Le routage est une fonction de la couche 3 du modèle OSI. Il a pour fonction de choisir des chemins dans un réseau pour acheminer
les données d'un expéditeur jusqu'à un ou plusieurs destinataires. L’équipement assurant cette fonction est appelée routeur.
En effet, un routeur est un équipement d’interconnexion ayant plusieurs cartes réseau dont chacune est reliée à un réseau
différent. Ainsi, dans la configuration la plus simple, le routeur n'a qu'à « regarder » sur quel réseau se trouve un ordinateur pour
lui faire parvenir les paquets en provenance de l'expéditeur.
1) Définition
Processus par lequel un élément (courrier, appels téléphoniques, paquets IP, …) va être acheminé d’un endroit à un autre. Un
élément faisant du routage doit connaître :
La destination,
De quelle source il peut apprendre les chemins d’accès à la destination voulue,
Les itinéraires possibles pour atteindre la destination,
Le(s) meilleur(s) itinéraire(s) pour atteindre la destination,
Un moyen d’actualiser les itinéraires.
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 1
Sur l'Internet, ou au sein de toute entité qui utilise IP, les datagrammes ne sont pas routés par des machines hôtes, mais par des
routeurs dont c'est la fonction par définition. Le routage des datagrammes se fait au niveau de la couche IP, et c'est son travail le
plus important. Il s'agit de transporter des datagrammes aux travers de multiples réseaux physiques pour qu’ils puissent
atteindre leur destination.
Le routage direct:
Il s'agit de délivrer un datagramme à une machine raccordée au même LAN. L'émetteur trouve l'adresse physique du
correspondant (ARP), encapsule le datagramme dans une trame et l'envoie.
Le routage indirect:
Le destinataire n'est pas sur le même LAN comme précédemment. Il est absolument nécessaire de franchir une passerelle connue
d'avance ou d'employer un chemin par défaut.
Principes du Routage IP
Routage IP basé uniquement sur l’adresse du destinataire
Chaque équipement du réseau sait atteindre un équipement d’un autre réseau, s’il existe au moins un équipement de routage
pour acheminer les paquets à l’extérieur du réseau local.
Les informations de routage sont mémorisées dans la table de routage des équipements (routeurs).
Cette table doit être périodiquement mise à jour
o Manuellement : routage STATIQUE
o Automatiquement : routage DYNAMIQUE ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 3
Le routage s’effectue sur deux opérations:
o La sélection de la meilleure voie,
o La commutation du paquet sur l ’interface appropriée.
Faire la distinction entre protocole routable (IP, IPX) : comment les informations sont organisées pour être transportées sur le
réseau.
Protocole de routage (rip, ospf, bgp etc): comment est réalisé l’acheminement des paquets.
Caractéristiques
Programmé par l’administrateur de réseau afin de déterminer le chemin que doit emprunter un paquet pour atteindre sa
destination;
Les tables de routage sont remplies manuellement;
Les chemins statiques ne s’adaptent pas aux modifications des environnements réseau;
Il est utilisé sur des petits réseaux ou sur des réseaux d'extrémité;
Pour les réseaux très stable;
Fastidieux et risque d’erreur important si grand réseau (> 4 routeurs).
Dans un petit réseau d’entreprise ou chez les particuliers, tous les ordinateurs sont reliés directement et accèdent à Internet en
passant par un routeur. (1)
Lorsque l’entreprise est importante, établie sur différents sites, elle dispose de plusieurs réseaux, reliées entre eux par des
routeurs. (2)
Internet, réseau des réseaux, est constitué de milliers de routeurs, capables d’acheminer l’information d’un ordinateur à un autre.
(3)
Dans l’illustration ci-dessous, le poste H1 veut envoyer un message au poste H3. Plusieurs routeurs ont déjà été traversés. Le
message est arrivé au niveau de R2.
Dans le cas du routage dynamique, par contre, un protocole appelé protocole de routage permet la mise à jour automatique de la
table afin qu'elle contienne à tout moment la route optimale.
Du Routeur RG?
Côté LAN
Côté LAN, le routeur possède généralement une interface Ethernet. Le connecteur est de type RJ45. Comme une carte réseau
Ethernet de PC, une interface Ethernet de routeur possède également une adresse MAC de couche 2 et participe au réseau local
Ethernet de la même manière que tous les autres hôtes de ce réseau. Il fait généralement office de passerelle par défaut pour les
machines connectées sur cette interface.
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 12
Côté WAN
Les interfaces WAN servent à connecter les routeurs à des réseaux externes, généralement sur une distance géographique
importante. L’encapsulation de couche 2 peut être de différents types, notamment PPP, Frame Relay et HDLC (High-Level Data Link
Control). À l’instar des interfaces LAN, chaque interface WAN a sa propre adresse IP et son propre masque de sous-réseau.
Une table de routage peut contenir différentes types de routes. Elles sont classées en 4 grandes catégories. La table de routage ci-
dessous présente ces catégories.
• Routes directement connectées (C) : Il s’agit des réseaux directement reliés au routeur.
• Routes statiques (S) : Ce sont des routes programmées manuellement, en indiquant l’adresse et le masque de destination,
ainsi que la passerelle correspondant.
• Routes dynamiques (D) : Ces routes ont été envoyées au routeur par les routeurs voisins. Il peut ainsi apprendre la
configuration du réseau en échangeant avec ses voisins. Il existe différents protocoles dynamique, parmi lesquels on peut citer RIP,
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 14
OSPF, BGP…
Route par défaut (S*) : La route par défaut est un type de route statique qui spécifie une passerelle à utiliser lorsque la table
de routage ne contient pas de chemin vers le réseau de destination.
Si le routeur ne trouve pas de route correspondant à l’adresse de destination et qu’il ne possède pas de route par défaut, le
message est tout simplement détruit. L’expéditeur est alors informé par un message icmp. Un routeur contient la plupart du temps
ces 4 types de routes simultanément.
Mécanisme de décision.
• Chaque routeur prend sa décision tout seul, en fonction des informations disponibles dans sa table de routage.
• Le fait qu’un routeur dispose de certaines informations dans sa table de routage ne signifie pas que les autres routeurs ont les
mêmes informations.
• Les informations de routage concernant un chemin menant d’un réseau à un autre ne fournissent aucune information sur le
chemin inverse ou le chemin de retour.
Malgré ces avantages nets, il présente quand même un inconvénient à souligner: sa maintenance devient plus lourde que les
protocoles de routages dynamiques une fois que le nombre de nœuds (Routeurs) augmentent dans le réseau (Au delà de 4
Routeurs).
Néanmoins pour un réseau informatique de 3 Routeurs, le routage statique s’avère avantageux à mettre en œuvre. Les routes
statiques doivent être utilisées dans les cas suivants :
- Un réseau ne comporte que quelques routeurs. Dans ce cas, l’utilisation d’un protocole de routage dynamique ne présente
aucun bénéfice substantiel. Au contraire, le routage dynamique risque d’accroître la charge administrative.
- Un réseau est connecté à Internet par le biais d’un seul FAI. Il n’est pas nécessaire d’utiliser un protocole de routage
dynamique sur ce lien car le FAI représente le seul point de sortie vers Internet.
- Un réseau de grande taille est configuré dans une topologie Hub and Spoke. Une topologie Hub and Spoke est constituée d’un
emplacement central (le concentrateur ou « Hub ») et de multiples terminaisons (les rayons ou « spokes »), chaque rayon ayant
une seule connexion au concentrateur.
Puisqu’une route statique est configurée manuellement, l’administrateur doit la configurer sur le routeur à l’aide de la
commande « ip route ».
Si une route est défectueuse, le routeur continue à vouloir l’utiliser. C’est une des limites du routage statique.
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 17
Vérification d’une route statique/par défaut
Les commandes utiles pour vérifier les routes statiques et par défaut:
Show ip route
Show ip route static
Show ip route network
en Packet Tracer.
Placement du matériel
• Selon le type, la liste du matériel change de manière dynamique. Cette liste est conséquente et basée souvent sur des
références CISCO;
• Cliquer (sélectionner) sur le matériel souhaité puis cliquer à nouveau dans l’espace de travail pour placer le matériel ;
• Placer de la sorte tout le matériel souhaité.
Modes de commandes
Il existe une multitude de modes différents accessibles en CLI sur un routeur Cisco
Mode utilisateur : Mode lecture qui permet à l'utilisateur de consulter des informations sur le routeur, mais ne
lui permet pas d'effectuer des modifications. Dans ce mode, on ne dispose que de commandes de visualisation
d'état sur le fonctionnement du routeur. C'est dans ce mode que l'on arrive lorsque l'on se connecte au routeur.
Mode privilégié : Mode lecture avec pouvoir. On dispose d'une panoplie complète de commandes pour
visualiser l'état de fonctionnement du routeur, ainsi que pour importer/exporter et sauvegarder des fichiers de
configurations et des images d'IOS.
Mode de configuration globale : Ce mode permet d'utiliser toutes les commandes de configuration ayant
une portée globale à tout le routeur. ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 33
Modes de configuration spécifiques : On ne dispose que dans chaque mode spécifique des commandes ayant
une portée localisée au composant du routeur spécifié par ce mode.
Mode SETUP : Mode affichant un dialogue interactif, grâce auquel l'utilisateur néophyte peut créer une
configuration élémentaire initiale.
Mode RXBoot : Mode de maintenance permettant notamment de récupérer des mots de passe perdus.
On peut facilement identifier le mode dans lequel on est en repérant l'invite de commande que nous fournit
l'interpréteur de commandes EXEC :
• show protocols : Affiche le nom et l’état de tous les protocoles configurés de couche 3.
• show memory : Affiche des statistiques sur la mémoire du routeur, y compris sur la mémoire
disponible.
• show stacks : Contrôle l'utilisation de la pile par les processus et les routines d'interruption et
affiche le motif du dernier redémarrage système. • show buffers : Fournit des statistiques sur les
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 36
tampons du routeur.
• show arp : Affiche les entrées ARP connues.
• show flash : Affiche des informations sur la mémoire flash, telles que la quantité d’espace
libre et le nom des fichiers présents dans cette mémoire.
• show interfaces [{type} {numéro}] : Affiche les informations de configuration ainsi que des
statistiques de trafic pour chaque interface configurée sur le routeur. Il est possible d’afficher les
informations pour une seule interface.
• clear counters [{type} {numéro}] : Permet de mettre à zéro toutes les statistiques des
interfaces du routeur. Il est possible d’effectuer cette opération sur une seule interface, en
indiquant en paramètre l’interface désirée.
• show ip route : Affiche la table de routage IP. Cette commande indique de quelle manière
chaque entrée de la table a été apprise (statiquement ou par quel protocole de routage).
• show ip protocols : Affiche les valeurs des compteurs de routage et les informations de
réseau associées à l'ensemble du routeur. Cette commande nous indique les différents réseaux
avec lesquels le protocole de routage est configuré pour communiquer, ainsi que la distance
ENSEIGNANT DU COURS: BARRY S JACQUES 37
administrative de ce dernier.
Effacement du fichier de configuration initiale
Avant toute chose, en laboratoire, lorsque l'on accède à des routeurs dont on ne connait pas l'histoire, il peut sembler
utile d'effacer toute pollution d'une configuration antérieure par la commande erase et de redémarrer le routeur.
NB: La commande enable secret utilise un puissant algorithme MD5 pour le cryptage.
Par défaut, il n'y a pas de compte créé pour l'authentification. Si un mot de passe n'est pas configuré les accès distants
ne sont pas autorisés. Donc au départ, seul l'accès à la console est autorisé.
Il faut créer au minimum un mot de passe pour l'accès aux différents terminaux (console et virtuel) et un mot de
passe pour l'accès au mode privilégié (enable).
Par exemple :