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Origine et finalités
Depuis leur origine, les réseaux de télécommunications ont pour fonction première le
transport d'informations pour échanger à distance. Mais contrairement aux services de la
poste, ces réseaux véhiculent des informations immatérielles.
Dès l'Antiquité, des systèmes de types lumineux ou sonores ont été utilisés pour
communiquer sur de courtes distances. Ce n'est qu'à la fin du XVIIIème siècle que des
systèmes organisés, ou réseaux de télécommunications sont apparus : c'est par exemple, la
télégraphie optique qui permet de transporter de courts messages écrits (Cf. Figure n°1.1).
Les terminaux (Smartphones, Tablettes, etc.) envahissent très rapidement les maisons
et les bureaux : ce qui a poussé les entreprises à mettre en place leurs propres réseaux dits de
« Réseaux d'Entreprises » pour les différencier des réseaux opérateurs. La fin du XXème
siècle voit l'avènement d'Internet et des réseaux mobiles ainsi qu’un nombre important de
nouveaux services permet aux utilisateurs de trouver facilement une information et/ou de
communiquer instantanément.
- du paiement sans contact et le NFC (Near Field Communication) qui assure le lien entre le
monde physique et le monde virtuel ;
- les réseaux sociaux comme Facebook, What’s app, SnapChat ou Twitter…
- des objets qui communiquent : le cloud computing, ou l'Informatique dans les nuages, qui
délivre des ressources informatiques, matérielles ou logicielles, à la demande ;
- ou la mobilité à très haut débit (4G).
Tous ces services, et bien d'autres, s'appuient sur 2 grands réseaux supports :
Mais cette accélération des services modifie nos usages tels que : la transmission
instantanée de photos, de vidéos ou de données personnelles qui bouleverse notre vie de tous
les jours. Ceci commence à nous faire perdre le contrôle de nos données.
Tous ces systèmes n’étant pas sans failles, la sécurité et la confidentialité des
communications prennent une place importante aujourd'hui dans nos réseaux de
télécommunications. Même si les opérateurs renforcent ces derniers points, nous usagers,
devrions rester vigilants sur l'utilisation de ces services.
De plus, un nouveau concept ambitieux commence par avoir une grande influence sur
notre société dans de nombreux domaines : l'Internet des objets. Les objets qui nous entourent
vont communiquer et être interopérables : on s'attend à plusieurs milliards d’objets connectés
à l’horizon 2020. Il s'agit une révolution qui va impliquer de nombreux changements dans
notre vie quotidienne et/ou professionnelle : c'est peut-être la révolution numérique du
XXIème siècle. Et tous ces réseaux ou services doivent adopter un nouveau concept dénommé
Enfin les réseaux de télécommunications ne sont pas que des objets techniques. Ils ont
une importante dimension économique. Leur développement a suscité la création d'une très
puissante industrie en évolution permanente ayant eu un impact global sur l'économie et la
société : l’économie numérique.
Dans cette partie du cours, nous présenterons quelques définitions relatives aux
télécommunications.
La communication : c’est l’action d’établir une relation avec autrui ou de transmettre quelque
chose à quelqu’un.
Quelques siècles passent, pour voir apparaitre en 1455, l’invention du caractère d’imprimerie
mobile et du livre imprimé par Gutenberg. Ceci correspond à l’industrialisation de procédés
d’impression connus depuis de nombreuses années. Au 17ème siècle, création du premier
journal régulier, « la Gazette » de Théophraste Renaudot.
En 1792, les frères Chappe inventent le télégraphe optique, et ainsi, la France et l’Europe vont
se couvrir de stations relais et donneront naissance aux premières administrations ancêtres des
télécommunications, et qui sera électrifié dès 1838, en Angleterre et surtout aux Etats Unis.
Ensuite, tout s’accélère. Morse invente son célèbre code en 1847, l’algèbre de Boole est
révélé dès 1847 et le premier câble transatlantique est tiré en 1858. Ensuite les dates se
rapprochent :
(a) (b)
Au niveau des organismes, en 1865 est créé ce qui allait devenir l’Union Internationale des
Télécommunication (l’UIT), ainsi que la création de l’American Institute of Electrical
Engineers, ancêtre de l’IEEE, en 1884 et de l’IRE (Institute of Radio Engineers en 1912).
Ensuite tout va très vite : radiodiffusion, télévision, radar, télex sont des inventions de la
première moitié du 20ème siècle. Dans la 2ème moitié du 20ème siècle, le système s’emballe
suite aux tensions géo-politiques et à la course au progrès : invention de l’ordinateur, du
transistor, création des premiers réseaux militaires et commerciaux.
La guerre froide a permis la conquête de l’espace, qui commence par la transmission d’un
célèbre « BIP » par « Spoutnik », et par la création de quelque chose de sans doute moins
spectaculaire aux Etats Unis : l’ARPA (Advanced Research Projects Agency), sans laquelle
notre environnement quotidien serait bien différent.
Dans les années 1960, apparaissent les réseaux et les normes qui allaient donner naissance aux
réseaux d’aujourd’hui, comme les premières expériences de commutation de paquets, dont
nous seront amenés à reparler.
Les années 1970-1980 marquent l’avènement des réseaux numériques, tant en ce qui concerne
les réseaux locaux que grandes distances. Il s’agira de l’invention d’Ethernet (réseau local le
plus implanté au monde), du Réseau Numérique à Intégration de Service, le modèle
d’interconnexion des systèmes ouverts connu sous le nom de modèle OSI, le modèle TCP/IP
qui révolutionneront le monde des communications, puisque utilisé dans ce qui allait devenir
l’Internet.
Les années 1990 dessinent les contours de ce que nous utilisons quotidiennement maintenant :
la téléphonie mobile y a commencé à se développer, et le premier navigateur Internet est
apparu.
Nous allons à présent, nous intéresser aux principaux acteurs du paysage télécom.
La décennie 1980 marque l'entrée dans une ère d'évolution profonde pour le secteur
des télécommunications dans les pays industrialisés. En effet, à partir des années 1984, les
États-Unis voient l'explosion de leur géant des télécoms AT & T, pour donner naissance à
sept sociétés régionales, les «baby bells», afin d'ouvrir le marché à la concurrence. En Europe,
au nom de la concurrence, le marché des télécoms est lui aussi libéralisé à la fin des années
1990, permettant l'émergence d'une myriade de nouveaux acteurs aux côtés des opérateurs
dits historiques.
Ils assurent la mise en place des réseaux supports ou leurs évolutions, et/ou ils offrent
des services aux utilisateurs. Le paysage des opérateurs aujourd'hui est extrêmement
diversifié, allant des opérateurs traditionnels aux spécialistes de l'Internet, qui proposent des
plateformes de communication, services et contenus pour terminaux mobiles (Smartphones,
Tablettes et TV connectées). Aujourd’hui, les rivaux de ces opérateurs les plus menaçants
sont “les Fab(ulous) Five” : Amazon, Apple, Facebook, Google et Microsoft. Ces derniers
appartiennent aux OTT (Over the Top), car ils diffusent leurs contenus ou services sur
l'infrastructure d'un opérateur sans le rétribuer.
Ce sont par exemple, des résidentiels comme vous et moi, des entreprises de plus ou
moins grande taille, des administrations, des écoles, des centres d'enseignement et de
recherche.
Dr Max Fréjus O. SANYA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Bénin || @ IMT Paris, France
I.2.3- Les Equipementiers
On en distingue : les équipementiers réseaux, qui vont fournir des matériels et logiciels
spécifiques aux opérateurs, et les équipementiers de terminaux, pour les utilisateurs
professionnels ou résidentiels. Aujourd'hui, c'est le constructeur high-tech chinois Huawei qui
domine parmi les équipementiers réseaux, devant le suédois Ericsson. Viennent ensuite
Alcatel-Lucent, Nokia Siemens et Samsung.
Après avoir parlé de l’historique et des acteurs des réseaux télécoms, nous parlerons
dans la section suivante, des différents types de réseaux.
Dans cette partie, nous donnerons quelques définitions de base des réseaux avant de
parler de leurs topologies et typologies.
Qu’est-ce qu’un réseau ? C’est un ensemble d’équipements reliés entre eux afin d’échanger
des informations. Le nombre d’équipements peut commencer à 2 pour compter jusqu’à des
milliers, voire des millions d’unités. Il est à noter que ces équipements peuvent être regroupés
au sein d’un même boîtier.
La topologie définit la manière dont les équipements sont interconnectés entre eux. Elle peut
être physique, dans ce cas il s’agit de l’utilisation d’un système de câblage reliant les
équipements, ou logique, soit comment les équipements effectuent les échanges au travers du
système de câblage.
La typologie définit quant à elle, des classes de réseaux en fonction des capacités, des
performances, de la taille et autres critères permettant la classification.
II.1.1- Topologie
Pour parler de la topologie, il est essentiel de parler du concentrateur qui désigne ici,
tout matériel utilisé pour regrouper nos équipements, générant de l’information en un point
unique. Les topologies les plus connues sont représentées à la Figure n°2.1.
Le bus, où tous les équipements sont interconnectés de façon à que chaque équipement voit
l’ensemble des entités présentes sur le réseau. L’exemple de bus le plus connu est le fond de
panier d’un ordinateur. Aujourd’hui, une topologie en bus sera plutôt vue de façon logique.
L’architecture physique étant construite autour d’un concentrateur pouvant supporter
différentes fonctions, et où les stations de travail seront connectées suivant un câblage en
étoile. Dans notre cas, le concentrateur recevant une information de la part d’une station, la
transmettra immédiatement à l’ensemble des autres stations connectées.
La topologie maillée est la plus ancienne (Figure 2.2(b)). Elle consiste à créer des
relations câblées entre tous les équipements présents. On conçoit rapidement que cette
structure croît de façon exponentielle et devient très vite inexploitable, bien que d’une fiabilité
à toute épreuve. C’est d’ailleurs la topologie utilisée par Internet qui utilise plusieurs chemins
de transfert entre différents nœuds (souvent des routeurs).
Toutes ces topologies peuvent être mixées entre elles pour en former une nouvelle. On parlera
alors de topologie hybride ou mixte dans certaines littératures.
Dans le cas d’un réel réseau, les topologies (en bus, en étoile et en anneau), sont
difficiles à mettre en œuvre. Une topologie en étoile est facile à utiliser dans un réseau limité
géographiquement (pas pour un réseau mondial). Ainsi, la technique consiste à relier des
réseaux en étoile locaux via des liaisons en bus souvent en fibre optique.
I.1.2- Typologie
Les réseaux sont principalement différenciés par leur portée, comme montré à la
Figure n°2.3.
On a le BUS, pris ici dans le sens du fond de panier d’un ordinateur et qui correspond
à des distances de quelques centimètres. Puis le CAN (Controlled Area Network), un réseau à
portée très limitée comme un réseau de capteurs dans un véhicule automobile. Le PAN
(Personal Area Network), constitué des équipements communiquant à l’intérieur d’un
domicile. Le SAN (Storage Area Network) est un réseau à hautes performances qui permet au
On peut également les différencier par leur mode de transmission : Large bande où
l’information sera diffusée à travers différents canaux transportant un signal analogique,
comme de la modulation de fréquence, ou en bande de base où un signal numérique
utilisera l’ensemble des capacités du médium à un instant T pour le transport de l’information.
Il est également possible de classer les réseaux en fonction des supports physiques et
de la connectique (Figure n°2.4), comme par exemple : la paire torsadée et la connectique de
Dans la section qui suit, nous parlerons des réseaux étendus dont les réseaux WAN
(Wide Area Network).
Rappelons plus précisément qu’un réseau est un ensemble des moyens organisés pour
fournir des services de télécommunication ou de communication électronique entre un certain
nombre d’emplacements où des installations assurent l’accès à ces services (Cf. Figure n°2.5).
Les réseaux étendus sont destinés à transporter les données sur de grandes distances à
l'échelle d'un pays, d'un ou de plusieurs continents. Ils peuvent être terrestres, et utiliser des
infrastructures au niveau du sol (généralement basés sur des artères en fibre optique) ou
aériens, et s'appuyer sur des structures hertziennes ou satellitaires.
Ce réseau est dit public quand il est mis en place par un opérateur télécoms, il est donc
à la disposition de tout utilisateur, qui devra en général prendre un abonnement pour l'utiliser.
Les réseaux de téléphonie fixe, ou les réseaux de téléphonie mobile, ou encore Internet
appartiennent à cette catégorie. Mais il existe également des réseaux étendus privés qui sont
(a) (b)
Enfin, les réseaux WAN publics (Figure n°2.7) permettent des échanges
bidirectionnels entre leurs différents usagers. Les informations sont aiguillées dans ces
réseaux selon deux (02) grandes techniques : la commutation et le routage, dont nous
verrons les caractéristiques un peu plus tard.
- Enfin la partie d'accès ou de desserte assure le lien final entre l'utilisateur et le réseau. Pour
le réseau de téléphonie fixe, le réseau de desserte (ou boucle locale cuivre) est constitué par
les lignes téléphoniques des abonnés, contrairement aux réseaux de téléphonie mobile dont
l'accès se fait par un lien radio.
Pour les réseaux WAN, les enjeux d'aujourd'hui et de demain sont à la fois l'accès en
très haut débit via des solutions fixes ou mobiles (4G et 5G), mais également un service de
qualité (QoS) quel que soit le réseau ou le terminal utilisé. Les opérateurs doivent être
capables d'assurer cette qualité de service en s'appuyant sur un support de communication
répondant à des exigences et des indicateurs définis, comme par exemple le temps de réponse
d'un service ou la bande passante permettant le transport de grandes quantités d'informations.
A présent, nous allons voir comment sont transportées les informations dans un réseau.
Au départ, une source va émettre des informations, des sons, de la musique, des
images fixes ou animées : la première étape est la capture de ces informations. Si l’on prend
l'exemple de la parole, c'est le microphone du téléphone qui va assurer cette capture, et si on
prend l'exemple d'un fichier informatique produit par un ordinateur, celui -ci est directement
disponible sur le terminal source.
Une fois l'information capturée, l'étape suivante consiste à coder l'information, c'est le
codage source. L'objectif étant d'adapter les informations "source" au canal, et d'éliminer si
possible le maximum de redondance. La quantité d'information (dite entropie) contenue et
délivrée par la source doit être reconnue sans ambigüité par le récepteur. Le codeur source
doit assurer régularité et déchiffrabilité des mots codes. Ainsi le code binaire (1 et 0) permet
la correspondance entre un ensemble d’informations élémentaires (alphabet) et un ensemble
de configurations binaires (mots codes).
17
Les réseaux
d'accès
Cette partie d’un réseau que l’on appelle le réseau
d’accès, ou la boucle locale, ne s’étend que sur quel-
ques kilomètres. Elle n’en constitue pas moins la par-
tie du réseau qui demande le plus d’investissements. Il
s’agit en effet de relier chaque utilisateur, individuelle-
ment ou par le biais de son entreprise, au réseau d’un
opérateur. Il faut pour cela trouver la meilleure liaison
entre cet utilisateur ou la passerelle de son entreprise
et la porte d’entrée du réseau de l’opérateur. Plusieurs
technologies s’affrontent pour s’installer sur le marché
des réseaux d’accès, à commencer par le câblage en
fibre optique. Les réseaux câblés des opérateurs vidéo
offrent ainsi des débits très importants. Mais les deux
solutions les plus en vogue aujourd’hui semblent être
la liaison hertzienne et la réutilisation des câbles
métalliques existants par le biais de modems dits DSL
(Data Subscriber Line).
■ La boucle locale
■ La fibre optique
Le coût global de mise en place et de maintenance d’un tel réseau est considé-
rable. Il faut en général compter entre 3 000 et 20 000 FRF par utilisateur
pour installer le support physique entre le nœud de l’opérateur et la prise de
l’utilisateur. Ce coût comprend l’infrastructure, le câble et les éléments extré-
mité de traitement du signal, mais il ne tient pas compte du terminal. Pour
déterminer l’investissement de base d’un opérateur, il suffit de multiplier le
coût d’installation d’une prise par la quantité d’utilisateurs raccordés. Le
nombre de possibilités pour mettre à niveau un tel réseau à partir de l’existant
est très important et continue à augmenter avec l’arrivée des techniques hert-
ziennes sur la partie terminale, la plus proche de l’utilisateur.
■ La fibre optique
Une solution pour réaliser un réseau d’accès performant consiste à recâbler arbre optique passif
complètement le réseau de distribution. Le moyen le plus souvent évoqué pour (PON, pour Passive
Optical Network).–
cela est la fibre optique. Cette technique, qui donne de hauts débits jusqu’au Topologie de réseau
terminal, est particulièrement bien adaptée au réseau numérique à intégration permettant de reco-
de services (RNIS) large bande. La boucle locale se présente sous la forme pier de façon passive,
c’est-à-dire sans inter-
illustrée à la figure 17-1. Sa topologie est celle d’un arbre optique passif, ou vention d’un courant
PON (Passive Optical Network). électrique, les données
provenant de la racine
vers les feuilles de
Commutateur 1 l’arbre.
ONU
opérateur
2
OLT ONU
3
ONU
OLT : Optical Line Termination
(terminaison de ligne optique)
ONU : Optical Network Unit 4
(unité de réseau optique) ONU
Cette solution est cependant assez onéreuse. Il est possible de réduire les coûts
en ne câblant pas la portion allant jusqu’à la prise terminale de l’utilisateur. Il
faut pour cela déterminer le point jusqu’où le câblage doit être posé. Les solu-
tions offertes à l’opérateur sont les suivantes :
• Jusqu’à un point pas trop éloigné de l’immeuble ou de la maison qui doit
être desservi, le reste du câblage étant effectué par l’utilisateur final (FTTC,
Fiber To The Curb).
ONU
ONU
ONU
OLT
ONU
Commutateur
ONU
Opérateur
OLT ONU
ONU
ONU
OLT
10 km Jusqu’à 5 km
Fibre optique Paire métallique torsadée
56 cellules de 53 octets
53 tranches de 56 octets
Accès vidéo
Modem câble
Parole téléphonique
Questions-réponses
Question 4.– Le CATV utilise un multiplexage en fréquence. Les terminaux connectés aux extrémités
doivent avoir des récepteurs capables de recevoir les fréquences correspondant aux bandes qui les
intéressent. Montrer que cette solution ne permet pas une bonne intégration des différentes applica-
tions qui transitent par le CATV.
Réponse.– Chaque application possédant sa propre fréquence, on peut considérer que les
applications se trouvent les unes à côté des autres, sans relation, comme si elles passaient
par des supports de communication différents.
Question 5.– Pourquoi ne transforme-t-on pas le multiplexage en fréquence par un multiplexage
temporel, ce qui permettrait à un récepteur de capter simultanément l’ensemble des sous-bandes ?
Réponse.– Un multiplexage temporel permettrait certes à un récepteur de capter toutes
les sous-bandes et donc d’intégrer les applications, mais la modification de la technologie
employée serait beaucoup trop onéreuse à mettre en œuvre. De ce fait, la solution
actuelle ne peut que perdurer.
Question 6.– Peut-on effectuer sur de la fibre optique un multiplexage du même type que sur le
CATV ?
Réponse.– Oui, cela s’appelle le multiplexage en longueur d’onde. Aujourd’hui, on atteint
une soixantaine de longueurs d’ondes sur fibre optique. Sur un CATV, on peut multiplexer
plusieurs centaines de canaux.
paire métallique.–
Support de communi-
cation constitué de
paires de fils métalli-
analogique, ce qui est encore le plus souvent le cas, on peut utiliser une paire liaison T1.– Liaison
en full-duplex. Il est évidemment possible d’émettre des données binaires en disponible chez les
utilisant un modem ; la vitesse peut alors atteindre quelques dizaines de kilo- opérateurs américains
correspondant à un
bits par seconde. débit de 1,5 Mbit/s.
L’équivalent en
La paire métallique peut devenir une liaison spécialisée si des répéteurs ad Europe, le E1, est de
hoc sont placés à distance régulière. On atteint en général 2 Mbit/s ou 2 Mbit/s.
1,5 Mbit/s (liaison T1). Enfin, une paire métallique permet de mettre en place
distorsion de phase.– Cette solution a été développée — il y a souvent fort longtemps — dans le but
Problème d’interféren- de faire transiter de la parole téléphonique à 3 200 Hz et non plusieurs méga-
ces modifiant les pha-
ses d’un signal. bits par seconde. C’est la raison pour laquelle la paire métallique est de qua-
lité assez médiocre, avec un diamètre de 0,4 mm. Assez mal protégés, les
câbles de 50 paires sont la source de nombreux problèmes de distorsion de
phase, de diaphonie, etc.
La révolution est venue de nouveaux modems extrêmement puissants, les
modems xDSL (Digital Subscriber Line), capables de véhiculer plu-
sieurs mégabits par seconde. Ces modems permettent d’utiliser les paires
métalliques du réseau d’accès pour réaliser une boucle locale à haut débit. Le
débit visé est du même ordre de grandeur que celui des liaisons spécialisées à
2 Mbit/s.
Les modems ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) sont les plus répan-
dus. Leur vitesse est dissymétrique, c’est-à-dire plus lente entre le terminal et
le réseau que dans l’autre sens. Les vitesses annoncées culminent, dans le sens
équipement terminal vers réseau, à 250, 500 ou 750 Kbit/s. Dans l’autre sens,
elles peuvent atteindre approximativement :
• 1,5 Mbit/s pour 6 km ;
• 2 Mbit/s pour 5 km ;
• 6 Mbit/s pour 4 km ;
• 9 Mbit/s pour 3 km ;
• 13 Mbit/s pour 1,5 km ;
• 26 Mbit/s pour 1 km ;
• 52 Mbit/s pour 300 m.
La technologie classique actuelle permet, sur la plupart des installations
d’abonnés, d’émettre à la vitesse de 0,64 Mbit/s vers le réseau et de recevoir à
6 Mbit/s.
Un modem ADSL utilise une modulation d’amplitude quadratique, c’est-à-
dire que 16 bits sont transportés à chaque signal. Avec une rapidité de modu-
lation de 340 kB (kilobauds) et une atténuation de l’ordre d’une trentaine de
décibels, on atteint plus de 5 Mbit/s.
Le succès de cette solution a entraîné l’apparition de nombreux dérivés. En
particulier, la possibilité de faire varier le débit sur le câble a donné naissance
à la variante RADSL (Rate Adaptive DSL). Pour les hauts débits, les variantes
HDSL (High bit rate DSL) et VDSL (Very high bit rate DSL) peuvent être
exploitées avec succès si le câblage, souvent en fibre optique, le permet.
Questions-réponses
Question 7.– Pour transporter l’information des paquets IP à haut débit sur une voie ADSL, il faut
mettre l’information sous forme de trame. Que penser des solutions PPP, LAP-B ou ATM ?
Réponse.– Ces différentes solutions sont parfaitement envisageables, mais la solution qui
a été retenue est l’ATM.
Question 8.– Du côté de l’opérateur, un pool de modems doit desservir les accès utilisateur et décap-
suler les trames ATM pour récupérer les paquets de type IP. Pour cela, les opérateurs utilisent des DSLAM
(DSL ATM Multiplexer). Si le but de l’utilisateur est d’accéder au réseau d’un ISP, cette solution paraît-
elle satisfaisante ?
Réponse.– Cette solution est satisfaisante car, dans le réseau Internet, les paquets IP sont
encapsulés puis décapsulés. La boucle d’accès joue le rôle d’un sous-réseau Internet puis-
que le paquet IP est encapsulé dans des cellules ATM, qui, elles-mêmes, sont décapsulées
dans le DSLAM pour retrouver le paquet IP qui sera remis à l’ISP.
Question 9.– Sachant qu’en France la distance moyenne entre un client et un commutateur d’accès
est d’approximativement 2 km, avec une variance très importante — la plupart sont beaucoup plus
près et d’autres à plus de 5 km —, quelle est la solution pour que l’ensemble des utilisateurs potentiels
puisse s’abonner à un contrat ADSL ?
Réponse.– La solution est de diminuer la vitesse de la connexion sous ADSL. C’est, par
exemple, le cas des offres Netissimo 1 et 2, qui proposent des débits de 250 et 500 Kbit/s
dans un sens et de 500 et 1 000 Kbit/s dans l’autre sens.
Ensemble des supports ou liaisons installés entre les commutateurs ainsi que
les équipements de terminaison nécessaires à la constitution des circuits de
transmission des flux de communications appelés trafic.
Les circuits
Liaison entre deux commutateurs
Transmission dans les deux sens
Groupés en faisceaux
Utilisés en commun par l’ensemble des abonnés
Un faisceau de circuits: ensemble des circuits partant d’un commutateur A et
aboutissant à un commutateur B
Les types de circuits
Circuits locaux
Relient un CL à un CAA
Circuits interurbains
Relient entre eux les CAA, CTS et CTP
Le réseau de transmission(suite)
Circuits internationaux
Relient deux CTI de deux pays différents
Jonction
Circuits reliant deux commutateurs d’une même zone urbaine
Jonction locale
Relie deux CAA d’une même zone urbaine
Jonction interurbaine
Relie un CAA à un CTS ou CTP
Les équipements de terminaison
Multiplex analogiques
De plus en plus abandonnés: systèmes à courants porteurs
Multiplex temporels
numériques (Modulation par Impulsions Codées MIC)
Les techniques de transmission ont pour but de partager entre de nombreux usagers le même
support physique de transmission: c’est le multiplexage.
Les techniques de multiplexage des moyens de transmission peuvent être classées en deux grandes
catégories:
Le multiplexage fréquentiel (multiplexage par répartition de fréquence)
Le multiplexage temporel (multiplexage par répartition de temps)
Le réseau d’accès
Les infrastructures
Dans l’ordre, du commutateur vers l’abonné, le réseau
d’accès comprend :
Le répartiteur d’entrée
L’infra répartiteur*
Le sous répartiteur
Le point de concentration ou de distribution
L’entrée de poste
Le terminal d’abonné : un modem relié à un ordinateur
ou un poste téléphonique
Le répartiteur d’entrée
Le répartiteur d’entrée RE est le point intermédiaire entre le commutateur
et la partie raccordement. Il sert d’interface entre les deux parties.
Dans les grands centres il peut servir d’interface entre le commutateur et les
équipements de transmission et de la partie raccordement: il sera aussi
appelé dans ce cas répartiteur principal RP ou répartiteur général RG.
Il est constitué de:
réglettes disposées en position horizontale et appelées réglettes
horizontales. Elles sont les terminaisons des câbles venant des équipements
du commutateur.
Têtes de câbles disposées en position verticales et appelées têtes
verticales. Elles sont les origines des câbles de transport qui partent vers la
partie raccordement des lignes.
Bâti métallique présentant deux faces, une face avant et une face arrière.
Les réglettes horizontales sont fixées sur la face avant et les têtes verticales
fixées sur la face arrière.
Dans les petits centres de quelques dizaines de lignes, les réglettes
horizontales et les têtes verticales peuvent être montées sur la face d’un
mur au moyen de supports métalliques ou châssis qui y sont préalablement
scellés .
L’Infra-répartiteur
1- Définition
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la propriété de
conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l'éclairage ou la transmission de données
numériques. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux
et peut servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques.
Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal
lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité
d'information. En permettant les communications à très longue distance et à des débits
jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des éléments clés de la
révolution des télécommunications. Ses propriétés sont également exploitées dans le
domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.
2- Fonctionnement
Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses extrémités avec un angle
adéquat, il subit de multiples réflexions totales internes. Ce rayon se propage alors jusqu'à
l'autre extrémité de la fibre optique sans perte, en empruntant un parcours en zigzag. La
propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très peu de pertes même lorsque la
fibre est courbée.
a- Fibres multimodes
Les fibres multimodes (dites MMF, pour Multi Mode Fiber), ont été les premières sur le
marché. Elles ont pour caractéristique de transporter plusieurs modes (trajets lumineux). Du
fait de la dispersion modale, on constate un étalement temporel du signal proportionnel à la
longueur de la fibre. En conséquence, elles sont utilisées uniquement pour des bas débits ou
de courtes distances. La dispersion modale peut cependant être minimisée (à une longueur
d'onde donnée) en réalisant un gradient d'indice dans le cœur de la fibre. Elles sont
caractérisées par un diamètre de cœur de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de
micromètres (les cœurs en multimodes sont de 50 ou 62,5 µm pour le bas débit). Cependant
les fibres les plus récentes, de type OM3, permettent d'atteindre le Gbit/s sur des distances
de l'ordre du km. Les longues distances ne peuvent être couvertes que par des fibres optiques
monomodes.
b- Fibres monomodes
Pour de plus longues distances et/ou de plus hauts débits, on préfère utiliser des fibres
monomodes (dites SMF, pour Single Mode Fiber), qui sont technologiquement plus avancées
car plus fines. Leur cœur très fin n'admet ainsi qu'un mode de propagation, le plus direct
possible c'est-à-dire dans l'axe de la fibre. Les pertes sont donc minimes (moins de réflexion
sur l'interface cœur/gaine) que cela soit pour de très haut débits et de très longues distances.
Les fibres monomodes sont de ce fait adaptées pour les lignes intercontinentales (câbles sous-
marin).
a- Définition
La FTTx est une technologie définissant un ensemble d'architectures de communication
permettant l'accès à Internet et aux services associés grâce à un réseau constitué de fibre
optique. Cette technologie vient directement concurrencer les offres de type xDSL sur paire
cuivrées.
b- Débits
Contrairement au transport sur paire cuivrée où l'information est transmise par impulsions
électroniques, la fibre met en œuvre une transmission optique de l'information. Les données
peuvent donc être véhiculées à la vitesse de la lumière. En pratique, les débits peuvent
atteindre 2,4 Gbit/s symétriques, ce qui est très supérieur à ce que l'on pouvait atteindre
jusqu'à maintenant avec le support cuivré.
c- Atténuation
Le second avantage de la fibre optique est, qu'en la traversant, le signal ne se dégrade pas en
fonction de la distance. En effet, la fibre optique est insensible aux perturbations magnétiques
ambiantes. Ainsi, l'atténuation à 1550 nm est d'environ 0.2 dB/km soit près de 75 fois moins
importante que pour une paire de cuivre de 4/10 de millimètre. Résultat, après 100 km de
propagation, il reste encore 1% de la puissance injectée dans la fibre, ce qui est suffisant pour
détecter le signal.
On peut utiliser les termes suivants : desserte par fibre de l’abonné (DFA) ou fibre jusqu’à
l’abonné.
Cette architecture est utilisée uniquement par Free dans les ZTD. Elle demande un
investissement plus important puisqu’une fibre doit être tirée du NRO jusqu’au domicile du
client mais elle permet une bande passante maximale avec un débit garanti.
Le trafic de chaque abonné est isolé via du multiplexage et permet des économies dans le
déploiement. L’inconvénient est que la bande passante de la fibre est partagée entre plusieurs
abonnés.
La localisation du PM diffère en fonction des zones : il se trouve dans la propriété privée pour
les immeubles de plus de 12 logements dans les zones très denses, dans le domaine public
dans les autres cas.
Fibrage vertical
On parle de fibrage vertical pour le raccordement de la fibre optique depuis le point de
mutualisation (PM) inclus jusqu’au logement du client.
Cette partie du déploiement est effectuée par l’Opérateur d’Immeuble (OI) qui est après
conventionnement déploie et devient propriétaire du réseau tout en devant obligatoirement
permettre l’accès à son réseau aux opérateurs tiers via un co-investissement.
Les câblo-opérateurs – comme Altice en France – utilisent la présence dans les habitations
d’un câblage coaxial pour apporter la fibre optique au plus proche des logements, en
utilisation la câble existant pour le raccordement final de l’abonné.
Concrètement en France, Numéricâble déploie la fibre jusque dans la rue où un nœud optique
est installé, dans une armoire de rue ou directement dans l’immeuble. Cet équipement
transforme le signal fibre en coaxial et inversement.
En France, le terme FTTB désigne le plus souvent le réseau en fibre optique à terminaison
coaxiale du groupe Altice qui dispose du plus grand réseau de France.
Le terme le plus approprié pour le réseau Numéricâble serait FTTLA puisque le terme FTTB
peut aussi correspondre à un réseau à terminaison cuivre mais on utilise le terme de FTTDP
dans ce cas. D’autre part, bien que dans certaines zones la fibre optique arrive bien au
bâtiment, il peut arriver qu’une armoire de rue soit utilisée, rallongeant ainsi la partie coaxiale
du réseau.
La fibre optique est apportée entre le NRA d’origine (NRA-O) jusqu’à un local, le NRA-MED
créé à proximité ou à la place du SR.
Cette technologie permet une amélioration du débit et de l’atténuation du signal chez les
clients, en rapprochant le NRA et les équipements haut-débit (DSLAM) du logement.
1- Définition
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la propriété de
conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l'éclairage ou la transmission de données
numériques. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux
et peut servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques.
Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal
lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité
d'information. En permettant les communications à très longue distance et à des débits
jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des éléments clés de la
révolution des télécommunications. Ses propriétés sont également exploitées dans le
domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.
2- Fonctionnement
Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses extrémités avec un angle
adéquat, il subit de multiples réflexions totales internes. Ce rayon se propage alors jusqu'à
l'autre extrémité de la fibre optique sans perte, en empruntant un parcours en zigzag. La
propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très peu de pertes même lorsque la
fibre est courbée.
a- Fibres multimodes
Les fibres multimodes (dites MMF, pour Multi Mode Fiber), ont été les premières sur le
marché. Elles ont pour caractéristique de transporter plusieurs modes (trajets lumineux). Du
fait de la dispersion modale, on constate un étalement temporel du signal proportionnel à la
longueur de la fibre. En conséquence, elles sont utilisées uniquement pour des bas débits ou
de courtes distances. La dispersion modale peut cependant être minimisée (à une longueur
d'onde donnée) en réalisant un gradient d'indice dans le cœur de la fibre. Elles sont
caractérisées par un diamètre de cœur de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de
micromètres (les cœurs en multimodes sont de 50 ou 62,5 µm pour le bas débit). Cependant
les fibres les plus récentes, de type OM3, permettent d'atteindre le Gbit/s sur des distances
de l'ordre du km. Les longues distances ne peuvent être couvertes que par des fibres optiques
monomodes.
b- Fibres monomodes
Pour de plus longues distances et/ou de plus hauts débits, on préfère utiliser des fibres
monomodes (dites SMF, pour Single Mode Fiber), qui sont technologiquement plus avancées
car plus fines. Leur cœur très fin n'admet ainsi qu'un mode de propagation, le plus direct
possible c'est-à-dire dans l'axe de la fibre. Les pertes sont donc minimes (moins de réflexion
sur l'interface cœur/gaine) que cela soit pour de très haut débits et de très longues distances.
Les fibres monomodes sont de ce fait adaptées pour les lignes intercontinentales (câbles sous-
marin).
a- Définition
La FTTx est une technologie définissant un ensemble d'architectures de communication
permettant l'accès à Internet et aux services associés grâce à un réseau constitué de fibre
optique. Cette technologie vient directement concurrencer les offres de type xDSL sur paire
cuivrées.
b- Débits
Contrairement au transport sur paire cuivrée où l'information est transmise par impulsions
électroniques, la fibre met en œuvre une transmission optique de l'information. Les données
peuvent donc être véhiculées à la vitesse de la lumière. En pratique, les débits peuvent
atteindre 2,4 Gbit/s symétriques, ce qui est très supérieur à ce que l'on pouvait atteindre
jusqu'à maintenant avec le support cuivré.
c- Atténuation
Le second avantage de la fibre optique est, qu'en la traversant, le signal ne se dégrade pas en
fonction de la distance. En effet, la fibre optique est insensible aux perturbations magnétiques
ambiantes. Ainsi, l'atténuation à 1550 nm est d'environ 0.2 dB/km soit près de 75 fois moins
importante que pour une paire de cuivre de 4/10 de millimètre. Résultat, après 100 km de
propagation, il reste encore 1% de la puissance injectée dans la fibre, ce qui est suffisant pour
détecter le signal.
On peut utiliser les termes suivants : desserte par fibre de l’abonné (DFA) ou fibre jusqu’à
l’abonné.
Cette architecture est utilisée uniquement par Free dans les ZTD. Elle demande un
investissement plus important puisqu’une fibre doit être tirée du NRO jusqu’au domicile du
client mais elle permet une bande passante maximale avec un débit garanti.
Le trafic de chaque abonné est isolé via du multiplexage et permet des économies dans le
déploiement. L’inconvénient est que la bande passante de la fibre est partagée entre plusieurs
abonnés.
La localisation du PM diffère en fonction des zones : il se trouve dans la propriété privée pour
les immeubles de plus de 12 logements dans les zones très denses, dans le domaine public
dans les autres cas.
Fibrage vertical
On parle de fibrage vertical pour le raccordement de la fibre optique depuis le point de
mutualisation (PM) inclus jusqu’au logement du client.
Cette partie du déploiement est effectuée par l’Opérateur d’Immeuble (OI) qui est après
conventionnement déploie et devient propriétaire du réseau tout en devant obligatoirement
permettre l’accès à son réseau aux opérateurs tiers via un co-investissement.
Les câblo-opérateurs – comme Altice en France – utilisent la présence dans les habitations
d’un câblage coaxial pour apporter la fibre optique au plus proche des logements, en
utilisation la câble existant pour le raccordement final de l’abonné.
Concrètement en France, Numéricâble déploie la fibre jusque dans la rue où un nœud optique
est installé, dans une armoire de rue ou directement dans l’immeuble. Cet équipement
transforme le signal fibre en coaxial et inversement.
En France, le terme FTTB désigne le plus souvent le réseau en fibre optique à terminaison
coaxiale du groupe Altice qui dispose du plus grand réseau de France.
Le terme le plus approprié pour le réseau Numéricâble serait FTTLA puisque le terme FTTB
peut aussi correspondre à un réseau à terminaison cuivre mais on utilise le terme de FTTDP
dans ce cas. D’autre part, bien que dans certaines zones la fibre optique arrive bien au
bâtiment, il peut arriver qu’une armoire de rue soit utilisée, rallongeant ainsi la partie coaxiale
du réseau.
La fibre optique est apportée entre le NRA d’origine (NRA-O) jusqu’à un local, le NRA-MED
créé à proximité ou à la place du SR.
Cette technologie permet une amélioration du débit et de l’atténuation du signal chez les
clients, en rapprochant le NRA et les équipements haut-débit (DSLAM) du logement.