Vous êtes sur la page 1sur 49

Chap.

5: Routage, Commutation &


transport
1. Généralités
 Le routage consiste à déterminer la route qu'un paquet doit
prendre pour atteindre une destination.
 Cette tâche est réalisée au niveau de la couche réseau du
modèle à couches : dans cette couche, on utilise un
adressage qui permet de spécifier à quel réseau appartient
un équipement (hôte ou routeur).
 Les équipement (hôtes ou routeurs) qui se situent sur des
réseaux différents devront utiliser les services d'un
 routeur pour communiquer.
 Un routeur est un appareil possédant au moins deux
interfaces réseaux situées sur des sous-réseaux IP
différents; il répartit les données sur différentes lignes.
 Les fonctions au niveau de la couche réseau sont :
 Acheminer (hôte ou routeur): envoyer un paquet
vers une destination (hôte ou routeur);
 Relayer (routeur): acheminer un paquet d'un
réseau vers un autre réseau
 De manière générale, on distingue deux approches
possibles au niveau de la couche réseau :
 Service orienté connexion : circuit virtuel X25
(non abordé dans ce document);
 Service sans connexion : adresse destination du
datagramme IP
 Donc, chaque équipement (hôte ou routeur) achemine
un paquet en fonction de l'adresse IP destination
uniquement.
 Pour déterminer la route à prendre, le pilote IP utilise
sa table de routage qui indique pour chaque
destination (hôte, réseau ou sous-réseau), la route
(interface ou passerelle) à prendre : routage de proche
en proche.
 Un équipement (hôte ou routeur) aura plusieurs
possibilités pour construire sa table de routage :
 manuellement;
 automatiquement par échange de routes avec ses
voisins ou par connaissance directe.
Routage statique et routage dynamique
 On distingue :
 routage statique si les routes sont fixées
manuellement par l'administrateur réseau; utilisé
dans les réseaux de petite taille pour : les postes
de travail (route par défaut); un routeur avec une
route par défaut vers le Fournisseur d'Accès
Internet (ou ISP: Internet Service Provider)
 routage dynamique si les tables de routages sont
automatiquement mises à jour pour tenir compte
d'une modification du réseau global (panne de
routeur, nouvelle route, ...);nécessité d'un
protocole de routage.
Les protocoles de routage dynamiques
 Il faut distinguer deux types de domaine de routage :
 IGP (Interior Gateway Protocol) : protocole de
routage interne utilisé au sein d'une même unité
administrative (AS) ;
 EGP (Exterior Gateway Protocol) : protocole de
routage externe utilisé entre passerelles
appartenant à des unités administratives
différentes (AS)
carte réseau.
Routage indirect
 Délivrance d'un paquet à un hôte qui appartient à un
réseau physique différent. La commande route permet
la configuration du routage indirect en permettant
l'ajout et la suppression de route vers un hôte, un
réseau ou une route par défaut.
 Commande de base du Système GNU/Linux
 Une carte réseau est un objet physique possédant une
adresse MAC. On peut « attacher » à une carte réseau
une ou plusieurs interfaces réseaux.
 Une interface réseau est un objet virtuel, possédant
une adresses IP unique.
 La plupart du temps, cependant, on n’attache qu’une
seule interface à chaque carte réseau.
 Tous les systèmes d’exploitation définissent une
interface dite de bouclage (loopback) dont l’adresse est
127.0.0.1.
 Pour vérifier qu’elle est bien définie:
 Lancer l’invite de commande Cmd, puis entrer la
commande ipconfig /all sous Windows ou
ifconfig sous Linux ou OSX.
 Pour vérifier que l’interface est bien active, taper
la commande ping 127.0.0.1
 Dans les faits, pour des raisons de performances, dire
qu’un routeur possède plusieurs interfaces réseaux est
équivalent à dire que le routeur possèdent plusieurs
cartes réseaux.
 Dans les tables de routage, il n’est jamais fait allusion
aux cartes réseaux mais aux interfaces réseaux.
1.1.Tables de routage
 Les routeurs ne sont pas les seuls appareils à posséder
une table de routage
 Chaque ordinateur sur un réseau doit décider à qui
transmettre les trames lorsqu’il doit dialoguer avec un
autre ordinateur.
 À l’aide du logiciel Filius (logiciel de simulation de
réseau simple et accessible), connectons nous à une
machine d’adresse IP 172.12.0.2 et cliquons sur «
Afficher le bureau ».
 On utilise la commande route dans le terminal et on
obtient le résultat suivant :
 Décrire le plus précisément possible cet affichage.
Ligne 1
La machine a pour adresse IP 172.12.0.2 (on le sait grâce
au masque de sous-réseau 255.255.255.255 qui est le
masque d’un hôte). Tout paquet destiné à cet ordinateur
émis depuis cet ordinateur doit passer par l’interface de
loopback.
Ligne 2
Tout paquet à destination du sous-réseau 172.12.0.0,
sous-réseau auquel appartient l’ordinateur doit transiter
par l’interface attachée à cet ordinateur d’adresse
172.12.0.2.
Rappel : un ordinateur n’a pas besoin d’un routeur pour
dialoguer avec un autre ordinateur appartenant au même
réseau. Les routeurs ne sont obligatoires que lorsqu’il
s’agit de faire dialoguer des ordinateurs appartenant à
des réseaux différents.
Ligne 3
Tout paquet à destination du réseau de loopback doit
transiter par l’adresse de loopback.
Ligne 4
(Route par défaut) Tout paquet destiné à un ordinateur
pour lequel aucune des décisions de routage précédentes
ne convient (donc tous les paquets qui ne sont destinés ni
à l’ordinateur, ni au sous-réseau auquel l’ordinateur
appartient) doit transiter par l’interface d’adresse
172.12.0.2 et être adressé à l’appareil d’adresse
172.12.255.254 ; c’est le routeur.
Simulons le réseau suivant:
 Simulons le réseau suivant:
Comment une décision de routage est-elle prise par un
1.2.
routeur ?
Algorithme de prise de décision
 Un signal électrique (ou lumineux ou hertzien)
parvient à l’une des cartes réseau du routeur. Le
routeur reconstruit la trame contenant toutes les
informations que transporte ce signal.
 Le routeur lit l’adresse MAC du destinataire dans
l’entête de la trame. Si cette adresse MAC n’est pas
celle du routeur, la trame est rejetée. Si l’adresse MAC
est bien celle du routeur, le routeur analyse l’adresse IP
du destinataire final, présente dans l’entête du paquet
contenu dans la trame.
 Si l'adresse IP du destinataire final appartient à un
réseau auquel le routeur est directement connecté, le
routeur envoie directement l’information sur le bon
réseau.
 Si l'adresse IP du destinataire final appartient à un
réseau qui apparaît dans la table de routage, le routeur
envoie l’information à la passerelle définie.
 Si l'adresse IP du destinataire final n’appartient à
aucun des réseaux présents dans la table de routage, le
routeur envoie l’information à la passerelle par défaut.
2.2.Routing Information Protocol (RIP) : algorithme à
vecteur de distances
 RIP est historiquement le premier algorithme de
routage. Il recherche le plus court chemin selon un
critère de coût simple : le nombre de routeurs à
traverser (hop). Cela revient à affecter un coût unitaire
à la traversée de chaque routeur.
 RIP appartient à la famille des protocoles à vecteurs
de distance, puisque les informations contenues dans
la table de routage sont du type (adresse, distance).
adresse + distance = vecteur
 Un routeur garde donc en mémoire, pour chaque
réseau IP connu, l’adresse du routeur voisin dont la
distance (on dit aussi métrique) est la plus petite.
 Les trois caractéristiques principales qui distinguent
l’algorithme RIP de l’algorithme OSPF sont :
 La distance est mesurée en nombre de routeurs à
traverser.
 Aucun routeur n’a une vision globale du réseau.
Les routes sont connues de proche en proche.
 Le protocole est limité aux réseaux dont le plus
long chemin implique quinze routeurs au
maximum, car la convergence des informations
est très lente.
2.3. Open Shortest Path First (OSPF) : algorithme à état
de liaison
 L’algorithme OSPF calcule le plus court chemin vers
toutes les destinations de la zone ou du système
autonome, en partant du routeur où s’effectue le calcul
(à partir de sa base de données topologiques). Il
calcule le plus court chemin, selon un critère de coût
où interviennent de multiples paramètres : l’état des
liens, l’encombrement du réseau et des mémoires des
routeurs intermédiaires.
 Le calcul du plus court chemin est effectué de manière
indépendante par tous les routeurs qui possèdent donc
la même information : une vision globale de tout le
réseau.
 Chaque réseau peut être schématisé par un graphe
dans lequel les routeurs et les switchs sont les
sommets, leurs liaisons sont les arêtes, les étiquettes
des arêtes sont les coûts.

 Le protocole OSPF définit les règles et les formats de


messages entre routeurs.
 La commutation est le processus d’acheminement des
données à travers un réseau point à point. Elle est
essentielle pour permettre les communications entre les
utilisateurs.
 Dans un réseau de N stations, pour relier la station N
aux (N – 1) stations déjà connectées il faut (N – 1)
liens. Soit, pour les N stations, N(N – 1) liens.
 En comptant de cette manière, on commet l’erreur de
compter deux fois chaque lien. Le lien de A vers B est
le même que le lien de B vers A.
 Le nombre total de liens nécessaires pour relier N
stations directement est : Nombre de liens=N(N-1)/2
Notion de commutation

Nombre de liaison : N(N-1)/2 Nombre de liaison : N Réseau commuté

 On est conduit à construire les réseaux avec des


nœuds de commutation. Ces nœuds de commutation
sont chargés d’acheminer dans la bonne direction les
informations qu’ils reçoivent.
1. Les techniques de commutation
 On distingue trois types principaux de commutation :
 Commutation de circuits: réseaux
téléphoniques
 Commutation de messages: e-mail
 Commutation de paquets: Internet
a. Commutation de circuit
• Établissement d’un lien physique entre 2 ETTD
(Equipement Terminal de Traitement de Données : ex.
ordinateur, terminal, imprimante) par juxtaposition de
différents supports physiques.
 La mise en relation est réalisée par les commutateurs
intermédiaires avant la transmission de données.
 Le circuit est dédié à une seule communication.
 Transmission d’un signal analogique ou d’un flux
continu.
 Utilisée dans les réseaux téléphoniques.
 Durée de l’établissement est petite par rapport à
la conversation.
 Qualité et délai de transmission constants.
 Pas de stockage des informations communiquées
dans le réseau.
 Mal adaptée aux réseaux informatiques.
 Courts échanges de données avec de longues pauses.
b. Commutation de messages
 Message : bloc de données (ex : fichier, e-mail).
 Transmission : Store and Forward
 Le message n’est envoyé au nœud suivant que
lorsqu’il est complètement et correctement reçu
par le nœud courant.
 Aucun chemin physique n’est établi entre la source et
le destinataire.
Principe
 Le message passe de nœud en nœud jusqu‘à
destination.
 La source passe le message au premier commutateur.
 Le commutateur stocke le message jusqu’à ce qu’il
puisse établir une connexion avec le prochain
commutateur ou le destinataire.
 Temps de transit dépend de la taille du message, de
la taille du réseau et du trafic.
Avantages
 Utilisation économique des lignes de transmission.
 Transfert même si le destinataire est déconnecté.
 Diffusion d’un message à plusieurs destinataires.

Inconvénient
 Délais trop longs pour un dialogue. Par conséquent,
inadaptée aux applications interactives.
Commutation de messages vs. Commutation de
circuits
 Les réseaux à commutation de messages assurent, par
rapport à la commutation de circuits :
 un dimensionnement des réseaux inférieur
 le changement de format des messages,
 l’adaptation des débits et éventuellement des
protocoles.
c. Commutation de paquets
 Base des réseaux informatiques modernes.
 Paquet : petit bloc de données.
 Apparue pour résoudre les problèmes de la
commutation de messages (attente non négligeable de
transfert de messages).
 Elle consiste à découper le message en petits blocs
auxquels sont associées des informations sur
l’émetteur et le destinataire.
 On distingue des paquets :
 ATM (Asynchronous Transfer Mode) : paquets
très petits de taille fixe.
 IP (Internet Protocol) : paquets de longueur
variable.
 Ethernet : paquets de longueur variable, mais
différents de ceux de type ATM ou IP.
 Format du paquet IP :
 Format du paquet Ethernet:

 Contrairement à la commutation de messages, il n’y a


pas de stockage d’informations dans les nœuds
intermédiaires.
Principe
 La source découpe le message à transmettre en paquets
et les transmet l’un après l’autre de manière
indépendante.
 Un commutateur transmet un paquet reçu dès que
possible sans attendre les prochains paquets; l’ordre
des informations n’est plus garanti.
 Le destinataire assemble et organise à nouveau les
paquets reçus pour obtenir le message initial.
Avantages
 Optimiser au maximum l’utilisation des liens.
 La petite taille des paquets évite de monopoliser la
ligne.
 Reprise sur erreur plus simple.

Inconvénients
 Délai de transfert variable.
 Pertes de paquets possibles (reprise sur l’ensemble du
message).
Commutation de paquets vs. Commutation de
circuits
Types de commutation de paquets
 La commutation de paquets dispose de deux modes
d’acheminement possibles :
 Le mode datagramme ou non connecté qui est le
mode naturel de la commutation de paquets.
 Le mode orienté connexion ou plus simplement
mode connecté. Il porte aussi le nom de Circuit
Virtuel (CV).
Le mode non connecté « Datagramme »
 Les paquets transitent dans le réseau indépendamment
des uns des autres; chaque paquet d’un même message
peut emprunter un chemin différent des autres.
 Aucune réservation de ressources n’est effectuée
préalablement à tout envoi de données; en cas de
surcharge du réseau, des blocs d’informations peuvent
être perdus.
 Les paquets arrivent chez le destinataire sans aucune
garantie d’ordre; à l’arrivée, il faut ordonner à nouveau
les paquets du message, car des paquets peuvent aller
plus vite que d’autres.
Le mode connecté « Circuit virtuel »
 Connexion avec un chemin fixe à travers le réseau.
 Evite de prendre la décision d’acheminement pour
chaque paquet.
 Un paquet contient l’identificateur du circuit virtuel,
mais pas les adresses source et destinataire.
 Tous les paquets d’un même message suivent le même
chemin défini pour chaque message. Ainsi, l’ordre des
informations est garanti.
 Lorsque l’échange est terminé, une phase de
déconnexion libère les ressources.
 Le circuit virtuel peut être utilisé par d’autres paquets
 Le circuit virtuel peut être utilisé par d’autres paquets
en cas de silence.
Mode connecté vs. Mode non connecté

Critères Mode orienté connexion Mode non connecté


Type de circuit offert Permanent durant tout Pas de circuit réservé
l’échange

Allocation de ressources Oui, statique Non

Ordre des informations Oui (garanti par le réseau) Non (à charge du


destinataire)
Résistance à la défaillance Non, en cas de défaillance, Oui, en cas de défaillance,
il faut reconstituer un routage sur une autre voie
circuit virtuel
Commutation de cellules
 Une cellule est un paquet particulier dont la taille est
toujours fixée à 53 octets (5 octets d’en-tête et 48
octets de données).
 C’est la technique de base des réseaux hauts débits
ATM (Asynchronous Transfert Mode) qui opèrent en
mode connecté; un chemin virtuel est établi par lequel
passeront toutes les cellules.
 Cette technique mixe la commutation de circuits et la
commutation de paquets de taille fixe; ce qui permet de
simplifier le travail des commutateurs pour atteindre des
débits plus élevés.
 Format du paquet ATM

Vous aimerez peut-être aussi