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Ce sont les progrès réalisés dans le traitement du signal qui ont autorisé la banalisation des flux
de données et la convergence des techniques. Cette convergence, illustrée Figure I.1 [1]
implique de la part des professionnels une adaptation permanente qui ne sera possible que si
l’ingénieur ou le technicien possède une base de connaissance suffisamment vaste.
Dans la seconde étape, la voix fait l’objet d’une numérisation. Les flux physiques sont banalisés
et comme tel, peuvent être transportés par un même réseau (réseau de transport). Cependant,
les réseaux d’accès restent fonctionnellement différents et les usagers accèdent toujours aux
services par des voies distinctes.
Dans la troisième étape, les différents éléments d’informations sont rassemblés en paquets,
comme la donnée. Dans cette approche, le protocole de transport est identique, mais les
protocoles usagers restent différents. L’usager n’a plus besoin que d’un seul accès physique au
réseau de transport (réseau voix/données). Les flux sont séparés par un équipement (équipement
voix/données) localisé chez l’usager et sont traités par des systèmes différents.
Ces deux termes sont synonymes, cependant il semble préférable d’utiliser le terme procédure
lorsque les règles sont simples et de réserver le terme protocole à un ensemble de règles plus
complexes.
Enfin, la quatrième étape consiste en une intégration complète. En effet, la voix et la donnée
peuvent, non seulement cohabiter sur un même réseau, mais collaborer dans les applications
informatiques finales : c’est le couplage informatique téléphonie de manière native.
Dans cette approche les protocoles utilisés dans le réseau de transport et ceux utilisés dans le
réseau de l’usager sont identiques pour les deux types de flux.
D’une manière générale quelle que soit la complexité du système, le principe est identique :
assurer la fiabilité d’un transfert d’information d’une entité communicante A vers une entité
communicante B. Pour cela à l’image de la Figure I.2 [1], il faut :
– des données traduites dans une forme compréhensible par les calculateurs,
– un lien entre les entités communicantes, que ce lien soit un simple support ou un réseau de
transport,
– un protocole d’échange.
Ces différents points seront traités dans les chapitres qui suivent. Cependant, on ne saurait
entreprendre l’étude d’une technique sans disposer, pour celle-ci, de quelques repères
historiques sur son évolution. Finalement, les télécommunications n’auraient pas connu un tel
essor si des organismes particuliers, les organismes de normalisation, n’avaient permis, grâce
à leurs travaux, l’interopérabilité des systèmes.
La première liaison officielle fut réalisée en 1844. C’est en 1856 que la France adopta le système
Morse. La première liaison transocéanique, réalisée en 1858, ne fonctionna qu’un mois (défaut
d’isolement du câble immergé).
Parallèlement, la phonie (le téléphone) se développait. Les principes formulés par le français
Charles Bourseul conduisirent à un dépôt de brevet, pour un système téléphonique, par Graham
Bell (1847-1922) et Eliska Gray (1835-1901). Les demandes furent déposées à deux heures
d’intervalle.
Marconi (1874-1937) réalisa en 1899 une première liaison télégraphique par onde hertzienne
entre la France et l’Angleterre. Mais, c’est Lee de Forest (1873-1961) qui avec l’invention de
la triode ouvrit véritablement la voie aux transmissions longues distances. La première liaison
téléphonique transocéanique par ondes hertziennes fut réalisée en 1927.
Le principe de la numérisation du signal (MIC, Modulation par Impulsions Codées) fut décrit
en 1938 par Alei Reever, mais il fallut attendre les progrès de l’électronique pour réaliser les
premiers codeurs. L’évolution s’accéléra, en 1948, avec l’invention du transistor (Bardeen,
Brattain, Shockley des laboratoires Bell) qui par sa faible consommation et son échauffement
limité, ouvrit des voies nouvelles. C’est ainsi que le premier câble téléphonique transocéanique
fut posé en 1956 avec 15 répéteurs immergés.
L’évolution des techniques conduit à la création de réseaux pour offrir des services de transport
d’information ou des téléservices au public. En 1978 la première liaison numérique (Transfix)
est effectuée et 1979 voit l’ouverture au public du premier réseau mondial de transmission de
données par paquets X.25 (France : Transpac).
I.3. La normalisation
La normalisation peut être perçu comme un ensemble de règles destinées à satisfaire un besoin
de manière similaire. Dans un domaine technique elle assure une réduction des coûts d’étude,
la rationalisation de la fabrication et garantit un marché plus vaste. Ainsi, pour le
consommateur, la normalisation est une garantie d’interfonctionnement, d’indépendance vis-à-
vis d’un fournisseur et de pérennité des investissements.
– DIN, Deutsches Institut für Normung (Allemagne), bien connu pour sa normalisation des
connecteurs (prises DIN) ;
L’IEEE, Institute of Electrical and Electronics Enginers, société savante constituée d’industriels
et d’universitaires, est essentiellement connue par ses spécifications sur les bus
d’instrumentation (IEEE 488) et par ses publications concernant les réseaux locaux (IEEE 802),
reprises par l’ISO (IS 8802).
En plus de ces groupements, il y a aussi l’IAB, Internet Architecture Board, qui a la charge de
définir la politique à long terme d’Internet, tandis que l’IETF (Internet Engineering Task Force)
assure par ses publications (RFC Request For Comments) l’homogénéité de la communauté
TCP/IP et Internet.
Cette mesure, souvent perçue comme une mesure protectionniste, est en vigueur dans tous les
pays où la technologie est très développée.