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Fiche : Colette en quelques dates (d’après le Livre de Poche)

-Fille d’un second mariage de Sidonie Landoy (l’inoubliable Sido : 1835-1912).

- Sidonie Landoy a épousé en premières noces Jules Robineau-Duclos, riche rentier,


propriétaire terrien, mais mari brutal et alcoolique. De ce premier mariage de Sido sont nés
deux enfants Juliette et Achille (tous deux bien présents dans « Les Sauvages »)

-Sido conclut ensuite un mariage d’amour avec Jules Colette en 1865 (année même du décès
de son premier époux) : capitaine, officier de Napoléon III, sans un sou, aimant, prodigue, qui
ruine, ferme après ferme, l’ex-veuve de Robineau (ruine évoquée à demi-mots dans « Le
Capitaine p. 83 : les fermes vendues une à une pour solder les dettes contractées par son
mari). Deux enfants naissent de cette union Léopold Colette et Sidonie-Gabrielle Colette
(notre « Colette »). Colette évoque cette fratrie dans « Les sauvages » (partie III de « Sido
») et surtout l’union étroite entre ses deux frères que quelques années seulement séparaient.

-enfance heureuse dans l’Yonne, en Bourgogne, dans la petite commune de Saint-Sauveur en


Puisaye (nostalgie de l’enfance bien évoquée dans « Les Sauvages » ) au plus près de la nature.
Mais aussi une solide instruction, à l’école comme à la maison avant l’arrivée à Chatillon sur
Loing, synonyme de déracinement.

-épouse en mai 1893 Henry Gautier Villard dit Willy, sans doute un ami de famille, mariage de
raison plus que d’amour, Willy venant de perdre une épouse tendrement aimée qui lui laisse un
enfant à élever. Alliance de deux situations, plus que véritable mariage d’amour, du moins de
sa part à lui. Il a treize ans de plus qu’elle. Installation à Paris.

-Son mari l’appelle Colette, faisant ainsi de son nom de famille, son prénom, qui deviendra
ensuite son nom de plume. Il l’introduit dans les milieux littéraires qu’il fréquente déjà
assidûment : critique musical, journaliste, auteur de romans populaires. Il l’aide à développer
son talent d’écriture.

-immense succès de la série des Claudine (1900-1903), publiées sous le surnom de son mari,
alors que Colette en est largement co-autrice. Succès de l’œuvre elle-même mais aussi de ses
adaptations au théâtre, au music-hall. Colette prend des cours de comédie, de pantomime et
s’émancipe progressivement de son mari (qui ne brille par ailleurs pas précisément par sa
fidélité).

-Colette et son mari se séparent en 1906 : lassitude sans doute due à l’exploitation dont elle
est victime (Colette découvre qu’il a vendu l’intégralité des droits de la série des Claudine, à
son insu), mais aussi épuisement de leur vie sentimentale : Willy la trompe avec des femmes
de plus en plus jeunes. Colette trouve refuge dans la tendresse de la marquise de Morny,
surnommée Miss ou Missy (véritable fille du Duc de Morny, apparentée donc à Napoléon III).
Carrière au music-hall avec elle de 1906 à 1909. Divorce avec son mari prononcé en 1910.
Années de scandales et de libération morale : Colette assume très librement sa bisexualité.

-Mais Colette poursuit surtout en parallèle sa carrière d’écrivaine, avec un succès certain,
sous le nom de Colette Willy : La Retraite Sentimentale, Les Vrilles de la Vigne, L’ingénue
Libertine, La Vagabonde. Célébration de la Nature et du moi, au cœur de l’œuvre.

-Les Vrilles de la vigne publiées en 1908 rassemblent une série de 18 textes déjà publiés dans
des revues littéraires différentes. Recueil que Colette reprendra, réagencera, modifiera
jusqu’en 1934 (ultime édition souvent choisie comme référence, dans la bibliothèque de La
Pléiade par exemple)

-Elle se remarie en 1912 avec Henri de Jouvenel, homme politique et journaliste, dont elle
aura une fille, Colette de Jouvenel, surnommée Bel-Gazou (fille présente dans un texte
annexe des Vrilles de la vigne, « Maquillage »). Années fécondes sur le plan littéraire :
Colette écrit deux de ses romans les plus célèbres : Chéri et Le Blé en herbe (premier roman
qu’elle publie sous le seul nom de Colette). Colette commence une liaison avec son beau-fils ; le
jeune Bertrand de Jouvenel, qui lui inspire des œuvres centrées sur la relation d’une femme
mûre avec un tout jeune homme.

Deuxième mariage qui prendra fin en 1925, l’année où elle rencontre Maurice Goudeket qui
deviendra son troisième époux.

-Idée d’un hommage à sa mère naît en 1926 : l’œuvre finale se constitue finalement en un
triptyque

-Entre 1930 et 1934, Colette multiplie les activités, elle ouvre un commerce de produits de
beauté à Paris, écrit des dialogues pour le cinéma, donne des conférences – tout cela en
continuant sa première carrière d’écrivain.

La période de la Seconde Guerre mondiale est éprouvante pour Colette entre ses soucis de
santé (arthrite) et l’arrestation de son mari, d’origine juive. Elle réussit cependant à le faire
relâcher, grâce à ses relations.

La dernière période de sa vie est marquée par un essoufflement progressif de toutes ses
activités, mais les honneurs se multiplient : élue présidente de l’Académie Goncourt, grand
officier de la Légion d’honneur. Des obsèques nationales en son honneur en 1953.

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