d’acquisition (goodwill positif ou
négatif)
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Bâtiments
Autres immobilisations corporelles
Immobilisations en concession
Immobilisations en cours
Immobilisations financières
Titres mis en équivalence
Autres participations et créances rattachées
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financiers non courant
Impôts différés actif

TOTAL ACTIF NON COURANT


ACTIF COURANT
Stocks et en cours
Créances et emplois assimilés
Clients
Autres débiteurs
Impôts
Autres actifs courants
Disponibilités et assimilés
Placements et autres actifs financiers
courant
Trésorerie
TOTAL ACTIF COURANT
TOTAL GENERAL ACTIF

Source : journal officiel de la république algérienne N°19, 35mars2009, p24.

22
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

1.3.2 Le passif du bilan :


. Le passif comprend essentiellement deux grandes rubriques (capitaux propres et dettes)
Composées chacune de plusieurs postes qui possèdent des caractères communs.

1.3.2.1 Les capitaux propres (CP) :


Les capitaux propres représentent les moyens de financement mis à la disposition de
l’entreprise de façon permanente. Ils sont constitués des postes suivants :

 Capital (K)
Il correspond à la valeur des apports de l’exploitant ou des associés au début et en cours
d’activité ainsi qu’au montant des incorporations de réserves.

 Primes d’émission, de fusion, d’apport :


Il s’agit de la différence entre soit le prix d’émission des actions, soit la valeur de reprise des
apports et la valeur nominale des titres à l’occasion d’opérations d’augmentation de capital ou
de fusion de sociétés.

 Écarts de réévaluation :
Ce poste représente les écarts constatés à l’occasion d’opérations de réévaluation et qui
peuvent être incorporés en tout ou en une partie du capital.

 Écart d’équivalence :
Il concerne les écarts constatés lorsque la valeur globale des titres value par équivalence est
supérieure à leur prix d’acquisition.

 Réserve :
Part de bénéfice non distribuée, laissée à la disposition de l’entité jusqu’à décision contraire
des organes compétents (réserves légale, statutaire, réglementée…).

 Report à nouveau :
Ce poste comprend soit un reliquat de bénéfice non distribué en attente d’affectation, soit une
perte de l’exercice (montant négatif) qui devra être absorbée sur les exercices suivants.

 Résultat de l’exercice :
Il s’agit du bénéfice ou de la perte dégagé par l’entité pour l’exercice ; ce poste n’apparaît
plus au bilan après affectation du résultat.

 Subventions d’investissement :
Ce sont des subventions accordées aux entreprises, par l’État, par des collectivités publiques
ou par des tiers, afin d’acquérir ou de créer des immobilisations et de financer des activités à
long terme.

23
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

 Provisions réglementées :
Ce poste regroupe les provisions qui ne correspondent pas à l’objet normal d’une provision
mais à l’application de dispositions légales (amortissements dérogatoires, provisions pour
hausse des prix…).
1.3.2.2 Les dettes :
Le passif du bilan comprend également toutes les dettes de l’entreprise à la date de
clôture. Ces dettes regroupent les moyens de financement externes et temporaires en plusieurs
catégories, notamment les dettes financières au bien les dettes à long terme (DLMT), et les
dettes à court terme (DCT).

A)- Les dettes à long terme (DLMT) :


S’agit de différents emprunts, à long terme ou à court terme, contractés par l’entité
auprès d’établissements de crédit ou d’autres tiers (emprunts obligataires, bancaires, crédit de
trésorerie…).

B)- Dettes à court terme (DCT) :


Les dettes à court terme regroupent les avances et acomptes reçus sur commandes en
cours. Ce poste enregistre les avances et les acomptes reçus des clients par l’entité pour des
commandes à livrer, des travaux à exécuter ou les dettes d’exploitation à rendre. Elles
représentent les moyens de financement liés au cycle d’exploitation (fournisseurs, effets à
payer, personnel – rémunérations dues, Sécurité sociale…).
Ainsi que les Dettes diverses qui sont de dettes non liées au cycle d’exploitation
(dettes fournisseurs d’immobilisations, impôt dû sur les bénéfices…). Instruments de
trésorerie : ce poste concerne le marché à terme d’instruments financiers. Il s’agit des
variations de valeur des contrats et options de taux d’intérêt constatées sur les marchés
organisés pour les opérations effectuées à titre de couverture.

1.3.2.3 Présentions du passif du bilan :


Le passif du bilan a deux composantes comme nous l'avons cité précédemment.. Le
tableau suivant reprend certains éléments du passif du bilan.

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CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Tableau n°03 : le passif du bilan comptable


PASSIF Mentant net(N) Mentant net (N-1)
CAPITAUX PROPRES
Capital émis
Capital non appelé
Primes et réserves / (Réserves consolidées (1))
Ecarts de réévaluation
Ecarts d’équivalence (1)
Résultat net / (Résultat net part du groupe (1)
Autres capitaux propres – Report à nouveau
Part de la société consolidant (1)
Part des minoritaires (1)
TOTAL I
PASSIFS NON-COURANTS
Emprunts et dettes financières
Impôts (différés et provisionnés)
Autres dettes non courantes
Provisions et produits constatés d’avance
TOTAL PASSIFS NON-COURANTS II
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés
Impôts
Autres dettes
Trésorerie Passif
TOTAL PASSIFS COURANTS III
TOTAL GENERAL PASSIF
(1) à utiliser uniquement pour la présentation d’états financiers consolidés

Source : journal officiel N°19, op cit, p25.

25
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

2. Le compte de résultat :
2.1 Définition de comte de résultat :
Le compte de résultat fait apparaître la variation de richesse de l’entreprise pour une
période donnée. Cette période, généralement d’une année, est appelée l’exercice. Elle
récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans tenir compte de leur date
d’encaissement ou de décaissement. Les produits et les charges peuvent donner lieu à des
mouvements de trésorerie (produits encaissables ou charges décaissables). Ainsi, des produits
et des charges calculés se rajoutent aux précédentes pour déterminer le résultat économique de
l’entreprise.1
Il représente les opérations économiques d'une entreprise sur une période donnée
(généralement une année). Par opposition à un bilan qui dresse à un état des lieux, à une date
donnée, les produits apparaissent au compte de résultat : ils correspondent aux résultats de
l'entreprise sur une période des revenus. Les revenus ou les gains apparaissent comme des
dépenses en retour, et la différence entre tous les revenus et toutes les dépenses donne le
résultat net, qui s'appelle un bénéfice s'il est positif, et une perte s'il est négatif.2

Donc, le compte de résultat comme un tableau qui récapitule les charges et les produits de
l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement. Selon le
régime juridique de l’entité, Le compte de résultat décrit donc l’activité de l’entreprise pour
une période donnée (l’exercice). Il est établi à la fin de l’exercice et permet de connaître :
– L’ensemble des coûts hors taxes engagés, appelés charges, au cours d’un exercice pour les
besoins de l’activité de l’entreprise ;
– L’ensemble des revenus hors taxes, appelés produits, générés par son activité pour le même
exercice ;
– Le résultat de l’exercice par différence entre le total des produits et le total des charges :

Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et ceux des
produits. Le résultat, fruit de l’activité de l’entreprise, permet de savoir si l’entreprise s’est
enrichie (bénéfice) ou appauvrie (perte)3 :
Produits – Charges = Résultat
Produits > Charges Bénéfice
Produits < Charges Perte
La directive comptable unique, transposée en droit national par l’ordonnance et le
décret du 23 juillet 2015 relatifs aux obligations comptables des commerçants, prévoit une
évolution de la structure du compte de résultat comme :
– Le classement des charges et des produits par nature ou par fonction
– La suppression de la catégorie des charges et des produits exceptionnels. Les éléments de
cette catégorie seront reclassés dans de nouvelles rubriques du résultat courant.

1
DOV Ogien ; op cit, p14.
2
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Les outils du diagnostic financier », 6éme édition
Gualino, Paris, 2002, P65.
3
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « l’essentiel de l’analyse financière », 13ème édition
Gualino, Paris, 2014-2015, p15.
26
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

2.2 La structure du compte de résultat :


Le compte de résultat possède deux éléments principaux qui sont les produits et les
charges. Actuellement, le classement symétrique des charges et des produits, par nature, fait
apparaître trois activités distinctes :
– L’activité d’exploitation ;
– L’activité financière ;
– L’activité exceptionnelle

2.2.1 Les charges :


Elles regroupent toutes les charges de l’ensemble des consommations de l’exercice, ou
encore les emplois résultant de l’activité. Donc, elles représentent les biens ou les services
consommés (utilisés, employés) par l’entreprise au cours de son activité. La classe 6 est
consacrée aux comptes de charges par nature.
Les différents types de charges sont :
 Les charges d’exploitation qui comprend l’ensemble des coûts occasionnés par
l’activité normale de l’entreprise.
 Les charges financières concernent les coûts liés à la politique financière de
l’entreprise (coût du financement externe…).
 Les charges exceptionnelles sont des coûts qui ne sont pas liés à l’activité normale de
l’entreprise (les charges exceptionnelles sur opérations de gestion, les charges exceptionnelles
sur opérations en capital…)

2.2.2 les produits :


Ils représentent l’ensemble des recettes générées par l’entreprise durant un exercice
donné, c'est-à-dire tous les éléments de son activité qui lui ont permis de s’enrichir ou
d’augmenter la valeur de son patrimoine.
Les différents types de produits sont :
 Les produits d’exploitation représentent l’ensemble des ressources produites par
l’activité normale de l’entreprise (vente de marchandises, de produits finis ou de
services…).
 Les produits financiers se composent essentiellement de revenus procurés par des
placements et de reprises sur provisions (revenu des placements, gain de change, etc.).
 Les produits exceptionnels : Il s’agit des ressources au caractère inhabituel
(indemnités reçues, cession d’immobilisation, etc.)
2.2.3 Les résultats (R):
Le compte de résultat fait apparaître les résultats suivants1 :
 Production de l’exercice : Elle représente la totalité des biens et services produits au
cours d’un exercice.
 Consommation de l’exercice : Elle représente toutes les consommations en vue de la
production provenant des tiers (les biens et les services achetés à l’extérieur). Elle
regroupe les achats consommés, services extérieurs et autres consommations.

1
Cyrille MANDOU, « Comptabilité générale de l'entreprise » 1er édition, paris, septembre
2003, p141.
27
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

 Valeur ajoutée d’exploitation (VA) : C’est le solde majeur du résultat, il exprime la


valeur créée par l’entreprise au cours de l’exercice. Elle est égale à la différence entre
la production de l’exercice et la consommation de l’exercice : VA= Production de
l’exercice – Consommation de l’exercice.
 Excédent brut d’exploitation (EBE) : Il correspond à la ressource d’exploitation
dégagée par l’entreprise sur une période d’activité. Il s’agit de la part de la valeur
ajoutée produite qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux. Il est calculé
par la différence entre la valeur ajoutée et les charges de personnels, impôts, taxes et
versements assimilés :
EBE = VA – (charges de personnels + impôts taxes et versements assimilés)
 Résultat opérationnel (RO) :
Il exprime le résultat réalisé par l’activité courante de l’entreprise. Il ne prend en compte
ni Les produits et les charges financières, ni Les produits et les charges exceptionnelles, ni la
participation des salariés aux résultats de l’entreprise, ni les impôts sur les bénéfices (IBS). Il
se calcule comme suit : RO = EBE+ Autres produits opérationnels + Reprise sur perte de
valeur et provisions – Dotations aux amortissements et aux provisions – Autres charges
opérationnelles
 Résultat financier (RF) : Il est donné par la différence entre les produits financiers et
les charges financières. Il représente les conséquences de la prise en compte des
politiques financières de l’entreprise (placements, emprunts…). Il se calcule comme
suit : RF= Produits financiers – Charges financières.
 Résultat ordinaire avant impôts (ROAI) : Il exprime l’enrichissement de
l’entreprise après la prise en compte du coût de financement externe. Il se calcule sous
la forme suivante : ROAI= RO (résultat ordinaire) + RF (résultat financière)
 Résultat net des activités ordinaires : C'est le troisième bénéfice économique
combinant la politique d'amortissement, le risque et le financement. Il mesure la
performance des activités économiques et financières d'une entreprise.
 Résultat extraordinaire (exceptionnel) : Il exprime le résultat réalisé par une
entreprise en raison des événements non récurrents tel que : les expropriations, les
catastrophes naturelles…, qui ont pris naissance au cours de l’exercice considéré. Il ne
prend en compte que les produits et les charges exceptionnelles.
 Résultat net de l’exercice : l est déterminé par la différence entre le total des produits
et le total des charges. Ainsi, le résultat est un bénéfice lorsque les produits sont
supérieurs aux charges et une perte lorsque les produits sont inférieurs aux charges.

28
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

2.2.4 Présentions du compte de résultat :


Le compte de résultat est contient deux types ; l’un par nature et l’autre par fonction. Les
tableaux suivants représentent certains éléments du compte de résultat par nature.
Tableau n° 04 : Compte de résultat (par nature).
Période du…au…
Désignation Note N N-1
Chiffre d’affaires
Ventes de marchandises
Ventes de produits annexes
Variation stocks produits finis et en cours
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
I – Production de l’exercice
Achats consommés
Services extérieurs et autres consommations
II – Consommation de l’exercice
III – VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION
(I - II)
Charges de personnel
Impôts, taxes et versements assimilés
IV- EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Autres produits opérationnels
Autres charges opérationnelles
Dotations aux amortissements
Dotations aux provisions et pertes de valeur
Reprise sur pertes de valeur et provisions
V- RESULTAT OPERATIONNEL
Produits financiers
Charges financières
VI- RESULTAT FINANCIER
VII- RESULTAT AVANT IMPOTS (V + VI)
Impôts exigibles
Impôts différés (variations)
VIII- RESULTAT NET DE L’EXERCICE
Part dans les résultats nets des sociétés mises en
équivalence (1)
XI- RESULTAT NET DE L’ENSEMBLE
CONSOLIDE (1)
Dont part des minoritaires(1)
Part du groupe(1)
Source : OUARAB Ali, « Extrait du cours de comptabilité générale » 1er année LMD,
Université de Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2020-2021, p104.
Remarque : les entreprises ont également la possibilité de présenter dans l’annexe un
compte de résultat par fonction.

29
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Tableau n° 05 : Compte de résultat (par fonction)

Période du…au…
Désignation Note N N-1
Chiffres d’affaires
Coût de ventes
I. Marge brute
Autres produits opérationnels
Coûts commerciaux
Charges administratives
Autres charges opérationnelles
II. Résultat opérationnel
Fournir les détails de charges par nature
(frais de personnel, dotations aux amortissements)
Produit financier
Charges financières
III. Résultat financier
IV. Résultat avant impôt
Impôts exigibles
Impôts différés
V. Résultat net de l’exercice
Part dans les résultats nets des sociétés mises en
équivalence (1)
Résultat net de l’ensemble consolidé (1)
Dont part des minoritaires (1)
Part du groupe (1)

(1) à utiliser uniquement pour la présentation d’états financiers consolidés.

Source : OUARAB Ali, op cite, p105.

30
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

3. Les annexes :
3.1 Définition de l’annexe :
L’annexe est un document obligatoire pour les entreprises. Il s’agit donc du 3ème
document comptable de synthèse après le bilan et le tableau des comptes de résultat.
Selon Béatrice et Francis GRANDGUILLOT « L’annexe est un état comptable qui fournit
des informations nécessaires à la compréhension du compte de résultat et du bilan. Elle est à
la fois : un document comptable obligatoire, sauf pour la catégorie comptable des micro-
entreprises et un outil précieux pour l’analyse financière de l’entreprise »1
Donc, l’annexe est une suite d’états comportant des explications et des informations
chiffrées ou non nécessaires à la compréhension du bilan et du compte de résultat, pour que
ceux-ci donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise.
En résumé, nous pouvons dire que le bilan, le compte de résultat et l’annexe forment
un tout indissociable : Bilan + Compte de résultat + Annexe = Tableaux de synthèse .Par
dérogation, toutes les micro-entreprises au sens comptable (personnes physiques ou morales)
sont désormais dispensées d’établir l’annexe. Il s’agit d’entreprises qui ne dépassent pas,
pendant deux exercices successifs.
3.2 Les informations de l’annexe2 :
Actuellement, l’annexe fournit des informations d’ordre :
 Fiscal : Répartition de l’impôt entre le résultat courant et le résultat exceptionnel …
 Social : Effectif des salariés ; Montant de la masse salariale ; Montant des sommes
versées au titre des avantages sociaux …
 Économique et financier : Modes et méthodes d’évaluation ; Évolution de certains
postes ; Modes de calcul des amortissements, des dépréciations et des provisions ;
Inventaire du portefeuille de titres de placement ; Utilisation du crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi (CICE) …
 Juridique : Montants des engagements financiers ; Structure du capital ; Dettes
garanties par des sûretés.
Les informations de l’annexe sont généralement structurées en cinq parties :
– faits caractéristiques de l’exercice ;
– principes comptables, règles et méthodes d’évaluation, comparabilité des comptes ;
– notes relatives aux postes de bilan ;
– notes relatives au compte de résultat ;
– autres informations : événements postérieurs à la clôture, engagements financiers et autres
opérations non inscrites au bilan, aspects environnementaux…
3.3 Présentions de quelques annexes :
Dans l’élément suivant, nous allons présenter trois tableaux. Le premier porte
sur l’Evolution des immobilisations et des actifs financiers non courants. Le deuxième se
consacre au Tableau des amortissements et le troisième figure le Tableau des provisions
afin de donner les idées sur la situation financière de l'entreprise.

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, «LES ZOMM’S Analyse financière», op cite, p37.
2
Idem, p 38.
31
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Tableau n° 06 : Evolution des immobilisations et des actifs financiers non courants.

Diminution
Valeur brute à Augment Valeur brut à
s
RUBRIQUES ET POSTES Notes la clôture de de l'ouverture de
de
l'exercice l'exercice l'exercice
l'exercice
Ecart d'acquisition
Immobilisations incorporelles
Logiciels
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Bâtiments et Constructions
Installations, machines et outillage
Matériel de transport
Autres immobilisations corporelles
Immobilisations en cours
Immobilisations corporelles en cours
immobilisations incorporelles en cours
Avances sur immobilisations
immobilisations financières
Titres des filiales
Titres mis en équivalence-entreprises
associées
Autres participations et créances rattachées
Autres titres immobilisés
Prêts et autres actifs financiers non courants
Total général
Source : www. Conseil National de la Comptabilité (CNC).dz.fr consulté le 14/06/2022 à 22 :30

32
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Tableau n°07 : Tableau des amortissements

Augment Diminut
RUBRIQUES ET POSTES Note Amort Amort
ations ions
Immobilisations incorporelles
Logiciels
Autres immobilisations
incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Bâtiments et Constructions
Installations, machines et
outillage
Matériel de transport
Autres immobilisations
corporelles
Total général

Source : www. Conseil National de la Comptabilité (CNC).dz.fr consulté le 14/06/2022 à


22 :33

Tableau n°08 : Tableau des provisions.

Provisions Provisions
Dotations Reprises
cumulées cumulées
RUBRIQUES ET POSTES Note de sur
en début en fin
l'exercice l'exercice
d'exercice d'exercice
PROVISIONS PASSIFS
NON COURANTS
Provisions pour pensions et
obligations similaires
Provisions pour impôts
Provisions sur litiges
Autres provisions
Total :
PROVISIONS PASSIFS
COURANTS
Provisions pour pensions et
obligations similaires
Provisions pour impôts
Provisions sur litiges
Autres provisions
Total :
Source : www. Conseil National de la Comptabilité (CNC).dz.fr consulté le 14/06/2022 à
22 :35

33
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

En conclusion, cette section regroupe l’ensemble d’instruments sur lesquels se base


l’analyse financière. Ce sont des comptes annuels qui constituent sa matière première. Il s’agit
de trois documents essentiels à savoir le bilan, le TCR et les annexes utilisés par le financier
pour accomplir sa tâche.
L’analyse financière comptait sur les informations existant dans ces documents pour
analyser la situation de l'entreprise et de diagnostiquer son patrimoine.

34
CHAPITRE 01 : LA RELATION ENTRE L’ANALYSE FINANCIERE ET LA POLITIQUE FINANCIERE.

Conclusion :
La politique financière s’effectue essentiellement sur l’orientation de l’entreprise vers
le futur, par l’ensemble des décisions qui permet de tirer le meilleur profit.
Par contre, l’analyse financière a pour but d’obtenir un diagnostic sur la situation
passée de l’entreprise, et de reconsidérer toute la décision prête par l’entreprise, avec
l’ensemble des méthodes pratiques et des calculs faits par le financière qui permet de détailler
les informations fournies par l’entreprise comme les moyens de financement et les
investissements de cette dernière, et de les interpréter.

Donc, avec l’utilisation des informations fournies par la politique financière de


l’entreprise, l’analyste financière formule une appréciation relative à la situation financière de
l’entreprise.

D’après ce premier chapitre qui es intitulé « la relation avec ces deux outils de la
gestion d’une entreprise (la politique financière, analyse financière) » nous pouvant conclure
que cette relation est complémentaire. La politique financière trace le chemin à suivre par
l’entreprise, et l’analyse financière vérifie et détaille toutes les orientations afin d’atteindre ses
objectif tracés.

Pour cela, elle s’appuie sur des outils de l’analyse financière aidant à la prise de
décision qu’on étudiera dans le deuxième chapitre.

35
Chapitre 02 : les outils de
l’analyse financière aidant à
la prise de décision.
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Introduction
L'analyse financière offre une grande variété d'outils et de méthodes pertinentes pour
aider l'exécutif dans le processus décisionnel. Elle permet également d'évaluer ou de suivre
l'évolution de la situation financière de l'entreprise.
Ces méthodes consistent notamment à établir des relations existant entre des éléments
du bilan ou des groupes d'éléments du bilan, ou entre ses éléments et ses résultats. Cette
approche réunit les deux extrêmes de l'analyse financière. L’équilibre financier d'une part, la
rentabilité et la solvabilité d'autre part.
L'objectif de ce chapitre est d'expliquer les différentes méthodes d'analyse qui
permettent d'évaluer la situation financière d'une entreprise à une date donnée.
Nous avons divisé ce chapitre en trois sections. La première traite la prise de décisions
financières en général (éléments de définition) et de déterminer les typologies de la décision
financière, pour passer voir la seconde qui traite l’analyse financière statique basée sur
l’analyse de l’équilibre financier, de la rentabilité et de la solvabilité. La troisième section est
réservée à la l’analyse financière dynamique qui repose sur l’étude du plan de financement et
du tableau des flux de trésorerie.

37
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Section 01 : le cadre conceptuel de la prise de décision financière.

Les responsables financiers sont régulièrement confrontés aux plusieurs catégories et


typologies de la décision financière, afin de dresser un très bon chemin pour répondre au
besoin de l’entreprise.

1. Généralité sur la prise de décision :

1-1 Définition de la prise de décision :


Prendre une décision, c'est opérer un choix entre plusieurs options, c'est apporter une
solution satisfaisante à un problème posé. Par exemple, lorsqu'une entreprise doit gérer son
système de production ou lorsqu'elle doit répondre aux exigences particulières d'un client, elle
est amenée à prendre des décisions.1 C’est-à-dire faire face à des choix entre plusieurs
obstacles et de trouver des bonnes solutions à des problèmes qu’affronte à l’entreprise.
1-2 Les natures de décisions :
L'horizon temporel concerné par la décision est un facteur distinctif classique des
décisions. D'après IGOR ANSOFF, sur l'axe des temps,
Il est possible de classer : 2
- les décisions stratégiques : concernant toute l'entreprise sur une longue période.
- les décisions tactiques (administratives) : qui produisent leurs effets dans le moyen
terme pour une fonction de l'entreprise.
- les décisions courantes (opérationnelles) : de court terme à portée locale
quotidienne, sur un poste de travail ou pour une opération déterminée.
Schéma n°03 : présentation des catégories de décision

Décisions Les décisions


stratégiques évoluent en fonction
paramètres (temps)
Décisions tactiques

Décisions courantes ou opérationnelles

Source : réaliser par nous soin à partir de la source n°2

1
BRENNEMANN Rudolf, S.SEPAR, « Economie d'entreprise » 1er édition paris,
DUNOD, 2001, P7
2
HAOUNOUNOU Albéric, « 100 fiches pour comprendre l'organisation et la gestion
des entreprise » , Ed Bréal , paris , 2005 , P176
38
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.3 Les principaux utilisateurs des méthodes d'aide à la décision :


Ils peuvent être cités dans ce qui suit : Les dirigeants de l'entreprise et les chefs de projets,
pour viser juste les concepteurs, pour les choix de solutions techniques ; Les acteurs, pour les
choix des fournisseurs ; Tous les services de l’entreprise, pour faire entendre leurs
préoccupations respectives dans un choix global Les particuliers, dans leur vie quotidienne,
etc. 1
1.4 La préparation de la décision :
Pour préparer une décision, il faut tout un chemin à suivre pour prendre la meilleure
décision afin de réaliser ses objectifs. Donner en primaire lieu, l’objectif tracé pour le projet
de cette entreprise, puis définir les tâches de chaque personnel et répartir les rôles. Cela a pris
en considération les compétences de chaque personne..
Ensuite, communiquer la solution retenue, rechercher l'adhésion des partenaires
impliqués et réaliser les actions à mettre en œuvre. Contrôle : vérifier les actions, analyser les
écarts et comparer les résultats obtenus par rapport à l'objectif déterminé.
Préparer la décision, c’est en fonction de la complexité du contexte décisionnel,
différencier ce qui est prévisible et métrisable de ce que ne l’est pas.
Schéma n°4 : cycle de préparation de décision

Planification
Planificatio
- détermination des objectifs
-ordonnancement des
actions

Régulation
- Analyse des écarts Organisation
- Définition des Décision - définition des tâches
corrections -réparation des rôles

Animation
- communication et
implication
- pilotages et contrôle

Source ; SANTI jean –marc « la boite outils de la prose de décision » ,


1erédition ,dunod ; paris , 2015, p 8.

1
BELLUT S., « Les processus de la décision : démarche, méthodes et outils », Ed
Amour, France, 2002.P8.

39
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.5 Les styles décisionnels :


Voici six styles décisionnels qui comportent chacun leurs avantages et inconvénients
selon les contextes. Nous avons généralement tendance à utiliser un ou deux styles plus
fréquemment même si nous pouvons aussi tous les utiliser selon les situations auxquelles nous
sommes confrontés :

 Le style logique : vous prenez votre décision en analysant rationnellement la


situation, sans tenir compte de vos émotions.
 Le style inconsidéré : vous prenez votre décision de façon impulsive, sans perdre de
temps, mais aussi sans examiner attentivement ce qu’elle implique.
 Le style hésitant : vous remettez souvent à plus tard votre décision parce que vous
doutez fréquemment ; vous êtes très prudent.
 Le style émotif : votre décision est basée principalement sur des sentiments, des
préférences, des coups de cœur ou sur l’émotion du moment.
 Le style accommodant : vous prenez votre décision de façon à vous conformez aux
attentes des autres ou à ce qu’ils vous disent de faire.
 Le style intuitif : vous prenez votre décision en considérant votre « petite voix
intérieure » plutôt que des facteurs externes. Vous attendez que cette voix vous
indique la bonne décision. Il peut être intéressant d’identifier votre style décisionnel
habituel. Ainsi, vous pourrez vous ajuster aux différents contextes selon les avantages
et inconvénients de chaque style pour faire des choix plus satisfaisants.1

2. Les typologies de la décision financière :


La décision financière est divisée en deux catégories de décision : Décision
d’investissement ; Décision de financement.

2.1 Décision d’investissement (DI) :


2.1.1 Définition décision d’investissement :
La décision d’investissement peut se définir comme suit : La décision d’immobiliser
des capitaux, donc d’engager une dépense immédiate dans le but d’en retirer un profit sur
plusieurs périodes successives.2
Pour l’entreprise, investir c’est consentir à décaisser aujourd’hui un certain montant
avec l’espoir d’encaisser ultérieurement, sur plusieurs exercices, des sommes plus importantes
permettant d’augmenter ainsi la valeur de l’entreprise, et par suite, bien entendu, le patrimoine
des propriétaires. 3

Donc, pour évaluer un investissement, le financier se place dans une logique de flux
monétaires. Dans la démarche générale consiste à comparer un décaissement
(l’investissement) aux encaissements qu'il va générer.

1
www.usherbrooke.ca consulté le 14/06/2022 à 15 :17
2
PIGET P., « Gestion financière de l’entreprise », 2èm édition, Paris, 2005, P.167.
3
Griffiths S. et Degos J., « Gestion financière », édition d'organisation, paris, 2011, p215.
40
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

D'où cette définition : Investissement Déboursé immédiat en vue d'encaissements


futurs ou encore : Décision d'immobilisation des capitaux en vue d'en tirer un gain sur
plusieurs périodes. Cette conception plus large inclut la formation du personnel, la fonction
recette et Déponasse. Les études marketing, les campagnes de publicité, mais aussi
l'accroissement du BFRE, car celui-ci représente un déboursé lié à l’investissement, une
immobilisation de capitaux.

2.1.2 Les types de décision d’investissement :


Monsieur HERVE HUTIN a présenté dans son livre «toute la finance » toute une
démarche sur la décision d’investissement a résolu certains types d’investissement ;
investissements de maintien, investissements financiers, investissements de prestige,
investissements de diversification...en peut classer les types d’investissements par le suivant 1:
a) Suivant leur nature : Il s'agit des investissements :
 Corporels : actifs physique.
 Financiers ; titres de participation prêt à long terme ... .
 Incorporels : fonds de commerce, recherche et développement, formation,
publicité .... .
b) Suivant leur objectif et leur risque : Cette typologie qui recoupe deux critères
significatifs, à l'intérêt de rendre compte de nombreux investissements. De plus, le
critère du risque permet de poser des exigences croissantes en termes de rentabilité.
Plus on investit, plus on en exigera une rentabilité élevée. Un investissement très
risqué et rapportant peut être immédiatement rejeté. Par exemple, les rentabilités de
plusieurs investissements à haut risque (innovation) doivent pouvoir se compenser si
un ou plusieurs d'entre eux venaient à échouer partiellement ou totalement. D'où
cette typologie par ordre de risque croissant :
 Renouvellement : le terme est plus adapté que celui de remplacement plus concernant
utiliser car il n’y a pour ainsi dire jamais de remplacement à l'identique du fait de la
constance du progrès technique dû à la plus couramment utilisé car il n'y a pour ainsi
dire jamais de remplace. Dans le cas du renouvellement, l'entreprise connaît son
marché et maîtrise concurrence. La technologie. Le risque est très faible. .
 Modernisation : l'entreprise prend le risque d'une nouvelle technologie, ce qui peut
nécessiter une nouvelle organisation du processus de production et de nouvelles
qualifications sur les postes de travail.
 Expansion : l'incertitude porte ici sur le marché et la réaction des concurrents. Si une
entreprise, lors d'une étude de marché, décèle des possibilités de développement, il est
très probable que ses concurrents, attentifs à ce même marché, arrivent aux mêmes
conclusions. Tous procéderont alors à des investissements d'expansion et se heurteront
à leurs nivaux. Le risque est que les capacités supplémentaires mises en œuvre
dépassent l'accroissement du marché. C'est pourquoi une étude de marché doit
toujours être doublée d'une étude de la concurrence avec ses forces et ses faibles
relatives.

1
HERVE HUTIN, «toute la finance », 4éme édition, paris 2010 p381-389
41
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 Diversification : l'entreprise se positionne sur un nouveau marché et un nouveau


métier pour elle, mais le produit existe déjà : on peut donc disposer d'informations la
concernant. Elle peut aussi réaliser des « économies d'envergure si elle connaît déjà le
marché (grand couturier lançant des parfums ciblés sur la même clientèle) ou le métier
(Bic lançant des planches à voile avec la même base technologique que les rasoirs ) .
 Innovation : le cas extrême est le lancement d'un nouveau produit sur un nouveau
marché avec une nouvelle technologie
c) Suivant la stratégie : Cette typologie comprend les investissements :
 Défensifs : maintien de la position concurrentielle. Ex : fermeture d'une usine due au
rétrécissement du marché, abandon d'un produit arrivé à maturité.

 Offensifs : amélioration de la position concurrentielle. Ex .: en vue de prendre des


parts de marché sur un secteur en expansion .

 Intégration : horizontale rachat des concurrents. verticale rachats en amont ou en aval


dans la chaîne de distribution ou de production, Ex .: AOL , premier service en ligne
américain a absorbé Netscape , éditeur de logiciel californien , et fusionné avec Time
Warner .

 Diversification : Ex .: Vivendi a ajouté à son métier initial ( l'eau ) diverses activités ,


notamment la communication avec Havas , Canal Plus et SFR .
d) Le désinvestissement :1
Face a l’évolution et le développement de plus rapide des technologies et des marchés,
l’entreprise doit faire preuve d’adaptation et d’innovation afin d’assurer sa position sur le
marché. Pour cela, elle doit prendre la décision de désinvestir dans un secteur d’activité au
marché pour réinvestir sur d’autres sans dommages pour l’entreprise mais lui permettant
d’améliorer la qualité de ses produits et de s’adopter aux changements des divers
environnements. Dans ce cas, l’entreprise adopte une stratégie de recentrage, c'est-à-dire
qu’elle cède des usines, des participations, des équipements, voir même des filiales
desquelles deviennent marginales par rapport aux activités dominantes qu’elle exerce.
2.1.3 Les étapes de choix d’investissement :
- 1er étape : conception de l’investissement : C'est la première étape, et il s'agit de
rassembler tous les projets possibles. Ici, l'entreprise sélectionne d'abord une poignée
de projets à étudier.

- 2éme étape : sélection de projet d’investissement : C'est l'étape la plus importante et


chaque projet est analysé en détail. Cette analyse est :
- Recherche d'idées d'investissement ;
- voir si l'investissement générera du chiffre d'affaires ;
- s'assurer qu'il est techniquement faisable ;

1
PIGET Piget, op cit .p230
42
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

- réaliser une étude financière du projet en comparant les coûts d'investissement avec
les coûts qui devront être récupérés dans le futur ;
- A terme, les projets les plus rémunérateurs et rentables seront conservés.

- 3éme Étape : Autorisation : Cette phase consiste à concrétiser et mettre en œuvre le


projet d'investissement retenu en apportant les financements nécessaires.

- 4éme étape : contrôle de projet d’investissement : Le suivi et le contrôle du projet


comprennent la confrontation des prévisions avec l'avancement (réalisations) des
travaux de terrain, ce qui permettra de mettre en place des actions correctives.

2.2 Décision de financement (DF) :


Une fois le choix du projet d’investissement est effectué, il reste bien souvent pour
l’entreprise à déterminer le meilleur mode de financement (le moins coûteux). Les différentes
sources de financement sont :

2.2.1 Le financement par capitaux propre :


Il consiste à l’entreprise d’utiliser ses propres ressources pour financer son activité .Il
s’agit de :

 L’autofinancement :
Il correspond au reste de capacité d’autofinancement après avoir distribué les
dividendes aux associés. Il représente la richesse retenue par l’entreprise pour elle-même.
Il constitue, par excellence, la ressource interne destinée à couvrir en tous ou en partie les
emplois de l’exercice et son mode de calcule 1:

Autofinancement (année N) = CAF (année N) - dividendes distribués


(au titre année N-1)

Ou :

Autofinancement net = Résultat mis en réserves+dotations aux amortissements +


dotations aux provisions à caractère des réserves.

L’auto financement a des avantages et des inconvénients :


I. Les avantages :
- L'autofinancement peut financer une partie du développement de l'entreprise ;
- L'utilisation de fonds d'autofinancement reflète une image positive et saine de
l'entreprise ;

1
Hubert de La Bruslerie, op cit p175
43
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

- Indépendance financière : l'entreprise n'a pas besoin de rembourser des emprunts


auprès de banques ou d'investisseurs ;
- Contrôle total des prises de décisions : « les actionnaires et investisseurs peuvent avoir
un pouvoir de décision et inciter l’entreprise à orienter le développement de son
activité vers un objectif qui n’est pas initialement celui du dirigeant .Avec
l’autofinancement, l’entreprise n’a de compte à rendre à aucun investisseur et peut
donc librement définir sa stratégie de développement.1

II. Les inconvénients 2:

- Des ressources financières insuffisantes pour assurer la croissance et le développement


de l'entreprise ;
- L'autofinancement peut ne pas être aussi avantageux économiquement que
l'endettement si les taux d'intérêt sont bas ;
- Lorsqu'une entreprise s'autofinance, elle se prive d'une partie des liquidités qui
auraient pu être consacrées à un autre projet ou à un imprévu. Ainsi, l'autofinancement
pourrait fragiliser une entreprise si elle n'a plus assez de liquidités pour faire face aux
imprévus.
 Cession d’actif :
C’est une opération permettant à une entreprise de se séparer de certains actifs
(immobilisées et /ou circulants) dont l’objectif peut être doubles : surmonter des difficultés
économiques et financières et obtenir plus de liquidités afin de se concentrer sur son
développement. et actifs immobilisés qui peuvent être corporels, incorporels et financiers. Ces
derniers servent à l’activité de l’entreprise et n’ont pas pour but d’être consommé. Par
exemple : les terrains. En second lieu, les actifs circulants qui ne sont pas voués à rester dans
la société. Il peut s’agir par exemple de créances client, qui ont pour vocation à être
remboursé ou alors de stocks qui ont pour vocation à être écoulé par le biais de la vente. La
cession d’actif pour une société, c’est le fait de céder à une autre société des actifs qui sont
inscrits dans son inventaire. La conséquence première de la cession d’actif est l’écriture
comptable puisque que l’actif cédé n’apparaîtra plus dans le patrimoine de la société cédante,
mais dans celle de la société cessionnaire.3

1
DOV Ogien, op cit, page 32
2
www.leblogdudirigeant.com consulté le 18/06/2022 à 17 :24.
3
HAOUNOUNOU Albéric, op cite, p283
44
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 L’augmentation du capital : peut être effectué par :

- Apport en numéraire : il s’agit d’une augmentation du capital par apport à nouveau,


suite à l’émission d’actions nouvelles payantes. C’est une émission contre espèce et
n’est faite que sous l’autorisation de l’assemblée générale extraordinaire des
actionnaires1 ;

- Apport en nature : des actions nouvelles sont remises contre apports d’actifs
(immeuble, matériels…) ;

- Incorporation de réserves : c’est une opération qui consiste à incorporer les réserves
dans le capital en échange, l’actionnaire reçoit des actions gratuites. Seule la structure
des capitaux propres est modifiée car il n’ya pas d’apport financier supplémentaire ;

- Transformation des dettes en capital : ce procédé fait passer le prêteur d’un statut de
créancier à un statut d’actionnaire, elle consolide en conséquence la structure
financière et améliore la capacité d’endettement de l’entreprise

2.2.2 Le financement par l’endettement :

Il se peut porter sur : des emprunts indivis, des emprunts obligataires, des contrats de
crédit bail et sur des emprunts auprès d’associés :
 Emprunts indivis : « il s’agit des emprunts bancaires dont la dette n’étant pas
divisibles, puisque l’interlocuteur de l’entreprise étant unique .Ils sont contractés
auprès de la banque et des établissements financiers spécialisés tel que : la banque de
développement régional, de développement des petites et moyennes entreprises,… »2
 Les emprunts obligataires : « ce type d’emprunt diffère et se distingue de l’emprunt
indivis dans la mesure où il est divisible et donne lieu à l’émission auprès du public
de titres de créances négociables dits : obligations » 3
 Le crédit bail ; contrat par lequel un bailleur (le propriétaire) cède, pour une durée
déterminée, le droit d’usage d’un bien au preneur (l’utilisateur), en contrepartie d’un
loyer. Et son opération par laquelle le propriétaire d’un bien le cède à un tiers pour le
reprendre immédiatement à bail. Le bailleur préfère généralement faire cette opération
sur du matériel neuf, mais le contrat de cessions-bails peut aussi porter sur des biens
antérieurement achetés.
 Les emprunts auprès des associés : les associés ou les actionnaires ont la possibilité de
faire des avances financières à leur société moyennant rémunération .Du point de vue
de la société, ces avances reçues et remboursables sont considérées comme des dettes.

1
ASSOUS N., « Extrait du cours de stratégie financière », 2ème année master finance
d’entreprise, Université de Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2020, p09
2
Idem, p16
3
Idem, p24
45
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

3. Les facteurs qui influencent la prise de décisions :

Il existe plusieurs éléments influencent la prise de décisions au sein d’une entreprise, il


s’agit de :

3.1 Facture extérieure :

- Politique : système et contexte politique ;


- Économique : niveau de développement national et international ;
- Social : comportement des individus dans la société ;
- Culturel : système de valeur des individus ;
- Technologique : développement technologique, innovation ;
- Géographique : contexte climatique et de géographie physique ;
- Juridique (légal) : ensemble des lois et règlements ;
- Démographique : pyramide des âges de la population active et des clients potentiels

3.2 Facture intérieure :

- La qualité du personnel et les compétences des cadres de l’entreprise ;


- Climat interne : la nature des relations sociales au sein de l'entreprise, l’accès à la
main-d’œuvre qualifiée et adéquate et la répartition des tâches ;
- Structure de l’entreprise ;
- Système de gestion planification ;

- délégation des responsabilités

- Niveau de rationalité de la décision : peut en effet être altérée par un ensemble de


contraintes comme l'absence d'informations, des biais cognitifs ou encore le manque
de temps. Une telle incertitude explique l'impossibilité de prendre
une décision parfaitement rationnelle et objective.

46
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

En conclusion sur cette section, nous pouvons dire que dans le cadre d’une entreprise, la
prise de décisions est une partie très importante pour l’avenir de cette dernière. Ces décisions
sont variées selon le facteur de temps et le personnel.
De plus, chaque acteur est pris en tenant compte de sa place dans l’entrepris, en mettant
un style décisionnel choisi par l'acteur concerné. La décision financière se composer de deux
catégories de décisions : la décision d’investissement et la décision de financement. Chacune
de ces décisions a plusieurs facteurs qui l’influencent.

Donne notre travail, nous allons utiliser les deux type d’analyse statique et dynamique
pour en tirer des informations financière aidant à la prise d’une discision financière.

47
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Section 02 : l’analyse statique de la structure financière d’une entreprise .

L’objectif principal de l’analyse statique est de faire une étude du bilan à la clôture de
chaque exercice, ce qui fait appel aux analyses par les équilibres financiers et le calcule des
trois indicateurs essentiels à savoir ; les fonds de roulement (FR), le besoin en fonds de
roulement (BFR) et la trésorerie nette (TN). L’étude des ratios apporte plus d’indications
complémentaires.

Toutefois, l’analyse de l’activité et de la rentabilité financières permettent


d’approfondir et de préciser celles fournies par l’approche synthétique du bilan.

1. L’analyse par les équilibres financiers :


Cette méthode est appuyée sur le bilan opérationnel (fonctionnel) et le bilan de
liquidité (financière). Avant de passer à ces deux bilans ; l'entreprise subit plusieurs
retraitements et reclassements. Donc, on va citer certains dans les points suivants1:
Capital souscrit non appelé : il est à enlever de l’actif et à déduire du capital social.
Amortissement et provisions de l’actif : ils sont à classer dans les capitaux stables.
Charges à répartir : elles sont à classer dans les emplois stables.
Charges constatées d’avance : ils sont à reclasser dans les autres créances d’exploitation.

Ѐcarts de conversion actif : ils sont à rajouter aux postes d’actif concernés et à retrancher aux
postes de passif concernés.

Ѐcarts de conversion passif : ils sont à rajouter aux postes de passif concernés et à retrancher
aux postes d’actif concernés.

Les provisions pour perte et charge (PPC) : Elles sont constituées pour couvrir un risque ou
une charge probable à la clôture de l’exercice. Nous distinguons : Les PPC certaines ; Les
PPC incertaines.
Prime de remboursement des obligations : elle est à retrancher des dettes financières à LT

Concours bancaires courants ou soldes créditeurs de banque : ils sont à déduire des dettes
financières et à rajouter dans la trésorerie passive
Produits constatés d’avance : ils sont à reclasser dans autres dettes d’exploitation

Ѐcarts de réévaluation : le retraitement de ces écarts est fait par la différence entre la somme
des plus-values et la somme des moins-values. En effet, si sa valeur est positive, il sera ajouté
au fonds propres, si la valeur est négative, il sera déduit des fonds propres.

Aprés ces retraitements et reclassements, l’analyse financière passe à classer ces


comptes au bilan fonctionnel et le bilan de liquidité qui se présants comme suite :

1
Bernard Colasse et Bruno Oxibar « L'analyse financière des entreprises » La
Découverte, Paris, 1994, p153

48
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.1 L’équilibre financier fonctionnel


1.1.1 Définition du bilan fonctionnel :
Le bilan fonctionnel est un bilan condensé qui donne une vision de l’entreprise en matière
d’emplois et de ressources. Il se présente avant la répartition du bénéfice. Il permet de
déterminer ce qu’étaient les politiques d’investissements et de financement des années
passées. Il est fondé sur la continuité de l’activité de l’entreprise.

Autrement dit, c’est un tableau qui ordonne des informations du bilan comptable par
fonction ou bien par l’utilisation par degré de liquidités (investissement, éléments
d’exploitation, éléments hors exploitation, financement....). Il se fait à partir des données
brutes trouvées dans le bilan comptable. En comptabilité, le bilan fonctionnel permet de
déterminer comment sont financés l’investissement et l’exploitation. Dans un bilan
fonctionnel, les ressources et les emplois :

 sont évalués à leur valeur d’origine (valeur brute)


 sont classés selon le cycle (investissement, financement ou exploitation) auquel
appartient leur recette ou dépense d’origine.
1.1.2 La forme du bilan fonctionnel :
Le bilant fonctionnel est construit par de la colonne principale qui porte sur les
emplois (valeur financière) et les ressources (mode de financement). Chaque colonne
construit par trois éléments principaux. La partie gauche se décompose en des actifs stables,
des actifs circulants et de la disponibilité (trésorerie active). Par contre, la droite se
décompose en des capitaux stables, des dettes circulantes (DLMT/ DCT), et de trésorerie
passive.
Tableaux n°09: présentation de bilan fonctionnel

Bilan fonctionnel au .........................


ACTIF Mentant % PASSIF Mentant %
ACTIF STABLE CAPITAUX STABLES
Immobilisations Capitaux propres
incorporelles Amortissements et
Immobilisations corporelles provisions
Immobilisations financières Dettes financières
Total 1 Total 1
ACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTES
Stocks Dettes
Créances
Total 2 Total 2
DISPONIBILITES TRESORERIE PASSIVE
Total 3 Total 3
Total général 100 Total général 100

Source : www.l-expert-comptable.com consulté 02/05/2022 à 15 :30

49
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.2 L’approche de liquidité (financiére) :


1.2.1 Définition du bilan de liquidité (financiére) :
Le bilan financier sert de base à une analyse qui se fonde sur le degré de liquidité de
l'organisation étudiée qui permet d'évaluer son risque de cessation de paiements (il est souvent
établi par les banques dans le cas d'une demande de crédit). Ce risque de cessation de
paiements ne dépend pas des richesses de l'entreprise mais du montant de ses disponibilités.

L’analyse est faite en matière de liquidités qui est une aptitude d’un élément actif à se
transformer sans délai en monnaie et d’exigibilité (solvabilité). C’est un caractère de ce qui
est demandé comme une chose due, afin d’évaluer le risque financier du prêteur (risque
d’insolvabilité). Le classement des postes du bilan se fait entre les éléments à plus d’un an et à
moins d’un an.

1.2.2 La forme du bilan financière :


On retient le terme d'un an qui constitue la limite entre le court terme et le long
terme. On va ainsi séparer : L’actif plus au moins d’un an et Passif à plus au moins d’un an.
Tableau n°10 : Présentation du bilan de liquidité.
Bilan financière au 31/12/N
ACTIF Montant Passif Montant
Capitaux permanents
Actif immobilisé
Capitaux propres
Immobilisation incorporelles
Primes et réserves
Immobilisation corporelles
Résultat reporté
Immobilisations financières
Passif non courant
Actif à courant Passif courant
Fournisseurs et comptes rattachés
Stocks et en cours
Impôts
Créances à un an au plus
Trésorerie Passif
Valeurs disponibles
Autres dettes
Total Total
Source : BEKOUR Farida epse AMOKRANE, « Extrait du cours de l’analyse financière », 3ème
année finance de système classique et comptabilité, finance de système LMD, janvier 2018,
p49.

Ce bilan financier peut se présenter en grande masse comme suivant :


Tableau n°11 : présentation du bilan de liquidité en grande mass (condensé)
ACTIF Montant PASSIF Montant
(VI) valure Immobiliser
CP
(VE) valure Exploitation
DLMT
(VR) valeurs réalisables
DCT
(VD) valeurs disponibles
TOTAL 100 TOTAL 100
Source : BEKOUR Farida epse AMOKRANE, op cit, p105

50
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.1.3 les indicateurs de l’équilibre financier (FR, BFR, TN) :


Fonds de roulement et besoin en fonds de roulement. La trésorerie apparaît comme la
résultante de cet équilibre. L’approche de liquidité (financiére) trouve ici son aboutissement.
En distinguant un cycle d’emplois et de ressources durables, d’une part, et un cycle
d’exploitation, d’autre part. L’équilibre global du bilan conduit à déterminer totalement le
solde des deux. On identifie ainsi la relation fonctionnelle de trésorerie.

1.1.3.1 Le fond de roulement :


 Définition :
On peut définir le fond de roulement par les capitaux stables qui doivent financer
l’actif stable. Le fond de roulement correspond au surplus de financement stable, c’est une
marge de sécurité pour l’entreprise. Autrement dit, c’est l’excédent des ressources dégagées
par l’entreprise pour financer ses différents cycles et assurer une trésorerie équilibrée. Il
constitue donc une marge de sécurité pour l’entreprise. Il y avait plusieurs auteurs qui
définissent le fond de roulement, parmi eux, on trouve deux auteures suivants :

Selon Serge EVRAET : « le fond d roulement où le fond de roulement fonctionnel est


égal à la différence entre la ressource et les emplois stables ou cyclique.»1

Selon pierre RAMA : « le fond de roulement est la partie des ressources durables qui
concourt au financement de l’actif circulant.»2

Le fond de roulement est mise en évidence par la représentation graphique du bilan


fonctionnel suivant :

Schéma n°05 : le fond de roulement

Actif stable brut Resourse

Fond de roulement stables


Actif circulant
d’exploitation Dettes d’expoitation
Actif circulant
hors d’exploitation Dettes hors
exploitation
Actif de tésorerie Passif de trésorireri

Source : béatrice et francis GRAGULLOT, « l’essentiel de l’analyse financière »,op


cite .pages 112

1
SERGE EVRAET , « analyse et diagnostic financière ».2ém Edition, paris ;Eyrolles
.1992 p106.
2
RAMAG PIERRE, « analyse et diagnostic financière » 1er Edition paris
d’organisatio,.2001 p71.
51
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 Mode de calcule de fond de roulement :


Le fond de roulement s’obtient par la différence entre deux variables de grande masse
du bilan de liquidité (financiére) . Le calcule peut s’effectuer par les méthodes suivantes:1
Première méthode : à partir du haut du bilan (cycle long) :
FR=capitaux permanent(CP) – actif immobilisé (AI)

Deuxième méthode : à partir du bas du bilan (cycle court) :

FR = [(Actif circulant + Disponibilités) - (Dettes circulantes +


Trésorerie passive)]

 L’interprétation de fond de roulemnt :


- FR > 0 : Dans ce cas, le financement des actifs stables en totalité par les capitaux stables,
c'est-à-dire que les ressources stables couvrent les besoins à long terme de l’entreprise.
L'équilibre financier est donc respecté et l'entreprise dispose grâce au fond de roulement
d'un excédent de ressources stables qui lui permettra de financer ses autres besoins de
financement à court terme.

- FR< 0 :Dans ce cas, les ressources stables de l’entreprise sont inférieures à l’actif
immobilisé constitué, c'est-à-dire qu’elles ne couvrent pas les besoins à long terme de
l’entreprise. La règle prudentielle de l’équilibre financier n’est donc pas respectée. Les
ressources stables de l'entreprise sont inférieures à l'actif immobilisé constitué, c'est-à-
dire que les ressources stables ne couvrent pas les besoins à LT de l'entreprise. La règle
prudentielle de l'équilibre financier n'est donc pas respecté. Elle doit donc financer une
partie de ses emplois à long terme à l'aide de ressources à court terme, ce qui lui fait
courir un risque important d'insolvabilité.Il faudrait une action rapide de la part de
l'entreprise pour accroître ses ressources à long terme et retrouver un FR excédentaire.

- FR = 0 :Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont égales à l'actif immobilisé
constitué, c'est-à-dire qu’elles couvrent ses besoins à long terme. Mais, même si
l'équilibre de l'entreprise semble atteint, celle ci ne dispose d'aucun excédent de
ressources à long terme pour financer son cycle d'exploitation ce qui rend son équilibre
financier précaire.

1
Claude-Annie Duplat, « Analyser et maîtriser la situation financière de son
entreprise »,1er édition, Paris, 2004, p 82-83
52
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 L’évolution de fond de roulement :


Le fond de roulement est nécessaire dans la plupart des entreprises. Il est donc important
pour l’entreprise pour suivre l’évolution de celui-ci sur plusieurs exercices

Tableau n°12 : variation de fond de roulement


Variation Origines Effet
Amélioration de la situation
financière à condition que
Augmantation de fond de + Ressource durable l’augmentation du fond de
roulment - Emploi stable roulement ne provienne pas
uniquement d’endettement à
long terme
Diminution de la marge de la
Diminution de fond de + Emploi stable sécurité mais elle put être la
roulment - Ressource durable conséquence du financement
d'investissements rentables
Stagnation temporaire de
Stabilité des ressources l’entreprise ralentissement
Fond de roulement identique
stables et de l’actif stable prolongée de la croissance

Source : www.la finance pour tous.com consulté 06/05/2022 à 18:50

1.1.3.2 Besoins de fond de roulment (BFR) :


 Définition :
Le besoin de financement de l’entreprise lié à l’exploitation. Il exprime à un moment
donné les besoins en ressources de l’entreprise dans le cadre du financement de son cycle
d’exploitation et hors exploitation. Pour l’évaluer, il faut le comparer aux besoins de
financement du cycle d’exploitation c'est-à-dire du BFR.

Selon Christophe THIBIBIERGE : « Le BFR représente la différence entre les actifs


d’exploitation (stocks et créances clients) et les dettes d’exploitation. Il s’exprime alors par la
différence entre les besoins nés du cycle d’exploitation (financement des stocks et des
créances) et de ressources d’exploitation de dettes à court terme) »1.

Donc, ce sont les besoins de financement résultant des décalages dans le temps
existant généralement entre les flux réels et les flux financiers engendrés par le cycle
d’exploitation.

1
Christophe THIBIBIERGE ; « analyse financière », édition VUIBERT, paris
décembre 2005, p 46.

53
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 Les parties de besoins de fond de roulment :


Il existe deux parties suivantes :

- Le besoins de fond de roulement d’exploitation (BFRE) : Il correspond à la partie


des besoins de financement d’exploitation qui n’est pas assurée par des ressources
nées du cycle d’exploitation ; ce sont les besoins de financement résultant des
décalages dans le temps existant généralement entre les flux réels et les flux financiers
engendrés par le cycle d’exploitation le décalage des flux réels d’exploitation entre
recettes et dépenses d'exploitation. Soit la durée du cycle d’exploitation composée des
phases d’approvisionnement, de fabrication et de commercialisation, se traduisant par
l'existence de stocks (S) – marchandises et matières premières, stocks de produits en
cours, stocks de produits finis; Il est obtenu par:1

BFRE = (comptes de stocks+ créances d'exploitation)- dettes d'exploitation

- Le besoin en fond de roulement hors exploitation (BFRHE) : Ils correspond à la


partie des besoins de financement hors exploitation, les décalages de trésorerie liée
aux opérations hors exploitation (investissements, charges et produits exceptionnels, ...
) forment le BFRHE. De nature conceptuelle pauvre, le BFRHE est difficile à prévoir
et à analyser car il est lié à chaque opération, contrairement au BFRE qui est récurrent.
En pratique, le BFRHE permet de classer l'inclassable. Il est obtenu par:2

BFRHE = actifs hors exploitation – dettes hors exploitation

Donc le BFR :3
BFR = BFRE + BFRHE

 L’interprétation de besoins de fond de roulement :


- 1er cas: BFR>0 : Les emplois financement de l'entreprise sont supérieurs aux ressources.
L'entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit à l'aide de son excédent de
ressources à long terme (Fonds de roulement), soit à l'aide de ressources financières
complémentaires à court terme (concours bancaires).

- 2èm cas: BFR= 0 : L'entreprise n'a donc pas de besoins d’exploitation à financer puisque le
passif circulant suffit à financer l'actif circulant.
- 3èm cas: BFR<0 : L'entreprise n'a donc pas de besoins de financer puisque les dettes
excèdent les actifs d'exploitation. Elle n'a pas non plus besoin d'utiliser ses excédents de
ressources à long terme (Fonds de roulement) pour financer d'éventuels besoins à court terme.

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT,« Mémentos LMD L’analyse financière »,op
cit, p119
2
ibid
3
ibid
54
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

 Les facteurs de variation de besoin en fond de roulement :


Pour réguler son équilibre à court terme, l’entreprise à le choix entre :1
- Les facteurs diminuant le besoin en fond de roulement :
Dans le cas d’un BFR positif (important) avec un FRN insuffisant, l’entreprise doit diminuer
son BFR en :
-Diminuant les VR c'est-à-dire réduire ses vente à crédit ;
-Augmentant ses achats à crédit ;
-Allongement des délais fournisseur ;
-Relançant les ventes ou en réduisant la production.
- Les facteurs accroissant le besoin en fonds de roulement :
Dans le cas d’un BFR négatif (VE+VR<DCT), indiquant une ressource d’exploitation non
utilisée, l’entreprise doit :
-Augmenter les VR en encourageant les ventes à crédit ;
-Diminuer ses achats a crédit (DCT) ;
-Allongement des délais clients ;
-Réduction du crédit fournisseur.

1.1.3.3 La trésorerie nette (TN)


 Définition :
La trésorerie nette est un indicateur comptable et financier essentiel dans le monde de
l'entreprise. Par définition, c’est la différence entre les liquidités (placées ou non) et les
financements bancaires courants. C’est l’ensemble des actifs dont dispose l’entreprise
(liquidité) pour assurer ses paiements à court terme et faire face aux engagements engendrés
par son activité.

 Méthode de calcule de La trésorerie nette ;2


- 1ère méthode : TN = Trésorerie active – Trésorerie passive ; TN= Valeurs
disponibles – Dettes à court terme bancaires
- 2ème méthode: TN= FR – BFR

 Interprétation de la trésorerie nette :


- TN >0 : Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise sont suffisantes pour couvrir
les besoins (soit FR> BFR). Cela signifie que la situation financière de l'entreprise est saine
et qu'elle est même en mesure de financer un surcroît de dépense sans recourir à un emprunt.

- TN<0 : Dans ce cas, l'entreprise ne dispose pas de suffisamment des ressources financières
pour combler ses besoins. Elle doit donc recourir à des financements supplémentaires à court
terme (découverts bancaires...) pour faire face à ses besoins de financement d'exploitation. Il y
a donc un risque financier à court terme si l'entreprise ne parvient pas à accroître rapidement
ses ressources financières à long terme, ou à limiter ses besoins d'exploitation à court terme.

1
VERNIMEN P., « Finance de l’entreprise », 9èm édition, Dalloz, Paris, 2002, p145
2
Claude-Annie Duplat, op cit, p84
55
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

-TN= 0 : Dans ce cas, les ressources financières de l'entreprise suffisent juste à satisfaire ses
besoins (FR = BFR). La situation financière de l'entreprise est équilibrée mais celle-ci ne
dispose d'aucune réserve pour financer un surplus de dépenses que ce soit en matière
d'investissement ou d'exploitation.
 La variation de la trésorerie nette :
 Si FR. > BFR. donc TN >0 : alors l’entreprise dispose d’une marge de sécurité de
financement et dégage des disponibilités.
 Si FR < BFR. donc TN<0 : alors l’entreprise doit recourir à un endettement financier à
court terme (concours bancaires).
 Si FR = BFR donc TN =0 : Alors, Elle réalise un équilibre financier idéal, c’est le cas le plus
favorable dont l’entreprise doit s’assurer que le fond de roulement couvre complètement le
besoin en fond de roulement.

1.2. L’analyse par la méthode des ratios :


Dans cette partie nous allons montrer comment l’analyse financière statique s’effectue
par la méthode des ratios appelée encore la méthode comparative, en essayant de définir un
ratio, d’étudier les différents types de ratios ainsi que leurs formules de calcul et leurs
interprétations.

1.2.1 Définition de ratios :


Le ratio peut se définir comme suit : le rapport entre plusieurs agrégats économiques
de l’entreprise choisie pour apprécier, suivre l’évolution et comparer des éléments
significatifs de la vie de l’entreprise. 1

Selon BRUNO, le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractéristiques
significatives de la situation du potentiel de l'activité ou de rendement de l'entreprise. Ce
rapport est dit expressif car à partir de deux données, on peut établir une nouvelle information
de nature différente.2

Le ratio est un rapport entre deux masses du bilan qui donne une information à un
instant précis. Il est un outil de sécurité, d’alerte, d’indication à la réflexion et à l’analyse. Il
illustre une information et permet à un instant donné de visualiser son évolution.3

Donc cette méthode mise par un rapport entre deux quantités variables entre
lesquelles existe une relation logique de nature économique ou financière, avec l’utilisation de
compte de résultats (présenté en section 03 de chapitre 01) et le bilan liquidité (financier) pour
avoir calculer certains ratios afin de mesurer la vraie situation de l’entreprise.

1
RAIMBAULT G, « Comptabilité générale et analyse financière », édition DUNOD, Paris,
1922, p171
2
BRUNO. S, « Nouvelle trésorerie d'entreprise », 5ème édition, Dunod, Paris, 1977, P.38
3
PAULINE A, « L’importance du diagnostic financier dans une entreprise »1 er édit, Paris,
2010, p22.
56
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.2.2 Classification des ratios :


Généralement les ratios sont divisés en trois (3) types : ratios structure; ratios de gestion ;
ratios de liquidité, comme se représentent dans le schéma suivant :

Schéma n°06 : Présentation des différents ratios

LES RATIOS

Les ratios de rotationLes ratios


LESde rotationLes
RATIOS ratios structure
LES RATIOS
LES RATIOS
STRUCTUR DE GESTION DE LIQUIDITE

Source : MELYON, Gérard, « Gestion financière », 4ème édition : Bréal, 2007, P.159

1.2.2.1 Les ratios de structure:


Ils permettent de porter un jugement sur la performance financière de l’entreprise à un
moment donné et d’apprécier le rendement financier de l’entreprise.
Tableau n°13: Les ratios de structure

Ratios Mode de calcule Objctifs

Indépendance Il doit se situer au moins à 0.5 pour que la


structure des ressources stables de l'entreprise soit
financière équilibrée.
Plus la part des capitaux propres est grande par
Autonomie rapport aux capitaux étrangers, plus l'entreprise
financière est autonome financièrement. Il est souhaitable
qu'il soit > à 1.
Financement Les immobilisations (biens stables) doivent être
des financées par des capitaux stables. Le ratio doit
mmobilisations être > à 1.
Comme capitaux permanents égale capitaux propres
Solvabilité plus capitaux empruntés, si on veut que les capitaux
générale propres soient superieur aux capitaux empruntés,
alors ce ratio doit être superieur > à 1.
Source : LOCHARD Jean, « Les ratios qui compte », 2ème édition d’Organisation, Eyerolles,
Paris, 2008,p100

57
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.2.2.2 Les ratios de gestion:


Ce sont des activités qui permettent à mesurer la vitesse et les délais de rotation de
certains éléments liés à l’activité d’exploitation de l’entreprise : stocks, créances clients et
crédit fournisseur, et les frais de l’entreprise.

Tableau n°14: les ratios de gestion

Ratios Mode de calcule Objctifs


Il vous indique combien de
Ratio de rotation revenus vous tirez de
de l'actif chaque dinar investi dans
votre actif total.
Rotation des
stocks
(Pour une
entreprise
Ces ratios mesurent le délai
commerciale)
moyen d’écoulement des stocks,
c'est-à-dire le délai moyen pour
Matières et fournitures : que le stock se transforme en
Rotation des créance sur la clientèle (vente à
stocks crédit) ou en liquidités (vente au
(Pour une comptant).
entreprise
Produits finis :
industrielle)

ll mesure la durée moyenne en


Recouvrement
jours du crédit accordé par
des comptes
l’entreprise à ses clients.
clients

Il mesure la durée moyenne en


jours du crédit obtenu par
Délai de paiement
l’entreprise de la part de ses
des fournisseurs
fournisseurs.

Source : Claude-Annie Duplat, op cit,p 95-96

58
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.2.2.3 Les ratios de liquidité :


Ces ratios ont pour objectif de mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses
engagements à court terme. Autrement dit, ils permettent d’apprécier la liquidité de
l’entreprise.

Tableau n°15 : les ratios de liquidité


RATIO CALCUL Objectif
Ce ratio doit être superieur à 1, car l'argent
Liquidité à
disponible permet rapidement de couvrir les dettes
générale à
les plus pressantes.
. On considère qu'un stock minimal doit être
Liquidité conservé pour que l'entreprise puisse fonctionner.
réduite Donc, en cas d'urgence, il pourrait être difficile de
vendre la totalité des stocks.

La capacité de l'entreprise à régler ses dettes à


Liquidité é
court terme avec les seuls fonds détenus en banque
immédiate à ou en caisse.
Source : Le Maux, Julien ; « Analyse financière » ,1er édition, Québec, 2014, p121-123

1.2.3 Les principes d’analyse par ratios :


L’analyse en termes de ratios doit respecter un certain nombre de principes :1
- Les ratios utilisés doivent être peu nombreux mais assez significatifs ;
- Il faut les présenter de manière croissante afin de pouvoir suivre l’évolution d’une entreprise
à travers un certain nombre de ratios ;
- Il faut éviter de donner une portée future très importante aux ratios puisqu’ils ont été
construits sur les bases de données passées ;

1
https://www.tifawt.com consulté 11/05/2022 à 15:18
59
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

2 L’analyse de l’activité et de la rentabilité financière :


2.1 L’anlyse de l’activité :
L'approche du compte de résultat n'est pas suffisante et doit être complétée par une
analyse d'activité ayant un triple objectif :

- analyser les marges de l'entreprise et identifier les résultats intermédiaires afin de


faciliter le diagnostic de l'entreprise;
- Évaluer les affaires d'une entreprise et sa capacité d'être rentable.
- Identifier les ressources internes mises à disposition par l'entreprise qui lui permettent
d'autofinancer ses activités.

2.1.1 Les soldes intermédiaires de gestion (SIG) :

 Définition de soldes intermédiaires de gestion :


Les soldes intermédiaires de gestion, ou SIG, constituent la succession articulée des
flux issus du compte de résultat. « Cet ensemble complet de variables se justifie car le
diagnostic financier ne peut se satisfaire du simple solde global du compte de résultat. Le
bénéfice net, ou la perte nette, sont le fruit de toutes les charges et de tous les produits de
l’exercice. Ce solde net est la somme d’éléments hétérogènes qui relèvent de types
d’opérations différents. Il serait délicat de s’y arrêter car rien a priori ne permet de justifier
une comparaison dans le temps dont les éléments sont hétérogènes. Le PCG, dans son
système développé, met en évidence sept soldes intermédiaires dont l’objectif est de montrer
la genèse du résultat de l’entreprise et d’analyser sa composition en procédant à un calcul en
cascade »1.

C’est pourquoi, ils permettent d’analyser le résultat de l’entreprise en le décomposant en


plusieurs indicateurs importants, ce qui permet d’obtenir de l’information sur l’activité d’une
entreprise et la formation de son bénéfice (ou déficit)..

 Présentation de soldes intermédiaires de gestion :


Les soldes intermédiaires de gestion sont calculés « en chaîne » sur la base des
informations comptables fournies par l’entreprise, Ce tableau est facultatif dans le système de
base et dans le système simplifié. Donc, l’approche progressive de la formation du résultat à
l’aide de soldes intermédiaires conduit au tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG).
Le tableau des SIG s’adapte aux différentes activités des entreprises :

 activités commerciales,
 activités de services,
 activités industrielles,
 multi-activités.

1
Hubert de La Bruslerie, « Analyse financière Information financière, diagnostic et
évaluation » 4ém édition, Dunod, Paris, 2010, p165
60
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Tableau n°16 : soldes intermédiaires de gestion (SIG)

Désignation produits charges


Ventes de marchandises
(˗)Couts d’achat des marchandises vendues
(+/˗) Variation des stocks de marchandises

Marge commerciale (1)


(+)Production vendue
(+)Production stockée
(+)Production immobilisée
Production de l’exercice (2)
Achats consommés (achat + /˗variation de stocks)
Autres charges externe
Consommation en provenance des tiers (3)
Valeur ajoutée (1+2+3)
(+) subvention d’exploitation
(˗) impôts et taxes
(˗) frais personnel

Excédent brut d’exploitation


(+)Autres produits de gestion courant
(˗) Reprises sur amortissements et provisions
(˗) Autre charges de gestion courante
(˗) Dotation aux amortissements et aux provisions

Résultat d’exploitation (4)


(+)Produits financiers
(˗) Charges financières
Résultat financier (5)
Résultat courant avant impôt (4+5)
Résultat exceptionnel (6)
Résultat de l’exercice (4+5+6)
(˗) Participation des salariés ; (+) Impôt sur le bénéfice
Résultat net de l’exercice
Source : PEYRARD Josette, AVENEL Jean-David et PEYRARD Max, « Analyse financière »,
9ème édition Vuibert, Paris, 2006. P160.

61
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

2.1.1 La capacité d’autofinancement (CAF) :

 Définition de la capacité d’autofinancement :


La capacité d’autofinancement, où CAF, représente le flux résiduel de trésorerie
effective ou potentielle générée par l’ensemble des opérations de gestion de l’entreprise. Les
opérations de gestion exclues les plus ou les moins-values des cessions d’actifs immobilisés.
Il a pour fonction de rembourser les emprunts, financer les investissements, et augmenter le
FR fonctionnel.

Plus la CAF est élevée, plus les possibilités financières de l’entreprise sont grandes
mais il ne faut pas assimiler la CAF et ressources de trésorerie effective. En effet, une partie
de la CAF est déjà investie dans la variation du BFR. Comme son nom l’indique, la CAF
détermine les possibilités d’autofinancement de l’entreprise.

 L'objectife de la capacité d'autofinancement (CAF) :


La capacité d’autofinancement cherche à faire face à ses besoins de financement. Elle
va utiliser des ressources internes générées par l'activité de l'entreprise. qui constituent sa
capacité d'autofinancement (CAF), aussi appelée la marge brute d'autofinancement (MBA).
Ces ressources sont constituées par:

 les recettes (essentiellement les ventes)


 diminuées des dépenses (essentiellement les achats).
La CAF mesure l'aptitude de l'entreprise à financer son développement et préserver
son indépendance.

 Mode de calcule de capacité d’autofinancement (CAF) :


Le calcul de capacité d’autofinancement se fait selon deux méthodes. La 1ère méthode :
à partir de l’excèdent brut d’exploitation qui s’appelé soustractive et la 2ème méthode : à partir
du résultat net de l'exercice appelée additive,

62
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Ainsi que sa méthode de calcul :1

 1ère méthode : Méthode soustractive

EBE( l’excèdent brut d’exploitation)


(+) Produits financiers (sauf reprises sur dépréciations financières)
(-) Charges financières (sauf dotations aux dépréciations financières
(+) Produits exceptionnels (sauf reprises sur dépréciations exceptionnelles et produits des
cessions d'éléments d'actif).
(-) Charges exceptionnelles (sauf dotations aux dépréciations exceptionnelles et Valeur
comptables des éléments d'actif cédés)
(+) Autres produits
(-) Autres charges
(-) Impôt sur les bénéfices
(-) Participation des salariés
= Capacité d’autofinancement (CAF)

2ème méthode : Méthode additive

RESULTAT NET
(+) Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (d'exploitation, financières
et exceptionnelles)
(-) Reprises sur dépréciations et provisions
(+) Valeur comptable des éléments d'actif cédés
(-) Produits des cessions d'éléments d'actif
= Capacité d’autofinancement (CAF)

2.2 Ѐtude de la rentabilité (RO) :


Dans cette partie, nous présenterons successivement la définition de la
rentabilité, puis ses différentes catégories aussi bien que l'effet de levier.

2.2.1 Définition de la rentabilité :


La rentabilité peut être définie comme la capacité d'une entreprise à générer des
profits. « La rentabilité est un indicateur d’efficacité établissant une comparaison entre les
résultats obtenus et les moyens misent en oeuvrent pour obtenir ce résultat. En d’autres
termes, c’est donc l’aptitude d’un capital à dégager un bénéfice.»2

1
Yannick COULON, « guide pratique de la finance d’entreprise », l’extenso édition,
France, 2017, p62.
2
REMAGE PIERRE , op cit, p145.
63
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

2.2.2 Les différentes catégories de rentabilité :


La rentabilité se divise en deux catégories suivantes1 :

1) Rentabilité Globale ou économique (ROI) :


C’est un ratio qui mesure la rentabilité de toutes les ressources investies dans l’activité
commerciale, Cet indicateur intéresse donc plus particulièrement les associés actuels et futurs.
Chaque Dinar investi dans la compagnie rapporte quelques cents. La rentabilité globale se
calcul comme suit :
é
ROI =

2) Rentabilité financière (ROE) :


C’est un ratio qui va éclater le taux de rentabilité des fonds propres, mesure par
rappore au dinar de capital investi par les actionnaires. Mais cet indicateur intéresse donc plus
particulièrement les associés actuels et futurs.La rentabilité financière se calcule comme suit :

ROE =

2.2.3 L’effet de levier financier (LF) :


a) Définition de l’effet de levier financier (LF) :
L’effet de levier financier est un mécanisme qui désigne l’utilisation de l’endettement
pour augmenter la capacité l’endettement d’une entreprise, et l’impact de cette utilisation sur
la rentabilité des capitaux propres investis.
b) Calcule de l’effet de levier financier (LF) :
On peut calculer l'effet de levier en deux manières2 :
1ére méthode :
L’effet de levier financier = rentabilité économique - rentabilité financière

2éme méthode :

L’effet de levier financier =

ROI : rentabilité économique DF : dettes financières


i : coût d’endettement CP : capitaux propres

1
Alain Marion, «Analyse financière, Concepts et méthodes », 5 e édition Dunod,
Paris, 2011, p190
2
DOV Ogien.op cit, p79-80
64
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

c) Interprétation de l’effet de levier financier :


Nous trouvons trois niveaux décrits comme ci-dessous :

 LF > 0 (Effet de levier positif) : ROI >i, ici l’endettement est bénéfique,
L’effet de levier augmente la rentabilité des capitaux propres tant que le coût
de l’endettement est inférieur à l’augmentation des bénéfices obtenus grâce à
l’endettement. Ce surplus revient aux actionnaires et majore la rentabilité
financière. Dans ce cas la ROE>ROI
 LF=0 (Effet de levier nul) : ROI=i, ici l’endettement n’a aucune influence sur
la rentabilité des fonds propres et la rentabilité financière est égale à la
rentabilité économique (ROE=ROI).
 LF < 0 (Effet de levier négatif) : ROI< i, ici l’endettement va appauvrir les
actionnaires, donc Le coût du financement (intérêts de l'emprunt) vient de
pénaliser la rentabilité des fonds propres. Dans ce cas l’entreprise touchera la
rentabilité destinée aux actionnaires pour payer ses charges financières. Donc,
la rentabilité financière va baisser et sera inférieure à la rentabilité économique.

D’après cette section, nous constatons que la méthode de l’analyse statique s’appuie
principalement sur l’étude du bilan et compte de résultats. Elle permet d’analyser la situation
financière, la solvabilité et la rentabilité de l’entreprise, et de faire ressortir de points
essentiels nécessaires à la compréhension de l'unité étudiée. Dans le but d’une analyse
financière et de répondre aux questions relatives à la société pour prendre des décisions.

65
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Section 03 : L’analyse dynamique de la situation financière d’une entreprise.


L’analyse financière dynamique ; également connue sous le nom de l’analyse
différentielle permet la recherche de différents flux enregistrés par une entreprise sur une
certaine période de temps, c'est-à-dire états des flux financiers (tableau de flux financier) et
états des flux de trésorerie (tableau des flux de trésorerie). C’est une analyse complémentaire
et importante à l'analyse financière statique de l’entreprise.
1. Tableau de financement :

1.1 Définition de tableau de financement :

Le tableau de financement, appelé aussi tableau de flux de fonds, est un document


d'analyse financière qui permet une analyse dynamique de la situation financière d'une
entreprise entre deux exercices. Ce document, non obligatoire en Algérie, contribue à
comprendre les stratégies de l'entreprise en matière de croissance, d’investissement, de
financement, etc. Certains calculs du tableau de financement sont communs à ceux effectués
pour l'élaboration du tableau des flux de trésorerie. L'utilisation du tableau de financement
permet de passer d'une analyse statique des soldes du bilan et du compte de résultats, à une
analyse dynamique, en faisant apparaitre les flux monétaires et les variations des emplois et
des ressources ayant eu lieu pendant l'exercice ; et ainsi, la variation du fonds de roulement
net global, en expliquant son origine et son utilisation.1
On peut dire que le tableau des emplois et des ressources (le tableau de l'encaisse) fait
apparaître l'évolution des liquidités détenues par l'entreprise comme le solde des opérations
monétaires effectuées au cours de la période. Les variations de l'encaisse y sont décrites
comme le résultat de la compensation entre tous les flux monétaires de la période.
Il permet de connaitre :
- Les opérations ayant contribuées à l’évolution du patrimoine de l’entreprise au cours d’un
exercice.
- Les investissements réalisés, ainsi que les désinvestissements et les moyens de
financement.
- L’évolution des éléments du cycle d’exploitation et l’impact sur la trésorerie

La réalisation du tableau de financement nécessite l’utilisation des bilans avant la


répartition des résultats, des exercices N-1 et N, le compte de résultat et d’autre tableaux.

1
Rafik misoum, « Analyse financière ; cours et exercice corriger », 1er Edition,
Algérie, 2018, p154.

66
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Schéma n°07 : La période de référence du tableau de financement.


.

31/12/N-1

Bilans avant répartition des Bilans avant répartition des


résultats au 31/12/N-1 résultats au 31/12/N

Tableau de financement
exercice N

Source : Rafik misoum, op cit, p158

1.2 Les objectifs du tableau de financement :

Le tableau de financement permet :


- La mesure du risque de liquidité de l’entreprise, et de ne pouvoir faire face à ses
échéances dans un avenir proche.
- L’étude de la solvabilité de l’entreprise par sa capacité à rembourser ses dettes dans les
années à venir.
- L’étude de l’évolution de la structure financière, nature des ressources mises en œuvre
pour financer les emplois de la période.
- De mettre en évidence le sens et les causes de la variation du besoin en fonds de
roulement d’exploitation et hors exploitation et le sens de la variation de la trésorerie ;
- De comprendre la formation de l’équilibre financier d’après l’approche fonctionnelle ;
- D’analyser les déséquilibres financiers et les mettre en évidence.

67
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.3 La structure du tableau de financement :

Le tableau de financement est structuré d’après les relations fondamentales issues de


l’analyse fonctionnelle1 :

Δ FRNG – Δ BFR = Δ Trésorerie nette


D’où
Δ BFR + Δ Trésorerie nette = Δ FRNG

Il s’établit à partir des bilans fonctionnels N et N – 1, de soldes de comptes et de


l’annexe. Le modèle prévu par le Plan comptable général est composé de deux parties.

La première partie : le tableau des emplois et des ressources.

La première partie du tableau comprend les ressources et les emplois stables de


l’exercice ; elle permet d’expliquer comment s’est formée la variation du fonds de roulement
net global :

Δ Ressources durables entre le début et la fin de
l’exercice

Δ Emplois stables entre le début et la fin de
l’exercice
=
Δ Fonds de roulement net global
La deuxième partie : le tableau de variation du fonds de roulement net global

La deuxième partie du tableau de financement permet d’expliquer comment la


variation positive du fonds de roulement net global a été utilisée ou comment la variation
négative du fonds de roulement net global a été couverte.

Δ Actif circulant : (d’exploitation ; Hors exploitation ; Trésorerie) Entre le


- Δ Passif circulant : (d’exploitation ; Hors exploitation ; Trésorerie) début et la
fin de
= Δ Fonds de roulement net global l’exercice

1
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « l’essentiel de l’analyse financière », op cit,
p110
68
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.4 Les limites du tableau de financement :

Le tableau de financement recèle de nombreuses informations, et constitue à ce titre


un instrument valable d’analyse de la gestion financière de l’entreprise. Malgré cela, nous
allons présenter quelques limites suivantes :1

La première limite de ce document est tout d’abord conceptuelle en raison des notions
de capacité d’autofinancement (C.A.F) et de fonds de roulement fonctionnel (F.R.F) qui sont
avant tout des indicateurs comptables.

La capacité d’autofinancement est un concept hybride, dans le sens où il est calculé


avant la rémunération des fonds propres (dividendes), mais après la rémunération des dettes
(charges financières). La C.A.F est également un concept non pertinent dans la mesure où il
ne traduit qu’un potentiel de trésorerie, rarement disponible en pratique, du fait des variations
positives du besoin en fonds de roulement (B.F.R) de l’entreprise.

Le fond de roulement fonctionnel (F.R.F) subit aussi quelques critiques, du fait de


l’ambiguïté de la notion de stabilité des ressources. Ainsi, par exemple, la partie à moins d’un
an d’un emprunt est considérée comme stable, alors que des crédits de trésorerie revolving ne
sont pas considérés comme stables, même s’ils sont permanents en pratique. La coexistence
des notions de fonds de roulement fonctionnel et de fonds de roulement financier ou
permanent ne peut que nuire à l’intérêt de ce concept dans la mesure où leur contenu est
sensiblement différent.

Notons également l’absence de distinction au niveau du besoin de financement global,


entre les opérations d’exploitation et les opérations hors exploitation.

1.5 Ѐlaboration du tableau de financement :

Pour construire le tableau de financement, il faut en disposer :


- De deux bilans fonctionnels successifs ;
- Du compte de résultat de l’exercice ;
- Des informations complémentaires fournies dans les annexes (tableau des amortissements,
tableau des provisions, état de l’actif immobilisé …).

1
www.tifawt.com:« PDF ; PR ENNHAILI abdelaziz , cours tableau de financement, p03 » consulté
15/06/2022 à 19 :18

69
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.5.1 Présentation de la première partie du tableau de financement :


Tableau n°17 : Tableau de financement en compte I
Exercice Exercice
Exercice Exercice
Emplois N Ressources N
N N
-1 -1
Distribution mise en Capacité de
paiement au cours de l’autofinancement de
l’exercice. l’exercice.

Acquisition d’éléments Cessions ou réductions


de l’actif immobilisé : d’éléments de l’actif
-Immobilisations immobilisé :
incorporelles. -Cession
-Immobilisations d’immobilisations :
corporelles. - Incorporelles...
-Immobilisations - Corporelles.
financières. Cessions ou réductions
d’immobilisations
Charges à répartir sur financières.
plusieurs exercices(a).
Augmentation des
Réduction des capitaux capitaux propres :
propres (réduction de
capital, retraits). Augmentation du
capital ou apport.
Remboursements
des dettes financières (b) Augmentation des
autres capitaux
propres.

Augmentation
des dettes financières
(b) (c)
Total des emplois Total des
resources
Variation du fonds de Variation du fonds de
roulement net global roulement net global
(ressource net) (Employs net)
(a) Montant brut transféré au cours de l’exercice.
(b) Sauf concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque.
(c) Hors primes de remboursement des obligations.

Source : Jérôme MERIC, Flora SFEZ, « Gestion financière des entreprises »,1er
édition, Paris, 2011.p85

70
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.5.2 Présentation de la deuxième partie du tableau de financement :


Tableau n°18 : Tableau de financement en compte II
Variation du fonds de roulement net Exercice N Exercice
global Besoins Dégagement Solde N-1
1 2 2-1
Variations « exploitation »
Variation des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours.
Avances et acomptes versés sur
commandes
Créances clients, comptes rattachés et
autres créances d’exploitation (a).
Variation des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes
en cours.
Dettes fournisseurs, comptes
rattachés et autres dettes d’exploitation (b).
Totaux
A. Variation nette « Exploitation » : (c)
Variation « Hors exploitation »
Variation des autres débiteurs (a)(d)
Variation des autres créditeurs (b)
Totaux
B. Variation nette « Hors exploitation »
(c).
Totaux A+B
Besoins de l’exercice en fonds de
roulement.
Ou
Dégagement net de fonds de roulement
dans l’exercice
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités
Variation des concours bancaires
courants et soldes créditeurs de banques
Totaux
C. variation nette « Trésorerie » (c).
Variation du fonds de roulement net
global (total A+B+C) :
Emploi net Ou Resource net
a) Y compris charges constatées d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(b) Y compris produits constatés d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(c) Les montants sont assortis du signe (+) lorsque les dégagements l’emportent sur les
besoins et du signe (-) dans le cas contraire.
(d) y compris valeurs mobilières de placement.
Source : Jérôme MERIC, Flora SFEZ, op cit, p86.

71
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

1.5.3 Interprétations des deux tableaux :

Nous allons Interpréter les résultats de ces tableaux comme suit :


Dans le tableau de financement I qui repose sur la relation suivante :
La variation du FRNG = variation des ressources stables – variation des emplois
- Si cette variation est positive (FRNG positif), cela signifie que le montant total des nouvelles
ressources est supérieur à la nouvelle utilisation au cours du même exercice. Il s'agit donc
d'une ressource nette qui se traduit par une augmentation du fonds de roulement. Dans ce cas,
le changement sera noté dans la section de gauche (emplois).

- Si cette variation est négative (FRNG négatif), cela signifie que le total des ressources
nouvelles est inférieur à celui des emplois nouveaux du même exercice .Il s’agit donc d’un
emploi net qui a pour conséquence une diminution du fonds de roulement. Dans ce cas, cette
variation sera notée dans la partie droite (les ressources).

Et dans le tableau de financement II qui repose sur la relation suivante :


Variation du FRNG = Variation du BFRE + variation du BFRHE + Variation de TN
Le tableau de financement II doit présenter une variation identique à celle du tableau I en
valeur (même montant) mais de sens contraire :
- à un emploi net du tableau I correspond une ressource du tableau II ;
- à une ressource nette du tableau I correspond un emploi net du tableau II.
Cela ne révèle aucune incohérence ni contradiction puisque le tableau II explique
comment la variation du fonds de roulement mise en évidence dans le tableau I a été utilisée
durant l’exercice. Par exemple, une ressource nette du tableau I représente des ressources qui
ont été utilisées pour financer le cycle d’exploitation, ce qui correspond à un emploi net dans
le tableau II.

2. Le tableau des flux de trésorerie :

Dans cette partie, notre analyse portera sur le tableau des flux de trésorerie, l’objectif
de notre recherche et fournie par les informations complètes sur les sorties et les rentrées de
trésorerie qui se sont déroulées au cours du dernier exercice comptable d’une société et
particulièrement intéressent l’analyse. Car il lui permet de savoir si l’entreprise est capable du
fait de son activité de générer suffisamment de trésorerie pour financer ses investissements.
L’utilisateur des états financiers dispose donc d’une information additionnelle sur la
politique de l’entreprise concernant sa trésorerie et son utilisation de l’analyse des flux de
trésorerie. Il permet également d’évaluer l’information comptable publiée dans l’état de la
situation financière appelée aussi « bilan », ou état de résultat.

72
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

2.1 Définition du tableau des flux de trésorerie :

Il y a plusieurs définitions du tableau des flux de trésorerie, et parmi eux, on cite les
deux définitions suivantes :
- Définition 01 :« le tableau de flux explique la variation de trésorerie en présentant les
flux de trésorerie intervenus sur la période : apports en capital, remboursements
d’emprunt, investissements… donnant ainsi une vision dynamique du bilan. Pour
construire le tableau de flux, il convient de reconstituer les flux de trésorerie à partir de la
variation des postes du bilan.»1.
- Définition 02 : « Les tableaux de flux de trésorerie font directement apparaitre les
encaissements et décaissements. Ils permettent de saisir l’aptitude de l’entreprise à
engendrer des liquidités, leur utilisation et les besoins de financement qui ont pu se
manifester »2.

2.2 Les objectifs du tableau de flux de trésorerie :

Le tableau de flux de trésorerie souligne le rôle central de la trésorerie dans


l’entreprise. Il permet de réaliser plusieurs objectifs. C’est pourquoi, nous allons citer les
objectifs suivants :

- Il permet de mettre en évidence les choix stratégiques de l’entreprise.


- Il rappelle que la pérennité dépend d’un équilibre structurel dans toutes les catégories
d’opérations : exploitation, investissements ou financement.
- Il évalue la solvabilité de l’entreprise.
- Il analyse les origines des déficits et des excédents de trésorerie.
- Il mesure le besoin de financement externe.
- Il informe sur la capacité de financement de l’entreprise et comment faire face à ses
obligations.
- Il permet de générer de la trésorerie à partir de son activité.

2.3 La structure du tableau de flux de trésorerie :

Le tableau des flux de trésorerie est celui proposé par l’Ordre des experts-comptables.
Les flux de trésorerie sont classés et analysés en fonctions liées à trois activités suivantes3 :

- Activités d’exploitation ;
- Activités d'investissement ;
- Activités de financement.

1
D. Brault, M. Sion, « Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS »,
Dunod, Paris, 2009 p213
2
CHAMBOST J., CUYAUBERE T., « gestion financière ».3em édition, dunad, paris, 2006,
p198
3
Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Mémentos LMD L’analyse financière »
pp 167-168
73
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

- Activités d’exploitation :

Principales activités génératrices de revenus et toutes autres activités que celles


définies comme étant des activités d’investissement ou de financement. Et puis les flux de
trésorerie liés aux opérations d’exploitation ; ce sont : Encaissements et décaissements liés au
cycle d’exploitation, aux charges et produits financiers et exceptionnels, à la participation des
salariés et à l’impôt sur les sociétés.

- Activités d'investissement :

Acquisitions et cessions d’actifs à long terme et de tout autre investissement qui ne


sont pas inclus dans les équivalents de trésorerie. Les équivalents de trésorerie sont des
placements à court terme très liquides ; ainsi que le flux de trésorerie lié aux opérations
d’investissement et encaissements et décaissements destinés à acquérir ou à céder des biens
ou des créances classés en immobilisations, une part du capital d’autres entreprises ; à
consentir ou à obtenir le remboursement de prêts ou d’avances.

- Activités de financement :

Activités qui entraînent des changements quant à l’ampleur et à la composition des


capitaux propres et des capitaux empruntés de l’entreprise. Mais les flux de trésorerie liée aux
opérations de financement accordée par les encaissements et décaissements liés au
financement externe de l’entreprise (augmentation de capital, nouveaux emprunts,
subventions d’investissement, remboursements d’emprunts, dividendes…).

2.4 Présentation du tableau de flux de trésorerie :

Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles sont présentés soit par une
méthode directe, ou par une méthode indirecte.

2.4.1 Méthode directe.

La méthode directe représente les principales rubriques d’entrée et de sortie de


trésorerie brute (clients, fournisseurs, impôts…) afin de dégager un flux de trésorerie net, à
rapprocher ce flux de trésorerie net du résultat avant impôt de la période considérée.

74
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Tableau n°19 : tableau des flux de trésorerie (méthode directe)


Exercice Exercice
DESIGNATION
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissement reçus des clients
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
Intérêts et autres frais financiers payés
Impôts sur les résultats payés
Flux de trésorerie avant éléments extraordinaires
flux de trésorerie lié à des éléments extraordinaires (à préciser)
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
Décaissements sur acquisition d'immobilisations corporelles ou
incorporelles
Encaissements sur cessions d'immobilisations corporelles ou
incorporelles
Décaissements sur acquisition d'immobilisations financières
Encaissements sur cessions d'immobilisations financières
Intérêts encaissés sur placements financiers
dividendes et quote-part de résultats reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d'investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
Encaissements suite à l'émission d'actions
Dividendes et autres distributions effectués
Encaissements provenant d'emprunts
Remboursements d'emprunts ou d'autres dettes assimilés
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C)
Incidences des variations des taux de change sur liquidités et quasi –
Liquidités.
Variation de trésorerie de la période
Rapprochement avec le résultat comptable
Variation de trésorerie de la période (A+B+C)
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de l'exercice
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l'exercice
Variation de trésorerie de la période
Rapprochement avec le résultat comptable

Source : Philippe RESSOLOT et Jean-François VERDIE, « la gestion de trésorerie »,


DUNOD, 2éme édition, paris, 2017, page 58.

75
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

2.4.2 Méthode indirecte :


La méthode indirecte consiste à ajuster le résultat net de l’exercice en tenant compte des
effets des transactions sans influence sur la trésorerie (amortissements, variations clients,
stocks, variations fournisseurs…). Et des décalages ou des régularisations (impôts différés…),
De Plus ou moins values de cession….), déduites en ce qui concerne les plus values, ou
ajoutées en ce qui concerne les moins values.
Tableau n°20 : tableau des flux de trésorerie (méthode indirecte)
Exercice Exercice
DESIGNATION
N N-1
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Résultat net de l'exercice
Ajustements pour :
+ Amortissements et provisions
- (+) Variation des impôts différés
+ Variation des stocks
+ Variation des clients et autres créances
- Variation des fournisseurs et autres dettes
- (+) Plus ou moins values de cession, nettes d'impôts
Flux de trésorerie générés par l'activité (A)
Flux de trésorerie provenant des opérations d'investissement
Décaissements sur acquisition d'immobilisations
Encaissements sur cessions d'immobilisations
Incidence des variations de périmètre de consolidation (1)
Flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires
Augmentation de capital en numéraire
Émission d'emprunts
Remboursements d'emprunts
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie de la période (A+B+C)
Trésorerie d'ouverture
Trésorerie de clôture
Incidence des variations de cours des devises (1)
Variation de trésorerie
Source : Journal officiel de la république algérienne N°19, 25mars2009 p31

Nous constatons que L'analyse financière dynamique est basée sur l'étude du tableau
des flux de financement et du tableau des flux de trésorerie.
Le premier nous explique comment les nouvelles ressources de l'exercice peuvent
financer de nouveaux travaux, le second est utile car il fournit aux utilisateurs des états
financiers, les informations nécessaires sur la trésorerie de l'entreprise sur le financement de
ses activités et ses usages.
Cette analyse permet de diagnostiquer et de détecter ses forces et ses faiblesses d'une
entreprise. Il apporte aux décideurs et chefs d'entreprise des réponses plus précises et des
éléments d'aide à la décision plus utiles.

76
CHAPITRE 02 : LES OUTILS DE L’ANALYSE FINANCIERE AIDANT A LA PRISE DE DECISION

Conclusion :

La recherche financière est basée sur les informations financières les plus récentes
trouvées dans les comptes de l'entreprise. Il s'agit de "laisser parler les chiffres" et de
comprendre la réalité derrière les chiffres, qui reflète ce qu'est l'entreprise à un moment
donné. À cette fin, il existe des techniques d'analyse financière qui fournissent des
informations pertinentes sur l'état de la structure d'une entreprise.

L'analyse financière intervient dans le cadre de décision financière, car elle constitue
les principales décisions d'une entreprise en termes de croissance, de développement,
d'augmentation de la rentabilité. Ainsi, une bonne analyse permettra donc de porter un
jugement global sur l'entreprise et d'aider ses dirigeants à prendre les décisions appropriées
pour atteindre les objectifs fixés.

Dans ce chapitre, nous avons constaté ce qui suit :

- L'étude des états financiers permet d'analyser la santé financière, la solvabilité et la


rentabilité d'une entreprise mais pas suffisamment. Pour compléter cette dernière, on a
analysé à travers des ratios : la performance, la rentabilité globale et la productivité
dans le temps.

- Détecter les forces et les faiblesses d'une entreprise. Il apporte aux décideurs et chefs
d'entreprise des réponses plus précises et des éléments d'aide à la décision plus utiles.

Dans le dernier chapitre consacré au cas « Laiterie LE SEMEUR », nous allons mettre en
pratique tous ces outils en vue d’éclairer les responsables sur les décisions financières à
prendre.

77
Chapitre 03 : Ѐtude et
analyse de la santé financière
de l’entreprise « Laiterie LE
SEMEUR »
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Introduction :
Après avoir expliqué les bases de l’analyse financière et son importance sur la prise de
décisions à travers les indicateurs financiers les plus utilisés dans l’analyse financière des états
financiers, on va essayer de faire notre étude théorique sur une entreprise réelle. Pour cela
nous avons choisi le cas de l‘entreprise Laiterie LE SEMEUR à TALA ATHMANE de THIZI
OUZOU, qui exerce dans la fabrication des transformateurs de lait en produits laitiers.

Ce chapitre s’intéresse essentiellement à l’étude et à l’analyse de la santé financière de


cette entreprise sur une période allant de 2017à 2019 et cela sur la base de ses documents
comptables internes : bilans et comptes de résultat.

Nous avons consacré ce chapitre en trois sections, dont la première va être réservée à
la présentation générale de l’entreprise Laiterie LE SEMEUR. La deuxième va porter sur une
étude de la situation financière de celle-ci afin d’aboutir à une synthèse sur sa santé
financière. Enfin, la troisième section va être consacrée pour la démarche de prise de
décisions au sein de cette entreprise.

79
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Section 01 : présentation de l’organisme d’accueil de l’entreprise « laiterie LE SEMEUR ».

Avant de procéder à l’analyse de la situation financière de l’entreprise « laiterie LE


SEMEUR » Tala Athmane, la présentation de cette dernière parait plus que nécessaire afin de
savoir : son historique, ses activités et son organisation.
A partir des documents internes de l’entreprise« laiterie le semeur » (Présentation de
l'entreprise SEMEUR1et Profil de l’entreprise). Nous allons la présenter comme suit :

1- L’historique de l’entreprise :
Les mutations socio-économiques survenues ces dernières années, suite à la
restructuration de l’économie nationale, se sont traduites par la dissolution de nombreuses
entreprises publiques d’une part, et le recentrage des investissements privés autour des
principales activités économiques d’autre part.

Le semeur est une entreprise privée de production des produits laitiers. Elle a été créée en
04/01/2012 et début de son activité est en 01/06/2014.
Ce contexte favorable à inciter les promoteurs, en l’occurrence RAMDANE Hamid et
Mohamed à investir le secteur de l’agro-alimentaire dont les perspectives sont assez
prometteuses.
Il y a lieu de noter que ces promoteurs sont déjà dans le créneau de l’agro-alimentaire, ils
possèdent déjà une minoterie dénommée « LE SEMEUR », également qui demeure un fleuron
de l’industrie dans la région. Les promoteurs ont initié des actions de regroupement des
éleveurs. Ainsi plusieurs réunions et contacts ont été effectués en vue de les fidéliser à cette
unité de production.

2- Statut juridique :
La SARL Laiterie LE SEMEUR est une société à responsabilité limitée, constituée par
acte notarié n° 2011/97 du 25/09/2011 devant Maitre BELAIDI Dhrifa notaire à Tizi-Ouzou,
et modifié le 15/01/2014 sous le numéro 48/2014 devant Maitre TAMANI Farid pour
l’augmentation du capital social. Elle est inscrite au registre de commerce le 26/01/2014 sous
le N° 15/00-0048465 B 12.
Elle est constituée entre les frères :

Associé 1 : Associé 2 :
Nom : RAMDANE Nom : RAMDANE
Prénom : Hamid Prénom : Mohamed
Né le : 28/11/1975 Né le : 16/08/1969
Profession : Industriel Profession : Industriel
Son capital social est de 153 350 000.00 DA, réparti comme suit :

 RAMDANE Hamid : 50% des parts sociales ;


 RAMDANE Mohamed : 50 % des parts sociales.

80
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

3- Localisation et superficie :
Le siège social est fixé à la zone d’activités de Tala Athmane sur une superficie de
terrain de 3 750 m2.et sa distribution : Wilaya de TIZI-OUZOU une partie de Bouira et
Boumerdes. Produits laitiers : presque toutes les wilayas du pays .Elle est agréée au prés
de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement (A.N.D.I), sous le numéro
2014/15/0194/0 du 27/03/2014, et bénéficie à ce titre des avantages fiscaux, notamment :
- Exonération des droits de douane ;
- Franchise TVA ;
- Exemption du droit de mutation à titre onéreux pour toute acquisition immobilière.

4- Analyse de positionnement du projet sur le marché :


Le marché du lait est l’un des plus florissants et porteur en Algérie. Les pouvoirs publics
apportent un intérêt stratégique à ce secteur, tant il est sensible.

Ils développent à la fois une politique de soutien à la consommation en la classant comme


un produit subventionné, et en aval en encourageant fortement la production locale de lait par
le biais des différents programmes de soutien et à l’encouragement de l’élevage.

Le lait, rappelons-le, est un produit de base dans la ration alimentaire en général au regard
des éléments nutritionnels qu’il procure pour l’être humain.

Aujourd’hui, le lait occupe 20% de la facture alimentaire de l’Algérie, la poudre du


lait demeure largement importée. L’Algérie demeure le premier consommateur laitier au
Maghreb, la consommation annuelle de lait par habitant en Algérien est estimée à 120 litres
par an, ce qui donne une consommation nationale de 4,5 milliards de litre par an. Le taux de
croissance de ce marché est estimé à 8% l’an.

Le marché auquel s’adresse cette unité est régional. Il peut être national pour les autres
produits. L’implantation de l’usine sur la zone de Tala Athmane, la positionne sur un secteur
géographique ou il n’existe aucune unité de production.
En effet, sur le côté de la wilaya, elle demeure la seule pouvant desservir tout le côté
d’Azazga, Fréha, Bouzeguene, Tigzirt et Azeffoun localités à très forte densité de population.

Elle se situe également dans une vallée ou se concentrent tous les élevages et la
production du lait frais. Ces deux atouts sont des points très positifs pour la réussite du projet.

La concurrence, en revanche, est située beaucoup plus sur le côté ouest de la Wilaya,
Draa Ben Khedda, Tizi-Ouzou,…etc

On dénombre à ce titre quelques unités de production, notamment L’ex onalait,


Pâturage d’Algérie, TIFRA Lait, Laiterie Tala Allam, pour le lait pasteurisé.

Les autres unités existantes à travers la wilaya sont spécialisées uniquement dans la
production de fromage type « camembert » telle que la société STLD et quelques unités de
fabrication de fromage fondu, très souvent à un stade artisanal.

81
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

A en juger d’après les crises d’approvisionnement que connait très souvent le marché
régional sur ce produit, il est indéniable que le marché demeure porteur et les unités existantes
sont loin de satisfaire la demande, notamment dans notre région surpeuplée avec un fort
pouvoir d’achat.
Cet écart nettement sensible entre l’offre et la demande encouragera la création d’unités
toutes capacités à travers la région.

Par ailleurs, les promoteurs entendent s’impliquer dans une politique de distribution
agressive en mettant en place un véritable maillage de distribution en se dotant d’une flotte de
transport adéquate, assurant le produit jusqu’au point de vente.

Ils ont planifié une politique de pénétration de marché et les promoteurs pratiqueront dés
le démarrage des actions marketing agressives en proposant des prix abordables, un
approvisionnement régulier en quantité suffisante.

5- L’activité de l’entreprise :

Ces deux promoteurs ont toujours été commerçants, ils possèdent et gèrent
présentement une minoterie d’une capacité de 280 tonnes par jour, sise le même site ou sera
implantée cette laiterie

La minoterie emploie 70 personnes toutes catégories socioprofessionnelles, c’est dire


que l’investissement projeté est loin d’être fortuit, il provient de la maturation approfondie du
marché du fait de leur expérience et leur réactivité au monde des affaires.

Cet investissement aura plusieurs impacts sur le plan socio-économique, du fait qu’il
participera à :

 Répondre aux besoins de consommation de la population en produits laitiers de


première nécessité.
 Offrir des produits de qualité, conformément aux normes d’hygiène requises.
 Créer des emplois permanents directs, ce qui permettra dans une certaine mesure de
contribuer à résorber le chômage dans la région.
 Doter la Wilaya de Tizi-Ouzou d’une importante infrastructure industrielle
supplémentaire.
Le projet objet de la présente étude, se fixe de produire une variété de produits issus soit
du lait frais ou du lait reconstitué.

Le produit de base consiste en le lait reconstitué à partir du lait en poudre, produit


pasteurisé et conditionné en sachets d’un litre et le leben. Elle produit également le L’Ben sur
une deuxième chaine.

Le lait frais collecté servira à la fabrication du fromage type « Camembert », du beurre, et


de la crème fraiche.

82
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Le produit ambitionne, dans un premier exercice, de mettre sur le marché :

- 36 000 litres par jour de lait pasteurisé ;


- 15 000 litres par jour de Leben ;
- 3 600 camemberts ;
- 1020 Kg Beurre ;
- Lait pasteurisé : 40000L/Jour ;
- Lait fermenté : 20000L/Jour ;
- Lait caillé : 10000L/Jour ;
- Fromage a pâte molle type camembert : 5000Piéces/jour.

6- L’organisation de l’entreprise :
Elle dispose d’assistants en matière juridique, sécurité interne, contrôle de gestion et audit
interne. Elle contient sous directions chapeautées par une direction générale qui est
administrée par un président directeur général.
Ces sous directions sont les suivantes :
- Direction commerciale et marketing (DCM) ;
- Direction des ressources humaines et organisation (DRHO) ;
- Direction finances et comptabilité (DFC) ;
- Direction achat et approvisionnements (DAA) ;
- Direction unité transformateurs (UTR) ;
- Direction unité production(UP).

83
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Schéma n°08 : Organigramme de «la literie LE SEMEUR »

Source : Documents internes de l’entreprise « laiterie LE SEMEUR » (Organigramme de l'entreprise)

84
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Nous avons présenté dans cette section, l’entreprise « laiterie LE SEMEUR » Tala
Athmane en s’intéressant à son historique, à ses activités, ainsi qu’à son organisation
structurelle.
A l’aide des informations comptables provenant de service finance et comptabilité de
cette entreprise, nous allons procéder à l’analyse de sa situation financière durant les exercices
2017,2018 et 2019 dans la section suivante.

85
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Section 02 : Analyse de la santé financière de « Laiterie LE SEMEUR »

Dans cette section, nous allons analyser la situation financière de l’entreprise


« Laiterie LE SEMEUR » durant trois années 2017, 2018, 2019 afin de porter un jugement
global sur sa santé financière.
Cette analyse reposera sur des données fournies par les états financiers (bilans, compte
de résultat) de cette entreprise et s’exercera à l’aide des outils suivants :
- Analyse par les indicateurs d’équilibre financier ;

- Analyse par la méthode des ratios ;

- Analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise.

1. Elaboration des bilans financiers de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »


Après les retraitements et les reclassements effectués sur les bilans comptables de
l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » (voir annexes n°1, 2, 3, 4), nous avons élaboré les
bilans financiers des années 2017, 2018 et 2019 ci-dessous :
Tableau n°21 : L’actif des bilans financiers au 31/12 des exercices 2017, 2018, 2019
En DA

ACTIF Montant 2017 Montant 2019 Montant 2019

Actif immobilisé :
Immobilisation incorporelles 209 626,58 162 753,38 115 880,18
Immobilisation corporelles 48 865 324,17 37 705 612,57 30 013 910,39

Immobilisations financières 153 018 496,90 165 785 509,90 168 636 444,28

Total AI (1) 202 093 447,65 203 653 875,85 198 766 234,85
Actif courant :
Stocks et en cours 1 136 825,00 711 681,82 855 839,82
Créances à un an au plus 83 108 433,00 112 707 102,09 134 481 343,11
Valeurs disponibles 17 948 654,17 16 026 341,03 26 849 049,08
Total AC (2) 102 193 912,17 130 808 107,56 162 186 232,01
TOTAL GENRAL ACTIF
304 287 359,82 333 099 000,79 360 952 466,86
(1+2)
Source : Elaborée par nos soins à partir des bilans comptables de « Laiterie LE
SEMEUR » des trois exercices.

86
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Tableau n°22 : Le passif des bilans financiers au 31/12 des exercices 2017, 2018, 2019
En DA

Passif Montant 2017 Montant 2018 Montant 2019

Capitaux propres :

Capital émis 26 100 000,00 26 100 000,00 26 100 000,00

Primes et réserves 208 761 040,39 208 761 040,39 208 761 040,39

Résultat reporté 33 986 278,91 62 835 987,20 95 496 022,61

TOTAL CP (1) 268 847 319,30 297 697 027,59 330 357 063,00

Passif non courant :


Emprunts et dettes financières 277 781,40 277 781,40 277 781,40

TOTAL PNC (2) 277 781,40 277 781,40 277 781,40

Passif courant :

Fournisseurs et comptes
10 645 772,03 10 114 923,72 4 966 748,44
rattachés

Impôts 9 497 494,54 7 961 820,81 7 814 458,42

Autres dettes 6 418 992,55 7 047 447,27 7 536 415,60

Trésorerie Passif 8 600 000,00 10 000 000,00 10 000 000,00

TOTAL PC (3) 35 162 259,12 35 124 191,80 30 317 622,46

TOTAL GENERAL PASSIF 304 287 359,82 333 099 000,79 360 952 466,86
(1+2+3)

Source : Elaborée par nos soins à partir des bilans comptables de « Laiterie LE SEMEUR »
des trois exercices.

87
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

2. Elaboration des bilans financiers en grandes masses des années 2017, 2018, 2019
et leurs représentations graphiques :

A partir du bilan financier, nous pouvons élaborer le bilan financier en grandes


masses.

2.1 L’actif :

Tableau n°23 : L’actif des bilans financiers en grandes masses des années 2017, 2018, 2019
En DA
2017 2018 2019
ACTIF
Montant Montant Montant %
VI 202 093 447,65 66,42 203 653 875,85 61,14 198 766 234,85 55,07
VE 1 136 825,00 0,37 711 681,82 0,21 855 839,82 0,24
VR 83 108 433,00 27,31 112 707 102,09 33,84 134 481 343,11 37,26
VD 17 948 654,17 5,90 16 026 341,03 4,811 26 849 049,08 7,44
TOTAL 304 287 359,82 100 333 099 000,79 100 360 952 466,86 100
Source : Elaborée par nos soins à partir des bilans comptables de « Laiterie LE
SEMEUR » des trois exercices.

Graphe n°01 : Représentation graphique des actifs des bilans financiers en grandes
masses (2017 ; 2018 ; 2019)

70,00%

60,00%

50,00%

40,00% 2017
2018
30,00%
2019
20,00%

10,00%

0,00%
VI VE VR VD

Source : Réalisée par nos soins à partir de l’actif des bilans financiers en grandes masses des
années 2017, 2018, 2019

88
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

2.2. Le passif :
Tableau n°24 : Le passif des bilans financiers en grandes masses des années 2017, 2018,
2019. En DA
2017 2018 2019
PASSIF
Montant Montant Montant
CP 268 847 319,30 88,35 297 697 027,59 89,37 330 357 063,00 91,52
DLMT 277 781,40 0,09 277 781,40 0,08 277 781,40 0,08
DCT 35 162 259,12 11,56 35 124 191,80 10,54 30 317 622,46 8,40
TOTAL 304 287 359,82 100 333 099 000,79 100 360 952 466,86 100

Source : Elaborée par nos soins à partir des bilans financiers des trois exercices 2017,
2018,2019.

Graphe N° 02 : Représentation graphique des passifs des bilans financiers en grandes masses
(2017, 2018, 2019).

100
90
80
70
60 CP
50 DLMT
40 DCT
30
20
10
0
2017 2018 2019

Source : Réalisée par nos soins à partir du passif des bilans financiers en grandes masses des
années 2017, 2018, 2019.

3. Interprétation structurelle des bilans financiers en grandes masses de


l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » :

Nous pouvons interpréter les taux dégagés lors de l’élaboration des bilans
financiers en grandes masses de « Laiterie LE SEMEUR » (2017,2019) comme suit :

89
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

3.1 La structure de l’actif :


 Les valeurs immobilisées (VI) :
D’après les bilans en grandes masses ci-dessus, nous constatons que la valeur des
immobilisations pour chacun des trois exercices représente une partie importante du total de
l’actif.
La part des immobilisations dans le bilan de l’entreprise pour les années 2017, 2018 et
2019 représente respectivement 66,42% ; 61,14% ; 55,07% constituées en grande partie par
des immobilisations corporelles ce qui est justifié pour une entreprise à caractère industriel.

 Les valeurs d’exploitations (VE) :


Les valeurs d’exploitation occupent la deuxième place après les VI.

Nous constatons une diminution du taux des VE de 0,37% en 2017 à 0,21% en 2018,
soit d’une valeur de 0,16% due à une diminution de stocks et à une forte hausse de l’activité
de vente enregistrées en 2018. Une augmentation des VE de 0,03% est constatée en 2019 due
aux stocks élevés des produits finis à savoir les produits transformateurs, qui ont connu une
difficulté de diffusion en 2017 et 2018.

L'augmentation de la valeur des stocks en 2019 s’explique par :


- La baisse des ventes qui est du au fait que le principal client avait déjà acquis
suffisamment de produits pour répondre à ses besoins ;

- L’absence de méthodes de commercialisation appropriées ;


- La forte concurrence sur le marché en cette année.

 Les valeurs réalisables (VR) :

Les valeurs réalisables sont en hausse passant de 27, 31% en 2017 à 33,84%en 2018,
soit une hausse de 6.53% due à l’augmentation de la valeur des créances en 2018
principalement celle des clients et Autres débiteurs. Nous remarquons en cour augmentation
en 2019 pour atteindre 37, 26% du total du bilan qui est également due à l’augmentation des
créances sur clients. En effet, les créances sur clients constituent une part très importante des
VR.

 Les valeurs disponibles (VD) :

Nous remarquons une fluctuation des proportions des valeurs disponibles par
rapport au total de l’actif durant les trois années.

Elles sont de 5,9% en 2017 et 4.81% en 2018, cette diminution est suite
principalement à la diminution des ventes et aux recouvrements des créances réalisées en cette
année.Les VD connaissent une augmentation de 2.63% pour atteindre 7,44% en 2019. Cette
augmentation est due principalement au niveau élevé des ventes réalisées en cette année.
Ces taux reflètent une mauvaise gestion de liquidités de « laiterie LE SEMEUR », car
ils dépassent la norme qui exige que les VD soient inférieures à 5% en 2017et 2019 par
compter 2018 à une bonne gestion de liquidités.

90
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

3.2. La structure du passif :


 Les capitaux propres (FP) :
L’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » possède une part en fonds propres de 88,35 en
2017, de 89,37 en 2018 et de 91,52%en 2019 de la totalité des ressources. Autrement dit,
les CP sont supérieurs à 50% durant les trois années ce qui implique une autonomie
financière.

 Les dettes à long et moyen terme (DLMT):


Le PNC, autrement dit, les dettes à long et moyen terme (DLMT) sont restés légèrement
stables durant la période étudiée. Elles représentent 0,09% en 2017, 0,08% en 2018 et 0,08%
en 2019 du total des ressources.
Cela est justifié par l’emprunt bancaire effectué pour financer la mise à niveau de l’outil
de production.
 Les dettes à court terme (DCT):
Elles représentent un taux faible qui est de 11.56% en 2017 et 10.54% en 2018 8,40% en
2019.
4. L’analyse de la structure financière de « laiterie LE SEMEUR » par les
indicateurs de l’équilibre financier :

4.1 La détermination du fonds de roulement :


Nous avons vu que le FR se calcule par deux méthodes, à partir du haut de bilan et à
partir du bas de bilan.
 Par le haut de bilan :
FR =capitaux permanents – actif immobilisé.
Avec :
Capitaux permanents = capitaux propres + dettes à long et moyen terme.

Tableau n°25 : Le calcul du fonds de roulement par le haut du bilan En DA


Désignation 2017 2018 2019
Capitaux permanents 269 125 100,70 297 974 808,99 330 634 844,40
Actif immobilisé 202 093 447,65 203 617 875,85 198 766 234,85
fonds de roulement 67 031 653,05 94 320 933,14 131 868 609,55
Source : Réalisée par nos soins à partir des bilans financiers (2017, 2018, 2019).
 Par le bas de bilan :
FR = Actifs circulants - Dettes à court terme

Tableau n°26 : Le calcul du fonds de roulement par le bas du bilan


En DA
Désignation 2017 2018 2019
Actifs circulants 102 193 912,17 129 445 124,94 162 186 232,01
Dettes à court terme 35 162 259,12 35 124 191,80 30 317 622,46
fonds de roulement 67 031 653,05 94 320 933,14 131 868 609,55
Source : Réalisée par nos soins à partir des bilans financiers de grande masse (2017, 2018,
2019).
91
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

D’après les résultats obtenus, nous remarquons que :


En 2018, le FR a évolué de 42,74 % et en 2019, il a subit une augmentation de 41,20%
cela s’explique par l’augmentation de la trésorerie, de la valeur des créances principalement
les créances clients.
Cependant, le fond de roulement est positif pour les trois années, cela signifie que
l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » a pu réunir assez de capitaux permanents permettant de
financer à la fois l’intégralité des immobilisations et une partie des actifs courants.

En d’autres termes, l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » dispose grâce au FR d’un


excédent de ressources stables (ou d’une marge de sécurité) permettant de financer une partie
de son activité à court terme. Dans ce cas, elle est en équilibre financier à long terme.

4.2. La détermination du besoin en fonds de roulement (BFR) :


Pour calculer le BFR nous avons utilisé la formule suivante :
BFR= (VE + VR) – (DCT)
Tableau n°27 : Le calcule du besoin en fonds de roulement
En DA
Désignation 2017 2018 2019
VE + VR 84 245 258,00 113 418 783,91 135 337 182,93
DCT 26 562 259,12 25 124 191,80 20 317 622,46
BFR 57 682 998,88 88 294 592,11 115 019 560,47
Source : Réalisée par nos soins à partir des bilans financiers de grande masse (2017, 2018,
2019).
A partir du tableau précédent, nous remarquons que les emplois cycliques de
l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » sont plus importants que les ressources cycliques au
cours des trois années (2017, 2018,2019), ce qui donne un BFR positif. Autrement dit, les
dettes à court terme ne couvrent pas l’intégralité de l’actif circulant, ce dernier sera financé
par l’excédent de ressources à long terme : le FR.
En 2018, Le BFR a connu une baisse de 55,43 % en raison d'une diminution des
niveaux de stock de l’entreprise« Laiterie LE SEMEUR », suite à la vente élevée des produits.
En 2019, le BFR a augmenté de 31,81 % et cela est dû à l’augmentation des niveaux
de stock et à la situation de mévente.

4.3. Détermination de la trésorerie nette (TN) :


Nous allons calculer la TN selon la formule suivante : TN = FR – BFR
Tableau n°28 : Le calcule de la trésorerie nette En DA
Désignation 2017 2018 2019
F.R. 67 031 653,05 94 356 933,14 131 868 609,55
B.F.R. 57 682 998,88 88 294 592,11 115 019 560,47
T.N. 9 348 654,17 6 026 341,03 16 849 049,08
Source : Réalisée par nos soins à partir des tableaux n°26 Et n °27.

92
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

D’après le calcule de la trésorerie nette, nous constatons que l’entreprise « Laiterie LE


SEMEUR » dispose d’une trésorerie positive pour les trois années d’un montant de
9 348 654,17 DA en 2017, 6 026 341,03 DA en 2018 et 16 849 049,08 DA en 2019, et ce
résultat est du fait que le BFR est entièrement financé par le FR.
En 2018, la trésorerie connait une dégradation drastique de -35,54%% cela est dû à la
perte de ses clients.

Contrairement à l’année 2019 ou la TN a connu une forte augmentation 179,59% due


à la baisse du BFR et à la hausse du FR.

La trésorerie a toujours suivi les mouvements du fonds de roulement. Elle a diminué


en 2018 puis augmenté en 2019.
L’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » est dans une situation d’équilibre immédiat et
dispose d’une marge de sécurité suffisante.

4.4 Représentation graphique des équilibres financiers : FR, BFR, TN :


Graphe N°03 : Les équilibres financiers de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »(2017,
2018, 2019)

140 000 000,00

120 000 000,00

100 000 000,00

80 000 000,00 F.R.


60 000 000,00 B.F.R.

40 000 000,00 T.N.

20 000 000,00

0,00
2017 2018 2019

Source : Réalisée par nos soins à partir des tableaux n°28

5. L’analyse de la structure financière de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » par la


méthode des ratios :
5.1 Ratios de structure : Ils permettent de porter un jugement sur la performance financière
de l’entreprise à un moment donnée, et d’apprécier les rendements financiers de
l’entreprise.

93
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Tableaux n°29 : Calcule des ratios de structure.

Ratios Mode de calcule 2017 2018 2019

Indépendance
financière =0,99 =0,99 =0.99

Autonomie
financière
= 8,40 = 8,41 = 10,79
Financement
des
mobilisations =1,32 = 1,46 =1,66

Solvabilité
Générale
=10,02 =11,72 =16,04
Source : Réalisé par nos soins à partir des documents fournis par l’entreprise« Laiterie
LE SEMEUR »pour les exercices 2017, 2018,2019
Interprétation :
 Indépendance financière : Ce ratio est inférieur à 100% sur la période étudiée
(99,90% en 2017, 99,91% en 2018 et 99,92% en 2019) .Ce qui implique une
Independence de l’entreprise vis-à-vis des tiers. Donc. elle a toujours la capacité de
s’endetter en cas de besoins.
 Immobilisation de l’actif : Nous remarquons que la part des immobilisations est très
importante, cela est dû au fait que l’entreprise est à vocation industrielle dont son actif
immobilisé représente une part pertinente du total actif (66,42% en 2017, 61,14% en
2018 et 55,07% en 2019)
 Autonomie financière : En 2017,2018 et 2019 le ratio d’autonomie financière est
supérieur à 100%, cela signifie que les capitaux propres sont supérieurs aux dettes, en
conséquence l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » bénéfice d’une autonomie
financière. En d’autres termes, l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » dispose d’une
situation financière confortable et d’une indépendance vis à vis ses créanciers.
 Financement des mobilisations : Nous remarquons que la part des immobilisations
est très importante, cela est du au fait que l’entreprise est à vocation industrielle dont
son actif immobilisé représente une part pertinente du total capitaux permanents
(132,01% en 2017, 146,18% en 2018 et 166,34% en 2019).
 Ratio de solvabilité générale : Ce ratio est supérieur à 100% pour les trois années
2017,2018 et 2019, cela veut dire que l’entreprise a une capacité de payer l’ensemble
de ses dettes en utilisant ses actifs.

94
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

5.2 Ratios de liquidité :


Tableau n°30 : Calcul des ratios de liquidité pour les exercices 2017, 2018,2019

Ratio Mode calcule 2017 2018 2019

Liquidité à
générale à
=3,17 =4,51 =6,65

Liquidité à
réduite
=3,17 =5,12 = 7,94

Liquidité é
immédiate à
= 0,67 =0, 63 =1,32

Source : Réalisée par nos soins à partir des documents fournis par l’entreprise« Laiterie LE
SEMEUR » pour les exercices 2019, 2018,2019.

Interprétation :

 Ratio de liquidité générale : Nous remarquons d’après les résultats que ce ratio est
supérieur à 100% au cours des trois années (2017,2018, 2019), ce qui veut dire que
les actifs à court terme de cette entreprise couvrent largement ses dettes à court terme
d’où l’existence d’un équilibre financier à court terme.

 Ratio de liquidité réduite : Ce ratio est supérieur à 100% en 2017 (317,43%), en


2018(512,39%) et en 2019 (324,80%) ce qui signifie que l’entreprise« Laiterie LE
SEMEUR » peut honorer ses échéances sans procéder à la vente de ses stocks
.Autrement dit, elle dispose de disponibilités et de réalisabilités suffisantes pour
rembourser ses dettes à court terme.

 Ratio de liquidité immédiate : Après avoir calculé ce ratio, nous constatons que le
rapport est inférieur à 100% durant la dernière exercices 2019 ,donc les disponibilités
dont dispose l’entreprise durant ces années permettent de rembourser ses dettes à
court terme. Le ratio de liquidité immédiate de 67,57 % en 2017 a montré que
l’entreprise dispose d’une trésorerie, mais ce ratio a connu une baisse pour atteindre
63, 79 %en 2018, qui s’explique par le fait que l’entreprise« Laiterie LE SEMEUR »
a accédé à des placements bancaires (décision prise en 2018).

95
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

6. L’analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise« Laiterie LE SEMEUR » :


Pour faire cette analyser, nous allons faire les études suivant :
6.1. L’analyse par les soldes intermédiaires de gestion (SIG) :
Nous procédons à l’étude des tableaux des comptes des résultats des exercices 2017,
2018 et 2019 (voir annexes n° 5 et 6).
Tableau n°31 : Présentation du tableau SIG des années 2017,2018 et 2019 En DA

Désignation 2017 2018 2019


Marge commerciale (1) 00 00 00
(+)Production vendue 383 255 705,00 321 027 012,00 303 025 124,00
Production de l’exercice (2) 383 255 705,00 321 027 012,00 303 025 124,00
Achats consommés (achat +
-284 503 226,27 -238 799 368,68 -226 786 553,24
/˗variation de stocks)
Autres charges externe -8 279 762,63 -4 614 003,84 -7 209 107,02
Consommation en provenance
des tiers (3) -292 782 988,90 -243 413 372,52 -233 995 660,26

Valeur ajoutée (1+2+3) 90 472 716,10 77 613 640,48 69 029 463,74


(+) subvention d’exploitation 252 000,00 144 000,00 00
(˗) impôts et taxes -1 572 527,08 -2 215 666,65 -1 554 956,67
(˗) frais personnel -29 158 537,28 -30 629 476,77 -27 054 273,91
Excédent brut d’exploitation 59 993 651,74 44 912 497,06 40 420 233,16
(+)Autres produits de gestion
3 574,38 336 945,67 41 031,29
courant
(˗) Reprises sur amortissements et
00 00 00
provisions
(˗) Autre charges de gestion
-166 323,21 -854 933,94 -156 641,65
courante
(˗) Dotation aux amortissements et
-17 922 914,25 -11 508 286,09 -9 638 575,38
aux provisions
Résultat d’exploitation (4) 41 919 830,06 32 886 222,70 30 666 047,42
(+)Produits financiers 11 841,40 2 914 377,20 2 491 797,02
(˗) Charges financières -460 668,56 -204 680,00 -497 809,03
Résultat financier (5) -448 827,16 2 709 697,20 1 993 987,99
Résultat ordinaire avant impôt
41 459 161,50 36 005 279,90 32 660 035,41
(6)=(4+5)
Impôts exigibles sur résultats
- 7 877 240,59 - 6 763 224,61 -
ordinaires
Impôts différés (variations) sur
4048,00 17 013,00 -
résultats ordinaires
Total d’impôt (7) -7 472 882,59 - 6 746 211,61 -
Résultat exceptionnel (8) 00 00 00
Résultat de l’exercice (6+7+8) 33 986 278,91 28 832 695,29 32 660 035,41
Source : Elaborée par nos soins, à partir des tableaux des comptes de résultats de« Laiterie LE
SEMEUR

96
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Interprétation :
 La marge commerciale :
La marge commerciale est nulle pour les trois années 2017,2018 et 2019, cela signifie
que l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » n’exerce pas une activité commerciale, en effet
c’est une entreprise industrielle.
 La production de l’exercice :
La production de l’exercice a enregistré une légère diminution au cours des trois
années. Puisque la production vendue est évaluée au prix de vente, et ses changements dans le
marché algérien.
 La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée est le solde majeur des SIG. Il indique le volume de la richesse créée
par l’entreprise.
La richesse apportée par l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » est de 90 472 716,10
DA en 2017, 77 613 640,48DA en 2018 et 69 029 463,74DA en 2019. Nous constatons
qu’elle est positive même si elle a régressé pendant cette période.
La VA a connu une baisse durant les trois années suite à la baisse des niveaux de
production et de production vendue (chiffre d’affaire).
 L’excèdent brut d’exploitation :
C’est la part de la valeur ajoutée qui revient à l’entreprise.
L’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » a dégagé un EBE durant les trois années
2017,2018 et 2019, cela signifie que la valeur ajoutée est largement suffisante pour couvrir les
charges du personnel et le paiement des impôts et des taxes.
Nous remarquons que l’EBE réalisé par Laiterie LE SEMEUR pendant cette période
est en diminution avec une valeur de 59 993 651,74 DA en 2017, 44 912 497,06 DA en 2018
et 40 420 233,16DA en 2019. Cela est du à la hausse de la masse salariale et à la diminution
de la valeur ajoutée.
 Le résultat opérationnel :
Ce résultat représente la contribution de l’exploitation à l’enrichissement ou à
l’appauvrissement du patrimoine de l’entreprise. Pour les trois années étudiées ce résultat est
positif.
 Résultat ordinaire avant impôt :
Le résultat ordinaire avant impôt est positif durant les trois exercices 2017,2018 et
2019 et ceci grâce au résultat d’exploitation et au résultat financier qui sont positifs.
Nous remarquons que l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR a enregistré une diminution
de ce résultat au cours des années 2017, 2018,2019, cela revient toujours sur la diminution de
la production de l’exercice.
 Le résultat net de l’exercice :
Nous remarquons que le résultat de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » a connu une
légère diminution en 2017, 2018,2019, mais il reste toujours positif, cela signifie que les
produits excèdent les charges et cette entreprise est performante.

97
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

6.2 L’étude de la capacité d’autofinancement (CAF) :


Nous allons calculer la CAF selon les deux méthodes, Méthode soustractive à partir de
l'EBE et méthode additive à partir du résultat net :
 1ère méthode : Méthode soustractive
Tableau n°32 : Calcul de la CAF à partir de l'EBE.
2017 2018 2019
Excédent brut d'exploitation 59 993 651,74 44 912 497,06 40 420 233,16
+ Autres produits d'exploitation 3 574,38 336 945,67 41 031,29
encaissables
- Autres charges d'exploitation -166 323,21 -854 933,94 -156 641,65
décaissables
+ Produits financiers encaissables 11 841,40 2 914 377,20 2 491 797,02
(sans les RAP)
- Charges financières décaissables -460 668,56 -204 680,00 -497 809,03
(sans les DAP)
+ Impôts différés (Variations) sur
404 358,00 17 013,00 00
résultats ordinaires
- Impôts exigibles sur résultats -7 877 240,59 -6 763 224,61
00
ordinaires
- Participation des salariés 00 00 00
- Impôt sur les bénéfices 00 00 00
Capacité d'autofinancement (CAF) 51 909 193,16 40 357 994,38 42 298 610,79
Source : Réalisée par nos soins à partir des données internes de l’entreprise« La literie LE
SEMEUR »

 2ème méthode : Méthode additive


Tableau n°33 : Calcul de la CAF à partir du résultat net En DA
Désignation 2017 2018 2019
Résultat net comptable 33 986 278,91 28 849 708,29 32 660 035,41
+ Dotations aux amortissements,
17 922 914,25 11 508 286,09 9 638 575,38
provisions
- Reprises sur amortissements,
provisions nette de transfert de 00 00 00
charge
Capacité d'autofinancement
51 909 193,16 40 357 994,38 42 298 610,79
(CAF)
Source : Réalisée par nos soins à partir des données internes de l’entreprise « La literie LE
SEMEUR »

Interprétation de CAF :
L’entreprise possède des moyens importants pour s’autofinancer. La capacité
d’autofinancement réalisée pour les trois années étudiées 2017,2018 et 2019 représente une
importante valeur monétaire. L’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» dispose donc des
ressources financières qui lui permettent de renouveler ses investissements, de rembourser ses
emprunts et de financer son développement dans le futur.

98
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

6.3. Le calcul de l’autofinancement :

L’autofinancement est constitué par la partie de la CAF investie dans l’entreprise.


Autrement dit, c’est le reste de capacité d’autofinancement après avoir distribué les
dividendes aux associés. Il se calcule comme suit :
Autofinancement = capacité d’autofinancement – dividendes distribués (qui est 20 du
résultat net)1
Tableau n°34 : Le calcule de l’autofinancement
En DA

Désignation 2017 2018 2019


Capacité
51 909 193,16 40 357 994,38 42 298 610,79
d'autofinancement (CAF)
Dividendes (33 986 278,91 (28 849 708,29 (32 660 035,41
20 ) 2 ) 20 )
= 6 797 255,78 = 5 769 941,66 = 6 532 007,08
l’autofinancement 45 111 937,38 34 588 052,72 35 766 603,71
Source : Réalisée par nos soins à partir des données internes de l’entreprise «Laiterie LE
SEMEUR»
Graphe n°4 : Représentation graphique de l’autofinancement
50 000 000,00

40 000 000,00

30 000 000,00

20 000 000,00 autofinancement

10 000 000,00

-
2017 2018 2019

Source : Réalisée par nos soins à partir des tableaux n°34

L’Autofinancement pendant la période étudiée (2017et2018, 2019) demeure toujours


positif pour l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR », cela signifie qu’elle peut financer ses
investissements avec ses ressources internes (ses propres moyens).

L’Information nous a divulgués par directeur financière.


1

99
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

6.4 Etude de la rentabilité :


Nous allons étudie la rentabilité de l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» avec deux
ratios le premier ratio de rentabilité économique et le deuxième ratio de rentabilité financière.

Tableau n°35 : Calcul des ratios de rentabilité pour les exercices 2017, 2018,2019
Ratio Formule 2017 2018 2019
Rentabilité
économique(ROI)
=0,10 =0,08 =0,09
Rentabilité
financière(ROE)
=0,12 =0,099 =0,098
Source : Réalisée par nos soins à partir des documents fournis par l’entreprise «Laiterie LE
SEMEUR» pour les exercices 2017, 2018,2019

Ratio de rentabilité économique :


Nous remarquons que :
- Ce ratio a connu une légère augmentation en 2018 de 1,51% et une diminution de 0,39 % en
2019, ceci est expliqué par la variation du résultat net pour les trois années.

- Durant les trois exercices, ce ratio est positif, cela signifie que les capitaux investis par
l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» étaient rentables.

Ratio de rentabilité financière :


Nous constatons d’après les résultats ci-dessus que la rentabilité financière de
l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» est positive pour les trois années étudiées, cela signifie
que les capitaux propres sont rentables et que cette entreprise est capable de rémunérer ses
actionnaires.

6.5 Le calcul de l’effet de levier financier (LF) :


Dans ce cas, nous allons mesurer l’effet de levier financier par la méthode suivante :

Effet de levier financier = ROE - ROI


Tableau n°36 : Calcul de l’effet de levier financier
En %
Désignation 2017 2018 2019
ROE 12,64 9,96 9,89
ROI 10,17 8,66 9,05
LF 2,47 1,30 0,84

Source : Réalisée par nos soins à partir de Tableau n° 35.

100
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Graphe n°05 : présentation graphique de l’effet de levier financier

3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
LF
1,00%
0,50%
0,00%
2017 2018 2019

Source : Réalisée par nos soins à partir du tableau n°36

Nous remarquons que l’effet de levier est supérieur à zéro (effet de levier positif)
durant les trois années étudiées ce qui signifie que la rentabilité financière est supérieure à la
rentabilité économique.
Dans le cas présent, la dette a une incidence positive sur la rentabilité financière de
l'entreprise. En effet, la rentabilité économique absorbe le coût de la dette et l’entreprise
réalise un surplus qui revient aux actionnaires et majore la rentabilité financière.

En somme :

L’étude financière de l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» durant les trois années


successives 2017,2018 et 2019, nous a permis d’avoir un aperçu sur sa situation financière.
A partir de l’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier, nous constatons que la
structure de l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» est bonne durant la période d’étude, ce qui
lui permet de garder un équilibre financier de sorte que la trésorerie reste positive.
L’analyse par la méthode des ratios et l’analyse de l’activité nous ont permis de
constater que l’activité de l’entreprise «Laiterie LE SEMEUR» est stable vu que la totalité des
soldes intermédiaires de gestion sont satisfaisants ainsi qu’elle possède une capacité
d’autofinancement positive.
En termes de rentabilité, durant cette période étudiée l’entreprise est rentable car elle a
réalisé un bénéfice. Ces résultats nous permettent de dire que l’entreprise «Laiterie LE
SEMEUR» est en situation financière équilibrée.

101
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Section 03 : la prise de décisions au sein de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ».

Au cours de cette section, nous avons mené un entretien (voir guide d’entretien annexe
n°7) par des rencontres menées auprès de la responsable du service finance, pour nous donner
quelques informations à propos de la prise de décision au sein de cette entreprise plus
précisément les décisions financières.

1. L’objectif principal de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ».

Pour cette question : « Quels sont les objectifs financiers de l'entreprise « Laiterie LE
SEMEUR » ? » Nous avons eu la réponse suivante :

Une Enterprise est une unité économique qui combine les différents facteurs (humain,
technique et financier) dans le but de produire des biens ou des services avec le plus souvent
pour objectif d’atteindre un profit. Pour cela, elle doit surveiller, contrôler et maitriser la
situation financière d’une manière régulière pour une période donnée. Elle doit veiller à la
coordination et la consolidation de ses ressources et ses moyens pour assurer sa rentabilité, sa
liquidité et sa solvabilité, et permettre aux dirigeants de prendre des décisions à des moment
opportuns, en vue d’engendrer un système de gestion efficace et porter un jugement globale
sur le niveau de performance de l’entreprise et de sa situation financière actuelle et future.

L’objectif primordial d’une entreprise est de maintenir son équilibre financier à travers
le temps. Pour atteindre cet objectif, l’analyse financière s’impose comme des outils
importants dans l’étude de la santé financière de l’entreprise.

L’analyse financière est donc comme un ensemble de techniques et d’ outils visant à


traduire la réalité d’une entreprise en s’appuyant sur l’exploitation de document comptables et
d’informations économiques et financières relatives à celles-ci ou à son secteur d’activité.

2. Les principales décisions financières prêtes par l’entreprise « Laiterie LE


SEMEUR » :

Nous avons posé la question suivante : « Quelles sont les principales décisions prises au
sein de « Laiterie LE SEMEUR» ? » La réponse est la suivante :

 Les décisions d’investissement telles que : le renouvellement et la modernisation de


ses outils de production, l'élargissement de sa gamme de production

 Les décisions de financement par exemple : le financement de ses investissements en


partie par l'autofinancement 80%, et le reste par le recours aux Financement bancaire
20%.
102
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Enfin, on peut dire que l’analyse financière occupe une place importante dans
l’activité de l’entreprise, sur tout comme outil d’aide à la prise de décision, car ce type
d’analyse lui permet d’étudier ses forces et ses faiblesses.

3. Comment les décisions sont-ils prises ?


Pour la question ci-dessus, nous avons eu la réponse suivante :

Le processus de prise de décision est une méthode qui consiste à rassembler des
informations et à évaluer les alternatives, avant de faire un choix définitif ; le tout, dans le but
de prendre la meilleure décision possible. Dans cet article, nous vous présentons en détail ce
processus, pour vous aider à prendre de bonnes décisions. Nous passerons également en revue
les différentes méthodologies de prise de décision. Chaque jour, nous prenons des décisions :
prendre le bus ou la voiture pour aller travailler ? Glace au chocolat ou à la vanille ? Lait
entier ou écrémé ?

Aussi simples puissent être ces choix, tout un processus intervient dans la prise de nos
petites décisions quotidiennes. Mais comment réussissons-nous à prendre des décisions plus
difficiles ?

Au travail, vos décisions seront plus complexes que le simple type de lait à verser dans
votre café du matin. C’est la raison pour laquelle comprendre les ressorts des processus de
prise de décision est essentiel.

4. Mention des facteurs qui influencent sur la prise de décision.

La question qui a été posée est la suivante : «Qu’est-ce qui influence la prise de décisions
financières dans votre entreprise ? », la réponse est :
La prise de décisions financières au niveau de notre entreprise, cela a été influencé
par trois éléments suivants :
- l’information ;
- l’expérience et l’intuition du décideur ;
- le contexte social.

5. Comment l’analyse financière participe à éclairer la prise de décision de


l’entreprise ?

Nous avons posé la question ci-après : « Comment l’analyse financière participe


clairer la prise de d cision de l’entreprise ? » La réponse que nous avons eu à propos de
cette question est la suivante :
L’analyse financière est un outil pertinent et indispensable pour toute entreprise, dans
la mesure où l’équilibre financier et la sauvegarde de la rentabilité et de la solvabilité reste
l’objectif primordial de toute entreprise.
Le but de l’analyse de la situation financière est de découvrir les forces et les
faiblesses de la société de gestion d’exploitation, en s’appuyant sur certain nombre d’outils et

103
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

techniques, tel que le calcul de l’équilibre financier (FR , BFR, trésorerie), l’analyse par la
méthode des ratios, ce qui nous a permis de porter un jugement sur la santé financière de
l’entreprise.

Grâce à ces différentes analyses de l’équilibre financier présentées dans ce travail,


nous avons constaté que « la Laiterie le Semeur » arrive à maintenir son équilibre financier en
général, sa trésorerie net est positive durant les trois exercices, ce qui lui permet d’être
toujours solvable. Tous ces éléments nous ont permis de dire que la structure financière de la
« Laiterie LE SEMEUR » est saine et lui permet d'atteindre son équilibre financier.

D’après l’analyse de l’activité de l’entreprise, nous pouvons constater que la Laiterie


LE SEMEUR » est performante en 2017, 2018,2019, cela signifie que la « Laiterie LE
SEMEUR » a une bonne gestion, un chiffre d’affaire nette, et peut s’investir pour assurer son
développement durable.

Malgré cela, la « Laiterie LE SEMEUR » a dégagé une capacité d’autofinancement


importante durant les trois années, et qui sera destinée à financer des nouveaux
investissements et assurer son autofinancement, donc on peut dire que cette entreprise est
fiable et rentable. Ces résultats nous ont permis de confirmer notre deuxième hypothèse selon
laquelle la rentabilité de « la Laiterie le Semeur » est suffisante et permet à celle-ci d'atteindre
sa capacité d’autofinancement.

Selon cet entretient, nous constatons que l’analyse financière est un élément clé au
sein de l’entreprise « la Laiterie LE SEMEUR », du fait qu’elle contribue à élucider sa
situation financière à ses dirigeants, de façon à prendre les décisions adéquates pour
maximiser la valeur ajoutée et assurer sa performance dans le marché algérien.

104
CHAPITRE 03 : ЀTUDE ET ANALYSE DE LA SANTE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE « LAITERIE LE SEMEUR »

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises


au cours de nos années d’étude, où nous avons exploité les états financiers des années
2017,2018 et 2019, de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR ».

Nous avons essayé de faire une étude analytique et comparative des trois exercices de
l’entreprise. En d’autres termes, d’étudier sa structure financière, son équilibre, son activité et
sa rentabilité.

A partir de l’analyse par les indicateurs de l’équilibre, nous constatons que la structure
du district est équilibrée durant la période d’étude. Nous remarquons que sa trésorerie est
positive durant les trois années 2017, 2018 et 2019, ce qui indique qu’elle est globalement
solvable.

L'approche ratio nous fait remarquer que la structure est solide. Et sa structure est
solvable. Cependant, les problèmes de liquidité se posent au niveau de la liquidité réduite et
immédiatement. Aussi, le ratio de la rentabilité tenue au compte de sa situation financière et
économique satisfaisante (répondant aux critères recommandés).

D’après l’analyse de l’activité et de la rentabilité de cette entreprise tout au long des


trois années étudiées, nous constatons ce qui suit :
- L’Enterprise dégage un résultat net positif ainsi qu’une capacité d’autofinancement positive
ce qui implique qu’elle est indépendante financièrement ;

- Il existe un effet de levier positif et favorable ce qui signifie que l’endettement exerce un
effet positif sur la rentabilité financière dégagée par cette entreprise.

L’entretient que nous avons eu dévoile que cet entreprise met en présence les deux
grandes décisions financières à savoir ; les décisions d’investissement et celles de
financement, qui sont prises par les responsables financiers, en faisant référence aux résultats
obtenus par l’analyse financière, qui occupe une place très importante dans la politique
générale de l’entreprise et facilite amplement l’amélioration de la qualité des décisions à
prendre.

Les points forts et les points faibles décelés à travers cette étude sont les suivants :
 Les points forts :
- L'entreprise réalise un chiffre d'affaire très important durant la période étudiée ;
- Elle a généré des liquidités durant la période analysée ;
- Elle jouit d’une indépendance financière.
 Les points faibles :
- Mauvaise gestion de trésorerie durant les exercices 2017 et 2018 (liquidités inemployées) ;
- Manque de marketing et de publicité pour présenter ses produits

105
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE

Conclusion générale :
Tout au long de notre travail, nous avons montré les deux outils de la gestion de
l’entreprise (la politique financière et l’analyse financière) qu’elle a utilisée pour atteindre son
objectif. Il s’agit de la politique financière qui trace le chemin à suivre par l’entreprise, d’une
part. D’autre part, c’est l’analyse financière qui est fondée sur une vision purement technique
basée sur l’analyse et l’interprétation des résultats portant sur la lecture des documents
comptables et financiers. Elle fournit un diagnostic sur la situation passée de l’entreprise.

L’objectif primordiale de l'analyse financière est de porter un jugement sur la santé


financière d'une entreprise. Il consiste à apprécier les conditions d'équilibre financier d'une
entreprise et de mesurer les performances commerciales, économiques et financières des
capitaux investis. Pour améliorer la rentabilité de l’entreprise tout en préservant son équilibre
financier tant à long qu’à court terme afin de prendre les décisions adéquates.

Les instruments de mesure sont disponibles dans une grande variété. Leur spécificité
permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque intervenant. Nous avons sélectionné et
utilisé les outils d'analyse financière les plus importants et les plus pertinents pour fournir les
informations nécessaires à la prise de décision.

Il ne faut pas oublier qu'en plus l’analyse par des chiffres (l’analyse financière), il
existe d'autres variables à prendre en compte lors de la prise de décision. Certes, ils sont
significatifs, mais il ne faut pas ignorer la réalité de l'entreprise. Les décisions sont
influencées par la culture d'entreprise, la qualité et les choix personnels des dirigeants.
Chaque décision prise doit également être analysée pour évaluer son niveau de réalisation et
les mesures correctives y afférentes pour régulariser la situation.

L’objectif de ce mémoire est de montrer que l’analyse financière via ses outils
influence la prise de décision au sein de toute entreprise. C’est dans ce contexte que s’inscrit
notre problématique.

Cependant, avant de conclure les résultats auxquels a abouti notre recherche, il nous
semble nécessaire de faire une synthèse des différentes étapes que nous avons suivies. La
démarche méthodologique que nous avons adoptée a porté sur un cas théorique et un cas
pratique.

Nous avons mis l’accent dans un premier temps sur la relation existante entre l’analyse
financière et la politique financière qui est complémentaire. Ensuite, nous avons illustré les
différents outils et les paramètres de l’analyse financière permettant de mettre en évidence sa
place prépondérante au sein de la fonction financière de l’entreprise suivie de la prise de
décisions.

106
CONCLUSION GENERALE

Le stage que nous avons effectué au sein de« Laiterie LE SEMEUR » à TIZI OUZOU,
basé sur l’étude de ses documents comptables (bilans et TCR) des trois années successives
2017, 2018 et 2019 qui ont été mis à notre disposition. Cela nous a permis en premier lieu,
d’étudier la situation financière de l’entreprise à travers les indicateurs que nous avons jugés
utiles d’utiliser afin de soulever les points forts et les points faibles. En deuxième lieu,
l’entretien dans le but de présenter les deux grandes décisions financières à savoir ; les
décisions d’investissement et celles de financement pour améliorer la rentabilité de
l’entreprise. Toutefois, il faut signaler que toutes les décisions stratégiques qui engagent
l’entreprise à long terme sont prises.

L’étude des bilans financiers et des comptes de résultats de l’entreprise« Laiterie LE


SEMEUR » durant la période de 2017 à 2019, nous a permis de dégager un aperçu sur sa
situation financière. Nous avons aussi constaté qu’elle arrive à maintenir son équilibre
financier en général et qu’elle dispose d’une marge de sécurité à long terme. Cela lui permet
d’avoir une trésorerie positive, de réaliser un équilibre financier immédiat et d’être toujours
solvable.

Aussi, l’analyse par la méthode des ratios nous a montré que la plupart des ratios
(structure financière, liquidité, rentabilité) reflètent des résultats favorables ce qui nous a conduit à
dire que l’entreprise est solvable, rentable et dispose d’une situation financière confortable et
encore d’une indépendance vis-à-vis de ses créanciers.

Concernant l’analyse de son activité, nous avons constaté que la totalité des soldes
intermédiaires de gestion est satisfaisante. Par ailleurs, cette analyse nous a montré aussi que
l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » durant toute la période d’étude a été en mesure de
s’autofinancer. Donc, elle représente une forte et une large capacité d’autofinancement. Alors,
l’entreprise est performante, productive et elle a une activité stable.

Nous avons conclu que l'analyse financière est un outil important pour la prise de
décision, car elle révèle aux dirigeants la santé financière de l'entreprise, leur permettant de
choisir les décisions à prendre pour remédier aux déséquilibres et dysfonctionnements futurs,
ainsi que d'améliorer la situation financière de l'entreprise, de juger du niveau de performance
de ses activités et d’évaluer les risques.

Enfin, nous tenons à souligner qu'il existe certaines lacunes dans ce travail, notamment
en raison des nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain, telles que la moindre fréquence
des informations; la rétention d'informations sous prétexte de confidentialité des documents,
etc. Cela affecte la réalisation des résultats attendus.

107
Bibliographie
Bibliographie
Les ouvrages :
 Alain MARION, «Analyse financière, Concepts et méthodes », 5éme édition Dunod, Paris,
2011.
 BELLUT S. « Les processus de la décision : démarche, méthodes et outils », Ed Amour,
France, 2002.
 BRUNO. S, « Nouvelle trésorerie d'entreprise », 5ème édition, Dunod, Paris, 1977.
 BEATRICE et TRANEIS G., « Les outils du diagnostic financier », 6éme édition Gualino,
Paris, 2002.
 Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Mémentos LMD L’analyse financière », 12ème
édition, Paris ,2015-2016.
 Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « l’essentiel de l’analyse financière », 13ème
édition Gualino, Paris, 2014-2015.
 Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « LES ZOMM’S Analyse financière », 18éme
édition, Gualino, Paris, 2014-2015.
 BRENNEMANN Rudolf, S.SEPAR, « Economie d'entreprise » 1er édition paris, DUNOD,
2001.
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Découverte, Paris, 1994.
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 Claude-Annie Duplat, « Analyser et maîtriser la situation financière de son entreprise »,1er
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 Christian PIERRAT, « La politique financière de l’entreprise », édition la découverte,
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 CHAMBOST J., CUYAUBERE T., « gestion financière ».3éme édition, DUNAD, paris,
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 Cyrille MANDOU,« Comptabilité générale de l'entreprise » 1er édition, paris, septembre
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 DOV Ogien, « max fiche gestion financière de l’entreprise », 2éme édition, Paris, 2011.
 D. Brault, M. Sion, « Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS », Dunod,
Paris, 2009.
 Griffiths S. et Degos J., « Gestion financière », édition d'organisation, paris, 2011
- HERVE HUTI, « toute la finance » ,4éme édition, paris, 2010.
 Hubert de La Bruslerie, « Analyse financière Information financière, diagnostic et
évaluation » 4éme édition, Dunod, Paris, 2010.
 HAOUNOUNOU Albéric, « 100 fiches pour comprendre l'organisation et la gestion des
entreprise », Ed Bréal, paris, 2005
 Jean-Claude COILLE, « Applications et cas de gestion financière*la politique financière »,
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 James c.van HORNE, « gestion et politique financière. La gestion a long terme »,1er
édition, tome1, 1er édition, France, 1972.
 Jean-f ECHARD, « La politique financière de l’entreprise et gestion du risque », 1re
édition. PARIS, 1974.
 Joséphine CAPODICI et Wilfried NIESSEN, « Comprenez votre comptabilité », édition
Edipro, 2004.
 Jérôme MERIC, Flora SFEZ, « Gestion financière des entreprises »,1er édition, Paris, 2011.
 Le Maux Julien, « Analyse financière » ,1er édition, Québec, 2014.
 LOCHARD Jean, « Les ratios qui compte », 2ème édition d’Organisation, Eyerolles, Paris,
2008.
 MEVELLEC Pierre, « Les systèmes de coûts. Objectifs, paramètres de conception et
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 MELYON, Gérard, « Gestion financière », 4ème édition : Bréal, 2007.
 PAULINE A., « L’importance du diagnostic financier dans une entreprise »1er édition, Paris, 2010.
 PEYRARD Josette, AVENEL Jean-David et PEYRARD Max, « Analyse financière », 9ème
édition Vuibert, Paris, 2006.
 PIGET Piget, « Gestion financière de l’entreprise », 2ème édition, Paris, 2005.
 Philippe RESSOLOT et Jean-François VERDIE, « la gestion de trésorerie », DUNOD,
2éme édition, paris, 2017.
 RAIMBAULT G., «Comptabilité générale et analyse financière», édition DUNOD, Paris,
1922.
 RAMAG PIERRE, « analyse et diagnostic financière », 1er édition, paris, d’organisation,
2001.
 Rafik misoum, « Analyse financière ; cours et exercice corriger », 1er édition, Algérie,
2018.
 SANTI Jean-Marc, « la boite outils de la prose de décision » ,1er édition, DUNOD, paris,
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 SERGE EVRAERT « analyse et diagnostic financière ».2éme édition, paris, Eyrolles 1992.
 THOMAS Philippe, «Analyse financière, approche internationale-CFA », Edition RB,
Paris, 2001.
 VERNIMEN P., « Finance de l’entreprise », 9ème édition, Dalloz, Paris, 2002.
 Yannick COULON, « guide pratique de la finance d’entreprise », l’extenso édition, France,
2017.
Articles et Documentation, Extrait du cours :

 OUARAB Ali, « Extrait du cours de comptabilité générale » 1er année LMD, Université de
Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2020-2021, p104.
 ASSOUS N., « Extrait du cours de stratégie financière », 2ème année master finance
d’entreprise, Université de Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou, 2020-2021.
 BEKOUR Farida epse AMOKRANE, « Extrait du cours de l’analyse financière », 3 ème
année finance de système classique et comptabilité, finance de système LMD, janvier
2018.
 Collectif EPBI, nouveau système comptable financier, Edition Pages bleues
internationales, Algérie, 2010.
 Journal officiel de la république algérienne N°19, 25mars2009.
 Ministère des finances, conseil national de la comptabilité (CNC) – modèles d’états
financiers.
 JOURNAL OF FINANCIAL AND ACCOUNTING STUDIES, CENTRE UNIVERSITY
OF EL- OUED-ALGERIA, issue1, 2010.
 Les documents internes de l’entreprise (Présentation de l'entreprise SEMEUR1 et Profil de
l’entreprise ; Organigramme de l'entreprise ;).

Les sites :
 www.l-expert-comptable.com consulté le 02/05/2022
 www.la finance pour tous.com consulté le 06/05/2022
 www.tifawt.com consulté 11/05/2022
 www. Conseil National de la Comptabilité (CNC).dz. consulté le 14/06/2022.
 www.finances.gov.tn/fr/conseil-national-de-la-comptabilite-cn consulté le 14/06/2022.
 www.usherbrooke.ca consulté le 16/06/2022.
 www.leblogdudirigeant.com consulté le 18/06/2022.
 www.tifawt.com:« PDF ; PR Abdelaziz ENNHAILI, cours tableau de financement, p03 »
consulté le 15/06/2022.
Les annexes
Annexe N°01 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
BILAN ACTIF
EXERCICE : 2018/ 2017
Annexe N°02 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
BILAN ACTIF
EXERCICES : 2018/ 2019
Annexe N°03 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
BILAN PASSIF
EXERCICE : 2017/ 2018
Annexe N°04 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
BILAN PASSIF
EXERCICE : 2018/ 2019
Annexe N°05 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
Compte de résultat par nature
EXERCICE : 2017/ 2018
Annexe N°06 :

SARL
LAITERIE LE SEMEUR
Compte de résultat par nature
EXERCICE : 2018/ 2019
Annexe N°07 :

Guide d’entretien :
Bonjour Monsieur,
Nous vous remercions d’avoir accepté notre demande et de nous consacrer du temps
pour répondre à quelques questions liées à notre étude qui porte sur «l’analyse financier et
son rôle dans la prise de décision »
Ces questions sont les suivantes :

1. Quels sont les objectifs financiers de l'entreprise « Laiterie LE SEMEUR » ?

2. Quelles sont les principales décisions prise au sein de « Laiterie LE SEMEUR » ?

3. Comment les décisions sont-ils prises ?

4. Qu’est-ce qui influence la prise de décisions financières dans de votre entreprise ?

5. Comment l’analyse financière participe à éclairer la prise de décision de l’entreprise ?


Table des matières
Remerciement
Dédicaces
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des schémas
Liste des Graphes
Sommaire
Introduction générale………………………………………………………………….… 01
Chapitre 01 : la relation entre l’analyse financière et la politique financière………….… 05
Introduction……………………………………………………………………………….06
Section01 : Les concepts fondamentaux de la politique financière de l’entreprise….…… 07
1- Evaluation de la politique financière……………………………………………… 07
2- Définition de la politique financière………………………………………….…… 08
3- L’objectif de la politique financière de l’entreprise………………………….…… 09
4- Les principales composantes de la politique financière……………………….….. 09
5- Les outille de politique financière………………………………………………... 10
5.1 Identifier les équilibres financiers………………………………………..... 10
5.2 Optimiser les coûts et les gains………………………………………….… 11
5.3 Arbitrer et choisir entre solutions alternatives………………………….…. 11
5.4 Planification financière………………………………………………..…... 11
Section02 : pésentation générale de l’analyse financière……………………….…………13
1. Définition de l’analyse financière……………………………………………….… 13
2. L’objectif de l’analyse financière………………………………………….……… 14
3. Les différentes méthodes de l’analyse financière………………………..……..…. 14
3.1 L’analyse statique …………………………………………………..…….. 14
3.2 L’analyse dynamique………………………………………………..…….. 15
4. Les différentes étapes de l’analyse financière………………………………..…… 16
5. Les utilisateurs de l’analyse financière……………………………………..……... 16
5.1 Les définition des utilisateurs de l’analyse financière…………………..…….. 16
5.1.1 Les dirigeants de l’entreprise………………………………..…….. 16
5.1.2 Les actionnaires et les investisseurs……………………………..… 16
5.1.3 Les banques et les prétures…………………………………..…….. 16
5.1.4 Les salariés…………………………………………………............ 17
5.1.5 Les concourants……………………………….…………………... 17
5.2 Les objectifs des utilisateurs de l’analyse financière………….……………… 17
Section 3 : les sources de l’information de l’analyse financière…………...….………..… 19
1. Le bilan comptable………………………………………………..………………. 19
1.1 Définition du bilan comptable……………………………………….……….. 19
1.2 La forme du bilan……………………………………………………………. 19
1.3 La structure du bilan………………………………………………………...... 20
1.3.1 L’actif du bilan………………………………………………..…… 20
1.3.1.1 Les éliment de l’actif du bilan………………………...…… 20
1.3.1.2 Présentions de l’actif du bilan……………………..……… 22
1.3.2 Le passif du bilan……………………………………………..…… 23
1.3.2.1 Les capitaux propres…………………………………..…. 23
1.3.2.2 Les dettes………………………………………………… 24
1.3.2.3 Présentions de passif du bilan……………………………. 25
2. Le compte de résultat……………………………………………………...……… 26
2.1 Définition de comte de résultat………………………………………..…... 26
2.2 La structure du compte de résultat…………………………………..…….. 27
2.2.1 Les charges…………………………………………………..……… 27
2.2.2 Les produits……………………………………………..………….. 27
2.2.3 Les résultats……………………………………………..…………... 27
2.3 Présentions du compte de résultat……………………………….………… 29
3. Les annexes……………………………………………………………..………… 31
3.1 Définition de l’annexe……………………………………………………... 31
3.2 Les informations de l’annexe………………………………..…………….. 31
3.3 Présentions de quelques annexes………………………………..………… 32
Conclusion…………………………………………………………………….………….. 35
Chapitre 02 : les outils de l’analyse financière aidant à la prise de décision…………….. 36
Introduction……………………………………………………………………………… 37
Section 01 : le cadre conceptuel de la prise de décisions financière……………………… 38
1. Généralité sur la prise de décision………………………………………………… 38
1.1 Définition de la prise de dsdécision……………………………………….. 38
1.2 Les natures de décisions…………………………………………...………. 38
1.3 Les principaux utilisateurs des méthodes d'aide à la décision……………. 39
1.4 La préparation de la décision……………………………………………… 39
1.5 Les styles décisionnel…………………………………………………….. 40
2. Les typologies de la décision financière………………………………………...… 40
2.1 Décision d’investissement……………………………………………….....40
2.1.1 Définition décision d’investissement…………………………….... 40
2.1.2 Les types de décision d’investissement………………………..….. 41
2.1.3 Les étapes de choix d’investissement………………………………42
2.2 Décision de financement…………………………………………...……… 43
2.2.1 Le financement par capitaux propre………………………………. 43
2.2.2 Le financement par l’endettement………………………………… 45
3. Les facteurs qui influencent la prise de décisions……………………..………….. 46
3.1 Facture extérieure……………………………………………………….… 46
3.2 Facture intérieure………………………………………………….…….… 46
Section 02 :: l’analyse statique de la structure financière d’une entreprise…………...….. 48
1. L’analyse par les équilibres financiers…………………………………………… 48
1.1 L’équilibre financier fonctionnel…………………………………..……… 49
1.1.1 Définition du bilan fonctionnel…………………………………… 49
1.1.2 La structure du bilan fonctionnel.……………………………….… 49
1.2 L’approche deliquidité (financiére)………………….……………………. 50
1.2.1 Définition du bilan de liquidité (financiére)……………..……………. 50
1.2.2 La forme du bilan financiére……..………………………..………….. 50
1.3 les indicateurs de l’équilibre financier (FR, BFR, TN)…………………… 51
1.3.1 Le fond de roulement (FR)………………………………………… 51
1.3.2 Besoins de fond de roulment (BFR)………………………………..53
1.3.3 La trésorerie nette (TN)……………………………………..……... 55
1.4 L’analyse par la méthode des ratios…………………………………….……..56
1.4.1 Définition de ratios…………………………………………..…….. 56
1.4.2 Classification des ratios…………….………………………..……. 56
1.4.2.1 Les ratios de structure………………………………..…….. 57
1.4.2.2 Les ratios de gestion………………………………………. 58
1.4.2.3 Les ratios de liquidité………………………………..……. 59
1.4.3 Les principes d’analyse par ratios………………………………… 59
2. L’analyse de l’activité et de la rentabilité financière……………………………... 60
2.1 L’anlyse de l’activité………………………………………………...……….. 60
2.1.1 Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)……………………….. 60
2.1.2 La capacité d’autofinancement (CAF)……………..………….…... 62
2.2 Etude de la renatbilité…………………………………………………...……. 63
2.2.1 Définition de la renatbilité………………………………………….63
2.2.2 Les différentes catégories de rentabilité………………………...…. 64
2.2.3 L’effet de levier financière (LF)…………………………...……….64
Section 03 : l’analyse dynamique de la situation financière d’une entreprise…….……… 66
1. Tableau de financement………………………………………………………...…. 66
1.2 Définition de tableau de financement……………………………………..….. 66
1.3 Les objectifs du tableau de financement……………………………….…….. 67
1.4 La structure du tableau de financement………………………………………. 68
1.5 Les limites du tableau de financement……………………………………..… 69
1.6 Elaboration du tableau de financement………………………………………. 69
1.6.1 Présentation de la première partie du tableau de financement……. 70
1.6.2 Présentation de la deuxième partie du tableau de financement….… 71
1.6.3 Interprétations des deux tableaux…………………………………. 72
2. Le tableau des flux de trésorerie……………………………………………….…. 72
2.1 Définition du tableau des flux de trésorerie…………………………………… 73
2.2 Les objectifs du tableau de flux de trésorerie……………………………….... 73
2.3 La structure du tableau de flux de trésorerie………………………………......73
2.4 Présentation du tableau de flux de trésorerie…………………………………. 74
2.4.1 Méthode directe………………………………………………….… 74
2.4.2 Méthode indirecte……………………………………………….… 76
Conclusion……………………………………………………………………………..…. 77
Chapitre 03 : Ѐtude et analyse de la santé financière de l’entreprise « Laiterie LE
SEMEUR »……………………………………………………………………………....... 78
Introduction…………………………………………………………………………..….. 79
Section 01 : présentation de l’organisme d’accueil de l’entreprise « laiterie LE
SEMEUR »……………………………………………………………………………....... 80
1. L’historique de l’entreprise…………………………………………………...…. 80
2. Statut juridique…………………………………………………..……………… 80
3. Localisation et superficie……………………………………………………..…. 81
4. Analyse de positionnement du projet sur le marché………………………....….. 81
5. L’activité de l’entreprise……………………………………….……………........82
6. L’organisation de l’entreprise…………………………………….…………..…. 83
Section 02 : analyse de la santé financière de « Laiterie LE SEMEUR »…………….….. 86
1. Elaboration des bilans financiers de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR»…….. 86
2. Elaboration des bilans financiers en grandes masses des années 2017, 2018, 2019
et leurs représentations graphique…………….…………………………..………. 88
2.1 L’actif………………………………………………………………... 88
2.2 Le passif………………………………………………………….…... 87
3. Interprétation structurelle des bilans financiers en grandes masses de l’entreprise
« Laiterie LE SEMEUR »………………………………………………………… 89
3.1 La structure de l’actif…………………………………………………. 90
3.2 La structure du passif…………………………………………………. 91
4. L’analyse de la structure financière de « laiterie LE SEMEUR » par les
indicateurs de l’équilibre financier…………………………………………….….. 91
4.1 La détermination du fonds de roulement………………………..…….. 91
4.2 La détermination du besoin en fonds de roulement (BFR)…...……….. 92
4.3 Détermination de la trésorerie nette (TN)……………………..………. 92
5. L’analyse de la structure financière de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR » par
la méthode des ratios………………………………………………………….…... 93
5.1 Ratios de structure…………………………………………...………… 93
5.2 Ratios de liquidité……………………………………………………... 95
6. L’analyse de l’activité et de la rentabilité de l’entreprise« Laiterie LE
SEMEUR »……………………………………………………………………….. 96
6.1 L’analyse par les soldes intermédiaires de gestion (SIG)…………….. 96
6.2 L’étude de la capacité d’autofinancement (CAF)……………………... 98
6.3 Le calcul de l’autofinancement………………………………………... 99
6.4 Etude de la rentabilité…………………………………………………. 100
6.5 Le calcul de l’effet de levier financier (LF)…………………………... 100
Section 03 : la prise de décisions au sein de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »…….. 102
1. l’objectif principal de l’entreprise « Laiterie LE SEMEUR »……………………. 102
2. Les principales décisions financières prêtes par l’entreprise « Laiterie LE
SEMEUR »……………………………………………………………….............. 102
3. Comment les décisions sont-ils prises ?.................................................................. 103
4. Mention les facteurs qui influencent sur la prise de décision…………………….. 103
5. Comment l’analyse financière participe à éclairer la prise de décision de
l’entreprise ? …………………………………………………………………….... 103
Conclusion………………………………………………………………………………... 105
Conclusion générale……………………………………………………………………… 106
Bibliographie
Les annexes
Table des matières

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