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Bonjour à tous et bienvenue

dans ce nouvel épisode


d'Histoires de guerre.

Avant de commencer,

j'ai une annonce


très importante à vous faire.

Effectivement, vous êtes


de plus en plus nombreux

à suivre nos épisodes


d'Histoires de guerre,

ce qui nous fait très plaisir,


mais 70% d'entre vous

n'êtes pas abonnés


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ça demande un seul clic

et c'est surtout le meilleur moyen


pour vous de nous soutenir !

Alors si vous n'êtes pas


encore abonnés à la chaîne,

n'hésitez pas et merci d'avance !

Aujourd'hui, les amis, on va


vous raconter une histoire

qu'on voulait vous relater


depuis très longtemps.

Celle des mystères


qui entourent l'assassinat

de John Fitzgerald Kennedy,


le 35ᵉ président des États-Unis.

On est le 22 novembre 1963

et ce jour-là, JFK est en


déplacement au Texas, à Dallas,

dans le cadre de sa
campagne de réélection

à la présidence des États-Unis.

Et c'est alors qu'il est à bord


d'une Lincoln décapotable

aux côtés de sa femme Jackie

qu'à 12h30, des coups


de feu retentissent.

Le président est visé par des tirs

et l'un d'eux le touche


en pleine tête.

Il meurt peu de temps après.

Dans les heures qui suivent,


la police démasque un suspect :

Lee Harvey Oswald.

Il s'agit du tireur présumé.

Pourtant, Oswald
clame son innocence :

il n'est qu'un pigeon,


ce n'est pas lui

qui est à l'origine


de l'assassinat !

Mais il n'a pas le temps


de révéler la vérité,

car il se fait, à son tour,


assassiner deux jours plus tard.

Mais qui est vraiment


derrière l'assassinat de JFK ?

S'agit-il d'un simple tireur solitaire,


comme le prétend l'enquête ?

Ou d'autres personnes ont-elles


été impliquées dans l'ombre ?

Au fil des années,

la version officielle de l'assassinat


de JFK est remise en doute.

Des incohérences
apparaissent dans le dossier

et surtout de nouveaux indices,

de nouveaux témoins pointent


vers un vaste complot

impliquant… les parrains de la mafia !


Avant de découvrir cette
enquête passionnante, les amis,

quelques mots sur le


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vous contribuez
à soutenir notre travail,

donc merci d'avance à vous,

et, évidemment, merci à Displate


d'avoir sponsorisé cet épisode.

Les amis, je vous


propose sans attendre

de plonger dans les années 1960


et de partir à la découverte

des mystères
de l'assassinat de JFK.

10 novembre 1963,

résidence de la famille Kennedy,


Virginie, États-Unis.

Assis sur un muret en pierre,

John Fitzgerald Kennedy

observe sa femme Jacqueline,


qui monte à cheval.

Dans sa maison de campagne,

située à quelques
encablures de Washington,

le 35ᵉ président des États-Unis

se repose aux côtés


de son épouse

et de ses deux enfants,


John Junior et Caroline.

La journée, il lit le journal,

joue au golf ou s'occupe


des animaux de la ferme.

Ici, dans leur retraite familiale,


les Kennedy s'octroient
une parenthèse,

loin du tumulte
de la Maison-Blanche.

Ces moments d'intimité


sont rares et précieux,

car le président est très occupé.

Il est en campagne électorale.

Trois ans auparavant,

John Fitzgerald Kennedy a été


élu président des États-Unis

à l'issue d'un scrutin


extrêmement serré.

Il l'a emporté de justesse,

avec moins de 0,2% des suffrages


d'avance sur son adversaire.

Et ses années de mandat


ont été très mouvementées.

Il a dû affronter l'échec
de la baie des Cochons,

un débarquement raté sur Cuba

orchestré par la CIA


pour renverser Fidel Castro.

Il a également lancé
la course à la Lune.

Et surtout, il a dû gérer
la crise des missiles de Cuba,

une confrontation qui oppose

les États-Unis
et l'Union soviétique,

qui a failli plonger le monde


dans la guerre nucléaire.

Bien déterminé à briguer


un second mandat,

Kennedy vient de se lancer

dans une nouvelle


campagne électorale.
Ce 10 novembre 1963,

il s'est accordé
une dernière pause.

Sur ces ultimes images privées,

le président apparaît
détendu et décontracté.

Mais la réalité est tout autre.

Car dans quelques jours,

le président candidat doit effectuer


son premier déplacement.

Mais un déplacement
à haut risque… au Texas.

L'État du Sud lui est


naturellement hostile.

Dans ce bastion des Républicains,

le camp opposé de Kennedy,

le président démocrate
y est vu comme un traître

par une partie de la population.

La tension est à son comble,

plusieurs conseillers
ont averti Kennedy :

sa vie est en danger.

Ils l'implorent d'annuler


son déplacement.

Mais le président ne veut


pas passer pour un lâche.

Ainsi, onze jours plus tard,


le 21 novembre 1963,

le couple Kennedy s'envole pour le Texas.

Jackie se ronge les sangs.

Le 22 novembre au matin,

alors que les époux doivent


embarquer pour Dallas,

Kennedy a un mauvais
pressentiment.
Avant de monter dans l'avion,

il se tourne vers son épouse


et, d'un air détaché, dit,

comme une prémonition :

"On va au pays
des dingues aujourd'hui.

Mais Jackie,

si quelqu'un veut me tirer


dessus depuis une fenêtre,

personne ne peut l'arrêter.

Alors pourquoi s'inquiéter ?"

22 novembre 1963, 12h30.

John Fitzgerald Kennedy


est visé par des tirs

en provenance d'un bâtiment


derrière le convoi présidentiel.

Un premier coup de feu retenti

et touche le président au cou.

Une balle touche


le gouverneur Connally,

assis à l'avant de la voiture.

Un dernier coup de feu résonne

et atteint cette fois


Kennedy en pleine tête.

Dans un geste désespéré,

Jackie se précipite
à l'arrière de la Lincoln

et ramasse les morceaux


de cervelle de son mari.

Puis la voiture
présidentielle accélère

et arrive en trombe à l'hôpital.

Mais c'est trop tard !

Jackie Kennedy, installée à côté


de son mari dans la voiture,
raconte ce moment
qui la marquera à jamais :

"J'ai vu Connally attraper son bras

et crier 'Non, non, non !'


en agitant le poing.

Puis j'ai vu Jack se retourner.

Sa dernière expression
était si nette…

Vous savez,
cette expression merveilleuse

qu'il avait quand


je lui posais une question

sur l'une des 10 millions


de pièces d'une fusée.

Juste avant qu'il ne réponde,


il eu l'air perplexe…

Puis il bascula en avant.

Il s'est effondré sur mes genoux.

Son sang et sa cervelle


étaient sur mes genoux.

J'ai continué à dire


'Jack, Jack, Jack',

et quelqu'un criait
'Il est mort, il est mort !'

Sur la route pour l'hôpital,

je suis restée penchée sur lui.

Je disais 'Jack ?
Jack, tu m'entends ?

Je t'aime Jack !' "

À 13h, John Fitzgerald Kennedy


est déclaré mort.

Le 35ᵉ président des États-Unis


vient d'être assassiné.

C'est le début d'une des énigmes

les plus importantes du 20ᵉ siècle.

Dans les heures


qui suivent l'assassinat,

un suspect est arrêté.

L'homme est employé dans


le dépôt de livres scolaires

d'où les coups de feu sont


vraisemblablement partis.

L'individu a été vu dans les locaux


au moment des faits.

Il se serait enfui,

aurait tué un policier avant


de se cacher dans un cinéma.

Cet homme, c'est


Lee Harvey Oswald, 23 ans.

Ancien membre de la marine,


il s'est marié à une Soviétique

et a vécu en URSS avant


de revenir sur le sol américain.

Le suspect est dépeint


comme un fervent communiste.

La police de Dallas
retrouve dans ses papiers

une carte militaire


avec un faux nom,

le même qui lui aurait servi


à acheter une arme.

À l'intérieur du vaste
bâtiment en brique

duquel seraient partis


les coups de feu,

les policiers font


une découverte flagrante.

Au 5ᵉ étage,

près d'une fenêtre entrouverte


et derrière des piles de cartons,

les agents tombent


sur une planque.

Trois douilles jonchent le sol.

Et non loin de là,


une carabine a été
cachée à la hâte.

Celle-là même
qu'aurait acheté Oswald.

Tout semble concorder.

Le jeune homme
de 23 ans serait le tueur.

Oswald aurait utilisé son emploi


comme une couverture

pour venir se poster à la fenêtre.

Il aurait ensuite tiré


trois coups de feu

avant de tenter de s'enfuir.

Pourtant, dès son arrestation,

Oswald clame son innocence.

Devant la nuée
de caméras, il implore :

il ne sait pas pourquoi


il a été arrêté, il n'a rien fait,

il n'est qu'un pigeon.

Oswald n'a néanmoins


pas le temps

de révéler tout ce qu'il sait.

Deux jours plus tard,


lors de son transfert

du commissariat
de Dallas vers la prison,

il est abattu
d'une balle dans l'abdomen

devant les caméras


et les journalistes.

L'homme qui vient


d'assassiner Oswald

est Jack Ruby,

un tenancier
de boîte de nuit locale.
Il explique son geste

en clamant qu'il voulait


éviter à Jackie Kennedy

la douleur d'un procès.

Deux heures après,

la police de Dallas organise


une conférence de presse.

Il n'y a pas de place au doute.

Lee Harvey Oswald est


bel et bien l'assassin

de John Fitzgerald Kennedy.

Trois jours plus tard,


le 25 novembre 1963,

le 35ᵉ président des États-Unis

est enterré lors de


funérailles nationales.

Jack Ruby, quant à lui,


est envoyé en prison.

L'affaire est close.

Dans une maison cossue


de la banlieue de Chicago,

un homme fait cuire des


saucisses dans son sous-sol.

L'individu, âgé de 67 ans,

au crâne dégarni
et aux joues tombantes,

profite de sa retraite.

L'homme, qui jouit


d'un train de vie confortable,

n'est pas n'importe qui.

C'est Sam Giancana,

un des plus puissants parrains


de la mafia aux États-Unis.

Ancien patron
de l'Outfit de Chicago,

la famille du crime
organisé de la ville,

il a été l'un des


successeurs d'Al Capone.

Le mafieux a trempé
dans des affaires de meurtres,

de violence et de corruption.

Alors que Giancana


se prépare un en-cas,

quelqu'un sonne à la porte.

Puis, quelques instants plus tard,

des coups de feu retentissent.

Il est abattu de plusieurs balles


dans le cou et la bouche.

Pour sa famille, pas de doute,

il a été assassiné,
car il s'apprêtait à parler.

En effet,

Giancana avait
accepté de témoigner

devant une commission


du Congrès.

Une commission chargée


de faire toute la lumière

sur l'affaire la plus


sensible des États-Unis :

l'assassinat du président Kennedy.

Sam Giancana, haut placé


dans l'organisation du crime,

semblait détenir
des informations capitales.

Il s'était d'ailleurs vanté


auprès de son frère

d'avoir contribué
à éliminer le président.

Malheureusement,
il emporte avec lui ses secrets.

L'année suivante, en 1976,


un autre homme est convoqué
devant la commission d'enquête.

Il s'agit de John Roselli,

le parrain de Las Vegas


et bras droit de Sam Giancana.

Lui aussi en sait long sur


la mort de l'ancien président,

et lui aussi a accepté de parler.

Mais le jour de sa convocation,

il ne se présente pas.

Et pour cause :

son corps est retrouvé


quelques jours plus tard

à l'intérieur d'un fût de pétrole


flottant dans la baie de Miami.

Pourquoi des mafieux parmi


les plus influents des États-Unis

se sont-ils fait éliminer

avant de parler devant des


commissions du Congrès ?

Que savaient-ils sur


l'assassinat de Kennedy ?

Connaissaient-ils
les véritables instigateurs ?

Étaient-ils eux-mêmes impliqués ?

En réalité, le meurtre du
35ᵉ président des États-Unis

est une affaire


beaucoup plus complexe

que ne le prétend
la version officielle.

Les soupçons s'accumulent,


comme les questions.

L'assassinat serait-il le fruit

d'un vaste complot


impliquant la pègre ?
Et plus troublant encore :

y aurait-il des liens entre


la mafia et les Kennedy ?

En fait,

la famille Kennedy et la pègre

se connaissent
depuis bien longtemps.

L'histoire débute
dans les années 1920-1930.

À cette époque, Joe Kennedy,


le père du défunt président,

fait fortune grâce à la spéculation,

puis au commerce d'alcool.

Ses activités
l'amènent invariablement

à côtoyer des membres de la mafia.

Sur les courts de golf,

il lui arrive de jouer


avec le mafieux John Roselli.

Joe Kennedy n'hésite


d'ailleurs pas non plus

à collaborer avec des membres


de l'Outfit de Chicago,

alors dirigé par Sam Giancana.

Ainsi, lorsque son fils John,

jeune sénateur
et ambitieux politicien,

se présente à l'élection
présidentielle américaine,

l'ombre de la mafia
plane sur sa campagne.

Lors de l'élection de 1960,

le FBI s'inquiète même

des étranges soutiens


du candidat Kennedy.

Dans un rapport, il est écrit :


"Des membres du milieu
soutiennent financièrement

et font d'actifs efforts


pour assurer la nomination

comme candidat
démocrate à la présidence

le sénateur John F. Kennedy."

En effet, derrière ses


apparences de gendre idéal,

JFK est loin d'ignorer


le monde du crime organisé.

L'homme politique
enchaîne les frasques,

les aventures extraconjugales

et les contacts
à la moralité douteuse.

Au cours de soirées arrosées

en compagnie de
son ami Frank Sinatra,

lui aussi connecté à la pègre,

JFK fait la rencontre d'une femme


qui deviendra sa maîtresse :

Judith Campbell.

Et il le sait,

celle-ci est également la


maîtresse d'un autre homme :

Sam Giancana.

Mais cette sombre facette

de la personnalité
du candidat démocrate

est totalement inconnue


alors de l'électorat

et du grand public américain.

Pour eux, c'est une figure


jeune, moderne, glamour

et très médiatique.
Alors, lorsque Kennedy
prend la tête du pays,

les chefs mafieux

pensent que le jeune


président est de leur côté,

qu'il va les laisser faire et, surtout,

qu'il va évincer Fidel Castro


du pouvoir à Cuba.

Car le dictateur cubain

leur a fait perdre


beaucoup d'argent.

En faisant saisir les casinos

et les possessions
des parrains sur son île,

Castro les a privés d'une


importante source de revenus.

Mais après le débarquement raté

de la baie des Cochons en 1961

et la crise des missiles en 1962,

Kennedy tente de
normaliser les relations

avec son voisin cubain.

Pour lui, plus question


de renverser Fidel Castro.

Un choix qui ne
fait pas l'unanimité,

que ce soit au sein de la


classe politique américaine,

de la CIA ou encore de la mafia.

De plus,

au lieu de laisser la mafia


prospérer aux États-Unis,

l'administration Kennedy

lance une véritable croisade


contre le crime organisé.
Robert Kennedy, le frère de JFK,

nommé procureur
général des États-Unis,

l'équivalent du
ministre de la Justice,

est déterminé à éradiquer


le grand banditisme.

Ainsi, pendant trois ans,

le nombre des
condamnations explose.

Les parrains
Sam Giancana, John Roselli,

Carlos Marcello
et Santo Trafficante

sont dans le collimateur


du jeune frère du président.

Près de 2 000 poursuites sont


engagées contre les mafieux.

Certains se retrouvent
derrière les barreaux

et d'autres sont même


chassés des États-Unis.

Même Frank Sinatra,


ami de John Kennedy,

est mise à l'écart


de la Maison-Blanche

et Sam Giancana est surveillé


en permanence par le FBI.

Dans des conversations privées,

les parrains crient vengeance,

maudissent le président
et son frère.

Ainsi, le 22 novembre 1963,

lorsque Kennedy est abattu

et que l'Amérique tout


entière est sous le choc,

le crime organisé crie victoire !


Cerise sur le gâteau,
l'enquête officielle,

qui a conclu à la seule


culpabilité d'Oswald,

ne semble pas les impliquer


le moins du monde.

Lorsqu'une semaine
après le drame,

Lyndon Johnson, nouveau


président des États-Unis,

ordonne la création
d'une commission d'enquête

pour élucider le
meurtre de Kennedy,

l'opinion publique est survoltée

et de nombreuses
théories voient le jour.

Pour certains,

les communistes, ou même


Fidel Castro en personne,

seraient à la manœuvre.

Pour d'autres,

c'est l'extrême droite


qui a commandité l'attentat.

Sous la direction d'Earl Warren,

la commission présidentielle
doit avant tout

conforter la théorie du tueur


solitaire pour apaiser le peuple.

Dans un mémo secret,


et déclassifié depuis,

le procureur général adjoint


Katzenbach écrit :

"Le public doit être


convaincu du fait

qu'Oswald est l'assassin

et qu'il n'a aucun complice


encore en liberté."
Le 24 septembre 1964,

après dix mois de travail,

la commission Warren
rend ses conclusions :

Lee Harvey Oswald


a organisé et planifié

le meurtre du président
à lui tout seul,

sans aucun complice.

Jack Ruby, son assassin,

est également un tueur solitaire.

La mort de
John Fitzgerald Kennedy

a maintenant son récit officiel.

Ainsi, les autorités


espèrent mettre fin

à toutes les théories alternatives

au sujet de l'assassinat.

Mais au contraire,
l'enquête, bâclée,

ne fait que renforcer la suspicion.

D'autres enquêteurs,
amateurs ou professionnels,

se plongent dans
les 900 pages du rapport.

Ils relèvent des incohérences,

des conclusions douteuses


ou des incertitudes.

Plusieurs éléments troublants

viennent entamer la crédibilité


de la commission Warren.

Petit à petit, les contours


d'un vaste complot

impliquant d'autres
acteurs se dessinent.
En premier lieu,

l'enquête a été
volontairement orientée.

Tous les témoignages qui


divergent de la version officielle

ne sont pas pris en compte.

Les personnes qui


mentionnent un second tireur

ou un nuage de fumée en
provenance d'une palissade

de l'autre côté de la
place sont écartées.

C'est aussi le cas


du policier Robert Craig.

L'agent réfute l'idée


du tueur solitaire

et dit avoir vu Oswald


dans une voiture

en compagnie d'un complice.

Ensuite,

des doutes persistent


sur l'identification du fusil

avec lequel Oswald


aurait abattu Kennedy.

Selon la commission,
il s'agit d'un Carcano,

un modèle italien
acheté par Oswald.

Mais sur les cinq policiers

qui ont découvert la planque


présumée du tireur,

quatre ont déclaré avoir vu


un fusil Mauser allemand.

De plus, le Carcano retrouvé

a été fabriqué en 1940


et il est très usé.

L'arme est imprécise,


pas fiable pour
des tirs à répétition

et surtout difficile à manipuler.

Le nombre et l'origine des


balles tirées sur le président

soulèvent eux aussi


de sérieux doutes.

Pour la commission,

trois coups de feu ont été tirés

et une balle unique,


dite "balle magique",

aurait touché
à la fois le président,

situé à l'arrière de la voiture,

et le gouverneur Connally,
situé à l'avant du véhicule.

Pourtant, cette balle,


retrouvée à l'hôpital,

est quasi intacte,


sans aucune trace de sang.

Et le gouverneur Connally
en est persuadé :

deux balles différentes


l'ont blessé,

lui et le président.

Pour la commission,

les trois balles


correspondent chacune

à une douille retrouvée dans


la planque supposée d'Oswald.

Mais l'enregistrement sonore

de la radio d'un
motard de la police

révèle quatre tirs distincts.

L'une des détonations,


différente des trois autres,

suggère qu'une balle aurait


été tirée face au président,

et non depuis l'arrière,


où se trouvait Oswald.

De nombreux témoins

affirment également avoir


entendu des coups de feu

provenant d'une palissade

sur la butte herbeuse


qui surplombe la place.

L'idée d'un tir face à Kennedy

correspond également
aux conclusions

des médecins
de l'hôpital de Dallas,

qui considèrent
qu'au vu des dégâts,

le trou observé dans


la gorge de Kennedy

est dû à l'entrée
d'une balle par l'avant.

Enfin, l'élément
le plus troublant…

La commission
n'interroge Jack Ruby,

l'assassin de Lee Harvey Oswald,

qu'en juin 1964,


soit huit mois après les faits.

Et si Ruby accepte de parler,

c'est à condition d'être


transféré à Washington.

Il dira :

"Je veux dire la vérité,


mais je ne peux pas le faire ici."

La commission
refuse son transfert,

alors Ruby se tait.

Plus déroutant encore,


un élément important est
complètement omis du rapport…

les liens étroits entre


Jack Ruby et la mafia.

Car Jack Ruby n'était pas


un simple résident du Texas.

À Dallas, il côtoyait
le monde de la nuit

et possédait
des clubs de striptease,

fréquentés aussi bien


par des voyous

que par la police locale.

Dans les mois


précédant l'assassinat

de John Fitzgerald Kennedy,

il téléphonait régulièrement
à des membres de la mafia.

Ruby avait même


rencontré John Roselli,

le bras droit de Giancana,


à deux reprises en 1963.

Jack Ruby meurt


en prison en 1967.

Il ne parlera jamais.

Pourtant, c'était bien lui


l'homme clé,

le lien entre toutes


les pièces du puzzle.

Le fait qu'il ait tué


Lee Harvey Oswald

par compassion
pour Jackie Kennedy

est difficile à croire.

Il semblerait plutôt
qu'il ait été envoyé

pour faire taire Oswald.


Mission d'autant
plus facile à mener

que Ruby connaissait


très bien la police de Dallas.

Assez bien pour s'introduire

dans le sous-sol du commissariat,

au plus près de sa victime.

En conclusion,
la commission Warren

semble passer à côté


de la principale piste

de l'assassinat de Kennedy :

l'implication de la mafia.

Mais grâce au travail


d'enquêteurs indépendants,

cette piste est enfin explorée.

L'idée que la pègre ait


pu participer au complot

est probable, puis possible,


puis évoquée clairement.

Oswald n'aurait été qu'un pion

dans un projet
de grande envergure.

Cinq ans après l'assassinat


de John Fitzgerald Kennedy,

c'est Robert, son frère cadet,

qui est abattu


d'une balle dans la tête

lors d'une réception organisée


à l'occasion de sa victoire

à des primaires démocrates.

Sur les lieux du crime,

la police interpelle
un certain Eugène Brading,

un homme lui aussi


connecté à la pègre.
Fait étrange,

l'individu était également


présent à Dallas,

le jour de la mort
de John Kennedy.

Ce soir-là,

il avait d'ailleurs rencontré


un certain Jack Ruby.

Dans les années 1970,

l'État américain décide


de rouvrir le dossier.

Deux nouvelles commissions


d'enquête sont créées

et des révélations
fracassantes sont faites.

Les enquêteurs
découvrent que la CIA

avait conclu une


alliance avec la mafia

pour tenter
d'éliminer Fidel Castro.

L'agence centrale
de renseignement

travaillait donc
main dans la main

avec des mafieux comme


John Roselli et Sam Giancana.

La CIA avait également


créé un centre d'entraînement

pour des exilés


cubains anticastristes.

Une officine financée


en partie par la mafia

et dans laquelle s'était


rendu plusieurs fois

Lee Harvey Oswald.

En 1976, une nouvelle


commission d'enquête
reprend l'intégralité
des pièces du dossier.

Cette fois-ci, les liens


entre Ruby et la mafia

ne sont pas laissés de côté.

Mais alors que John Roselli


s'apprête à parler,

il est assassiné quelques


jours avant son audience.

Quant à Santo Trafficante,


un ancien parrain de Cuba,

suspecté d'avoir personnellement

commandité
l'assassinat de Kennedy,

il refuse tout simplement


de répondre aux parlementaires,

invoquant le 5ᵉ amendement,

il évite ainsi les questions


qui pourraient lui faire du tort.

Au terme de cette
nouvelle enquête,

la version officielle évolue.

La commission accorde enfin


du crédit aux témoignages

qui mentionnent
un quatrième coup de feu

et la présence d'un second tireur.

Dans un nouveau rapport,

les enquêteurs en viennent


à la conclusion suivante :

le président Kennedy
a vraisemblablement

été victime d'une conspiration.

Lee Harvey Oswald a bien tiré,

mais il aurait été aidé

par un ou plusieurs autres


complices embusqués.
Aucun nom, aucun coupable,
aucun commanditaire

n'est clairement
mentionné dans le rapport,

mais entre les lignes,

c'est bien la mafia


qui est pointée du doigt,

notamment les parrains


Marcello, Giancana et Trafficante.

Il y est écrit :

"La mafia avait à la fois


un mobile, l'idée

et les moyens d'attenter


aux jours du président Kennedy."

Ainsi, la mafia aurait


bel et bien orchestré

l'assassinat de
John Fitzgerald Kennedy,

président des États-Unis,

et ce pour deux raisons principales.

D'une part, mettre fin

à la répression menée par


Robert Kennedy à leur encontre.

D'autre part,

éliminer toute tentative


de compromis avec Castro,

qui lui faisait perdre


beaucoup d'argent.

En filigrane de l'enquête

sur l'assassinat de
John Fitzgerald Kennedy,

une autre certitude émerge :

les agences gouvernementales

ont commis de graves


manquements à leurs obligations.

Ni le FBI ni la CIA n'ont coopéré.


Pire, les agences ont tout fait
pour brouiller les pistes

et ralentir l'enquête.

La CIA a volontairement
détruit des documents,

caché des indices


afin de se protéger

et de masquer
ses activités illégales

et son alliance avec la mafia


pour tuer Fidel Castro.

Du côté du FBI,
dirigé par J. Edgar Hoover,

il était hors de question de


révéler les frasques de Kennedy

et les liens de sa maîtresse


avec Sam Giancana.

Quitte à passer sous silence


les écoutes des mafiosi,

au cours desquelles la menace

de l'assassinat du président
était clairement évoquée.

Si l'affaire de l'assassinat

de John Fitzgerald Kennedy


est si complexe,

si ses ramifications
sont si diverses,

c'est parce que


dans les années 1960,

en pleine guerre froide

et en pleine lutte
acharnée contre Castro,

tous les coups étaient permis.

La mafia disposait
d'un grand pouvoir,

elle avait pignon sur rue dans


de nombreuses grandes villes.
La CIA, agence
plongée dans le secret,

poursuivait quant à elle


ses propres objectifs,

sans aucun contrôle extérieur.

Ni la légalité de ses actions

ni la moralité de ses exécutants

ne lui posaient problème.

Et le FBI, lui,

souhaitait avant tout


maintenir l'ordre public,

calmer l'opinion

et trouver une version officielle


qui arrange tout le monde,

quitte à taire la vérité.

Quant au suspect numéro 1,


Lee Harvey Oswald,

a-t-il vraiment tiré sur le convoi

ou a-t-il simplement
servi de guetteur ?

Était-il conscient
de tout ce qui se tramait ?

Ou a-t-il été manipulé ?

Aujourd'hui encore,

60 ans plus tard,


le mystère demeure.

Vous l'aurez compris,

la mafia est impliquée


dans l'assassinat de JFK.

Et parmi les pontes


du crime organisé,

deux d'entre eux semblent être


au cœur de toutes les intrigues :

Santo Trafficante
et Carlos Marcello.

S'agit-il des véritables


instigateurs de l'assassinat ?

Tout laisse penser que oui.

Au sujet de Santo Trafficante,

un des plus grands mafieux


du 20ᵉ siècle aux États-Unis,

un indice est très intéressant.

En 1975, lorsque
Sam Giancana est assassiné,

le FBI intercepte une


conversation téléphonique

de Santo Trafficante,
dans laquelle il dit :

"À présent,
seules deux personnes

sachant qui a tué


Kennedy sont vivantes.

Elles ne parleront pas."

Par deux personnes,


il veut dire lui-même

et le mafieux John Roselli.

Mais Santo Trafficante se trompe,

car John Roselli


a bel et bien décidé de parler.

C'est pourquoi Roselli


sera à son tour

assassiné un an plus tard.

Quant à Carlos Marcello,

un mafieux italo-américain
basé à la Nouvelle-Orléans,

il faut savoir que l'administration


de Robert Kennedy

a tout fait pour


poursuivre le criminel.

Il s'est même retrouvé


chassé du pays

et a dû fuir
au Guatemala en 1961.
Il avait donc une haine viscérale
envers les frères Kennedy

et voulait à tout prix se venger.

Bref, vous l'aurez compris,

l'affaire de l'assassinat
de Kennedy

suscite encore aujourd'hui

de nombreuses zones d'ombre

et de nombreuses théories.

Il faut savoir que


toutes les archives

n'ont pas encore


été déclassifiées.

Certaines ont
d'ailleurs même été

déclassifiées en
décembre dernier

et d'autres seront
révélées au grand jour

dans les années à venir.

Pour ce qui est du témoignage


de Jackie Kennedy,

qui était présente


au moment du crime,

il faudra attendre
même l'année 2039.

Dans tous les cas, les amis,

c'était un travail
d'enquête passionnant.

On a passé des mois entiers

à faire des
recherches historiques,

à fouiller dans les archives,

à retrouver des photos


très, très rares

pour vous concocter


cet épisode d'Histoires de guerre.

Et comme on voulait mettre


les petits plats dans les grands,

On a décidé pour cet épisode

de faire appel
à deux voix d'exception.

On a eu la chance d'inviter
Pierre-Alain de Garrigues,

que vous commencez


à bien connaître, et surtout

Benoît Allemane, qui n'est


autre que la voix française

de Morgan Freeman.

C'est donc monsieur


Benoît Allemane

qui vous a narré cet épisode


d'Histoires de guerre.

C'était un vrai plaisir de le


recevoir dans nos bureaux

pour procéder
à cet enregistrement.

"Il n'y a pas de place au doute.

Lee Harvey Oswald est


bel et bien l'assassin

de John Fitzgerald Kennedy."

J'en profite aussi


pour remercier Alice,

la comédienne qui a interprété

Jackie Kennedy dans cet épisode.

Et enfin, comme on n'aime pas

faire les choses


à moitié chez Mamytwink,

qui dit voix de légende


dit aussi bande originale.

Pour accompagner la voix


suave de Benoît Allemane,

on a fait appel
au groupe Bambou,

qui nous ont composé


une bande originale

spécialement pour cet épisode.

J'espère que, ça aussi,


ça vous aura plu.

Et évidemment,
merci aussi à Displate

d'avoir sponsorisé cet épisode.

Je vous rappelle que c'est


grâce à ce genre de partenaire

qu'on peut vous produire


ce genre de contenu.

Voilà les amis, on arrive


à la fin de cette conclusion.

J'avais beaucoup
de choses à vous dire,

mais ça a été un tel plaisir


de préparer cet épisode

que j'avais envie de


vous partager un petit peu

tous les détails


de sa fabrication.

Un grand merci
pour votre fidélité,

vous êtes de plus


en plus nombreux

à être présent sur cette chaîne,

ça nous fait vraiment plaisir.

Et je vous dis à très bientôt

pour une nouvelle vidéo


sur cette chaîne YouTube.

Salut !

- Alors, je dois faire


une phrase d'introduction,

donc le père Noël


vous dit bonjour.
Il a la voix de Morgan Freeman.

En fait, c'est moi, Benoît Allemane,


tout simplement !

Et je me retrouve ce matin
avec deux gros zigotos.

Et là, je ne vous
les présente pas,

ils vont le faire eux-mêmes !

Bonne journée !

- Merci Benoît !

Est-ce que tu peux m'en refaire


une plus courte, où tu dis :

"Bonjour, je suis
Benoît Allemane…"

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