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Le Drapeau de la France,
Le Drapeau
drapeau tricolore tricolore
bleu, blanc, rouge, également appelé
« drapeau ou pavillon tricolore », est l’emblème et
le drapeau national de la République française. Il est le
drapeau de la France sans interruption depuis 1830. Il est
mentionné dans l’article 2 de la Constitution française de
1958. Ce drapeau aux proportions « 2:3 » (deux tiers, deux
pour la hauteur, trois pour la largeur) est composé de trois
bandes verticales, bleue, blanche et rouge de hauteur et
largeur identiques.
Sous la forme de pavillon de la Marine de guerre, il date
du 27 pluviôse an II (15 février 1794) — dessiné selon la légende3 par Jacques-Louis
David (1748-1825) à la demande de la Convention — mais ses origines sont plus anciennes et
remontent aux trois couleurs de la liberté (14 juillet 1789), identiques aux trois couleurs de
la Révolution américaine et à celles du drapeau des États-Unis, le bleu et le rouge auraient pour
origine les couleurs de la ville de Paris, celles de la Garde nationale, couleurs qui entoureraient
le blanc de la royauté, donc identiques aux trois couleurs utilisées par les différents pavillons
français d'Ancien Régime.
Le drapeau tricolore est le pavillon de marine officiel de la France depuis 1794 et le
drapeau officiel des armées depuis 1812, à l’exception des périodes de Restauration : 1814-
1815 et 1815-1830.
À partir du début de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en 1974, une version
éclaircie a été utilisée, notamment pour les services protocolaires, avec un bleu semblable à
celui du drapeau européen. Cette version a été abandonnée par le président Emmanuel
Macron en juillet 2020, pour revenir à la version de 1848.
Le coq
L’association du coq et de la France est née d’un
jeu de mot : le mot latin gallus signifie à la fois
« gaulois » et « coq ». C’est pourquoi sa silhouette
apparaît dès l'Antiquité sur les monnaies gauloises.

Après une éclipse au Moyen-Âge, le symbole du


coq français renaît en Allemagne au XIVe siècle. Dès la
Renaissance, l’animal s’immisce dans les représentations du roi de France.

Sa popularité croît à partir de la Révolution française, au point qu’il figure sur le sceau
du Directoire, et qu’une commission de conseillers d'État propose à Napoléon Ier de l’adopter
comme symbole national. L’Empereur refuse en ces termes : « Le coq n'a point de force, il ne
peut être l'image d'un empire tel que la France. »

Le coq retrouve son prestige politique le 30 juillet 1830, lorsqu’une ordonnance stipule
qu’il doit figurer sur les boutons d'habit de la garde nationale et surmonter ses drapeaux. La
Seconde République le figure sur son sceau, gravé sur le gouvernail que tient la liberté assise.

Dédaigné par Napoléon III, il connaît ensuite son heure de gloire sous la IIIe République,
qui en frappe son sceau et ses pièces d’or, et l’érige, les ailes déployées, la crête fière et l’ergot
belliqueux, au sommet de la grille du parc du Palais de l'Élysée.

Si le champ politique contemporain lui préfère Marianne, le coq reste l’emblème de la


France aux yeux du monde, notamment lors des affrontements sportifs.

Marianne
La première allégorie de la République sous les traits d’une femme coiffée d’un bonnet
phrygien remonte à la Révolution française : ce bonnet porté par les esclaves affranchis en
Grèce et à Rome, apprécié des marins et des galériens de la Méditerranée, est fièrement repris
par les révolutionnaires venus du Midi comme emblème de la liberté.
Marianne étant un des prénoms les plus répandus du XVIIIe siècle, il est employé pour
personnifier le peuple, et parfois la République, notamment dans la bouche de ses détracteurs.
Sous la IIIe République, les statues et surtout les bustes de Marianne se multiplient, en
particulier dans les mairies, parfois privée de leur bonnet phrygien jugé trop séditieux au profit
d’un diadème ou une couronne.
Au fil des années, Marianne prend le visage des Françaises de son temps, Brigitte
Bardot, Michèle Morgan, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, Inès de la Fressange, Laetitia
Casta, Evelyne Thomas. Elle orne les timbres-poste, inspire les artistes, et incarne aux yeux de
tous la beauté et la vitalité de la République éternelle.

Liberté, Égalité, Fraternité

Les notions de liberté, d'égalité et de fraternité n’ont


pas été inventées par la Révolution. Le rapprochement des
concepts de liberté et d’égalité est fréquent sous les Lumières,
en particulier chez Rousseau et chez Locke. Cependant il faut
attendre la Révolution française pour les voir réunies en
triptyque. Dans un discours sur l'organisation des gardes
nationales de décembre 1790, Robespierre propose que les
mots « Le Peuple Français » et « Liberté, Égalité, Fraternité »
soient inscrits sur les uniformes et sur les drapeaux, mais son
projet n'est pas adopté.

À partir de 1793, les Parisiens, rapidement imités par


les habitants des autres villes, peignent les façades de leurs
maisons de cette inscription : « Unité, indivisibilité de la
République ; liberté égalité ou la mort ». La dernière partie de
la formule, trop associée à la Terreur, disparaît rapidement.
Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude sous
l'Empire. Elle fait son retour lors de la Révolution de 1848, qui la définit comme un principe de
la République, inscrit dans la constitution. L’Église accepte alors cette triade comme un
concentré de valeurs chrétienne : les prêtres célèbrent la fraternité en Christ et bénissent les
arbres de la liberté.

Boudée par le Second Empire, elle finit par s'imposer sous la IIIe République, malgré
quelques résistances, y compris au sein des Républicains : la solidarité est parfois préférée à
l'égalité, qui implique un nivellement social, tandis que la connotation religieuse de la fraternité
ne fait pas l'unanimité. La devise est inscrite sur le fronton des édifices publics le 14
juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd'hui partie
intégrante de notre patrimoine national.

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