En février 2018, à l'occasion d'une journée d'étude célébrée à
l'Université de Paris 1, dans l'amphithéâtre de l'École des Arts de la
Sorbonne, nous nous sommes retrouvés (peintres, critiques d'art, étudiants et enseignants) afin d'aborder ensemble une question qui me tient à cœur, celle des stratégies figuratives de la peinture contemporaine. J'aimerais revenir avec vous sur certains problèmes soulevés pendant cette journée afin d'éclaircir certains points alors restés dans l'ombre. Commençons, si vous le voulez bien, par celui des stratégies... Lorsque j'ai proposé ce mot, je pensais simplement au choix de la figuration, à la manière dont chaque peintre voulant atteindre ce but (figurer) développe un ensemble particulier d'actions et d'opérations qui articulent le sens de l'œuvre dans un rapport inévitable d'identification ou de reconnaissance visuelle. Bien que de nombreux peintres contemporains s'amusent à déjouer les frontières entre la peinture figurative et la peinture abstraite, il n'en reste pas moins que les œuvres engagent toujours un choix et que ce choix fait partie de la réception de la peinture. D'où ce départage de sens commun : figuration/abstraction. Qu'en pensez-vous ?