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Critique d’art

Actualité internationale de la littérature critique sur l’art


contemporain
Toutes les notes de lecture en ligne | 2021

Vitamin D3: Today’s Best in Contemporary Drawing


Emilie Belkessam

Édition électronique
URL : https://journals.openedition.org/critiquedart/77914
DOI : 10.4000/critiquedart.77914
ISSN : 2265-9404

Éditeur
Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d’art

Référence électronique
Emilie Belkessam, « Vitamin D3: Today’s Best in Contemporary Drawing », Critique d’art [En ligne], Toutes
les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 04 juin 2022, consulté le 09 juillet 2021. URL : http://
journals.openedition.org/critiquedart/77914 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.77914

Ce document a été généré automatiquement le 9 juillet 2021.

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Vitamin D3: Today’s Best in Contemporary Drawing 1

Vitamin D3: Today’s Best in


Contemporary Drawing
Emilie Belkessam

1 Le début de ce XXIe siècle assiste à une redéfinition du dessin à la vue de pratiques qui
impactent ses frontières. Certains qualifient ce phénomène d’intermédialité, affichant
l’ouverture de cette forme archaïque, et sans doute première – ou parmi les premières –
de l’art, aux pratiques contemporaines. La contrepartie de cette survivance du crayon
dans l’évolution des techniques est réside dans la difficulté de sa définition. On la range
plus généralement dans les disciplines autorisées, et non plus dans ce qui est souvent –
à tort – considéré comme une pratique obsolète. Pour autant, tradition plus que
millénaire, le dessin n’en finit pas de captiver. Les éditions Phaidon publient pour la
troisième fois un condensé de ce qui se fait de mieux en dessin, figuratif ou non. La
particularité de l’ouvrage est de s’intéresser à toutes ses formes, même les plus
expérimentales, à l’instar de l’installation de Mauro Giaconi Desde el fondo del Tiempo, de
2016 (p. 98-99) qui mêle graphite, peinture, mais aussi sacs plastiques vides, le tout dans
un espace évidemment tridimensionnel. La remise en question de ce qui jusqu’alors
était considéré comme la spécificité des productions graphiques se généralise
complètement, non sans déstabiliser l’artiste dans son travail. Le rapport entre
l’individu et l’objet auquel il se confronte se modifie, que ce dernier soit celui de sa
réflexion ou de sa création, voire les deux confondus. Cette évolution de la discipline se
répercute sur la notion d’art, modifiant les processus de production de l’œuvre, de
diffusion et de réception. L’intérêt de cette sélection de ce qui se fait de mieux en dessin
aujourd’hui réside non pas seulement dans le contenu informationel et esthétique, mais
surtout dans ce qu’elle nous apprend de cette redéfinition du dessin en tant que
discipline. Le renouvellement de sens touche autant le plasticien dont les systèmes de
représentation n’ont jamais été aussi riches de possibles, que les amateurs d’art, les
regardeurs, qui, au-delà d’un tracé, découvrent tout un monde de signifiance 1. Le dessin
n’est plus exclusivement un geste de la main, un tracé au crayon sur une surface plane,
mais, en cultivant les allusions au dessin lui-même en tant que technique et genre, lui
emprunte et s’en revendique. En s’agrandissant, son territoire expérimente et ouvre la
voie aux installations et aux performances dessinées, aux sculptures graphites et autres

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pratiques transdisciplinaires, notamment le dessin numérique, autre déplacement à


l’origine d’une prochaine réinterprétation du ou des gestes du dessinateur. Ces formes
de dessin, telles qu’elles nous sont présentées dans cette publication, à travers la
survivance du crayon, posent clairement la question des possibles en art aujourd’hui.
En cela il apparaît essentiel de le consulter.

NOTES
1. LING., SEMIOT. [A propos d’un signe] Fait d’être signifiant, d’avoir une signification ; caractère
de ce qui signifie, de ce qui est un signe. La signifiance n’est pas forcément inhérente à la forme,
et peut résulter de l’absence d’opposition sémantique qui crée la signification : ainsi le subjonctif
français serait signifiant toutes les fois qu’on peut l’opposer à l’indicatif (…), mais non quand il
est régi, c’est-à-dire obligatoire, et qu’aucune autre forme verbale ne saurait figurer à sa place
(Mounin 1974). Entrant dans une phrase, le signe-occurrence subit des modifications internes : il
peut se combiner avec certains signes et non pas avec d’autres ; ces combinaisons sont de nature
différente. Cet aspect du signe qui lui permet d’entrer dans le discours et de se combiner avec
d’autres signes est nommé par E. Benveniste signifiance. Le langage humain est le seul à posséder
la signifiance (M. Tutescu, Précis de sém. fr., Paris, Klincksieck, 1975, p. 22) https://www.cnrtl.fr/
definition/signifiance

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