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S32 : CONCEPTS ET PROTOCOLES

DE ROUTAGE

CHAPITRE II : ROUTAGE
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STATIQUE
I- Routage :
 La fonction principale d’un routeur est de transférer un paquet à son
réseau de destination, qui correspond à l’adresse IP du paquet.
 Pour ce faire, le routeur doit rechercher les informations de routage
stockées dans sa table de routage.
1- Fonctions de routage et de commutation :
 La couche réseau fournit un acheminement de bout en bout et au mieux
des paquets à travers les réseaux interconnectés. Ceci est effectué par 2
fonctions distinctes :
Fonction de routage
Fonction de commutation
 La fonction de routage utilise la table de routage du protocole routé utilisé
par le paquet à faire transiter pour déterminer le meilleur chemin à
emprunter pour atteindre le réseau de destination. La métrique est utilisée
pour offrir une mesure de qualité des différents chemins.
 La fonction de commutation permet à un routeur d'accepter un paquet
d'une file d'attente d'entrée et de le transmettre à une file d'attente de
sortie.
 Le but de ces deux fonctions est donc complètement différent et
entièrement complémentaire. 36
 Il existe plusieurs méthodes permettant d'optimiser la relation entre les fonctions
de routage et de commutation.
 Ces méthodes permettent l'accélération de la transmission des paquets au travers
d'un routeur en mettant en mémoire cache, les décisions de routage déjà prises.
 Il existe les méthodes suivantes :
 Fast Switching

 Silicon Switching

 Autonomous Switching

 CEF (Cisco Express Forwarding)

 Par défaut, un routeur Cisco utilise le Fast Switching, qui permet de mettre en
mémoire cache les décisions de routage pour chaque destination.
 Pour cela, la première décision est effectuée normalement, en passant
successivement par les fonctions de routage et de commutation.
 A ce moment là, on place en mémoire cache la décision de routage (l'interface
de sortie) ainsi que l'en-tête de trame qui fut généré pour la trame de sortie.
 Les paquets suivants pour cette même destination se verront alors
automatiquement traités de la même manière que le premier, en utilisant la même
interface de sortie ainsi que le même en-tête de trame.
 Cela permet donc d'économiser le temps de parcours de la table de routage ain3s7i
que le temps de création de l'en-tête pour la nouvelle trame.
 Sauf exceptions, ces méthodes ont un inconvénient majeur, à savoir que
seule la première décision de routage est mise en mémoire cache. Cela
signifie que le partage de charge entre plusieurs liens pour une même
destination devient impossible. Il faut donc choisir entre rapidité de
transmission par le routeur et répartition de charge.
 La commande suivante peut être utilisée :
[no] ip route-cache
 Mode de configuration d'interface

 Active/désactive le Fast Switching sur l'interface courante

 Actif par défaut

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2- Processus de transmission :

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 Le processus de transmission des paquets se déroule comme suit :
L'hôte source détermine si la destination est locale (même réseau ou sous-
réseau) ou distante grâce au couple IP/masque de sous-réseau. Elle calcule
ainsi l'adresse IP de sous-réseau de la destination ainsi que la sienne.
Si les adresses IP de sous-réseau sont les mêmes, alors la source émet la trame
avec l'adresse de couche 2 de la destination. L'émission est ainsi directe.
Par contre, si les adresses IP de sous-réseau sont différentes, alors la source
encapsule la trame avec l'adresse de couche 2 de sa passerelle par défaut puis
l'envoie.
La passerelle par défaut, à savoir généralement un routeur, reçoit cette trame.
Ce routeur va déterminer le chemin à emprunter afin d'atteindre le réseau de
destination. Ceci se fait grâce aux informations de couche 3 fournies par le
paquet ainsi que par l'analyse d'une table de routage.
Il se pose ensuite deux cas :
 Le routeur actuel est le routeur final, c'est-à-dire qu'il est directement
connecté au réseau de destination. Dans ce cas précis, on place les adresses
de couche 2 de l'interface du routeur comme adresse source, et celle de la
destination dans le champ adresse de destination. La trame est alors
envoyée sur le réseau de destination.
 Le routeur actuel est un routeur intermédiaire sur le chemin, c'est-à-dire
qu'il va falloir passer obligatoirement par un autre routeur afin d'atteindre
le réseau de destination. La trame va donc être encapsulée avec l'adres4s0e
de couche 2 de l'interface de ce routeur, et celle du prochain saut dans le
champ adresse de destination.
3- Table(s) de routage :
 La table de routage est l'élément central d'un routeur. C'est cette table qui
est utilisée par la fonction de routage pour déterminer le meilleur chemin
pour chaque destination connue du routeur.
 Il existe une seule table de routage par protocole routé, sachant que cette
table de routage peut être complétée manuellement (routage statique) ou
dynamiquement (protocoles de routage).
 Une table de routage possède les champs suivants :
Destination :
 Jusqu'à 6 ou 16 (IOS >= 12.3(2)T) routes différentes pour une
même destination peuvent exister dans la table de routage. Ceci
permet la répartition de charge sur plusieurs liens (Round Robin).
 Ces entrées doivent obligatoirement avoir un prochain saut
différent.
 Il ne peut exister qu'une seule entrée dans la table de routage pour
une même destination passant par un même prochain saut.
Interface de sortie
 Interface locale du routeur vers laquelle le paquet sortira.
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Prochain saut
 Adresse de couche 3 du prochain routeur sur le chemin pour
atteindre le réseau de destination.
Métrique
 Il s'agit d'une valeur numérique, utilisée par les protocoles de
routage, qui permet la sélection du meilleur chemin et qui est basée
sur des critères propres à chaque protocole de routage.
 Plus la métrique est petite, meilleure est la route.

Distance administrative
 Cette valeur numérique permet d'indiquer un ordre de préférence
entre les différents protocoles lorsque plusieurs d'entre eux
concourent pour une même entrée dans la table de routage.
 En effet, il est presque impossible de comparer objectivement les
informations fournies par différents protocoles de routage en
utilisant leurs métriques calculées avec des critères différents.
 Plus la distance administrative est petite, plus le protocole est
considéré comme prioritaire.
 Les différentes valeurs à connaître sont : 42
Moyen d'apprentissage
 Ce champ explicite la méthode d'apprentissage pour chaque entrée

dans la table de routage, en nous précisant le protocole de routage


qui nous a informé de cette entrée :

 Un réseau candidat par défaut (aussi appelé route par défaut) est
une entrée de table de routage qui dirige les paquets vers un
saut suivant définit, lorsqu'il n'y a pas d'entrée explicite
pour le réseau de destination. Ce type de route est utilisé par 43
exemple pour rediriger les paquets d'un réseau LAN vers
Internet.
Exemple:

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C 192.168.1.0 is directly connected, FastEthernet0/0
 La lettre C au début de la route indique qu’il s’agit d’un réseau
connecté directement.
 En d’autres termes, R1 dispose d’une interface appartenant à ce réseau.
La signification du C est définie dans la liste des codes, en haut de la
table de routage.
 Le masque de sous-réseau /24 pour cette route s’affiche sur la ligne au-
dessus de la route réelle.
vérifier la configuration de l’interface
 La commande show interfaces fastethernet n° indique l’état actuelle
de l’interface.
 La commande show ip interface brief affiche également ces mêmes
informations. Sous l’état et le protocole, vous devez voir « up » (activé).

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4- Configuration d’une interface série :
 Le processus utilisé pour la configuration de l’interface série 0/0/0 est
similaire au processus utilisé pour configurer l’interface FastEthernet 0/0.
R1(config)#interface serial 0/0/0
R1(config-if)#ip address 172.16.2.1 255.255.255.0
R1(config-if)#no shutdown
 Une fois les commandes entrées, l’état de l’interface série peut varier en
fonction du type de connexion au réseau étendu.
 L’interface série affiche l’état up (activé) qu’une fois que l’autre
extrémité de la liaison série est également correctement configurée.
 Nous pouvons afficher l’état actuel de Serial 0/0/0 à l’aide de la
commande show interfaces serial 0/0/0, tel qu’illustré dans la figure.
 Il nous reste une commande supplémentaire à entrer, clock rate, dans le
routeur avec le câble DCE.
 La commande clock rate définit le signal d’horloge pour la liaison. 46
 Une fois le câble connecté, l’horloge peut alors être paramétrée à l’aide
de la commande clock rate.
 Les fréquences d’horloge disponibles, en bits par seconde, sont 1 200, 2
400, 9 600, 19 200, 38 400, 56 000, 64 000, 72 000, 125 000, 148 000,
500 000, 800 000, 1 000 000, 1 300 000, 2 000 000 et 4 000 000.
 Certains débits binaires peuvent être indisponibles sur certaines
interfaces série.
R1(config)#interface serial 0/0/0
R1(config-if)#clock rate 64000
01:10:28: %LINEPROTO-5-UPDOWN: Line protocol on Interface
Serial0/0, changed state to up
 Remarque : si l’interface d’un routeur avec un câble ETTD est configurée
avec la commande clock rate, l’IOS ne tient pas compte de la commande
et il n’y a aucun effet néfaste.

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1- Routage statique :
 Les réseaux distants sont ajoutés à la table de routage grâce à la
configuration de routes statiques ou à l’activation d’un protocole de
routage dynamique.
 Lorsque l’IOS doit atteindre un réseau distant et qu’il est informé de
l’interface à utiliser, il ajoute cette route à la table de routage tant que
l’interface de sortie est activée.
 Une route statique inclut l’adresse réseau et le masque de sous-réseau du
réseau distant, ainsi que l’adresse IP du routeur du tronçon suivant ou de
l’interface de sortie.
 Les routes statiques sont indiquées par le code S dans la table de
routage.
Utilisation des routes statique :
 Les routes statiques doivent être utilisées dans les cas suivants :
 Un réseau ne comporte que quelques routeurs.
Dans ce cas, l’utilisation d’un protocole de routage dynamique ne
présente aucun bénéfice substantiel. Par contre, le routage
dynamique peut accroître la charge administrative.
 Un réseau est connecté à Internet via un seul FAI.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser un protocole de routage dynamiqu48e
sur cette liaison car le FAI représente le seul point de sortie vers
Internet.
a- Routage statique avec adresses de «tronçon
suivant»:
 Un routeur peut obtenir des informations sur des réseaux distants de
l’une des deux façons suivantes :
 Manuellement, à partir de routes statiques configurées.
 Ou automatiquement, à partir d’un protocole de routage dynamique.
 Les routes statiques sont communément utilisées lors du routage d’un
réseau vers un réseau d’extrémité.
 Un réseau d’extrémité est un réseau accessible par une seule route.

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Commande ip route
 La commande de configuration d’une route statique est ip route. La
syntaxe complète pour configurer une route statique est :
Routerinterface-number (config)#ip route prefix mask {ip-address |
interface-type [ip-address]} [distance] [name] [permanent] [tag tag]
 La plupart de ces paramètres n’ont aucune importance, nous allons
utiliser une version simplifiée de la syntaxe :
Router(config)#ip route network-address subnet-mask {ip-address | exit-
interface }
 Les paramètres suivants sont utilisés :
 network-address : adresse réseau de destination du réseau distant à
ajouter à la table de routage.
 subnet-mask : masque de sous-réseau du réseau distant à ajouter à la
table de routage. Le masque de sous-réseau peut être modifié pour
résumer un groupe de réseaux.
 Un des paramètres suivants ou les deux doivent également être utilisés :
 ip-address : communément considérée comme l’adresse IP du routeur
de tronçon suivant.
 exit-interface : interface sortante à utiliser pour le transfert d50e
paquets vers le réseau de destination.
 Le paramètre ip-address est communément considéré comme l’adresse
IP du routeur du « tronçon suivant ».
 L’adresse IP du routeur du tronçon suivant réel est communément
utilisée pour ce paramètre.
 Toutefois, le paramètre ip-address peut être n’importe quelle adresse
IP, tant qu’elle peut être résolue dans la table de routage.

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 R1 connaît ses réseaux connectés directement. Il s’agit des routes
actuellement présentes dans sa table de routage. Les réseaux distants
que R1 ne connaît pas sont :
 172.16.1.0/124 : le réseau local sur R2 ;
 192.168.1.0/24 : le réseau série entre R2 et R3 ;
 192.168.2.0/24 : le réseau local sur R3.
 Activez debug ip routing pour que l’IOS affiche un message lorsque la
nouvelle route est ajoutée à la table de routage.
 Ensuite, utilisez la commande ip route pour configurer des routes
statiques sur R1 pour chacun de ces réseaux.
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R1#debug ip routing
R1#conf t
R1(config)#ip route 172.16.1.0 255.255.255.0 172.16.2.2
 ip route - Commande de route statique
 172.16.1.0 - Adresse réseau de réseau distant
 255.255.255.0 - Masque de sous-réseau de réseau distant
 172.16.2.2 - Adresse IP d’interface Serial 0/0/0 sur le routeur R2, qui
représente le « saut suivant » vers ce réseau

53
Principes de la table de routage

54
b- Route statique dotée d’interface de sortie:

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Modification des routes statiques :
 Parfois, une route statique précédemment configurée doit être modifiée :
 Le réseau de destination n’existe plus et la route statique doit donc
être supprimée.
 La topologie a été modifiée et l’adresse intermédiaire ou l’interface
de sortie doit être modifiée.
 Il n’existe aucun moyen de modifier une route statique existante.
 La route statique doit être supprimée et une nouvelle route doit être
configurée.
 Pour supprimer une route statique, ajoutez no devant la commande ip
route, puis le reste de la route statique à supprimer.

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c- Routes statiques et interfaces de sortie Ethernet
 Modifiez la route statique pour que 192.168.2.0/24 utilise une interface
de sortie à l’aide de la commande suivante :
R1(config)#ip route 192.168.2.0 255.255.255.0 fastethernet 0/1
 La différence entre un réseau Ethernet et un réseau série point à point
repose sur le fait qu’un réseau point à point n’a qu’un seul autre
périphérique sur ce réseau : le routeur à l’autre extrémité de la liaison.
 Avec les réseaux Ethernet, de nombreux périphériques différents
peuvent partager le même réseau à accès multiple, y compris des hôtes
et même plusieurs routeurs.
 En désignant seulement l’interface de sortie Ethernet dans la route
statique, le routeur n’a pas assez d’informations pour déterminer le
périphérique de tronçon suivant.
 R1 sait que le paquet doit être encapsulé dans une trame Ethernet et
envoyé en sortie via l’interface FastEthernet 0/1.
 Toutefois, R1 ne connaît pas l’adresse IP de tronçon suivant et ne peut
donc pas déterminer l’adresse MAC de destination pour la trame
Ethernet.
 En fonction de la topologie et des configurations sur les autres routeurs,
cette route statique peut fonctionner ou ne pas fonctionner. Nous
n’allons pas entrer dans les détails ici, mais il est recommandé de ne
pas utiliser uniquement l’interface de sortie dans une rou5t7e
statique lorsque cette interface est un réseau Ethernet.
Une question peut se poser : existe-t-il un moyen de configurer une route
statique sur un réseau Ethernet pour qu’elle n’ait pas à utiliser la
recherche récursive de l’adresse IP de tronçon suivant ?
 Oui, c’est possible en configurant la route statique pour inclure à la
fois l’interface de sortie et l’adresse IP de tronçon suivant.
R1(config)#ip route 172.16.3.0 255.255.255.0 fastethernet 0/1
172.16.2.2

 L’entrée de la table de routage pour cette route serait :


S 172.16.3.0/24 [1/0] via 172.16.2.2 FastEthernet0/1 58
d- Route statique résumé :
 La création de tables de routage moins volumineuses permet d’optimiser
le processus de recherche dans la table de routage parce qu’il y a moins
de routes à rechercher. Si une seule route statique peut être utilisée au lieu
de plusieurs routes statiques, la taille de la table de routage est réduite.
Souvent, une seule route statique peut être utilisée pour représenter des
dizaines, des centaines, voire des milliers de routes.
 Nous pouvons utiliser une seule adresse réseau pour représenter plusieurs
sous-réseaux. Par exemple, les réseaux 10.0.0.0/16, 10.1.0.0/16,
10.2.0.0/16, 10.3.0.0/16, 10.4.0.0/16, 10.5.0.0/16, et ainsi de suite jusqu’à
10.255.0.0/16, peuvent être représentés par une seule adresse réseau :
10.0.0.0/8.
Résumé de routes
 Plusieurs routes statiques peuvent être résumées en une seule route
statique si :
 Les réseaux de destination peuvent être résumés dans une adresse
réseau unique.
 Les multiples routes statiques utilisent toutes la même interface d
59e
sortie ou adresse IP de saut suivant.
Calcul d’un résumé du routage
 Voici le processus de création du résumé du routage 172.16.0.0/22, tel
qu’illustré dans la figure :
1. Répertoriez les réseaux à résumer en format binaire.
2. Pour rechercher le masque de sous-réseau pour le résumé,
commencez par le bit le plus à gauche.
3. Progressez vers la droite, en recherchant tous les bits qui
correspondent consécutivement.
4. Lorsque vous rencontrez une colonne de bits qui ne correspond pas,
arrêtez-vous. Vous êtes à la limite du résumé.
5. À présent, comptez le nombre de bits correspondants les plus à
gauche, 22 dans notre exemple. Ce nombre devient votre masque de
sous-réseau pour la route résumée, /22 ou 255.255.252.0.
6. Pour rechercher l’adresse réseau pour le résumé, copiez les 22 bits
correspondants et ajoutez tous les bits 0 à la fin pour obtenir 32 bits.
 En suivant ces étapes, nous découvrons que les trois routes statiques sur
R3 peuvent être résumées en une seule route statique, en utilisant
l’adresse réseau résumée, 172.16.0.0 255.255.252.0 : 60

ip route 172.16.0.0 255.255.252.0 Serial0/0/1


 Il s’agit d’un récapitulatif de routage.

 Dans notre exemple, le routeur R3 possède trois routes statiques. Les trois routes
transfèrent du trafic vers la même interface Serial0/0/1. Les trois routes statiques
sur le routeur R3 sont les suivantes :
ip route 172.16.1.0 255.255.255.0 Serial0/0/1
ip route 172.16.2.0 255.255.255.0 Serial0/0/1
ip route 172.16.3.0 255.255.255.0 Serial0/0/1
 Si possible, nous souhaiterions récapituler l’ensemble de ces routes dans une
route statique unique. 172.16.1.0/24, 172.16.2.0/24 et 172.16.3.0/24 peuvent être
résumées vers le réseau 172.16.0.0/22. Les trois routes utilisant la mê6m1einterface
de sortie, elles peuvent être résumées vers le réseau unique 172.16.0.0
255.255.252.0 et nous pouvons créer un seul résumé du routage.
62
Configuration d’un résumé du routage
 Pour implémenter un résumé du routage, nous devons préalablement
supprimer les trois routes statiques actuelles :
R3(config)#no ip route 172.16.1.0 255.255.255.0 serial0/0/1
R3(config)#no ip route 172.16.2.0 255.255.255.0 serial0/0/1
R3(config)#no ip route 172.16.3.0 255.255.255.0 serial0/0/1
 Ensuite, nous allons configurer le résumé du routage statique :
R3(config)#ip route 172.16.0.0 255.255.252.0 serial0/0/1
 Pour vérifier la nouvelle route statique, analysez la table de routage du
routeur R3 à l’aide de la commande show ip route, comme illustré :
172.16.0.0/22 is subnetted, 1 subnets
S 172.16.0.0 is directly connected, Serial0/0/1
 Avec ce résumé du routage, l’adresse IP de destination d’un paquet a juste
besoin de correspondre aux 22 bits les plus à gauche de l’adresse réseau
172.16.0.0. N’importe quel paquet avec une adresse IP de destination qui
appartient au réseau 172.16.1.0/24, 172.16.2.0/24 o63u 172.16.3.0/24
correspond à ce résumé du routage.
64
e- Route statique par défaut :
 L’adresse IP de destination d’un paquet peut correspondre à plusieurs
routes dans la table de routage. Si, par exemple, nous possédions les deux
routes statiques suivantes dans la table de routage :
172.16.0.0/24 is subnetted, 3 subnets
S 172.16.1.0 is directly connected, Serial0/0/0 and
S 172.16.0.0/16 is directly connected, Serial0/0/1
 Supposons qu’il existe un paquet avec l’adresse IP de destination
172.16.1.10. Cette adresse IP correspond aux deux routes. Le processus
de recherche dans la table de routage utilise alors la correspondance la
plus précise. 24 bits correspondent à la route 172.16.1.0/24, mais seuls
16 bits de la route 172.16.0.0/16 correspondent.
 De ce fait, la route statique avec la correspondance sur 24 bits est utilisée.
C’est la correspondance la plus longue. Le paquet est ensuite encapsulé
dans une trame de couche 2 et envoyé via l’interface Serial 0/0/0.
N’oubliez pas que le masque de sous-réseau dans l’entrée de route permet
de déterminer le nombre de bits devant correspondre65à l’adresse IP de
destination du paquet, pour que cette route soit une correspondance.
 La route statique par défaut correspond à tous les paquets
 Une route statique par défaut est une route qui correspond à tous les
paquets. Les routes statiques par défaut sont utilisées :
 Quand aucune autre route de la table de routage ne correspond à
l’adresse IP de destination du paquet, en d’autres termes, en l’absence
d’une correspondance plus spécifique. Couramment utilisées lors de la
connexion d’un routeur de périphérie d’une société au réseau du FAI.
 Lorsqu’un routeur n’est connecté qu’à un seul autre routeur. Ce cas
est appelé « routeur d’extrémité ».
Configuration d’une route statique par défaut
 La syntaxe pour une route statique par défaut est similaire à toute autre
route statique, à l’exception du fait que l’adresse réseau est 0.0.0.0 et que
le masque de sous-réseau est 0.0.0.0 :
Router(config)#ip route 0.0.0.0 0.0.0.0 [exit-interface | ip-address ]
 L’adresse et le masque réseau 0.0.0.0 0.0.0.0 sont
appelés route «66à
quatre zéros ».
R1 est un routeur d’extrémité. Il est connecté
uniquement à R2. Actuellement, R1 a trois
routes statiques, utilisées pour atteindre tous les
réseaux distants dans notre topologie. Les trois
routes statiques ont l’interface de sortie Serial
0/0/0, qui transfère les paquets vers le routeur
de tronçon suivant R2.
Les trois routes statiques sur le routeur R1 sont
:
ip route 172.16.1.0 255.255.255.0 serial 0/0/0
ip route 192.168.1.0 255.255.255.0 serial 0/0/0
ip route 192.168.2.0 255.255.255.0 serial 0/0/0

 Le routeur R1 constitue un candidat idéal pour que toutes ses routes statiques
soient remplacées par une route unique par défaut. Tout d’abord, supprimez les
trois routes statiques :
R1(config)#no ip route 172.16.1.0 255.255.255.0 serial 0/0/0
R1(config)#no ip route 192.168.1.0 255.255.255.0 serial 0/0/0
R1(config)#no ip route 192.168.2.0 255.255.255.0 serial 0/0/0
 Ensuite, configurez la route statique par défaut unique à l’aide de la même
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interface de sortie Serial 0/0/0 que les trois routes statiques précédentes :
R1(config)#ip route 0.0.0.0 0.0.0.0 serial 0/0/0
Vérification d’une route statique par défaut
 Vérifiez la modification apportée à la table de routage à l’aide de la
commande show ip route, tel qu’illustré dans la figure :
S* 0.0.0.0/0 is directly connected, Serial0/0/0
 Notez l’astérisque * en regard du S. Comme vous pouvez le voir dans le
tableau des Codes de la figure, l’astérisque indique que cette route
statique est une route candidate par défaut. C’est pourquoi elle est
qualifiée de route « statique par défaut ». Nous allons voir dans les
chapitres suivants qu’une route « par défaut » n’est pas toujours
obligatoirement une route « statique ».

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