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Chapitre 1 : Généralités sur les réseaux de télécommunications :

Origine et finalités
Depuis leur origine, les réseaux de télécommunications ont pour fonction première le
transport d'informations pour échanger à distance. Mais contrairement aux services de la
poste, ces réseaux véhiculent des informations immatérielles.

I- Qu’est-ce qu’un réseau de télécommunication?

Dès l'Antiquité, des systèmes de types lumineux ou sonores ont été utilisés pour
communiquer sur de courtes distances. Ce n'est qu'à la fin du XVIIIème siècle que des
systèmes organisés, ou réseaux de télécommunications sont apparus : c'est par exemple, la
télégraphie optique qui permet de transporter de courts messages écrits (Cf. Figure n°1.1).

Figure n°1.1 : Evolution des télécommunications

Ce n’est qu’après un siècle, il a été possible de transporter la parole. Ainsi au milieu


du XXème siècle, la téléphonie va devenir un service de communication pour tous. Dès la
seconde moitié du XXème siècle, l'électronique, l'informatique et la numérisation des
informations vont permettre la diversification des réseaux et des services de
télécommunications. Par conséquent, des réseaux à « haut et très haut débit » commenceront
par véhiculer des données informatiques ou des images animées. Il s’agit de l'ère des
Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

Les terminaux (Smartphones, Tablettes, etc.) envahissent très rapidement les maisons
et les bureaux : ce qui a poussé les entreprises à mettre en place leurs propres réseaux dits de
« Réseaux d'Entreprises » pour les différencier des réseaux opérateurs. La fin du XXème
siècle voit l'avènement d'Internet et des réseaux mobiles ainsi qu’un nombre important de
nouveaux services permet aux utilisateurs de trouver facilement une information et/ou de
communiquer instantanément.

Dr Max Fréjus O. SANYA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Bénin || @ IMT Paris, France


Aujourd'hui, ce sont les services de télécommunications qui intéressent les utilisateurs,
et ces services se multiplient (Figure n°1.2). Il s’agit par exemple :

- du paiement sans contact et le NFC (Near Field Communication) qui assure le lien entre le
monde physique et le monde virtuel ;
- les réseaux sociaux comme Facebook, What’s app, SnapChat ou Twitter…
- des objets qui communiquent : le cloud computing, ou l'Informatique dans les nuages, qui
délivre des ressources informatiques, matérielles ou logicielles, à la demande ;
- ou la mobilité à très haut débit (4G).

Figure n°1.2 : Services innovants des réseaux de télécommunications

Tous ces services, et bien d'autres, s'appuient sur 2 grands réseaux supports :

- Internet et son protocole IP


- et les réseaux mobiles ou sans fil.

Mais cette accélération des services modifie nos usages tels que : la transmission
instantanée de photos, de vidéos ou de données personnelles qui bouleverse notre vie de tous
les jours. Ceci commence à nous faire perdre le contrôle de nos données.

Tous ces systèmes n’étant pas sans failles, la sécurité et la confidentialité des
communications prennent une place importante aujourd'hui dans nos réseaux de
télécommunications. Même si les opérateurs renforcent ces derniers points, nous usagers,
devrions rester vigilants sur l'utilisation de ces services.

De plus, un nouveau concept ambitieux commence par avoir une grande influence sur
notre société dans de nombreux domaines : l'Internet des objets. Les objets qui nous entourent
vont communiquer et être interopérables : on s'attend à plusieurs milliards d’objets connectés
à l’horizon 2020. Il s'agit une révolution qui va impliquer de nombreux changements dans
notre vie quotidienne et/ou professionnelle : c'est peut-être la révolution numérique du
XXIème siècle. Et tous ces réseaux ou services doivent adopter un nouveau concept dénommé

Dr Max Fréjus O. SANYA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Bénin || @ IMT Paris, France


« Green IT » que l'on peut définir comme étant l’ensemble des techniques de l’information et
de la communication dont la conception ou l’emploi permet de réduire les effets négatifs des
activités humaines sur l’environnement. Comme effets négatifs, on observe 3 catégories :

- les pollutions (de l’air, de l’eau, des sols, etc.) ;


- l’épuisement des ressources naturelles (les métaux, les ressources énergétiques, l’eau
potable, etc.) ;
- les changements éco-systémiques globaux (changements climatiques, destruction de la
biodiversité).

Figure n°1.3 : Green IT

Enfin les réseaux de télécommunications ne sont pas que des objets techniques. Ils ont
une importante dimension économique. Leur développement a suscité la création d'une très
puissante industrie en évolution permanente ayant eu un impact global sur l'économie et la
société : l’économie numérique.

I.1- Historique et définitions

Dans cette partie du cours, nous présenterons quelques définitions relatives aux
télécommunications.

La communication : c’est l’action d’établir une relation avec autrui ou de transmettre quelque
chose à quelqu’un.

La télécommunication : consiste à transmettre des informations par fil, radioélectricité,


optique, ou tout autre moyen. Le mot « télécommunication » a été construit à partir du préfixe
grec TELE qui veut dire « loin » et du latin « communicare » qui veut dire partager.

Historiquement, tout commence il y a bien longtemps, depuis le premier système de


transmission en Chine il y a 15000 ans. Il y a 7000 ans environ, on trouve des traces des
premières écritures analytiques, avec les pictogrammes sumériens, alors que les premiers
alphabets apparaissent il y a 5000 ans en Mésopotamie.

Dr Max Fréjus O. SANYA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Bénin || @ IMT Paris, France


La première transmission par porteur spécial, connue de tous semble être la célèbre course de
Philipides, en 490 avant notre ère, suite à la bataille de Marathon suite à laquelle le pauvre
mourut en n’ayant que la force de dire le nom de la déesse de la victoire : « Nike » et qui
donna naissance, bien longtemps après, dans les années 1960, au réseau de transport de
bandes magnétiques entre ordinateurs, dit « SneakerNet ».

Quelques siècles passent, pour voir apparaitre en 1455, l’invention du caractère d’imprimerie
mobile et du livre imprimé par Gutenberg. Ceci correspond à l’industrialisation de procédés
d’impression connus depuis de nombreuses années. Au 17ème siècle, création du premier
journal régulier, « la Gazette » de Théophraste Renaudot.

En 1792, les frères Chappe inventent le télégraphe optique, et ainsi, la France et l’Europe vont
se couvrir de stations relais et donneront naissance aux premières administrations ancêtres des
télécommunications, et qui sera électrifié dès 1838, en Angleterre et surtout aux Etats Unis.

Ensuite, tout s’accélère. Morse invente son célèbre code en 1847, l’algèbre de Boole est
révélé dès 1847 et le premier câble transatlantique est tiré en 1858. Ensuite les dates se
rapprochent :

(a) (b)

Figure n°1.4 : (a) Télégraphe optique - (b) Télégraphe électrique en Angleterre

Au niveau des organismes, en 1865 est créé ce qui allait devenir l’Union Internationale des
Télécommunication (l’UIT), ainsi que la création de l’American Institute of Electrical
Engineers, ancêtre de l’IEEE, en 1884 et de l’IRE (Institute of Radio Engineers en 1912).

Quelques révolutions : Graham Bell invente le téléphone en 1876, Guglielmo Marconi


effectue la première liaison TSF en 1896. Le tube électronique d’Edison apparait en 1904 et le
mot « télécommunication » est employé pour la première fois par Edouard Estaunie.

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En 1891, suite à un problème de concurrence entre entreprises de pompes funèbres, Almon
Strowger invente le téléphone automatique, suivi de près par le Rotary de Western Electric.
On considère que l’utilisation de ces inventions se généralisera à partir de 1915.

Ensuite tout va très vite : radiodiffusion, télévision, radar, télex sont des inventions de la
première moitié du 20ème siècle. Dans la 2ème moitié du 20ème siècle, le système s’emballe
suite aux tensions géo-politiques et à la course au progrès : invention de l’ordinateur, du
transistor, création des premiers réseaux militaires et commerciaux.

La guerre froide a permis la conquête de l’espace, qui commence par la transmission d’un
célèbre « BIP » par « Spoutnik », et par la création de quelque chose de sans doute moins
spectaculaire aux Etats Unis : l’ARPA (Advanced Research Projects Agency), sans laquelle
notre environnement quotidien serait bien différent.

Dans les années 1960, apparaissent les réseaux et les normes qui allaient donner naissance aux
réseaux d’aujourd’hui, comme les premières expériences de commutation de paquets, dont
nous seront amenés à reparler.

Les années 1970-1980 marquent l’avènement des réseaux numériques, tant en ce qui concerne
les réseaux locaux que grandes distances. Il s’agira de l’invention d’Ethernet (réseau local le
plus implanté au monde), du Réseau Numérique à Intégration de Service, le modèle
d’interconnexion des systèmes ouverts connu sous le nom de modèle OSI, le modèle TCP/IP
qui révolutionneront le monde des communications, puisque utilisé dans ce qui allait devenir
l’Internet.

Les années 1990 dessinent les contours de ce que nous utilisons quotidiennement maintenant :
la téléphonie mobile y a commencé à se développer, et le premier navigateur Internet est
apparu.

Nous allons à présent, nous intéresser aux principaux acteurs du paysage télécom.

I.2- Acteurs télécoms

La décennie 1980 marque l'entrée dans une ère d'évolution profonde pour le secteur
des télécommunications dans les pays industrialisés. En effet, à partir des années 1984, les
États-Unis voient l'explosion de leur géant des télécoms AT & T, pour donner naissance à
sept sociétés régionales, les «baby bells», afin d'ouvrir le marché à la concurrence. En Europe,
au nom de la concurrence, le marché des télécoms est lui aussi libéralisé à la fin des années
1990, permettant l'émergence d'une myriade de nouveaux acteurs aux côtés des opérateurs
dits historiques.

Dr Max Fréjus O. SANYA, Enseignant-Chercheur à l’EPAC, Bénin || @ IMT Paris, France


Le paysage télécom peut être schématisé autour de 6 grands acteurs essentiels dont (Figure
n°1.5) et organisés selon Figure n°1.6.

Figure n°1.5 : Six (06) acteurs du paysage télécom

Figure n°1.6 : Hiérarchisation entre les acteurs du paysage télécom

I.2.1- Les Opérateurs télécoms et les fournisseurs de services

Ils assurent la mise en place des réseaux supports ou leurs évolutions, et/ou ils offrent
des services aux utilisateurs. Le paysage des opérateurs aujourd'hui est extrêmement
diversifié, allant des opérateurs traditionnels aux spécialistes de l'Internet, qui proposent des
plateformes de communication, services et contenus pour terminaux mobiles (Smartphones,
Tablettes et TV connectées). Aujourd’hui, les rivaux de ces opérateurs les plus menaçants
sont “les Fab(ulous) Five” : Amazon, Apple, Facebook, Google et Microsoft. Ces derniers
appartiennent aux OTT (Over the Top), car ils diffusent leurs contenus ou services sur
l'infrastructure d'un opérateur sans le rétribuer.

I.2.2- Les Utilisateurs ou usagers

Ce sont par exemple, des résidentiels comme vous et moi, des entreprises de plus ou
moins grande taille, des administrations, des écoles, des centres d'enseignement et de
recherche.
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I.2.3- Les Equipementiers

On en distingue : les équipementiers réseaux, qui vont fournir des matériels et logiciels
spécifiques aux opérateurs, et les équipementiers de terminaux, pour les utilisateurs
professionnels ou résidentiels. Aujourd'hui, c'est le constructeur high-tech chinois Huawei qui
domine parmi les équipementiers réseaux, devant le suédois Ericsson. Viennent ensuite
Alcatel-Lucent, Nokia Siemens et Samsung.

I.2.4- Les Organismes de normalisation

Afin d’assurer le bon fonctionnement et l'interopérabilité de tous ces équipements,


réseaux et services, il est nécessaire d'appliquer les mêmes règles à tous, appelées normes ou
standards. Si elles ne sont pas obligatoires, elles assurent la pérennité des services et réseaux.
Des organismes spécifiques rédigent ces documents, comme par exemple l'UIT (l'Union
Internationale des Télécommunications) basé à Genève, ou encore l'IETF (Internet
Engineering Task Force), qui publie des RFC (Requests For Comments), c’est-à-dire les
documents officiels décrivant les aspects techniques concernant Internet et ses protocoles.

I.2.5- Les Législateurs

L’ouverture à la concurrence du marché des activités de télécommunication a été


préparée par un important travail législatif dans tous les pays (et ce, dès 1934 par exemple aux
Etats Unis). Par contre, les principales lois ont été élaborées qu’à partir de 1984. Ainsi, des
lois réglementent l'utilisation du spectre de fréquences, ou l'accès au marché ou la protection
des usagers. En Afrique ce travail a essentiellement été motivé par une envie d’harmonisation
au sein de l’Union selon les recommandations de l’IUT. Le législateur s'appuie donc sur des
sources internationales, continentales et nationales pour établir les textes officiels concernant
le secteur des télécommunications, ou plutôt les communications électroniques.

I.2.6- Les Régulateurs

La surveillance du paysage télécom ou la régulation des communications électroniques


consiste à assurer le respect de la réglementation par les opérateurs de réseaux et les
fournisseurs de service du secteur, mais ceci ne concerne pas les OTT ou « FabFive ». Cette
surveillance est assurée par une entité indépendante du gouvernement, dite régulateur, qui
dispose de certains pouvoirs complémentaires de réglementation. Au Bénin comme dans la
plupart des pays francophone africain, il s’agit de l'ARCEP (Autorité de Régulation des
Communications Electroniques et des Postes) qui joue ce rôle. Vous trouverez sur son site de
nombreuses informations, ainsi que les liens vers les autres régulateurs.

Après avoir parlé de l’historique et des acteurs des réseaux télécoms, nous parlerons
dans la section suivante, des différents types de réseaux.

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II- Types de Réseaux et Réseaux WAN

Dans cette partie, nous donnerons quelques définitions de base des réseaux avant de
parler de leurs topologies et typologies.

II.1- Définitions : Topologie vs Typologie

Qu’est-ce qu’un réseau ? C’est un ensemble d’équipements reliés entre eux afin d’échanger
des informations. Le nombre d’équipements peut commencer à 2 pour compter jusqu’à des
milliers, voire des millions d’unités. Il est à noter que ces équipements peuvent être regroupés
au sein d’un même boîtier.

La topologie définit la manière dont les équipements sont interconnectés entre eux. Elle peut
être physique, dans ce cas il s’agit de l’utilisation d’un système de câblage reliant les
équipements, ou logique, soit comment les équipements effectuent les échanges au travers du
système de câblage.

La typologie définit quant à elle, des classes de réseaux en fonction des capacités, des
performances, de la taille et autres critères permettant la classification.

II.1.1- Topologie

Pour parler de la topologie, il est essentiel de parler du concentrateur qui désigne ici,
tout matériel utilisé pour regrouper nos équipements, générant de l’information en un point
unique. Les topologies les plus connues sont représentées à la Figure n°2.1.

Figure n°2.1 : Topologie des réseaux

Le bus, où tous les équipements sont interconnectés de façon à que chaque équipement voit
l’ensemble des entités présentes sur le réseau. L’exemple de bus le plus connu est le fond de
panier d’un ordinateur. Aujourd’hui, une topologie en bus sera plutôt vue de façon logique.
L’architecture physique étant construite autour d’un concentrateur pouvant supporter
différentes fonctions, et où les stations de travail seront connectées suivant un câblage en
étoile. Dans notre cas, le concentrateur recevant une information de la part d’une station, la
transmettra immédiatement à l’ensemble des autres stations connectées.

Dans le cas de l’anneau, on a affaire à un ensemble de connexions reliant les


équipements deux à deux, et rebouclé du dernier sur le premier. L’information émise par le

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premier équipement sera régénérée de proche en proche, pour revenir à l’émetteur, qui pourra
retirer l’information du réseau. Cette topologie pourra également être considérée logiquement
et émulée par un concentrateur, cœur d’une topologie en étoile.

La chaîne (Figure 2.2(a)) est un anneau ouvert, où toute la difficulté consistera à


recréer un bouclage logique afin que le destinataire d’une information puisse l’obtenir, qu’il
soit en amont ou en aval de l’émetteur.

La topologie maillée est la plus ancienne (Figure 2.2(b)). Elle consiste à créer des
relations câblées entre tous les équipements présents. On conçoit rapidement que cette
structure croît de façon exponentielle et devient très vite inexploitable, bien que d’une fiabilité
à toute épreuve. C’est d’ailleurs la topologie utilisée par Internet qui utilise plusieurs chemins
de transfert entre différents nœuds (souvent des routeurs).

L’arbre est une topologie régulièrement utilisée, formée d’une hiérarchie de


concentrateurs sur lesquels viennent se connecter nos stations (Figure 2.2(c)).

Toutes ces topologies peuvent être mixées entre elles pour en former une nouvelle. On parlera
alors de topologie hybride ou mixte dans certaines littératures.

(a) (b) (c)


Figure n°2.2 : Autres topologies : (a) chaine – (b) réseau maillé – (c) l’arbre

Dans le cas d’un réel réseau, les topologies (en bus, en étoile et en anneau), sont
difficiles à mettre en œuvre. Une topologie en étoile est facile à utiliser dans un réseau limité
géographiquement (pas pour un réseau mondial). Ainsi, la technique consiste à relier des
réseaux en étoile locaux via des liaisons en bus souvent en fibre optique.

I.1.2- Typologie

Les réseaux sont principalement différenciés par leur portée, comme montré à la
Figure n°2.3.

On a le BUS, pris ici dans le sens du fond de panier d’un ordinateur et qui correspond
à des distances de quelques centimètres. Puis le CAN (Controlled Area Network), un réseau à
portée très limitée comme un réseau de capteurs dans un véhicule automobile. Le PAN
(Personal Area Network), constitué des équipements communiquant à l’intérieur d’un
domicile. Le SAN (Storage Area Network) est un réseau à hautes performances qui permet au

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sein d’une salle de serveurs, de manipuler des informations à des fins de traitement. Le LAN
(Local Area Network) pour l’interconnexion des équipements dans le cadre d’un site
d’entreprise. Le GAN (Global Area Network) qui va permettre d’interconnecter des réseau
WiFi entre eux. Le MAN (Metropolitan Area Network) utilisant les mêmes règles de
fonctionnement qu’un LAN mais sur des portées plus importantes, puisque prévu pour couvrir
une agglomération complète et le WAN (Wide Area Network) de portée quasi infinie
permettant l’interconnexion de pays ou de continents entre eux. Pour interconnecter tous ces
types de réseaux entre eux, il existe le réseau des réseaux, qui est l’INTERNETWORK (entre
les réseaux).

Figure n°2.3 : Classification des réseaux en termes de portée

En termes d’exemples de typologies, pour le PAN, on aura comme norme, le Bluetooth. Le


LAN utilisera comme matériels, le commutateur Ethernet permettant une topologie physique
en étoile et logique en bus, ou le point d’accès WiFi.

I.1.3- Critères de classement des réseaux

Comme critères de classement on peut citer, en somme : l’étendue géographique, la


topologie mais aussi le mode de gestion centralisé (nom de domaine), décentralisé (Peer-to-
Peer) où chaque équipement est géré localement, ou organisé au travers de groupes de travail.

On peut également les différencier par leur mode de transmission : Large bande où
l’information sera diffusée à travers différents canaux transportant un signal analogique,
comme de la modulation de fréquence, ou en bande de base où un signal numérique
utilisera l’ensemble des capacités du médium à un instant T pour le transport de l’information.

Il est également possible de classer les réseaux en fonction des supports physiques et
de la connectique (Figure n°2.4), comme par exemple : la paire torsadée et la connectique de

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type RJ45, le câble coaxial et la connectique BNC, la fibre optique et le connecteur ST. Mais
il y en a bien d’autres. On peut aussi analyser la bande passante mesurée en fréquence (kilo,
Méga, Giga Hertz et plus) ou le débit, généralement mesuré en bit par seconde.

Figure n°2.4 : Classification en fonction des connecteurs

Dans la section qui suit, nous parlerons des réseaux étendus dont les réseaux WAN
(Wide Area Network).

II.1- Organisation des Réseaux WAN

Rappelons plus précisément qu’un réseau est un ensemble des moyens organisés pour
fournir des services de télécommunication ou de communication électronique entre un certain
nombre d’emplacements où des installations assurent l’accès à ces services (Cf. Figure n°2.5).

Figure n°2.5 : Exemple de réseaux WAN

II.1.1- Fonction principale

Les réseaux étendus sont destinés à transporter les données sur de grandes distances à
l'échelle d'un pays, d'un ou de plusieurs continents. Ils peuvent être terrestres, et utiliser des
infrastructures au niveau du sol (généralement basés sur des artères en fibre optique) ou
aériens, et s'appuyer sur des structures hertziennes ou satellitaires.

Ce réseau est dit public quand il est mis en place par un opérateur télécoms, il est donc
à la disposition de tout utilisateur, qui devra en général prendre un abonnement pour l'utiliser.
Les réseaux de téléphonie fixe, ou les réseaux de téléphonie mobile, ou encore Internet
appartiennent à cette catégorie. Mais il existe également des réseaux étendus privés qui sont

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à l'usage exclusif d'une entreprise ou d'entreprises du même secteur. Il y a par exemple le
réseau SWIFT (en Europe) qui propose un système interbancaire international offrant des
services bancaires diversifiés aux établissements financiers. Enfin, les réseaux privés
virtuels ou VPN (Virtual Private Network) permettent de relier des réseaux locaux ou sites
distants via un système dit de liaisons spécifiques ou " tunnel" sur des réseaux partagés ou
publics, tels qu'Internet.

II.1.2- Mode de transport

Dans ces réseaux, le mode de transport de l'information peut se présenter sous


différentes formes : l’unidirectionnel et le bidirectionnel (Figure n°2.6).

(a) (b)

Figure n°2.6 : Mode de transport unidirectionnel : (a) broadcast – (b) collecte

On parle de diffusion ou de « broadcast » lorsqu'un émetteur transmet des


informations à un grand nombre de récepteurs : c'est le cas par exemple de la radiodiffusion,
ou de la télédiffusion classique analogique ou numérique, où l'information circule dans un
seul sens. Il s’agit de communication unidirectionnelle.

La collecte correspond à un mode de transport en sens inverse, mais toujours


unidirectionnel : des équipements terminaux comme des capteurs enregistrent des données et
les transmettent à un système central de collecte et traitement. Ces réseaux de capteurs
fonctionnent essentiellement sans fil aujourd'hui (réseaux ad hoc mis en place pour des fins
civiles ou militaires).

Enfin, les réseaux WAN publics (Figure n°2.7) permettent des échanges
bidirectionnels entre leurs différents usagers. Les informations sont aiguillées dans ces
réseaux selon deux (02) grandes techniques : la commutation et le routage, dont nous
verrons les caractéristiques un peu plus tard.

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Figure n°2.7: Réseaux WAN avec mode de transport bidirectionnel

II.2- Architecture WAN public et Enjeux

Un réseau télécom se compose de 3 grands niveaux : Le cœur (backbone ou dorsal), le métro


et l’accès (Figure n°2.8).

Figure n°2.8: Architecture des réseaux WAN

- La partie transport, ou cœur, permet de véhiculer l'information au niveau national,


continental ou intercontinental. Des liens et des interconnexions spécifiques à très haut débit
(en fibre optique) assurent un transport rapide de grands volumes d'informations. Par
exemple, le câble SAT3 ou le câble ACE au Bénin.

– La partie collecte, ou Metro, assure le transport régional ou départemental des informations.


Il s'interconnecte à des nœuds spécifiques qui assurent la desserte des clients finaux.

- Enfin la partie d'accès ou de desserte assure le lien final entre l'utilisateur et le réseau. Pour
le réseau de téléphonie fixe, le réseau de desserte (ou boucle locale cuivre) est constitué par
les lignes téléphoniques des abonnés, contrairement aux réseaux de téléphonie mobile dont
l'accès se fait par un lien radio.

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Dans les parties cœur et collecte, les infrastructures sont mutualisées et offrent des
débits très importants (jusqu'à des Térabits par seconde). Quant à la partie accès ou desserte,
elle n'est pas mutualisée. Il faut donc un accès par utilisateur. Aujourd'hui l'accès se fait le
plus souvent par la boucle locale cuivre ou le lien radio. Ces deux types d'accès ne permettent
pas, actuellement, d'offrir du très haut débit (THD) à l'ensemble des utilisateurs finaux. Seul
le déploiement de la fibre optique jusqu'au domicile, « FTTH » (Fiber To The Home) ou
jusqu'au bâtiment, « FTTB » (Fiber To The Building) permet d'offrir des débits pouvant
dépasser plusieurs Gigabits par seconde en émission (uplink) et en réception (downlink). En
fait, les débits commerciaux sont plutôt de l'ordre de 100 Mbit/s à 1 Gbit/s en réception, et de
10 à 200 Mbit/s en émission en Europe. Par contre, ils sont beaucoup plus élevés au Japon ou
en Corée du Sud, où ils atteignent plusieurs Gigabits par seconde.

Pour les réseaux WAN, les enjeux d'aujourd'hui et de demain sont à la fois l'accès en
très haut débit via des solutions fixes ou mobiles (4G et 5G), mais également un service de
qualité (QoS) quel que soit le réseau ou le terminal utilisé. Les opérateurs doivent être
capables d'assurer cette qualité de service en s'appuyant sur un support de communication
répondant à des exigences et des indicateurs définis, comme par exemple le temps de réponse
d'un service ou la bande passante permettant le transport de grandes quantités d'informations.

II.3- Principe de transport dans un réseau

A présent, nous allons voir comment sont transportées les informations dans un réseau.

II.3.1- Différentes étapes du transport

Au départ, une source va émettre des informations, des sons, de la musique, des
images fixes ou animées : la première étape est la capture de ces informations. Si l’on prend
l'exemple de la parole, c'est le microphone du téléphone qui va assurer cette capture, et si on
prend l'exemple d'un fichier informatique produit par un ordinateur, celui -ci est directement
disponible sur le terminal source.

Une fois l'information capturée, l'étape suivante consiste à coder l'information, c'est le
codage source. L'objectif étant d'adapter les informations "source" au canal, et d'éliminer si
possible le maximum de redondance. La quantité d'information (dite entropie) contenue et
délivrée par la source doit être reconnue sans ambigüité par le récepteur. Le codeur source
doit assurer régularité et déchiffrabilité des mots codes. Ainsi le code binaire (1 et 0) permet
la correspondance entre un ensemble d’informations élémentaires (alphabet) et un ensemble
de configurations binaires (mots codes).

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C O U R S

17
Les réseaux
d'accès
Cette partie d’un réseau que l’on appelle le réseau
d’accès, ou la boucle locale, ne s’étend que sur quel-
ques kilomètres. Elle n’en constitue pas moins la par-
tie du réseau qui demande le plus d’investissements. Il
s’agit en effet de relier chaque utilisateur, individuelle-
ment ou par le biais de son entreprise, au réseau d’un
opérateur. Il faut pour cela trouver la meilleure liaison
entre cet utilisateur ou la passerelle de son entreprise
et la porte d’entrée du réseau de l’opérateur. Plusieurs
technologies s’affrontent pour s’installer sur le marché
des réseaux d’accès, à commencer par le câblage en
fibre optique. Les réseaux câblés des opérateurs vidéo
offrent ainsi des débits très importants. Mais les deux
solutions les plus en vogue aujourd’hui semblent être
la liaison hertzienne et la réutilisation des câbles
métalliques existants par le biais de modems dits DSL
(Data Subscriber Line).

■ La boucle locale

■ La fibre optique

■ Les réseaux câblés

■ Les paires métalliques

■ Les accès hertziens

■ Les accès satellite

■ Les systèmes satellite large bande

© copyright Éditions Eyrolles 389


■ La boucle locale
La boucle locale, appelée également réseau de distribution, ou réseau d’accès,
est l’une des parties les plus importantes pour un opérateur qui distribue de
l’information à des utilisateurs. Elle constitue le capital de base de l’opérateur,
en même temps que son lien direct avec le client.

Le coût global de mise en place et de maintenance d’un tel réseau est considé-
rable. Il faut en général compter entre 3 000 et 20 000 FRF par utilisateur
pour installer le support physique entre le nœud de l’opérateur et la prise de
l’utilisateur. Ce coût comprend l’infrastructure, le câble et les éléments extré-
mité de traitement du signal, mais il ne tient pas compte du terminal. Pour
déterminer l’investissement de base d’un opérateur, il suffit de multiplier le
coût d’installation d’une prise par la quantité d’utilisateurs raccordés. Le
nombre de possibilités pour mettre à niveau un tel réseau à partir de l’existant
est très important et continue à augmenter avec l’arrivée des techniques hert-
ziennes sur la partie terminale, la plus proche de l’utilisateur.

La boucle locale correspond à la desserte de l’utilisateur : ce sont les derniers


mètres ou kilomètres qui séparent le réseau du poste client. D’où le nom qu’on
lui donne parfois de « dernier kilomètre », ou last mile. Les méthodes pour
parcourir ce « dernier kilomètre » sont nombreuses et de type extrêmement
varié. Pour les opérateurs historiques, c’est-à-dire ceux installés depuis long-
temps et qui ont profité en général d’un monopole, la meilleure solution sem-
ble être l’utilisation d’un modem spécifique, permettant le passage de
plusieurs mégabits par seconde sur les paires métalliques de la boucle locale
existante. La capacité dépend essentiellement de la distance entre l’équipe-
ment terminal et l’autocommutateur.

Comme on vient de le voir, la boucle locale correspond à la partie du réseau


qui relie l’utilisateur au premier commutateur de l’opérateur. La valeur cible
pour accéder au multimédia semble se situer aux alentours de 2 Mbit/s, ce qui
est très inférieur aux prévisions effectuées il y a quelques années. Les progrès
du codage et des techniques de compression sont à l’origine de cette nouvelle
valeur. D’ici aux années 2005, une vidéo de qualité télévision devrait pouvoir
être prise en charge avec un débit compris entre 64 Kbit/s et 512 Kbit/s. La
parole sous forme numérique ne demande plus que quelques kilobits par
seconde. Les compressions vont permettre, avec un débit de 1 à 2 Mbit/s, de
rendre très acceptables les temps d’accès aux bases de données et de récupéra-
tion des gros fichiers. Globalement, un débit de 2 Mbit/s devrait être suffisant
pour assurer à un utilisateur un accès confortable aux informations multi-
médias.

390 Cours 17 ● Les réseaux d'accès © copyright Éditions Eyrolles


Questions-réponses
Question 1.– Pourquoi la boucle locale revient-elle aussi cher à mettre en place en comparaison du
cœur du réseau d’un opérateur ?
Réponse.– Si le coût du réseau d’accès reste aussi élevé malgré les évolutions récentes,
c’est en raison du grand nombre d’utilisateurs à raccorder.
Question 2.– Le réseau d’accès peut-il être constitué d’un réseau métropolitain, ou MAN ?
Réponse.– Le but d’un réseau métropolitain consiste à interconnecter, sur une surface
géographique d’une centaine de kilomètres, les différents équipements d’une entreprise
privée (réseau métropolitain fermé) ou tous les clients qui le désirent (réseau métropoli-
tain ouvert). Un tel réseau peut donc avoir deux fonctionnements très différents : soit
jouer le rôle d’une boucle locale, et, dans ce cas, le réseau métropolitain doit être connecté
au nœud d’entrée d’un opérateur, soit se comporter comme un réseau privé de desserte
d’utilisateurs qui ont des intérêts communs sur une métropole.

■ La fibre optique
Une solution pour réaliser un réseau d’accès performant consiste à recâbler arbre optique passif
complètement le réseau de distribution. Le moyen le plus souvent évoqué pour (PON, pour Passive
Optical Network).–
cela est la fibre optique. Cette technique, qui donne de hauts débits jusqu’au Topologie de réseau
terminal, est particulièrement bien adaptée au réseau numérique à intégration permettant de reco-
de services (RNIS) large bande. La boucle locale se présente sous la forme pier de façon passive,
c’est-à-dire sans inter-
illustrée à la figure 17-1. Sa topologie est celle d’un arbre optique passif, ou vention d’un courant
PON (Passive Optical Network). électrique, les données
provenant de la racine
vers les feuilles de
Commutateur 1 l’arbre.
ONU
opérateur
2
OLT ONU

3
ONU
OLT : Optical Line Termination
(terminaison de ligne optique)
ONU : Optical Network Unit 4
(unité de réseau optique) ONU

Figure 17-1. La boucle locale optique.

Cette solution est cependant assez onéreuse. Il est possible de réduire les coûts
en ne câblant pas la portion allant jusqu’à la prise terminale de l’utilisateur. Il
faut pour cela déterminer le point jusqu’où le câblage doit être posé. Les solu-
tions offertes à l’opérateur sont les suivantes :
• Jusqu’à un point pas trop éloigné de l’immeuble ou de la maison qui doit
être desservi, le reste du câblage étant effectué par l’utilisateur final (FTTC,
Fiber To The Curb).

© copyright Éditions Eyrolles La fibre optique 391


• Jusqu’à un répartiteur dans l’immeuble lui-même (FTTN, Fiber To The Node).
• Jusqu’à la porte de l’utilisateur (FTTH, Fiber To The Home).
• Jusqu’à la prise de l’utilisateur, à côté de son terminal (FTTT, Fiber To The
Terminal).

Le prix augmentant fortement en fonction de la proximité avec l’utilisateur, la


tendance actuelle consiste plutôt à câbler en fibre optique jusqu’à des points
de desserte répartis dans le quartier et à choisir d’autres solutions moins oné-
reuses pour atteindre l’utilisateur. Avec l’aide de modems xDSL, le câblage
métallique est capable de prendre en charge des débits de plusieurs mégabits
par seconde sur les derniers kilomètres. La solution consiste donc à câbler en
fibre optique jusqu’à un point situé à moins de 5 km de l’utilisateur. En ville,
cette distance est très facile à respecter, mais hors des agglomérations, d’autres
solutions doivent être recherchées.

Les réseaux optiques passifs


Sur un réseau optique passif (PON), il est possible de faire transiter des cellules ATM suivant
la technique dite FSAN (Full Service Access Network). Les deux extrémités de l’arbre optique
s’appellent OLT (Optical Line Termination) et ONU (Optical Network Unit). En raison de la
déperdition d’énergie, il n’est pas possible de dépasser une cinquantaine de branches sur
le tronc. La figure 17-2 illustre l’architecture d’un réseau optique passif.

ONU

ONU

ONU

OLT
ONU

Commutateur
ONU
Opérateur

OLT ONU

ONU

ONU

OLT

10 km Jusqu’à 5 km
Fibre optique Paire métallique torsadée

Figure 17-2. L’architecture d’un PON.

392 Cours 17 ● Les réseaux d'accès © copyright Éditions Eyrolles


Un superPON a également été défini, connectant jusqu’à 2 048 ONU sur un même OLT.
Dans ce cas, le débit montant est de 2,5 Gbit/s.
Sur ces réseaux d’accès en fibre optique mis en place par les opérateurs, c’est le
protocole ATM qui est en général retenu. Le système prend alors le nom de APON
(ATM Over PON). La difficulté, avec les boucles passives optiques, comme celle de
l’accès CATV, que nous examinerons ultérieurement, vient du partage de la bande
passante montante, c’est-à-dire depuis l’utilisateur vers le réseau. En effet, si plusieurs
centaines de clients se connectent simultanément, voire plusieurs milliers dans le cas
des superPON (jusqu’à 20 000), la bande passante peut ne pas être suffisante. Sur
la partie descendante, les canaux de vidéo sont diffusés. Ils utilisent chacun un canal
sur le tronc de l’arbre. En revanche, les canaux montants des utilisateurs sont tous
différents et utilisent chacun un canal distinct . S’il y a 1 000 utilisateurs à la périphérie,
1 000 canaux séparés doivent atteindre la racine du câblage. Une technique
d’accès MAC (Medium Access Control) est nécessaire pour prendre en charge
cette superposition. Le multiplexage en longueur d’onde offre une solution
simple, dans laquelle chaque utilisateur possède une longueur d’onde différente des
autres utilisateurs. Cette solution ne peut cependant convenir que si le nombre de
branches est limité. C’est pourquoi il est en général nécessaire de recourir à une tech-
nique de partage. De très nombreuses solutions permettent à l’ONU de faire une
requête vers l’OLT, cette dernière réservant une bande passante aux clients deman-
deurs.
Dans le sens descendant, les cellules ATM sont émises de façon classique sur le sup-
port physique. Dans le sens montant, une réservation est nécessaire. Elle s’effectue à
l’intérieur de trames, divisées en tranches de 56 octets comportant une cellule et
3 octets de supervision. Au centre de la trame, une tranche particulière de 56 octets
est destinée à la réservation d’une tranche de temps. La figure 17-3 illustre ces diffé-
rentes zones de données.

56 cellules de 53 octets

Commutateur OAM ATM ATM ATM OAM ATM ATM


ATM

ATM ATM MBS ATM ATM

53 tranches de 56 octets

OAM = Operation And Maintenance


MBS = Management Based-Subsystems

Figure 17-3. La structure de la trame FSAN.

© copyright Éditions Eyrolles La fibre optique 393


Questions-réponses
Question 3.– Pourquoi certains pays, comme le Japon, considèrent-ils qu’une solution acceptable
au problème de la distribution d’un fort débit jusqu’à l’utilisateur final passe par l’installation de la fibre
optique jusqu’à la prise utilisateur ?
Réponse.– Le choix d’un câblage tout fibre optique sur le réseau d’accès n’a de sens que si
l’on considère que le débit offert aux utilisateurs dans la prochaine génération sera d’au
moins une dizaine de mégabits par seconde. Les paires métalliques ne permettront peut-
être pas d’atteindre un tel débit. En revanche, la fibre optique autorise de dépasser très lar-
gement cette valeur, ce qui pourrait se révéler nécessaire pour la mise en place de nouvel-
les applications, comme celles de réalité virtuelle.

■ Les réseaux câblés


Une autre solution pour obtenir un réseau d’accès à haut débit consiste à utili-
ser l’infrastructure des câblo-opérateurs, lorsqu’elle existe. Ce câblage a pen-
dant longtemps été constitué de CATV (câble TV), dont la bande passante
dépasse facilement les 800 MHz. Aujourd’hui, cette infrastructure est légère-
ment modifiée par la mise en place de systèmes HFC (Hybrid Fiber/Coax), qui
associent la fibre optique jusqu’à la tête de retransmission et le CATV pour la
desserte terminale, cette dernière pouvant représenter plusieurs kilomètres.
La technologie utilisée sur le CATV est de type multiplexage en fréquence :
sur la bande passante globale, une division en sous-canaux indépendants les
uns des autres est réalisée, comme illustré à la figure 17-4.

Accès vidéo

Modem câble

Parole téléphonique

Figure 17-4. Le multiplexage en fréquence dans un CATV.

Cette solution présente de nombreux avantages, mais aussi quelques gros


défauts. Son avantage principal réside dans la possibilité d’optimiser ce qui
est transmis dans les canaux, puisque le contenu de chaque canal est indépen-
dant de celui des autres. Dans ces conditions, le multimédia est facile à trans-

394 Cours 17 ● Les réseaux d'accès © copyright Éditions Eyrolles


porter. Il suffit d’affecter un média par sous-bande, chaque sous-bande ayant sous-bande.– Bande
la possibilité d’être optimisée et de transporter les informations soit en analo- passante multiplexée
sur un support de
gique, soit en numérique. communication.
Les canaux de télévision transitant dans des sous-bandes distinctes, rien
modem câble.–
n’empêche d’en avoir certains en numérique et d’autres en analogique. Une Modem transportant
connexion de parole téléphonique peut être mise en place par une autre sous- les données par le biais
bande. L’accès à un réseau Internet peut aussi être pris en charge par ce sys- d’un câble de télévi-
sion coaxial (CATV).
tème, à condition d’utiliser un modem câble. Grâce à une bande
passante importante,
La faiblesse de cette solution provient du multiplexage en fréquence, qui son débit peut attein-
n’utilise pas au mieux la bande passante et ne permet pas réellement une inté- dre plusieurs méga-
gration des différents services qui transitent dans le CATV. Un multiplexage bits par seconde.
temporel apporte une meilleure utilisation de la bande passante disponible et
intègre dans un même composant l’accès à l’ensemble des informations au
point d’accès. Un transfert de paquets pourrait représenter une solution mieux
adaptée, à condition de modifier complètement les composants extrémité.
Cette dernière solution pourrait être utilisée sur les accès informatiques ou
télécoms.
En résumé, il est possible d’acheminer une application multimédia sur le câble
coaxial des câblo-opérateurs, mais avec le défaut de transporter les médias sur
des sous-bandes en parallèle et non sur une bande unique.
La technologie HFC (Hybrid Fiber/Coax) se propose d’utiliser la fibre optique cœur de chaîne.–
pour transporter des communications à haut débit jusqu’à une distance peu Racine de l’arbre formé
par la distribution en
éloignée de l’utilisateur et de la relayer par du câble coaxial jusqu’à la prise CATV.
utilisateur. De par son énorme capacité, la fibre optique peut véhiculer autant
de canaux que d’utilisateurs à atteindre, ce dont est incapable le câble CATV
dès que le nombre d’utilisateurs devient important. Pour la partie câble
coaxial, il faut trouver une solution de multiplexage des voies montantes vers
le cœur de chaîne, de façon à faire transiter l’ensemble des demandes des uti-
lisateurs vers le réseau. Cette solution est illustrée à la figure 17-5.

Sens descendant Sens montant

Figure 17-5. Le problème du multiplexage dans la boucle locale en CATV.

© copyright Éditions Eyrolles Les réseaux câblés 395


voie descendante.– Prenons un exemple : si 10 000 prises doivent se connecter sur un arbre CATV,
Voie de communica-
tion dans le CATV
il est possible d’obtenir environ 4 Mbit/s sur la voie descendante et 80 Kbit/s
allant de la racine aux sur la voie montante en respectant la division actuelle de la bande passante. Les
utilisateurs.
vitesses sur la voie montante peuvent être considérées comme insuffisantes,
voie montante.– Voie mais il est possible, dans ce cas, d’utiliser plus efficacement la bande passante
de communication
dans le CATV allant de
par un multiplexage permettant de récupérer les canaux inactifs.
l’utilisateur à la racine.
Deux solutions sont envisageables :

• L’utilisation de la norme MCNS (Multimedia Cable Network System), qui


revient à une simplification de la technique d’accès Ethernet CSMA/CD (voir
cours 14, « Les réseaux Ethernet »), surtout utilisée en Amérique du Nord.

• L’utilisation de la norme IEEE 802.14 (voir aparté).

La norme IEEE 802.14


La transmission numérique sur un CATV s’effectue d’une manière unidirectionnelle,
depuis la station terminale vers la tête de ligne et vice versa. La bande passante du
CATV est subdivisée en une bande montante vers la tête de ligne et une bande des-
cendante vers les équipements terminaux.
Comme cette partie du câblage peut desservir entre 500 et 2 000 utilisateurs depuis la
tête de ligne, si chacun veut effectuer une application de télévision à la demande
(VoD, pour Video on Demand), la bande passante n’est pas suffisante ou, du moins,
chaque client doit-il se limiter à une partie de la bande passante. Pour permettre une
meilleure adéquation de la bande passante, notamment aux applications interactives,
le groupe de travail IEEE 802.14 a développé une proposition de partage de ce sup-
port par une technique dite MLAP (MAC Level Access Protocol), qui permet de distribuer
le support entre les machines connectées.
La difficulté principale de ce système est de trouver une technique d’accès semblable
à celle des réseaux locaux. Les tuyaux étant unidirectionnels, l’équipement le plus en
aval ne peut écouter les émissions des autres stations qu’après un long laps de temps,
qui correspond à la propagation jusqu’à la tête de ligne et à celle en retour jusqu’à la
station. Comme la portée du CATV peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres, il
faut trouver une solution intermédiaire entre les techniques satellite et les méthodes
utilisées dans les réseaux locaux.
Le protocole MLAP repose sur une succession d’actions découpées en cinq phases.
Dans la première phase, la station que l’on examine est inactive. Dans la deuxième,
elle devient active, c’est-à-dire qu’elle veut émettre des trames ; pour cela, elle avertit
la tête de ligne par des primitives (UP.Frame et UP.REQ) et par un mécanisme d’accès
aléatoire. À cet effet, la tête de ligne notifie à toutes les stations, par le biais du canal
aval, les intervalles de temps pendant lesquels les stations peuvent émettre.
Les canaux sont cependant utilisés dans un mode avec contention. L’allocation d’un
canal ne se fait pas de façon unique du premier coup, et des collisions peuvent se pro-
duire. Associé à la tête de ligne, un contrôleur décide de modifier l’allocation des
canaux en tenant compte de la demande de qualité de service des stations.

396 Cours 17 ● Les réseaux d'accès © copyright Éditions Eyrolles


L’algorithme est réinitialisé et les informations mises à jour ; une nouvelle allocation
est alors déterminée. Les stations reçoivent une notification de la tête de ligne indi-
quant les nouveaux intervalles de temps qui leur sont alloués. Ce processus se pour-
suit jusqu’à ce que les stations aient leur canal réservé. Si une station modifie sa
demande de bande passante ou de qualité de service, la nouvelle demande s’effectue
par les canaux partagés : c’est la phase 5.
L’algorithme d’allocation des bandes passantes du contrôleur ne fait pas partie de la
norme.

Questions-réponses
Question 4.– Le CATV utilise un multiplexage en fréquence. Les terminaux connectés aux extrémités
doivent avoir des récepteurs capables de recevoir les fréquences correspondant aux bandes qui les
intéressent. Montrer que cette solution ne permet pas une bonne intégration des différentes applica-
tions qui transitent par le CATV.
Réponse.– Chaque application possédant sa propre fréquence, on peut considérer que les
applications se trouvent les unes à côté des autres, sans relation, comme si elles passaient
par des supports de communication différents.
Question 5.– Pourquoi ne transforme-t-on pas le multiplexage en fréquence par un multiplexage
temporel, ce qui permettrait à un récepteur de capter simultanément l’ensemble des sous-bandes ?
Réponse.– Un multiplexage temporel permettrait certes à un récepteur de capter toutes
les sous-bandes et donc d’intégrer les applications, mais la modification de la technologie
employée serait beaucoup trop onéreuse à mettre en œuvre. De ce fait, la solution
actuelle ne peut que perdurer.
Question 6.– Peut-on effectuer sur de la fibre optique un multiplexage du même type que sur le
CATV ?
Réponse.– Oui, cela s’appelle le multiplexage en longueur d’onde. Aujourd’hui, on atteint
une soixantaine de longueurs d’ondes sur fibre optique. Sur un CATV, on peut multiplexer
plusieurs centaines de canaux.

paire métallique.–
Support de communi-
cation constitué de
paires de fils métalli-

■ Les paires métalliques ques capables de véhi-


culer des données à un
débit dépendant prin-
cipalement de la lon-
Les paires métalliques forment l’ossature la plus classique de la boucle locale, gueur du support et
principalement pour l’accès au réseau téléphonique. Lorsque l’accès se fait en du diamètre des fils.

analogique, ce qui est encore le plus souvent le cas, on peut utiliser une paire liaison T1.– Liaison
en full-duplex. Il est évidemment possible d’émettre des données binaires en disponible chez les
utilisant un modem ; la vitesse peut alors atteindre quelques dizaines de kilo- opérateurs américains
correspondant à un
bits par seconde. débit de 1,5 Mbit/s.
L’équivalent en
La paire métallique peut devenir une liaison spécialisée si des répéteurs ad Europe, le E1, est de
hoc sont placés à distance régulière. On atteint en général 2 Mbit/s ou 2 Mbit/s.
1,5 Mbit/s (liaison T1). Enfin, une paire métallique permet de mettre en place

© copyright Éditions Eyrolles Les paires métalliques 397


l’interface RNIS bande étroite (2B + D16), dont la capacité, pour l’utilisateur,
est de 144 Kbit/s (voir cours 15, « Les réseaux télécoms : RNIS et ATM »). Il
peut parfois s’agir de deux paires, voire de quatre.

distorsion de phase.– Cette solution a été développée — il y a souvent fort longtemps — dans le but
Problème d’interféren- de faire transiter de la parole téléphonique à 3 200 Hz et non plusieurs méga-
ces modifiant les pha-
ses d’un signal. bits par seconde. C’est la raison pour laquelle la paire métallique est de qua-
lité assez médiocre, avec un diamètre de 0,4 mm. Assez mal protégés, les
câbles de 50 paires sont la source de nombreux problèmes de distorsion de
phase, de diaphonie, etc.
La révolution est venue de nouveaux modems extrêmement puissants, les
modems xDSL (Digital Subscriber Line), capables de véhiculer plu-
sieurs mégabits par seconde. Ces modems permettent d’utiliser les paires
métalliques du réseau d’accès pour réaliser une boucle locale à haut débit. Le
débit visé est du même ordre de grandeur que celui des liaisons spécialisées à
2 Mbit/s.
Les modems ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) sont les plus répan-
dus. Leur vitesse est dissymétrique, c’est-à-dire plus lente entre le terminal et
le réseau que dans l’autre sens. Les vitesses annoncées culminent, dans le sens
équipement terminal vers réseau, à 250, 500 ou 750 Kbit/s. Dans l’autre sens,
elles peuvent atteindre approximativement :
• 1,5 Mbit/s pour 6 km ;
• 2 Mbit/s pour 5 km ;
• 6 Mbit/s pour 4 km ;
• 9 Mbit/s pour 3 km ;
• 13 Mbit/s pour 1,5 km ;
• 26 Mbit/s pour 1 km ;
• 52 Mbit/s pour 300 m.
La technologie classique actuelle permet, sur la plupart des installations
d’abonnés, d’émettre à la vitesse de 0,64 Mbit/s vers le réseau et de recevoir à
6 Mbit/s.
Un modem ADSL utilise une modulation d’amplitude quadratique, c’est-à-
dire que 16 bits sont transportés à chaque signal. Avec une rapidité de modu-
lation de 340 kB (kilobauds) et une atténuation de l’ordre d’une trentaine de
décibels, on atteint plus de 5 Mbit/s.
Le succès de cette solution a entraîné l’apparition de nombreux dérivés. En
particulier, la possibilité de faire varier le débit sur le câble a donné naissance
à la variante RADSL (Rate Adaptive DSL). Pour les hauts débits, les variantes
HDSL (High bit rate DSL) et VDSL (Very high bit rate DSL) peuvent être
exploitées avec succès si le câblage, souvent en fibre optique, le permet.

398 Cours 17 ● Les réseaux d'accès © copyright Éditions Eyrolles


D’autres modems xDSL
Deux techniques sont utilisées pour augmenter le débit d’une communication xDSL :
le full-duplex, qui est assuré sur une même paire grâce à l’annulation d’écho, et l’utili-
sation d’un code spécifique.
Les modems ADSL offrent une bande montante de 4 à 100 kHz, qui est utilisée pour
des débits de 0,64 Mbit/s. La bande descendante utilise une bande comprise entre
100 kHz et 1,1 MHz, ce qui permet d’atteindre des débits de plusieurs mégabits par
seconde. La parole analogique, entre 0 et 4 kHz, passe en parallèle les données utili-
sant le modem.
Des versions de plus en plus simplifiées de ces modems sont aujourd’ui mises en
œuvre, notamment l’ADSL Lite, ou G-Lite, et l’U-ADSL. Le but est d’offrir un accès
Internet à bas prix. Les capacités de transmission de ces modems sont respectivement
de 1,5 Mbit/s et 512 Kbit/s. Des cartes ADSL Lite sont commercialisées pour les PC.
Les modems G-Lite ressemblent aux modems ADSL mais sont capables de s’adapter
aux possibilités de la ligne. Le modem G-Lite ne se place pas à côté de la communica-
tion téléphonique, comme dans l’ADSL, mais occupe toute la capacité de la ligne.
En particulier, le modem s’interrompt si une communication téléphonique doit
passer par la ligne de communication. Les modems G-Lite s’adaptent bien aux
accès haut débit, en particulier pour l’ATM. Dans ce cas, le protocole PPP peut être uti-
lisé.

Questions-réponses
Question 7.– Pour transporter l’information des paquets IP à haut débit sur une voie ADSL, il faut
mettre l’information sous forme de trame. Que penser des solutions PPP, LAP-B ou ATM ?
Réponse.– Ces différentes solutions sont parfaitement envisageables, mais la solution qui
a été retenue est l’ATM.
Question 8.– Du côté de l’opérateur, un pool de modems doit desservir les accès utilisateur et décap-
suler les trames ATM pour récupérer les paquets de type IP. Pour cela, les opérateurs utilisent des DSLAM
(DSL ATM Multiplexer). Si le but de l’utilisateur est d’accéder au réseau d’un ISP, cette solution paraît-
elle satisfaisante ?
Réponse.– Cette solution est satisfaisante car, dans le réseau Internet, les paquets IP sont
encapsulés puis décapsulés. La boucle d’accès joue le rôle d’un sous-réseau Internet puis-
que le paquet IP est encapsulé dans des cellules ATM, qui, elles-mêmes, sont décapsulées
dans le DSLAM pour retrouver le paquet IP qui sera remis à l’ISP.
Question 9.– Sachant qu’en France la distance moyenne entre un client et un commutateur d’accès
est d’approximativement 2 km, avec une variance très importante — la plupart sont beaucoup plus
près et d’autres à plus de 5 km —, quelle est la solution pour que l’ensemble des utilisateurs potentiels
puisse s’abonner à un contrat ADSL ?
Réponse.– La solution est de diminuer la vitesse de la connexion sous ADSL. C’est, par
exemple, le cas des offres Netissimo 1 et 2, qui proposent des débits de 250 et 500 Kbit/s
dans un sens et de 500 et 1 000 Kbit/s dans l’autre sens.

© copyright Éditions Eyrolles Les paires métalliques 399


Les réseaux téléphoniques: le RTC

Le Réseau Téléphonique Commuté RTC


Echange de conversation
Sans restriction d’accès
Mise en relation temporaire
De façon automatique et universelle
Réseau public de type ouvert
Réseau à commutation de circuits
Réseau à caractère interactif
Le RTC est composé de trois entités fonctionnelles que sont:
Le réseau d’accès
Les commutateurs
Le réseau de transmission
Les différentes sortes de commutateurs
Commutateur auxiliaire
Équipement concentrateur de trafic
N’alimente pas les abonnés
Dépend d’un commutateur local CL
Commutateur local CL
Implanté généralement dans des villes petites et moyennes (capacité de 500 à 20000 lignes)
Capable de distinguer seulement les appels destinés aux abonnés qui lui sont raccordés
Il est relié à un commutateur dont il dépend sur le plan hiérarchique à qui il transmet les appels
sortants
De sélectionner entre plusieurs faisceaux de circuits, une jonction vers le destinataire
Commutateur à Autonomie d’Acheminement CAA
Ses organes de commandes sont capables
D’analyser la numérotation reçue
Il dessert les abonnés d’une grosse agglomération urbaine(capacité 10000 à plus de 60000
lignes)
Commutateur ou Centre de transit CT
Nœud de commutation
Ecoule le trafic entre les différents centres de rattachements
Plusieurs niveaux: transit régional, transit national.
Les Commutateurs

Un commutateur est un ensemble d’organes capables d’établir


des connexions temporaires
entre les lignes entrantes et les lignes sortantes
Les lignes entrantes ou sortantes sont
des lignes téléphoniques d’abonnés
des liaisons entre commutateurs: circuits
Deux types de commutateurs
Commutateur de rattachement ou d’abonnés
Y sont raccordées des lignes téléphoniques
Commutateur de transit
Y aboutissent des circuits venant de plusieurs commutateurs de rattachement
Un commutateur est aussi désigné par central téléphonique ou
centre de commutation.
Les différentes sortes de commutateurs

Commutateur ou Centre de Transit Urbain CTU


Il relie entre eux, les circuits ou jonctions d’une même zone urbaine
Commutateur ou Centre de Transit Secondaire CTS
Il relie entre eux, les circuits ou jonctions d’un ou plusieurs CAA
Il est interurbain et dépend d’un CTP
Commutateur ou Centre de Transit Principal CTP
Commutateur de Transit interurbain le plus élevé de la hiérarchie dans un pays
Commutateur ou Centre de Transit International CTI
Il relie un pays à l’étranger
Il connecte les circuits internationaux
La hiérarchisation des commutateurs

La hiérarchisation des commutateurs tient compte de


L’importance en capacité de raccordement
Des fonctionnalités
De la position géographique des commutateurs
Le RTC est organisé selon une structure hiérarchique à plusieurs niveaux,
généralement quatre (et plus), selon la capacité ou le parc d’abonnés.
Le réseau à quatre niveaux comprend:
Les commutateurs locaux CL: niveau 4
Les commutateurs à autonomie d’acheminement CAA: niveau 3
Les commutateurs de transit secondaires CTS: niveau 2
Les commutateurs de transit principaux CTP: niveau 1
Plusieurs CL sont reliés à un CAA
Plusieurs CAA sont reliés à un CTS et plusieurs CTS à un CTP
Les zones des Commutateurs
Zone locale ZL
Zone géographique à l’intérieur de laquelle toutes les installations téléphoniques
d’abonnés sont raccordées sur le même commutateur ou sur plusieurs commutateurs situés
dans le même bâtiment
Elle est caractérisé par l’unicité du bâtiment de commutation
Zone à Autonomie d’Acheminement ZAA
Zone géographique formée par un ensemble de ZL rattachées à un ou plusieurs CAA
On distingue trois sortes de ZAA
ZAA simple ne comporte qu’un seul CAA: ZAAS
ZAA multiple comporte plusieurs CAA: ZAAM
ZAA urbaine: c’est une ZAAM ayant un ou plusieurs CTU
Zone Urbaine
ZAA qui dessert une grosse agglomération urbaine
Zone de Transit Secondaire ZTS
Très grande ville comportant plusieurs ZTS
Chaque ZTS peut être spécialisée pour un trafic donné
Zone de Transit Principal ZTP
Elle regroupe plusieurs CTS
Le réseau de transmission

Ensemble des supports ou liaisons installés entre les commutateurs ainsi que
les équipements de terminaison nécessaires à la constitution des circuits de
transmission des flux de communications appelés trafic.
Les circuits
Liaison entre deux commutateurs
Transmission dans les deux sens
Groupés en faisceaux
Utilisés en commun par l’ensemble des abonnés
Un faisceau de circuits: ensemble des circuits partant d’un commutateur A et
aboutissant à un commutateur B
Les types de circuits
Circuits locaux
Relient un CL à un CAA
Circuits interurbains
Relient entre eux les CAA, CTS et CTP
Le réseau de transmission(suite)
Circuits internationaux
Relient deux CTI de deux pays différents
Jonction
Circuits reliant deux commutateurs d’une même zone urbaine
Jonction locale
Relie deux CAA d’une même zone urbaine
Jonction interurbaine
Relie un CAA à un CTS ou CTP
Les équipements de terminaison
Multiplex analogiques
De plus en plus abandonnés: systèmes à courants porteurs
Multiplex temporels
numériques (Modulation par Impulsions Codées MIC)
Les techniques de transmission ont pour but de partager entre de nombreux usagers le même
support physique de transmission: c’est le multiplexage.
Les techniques de multiplexage des moyens de transmission peuvent être classées en deux grandes
catégories:
Le multiplexage fréquentiel (multiplexage par répartition de fréquence)
Le multiplexage temporel (multiplexage par répartition de temps)
Le réseau d’accès

Ensemble des infrastructures permettant:


L’accès aux services téléphoniques
L’accès aux services des réseaux de données
L’accès se fait au moyen d’une ligne téléphonique

La structure du réseau d’accès comprend:


Le terminal
L’installation intérieure
L’entrée de poste
Le câble de branchement
Le point de concentration(PC) ou point de distribution
Le câble de distribution
Le sous répartiteur SR
Le câble de transport
Le répartiteur d’entrée RE
Les échanges inter-centraux: les codes de
signalisation
L’information échangée entre les usagers est véhiculée à travers le réseau
de manière transparente
L’information de signalisation fait l’objet d’un traitement particulier
La signalisation par analogie est comme le système nerveux de tout le
réseau
La signalisation, c’est la transmission dans le réseau d’informations de
services nécessaires à la commande des diverses opérations de
commutation, d’exploitation fonctionnelle et de gestion du réseau.
Deux grandes techniques de signalisation:
La signalisation voie par voie consiste à attribuer de façon fixe un canal
de signalisation à chaque voie de communication
Chaque voie téléphonique dispose de sa propre signalisation afin de
transmettre les informations de service qui la concerne.
quand les signaux de signalisation sont véhiculés dans la bande de
fréquences de la voie de communication, c’est la signalisation dans la
bande.
Quand les signaux de signalisation sont véhiculés dans une bande disjointe
afin de limiter les risques d’interférences, c’est la signalisation hors bande
Les échanges inter-centraux: les codes de
signalisations(suite)
La signalisation sémaphore consiste à transmettre
l’ensemble des informations de signalisation d’un faisceau
de voies de communications sous forme de courts messages
sur un canal de communication unique appelé canal
sémaphore.
Cette communication convient aussi bien pour les réseaux
téléphoniques que pour les réseaux de transmission de
données.
La signalisation sémaphore remplace de plus en plus la
signalisation voie par voie.
La signalisation voie par voie était conçue pour les réseaux
analogiques.
Une autre signalisation était nécessaire compte tenu de
l’évolution des équipements et des systèmes plus riches en
transmission d’informations (voix et données).
Les structures du RTC

Réseau poste à poste


Tous les postes téléphoniques sont reliés deux à deux
Pas de nœud entre les postes
Liaison fil à fil entre les abonnés
Pour ajouter un nouvel abonné, il faut le relier à tous les autres abonnés
C’est un réseau simple mais rudimentaire et complexe à réaliser et à étendre
Ne peut dépasser une dizaine de lignes
Point ou nœud de commutation
Toutes les lignes sont groupées en un point ou nœud de commutation
A partir d’un point, les lignes sont tirées vers chaque abonné
Alimentation du poste téléphonique par les équipements du nœud
Les structures du RTC(suite)
Réseau en étoile
Chaque commutateur ne dispose que d’une seule possibilité pour communiquer avec les
autres.
C’est un réseau qui n’est pas sécurisé: la rupture d’une liaison entraîne l’isolement total
d’une zone de commutation
Il est néanmoins économique
Réseau maillé
Chaque commutateur est relié à un autre par au moins deux « chemins » distincts.
C’est un réseau sécurisé: à la rupture d’une liaison, les communications sont acheminées par
une autre.
Sa construction nécessite beaucoup de moyens. C’est un réseau onéreux.
Réseau mixte
Un réseau se construit dans le temps et suivant l’évolution du parc donc du trafic et
l’importance des informations à transmettre.
La structure d’un réseau mixte comprend une partie en étoile et une autre partie maillée.
Il est avantageux du point de vue coût
Il offre un meilleur rendement des circuits
Structure du réseau d’accès

Les infrastructures
Dans l’ordre, du commutateur vers l’abonné, le réseau
d’accès comprend :
Le répartiteur d’entrée
L’infra répartiteur*
Le sous répartiteur
Le point de concentration ou de distribution
L’entrée de poste
Le terminal d’abonné : un modem relié à un ordinateur
ou un poste téléphonique
Le répartiteur d’entrée
Le répartiteur d’entrée RE est le point intermédiaire entre le commutateur
et la partie raccordement. Il sert d’interface entre les deux parties.
Dans les grands centres il peut servir d’interface entre le commutateur et les
équipements de transmission et de la partie raccordement: il sera aussi
appelé dans ce cas répartiteur principal RP ou répartiteur général RG.
Il est constitué de:
réglettes disposées en position horizontale et appelées réglettes
horizontales. Elles sont les terminaisons des câbles venant des équipements
du commutateur.
Têtes de câbles disposées en position verticales et appelées têtes
verticales. Elles sont les origines des câbles de transport qui partent vers la
partie raccordement des lignes.
Bâti métallique présentant deux faces, une face avant et une face arrière.
Les réglettes horizontales sont fixées sur la face avant et les têtes verticales
fixées sur la face arrière.
Dans les petits centres de quelques dizaines de lignes, les réglettes
horizontales et les têtes verticales peuvent être montées sur la face d’un
mur au moyen de supports métalliques ou châssis qui y sont préalablement
scellés .
L’Infra-répartiteur

L’infra répartiteur est situé sur la partie transport.


Les câbles de transport venant des têtes verticales
sont regroupés dans des câbles de plus grosse
contenance à l’infra répartiteur avant d’être dirigé
vers les différentes zones de l’agglomération.
Il est généralement installé dans un local ou sous sol
situé sous le répartiteur d’entrée.
Le sous répartiteur de zone

Le sous répartiteur SR sert d’intermédiaire entre la partie transport et la


partie distribution.
L’extrémité du câble de transport aboutit au SR sur des têtes de transport
qui y sont installées.
Des têtes de distribution y figurent aussi. Elles sont les origines des câbles
dits de distribution qui partent du SR vers les abonnés.
Aucune liaison n’existe entre têtes de transport et têtes de distribution. Lors
du raccordement d’une ligne, la connexion , entre paire de transport d’une
tête de transport et paire de distribution d’une tête de distribution, se fait
au moyen de jarretière.
Le sous répartiteur dessert les abonnés d’une zone géographique d’où son
appellation de sous répartiteur de zone SRZ. La zone locale est découpée
en zones de sous répartition.
Le sous répartiteur peut être en armoire posée sur trottoir (cas le plus
répandu), en local, en chambre souterraine et même en une boîte. Dans ce
dernier cas les têtes sont remplacées par des réglettes.
Le point de concentration
Le point de concentration PC est le point de distribution à partir duquel des
câbles individuels desservent chacun des domiciles des abonnés. Ainsi, il est
aussi appelé point de distribution PD.
Il est le lieu où vient se raccorder le câble d’abonné au câble multipaire de
distribution.
Il se présente sous la forme d’un coffret composé d’un corps et d’un contenant
et d’un couvercle.
Le contenant peut selon le type de coffret, être une réglette à vis, une ou des
réglettes à broches et des modules de raccordement avec ou sans protection
parafoudre. Le contenant comprend une partie où se raccordent les paires du
câble multipaire de distribution et une autre partie où se raccorde le câble
d’abonné.
Le coffret de PC peut être fixé sur poteau téléphonique(cas le plus répandu),
sur façade de maison et en immeuble. Un type de coffret sous forme de borne,
appelé borne pavillonnaire, est installé près des villas en cas de desserte en
souterrain intégral.
La contenance d’un PC est variable et selon le type de câble de distribution et
le nombre d’abonné à desservir, elle peut être de 5 paires, 10 paires, 20
paires et 7 paires, 14 paires, 28 paires. Les PC réduits ont moins de 5 paires
et 7 paires.
L’entrée de poste

L’entrée de poste est le lieu où le câble de branchement se


raccorde au câble d’installation.
Elle se présente sous la forme d’un boîtier qui se monte en
façade ou à l’intérieur du domicile de l’abonné.
Le boîtier peut s’utiliser avec ou sans organe de protection.
Le boîtier sans organe de protection: le raccordement du
câble de branchement au câble d’installation se fait au
moyen de connecteurs.
Le boîtier avec organe de protection(fusibles et parafoudre)
dans le cas où il est nécessaire de protéger l’installation et
le terminal contre les surtensions: le raccordement du câble
de branchement au câble d’installation se fait par
l’intermédiaire de l’organe de protection.
Le terminal d’abonné

Le terminal d’abonné sur une ligne téléphonique est


d’abord un poste téléphonique.
Avec l’évolution des technologies, les terminaux
peuvent fonctionner à partir de prise:
RJ16(conjoncteur femelle),
RJ11, RJ12 ou RJ45.
Réseau à structure rigide

Un réseau d’accès peut être conçu sans sous répartiteur :


c’est un réseau à distribution directe dite réseau à
structure rigide. Une telle structure correspond à un
« petit réseau » de quelques dizaines d’abonnés,
réseau d’une petite agglomération rurale.
Dans un réseau à structure rigide, les câbles sont
prolongés de section à section par des raccords directs
ou des divisions jusqu’aux points de concentration.
Son exploitation peut nécessiter la mise en réserve de
plusieurs paires.
En général, avec l’évolution du nombre d’abonnés, ce
réseau se transformera en réseau à structure souple.
Réseau à structure souple

Un réseau d’accès peut être conçu avec un ou plusieurs sous


répartiteurs : c’est un réseau à structure souple.
Ce réseau comprend au moins deux parties, la partie
transport et la partie distribution, séparées à la construction
au niveau du sous répartiteur. La connexion des deux se
réalise au moment du raccordement de la ligne d’abonné.
Les avantages de ce réseau viennent du fait de cette
séparation:
Les opérations d’extension peuvent s’effectuer de façon
séparée.
Le sous répartiteur facilite les mutations de lignes et la
localisation des défauts.
Les câbles

Le câble d’installation : il sert à réaliser l’installation


intérieure encore appelée installation d’abonné
entre la prise téléphonique et l’entrée de poste.
Le câble de branchement : ce câble est posé entre
le point de concentration et l’entrée de poste.
Le câble de distribution : il relie le sous répartiteur
au point de concentration.
Le câble de transport : il relie le sous répartiteur au
répartiteur d’entrée.
Les systèmes en télécommunications

La chaine des télécommunications


Deux systèmes y sont définis:
Le système national et le système international
Le système national est constitué de l’ensemble des
équipements à partir du terminal d’abonné jusqu’au CTI dans
un pays.
Le système international est constitué de l’ensemble des
équipements entre deux CTI de deux pays.
La chaine des télécommunications comprend deux systèmes
nationaux et un système international
Au niveau du système national sont définis le système
interurbain, système d’abonné et le système terminal.
Le système interurbain part du CAA au CTI.
Le système d’abonné et la ligne d’abonné

Le système national comprend deux systèmes : le


système interurbain et le système terminal.
Le système terminal, suivant la qualité du
commutateur de rattachement (CAA ou CL),
comprend le circuit local, le commutateur local et le
système d’abonné pour le cas d’un abonné raccordé
à un CL, lui-même raccordé à un CAA. Pour un
abonné raccordé directement à un CAA, le système
terminal correspond au système d’abonné.
Le système d’abonné

Le système d’abonné est l’ensemble des matériels et


éléments, organisés en série, qui assurent le
raccordement d’un appareil terminal à son centre
de commutation. Il se décompose en trois parties :
-le répartiteur d’entrée
-la ligne
-l’installation (terminal y compris)
La ligne d’abonné

Une ligne d’abonné est constituée de deux


conducteurs assurant une continuité électrique du
répartiteur d’entrée jusqu’au dispositif d’entrée de
poste en passant par le sous répartiteur et le point
de concentration.
Le système terminal
Le réseau souterrain

Le réseau souterrain est l’ensemble des ouvrages de


génie civil (chambres, canalisations, armoires de
sous répartition et pose en pleine) et des câbles
téléphoniques généralement multi paires.
Les câbles sont posés en souterrain dans les
ouvrages de génie civil.
Le réseau aérien

Le réseau aérien est l’ensemble des câbles


téléphoniques posés en aérien et supportés par des
appuis bois ou métalliques munis de matériels
d’armement adéquats.
Le réseau d’accès peut être tout en souterrain ou en
partie en souterrain et en partie en aérien.
Organisation géographique

Le réseau national est organisé en plusieurs zones


de commutateurs.
Chaque zone de commutateur est découpée en
plusieurs zones de sous-répartiteurs et chaque zone
de sous répartiteur découpée en plusieurs zones de
points de concentration.
La zone de commutateur

C’est la zone géographique desservie par un


commutateur, la zone sur laquelle sont installés les
équipements qui permettent de raccorder
l’ensemble des lignes d’abonnés à ce commutateur.
La zone du sous répartiteur

Sur cette zone géographique sont installés tous les


points de concentration reliés au sous répartiteur.
La radiale est une zone située dans les environs du
central téléphonique où les points de concentration
sont reliés directement aux têtes verticales.
Le répartiteur d’entrée joue le rôle de sous
répartiteur pour cette zone encore appelée zone
d’adduction directe ou zone de distribution directe
ou zone de transport direct.
La zone du sous répartiteur

Le découpage en zone de sous répartition a pour utilité le


suivi statistique des données à savoir entre autres :
L’évolution de l’habitat
L’évolution démographique
Le taux d’équipement des ménages
Le taux d’occupation des paires de transport
Le taux d’occupation des paires de distribution
L’évolution du nombre d’abonnés
L’évolution du nombre de demandes
La zone du sous répartiteur

La dimension de la zone doit permettre le suivi aisé


de ces indicateurs ; le SRZ ne doit donc pas être
trop grand pour donner un calcul de chiffres très
élevés.
La zone de sous répartiteur est vue comme la cellule
de base de l’organisation du réseau des
télécommunications.
La zone du point de concentration

C’est la zone géographique que dessert un point de


concentration, l’ensemble des adresses desservies
par ce point de concentration : la zone d’influence
du point de concentration.
LA TECHNOLOGIE FTTx
Réseaux d’Accès

ESGIS – RTM – SRS – L2 – 2019 – 2020


Raymond AGBETE
ragbete@sophonie.com
+229 97 505 717
Les Technologies FTTx

1- Définition
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la propriété de
conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l'éclairage ou la transmission de données
numériques. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux
et peut servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques.

Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal
lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité
d'information. En permettant les communications à très longue distance et à des débits
jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des éléments clés de la
révolution des télécommunications. Ses propriétés sont également exploitées dans le
domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.

2- Fonctionnement

a- Principe d'une fibre optique.


La fibre optique est un guide d'onde qui exploite les propriétés réfractrices de la lumière. Elle
est habituellement constituée d'un cœur entouré d'une gaine. Le cœur de la fibre a un indice
de réfraction légèrement plus élevé (différence de quelques millièmes) que la gaine et peut
donc confiner la lumière qui se trouve entièrement réfléchie de multiples fois à l'interface
entre les deux matériaux (en raison du phénomène de réflexion totale interne). L’ensemble
est généralement recouvert d’une gaine plastique de protection.

Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses extrémités avec un angle
adéquat, il subit de multiples réflexions totales internes. Ce rayon se propage alors jusqu'à
l'autre extrémité de la fibre optique sans perte, en empruntant un parcours en zigzag. La
propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très peu de pertes même lorsque la
fibre est courbée.

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Les Technologies FTTx

3- Fibres multimodes et monomodes


Les fibres optiques peuvent être classées en deux catégories selon le diamètre de leur cœur
et la longueur d'onde utilisée : les fibres monomodes et multimodes.

a- Fibres multimodes
Les fibres multimodes (dites MMF, pour Multi Mode Fiber), ont été les premières sur le
marché. Elles ont pour caractéristique de transporter plusieurs modes (trajets lumineux). Du
fait de la dispersion modale, on constate un étalement temporel du signal proportionnel à la
longueur de la fibre. En conséquence, elles sont utilisées uniquement pour des bas débits ou
de courtes distances. La dispersion modale peut cependant être minimisée (à une longueur
d'onde donnée) en réalisant un gradient d'indice dans le cœur de la fibre. Elles sont
caractérisées par un diamètre de cœur de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de
micromètres (les cœurs en multimodes sont de 50 ou 62,5 µm pour le bas débit). Cependant
les fibres les plus récentes, de type OM3, permettent d'atteindre le Gbit/s sur des distances
de l'ordre du km. Les longues distances ne peuvent être couvertes que par des fibres optiques
monomodes.

b- Fibres monomodes
Pour de plus longues distances et/ou de plus hauts débits, on préfère utiliser des fibres
monomodes (dites SMF, pour Single Mode Fiber), qui sont technologiquement plus avancées
car plus fines. Leur cœur très fin n'admet ainsi qu'un mode de propagation, le plus direct
possible c'est-à-dire dans l'axe de la fibre. Les pertes sont donc minimes (moins de réflexion
sur l'interface cœur/gaine) que cela soit pour de très haut débits et de très longues distances.
Les fibres monomodes sont de ce fait adaptées pour les lignes intercontinentales (câbles sous-
marin).

4- Qu'est-ce que la technologie FTTx ?

a- Définition
La FTTx est une technologie définissant un ensemble d'architectures de communication
permettant l'accès à Internet et aux services associés grâce à un réseau constitué de fibre

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Les Technologies FTTx

optique. Cette technologie vient directement concurrencer les offres de type xDSL sur paire
cuivrées.

b- Débits
Contrairement au transport sur paire cuivrée où l'information est transmise par impulsions
électroniques, la fibre met en œuvre une transmission optique de l'information. Les données
peuvent donc être véhiculées à la vitesse de la lumière. En pratique, les débits peuvent
atteindre 2,4 Gbit/s symétriques, ce qui est très supérieur à ce que l'on pouvait atteindre
jusqu'à maintenant avec le support cuivré.

c- Atténuation
Le second avantage de la fibre optique est, qu'en la traversant, le signal ne se dégrade pas en
fonction de la distance. En effet, la fibre optique est insensible aux perturbations magnétiques
ambiantes. Ainsi, l'atténuation à 1550 nm est d'environ 0.2 dB/km soit près de 75 fois moins
importante que pour une paire de cuivre de 4/10 de millimètre. Résultat, après 100 km de
propagation, il reste encore 1% de la puissance injectée dans la fibre, ce qui est suffisant pour
détecter le signal.

5- Les différents sigles FTTx


On entend souvent parler de différentes technologies pour qualifier la fibre optique. Il existe
en effet plusieurs techniques de raccordement avec des performances différentes.

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Les Technologies FTTx

Les différentes technologies se différencient en fonction de la destination du réseau


(particulier, professionnel) et de la technique de raccordement final (cuivre, câble coaxial,
fibre optique). Nous abordons quelques technologies dans ce document.

a- FTTH – Fiber to the Home – Fibre jusqu’à l’abonné


Le FTTH est une technologie de raccordement de l’abonné en fibre optique de bout en bout,
c’est à dire que la fibre optique se termine au domicile de l’abonné.

On peut utiliser les termes suivants : desserte par fibre de l’abonné (DFA) ou fibre jusqu’à
l’abonné.

i. Architectures des réseaux FTTH


Plusieurs architectures coexistent pour raccorder le NRO à l’abonné. Les principales sont le P2P et le
PON.

P2P – Point à Point passif


Le réseau point à point comprend au moins une fibre continue et non partagée entre le NRO
et l’utilisateur.

Cette architecture est utilisée uniquement par Free dans les ZTD. Elle demande un
investissement plus important puisqu’une fibre doit être tirée du NRO jusqu’au domicile du
client mais elle permet une bande passante maximale avec un débit garanti.

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Les Technologies FTTx

PON – Passive Optical Network ou Point à Multipoint passif


Une architecture PON est un réseau qui utilise un système de couplage passif (coupleur
optique, splitter) grâce auquel une seule fibre partant du NRO peut relier jusqu’à 128
utilisateurs.

Le trafic de chaque abonné est isolé via du multiplexage et permet des économies dans le
déploiement. L’inconvénient est que la bande passante de la fibre est partagée entre plusieurs
abonnés.

ii. Etapes du déploiement


Fibrage horizontal
Il s’agit du raccordement de la fibre optique du NRO jusqu’au Point de Mutualisation (PM).

La localisation du PM diffère en fonction des zones : il se trouve dans la propriété privée pour
les immeubles de plus de 12 logements dans les zones très denses, dans le domaine public
dans les autres cas.

Fibrage vertical
On parle de fibrage vertical pour le raccordement de la fibre optique depuis le point de
mutualisation (PM) inclus jusqu’au logement du client.

Cette partie du déploiement est effectuée par l’Opérateur d’Immeuble (OI) qui est après
conventionnement déploie et devient propriétaire du réseau tout en devant obligatoirement
permettre l’accès à son réseau aux opérateurs tiers via un co-investissement.

b- FTTLA – Fiber To The Last Amplifier – fibre jusqu’au dernier


amplificateur
Le FTTLA (Fiber To The Last Amplifier ou Fibre jusqu’au dernier amplificateur) est une
technologie permettant de fournir un accès très haut débit aux consommateurs.

Les câblo-opérateurs – comme Altice en France – utilisent la présence dans les habitations
d’un câblage coaxial pour apporter la fibre optique au plus proche des logements, en
utilisation la câble existant pour le raccordement final de l’abonné.

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Les Technologies FTTx

Concrètement en France, Numéricâble déploie la fibre jusque dans la rue où un nœud optique
est installé, dans une armoire de rue ou directement dans l’immeuble. Cet équipement
transforme le signal fibre en coaxial et inversement.

Figure 1 : Nœud optique Numéricâble dans un immeuble

c- FTTB – Fiber To The Building – Fibre jusqu’au bâtiment


Le FTTB est une technique de raccordement avec laquelle la fibre optique arrive jusqu’au
bâtiment de l’abonné mais où on retrouve un autre type de câble sur les derniers mètres
(cuivre, coaxial).

En France, le terme FTTB désigne le plus souvent le réseau en fibre optique à terminaison
coaxiale du groupe Altice qui dispose du plus grand réseau de France.

Le terme le plus approprié pour le réseau Numéricâble serait FTTLA puisque le terme FTTB
peut aussi correspondre à un réseau à terminaison cuivre mais on utilise le terme de FTTDP
dans ce cas. D’autre part, bien que dans certaines zones la fibre optique arrive bien au

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bâtiment, il peut arriver qu’une armoire de rue soit utilisée, rallongeant ainsi la partie coaxiale
du réseau.

d- FTTN – Fiber To The Node – Fibre jusqu’au noeud


Un réseau FTTN (Fiber To The Node) est constitué de fibre optique jusqu’au sous-répartiteur
(SR). Ce dernier est une armoire qui regroupe plusieurs paires de cuivre du quartier. On
appelle aussi ces opérations des Montées en Débit (MeD) ou FTTC (Fiber to the Cabinet – fibre
jusqu’au sous-répartiteur).

La fibre optique est apportée entre le NRA d’origine (NRA-O) jusqu’à un local, le NRA-MED
créé à proximité ou à la place du SR.

Cette technologie permet une amélioration du débit et de l’atténuation du signal chez les
clients, en rapprochant le NRA et les équipements haut-débit (DSLAM) du logement.

Figure 2 : Schéma d’une opération de montée en débit

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Figure 3 : Un NRA MeD et le SR (sous-répartiteur)

e- FTTDP – Fiber To The Distribution Point – Fibre jusqu’au point de


distribution
Le terme FTTDP désigne un réseau en fibre optique jusqu’au dernier point de point de
distribution.

On cherche à réutiliser le réseau interne à un immeuble en reliant la fibre optique à un boîtier


implanté au plus proche du logement. Ce boîtier actif (alimenté électriquement) assure la
conversion fibre en cuivre/coaxial.

f- FTTO – Fiber To The Office – Fibre jusqu’au bureau


La FTTO concerne les entreprises qui avec ce type d’offre peuvent bénéficier d’une fibre
dédiée depuis le NRO jusqu’à leur local, au lieu d’une fibre partagée dans le cas du FTTH avec
architecture PON.

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Les Technologies FTTx

Un contrat d’accès FTTO permet également un débit symétrique et garanti et un engagement


du fournisseur sur le rétablissement de la connexion en cas d’incident via la Garantie de Temps
de Rétablissement (GTR).

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Réseaux d’Accès

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Raymond AGBETE
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Les Technologies FTTx

1- Définition
Une fibre optique est un fil dont l’âme, très fine, en verre ou en plastique, a la propriété de
conduire la lumière et sert pour la fibroscopie, l'éclairage ou la transmission de données
numériques. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux
et peut servir de support à un réseau « large bande » par lequel transitent aussi bien la
télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques.

Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la
lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal
lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité
d'information. En permettant les communications à très longue distance et à des débits
jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des éléments clés de la
révolution des télécommunications. Ses propriétés sont également exploitées dans le
domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.

2- Fonctionnement

a- Principe d'une fibre optique.


La fibre optique est un guide d'onde qui exploite les propriétés réfractrices de la lumière. Elle
est habituellement constituée d'un cœur entouré d'une gaine. Le cœur de la fibre a un indice
de réfraction légèrement plus élevé (différence de quelques millièmes) que la gaine et peut
donc confiner la lumière qui se trouve entièrement réfléchie de multiples fois à l'interface
entre les deux matériaux (en raison du phénomène de réflexion totale interne). L’ensemble
est généralement recouvert d’une gaine plastique de protection.

Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses extrémités avec un angle
adéquat, il subit de multiples réflexions totales internes. Ce rayon se propage alors jusqu'à
l'autre extrémité de la fibre optique sans perte, en empruntant un parcours en zigzag. La
propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très peu de pertes même lorsque la
fibre est courbée.

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3- Fibres multimodes et monomodes


Les fibres optiques peuvent être classées en deux catégories selon le diamètre de leur cœur
et la longueur d'onde utilisée : les fibres monomodes et multimodes.

a- Fibres multimodes
Les fibres multimodes (dites MMF, pour Multi Mode Fiber), ont été les premières sur le
marché. Elles ont pour caractéristique de transporter plusieurs modes (trajets lumineux). Du
fait de la dispersion modale, on constate un étalement temporel du signal proportionnel à la
longueur de la fibre. En conséquence, elles sont utilisées uniquement pour des bas débits ou
de courtes distances. La dispersion modale peut cependant être minimisée (à une longueur
d'onde donnée) en réalisant un gradient d'indice dans le cœur de la fibre. Elles sont
caractérisées par un diamètre de cœur de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de
micromètres (les cœurs en multimodes sont de 50 ou 62,5 µm pour le bas débit). Cependant
les fibres les plus récentes, de type OM3, permettent d'atteindre le Gbit/s sur des distances
de l'ordre du km. Les longues distances ne peuvent être couvertes que par des fibres optiques
monomodes.

b- Fibres monomodes
Pour de plus longues distances et/ou de plus hauts débits, on préfère utiliser des fibres
monomodes (dites SMF, pour Single Mode Fiber), qui sont technologiquement plus avancées
car plus fines. Leur cœur très fin n'admet ainsi qu'un mode de propagation, le plus direct
possible c'est-à-dire dans l'axe de la fibre. Les pertes sont donc minimes (moins de réflexion
sur l'interface cœur/gaine) que cela soit pour de très haut débits et de très longues distances.
Les fibres monomodes sont de ce fait adaptées pour les lignes intercontinentales (câbles sous-
marin).

4- Qu'est-ce que la technologie FTTx ?

a- Définition
La FTTx est une technologie définissant un ensemble d'architectures de communication
permettant l'accès à Internet et aux services associés grâce à un réseau constitué de fibre

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optique. Cette technologie vient directement concurrencer les offres de type xDSL sur paire
cuivrées.

b- Débits
Contrairement au transport sur paire cuivrée où l'information est transmise par impulsions
électroniques, la fibre met en œuvre une transmission optique de l'information. Les données
peuvent donc être véhiculées à la vitesse de la lumière. En pratique, les débits peuvent
atteindre 2,4 Gbit/s symétriques, ce qui est très supérieur à ce que l'on pouvait atteindre
jusqu'à maintenant avec le support cuivré.

c- Atténuation
Le second avantage de la fibre optique est, qu'en la traversant, le signal ne se dégrade pas en
fonction de la distance. En effet, la fibre optique est insensible aux perturbations magnétiques
ambiantes. Ainsi, l'atténuation à 1550 nm est d'environ 0.2 dB/km soit près de 75 fois moins
importante que pour une paire de cuivre de 4/10 de millimètre. Résultat, après 100 km de
propagation, il reste encore 1% de la puissance injectée dans la fibre, ce qui est suffisant pour
détecter le signal.

5- Les différents sigles FTTx


On entend souvent parler de différentes technologies pour qualifier la fibre optique. Il existe
en effet plusieurs techniques de raccordement avec des performances différentes.

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Les Technologies FTTx

Les différentes technologies se différencient en fonction de la destination du réseau


(particulier, professionnel) et de la technique de raccordement final (cuivre, câble coaxial,
fibre optique). Nous abordons quelques technologies dans ce document.

a- FTTH – Fiber to the Home – Fibre jusqu’à l’abonné


Le FTTH est une technologie de raccordement de l’abonné en fibre optique de bout en bout,
c’est à dire que la fibre optique se termine au domicile de l’abonné.

On peut utiliser les termes suivants : desserte par fibre de l’abonné (DFA) ou fibre jusqu’à
l’abonné.

i. Architectures des réseaux FTTH


Plusieurs architectures coexistent pour raccorder le NRO à l’abonné. Les principales sont le P2P et le
PON.

P2P – Point à Point passif


Le réseau point à point comprend au moins une fibre continue et non partagée entre le NRO
et l’utilisateur.

Cette architecture est utilisée uniquement par Free dans les ZTD. Elle demande un
investissement plus important puisqu’une fibre doit être tirée du NRO jusqu’au domicile du
client mais elle permet une bande passante maximale avec un débit garanti.

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PON – Passive Optical Network ou Point à Multipoint passif


Une architecture PON est un réseau qui utilise un système de couplage passif (coupleur
optique, splitter) grâce auquel une seule fibre partant du NRO peut relier jusqu’à 128
utilisateurs.

Le trafic de chaque abonné est isolé via du multiplexage et permet des économies dans le
déploiement. L’inconvénient est que la bande passante de la fibre est partagée entre plusieurs
abonnés.

ii. Etapes du déploiement


Fibrage horizontal
Il s’agit du raccordement de la fibre optique du NRO jusqu’au Point de Mutualisation (PM).

La localisation du PM diffère en fonction des zones : il se trouve dans la propriété privée pour
les immeubles de plus de 12 logements dans les zones très denses, dans le domaine public
dans les autres cas.

Fibrage vertical
On parle de fibrage vertical pour le raccordement de la fibre optique depuis le point de
mutualisation (PM) inclus jusqu’au logement du client.

Cette partie du déploiement est effectuée par l’Opérateur d’Immeuble (OI) qui est après
conventionnement déploie et devient propriétaire du réseau tout en devant obligatoirement
permettre l’accès à son réseau aux opérateurs tiers via un co-investissement.

b- FTTLA – Fiber To The Last Amplifier – fibre jusqu’au dernier


amplificateur
Le FTTLA (Fiber To The Last Amplifier ou Fibre jusqu’au dernier amplificateur) est une
technologie permettant de fournir un accès très haut débit aux consommateurs.

Les câblo-opérateurs – comme Altice en France – utilisent la présence dans les habitations
d’un câblage coaxial pour apporter la fibre optique au plus proche des logements, en
utilisation la câble existant pour le raccordement final de l’abonné.

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Concrètement en France, Numéricâble déploie la fibre jusque dans la rue où un nœud optique
est installé, dans une armoire de rue ou directement dans l’immeuble. Cet équipement
transforme le signal fibre en coaxial et inversement.

Figure 1 : Nœud optique Numéricâble dans un immeuble

c- FTTB – Fiber To The Building – Fibre jusqu’au bâtiment


Le FTTB est une technique de raccordement avec laquelle la fibre optique arrive jusqu’au
bâtiment de l’abonné mais où on retrouve un autre type de câble sur les derniers mètres
(cuivre, coaxial).

En France, le terme FTTB désigne le plus souvent le réseau en fibre optique à terminaison
coaxiale du groupe Altice qui dispose du plus grand réseau de France.

Le terme le plus approprié pour le réseau Numéricâble serait FTTLA puisque le terme FTTB
peut aussi correspondre à un réseau à terminaison cuivre mais on utilise le terme de FTTDP
dans ce cas. D’autre part, bien que dans certaines zones la fibre optique arrive bien au

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bâtiment, il peut arriver qu’une armoire de rue soit utilisée, rallongeant ainsi la partie coaxiale
du réseau.

d- FTTN – Fiber To The Node – Fibre jusqu’au noeud


Un réseau FTTN (Fiber To The Node) est constitué de fibre optique jusqu’au sous-répartiteur
(SR). Ce dernier est une armoire qui regroupe plusieurs paires de cuivre du quartier. On
appelle aussi ces opérations des Montées en Débit (MeD) ou FTTC (Fiber to the Cabinet – fibre
jusqu’au sous-répartiteur).

La fibre optique est apportée entre le NRA d’origine (NRA-O) jusqu’à un local, le NRA-MED
créé à proximité ou à la place du SR.

Cette technologie permet une amélioration du débit et de l’atténuation du signal chez les
clients, en rapprochant le NRA et les équipements haut-débit (DSLAM) du logement.

Figure 2 : Schéma d’une opération de montée en débit

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Figure 3 : Un NRA MeD et le SR (sous-répartiteur)

e- FTTDP – Fiber To The Distribution Point – Fibre jusqu’au point de


distribution
Le terme FTTDP désigne un réseau en fibre optique jusqu’au dernier point de point de
distribution.

On cherche à réutiliser le réseau interne à un immeuble en reliant la fibre optique à un boîtier


implanté au plus proche du logement. Ce boîtier actif (alimenté électriquement) assure la
conversion fibre en cuivre/coaxial.

f- FTTO – Fiber To The Office – Fibre jusqu’au bureau


La FTTO concerne les entreprises qui avec ce type d’offre peuvent bénéficier d’une fibre
dédiée depuis le NRO jusqu’à leur local, au lieu d’une fibre partagée dans le cas du FTTH avec
architecture PON.

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Un contrat d’accès FTTO permet également un débit symétrique et garanti et un engagement


du fournisseur sur le rétablissement de la connexion en cas d’incident via la Garantie de Temps
de Rétablissement (GTR).

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ANNEXE
Complements

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