Portes Logiques Et Algèbre de Boole

ESP / DGM / DUT1 GMSI & L1 LGSI
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Dr Ousmane SADIO
ousmane.sadio@ucad.edu.sn 3. Portes logiques et algèbre de Boole 1
3. Portes Logiques et algèbre de Boole
2021-2022
Ecole Supérieure Polytechnique
Département Génie Mécanique
DUT1 GMSI (Génie Mécanique et Systèmes Industriels) & L1 LGSI (Licence Génie des Systèmes Industriels)
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Dr Ousmane SADIO
L’algèbre de Boole est une théorie mathématique qui s’intéresse aux études des circuits numériques.
Contrairement à l’algèbre classique, l’algèbre de Boole se base sur des variables binaires (logiques)
qui ne peuvent prendre que deux valeurs possibles "0" et "1", représentant ainsi, l’état des
phénomènes physiques ("0" bloqué ou "1" passant).
Les caractéristiques des circuits logiques nous permet d’utiliser l’algèbre de Boole comme un outil pour
l’analyse et la conception de systèmes numériques. En effet, l’algèbre de Boole permet de décrire la
relation entre la sortie et les entrées d’un circuit logique sous forme d’équation.
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❑ Circuit logique combinatoire
Les circuits logiques combinatoires peuvent être très simples ou très compliqués, et tout circuit
combinatoire peut être implémenté à l’aide de portes logiques. Il y a trois principales façons de spécifier
la fonction d'un circuit logique combinatoire :
− Algèbre booléenne : forme l'expression algébrique
montrant le fonctionnement du circuit logique pour
chaque variable d'entrée.
− Table de vérité : définit la fonction d'une porte ou circuit
logique en fournissant une liste concise qui montre
tous les états de sortie sous forme de tableau pour
chaque combinaison possible des variables d'entrée.
− Diagramme logique : Il s'agit d'une représentation
graphique d'un circuit logique qui montre le câblage et
les connexions de chaque porte logique individuelle,
représentée par un symbole graphique spécifique.
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❑ Portes logiques
Une porte logique est un circuit électronique qui prend des décisions logiques. Elle a une sortie et une
ou plusieurs entrées. Les portes logiques sont les éléments de base à partir desquels la plupart des
systèmes numériques sont construits.
Un symbole logique est une représentation graphique d’un circuit qui peut être utilisé dans un schéma
pour montrer comment des circuits d’un système s’interface entre eux.
− Pour une fonction logique simple, une seule porte peut suffire pour la représenter.
− Pour des fonctions logiques beaucoup plus complexes, la combinaison de plusieurs portes logiques
est souvent nécessaire.
Dans la suite du cours, seul le modèle américain sera utilisés pour la

représentation de symbole logique.
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❑ Portes logiques
La fonction logique OR (OU) La fonction logique AND (ET)

C’est la fonction somme, l’équation C’est la fonction produit, l’équation
correspondante à la fonction OR est : 𝑆 = 𝐴 + 𝐵 correspondante à la fonction AND est : 𝑆 = 𝐴𝐵
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❑ Portes logiques
La fonction logique NAND (NON ET) La fonction logique NOR (NON OU)
C’est la fonction logique pas ensemble. C’est la fonction logique ni l’un, ni l’autre, ni
L’équation correspondante à la fonction NAND plusieurs. L’équation correspondante à la
est : 𝑆 = 𝐴𝐵 fonction NOR est : 𝑆 = 𝐴 + 𝐵
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❑ Portes logiques
La fonction logique XOR (OU EXCLUSIF) La fonction logique NOT (NON)

C’est la fonction logique d’anticoïncidence. C’est la fonction complémentation ou inversion
L’équation correspondante à la fonction XOR logique, l’équation correspondante à la fonction
est : 𝑆 = 𝐴 ⊕ 𝐵 NOT est : 𝑆 = 𝐴ҧ
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❑ Portes logiques universelles : NAND et NOR
Les portes logiques universelles peuvent être utilisées pour produire toute autre fonction logique ou
booléenne avec seulement des portes NAND ou NOR.
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❑ Algèbre de Boole
L'algèbre de Boole, ou calcul booléen, est la partie des mathématiques qui s'intéresse aux opérations
et aux fonctions sur les variables logiques. Elle fut inventée par le mathématicien britannique George
Boole. Aujourd'hui, l'algèbre de Boole trouve de nombreuses applications en informatique et dans la
conception des circuits électroniques.
L'algèbre booléenne est utilisée pour analyser et simplifier les circuits

logiques.
George Boole
(1815-1864)
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❑ Algèbre de Boole
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❑ Algèbre de Boole : théorème de De Morgan
Dans l'algèbre booléenne, les lois de De Morgan sont une paire de règles de transformation qui
indiquent comment prendre la négation d'une disjonction, ou la négation d'une conjonction. Ils portent
le nom d'Augustus De Morgan, un mathématicien britannique du XIXe siècle.
− Théorème 1 : la négation d’un produit de variables est égale à la somme des

négations des variables.
𝐴𝐵𝐶 = 𝐴ҧ + 𝐵ത + 𝐶ҧ
− Théorème 2 : la négation d’une somme de variables est égale au produit des
négations des variables.
𝐴 + 𝐵 + 𝐶 = 𝐴ҧ𝐵ത 𝐶ҧ
NB : on peut généraliser ces résultats à n’importe qu’elle nombre de variables.
Ces deux théorèmes sont très utiles pour les circuits logiques. Ils permettent Augustus De Morgan
entre autres de transformer un produit de sommes ou une somme de produits. (1806-1871)
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❑ Représentation algébrique d’une fonction logique
Une fonction logique est une fonction algébrique dont la valeur dépend des variables booléennes. Une
fonction logique écrite sous forme algébrique, peut être représentée sous différente formes :
▪ Somme : une fonction est écrite sous la forme d’une somme, si elle est constituée par plusieurs
termes reliés entre eux par l’opérateur OU.
𝐹 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷 = 𝐴(𝐵 ҧ + 𝐶) + 𝐴𝐷(𝐶 + 𝐵)
▪ Produit : une fonction est écrite sous la forme d’une produit, si elle est constituée par plusieurs
facteurs reliés entre eux par l’opérateur ET.
𝐹 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷 = (𝐴 + 𝐵)(𝐶 + 𝐷)(𝐵 + 𝐶)
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❑ Représentation sous forme de table de vérité
La table de vérité permet de représenter toutes les combinaisons possibles des variables binaires
d'une fonction logique. Une fonction de 𝑛 variables sera donc décrite avec une table de vérité de 2𝑛
lignes. Chaque ligne représente la valeur de la fonction par une combinaison binaire de 𝑛 variables.
Exemple : établir la table de vérité de la fonction suivante :
𝑆 = 𝐴ҧ𝐵ത 𝐶ҧ + 𝐴𝐵
ҧ 𝐴ҧ + 𝐴𝐵𝐶
ҧ + 𝐴𝐵ത 𝐶ҧ
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❑ Représentation sous forme de logigramme, schéma ou diagramme logique
Représenter une fonction logique sous la forme d'un logigramme revient à réaliser son schéma de
câblage à l'aide des portes logiques.
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❑ Représentation algébrique et table de vérité
▪ Somme de produit : une fonction est écrite sous formes d’une somme logique de termes, et chaque
terme est un produit des variables d’entrée, qu’on appellera minterme.
𝐹(𝑋2, 𝑋1, 𝑋0) = (𝑋ത2 𝑋ത1 𝑋0 ) + (𝑋ത2 𝑋1 𝑋0 ) + (𝑋2 𝑋ത1 𝑋0 ) + (𝑋2 𝑋1 𝑋0 )
− Dans la dernière colonne d’une table de vérité, on ne considère que l’ensemble de

combinaisons qui donne F = 1,
− Toute fonction peut être exprimé sous cette forme (somme de produits),
− Le produit de deux mintermes est toujours égal à zéro,
− Cette forme est utilisée si en sortie (dernière colonne de la table de vérité), le nombre de "1"
est inférieur au nombre de "0".
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❑ Représentation algébrique et table de vérité
▪ Produit de somme : une fonction est écrite sous formes d’un produit logique des facteurs, et
chaque facteur est une somme de termes, qu’on appellera maxterme.
𝐹(𝑋2, 𝑋1, 𝑋0 ) = (𝑋ത2 + 𝑋ത1 + 𝑋ത0 )(𝑋ത2 + 𝑋1 + 𝑋0 )(𝑋2 + 𝑋ത1 + 𝑋0 )(𝑋2 + 𝑋1 + 𝑋ത0 )
− Dans la dernière colonne d’une table de vérité, on ne considère que l’ensemble de

combinaisons qui donne F = 0,
− Cette forme est utilisée si en sortie (dernière colonne de la table de vérité), le nombre de " " est
0 inférieur au nombre de "1".
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❑ Simplification d’une fonction logique
Afin de minimiser le coût d’une réalisation, il faut toujours essayer de simplifier au maximum
l’expression d’une fonction booléenne. Cette simplification consiste à minimiser le nombre de terme de
la fonction.
Pour réaliser cette simplification deux méthodes peuvent être utilisées :
− Méthode algébrique
− Table de Karnaugh
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❑ Simplification d’une fonction logique : méthode algébrique
La méthode algébrique consiste à simplifier la fonction fournie par la table de vérité en utilisant les
règles de l’algèbre de Boole.
ത 𝐴ҧ + 𝐶)
Exemple : Simplifier l’expression 𝑌 = (𝐴 + 𝐵)(𝐴 + 𝐵)(
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❑ Simplification d’une fonction logique : méthode algébrique
La méthode algébrique consiste à simplifier la fonction fournie par la table de vérité en utilisant les
règles de l’algèbre de Boole.
Exemple : Simplifier l’expression 𝑌 = (𝑥 + 𝑦ത + 𝑧)(𝑥 + 𝑧)( ത en utilisant le théorème De
ҧ 𝑥ҧ + 𝑦)
Morgan.
On peut encore simplifier :

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❑ Simplification d’une fonction logique : méthode de Karnaugh
Cette méthode consiste à représenter la table de vérité d’une fonction logique sous forme d’un tableau
à plusieurs entrées (tables de Kanrnaugh).
▪ Propriété du diagramme de Karnaugh
− Si on a N variable d’entrées, on aura un diagramme rectangulaire de 2N
cases. Le nombre de lignes et de colonnes est choisi de tel que la table
soit la plus «carrée» possible.
− Les variables sont disposées selon le code binaire réfléchi (code Gray),
de telle sorte qu’un seul bit change lorsqu’on passe d’une colonne à la
suivante, ou d’une ligne à la suivante
− Chaque valeur de sortie de la table de vérité est représentée dans une
case de la table. Maurice Karnaugh
− Les cases sont disposés sous forme d’un cylindre horizontal ou vertical, 1924 - Today
dans lesquels les cases de haut sont adjacentes aux cases du bas, et les
cases de droite adjacentes aux cases de gauche.
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Exemple de table de Karnaugh
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▪ Règles de simplification
La méthode de simplification par diagramme de Karnaugh se base sur le groupement des cases
adjacentes.
− A partir de la table, on simplifie en regroupant les 1 adjacents.
− La taille d’un groupe est un multiple de 2k (1,2,4,8, ...).
− Le groupe est soit rectangulaire ou carré.
− Former les plus gros groupes possibles.
− Un 1 peut faire partie de plusieurs groupes.
− Traduire chaque regroupement par son expression booléenne.
L’expression logique simplifiée est la somme logique des expressions booléennes de chaque
regroupement.
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▪ Exemples de simplification
Simplifiez les fonctions suivantes en utilisant les tableaux de Karnaugh :
ഥCത + A
S=B ഥ
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Soit un circuit à 4 entrées, la sortie S est :
S=A ഥB ത +A
ഥCD ഥB ഥ CD
ഥ+ A ഥB ഥ CD
ഥCD + AB ത + ABCD
ഥ ത + AB
ഥCD
+ AB ഥ CD ത
ഥ + ABCD
ത + AD
S = CD ഥ +B
ഥ CD
ഥ
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Si un état n’est pas spécifié, on laisse un « X » et on lui attribue la valeur qui convient le mieux.
Prenons l’exemple suivant :
S = Cത D + A
ഥD

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3. Portes Logiques et algèbre de Boole

Dans la suite du cours, seul le modèle américain sera utilisés pour la

La fonction logique OR (OU) La fonction logique AND (ET)

La fonction logique XOR (OU EXCLUSIF) La fonction logique NOT (NON)

L'algèbre booléenne est utilisée pour analyser et simplifier les circuits

− Théorème 1 : la négation d’un produit de variables est égale à la somme des

𝐹(𝑋2, 𝑋1, 𝑋0) = (𝑋ത2 𝑋ത1 𝑋0 ) + (𝑋ത2 𝑋1 𝑋0 ) + (𝑋2 𝑋ത1 𝑋0 ) + (𝑋2 𝑋1 𝑋0 )

− Dans la dernière colonne d’une table de vérité, on ne considère que l’ensemble de

− Dans la dernière colonne d’une table de vérité, on ne considère que l’ensemble de

On peut encore simplifier :

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