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Chapitre 2 Algèbre de Boole

Chapitre 2
Algèbre de Boole

Introduction :
L’algèbre de Boole est un ensemble de variables à deux états, de valeurs de vérité 1
(vrai), 0 (faux), muni d’un nombre limité d’opérateurs : NON, ET, OU. La manipulation
de ces variables dites booléennes à l’aide de ces opérateurs donne des fonctions,
booléennes elles aussi, car leur résultat est une variable booléenne.
2.1 Opérations, ‘Fonction Logique‘ de base de l’algèbre de Boole
2.1.1 Opérations à une variable : opérations NON (NOT) :
Soit X une variable booléenne sa négation, NON X, appelée aussi complément de
̅ (lire X barre)
X, sera notée : X

Entrée Sortie
X ̅
X
0 1
1 0

Table de vérité Symbole graphique NON


2.1.2 Opérations à deux variables
2.1.2.1 Opération ET (AND)
Soit X et Y deux variables booléennes. Le résultat se X ET Y est selon la table
de vérité suivante :

Entrée Sortie
X Y X ET Y
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Table de vérité Symbole graphique ET


L’opérateur ET est aussi noté • , d’où : X ET Y = X • Y

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2.1.2.2 Opérateur OU (OR)


Soit X et Y deux variables booléennes. Le résultat de X OU Y est selon la table
de vérité suivante :

Entrée Sortie
X Y X OU Y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Table de vérité Symbole graphique OU


2.2 Lois fondamentales de l’algèbre de Boole
Soit A, B et C trois variables booléennes, nous pouvons énoncer les lois suivantes
vérifiables par les tables vérité correspondantes.
2.2.1 Lois de commutativité :

2.2.2 Lois d’associativité :

2.2.3 Lois de distributivité :

2.2.4 Lois d’Identité :

2.2.5 Lois de complémentaire :

2.2.6 Identités remarquable :

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2.2.7 Lois Redondante :

2.2.8 Lois distributive interne :

2.3 Evaluation d’une fonction logique :


On appelle fonction logique une combinaison de variables booléennes reliées
par les opérateurs NON, ET, OU.
Exemple 2.1 :
𝑆 = (𝐴 + 𝐵) • (𝐴 + 𝐶̅ ) + 𝐶 • ( 𝐴̅ + 𝐵)
𝑍 = (𝑋 + 𝑌̅ ) ( 𝑋 + 𝑌) (𝑋̅ + 𝑌)
Ces fonctions logiques peuvent se simplifier à l’aide des lois énoncées à la
section précédente et s’évaluer à l’aide des tables de vérité.

Soit par exemple, l’expression :


𝑌 = (𝐴 + 𝐵̅) • (𝐴 + 𝐵) + 𝐶 • ( 𝐴̅ + 𝐵)

D’où :

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Ici la simplification consiste à réduire le nombre de lettres de l’expression de


départ. Pour montrer l’avantage que cela représente, comparons les schémas
d’implantation ci-dessous de ces deux expressions.

𝑌 = (𝐴 + 𝐵) • (𝐴 + 𝐵̅) + ( 𝐴̅ + 𝐵) • 𝐶 : Total huit portes

𝑌 = 𝐴 + ( 𝐴̅ + 𝐵) • 𝐶 : Total quatre portes

i.e. : La deuxième implantation économise quatre portes logiques

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2.4 Autres fonctions très souvent utilisées


4.1) (selon le 2ème théorème de DE MORGAN) est
appelée fonction ou opération NON OU (NOR)

Symbole graphique NOR


4.2) (selon le 1er théorème de DE MORGAN)
appelée fonction ou opération NON ET (NAND)

Symbole graphique NAND


4.3) Éléments de connexion universels :
Ces deux fonctions sont utilisées pour générer toutes les fonctions booléennes
possibles. Considérons la porte NON OU (NOR) :
a) Négation :

b) Opération ET (AND) :

c) Opération OU (OR) :

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La porte NON OU est donc un élément de connexion universel. Il en est même de
même de la porte NON ET (NAND) :

a) Négation :

b) Opération AND :

c) Opération OR :

4.4) est la fonction OU exclusif (XOR)


Son symbole opératoire est , donc :

Table de vérité du OU exclusif (XOR) :


Entrée Sortie
X Y X Y
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0

4.5) est la fonction inverse du OU exclusif (XOR


inverse) c’est la fonction égalité ou coïncidence. Sa sortie vaut 1 si seulement si les deux
entrées sont égales.

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Entrée Sortie
X Y X Y
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

2.5 Relations de base de l’algèbre Booléenne


Les relations de base :
𝐼) 𝑥𝑦 + 𝑥𝑦̅ = 𝑥 𝐼′) (𝑥 + 𝑦) • (𝑥 + 𝑦̅) = 𝑥

Preuves :

𝐼𝐼) 𝑥 + 𝑥𝑦 = 𝑥 𝐼𝐼′) 𝑥 • (𝑥 + 𝑦) = 𝑥

𝐼𝐼𝐼) 𝑥 + 𝑥̅ 𝑦 = 𝑥 + 𝑦 𝐼𝐼𝐼′) 𝑥 • (𝑥̅ + 𝑌) = 𝑥𝑦

2.6 Théorème de DE MORGAN


Théorème 1 : la négation d’un produit des variables est égale à la somme des
négations des variables.
𝑥 • 𝑦 • 𝑧 = 𝑥̅ + 𝑦̅ + 𝑧̅
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅

Théorème 2 : la négation d’une somme des variables est égale au produit des
négations des variables.
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑥 + 𝑦 + 𝑧 = 𝑥̅ • 𝑦̅ • 𝑧̅
Ces deux théorèmes sont très utiles pour les circuits logiques. Ils permettent de
transformer un produit de sommes ou somme de produits. Prenons un exemple :

Exemple 2.2 : soit l’expression 𝑍 = (𝑋 + 𝑌̅ + 𝑍) • (𝑋 + 𝑍̅) • (𝑋̅ + 𝑌̅), produit de


trois sommes, à transformer.

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En supposant que les variables et leur complément sont disponibles,


l’expression original nécessite, pour être implantée, trois portes OU : et une porte
ET à trois entrées.
Par contre, l’expression finale nécessite quatre portes NON OU suivant le
schéma ci-dessous :

i.e. : l’expression ci-dessus n’est pas simplifiée.

2.7 Simplification algébrique des équations Booléennes

Simplifier une fonction revient donc à l’écrire à l’aide d’un nombre minimum de termes.
Exemple 2.3 : Simplifier 𝑍 = (𝑎 + 𝑏) • (𝑏̅ + 𝑐) • (𝑎̅ + 𝑐)

Exemple 2.4 : Simplifier 𝑍 = (𝑎 + 𝑏) • (𝑎̅ + 𝑏̅ + 𝑐̅) • (𝑎 + 𝑐)

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