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Aujourd’hui, nous sommes réunis ici pour parler des phénomènes de bande
plus particulièrement du contrôle des quartiers. Avant tout, nous allons définir
le mot “gang”. Le mot “gang” se définit comme une bande organisée de
malfaiteurs. Depuis plusieurs années, on assiste à une recrudescence de faits
violents commentés régulièrement dans les journaux ou sur les ondes. En
effet, cette violence inquiète de plus en plus la population, notamment celle
des quartiers populaires composées de jeunes de plus en plus violents
n'hésitant plus à attaquer frontalement les forces de l'ordre. On recense pas
moins de 222 bandes qui écument la France. Cependant aucune donnée
chiffrée ne permet d’évaluer sérieusement l’ampleur des bandes ou leur
contribution à la délinquance réelle, par contre, les enquêtes en population
générale mettent en évidence leur impact dans la définition sociale du cadre
de vie.On comprend l’inquiétude des familles, des personnes âgées qui ne
sont pas tranquilles lorsqu’elles se déplacent. Et personne n’est épargné par
cette recrudescence de la violence qui vient frapper pour certains à leur porte.
En effet, des études à long terme auprès d'adolescents dans des villes
canadiennes et américaines (Montréal, Seattle, Washington et Rochester)
montrent que les principaux facteurs de risque favorisant l'adhésion à un gang
comprennent :
➔ des influences négatives dans la vie du jeune;
➔ un faible sentiment d'appartenance à la collectivité;
➔ une trop grande confiance envers des pairs à personnalité antisociale;
➔ une supervision parentale inadéquate;
➔ l'abus d'alcool ou de drogues;
➔ un faible potentiel au plan scolaire;
➔ un besoin de reconnaissance et d'appartenance.
Les enfants et les adolescents qui présentent ces facteurs sont de deux à
quatre fois plus susceptibles de devenir membres d'un gang. Il proviennent
généralement de groupes qui souffrent le plus d'inégalités et qui sont les plus
désavantagés sur le plan social.
L’action des gangs ainsi que le néo banditisme issus des cités sensibles se
remarquent sur l’ensemble du territoire. Ces organisations s’investissent
principalement dans des trafics internationaux de produits stupéfiants mais aussi
dans le trafic d’armes, les vols de véhicules et le blanchiment d’argent. Souvent
originaires d’Afrique du Nord, cette proximité culturelle et géographique leur
permet de développer les trafics de résine de cannabis et détient ainsi un
quasi-monopole sur l’ensemble du marché méditerranéen. Ces groupes sont
principalement issus des quartiers sensibles et en particulier de la
Seine-Saint-Denis (93). Leurs activités comprennent les trafics de produits
stupéfiants et leurs corollaires (les trafics d’armes et le blanchiment d’argent), les
vols de fret, réalisés avec ou sans séquestration, dans des entrepôts.
Depuis l’assassinat de Younès L., 32 ans, tué de quatre balles dans la tête à l’issue
d’un match de foot, le 25 juin, vers 20 h 30, dans le cadre d’un tournoi intercités, la
rivalité entre le clan Ahamada, dit « clan des Blacks », du nom d’une famille
originaire des Comores qui a fait souche cité des Lauriers, et celui dit « des Gitans
», issu de la famille Bengler, cité des Cèdres, fait de nouveau parler la poudre.
Depuis le début des affrontements entre les black et les gitans , en 2008, la justice a
envoyé les chefs des deux clans en prison. Mais, selon des sources de la police
judiciaire, chaque bande continue de lancer des contrats depuis sa cellule. Une
guerre qui aurait fait près d’une centaine de morts en treize ans.